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#La Lettre écarlate
prosedumonde · 2 years
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originalaccountname · 1 month
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Fun BSD French translation details and choices - Episode 18 (by someone who does not understand Japanese but thinks the differences with the English translation/subtitles are fun)
General notes:
Margaret uses the informal "you" (tu) with Hawthorn, but he uses the formal "you" (vous) with her. Hawthorn also uses more formal talk than the rest in general, therefore he sounds more proper and old-fashioned than Margaret does.
Both of their abilities are once again literal translations: La Lettre écarlate (The Scarlet Letter) and Autant en emporte le vent (Gone With the Wind/Taken Away by the Wind). I confirm that these are also the French titles of their respective literary works.
The title of this episode, already in English, wasn't translated at all. Hope you can read English alright, French viewer sjkdfhskdfjh
Hawthorn uses the formal "you" with Akutagawa, so at this point I would think it fair to say Hawthorn use formal talk with everyone.
The way Naomi's actress delivered her line about Haruno getting to see Mii-chan soon was so unnecessarily funny?? I love her.
Chuuya uses the informal "you" with everyone once again.
Ok, about Chuuya: his ability is described as "manipulation de la pesanteur", which, while technically correct, is kind of the equivalent of saying that Chuuya manipulates weight instead of gravity. SURE weight is directly linked to gravity (unlike mass) and "gravité" and "pesanteur" are sort of synonyms, but... His one-liner is "Qui veut se battre contre la pesanteur?!" (who wants to fight against gravity/weight/heaviness?!) and it doesn't... it doesn't do it at all (they changed it to gravity in season 3 or 4 because someone finally realized how uncool that sounded)
Today's quote:
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Hawthorn: Puis-je savoir quel est votre nom? (May I ask your name?) Akutagawa: Le Diable en personne. (The Devil himself.) Eng: May I ask your name? // Diablo.
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th3lost4uthor · 1 year
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Au Lotus Pourpre - Acte 7
« Certain. » Se contenta-t-il de répondre.
« Après tout… Que vaut donc la théorie sans la pratique… Hé ? »
.
.
.
La dame de compagnie n’était pas entièrement convaincue par le discours de son hôte. Toutefois, elle voyait bien que cette situation le faisait souffrir au plus haut point. Tricia Yuei était l’astre autour duquel gravitaient ses jours. Or, elle avait également une certaine connaissance des mentalités des jeunes filles de la Cour comme elle : le mariage était synonyme de changement de vie, de famille comme de titre… mais aussi de découverte en la matière de sexualité pour celles suivant à la lettre les principes des Cimes. Et au regard de la réputation du Maréchal Primer, son père, elle n’avait pas dû connaître beaucoup de « fantaisies » avant sa rencontre avec le Seigneur Yuei.
 Frustrant pour elle.
Il doit en avoir conscience.
Mais également pour lui… 
           Alors elle lui prit la main, l’invitant doucement à se lever. Lui ne la regardait que par brèves intermittences. Ils s’installèrent sur l’épais édredon, qui vous laissait vous étendre sans même croire qu’il puisse exister un matelas solide le soutenant.
 « A-alors… ? Par o-où commençons n-nous ? » Les bégaiements avaient repris.
 Pourtant, elle ne saurait vous l’expliquer, mais malgré et envers tout - l’atmosphère tendue, sa soirée de détente évaporée, le retour de l’éternelle épouse sur le devant de la scène - Ligi sentit un désir qu’elle pensait éteint depuis des années. Lui qui était si… Elle voulait lui montrer. Ce soir donc, en dépit de tout… Elle eut envie d’un homme, mais pas n’importe lequel. Elle eut envie de lui. Et pas n’importe comment non plus… Derrière ses iris écarlates, au creux de sa poitrine, une fantaisie s’anima.
 D’abord, sa bouche s’occuperait de la sienne, tandis que ses mains prendraient soin de son bas-ventre. Elles iraient jouer avec la soie et les cordons de son pantalon, s’enfonçant toujours plus profondément. Prenant toute la longueur. Elle le sentirait gémir sous ses soins mais embrasserait chacun de ses soupirs avant de s’attaquer à son cou. Il tenterait très certainement de lui échapper : les timides dans son genre supportaient rarement son rythme. Mais elle ne l’aurait pas désiré autrement.
Elle l’-le voulait comme il était.
Dans ce cas, elle le guiderait lentement, le ferait s’étendre contre les draps soyeux. Une fois ainsi couchés, elle continuerait de le tenter, prendrait un malin plaisir à se délecter de ses expressions et petits cris quand ses doigts arriveraient en bout de course. Son torse, qu’elle devinait maigre mais ferme, allait se soulever pour se bloquer brutalement ; sa respiration deviendrait de plus en plus erratique.
Quand elle l’aurait assez taquiné, alors même que l’idée de la délivrance aurait commencé à se former, elle cesserait. Elle ouvrirait un peu plus ce maudit col boutonné pour déposer un baiser du bout des dents et procéder à les déshabiller. Pas entièrement, non, juste assez pour lui laisser assez de manœuvre, et pour lui, assez de place à l’imagination.
Elle voulait le chevaucher.
Elle voulait pouvoir lire son visage alors qu’elle l’amènerait au bord de l’orgasme.
Elle savait qu’il était là pour apprendre, mais pour sa première fois, elle voulait qu’il n’ait rien à faire, qu’il profite. Si cela devait être son premier souvenir, alors elle voulait le rendre mémorable pour les siècles à venir.
Elle voulait sentir ses mains, polies par le parchemin et les plumes, fébrilement agripper ses hanches. Il n’était pas habitué à l’exercice autant qu’elle : il ne durerait pas longtemps.
Qu’importe.
Ils avaient toute la nuit.
Elle voulait le sentir céder sous le plaisir qu’elle lui procurerait, le sentir pomper, se contracter et jaillir en elle.
Il allait crier, voire même jurer.
Peut-être même prononcerait-il son nom.
L’appellerait « Madame ».
Elle voulait le sentir trembler, saisir cet instant de non-retour où-
             Quelque chose n’allait pas.
Son rêve éveillé se dissipa en un battement de cil, ou plutôt, en un souffle. Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle avait commencé à se rapprocher, posé ses lèvres contre sa gorge, juste à la jointure où sang et chair tendre se mélangeaient. Cette zone envoyait généralement à ses autres clients la première décharge, le signal. Il se trouvait à l’opposé.
Sa respiration était certes saccadée, mais à un tel point que la tenir devait être douloureux. Il tremblait, oui, mais de tout son corps. Ses longs doigts s’étaient refermés sur les draps, mais la pâleur de ses phalanges trahissait une poigne désespérée.
 De toutes autres images firent leur apparition.
 Des novices, toutes réunies autour de l’une de leur semblable.
Faites attention, on ne sait jamais sur qui- !
Une robe blanche, maculée de rouge.
Des pleurs, des cris.
Ligi, Ligi… Sache que tu as eu beaucoup de chance de…
Pas de plaisir.
De luxe ou pas, on reste des putes, hein ?
