Happy birthday!! What's your favorite piece of work you made since your last birthday? The Age 22 Greatest Hit đ„
thank you! & i think it's gotta be this one :')
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Automne 1915, Hylewood, Canada
Chers cousins,
Je vous Ă©cris de mon lit cher, au Canada, dâoĂč jâeffectue la fin de ma convalescence. Jâai passĂ© trois des cinq derniers mois dans le comas. Les cauchemars se sont succĂ©dĂ©s, souvent similaires. Je rĂȘve que mes camarades ont besoin dâaide, quâils sont blessĂ©s, et que je ne peux pas les sauver - mes jambes sâenlisent, et derriĂšre moi surgit un gĂ©ant de mĂ©tal, armĂ© dâongles plus fins que lâacier qui dâune main mâimmobilise, et de lâautre transperce les copains, pĂ©nĂštrent la chair sans la dĂ©chirer, et boit leur sang, Ă la maniĂšre dâune sangsue. VoilĂ le genre de rĂȘve qui mâa animĂ© pendant trois mois - autant vous dire que jâai soupĂ© du sommeil.
[Transcription]
Zéphir Rumédier : Il dort toujours ?
Bert Simmon : Toujours. Comme un bienheureux.
ZĂ©phir RumĂ©dier : Ăa fait plus dâune semaine⊠Tu crois quâil va finir par se rĂ©veiller ?
Bert Simmon : Il faut bien quâil se requinqueâŠ
Bert Simmon : AprĂšs tout, il a perdu une jambe.
Marcellin Hamon : Moi jâen ai perdu deux, et je suis rĂ©veillĂ© !
Arthur RumĂ©dier : Tout le monde ne rĂ©agit pas aux amputations de la mĂȘme maniĂšre, caporal.
HervĂ©-Ămile Paquin : Il parait quâil a Ă©tĂ© trainĂ© hors dâun trou dâobus par lâinfirmiĂšre Delacroix sur plus de six cent pieds. Il parait quâelle a dĂ» enjamber son mari mort pour le rĂ©cupĂ©rer.
Arthur RumĂ©dier : Lieutenant, elle va nous entendreâŠ
Heather Delacroix : Elle vous entend parfaitement, et elle aimerait que vous cessiez de jacasser, tous autant que vous ĂȘtes. Extinction des feux.
Arthur Rumédier : Déjà ?
Marcellin Hamon : Il fait encore jourâŠ
Heather Delacroix : Vous nâĂȘtes pas au music hall, Sergent RumĂ©dier, vous ĂȘtes pensionnaire, et le moins longtemps vous le resterez, le mieux je me porterai.
Heather Delacroix : Certains dâentre vous ont besoin de repos⊠Tout le monde au lit.
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#La Petite Ă©cole :
Voire. Si j'Ă©tais cinĂ©aste, je rĂȘverais de camĂ©rer le trajet d'un iceberg et sa fonte et tous les aspects qui se succĂšdent, montagne d'abord qui se sĂ©pare de la banquise, et le travail de cette rupture, et les bruits; c'est tout de mĂȘme autre chose que ce que des acteurs peuvent jacasser, et la brume, et les oiseaux de mer, et combien de temps ça dure, cette masse dont il ne va plus rester qu'un glaçon gros comme le poing, et puis plus rien; plus rien que la mer. Cet Ă©vĂ©nement camĂ©rĂ© en temps rĂ©el, il faudrait des semaines pour le rendre, pour le restituer, cinĂ©ma per-manent. Rien que ça sur l'Ă©cran, pendant des semaines. Irait qui voudrait, ne serait-ce que de temps en temps, pour voir oĂč ça en est, pour voir ce qu'il en reste, de l'iceberg.
Fernand Deligny, CamĂ©rer Ă propos dâimages, p.18 Voire. Si jâĂ©tais cinĂ©aste
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"Je ne crois pas que la monarchie eĂ»t laissĂ© se dĂ©former si gravement lâhonnĂȘte visage de mon pays au point de permettre quâune poignĂ©e de petits bourgeois, dâhommes dâaffaires ou dâintellectuels, jacassant et gesticulant Ă lâavant-scĂšne, prĂ©tendissent tenir le rĂŽle de la France"
Georges Bernanos - Les grands cimetiĂšres sous la lune
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Writever Mai2023 Jour 6 "Signes"
- Alors câest dit, il est autisteâŠ
- Oui, le diagnostique est tombé.
- Ăa alors, pendant tout ce temps, jâme demandais⊠On nâa jamais eu ça dans la famille tu sais !
- Dans la famille de Tina non plus tu saisâŠ
- Et vous ne vous doutiez de rien⊠il devait bien y avoir des signesâŠ
- Et bien, il y avait ses maniĂšres avec la nourriture, tout Ă©tait « trop », il triait les morceaux dans son assietteâŠ
- Ah mais ça, câest rien, tu faisais pareil quand tu Ă©tais petit !
- Et il ne supporte que les vĂȘtements en coton !
- Ah ça câest ton pĂšre, encore aujourdâhui.
- Ă lâĂ©cole, toujours accusĂ© dâĂȘtre tĂȘte en lâair, toujours laissĂ© seulâŠ
- Ăa avait Ă©tĂ© dur pour toi aussi lâĂ©cole primaire, les enfants sont tellement mĂ©chants⊠Mais tu as rencontrĂ© Daniel au collĂšge et aprĂšs ça allait mieux !
- En parlant de Daniel, lui aussi, il nâa commencĂ© Ă parler quâĂ 5 ans. Mais une fois lancĂ©, impossible de lâarrĂȘter !
- Oui je me souviens bien. Ăa a surpris tout le monde quand il sâest mis Ă jacasser dâun coup. Et aussi sa façon de rĂ©pĂ©ter ce quâon a dit en dernier, et dâimiter les animaux, et bien ta tante Claudine faisait pareil, mais papy lui a fait passer lâenvie Ă coup de talochesâŠ
- Tu sais, on a encore du mal Ă lâobliger Ă se laver, il ne supporte pas le jet de la douche. Au meilleur des cas, il veut bien se passer le gant dans la baignoire. Lâergo nous a montrĂ© des mĂ©thodes pour aider avec çaâŠ
- Ho quand jâai rencontrĂ© ton pĂšre il ne se lavait presque pas, je lui ai dit Henri, tu prends sur toi, ou je te quitte !
- AhâŠ
- Enfin, comme je te disais, on nâa jamais eu dâautiste, dans la famille.
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âSt-Vincent-de-Paul? Au PĂ©nitencier: LES VRAIS MOTIFS DE LA REVOLTEâ Le Petit Journal. November 13, 1932. Page 1, 20 & 21.
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Hier et aujourd'hui. â Discipline trop implacable. â La nourriture.
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RECIT D'UN TEMOIN
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Vous ĂȘtes au coeur de St-Vincent-de-Paul, en plein chemin national, dans le courant d'une vie apparemment champĂȘtre et gaie. Les bruits de la RiviĂšre-des-Prairies peu Ă peu s'Ă©touffent; une sorte d'atmosphĂšre mystĂ©rieuse vous enveloppe et, en quelques minutes, vous met trĂšs loin du monde des vivants. D'un trait une porte gigantesque et matelassĂ©e de fer s'ouvre, Le bagne est devant vous.
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Vous pĂ©nĂ©trĂ©s plus avant. Vos yeux s'habituent Ă ce demi jour et commencent Ă distinguer quelque chose. Des officiers en arme vous accueillent, l'oeil rapide et scrutateur, Vous vous trouvez alors dans une espĂšce de petit corridor trĂšs Ă©troit avec au fond un escalier qui conduit aux diffĂ©rents bureaux de l'administration, au deuxiĂšme Ă©tage. A droite, une grande cage de fer avez de solides barreaux. C'est le parloir oĂč, tous les deux mois, les condamnĂ©s dont la conduite est bonne, ont la permission de venir sâentretenir avec les ĂȘtres chers pendant vingt minutes.
