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#lumière du ciel
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martinets
Etagement de leur portée selon les lignes du couchant ; toute une stratification au dessus de la ville se dessine dans le soir qui s'empare du ciel. Les oiseaux en choisissant l'altitude de leur vol faisaient le choix de différentes lumières. En avaient-ils conscience ?
© Pierre Cressant
(mardi 4 juillet 2006 - mercredi 24 mai 2023)
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leblogdejennifer-fr · 3 months
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J'aime la lumière et les couleurs des paysages hivernaux.
Et vous? Aimez-vous l'hiver?
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brilag · 3 months
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Un ciel éblouissant dans le canal
flickr
Un ciel éblouissant dans le canal par brigitte lagravaire Via Flickr : 2023-01-20_145619 (1hpn)smart
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corse2b · 2 months
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l’île de la Giraglia. Cap Corse.
Tout au bout du chemin dans le cap corse on peut apercevoir l’île de la Giraglia au nord-est de la Corse. Cet étonnant rocher soufflé par les vents est souvent frappé par les tempêtes, Ce qui isole cet île du reste du monde,Avec un point culminant à plus de 60 mètres en partant du niveau de la mer, l’île de la Giraglia mesure à peu près 50m de large, et 800m de long.
Le 1er Janvier 1848, une puissante lumière éclaira le ciel touchant la pointe nord de l’énorme rocher. Ce qui a donné naissance au phare de la Giraglia
source : corse2b.Fevrier.2024.
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the island of Giraglia. Cape Corsica.
At the end of the path in the Corsican cape you can see the island of Giraglia in the north-east of Corsica. This astonishing rock blown by the winds is often hit by storms, which isolates this island from the rest of the world. With a highest point at more than 60 meters from sea level, the island of Giraglia measures little nearly 50m wide, and 800m long.
On January 1, 1848, a powerful light illuminated the sky touching the northern tip of the enormous rock. Which gave birth to the Giraglia lighthouse.
source: corsican2b.February.2024.
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praline1968 · 4 months
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Mon beau Charly,
Mon petit bouchon,
Ma beauté suprême,
Ma petite merveille,
Il y a 1 an aujourd’hui, tu prenais ton envol à 3h40 alors que tu étais dans mes bras.
Tu étais agité, j’ai essayé de t’apaiser mais je n’y suis pas arrivée à mon plus grand désespoir.
Malgré des signes d’affaiblissement que j’avais mis sur le compte d’un début de vieillesse,
Je n’ai pas vu, senti, compris, qu’une tumeur grandissait dans ton ventre depuis des mois.
Le poids des regrets et de la culpabilité me ronge un peu plus chaque jour.
Ton départ est le plus grand malheur de ma vie terrestre, nous étions si fusionnels.
Tu étais ma boussole, tu étais ma lumière, aujourd’hui, sans toi, je suis perdue dans le noir.
J’ai perdu le goût de vivre, plus rien n’a d’intérêt ni de sens dorénavant.
J’attends juste la fin au plus vite en espérant que je pourrai enfin te retrouver.
