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#la bibliothèque philosophique
aschenblumen · 8 months
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Fragmento del prólogo epistemocrítico de El origen del Trauerspiel alemán de Walter Benjamin, subrayado por Paul Celan. Dos destacados, quizás una misma idea: aquel vínculo que lleva de «la muerte de la intención» a la palabra.
«Die Wahrheit ist der Tod der Intention»: «La verdad es la muerte de la intención».
«Platons “Ideen” sind im Grunde, wenn man sie einmal von diesem einseitigen Standpunkt beurteilen darf, nichts als vergöttlichte Worte und Wortbegriffe»: «Las "ideas" de Platón no son en el fondo, si se las puede juzgar desde este punto de vista unilateral, más que palabras y conceptos de palabras divinizados».
Fuente: Paul Celan, La bibliothèque philosophique / Die philosophische Bibliothek. Catálogo razonado de anotaciones por Alexandra Richter, Patrik Alac y Bertrand Badiou.
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already-14 · 2 years
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Illustration : L’ordre des sphères célestes selon Copernic qui tient que la terre est mobile et le soleil immobile au centre du monde, par Nicolas de Fer, 1669 © BnF, département des Cartes et plans
Jusqu’à Copernic, on croyait à une cosmologie dite « ptoléméenne », c’est-à-dire un univers clos et immuable de sphères imbriquées. Mais grâce aux progrès techniques de la Renaissance et du XVIe siècle, des scientifiques comme Copernic commencent à émettre d’autres hypothèses.
☀ En 1543, ce dernier défend la théorie de l’héliocentrisme, et place le soleil au centre des sphères concentriques qui forment un système. Scandale : le système de Copernic détrône la terre de sa place centrale. S’il est condamné par l’Eglise en 1616, il sème le doute, et donne lieu à de nombreux questionnements scientifiques, philosophiques et religieux : c’est la révolution copernicienne. Il faudra pourtant attendre le début du XVIIIe siècle pour que le système Copernic s’impose.
✨ Cette carte, qui représente l’ordre des sphères célestes selon Copernic, est l’œuvre de Nicolas de Fer (1647-1720), graveur et géographe, titré Géographe du Roi Louis XIV. Formé très jeune à la gravure, il reprend le commerce familial de cartes géographiques et publie de nombreux atlas, illustrant notamment l’actualité par les cartes, comme par exemple la carte des conquêtes de Louis XIV, agrémentées de texte et de légendes. Nicolas de Fer est aussi l’auteur de cartes célestes, comme c’est le cas ici. Cette carte est un des prémices des sphères armillaires, composées de plusieurs anneaux concentriques, portant chacune une planète et tournant autour du Soleil, selon Copernic. Elles proposent une modélisation de la mécanique de l’univers.
Pour retrouver la carte céleste de Nicolas de Fer sur Gallica 👉 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84909242
Bibliothèque nationale France (@labnf) • Photos et vidéos Instagram
http://www.bnf.fr/
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We are all monkeys !
Do not ending up addicted to stupidity. Enjoy taking care of yourself and your garden. Don't try to be the best etc. etc. That's just an advice. Seeking for hapiness at all cost and all the time is the best way to lost it. Enjoy simple things, doesn't mean stop seeking for what's realy best.
About good books :
Livre de la Vérité Eternelle.pdf Seul livre considéré comme intemporel et dénué d’ambigüité par l’Eglise des Pingouins Clairvoyants Protecteurs de la Forêt. Il faut pourtant avoir étudié la littérature pour bien le comprendre. Il nous unit. Et doit systématiquement être accompagné d’une bibliothèque. Louise L. Lambrichs (Juillet 2013) La vérité Médicale
(1400 à 430 avant Jésus Christ) Ancien Testament, disponible ici :
(1400 à 430 avant Jésus Christ) Ancien Testament, Psaume 1 St Marc (65) Evangile selon St Marc (65-Début du IIème siècle après Jésus Christ) La Bible, disponible ici :
(568-645) Le Coran, disponible ici :
(479 avant Jésus Christ jusqu’en 221 après Jésus Christ) Les Entretiens de Confucius, disponibles ici :
Tout autre texte ayant fondé des communautés religieuses ou philosophiques. Il est préférable de les lire ou relire en version originale avec l’aide d’un membre de la communauté en question ou de notre communauté.
