Tumgik
#tailleur jaune
chicinsilk · 3 months
Text
Tumblr media
1968. Brunswick. New Dream Knitting Book.
1968. Brunswick. Nouveau Livre de tricot de rêves.
13 notes · View notes
chic-a-gigot · 2 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
La Mode nationale, no. 9, 5 mars 1898, Paris. No. 17. — Costume tailleur. No. 18. — Toilette de dîner. Modèle de Mme Moslard, 96, rue St-Lazare, Paris. No. 21. — Toilette de visite. No. 22. — Toilette de jeune fille. No. 26. — Toilette de visite. No. 26. — Toilette de visite. No. 27. — Costume tailleur. Bibliothèque nationale de France
No. 17. — Costume tailleur en drap mauve rosé. Jupe plate garnie de côté de galons de tresse mohair posés en biais et terminés par des motifs de passementerie. Corsage blouse, garni également en biais de passementerie et de motifs rappelant la jupe. Basque plate garnie d'un galon mohair. Col Médicis.
No. 17. — Tailored suit in pinkish mauve cloth. Flat skirt trimmed on the side with mohair braid placed at an angle and finished with trimmings patterns. Blouse bodice, also trimmed with trimmings and patterns reminiscent of the skirt. Flat basque trimmed with mohair braid. Col Medici.
Matériaux: 8 mètres drap.
No. 18. — Toilette de dîner en satin vert d'eau, recouvert de tulle pailleté noir. La jupe de satin est entièrement plate devant et froncée derrière et est recouverte également d'une seconde jupe de tulle pailleté entièrement froncé. Corsage de satin recouvert également de tulle pailleté formant blouse, décolleté en carré, avec guimpe facultative s'attachant sous le corsage par des cordons la tenant très serrée, pour l'empêcher de remonter; le bord du décolleté encadrant l'empiècement est garni d'un galon pailleté. Manches de satin recouvertes de tulle.
No. 18. — Dinner dress in sea green satin, covered with black sequined tulle. The satin skirt is entirely flat at the front and gathered at the back and is also covered with a second skirt of entirely gathered glittery tulle. Satin bodice also covered with glittery tulle forming a blouse, square neckline, with optional guimpe attached under the bodice with cords holding it very tight, to prevent it from riding up; the edge of the neckline framing the yoke is trimmed with a sequined braid. Satin sleeves covered with tulle.
Matériaux: 15 mètres satin; tulle: 8 mètres en 120.
No. 21. — Toilette de visites en taffetas à pois mordéré. Jupe toute plate devant et à fronces derrière. Corsage à draperies partant de la poitrine et dont la tête forme quatre plis de lingerie. Empiècement tout coulissé en mousseline bas de la draperie. Manches à petits plis avec bouffants en taffetas mordoré.
No. 21. — Visiting ensemble in polka dot taffeta. Very flat skirt at the front and gathered at the back. Bodice with draperies starting from the chest and whose head forms four lingerie folds. Fully-slided muslin yoke at the bottom of the drapery. Small pleated sleeves with bronze taffeta bouffants.
Matériaux: 15 mètres taffetas.
No. 22. — Toilette de jeune fille, en serge noire. Jupe plate garnie sur les hanches de galons de passementerie. Corsage froncé, garni de passementerie, et ouvrant sur un gilet de velours jaune avec col drapé également en velours. Manches plates et unies. Ceinture de satin noir.
No. 22. — Young girl's ensemble, in black serge. Flat skirt trimmed on the hips with trimmings. Gathered bodice, trimmed with trimmings, and opening onto a yellow velvet waistcoat with draped collar also in velvet. Flat, plain sleeves. Black satin belt.
Matériaux: 8 mètres serge.
No. 26. — Toilette de visites en pékin noir. Jupe plate et unie montée à plis formant godets, le côté est garni d'une quille de velours rose recouvert de broderie noire. Corsage à draperies prenant à l'empiècement, s'attachant de côté et formant un léger coquillé sous lequel est placé un entre-deux de velours recouvert de broderie rappelant la jupe. Empiècement de velours rose recouvert de broderie noire. Manches unies.
No. 26. — Visiting ensembl in black pekin. Flat, plain skirt with pleats forming godets, the side is trimmed with a pink velvet keel covered with black embroidery. Bodice with draperies taking from the yoke, attaching to the side and forming a light shell under which is placed a velvet in-between covered with embroidery reminiscent of the skirt. Pink velvet yoke covered with black embroidery. Plain sleeves.
Matériaux: 15 mètres pékin de soie.
No. 27. — Costume tailleur en drap gris bleu. Jupe plate avec tablier assez large, dont les coutures sont garnies de tresse de laine noire. Petite veste galonnée de motifs de passementerie noire, avec revers de taffetas écossais se prolongeant jusqu'à la taille et laissant voir un joli coquillé de dentelle blanche. Col Médicis en taffetas écossais. Petite basque plate. Manches unies avec pattes retombant sur le bouffant. Ceinture de cuir blanc.
No. 27. — Tailored suit in gray-blue cloth. Flat skirt with fairly wide apron, the seams of which are trimmed with black wool braid. Small jacket trimmed with black trimmings, with Scottish taffeta lapels extending to the waist and revealing a pretty white lace shell. Medici collar in Scottish taffeta. Small flat peplum. Plain sleeves with tabs falling on the bouffant. White leather belt.
Matériaux: 7 mètres drap.
26 notes · View notes
ninoprp · 2 years
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
1988, Paris.
Naomi Campbell s'avance sur le podium dans un tailleur composé d'une jupe de crêpe de soie et d'une veste brodée de tournesols, hommage du couturier Yves Saint Laurent à la créativité de Vincent van Gogh.
De cette collection printemps-été 1988 où le créateur français célèbre les grands maîtres, il dira : « Mon propos n'a pas été de me mesurer aux maîtres, tout au plus de les approcher et de tirer des leçons de leur génie. » De quoi inspirer Yves Saint Laurent qui déclinera notamment ce motif floral ainsi que celui des iris.
600 heures de travail
Pour sa collection printemps-été 1988, cette magnifique veste à fond organza jaune entièrement brodée de perles de verre, de paillettes, de rocailles et de ruban, doublée de satin de soie jaune, d’une incroyable finesse, est le fruit d’un savoir-faire exceptionnel de l’une des plus grandes maisons de broderie : la maison Lesage. Pas moins de 600 heures de travail furent nécessaires à la réalisation des multiples nuances et détails des fleurs de cette veste qui en font une grande prouesse de la haute couture. Elle compte par conséquent parmi les pièces de créateurs les plus exceptionnelles et les plus chères du monde.
Van Gogh, à l’instar plus tard d’Yves Saint Laurent, a été influencé par l’art du Japon, alors très en vogue depuis l’Exposition Universelle de 1867. C’est en s’inspirant des nuances vives et mordorées des estampes japonaises et des couleurs du Sud de la France que van Gogh avait conçu sa série des Tournesols.
13 notes · View notes
Text
“La Celle-Saint-Cloud” de  Florence Didier-Lambert (extrait d’Autoportrait d’une danseuse) aux Editions Rue Saint Ambroise
Tumblr media
Toutes les nuits une danseuse dans mon labyrinthe onirique rencontre des problèmes de grand écart. Pas une nuit où ne surgissent les châteaux, les conservatoires, les studios, les théâtres.
Le plus familial de tous, l’Opéra, long boyau noir, est le lieu préféré de mes fantômes danseurs. Cela a commencé par deux cours par semaine, au château. Le château était un cube de quatre étages avec deux tours demi-rondes de chaque côté. Il était recouvert de grosses miettes de pierres rouges et jaunes, ni en brique ni en granit, agglomérées comme une moquette rugueuse. Il se situait sur les plateaux d’Île- de-France à l’Ouest de Paris. De là il y avait une belle vue sur les courbes de la Seine.
Ma mère garait la voiture devant le perron, je sautais avant qu’elle ne finisse. J’étais toujours trop juste à l’heure. Souvent j’enfilais mon collant dans la voiture, et la gymnastique pour ne pas montrer mes fesses aux autres conducteurs m’énervait.