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🎤 Michel Pépé ~ Le coeur des anges 🎧
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(Petit poème que j’ai écrit pour toi le 24 décembre 2022)
🩵 Mon Charly 🩵
Il y a 9 ans, tu apparaissais et venais combler ma vie,
Tél un don venu du ciel, tu rallumais mes jours et mes nuits,
Pour moi, revenait alors le goût de vivre, l’énergie,
Un vrai bonheur, un éclair de temps et de vie qui déjà s’enfuit,
Et me laisse dans un silence, une solitude et une détresse infinie.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
Petit chien de caractère, petit être d’exception,
Tes grands yeux noirs respiraient l’intelligence,
Coquin, joueur, espiègle, bavard et râleur,
Tu t’exprimais toujours avec ferveur,
Florilège d’intonations sonores,
Tu t’affirmais avec assurance, énergie et passion,
T’avoir dans mon existence fut une extraordinaire chance.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
Tes mimiques, ta joie de vivre, tes discours, ta drôlerie,
Emplissait la maison de joie, de rires et de fantaisie,
Ta démarche aérienne si gracieuse, telle une élégante danseuse,
Ton majestueux panachon exprimait ton humeur toujours joyeuse,
Ta présence nous inondait d’amour et rayonnait d’une manière inouïe.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
Ce si triste et douloureux dernier soir,
Malgré ton hospitalisation, je t’ai ramené dans ta maison, près des tiens,
Je ne voulais pas que tu restes à la clinique sans personne ni rien,
Seul dans cette cage, dans la peur, l’angoisse, le froid et le noir,
Je ne sais pas si ma décision fût la bonne,
J’espère juste que ce choix aurait aussi été le tien.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
La nuit de ce 22 décembre qui a vu s’éteindre ta lumière,
Quand ton souffle s’est subitement arrêté,
Et que ton petit corps dans mes bras a soudain cessé de s’agiter,
J’ai senti ton esprit s’envoler, tu étais enfin libéré.
J’ai alors ressenti cet indescriptible vide abyssal où s’arrête l’univers,
Incommensurable et insupportable déchirure qu’à jamais j’aurai du mal à porter.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
A présent, il me reste les médicaments pour ne pas sombrer,
Pour parvenir à trouver le sommeil et ne plus penser,
Malheureusement, chaque jour, il faut bien se réveiller,
Retrouver et affronter cette terrible réalité,
Cette douleur immense, il faudra beaucoup de temps pour l’effacer 💔
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
A jamais, pour toujours, je t’aime mon Charly 💕 💞
J’espère te retrouver bientôt pour l’éternité dans l’amour infini 🙏🏻
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hedgehog-moss · 7 months
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Hey!
I thought maybe you could help me in my quest. I've made two bookmarks for a friend with watercolors. One of them is a small fox looking at fallen leaves flying above his head, as if he were mesmerized by them. And I've been trying to find a good quote to accompany it on the back of the bookmark, but I haven't been successful so far.
I'm looking either for a poetry excerpt (my bookmark is 1/8 of an A4 sheet of paper, so nothing that would be very long [like a full sonnet haha] but I still have some space) or a quote of any kind, in French or in English, both are fine.
Would you have any that would make a good fit? Maybe an autumn-y one?
[I don't want to influence you, but for example, for the second one which is a sky at almost-dusk-time with a washed-out blue sky and soft pink clouds, I have a quote from one of the Anne of Green Gables books by Lucy Maud Montgomery:
"In daylight I belong to the world, in the night to sleep and eternity. But in the dusk I'm free from both and belong only to myself."]
Much thanks, and scritches to your various animals :)
Handmade watercolour bookmarks are such a nice idea for a gift, I love it <3
I vexed myself thinking about your request because I learn poetry by heart so often, or small book excerpts, but when someone asks me to dig up a topical quote my mental library is suddenly empty. I wish I had a tag system for my brain.
I vaguely remember an Alfred Desrochers poem the first stanza of which was "Le vent est froid, le ciel est gris, la terre est rousse / L'automne est revenu par septembre apporté / Et les arbres, devant la mort du bel été / Pleurent des larmes d'or [?quelque chose?] sur la mousse." And something by Francis Jammes about "ces jours qu'empourpraient les agonies solaires de l'automne" but no recollection beyond that...
I also remember some meager excerpts from "Matin d'octobre" by François Coppée, "A travers la brume automnale / Tombent les feuilles du jardin / [???] / Une blonde lumière arrose / La nature, et dans l'air tout rose / On croirait qu'il neige de l'or."
And one of my favourite poems by Marie-Claire Bancquart, "Je marche dans la solitude des livres", "Beyond the garden, beyond the moment at hand, are the fallen shells of chestnuts, the fire of leaves in the mist..."