 « Si vous veniez à- ! »
Jamais.
 « Seigneur… ? Messire Yuei ? » Elle parvint enfin à capter son attention. « Restons-en là pour ce soir, voulez-vous ?
- Qu-hein ? Non ! » L’invitation pacifique le secoua : il attrapa l’une de ses manches. « Je vous en prie, je vous en supplie ! Vous devez m’aider à… !
- À quoi, Seigneur ? À vous faire aimer de votre épouse ? Je comprends que cela soit quelque chose d’important pour vous, mais après tout… » Elle sourit. Qui pourrait ne pas aimer cet imbécile ? « … je crois que cela est déjà le cas, non ? Si elle vous aime, alors il n’y aucun risque qu’elle ne puisse pas attendre encore un p-…
- Non, vous n’y êtes pas ! » S’alarma-t-il soudain. « Il faut que j’en sois capable -je suis prêt ! Il le f-faut ! Je veux pouvoir… ! Je dois… ! Il faut que vous me rendiez normal ! »
 Qu- ?
             Au coin de ses yeux, d’habitude plissés en un éternel sourire malicieux, avaient commencé à se former des larmes.
 « Je ne peux pas lui offrir cette vie ! Je ne veux pas ! » Sanglot difficilement maîtrisé. « C’est bien ce que font les gens n-normaux -hein ?! S’ils s’aiment pour de vrai, alors ils doivent pouvoir s’aimer comme ça aussi ! Par le s-sexe ?! E-et pourquoi je n’y arrive pas, moi ? »
 Qui… ?
 « Pourtant j-je l’aime ! Par Noth’ et les Neufs : je l’aime à crever ! » Elles ruisselaient à présent. « Alors s-si ce n’est pas l’amour le p-problème… Si j’ai conscience de t-tout ça e-et que je continue à fuir c-comme un lâche, c’est que… ! »
 Qui a osé… ?
 « … c’est m-moi, le problème, n’est-ce-pas… ? »
             Comme l’avait si bien expliqué le Seigneur, confier une telle faiblesse, une telle faille dans son image sociale, n’était pas une chose à considérer à la légère ; particulièrement compte-tenu de sa position. Que la nouvelle éclate, et cela serait la disgrâce pour les Yueis. Dans les Cimes, on se mariait au grand jour, et l’on y exposait aussi toutes les histoires salaces que les rats de la Cour trouvaient à se mettre sous la dent… Ainsi donc, les affaires conjugales étaient le plus souvent réglées en interne, derrière portes closes et dans le silence le plus absolu. Les seuls dépositaires du secret étaient la famille proche et… les époux eux-mêmes. Or, en considérant le portrait que l’homme lui avait dépeint de ses relations avec son père ou son frère cadet, ne restait alors plus que…
 Tricia.
 « La sal-… ! » Elle se mordit la langue, au sens propre comme figuré.
              Heureusement pour elle, il semblait que la douleur ait déjà emporté le Seigneur Yuei trop loin de la conscience pour qu’il ne perçoive quoique ce soit. Il était temps d’agir.
 M-mais comment je fais ça, moi ?
             C’est alors qu’une idée folle lui traversa l’esprit. Pourquoi pas ce qu’elle savait faire de mieux, tout simplement ? Faire comme d’habitude ? Seulement…
 « Messire ? » Appela-t-elle de sa voix la plus douce, tout en restant directive. « Regardez-moi… s’il-vous-plaît ?
- H-hum ? »
           À peine eut-il levé les yeux vers elle que ses deux mains vinrent trouver place contre ses joues humides. Dans de légères caresses, ses pouces commencèrent à les essuyer. Sans forcer le geste, elle commença à le rapprocher d’elle, millimètre après millimètre, mesurant chaque battement de cœur d’un doigt laissé contre sa tempe – la gauche, celle qu’il écrasait toujours après une rencontre éprouvante avec un de ces diplomates aux multiples visages. Ses pupilles semblaient s’écarquiller à mesure que la distance disparaissait, mais il avait cessé de trembler. Lorsque leurs deux corps se rencontrèrent enfin, ses paupières se refermèrent brutalement et son échine se raidit : dans l’anticipation comme l’angoisse, il attendit que la dame aux cheveux d’ivoire ne fasse son œuvre… Opère ses sortilèges.
           Rien ne vint. Ses bras, restés inertes, commencèrent eux aussi à se crisper. Il attendait. Cela n’allait pas tarder, hum ? Elle allait… ? Puis il devrait… ? Dans son dos, il sentit une main habile danser contre chacune de ses vertèbres, progressant joyeusement jusqu’à sa nuque aux muscles noués. Courage ! Cela serait vite passé ! Il serait alors enfin en mesure de… ! Elle venait de lui ôter la fibule qui maintenait son chignon : il sentit le poids de ses cheveux retomber sur ses épaules… comme celui de ses craintes. Le contact de la peau fraîche se fit à nouveau sentir contre ses cervicales, son front lui pressé contre la tête de lit rembourrée : il ne sa-voulait pas en connaître les raisons ou mêmes les usages. Elle était… ! Elle allait- ! Elle !..... Elle… ?
 « Hum… M-Madame ?
- Oui, Seigneur Yuei ?
- L-loin de moi l’idée de d-discréditer votre maîtrise en la matière, mais… » Il rouvrit les yeux, rencontrant la toile de lin d’un violet le plus irritant qu’il n’ait jamais pu imaginer. « … pourriez-vous m’expliquer ce q-que nous sommes en t-train de faire au juste ? »
             Ligi émit un rire discret à la limite d’un ronronnement. Elle continuait, absentement, à dessiner des figures abstraites tout en jouant avec ses mèches folles.
« Comment ? Enfin, Seigneur, n’est-ce donc pas évident ?» Chantonna-t-elle presque. « Nous sommes en train de faire l’amour, voilà tout ! »
             Son sang ne fit qu’un tour. Il se redressa d’un seul bloc, manquant de peu de renverser la dame de compagnie dans le processus.
 « Soyons clairs sur un p-point, Madame : v-vous avez bien le droit de vous moquer de mon i-inexpérience, mais ne me p-prenez pas non plus pour un i-imbécile ! » D’agacement ou de honte, nul ne saurait duquel colorait ses pommettes saillantes. « Je s-sais parfaitement que- !
- Le savez-vous ?
- Qu- ? Bien sûr !
- Pourriez-vous me le décrire alors ? Peut-être ai-je tout simplement mal compris votre demande ? »
             Mais c’est qu’elle osait sourire en plus, l’insolente ! Elle arborait cette ligne délicate au coin des lèvres, comme si elle ne désirait que… !
 « F-faire l’amour, c’est q-quand… ! Quand un h-homme et u-une – ou même u-un autre- bref ! P-peu importe : vous avez c-compris ! » C’est alors que, tel un automate… « Humpf, faire l’amour c’est quand deux êtres ayant -préférentiellement- une certaine affection l’un pour l’autre exprime cette dernière par un contact intime, impliquant des rapports hétéro-masturbatoires, consistant en l’insertion de-…
- Qu’en est-il de ceux qui n’aiment pas la pénétration ? »
 Hétéro-masturbatoire… Sérieusement ?!