L’escalier était à mes yeux splendide, large, très sombre, sans fenêtres, en chêne ciré au noir, des marches luisantes, une rampe épaisse. La salle de danse était au dernier étage. Le cours des petites n’étant pas fini, les grandes attendaient à la porte d’être cinq ou six pour traverser le studio et rejoindre le vestiaire. Le professeur arrêtait alors brièvement la classe, nous priait de passer rapidement, sans oublier de le saluer lui et la pianiste par un soubresaut de révérence. Le studio était une rotonde assez belle. Il pouvait contenir vingt ou trente élèves. Des fenêtres au niveau du parquet, un plafond à caisson, des barres en polygone le long des murs. Entre l’entrée et une cheminée monumentale, les mères s’entassaient dans un vieux canapé rouge défoncé. La cheminée servait à notre professeur, pour dans l’âtre mettre son tabouret, ses partitions, son porte-monnaie. Le piano était coincé de l’autre côté, entre la cheminée et le mur. Charline, la vieille accompagnatrice affectueuse, était la seule à se souvenir qu’elle avait été musicienne. Grasse, poudrée, tassée, presque édentée, elle zozotait en postillonnant sur son clavier. Régulièrement elle interrompait le professeur, et sachant qu’il ne le savait pas, elle criait « C’est sur deux temps ou sur trois temps ? ». Le professeur répondait : « Faites-moi une mazurka ou bien une valse. Non, faites-moi un galop. » Derrière son dos, elle marmonnait ses propres observations, encourageait ou consolait les enfants en clignant des yeux.Le professeur était le plus caricatural des professeurs de danse. Tout chez elle sentait le foyer de la danse de l’Opéra des années 30-40. Des jambes courtes mais solides, une taille cambrée comme il n’en existe plus, un cul rebondi, large, toujours très pris dans une jupe de tailleur étroite. Des seins robustes et très en avant. Lementon toujours en l’air, dédaigneux, la voix sonore, le compliment appelant l’argent et des critiques de mégère. Elle enseignait aussi à l’Opéra de Paris. C’était son grand prestige. Elle était le pape dans cette ville de banlieue. Les parents payaient tous les mois au piano. Je regardais comment ma mère lissait son chéquier sur la queue du piano. À ce moment précis le professeur prenait ses grands airs, se dressait sur ses petites jambes, les pieds ouverts, et parlait d’un ton IIIe République de ses élèves à Paris et du dernier concours d’entrée à l’Opéra. Elle feignait de ne s’adresser qu’à la pianiste. Mais toutes les mères et leurs filles écoutaient, les sourcils froncés. Ma mère était la mère chouchoute, parce qu’elle avait une position sociale en vue. Cela voulait dire qu’elle payait en premier. C’est aussi à ce moment-là qu’on recueillait les paroles d’encouragement.Un jour, le professeur prend ma mère à l’écart. « Elle est bien votre fille, on pourrait la présenter à l’examen de l’école de danse de l’Opéra. Il faudrait qu’elle prenne plus de leçons, je lui ferai une variation... Qu’elle vienne au cours des professionnelles à Paris, dans le 17e ». Dans le vestiaire pendant ce temps on s’observait. On devinait celle qui, même toute nue, était la plus riche.Dès lors le professeur m’a mise en valeur, au milieu de la grande barre centrale. Et, à chaque fois que je faisais le pied dans la main, elle forçait la jambe pour la faire toucher ma tête. Tout le monde adorait ça. Je percevais les chuchotements des parents serrés par les petits frères1213qui avaient fini le judo, à l’étage en dessous, et les papas un peu absents. À la fin de la leçon, nous faisions toutes ensemble une longue révérence : un pas à droite en ouvrant le bras, un pas à gauche, puis un penché de buste profond, en pliant les genoux sous soi.J’ai retrouvé exactement cette même révérence décrite par Pierre Rameau dans un traité de danse écrit en 1725. La salle à ce moment était pleine, les fenêtres embuées. Les parents applaudissaient. Moi je ne pensais plus à rien depuis une heure et demie. J’étais concentrée. J’écoutais la musique. Ma mère était émue. On rentrait le soir en parlant des unes et des autres, de l’examen d’entrée à l’Opéra. Elle me donnait des conseils de port de tête, de port de bras. Je la vois mimer dans la voiture les gestes naïfs en lâchant le volant. Elle m’agaçait, elle n’était jamais satisfaite.Le premier examen d’entrée à l’école de danse était médical. Il filtrait les enfants dont la morphologie était conforme aux critères de sélection, pour leur faire suivre un premier stage de trois mois, à la fin duquel aurait lieu le concours final d’admission.Les convocations se répartissent par tranches horaires. À chacune correspond un banc sur lequel il faut attendre. Le bâtiment est bien trop énorme pour que je puisse le voir en entier. Ma mémoire se cogne à des pavés gris, à une porte battante en velours marron et cuir vert clouté. À l’intérieur l’absence de lumière nous déséquilibre. Je sens ma mère très impressionnée. Nous cherchons le banc des trois heures. Nous croisons des dizaines d’enfants et leurs mères, perdus dans ces immenses couloirs en U. Sept cents filles et garçons ont été convoqués durant une semaine. Après avoir reçu un ordre rapide, nous nous asseyons au milieu d’un couloir plein d’enfants. Les murs sont jaunes et sales et le sol carrelé. Tout du long, résonnent des portes qui s’ouvrent et se ferment tout le temps. Les ampoules pendent du plafond. Pas une photo de danseur, pas un visage, pas un corps plus léger que l’autre. La banalité des gens, des voix, nous déconcerte. Je suis appelée rapidement et j’entre dans un cabinet médical assez petit, avec beaucoup de monde les yeux rivés sur moi. Ma mère est restée dehors. Je suis en culotte. D’abord la toise puis la balance, puis une doctoresse en blouse, le stéthoscope entre les seins, m’ausculte le dos. On me demande si j’ai déjà fait de la danse, le nom de mon professeur. Je mets les pieds en dehors et je plie les genoux. Très bien, merci. Je suis admise.À la suite de cette première audition, ma mère a refusé de me laisser poursuivre. Elle a eu peur et moi aussi. J’étais trop petite. Mon professeur était scandalisé. J’ai arrêté de prendre des cours pendant six mois. À ma demande, j’ai repris. J’ai repassé l’examen deux ans plus tard et j’étais de nouveau admise.
Ma vie professionnelle commence. J’ai onze ans. Pour suivre les leçons quotidiennes du stage préliminaire au concours d’entrée, j’ai l’autorisation de quitter l’école plus tôt pour être à l’Opéra à dix-sept heures heures. Un jour je m’attarde sur la rampe de l’escalier. Je descends lentement les marches en laissant traîner ma joue contre le bois. Je regarde le préau couvert, les placards de gymnastique alignés, les tapis en caoutchouc qui sentent la gomme et la poussière. C’est la première fois que je vois mon école en dehors des heures.
Je ne me rappelle plus qui me fait faire le trajet jusqu’à l’Opéra. Je réentends la cour de l’administration... Le chahut des enfants... Les voix des surveillantes... Je revois les filles en chignon... Les six étages à monter... Les couloirs jaunes très longs, les vestiaires, et la leçon.
La classe de danse est une salle rectangulaire longue et étroite, avec un toit de verre, un parquet incliné en pente vers le miroir, des murs bleu ciel très pâle, des poutres et des traverses métalliques.
Plié, dégagé, rond de jambes à terre puis en l’air, battements sur le cou-de-pied, jambe sur la barre, grands battements, relevé, jambe à la main, grand écart. Je demande à ma voisine qui a l’air satisfaite et installée pour une vie à cette barre.
– Il fallait apporter ses pointes ? – Évidemment j’en ai trois paires dans mon sac, pas toi ?
Nous sommes en juin, le soleil de cinq heures au travers d’un des versants du toit tape sur un mur. La barre en face est à l’ombre. La salle est nettement divisée en deux par la lumière.
Extrait d’Autoportrait d’une danseuse de Florence Didier-Lambert aux Editions Rue Saint Ambroise
https://www.ruesaintambroise.com/
Tumblr media
5 notes · View notes
th3lost4uthor · 2 years
Text
Au Lotus Pourpre - Acte 2
“Et après ça… ? Après ?!
- Rien ! Comme je viens de te l’expliquer ! » S’impatienta Ligi. « C’est incompréhensible...
- Pas une seule petite passe ? Pas une caresse ?... Pas même un bisou de rien du tout ?!
- Il a dit qu’il venait « au sujet de sa femme », pas « à cause » d’elle ! » Elle roula les yeux d’exaspération. « Et « un bisous » : sérieusement ? Rappelle-moi ton âge ainsi que ton ancienneté, Mia ? »
           De l’autre côté de la table, où parchemins anciens venaient rivaliser avec pâtisseries craquantes et perles rares, une femme à la taille de guêpe mais hanches voluptueuses se trémoussa d’indignement dans une chemise de nuit azur.
 « Mais enfin ! Comment peut-on résister ainsi à tes charmes ?
- Il ne voulait pas coucher, je te dis ! On a passé toute la nuit à parler de son épouse : sa famille, ses obligations, ses loisirs, ses fréquentations, ses aliments favoris… J’ai même eu le droit à une description détaillée de sa garde-robe !!
- … Même les dessous ?
- Valorie et fils, troisième adresse dans la rue des tailleurs : en soie jaune de préférence ou avec dentelle, rubans de satin uniquement…
- Par la Déesse… » Une main rondelette se porta à des lèvres peintes en rouge. « Il doit vraiment l’aimer… Ce n’est pas n’importe quel homme, qui plus est de la Haute, qui s’investirait autant dans les affaires de sa dame !
- Tss, amoureux ? Désespéré, oui. Que la Déesse nous en protège, comme tu dis… »
             La prénommée Mia écarta le cynisme de son amie d’un geste dramatique, en profitant pour chiper un autre moelleux à l’orange. Après avoir avalé la friandise en une bouchée et débarrassé son décolleté des miettes amassées, elle reprit, l’air moqueur :
 « Ne me fais pas croire que toi aussi tu n’aimerais pas que l’un des clients ne tombe sous ta coupe, Ligi ; toutes les filles d’ici en rêve : un médaillon, une mèche de cheveux, et hop ! Fini le Lotus ! 
- Tu lis trop de romans, Mia... » L’autre réarrangea quelques feuilles à l’écriture serrée mais nette. «...et pas assez tes cours d’étiquette : tu ne m’avais pas dit que tu souhaitais passer la qualification pourpre avant la fin de l’année ? »
             Un long soupir se fit entendre, menaçant le corset de perdre de son étreinte…
 « Tout le monde n’est pas aussi studieuse que toi, tu sais !
- Et tout le monde n’est pas aussi paresseuse que tu ne l’es…
- Fayotte.
- Pimbêche.
- Mégère.
- Salope. »
             Un moment passa. Les deux femmes se regardèrent droit dans les yeux. Au loin, on put entendre des oiseaux s’envoler... Elles pouffèrent de rire à l’unisson.
 « Toute de même… » Reprit Mia entre deux inspirations sifflantes. « Pourquoi est-ce qu’il a voulu te voir toi, ce Seigneur Yuei, hé ? Tu n’es pas la seule pourpre ici, et il aurait peut-être trouvé -sans offense- meilleurs conseils auprès de Kat, voire de Sonie, qui sont plus anciennes !
- Apparemment, son épouse aurait à peu près mon âge : il pense que mon point de vue de… » Ligi prit un air faussement supérieur et agita ses doigts dans les airs pour former des guillemets. « ... jeune femme introduite à l’art de la séduction serait un atout dans notre échange.
