Tumgik
#la mort au large
chic-a-gigot · 4 months
Text
Tumblr media
La Mode nationale, no. 5, 31 janvier 1903, Paris. Deux Toilettes de visite. Bibliothèque nationale de France
(1.) — Robe de promenade ou de visite pour jeune femme, en homespun "croûte de pain". La jupe en forme s'orne de trois volants pèlerine arretés devant et s'effeuillant au-dessous d'une bande de biais juxtaposés. Chaque volant est liséré de quatre biais. Selon le choix, ces biais et ceux qui surmontent le volant supérieur peuvent être remplacés par des piqûres. Petit paletot sac légèrement cintré sous les bras, arrondi devant et bordé de biais comme la jupe.
Deux cols pèlerine garnis de biais ou de piqûres sont agrémentés d'un troisième col en velours marron avec dépassan clair. Guimpe plissée en soie du même ton que la robe. Grand nœud de velours à longs pans sous le col. Manche un peu ample du bas, montée dans un poignet cerclé de plis ou de biais.
Chapeau de feutre blanc, bordé de velours noir. enguirlandé de feuillage mort. Nœud de velours feuille morte sur les cheveux.
(1.) — Walking or visiting dress for young women, in “bread crust” homespun. The shaped skirt is adorned with three pelerine ruffles stopped in front and frayed below with a strip of juxtaposed bias binding. Each ruffle is edged with four biases. Depending on the choice, these biases and those above the upper ruffle can be replaced by stitching. Small sack coat, slightly fitted under the arms, rounded at the front and edged at an angle like the skirt.
Two pilgrim collars trimmed with bias or stitching are embellished with a third brown velvet collar with light overpass. Pleated silk guimpe in the same tone as the dress. Large velvet bow with long tails under the collar. Slightly loose sleeve at the bottom, set in a wrist surrounded by pleats or bias.
White felt hat, lined with black velvet. garlanded with dead foliage. Dead leaf velvet bow on the hair.
Matériaux: 7m,50 de lainage, 1 mètre de velours marron.
(2.) — Toilette de ville pour jeune femme ou dame d'âge moyen. Robe de drap bleu lac; à la jupe, volant pèlerine. Paletot trois-quarts en drap satin noir, un peu cintré dans le dos, ample du dos. Double pèlerine gondolée sur les épaules; un grand col de cluny noir se termine par deux pans mélangés de mousseline de soie qui tombent très bas devant. Manche plssée sur l'épaule, très ample vers le poignet où un bracelet de dentelle la serre pour fournir un volant.
Chapeau de feutre blanc liséré de velours noir, guirlande de roses roses de tons fanés autour de la calotte.
(2.) — City ensemble for young or middle-aged ladies. Lake blue cloth dress; at the skirt, pelerine flounce. Three-quarter-length overcoat in black satin cloth, slightly fitted at the back, loose at the back. Double curled cape on the shoulders; a large black cluny collar ends with two mixed panels of silk muslin which fall very low in front. Sleeve pleated on the shoulder, very loose towards the wrist where a lace bracelet tightens it to provide a ruffle.
Chapeau de feutre blanc liséré de velours noir, guirlande de roses roses de tons fanés autour de la calotte.
Matériaux: 4 mètres de drap noir; pour la rube, 6 mètres de drap bleu.
58 notes · View notes
coolvieilledentelle · 9 months
Text
Tumblr media
Raconte-moi la mer, dis-moi le goût des algues Et le bleu et le vert qui dansent sur les vagues
La mer c'est l'impossible, c'est le rivage heureux C'est le matin paisible quand on ouvre les yeux C'est la porte du large ouverte à deux battants C'est la tête en voyage vers d'autres continents C'est voler comme Icare au-devant du soleil En fermant sa mémoire à ce monde cruel La mer c'est le désir de ce pays d'amour Qu'il faudra découvrir avant la fin du jour
Raconte-moi la mer, dis-moi ses aubes pâles Et le bleu et le vert où tombent des étoiles
La mer c'est l'innocence du paradis perdu Le jardin de l'enfance où rien ne chante plus C'est l'écume et le sable, toujours recommencés Et la vie est semblable au rythme des marées C'est l'infinie détresse des choses qui s'en vont C'est tout ce qui nous laisse à la morte saison La mer c'est le regret de ce pays d'amour Que l'on cherche toujours et qu'on n'atteint jamais
Raconte-moi la mer, dis-moi le goût des algues Et le bleu et le vert qui dansent sur les vagues.
Jean Ferrat
42 notes · View notes
anticbrvtalist · 7 months
Text
Tumblr media
La mort de John Balance
« Le pouvoir occulte et magnétique de l’Angleterre » ! Où donc ai-je lu ces mots ? » (Léon Bloy)[1]
Nous ne croyons pas à la mort accidentelle de John Balance ; nous pensons seulement qu’il sut prendre congé à temps. Sans doute était-il fatigué de tituber dans un monde qui meurt. Dès la fin du siècle dernier, Londres n’était plus la capitale du Royaume-Uni, mais un cratère foré par l’économie monde, plongeant à pic dans le tiède enfer du non-lieu global. Même Ian Sinclair se lassera – certes, quinze ans plus tard – de longer la M25, le London Overground, d’invoquer les esprits de son occulte psycho géographie, d’exposer aux non-initiés ses cartes imaginaires dont la topographie n’évoquera bientôt plus rien à personne. Nous fûmes victimes d’une illusion d’optique : le capitalisme ne sévit pas à l’état liquide mais gazeux : tout ce dont il a épuisé la valeur d’échange s’évapore, disparaît. Même les ruines.
            John Balance le savait : ce Londres occulte, dont il partageait la fascination avec quelques grand initiés, Allan Moore par exemple, le Londres de Jacques l’éventreur, d’Austin Osman Spare, de William Blake, d’Arthur Machen, de la Golden Dawn, de Thomas de Quincey et sa chère Ann, ce Londres s’était tout entier évanoui ; et bientôt, ferait défaut jusqu’à l’humanité encore accessible à de tels souvenirs. Il aura vu le dôme du « Millenium » émerger, les quais de la Tamise se border de buildings en verre, leur enfilade de docks, de hangars désaffectés, se muer en malls, en galeries polaires, en lofts pour yuppies. Sans doute s’effrayait-il d’y voir son avenir, d’imaginer Coil diffusé dans une quelconque annexe de la Tate Gallery, distraitement écouté par des hordes de touristes asiatiques ou de jeunes cadres apatrides de la City, sujets au burn-out, rompus au binge drinking, tous d’une désespérante tolérance. Il le devinait : jamais plus Londres ne serait « la cité des résurrections »[2]. Cette ville lui était à ce point devenue étrangère qu’il ne pouvait plus suivre à l’instinct les affluents de la Tamise, ces méandres aux propriétés magiques jadis cartographiées par John Dee : la Fleet, la Tyburn, les rivières de Stamford brook et de Walbrook. Désormais incapable de soulever les strates de l’histoire immédiate, mais toujours possédé par son Londres mythique et souterrain, John Balance se sera, à quarante ans, enterré vivant. 
L’un des derniers albums de Coil, Times machines, fut la première tentative musicale de dissoudre le cours du temps. Peut-être Balance avait-il le pressentiment d’une prochaine catastrophe dont il désirait, de toutes ses forces, différer l’avènement. Peut-être devinait-il que Londres, puis l’Angleterre tout entière, allait devenir telle qu’elle figure dans la série Black mirror : le cadre d’un nouveau cauchemar dystopique sur le point d’envahir le globe. D’instinct, en bon britannique, et donc un peu chauvin, il savait que l’Angleterre, depuis le XVIIè, énonce l’ordre du monde, Rule the world. La mission historique d’Albion s’achève, mais reste son imagination, suffisamment fertile pour nourrir les cauchemars du monde entier : « England has a black earth ».[3]
             « Les poètes sont toujours les premiers à s’en aller » remarquait Ian Sinclair. John Balance fut un précurseur : aujourd’hui, c’est le peuple britannique tout entier qui tâtonne vers la sortie, cherche machinalement son âme comme on s’assure de la présence d’un membre fantôme. Le Brexit, bien sûr, ne résoudra rien. Le Royaume-Uni, hier galion corsaire cinglant à l’avant-garde, aujourd’hui vieux rafiot à la remorque des États-Unis, tourné vers l’ailleurs, le grand large, l’Océan Pacifique peut-être, pour une dernière aventure.   