And a verse by Ernest Dowson that went "And are we not better and at home / in dreamful autumn...? "
Maybe a couple of lines from this e.e. cummings poem? What my brain retained of it was "the glory is fallen out of the sky, this is the passing of all shining things"...
(if a fox could write autumn poetry I think it would sound like this poem. "no lingering no backward-wondering straight glad feet fear ruining lead us into the serious darkness...")
I also like this sentence by Elizabeth Coatsworth, from her book Personal Geography: "The magic of autumn has seized the countryside; now that the sun isn’t ripening anything it shines for the sake of the golden age; for the sake of Eden; to please the moon for all I know."
Anyway, love the idea of handmade illustrated bookmarks :) It reminds me of a calendar I made for a friend years ago, I wrote a little poem for each month and illustrated it. One of the poems was about having a snail friend:
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mochademic · 2 months
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100 Days of Productivity [Day: 57] || 100 Jours de Productivité [Jour: 57]
different shades of créme. chasing the feeling of "never better".
the weather feels a little moody. cloudy enough to be grey, even with the blue sky visible. it stays like that until the early evening when we're given precious few hours of golden light. then we must wait until morning.
there's a different taste to the air these days. something is around the bend, and the world becomes almost congested. this is all in my head, of course.
essay proposals started
applications sorted
cleaning sorted
plants fed
freelance project planned
currently listening // ASHAMED by HEALTH
différentes nuances de crème. à la poursuite du sentiment de "jamais mieux".
le temps est un peu maussade. assez nuageux pour être gris, même si le ciel bleu est visible. il reste ainsi jusqu'au début de la soirée, lorsque nous avons droit à quelques précieuses heures de lumière dorée. ensuite, nous devons attendre le matin.
il y a un goût différent dans l'air ces jours-ci. quelque chose se prépare, et le monde devient presque congestionné. tout cela est dans ma tête, bien sûr.
début des propositions d'essais
demandes triées
nettoyage terminé
plantes nourries
projet freelance prévu
chanson // ASHAMED par HEALTH
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unesimplevie · 4 months
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Je fais ce que je peux. Avec mes silences et le reste. Avec mes peurs de bête. Avec mes cris d'enfant qui ne débordent plus. Je fais ce que je peux. Dans ce petit bain de cruauté et de lumière. Dans les éclats de sucre et de mensonge. Dans la délicatesse. Dans la violence du temps qui piétine nos rêves. Dans nos petits pataugements précieux. Un matin après l'autre. Un oubli après l'autre. Un mot sur le suivant. Je fais comme tout le monde. Avec le ciel et sans les dieux.
Thomas Vinau
Bleu de travail
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jacquesdor-poesie · 2 months
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Nous sommes la demeure des temps anciens, des disparus, des ruines, de l'oubli. C'est dans cette matière noire, cette sédimentation millénaire que se forment les petites bulles d'air et de lumière qui remontent à la surface. La poésie serait l'endroit où ces clartés natives viendraient éclore, soulèvement de braise redevenue flamme, âme et parole. Comme tous, je dois mon chant vivant à ces champs de ruines d'où remontent le vitrail... Mimosa éclatant sur fond de ciel incendié de gris. Toute la lumière du monde vient de là, elle n'est que la métamorphose de ces obscurités d'astres morts et d'amours perdues ; de retour, un jour, —cycle sans fin, à nos présences et à nos rires.
jacques dor
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satinea · 7 months
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Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel,
Brodé de lumière d'or et de reflets d'argent,
Le mystérieux secret, le secret éternel,
De la vie et du jour, de la nuit et du temps,
Avec tout mon amour je le mettrais à tes pieds.
Mais moi qui suis pauvre et n'ai que mes rêves,
Sous tes pas je les ai déroulés.
Marche doucement car tu marches sur mes rêves.
William Butler Yeats
&
Auteur photgraphie inconnu
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steph-photographie · 2 months
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Photo originale par Steph-Photo TRIGANCE Village du Verdon dans le Var(83). Une belle lumière avec un ciel changeant ... Tout le charme de cette région !
