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#La salle du Cantique des Cantiques
mtonino · 2 years
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Musée National Marc Chagall part 2/2
11. Le Paradis (1961)
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12. Adam et Eve chassés du Paradis (1961)
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13. Moïse recevant les Tables de la Loi (1950-52)
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La salle du Cantique des Cantiques (1957-1966)
14. Le Cantique des Cantiques I (1960)
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15. Le Cantique des Cantiques II (1957)
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16. Le Cantique des Cantiques III (1960)
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17. Le Cantique des Cantiques IV (1958)
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18. Le Cantique des Cantiques V (1965-1966)
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blogdimanche · 7 months
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,1-14
 
« En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux pharisiens,
1 et il leur dit en paraboles :
2 « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils.
3 Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
4 Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.”
5 Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ;
6 les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
7 Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville.
8 Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes.
9 Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.”
10 Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
11 Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce.
12 Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence.
13 Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.”
14 Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »
(Texte biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF »)
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(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Mt 22,2
« Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. » (Mt 22,2) L’Alliance entre Dieu et l’humanité ressemble à des noces… et ce n’est pas n’importe quel roi, puisque, d’entrée de jeu, nous sommes prévenus, il s’agit l’Alliance qui s’accomplit en Jésus-Christ ; lui-même dans les évangiles se présente comme l’époux. Et d’ailleurs le mot « noce » revient sept fois dans cette parabole. Depuis les dernières prophéties d’Isaïe jusqu’à l’Apocalypse, en passant par le Cantique des Cantiques, et les livres de Sagesse, l’amour de Dieu pour l’humanité est décrit en termes d’amour conjugal. Et c’est bien pour cela que saint Paul dit que le mariage est « la meilleure image de la relation de Dieu avec l’humanité ». Mais dans l’Ancien Testament, il était clair que cette annonce et l’accomplissement du salut universel de l’humanité passaient par Israël ; le peuple élu était en mission pour toute l’humanité ; c’est dans ce sens qu’on a appris à lire la phrase de Dieu à Abraham « en toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12,3). Pour reprendre la comparaison de la noce, on dira que les Juifs étaient les premiers invités à la noce ; et le maître comptait sur eux pour élargir ensuite l’invitation et faire entrer derrière eux toute l’humanité. Mais on sait la suite : la grande majorité des Juifs a refusé de reconnaître en Jésus le Messie. Dans la parabole, ils sont représentés par ces invités qui refusent de venir à la noce et vont jusqu’à maltraiter les serviteurs qui venaient les chercher. Que va-t-il se passer ? Dans la parabole, les serviteurs remplissent la salle de convives invités à la dernière minute. Dans la lettre aux Romains, Paul commente en disant que ce refus d’Israël, non seulement ne va pas faire obstacle à la noce, mais va même favoriser l’entrée de tous les peuples dans la salle du festin. Passons à la deuxième parabole : un homme, invité de la dernière heure, entre sans habit de noce ; il est bien incapable de répondre à la question « Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? »  Alors il est chassé. Cela ne signifie certainement pas qu’il lui fallait satisfaire à une exigence de comportement, que le vêtement de noce pourrait symboliser un mérite quelconque… Dès qu’on parle de « mérite » on dénature la grâce de Dieu, qui, par définition, est gratuite ! Avec Dieu, il n’y a pas de conditions à remplir. La première parabole dit bien que tous ont pu rentrer, les mauvais comme les bons. Alors, que peut signifier cette deuxième parabole ? Regardons la multitude qui entre dans la salle du festin des noces. Bons ou mauvais, tous ont été invités, tous ont accepté et ont revêtu la robe de fête : ils ont su accepter l’invitation imprévue et s’y sont préparés. Un seul n’a pas jugé utile de le faire : il n’a pas su apprécier l’aubaine de cette proposition inespérée et l’accueillir avec reconnaissance. À la question « comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? », il aurait suffi d’un mot d’excuse ou de regret, mais il garde le silence. Ne pas se préparer pour un banquet, c’est s’en moquer et mépriser celui qui nous invite. Au fond, tout comme les premiers invités, il a péché par indifférence ou par suffisance. Conclusion : la première vertu qui nous est demandée, c’est l’humilité. (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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christophe76460 · 19 days
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Le “Titanic” : l’homme et ses limites (1)
Le “Titanic”, prestigieux paquebot, était réputé insubmersible, au point qu’un nombre insuffisant de canots de sauvetage avait été prévu et que des diamantaires lui avaient confié le transport de fabuleux trésors.
Ses puissantes chaudières lui permettaient de battre des records de vitesse. Sécurité, mais aussi confort : luxueux appartements privés, salons, salle de concert, un vrai palais flottant !
La première traversée de l’Atlantique s’annonce triomphale.
Le départ reste fixé au 10 avril 1912, malgré une mise en garde contre le danger d’icebergs. 2200 personnes se trouvent à bord, parmi lesquelles de nombreuses célébrités. La compagnie s’attache à en faire une fête continuelle.
La soirée du 14 s’achève dans l’euphorie. Les moteurs sont poussés à fond, malgré la présence de glaces. La mer est calme, glaciale, à -1°C. À 23 h 40, la vigie sonne trois fois la cloche d’alarme et hurle : “Iceberg droit devant !”
On tente une manœuvre désespérée. Trop tard ! Le navire est légèrement secoué, “comme si un doigt géant avait frotté la coque tout du long”, dira un rescapé.
Après quelques instants de surprise, le navire continue de filer majestueusement, la fête reprend, tandis que l’eau s’engouffre dans le bateau à la cadence de cinq tonnes par seconde.
Minuit cinq : le capitaine Edward Smith se rend à l’évidence : l’impossible s’est produit, le “Titanic” sombre !
Le “Titanic” : une dure leçon d’humilité (2)
Le capitaine du “Titanic” ordonne le rassemblement des passagers sur le pont.
0 h 45 : on met à l’eau la première chaloupe, à moitié remplie seulement, car les passagers ne croient pas encore au naufrage. Mais le drame se précise et les scènes de séparation sont indescriptibles !
2 h 10 : l’orchestre joue ce cantique : “Mon Dieu, plus près de toi…” Déjà le “Titanic” dresse sa proue en l’air. Puis il se brise par le milieu.
Dix minutes après, il disparaît et les cris de 1500 personnes s’éteignent ! Leur détresse nous bouleverse encore aujourd’hui.
L’épopée du “Titanic” est emblématique de l’orgueil humain. L’homme, intelligent, sage, fort, pense tout maîtriser grâce à ses capacités. Ne saura-t-il pas résoudre lui-même ses difficultés ? C’est comme des défis qu’il lance à Dieu, encore plus qu’à la nature.
Alors Dieu rappelle qu’il est Dieu, le Créateur, vivant, puissant (texte du jour). Dans les circonstances des humains, il n’y a ni chance, ni fatalité. Dieu, souverain, contrôle tout. Quelquefois il permet des événements tragiques, pour que nous revenions à lui, car il est amour, et “veut que tous les hommes soient sauvés.”
(1 Timothée 2, 4).
Il offre à tous le salut et le pardon en Jésus Christ.
Restons donc humbles devant notre Créateur. Écoutons sa voix, et prenons garde à ses avertissements. Il n’accorde pas toujours un délai de deux heures et demie ! Dieu dit : “Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure” (Matthieu 25, 13).