- Ha ! S’il savait !» S’étouffa presque sa comparse. « C’est sûr que la seule chose à laquelle, et même par laquelle, nous sommes introduites, c’est bien la « séduction » de ces messieurs !
- T’es con parfois, bordel… » Ricanna Ligi.
- J’y travaille, Madame je-perds-mes-nuits-à-aider-les fadas-gratuitement ! »
             La plaisanterie aurait pu s’arrêter là. Les deux femmes se seraient remises à l’ouvrage, l’une à la lecture, l’autre la broderie, mais le regard baissé et le pincement des lèvres de son amie firent ressurgir l’actrice-née. Mia frappa sur la table, faisant valser quelques écheveaux au passage, écarquilla les yeux d’une manière comique, et…
 « Nooon… Ne me dis pas qu’il… ? Pas après avoir réservé une nuit entière avec l’une des fleurs les plus réputées de la capitale pour lui tout seul ?! »
             Ligi eut du mal à réprimer un sourire gêné, et dévoila une petite bourse de cuir de l’une de ses manches. Elle l’ouvrit : une petite pile de pièces d’or, frappées du sceau impérial, vint trouver place sur le champ de bataille qu’était déjà la surface de bois poli.
 « Par… Par la Déesse… C’est… 
- Je te l’ai dit. » Ligi soupira en récupérant son bien. « Totalement désespéré.
- T-tout de même ! Cinq Plumes d’or ?! Comme ça, en une nuit, et pourquoi je vous prie ? » Elle tendit ses bras vers le ciel, comme pour en invoquer une réponse. « Pour parler sous-vêtements !!
- Hey, pssst ! Ne parle pas si fort ! Si la vieille apprend que j’ai reçu un pourboire pareil, ma main à couper qu’elle voudra se tailler une part ! Et pas une petite si tu vois ce que je veux dire…
- Pardon, pardon … ! » Regards inquiets, murmures. « Mais… Cinq Plumes d’or… ? C’est l’équivalent d-de quoi… ? Trois semaines ? Un mois ?
- Et encore, si jamais tu tombes sur de gros poissons… Et que tu acceptes d’ouvrir les cuisses régulièrement. » Énième soupir.
« Et il va revenir en plus ?!
- J’ai rendez-vous pour la semaine prochaine. » 
             La dame de compagnie à la robe bleutée se laissa tomber dans son fauteuil, ne prêtant pas même attention au chat qui s’enfuit en feulant pour le dérangement.
 « Je suis désolée, Ligi, mais il est pas désespéré ton Seigneur… Il est fou à lier ! »
.
.
.
Je sais que ce que je vous demande peut paraître étrange, voire déraisonné, seulement, je…
Elle vient de quitter ses proches, son univers, et tout cela parce que
son père a pensé que notre union pourrait renforcer
le statut de nos familles… Et elle !
Elle… Elle est si…
Jeune.
Je ne veux pas qu’elle souffre de notre mariage, vous comprenez… ?
Je veux l’aimer, et…
Je voudrai qu’elle aussi…
.
.
.
« Peut-être bien, Mia… Peut-être bien… »
  ~ Fin de l’Acte 2
  ______o.).O.(.o______
4 notes · View notes
eden971 · 9 days
Text
Porter un tailleur femme pour un mariage
Conseils pour bien choisir son tailleur femme
Choisir le bon tailleur femme pour un mariage est essentiel pour avoir un look élégant et raffiné.
Voici quelques conseils pour bien choisir votre ensemble :
1. Soyez consciente de votre morphologie : Il est important de choisir un tailleur qui met en valeur votre silhouette. Si vous avez des hanches larges, optez pour une veste cintrée et une jupe droite. Si vous avez une silhouette en forme de poire, privilégiez une veste plus longue et une jupe évasée pour équilibrer vos proportions.
2. Essayez plusieurs tailles : Il est essentiel d'essayer différentes tailles pour trouver celle qui vous convient le mieux. Un tailleur trop grand ou trop petit ne mettra pas en valeur votre silhouette.
3. Pensez à l'aspect pratique : Privilégiez un tailleur qui vous permettra de bouger facilement et de danser toute la nuit. Assurez-vous que la veste ne soit pas trop serrée au niveau des bras et que la jupe ne soit pas trop courte.
Comment porter un ensemble femme avec style
Pour porter un ensemble femme avec style, il est important de prendre en compte les éléments suivants :
1. Choisissez des accessoires élégants : Optez pour des bijoux discrets et des chaussures à talons pour compléter votre tenue. Un sac à main de qualité peut également apporter une touche chic à votre ensemble.
2. Misez sur les détails : Les détails peuvent faire toute la différence dans votre look. Optez pour un tailleur avec des boutons originaux, des finitions élégantes ou des motifs subtils pour ajouter une touche d'originalité à votre ensemble.
3. Jouez avec les couleurs : Vous pouvez choisir un tailleur de couleur classique comme le noir ou le bleu marine, mais n'hésitez pas à ajouter une touche de couleur avec des accessoires ou une chemise de couleur vive.
Les accessoires à associer à un tailleur femme mariage
Pour un mariage, il est important de choisir les bons accessoires pour compléter votre tailleur femme. Voici quelques idées :
1. Les chaussures : Optez pour des escarpins ou des sandales à talons hauts pour mettre en valeur votre ensemble. Choisissez une couleur qui se marie bien avec votre tenue.
2. Les bijoux : Des bijoux discrets comme des boucles d'oreilles ou un collier fin peuvent ajouter une touche d'élégance à votre look. Évitez les bijoux trop imposants qui pourraient prendre le dessus sur votre tenue.
3. Le sac à main : Choisissez un sac à main de taille moyenne qui peut contenir tous vos essentiels pour la journée. Optez pour une couleur sobre qui se marie bien avec votre tailleur.
Les couleurs et motifs tendance pour un ensemble tailleur femme chic
Pour un look chic et tendance, vous pouvez opter pour les couleurs et motifs suivants :
1. Les couleurs pastel : Les tons pastel comme le rose poudré, le bleu clair ou le vert menthe sont très populaires. Ils apportent douceur et féminité à votre tenue.
2. Les motifs floraux : Les motifs floraux sont parfaits pour un mariage printanier. Choisissez un tailleur avec des fleurs délicates pour un look frais et romantique.
3. Les couleurs vives : Si vous voulez apporter une touche audacieuse à votre ensemble, optez pour des couleurs vives comme le rouge, le fuchsia ou le jaune. Cela ajoutera une touche de modernité à votre tenue.
Les différentes coupes de tailleur pour femme
Il existe différentes coupes de tailleur pour femme qui conviennent à tous les styles et toutes les morphologies :
1. La coupe cintrée : Cette coupe met en valeur la taille et crée une silhouette féminine. Elle convient particulièrement aux femmes ayant une silhouette en forme de sablier.
2. La coupe droite : Cette coupe est intemporelle et convient à la plupart des morphologies. Elle est idéale pour un look classique et élégant.
3. La coupe évasée : Cette coupe est parfaite pour les femmes ayant des hanches larges. Elle équilibre les proportions et apporte une touche d'originalité à votre tenue. En suivant ces conseils, vous pourrez choisir le tailleur femme parfait pour un mariage et être sûre d'avoir une tenue élégante et sophistiquée.
Article disponible ici: https://ensemble-tailleur-femme.com/blogs/infos/porter-un-tailleur-femme-pour-un-mariage
0 notes
djibril-tamboura · 2 years
Text
Elizabeth II et la mode : une reine du style
Tumblr media
Loin d’être une fashion victime, Elizabeth II avait une garde-robe qui a peu évolué avec le temps, mais qui attirait toujours l’attention. Ses tenues étaient souvent porteuses de messages, ce qui a aussi aidé à construire l’image d’une souveraine qui, à sa façon, maniait les règles du style.    Quand le Royaume-Uni se déchirait autour du Brexit, la presse britannique n’attendait qu’une chose : l’avis de la reine. Mais le rôle de la souveraine ne lui permettait pas d’intervenir dans la politique, même si elle était à la fois chef d’État, des armées et de l’Église anglicane. Cependant, quand Elizabeth II s’est affichée en 2017 devant le Parlement, lors d’un discours sur la sortie de l’Union européenne, portant un manteau bleu sur une jupe jaune et bleue, avec un chapeau assorti, il était impossible de ne pas y voir un message implicite, tant elle incarnait un véritable drapeau européen. Une image tranchante devant les costumes gris des parlementaires et robes rouges des Lords.  En 2020, Elizabeth II portait une robe verte, lorsqu’elle s’était adressée aux Britanniques pour parler de la pandémie de Covid-19. Comme un signe d’espoir pour ses sujets. Et en 2011, lors de sa première visite en Irlande depuis la création de la République, la reine avait débarqué à Dublin en vert aussi, mais cette fois la couleur renvoyait notamment au mouvement catholique de libération nationale de l’île d’Émeraude. Tout un symbole.
Une allure presque immuable
Pendant son règne, Elizabeth II a su jouer de son image. Si jusqu’aux années 1970, elle osait certains changements de style vestimentaire, avec le temps, la souveraine a adopté une allure presque immuable, surtout lors de ses apparitions officielles. Depuis quelques années, les tailleurs jupe ou les robes dans des coupes relativement discrètes étaient de rigueur. Seul détail, ses jupes étaient toujours lestées de petits poids invisibles, histoire d’éviter tout incident provoqué par un coup de vent indiscret.  
En revanche, ses looks étaient souvent très colorés. On pourrait même dire que c’était là sa marque de fabrique. Jaune canari, vert pétant, bleu électrique, rose vibrant, corail… La reine n’avait peur de rien et cela avait une raison : par ses tenues souvent unies, mais très flashy, elle était repérable de loin. Au milieu de la foule, on l’identifiait facilement, ce qui était une aubaine pour ses sujets, pour les photographes, et surtout pour ses agents de sécurité.    