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ayadarkraicute · 1 month
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Malleus fait sa promenade nocturne en passant par le dortoir de Ramshackle qu'il croyait inhabitable mais il a remarqué qu'il y a des lumières sur les fenêtres, en face du grillage de ce dortoir il y a une jeune fille regardant vers le ciel. Par curiosité Malleus avance de plus près et pour la première fois qu'il a vu une humaine avec des cheveux bruns, yeux bleus, deux cicatrices une sur la joue et sur le coup et uniforme bleu.
??? : Que c'est joli cette lumière verte. On dirait des feux feu follet ! *Se retourner* Hum ? Oh bon soir !
Malleus : Oh bon soir, je t'ai jamais vu ici ?
??? : Oh parce que ma grande sœur et moi on est apparue il y a quelques jours et on cherche un moyen pour rentrer dans notre monde !
Malleus : Dans votre mode ?
??? : C'est un peu compliqué, ma sœur et moi même on est téléporté dans ce monde, ma sœur Zafira croyait que le directeur de ce collège nous a kidnappés. Hé hé ^w^'
Malleus : Je vois... Et comment t'appelles-tu ?
??? : Je... je m'appelle Yuri ! Et toi comment tu t'appelles ?
Malleus : Moi je suis... non attend je préfère que tu restes sur l'ignorance !
Yuri : Hein pourquoi ?
Malleus : C'est pour ton bien je t'assure, à la place je te donne la permission de me donner par le nom ce que tu désires !
Yuri : Oh d'accord je vais réfléchir un peu... bon sens bon soir ça va être compliqué...
Zafira : Yuri ! Rentre il est tard !
Yuri : Ah désolé on se verra peut-être demain ou pendant les cours.
Malleus : Alors je te dire à très bientôt l'enfant l'homme.*se téléporté*
Yuri : *Pense : l'enfant l'homme ?* Oui bonne nuit.
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exhaled-spirals · 1 year
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« Depuis toujours les marronniers sont présents dans l’œuvre de Proust [...]. “Que d’heures j’ai passées dans ces grottes mystérieuses et verdâtres à regarder au-dessus de ma tête les murmurantes cascades d’or pâle qui y versaient la fraîcheur et l’obscurité !” Ce sont les arbres de la continuité. Même sous la pluie dissolvante, ils rassurent le narrateur : “Assis dans le petit salon, où j’attendais l’heure du dîner en lisant, j’entendais l’eau dégoutter de nos marronniers, mais je savais que l’averse ne faisait que vernir leurs feuilles et qu’ils promettaient de demeurer là, comme des gages de l’été, toute la nuit pluvieuse, à assurer la continuité du beau temps…”
Arbre entre les arbres, trait d’union entre l’ici-bas et l’en-haut, le passé et l’avenir, somptueux, érotique et protecteur, le marronnier érige vers le ciel des fleurs roses et superposées “immobiles comme la tête royale d’un oiseau”. Il brûle de lumières changeantes. Il tremble de pluies. Il laisse “traîner au soleil son vaste plumage lisse et incliné de larges feuilles vertes”. [...] Il participe par son odeur aux sens ; par son feuillage à la cachette ; par la richesse de ses fleurs à une profusion rassurante. Voici enfin une fleur si multiple qu’elle défie le sentiment de la perte [...].
Seule cette profusion, qui masque l’absence, annule ce “jamais assez” qui, chez Proust, bouleverse toute possibilité d’apaisement. “Pour celui qui veut tout, et à qui tout, s’il l’obtenait, ne suffirait pas, recevoir un peu ne semble qu’une cruauté absurde.” »
— Diane de Margerie, Proust et l’obscur
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source : @cheminer-poesie-cressant
douceur rime avec hauteur, lorsque la lumière reprend la couleur de la terre, lorsque la terre se confond avec le vol des fleurs ; ce monde d’élévations et de montées au ciel qui bourdonne aux rumeurs de l’été, qui virevolte aux contours ; la saison c’est aussi du souvenir ; et le souvenir fait avancer la saison qui en retour reprend ses couleurs oubliées ; et le va-et-vient des déclarations oniriques redessinent ce qu’il y a de plus vénérable
© Pierre Cressant
(dimanche 20 novembre 2022)
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coolvieilledentelle · 7 months
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Même si le ciel est fatigué du bleu, ne perdez jamais la lumière de l'espoir..