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iamzlaw · 3 months
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Home Sweet Home // Bien Chez Soi
S01E11 - Tipping Point // Quitte ou Double
Comme cette affiche correspond à un épisode orienté basculement, je me suis dit que j'allais vous parler de tout ce qui a failli se passer dans Home Sweet Home, avant que j'aie une vision plus claire. Ça vous intéresse ? C'est parti. =)
Changement de titre et de direction
À la genèse du projet, il s’appelait I Love Mondays (oui, parce que j'adore Garfield), et c'était beaucoup moins orienté SF. L'époque était déjà plus ou moins la même, mais c'était tout. L'intrigue du prof de Maths n'était pas du tout ce qu'elle est, et celle de la fugueuse non plus. Je ne sais même pas si elle avait une sœur. Dans l'ensemble, c'était beaucoup moins sombre, en fait. En admettant qu'on puisse vraiment considérer HSH comme sombre, ce que je ne prétends pas spécialement, ça l'était encore moins. C'est dire.
Des économies de papier puis des économies tout court
Au tout début, je pensais aussi que le papier était toujours présent. Lorsque je me suis rendu compte que non (par chance assez tôt), j'ai eu un peu de mal à réconcilier la présence du concept de bibliothèque avec ce contexte. Je pensais aussi que la salle du serveur du commissariat était la salle de la photocopieuse. Enfin bref, il a fallu que je rattrape la logique du monde que je découvrais. ^^
La même chose s'est produit avec la monnaie. J'ai mis un temps certain à me rendre compte qu'il n'y en avait plus dans le monde que je décrivais. Pourtant, j'ai buté dessus à tous les coins de rue. L'éminence des Nimbleton et des Degriff serait venue de leurs fortunes respectives, et inversement, Jena aurait été en situation difficile pour des raisons financières. Sauf que c'était une justification débile de ces positions sociales. Et ça créait des décalages entre les personnages qui ne me paraissaient pas avoir de sens. Que Jena ait besoin de Markus n'était pas normal, dans un sens comme dans l'autre. La différence réelle est philosophique, rien de plus. Dès que j'ai compris ça, tout s'est mieux emboîté.
Le béguin d'Ellen et la maturité de mes plus jeunes personnages
À un moment donné, Ellen était supposée en pincer pour Caesar, et non pas Brennen (qui n'existait peut-être même pas, j'ai un doute). Elle devait aussi potentiellement se retrouver avec Jack, par un concours de circonstances, en partie parce que justement elle ne pouvait pas avoir Caes, aussi bien parce qu'il est comme il est que parce qu'il est le frère de sa meilleure amie. Mais au final, ça ne collait pas à son tempérament.
À vrai dire, en règle générale, j'ai eu un peu de mal à faire en sorte que les adolescents "fassent leur âge". Même si la parution a commencé en Juillet 2017, l'idée se frayait un chemin dans mon esprit depuis bien avant, puisque je me souviens d'avoir pris mes premières notes sur le sujet pendant les vacances qui ont suivi mon baccalauréat, soit vers 2009. Donc, lorsque je les ai rencontrés pour la premières fois, mes personnages les plus jeunes avaient à peu près le même âge que moi. Sauf que, au fil du travail du projet, j'ai grandi, pour ne pas dire carrément vieilli, et je me suis retrouvée plus âgée qu'eux. J'ai eu le même souci avec Josh de DILIC, qui était plus vieux que moi lorsque j'ai commencé à raconter son histoire, et bien plus jeune lorsque j'ai terminé. (Enfin, terminé, c'est vite dit...) Pour lui, si son innocence initiale est sans doute un peu trop marquée, sa rapide prise de maturité ne me paraît pas problématique, étant donné ce qui lui arrive. Pour Mae, Ellen, et Nelson, et même Jack et Caesar, ça a failli être bloquant. J'ai bien failli les rendre trop enfantins, en voulant surcompenser. Au bout du compte, je suppose qu'ils ont des élans un peu trop sages pour leur âge. Dans certains cas, ça se justifie, dans d'autres, probablement un peu moins. Mais je pense et espère avoir trouvé un certain équilibre quand même.
De Mac à Sam
Sam a commencé par s'appeler Mac, et Sam n'était que son second prénom. Sa nièce et ses neveux l'appelaient quand même Oncle Sam, à la fois pour la blague et parce que Mac et Mae étaient trop proches. Et puis, justement, j'ai trouvé que c'était vraiment trop proche, à la fois phonétiquement et graphiquement. Que Sam appelle l'un de ses chiens par le même surnom que son frangin est une chose, surtout si c'est son frère qui l'a amené à l'animal, mais qu'Alek laisse un de ses enfants avoir un surnom aussi proche de celui de son oncle, c'était bizarre.