 - Com- ? » L’autre tenta de se rattraper. « J-je disais : en l’insertion, hum, ou non, de l’appendice dans- bref ! Ou, comme j-j’expliquais, par une stimulation des zones érogènes qui-…
- Lesquelles ?
- E-eh bien, il y a-hum… Le c-clitoris ! E-et puis la verge comme les testi- !
- Et pour celles et ceux qui préfèrent les oreilles ? Les pieds ?
- C’est possi- ?! Hum ! » Raclement de gorge étranglé. « P-par des mouvements de v-va-et-vient, il… ou elle – les deux ? Ils vont alors… Par une s-simple réaction hormonale et n-nerveuse, tout cela procure du, hum, plaisir – normalement ? E-et puis, t-tout cela finit q-quand… » Soupir exténué. Défait. « … quand cela finit. »
             Il laissa la tension se dissoudre pour laisser place à la fatigue, voire la désillusion. Il eut un mouvement mécanique comme pour redresser un monocle pourtant déposé sur la table de chevet au début de « l’expérience » - son absence sembla le frustrer d’autant plus.
 « Bon, j’ai compris, je… Ce n’est pas bon, n’est-ce pas ? » S’acharnant sur une mèche rebelle. « J’ai tout faux, hein ? »
             Elle le regardait, pensive.
 « Pas forcément. » Ligi s’empara de ses doigts à l’agitation fébrile, les écartant doucement du nœud qu’ils venaient de créer et qu’ils menaçaient d’arracher. « En un sens, votre définition est juste, Seigneur.
- Elle- … ?
- Mais si vous voulez mon avis, elle est incomplète, et ce pour une raison très simple. » Sourire. « Elle ne concerne qu’une forme de sexe parmi une infinité… »
             Avec sa main libre, elle délogea un épais ouvrage d’un tiroir habilement dissimulé derrière les contreforts du lit. Le livre était de bonne facture, bien que les innombrables entailles sur la tranche ainsi que la couleur des pages délavées laissaient deviner les multiples consultations, probablement sur plusieurs générations de fleurs. Le cuir teinté de rouge et bardé de clous à la teinte cuivrée portait l’inscription « Aux racines de Lupt’iel ».
 « Vous savez, Seigneur Yuei, si j’ai pu exercer mon, hum « art » pendant de longues années ; demandez-moi de vous décrire avec précision ce qu’est « le sexe » et je serai également bien en peine pour vous répondre. » Avant que l’homme n’ait pu commencer à s’offusquer, elle reprit. « Je ne vous ai pas posé cette question pour vous piéger… mais non par hasard non plus. Regardez-donc. »
             Sur le vélin, des figures humaines dessinées de mille et une couleurs égaillaient les pages du recueil. Cependant, alors qu’il se penchait un peu plus près afin de mieux les observer, faute de correction pour sa mauvaise vue, le Lettré se redressa, une moue dégoutée au coin des lèvres : il venait de comprendre ce que le recueil illustrait.
 « Vous n’êtes pas obligé d’être aussi… dramatique, vous savez ? 
- D-désolé. » Balbutia-t-il. « C’est j-juste que… Je ne suis pas t-très à l’aise avec ce concept.
- J’avais bien compris, et justement… »
             Elle fit voler les impressions et gravures les unes après les autres avant d’arriver à elle qu’elle recherchait. Les pages étaient plus claires que les précédentes, n’ayant très certainement pas eu l’occasion de voir la lumière du jour depuis un certain temps. L’encre était d’un noir profond, et les marges vierges de toutes annotations. Les enluminures se voulaient sobres, à peine quelques branches de peuplier contre des colonnes stylisées. Au centre…
 « C’est… » Lâcha-t-il finalement après s’être perdu dans sa contemplation.
« Vous ? » Proposa Ligi dans un murmure encourageant.
             Là, sous ses yeux, se tenait deux… êtres, difficiles de discerner leurs traits ou même leur statut avec aussi peu de détails, et pourtant, après les avoir regardés assez longuement, il aurait pu jurer que… Oui ! C’était ça ! Il n’aurait pas pu mieux décrire ce sentiment, cette… chaleur qui lui enveloppait à présent la poitrine. Ses doigts commencèrent à tracer les contours de l’un des protagonistes.
 « C’est… Possible ? » Demanda-t-il. Supplia-t-il. « Ce… ! Si c’est une p-plaisanterie de votre p-part, Madame, e-elle n’est vraiment p-pas de m-meilleur g-…
- Vous ai-je jamais menti ou trompé, Seigneur Yuei ? 
- Je… Non. » Ses yeux fixèrent à nouveau les lignes. « Et cet ouvrage est… ?
- Une référence sûre, je peux également vous l’assurer. Si vous le désirez, vous pouvez l’amener à tout Scribe digne de ce nom pour authenti-…
- Non, non, ça ira, je… Je vous crois. »
             Il inspira profondément. Ses poumons semblèrent frémir sous la pression de l’air. Il n’en revenait pas.
 « A-alors… ?
- Alors vous pouvez aimer quelqu’un sans avoir à « l’exprimer par le sexe ». » Elle laissa échapper un léger rire. « Même si je dois bien avouer que je ne suis pas la plus experte dans ce domaine ! Lupt’iel, notre Déesse, nous enseigne à créer et nourrir le plaisir pour donner sens et couleurs à notre existence, comme celle des autres. Mais Elle n’est pas l’exclusivité des dames de compagnie : pâtissiers souhaitant ravirent les palais, artistes en quête de ravir l’œil des passants, lavandières battant le linge avec des huiles parfumées, jardinier s’acharnant à produire les bourgeons les plus parfaits ; tous peuvent faire appel à Lupt’iel de leurs vœux dans l’espoir d’obtenir Ses grâces. Et tout comme l’on peut prendre du plaisir par le sexe… » Elle désigna l’ouvrage. « … il est possible d’en prendre sans. »
- Donc… Cela existe ? D-des gens comme… moi ? » Une lueur d’espoir s’alluma derrière ses iris noires. « S-si cela est vrai, a-alors… ! Cela veut dire que n-notre union… !
- Qu’il est tout à fait possible que celle-ci s’épanouisse. » Elle lui sourit. « Tout dépendra de vous… et d’elle. »
             Il continuait de fixer l’ouvrage sans vraiment le voir, perdu qu’il était dans une infinité d’avenirs qu’il n’avait jusqu’alors jamais pu envisager. Ligi s’extirpa de ses propres observations pour jeter un regard vers le ciel nocturne. La lune était pleine. L’orage, non, l’ouragan était passé. Contre la paume de sa main, la chaleur de l’autre ; un phare dans la tempête qu’aura été cette soirée. Elle ne lui en voulait nullement.
 Cette Tricia est une sacrée veinarde…
             Elle resserra brièvement l’étreinte ; ses doigts se délectant, l’espace d’un instant, du contact des siens.