Vous montez le petit escalier que vous avez vu tantĂŽt et vous voilĂ enfin dans une salle mieux Ă©clairĂ©e comprenant divers bureaux, clavigraphes, immenses filiĂšres, voĂ»tes murales. Câest le bureau de lâadministration. Voici dâabord le sympathique prĂ©fet de lâinstitution, le colonel P.A. Piuze, surnommĂ© depuis les rĂ©cents dĂ©sordres âlâhomme de ferâ: voici son secrĂ©taire, le capitaine Gustave Sauvant, ancien journaliste de Pars; viennent ensuite les gardes Tremblay, PichĂ© et Rioux, respectivement stĂ©nographes et assistants du prĂ©fet.
DANS LES MURS
Pour le prisonnier qui s'est balladé pendant quelques semaines de la Prison commune au Palais de Justice, jusqu'à l'issue de son procÚs, et qui a passé quelque temps dans les cellules vieilles et monotones de Bordeaux, son arrivée à St-Vincent de Paul devrait marquer une étape importante.
En comparaison, vue du dehors, la citadelle pourrait paraĂźtre un sĂ©jour presque confortable.Â
Rien de plus curieux que cette petite ville de St-Vincent de Paul, sorte de capitale du crime. Dans les édifices, dans les cours, les corridors, partout des corvées de forçats se croisent, marchent et travaillent. cependant que des officiers en khaki se promÚnent graves et dignes. Tout cela se coudoie dans un méo-mélo familier, jacasse, plaisante, s'interpelle.
LES TROUBLES DE ST-VINCENT DE PAUL
Une vĂ©ritable conspiration semble avoir Ă©tĂ© Ă©tablie pour faire le moins de publicitĂ© possible autour des dĂ©sordres actuels au PĂ©nitencier de St-Vincent de Paul. Mais le voile qui en a jusqu'ici cachĂ© les causes premiĂšres auprĂšs du publie, se dĂ©chire peu Ă peu au-dessus de lâenceinte fortifiĂ©e. Les commentaires vont leur train, et l'Ă©tat d'esprit qui rĂšgne dans l'institution est loin d'ĂȘtre encore normal.Â
S'il faut en croire les dĂ©clarations d'an ancien forçat libĂ©rĂ© il y Ă quelques semaines et qui est trĂšs au courant du malaise qui existe dans les diffĂ©rentes sections du bagne, la rĂ©volte se prĂ©parait dans les cerveaux depuis prĂšs de deux ans et n'a aucun rapport avec les dĂ©sordres survenus Ă Kingston iI y a quelque temps. Sans doute les dĂ©tenus de St-Vincent de Paul eurent tĂŽt fait d'apprendre la panique provoquĂ©e par leurs camarades au pĂ©nitencier de lâOuest, mais on nous assure que ce n'est pas prĂ©cisĂ©ment ce qui les Ă poussĂ©s Ă se rĂ©volter Ă leur tour.Â
Le bagnard qui a Ă©crit ces lignes exclusivement pour les lecteurs du Petit Journal, Ă occupĂ© pendant plusieurs annĂ©es un poste de connistratifs du pĂ©nitencier, Il prĂ©tend avoir Ă©tĂ© le tĂ©moin de bien des bagarres et de plusieurs commencements de rĂ©voltes collectives durant son sĂ©jour dans la prison. Cet homme qui a vu les choses de prĂšs, connait tous les dĂ©tenus par cĆur et, ce qui plus es:, connait parfaitement leurs griefs.Â
On nous assure que le soulÚvement du 4 novembre et les nouveaux troubles de la semaine derniÚre avaient été prémédités dans les rangs depuis de longs mois et les causes qui peuvent les avoir lentement provoqués, sont multiples.
DISCIPLINE TROP RIGOUREUSE
On comprend que pour maintenir dans l'obĂ©issance la Collection de sacripants et de criminels que renferme le pĂ©nitencier, de fortes punitions doivent ĂȘtre appliquĂ©es parfois. Mais, d'un autre cĂŽtĂ©, si la lĂ©gislation du bagne doit ĂȘtre implacable envers les criminels que tien ne peut dompter, est-il besoin de dire qu'elle devrait se montrer misĂ©ricordieuse et plus gĂ©nĂ©reux: envers les condamnĂ©s repentants et soucieux de se rĂ©gĂ©nĂ©rer par le travail? A ceux qui en sont Ă leur premiĂšre offense, et qui se sont laissĂ©s entraĂźner vers le crime dans un moment d'Ă©garement, elle devrait faire des concessions. Les prisonniers qui font en ce moment une longue sentence ne se rappellent jâamais sans Ă©motion l'Ă©poque oĂč le colonel Girouard dirigeait le pĂ©nitencier il y Ă quelques annĂ©es. La discipline Ă©tait beaucoup moins sĂ©vĂšre quâaujourdâhui et. pourtant le travail des prisonniers Ă©tait tout aussi bon.
A cette Ă©poque l'administration Ă©tait toujours heureuse de recevoir les quelques plaintes de certains forçats. Chacune Ă©tait Ă©tudiĂ©e avec soin et, si elle Ă©tait juste, le nĂ©cessaire Ă©tait fait par les autoritĂ©s pour que les dĂ©tenus aient satisfaction dans la mesure du possible. L'alimentation Ă©tait bonne aussi et on ne nĂ©gligeait rien pour satisfaire le bagnard de ce cĂŽtĂ©. Le prisonnier mangeait toujours Ă sa faim et aucun prisonnier n'eut jamais Ă rĂ©pliquer. Les choses cependant n'en sont plus ainsi et le rĂ©gime du pĂ©nitencier Ă fait une volte-face Ă©norme. HabituĂ©s qu'ils Ă©taient Ă une discipline moins rigoureuse, quoique trĂšs stricte encore, les vieux forçats qui expient en ce moment de longues sentences, se soumettent trĂšs difficilement Ă la nouvelle discipline du pĂ©nitencier.Â
J'ai vu une pĂ©riode des plus tragiques Ă St-Vincent de Paul l'Ă©tĂ© dernier alors qu'il ne se passait jamais une semaine sans qu'aprĂšs la rentrĂ©e des prisonniers le soir, on entendit un bruit d'enfer de ferraille et dâustensiles de toutes espĂšces, dans le âDomeâ. Pendant plus de trois mois, lâĂ©tĂ© dernier, chaque lundi soir, Ă©tait une soirĂ©e de bruits et de dĂ©sordres dans toutes les cellules, Ă cause dâune mauvaise soupe aux pois que les autoritĂ©s voulaient faire manger aux forçats. Ă certains moments nous aurions cru qu'une vĂ©ritable rĂ©volte en rĂšgle Ă©tait dĂ©clenchĂ©e dans toutes les sections du bagne, et c'est vraiment par pare chance si aucun dĂ©gĂąt sĂ©rieux nâait eu Ă ĂȘtre signalĂ© et si aucune perte de vie n'ait Ă©tĂ© dĂ©plorĂ©e.Â
Avec l'administration actuelle, non seulement l'alimentation est devenue subitement infĂ©rieure mais, de plus, tous les divertissements au pĂ©nitencier ont Ă©tĂ© rayĂ©s de lâordo. Les concerts que donnaient au pĂ©nitencier chaque mois les musiciens de la Montreal Tramways, ne sont plus donnĂ©s depuis environ trois ans. Le seul concert qui fut offert aux prisonniers depuis prĂšs de deux ans est un petit concert religieux qui fut par la chorale des prisonniers. Ă cet effet, on fit sortir tous les prisonniers des cellules un dimanche aprĂšs-midi et on les dirigea vers la chapelle pour en Ă©couter l'exĂ©cution. Le tout ne dura pas plus d'une heure, et les forçats s'en moquĂšrent bien plus quâils ne l'apprĂ©ciĂšrent. Les sĂ©ances de cinĂ©ma n'ont pas eu lieu Ă Saint-Vincent de Paul depuis trois ou quatre ans.
