Tumgik
#Moïse recevant les Tables de la Loi
mtonino · 2 years
Text
Musée National Marc Chagall part 2/2
11. Le Paradis (1961)
Tumblr media
12. Adam et Eve chassés du Paradis (1961)
Tumblr media
13. Moïse recevant les Tables de la Loi (1950-52)
Tumblr media
La salle du Cantique des Cantiques (1957-1966)
14. Le Cantique des Cantiques I (1960)
Tumblr media
15. Le Cantique des Cantiques II (1957)
Tumblr media
16. Le Cantique des Cantiques III (1960)
Tumblr media
17. Le Cantique des Cantiques IV (1958)
Tumblr media
18. Le Cantique des Cantiques V (1965-1966)
Tumblr media
13 notes · View notes
andrewrossiter1 · 6 months
Text
Tous Saints.
Tous Saints.
Une prédication par Andrew Rossiter au temple de Villeneuve sur Lot, le 5 novembre 2023. Malachie 2. 1-10,  Matthieu 23. 1-12
Tumblr media
Un jeune étudiant en théologie prenait sa place au pupitre, très sûr de lui et vêtu de façon impeccable. C’était sa première prédication dans un temple et les mots ne sortaient tout simplement pas. Il a fini par éclater en sanglots et a quitté l'estrade, manifestement humilié. Deux dames d'un certain âge étaient assises au premier rang et l'une d'elles dit à l'autre : «Vous savez, s'il était entré comme il est sorti, il serait sorti comme il est entré».
Je ne sais pas si Jésus avait des moments comme ça dans son ministère, et surtout quand il était confronté par des pharisiens et autres qui voulaient le piéger et le voir humilier. Le texte d’aujourd’hui ne raconte pas la première fois que Jésus a eu affaire avec les autorités de son temps. Matthieu place cet incident vers la fin de son Evangile. Nous approchons au conflit final dans la vie de Jésus. Et comme le jeune étudiant, ces hommes de loi vont recevoir une leçon d’humilité.
Ils sont là, bien assis sur le siège de Moïse, ou comme dit la traduction «Parole de Vie» «ils sont chargés d’expliquer la loi de Moïse». «Donc vous devez leur obéir et vous devez faire ce qu’ils vous disent».
Est-ce possible ? Nous sommes tenté de passer outre cette partie de l'enseignement de Jésus. Cependant, nous n’entrons pas dans la pensée de Matthieu si nous ignorons la première partie des instructions: les scribes et les pharisiens enseignent aux autres à suivre la loi de Dieu, et ils ont raison de le faire! Souvent nous pensons que Jésus s'est opposé à la loi. Nous sommes conditionnés par plusieurs siècles d'interprétation protestante et par notre vision d’un judaïsme comme une religion totalement séparée du christianisme. Pourtant, dès le début, le Jésus de Matthieu insiste: «Je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront pas, il ne disparaîtra pas de la loi une seule lettre, un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit accompli. C'est pourquoi, quiconque enfreint l'un de ces plus petits commandements et enseigne aux autres à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais quiconque les met en pratique et les enseigne sera appelé grand dans le royaume des cieux» (Matthieu 5:18-19).
Jésus critique les Pharisiens non pas pour leur observance de la loi mais de leur pratique. L'observation de la loi devient un fardeau qui pèse sur les épaules des autres, tandis que les Pharisiens récoltent les honneurs du public. «The Message Bible» traduit ce passage ainsi: «Ils ont de belles paroles, mais ils ne les vivent pas... Ce n'est que du vernis. Au lieu de vous donner la Loi de Dieu comme nourriture et boisson pour que vous puissiez banqueter avec Dieu, ils l'emballent dans des paquets de règles, vous chargent comme des bêtes de somme. Ils semblent prendre plaisir à vous voir trébucher sous ces charges, et n'auraient pas l'idée de lever le petit doigt pour vous aider. Leur vie est un perpétuel défilé de mode, avec des châles de prière brodés un jour et des chasubles fleuries le lendemain. Ils aiment s'asseoir à la table d'honneur des dîners d'église, se prévalant des positions les plus en vue, se prélassant dans l'éclat de la flatterie publique, recevant des diplômes honorifiques et se faisant appeler Docteur et Révérend». (Traduction par Andrew Rossiter) On peut penser que nous sommes dans un manuel de management, dans le chapitre «comment ne pas faire du management».