 J’espère qu’elle s’en rendra compte.
Pour Lui… Pour elle…
 « Madame ? » Elle revint à lui.
« Oui, qu’il y a-t-il ?
- Ces figures sont très belles…
- Cependant ? » S’enquit-elle, sentant sa frustration.
« Elles ne sont qu’un modèle, une… pâle représentation de ce que doivent vivre ces deux personnes, ne pensez-vous pas ? » Ses sourcils se froncèrent. « Comment puis-je savoir si… si ce que je fais est juste ? Qu’il s’agit de la bonne voie ? »
             La dame de compagnie ne put retenir un soupir amusé. Il la dévisagea, intrigué mais patient. Le chemin parcouru avait beau être exploit en soi, le voyage qui s’annonçait n’en paraissait pas moins ardu.
 « Eh bien, Seigneur Yuei, je crains que cette réponse ne puisse venir que de vous. Tout comme je pourrai vous parler des heures de toutes les « expériences » que j’ai pu mener au cours de cette existence, vous êtes et demeurez le mieux placé concernant ce genre-ci. » Sans trop savoir ce qui la poussa à franchir, une fois de plus, les limites de son rôle, elle lança : « Imaginons que je sois votre épouse ! Que feriez-vous pour m’exprimer votre amour ? »
             Il y eut un temps de pause, une hésitation.
 « Hum, sans vouloir vous vexer, Madame, l’exercice me paraît plutôt complexe. C-ce n’est pas du t-tout contre vous, a-au contraire ! C’est j-juste que… » Gêne. « D-disons que je ne crois pas que m-que Dame Tricia soit aussi, comment d-dire… ? Hum… Dans l’écoute ? ~ Héhé… »
 Elle a vraiment beaucoup de chance.
Trop peut-être…
 « Je comprends. Dans ce cas, si cela n’est pas possible, essayons autre chose dans le même registre, mais moins… personnel, voulez-vous ? Vous n’avez qu’à imaginer que… » Oh, et après tout, pourquoi faire compliqué ? « … que je suis quelqu’un que vous aimez -Ha ! »
             Sans crier gare, elle se retrouva face à face avec l’homme.
 « Pour ça… » Murmura-t-il. « … je ne vois aucune difficulté… 
 Merci,
Ma Dame.
  .
.
.
  En effet,
il serait préférable pour Tricia Yuei
qu’elle prenne enfin conscience de l’amour que lui portait son époux.
Et au plus vite.
Dans le cas contraire,
le Seigneur Yuei risquait bien de tout perdre.
Et Ligi également.
  ~ Fin de l’Acte 7
  ______o.).O.(.o______
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r8m8in · 12 days
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MARS 24
Erskin Caldwell, Les Voies du seigneur.
Jérôme Garcin, Nos dimanches soirs.
Christiane Dupuy, Chiennes d'éternité.
Dorothy Allison, Les Femmes qui me détestent.
Perle Vallens, Faims.
Dorothy Allison, Trash. Vilaines histoires et filles coriaces.
Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate.
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ondessiderales · 13 days
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Toki no Étranger
Je souhaitais vous parler aujourd'hui d'un film surréaliste connu sous le nom de Toki no Étranger, ou l'Étranger du temps, inspiré en partie par le célèbre roman d'Albert Camus.
« Le film se déroule quarante ans après les événements de la série télévisée japonaise Goshogun. L'équipe s'est depuis longtemps dissoute et la plupart d'entre elles ont perdu le contact, mais lorsque Remy est rendue comateuse dans un accident de voiture, ses anciens amis et anciens ennemis se réunissent à son chevet pour essayer de lui prêter leur force.
Pendant ce temps, dans le rêve de Remy, elle et ses cinq amis sont dans le cadre de leur vie et sont piégés dans une mystérieuse ville désertique habitée par des fanatiques hostiles, d'inspiration arabo-musulmane, qui adorent un dieu du destin. Les six membres de l'équipe reçoivent des lettres anonymes qui ordonnent à chacun d'eux une mort brutale dans plusieurs jours, Remy devant mourir en premier.
Alors qu'ils ripostent contre les forces du destin, Remy est hantée par des visions de plus en plus dérangeantes de sa disparition immanente, ainsi que par des flashbacks à son enfance solitaire et troublée, conçue pour la conduire au désespoir.
Arrivera-t-elle à surmonter ses peurs et à déjouer sa destinée ? »
Les chansons de ce film sont magnifiques et je souhaitais vous les partager et vous les traduire. Les voici.
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Toki no Étranger - Merry-go-round (L'Étranger du temps - Le manège)
Sous la couverture rouge Le vieux manège Dream on (continue à rêver) cette nuit encore
Je veux monter Dans le manège oublié de mes rêves Fly away (et m'envoler)
Tes yeux mélancoliques sont remplis de larmes L'homme doux attend toujours
Si tu écoutes attentivement Tu entendras cette chanson nostalgique Just like lullaby (comme une berceuse)
Au milieu de la nuit Ce vieux manège Tourne et tourne encore tonight (ce soir)
A cette époque, n'est-ce pas angel (mon ange) ? Mon coeur passait la journée A danser au rythme des contes de fée
Mon coeur passait son temps à tourner et tourner encore Retrouverai-je ainsi mon âme d'enfant ? It's last chance for dream (c'est ma dernière chance pour rêver)
A travers la couverture rouge J'observe mes rêves oubliés Embarquez-moi tonight (cette nuit)
Le manège oublié Tourne et tourne encore tonight (ce soir)
Just like lullaby… (comme une berceuse…)
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Toki no Étranger - L'Étranger du temps (thème)
Tous les hommes* se font mal en poursuivant simplement leurs rêves Cachant leurs ailes au creux de leur coeur Mais homme, il est temps de se reposer Je serre ta peau blanche contre moi Tandis que tu t'endors en somnolant
Warrior (guerrier) Les ailes de la tristesse, bleues comme l'océan Recherchent depuis toujours un horizon de liberté
Avant de redevenir poussières d'étoiles N'oubliez jamais les rêves scintillants et écarlates Que vous faisiez ce jour-là
Si vous allez légèrement à contre-courant De la vie que d'autres ont décidé pour vous Vous vous rendrez compte de ce que signifie se battre
Warrior (guerrier) Les ailes bleues qui s'étaient endormies ce jour-là Sont revenues à la vie en s'envolant vers le ciel
Warrior (guerrier) Lorsque j'ai serré l'homme que j'aime contre moi Ses ailes bleues se sont enfin déployées
You should know baby, now. (Tu dois savoir maintenant, mon amour) Now you should go for it better. (Il faut faire mieux, maintenant) Courant dans le temps infini Now you should go for it better. (Il faut faire mieux, maintenant)
Partons en voyage, warrior (guerrier) Et survolons cet océan de tristesse
* le terme "homme" est ambigu dans les deux langues (homme de sexe masculin ou homme comme humanité toute entière ?)