NO SOCIETY 
             John Balance, c’est avant tout l’homme en marge. Il n’eut pas assez de sa courte vie pour apprendre à se défaire du monde. Très jeune, il comprit qu’il est vain de pester contre le « système », de fantasmer un grand soir, aussi n’ayons pas le ridicule d’en faire un nouveau « suicidé de la société » : cette dernière, il sut la tenir à distance, cultivant l’art de la clandestinité, luttant constamment contre toute forme imposée ; et cette lutte lui fut source de bonheur – « Disobediance is the key of joy ». Dans la lignée d’un Pasolini ou d’un Genet, Balance vécut son homosexualité comme une malédiction, un défi, trop orgueilleux qu’il était pour quémander la reconnaissance des foules, de l’État. Pourquoi briguer une impossible normalisation, source certaine d’un supplément de souffrances ? Inutile de se rassembler, d’exiger de nouveaux droits : aujourd’hui comme hier, toute singularité draine la vindicte. Le seul acte militant de Coil, la reprise de Tainted Love assortie d’un clip horrifique, suffit, dès 1984, à écarter tout malentendu : les niais partisans de la cause arc-en-ciel, glacés, passèrent leur chemin.
                  Bien plus qu’un simple pas de côté, la vie de John Balance fut esquive, dérobade radicale. De la société, il se retrancha, mais de biais, faisant sien l’enseignement d’Austin Osman Spare : le monde ne se comprend qu’appréhendé latéralement, surtout les êtres humains, dont on ne peut saisir quelques parcelles d’âme que lorsqu’ils ne vous voient plus, vous ont oublié. Cette approche oblique strictement observée, la politique et le social ne survivent qu’à l’état de souvenir, de vague rumeur ; une rumeur, c’est-à-dire un bruit, un son, que l’on peut prélever, domestiquer, puis torturer à loisir avant de le restituer, méconnaissable, à la société épouvantée.
À force de pratiquer « l’usage agressif de la fantaisie »[4], Coil avait acquis dans certains milieux londoniens une étrange réputation qu’ils cultivaient avec malice. Christopherson, alias « Sleazy », faisait parade d’un sadisme bonhomme et discret, évoquant à mots couverts auprès d’un auditoire choisi certaines chambres de sa maison de Chipswick, une notamment, entièrement peinte en noir, les murs tapissés d’images des 120 jours de Sodome, une autre encore, où il enfermait de jeunes hommes pour les piquer d’aiguilles. Ces étranges inclinations vinrent aux oreilles du cinéaste Clive Barker qui leur offrit de composer la bande-son de son film Hellraiser avant de se rétracter, effrayé. Pourtant, à les voir, rien ne laissait deviner de telles dispositions : quelques photos nous les présentent de noir vêtus, cheveux ras, encapuchonnés dans d’informes sweat shirts, soit la défroque ordinaire de la tourbe des « teufeurs » de l’époque. C’est qu’ils étaient passés maîtres dans l’art de l’infiltration, pour preuve, dès 1991, ils avaient déjà, par les albums Love is a secret domain et The snow, corrompu la techno. Le dancefloor, par eux investi, devint expérience claustrophobique, se changea en caisse à stridences psychiatriques, infernale chambre d’échos balayée de part en part d’un souffle d’outre-tombe.
Un député tory, bien sous tous rapports, les traita de « naufrageurs de la civilisation ». « Les gens comme il faut » sont tels car inaptes à l’introspection ; n’examinant jamais leurs pensées, ils sont bien incapables d’identifier la racine d’une dé-civilisation dont ils déplorent incessamment les effets : cette passion maniaque de l’homogénéité qu’ils possèdent tous en propre. Les membres du Temple of the psychic youth, en dépit d’un mode de vie suicidaire, jalonné d’expérimentations sordides et dangereuses, eurent d’emblée le pressentiment de l’avènement d’un monde unidimensionnel, hostile à toute intériorité. « Nos ennemis sont plats » scandait P-Orridge, faisant inconsciemment écho aux paroles d’un Barrès, qui, à l’apogée de son « culte du moi », au début du XXè  siècle, déclarait : « Les barbares veulent nous fondre en série ».
MAGICK
          Coil, en anglais, signifie rouleau, spirale, nom à la fois banal et le plus occulte qui soit : la spirale est lieu de réversion, premier point d’attache des cycles qui se fondent un instant pour nier le temps ; son centre est aussi point d’infini qui abolit l’espace. Coil fut la quête de ce vide qui est puissance absolue mais aussi sens premier, originel. Effet du hasard ? le symbole de la spirale ornait déjà les couvertures de la revue Le Grand jeu, soixante-dix ans plus tôt. L’histoire révèle à périodes régulières quelques jeunes gens suffisamment mécontents pour oser, par leurs propres moyens, forcer le monde invisible à rendre son secret. John Balance s’identifiait à René Crevel mais ce serait plutôt à Roger Gilbert Lecomte qu’il faudrait le comparer, Gilbert Lecomte, comme lui poète égaré dans son inlassable quête d’« états de stupeur fixe ». (...)
20 notes · View notes
1340fatboy · 10 months
Text
Tumblr media
Camille Monfort, la légende du "Vampire de l'Amazonie" (1896).
En 1896, Belém s'enrichit en vendant le caoutchouc amazonien au monde entier, enrichissant du jour au lendemain les paysans qui construisent leurs riches demeures avec des matériaux venus d'Europe, tandis que leurs femmes et leurs filles envoient leurs vêtements se faire laver sur le vieux continent et importent de l'eau minérale de Londres pour leurs bains.
Le "Theatro da Paz" était le centre de la vie culturelle en Amazonie, avec des concerts d'artistes européens. Parmi eux, l'un d'entre eux attirait particulièrement l'attention du public, la belle chanteuse d'opéra française Camille Monfort (1869 - 1896), qui suscitait des désirs inavouables chez les riches seigneurs de la région, et une jalousie atroce chez ses épouses en raison de sa grande beauté.
Camille Monfort a également suscité l'indignation pour son comportement affranchi des conventions sociales de son époque. La légende raconte qu'on l'a vue, à moitié nue, danser dans les rues de Belém, alors qu'elle se rafraîchissait sous la pluie de l'après-midi, et la curiosité a également été attisée par ses promenades nocturnes solitaires, lorsqu'on l'a vue dans ses longues robes noires et fluides, sous la pleine lune, sur les rives du fleuve Guajará, vers l'Igarapé das Almas.
Bientôt, autour d'elle, des rumeurs se créent et des commentaires malveillants prennent vie. On disait qu'elle était l'amante de Francisco Bolonha (1872 - 1938), qui l'avait ramenée d'Europe, et qu'il la baignait avec de coûteux champagnes importés d'Europe, dans la baignoire de son manoir.
On disait aussi qu'elle avait été attaquée par le vampirisme à Londres, à cause de sa pâleur et de son apparence maladive, et qu'elle avait apporté ce grand mal à l'Amazonie, ayant une mystérieuse envie de boire du sang humain, au point d'hypnotiser les jeunes femmes avec sa voix lors de ses concerts, les faisant s'endormir dans sa loge, pour que la mystérieuse dame puisse leur atteindre le cou. Ce qui, curieusement, coïncidait avec des rapports d'évanouissements dans le théâtre pendant ses concerts, expliqués simplement comme un effet de la forte émotion que sa musique produisait dans les oreilles du public.
On disait aussi qu'elle avait le pouvoir de communiquer avec les morts et de matérialiser ses esprits dans des brumes éthérées denses de matériaux ectoplasmiques expulsés de son propre corps, lors de séances de médiumnité. Il s'agit sans aucun doute des premières manifestations en Amazonie de ce que l'on appellera plus tard le spiritisme, pratiqué dans des cultes mystérieux dans des palais de Belém, comme le Palacete Pinho.
À la fin de l'année 1896, une terrible épidémie de choléra ravagea la ville de Belém, faisant de Camille Monfort l'une de ses victimes, qui fut enterrée dans le cimetière de Soledade.
Aujourd'hui, sa tombe est toujours là, couverte de boue, de mousse et de feuilles sèches, sous un énorme manguier qui la fait plonger dans l'obscurité de son ombre, seulement éclairée par quelques rayons de soleil projetés à travers les feuilles vertes.
Il s'agit d'un mausolée néoclassique dont la porte est fermée par un vieux cadenas rouillé, d'où l'on peut voir un buste de femme en marbre blanc sur le large couvercle de la tombe abandonnée, et attachée au mur, une petite image encadrée d'une femme vêtue de noir.
Sur sa pierre tombale, on peut lire l'inscription :
« Ci-gît
Camille Marie Monfort (1869 - 1896)
La voix qui a charmé le monde ».
Mais certains affirment encore aujourd'hui que sa tombe est vide, que sa mort et son enterrement n'étaient rien d'autre qu'un acte visant à dissimuler son cas de vampirisme, et que Camille Monfort vit toujours en Europe, aujourd'hui à l'âge de 154 ans.