LE LAIT
On autorisait autrefois pour les dĂ©tenus de constitution faible ou bien qui accomplissement un travail pĂ©nible, un bon gobelet de lait une fois par jour. Ce n'Ă©tait pas une dĂ©pense Ă©norme pour l'administration et la population s'en trouvait bien portante. Ce privilĂšge a Ă©galement Ă©tĂ© biffĂ© de l'ordo depuis plus : de trois ans et ceux qui reçoivent du lait aujourdâhui ne sont que les prisonniers admis Ă l'infirmerie oĂč sous traitement.Â
Aujourd'hui, non seulement le privilÚge du lait est annulé, mais on oblige de plus chaque détenu à prendre s& ration lorsqu'il passe à la cuisine, qu'il puisse la manger ou qu'il ne la mange pas.
Comme le prisonnier rapporte toujours au repas suivant, le plat vide qui portait la ration prĂ©cĂ©dente, l'auteur de ces lignes, qui voyait de non poste dĂ©filer les dĂ©tenus, affirme que certains jours 75% des plats reviennent Ă Ia cuisine encore pleins et qu'on nâa pas touchĂ© Ă une bouchĂ©e de nourriture. Les fĂšves au lard, par exemple, qui ne sont pas aimĂ©es du tout par les forçats (et les autoritĂ©s le savent) sont servies quand mĂȘme deux fois chaque semaine, le mardi et le vendredi. Un visiteur qui se tiendrait au dĂ©filĂ© des forçats Ă la cuisine Ă lâun de ces deux jours, pourrait voir environ 80% des prisonniers rapporter leur ration Ă Ia cuisine. C'est navrant! toute celle nourriture est envoyĂ©e Ă la porcherie. et, les prisonniers, eux, sont rĂ©expĂ©diĂ©s Ă leur travail, qu'ils aient mangĂ© ou non.
LA QUALITE DES ALIMENTS
Il n'y a pas l'ombre d'un doute que les aliments achetĂ©s pour la nourriture des prisonniers, sont de premier choix. En Ă©tĂ© surtout, la ferme du pĂ©nitencier produit mille et une choses de premiĂšre qualitĂ©. Mais c'est dans la prĂ©paration des repas, Ă la cuisine, nous dit-on, et bien souvent sous l'oeil des surveillants, quâil se fait le plus triste travail. La marmite est le plus souvent confiĂ©e Ă des mains inhabiles. Avec le montant allouĂ© pour l'entretien des prisonniers et tous les produits de la ferme, les autoritĂ©s, il nous semble, pourraient varier un peu les menus et les rendre plus appĂ©tissants. Ce qui manque Ă St-Vincent de Paul, est un cuisinier de premier ordre. En d'autres termes, c'est la porcherie qui prĂ©sentement reçoit une partie de la nourriture destinĂ©e aux bagnards. Si un âchefâ compĂ©tent unissait tous ses efforts pour arriver Ă rendre cette nourriture meilleure, je doute que les esprits soientâtentĂ©s de se rebeller Ă nouveau, Le forçat qui a bien mangĂ©, neuf fois sur dix, se soumet plus facilement Ă la discipline et accepte plus stoĂŻquement son Ă©preuve.Â
LE âMESSâ DES OFFICIERS
Le âmessâ des officiers est le rĂ©fectoire des gardes. D'aprĂšs celui qui Ă Ă©crit ces lignes, ce mess consomme je meilleur de tout ce qui est achetĂ© par l'institution. En Ă©tĂ©, parait-il, les gardes, dont la famille reste le plus souvent dans le village, a la permission d'acheter des produits au pĂ©nitencier, voire mĂȘme des viandes. A l'arrivĂ©e de toute consignation au bagne on fait donc un choix minutieux du meilleur et l'auteur affirme qu'on le dispose comme ceci. Si ce sont des viandes, les meilleures parties sont conservĂ©es pour la rĂ©sidence du prĂ©fet, les parties convenables sont destinĂ©es au âmessâ des officiers, et je reste, ce dont personne ne veut, rentre dans la prĂ©paration des diffĂ©rents repas aux condamnĂ©s.Â
Il petit paraĂźtre Ă©trange de le dire, mais au pĂ©nitencier de Kingston, les choses ne marchent pas du tout de cette façon et les gardes de l'institution ne peuvent pas acheter les produits de la prison. Tout va au compte des prisonniers.Â
RIVALITĂ
Il faut dire en passant qu'il y a toujours eu une trĂšs grande rivalitĂ© entre Kingston et St-Vincent de Paul. Il ressortirait de mes investigations que cette derniĂšre maison Ă eu sans cesse l'ambition de montrer au ministĂšre de la Justice, qu'elle peut, en dĂ©pit du grand nombre de dĂ©tenus internĂ©s, arriver Ă boucler le budget, avec un coĂ»t pour chaque prisonnier, bien InfĂ©rieur Ă celui de Kingston. Je me souviens qu'il y Ă certains mois l'Ă©tĂ© dernier oĂč les rapports indiquaient quâil en avait coĂ»tĂ© .08 ou 09 sous par jour au gouvernement pour chaque prisonnier, a St-Vincent de Paul, alors que Kingston pour les mĂȘmes pĂ©riodes je crois que le rapport montrait une dĂ©pense par tĂȘte de .19 et 20 sous.
LES PUNITIONS
Les records du pĂ©nitencier indiquent une augmentation considĂ©rable de punitions par chĂątiments corporels, comme jamais Il en fut fait mention .dans les .annales du bagne. II ne se passe jamais une semaine au pĂ©nitencier de St-Vincent de Paul, sans que deux ou trois dĂ©tenus reçoivent le chĂątiment des IaniĂšres (le âstrapâ). Ce chĂątiment peut varier entre 10 et 20 coups. Un prisonnier qui est condamnĂ© Ă recevoir 20 coupe de laniĂšres, en reçoit la moitiĂ© le jour de la sentence, et le reste lui est administrĂ© environ un mois aprĂšs.
C'est la plus forte punition imposĂ©e au pĂ©nitencier. Sous les administrations prĂ©cĂ©dentes les âlaniĂšresâ Ă©taient administrĂ©es trĂšs rarement et c'Ă©tait toujours un grand Ă©vĂ©nement dans la prison quand les prisonniers savaient que ce soir, aprĂšs la fermeture, deux ou trois des leurs allaient subir le chĂątiment. II faisait alors un silence de mort dans les longs couloirs du bagne et les coeurs battaient fort dans les poitrines, Cette punition Ă©tait infligĂ©e pour des offenses trĂšs sĂ©rieuses, trĂšs graves, telles que pour assaut sur un officier ou une tentative d'Ă©vasion, etc, Mais aujourdâhui la mĂȘme punition est infligĂ©e pour bien peu de chose. Je me souviens d'un nommĂ© Ethier dont sa conduite pourtant avait Ă©tĂ© plus que satisfaisante depuis prĂšs d'un an. Un soir il fut surpris par un garde en flagrant dĂ©lit de causer avec son voisin. Quand son nom fut appelĂ© au tribunal du prĂ©fet le lendemain, il fut sur le champ condamnĂ© Ă recevoir environ une dizaine de coups de âstrapâ. J'admets que les gardes Ă©taient aux aguets, car il y avait eu plusieurs dĂ©sordres dans certaines sections la semaine prĂ©cĂ©dente, et on crut peut-ĂȘtre que le jeune Ethier voulait simuler quelque chose ou faire un complot avec des amis.Â
Il n'y a pas que les punitions par voies corporelles qui soient plus nombreuses et plus sĂ©vĂšres quâautrefois. La discipline en gĂ©nĂ©ral semble outrĂ©e Ă certains moments et les prisonniers sont sans cesse sous le coup d'une grande surexcitation car on craint Ă chaque heure une rĂ©volte en rĂšgle, Un dĂ©tenu juif lâautomne dernier, qui avait dans un moment de faiblesse cherchĂ© Ă se faire apporter des chocolats par son officier de garde, fut devant le prĂ©fet trouvĂ© coupable de âtentative de corruption d'un officierâ et fut envoyĂ© au âdonjonâ pour 6 mois, au pain et Ă l'eau seulement. La mĂȘme offense il y a quelques annĂ©es aurait Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e avec une forte rĂ©primande ou, tout au plus, une lĂ©gĂšre punition de tabac.Â
LES PLAINTES
Il arrive qu'un dĂ©tenu veut faire au prĂ©fet une plainte quelconque. Il s'agit souvent d'un garde injuste, d'un repas qu'on nâa pas aimĂ©.