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plumedepoete · 1 year
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Effets de Cène - Dutailly Philippe
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Dans la salle des fêtes du paradis céleste Des anges marmitons, aux ailes blanches et lestes, S'empressent de finaliser le repas solennel Que Jésus christ offre aux poètes éternels.   Dans la cuisine s'exhale le délicat fumet De l'ambroisie du Saint Patron, délice des gourmets. Le nectar mythique se chambre sans artifice Clonés par Jésus, ils chambrent à l’office.   Christ, élégamment vêtu du suaire des grands jours, Accueille les invités dans la salle de séjour Puis les fait prendre place, sous le chant des cantiques Pour  la cérémonie de la cène poétique.   Voilà Jésus heureux, ravi par ses convives, Par leurs bons mots subtils et les plaisanteries vives, Par ces âmes curieuses ayant, dans l'existence, Connu des émotions vibrantes et intenses.   Parmi les invités, Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Verlaine, Fabre d’Eglantine Apollinaire, Jacques Prévert et Edouard Grenier Georges Brassens, Jacques Brel et Albert-Paul Granier   © Philippe Dutailly  24 01 2022 Read the full article
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yes-bernie-stuff · 2 years
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Enfin Libre
septembre 6, 2022
Si donc le fils vous rend libres, vous serez réellement libres. Jean 8.36
En regardant des notes anciennes, je suis tombé sur le témoignage que voici : « J’étais navigateur, toujours sur les mers, et quand je me retrouvais dans les ports, c’était la grande vie dans les boîtes de nuit et amusements de toute sorte. Mais surtout, je me donnais à l’alcool. Je pouvais boire jusqu’à dix litres de vin en une journée, sans compter le reste. J’avais subi sans résultat quatre désintoxications. Athée endurci, je ne me souciais pas de Dieu, mais lui pensait à moi. À Marseille, un soir où j’étais complètement ivre, je passe devant une salle de l’Armée du Salut où j’entends le cantique : “Ô toi qui souffres solitaire, Dieu te cherche pour te guérir !” Je me décide à entrer, et moi, l’homme endurci que rien ne pouvait émouvoir, je me mets à pleurer pendant deux heures. Je comprends ma misère et j’implore le pardon de Dieu. C’est un homme transformé qui sort de cette salle. Ce qu’aucun docteur n’avait pu faire, Jésus l’a fait car il a payé ma dette à la croix. Voici dix-sept ans que cela dure, et depuis je n’ai plus pris une goutte d’alcool. Je suis heureux et libre. » Il n’y a rien à ajouter si ce n’est que le Seigneur est capable, non seulement de vous délivrer de vos addictions mais aussi de remplir votre vie de joie.
Bernard Delépine
__________________ Lecture proposée : Livre du prophète Michée, chapitre 7, versets 18 et 19.
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365histoires · 3 years
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(Jean-Louis Gaillard)  Comment le miracle arriva !
John Karmegan vint me voir à Vellore, en Inde ; il était lépreux et à un stade avancé de la maladie. Sur le plan chirurgical, nous ne pouvions pas faire grand-chose pour lui, ses pieds et ses mains ayant subi un dommage irréparable. Mais ce que nous pouvions lui offrir, c'était un endroit pour vivre et un emploi dans notre centre Vie Nouvelle.
John était atteint de paralysie faciale sur un côté du visage et, de ce fait, il ne pouvait pas sourire normalement. Quand il essayait, la distorsion irrégulière de ses traits attirait inévitablement les regards sur sa paralysie. Souvent les gens sursautaient à sa vue ou reculaient avec un geste d'effroi ; aussi apprit-il à ne plus sourire.
Ainsi John était effrayé à l'idée de ce que les autres pensaient de lui. Il avait à l'origine de graves problèmes sociaux et il était difficile de lui faire reconnaître ses vols et sa malhonnêteté. Il traitait les autres malades avec cruauté. Sans doute était-ce une réaction au fait qu’il était défiguré. Pour exprimer sa colère contre les autres, il devenait fauteur de troubles et je me rappelle plusieurs scènes de violence où nous avions dû intervenir.
Il s'opposait à toute autorité, allant même jusqu'à fomenter des grèves de la faim contre nous. L'avis était quasi unanime : il n'y avait rien de bon à tirer de lui.
Cette situation attira l'attention de ma mère sur John, car c'était souvent vers le rebut de l'humanité qu'elle se tournait. Elle s'attacha à John, lui consacra du temps et, en fin de compte, le conduisit à la foi chrétienne.
La conversion cependant, n'arrêta pas sa colère contre le monde. Il se fit des amis parmi les autres malades, mais une vie de rejet et de mauvais traitements l'avait rendu amer pour toujours à l'égard de quiconque n'était pas malade comme lui. Un jour, comme pour me défier, il me demanda ce qui arriverait s'il se rendait à l'église évangélique de Vellore.
Ayant obtenu l'autorisation des responsables de cette église, j'y emmenai John. C'était une simple bâtisse en briques, peinte à la chaux et recouverte d'un toit de tôle ondulée.
Instant d'extrême tension pour John. On peut à peine imaginer le traumatisme que représentait pour un lépreux le simple fait d'entrer pour la première fois dans un tel lieu. Je me tins debout avec lui au fond de la salle. Aucune réaction n'apparaissait sur son visage paralysé, mais le tremblement qui agitait son corps trahissait son combat intérieur. Je priai en silence pour que personne ne manifeste le moindre signe de rejet.
Comme nous étions entrés pendant le premier cantique, un Indien, assis dans les dernières rangées, se retourna et nous vit. Nous devions former un couple bien étrange : ce blanc debout, à côté d'un lépreux dont la peau par endroits n'était que cicatrices et coutures voyantes. Je retins mon souffle.
Le miracle alors se produisit. L'homme posa son recueil de cantiques, arbora un large sourire et, montrant la chaise vide à côté de lui, invita John à venir s'y asseoir. Rien n'aurait pu l'abasourdir davantage. À petits pas hésitants, traînants, il s'avança vers la rangée où se trouvait l'Indien et prit place à côté de lui. Je remerciai Dieu du fond du cœur. Ce simple incident s'avéra être un tournant dans la vie de John. Des années plus tard, en voyage à Vellore, je fis un crochet pour aller visiter une usine que l'on avait construite tout spécialement pour employer des personnes handicapées. Le directeur me dit qu'il allait me montrer une machine qui fabriquait des petites vis pour machines à écrire. Tandis que nous traversions les salles bruyantes, il dut élever la voix pour m'annoncer qu'il allait me présenter son meilleur ouvrier, un homme qui venait de gagner le prix offert, pour toute l'Inde, par la société mère. Ce prix récompensait l'ouvrier ayant fourni la plus grande qualité de travail avec un minimum de rebut. Comme nous arrivions sur son lieu de travail, l'ouvrier se retourna pour nous saluer et qui vis-je alors ? Le visage tordu, reconnaissable entre tous, de John Karmegan. Il essuya ses mains trapues, pleines de graisse, et m'adressa le sourire le plus disgracieux, mais aussi le plus beau, le plus radieux que je n’ai jamais vu. Puis il me tendit, dans sa paume ouverte, pour que je les examine, une poignée des petites vis de précision qui lui avaient fait gagner le prix.