Le «leadership» ou le système de management qu’incarnait Jésus était de diriger «avec autorité» parce qu’il mettait en pratique la loi de Dieu avec la miséricorde et la justice de Dieu. Jésus reprend le message des prophètes qui l'ont précédé. Nous aimons penser que Jésus offrait un nouvel enseignement, mais le message qu'il exprime ici est profondément ancré dans tout le judaïsme. Un exemple est Osée 6:6, «Je désire la miséricorde et non les sacrifices», que Jésus cite deux fois dans l'évangile de Matthieu. Et quand on critique Jésus parce qu’il mange avec les collecteurs d'impôts et les pécheurs, il répond : «Allez apprendre ce que signifie: ‘Je désire la miséricorde et non le sacrifice’. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs». Et Jésus cite Osée encore lorsqu'il est critiqué parce que ses disciples arrachent le grain le jour du sabbat. Ses réponses ne signifient pas que la collecte d'impôts et le péché sont bons. Il n'affirme pas non plus que le respect du sabbat est mauvais. Cependant, Jésus suggère que l'observation de la loi sans exercice de la miséricorde ne répond pas aux attentes de Dieu.
Tumblr media
L'idée que la loi de Dieu doit être pratiquée avec miséricorde n'est pas unique à Jésus. Souvent on nous dit que les normes juives de l'époque demandait l'observation légaliste de la loi plutôt que la pratique de la miséricorde. Nous savons que ce n’était pas le cas et qu’il est préférable de considérer que le Jésus de Matthieu est profondément juif. La loi de Dieu est un don destiné à aider les humains à vivre en relation avec Dieu et les uns avec les autres. Les humains ont besoin d'être guidés pour comprendre comment interpréter et appliquer la parole de Dieu dans leur vie.
C'est pourquoi Matthieu décrit le Messie comme un enseignant. «On ne vous appellera pas non plus maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Messie» (Matthieu 23:10). Jésus est un maître par excellence parce qu'il interprète la loi de Dieu d'une manière qui prend au sérieux les exigences de la justice et de la miséricorde de Dieu.
Nous adressons la question de nos différents ministères dans nos synodes ce mois-ci. D’autres églises se penchent sur la même question mais elles la voient sous l’angle du gouvernance de l’Église. Quel est le leadership dont nous avons besoin dans nos églises, et quel leadership les églises peuvent-elles offrir au monde? Est-ce que nous suivons tranquillement ce qui se passe, en maintenant un profil bas, au fond de la salle d’Histoire? Les questions auxquelles nous sommes confrontées sont tellement complexes que nous n’osons pas prononcer notre opinion. Et encore, les églises n’ont pas la vocation de prendre part dans les discussions politiques. Mais diriger ou l’art de management ou de leadership ne sont pas les domaines réservés aux élites des grandes écoles. Management est plutôt le domaine de nous tous dans notre activité quand nous mobilisons d’autres dans une cause commune.
Chaque fois que nous signons la carte de l’ACAT, ou que nous participons à une action d’entraide, ou que nous prions pour la justice, nous devenons leaders à la manière de Jésus. Et d’où vient notre autorité et le courage de notre engagement de faire ce que nous avons à faire et de prononcer une parole qui relève et restaure?
C’est bien de poser cette question aujourd’hui qui est le dimanche de la Toussaint. Qui sont ces saints? Une réponse plutôt Calviniste est «C’est nous tous» et toutes ces personnes qui nous ont précédées.