(L'image originale a été retouchée pour extraire les détails. Et non, ce n'est pas un téléphone portable qu'elle tient dans ses mains, mais un petit carnet).
21 notes · View notes
aisakalegacy · 4 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Automne 1915, Hylewood, Canada (4/11)
Je suis pas mécontent de quitter cet enfer. Hooge a été un véritable carnage. Tous mes cousins ont été blessés, moins gravement que moi ceci dit. De nombreux camarades sont morts, mais les Anglais nous ont bien vengés, ils ont mis au point un explosif qui a laissé un énorme cratère de 120 pieds de large et 20 pieds de profondeur, et a emporté une centaine d’Allemands. Le problème, c’est qu’ils ont réagi et repris la tranchée ensuite, grâce à leur nouvelle arme barbare qu’on appelle lance-flamme, et qui a coûté la vie à 400 Anglais et dont une quinzaine de Canadiens, qui ne se sont pas laissés effrayer et qui ont repris le château et le cratère avant la fin de l’été. Mes camarades tombés ont été enterrés sur place. Beaucoup étaient tellement brûlés qu’on n’a pas su les identifier.
[Transcription] Heather Delacroix : Vous avez fait vos massages et vos étirements ? Jules Le Bris : Pas encore. Heather Delacroix : Faites-les. Je ne serai pas toujours derrière vous à vous materner, il va falloir que vous vous discipliniez. Heather Delacroix : Quoi, vous allez me dire qu’un gars comme vous se laisse rebuter par un exercice un peu douloureux ? Jules Le Bris : Ce n’est pas cela qui me gêne. Heather Delacroix : Ne me dites pas que c’est parce que vous voulez que JE le fasse ! Vous n’êtes pas mon seul patient, Le Bris, je n’ai pas le temps pour vos enfantillages. Jules Le Bris : Non, c’est autre chose. Heather Delacroix : Quoi d’autre ? Jules Le Bris : Lorsque je lâche le lit avec mes mains pour masser ma jambe, je tombe à la renverse. Je n’ai aucun équilibre. Je me sens humilié. Heather Delacroix : Vous êtes amputé d’une jambe, Le Bris. Les chutes feront partie intégrante de votre apprentissage de la marche. Plutôt que de refuser de faire les exercices qui risquent de vous faire choir, je vais rester près de vous, et je vais vous montrer comment tomber sans vous faire mal, et comment vous relever efficacement.
7 notes · View notes
Text
épris du vent ; comme un naufrage sur la ville tout entière ; impression qu'il vient ici de s'échouer, le long des rues étroites, le long des blanches façades, sur le large des places, qu'il n'ira pas plus loin, qu'ici s'est arrêté son voyage et son destin, celui qui venait de loin, d'un ailleurs reculé, inconnu de nous ; cette douce idée du lointain en pleine ville, jusque sur nos visages, comme un apaisant sentiment, cette mort en pleine gloire au coeur de nos murs comme un ébranlement qui nous rend différent de la veille ; pauvres âmes en quête de réponses qui prennent toujours la forme d’un combat
© Pierre Cressant
(samedi 5 août 2006 - mardi 12 juillet 2023)
15 notes · View notes
albad · 10 months
Text
Tumblr media
UNE PRISON FLOTTANTE POUR LES EXILÉS AU LARGE DE L'ANGLETERRE
Mettre à distance les corps indésirables en les maintenant à quai : le gouvernement anglais a trouvé une nouvelle manière d'optimiser sa politique raciste.
À la fin du Moyen Age, on invente en Europe la «quarantaine maritime» lors de l'épidémie de peste noire. Face à la maladie qui décime la population, les navires qui arrivent dans un port doivent rester 40 jours à quai avec leur équipage, confinés dans une zone isolée pour éviter de contaminer la population. En 2023, c'est sur une barge flottante amarrée sur une île que des exilés devront rester confinés. Comme s'ils constituaient, par essence, une menace d'ordre sanitaire.
Contre l'immigration, l'Union Européenne a déjà mis en place des murs et des barbelés à l'Est de l'Europe ou à Calais, des îles entières sont transformées en prisons au sud de la Grèce, des drones et des moyens de reconnaissance biométriques, des gardes côtes qui font chavirer les navires en Méditerranée. On peut ajouter à cette variété de techniques de refoulement la barge carcérale.
L'engin flottant s'appelle «Bibby Stockholm» et il est actuellement remorqué vers la côte sud de l'Angleterre pour être amarré à l'île de Portland, en face de la Normandie, pour une durée de 18 mois. Concrètement, il s'agit d'y parquer 500 réfugié-es, le temps que les demandes d'asile soient examinées par les autorités. Il s'agit de les empêcher de fouler le sol anglais en attendant qu'ils soient fixés sur leur sort.
Le Ministère de l'Intérieur anglais prétend ainsi «alléger la pression sur le système d'asile» et «faire des économies» en terme de frais d'hébergement. Le journal The Guardian a révélé ces derniers jours que la barge n'offrirait qu'une économie insignifiante. C'est avant tout un symbole, un sas.
Le navire a été construit en 1976 et il bat pavillon la Barbade. Il a déjà servi de barge d'hébergement depuis 1992. L’État allemand l'avait utilisé pour loger des sans-abris et des demandeurs d'asile dans les années 1990, dans le port d'Hambourg. Déjà l'idée d'une mise à distance des indésirables, pauvres ou immigrés. Utilisé par les Pays-Bas, le Bibby Stockholm avait été contesté suite à la mort d'un demandeur d'asile faute de soins sur la barge.
Encore plus sinistre, la firme Bibby Marine, propriétaire de la barge, a été fondée par John Bibby, un entrepreneur ayant fait fortune dans le commerce colonial et la déportation d'esclaves, notamment vers le Brésil, au 19ème siècle.
Un lourd symbole.
Contre Attaque
14 notes · View notes
magdalena-mojennarmor · 10 months
Text
Je m'interroge sur la véracité de ce qui a eu lieu. L'histoire que je veux raconter n'en est une pour personne. Mais elle vit en moi et gravite autour du réel, l'orne, le condamne au mystère.
Dans nos villes à nous où tout flotte, où les vapeurs de l'alcool ont des à coups morbides, où les yeux luisent de désirs, où l'on sait jouer tristement, à la perfection, l'extase, ces yeux-là me reviennent, ces grands yeux bleus, ces mains-là qui m'ont prise passionnément, et ce nom donné, comme un emblème: le marin.
J'ai quitté Saint-Malo et l'ombre du marin. Qu'entre ses enceintes la ville s'allume, ses ruelles, ses façades closes et les bars tuméfiés où se croisent et se décroisent les mêmes raclures superbes, que tout ce monde s'agite et se regarde vibrer: je n'y suis plus pour un temps. Que retentisse mon absence devant les fanfares, sur les pavés, qu'elle résonne au sein des rumeurs.
Je suis cette petite reine provocante, aux accents fiers et tristes. Ils ont voulu me déshonorer mais ma pureté est sauve. Je n'ai pas menti aux gens. Qu'ils me rejettent, me jugent ou m'acceptent à leurs côtés, j'appartiens à cette ville presque autant qu'eux. Mais je sais me soustraire à sa rigueur, à son emprise, à l'étau de ses regards murés. Je ne suis la prisonnière de personne.
Il y aura d'autres marins, d'autres confidences, d'autres mains liées. Rennes peut m'oublier, j'ai ma ville à moi maintenant, ma plage, ma mer, mes bars où je promène mon vélo, mes bijoux, mes robes, mille fois réinventée. J'habille ces rues qui m'habillent de leurs échos mélancoliques. Je ne me justifierai de rien. Tu n'as ni ami ni amant? Non mais je marche dans des poèmes dont vous faites partie, il y a Dieu derrière moi et la Mort devant.
Je traverse la rue au bout de laquelle apparaît la terrasse de l'alchimiste. Le bar se profile dans une nuée de silhouettes lentes et secouées. Adossé au mur d'en face, le marin se tient, grand et large, la tête sympathiquement courbée vers les autres qui lui sont des camarades presque amis et respectés. Il m'aperçoit et sourit, fixe mes hanches qui ondulent dans ma marche vers lui. J'arrive à sa hauteur et lui tend ma joue qu'il embrasse civilement, avec sa sympathie naturelle et froide. On se regarde et échange quelques mots avec ce sourire poli qui cherche à se dépêtrer de la gêne en s'exagérant. Mais nos sourires et nos paroles sont comme ceux des morts que l'on rencontre à la croisée d'un rêve, alors que la vie leur a interdit toute entrée, toute sortie, toute apparition dans son décor. Tout en eux a l'apparence de la vie et pourtant tout évoque leur trahison. Ils ont le regard fixé vers des gravités absentes. Ils ont des gestes démesurés. Une tendresse vague, sinistre. Une retenue glaciale.