Aussi et surtout, je ne trouvais pas de quel prénom Mac aurait pu être le diminutif. Et il fallait que ce soit un diminutif. Il fallait aussi que ce soit quelque chose de disons inattendu, presque controversé. J'ai pensé à Machiavelli, mais d'une part c'est un nom de famille, et de l'autre ça ne rentrait pas dans la logique familiale que je découvrais peu à peu. En effet, j'ai tendance à penser que les familles ont une certaine cohérence dans leurs prénoms, que les parents sont restés dans leur lancée lorsqu'il a été question de baptiser leur progéniture. En tous cas, ça a toujours été mon expérience, et je n'ai pas vu de raison d'aller à son encontre. Or, l'aîné des deux frères s'appelle Aleksander Nathanael. À partir de là, je savais qu'il y avait à la fois une influence plutôt Europe de l'Est (par les origines lointaines de leur mère), et une influence plutôt biblique (par la vocation de leur père). Donc, Machiavelli, ça n'aurait collé ni à l'une ni à l'autre de ces influences. En conséquence, Mac Samuel est devenu ce qu'il devait être : Samael Mikhel. Son frère a eu le nom d'ange pour son second prénom tandis que lui l'a eu pour son premier tout simplement parce qu'il est arrivé plus tard, et leurs parents étaient donc plus téméraires. Samael lui va comme un gant parce que c'est à la fois biblique/angélique et controversé, tout en ayant le diminutif idéal pour sa nièce et ses neveux.
Je me creuse la tête, mais je crois que ce sont les principaux points de pivot que j'ai rencontrés au fil de l'écriture d'home Sweet Home, en tous cas dont je peux parler sans balancer toute mon intrigue.
C'est peut-être un peu idiot, mais je suis toujours contente d'y repenser, parce que ça fait partie de ces expériences qui me font sentir ce que je préfère avec le processus d'écriture : cette idée qu'on n'invente pas exactement, mais plutôt qu'on découvre, qu'une petite voix nous souffle une histoire quelque part en quelque sorte vraie, et qu'on a le privilège d'essayer de la raconter. =)
Crédit photo : Budgeron Bach
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dsirmtcom · 4 months
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José Lezama Lima, Las eras imaginarias : la biblioteca como dragón [Les ères imaginaires : la bibliothèque comme dragon] - Seconde partie
José Lezama Lima, Las eras imaginarias : la biblioteca como dragón [Les ères imaginaires : la bibliothèque comme dragon] - Seconde partie #Philosophie #Filosofía #SabadoEsFilosofíaCubana #SamediCestPhilosophieCubaine #Philosophes #Contemplation #Cuba
Essais Philosophiques Cubains (José Lezama Lima) Las eras imaginarias : la biblioteca como dragón [Les ères imaginaires : la bibliothèque comme dragon] – Seconde partie Suivant le cours du fleuve, dans le rouleau de soie du Yang-tsé1, dans les gloriettes du jardinage ou dans les pavillons des palais où passent les administrateurs et les lettrés confucéens, commence l’ironie paradoxale de…
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filmstreamingfr · 5 months
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Le Meilleur du Streaming : Les Films et Séries Incontournables
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Introduction: À l’ère du streaming, les amateurs de cinéma ont accès à une bibliothèque virtuelle infinie de films et de séries de tous les genres et de toutes les époques. Parmi cette multitude de contenus, certains se démarquent comme des incontournables, des œuvres intemporelles qui méritent d’être vues. Ces films et séries ont traversé le temps et continuent d’enchanter les spectateurs du monde entier. Dans cet article, nous vous présentons une sélection de ces chefs-d’œuvre disponibles en streaming, qui vous procureront des moments cinématographiques inoubliables.
Le Parrain (1972): Le chef-d’œuvre de Francis Ford Coppola, “Le Parrain”, est un film de gangsters qui est régulièrement cité parmi les meilleurs films de tous les temps. Avec son histoire captivante, ses performances d’acteurs brillantes et son ambiance inoubliable, “Le Parrain” est un incontournable pour tout cinéphile.