Mais j'affirme que ce qui arrive le plus souvent c'est qu'au bagne, les plaintes des forçats. quelles qu'elles soient, ne reçoivent jamais beaucoup d'attention, et dans bien des cas le bagnard reçoit plutĂŽt une rĂ©primande. Je me souviens d'un prisonnier qui avait un jour demandĂ© Ă voir le prĂ©fet pour le prier de continuer la coutume ancienne d'avoir des concerts au pĂ©nitencier de temps Ă autre. Quand le forçat expliqua au prĂ©fet que des concerts Ă©taient donnĂ©s Ă Kingston, il lui fut rĂ©pondu que les autoritĂ©s n'avaient pas besoin de savoir ce qu'on faisait Ă Kingston et que du reste elles n'avaient pas besoin de suggestion de personne. Un autre bagnard qui Ă©tait allĂ© voir le prĂ©fet pour une demande analogue fut presque menacĂ© d'ĂȘtre envoyĂ© dans le âtrouâ (le donjon).
J'estime qu'au pĂ©nitencier une plainte doit ĂȘtre au moins Ă©tudiĂ©e et que s'il n'y a aucune possibilitĂ© de se rendre Ă la demande du condamnĂ© les autoritĂ©s devraient pour le moins en donner les raisons an forçat. Le bagnard quitterait ainsi le bureau du prĂ©fet d'assez bonne humeur et pas mĂ©content du tout de son entrevue avec lui. Mais de la façon que les plaintes en gĂ©nĂ©ral sont accueilles depuis quelque temps les prisonniers ont plutĂŽt dĂ©cidĂ© de n'en plus faire.
LIVRES ET MAGAZINES
Dans les premiers six mois qui datent de son arrivĂ©e le forçat a droit Ă un livre le mercredi et Ă un second le samedi matin. AprĂšs le sixiĂšme mois de son arrivĂ©e, un magazine de son choix est ajoutĂ©. Mais comme les heures sont assez longues lĂ -bas il arrive le plus souvent que Je condamnĂ© a le temps ds parcourir toute sa lecture en une soirĂ©e, et qu'il n'a plus rien Ă lire pour un four ou deux. A Kingston pourtant, qui est un pĂ©nitencier sous Je contrĂŽle du mĂȘme dĂ©partement, les prisonniers ont des magazines chaque matin. Il y a bientĂŽt deux ans qu'on se plaint de ne pas recevoir assez de matiĂšres Ă lire Ă St-Vincent de Paul, et il y a deux ans que ces plaintes des forçats restent ignorĂ©es.
CERTAINS DETENUS AURAIENT ETE VOLES
Quand un nouveau bagnard entre au pĂ©nitencier, ses effets personnels ainsi que ses vĂȘtements sont gĂ©nĂ©ralement bien empaquetĂ©s, notĂ©s, et conservĂ©s dans une piĂšce spĂ©ciale situĂ©e dans l'Ă©difice du âKeeper's Hallâ, oĂč ils demeurent jusqu'Ă l'expiration de sa sentence. Par contre, le prisonnier qui dĂ©sire dĂšs son arrivĂ©e faire plutĂŽt l'expĂ©dition de tous ses effets Ă sa famille, peut le faire s'il dispose des fonds suffisants pour en couvrir l'envoi.Â
Il en arrive fort souvent qui possĂšdent des valeurs assez importantes, soit en espĂšces ou en bijoux. Toutes ces valeurs qui sont soigneusement notĂ©es dans le ârĂ©gistre des effets personnelsâ des dĂ©tenus, Ă©taient autrefois jointes au colis du forçat, excepte les argents qui Ă©taient expĂ©diĂ©s au comptable.Â
On nous informe que le garde qui avait la surveillance de tous ces effets, Ă©tait un brave homme, mais ses affaires n'allaient pas trĂšs bien, sans doute, les prisonniers apprirent un jour que leurs paquets avaient Ă©tĂ© ouverts et qu'une quantitĂ© d'objets Ă©taient disparus. On fit promptement enquĂȘte Ă a suite de cette dĂ©couverte et, le 24 dĂ©cembre 1931, Ie garde X... fut dĂ©mis de ses fonctions. Mais le plus malheureux câest que les objets ou les bijoux n'ont pu ĂȘtre retrouvĂ©s, sauf une montre ou deux ainsi que quelques! plumes rĂ©servoir. Or il parait qu'aujourd'hui encore des forçats sont libĂ©rĂ©s et quand vient le moment de passer en revue les effets qu'ils avaient Ă leur arrivĂ©e il manque parfois quelque chose. On explique alors au prisonnier que tel ou tel article manque mais que, s'il est retrouvĂ©, on le lui fera parvenir.
Depuis deux ans, il peut y avoir un assez grand nombre de bagnards qui se sont ainsi fait voler au pĂ©nitencier mĂȘme, ET JE COMPTE PERSONNELLEMENT PARMI CES VICTIMES, malgrĂ© que je considĂšre l'objet disparu de mes effets comme ayant pratiquement trĂšs peu d'importance.
Mais l'on comprend de suite comment la nouvelle de ces irrégularités dans le systÚme pénitentiaire, ait pu aiguiser la rancune et la haine des prisonniers qui n'étaient déjà pas trÚs bien disposés.
Depuis cette affaire, on nous informe que le Garde X... est recherché par la Police Montée Canadienne, à la demande du préfet du pénitencier,
UN DETENU QUI EN SAVAIT TROP LONG
Au cours du mois de juin dernier le pĂ©nitencier libĂ©rait de ses murs le prisonnier A-954 - S.E. Messier. Ce dĂ©tenu s'Ă©tait livrĂ©, paraĂźt-il, dans l'institution, Ă plusieurs petites enquĂȘtes personnelles qu'il conduisait pour sa propre information et dans le seul but de pouvoir un four adoucir le sort de ses camarades. Savait-on que Messier Ă©tait journaliste et avait-on peur de ses agissements? On nous assure que ce forçat Ă©tait parvenu Ă trouver plusieurs irrĂ©gularitĂ©s dans le systĂšme de lâinstitution et en avait mĂȘme Ă quelques reprises attirĂ© l'attention du prĂ©fet. Le 21 juin dernier le colonel Piuze recevait un communiquĂ© d'Ottawa de libĂ©rer Messier Ă 3 heures, Cet homme qui avait deux ans de sentence reçut un pardon de plus de 7 mois, sans qu'aucune dĂ©marche spĂ©ciale n'ait Ă©tĂ© entreprise par sa famille pour le libĂ©rer, sans non plus aucune garantie de position, comme la chose est nĂ©cessaire lorsqu'une requĂȘte est prĂ©sentĂ©e Ă Ottawa.Â
Si tout cela est vrai, il est Ă©vident que les yeux de Messier Ă©talent trop grands ouverts et que son observation Ă©tait trop vive. Craignant qu'il puisse un jour ouvrir la bouche, et avant qu'il en puisse voir davantage, on lui donna son âticket of leaveâ. La chose ne mĂ©rite-t-elle pas qu'on s'y arrĂȘte et n'a-t-on pas raison de penser que les troubles rĂ©cents Ă St-Vincent de Paul ont Ă©tĂ© provoquĂ©s pour des motifs sĂ©rieux?