Le même sac depuis 1968   Au-delà des tenues, la reine d’Angleterre avait aussi ses manies côté accessoires. Des broches sur presque toutes les tenues, dont la plus précieuse taillée dans le plus grand diamant brut jamais trouvé, le Cullinan. À la tête, des chapeaux parfois extravagants et, bien sûr, la couronne lors des grandes occasions.  
Autre particularité : la reine portait le même sac depuis 1968 ! Un modèle dessiné par la marque londonienne Launer, devenue fournisseur officiel en maroquinerie de la famille royale britannique. Elizabeth II en aurait 200 exemplaires, de toutes les couleurs, faits sur mesure et adaptés à sa taille. Et contrairement au sac créé par la maison Dior spécialement pour Lady Diana lors du passage de la princesse par Paris en 1995, et qui peut être acheté par tous ceux qui en ont les moyens, le modèle du sac de la reine ne pouvait être porté que par la souveraine.  En plus de garder ses bonbons à la menthe, selon son entourage, ce petit sac servait aussi à protéger la reine de personnages « inconvénients ». La presse britannique, qui raffole de ces détails, adore raconter que, lors d’une réception, si la reine passait son sac du bras gauche au bras droit, son équipe comprenait que son interlocuteur l’ennuyait et trouvait un moyen d’interrompre la conversation.   
Foulard et veste matelassée  
Mais en dehors des occasions de représentation, la reine pouvait très bien passer pour une grand-mère faisant son marché dans un quartier cossu. À la campagne, elle adoptait un style plutôt décontracté, entre cardigans et vestes matelassées ou trench lors des beaux jours, souvent avec un foulard noué sur la tête à la moindre sortie. Accessoire, d’ailleurs, qui a été adopté par les jeunes dans le vent, filles ou garçons, les dernières saisons, preuve de son influence indirecte et évidemment involontaire.
Moquée ou imitée, la souveraine n’a jamais été loin de la mode. Comme quand elle annonce en 2019 avoir banni la fourrure de sa garde-robe, en suivant une tendance de fond de toute une industrie. Ou lors de son apparition « surprise » en 2018, au défilé londonien du jeune créateur britannique Richard Quinn, étoile montante qui venait d’être primée avec le Queen Elizabeth II Award for British Design, dans un vrai exercice de softpower pour la mode britannique.  Assise au premier rang, of course, elle a partagé les flashs avec l’autre reine, celle des podiums, Anna Wintour, la puissante patronne du magazine Vogue américain. Personne ne se souvient de la collection. En revanche, tous ont remarqué évidement Elizabeth II, face à une foule de fashionistas habillés en noir ou en couleurs criardes, tandis que la souveraine portait un tailleur uni gris clair, très discret. Encore une fois une stratégie du contraste digne de quelqu’un qui maîtrisait les codes de la mode pour se faire remarquer.
0 notes
notrebellefrance · 2 years
Text
Tumblr media
sculptures de l’artiste Stratos
C'est en 1953 que stratos vit le jour en Avignon, dans cette France choisie par son grand-père, Grec d'origine, tailleur de profession.
Dès l'âge de 14 ans il côtoie le monde artistique au sein d'un cabinet d'architecture, discipline à laquelle il se forme. Il va prendre alors conscience de l'esthétisme du beau de la ligne et ainsi va se développer en lui cette fibre créatrice qui ne le quittera plus jamais.
C'est ainsi que va naître le créateur de forme, l'assembleur de personnages jaillissant de son pinceau, avec ce rouge éclatant, ce jaune lumineux, ce bleu si profond et ces noirs qui vont cerner toutes ses silhouettes- mère enfant, couples, musiciens... toutes source de vie, de cette vie si précieuse à partager, message altruiste de l'artiste qui va tout donner.
L'itinéraire va déboucher sur les sculptures, qui vont succéder aux peintures et venir se dresser dans son univers , monumentales et lisses, métalliques et caressantes, silhouettes enchevétrées qui se frôlent, se touchent, musiciens au violoncelle que l'on écoute que l'on entend et ces couples imbriqués,enlaçés avec leur tête intimement liée qui nous donnent à penser à réver, on écoute leur silence.
C'est Stratos qui s'envole, tenons lui bien fort la main, envolons nous avec lui dans ce monde féerique de l'enfance, profitons de ce moment donné par l'artiste pour se plonger un instant dans ce monde de la quiétude sereine dans l'univers onirique de cette enfance qu'il nous faudra un jour quitter.
Puissions-nous la conserver, lui faire place dans notre coeur c'est cela le miracle de Stratos, avec son univers de ciel étoilé multicolore et flamboyant avec tous ses personnages qui nous tendent leurs mains et puis ces ombres métalliques qui montent vers les nuages et nous enroulent délicatement....il se dégage de tout cela comme un parfum jubilatoire qui va nous rendre heureux, vraiment heureux.
3 notes · View notes
chicinsilk · 3 months
Text
Tumblr media
Limoncello 1968.
12 notes · View notes
chic-a-gigot · 1 year
Photo
Tumblr media
La Mode nationale, no. 14, 9 avril 1898, Paris. No. 8. Groupe de toilettes. Bibliothèque nationale de France
(1) Toilette de jeune femme en taffetas héliotrope. Jupe en taffetas entièrement découpée en pointes brodées de soie héliotrope et laissant voir un haut volant de mousseline de soie plissée. Corsage avec empiècement de velours violet pailleté, encadré d'une berthe découpée en points et également brodée.
(1) Young woman's ensemble in heliotrope taffeta. Taffeta skirt entirely cut in points embroidered with heliotrope silk and revealing a high flounce of pleated silk muslin. Bodice with yoke of sequined purple velvet, framed by a cut-out Berthe in stitches and also embroidered.
Matériaux: 15 mètres de taffetas; 1 mètre de velours; 4 mètres de mousseline de soie.
(2) Petite veste boléro en drap bleu marine, avec revers découpés en velours bleu plus foncé garnie de boutons et fermée de côté par deux autres boutons.
(2) Small bolero jacket in navy blue cloth, with cut-out lapels in darker blue velvet, trimmed with buttons and closed on the side with two other buttons.
Matériaux: 1 m. 50 de drap; 1 mètre de velours.
(3) Toilette de jeune fille en voile de laine beige. Jupe faite de 4 volants taillés en forme et posés sur un dessous de jupe uni; ces volants sont brodés de soie du même ton. Corsage légèrement blousé, également en voile fermé de côté, brodé comme les volants de la jupe et laissant voir un petit empiècement avec col de lingerie, ceinture de satin blanc.
(3) Young girl's ensemble in beige wool voile. Skirt made of 4 ruffles cut in shape and placed on a plain underskirt; these ruffles are embroidered with silk of the same tone. Slightly bloused bodice, also in voilr closed on the side, embroidered like the ruffles of the skirt and revealing a small yoke with lingerie collar, white satin belt.
Matériaux: 12 mètres de voile.
(4) Toilette de jeune femme en satin duchesse noir. Jupe avec petit tablier, garnie de deux volants en forme bordés d'un petit entre-deux blanc. Corsage avec draperies garnies d'un volant semblable à celui de la jupe et ouvrant sur un gilet de satin blanc recouvert de tulle noir pailleté. Manches unies, ceinture de satin blanc.
(4) Young woman's ensemble in black duchess satin. Skirt with small apron, trimmed with two shaped flounces edged with a small white insertion. Bodice with draperies trimmed with a flounce similar to that of the skirt and opening onto a white satin waistcoat covered with sequined black tulle. Plain sleeves, white satin belt.
Matériaux: 15 mètres de satin noir; 1 m. 50 satin blanc; 50 centimètres de tulle pailleté en 120.
(5) Robe tailleur en serge bleu marine. Jupe plate avec tablier assez large, garni de piqûres. Corsage-vest, légèrement blouse avec petits revers de peau de Suède jaune entièrement piqués ouvrant sur un gilet de lingerie en nansouck crème. Ceinture et parements en peau de Suède.
(5) Tailored dress in navy blue serge. Flat skirt with fairly wide apron, trimmed with stitching. Bodice-vest, slightly bloused with small lapels of entirely quilted yellow suede skin opening on a lingerie waistcoat in cream nansouck. Belt and facings in suede leather.
Matériaux: 8 mètres serge bleu marine; 1 mètre peau de Suède.
(6) Grand manteau redingote en drap olive avec petits revers sur la poitrine et grands revers se prolongeant jusqu'en bas. Le col, les parements et les revers sont tout brodés de soie noire.
(6) Large frock coat in olive cloth with small lapels on the chest and large lapels extending to the bottom. The collar, facings and lapels are all embroidered in black silk.
Matériaux: 8 mètres.
18 notes · View notes
Shopping de Margot et Lucie
Tumblr media
Veste blazer grise métallisée en polyester. Jupe longue fluide corail, avec un volant en soie légèrement transparent, en viscose et soie. T-shirt blanc basique, en coton
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
65 euros + 45 euros + 25 euros
Tumblr media
Veste large oversize bleue électrique en lin, Robe longue bohème avec des motifs fleuries, cache-coeur, en polyester.
