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#sociologie
a-room-of-my-own · 10 months
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Ruben Rabinovitch, psychologue et psychanalyste, a reçu dans son cabinet des jeunes qui allaient passer en jugement ou qui sortaient de prison (pour braquage, violence, viol…). Il tente de percer à jour, avec les outils de la psychologie, les ressorts de la violence.
Le manteau de destructions et de pillages qui a recouvert la France ces dernières semaines a produit un effet de sidération sur la société et l’a laissée en état de choc. Le choc est un état provoqué par la surprise, mais à combien de reprises peut-on être successivement surpris par le même phénomène ? Le traumatisme actuel réside plutôt dans l’impossibilité de continuer à ignorer ce que l’on savait déjà.
Chacun cherche alors des explications comme naguère les sourciers l’eau souterraine à l’aide de leur baguette : la précarité, le manque d’autorité, le racisme, l’absence des pères, les violences policières, l’échec de l’intégration, le capitalisme, le gauchisme, etc. De bonnes causes bien grasses et bien empaquetées qui doivent permettre de prolonger le déni encore un peu.
DEUX YEUX : UN D’AMOUR ET UN DE HAINE
« Pour voir une chose entièrement, écrivait Nietzsche dans Humain, trop humain, il faut avoir deux yeux : un d’amour et un de haine. » La jouissance de détruire n’a pas de cause, mais des occasions dont elle profite. Les êtres humains sont tous frères, certes. Mais ils ne le sont pas moins par la fraternité que par le fratricide.
Ce que j’ai pu apprendre du fonctionnement psychique de ces meutes ultra-violentes, de leurs caves et de leurs clans, de leur jouissance et sa destructivité, de leur organisation familiale et de leurs fantasmes inconscients, je le dois à ma rencontre avec ces individus eux-mêmes, à leurs enfants, aux mères de leurs enfants, et à certaines de leurs sœurs qui les ont fuis comme elles l’ont pu, quand elles l’ont pu, dès qu’elles l’ont pu.
Durant mes premières années d’exercice, je recevais à mon cabinet de psychanalyste des jeunes gens qui allaient passer en jugement ou qui sortaient de prison (braqueurs, tabasseurs, violeurs). Ils ne venaient pas faire une analyse, ils n’en avaient ni l’envie ni les capacités psychiques. Ils venaient récupérer un courrier tamponné de ma main attestant de leur suivi psychologique exigé par le juge comme preuve de leur bonne volonté à se réinsérer. Contre ce précieux sésame, il leur fallait bien me parler un peu. J’ai également reçu, cette fois à leur propre initiative, des réchappées, exclusivement des femmes. Elles avaient grandi auprès d’eux et malgré eux, s’étaient débrouillées pour obtenir les diplômes qu’elles pouvaient et, dès leurs premiers salaires, avaient cessé d’espérer et quitté les « quartiers » pour pouvoir commencer à vivre.
L'ABSENCE DES PÈRES ?
J’ai reçu enfin, adressés par un généraliste d’Aubervilliers, des enfants, des femmes et des ex-femmes des membres de ces groupes ultra-violents. Le premier petit garçon que j’ai reçu devait avoir sept ans. La mère avait amené son fils parce qu’au retour d’un moment avec son père, l’enfant s’était mis à flamber d’hallucinations plus terribles encore qu’à l’habitude. Il faut dire que le père, parti des années auparavant et qui n’en continuait pas moins à terroriser la mère, avait emmené son fils le week-end précédent chez un imam de cave d’immeuble qui avait pratiqué sur l’enfant un effrayant rituel d’exorcisme. Car au risque de gâcher l’enthousiasme actuel, l’absence des pères dans les « quartiers » est souvent moins délétère que leur présence.
Voici, en vrac, quelques constatations que j’ai pu faire depuis le poste d’observation qui est le mien.