UN ANCIENT BAGNARD.
Photo Caption 1:Â
CONFIDENTIEL!
Un bagnard du pĂ©nitencier de Saint-Vincent-de-Paul est venu nous divulguer les vĂ©ritables motifs de la terrible rĂ©volte. Cet ancien forçat, dont la haute taille est courbĂ©e sous le poids du remords et de la misĂšre, refuse de se laisser photographier de face. Comme ce garde du corps de Capone qui fait en ce moment des confidences au public parisien, nul ne doit voir son visage. Nous avons pris cet instantanĂ© au moment ou notre informateur ouvrait la porte du âPetit Journalâ, pour nous raconter les faits que le lecteur lira en page 20.
Photo Caption 2:
L'atelier de confection des détenus au pénitencier de St-Vincent-de Paul ... Et ce qu'il en reste. Dommages: $500,000.
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BODY
SKIN  | tres beau â Bibi skin
HEAD | LeLUTKA â Ora Head 3.1 EVO X â
BODY | Velour â Impanema bom
BODY | Premium â leader tattoo
HAIR |Â Monso â Liv hair â
OUTFIT
TOP |Â United Colors â Joline top
BOTTOM |Â United Colors â Joline shorts
ACCESSORYÂ | AZOURY â Jacasse â necklace flower whiteÂ
ACCESSORYÂ | Ana Poses â amata cigar/ pose 3
ACCESSORYÂ | MERCH â Embroidered lace gloves
SHOES |âŠ
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Does your WOL Crow have any posts about their backstory? đ„ș
i have not posted about him much but i can now! crow's a 76 y/o veena viera, adventurer and scion. he's originally a wood-warder from the skatay range, but left to travel eorzea after curiosity and strange dreams got the better of him. this drawing is a wip but here he is (left) with his mentor nikolai (right) back when he was a wood-warder!
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Le Centre partie 4
Le jeune homme la rejoint aussitĂŽt puis comprit tout de suite ce qui troubla son amie. Il resta un petit moment Ă observer l'ĂȘtre qui reposait Ă l'intĂ©rieur de ce bocal. Il rĂ©pondit d'un air fascinĂ©Â :
Qu'en penses-tu ? Tu doutes encore n'est ce pas ?
Je t'avoue que je ne sais plus quoi penser. Pour moi, ce n'est qu'une vulgaire supercherie, rien de plus. Dit-elle quelque peu dérouté.
La radio s'activa à nouveau. Scully demanda :
Mulder tout va bien ? Vous avez trouvé quelque chose ?
Le jeune homme se saisit de l'appareil puis reprit :
Tout va bien Scully. Nous sommes dans ce qui semble ĂȘtre une rĂ©serve ou y est entreposĂ© toutes sortes d'objets aussi fascinants que dĂ©concertant. Une vĂ©ritable caverne d'Ali Baba pour les affaires non-classĂ©s. Si tu voyais ça. Dit-il avec engouement.
Si tu le dis Mulder. Restez prudent surtout. Je reste aux aguets. Bonne chance. Dit-elle.
Parker sortit un petit appareil photo de la poche de son manteau pour y prendre quelques clichĂ©s. Elle commença Ă fouiller un peu partout Ă la recherche du moindre indice qu'elle pouvait trouver. Mulder fit de mĂȘme en explorant chaque recoin de la piĂšce avec la ferme attention de ne pas repartir les mains vides. Parker fut interpellĂ© par une Ă©trange fiole qu'elle sortit d'un vieux tiroir. Elle s'en saisit pour la conserver prĂ©cieusement dans sa poche. Ils passĂšrent un bon moment Ă l'intĂ©rieur pour ĂȘtre sĂ»rs de ne pas passer Ă cĂŽtĂ© de quelque chose qui pourrait leur permettre de fournir des Ă©lĂ©ments concrets Ă prĂ©senter. Mais les deux agents allaient trĂšs vite ĂȘtre rattrapĂ©s par la rĂ©alitĂ©. En effet, l'agent Scully sâaperçut avec horreur qu'ils n'Ă©taient pas seuls dans le bĂątiment. La jeune femme rousse, ne perdue pas une seconde pour alerter ses complices du danger. Sauf que les choses ne se dĂ©roulĂšrent pas comme prĂ©vu. Elle dĂ©clara :
Mulder, Ă©coute moi. Il y a une armĂ©e d'hommes qui viennent de pĂ©nĂ©trer dans le bĂątiment. Je ne sais pas comment, mais ils semblent ĂȘtre Ă votre recherche. Vous devez quitter les lieux immĂ©diatement ! Tu m'entends ?
Personne ne répondit à son appel. Prise de panique, Scully tenta à nouveau avec Parker, elle reprit :
Andréa, tu me reçois ? Vous devez partir tout de suite ! Il y a des hommes à l'intérieur ! Est-ce que tu m'entends ?
Malgré l'insistance de cette derniÚre, personne ne répondit. Scully tenta de se calmer pour réfléchir à une solution pour les sortir de là .
Krycek observait la jeune femme d'un air presque amusé. Il déclara :
On dirait que les choses se compliquent. Cet homme est plus perspicace que je ne le pensais.
Rendez-vous utile au lieu de jacasser bĂȘtement ! Vous rigolerez moins lorsqu'il vous aura retrouvĂ©Â ! Si vous avez une idĂ©e pour nous sortir de lĂ , je suis toute oui. RenchĂ©ri-t-elle Ă bout de nerfs.
Qu'est-ce que vous suggérez ? Si vous voulez vous servir de moi comme appùt, il en est hors de question ! Je risque gros en venant ici. J'en ai bien assez fait comme ça ! Dit-il d'un air résolu.
Scully était plus remonté que jamais. Elle fit les cent pas en se triturant l'esprit pour trouver un moyen d'agir discrÚtement sans se faire repérer.
De leur cĂŽtĂ©, Mulder et Parker ne se doutaient pas du danger qui rĂŽdait dans les parages. Jusqu'au moment oĂč ils furent trĂšs rapidement alertĂ©s par des bruits de pas qui rĂ©sonnĂšrent Ă quelques mĂštres seulement d'eux. Ils se regardĂšrent, mĂ©dusĂ©s par ce qu'ils venaient d'entendre.
Tu as entendu ça ? S'interrogea Parker avec effrois.
Je crois que nous avons de la compagnie. Ajouta le jeune homme d'une mine confuse.
Tout se passa trÚs vite à cet instant. La porte s'ouvrit avec fracas lorsque des hommes lourdement armés, les encerclÚrent avec une rapidité déconcertante. Ils les fouillÚrent briÚvement avant de se saisir de leurs armes de services. Il n'en fallut pas plus pour que la jeune femme perde totalement le contrÎle de ses nerfs, elle s'écria :
Ne me touchez pas espÚce de sale brute sans cervelle !