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
180 euros + 55 euros
Tumblr media
Veste de tailleur large longue oversize vert d’eau, polyester. T-shirt noir basique en coton, col rond, franges sur les épaules et le dos. Jean mom noir basique, retroussé en bas, taille basse
La Frange à l’envers
81 rue Saint Maur – 75011 Paris
https://www.lafrangealenvers.fr/
110 euros + 15,40 euros + 33 euros
Tumblr media
Veste de tailleur beige large longue, en lin et lyocell. Haut basique blanc avec des clous sur le décolleté, en coton. Jupe courte mordorée, effet brillant, en lurex
La Frange à l’envers
81 rue Saint Maur – 75011 Paris
https://www.lafrangealenvers.fr/
48,40 euros + 39,60 euros + 15,40 euros
Tumblr media
Veste grise large longue oversize, en polyester. T- shirt blanc basique, en coton. Jean large style jogging mauve, élastique à la taille, effiloché en bas, en coton
La Frange à l’envers
81 rue Saint Maur – 75011 Paris
https://www.lafrangealenvers.fr/
19,80 euros + 17,60 euros + 20 euros
Tumblr media
6 bracelets fins dorés, en acier chirurgical
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
15 euros
Tumblr media
BO pendantes avec une pierre jaune pastel, en acier chirurgical
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
45 euros
Tumblr media
Petit sac rose détails dorés, en similicuir
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
33 euros
Tumblr media
Clutch rouge rigide en plastique  avec une petite anse
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
44 euros
Tumblr media
Sandales bleu ciel talon aiguille à brides, bout carré, en cuir
Bella Ciao
14 rue Portefoin – 75003 Paris
https://bellaciaoparis.com/
130 euros
Tumblr media
Sandales lilac talon aiguille à brides, bout carré, en cuir
Bella Ciao
14 rue Portefoin – 75003 Paris
https://bellaciaoparis.com/
130 euros
Tumblr media
Veste blazer grise métallisée en polyester
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
65 euros
T-shirt noir basique en coton, col rond, franges sur les épaules et le dos. Jean mom noir basique, retroussé en bas, taille basse.
La Frange à l’envers
81 rue Saint Maur – 75011 Paris
https://www.lafrangealenvers.fr/
15,40 euros + 33 euros
Tumblr media
BO pendantes avec une pierre jaune pastel, en acier chirurgical
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
45 euros
Tumblr media
6 bracelets fins dorés, en acier chirurgical
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
15 euros
Tumblr media
Sandales bleu ciel talon aiguille à brides, bout carré, en cuir
Bella Ciao
14 rue Portefoin – 75003 Paris
https://bellaciaoparis.com/
130 euros
Tumblr media
Petit sac rose détails dorés, en similicuir
Babel Concept Store
55 quai de Valmy 75001 Paris
https://www.facebook.com/babelconceptstore/
33 euros
3 notes · View notes
alexar60 · 3 years
Text
Une peinture d’exception
Tumblr media
Saison, sujet de dissertation. J’ai pratiquement eu le droit à ce sujet durant toute ma scolarité en primaire et même durant le collège. Que pensez-vous du Printemps ? Ecrivez deux pages sur l’hiver, Pourquoi aimez-vous ou détestez-vous l’Automne ? Que faites-vous pendant l’été ? Et toujours, des réponses bateau, impersonnelles tellement elles se répètent :
Les feuilles rousses tombent en automne. L’herbe reverdit au Printemps. Il neige et j’ai froid en hiver. Le soleil brille toujours en été. Quel ramassis de conneries ! Parfois, je m’interroge sur ces rédactions durant lesquelles on devait écrire sans vraiment penser par soi-même. Et quand un élève le faisait, on criait au génie ou au cancre car la frontière est infime. Mais toujours, l’élève était mis au banc de la société parce qu’il n’entrait pas dans ses critères.
En pensant à ces souvenirs, je regardai le ciel bleu. Le ciel bleu, encore un mensonge puisque le bleu n’existe pas. Enfin, la pigmentation bleue est une invention de l’homme. Ce qu’on voit n’est qu’apparence. Le ciel est blanc, il est gris ou jaune, mais il n’est jamais bleu. Toutefois, l’illusion reste belle parce qu’on aime admirer le ciel bleu. Comme la mer mais à ce moment, j’étais en pleine campagne.
Je n’ai immédiatement pas remarqué le soleil déteindre sur le paysage. On ne fait jamais attention à son apparence jusqu’à ce qu’il soit couché. Alors, oui, il est magnifique de son jaune ou rouge flamboyant, il accompagne les champs, harmonie sublime, il rappelle l’œuf et son jaune, il rappelle à nous la naissance et la mort. C’est notre dieu car sans lui, on ne vivrait pas. Alors, je comprends mieux les incas, les aztèques ou les mayas et leurs sacrifices humains.
Mais c’était étrange car le ciel changea de couleur si vite que je ne m’aperçus pas qu’il commençait à faire nuit. Aussi, je repris ma marche en pensant à autre chose. Parce que cela n’allait plus. C’est à cet instant qu’elle apparut. Elle portait un seau et un énorme balai au bout duquel coulait une peinture jaune orangée similaire au ciel. D’ailleurs, elle observait ce ciel, affichant un sourire éblouissant. La peinture dégoulinait dans le champ transformant les tiges de lin en épis de blé. Il y avait de la magie en elle, cela aurait dû me faire peur, pourtant je ne me sentais pas inquiet.
Lorsqu’elle me vit, elle me salua en montrant ses jolies dents blanches et parfaitement alignées. Elle n’osa pas me parler toutefois, je compris par son regard et son insistance à montrer le ciel de la tête qu’elle voulait mon point de vue. J’approchai lentement, évitant d’écraser les épis encore frais. Après quelques échanges sympathiques, elle demanda mon opinion sur son œuvre. Je répondis qu’il était joli mais que je préférais le bleu. Alors, elle reprit mes propos en précisant que le ciel n’a jamais été bleu. J’ai pouffé de rire puis j’ai demandé pourquoi elle avait repeint le ciel. La raison était évidente, elle aimait tout simplement ces couleurs.
Puis elle exprima sa passion pour les tableaux bucoliques, les couchers de soleil. Elle raconta combien elle adore se promener dans un tel paysage ; elle s’y sent bien, elle respire un air frais aux saveurs de fruits, et quand il est chaud, il sent le pain sorti du four. Ses yeux pétillaient à la moindre explication, elle s’enthousiasmait si joliment que je ne pouvais que l’écouter avec attention. Mais avant de partir, elle regretta juste l’absence d’un petit couple en train de se câliner près d’un bosquet. Elle adore baisser les yeux et sourire en découvrant un couple allongé, faisant une sieste ou même l’amour dans l’herbe chaude.
Dès lors, je rougis car je pensais à celle pour qui mon cœur chavire. Elle aussi aime ces endroits isolés et ces moments intimes, seulement, elle les aime avec son compagnon, celui qui n’était pas moi. Je ne pus retenir un soupir et commençai à partir quand je levai la tête pour regarder le ciel. Un nuage passa sans faire de bruit, il apporta une touche de douceur dans ce ciel déjà calme. Tel un morceau de coton, il tamponna entre le jaune et l’orange, créant une étonnante frontière rose. Je fus émerveillé de voir ce magnifique tableau. Ainsi, je préférai m’assoir et l’admirer plutôt que de rentrer.
Surprise de me voir en tailleur, elle demanda si j’avais un souci. J’hésitai à répondre, les yeux toujours fixés sur le décor avant d’avouer qu’il manquait quelque-chose. « Quoi donc ? » questionna-t-elle. La bouche légèrement entrouverte, elle attendait ma réponse comme une révélation. Sa chevelure brillait à l’image du soleil au zénith. Je me suis demandé si elle n’était pas la fille d’Apollon. Après tout, elle venait de peindre le ciel. Alors, je murmurai : « Oui ». Ses yeux grossirent, persuadée n’avoir rien oublié. « Comme vous l’avez dit, il manque un couple pour admirer tout ça et surtout une épaule sur laquelle poser la tête. »
Elle déposa le seau ainsi que le balai qui lui sert de pinceau, et vint ensuite s’assoir à côté de moi. Mon coude effleura le sien. Nous regardâmes gentiment le ciel sans se parler. Je toussai légèrement et voulus briser le silence. Cependant son chut m’empêcha de parler. Puis, doucement, elle déposa sa tête sur mon épaule et nous restâmes ainsi pendant un moment avant que le soleil ne nous quitte définitivement.
Alex@r60 – novembre 2020
24 notes · View notes
refbrisson · 3 years
Text
Les épées de l'académie française.
Qu'es-ce que L'académie française ?
C'est une institution fondée par le Cardinal Richelieu en 1635. Il est composé de 40 sièges (40 représentant).
Quel est son but ?
Son but est d'appliquer des règles à la langue française pour l'harmoniser, la rendre éloquente et compatible avec les arts et les sciences. Créer une langue accessible à tous, pas seulement accessible aux spécialistes. (fais une seule phrase)
Aujourd'hui ça n'a pas changé, mais il se posent maintenant sur une base plus large (?) : des années de travail sur lesquels s'appuyer, de même pour les académiciens, ainsi que la diversité et le pluralisme des langues.
Comment y parviennent-ils ?
Ils créent un dictionnaire, une grammaire spécifique, utilisent la poésie, définissent une rhétorique.
Qui en fait parti ?
Les personnes lettré et de lettre (pourquoi avoir employé le terme de "lettré" ?) (connaisseur et écrivain) de divers lieux d'activité.
34 sièges sont occupés aujourd'hui, 6 sont dit "vacants" (souvent pour cause de "vacances")
737 membres ont fait et font partie de cette académie, ils sont appelés les "immortels".
Quels sont les symboles ?
Les deux principaux sont :
- la veste : confectionné avec un drap bleu foncé ou noir, brodé de Rameau d'olivier, broderie en vert et or. L'utilisation de l'olivier et du vert ramène à son nom : l'habit vert. (pourquoi le choix de l'olivier ?)
Pourquoi bleu, noir et vert et pas autre chose ?
Exemple, Pas de rouge car trop agressif, signifie le sang.
Pas de blanc car trop salissant et royaliste (blanc symbole des rois, sur le drapeau français c'est ce qu'il signifie, la monarchie).
Pas de jaune car il a une mauvaise réputation, associé à l'infidélité.
Enfin, ce vert rappel le vert utilisé par l'armée, la veste est d'ailleurs confectionné par le tailleur de l'armée ou des couturiers reconnus comme pierre cardin. (ce sont ton interprétation pour les couleurs, ou c'est des codes dictés par l'Académie Française ?)
Tumblr media Tumblr media
Aquarelle réalisée par Noelle Herrenschmidt pour le site institudefrance.fr, habit d'un académien français, chez la femme et chez l'homme
- l'épée : rapproche les académiciens au roi, les femmes n'en recevais pas au début (remplacé par un sac à main brodé).