Un simple geste d'accueil peut paraître peu de chose ; mais pour John Karmegan, cela avait été décisif. Après toute une vie où il s'était vu juger par les gens sur sa seule image physique, il avait enfin été accueilli sur la base d'une autre image.
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vincentdelaplage · 4 years
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LES FEMMES SOUTIENNENT LE MONDE Les architectes romains ont intégré des cariatides au forum d'Auguste et à la villa d'Hadrien. En 1550, Jean Goujon (architecte et sculpteur du roi Henri II) a réalisé des cariatides au Louvre, elles soutiennent la plateforme des musiciens dans la salle des gardes suisses. LE CANTIQUE SUISSE https://youtu.be/J7FEvaBMXoI https://www.instagram.com/p/B_Intk3qRbY/?igshid=35mh5n5mfnco
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jamie-007 · 5 years
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Elle achetait des livres qui lui parlaient de spiritualité, d’unité, d’émotions positives, de lumière et d’amour inconditionnel.
Elle essayait de toutes ses forces d’être parfaite, et de l’atteindre ce Ciel que ces récits décrivaient !
Elle essayait de gommer ses ombres, pour atteindre cette lumière.
Elle essayait d’être joyeuse, alors qu’elle était souvent triste.
Elle essayait d’être linéaire alors que tout en elle n’était que chaos et tsunami.
Elle essayait d’être calme alors qu’elle sentait la tempête.
Elle tentait de répondre à ce que ces sages écrivaient.
Mais plus elle lisait, plus elle essayait…
Et plus elle échouait.
Elle restait immuablement humaine et duale,
Avec ses émotions paradoxales.
Elle était l’inverse de tout ce qui était écrit ;
Et s’écroulait donc accablée et accroupie.
Pourquoi donc n’était-elle pas parfaite comme tous ces gens qui savaient,
Qui étaient des êtres illuminés et éveillés ?!
Épuisée, elle alla se coucher et se mit à rêver.
En songe, elle vit une grande salle :
D’un côté des hommes cravatés et même certains sages ;
De l’autre des musiciens, chanteurs et poètes délurés,
Dans un vaste bordel coloré.
Les cravatés, ne pouvant tolérer une telle pagaille, partirent sur le champ !
Et il ne restait dans cette salle que tous ces gens étonnants !
Surprise, au réveil elle comprit.
Elle mit de côté tous ses livres,
Et décida de vivre !
Elle accepta alors toute son humanité,
Ses sautes d’humeur, et son cœur parfois fermé.
Elle accepta toutes ses parts et sa dualité !
Et grâce à cela, elle trouva enfin son unité.
Son cœur s’ouvrit alors en corolle,
Car elle ne jouait plus aucun rôle.
Pour une fois elle s’aimait, même si rien n’était parfait.
Elle aimait même tout ce qu’elle avait tant cherché à masquer toutes ces années.
Elle arrêta donc de se faire violence,
Et entra dans sa propre danse.
Elle n’écouta plus les savants,
Mais son élan vibrant.
Elle devint une femme sauvage,
Capable parfois d’être en rage.
Elle pouvait pleurer,
Car elle en connaissait la beauté.
Elle accepta sa nature de femme cyclique,
Et devint magnifique.
Elle comprit que tout ce qui vivait en elle était divin,
Et la lumière vint enfin !
Elle ne cherchait plus la perfection linéaire,
Car elle sentait qu’elle était comme le mouvement de la Terre.
Elle dansait, chantait et riait maintenant de sa nature paradoxale et cyclique.
Et tout en elle était apaisé,
Car il n’y avait plus besoin de chercher.
Juste sentir la brise des étoiles sur sa peau
Et écouter le cantique des oiseaux.
Elle était maintenant l’océan qui voyait ses vagues.
Elle était la conscience qui vivait ses émotions.
Elle était le divin qui vivait dans son corps humain.
Elle était l’espace infini qui vivait le temps fini.
Elle était le calme qui regardait ses tempêtes.
Elle était l’unité qui vivait sa dualité.
Tout en elle s’était réuni.
Et elle vivait sa vie.
Caroline Gauthier
Au nom du corps
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parisaimelart · 2 years
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Connaissez-vous le Bicolore ? C’est une salle d’exposition claire et lumineuse dédiée à l’art contemporain danois, située au 2ème étage de la maison du Danemark au 142 avenue des Champs-Elysées Paris 8. Découvrez-la jusqu’au 13 mars 2022, à l’occasion de l’exposition « Un éclat de soleil » sur l’Art des Îles Féroé. Pointue me direz-vous ! Effectivement. Il n’existe pas de trace d’art avant le début du 20 ème siècle sur ce chapelet de terres, appartenant au Danemark, ancré au centre d’un triangle formé par l’Ecosse, la Norvège et l’Islande. Les oeuvres exposées , balançant entre post-impressionnisme et art abstrait, constituent une magnifique surprise. Les influences de Van Gogh, Monet et Cézanne sont perceptibles. Les aplats de couleurs pures évoquent l’abstraction de Nicolas de Staël. Les peintres s’appellent Ingálvur av Reyni, Zacharias Heinesen, Hansina Iversen, Rannvá Kunoy ou Kinna Poulsen. Tous captent à merveille l’intensité de la lumière et la restituent, sublimement, dans leurs toiles. Il faut dire que l’éclat du soleil est rare sous cette latitude. La langue féroïenne dispose de 100 mots pour désigner la pluie et en hiver, la nuit est continue.La lumière est, en conséquence, centrale dans l’art féroïen. Le titre de l’exposition provient du cantique « Comme l’éclat du soleil au point du jour » du poète danois Thomas Kingo qui loue le soleil perçant les ténèbres. Il fait partie du patrimoine des Îles Féroé et est fréquemment chantée pendant la messe et les activités du quotidien. Découvrez le Bicolore et laissez vous éblouir par la lumière danoise. Choisissez votre prochaine exposition en vous abonnant à mon compte Instagram paris_aimelart. Ne perdez rien de l’actualité des galeries, des fondations et des musées parisiens. @lebicoloredk #lebicolore #artcontemporain #artcontemporaininparis #peinture #postimpressionnisme #artabstrait @zachariasheinesen #zachariasheinesen @hansinaiversen #hansinaiversen #rannvakunoy @kinnapoulsen #ilesferoe #parisaimelart #paris_aimelart#parisexpos #parisexposition #parismusee #exposparis #paris @parismusees #parisculturel #exposparis #quefaireaparis (à Le Bicolore) https://www.instagram.com/p/CZcmsSRIM_S/?utm_medium=tumblr
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placeclichy-blog · 3 years
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Le musée Chagall à Nice. Ici, la salle du Cantique des Cantiques, pour sa femme, sa joie, son allégresse.
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andrewrossiter1 · 3 years
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En - fin, Dieu répond !
En - fin, Dieu répond Prédication par Andrew Rossiter au Temple de Dieppe le 20 juin 2021 Job 38 1-11, 2 Corinthiens 5.14-17, Marc 4.35-41
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Enfin Dieu répond ! Il a fallu attendre 37 chapitres du livre de Job, dans ma Bible ça fait 50 pages. Nous avons déjà entendu Job et sa femme, les amis: Elifaz, Bildad et Sofar à plusieurs reprises, mais Dieu reste silencieux. Elifaz était le plus bavard à l’image de la plupart de prédicateurs, il est tout sauf modeste (à vous de juger s’il est à l’image de la plupart des prédicateurs), il n’apporte rien aux questions de Job. Mais il est le plus proche, il essaie de comprendre Job et de l’accompagner. Malheureusement il dilue tellement ses propos qu’en fin de compte il n’a rien à dire. Est-ce que par peur de blesser son ami, ou par manque de confiance en lui-même et en ce qu’il croit? Peut-être parce que tout simplement il parle des choses qu’il ne connaît pas et il sombre dans la répétition des dogmes reçus.