Au mĂȘme instant, un homme entra dans la piĂšce Ă son tour. Un Ă©pais nuage de fumĂ©e, se dissimula un peu partout autour d'eux, tel un blizzard dans la nuit. Parker comprit tout de suite que les choses sĂ©rieuses commençaient. Elle allait enfin pouvoir rĂ©gler ses comptes avec cet homme. MalgrĂ© la peur qui la rongeait, la jeune femme se sentait prĂȘte Ă l'affronter. Son regard ne fixait plus que lui Ă prĂ©sent. Le fumeur resta silencieux durant un instant puis il dit calmement :
Et bien en voilà une surprise. Je suis navré d'avoir interrompu votre petite balade, mais hélas, vous ne m'avez pas laissé le choix.
Le simple son de sa voix donna des hauts de cĆur Ă la jeune femme. Elle fit tout son possible pour contenir la profonde rage qui sommeillait en elle.
Vous ĂȘtes fiĂšre de vous n'est ce pas ? Vous nous avez peut-ĂȘtre retrouvĂ©s, mais ça ne veut pas dire que vous avez gagnĂ©. Intervenu Mulder tremblant de fureur.
Le fumeur esquissa un petit sourire puis reprit :
Ne parlez pas trop vite mon ami. Si j'Ă©tais vous, je resterais prudent. Dit-il plus sĂšchement.
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TUMEURS URBAINES
Ăpisode 12
Ava se regarda dans la glace de la salle de bain, elle soupire en pensant au moment qu'elle vient de passer, elle n'en gardait pas un souvenir exceptionnel, pas du tout, c'Ă©tait mĂȘme le contraire, elle murmura fixant son regard sur le miroir :
- qu'elle connerie !
Ăric allongĂ© sur le fumant une cigarette lui demanda :
- On pourrait peut-ĂȘtre se revoir ? qu'est-ce t'en penses ?
Toujours plantée devant le miroir elle dit :
- je sais pas ! il faut que je consulte mon agenda .
Elle se doutait bien qu'il allait lui proposer un autre rendez-vous. Elle dit d'une voix basse :
- Tu peux toujours courir !
L'autre continua son monologue.
- Je te laisse ma carte avec mes numéros
A ce moment Ava réapparue dans la chambre, elle prit la carte et lui dit au revoir lui souhaitant une bonne fin de soirée. Elle quitte le lieu soulagée, sur le chemin du retour elle se remémora la discussion qu'elle avait eu avec ce mec.
Assis dans le train , elle sursauta en pensant qu'elle lui avait confié qu'elle était étudiante à l'université de Lyon.
- merde ! et merde ! dit-elle tout bas
Elle Ă©tait sĂ»re qu'elle allait revoirlce guignol .Deux semaines plus tard , Ava fit son entrĂ©e dans la chambre , l'homme Ă©tait dĂ©jĂ lĂ qui l'attendait, il avait de l'allure mĂȘme de la classe.
- bonjour ! moi c'est Arthur
Elle sentait monter en elle une légÚre appréhension quand le mec tira les rideaux, elle se dit :
- confiance ! confiance ma vieille
Elle se répétait cette phrase comme un mantra.
Ava suivit le mec vers le lit.
- tu veux boire quelque chose avant ? proposa Arthur en l'entrainant vers un petit réfrigérateur tout en bavardant.
Ava n'Ă©coutait plus ce qu'il disait, Arthur n'arrĂȘtait pas de jacasser avec une voix qui vrillait de plus en plus dans les aigus, elle fit un Ă©norme effort sur elle-mĂȘme car elle sentait que la boule restait coincĂ©e dans sa gorge, que l'angoisse maintenant imprĂ©gnait tout son corps.
Arthur Ă©tait face au frigo farfouillant dedans Ă la recherche d'alcool.
Ava passa derriÚre lui pour s'asseoir à la petite table, le mec s'est retourné tenant les flacons d'alcool à la main avec un sourire étrange au visage , il fit un pas vers elle pour se rapprocher toujours en souriant, Ava se recula machinalement. Le mec lui saisit les bras avec détermination il lui fila un coup de genoux dans le ventre , la coucha sur la table .
A ce moment là , il tenait un couteau qu'il coinça sous sa gorge puis il lui écarta les jambes.
Ava chercha Ă se sortir de cette mauvaise posture en gesticulant puis en le mordant, en vain .
Elle se débattait dans le vide. Le mec maßtrisait la situation sans trop d'effort.
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Bigoudi Bouclebrune et les rendez-vous Maginaux
« Ah, mais je vous le dis, mes amis, la libertĂ© dâexpression est morte en cette Terre du Milieu! Prenez moi, par exemple, un intellectuel intellectuellement intelligent supĂ©rieur Ă tous les ĂȘtres intelligents qui lisent, car moi, je lis, ma parole est censurĂ©e! On mâinterdit de parler. Toujours, tout le temps. Dans toutes les tribunes que jâai. Dans toutes les chroniques que jâai. Dans toutes les Ă©missions de tĂ©lĂ©graphie dont je fais partie, dans tous les partĂ©s⊠les gens nâont pas la prestance, lâattente ni la dĂ©cence de mâĂ©couter! Moi, je..! »
Bigoudi replia le bout de papier quâil tenait entre les mains. Encore une fois, Tartieux Muck-BeautĂ© se fendait dâun Ă©ditorial enflammĂ© sur sa condition. Mâenfin, cela faisait changement de ses 4 autres sujets de prĂ©dilections, soit : Le multiculturalisme nain et elfique nous mĂšnera Ă notre perte, le nationalisme et le traditionalisme en tant que salvation de nos Ăąmes, la langue hobbite est en danger car il y a des mots quâil ne connait pas dedans et, enfin, lâintĂ©rĂȘt culturel qui diverge du sien est la pire chose aprĂšs Morgoth et les Serpents du Nord. Bref, toute cette dĂ©magogie donnait Ă Bigoudi des brĂ»lements dâestomac.
Ce qui Ă©tait dommage, car, devant lui, se trouvait des bons plats de la ville de Minas Truite. En effet, il avait devant lui du bouillon de radis du Gondor avec tofu, champignons assaisonnĂ©s, algues rĂŽties et oignons verts, du poisson panĂ©s accompagnĂ© de pommes de terres, carottes et topinambours au coulis vinaigrĂ© ainsi quâune petite mayonnaise Ă©picĂ©e, une salade de crevettes dâEscargoth-sur-le-Lac avec poivrons rouges et fraises avec une vinaigrette balsamique, un cĆur de laitue grillĂ©e et saupoudrĂ©e de herbes de sel, un pain frais du jour avec du fromage Ă la crĂšme, des rondelles de concombre et de tomates salĂ©s, des petites biscottes du Gondor avec de lâhummus, un pain briochĂ© avec de la crĂšme de la ComtĂ© ainsi que de la confiture, un bol de petits fruits des champs avec les premiĂšres mĂ»res de la saison et de la crĂšme fouettĂ©e, ainsi quâune biĂšre dessert au goĂ»t de gĂąteau forĂȘt elfique, ainsi quâun kouign amann, qui, selon la lĂ©gende, faisait en sorte quâune seule bouchĂ©e pouvait rassasier un homme.
Bigoudi avait testé ces dires en en prenant le quart⊠et selon lui, ce gùteau était en fait une tarte au beurre et au sucre, ce qui était loin de lui déplaire.
Câest alors que Grandoulf rentra en trombe avec son masque dans la chambre.
« BIGOUDI! Cria-t-il. Vous devez mâaccompagnez au centre Maginal de Minas Truite! Jâai enfin eu mon rendez-vous contre le mal qui afflige la Terre du Milieu! Et, selon les dires du gouverneur de cette province, vous pourriez le recevoir aussi, avec votre embonpoint et votre Ă©lĂ©mental de comorbiditĂ© qui vous suit. »
Bigoudi toisa son ami du regard, se demandant sâil devait se sentir flattĂ© ou insultĂ©.