Casablanca (1942): “Casablanca” est un classique intemporel qui touche les cœurs des spectateurs depuis des décennies. Humphrey Bogart et Ingrid Bergman brillent dans cette histoire romantique sur l’amour et la perte pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Silence des Agneaux (1991): Ce thriller psychologique réalisé par Jonathan Demme a marqué le genre et laisse une empreinte durable. Avec une intrigue captivante, une performance mémorable d’Anthony Hopkins dans le rôle d’Hannibal Lecter et le talent exceptionnel de Jodie Foster dans le rôle de l’agent du FBI Clarice Starling, “Le Silence des Agneaux” est un incontournable absolu.
Pulp Fiction (1994): “Pulp Fiction” de Quentin Tarantino est un collage audacieux et stylisé d’histoires entrelacées de manière fascinante. Avec sa mise en scène dialoguée emblématique, son humour noir et ses personnages inoubliables, ce film a profondément influencé la culture pop.
Le Cercle des Poètes Disparus (1989): Un film émouvant sur le pouvoir de la poésie et l’importance de la pensée libre. Robin Williams brille dans le rôle d’un professeur d’anglais non conventionnel qui inspire ses élèves à poursuivre leurs rêves et à façonner leur propre vie.
Blade Runner (1982): “Blade Runner”, le film de science-fiction visionnaire de Ridley Scott, a repoussé les limites du genre. Avec son atmosphère dystopique, ses effets visuels impressionnants et sa réflexion philosophique sur l’humanité, ce film est un incontournable pour les fans de science-fiction.
Taxi Driver (1976): “Taxi Driver” de Martin Scorsese est un portrait intense d’un chauffeur de taxi instable, interprété par Robert De Niro. Le film explore des thèmes tels que la solitude, la violence et la décadence morale de la société, et est devenu un classique intemporel.
Les Évadés (1994): Basé sur la nouvelle de Stephen King, “Les Évadés” raconte l’histoire d’Andy Dufresne, un homme condamné injustement qui reconstruit sa vie en prison. Avec une intrigue captivante et des performances exceptionnelles de Tim Robbins et Morgan Freeman, ce film est un véritable chef-d’œuvre.
Matrix (1999): Les frères Wachowski ont créé “Matrix”, un film de science-fiction révolutionnaire qui a redéfini le genre. Avec ses effets visuels époustouflants et son scénario complexe explorant la réalité virtuelle et l’existence humaine, “Matrix” reste un incontournable du cinéma.
Conclusion: Les films et séries mentionnés dans cet article représentent le meilleur du streaming, des œuvres intemporelles qui ont enchanté des générations de spectateurs. Que vous soyez un amateur de films classiques, de thrillers psychologiques ou de science-fiction, ces incontournables vous offriront des expériences cinématographiques inoubliables.
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thierrylidolff · 1 year
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MICHEL FOUCAULT (5) : TRÉSORS DE LA PHILOSOPHIE
ARTICLE Les inédits, un temps nouveau dans la réception de Michel Foucault Plusieurs spécialistes expliquent ce que changent les trésors issus des archives du philosophe déposées à la Bibliothèque nationale de France, dont fait partie « Le Discours philosophique ». Par David Zerbib (Philosophe et collaborateur du « Monde des livres ») 10 mai 2023 L’étonnement a été grand de ­découvrir le…
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whencyclopedfr · 1 year
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Bibliothèque d'Hadrien à Athènes
La bibliothèque d'Hadrien à Athènes fut construite vers 132-134 de notre ère dans le cadre du grand plan de reconstruction de la ville réalisé par l'empereur romain Hadrien. La bibliothèque était la plus grande d'Athènes et, avec sa façade à colonnes et ses hauts murs d'enceinte, elle était conçue pour impressionner. Le bâtiment était utilisé pour stocker des œuvres littéraires importantes et des documents juridiques et administratifs, mais aussi pour écouter des conférences et accueillir diverses écoles philosophiques.
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plaque-memoire · 1 year
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Plaque en hommage à : Érasme
Type : Lieu d'étude
Adresse : Bibliothèque Sainte-Geneviève, 10 place du Panthéon, 75005 Paris, France
Date de pose :
Texte : Ici s'élevait le collège de Montaigu, fondé en 1314. Érasme de Rotterdam y fut pensionnaire en 1495-1496.