La première chose que je puis dire c’est que penser que la pauvreté engendre la violence est une considération de bourgeois. La bourgeoisie se flatte en supposant chez ceux qui ne bénéficient pas des mêmes conditions matérielles qu’elle une détresse qui pousserait légitimement à tous les crimes. La pauvreté aggrave bien des situations, à n’en pas douter, mais elle n’en est pas à l’origine, jamais. Les enjeux de la violence sont plus complexes, plus profonds, plus inquiétants aussi. Rappelons au passage ce que Baldassare Castiglione, écrivain et diplomate italien de la Renaissance, avait consigné dans son Livre du courtisan : « En pardonnant trop à qui a failli, on fait injustice à qui n’a pas failli. »
VIOLENCE
La seconde chose est que les enfants que j’ai pu voir n’étaient pas nécessairement tous battus mais que tous étaient des enfants qui avaient vu leur mère prendre des coups. La violence envers les femmes est pour ainsi dire consubstantielle à la mentalité de ces meutes ultra-violentes. C’est même une condition d’appartenance et de reconnaissance entre pairs. Précisons tout de même que par violence, on ne désigne pas ici celle des « stéréotypes de genre » mais bien celle des insultes, des menaces et des coups. Des menaces qui en restent rarement au stade de la menace et des coups qui sont parfois mortels.
Les pères ensuite, venons-y donc. Ils ne sont pas si absents qu’on veut bien le dire. Les enjeux sont autres. Les pères n’ont souvent pas souhaité l'être. Ils voulaient des relations sexuelles et refusaient de mettre des préservatifs parce que leur plaisir doit toujours l’emporter sur toute autre conséquence. Il leur arrive certes d’être absents, mais il leur arrive plus souvent encore de faire de leurs enfants les complices de leurs activités illégales. Un certain nombre ne s’identifie pas psychiquement comme des pères pour leur fils mais perversement comme les grands frères caïds de leurs petits frères apprentis caïds. Je me souviens d’un autre petit garçon dont le père avait volé devant lui à d’autres enfants leurs jouets pour les lui offrir. Le petit garçon lui avait répondu interdit : « Mais c’est à mon copain ? » En l’insultant, le père lui avait répondu que ce n’était plus à son copain puisqu’il venait de le lui prendre et avait cassé le jouet devant son fils pour ne pas avoir pris immédiatement part à son association de malfaiteurs.
Le petit garçon avait bien reçu le message : à l’avenir, il aurait le choix entre être le complice ou la victime de son père. Les pères ne désirent pas que leurs fils s’en sortent et dévient du chemin de la brutalité et du gangstérisme qui est le leur. À l’inverse, toute émancipation de leur progéniture serait vécue comme un désaveu personnel et une offense faite au groupe auquel ils appartiennent. Ce n’est pas que « l’ascenseur républicain » soit « en panne » mais que l’école, méprisée et haïe, n’est pas un lieu par lequel leurs enfants pourraient s’émanciper, mais l’enclave insupportable d’un clan rival sur leur territoire : le clan de l’État. L’organisation familiale de ceux dont l’impulsivité n’a aucune barrière est montée psychiquement sur le modèle du clan et non sur celui de la famille nucléaire (papa, maman et les bambins). Ne pas prendre la mesure de la différence entre ces univers mentaux serait jeter la discipline anthropologique et le legs de Maurice Godelier aux ordures.
LE GHETTO ET LE CLAN
Ces meutes ne sont pas composées de communautés rassemblant des individus mais de clans dont les membres forment un même corps, un même organisme. Le clan est travaillé par des fantasmes de fusion. Dès lors, comme l’a lumineusement décrit le psychiatre Maurice Berger, ceux qui en font partie ne sont pas libres de s’éloigner physiquement, géographiquement ou intellectuellement. Toute séparation serait vécue pour le membre comme pour le clan lui-même comme une amputation intolérable et une trahison insupportable. J’ai entendu une patiente raconter comment, dans « sa » cité, un jeune homme avait été laissé pour mort par un gang d’une autre cité parce qu’il entretenait une liaison avec une fille de chez eux, une fille à eux. De cela, il faut bien en déduire qu’il ne s’agit pas de « ghettoïsation », mais de séquestration. Dans un ghetto, on est enfermé de l’extérieur. Dans un clan, on est séquestré de l’intérieur.