Mais ses rĂ©flexions furent interrompues par des cris dans la rue, au bas de lâauberge qui les abritait.
« UN PEUPLE, FINI, JAMAIS NE SâRA ĂMU! UN PEUPLE, FINI, JAMAIS NE SERA ĂMU! »
Ainsi que le classique : « SO-SO-SO! SAUSSICE à HOT DOG! SO-SO-SO! SAUCE à SPAGHETTI! »
Bigoudi regarda le peuple composĂ© dâau-moins⊠5 dividus dans la rue, se promenant avec des pancartes sur lesquelles des messages en langue commune mal Ă©crite nous informait que les formules magiques contre le virus ne devaient pas ĂȘtre prises au sĂ©rieux, que le tout Ă©tait lâengeance de Morgoth ou PIRE! De Georges Sauron! Bigoudi surpris 2 hommes jacasser fortement que leur manifestation comptait au moins 400 individus! Bigoudi se demanda sâils allaient bien, mais il se retourna vers Grandoulf en disant : « Mon cher ami, je vous accompagne volontiers au centre de magination de Minas Truite! »
Nos deux compĂšres mirent leurs plus beaux masques pour leur grande sortie. Grandoulf arborait un masque sur lequel Ă©tait Ă©crit « Ăa pourrait ĂȘtre pire, je pourrais ĂȘtre un Entreprenur Digitale » et Bigoudi, lui, alla avec un plus minimaliste masque avec des corgis.
Ils se baladĂšrent fiĂšrement, ayant hĂąte de pouvoir avoir leur formule magique.
Ils se firent accostĂ© par des dividus plein dâamour et se firent agonir dâinjures, car ils avaient voulus montrer les masques quâils avaient gardĂ©s pour cette occasion.
Grandoulf, frustrĂ©s de se faire ainsi donner « de lâamour » en pleine rue, tonna de sa voix de sagicien : « CâEST QUOI, TU VEUX DâBATTâ? »
Ce Ă quoi les dividus sâĂ©crasĂšrent un peu, parlant bas, mais en mal de nos deux amis en maugrĂ©ant : « tâas-tu vu comment on leur a dit? Manne, âsont tellement dans le mensonge de Grima-Langue-de-Serpent pis les taux vibratoires wak, eux-autres. »
Câest alors quâun bruit, lointain, les surpris : TADROSS! TADROSS!
« Vite, Bigoudis! COURRONS! »
Nos deux amis prirent leurs jambes Ă leur cou, autant que faire se peu. Pas que Conspiragollum, cet ĂȘtre vil qui Ă©tait parti Ă Cayo Cocovid lors de la diffusion du virus, soit bien menaçant, mais le croiser voulait invariablement dire que les cerveaux de nos amis allait soit fondre ou juste, ĂȘtre dans la graisse de binne et chaque minute comptait avant que Grandoulf reçoive son vaccin magique.
Nos deux comparses purent laisser derriĂšre eux cette foule des quelques ĂȘtres remplis dâamour avant dâenfin rentrer dans lâarĂšne de Minas Truite, cette immense centre Maginal.
Le centre était aussi bondé que possible étant donné la distance légale et les masques permis.
Cela ne prit que quelques minutes avant que nos deux amis reçoivent leur dû.
Grandoulf avait demandé à avoir un pansement avec des chevaux du Rohan.
« Tant quâĂ avoir une piqĂ»re magique, autant le faire avec style! » dit-il.
« Voici la fin de notre histoire, dit alors Bigoudi. »
Grandoulf hocha la tĂȘteâŠ
« Je crains que cela ne commence, mon cher Bigoudi,
dit-il en pointant lâaffiche du trĂšs hautain et dĂ©magogue Delric MortdĂąme.
Le vent souffle en terre du Mordomme, mon cher Bigoudi. Il nous faudra toute notre attention afin de vaincre cette menace. »
Fin du chapitre
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Une forĂȘt de poĂšmes
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Une forĂȘt de poĂšmes
Quâil me plaĂźt quâune Ćuvre Ă©criteressemble Ă une futaie oĂč lâon sâenfonceĂ lâaventure parmi les troncs dont lâoeilpeine Ă rejoindre les cimes et lâair bleu qui les coiffe parfois dâune plume de nuĂ©e
Ici les phrases se ramifient bruissantselon le friselis spĂ©cial des brises dâestdans les feuilles jeunes dâavrilLĂ ce sont des touffes Ă©paissesqui cachent les jacassement deâŠ
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Ă LA CROISĂE DES CHEMINSâMalĂ©diction 6
Saison : Printemps, il y a un an
Lieu : Temple Hasumi, hall principal
Keito: Jâai ramenĂ© des tranches de pastĂšque, des pommes et des nashi pour vous. [1]
Adonis: Merci beaucoup.
Koga: Câest pas lâmoment de bouffer des fruits ! HĂ©, Sakuma-senpai, tâas intĂ©rĂȘt dâavoir une bonne explication, sinon ça va chier !
Pourquoi tu passes ton temps Ă mâignorer alors que tu tâoccupes dâun mec qui vient de PĂ©taouchnok.
Câest~pas~juste ! Occupe-toi dâmoi aussi !
Adonis: Câest impoli de pointer les autres du doigt. Il me semble que ce geste est considĂ©rĂ© comme vulgaire dans tous les pays du monde.
Et je ne viens pas de âPĂ©taouchnokâ. Je peux te montrer mon passeport, si tu veux.
Koga: Rha, tout câque tu dis est chiant~! Câest quoi ton problĂšme ? Tu mâsaoules !
Tâas dit que tu venais dâArabie, câest ça ? Comment on dit âva creverâ en arabe ?
Adonis: Tu ne devrais pas dire ce genre de choses sans réfléchir.
Quand quelquâun meurt, il laisse toujours derriĂšre lui des personnes endeuillĂ©es. Et puis, parfois, dire Ă quelquâun de continuer Ă vivre est bien plus cruel que de lui dire de mourir.
Koga: Putain, jacasser nous mĂšnera nulle part, et jâcommence sĂ©rieusement Ă perdre patience !
Keito: ArrĂȘte donc de crier, Oogami. Le hall principal a Ă©tĂ© construit de telle sorte Ă agir comme une caisse de rĂ©sonance. En criant, tu casses les oreilles de tout le monde.
Calme-toi et mange de la pastĂšque.
Koga: Rho, ça va, câest bon, jâvais me servir. Mais pourquoi tâas ramenĂ© autant de fruits passĂ©s de saison ?
Jâaime pas le sucrĂ©, jâprĂ©fĂ©rerais manger des grillades !
Keito: Lâun de nos fidĂšles fait des expĂ©riences avec ses rĂ©coltes. Mais pour lâinstant, rien nâest assez bon pour quâil puisse les vendre, alors il nous les offre au lieu de les jeter.
Ma famille ne réussira pas à tout manger, alors votre aide est grandement appréciée. Tiens, Sakuma-san, pour toi aussi.
Rei: Oh, merci. Bon appĂ©tit~ âȘ
Nom nom nom. ⊠Tu sais, Bouzu, je suis pas juste venu pour te piquer de la bouffe.
Il se peut que jâme sois Ă©clipsĂ© de ce que jâavais Ă faire Ă lâĂ©tranger pour passer ici en coup de vent ; jâai prĂ©vu de repartir trĂšs bientĂŽt~
Je reste pas longtemps, pas la peine de tâoccuper de moi. Je serai partie avant mĂȘme que t'aies le temps de dire âoufâ.
Keito: Hm. Et donc, pourquoi ĂȘtre revenu ?
Rei: Eh bien⊠jâai pas de raison de te le cacher, et puis, jâai pas beaucoup de temps Ă tuer non plus⊠alors je vais faire en sorte dâĂȘtre bref. La raison principale de ma venue, câest que je voulais tout dâabord te prĂ©senter Adonis-kun.