Souvent dans les entretiens pour préparer les inhumations la famille raconte des histoires de l’impact de la personne qui vient de décéder. Je trouve souvent que le mot «humilité» revient le plus souvent. Nous pouvons dire que nous sommes tous saints quand nous nous donnons sans nous nous mettons en premier, mais en fidélité. Les saints ne sont pas telle ou telle personne, mais nous tous quand répondons à l’appel de Jésus que nous trouvons à la fin de notre lecture. 
Qui nous a enseigné cela? L'unique maître, Jésus le Christ. Par le Christ, le pouvoir de la mort est brisé. Cette espérance s'étend également à nous, puisque nous rejoignons la communion des saints, ou comme disait Calvin «la communion des choses saintes»: ces actes, paroles, gestes et intentions que nous pratiquons chaque jour. Cette sainteté, nous célébrons aussi quand nous venons à cette table. Notre célébration de la Cène est notre répétition de ce moment où nous serons unis à tous les saints à la table du Christ, notre aperçu de ce que cela pourrait être. Notre participation à cette communion va au-delà d'un petit morceau de pain et d'une coupe de vin. Elle est vécu à chaque instant de notre vie et c’est ainsi que nous banquetons avec Dieu.
Voilà ce qu'est vraiment le dimanche de la Toussaint: une célébration de la communion des saints. Une communion de toutes les personnes de foi ici présentes, celles qui nous ont précédés et même celles qui viendront après nous, reliées entre elles par celui qui nous a enseigné ce qu'était l'amour de Dieu, qui nous guide par son exemple et nous enseigne par sa Parole.
Tumblr media
0 notes
philippequeau · 7 months
Text
Il faut vivre caché (surtout en temps de guerre)
“Moïse recevant les Tables de la Loi, par Marc Chagall” J’en connais qui passent leur vie à naviguer entre les extrémités du monde, visant peut-être le très haut (ou le très bas), le brillant (ou le sombre), sans jamais trouver d’issue à leur quête. Partout impasses et manques, cieux clos, monts morts, murs hauts, mers sèches – et nombre d’abîmes. J’en connais d’autres qui, fatigués de détours,…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
christophe76460 · 1 year
Text
Tumblr media
Moïse se tint à la porte du camp, et dit : À moi, quiconque est pour l’Éternel ! Et tous les fils de Lévi se rassemblèrent vers lui… Et les fils de Lévi firent selon la parole de Moïse ; et il tomba d’entre le peuple, ce jour-là, environ trois mille hommes. Et Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, chacun dans son fils et dans son frère, afin de faire venir aujourd’hui sur vous une bénédiction.
Exode 32. 26, 28, 29
Tenir ferme pour Dieu
Pendant que Moïse était sur le sommet de la montagne, recevant de Dieu la Loi et les directives pour le tabernacle, les Israélites ont abandonné l’Éternel. Ils ont demandé à Aaron de faire pour eux un veau d’or, et le peuple a commencé à l’adorer, en faisant une grande fête. Alors Dieu fait descendre Moïse qui, de colère, jette par terre les tables de pierre et les brise. Ensuite, il brûle le veau, le réduit en poudre qu’il verse dans de l’eau, pour la faire boire au peuple. Après avoir repris sévèrement Aaron, Moïse proclame : “À moi, quiconque est pour l’Éternel !”.
Les hommes de la tribu de Lévi se lèvent à son appel. Dieu, par la parole de Moïse, leur dit de prendre leur épée, de passer à travers le camp, et de tuer ceux qui ont participé à l’idolâtrie – même s’il s’agit de leurs parents ou de leurs proches amis. Environ 3 000 personnes sont tuées ce jour-là – un terrible carnage ! Mais la position prise par les Lévites, en se consacrant à l’Éternel, leur apportera de la bénédiction. Ce sont ces hommes qui l’ont honoré sans réserve, que Dieu peut utiliser pour son service.