Cela permet de rendre un peu plus lisible les phénomènes auxquels nous avons récemment assisté. Tout détruire et nuire aveuglément à ceux qui n’ont pas commis de crime ne peut être considéré comme une faute morale que si chaque individu est tenu pour l’unique responsable de ses actes. Puisqu’il n’y a pas d’individus dans la mentalité de ces meutes, ce qui est fait au membre d’un clan est fait à l’ensemble du clan. Réciproquement, ce qui est fait par le membre d’un autre clan (gang rival d’une autre cité, forces de l’ordre, État) l’autre clan en est tout entier responsable, sans discrimination. La haine de la police est une haine a priori et non une haine a posteriori. Ajoutons à cela que la perte d’un de leurs membres n’est pas vécu sous la modalité du deuil, du chagrin et de la tristesse mais sous la modalité de la haine, de la colère et de la vengeance. Ces clans ne sont pas structurés autour de la culpabilité, mais autour de l’honneur et de l’humiliation.
On dit de ces destructions et de ces pillages qu’ils ne sont pas politiques, parce qu’on n’y voit pas de banderoles peinturlurées de revendications sociales. Ces émeutes sont pourtant éminemment politiques. Les gangs ultra-violents savent très bien ce qu’est la République, son modèle d’organisation sociale, son projet et sa substance. Sans doute même mieux que le camp républicain lui-même, empêtré dans sa tétanie, sa lâcheté et son hébétude. Ils ont d’ailleurs très bien su identifier tous les symboles et les postes avancés de la République puisqu’ils ont brûlé ceux qui se trouvaient sur leur territoire à eux. L’école, le commissariat, le centre des impôts, la mairie, les policiers et la famille du maire : tout cela est ou appartient au clan d’en face qui a tué un des leurs.
Les « solutions », comme on dit, sont aussi simples qu’irreprésentables actuellement. Car ces gangs ne sont pas forts, ils sont seulement ultra-violents. Ils n’ont de puissance que celle qui leur est concédée et de pouvoir de nuisance que celui que la République jouit d’essuyer. Ces gangs ne sont pas la cause mais le symptôme de la désintégration républicaine. Pourtant, le pessimisme est un luxe que nous ne pouvons pas nous offrir. Le philosophe russe Nicolas Berdiaev écrivait dans un article paru en 1936 : « La liberté n’est pas un droit, c’est un devoir. »
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ameretat · 3 months
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Si l'on tient compte de ce glissement hors de soi qui se produit nécessairement quand la mort entre en jeu, il est plus facile d'apercevoir pourquoi l'armée et la religion ont seules la possibilité de satisfaire les aspirations les plus conséquentes des hommes. La première fait profession d'affronter réellement la mort, l'autre connaît seule le langage empreint d'angoisse et de majesté orageuse qui convient à ceux qui sont au seuil de la tombe. Une attitude qui n'est ni militaire ni religieuse devient en principe insoutenable, à partir du moment où la mort est là. Il est impossible à la fois d'être situé dans la proximité de la mort et de communiquer avec des hommes ayant une attitude grossièrement profane. Le glissement hors de soi devant la mort exige un monde sacré tel qu'au moment où l'on se perd, apparaisse quelque réalité plus vaste et des forces sachant se mesurer avec la terreur. Rien de semblable dans un café, dans un grand magasin ou dans une banque : les silences, les solennités, les violences nécessaires n'appartiennent, essentiellement, qu'aux armées et aux églises.
— Georges Bataille, L'armée mystique : La joie devant la mort
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ch3rnovyl · 1 month
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yeah okay so it's good to form a community with those who surround you and help each other out of just empathy until its your time to do so. you isolate yourself and you don't ask your friends even when you're in need of someone to lift you up because what? because you're different than the rest? you have capitalist propaganda inside your head that makes you fall into a dangerous route of individualization...
We are here!! We love you!!! don't forget to put your believings into practice and loveee
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locard · 1 year
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Bonjour à toutes les personnes qui me suivent.
En période de COVID, comme beaucoup de monde, je suis resté isolé dans mon logement, et je regardais des films et séries sur Netflix. Je suis tombé par hasard sur une mini série documentaire intitulée "Jailbirds" ("Taulardes" en français).
Si vous me suivez depuis le début, vous connaissez mon intérêt pour cette thématique. Naturellement, cette mini-série a fait l'objet d'une chronique que je vous partage en lien. En faisant quelques recherches, on peut constater que le sujet de la prison est très ancré dans la culture américaine. La boucle est bouclée, pour l'instant, par rapport à mon premier article.