Faite sur mesure, la poignée de l’épée porte les symboles représentant la vie et l’œuvre de l'académicien.
La conception est libre pour les artistes joaillier reconnu comme Jean vendome ou des artistes d'autres professions comme Pierre soulages.
Tumblr media Tumblr media
Épée de Xavier Darcos, par le joaillier Lorenz Baümer, 2013 / Épée de Alain Charles Perrot, par le forgeron-coutelier Jean-Nöel Buatois, même année
Pourquoi des symboles ?
Pour distinguer ceux qui appartiennent à l'académie, pour éviter les fraudes. Mais ils ont acquis plus de signification avec le temps, surtout les épées avec les exploits, vécu... Des académiciens.
Pourquoi ces deux là ?
D'autres auraient pu aller mais trop peu distinctif et trop facile à reproduire comme des médailles, des cartes ou des insignes.
Focus sur le l'épée de Simone veil :
Créé par le sculpteur tchèque Ivan Theimer, en argent massif, emeraude et rubis et de type sabre léger.
Son manche est structuré de deux mains enlacées à son début (appelé la fusée), l'attache du fourreau est en forme de visage appartenant à une femme, elle possède des gravures le long de la lame, le tout de couleur argenté, inchangé, un format discret, fin, sage, à l'image du propriétaire.
Des symboles bien spécifique :
1. Une femme juive :
Son matricule de déportation est gravé sur la grande lame, ainsi que des flammes des fours crématoire sur le poignet de la première main enlaçant l'autre.
2. Une femme activiste :
L'Attache du fourreau est en forme de visage féminin pour représenter son combat pour le droit des femmes, notamment pour la légalisation de l'avortement.
Les deux main enlacées représente l'entraide et la réconciliation entre les peuples.
3. Une femme de pouvoir :
Sur la lame sont également gravé deux inscriptions : "liberté, égalité, fraternité" et " unie dans la diversité" qui représentent les nombreux siège qu'elle à occupé, autant pour la France que pour l'Europe
D'autres symbole existe, tous aussi important : une carapace de tortue pour la longévité ou encore des branches d'olivier sur les mains enlacés pour la vie et la paix en plus de rappeler l'habit vert.
Tumblr media Tumblr media
Épée de Simone Veil.
Pourquoi j'ai choisi ce sujet ?
J'ai choisis ce sujet car je l'ai découvert il y a pas longtemps et que ça à réussi à me passionner en très peu de temps. J'aime beaucoup la façon qu'on les artistes à faire passer des messages à travers les épées, toutes de styles différents (matériaux, formes, couleurs...) ! (J'avoue que j'aimerais bien en tenir une dans les mains 😶)
Le site de l'académie française est passionnant : https://www.academie-francaise.fr/
Une affaire de design ?
Englobe une partie des métiers du design et des métiers d'art : l'artisanat d'art et la joaillerie.
Tout le monde peut trouver l'épée qui lui plaît.
Référence facile à communiquer si on parle de signification, de message.
Une grande démarche de recherche et de création est nécessaire à l'aboutissement de ces épées.
LHOSTE DORYAN
5 notes · View notes
dhiatzs · 3 years
Text
La zone industrielle
(J'avais prévu d'écrire ça en guise de suite à ma fanfic Je viens de là, mais vu que j'aurai plus la motiv de la continuer je pense, je pose ça là mdrr)
Fandom : Foot 2 Rue
Personnages : Requin et Tag
Résumé : Requin confie quelque chose de difficile à Tag. (Se passe quelques temps après Je viens de là, mais avoir lu la fic n'est pas une obligation)
Tags : Nostalgie, peur de l'abandon, discussion à coeur ouvert, peur de l'avenir.
Nombre de mots : 2317
De lourds nuages gris pèsent sur le ciel.
L’ambiance est étrange, dans cet endroit que Tag n’a jamais arpenté avant. Il a l’impression que des cris de mouettes devraient transpercer le ciel et les nuages, plutôt que le vol des avions et des pigeons ; l’impression qu’à tout moment, au détour d’une rue, ils vont tomber sur un pont reliant les bordures d’un fleuve gris. Mais non ; à la place, toujours plus de panneaux, de silhouettes d’horizons inatteignables coupées par plus et plus de préfabriqués.
Le temps est simplement lourd, et les passants aussi rares que le passage des voitures. Requin, à côté de lui, observe l’une des grues qui les cernent, l’air ailleurs.
Tag a beau connaître par cœur l’ambiance du chantier de Port-Marie, qui représente une miniature fidèle de zone de reconstruction, ce lieu le déstabilise : il n’a rien de semblable au terrain sablonneux qui a été témoin de tant de matchs spectaculaires. S’ils sont comparables en quelque chose, c’est en la façon qu’a la zone industrielle d’écraser le petit terrain par sa taille et son ampleur ; de là où ils se trouvent, ils peuvent apercevoir, à ce qui semble des kilomètres entiers, se dresser le nom d’une grande ligne de magasin. Il y a là-dedans quelque chose de désolant et de profondément mélancolique.
Le capitaine des Bleus a un sentiment de malaise et de tristesse, en laissant voguer ses yeux sur les mêmes masses grises et géométriques qui se dressent comme des matériaux grossiers sur leur chemin. Il y a en lui une mauvaise nostalgie, la nostalgie qu’il ressent en pensant à ses parents, le soir dans son lit, ou lorsque Gabriel et les Teknos évoquent les leurs. La même nostalgie de l’approche des vacances, de la perspective de rester seuls à l’internat pendant des journées entières. Une nostalgie pleine d’amertume et d’un sentiment froid d’échec. Le genre que les plus grandes victoires au Foot 2 Rue sont incapables de consoler bien longtemps.
- C’est pas terrible, hein ? l’interpelle Requin.
Tag se tourne vers lui, déconcerté ; le regard de son ami a quitté la grue pour suivre le sien en direction des commerces. Il faut une brève seconde à Tag pour se reprendre et s’essuyer les yeux pendant que Requin regarde ailleurs.
- Bah, c’est… C’est-à-dire que c’est… C’est un endroit comme un autre, dit-il, la boule au ventre.
Il reporte son attention aux grands oiseaux de métal, rouges, gris ou jaunes. Il comprend la fascination qu’elles exercent sur Requin ; lui-même a le vertige en les regardant :
- Qu’est-ce que tu crois qu’ils vont fabriquer avec toutes ces grues ?
- Plus de magasins foireux, pour plus de clients débiles, qui viendront là depuis leurs banlieues à trente ou cinquante kilomètres, Tag.
Ses yeux ont la même expression de flegme souriant qu’il lui a toujours connue, mais il y a quelque chose dans son ton cynique qui est dissonant de l’habitude. Tag se sent étrange à mesure que Requin poursuit :
- Je te dis ça, mais la vraie clientèle, je la connais pas, hein. Tout ce que je sais, c’est que le chiffre d’affaire doit pas être phénoménal.
Il pousse un soupir et se remet à marcher. Tag lui emboîte le pas ; un léger vent se lève, apaisant l’atmosphère étouffante, et le capitaine des Bleus en profite quelques secondes, avant d’enfin l’interroger :
- Pourquoi est-ce que tu m’as amené ici ?
- Il fallait que je te dise un truc. Heh, j’devais être plus inspiré tout à l’heure, je pensais que revenir là allait m’aider à trouver les bons mots, mais on dirait pas…
Tag baisse les yeux. Il a un poids indéfinissable sur la poitrine.
- T’essaie de me dire quoi, là… ?
La réponse, il l’a déjà.
Requin va partir.
Ben avait raison. Le dirigeant du vieux port ne lui ferait pas toute cette mise en scène s’il ne voulait pas lui parler d’un sujet capital, et qu’aurait-il d’autre à lui dire que l’évidence ? Tag a beau y être sans doute plus préparé que Requin ne le pense, il n’est pas prêt pour autant. Il a mal. Il se sent trompé, abandonné et trahi. Il a l’impression d’être le dernier informé d’une grande mise en scène – dans le fond, ce n’est pas vrai et il en a parfaitement conscience, c’est une surprise pour tous. Les autres membres de l’équipe du port le lui ont expliqué. Mais ce n’est pas moins amer, définitif et… en quelques sortes, injuste. Il le sent, quelque chose va changer si Requin les quitte. Si les Requins les quittent. Rien ne sera plus jamais comme avant.
C’est perdre des gens bien trop importants pour lui, dans le peu qu’il possède. Et Tag n’y est tout simplement pas prêt.
- Faut que je vous avoue un truc. J’suis…
- Je n’ai pas envie que tu partes.
Il a l’impression d’être capricieux comme un gamin, mais surtout, en saisissant l’expression de Requin, il a l’impression de faire fausse route. Mais le visage de l’autre ne tarde pas à se fermer :
- Ah… ils te l’ont dit aussi, alors.
- Ben nous a dit ce que tu lui as raconté. Mais je sais que Ben fait toujours des coups fourrés, alors j’aimerais bien comprendre ta version. C’est vrai que tu veux t’en aller ?
- Tag, si je t’explique tout, tu voudras bien m’écouter ? Et essayer de comprendre ?
Tag se tait. Il baisse les yeux ; il a un mauvais pressentiment, mais tel qu’il le voit face à lui, Requin n’a pas l’air de lui vouloir de mal. Il n’a pas l’air de trafiquer, pas l’air distant – non, il est juste fatigué. Rien à voir avec la marche, ou la maladie, ou la lourdeur de l’atmosphère. Ce que voit Tag, c’est le silence après les nuits d’embrouille, ou le parfum de nuit sur le port, où l’accompagnait Requin, ce sont tous les échecs et les moments à la con, des instants indécis.