Et enfin Dieu répond. Ce n’est pas le contenu de sa réponse qui est le plus important, mais le fait que Dieu répond. Dieu ne laisse pas Job sans réponse. Et c’est tout ce que Job désirait, d’entendre le voix de Dieu. Job ne demande pas un discours théologique ou un catéchisme céleste qui dévoile les mystères de ce monde, de sa souffrance, sa maladie. Il n’attend pas comprendre la raison pour la pandémie ou recevoir une explication du pourquoi du péché et de la mort. Ce qu’il demande est un tête à tête, un face à face, un dialogue personnel avec Dieu. Il a subi les platitudes de ses amis et la révolte de sa femme pendant 37 chapitres pour arriver à pouvoir dire « Toi » à Dieu et entendre Dieu lui dire « toi ».
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Ce qu’il réclame est que le silence assourdissant de Dieu cesse et que Dieu se reveille de son sommeil et que Dieu brise son silence et que son absence se transforme (ne serait-ce qu'un instant) en présence.
Ce qu’il exige c’est de plus être seul face à ses vides, d’arrêter de poursuivre ce Dieu qui se dérobe ou qui paraît désintéressé totalement de son serviteur, Job.
Ce qu’il attended de toutes ses forces et sur quoi il a tout parié: sa santé, sa fortune, sa famille, sa vie est que Dieu vienne jusqu’à lui.
Ses paroles, ses colères, ses blasphèmes n’avaient qu’un seul objectif: obliger Dieu de venir. C’est pourquoi le livre de Job aurait pu s’arrêter là.
« Alors au milieu de la tempête le Seigneur a répondu à Job ».
Car Job a gagné. Job a reçu sa réponse.
Bruno est mort le mois dernier à 50 ans. Il était un homme généreux, un homme fort qui aimait la vie, toute le vie, et il a été embarqué par cette saloperie de cancer en quelques mois. Seule maintenant, Vanessa ne comprend pas ce qui se passe. Bien entendu elle a écouté tous les médecins décrire la maladie de son mari, elle a suivi les traitements, les hospitalisations, la chimio et elle était présente après sa sortie de la salle d’opération. Bien entendu elle a entendu ses amis prononçaient les paroles d’encouragement, style « Tu verras, Bruno s’en sortira, c’est un dur ». Aussi les mots de consolation, « Nous t’abandonnerons pas ».
Bien entendu elle est allé voir son pasteur qui a essayé de l’écouter, qui l’a pris ses mains pour un instant de prière, qui lui a parlé de la vie éternelle.
Mais toujours ce même vide se creuse en elle. Un vide que seule la Parole peut commencer non pas à combler, ni à couvrir, ni effacer, mais qui peut l’habiter.
Vanessa n’attend pas comprendre comme un système de pensée qui explique les mystères de l’univers. Elle n’attend pas une formule savante comme E=Mc2 ou 42, encore moins une théologie adéquate, même pas la Théologie du Process, qui résout et surmonte tous les problèmes. Elle attend, tout comme Job, une parole qui surgit du milieu de sa tourment, une parole prononcée de la bouche de Dieu.
Ce que le livre de Job nous apprend est que Dieu répond à Job, et à Job seulement. La réponse de Job n’est pas la réponse à nous, ni à Vanessa, ni a personne d’autre. Parfois cette parole que nous attendons avec tant d’espoir et d’ardeur s’avère être une banalité sans nom. Parfois elle est tellement évidente que nous sentons bêtes et stupides que nous n’avons pas réalisé avant.
Cette parole, nous pouvons l’entendre dans une prédication qui n’était pas plus érudite qu’une autre. Nous pouvons l’apercevoir sur la page de notre Bible, un passage que nous avons lu des dizaines de fois avant. Elle peut résonner en nous en chantant un cantique, même le cantique que nous pensions connaître par cœur. Et cette parole si simple, si évidente devient alors la réponse de Dieu pour moi. Et alors ça suffit.
Ce que nous retenons de la lecture de Job est que Dieu ne laisse jamais une prière sans sa réponse. Certes sa réponse peut tarder à venir, parfois il faut lutter, attendre jusqu’au désespoir, frôler le blasphème pour l’entendre. Et puis en un instant le miracle de la parole que nous entendons devient Parole de Dieu dans la mesure où elle est notre parole, dans la mesure où le Saint-Esprit nous l’approprie.
Souvenez-vous d’un texte de la Bible qui au lieu de simplement vous intéresser, vous interpeller, vous édifier ou vous raser… ce texte qui vous éblouit et devient un verset qui se répète en vous, de plus en plus profondément. C’est comme si vous l’entendrait de vois oreilles. Comme à eux pas de vous il y a quelqu’un qui le dit à haute voix. Comme si ce texte, ce verset n’est plus sur la page, mais bien quelque chose de vivant en vous.
Cette réponse, la réponse ne nous dit pas pourquoi nous souffrons, mais comment Dieu triomphe en partageant sa vie dans notre vie. Jésus-Christ vient et prendre et vaincre notre peine, notre souffrance et notre mort. Voila la réponse de Dieu, pour tous - les chrétiens comme les non-chrétiens comme nous rappelle Paul quand il écrivait sa deuxième lettre à la communauté de Corinth, « un seul est mort pour tous » (et il le dit deux fois).
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Ce n’est pas un cours en trois points que Dieu nous donne, mais son FILS qui se trouve dans la même barque que nous, qui connaît la même tempête que nous, pour nous en délivrer.
Comme réponse, Dieu ne nous donne pas des paroles, mais sa Parole en Jésus-Christ vivant dans nos vies.