“Consacrez-vous… à l’Éternel” : aujourd’hui encore, cet appel nous concerne. Dans ce temps de la grâce, Dieu ne nous demande pas de tuer ceux qui lui désobéissent. Mais il appelle les siens à se séparer du mal, même lorsqu’il s’agit d’amis proches. Jésus lui-même a déclaré : “Celui qui aime père ou mère plus que moi n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi n’est pas digne de moi” (Matthieu 10. 37). Même si c’est un de nos proches qui offense Dieu, nous ne pouvons pas nous taire et l’approuver, mais nous devons au contraire le reprendre en lui disant notre désaccord et en nous désolidarisant de ses actions.
Dieu est un Dieu jaloux, qui ne partagera pas sa gloire avec un autre. Cette séparation du mal nous coûtera peut-être cher ; mais nous ne manquerons pas de recevoir notre récompense de la part du Seigneur au jour des rétributions !
d’après E.P. Vedder
➡ Mercredi 1 février 2023
0 notes
mi-tr · 5 years
Text
Un digne successeur
Nous étions nombreux cet après- midi pour écouter Eric faire l’éloge du FRAC  Bretagne
Curiosité sans doute après tant de belles expos revues et corrigées par Jean –François   il y avait comme un parfum d’examen et tester le nouvel orateur semblait évident
C’est humain les comparaisons les entendus et les sous- entendus .. à condition qu’il soient sincères amicaux et constructifs
Et je ne vous fais pas languir davantage   test réussi avec brio et ici ce n’est pas un vain mot  
Pas question pour autant de comparer les deux styles chacun manie son sujet avec éloquence et sérieux   l’énorme connaissance de JF et la vivacité d’Eric se complètent à merveille
Revenons au sujet :  l’expo elle- même  qui dit FRAC dit Art contemporain et là quelquefois ..par manque d’éducation sans doute ça coince de temps en temps    enfin   moi en tous cas
Je ne garderai pas un souvenir éternel de la...sculpture   avec ombres et papier de verre sur une table  sans plateau   aves parois de verre .. passons     on raconte que l’artiste a cessé de sévir ne se comprenant pas lui- même belle lucidité  
Mais les sculptures  des mauvaises herbes  sorry ! des  weeds m’enchantent  on frôle le gag le pastiche mais c’est oh combien rafraichissant sans prétention et fort bien fait  
Il faut croire que de temps en temps les « sélectionneurs » d’œuvres ont trop vénéré Bacchus au chouchen bien sûr    mais je suis vraiment une langue de vipère  j’assume    il y a longtemps  d’autres contestaient « l’origine du monde »… Alors !!   on peut se tromper
Dès l’entrée on prend   pleine figure   un tableau sidérant de réalisme de Schlosser  qui nous entraine sur des sentiers imaginaires  il travaille d’après photo avec une minutie remarquable et une lumière rasante    le titre «  celui de la pochette rouge » laisse songeur   détestable manie d’égarer le lecteur sur une fausse piste mais les artistes ont tout pouvoir sinon ils ne seraient pas ..
Beaucoup d’œuvres interpellent  en particulier un grand tableau bleu (Geneviève Asse) avec deux traits verticaux à peine prononcés  qui se veut une porte ..d’ accès à la méditation et contre la vitesse effrénée de la vie moderne   et c’est vrai que les contemplatifs sont hors planète de nos jours   zombies que nous sommes devenus   harnachés  comme des mulets d’oreillettes Bluetooth ( english c’est mieux )  de smartphones   de capteurs ..   nos bâtons de marche auront bientôt des  détecteurs « anti égarement » avec remise immédiate dans le droit chemin
Pauvre monde ..ou au contraire émerveillement    chacun choisira selon  ses affinités   moi hélas ?   je suis un peu  trop accro à un truc  (chinois souvent) de 200  grammes qui se glisse dans la poche  et  qui permet d’écouter le monde entier    de communiquer     il n’analyse pas encore mon taux de cholestérol mais patience…
Au passage notons la détérioration en 30 ans seulement de deux œuvres  photos  traces jaunies  images mal fixées il est important de le noter ..dans peu de temps il ne restera rien ou si peu ..   Quand on sait que « bord du Rhin » (photo banale s’il en est) a été vendue 4 millions de dollars US    record battu par Peter Lik à six millions de la même monnaie  on est en pleine  démesure ..  