Rien ne s’est jamais résolu dans les malentendus et les colères. Rien que pour ça, il essaie de se calmer un peu. Ce que lui demande Requin, ce n’est pas plus que ce que le capitaine des Bleus a pu demander de lui avant. Tag finit par hocher la tête, et pose une main sur son épaule :
- Ouais. Ouais je pense que je peux faire ça.
- Merci, Tag…
L’aîné lui sourit, un soupçon de bouleversement dans les traits, que Tag fait mine de ne pas voir. Au détour d’un trottoir, c’est effacé d’un revers de manche, et ils marchent lentement. Il a l’impression que le temps s’étire, qu’ils ne cesseront jamais d’avancer entre ces hangars et ces préfabriqués, et c’est une idée qui ne lui pose pas de problème. Il peut patienter un peu. Ils s’arrêtent près d’un banc, sur lequel ils s’assoient, Tag en tailleur, Requin perché sur le dossier, et il leur faut encore quelques minutes à regarder le Bricorama en face d’eux avant que Requin ne desserre sa mâchoire :
- Tu sais, ces trucs, c’était bien, à la base. Les magasins d’ici, j’veux dire. Ça avait son petit succès chez les banlieusards. T’imagine, avoir ça à portée, des gros commerces, alors que d’habitude t’as rien, ici ? Rien. Que des marchés et des baraques, ça en finissait pas… Ce genre de trucs, là, ajoute-t-il en désignant le Bricorama, j’ai passé ma vie quand j’étais môme à traîner à côté, à juste baver devant les gens qui ressortaient avec leurs caddies chargés à bloc. Je sais pas ce que ça t’inspire, à toi, mais pour moi c’était le cœur du monde. Pour Cartoon aussi, d’ailleurs, j’pense. Vous, vous rêvez d’être champions du monde de Foot 2 Rue, nous, on voulait juste dévaliser le Leclerc ou se retrouver enfermés une semaine à l’intérieur. Ou être proprios… T’imagine le bazar qu’on aurait mis là-dedans ?
Il rit, et l’image arrache un sourire attendri au Bleu.
- Bref, tout ça pour dire que… je sais pas… Ces trucs, aujourd’hui, c’est un peu dépassé. C’est pas la même allure qu’avant, tu vois ? On peut dire ce qu’on veut mais je vois rien, là-dedans, perso… Tu trouve pas ?
- Un peu, reconnaît Tag.
- Des centres commerciaux dans des zones industrielles, ça fait pas… ça fait pas plus envie que ça, hein ? Quand tu compare aux quartiers magnifiques dans les grandes villes, à leur équivalent ailleurs, aux endroits plus propres, plus jolis, qu’est-ce que c’est, ça ? Des espèces de tas de je sais pas quoi. C’est implanté, ça va rester encore un peu, parce que des gens connaissent et aiment bien, mais qu’est-ce que ça aura comme avenir ? Dans dix ans, vingt ans, tu les vois encore, ces trucs-là, ici ?
Il marque une pause, une expression étrange sur les traits, puis sourit. Puis il ricane, et doucement, il lève le bras, et embrasse les grues, le ciel gris, les commerces, les maisons, les pigeons qui devraient être des mouettes et les rares passants, comme pour en former un grand et unique tableau :
- Eh bah tout ça, Tag… Tout ce que je viens de décrire, ce dont j’viens de te parler, tout ça, c’est ma vie. C’est moi. Je suis paumé. Paumé, dépassé, sans avenir… Low-cost… une espèce de… d’excroissance nécessaire dont on sait pas quoi fiche.
- Requin, t’es pas…
- Laisse-moi finir. Ce que je veux dire, c’est que comme ces trucs, j’ai eu les yeux plus gros que le ventre. Je pensais que tout ce que je faisais, mes prétentions, ça allait quelque part, que j’étais capable. Tout…
- Tout ce que tu faisais ? répète Tag sans comprendre.
- Gérer.
L’expression du Bleu se perd dans des songes, alors que Requin enchaîne, morose :
- Gérer ma vie. Gérer celle de mes frangins. Puis gérer la rue. Et gérer les matchs, et le mondial, et c’est… (il se gratte la nuque, embarrassé) C’est dur à faire, Tag. Fallait que je sois honnête avec toi. Je peux assurer, je pourrai encore assurer longtemps, en soi, ça va, mais je veux juste continuer d’avoir la foi. D’avoir la foi, et de…
Il fait un geste, et sa main s’abat dans le vide.
- Et puis j’ai peur, merde. J’ai peur pour moi, j’ai peur pour mon équipe. J’ai peur que tout ce que j’ai pu faire, et essayer de garder debout, et construire… Tout le progrès, tout ça, vlan ! Du jour au lendemain, ça passe à la trappe, parce que j’ai pas fait gaffe ou je sais pas quoi. J’ai peur que Port-Marie soit plus sûr pour nous, un jour. J’ai peur que tout redevienne comme avant.
Tag ne sait pas quoi dire. Une nouvelle fois, sa main vient trouver l’épaule de Requin, alors qu’il digère tout ça, toutes les pensées dont son ami ne lui avait jamais parlé avant, et qui font sens. Toutes choses qui éclatent le confort de sa propre expérience, de sa façon de voir le mondial. Mais évidemment, que les choses ne sont pas simples pour tous. Il se perd dans son ressenti, entre ses émotions personnelles et celles de Requin, qu’il essaie de déchiffrer.
- J’ai pas envie de tout perdre. J’ai pas envie de partir, non plus. Le Foot 2 Rue, et vous, et la vie à Port Marie, c’est devenu immense, pour moi, je veux pas juste… vous lâcher et même pas avoir l’occasion de voir jusqu’où vous allez. J’veux être là le jour où vous gérez, ou le jour où vous gérez pas, j’veux pas juste… apprendre des trucs de loin.
Il marque un autre temps, plus bref.
- J’suis désolé, Tag. Je suis juste en vrac. Ça fait des jours que j’essaie d’en parler à quelqu’un, mais… dès que j’évoque ça, tout le monde pense que je veux juste vous laisser en plan, alors que non… Non. Tu comprends, hein ? Vous êtes… merde, Tag, vous êtes importants, pour moi.
Cette fois-ci, le silence est plus long.
Ils restent assis l’un à côté de l’autre, et le capitaine des Bleus fait de son mieux pour trier ses pensées.
Ce qu’il ne s’attendait pas à ressentir, après une conversation pareille, c’est cette espèce de soulagement qui semble avoir brisé les chaînes de l’étau de sa poitrine. Quand rien n’était dit, il peinait à respirer, et il lui semblait qu’il ne pourrait pas se détendre, que ça allait être la fin de son monde dès que Requin ouvrirait la bouche. Maintenant que tout est dit… Il se sent bien plus en paix et heureux que ce que son ami semble appréhender.
Requin veut s’en aller, oui. Ou en tout cas, c’est un possible qu’il faut maintenant que Tag envisage, et que les autres membres du Foot 2 Rue vont devoir accepter à leur tour, lorsqu’ils recevront la nouvelle. Ou sa confirmation, pour certains. Et pour être honnête, il aurait pensé se sentir plus révolté que ça. Au début, alors que leur discussion n’avait pas commencé, c’est ce qui bouillonnait au fond de lui, prêt à sortir après la tristesse. L’indignation. Il se souvient d’avoir pensé, après que Ben leur ait tout dit, que ce n’était pas possible. Qu’ils n’avaient pas le droit de les abandonner, qu’ils ne pouvaient pas les lâcher comme ça. Qu’ils étaient amis. Il ne comprenait pas, et encore maintenant, sa gorge se serre à l’idée de perdre contact et ne plus jamais se revoir.
Il aurait pu hurler, et refuser d’entendre. Il aurait pu éclater en sanglots, partir, s’isoler. Il aurait pu lui balancer à la figure qu’il n’avait pas le droit de partir, lui aussi. Il sait maintenant qu’il a bien fait de rester là, et d’attendre. Bras ballants, en silence, il a encaissé la nouvelle.
Parfois, mieux vaut se prendre un grand coup plutôt que d’essayer toujours d’éviter la douleur.
Tumblr media
1 note · View note
tiredlittleoldme · 4 years
Text
Les seringues
Basé sur ce prompt de @visualwritingprompts2
/\ Attention Mention de Violences Physiques /\
-Qu’est-ce que tu fais avec ça, mon chou?
L’enfant ne releva pas la tête, le regard concentré sur la table et ses petits doigts plein de paillettes.
-Je fais de la médecine.
-Ah oui?
L’adulte s’assit en tailleur à côté de l’enfant et essaya de s’emparer de la dernière seringue vide.
-J’en ai besoin !, protesta l’enfant.
-Moi aussi, mon chou., tenta l’adulte.
L’enfant tendit sa paume sale vers l’adulte, levant un regard sévère et sérieux et l’adulte ne put s’empêcher de sourire avant de redonner l’objet.
-Qu’est-ce qu’on dit?, demanda l’adulte, voulant au moins donner l’impression d’avoir le contrôle.
-Merci.
La tête de l’enfant était déjà à nouveau penchée vers la table en bois, les paillettes et les seringues pleines de couleur rose, orange, bleue et verte. Un moment se passa en silence, l’enfant concentré et l’adulte observant.
-Elle fait quoi, celle-ci?, demanda l’adulte, désignant une seringue scintillante de rouge.
-Elle leur donne des super-pouvoirs.
-À qui?
-Aux fées., répondit l’enfant, comme si c’était évident.
L’adulte sourit. C’était agréable de faire une pause dans son travail pour enfin profiter un peu. Bien sûr, si l’enfant n’avait pas pris les seringues, l’adulte aurait continué de travailler, mais c’était ça, ce qui était beau, avec les enfants: l’imprévu complet. L’adulte était bien content d’avoir choisi d’en avoir un. L’enfant s’interrompit pour regarder l’adulte, plongeant son regard bleu dans celui de l’adulte.
-Est-ce que Maman va bientôt venir me chercher?