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lebasempire · 1 year
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De la bourgeoisie
La classe “dominante” n'a pas de classe ! Elle aime le luxe davantage que l'esthétisme, elle fonctionne par mimétisme plutôt que par apprentissage personnel, elle simule des valeurs plus qu'elle ne les habite réellement, elle n'a guère eu la sagesse des épreuves, elle se contente d'en plagier l'esprit avec une éducation au coût indécent. La bourgeoisie est choyée au sein d'appartements luxueux, tapissés par la sueur et le sang de ceux qu'elle exploite. La bourgeoisie aime se dandiner dans le futile, elle se vautre passionnément dans les bras rassurants de la matraque qu'elle se plaît à abattre sur le peuple. Le tableau aurait bien pu se terminer ici, mais il y manque l'essentiel, la mélodie bourgeoise, cet air joué avec virtuosité, concédons le, celui d'un simulacre de courage teinté de narcissisme, qu'elle se plaît à distiller partout où elle parade, des plateaux télés aux dîners mondains, des médias aux représentations culturelles élitistes. Sans saveur et sans substance autre que l'apparat, les manières de la bourgeoisie ne sont au final qu'un trompe-couillon au service de la vacuité de son ambition.
Romain Ferrara
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basilepesso · 6 months
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Pumophobie
Le puma, c'est "les noirs et les arabes" ou "l'Islam". Le p'tit toutou, c'est les gauchistes ou les soraliens - mais en adorable et amusant. La dame est une "islamophobe et/ou nég.rophobe peureuse et repliée sur elle-même" qui "cherche à déclencher une guerre si vile contre les pumas innocents", par purs fantasme et "pumophobie". Basile Pesso, 3 novembre 2 023 (Fb) Avec vidéo tordante (USA)
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anarttemis · 9 months
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Had the tune "angel of the morning" stuck in my head but with "Engels" instead and one thing leading to another...
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information-2-0 · 7 months
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youtube
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socio1001 · 10 months
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boukultra
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thecolourofguilt · 1 year
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My bookshelf 😽📚 What I read when I am not promoting #TheColourOfGuilt 💙
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pepikhipik · 11 months
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👥Generace X a Y očima dat: Když byli rodiče mladí jako my
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Studie představuje unikátní srovnání současného života generace Y, tzv. mileniálů (narozeni 1981–1996), s generací X jejich rodičů (narozeni 1965–1980) na základě dostupných statistik týkajících se úrovně vzdělanosti, partnerských vztahů či relativních výdělků.
Zdrojem dat analýzy je Výběrové šetření životních podmínek (SILC) Českého statistického úřadu z let 2006 a 2021. Jedná se o šetření, která probíhají každoročně na reprezentativním vzorku domácností a v nich žijících jednotlivců. Zvolené vzorky z let 2006 a 2021 umožňují porovnat situaci generací X a Y v podobném věku. V době sběru dat z roku 2006 bylo zástupcům generace X 25–40 let. Příslušníkům generace Y bylo v roce 2021 24–39 let.
Nejvýraznější rozdíl mezi generací X a Y je v úrovni dosaženého vzdělání. Lidí, kteří v generaci Y dosáhli aspoň bakalářského vzdělání, je 32 % oproti pouhým 13 % v generaci X. Naopak mezigeneračně výrazně poklesl podíl vyučených, ze 40 % v generaci X na 23 % v generaci Y.
Za pozornost stojí, že se míra nárůstu vysokoškolsky vzdělaných lidí značně liší podle pohlaví. V generaci X byl podíl žen vysokoškolaček stejný jako podíl mužů vysokoškoláků, tj. 13 %. Oproti tomu v řadách mileniálů má vysokoškolské vzdělání 37 % žen a „jen“ 27 % mužů.
Druhý nejmarkantnější mezigenerační rozdíl sledujeme v poklesu uzavírání manželství. Lidé v generaci Y se ve sledovaném věku vdávají a žení méně často než jejich rodičev generaci X. Zatímco v generaci X bylo vdaných 65 % žen, v generaci Y je to již méně než polovina, 46 % žen. Ještě méně ženatých je mezi muži. Do 40. roku života je mezi generací Y ženatých jen 34 % mužů, v generaci X 52 %.