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blogdimanche · 4 years
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Mathieu 22,1-14:
« En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux pharisiens, 1 et leur dit en paraboles : 2 « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. 3 Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. 4 Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.” 5 Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; 6 les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. 7 Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. 8 Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. 9 Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.” 10 Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. 11 Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. 12 Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. 13 Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” 14 Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »
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Commentaire de Mt 22,8-9:
« Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. » (Mt 22,8-9) Voici deux paraboles qui se suivent et ne se ressemblent pas ! Celle de l’invitation au repas de noce et celle du renvoi de l’homme qui ne portait pas la robe de noce. Si Matthieu les juxtapose volontairement c’est qu’il y a un enseignement à tirer de ce rapprochement. Prenons-les l’une après l’autre. L’Alliance entre Dieu et l’humanité ressemble à des noces « Un roi célébrait les noces de son fils »… (22,2) et ce n’est pas n’importe quel roi, puisque nous sommes prévenus, il s’agit du « Royaume des cieux » : cette seule expression nous suggère donc qu’il s’agit de l’Alliance entre Dieu et l’humanité, Alliance qui s’accomplit en Jésus-Christ ; lui-même dans les évangiles se présente comme l’époux. Et d’ailleurs le mot « noce » revient sept fois dans cette parabole. Depuis les dernières prophéties d’Isaïe jusqu’à l’Apocalypse, en passant par le Cantique des Cantiques, et les livres de Sagesse, pour n’en citer que quelques-uns, l’amour de Dieu pour l’humanité est décrit en termes d’amour conjugal. Pour reprendre la comparaison de la noce, on dira que les Juifs étaient les premiers invités à la noce ; et le maître comptait sur eux pour élargir ensuite l’invitation et faire entrer derrière eux toute l’humanité. Mais on sait la suite : la grande majorité des Juifs a refusé de reconnaître en Jésus le Messie. Dans la lettre aux Romains, Paul commente en disant que ce refus d’Israël, non seulement ne va pas faire obstacle à la noce, mais va même favoriser l’entrée de tous les peuples dans la salle du festin. « Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives » (Mt 22,10). Passons à la deuxième parabole : un homme, invité de la dernière heure, entre sans habit de noce et est chassé. La première parabole dit bien que tous ont pu rentrer, les mauvais comme les bons. Tous ont été invités, tous ont accepté et ont revêtu la robe de fête : ils ont su accepter l’invitation imprévue et s’y sont préparés. Un seul n’a pas jugé utile de le faire : il n’a pas su apprécier l’aubaine de cette proposition inespérée et l’accueillir avec reconnaissance. A la question « comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? » (22,12), il aurait suffi d’un mot d’excuse ou de regret, mais il garde le silence. Ne pas se préparer pour un banquet, c’est s’en moquer et mépriser celui qui nous invite. Au fond, tout comme les premiers invités, il a péché par indifférence ou par suffisance. Conclusion : la première vertu qui nous est demandée, c’est l’humilité.
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christophe76460 · 2 months
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A TOUT PRIX...
Dans une ville des États-Unis, un jeune pasteur était à genoux dans son bureau ; il suppliait Dieu avec larmes d’envoyer le réveil tant désiré. Malgré tous ses efforts pour retenir la jeunesse avec force des fêtes et rallyes, la jolie chapelle aux orgues magnifiques, aux fauteuils capitonnés, se vidait de plus en plus : les paroissiens avaient d’autres intérêts qui les détournaient toujours plus de la maison de Dieu.
Ce soir-là, le pasteur se trouvait en face de deux alternatives : ou bien ce serait le réveil – réveil à tout prix – ou bien il quitterait le ministère pour de bon. Dieu vit la sincérité de sa supplication, et confirma la condition de sa prière : « à tout prix ». Il ne tarda pas à l’exaucer. En cette même nuit, un incendie éclata dans les soubassements de l’édifice, et, avant que les pompiers aient pu intervenir, la magnifique chapelle devint la proie des flammes avec tout son contenu, y compris les mille sermons déjà préparés qui se trouvaient dans les tiroirs du bureau...
Grande fut la consternation générale, comme on peut le penser. Mais le serviteur de Dieu ne se laissa pas paralyser par le malheur. Dès le lendemain, il se mit en route pour obtenir la location d’une grande salle de théâtre. Les invitations furent immédiatement publiées pour le dimanche suivant.
Soit par curiosité, soit par sympathie pour les paroissiens sinistrés, un nombre considérable d’étrangers vinrent se joindre à la congrégation ; entre autres un acteur venu là par hasard chercher un vêtement, fut attiré par les chants inusités en pareil lieu. Le pasteur monta sur l’estrade, pleinement conscient de sa faiblesse, sans aucune note, sans cantique, le tout ayant été consumé dans l’incendie. Mais un autre feu descendit alors sur le vaste auditoire, le feu du Saint-Esprit qui, seul, peut convaincre les hommes de péché, de justice et de jugement. La terrible catastrophe servit de message ; un solennel avertissement retentit alors dans ce lieu profane, annonçant le jugement à venir et pressant les âmes de venir chercher leur refuge au calvaire. Ce fut le commencement du réveil tellement attendu. A ce culte du dimanche matin, où plusieurs trouvèrent le salut, succéda une série de réunions chaque soir de la semaine. L’auditoire allait toujours en augmentant, et bientôt l’immense salle fut pleine à craquer. La bénédiction se répandit comme un feu dans les églises voisines, et, dès lors, il ne fut plus question de « retenir la jeunesse » par des moyens factices. L’attrait de la Croix avait annulé pour toujours toutes les autres attractions, et c’est par centaines que les jeunes de l’endroit s’engagèrent au service du Seigneur.
Permettez-moi de citer, en guise de conclusion, les paroles du missionnaire C.T. Studd, qui consacra son immense fortune à l’œuvre du Seigneur et qui vécut jusqu’à la fin de sa vie dans la simplicité extrême de sa petite hutte africaine : « Nous sommes appelés à aller de l’avant pour Christ, dans ce siècle où les portes des nations nous ont été ouvertes par Dieu. Nous voulons bien prêcher et prier, administrer la Sainte Communion à sa passion, et ensuite ?... Ensuite ?... Nous murmurons tout bas lorsqu’il s’agit d’en venir à l’action : « Je te prie, tiens-moi pour excusé ! » Nous pouvons bien chanter à gorge déployée : « Debout, sainte cohorte, soldats du Roi des rois... » Nous ne sommes après tout qu’une bande de glorieux hypocrites ! »
L’apôtre Paul nous exhorte en disant : « Affectionnez-vous aux choses d’en haut et non à celles qui sont sur la terre, car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » (Colossiens 3.3)
C’est là le chemin du réveil. Voulons-nous y parvenir ? Y parvenir « à tout prix » ? Alors, il nous faut « considérer toutes choses comme une perte, afin de gagner Christ. »
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eglise22 · 4 years
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Coadout : patrimoine sacré - 1 : les croix
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Village situé entre Guingamp et Bourbriac, Coadout est un petit territoire, avec un patrimoine cependant important : un château doté d'une chapelle, une église, une fontaine, cinq croix. L'histoire de ces dernières a pu être mise en lumière grâce à divers documents paroissiaux, dont le Cahier de Paroisse initié à la fin du XIXe siècle puis recopié et enrichi dans la première moitié du XXe (les citations y ont été empruntées). Évoquons ces croix, parfois liées à l'histoire de familles coadoutaises.Nous dirons aussi un mot de la tombe de l'écrivain breton Erwan ar Moal (Yves le Moal) plus connu sous son nom de plume Dir na Dor.
1- Croix « Le Brigant » en bas du bourg (1770)
Croix Le Brigant
Coadout Croix Le Brigant (détail)
Parfois qualifiée de calvaire, cette croix fut érigée en 1770 par le recteur d'alors, messire Le Brigant. Située non loin de l'église, au carrefour des routes de Moustéru et de celle de Trédran, cette croix, « vu son bel emplacement et sa grande table, sert de nos jours de reposoir pour les fêtes-Dieu et les Rogations », indiquait il y a une centaine d'années le Cahier de Paroisse, auquel on doit aussi l'anecdote qui suit. « Un temps fut, un alambic s'installait au pied de cette croix et y restait quelques semaines. Et ce n'était pas beau. Dès 1955, le recteur de Coadout y mit bon ordre en entourant le terrain vague où se dresse ce calvaire de fils de fer barbelés. Le marchand d'eau-de-vie n'aura plus désormais la tentation d'y revenir de sitôt. Des plants furent plantés, mais aucun ne prit racine. » Faut-il croire que le lambig avait stérilisé la terre ?