-Non, mon chou., répondit l’adulte de sa voix la plus douce. Tu sais ce que je t’ai dit. Tu vas rester avec moi pour le moment.
L’enfant hocha la tête. Ce n’était pas la première fois qu’il demandait sa mère et ce ne serait probablement pas la dernière. Mais comment lui expliquer tout ce qui se passait? Comment lui dire pour qu’il comprenne? Non, c’était plus simple de ne pas rentrer dans les détails, de lui dire juste qu’ils allaient juste être tous les deux maintenant.
-Est-ce que je peux avoir une glace?
L’adulte faillit céder devant la petite bouille d’enfant aux joues pleines et aux grands yeux. Mais en étant parent, il fallait aussi être sérieux et ne pas pourrir ses enfants.
-Non, mon chou., répondit l’adulte, passant une main dans les cheveux de l’enfant. Mais je vais bientôt faire à manger et si tu manges tous tes légumes, tu pourras choisir un dessert.
Cela parut un bon compromis à l’enfant qui retourna à ses paillettes, remplissant la dernière seringue de jaune ensoleillé.
-Je vais travailler encore un peu. Ne me dérange pas, d’accord?
L’enfant hocha la tête, tout à son jeu et l’adulte s’éloigna. Dans la commode, l’adulte saisit une autre boîte de seringues (comme l’enfant allait rester, il allait falloir soit fermer certains tiroirs à clé soit trouver un autre endroit où mettre ses outils de travail) et descendit au sous-sol. L’enfant avait été bien prévenu. Sous aucun prétexte, il ne devait descendre au sous-sol. Il savait qu’il faisait sombre, que l’escalier était pentu et instable et qu’il risquait de se faire mal s’il venait. L’adulte savait que l’enfant était trop jeune pour ce qui se passait en bas. Plus vieux, peut-être comprendrait-il et l’adulte espérait qu’un jour, il serait possible de lui montrer. Ils pourraient peut-être même travailler ensemble un jour, en famille. En dépit du froid qui régnait dans la cave, une chaleur monta droit au coeur de l’adulte en y pensant. Avec la petite clé qui pendait à son cou, l’adulte ouvrit un petit placard et y choisit une petite fiole avant de refermer le tout et de se diriger vers l’autre côté de la cave. Une autre petite clé ouvrit une porte que l’adulte, ayant maintenant l’enfant, comptait cacher derrière un panneau secret, et alluma une lumière. Un gémissement apeuré se fit entendre.
-Bonjour., chantonna l’adulte d’un ton joyeux. Je m’excuse, je n’ai pas vraiment le temps aujourd’hui. Vous savez ce que c’est, avec un enfant à la maison, on n’a plus le temps de rien.
Il y eut un bruit de gorge, cette fois-ci, moitié sanglot, moitié colère. L’adulte l’ignora et remplit la seringue de produit, pensant à l’enfant, plus haut, qui faisait de même. Peut-être que si l’adulte expliquait l’enfant qu’il s’agissait d’un travail manuel comme un autre, peut-être qu’il y aurait moyen de s’amuser ensemble ici?
L’adulte planta la seringue dans le cou de sa victime, lui injectant un paralysant efficace. La victime haleta, cherchant de l’air, les yeux roulant dans leurs orbites.
-Hey, hey..., lui caressant les cheveux et la réconforta tranquillement l’adulte de sa voix douce utilisée pour parler à l’enfant. Tout va bien. Je vais m’occuper de ton enfant.
1 note · View note
The way you said “I love you.“ prompt 20 : As we huddle together, the storm raging outside
L’orage qui éclata dans la matinée était mémorable. Il avait commencé avec une pluie soutenue, qui s’était renforcée au fil des heures. Les premiers coups de tonnerre avaient retenti à l’heure du déjeuner, lointains d’abord, puis l’orage s’était rapproché progressivement. Tout un chacun avait interrompu ses activités, les boutiques avaient fermé, tout le monde s’était abrité chez soi. Même Léon le Crasseux avait été hébergé dans une cellule du guet afin qu’il reste au sec.
Les rues charriaient des flots d’eau boueuse. Les coups de tonnerre retentissaient comme si quelqu’un frappait violemment dans une tôle métallique avec un marteau.
Dans les maisons, l’obscurité était presque totale, seulement interrompue par de grands éclairs d’un blanc éblouissant. Stanley s’était installé comme à l’accoutumée, en tailleur sur le canapé, pour faire quelques menues réparations à la lueur de bougies. Lorsqu’il eut fini, il se demanda où était passé LeFou.
- Mon chéri ? J’ai réparé ton gilet, je voudrais que tu l’essayes… LeFou ? Appela-t-il.
Stanley, intrigué, se demanda où était passé son compagnon. Il chercha dans la cuisine, dans la buanderie, dans le cellier, pas de LeFou. Il l’appela encore, puis monta à l’étage.
LeFou n’était pas dans leur chambre. Stanley commençait à s’inquiéter, puis entendit une mélodie étouffée depuis la porte de la petite pièce où LeFou entreposait et préparait ses onguents ; il avait appris cet art à l’armée, quand il servait dans les équipes médicales, et n’avait jamais arrêté de s’exercer depuis. Stanley tendit l’oreille :
Écoutez l'aventure,
D'un pauvre villageois ;
Moi qui de ma nature,
Suis honnête et courtois,
Un beau jour j'ai promis
A ma chère Climène.
De la servir gratis,
Le long de la semaine.
Le lundi pour lui plaire
J'ai pris la bêche en main ;
La matinée entière
J'ai bêché son jardin.
Puis je fus droitement
M'asseoir auprès d'un chêne
Et d'un baiser charmant
Elle me paya ma peine...
La chanson fut interrompue par un glapissement terrorisé quand un coup de tonnerre particulièrement fort retentit, faisant trembler les murs. Stanley toqua à la porte.
- Mon amour ?
- Stanley ?…
- Tu m’ouvres ?
Stanley entendit quelqu’un se relever, marcher jusqu’à la porte, ouvrir la clenche. LeFou était d’une pâleur de spectre. Stanley en eut le cœur retourné.
- Mon pauvre chéri ! Qu’as-tu ? Tu es malade ?
- Heu, non, je…
Nouvel éclair qui zébra l’obscurité entre les persiennes, nouveau coup de tonnerre qui terrorisa une fois de plus LeFou. Stanley ne perdit pas de temps et enlaça immédiatement son compagnon.
- Mon chéri, tu m’effrayes ! Qu’est-ce que tu as ?
- L’orage… Parvint à souffler LeFou. L’orage… Les coups de tonnerre… Ressemblent à des tirs de mortier !!
Stanley comprit enfin. Cette tempête aux allures de fin du monde rappelait avec une terrifiante netteté à son bien-aimé les horreurs de la guerre. La chanson…
Évidemment, songea Stanley. LeFou chantait pour essayer de penser à autre chose.
- LeFou, viens avec moi, dit fermement Stanley. On va s’installer devant le feu.
- Mais…
- Tu es transi ! Il faut te réchauffer. Viens !
Stanley le prit par la main et descendit avec lui jusqu’au salon. Là, Il l’installa d’autorité sur le canapé, le recouvrit de la grande couverture qui s’y trouvait toujours, mit de l’eau à chauffer pour du thé, dans le feu auquel il jeta une nouvelle bûche. Il espérait que voir ces gestes habituels le rassurerait. Puis il grimpa lui-même sur le canapé et laissa son bien-aimé se blottir contre lui, une oreille contre sa poitrine. Si les battements de son cœur pouvaient le calmer un peu, Stanley était prêt à le laisser l’écouter toute la journée, et toute la nuit s’il le fallait.
Il commença à lui parler, de tout et rien. De la réparation de son gilet, des poules qui avaient fait un œuf à deux jaunes ce matin, de la gazette qu’il avait achetée la veille au colporteur et des nouvelles qu’il y avait lues… Il sentait la tension se calmer petit à petit chez LeFou, pour se crisper à nouveau pendant les coups de tonnerre. Stanley l’embrassa ensuite. Lui caressa la tête. Lui chanta une chanson. Essaya de le faire rire. N’importe quoi pour le calmer.
Au bout d’une heure, LeFou sembla assez remis pour parler lui aussi. Il lui expliqua.
Pendant les batailles, les sièges, les tirs de mortier. Les explosions. Les gerbes de gravier, de terre, de boue et de sang. La fois où il avait retrouvé, à la place d’un camarade, une chaussure et un morceau de sa redingote au milieu d’un cratère rouge. Et lui, se sentant impuissant comme jamais, sa boîte de premiers soins en bandoulière.
C’était Tom qui l’avait tiré de son état de choc en l’appelant à l’aide. Ce dernier avait eu de la chance, son bras n’avait été que cassé par un shrapnel et guérirait avec des soins.
Le regard de LeFou s’était fait lointain. Stanley craignait que son bien-aimé soit parti trop loin pour qu’il puisse le suivre. Il lui releva le visage.
- LeFou…
Il fallut un instant, un instant qui s’étira en une éternité d’angoisse, pour que LeFou le regarde à son tour.
- La guerre est finie, mon amour. La guerre est finie et je t’assure que tu ne participeras pas à la suivante, si suivante il y a. J’y veillerai. Maintenant, tu es ici, dans notre maison. Tu es avec moi. Nous sommes en sécurité. Ce n’est qu’un orage. Ce n’est que du bruit. Tu es en sécurité et je ne te laisserai jamais, dit Stanley.
LeFou sembla enfin se détendre vraiment en l’écoutant.
La tempête faisait toujours rage dehors. Le regard du vétéran s’adoucit.
- Je t’aime, Stanley, murmura-t-il.
Stanley sourit.
- Je t’aime aussi.
Ils restèrent blottis sur le canapé, ne se dégageant que pour boire du thé. LeFou, depuis la forteresse invincible des bras de son bien-aimé, commençait à trouver que l’orage ne lui faisait plus aussi peur.
3 notes · View notes