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yespat49 · 1 year
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Pourquoi les médias dénoncent-ils soudainement la mention « Financé par le gouvernement » de Twitter ?
par Rachel Marsden Les médias du système étaient parfaitement d’accord avec la « lettre écarlate » des réseaux sociaux lorsqu’elle n’était attribuée qu’à leurs homologues orientaux « indésirables ». Récemment, certains médias ont quitté Twitter en raison de ce qu’ils considèrent comme un étiquetage injuste, ce qui nous amène à nous poser la question suivante : où était leur indignation lorsque…
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mongolitofragola · 1 year
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Pourquoi les médias dénoncent-ils soudainement la mention « Financé par le gouvernement » de Twitter ? - PLANETES360
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linsaad · 1 year
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La nature humaine, pas plus que la pomme de terre, ne peut prospérer si on la plante et la replante dans le même sol épuisé au cours d'un trop grand nombre de générations. Mes enfants sont nés ailleurs, et, dans la mesure où je pourrai intervenir, prendront racine dans un nouveau sol.
Nathaniel Hawthorne,La lettre écarlate
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lesombresdeschoses · 1 year
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LA BIBLIOTHEQUE
Il était assis là, sur ces marches glacées. Il ne bougeait pas, paraissant ne pas respirer. Le regard vide, l’air renfrogné, semblable à une gargouille. Une forte averse lui brouillait la vue, mais il restait là, immobile. Ces derniers temps, il rêvait les rêves d’une autre. Depuis toujours, il se savait différent, cependant, l’expérience du moment le dérangeait, particulièrement. La bibliothèque était son refuge, même s’il n’y trouvait pas toujours les réponses à ses questions les plus invraisemblables, les livres lui permettaient de s’évader de sa réalité insensée. Personne ne pouvait le comprendre. S’il en parlait, on se moquerait de lui ou pire, on le ferait enfermer en « institut spécialisé ». Cette pensée le fit sourire.
Quelle réaction stéréotypée face à un phénomène que l’on ne peut cerner instantanément. Les gens sont paresseux, ils ne cherchent pas à savoir ce qui fait la différence. Il n'existe qu'un schéma, si l’on ne rentre pas dans une case précise, on est à exclure, voire à éradiquer.
Mais cette solitude finissait par peser, ainsi que le silence que tout ceci imposait.
Consulter un psy ? Il est comme tout le monde, il construit sa réflexion autour de ce qu’il connaît, de ce qu’il peut contrôler, aussi si je lui confiais ce que je vis en ce moment, il me prescrirait des traitements pour désaxés sociaux. Il pourrait mal interpréter mes doutes et me déclarerait schizophrène !
Liam savait bien qu’il n’était pas malade. Pourtant, depuis quelques années déjà, il se rendait compte qu’il n’était pas comme les autres et que ça ne s’arrêterait pas. La bibliothèque était fermée le lundi. Plus bas, sur la place face aux marches interminables du bâtiment, quelqu’un observait le jeune homme sous son parapluie rouge. Tout était gris. De loin, cette petite tache de couleur avait l’air d’un fruit. Il n’y prêtait cependant aucune attention, plongé dans sa réflexion, Liam semblait vivre dans une autre dimension. La pluie formait un halo autour de lui, accentuant cette idée d’être entre deux mondes. Siobhan finit par monter. S’asseyant à côté de lui elle tendit son bras, les abritant tous deux sous son petit dôme écarlate. Ils restèrent un moment immobiles.
— Tu veux rentrer dans la bibliothèque ? lui demanda-t-elle soudainement.
Liam sortit de sa réflexion, tourna la tête la regardant droit dans les yeux, l’air effaré, comme brusquement sorti d’un sommeil profond. Il ne su rien répondre. Siobhan se leva lui offrant sa main pour l'aider à se relever. L'étudiant la suivit. Ils gravirent les marches, puis s’abritèrent sous les arcades de la bibliothèque. Elle sortit une carte vitro-magnétique et la glissa dans le scanner fixé sur le mur. La grande porte métallique s’ouvrit sur une immense salle éclairée à la lumière du jour. Les murs du bâtiment n’étaient que baies vitrées et pavés de verres. Un escalier en colimaçon aux marches transparentes décorait le hall tel une sculpture de cristal, qui semblait soutenir, à elle seule, le sol en béton brute de l’étage supérieur. La façade de l'entrée de l'édifice était recouverte d’une plaque de métal couleur bronze, entièrement percée de lettres que la lumière traversait, donnant l’illusion d’une cascade de diamants. Ce bâtiment avait deux siècles. Vu de l'extérieur, une immense coupole de verre, soutenue par l’ossature métallique des murs vitrées, s’élevait au dessus de la salle du second étage. Liam aimait particulièrement cette architecture vivante, loin de celles de son époque, aseptisés, sans personnalité. Aujourd’hui, le temple du savoir n’ouvrait ses portes que pour lui. L’accueillant dans son antre empli du mystère de la connaissance. Liam se sentait privilégié d’éprouver ce moment d’intimité avec ce lieu si familier dans lequel il se réfugiait presque tous les jours. Siobhan l’observait avec le sourire, elle savait ce qu’il ressentait :
— Tu as l’impression d’y venir pour la première fois , lui dit-elle d’un ton si serein qu’il eut la sensation qu’elle lisait dans ses pensées.
Il fut surpris. Se connaissaient-ils ? C’était pourtant la première fois qu’il voyait la jeune femme. Depuis quand travaillai-t-elle à la bibliothèque ? Comment se faisait-il qu’il ne l’avait pas croisé avant ? Il plongea son regard dans les yeux noirs de son hôtesse. Il se sentit soudain enveloppé d’une douce chaleur, lui donnant le sentiment de tout comprendre.
— La bibliothèque est tout à toi , coupa-t-elle, comme si elle ne voulait pas être sondée, comme s’il ne fallait pas qu’il en sache plus : profites en, j’en ai pour un moment, je dois configurer les banques de données.
Sans dire un mot, ne voulant pas être sorti de ce rêve éveillé, Liam monta l’escalier. Siobhan le regardait gravir les marches de verre pour disparaître à l’étage. Partout ailleurs on utilisait les élévateurs anti-gravité, l’absence de cette technologie donnait tout son charme à l'édifice, plongeant le visiteur dans un autre temps.
Les heures s’écoulaient lentement, Liam s’était perdu dans ses recherches sur l’esprit et son immense potentiel. De l’ésotérisme aux sciences du cerveau, il avait besoin de réponses concrètes, qui lui permettraient de comprendre son état. Il se plongea dans la lecture du Traité de la schizophrénie, écrit par McArthur en 2723. Un généticien de renom, féru de psychiatrie, qui avait travaillé sur un cas de « remodelage génétique de la personnalité ». Il croyait qu’en modifiant certaines séquences du génome humain on pouvait ôter au psychopathe son instinct de tueur. Son essai intitulé, La génétique du temps, démontrait la possibilité de prévoir le devenir d’un individu en décryptant son code génétique et démystifiait totalement le concept de divination et de médiumnité, qui selon lui n’était qu’une des nombreuses capacités du cerveau à analyser une situation en paramétrant toutes les donnés perçues de manière adéquate, aboutissant à un résultat précis : une variante plausible de la réalité. Bien entendu beaucoup de ses détracteurs était absolument contre l’idée de réduire la vie à une simple équation, prônant le paramètre hasardeux et la dite chance, notions très aléatoires mais si attrayante par son idée d’inclure la magie dans l’existence. La magie selon McArthur était un état d’esprit et non un phénomène, une manière d’interpréter les événements de la vie :
« Il n’y aurait pas de progrès si le scientifique ne savait pas rêver d’un monde meilleur et c’est en cela que réside la magie, mais le scientifique doit rester sceptique autrement il ne pourrait aller jusqu’au fond des choses et expliquer leur fonctionnement ».
