Apparemment, qu'on soit dans les valises pour un déménagement, des vacances dans un autre pays ou juste en train de se ramasser pour revenir à la maison, c'était toujours la pagaille. Entre Laurie qui jacassait à propos de son paresseux en peluche qu'elle ne retrouvait plus, et Gabrielle qui criait à chaque fois qu'elle trouvait quelque chose qui ne lui appartenait pas, Agathe avait de la difficulté à suivre sa liste de ramassage. Impossible pour elle de se concentrer sur ce qu’elle avait écrit, puisque dans un élan de gentillesse, Rosalie lui avait tout emmené ce qu'elle avait trouvé, appartenant à la brunette. Et Agathe étant qui elle était n'avait pu lui dire qu'elle n'appréciait que minimalement le geste.
Sauf que maintenant, elle ne savait plus du tout ce qui pouvait lui rester dans le chalet. Et il y avait deux entités maintenant dans le corps d’Agathe : l’enfant de huit ans qui voulait faire une crise, et l’adulte qui lui disait que ce n’était pas grave. Les deux avaient raison.
Observant sa valise et les sacs (maintenant vides, qui avaient déjà contenue des surprises pour le chalet) et scannant sa liste pour ce qui devait être la dixième fois dans la même minute, Agathe ne fit que soupirer, frottant son front. L'heure de sortie approchait dangereusement et elle n'arrivait pas à savoir s'il lui manquait quelque chose de vital.
« Chargeur, fil, rasoir, téléphone, sous-vêtements... pyjama... vêtements, élastiques ? » Se répétait-elle sans arrêt. Bien entendu, elle n’avait pas non plus de crayon pour cocher sur sa liste.