Je suis toujours en mouvement, jâai jamais vraiment le temps de souffler. Je suis pas mal occupĂ© ces derniers temps par des interviews et dâautres trucs du genre, que ce soit ici ou Ă lâĂ©tranger.
Alors tu vois, mâoccuper de lui en plus de tout ça, câest un peu compliquĂ©.
Câest pas comme si câĂ©tait un gamin non plus⊠Il sait se dĂ©brouiller. Je suis sĂ»r quâil sâen sortirait mĂȘme si tu venais Ă le nĂ©gliger.
Mais bon, on me lâa tout de mĂȘme confiĂ©.
Alors, si possible, jâaimerais que tu veilles sur lui aussi.
Jâme suis dit que jâaurais lâesprit tranquille si je le confiais Ă tes mains expertes. Mais je mâattendais pas Ă trouver ce gars lĂ avec toi⊠Euh, câĂ©tait quoi ton nom dĂ©jĂ ?
Koga: Hein ? Tâas oubliĂ© mon nom ?! Jâsuis Oogami Koga, enfonce-toi bien ça dans le crĂąne ! Tâas intĂ©rĂȘt Ă le retenir pour le restant de tes jours !
Rei: Ouais, ouais⊠Dans ce cas, MÎssieur Ooogami~Koooga-kun, pourquoi tu veillerais pas sur Adonis-kun, toi aussi ?
Vous avez Ă peu prĂšs le mĂȘme Ăąge, non ? Vous pourriez devenir amis.
Koga: Jâai pas besoin dâamis~ Je suis un loup solitaire, et fier de lâĂȘtre !
Rei: Tâas vraiment rĂ©ponse Ă tout, hein⊠Tu mâamuses de plus en plus.
Jâte demande rien de bien sorcier, simplement de garder un oeil sur lui de temps en temps.
Et si tâas lâimpression quâil est Ă deux doigts de se retrouver impliquĂ© dans des problĂšmes, tâauras juste Ă lâen tirer vite-fait, bien fait.
Adonis-kun a lâair dâun dur, mais au fond câest un gentil garçon au cĆur tendre⊠Si quelquâun venait Ă lui chercher des noises, il saurait probablement pas comment rĂ©agir.
Alors, sâil se fait embĂȘter, sâil te plaĂźt, viens-lui en aide. Je ferai de mon mieux pour veiller sur lui, moi aussi.
⊠Et si tâas besoin de quoi que ce soit, nâhĂ©site pas Ă en parler, Adonis-kun.
Adonis: Compris. Jâai une dette envers vous, Sakuma-senpai.
Rei: Nah, tâinquiĂšte pas pour ça, jâfais que renvoyer lâascenseur Ă mon mentor. Câest comme ça que ça marche dans notre sociĂ©tĂ©.
Keito: Sakuma-san, je sais Ă quel point tu peux ĂȘtre arrogant, mais là ⊠Tu es juste en train de nous refourguer tout le boulot, pas vrai ?
Rei: Bien sûr que non, vous aurez droit à une compensation, je vous le garantis. Yeeep, je vous récompenserai comme il se doit.
Bouzu, on dirait que tâas besoin de moi pour un projet assez gros, maisâŠ
Moi aussi, jâai des âobligationsâ qui font que je peux pas mâaligner avec ta maniĂšre de voir les choses.
Tâes encore jeune et naĂŻf, je veux pas que tu vois les choses dâun Ćil pessimisteâŠ
Mais crois-en mon expérience, peu importe à quel point un simple mortel se débat, le vent ne tournera pas en sa faveur.
Une personne seule, mĂȘme quelquâun dâaussi extraordinaire que votre cher Rei-sama-chan ici prĂ©sent ne peut rien faire contre le destin.
Alors essaye pas de le changer. Laisse-le sâĂ©couler naturellement.
Câest tout aussi bien comme ça, non ? Lâindustrie des idoles est remplie de gens sans la moindre motivation et Yumenosaki se fait peu Ă peu balayer de la surface.
Câest le destin, câest tout. Abandonne tout espoir et laisse-toi emporter par le courant.
MĂȘme si une industrie finit par mourir, une autre se nourrira de ses cendres pour prendre sa place, tĂŽt ou tard.
Ceux qui avaient le talent nĂ©cessaire pour survivre rejoindront cette nouvelle industrie pour lui permettre de sâĂ©panouir.
Câest comme ça que la sociĂ©tĂ© sâamĂ©liore.
Si quelque chose disparaĂźt sans laisser de traces⊠Peut-ĂȘtre est-ce parce que nous nâen nâavions pas besoin. Câest la vie.
Je vais partir dans les extrĂȘmes mais ; mĂȘme si les idoles venaient Ă sâĂ©teindre, tout ira bien tant que la civilisation humaine continue dâavancer~ Quand quelque chose devient trop vieillot, câest normal de sâen dĂ©barrasser, de le recycler pour en faire quelque chose de nouveau.
Jâdis pas ça juste pour citer la thĂ©orie de lâĂ©volution de Darwin, mais câest comme ça que fonctionne la sĂ©lection naturelle : les plus forts survivent et refont le monde Ă leur maniĂšre.
Ce genre de processus nâest pas quelque chose dont nous, mortels, devraient nous mĂȘler.
AprĂšs tout, notre monde a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par Dieu. Alors nous, les humains, nâavons pas Ă intervenir dans son fonctionnement~
En essayant de forcer le mĂ©canisme, tu ne feras que dĂ©former cette superbe machine. Si le moindre rouage nâest plus Ă sa place, les choses ne feront quâempirer.
Traduction FR : Yunaël
Correction FR : Rewind
Traduction anglaise : Soph
Aussi appelĂ©es âpoires japonaisesâ, principalement cultivĂ©es au Japon, en CorĂ©e du Sud et en Chine.
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La bigette
Ils pĂ©nĂ©trĂšrent, en courant, dans cette oasis de fraĂźcheur, indiffĂ©rents aux piqĂ»res des ronces qui sâenchevĂȘtraient, comme des lianes, et protĂ©geaient lâintimitĂ© du lieu. Quelques grenouilles, fort surprises, se dĂ©gagĂšrent de lâherbe humide et plongĂšrent dans lâeau brune ; une pie, dĂ©rangĂ©e, changea de perchoir, en jacassant.
Puis, se rétablit le silence des midis de juillet.
Les deux jeunes gens sâassirent sur la mousse.
Lâambiance Ă©tait dĂ©licieuse, une Ă©paisse voĂ»te de feuillage tamisait les rayons du soleil ; les tiges embrousaillĂ©es des arbustes sauvages formaient, autour dâeux, un Ă©cran naturel.
Roger prit AngĂšle par la taille pour la rapprocher de lui. Elle ne refusa pas, et leurs lĂšvres ne tardĂšrent pas Ă se joindre. Lâun et lâautre sentaient, peu Ă peu, sâaccroĂźtre leur dĂ©sir ; ils nâosaient se le dire ; ils savaient mutuellement le comprendre. Leur peau, saturĂ©e de sueur dessĂ©chĂ©e, dont la senteur Ăącre se mĂȘlait Ă celle, farineuse, de la poussiĂšre de froment, avait une odeur animale qui surexcitait leurs sens. Roger caressait les seins de la superbe fille qui nâavait su rĂ©sister Ă sa soudaine provocation. Il les soutenait, avec prĂ©caution, dans le creux de ses puissantes mains. Elle, sâabandonnant aux bras qui lâentouraient, serrait, amoureusement, la tĂȘte de Roger, jouait avec ses cheveux blonds et bouclĂ©s, lâembrassait sur le front, sur les yeux, sur la bouche.
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