Tumblr media
11 notes · View notes
octoberbluegates-fr · 26 days
Text
Qu'est-ce que Beltane a à nous apprendre?
Je suis d'avis qu'une fête ne sert pas juste à comémorrer ou à s'amuser. Certes, c'est peut-être une déformation professionelle de chercher du sens partout XD Mais je pense que beaucoup de personnes s'accordent à dire qu'une fête est une occasion de réfléchir à quelque chose, et d'en retirer une intention ou une morale, comme dans les contes de fée.
Alors, qu'est-ce que Beltane a à nous apprendre? Ca dépend des traditions, bien sûr, on ne retire pas la même intention de Walpurgisnacht, de May Day ou de Floralia. Mais ce que je trouve en commun dans la plupart des traditions c'est l'idée d'expression.
Le printemps se termine et l'été pointe son nez, les insectes sont déjà en effervescence depuis que les bourgeons se sont ouverts, c'est la saison des amours pour beaucoup d'animaux, en particulier les oiseaux. S'il y a une partie de l'année où la vie est à son comble, c'est celle-là.
D'ailleurs, Beltane est à l'opposée de Samhain sur la roue de l'année. Samhain est traditionnellement le moment où l'on se replie sur soi et où l'on honore les morts, il fait donc sens qu'à Beltane, on célèbre au contraire la vie.
Et célébrer la vie, pour beaucoup, c'est célébrer l'origine de la vie, la conception, bref, le sexe. Cela peut donc être une première chose que l'on peut apprendre de Beltane : la sexualité est quelque chose que l'on peut célébrer. C'est assez basique, mais c'est un message qui échappe à certaines personnes, en particulier dans la culture de la pureté qui s'étend partout en ce moment.
La sexualité, c'est quoi? C'est la reproduction, l'accouplement, la perpétuation de l'espèce, certes, et cet aspect est plus que présent dans les célébrations où l'on retrouve nombre de symboles sexuels, dont le mât de Mai est un des exemples les plus connus : l'arbre, symbole phallique, entouré par les rubans tressés autour pour symboliser l'union.
Mais la sexualité, c'est bien plus que cela, en particulier chez les humains où elle est si complexe que nous ne la comprenons pas encore réellement. C'est l'attirance, d'une part, le fait d'aimer ou non une personne, et comment et pourquoi. La sexualité, ça représente donc aussi l'ouverture aux autres, la confiance, le respect. C'est une chose qui nous lie aux autres êtres humains, même si c'est loin d'être la seule.
La sexualité, c'est aussi, (et surtout d'après moi), une recherche du plaisir, et c'est, bien plus que l'aspect reproducteur, ce qui relie la sexualité à la vie. Le plaisir est la motivation principale de toutes nos actions. Plaisir au sens large, je ne parle pas juste de l'orgasme, même s'il en fait partie. Nous avons du mal à manger lorsque la nourriture ne nous plaît pas, même si elle contient tous les nutriments nécessaires. Certaines études montrent même que nous assimilons moins de nutriments lorsque nous ne prenons pas de plaisir à manger. Nous prenons des bains parce qu'ils nous détendent plus que parce qu'ils nous lavent. Nous avons inventé le sport parce que jouer nous procure du plaisir, la mode parce que la beauté nous procure du plaisir. Même les kinks qui jouent sur la douleur ou l'absence d'orgasme procurent du plaisir, simplement un plaisir différent.
Bref, célébrer la vie, c'est célébrer le plaisir de vivre, et c'est une deuxième chose à retenir de Beltane. Nous ne vivons pas pour travailler, mais nous travaillons à être heureux. Les difficultés endurées servent à arriver à ce sommet du plaisir que représente Beltane, et il est très important de ne pas perdre cela de vue. Beltane pourrait donc nous permettre de nous interroger sur ce qu'est le plaisir, qu'est-ce qui nous en procure réellement? Et ainsi, on peut en venir à ce qui est important dans notre vie, quelles sont ces choses qui nous procurent du plaisir et que nous avons besoin de protéger? Les rituels de protection font partie des traditions de Beltane, c'est donc une autre question à se poser.
Ce qui me ramène à l'idée que j'avais à la base, l'idée d'expression. Nous savons, au fond de nous, ce qui nous procure du plaisir, c'est quelque chose d'animal, et célébrer Beltane, c'est exprimer cette partie animale, naturelle, de notre être. Nous sortons de la période sombre de l'année, où nous nous refermons et regardons en nous, et entrons dans la partie claire où nous pouvons faire "fleurir" métaphoriquement ce que nous renfermons, nous ouvrir aux autres.
Que pouvons nous donc apprendre de Beltane? A accepter sa sexualité, et celle des autres. A profiter de tous les plaisirs que la vie offre, de la bonne nourriture à la reconnaissance des êtres aimés. Et à creuser au fond de soi pour exprimer, pour faire sortir, cette partie de nous naturelle et animale que nous avons tendance à réprimer.
2 notes · View notes
chic-a-gigot · 8 months
Text
Tumblr media Tumblr media
La Mode nationale, no. 40, 9 octobre 1897, Paris. No. 22. — Groupe de toilettes. Bibliothèque nationale de France
(1) Toilette de jeune femme en velours noir. Corsage riche voilé de dentelle blanche et d'un empiècement perlé. Col, ceinture et draperie de corsage avec nœud en satin flamme de punch.
(1) Young woman's ensemble in black velvet. Rich bodice veiled with white lace and a beaded insert. Collar, belt and bodice drapery with punch flame satin bow.
Matériaux: 9 mètres velours; 1m,50 de satin.
(2) Toilette de jeune fille, en lainage feuille morte. Revers et col de taffetas gris au corsage bouffant et aux lés de côté, olives grises retenues par une cordelière noire.
(2) Young girl's toilet, in dead leaf wool. Gray taffeta lapels and collar with puffed bodice and side panels, gray olives held in place by a black cord.
Matériaux: 7 mètres de lainage; 50 centimètres taffetas.
(3) Toilette de jeune fille, en lainage acier. Le bas de la jupe est orné d'une bande de drap blanc recouverte de 6 rubans no. 7 en satin noir. Le corsage forme un boléro croisé sur le côté gauche et garni comme le bas de la jupe; même garniture sur le haut des deux lés de côté.
(3) Young girl's ensemble, in steel wool. The bottom of the skirt is decorated with a strip of white cloth covered with 6 no. 7 ribbons in black satin. The bodice forms a bolero crossed on the left side and trimmed like the bottom of the skirt; same trim on the top of the two side strips.
Matériaux: 1m,50 drap blanc; 7 mètres lainage; 30 mètres ruban.
(4) Toilette de jeune fille, en épingline "rouille". Le bas de la jupe est recouvert d'une bande surmontée d'un ruban de satin blanc ondulée. Corsage à basque plate, à larges revers de velours bordés satin blanc. Chemisette de mousseline de soie blanche.
(4) Young girl's ensemble, in "rust" pin. The bottom of the skirt is covered with a band topped with a wavy white satin ribbon. Bodice with flat peplum, wide velvet lapels edged with white satin. White silk chiffon shirt.
Matériaux: 7 mètres épingline; 3 mètres velours; 1 mètre satin.
(5) Toilette en bengaline vert-de-gris. La jupe est garnie de 9 volants séparés par 4 petits plis de lingerie. Croisillons de velours noir au corsage dont l'empiècement de dentelle est sur le devant découpé en pointes.
(5) Ensemble in verdigris bengaline. The skirt is trimmed with 9 ruffles separated by 4 small lingerie pleats. Black velvet braces on the bodice with a lace insert on the front cut into points.
Matériaux: 14 mètres de bengaline; 5 mètres de velours.
20 notes · View notes
flyoverkushtaka · 7 months
Text
I thought I could get myself out of a sinus-induced rut by translating some more Calgon Calmar, for my own personal amusement mainly. The book is one I’ve tentatively decided to call Diary of a Willing Outcast in English, which turns out to be full of thorny little translation problems tied to Calmar’s particular usage of the French language combined with his polyglottism and densely layered allusions throughout all his texts.