Plongé dans sa lecture, les livres étalés sur toute la table, Liam ne vit pas le temps passer. Siobhan se tenait debout face à lui, l’observant d’un air étrange. Ce jeune homme passionné était pour elle comme une bouffée de fraîcheur. Il leva la tête, elle lui tendit sous les yeux un livre relié de cuir rouge, la couverture n’avait pas de titre. Intrigué, Liam l’ouvrit : le livre était vierge. Il leva les yeux vers son amie, le regard empli de questions, ne sachant laquelle poser. Il ne dit rien, mais continua de la dévisager intrigué.
— Tu as assez lu, à toi d’écrire maintenant, c’est en écrivant que viennent les réponses.
Les mois défilèrent aussi vite qu’une feuille emporté par un ruisseau, Liam noircissait les pages blanche de son livre de cuir chaque fois qu’il trouvait le temps d’aller à la bibliothèque. Chaque lundi il attendait Siobhan qui lui ouvrait les portes de son « temple de la connaissance ». Liam commençait à trouver les réponses à certaines de ses questions les plus complexes et Siobhan observait l’évolution du jeune homme avec beaucoup de satisfaction.
Ce lundi 5 mai 2757, Liam attendait sur les marches de la bibliothèque, mais Siobhan ne vint pas. Ni ce lundi, ni le lundi suivant. Siobhan ne vint plus. Liam avait cessé d’écrire depuis qu’il avait rencontré Ophélia, elle ne le comprenait pas, mais l’amour avait emporté son esprit loin de ses réflexions empiriques. Le jeune homme continuait cependant de fréquenter la bibliothèque, le seul endroit où il se sentait vraiment serein, mais Siobhan n’y venait plus. Une porte s’était fermée entre deux mondes. Liam avait choisi de vivre comme les autres au détriment de son évolution personnelle.
*
Siobhan travaillait à la bibliothèque. Ce jour là, elle devait classer les archives du 31° siècle. Elle pensait à ce jeune homme qu’elle avait tenté d’aider à développer son potentiel, mais les murs du temps s’étaient refermés.
En 3035, seul un petit groupe d’humains résiste encore à l’uniformisation des esprits. L’accès à la culture semble illimité. Pourtant, les archives regorgent de données et de livres interdits au public : le gouvernement mondial donne au peuple l’illusion de la liberté pour mieux endormir les consciences. Chaque jour, Siobhan subit une injection d’amnésite : tout est contrôlé dans ce monde intellectuellement monochrome. Elle est, cependant, une des rare Extensives à travailler pour l'administration. En pratiquant « l’Extension De Conscience », elle peut restaurer les donnés, effacées de son cerveau par l’inoculation du produit.
Depuis toujours la nature humaine est tellement réprimée par cette vie « sociétale » qui lui est imposée, que certains individus ont fini par développer des capacités au-delà de l’imaginable : la capacité de percevoir, de ressentir l’univers sans en devenir fou. C’est ce qu’on appelle « l’Extension De Conscience ». Certains on poussé cette EDC jusqu’à la capacité d’influer sur les réalités du continuum espace-temps. Comme Siobhan, qui tel un passe muraille, peut traverser les réalités temporelles, si tant est qu’elle arrive à trouver une connexion avec un individu ayant un potentiel EDC.
Liam a choisi l’uniformité. Il rêvait les rêves de l'Extensive, mais a choisit de vivre la vie d’une autre, la vie d’Ophélia, la vie d’une Uniforme.
Le futur de l’humanité est compromis, mais Siobhan n’abandonnera jamais.
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lemangeurdelivres · 1 year
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2022
Liste des livres lus en 2022. Dans l'ordre chronologique.
Harry Potter à l'école des sorciers - JK Rowling
Demain les chats - Bernard Werber
Arrête avec tes mensonges - Philipe Besson
La 5e Vague - Rick Yancey
A la croisée des mondes Vol. 1 - Philip Pullman
Les misérables Vol. 1 - Victor Hugo
Will & Will - John Green, David Levithan
La guerre des clans: cycle 1, vol 1 - Erin Hunter
Moi Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée - Christiane F
Le journal d'Anne Frank - Anne Frank
Vingt mille lieues sous les mers - Jules Verne
La lettre écarlate - Nathaniel Hawthorne
Call me by your name - André Aciman
Nous les menteurs - E. Lockhart
Trouve moi - André Aciman
Bel Ami - Guy de Mautpassant
Là où les esprits ne dorment jamais - Jonathan Werber
Total : 18
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franckdoutrery · 1 year
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L'homme de décembre
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L’homme de décembre est un homme qui se déguise. D’abord en saint Nicolas, puis en Père Noël, enfin en Roi mage. Le premier accoste sur un vapeur à Amsterdam et poursuit sa route sur un cheval blanc, entouré d’acolytes qui sèment à tout vent des oranges et des friandises. Il est accompagné aussi par Nicodème, qui agite son fouet à l’adresse des enfants paresseux, désobéissants ou bagarreurs. Cet homme de décembre a tous les attributs de l’épiscopat. C’est un prélat de plein vent, auquel ne manque aucun signe de l’institution canonique. Du commun des mortels il se distingue par la mitre, la crosse fleurie, la croix pectorale et l’anneau d’améthyste qu’on baise à genoux. Au lieu du bleu de chauffe et du paletot élimé, qui vont si bien à l’homme de la rue, il est habillé d’un rochet, d’une cape tissée de fils d’or et d’un camail violet. Et il bénit les enfants d’une main gantée de velours grenat. 