Sous la Révolution de 1789, le calvaire fut plus ou moins détérioré. Il eut plus de chance que les quatre chapelles de la paroisse, qui furent démolies par les révolutionnaires. Après 15 années passées en tant que recteur de Coadout, messire Le Brigant quitta son poste en 1776, à moins que cette année ne fût celle de son décès.
Signature de l'abbé Le Brigant (18e siècle)
2 - Croix Landoys-Cornic
Coadout : croix Landoys-Cornic
Coadout : croix Landoys-Cornic - L'inscription
Sur l'axe Coadout-Bourbriac par l'ancienne route, au carrefour de la route de Guerguével, se trouve une croix de 1839, érigée par la famille Landoys-Cornic. L'inscription sur le socle est : FFP [Fait Faire Par] Jean Landoys et C. Cornic 1839. Or, Jean Landoys, alors maire de Coadout, est décédé à 50 ans le 13 octobre 1839. En août de la même année, il signait encore les registres. Cette croix a-t-elle été érigée en guise de prière pour obtenir une guérison ? Ou encore comme prière pour le défunt ? Simples hypothèses. Elle a pu être simplement offerte par ce couple, sans rapport avec une maladie, mais la coïncidence est troublante. Quant à Catherine Cornic, née à Coadout comme son époux, et qualifiée de « rentière », elle décède le 7 janvier 1880, âgée de 75 ans. On peut supposer que cette famille vivait dans une certaine aisance, ce qui est généralement le cas des familles faisant construire une croix ou un calvaire.
3 - Croix de mission au cimetière (1864)
Croix du cimetière de Coadout
En 1864, la paroisse vécut une mission du 24 avril au 1er mai. Comme il arrivait parfois, une croix fut érigée à cette occasion, pour garder la mémoire de l'événement. Il s'agit de la croix du cimetière, œuvre d'Yves Hernot (de Lannion). Elle fut bénie le 1er mai 1864 par le chanoine Robin, vicaire général et curé doyen de Guingamp en présence du prédicateur de la mission, le père Le Page, du recteur Guillaume Colas et de Joseph Michel, maire. Pour les fidèles, la prière de trois Ave Maria valait 40 jours d'indulgence. Ces éléments ont sans doute été gravés sur les parties cylindriques qui surmontent le socle, mais l'état actuel des pierres, couvertes de lichens, ne permet pas d'en déchiffrer la teneur exacte. En voici l'essentiel, d'après « l'Indicateur du Patrimoine architectural » de l'arrondissement de Guingamp (merci à Jean-Paul Rolland pour l'information) :CROIX deMISSION1864M. MICHEL, maireYves HERNOT, Sculpteur à LannionM. COLAS, recteurLa croix avait coûté 1316, 65 francs, les paroissiens ayant contribué par une quête pour 791, 30 F, la fabrique ayant fourni le reste. À cette époque, du moins à Coadout, des missions plus ou moins importantes avaient lieu assez fréquemment. Il y en eut une en 1874, une autre en 1914 ; elles sont mentionnées : les années 1874 et 1914, à la suite de 1864, sont gravées sur le socle de la croix.
4 - La Croix des Quatre-Vents (1864, puis 1912, en haut du bourg sur la D 63)
Coadout : la croix des Quatre-Vents
Coadout : la croix des Quatre-Vents (Christ en croix)
« Un calvaire en bois se dressait à l'angle des routes de Grâces et de Guingamp. Le recteur [abbé Le Roy] entreprit de la reconstruire au même endroit, mais en granit cette fois. Une souscription fut ouverte par lui dans la paroisse, qui lui permit de mettre son projet à exécution. »Il fallait, disait-il, puisque l'on chasse les crucifix des écoles, les montrer sur les routes afin de rappeler aux chrétiens le chemin de la Croix qui est le seul qui conduise au Ciel". En fait, il y avait eu des pressions pour supprimer les crucifix des écoles et des mairies, pour des raisons de laïcité. En 1882, il y eut une querelle à propos du crucifix qui se trouvait alors à la mairie. Finalement, la municipalité conduite par le maire Pierre Jouan décida d'acheter un crucifix qui fut placé dans la salle de la mairie.La Croix des Quatre-Vents fut abattue par la tempête en 1911, « découronnée par un vent violent ». « Un nouveau calvaire, avec fleurons cette fois, fut sculpté aux ateliers de Pierre Léon, de Guingamp, dans une pierre de granit de Kersanton. Sous le rectorat de l'abbé Yves-Marie Goasdoué, la bénédiction de cette Croix eut lieu le 4 février 1912. Elle avait été plantée le vendredi 26 janvier précédent, cette fois à l'angle opposé à la première, plus près du bourg, où elle se trouve toujours. »Elle coûta 220 F." Sur une des pierres du socle on peut lire une inscription qui rappelle probablement le nom des fondateurs de la première Croix : FFP [fait faire par] leS HERITIERS de Cne [Catherine ?] le BON 1864.
Coadout : Croix des Quatre-Vents4 vents : photo de l'inscription
Coadout : Croix des Quatre-Vents : transcription de l'inscription
5 - Kroaz-Lore (Croix du Laurier, ou Croix de Parc-Lucas. 1871)
Coadout : Kroaz-Lore (Croix de Parc-Lucas)
Cette croix, abîmée par les intempéries, et signée Y. Hernot est située au milieu du carrefour près de ce village, sur le passage d'une ancienne voie romaine. Son nom de « Kroaz-Lore » (Croix du Laurier) vient du fait que, jusqu'à l'empierrement de l'ancienne voie romaine, un laurier de trouvait derrière elle. À l'occasion de ces mêmes travaux routiers, l'orientation de la croix fut modifiée. Nous en connaissons l'origine. En effet, par une délibération du 23 juillet 1871, le Conseil Municipal cède "un petit terrain de 9 m2 sans valeur pour la bâtisse d'une croix de chemin sous le nom de Croix du Laurier, situé sur l'ancienne route du château du Bois de la Roche à Bourbriac, où il se trouve deux arbres de chênes extrêmement vieux et vécus, évalués […] à 6 francs seulement…Le sieur Le Druillennec Joseph, habitant de cette commune, a l'intention d'y faire bâtir une belle croix de la carrière de Lannion […] dont le prix est déjà accordé à 400 francs". C'est donc après une transaction avec le Conseil municipal que fut érigée cette croix (merci à Monique Derrien pour ce renseignement). L'actuelle face Est du socle comporte l'inscription « O Crux ave, spes unica » (Ô Croix, salut, unique espoir) et l'année : 1871. La face Sud recèle le nom du donateur et de son épouse : « Joseph Le Druillennec époux de Marie-Renée Milon ». L'acte de décès de Joseph Le Druillennec nous informe qu'il est mort à 47 ans le 3 janvier 1872. Au-dessus de son nom, on lit difficilement « Prière p.u. » ou « Prions p.u. » Difficile à déchiffrer !Si ce monument a été érigé comme une prière l'année précédant la mort du donateur, il constitue peut-être un monument votif signifiant une demande de guérison. Simple hypothèse, encore une fois… Ces familles (dont les noms sont toujours portés dans la commune de Coadout) étaient liées depuis au moins le milieu du 19e siècle.