Eric nous détaille avec justesse chacune des œuvres et nous sommes en admiration ..si jeune et déjà tant de talent !
Le temps passe et nous quittons   la tête bien remplie  l’imagerie
1 h 47 m 12 sec  
C’était parfait ! Merci Eric pour le présent et l’avenir Merci Jean François pour tout le bonheur passé
Vous êtes la lumière guidant le peuple  ..   Georges De la Tour et ses bougies      Moïse recevant les tables de la loi     Jérome Bosch et son tunnel du bonheur éternel    Caspar David Friedrich sur sa montagne
Mais je m’égare …trop… c’est trop ...je m’endors   Ah  le chouchen ..
M 3   Lannion 7 fév 2019
  Origine du monde  … ancêtre de Play Boy ?   façon gynéco détaillée  ou  manuel pour garçons timides ?
A ce sujet et sans polémique on sait qu’à l’époque  les artistes et les bourgeois  « cochons » dixit Brel   s’échangeaient  volontiers leurs conquêtes bien en chair     les têtes couronnées pratiquaient aussi l’exercice  n’est -ce pas Léopold ? ou Edouard ? sacrés coquins !!
DSK   à coté d’eux  fait figure de gamin boutonneux et libidineux   sans plus    et n’oublions pas  que les damoiselles et damoiseaux  étaient « en principe » consentants
C’était une façon  de monter dans la hiérarchie ...sociale ...tout en rendant service  sorte de Samu social pour riches oisifs
De nos jours le moindre frôlement    le moindre jupon froufrouteux     le moindre téton découvert à Cannes   augmentent  le tirage de la presse dite à scandale et alimentent des avocats affamés
Ainsi va le monde ..
0 notes
eglise22 · 6 years
Text
Homélie du dimanche 18 février 2018 - Saint Quay Portrieux
Homélie du premier dimanche de Carême (Gn 9, 8-15 ; 1 P 3, 18-22 ; Mc 1, 12-15)
Frères et sœurs, Depuis mercredi, avec l'Église universelle, nous nous sommes embarqués pour une fois encore dans une grande aventure spirituelle. C'est le Carême. C'est le temps de grâce par excellence pour refaire notre amitié avec Dieu et avec nos frères et sœurs. C'est le temps de remise à niveau à tous les niveaux de notre vie. La célébration des cendres nous a déjà initiés par rapport aux efforts de conversion et de réconciliation de ce temps précieux. En ce premier dimanche, le choix des lectures nous donnent encore une idée de ce que doivent être pour nous ces semaines de méditation et de pénitence. Les efforts qui nous sont demandés, les sacrifices auxquels nous allons consentir et que nous avons promis de réaliser en recevant les Cendres, toutes ces dispositions de pénitence exogènes et endogènes n'ont d'autre but que celui de nous faire pénétrer dans le mystère même du Christ, que nous allons suivre de plus près sur ce chemin humiliant et douloureux qui le conduit à la Croix. Nous venons d'écouter un extrait de l'évangile de Marc, relativement bref par rapport au récit auquel nous sommes habitués et que nous lisons dans les autres synoptiques. Mais l'essentiel y est dit. C'est l'événement inaugural du ministère public du Christ. Aussitôt après son baptême au Jourdain, Jésus, poussé par l'Esprit va au désert. Et il y demeure 40 jours. Nous pouvons nous arrêter un instant sur le sens de ces deux éléments : 40 jours : c'est un chiffre qui nous rappelle beaucoup d'événements dans l'Ancien Testament et qui sont de fait en lien avec le temps que nous vivons : ce sont les 40 jours du déluge, les 40 jours de marche du prophète Élie à la rencontre du Seigneur, les 40 jours de Moïse au Mont Sinaï où il reçut les tables de la Loi, les 40 jours de jeûne et de pénitence des habitants de Ninive suite à la prédication de Jonas… Par analogie, nous avons aussi les 40 ans de longue marche du peuple élu à travers le désert, les 400 