For instance, in the chapter titled Une Forêt au bord de nulle parte (A Forest on the Edge of Nowhere), Calmar describes seeing un sanglier couvert de varech et en rut muet. A wild boar covered in kelp and in silent rut. The sight perturbs him, but as with many peculiar images in his Diary, no clear explanation is forthcoming. The end of the image contains both a forced rhyme and a linguistic paradox: Rut is derived from the Latin rugīre, to roar. This boar does not roar, however, but apparently manages to convey its lust in silence. Furthermore, Calmar ends the chapter with the following lines:
Le sanglier est mort. Il ne s’est pas noyé. Il ne sait pas se noyer. Moi, si, je sais bien noyer. Mais moi-même, non plus. Dépourvu de sang, il ne fait que lier.
No indication is given of how the boar died, whether it was already dead when the narrator discovered it (perhaps explaining why the boar is covered in kelp, but then how could it also be in rut?) or whether the narrator played an obscured part in the animal’s death (as maybe implied by the peculiar wordplay involving homophones and reflexive verbs: The boar doesn’t know how to drown itself, while the narrator knows how to drown, just not himself). The last sentence is of course a pun on the word sanglier itself, which makes its translation the trickiest of all: Deprived of blood, the boar can only bind. Any English approximation or substitution would I think only come across as ridiculous. One would have to rework the entire chapter just to get the right words into the right places by the end. Complicating matters further is that lier is a transitive verb; it must take an object to complete its thought. What is the dead boar binding? Are these ties physical or emotional? Why this apparent non-sequitur compared to the rest of the paragraph? Calmar’s writing style at times resembles less a prose text and more an exquisite corpse.
Written several years after the fall of the Paris Commune, it’s possible that many of the cryptic and unexplained phrases in the Diary are actually coded references to real people and events. Despite (most likely) fighting as a Communard, Calmar seems to somehow managed to escape capture, imprisonment, exile, or execution (or at least he never mentions it in any of his writings). Perhaps the dead boar is meant to represent a fallen ally (or someone even closer—the reference to drowning certainly evokes Calmar’s Elegy and its flooded isles and atmosphere of snowy despair). Unfortunately we can’t rely on contemporary corroborating texts for a clearer view, because there’s next to none. Calmar’s work was largely ignored by both critics and commercial audiences alike, perhaps because of its proto-symbolist and hermetic style, probably because Calmar seems to have made little effort to promote his writings. In a letter to a friend, Renée Vivien called the Diary a “beautiful nightmare,” which is probably the most effusive praise any of his work ever received in his lifetime. After that, she never mentioned him again. Autobiography is also off the table: The guy practically never gave a straight answer on anything he did or even thought, choosing instead to couch everything in metaphor and abstraction. I only came across him while reading an old JSTOR article about Rimbaud and the enigmatic Monsieur la Pieuvre he mentions a spare handful of times in his journal. A Rouennais woman on OK Cupid was kind enough to mail me her copies of his books that were printed by a press that’d been acquired by Gallimard in the ‘60s and immediately liquidated. She needed to free up some space on her bookshelves for her OULIPO research and was happy to know the texts wouldn’t go to waste.
Well anyway, the more I write about this, the more I feel like a bore. I suppose the answer to problem will, as usual, come to me one day while drunk on a boat, gazing back at an ambiguous shoreline.
5 notes · View notes
philoursmars · 4 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
3ème balade sur la Côte Bleue.
Ici, la calanque des Figuières. Au large, des tourbillons d'embruns créés par le mistral et au loin, Marseille avec les îles Maïre et Riou.
Sur la dernière, l'"Escalier de la Mort" que Christine et moi avions pris lors de la première balade : un calvaire !!!
3 notes · View notes
codetrichesims · 3 months
Text
Les Sims 4 Decades Challenge : Tous les règles et détails
Tumblr media
Avez-vous déjà expérimenté le Decades Challenge dans les Sims 4 ? Si ce n'est pas le cas, il faut tenter l'expérience. Ces quêtes en jeu vous font voyager dans le temps. Vous pouvez assister à des événements de l'histoire réelle à travers l'objectif des Sims 4. Des années 1890 à nos jours, des générations de décennies reflètent des contextes historiques populaires. Préparez-vous donc à interagir avec des normes sociales, des technologies limitées et des paysages culturels en constante évolution. Découvrez de nouvelles interactions et laissez libre cours à votre créativité pour adopter une narration immersive. Dans chaque génération, un large éventail d'aventures attend votre sim. Partez donc à la découverte d'activités et faites l'expérience d'un nouveau niveau de folie. Ci-dessous, nous vous expliquons la véritable signification du Decades Challenge Sims 4, ses règles et ses détails.
Qu'est-ce que le Decades Challenge ?
Les Sims 4 Decades Challenge vous fait remonter le temps, en expérimentant la vie entre les années 1890 et jusqu'aux années 2020. À chaque génération, votre sim est témoin d'événements historiques majeurs qui imitent des incidents de la vie réelle. Selon le fuseau horaire, vos sims sont soumis à des restrictions concernant leur sexe, leur âge, leur race, leur classe et leur couleur. Vous pouvez découvrir les défis à relever pour évoluer en temps de guerre et avec des technologies limitées.
Tumblr media
Actuellement, 14 générations sont disponibles pour jouer. Chaque fuseau horaire est régi par un ensemble de règles spécifiques qui garantissent une représentation correcte des événements historiques réels. Le but ultime de ce défi est de raconter une histoire unique à travers les générations. Vous pouvez donc commencer avec un sim adulte des années 1890 où une génération vit dans une décennie spécifique. Au cours de cette période, vous pouvez développer votre richesse, votre célébrité et votre carrière ou survivre dans les périodes difficiles de chaque époque. Lire aussi : Meilleures Challenges des Sims 4
Règles pour le Sims 4 Decades Challenge
Le Decades Challenge original a été créé par ZombieCleo et mis à jour par kakeru_naruse. Désormais, chaque décennie comporte un nouvel ensemble de règles sur les carrières, les aspirations et les objets de chaque époque. Il existe également des règles générales qui sont décrites ci-dessous. - Vous devez faire des recherches sur la mode et le style d'intérieur de chaque époque ; c'est ainsi que vous pourrez reproduire les maisons et les styles. - Le contenu personnalisé esthétique est autorisé dans le défi, mais vous devez mettre des MC et des mods corrects qui contribuent à l'exactitude historique. - Les coffres ne sont pas autorisés dans le défi tant qu'ils ne sont pas spécifiés.