S nevstupováním do manželství či jeho odkládáním souvisí také menší počet dětí v generaci Y. Za rodiče je podle našich dat považován každý, s nímž žije v domácnosti aspoň jedno závislé dítě. Zatímco v generaci X je 74 % žen a 50 % mužů označeno jako rodič, v generaci Y stejného věku jsou podíly rodičů nižší, u žen 65 % a u mužů 43 %.
V neposlední řadě srovnáváme hmotné zajištění domácností napříč generacemi. Pro tyto účely jsme srovnali údaje vypovídající o zajištění domácností, například, zda si jednotlivé domácnosti mohou dovolit týdenní dovolenou mimo domov, zda mohou obden jíst maso, jestli mají k dispozici osobní auto či počítač a jak dobře vycházejí s příjmy. Analýza ukázala, že ve všech těchto sledovaných rozpočtových položkách je generace Y jednoznačně lépe zajištěna než generace X. Je přitom třeba mít na paměti, že rozdíly v materiálním zajištění jsou způsobeny nejen jinou osobní situací, ale také zlepšením vnějších faktorů, jako je reálný růst ekonomiky, mezd, produktivity práce či dlouhodobě nízká míra nezaměstnanosti v ČR.
Celá studie zde:
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georgesboulevard · 1 year
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In spite of its insubstantiality and abstraction as a slogan, the implacability of 24/7 is its impossible temporality. It is always a reprimand and a deprecation of the weakness and inadequacy of human time, with its blurred, meandering textures. It effaces the relevance or value of any respite or variability. Its heralding of the convenience of perpetual access conceals its cancellation of the periodicity that shaped the life of most cultures for several millennia: the diurnal pulse of waking and sleeping and the longer alternations between days of work and a day of worship or rest, which for the ancient Mesopotamians, Hebrews and others became a seven-day week. In other ancient cultures, in Rome and in Egypt, there were eight- and ten-day weeks organized around market days or the quarter phases of the moon. The weekend is the modern residue of those long-standing systems, but even this marking of temporal differentiation is eroded by the imposition of 24/7 homogeneity. Of course, these earlier distinctions (individual days of the week, holidays, seasonal breaks), persist, but their significance and legibility is being effaced by the monotonous indistinction of 24/7.
Jonathan Crary, 24/7 Late Capitalism and the Ends of Sleep
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blogapart3bis · 2 days
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« Vous êtes dans une taverne… », Retour sur 50 ans de jeu de rôle
Aujourd'hui sur Blog à part – Colloque « Vous êtes dans une taverne… », Retour sur 50 ans de jeu de rôle L’Université de Lorraine a organisé un colloque intitulé "Vous êtes dans une taverne…" #JDR #JeuDeRole #Jeuderologie
Eh oui, en 2024, le jeu de rôle fête son demi-siècle. Ce qui signifie aussi que je suis plus vieux que le jeu de rôle et ça fait un peu peur. Et pour cette occasion, l’Université de Lorraine, en France, a organisé un colloque, le 27 et 28 mars, intitulé « Vous êtes dans une taverne… », Retour sur 50 ans de jeu de rôle. J’aurais bien voulu y être, mais c’était 1) relativement loin (pour moi) et…
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locard · 1 year
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Vaucluse. Avignon : je m’exhibe, donc je suis https://www.ledauphine.com/edition-vaucluse/2020/06/09/je-m-exhibe-donc-je-suis
Instagram & Tatouages... Récemment inscrit sur ce réseau social, et en faisant des recherches sur le tatouage, je suis tombé sur cet article consacré à Aurore Pariente. Qui est-elle et que cherche-t-elle ? Il n'y a que cette femme tatouée qui puisse répondre à ces questions.
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nicolae · 16 days
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Rolurile de gen în sociologie
Pe măsură ce creștem, învățăm cum să ne comportăm de la cei din jurul nostru. În acest proces de socializare, copiii sunt introduși în anumite roluri care sunt de obicei legate de sexul lor biologic. Termenul rol de gen se referă la conceptul societății despre modul în care bărbații și femeile trebuie să acționeze și cum ar trebui să se comporte. Aceste roluri se bazează pe norme, sau standarde,…
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