ans de servitude au pays d'Égypte. Le désert : il a aussi une place très importante dans les Saintes Écritures. Déjà à la création, dès que Dieu fit le ciel et la terre, tout était encore désert avant qu'il ne décide de le peupler d'êtres vivants, Élie fuyant la vengeance de la reine Jézabel, s'était enfui dans le désert. Nous avons encore la traversée du désert par le peuple Juif. Dans le Nouveau Testament, nous pouvons entendre la voix de Jean-Baptiste à travers le désert, prêchant pour la conversion en vue d'accueillir le Messie… Pour Jésus, le désert est un lieu stratégique. Dans le récit que nous avons aujourd'hui, l'expérience du désert lui est très importante tout au début de son ministère. Le désert, c'est le lieu aride où on manque de tout. Jésus a également fait l'expérience de ce manque : en 40 jours, sans pain ni eau, il eut faim et soif. Il devait aussi avoir à redouter la compagnie des animaux sauvages. C'est au cœur de cette infortune que le diable s'emmène. Usant de toutes ses ruses, il soumet à de dures épreuves. Mais le désert n'est pas que cohabitation avec le monde des ténèbres. L'Évangile nous dit que les anges le servaient. Et bien évidemment, son Père des Cieux était avec lui. Voilà pourquoi les multiples tentations de la nature et du diable n'ont pu avoir de raison sur lui. Chers amis, en dépit de tout, le séjour de Jésus au désert est fascinant. Il donne le goût d'entrer nous aussi dans le silence, dans une pareille communion avec la nature qui n'est pas malfaisante, dans cette solitude qui nous permet de nous redonner à nous-mêmes. Au désert, on est en face de soi. Il y a l'écho. On s'entend, on se voit de l'extérieur et de l'intérieur. On communique avec soi-même, avec la nature, avec Dieu qui nous donne la force de résister au tentateur. Au cœur de nos occupations journalières parfois très chargées, au cœur du bruit et de la vie qui nous entourent, au cœur de soucis parfois difficiles à gérer, au cœurs des joies parfois trop éclatantes pour le temps, qu'il est bien beau et profitable pour nous de créer un désert, pour pouvoir retrouver aussi ce calme extérieur et intérieur, cette attention profonde à notre cœur, aux êtres qui nous entourent, à Dieu ? L'évangile du mercredi nous a la recette : « entre dans ta chambre, ferme la porte, et parle à ton père dans le secret ». 40 jours de grâce pour nous retrouver et retrouver Dieu, pour vivre une vraie conversion dans l'intimité et le secret personnels. 40 jours de grâce, c'est une occasion pour rappeler le chemin qui mène à l'église, pour nous rappeler la prière du Pater, l'Ave Maria, les bénédicités… c'est une occasion pour faire tomber le mur qui nous sépare du voisin, du frère ou sœur de sang ou de service pour pouvoir enfin se saluer et se communiquer la chaleur humaine, c'est peut-être aussi le moment pour se décider à penser aux pauvres : Nous avons beaucoup de services de l'Église qui peuvent nous aider à bien les atteindre… Le carême enfin et surtout, c'est peut-être l'occasion pour découvrir le cœur doux et aimant de Dieu qui se dévoue à la recherche de sa créature. La première lecture nous montré cet amour fou dans l'alliance que le Seigneur a conclu une fois encore avec son peuple dans le fameux arc-en-ciel, signe de la résolution du Seigneur à ne plus se décourager de son peuple. Chers amis, de tout notre être, accourons vers cette source inépuisable de l'amour et de la miséricorde de Dieu. Prenons la main que Dieu nous tend. Allons à lui dans les déserts de nos vies et abandonnons-nous à sa providence infinie.
via Communauté des paroisses du Littoral Ouest http://ift.tt/2EEzjyc
0 notes