Coadout : croix de Parc-Lucas - Christ en croix (1)
Coadout : croix de Parc-Lucas - Christ en croix (2)
6- Dans le cimetière, la croix funéraire du barde Dir-Na-Dor
Erwan Ar Moal (Yves Le Moal), barde Dir na Dor
Tombe du barde Dir Na Dor
Dir-Na-Dor (Acier ne rompt), est le nom de plume d'Yves Le Moal (1874-1957), journaliste, publiciste, poète, conteur et éditeur breton. Fondateur et rédacteur des périodiques en langue bretonne Kroaz ar Vretoned, Arvorig, Breiz et Breizadig, Yves Le Moal (Erwan Ar Moal) a vécu toute son existence à Coadout, dans sa maison de Kermabrouz. Son recueil de contes Pipi gonto (Pierrot aux contes) fut l'un des grands succès populaires de l'édition en langue bretonne. Il a également écrit 27 pièces de théâtre, des poèmes, des cantiques dont celui de Saint Iltud (Sant Iltud), patron de la paroisse et dédicataire de l'église. En effet, Yves le Moal fut aussi un catholique engagé.
La tombe de Dir-Na-Dor se trouve au cimetière de Coadout, à gauche de l'allée centrale menant à l'église. En granit rose, elle est ornée d'une croix celtique dessinée par l'abbé Jean Boulbain, artiste et professeur à l'Institution Notre-Dame de Guingamp. La réalisation est due à l'atelier Auffray, de Guingamp. L'épitaphe est extraite d'un des poèmes de l'auteur.
Tombe de Dir-na-Dor et traduction de l'épitaphe bretonne
via Paroisse de Bourbriac-St-Briac https://ift.tt/2Z1EaS3
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yes-bernie-stuff · 4 years
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Verset du jour et ses passages
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Psaume 42.3 Psaume 42 Deuxième livre 42-72L'espérance en Dieu42 Au chef de choeur. Cantique des descendants de Koré.2 Comme une biche soupire après des cours d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu! 3 Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Quand donc pourrai-je me présenter devant Dieu?4 Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, car on me dit sans cesse: «Où est ton Dieu?»5 Je me rappelle avec émotion l'époque où je marchais entouré de la foule, où j'avançais à sa tête vers la maison de Dieu, au milieu des cris de joie et de reconnaissance d'une multitude en fête.6 Pourquoi être abattue, mon âme, et gémir en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore! Il est mon salut et mon Dieu.7 Mon âme est abattue en moi; aussi, c'est à toi que je pense depuis le pays du Jourdain, depuis l'Hermon, depuis le mont Mitsear.8 L'abîme appelle un autre abîme au fracas de tes cascades, toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi. 9 Le jour, l'Eternel m'accordait sa grâce; la nuit, je chantais ses louanges, j'adressais ma prière au Dieu de ma vie.10 Je dis à Dieu, mon rocher: «Pourquoi m'as-tu oublié? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l'oppression de l'ennemi?» 11 Mes os se brisent quand mes persécuteurs m'insultent et me disent sans cesse: «Où est ton Dieu?» 12 Pourquoi être abattue, mon âme, et pourquoi gémir en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore! Il est mon salut et mon Dieu. Esther 7 7 Le roi et Haman se rendirent au banquet donné chez la reine Esther.2 Ce second jour de nouveau, le roi dit à Esther, pendant qu'on buvait le vin: «Quel est l'objet de ta demande? Il te sera accordé. Que désires-tu? Même si tu réclames la moitié du royaume, tu l'obtiendras.»3 La reine Esther répondit: «Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, roi, et si tu le juges bon, accorde-moi la vie sauve, voilà ma demande, et sauve mon peuple, voilà mon désir!4 En effet, nous avons été vendus, mon peuple et moi, pour être exterminés, massacrés, supprimés. Si encore nous avions été vendus pour devenir des esclaves et des servantes, j'aurais gardé le silence, mais l'adversaire ne saurait compenser le préjudice ainsi causé au roi.»5 Prenant la parole, le roi Assuérus demanda à la reine Esther: «Qui est-il et où est-il, celui qui a projeté d'agir de cette manière?»6 Esther répondit: «L'homme qui est notre adversaire, notre ennemi, c'est Haman, le misérable que voici!» Haman trembla de terreur devant le roi et la reine.7 Dans sa colère, le roi se leva et quitta le banquet pour aller dans le jardin du palais. Quant à Haman, il resta là pour demander la vie sauve à la reine Esther, car il voyait bien que sa perte était décidée dans l'esprit du roi.8 A son retour du jardin du palais, en pénétrant dans la salle de banquet le roi le trouva affalé contre le siège occupé par Esther, et il dit: «Ira-t-il jusqu'à violer la reine en ma présence, dans le palais?» Dès que cette parole fut sortie de la bouche du roi, on recouvrit le visage d'Haman.9 Harbona, l'un des eunuques, dit alors devant le roi: «Il y a une potence préparée par Haman à l'intention de Mardochée, celui qui avait parlé pour le bien du roi. Elle est dressée dans la maison d'Haman et fait 25 mètres de haut.» Le roi ordonna: «Pendez-y donc Haman!»10 Ainsi, on pendit Haman à la potence qu'il avait préparée pour Mardochée, et la colère du roi s'apaisa. Un service proposé par UniversdelaBible.net
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jbgravereaux · 7 years
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Quatorzième arrondissement, de Louis Aragon                                   [Ce poème évoque les souvenirs de ses gardes d’externe à l’hôpital Broussais, de la période Dada et de sa vie dans le quartier Montparnasse durant les années 20]
Lieux sans visage que le vent                                                                               Ô ma jeunesse rue de Vanves                                                                         Passants passés Printemps d’avant                                                                       Vous me revenez bien souvent                                                                                                                                                                                                         Quartier pauvre où je me promène                                                                 Reconnais celui qui t’aima                                                                                       La sonnette du cinéma                                                                               S’entendait avenue du Maine                                                                                                                                                                                                               Très tôt tes maisons s’aveuglaient                                                                           Je m’enfonçais dans tes façades                                                                           Les affiches des palissades                                                                             Avaient des loques et des plaies                                                                                                                                                                       ��                               J’arrivais au chemin de fer                                                                                       Qui bordait la ville et la vie                                                                                       Au fossé tant de fois suivi                                                                                       Sans savoir vraiment pour quoi faire                                                                                                                                                                                                       Les trains n’y passaient presque plus                                                                     C’était un lieu d’herbe et de flâne                                                                           Où dans l’ortie et le pas d’âne                                                                               Des papiers ornaient les talus                                                                                                                                                                                                                 Les amants guère n’y séjournent                                                                 Aujourd’hui plus qu’en ce temps-là                                                                   Comme alors j’en suis vite las                                                                                 Et dans la rue Didot je tourne                                                                                                                                                                                                               Je vivais la plupart du temps                                                                               Dans un hôpital fantastique                                                                                   Où l’obscénité des cantiques                                                                           Oubliait la mort en chantant                                                                                                                                                                                                                 Les carabins c’est leur manière                                                                               Ils n’ont pas le cadavre exquis                                                                             Je n’y jouais qu’avec ceux qui                                                                           Leur succédaient dans ma manière                                                                                                                                                                                                         Car comme on change de veston                                                                           À vêpres la lueur des lampes                                                                                 Pour des visiteurs d’autre trempe                                                                   Inaugurait un autre ton                                                                                                                                                                                                                           Qui s’en souvient Tous des pareils                                                                         L’air m’échappe à vous la chanson                                                                         O mes amis perdus ce sont                                                                                 Choses qui sortent par l’oreille                                                                                                                                                                                                         Plusieurs sont morts plusieurs vivants                                                                   On n’a pas tous les mêmes cartes                                                                         Avant l’autre il faut que je parte                                                                             Eux sortis je restais rêvant                                                                                                                                                                                                                       Décor de la salle de garde                                                                                       Le soir était sombre à Broussais                                                                             Et dans son faux jardin dansait                                                                               La nuit solitaire et hagarde                                                                                                                                                                                                                     Jeune homme qu’est-ce que tu crains                                                                   Tu vieilliras vaille que vaille                                                                                     Disait l’ombre sur la muraille                                                                         Peinte par un Breughel forain                                                                                                                                                                                                               Tout le monde n’est pas Cézanne                                                                           Nous nous contenterons de peu                                                                           L’on pleure et l’on rit comme on peut                                                                   Dans cet univers de tisanes                                                                                                                                                                                                                     On veille on pense à tout à rien                                                                               On écrit des vers de la prose                                                                                   On doit trafiquer quelque chose                                                                             En attendant le jour qui vient                                                                                                                                                                                                                   On sonne Il faut bien que j’y aille                                                                           Tout ce sang Qu’est-ce qu’il y a                                                                             C’est sous le pont d’Alésia                                                                                   Que l’on a fait ce beau travail                                                                                                                                                                                                                 Dix jeunes hommes tailladés                                                                                   Le front la nuque les épaules                                                                                 Tous récitent le même rôle                                                                                     À quoi bon rien leur