Le deuxième homme de décembre se déguise en Père Noël. Comparé au précédent, il paraît bien moins catholique. C’est un bonhomme tout en rondeurs, qui contraste avec le profil émacié du saint évêque. Il se fait remarquer par un embonpoint, que ne parvient pas à cacher une défroque écarlate bordée d’hermine. Son bonnet de même couleur coiffe une abondante chevelure bouclée qui se termine par une longue barbe blanche. De toute évidence, ce n’est pas là un homme d’église, encore moins un saint promis aux honneurs de l’autel. Il lui manque la diplomatie onctueuse qu’on acquiert à force de monter patiemment dans la hiérarchie consacrée. Sa hotte débordant de douceurs et de jouets est contrebalancée par une ample bedaine, qui ne l’empêche pas de se faufiler dans les cheminées. Comment fait-il pour acheminer tous ces cadeaux, « tous ces beaux joujoux que je vois en rêve », toute cette électronique « made in China » ? Comment parvient-il à déposer tout ça « dans mon petit soulier » ? C’est qu’il habite en Laponie, un pays près du cercle polaire, fait de neiges éternelles, de lueurs boréales et de rennes. Des rennes qu’il a attelés à un traineau de parade, lequel glisse d’abord sur la piste enneigée, puis s’élève dans les airs tel un drone et se déplace à la vitesse de la lumière, pour se poser tantôt sur le toit d’un gratte-ciel, tantôt à proximité d’une humble chaumière. Sur la banquette du conducteur il y a le Père Noël, qui mène et dirige l’engin avec des rênes. Oui, c’est bien ça : il mène ses rennes avec des rênes. Car à Noël, le ciel est plein d’assonances, d’allitérations et de rimes riches. 
Le troisième homme de décembre joue le rôle d’un Roi mage dans une pastorale provençale. C’est le plus vieux, le plus digne et le mieux nippé. Comme il est un peu astrologue, il a deviné qu’un roi de l’univers va bientôt naître dans un pays du Moyen Orient. Rompu à la diplomatie à l’ancienne, il a jugé opportun d’être parmi les premiers à lui remettre ses lettres de noblesse et à lui présenter ses devoirs. Être en bons termes avec un nouveau-né promis à un règne universel, n’est-ce pas un gage de paix et de prospérité pour son propre royaume ? Dès l’équinoxe de printemps, il a donc donné des instructions à son grand vizir, pour qu’on fasse préparer la caravane avec le personnel et les livreurs attitrés du palais. Ces derniers sont chargés d’une intendance suffisante pour un voyage aller-retour de plusieurs mois. Pour transporter hommes, armes et bagages, sans parler des lingots d’or pour le cadeau royal, on attèlera non pas des rennes comme en Laponie, mais des chameaux et des dromadaires, animaux coutumiers des longs périples en caravanes. Quand tout est fin prêt, le roi met sa plus belle livrée et sa couronne de lys. Or avant qu’il ne donne le signal du départ, son vizir lui demande la direction à suivre. Là encore, ses dons d’astrologue sont d’un grand secours. Il ouvre donc la bouche, prend la parole et dit : « N’ayez cure, mes chers sujets ! La naissance d’un grand roi est toujours accompagnée d’une étoile à longue queue. Vous n’aurez qu’à la suivre à travers campagnes, montagnes et déserts. » Et le cortège royal de s’ébranler en partant de l’orient, d’où vient toute lumière. Chemin faisant il est rejoint par deux autres caravanes, celle d’un satrape oriental, puis d’un monarque africain à la peau d’ébène. Tant et si bien que vers le solstice d’hiver, tout ce beau monde arrive à Bethléem, où l’étoile prend la parole : « Vous êtes arrivés à destination ! Votre destination se trouve sur une voie sans issue, avec au fond une baraque à vaches ! C’est tout droit, vous ne pouvez pas vous tromper ! »
Résumons-nous : l’homme de décembre raffole de déguisements. Non content de faire le saint Nicolas, le Père Noël et le Roi mage, il profite de la Saint-Sylvestre pour se coiffer d’un tutu en fourrure, mettre un faux nez et souffler dans un serpentin doré. À minuit il tire son feu d’artifice, fait exploser les pétards, admire la chandelle et applaudit le bouquet final. Après quoi il rentre, se couche sous un épais édredon et s’endort en comptant les moutons. Parfois il rêve d’anges, de sapins, de neige et de bergers. D’autres fois, d’un Nouvel An débordant de nougats, de caramels et de spéculoos. 
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prosedumonde · 21 days
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Femme qui renaît, ovaires enflammées 
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Femme qui rêve, Overdose écorchée 
Je suis Rose comme la pureté de la chatte dans le blanc de la neige
Je suis l'osmose violée, écarlate dans le néant qui s'abrège 
Mes cicatrices ont la Couleur d'un vin suicidé dans les flammes
Mes sacrifices scarifiées dans l'odeur d'un matin où il pleut ses larmes 
Viol,quelques lettres ,de nombreuses souffrances 
Viol ,se défenestre dans les affreuses transes 
Aujourd'hui l'hiver crie sous mes veines et l'été me brûle 
Aujourd'hui la terre crame dans ma haine et le temps s'encule 
Aujourd'hui tout est à fleur de sexe et de peau 
C'est comme un cœur et son vortex de maux 
Aujourd'hui je baise le système à coup de sang menstruel 
Aujourd'hui j'allege ma peine à coup d'encens textuel 
Aujourd'hui le ciel est égorgé par le bitume
Aujourd'hui le soleil est eventré par ma plume 
Les Fleurs dansent ,demain
Le Cœur est transe, demain
Aujourd'hui tout est bain mortuaire 
Et demain? Dis moi demain ?
Clandestin enfin ressuscité sur terre et dans l'éther 
Un matin 
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Nébuleuse 
Rose comme la noirceur du Mauve 
Rose comme la pudeur des alcôve 
Et l' Overdose de ta névrose d'amour 
Roses Couleur prose qui osent les détours 
Ne prennent pas les même chemins 
Pour planer dans les poèmes et les matins
Je suis Rose et Brute comme la fleur qui saigne 
J'ose et je percute la candeur qui s'en baigne 
Féminisme Rose ,comme la féminité qui décompose 
Le mal domino à coup de cette Éternité qui l'arrose 
Féminisme Rose ,le crépuscule Fushia 
Plus puissant que le ciel et l'au delà 
Rose comme ce que tu refuse 
Rose comme ce qui me perfuse
Un vagin sanglant pousse dans une fleur blanche 
Un matin d'enfant tousse son cœur et s'épanche 
Le cri de la Liberté dans le Rose de la vacuité devenu Amour et Chaleur
Dans les poignards de ta lueur 
Qui se transforment enfin en splendeur 
Je renaît alors dans cette Éternité qui crie mon coeur 
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Nébuleuse 
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aforcedelire · 1 year
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L'Enfant de la prochaine aurore, Louise Erdrich
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Notre monde touche à sa fin : à la suite d'une catastrophe biologique, les espèces n'évoluent plus. Les États-Unis sont désormais gouvernés par une entité totalitaire et religieuse, et chaque femme enceinte est sommée de se signaler. On les invite également à rejoindre les rangs de VU, Volontaires Utérus, afin d'essayer de relancer l'espère humaine... Quand Cedar Songmaker apprend qu'elle est enceinte, elle tente coûte que coûte de protéger son enfant à naître. Même si pour cela elle doit se cacher et devenir une fugitive.