Tumblr media
Lire aussi : Sims 4 Codes Triche Pour Carrière et Promotion Travail Règles générales du Decades challenge Les règles varient d'une décennie à l'autre et vous devez faire le meilleur choix possible tout en respectant l'exactitude historique. Suivez les règles du défi ci-dessous pour faciliter le jeu. Démarrage des Sims Vous pouvez commencer avec un jeune adulte célibataire ou un couple marié. Envisagez de personnaliser les sims à l'aide de Create-a-Sim (CAS) et de leur préparer des vêtements et une personnalité adaptés à la décennie. Essayez de télécharger la CC d'une décennie avant de commencer. En effet, il n'est pas nécessaire de télécharger les CC de 14 décennies lorsque vous pouvez vous attaquer à une époque à la fois. Maison et finances En ne commençant qu'avec vos fonds d'ouverture, utilisez les tricheurs comme un prêt et remboursez les sommes dues avec les intérêts avant la mort du sim original. Commodités modernes Afin de préserver l'exactitude historique, l'utilisation des équipements modernes, tels que les téléphones portables et les ordinateurs, est limitée à une époque spécifique. Cependant, vous ne pourrez accéder à ces outils que si certains aspects du jeu le permettent, comme commander des graines ou choisir une carrière d'écrivain. Vieillir Dans le Decades Challenge des Sims 4, la machine à vieillir joue un rôle crucial car elle assure le moment où les transitions sont nécessaires pour une nouvelle décennie. De nombreux joueurs essaient d'aligner le défi sur le processus de vieillissement. En conséquence, la décennie change chaque fois qu'un Sims atteint l'âge adulte. Chaque règle du Decade Challange décomposée et détaillée Découvrons maintenant des challenges uniques et des événements historiques dans chaque décennie, des années 1890 à 2020. 1890s Vous pouvez commencer le défi dans les années 1890, sans électricité et avec des salles de bains modernes. Vos Sims commencent à vivre dans une maison en bois, ce qui signifie que tout est en bois, des murs au sol, en passant par les meubles. Il n'y a qu'une baignoire et des toilettes extérieures sur la propriété. À cette époque, les femmes sont au foyer et doivent s'occuper des enfants. En outre, d'autres règles générales s'appliquent à cette décennie. - Seuls les hommes peuvent être les héritiers de cette génération. Les enfants de sexe féminin doivent déménager après leur mariage. Si une famille n'a pas de fils, c'est le mari de sa fille qui devient l'héritier de la génération suivante. - Les mariages doivent être contractés avec des personnes de sexe opposé et de même origine ethnique. Les filles doivent faire preuve de créativité. - Le divorce est un sujet tabou - Le WooHoo et l'adoption d'enfants sont strictement interdits, de sorte que votre sim ne peut qu'"Essayer le bébé" pour accoucher à la maison. - L'achat de médicaments n'est pas autorisé. - L'école secondaire est facultative et n'est possible qu'avec une tricherie d'argent d'une valeur de 1000$. Options de carrière : - Homme - criminel (patron), médecin, musicien, scientifique, écrivain (l'une ou l'autre branche). Ils peuvent également travailler le bois, peindre ou jardiner à la maison, etc. - Femme - écriture, jardinage, pour les veuves et musicienne pour les divorcées. 1900s Au cours de cette décennie, la plupart des règles des années 1890 ont également été respectées, mais il y a tout de même eu quelques exceptions. Désormais, il est possible d'avoir l'électricité, des papiers peints et des options de plomberie. Toutefois, les femmes mariées n'ont toujours pas le droit de travailler, sauf si elles sont veuves ou divorcées. Cette génération a été autorisée à partir en vacances et à écouter de la musique sur des phonographes. N'oubliez pas qu'il est important à cette époque de posséder une vache en bonne santé dans votre jardin, car on en aura besoin plus tard. Options de carrière : - Homme - Nouvelle gestion d'entreprise déverrouillée. - Femme - Éducation, musicienne, écrivaine, jardinière, peintre ou menuisière. 1910s Après l'entrée dans les années 1910, qui correspondent à l'ère de la Première Guerre mondiale, tous les adolescents, jeunes adultes et adultes de sexe masculin de votre ville doivent être envoyés à la guerre. Les hommes adultes ne sont autorisés qu'à "essayer d'avoir un enfant" avec leur épouse avant de s'enrôler pour la guerre. Au cours de cette decade Challenge, les pratiques suivantes seront mises en place. - Envoyer à la guerre - vous devez les envoyer dans des lots aléatoires pour simuler la guerre. Pendant ce temps, nourrissez-les avec des morceaux de plantes de vache. - Effets après la guerre - Les survivants de la guerre ont subi des traumatismes et ont pris les traits suivants lorsqu'ils ont grandi : Lugubre, Tête brûlée, Paresseux, Méchant, etc. - Les fêtes de mariage ne sont pas autorisées à cette époque, et les femmes commencent à protester pour la première fois. Options de carrière : - Homme - Options de carrière débloquées Critique, Chef, Décorateur d'intérieur, Pêcheur, etc. - Femme - Nouvelle baby-sitter, sauveteuse ou travailleuse manuelle. 1920s Pour la première fois, les femmes peuvent devenir les héritières de leur famille à cette époque. Désormais, elles devront déménager après s'être mariées. Les femmes peuvent désormais voter sur les plans d'action de leur quartier. Les filles peuvent profiter de leurs journées d'école actives, elles n'ont donc plus besoin de traits créatifs. L'alcool, comme les boissons à base de nectar, est toutefois strictement interdit à cette époque. Options de carrière : - Homme - La carrière de scientifique n'est plus disponible. - Femme - patronne criminelle, chef cuisinière, décoratrice d'intérieur, etc. 1930s Il s'agit d'une époque de grande dépression, ce qui signifie que vos sims doivent faire face à diverses crises. Tout d'abord, ils doivent perdre leur emploi pendant une semaine. Ensuite, 40 % des fonds de leur ménage doivent être retirés par des tricheurs d'argent. Enfin, tous les adolescents et adultes devront gagner des simoleons en ramassant des pierres, des plantes et des poissons pendant une semaine. À cette époque, les ressources s'épuisent, les sims doivent donc manger un repas par jour et satisfaire leur faim avec des fruits. La vie est devenue difficile à cette époque, mais l'alcool est autorisé. Options de carrière : - Homme - La carrière commerciale n'est plus disponible. - Femme - Nouvelle employée à temps partiel dans le commerce de détail. 1940s L'histoire se répète à cette époque, ce qui signifie une nouvelle fois la Seconde Guerre mondiale. Tous les jeunes adultes doivent être envoyés à la guerre, et les règles de la Première Guerre mondiale s'appliquent également ici, comme la plantation de vaches, la recherche de bébés et les traits de traumatisme. Les survivants sont autorisés à se rendre chez eux une fois par semaine. En outre, certaines règles générales s'appliquent également ici - Chaque maison doit comprendre un jardin de la Victoire avec au moins 4 plantes ; votre famille ne mange qu'un seul repas par jour. - Les relations avec des personnes d'ethnies différentes sont autorisées, mais vous ne pouvez pas vous marier. - Les Sims sont autorisés à prendre des médicaments s'ils sont malades. - Les bébés peuvent naître à la maison ou à l'hôpital. - La radio est le principal média, les Sims doivent donc l'écouter au moins 1 heure par jour. Options de carrière : - Homme - Nouveau déverrouillage : Acteur, Bodybuilder, Concepteur civil, Gardien d'enfants, Employé de restauration rapide, Sauveteur, etc. - Femme - Nouveaux déverrouillages : Ingénieur, juriste, militaire, agent secret, etc. 1950s C'est l'époque d'une autre guerre de Corée, donc toutes les règles des guerres précédentes sont appliquées. - Le divorce est autorisé à tout moment et les Sims peuvent adopter un enfant. - Des nounous peuvent être engagées. - Les Sims peuvent regarder la télévision de 6 à 10 heures du matin et de 6 à 12 heures du soir. - Des téléviseurs bon marché et démodés peuvent être transportés à la maison. - Les femmes sont autorisées à travailler, mais elles peuvent quitter leur emploi lorsqu'elles ont un enfant. - Les ménages peuvent désormais se procurer des repas chauds sur la cuisinière. Options de carrière : - Homme - nouveaux déverrouillages : Affaires, Détective, Plongeur, etc. - Femme - Nouveau déverrouillage Critique, Vétérinaire, Plongeur et Pêcheur. 1960s Le contrôle des naissances est maintenant disponible ici pour que vous puissiez avoir des WooHoos. Toute personne peut se marier avec le sexe opposé, quelle que soit son origine ethnique ou sa race. Les relations entre personnes du même sexe sont autorisées, mais les mariages ne le sont pas encore. Cependant, l'époque va jusqu'à la guerre du Viêt Nam, de sorte que les Sims plus âgés doivent être envoyés à la guerre. Les femmes peuvent désormais porter des pantalons. Options de carrière : - Homme - Nouveau déverrouillage : Astronaute, Conservationniste, Politique. - Femme - Affaires, Conservationniste, Médecin, Politique, etc. 1970s La guerre du Viêt Nam est toujours d'actualité, vous devez donc envoyer deux fils aînés à la guerre. Ceux qui ne peuvent pas aller à la guerre devraient avoir un travail autonome. C'est aussi l'époque des mouvements écologistes et féministes. Cela signifie que les enfants nés au cours de cette décennie doivent présenter l'un des traits de caractère suivants : Actif, sûr de lui, aime le plein air, végétarien, etc. Options de carrière : - Homme - Les nouveaux déblocages sont Investisseur, Ingénieur, Salarié. - Femme - Les nouveaux déblocages sont les suivants : Ingénieur (quelle que soit la branche), Pigiste (toutes les branches), Salarié (quelle que soit la branche), Scientifique. 1980s Nous sommes à l'ère des Yuppies, les Sims nés dans cette génération doivent donc avoir l'un de ces traits de caractère : Assuré, Perfectionniste, Ambitieux et Matérialiste. En outre, l'un de vos Sims doit avoir une carrière commerciale. Options de carrière : - Homme - Nouveau déverrouillage Criminel, Gourou de la technologie, Entrepreneur de start-ups. - Femme - Nouveau déverrouillage : Astronaute, Détective, Médecin, Politique, Gourou de la technologie. 1990s C'est une ère de confort et d'amusement grâce à l'accès illimité aux téléphones portables et à l'internet. Au cours de cette décennie, le passage à l'an 2000 a eu lieu. Il est donc important de construire un bunker ou un sous-sol rempli de produits de première nécessité pour survivre. Vous pouvez envoyer vos enfants à l'école et leur envoyer des messages par téléphone portable. Options de carrière : - Homme - Nouveau déverrouillage Concepteur de génie civil - Femme - Nouveau déverrouillage Concepteur de génie civil 2000s Bienvenue dans l'ère du nouveau millénaire, où les sims des deux sexes peuvent désormais choisir n'importe quelle carrière. Les pères devraient quitter la maison à la naissance de leur enfant. Vous pouvez désormais accéder à des équipements modernes tels que des écrans plats, des stations vidéo, des bouchons d'oreille, etc. Options de carrière : - Homme - Nouveau déverrouillage Écriture / Auteur. - Femme - Nouveau déverrouillage Rédaction / Auteur. 2010s À l'heure actuelle, youtube bénigne est l'ultime option de carrière. En outre, vous pouvez obtenir divers emplois à temps partiel. Le mariage gay et l'adoption sont devenus courants dans cette génération. Les Sims peuvent acquérir de nouvelles technologies comme les drones et les caméras. Options de carrière : - Homme - Toutes les carrières débloquées, à l'exception du journalisme. - Femme - Idem. 2020s Nous sommes à l'ère d'une pandémie mondiale, ce qui impose des règles strictes à la génération. Désormais, les Sims peuvent choisir n'importe quelle option de carrière. - C'est une période de verrouillage, les Sims ne peuvent donc pas partir en vacances, faire la fête ou sortir avec quelqu'un. Les Sims ne sont autorisés à quitter le terrain qu'une fois par semaine, mais pas en dehors du quartier. - La distanciation sociale et le port de vêtements doivent devenir cruciaux. - Les enfants doivent apprendre à la maison et les tout-petits acquièrent de nouvelles compétences chaque jour.