demander                                                                                                                                                                                                               Il est donc des filles si douces                                                                                 Que seulement pour y toucher                                                                               Ce ne semble plus un péché                                                                           Messieurs de vous égorger tous                                                                                                                                                                                                             J’ai peu dormi rêvé beaucoup                                                                               Etait-il tôt Etait-il tard                                                                                             Je me tournais sur mon brancard                                                                       Tâtant les muscles de mon cou                                                                                                                                                                                                               Ça fait-il mal quand on les tranche                                                                         En tout cas c’est bizarre après                                                                               Ça pend tout autour On croirait                                                                          Du vulgaire corail en branche                                                                                                                                                                                                             Sommeil qui me frappe massue                                                                             Tu fais nos yeux noirs pour l’éclipse                                                                  Les sabots d’une apocalypse                                                                                 Au galop me passent dessus                                                                                                                                                                                                              La lune éteint son anémone                                                                                    Sur le seuil béant du néant                                                                                      Et dans un branle de géants                                                                                    Les démons baisent les démones                                                                                                                                                                                                         Je ne vois plus la lampe bleue                                                                                 Dans les pavillons de morphine                                                                               Où la mort entre ses mains fines                                                                         Prend ses amants tuberculeux                                                                                                                                                                                                               Les doigts sur le linge s’agitent                                                                               À l’approche de pas feutrés                                                                                   Il sort un petit front muré                                                                                         Le doux cri sourd des méningites                                                                                                                                                                                                     Brouillard brouillard de l’infini                                                                                 Ça sent l’iode et la gangrène                                                                             Sur les lits de fer où s’égrènent                                                                         Les courts sanglots de l’agonie                                                                                                                                                                                                               Le satin de l’homme se lustre                                                                                 Et pâlit et pareillement                                                                                             Se ferment au dernier moment                                                                          Les yeux sans nom les yeux illustres                                                                                                                                                                                                     La brume quand point le matin                                                                               Retire aux vitres son haleine                                                                                  Il en fut ainsi quand Verlaine                                                                               Ici doucement s’est éteint                                                                                                                                                                                                                   Qu’est-ce à la fin que l’être emporte                                                                     Dans la fixité de ses yeux                                                                                       Qu’y reste-t-il qui fut les cieux                                                                                 Avec lui quelle étoile avorte                                                                                                                                                                                                                     Il est là pâle sur son dos                                                                                       Ses mains ont froissé les draps jaunes                                                                Et dans le parc noir le vieux faune                                                                         N’entend plus jouer les jets d’eau                                                                                                                                                                                                           Ni le bruit que fait sur le marbre                                                                           L’éventail tombé d’une main                                                                                   La bouche qui dit A demain                                                                                     Ni les pas fuyants sous les arbres                                                                                                                                                                                                       Comme un dérisoire secret                                                                                     Comme un rythme impair de mandore                                                                   Le voilà pour de bon qui dort                                                                                   Sous le faux ciel d’or de Lancret                                                                                                                                                                                                             Ô fontaine à mi-voix qui pleure                                                                             Le voilà ce cœur sous la pluie                                                                                 Nul ici-bas n’est plus que lui                                                                                   Dénué lorsque sonne l’heure                                                                                                                                                                                                                   Et qu’on le porte dans un trou                                                                                 L’égal enfin de tout le monde                                                                                 Il verra que la mort est ronde                                                                                   Où l’on repose n’importe où                                                                                                                                                                                                               Ce Lélian du bout du compte                                                                           Nous on lui préférait Rimbaud                                                                                 Comme la grand’route au tombeau                                                                         Le ricanement à la honte                                                                                                                                                                                                                   Ceux qui font métier d’être bons                                                                             C’est la honte qui les arrange                                                                               Ils donnent une robe à l’ange                                                                                 Une cellule au vagabond                                                                                                                                                                                                                         Les gens les gens Dieu les emmerde                                                                     Naître qui me le demanda                                                                             C’était l’époque de Dada                                                                                         Qu’importe que l’on gagne ou perde                                                                                                                                                                                           Renverse ta vie et ton vin                                                                                       Tout nous paraissait ridicule                                                                                   À nous sans soleil ni calculs                                                                                   Enfants damnés des années vingt                                                                                                                                                                                                           Nous étions comme un rire amer                                                                             Au seuil de ce siècle sans voix                                                                             Ô mes compagnons je vous vois                                                                             Et vos bouteilles à la mer                                                                                                                                                                                                                   Peut-être étions-nous un naufrage                                                                         Peut-être étions-nous des noyés                                                                   L’avenir a ses envoyés                                                                                             Dont l’épaule est faite à l’outrage                                                                                                                                                                                                       Un jour ou l’autre nous serons                                                                             Le lys sur ceux qui nous marquèrent                                                                   Et vos certitudes précaires                                                                                     Rouleront comme des marrons                                                                                                                                                                                                            De Montparnasse vers Plaisance                                                                      Ou la Porte de Châtillon                                                                                        La réponse et la question                                                                                        Semblant une égale Byzance                                                                                                                                                                                                                 Ce que vous avez jamais cru                                                                                   Déjà décroît comme un faubourg                                                                     Dans un bruit lointain de tambours  n                                                                 On a changé le nom des rues                                                                                                                                                                                                                 L’histoire a passé dans son van                                                                      Votre grain songes décevants                                                                             Et voici que dorénavant                                                                                           Il n’y a plus de rue de Vanves                                                                                                                                      http://www.agota.be/aragon/archives/promenade3/LesPoetesBrochuree.pdf                                                                                          et http://paris14.pcf.fr/11667
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