J'ai adoré ! On est catapulté.e dans le roman, ou plutôt dans la longue lettre que Cedar écrit à son enfant. Petit à petit, on voit avec elle que, d'abord, de choses étranges commencent à arriver : les plantes cessent d'évoluer, il n'y a plus de bébés animaux... et bientôt, il n'y a plus non plus de bébés humain. Et surtout, les rares qui naissent sont difformes, étranges. Dans une histoire qui rappelle celle de La Servante écarlate de Margaret Atwood, on suit cette jeune femme qui tente le tout pour le tout pour avoir une chance d'être libre. C'est très bien écrit, on entre directement dans l'histoire ; et surtout, c'est le genre de roman auquel on continue de penser entre deux séances de lecture ! Grand coup de cœur pour la dernière œuvre en date de Louise Erdrich.
Par contre, je suis un peu dégoûtée par la fin…
14/11-2022 - 19/11/2022
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winniemandelakeita · 2 years
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EN CE JOUR DU 17 AOÛT 1981 À DAKAR, LA MORT DE L'INTELLECTUELLE SÉNÉGALAISE MARIAMA BA Morte en ce jour du 17 août 1981 à Dakar, la regrettée Mariama Bâ fut une grande intellectuelle femme de lettre sénégalaise et Africaine. Dans son œuvre, elle critique les inégalités entre hommes et femmes dues à la tradition africaine. Elle est orpheline très vite, après la mort de ses parents, Mariama Ba intègre une école française où elle se fait remarquer par ses excellents résultats. Mariama Ba fait partie des pionnières de la littérature Africaine. Elle est rendue célébrè grâce à son œuvre " Une si longue lettre" qui est son premier roman publié en 1979 et qui est enseigné dans plusieurs lycées Africains. Dans ce roman elle décrit les inégalités entre hommes et femmes, les problèmes de castes, l'injustice à l'égard des femmes, les croyances religieuses. Dès sa sortie, le roman connaît un grand succès internationnal ; elle obtient le Prix Noma de publication en Afrique à la Foire du livre de Francfort en 1980. Mariama Ba meurt en ce jour du 17 août 1981 d’un cancer généralisé, avant la parution de son deuxième roman, Un chant écarlate. Pour lui rendre hommage, un grand lycée d'excellence sur l'île de Gorée (la Maison d’éducation Mariama Bâ) porte son nom. Repose en paix Mariama Ba une grande intellectuelle Africaine. ISAAC AMADU https://www.instagram.com/p/ChWw5t7Ib0C/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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frenchhobbit · 3 years
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Entre rêve et cauchemar
A Sirius Black’s simp fanfic
Chapitre 1
Chryséis Daley avait onze ans. Comme tous les autres enfants, elle était impatiente mais terrifiée d'aller à Poudlard, l'école de magie dont elle avait tant entendu parler depuis deux mois. Deux mois seulement me demanderez-vous ? Eh oui, Chryséis était une née-moldue, aussi elle découvrait ce monde. 
Ses parents l'accompagnèrent jusqu'au train. Elle n'avait pas vraiment envie de les quitter, mais il le fallait. Au loin, elle repéra un jeune homme bruyant. Elle le regarda, se dit qu'il était probablement l'élève le plus beau de tous. Puis elle vit sa famille : lugubre, toute de noir habillée, aux allures royales. Ce devait être une famille importante. 
"Honore les Black," dit soudain la mère. "Va à Serpentard. Ne me déçois pas !"
Le jeune garçon souffla et rentra dans le train, claquant presque la porte au nez de sa famille. 
Cela amusa Chryséis. Elle se dit qu'il devait être drôle, mais qu'il devait aussi être un nid à problèmes. Elle eut pourtant envie de faire sa connaissance...
Ses parents lui dirent au revoir, puis elle monta dans le train. 
 ******
 Chryséis ne savait pas trop où s'installer. Elle ne connaissait personne et était en train de développer une timidité presque paralysante. Elle décida donc de se raccrocher à la seule idée qu'elle pouvait encore formuler : rejoindre le jeune garçon Black. 
Elle parcourut les couloirs en faisant mine de chercher quelque chose de précis pour ne pas avoir l'air trop perdue. Puis enfin elle le trouva. Il était nonchalamment installé dans un compartiment, côté fenêtre, mais évidemment ils n'étaient pas seuls. Un grand blond, hautain, ainsi que trois jeunes filles étaient avec lui. Le garçon avait l'air ennuyé au possible tandis que les quatre autres discutaient. 
Mais alors qu'elle réfléchissait entre faire demi-tour et tenter sa chance, le grand blond la vit : elle était restée figée à les regarder.
"Qu'est-ce que tu veux la binoclarde ?" dit-il d'une voix agressive. 
"Regarde, Androméda... qu'elle est moche !" se moqua l'une des filles.
Chryséis ne sut quoi répondre. Elle était humiliée et elle n'avait pas pu prononcer un mot. Elle chercha dans sa mémoire une insulte de sorcier à répliquer, mais elle n'en connaissait aucune. 
Le jeune garçon Black tourna alors la tête vers elle avec un regard curieux et elle sentit les larmes lui monter aux yeux. 
"C'est vous qui êtes moches !" cria-t-elle alors avant de se retourner et de partir en courant.
Les larmes débordaient déjà sur ses joues. Plus jamais elle n'irait du côté de ces ignobles personnes ! Elle s'en faisait la promesse !
 *****
 Poudlard était magique. 
Cet endroit était si merveilleux qu'elle en oublia rapidement sa mésaventure du matin. Enfin, c'est ce qu'elle pensait.
Arrivée dans la Grande Salle avec les autres élèves, elle fut incapable d'échanger un mot avec un autre élève. Elle resta seule dans son coin. 
Puis vint la cérémonie de répartition des maisons. Elle se maudit d'avoir un nom commençant par la lettre D, si proche du début de l'alphabet. Peu d'élèves avaient été répartis, tous les regards étaient braqués sur elle. Elle devint écarlate lorsqu'on prononça son nom. 
Elle s'avança dans l'allée en espérant disparaître dans le sol. A la place, elle disparut sous un grand Choixpeau. 
"Hum... Je vois de la ruse, de la persévérance, un brin de méchanceté même. Mais un coeur tendre, et déjà meurtri. Que veux-tu ?" lui demanda le Choixpeau. "Apprendre à surpasser les épreuves avec douceur et gentillesse ? Ou bien affronter tes ennemis pour les détruire ?"
Chryséis hésita. Sous le grand revers du Choixpeau, elle observa le regard dédaigneux du grand blond et de ses trois acolytes qui dans le train l'avaient humiliée. Elle était en colère.
"Je vois, tu as fait ton choix," déclara le Choixpeau, un rire dans la voix. "SERPENTARD !" cria-t-il à la foule. 
La table aux couleurs vertes se mit à applaudir : c'était la table du grand blond. Et dans sa mine déconfite Chryséis tira un peu de sa vengeance. 
Elle apprit un peu plus tard que le beau garçon s'appelait Sirius Black. Elle le regarda avec tendresse aller jusqu'à la table des Gryffondors où on l'acclama comme un héros. Elle l'observa pendant de longues minutes, mais pas une seule fois il ne tourna le regard vers elle. 
Tant pis ! se dit-elle. Elle se contenterait de l'admirer de loin. 
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