Bob Dylan
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hedgehog-moss · 9 months
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do you have any recommendations for favorite french-language poetry? esp written by women?
Yes, sure! We might not have the same tastes (I like nature poetry mostly, and good old lavish alexandrine verse—I find the predictability of it very soothing) but here are excerpts of poems by 13 French-language poétesses :)
(I wanted to add a few men at the end but I spent too much time on the women, and the French male poets I enjoy are very well-known ones anyway, e.g. Hugo, Mallarmé, Prévert, Aragon... also André Breton's surrealist poetry)
• Sabine Amable Voïart, known as Amable Tastu (1798-1885)
D’où vient que l’âme humaine est ainsi disposée, Que jamais ses regards troublés et mécontens N’ont pu s’accoutumer à la marche du temps? Sur l’éternel chemin, chaque borne posée Nous attriste. D’où vient? je ne sais; mais toujours Le vertige nous prend à voir couler nos jours: 
Si vous reparcourez l’enclos où votre enfance Avez-vous souvenir, à l’âge où tout enchante, D’une voix qui vous plut, voix timide et touchante, […] Que, plus tard, cette voix résonne à votre oreille, De vos rêves déçus vous raillez la merveille, Vous prenant en pitié d’avoir si mal jugé… Elle est la même encor; mais vous avez changé!
• Louise-Victorine Ackermann (1813-1890)
(A la comète de 1861) […] Ah ! quand tu reviendras, peut-être de la terre L'homme aura disparu. Du fond de ce séjour Si son œil ne doit pas contempler ton retour, Si ce globe épuisé s'est éteint solitaire, Dans l'espace infini poursuivant ton chemin, Du moins jette au passage, astre errant et rapide, Un regard de pitié sur le théâtre vide De tant de maux soufferts et du labeur humain.
• Marie Dauguet (1860-1942)
Mon coeur est né sauvage et seul comme un merle, Que berça la chanson du vent, subtil orchestre, Ivre des noirs myrtils dont la forêt s'emperle, Grisé d'odeur de source et d'haleine sylvestre. […]
Et d'abord très souvent j'étouffe dans moi-même, Tout m'y semble étriqué, trop étroit et mesquin, Et je fuis l'infini pour l'infini que j'aime, Parmi le ciel, les eaux, les circuits des chemins.
• Alice de Chambrier (1861-1882) (she is Swiss)
J’ai vu comme l’on voit quelquefois dans un rêve, Une immense Cité près d’une immense grève, Avec des dômes d’or et des palais géants, Des temples incrustés de mille diamants […]
Plus tard j’ai repassé devant cette cité, Et voulant la revoir, je m’y suis arrêtée; Mais à peine mes pas ont foulé sa poussière Que devant mes regards elle s’est tout entière Écroulée—et n’est plus qu’une ruine immense Dont le cri des Vautours trouble seul le silence.
• Lucie Delarue-Mardrus (1868-1949)
1. Humanité sans force, endurante moitié Du monde, ô camarade éternelle, ô moi-même ! Femme, femme, qui donc te dira que je t’aime D’un cœur si gros d’amour et si lourd de pitié ?
2. J’aime, en quelque lieu que ce soit, L’heure où l’existence, pour moi, Redevient nocturne et muette.
L’heure sans lois et sans humains, Sans hiers et sans lendemains, Où je ne suis plus que poète.
La seule heure d’esprit total, Celle où, jusqu’oublier mon mal Je sens se fermer toute plaie,
Car je ne fus moi-même, vraie, Car je ne fus ce que suis, — Passionnément — que les nuits.