Fin de l'étude
Voici le guide concernant les Sims 4 Decades Challenge. Nous espérons que vous obtiendrez une réponse claire sur le sujet. N'oubliez pas que chaque decade apporte de nouveaux challenges et activités à suivre. Il s'agit d'un processus long, il faut donc s'armer de patience. Au fur et à mesure que le défi progresse, les règles du jeu deviennent plus faciles et plus amusantes. Read the full article
2 notes · View notes
alexar60 · 11 months
Text
L’enfant des fées (5)
Tumblr media
Précédents épisodes
Peu après, la canonnade s’arrêta brutalement. Louis n’entendait que sa respiration. Il sentait le poids des poutres sur ses tibias brisés. Il garda en mémoire le visage de Teaghan, peu avant que la lumière ne s’éteignit ; les yeux exorbités, le crane défoncé par le plafond, et le sang coulant le long du front. Autour de lui, il ne régnait que la poussière, l’obscurité absolue et la mort. Mais, il y avait toujours des coups de pioche contre la terre. Ils brisaient le silence angoissant des ténèbres.
Dans un vain effort, il essaya de remuer les doigts. La douleur fut si terrible, qu’il n’insista pas. Dès lors, il savait qu’il était condamné… condamné à mourir enterré comme un chien perdu au fond d’un puits. Il cria, hurla espérant être entendu. Seuls les morts l’écoutaient. Et les coups continuaient dans le sol.
Petit-à-petit, l’angoisse laissa place à la résignation. Il savait qu’il n’y en avait plus pour longtemps. Et ne pas voir l’état dégradé du plafond au-dessus de sa tête, le rassurait un peu. Dès lors, il attendit que tout s’effondre, que son corps éclate, tel un fruit mûr, sous le poids de la terre et du bois de la charpente. Il attendit patiemment, sagement. Et il attendit avec ses souvenirs. Les pelles continuaient de battre la terre.
Ils étaient partis passer quelques jours dans le vignoble nantais, le temps d’un weekend, dans le domaine familial d’Armande. Ils arrivèrent tôt grâce au chemin de fer, une calèche les attendit à la gare. Habillée d’une élégante robe bleue claire et d’un large chapeau blanc, Armande ouvrait toujours son ombrelle, bien qu’elle ne le trouvât point pratique. Pour la première fois, Louis s’était rasé la moustache. D’habitude, il partait chez le barbier du quartier, mais ce matin, il se rasa lui-même cette moustache qu’il trouvait ridicule. Pourtant, de nombreux hommes portaient la même. A côté du couple, les enfants en tenue du dimanche, restaient debout, attendant sagement de monter dans le carrosse, comme l’appelait Henriette. Jules se démarquait avec son chapeau encerclé d’un long nœud bleu. Il cria, bondit de joie en reconnaissant Martin, un domestique de son grand-père.
Louis, se remémora la traversé des vignes. Elles appartenaient toutes à son beau-père. Des paysans de tous sexes cueillaient les grappes pour les jeter dans un énorme panier accroché au dos d’un gaillard au torse nu. Il suait alors qu’il ne faisait pas vraiment chaud. Chaque coupe de couteau semblait faire le bruit d’une pelle contre la terre.
Les enfants adoraient venir dans cette ferme à l’aspect de château. Ils s’amusaient à courir dans tous les sens, jouant à chat ou à cache-cache. Parfois, des cousins les accompagnaient. D’autre fois, ils suivaient leur grand-mère, fière de ses petits-enfants et impatiente de leur enseigner quelques recettes maison. Louis était toujours reçu comme l’étranger, celui qui avait volé leur fille. On ne lui parlait pas, pas même pour dire bonjour. On le regardait de travers, on avait envie de cracher sur son passage pour conjurer le sort. Mais il se doutait que son métier de policier était la cause de ce mépris.
Toutefois, il était mal vu de ne pas rendre visite à sa belle-famille, une des plus riches de Nantes à Clisson. Leur vin se vendait dans toutes les grands restaurants d’Europe ; de Paris à Vienne, de Londres à Moscou, on enrichissait les parents d’Armande en buvant leur vin blanc.
Après le repas, la famille accompagna les aïeuls dans une longue promenade à contempler les terres et écouter le grand-père dépeindre avec fierté sa fortune. Il n’y avait rien de plus saoulant pour Louis que d’entendre le vieil homme blatérer les mêmes choses en gonflant la poitrine. Le battement de son cœur faisait le même son qu’une pioche creusant un puits.
Les enfants couraient entre les vignes. Ils ne se souciaient pas des nuages gris en train d’envahir lentement le ciel. Si bien qu’ils s’éloignèrent alors que leurs parents commencèrent à faire demi-tour. Leur mère les appela, mais ce fut la pluie qui les rameuta vers la ferme. De grosses gouttes cognèrent le chemin lorsqu’ils arrivèrent enfin sur le perron de la porte. Ils entrèrent accueillis par Martin qui leur apporta une serviette.
-          Vous en avez apporté une de trop, mon cher. Déclara la mère d’Armande.
Il n’eut pas le temps répondre. Un cri fit sursauter tout le monde. Armande réalisa que sa dernière fille manquait à l’appel. Dès lors, la famille fut saisie d’angoisse à l’idée de l’avoir laissée au milieu du vignoble sous l’averse. Aussitôt Louis sortit, rassurant en même temps son épouse. Il devinait où elle pouvait se cacher. Il courut sur la route déjà détrempée. La pluie chaude collait sa chemise sur sa peau. Il courut jusqu’à une grange. Il espéra que Blandine s’était réfugiée dedans et, en effet,  elle attendait sagement que le beau temps revienne. Elle restait assise sur la paille, souriant à son père, amusée de le voir essoufflé. Les gouttes tombant sur le toit, imitèrent le bruit des coups de pioche dans une mine.
-          La gymnastique n’est plus de mon âge, dit-il.
Il s’assit à côté de sa fille. Il soufflait toujours comme un bœuf, cherchant à retrouver un rythme normal. Son cœur battait si fort qu’il crut l’entendre exploser. Il proposa d’attendre la fin de l’averse. Blandine rit, heureuse de rester dans cette grange qu’elle adorait. Durant ces séjours, elle partait toujours dans cet endroit. Pour une fillette, c’était une caverne d’Ali Baba. Elle voulait grandir pour enfin monter l’échelle et découvrir l’étage. Par ce côté aventureux, elle ressemblait énormément à son père.
Les bruits dans la terre résonnèrent de plus en plus fort. Louis préféra se perdre dans ce souvenir lointain. C’était il y a deux ans. Blandine avait à peine trois ans. Cependant, elle paraissait en avoir plus. Il se rappela cette attente avec sa fillette. Elle riait, lui parlait de ses frères et sœurs. Elle posait pleins de questions. C’était surement ce jour qu’elle devint sa préférée. Parce qu’il n’avait jamais discuté avec les deux autres. L’enfant est enfant, l’adulte reste l’adulte. C’est au rôle de la nourrice et de la mère de s’occuper des enfants. De plus, le père doit montrer de la fermeté, jamais de sympathie. Mais ce jour, il accompagna sa fille dans ses rires.
Il aurait voulu revivre ce moment. Poser sa tête sur les genoux de sa fille et lui parler plus profondément. Dire qu’il était fier d’elle et de ses frères. Dire qu’il aimerait la voir grandir, la protéger, et la voir vieillir. Il détesterait son mari, mais il serait fier d’entrer dans l’église pour son mariage. Il serait heureux de regarder ses petits-enfants jouer autours de lui et d’Armande. Ils auraient son rire ou son sourire. Le plus grand aurait son regard.
