les sons contiennent tout l’��té qui est passé, l’espoir qu’il contenait, la douleur qu’il évoquait, la chaleur ardente, sa lumière ; dans l’arrière monde qu’ils édifient, midi devient un trésor de souvenirs brûlant où le dernier se fait le début de la mémoire, le début de ce qui prend fin ; là se ressent encore ce qui n’a plus lieu ; le festin de la disparition est insaisissable
14 mars 968 : consécration de l’usage de baptiser les cloches ➽ http://bit.ly/Benediction-Cloches Entachée les premiers temps de superstition, la coutume de baptiser des cloches parrainées par de riches donateurs divise longtemps le clergé, avant qu’au Xe siècle le pape Jean XIII, bénissant celle de l’église Saint-Jean-de-Latran à Rome, lui confère une légitimité, le pontificat élaborant bientôt un cérémonial officiel
le son brille par croyance en la lumière ; sa face lissée, qui s’offre au temps, qui s’impose pour laisser passer midi parmi les fleurs ; tintement effondré au parterre qui a débordé de sa propre mort
LÉGENDE | Mystère des cloches de Pâques partant pour Rome et objets volants moyenâgeux ➽ https://bit.ly/Mystere-Cloches-Paques Dans l'histoire du folklore, ce mystère est au nombre de ceux qui intriguent depuis toujours les spécialistes des traditions populaires : lorsque, au VIIIe siècle, l'Église, en signe de deuil, interdit de sonner les cloches pendant les trois jours précédant la fête de la Résurrection, les braves gens inventèrent un conte fort étrange qui n'est pas sans rapport avec nombre d'apparitions insolites dans le ciel du Moyen Âge, et dont certaines furent consignées en détail par des personnes dignes de foi