• Anna de Noailles (1876-1933)
Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent, Nul n’aura comme moi si chaudement aimé La lumière des jours et la douceur des choses, L’eau luisante et la terre où la vie a germé.
La forêt, les étangs et les plaines fécondes Ont plus touché mes yeux que les regards humains, Je me suis appuyée à la beauté du monde Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains.
• Renée Vivien (1877-1911) (English, mainly wrote in French)
Dans l’azur de l’avril et dans l’air de l’automne, Les arbres ont un charme inquiet et mouvant. Le peuplier se ploie et se tord sous le vent, Pareil aux corps de femme où le désir frissonne.
[…] Vêtu de clair de lune et de reflets d’argent, Le bouleau virginal à l’ivoire changeant Projette avec pudeur ses blancheurs incertaines. Les tilleuls ont l’odeur des âpres cheveux bruns, Et des acacias aux verdures lointaines Tombe divinement la neige des parfums.
• Valentine Penrose (1898-1978)
Notre Père qui êtes aux cieux des doux matins bercés aux fleurs des laitues bleues, […] que votre nom soit sanctifié ! O Brume d’or dans les vergers, que votre volonté soit faite ! Sur la Terre comme au Ciel ; sur la terre élançant ses arbres au soleil, sur les labours luisants chevauchés de noyers, sur le sol des jardins de chaleur tout vrillés […]. Donnez-nous aujourd’hui notre Pain quotidien. Dans la fraîche cuisine où bourdonne une guêpe, où les fourmis montent leur noir petit chemin […] Et pardonnez-nous nos offenses… […]
• Louise de Vilmorin (1902-1969)
Pois de senteur en ma demeure Et sur mon cœur poids de cent heures
Je t’enlacerai, tu t’en lasseras
Étonnamment monotone et lasse, Est ton âme en mon automne, hélas !
• Andrée Chedid (1920-2011)
Échappant à l'enclume du temps L'Univers sème ses formes Véhicule ses songes S'invente des tumultes
[…] Enserrée dans son globe Empoignant son noyau La Terre emporte l'histoire Vers son immense dérive.
• Anne Perrier (1922-2017) (also Swiss)
1. Ô rompre les amarres Partir partir Je ne suis pas de ceux qui restent La maison le jardin tant aimés Ne sont jamais derrière mais devant Dans la splendide brume Inconnue
2. Lorsque la mort viendra Je voudrais que ce soit comme aujourd'hui Un grand soir droit laiteux et immobile Et surtout je voudrais Que tout se tienne bien tranquille Pour que j'entende Une dernière fois respirer cette terre Pendant que doucement s'écarteront de moi Les mains aimées Qui m'attachent au monde
• Marie-Claire Bancquart (1932-2019)
1. Un tremble c'est le nom du peuplier blanc : luisance furtive.
Éclair des feuilles leur vie scintille
instant après instant elles chuchotent que nous avons aussi des moments miroitants minuscules, étincelantes traces de nous sur le monde. 2. Je suis l’encolure d’un pays vêtu de toile et d’eau, longtemps ténébreux, maintenant étalé sur la nuit, croisé une fois pour toutes par le crépuscule, et qui entend les soleils célébrer leur courbe.
Je suis son oreille, et, dans son oreille, ce qui, bruissant, permet le bruit.
[…] Mais suis-je enclave, ou bien ce pays serait le creux nécessaire au violon, l’autour-de-moi facilitant mémoire?
• Hélène Dorion (1958 - ) (she's from Québec)
Autour de moi les notes lumineuses d'une feuille venue jusqu'à la branche pour remuer avec le souffle danse et boit l'eau qui la sauve au matin quand recommence son chemin vers le soir
et je marche aussi d'un pas qui repose dans l'infini j'écoute le monde qui bruit à travers les arbres seuls comme des êtres occupés à devenir leur forme singulière
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