Pendant que Louis rêvait, une voix s’éleva de nulle part. Il ouvrit les yeux mais ne constata que le noir et la mort autours de lui. Il inspira fortement, gardant en image sa fille caressant sa tête sur ses genoux. Il ne savait plus s’il avait imaginé où s’il avait réellement vécu cette scène. Il crût sentir une petite main frôler ses cheveux, une main d’enfant. Ses jambes ne bougeaient toujours pas. Par contre, il sentit le sol vibrer. La voix retentit de nouveau.
-          Je suis là ! cria-t-il, à l’aide !
Il voulait revivre ce moment, retrouver Blandine dans la grange. Il voulait revoir son fil. Il voulait entendre le son de sa voix. Jules devait être grand et fort maintenant. Il voulait embrasser Henriette, celle qu’il a toujours délaissée. Parce qu’elle était l’ainée, parce qu’elle était une fille alors qu’il voulait un garçon. Il voulait sentir le parfum d’Armande, danser avec elle. Et lui dire qu’il l’aime plutôt que de l’écrire. Il voulait retourner chez lui, mais pour cela, il devait vivre.
Alors, il se mit de nouveau à crier, espérant être entendu. Il souhaitait que les coups de pioche soient vrais. Et s’il s’agissait des allemands, il pria leurs âmes d’avoir de la compassion pour un père de famille. Il cria, hurla. Les coups s’approchèrent de plus en plus. Puis plus rien !
Le sergent demeura dans le silence. Sa respiration devint de plus en plus difficile. Il ne savait pas si le plafond menaçait de tomber. Il se rappela de sa fille. Il se souvint de la grange, la pluie qui tombait lorsque soudain :
-          Il y a quelqu’un ?
La voix était française. Louis était sauvé.
Alex@r60 – juillet 2023
7 notes · View notes
pedanther · 1 year
Text
In Chapter 112, there’s a a lot of talk about God and angels, some of which the older translation chooses to downplay.
Oui, mais Dieu n’a pas permis que notre père succombât, comme il n’a pas permis qu’Abraham sacrifiât son fils. Au patriarche, comme à nous, il a envoyé un ange qui a coupé à moitié chemin les ailes de la Mort.
Yes; but your father was not allowed to fall. A being was commissioned to arrest the fatal hand of death about to descend on him.
Yes, but God did not allow our father to succumb, just as he did not allow Abraham to sacrifice his son. He sent the Patriarch – and us – his angel, who cut the wings of Death in mid-flight.
Particularly when it comes to Emmanuel talking up Monte Cristo.
—Ne plus vous revoir! s’écria Emmanuel, tandis que deux grosses larmes roulaient sur les joues de Julie: ne plus vous revoir! mais ce n’est donc pas un homme, c’est donc un dieu qui nous quitte, et ce dieu va donc remonter au ciel après être apparu sur la terre pour y faire le bien! —Ne dites pas cela, reprit vivement Monte-Cristo, ne dites jamais cela, mes amis; les dieux ne font jamais le mal, les dieux s’arrêtent où ils veulent s’arrêter; le hasard n’est pas plus fort qu’eux, et ce sont eux au contraire, qui maîtrisent le hasard. Non, je suis un homme, Emmanuel, et votre admiration est aussi injuste que vos paroles sont sacrilèges.»
“Never see you again?” exclaimed Emmanuel, while two large tears rolled down Julie’s cheeks, “never behold you again? It is not a man, then, but some angel that leaves us, and this angel is on the point of returning to heaven after having appeared on earth to do good.” “Say not so,” quickly returned Monte Cristo—”say not so, my friends; angels never err, celestial beings remain where they wish to be. Fate is not more powerful than they; it is they who, on the contrary, overcome fate. No, Emmanuel, I am but a man, and your admiration is as unmerited as your words are sacrilegious.”
“Not see you again!” Emmanuel cried, while two large tears rolled down Julie’s cheeks. “Not see you again! This is not a man, but a god who is leaving us, and this god will return to heaven after appearing on earth to do good.” “Don’t say that,” Monte Cristo said urgently. “My friends, don’t ever say that. Gods never do ill, gods stop when they want to stop. Chance is not stronger than they are and it is they, on the contrary, who dictate to chance. No, Emmanuel, on the contrary, I am a man and your admiration is as unjust as your words are sacrilegious.”
(There’s another point here: the older translation renders “gods stop where they want to stop” in words that make it specifically about his desire to remain in Paris and spend more time with his friends. Which I’m sure is a part of the meaning, but making it “remain where they wish to be” cuts out another meaning that I think is also there: if Monte Cristo were a god, the consequences of his actions would have gone exactly as far as he intended them to go and no further.)
—Prenez garde, madame, dit Monte-Cristo, ce n’est pas ainsi qu’on adore Dieu! Dieu veut qu’on le comprenne et qu’on discute sa puissance: c’est pour cela qu’il nous a donné le libre arbitre. —Malheureux! s’écria Mercédès, ne me parlez pas ainsi; si je croyais que Dieu m’eût donné le libre arbitre, que me resterait-il donc pour me sauver du désespoir!»
“Ah, madame,” said Monte Cristo, “you should not talk thus! It is not so we should evince our resignation to the will of heaven; on the contrary, we are all free agents.” “Alas!” exclaimed Mercedes, “if it were so, if I possessed free–will, but without the power to render that will efficacious, it would drive me to despair.”
“Take care, Madame,” said Monte Cristo. “That is not how God should be worshipped. He wants us to undertand and debate His power: that is why He gave us free will.” “Wretch!” Mercédès cried. “Don’t speak like that to me. If I believed that God had given me free will, what would remain to save me from despair!”
(In this one, again, I think there is a point of interpretation to consider. The older translation adds words to say that Mercédès is unhappy because she has no power to act as she wishes. I think, on the contrary, that she’s saying that she’s unhappy because she has acted as she wished, and if she can’t say that her actions were dictated by Fate she can see nobody to blame for them but herself.)
(I also think, incidentally, that she’s being far too hard on herself, both here, and when she says that it was for her sake that Fernand became a traitor. Fernard also has free will, and he did what he did – and encouraged her to do what she did – primarily for the sake of Fernand.)
17 notes · View notes
alain-keler · 4 months
Text
Tumblr media
Samedi 10 mars 2012.Le Havre. Réédition du journal.
Jean-François me conseille, pour me rendre du centre-ville du Havre à la bibliothèque universitaire où nous accrochons l’exposition « Vents d’Est », d’emprunter le boulevard de Strasbourg, après avoir fait des zig zags autour de la mairie, pour voir de très belles maisons bourgeoises épargnées par les bombardements qui ont littéralement rasé la ville. Le 5 septembre 1944, deux heures de raid intensif par l’aviation anglaise sur le centre-ville et le port pour affaiblir l’occupant allemand, 800 bombardiers lourds, 80 000 tonnes de bombes déversées, 5123 morts et 10 000 immeubles détruits feront du Havre la ville la plus détruite de France.
Le général De Gaulle fait une visite au Havre le 7 octobre 1944. La ville du Havre reçoit la Légion d'honneur le 18 juillet 1949 pour « l'héroïsme avec lequel elle a supporté ses destructions ».
Au printemps 1945, le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme confie le projet de reconstruction du centre-ville du Havre à l'atelier Perret. Il souhaite faire table rase des anciennes structures et appliquer les théories du classicisme structurel. Le matériau retenu pour l'édification des bâtiments est le béton et le plan général est une trame orthogonale. Officiellement, la reconstruction s'achève au milieu des années 1960.
Le long du boulevard de Strasbourg s’étale le chantier du tramway. Les rails sont déjà posés, mais le boulevard est toujours fermé à la circulation. Le tramway doit être mis en service vers le mois d’octobre. 
Sur une barrière du chantier, une photo d’identité d’une petite fille est accrochée avec un trombone. Il ne doit pas s’agir d’une disparition, car aucun mot n’est accroché. La photo, tombée d’un cartable ou d’un portefeuille, sans doute, est en très bon état. La personne qui l’a accrochée à cet endroit espérait sans doute que la petite fille photographiée, ou ses parents la verrait.
Une photo d’identité, en soi, ce n’est pas grand-chose d’important. Mais c’est le geste de la sauvegarder de cette manière qui me plaît et m’interpelle.
Je continue sur le boulevard car la journée va être dure. Il va falloir accrocher à la bibliothèque. Et finir pour ce soir le gros du travail, qui comprend entre autres 5 photos de 1,70 m de large qui seront suspendues dans le vide.
5 notes · View notes