Quelques précisions : Érasme (1466 ?-1539) est un philosophe néerlandais et l'un des principaux contributeurs à l'humanisme occidental. Après des études menées en divers points d'Europe, y compris à Paris, souvent dans un cadre religieux qui lui fera horreur, il s'illustre comme l'une des principales figures intellectuelles de la Renaissance. Il voyage dans toute l'Europe (d'où le nom donné au programme de mobilité Erasmus destiné aux étudiants européens d'aujourd'hui) et s'illustre dans de nombreux domaines, dont la littérature, la philosophie et la théologie. Son Éloge de la Folie, une œuvre satirique très critique de l’Église catholique, lui vaudra des inimitiés de la part des milieux ecclésiastiques, Érasme étant quant à lui attaché à une interprétation évangélique qui peut être considérée comme un précurseur de la Réforme. Pacifiste et chantre d'une certaine tolérance, il est considéré comme l'une des principales inspirations de la pensée occidentale et laisse derrière lui de très nombreux écrits, en particulier des lettres échangées avec différents intellectuels européens de son époque (en particulier Thomas More, un humaniste anglais dont il était un ami très proche) et des traités philosophiques sur différents thèmes chers aux humanistes. Il est particulièrement honoré à Rotterdam, sa ville natale.
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vivantdanslevivant · 2 years
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dailymotion
Rencontre du colloque Animalement nôtre : humains et animaux aujourd'hui (journée 2) Bpi - Bibliothèque publique d'information
Au 21e siècle, est-il enfin possible de vivre en relative paix avec les animaux ? C'est toute la question débattue par les intervenants de la rencontre dont le point commun est d'être des hommes et femme de terrain, en lien avec le monde sauvage.
Avec : Sabrina Krief, vétérinaire, primatologue, professeur du Muséum national d’histoire naturelle Gilbert Cochet, professeur agrégé de sciences naturelles, attaché au Muséum national d'histoire naturelle, conseiller scientifique pour le film Les Saisons Baptiste Morizot, maître de conférences en philosophie à l’université d’Aix-Marseille
Vendredi 2 et samedi 3 décembre 2016 • De 14h à 21h • Entrée libre • Centre Pompidou • Petite Salle • Niveau -1 • Entrée Centre Pompidou (Piazza)
Les relations entre les humains et les animaux connaissent aujourd’hui de profondes transformations : de nouvelles connaissances dans les sciences du vivant ; des approches renouvelées dans les sciences humaines et sociales ; une prise de conscience des citoyens des excès de l’industrie agroalimentaire ; les alertes, voire les désastres écologiques… Quelle est notre réelle capacité à prendre en compte le point de vue animal et en quoi éprouve-t-il notre humanité ? Quel est le statut actuel de l’animal dans nos sociétés ? Quelle place occupe-t-il dans l’imaginaire humain ? Deux journées de débats ponctuées de lectures et de performances.
Ouverture par Christine Carrier, directrice de la Bpi - Bibliothèque publique d'information, suivie de la Conférence inaugurale par Elisabeth de Fontenay, philosophe
16 février 2015 : « Un être vivant doué de sensibilité » Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l’ INRA - Institut National de la Recherche Agronomique Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit à Université de Limoges, directeur de la Revue semestrielle de droit animalier
Des animaux et des humains, interactions concrètes Mondialisation et pandémies animales : Frédéric Keck, anthropologue, directeur du département de la recherche du Musée du quai Branly - Jacques Chirac. Le point de vue des animaux : Eric Baratay, professeur d’histoire contemporaine à l’ Université de Lyon - Jean Moulin Des chiens et des humains : Dominique Guillo, sociologue, anthropologue, CNRS; Animation : Etienne Bimbenet, professeur de philosophie contemporaine à l' Université Bordeaux-Montaigne.
L’animal philosophique Etienne Bimbenet, philosophe et Cyril Casmèze, comédien, acrobate zoomorphe Avec la collaboration de Jade Duviquet, La Compagnie du Singe Debout
L’animal imaginaire Anne Simon, études littéraires (programme Animots CNRS/ École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Stéphane Audeguy, écrivain (Histoire du lion Personne, Editions du Seuil° Pierre-Olivier Dittmar, historien, École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Jade Duviquet, comédienne, metteure en scène Animation : Anne de Malleray, directrice de collection, revue Billebaude, Musée de la Chasse et de la Nature Lectures et performances par La Compagnie du Singe Debout
L’animal comme ressource : élevage, care, zoothérapie, expérimentation animale Xavier Boivin, éthologiste, INRA-Clermont-Ferrand/Theix Margot Colin, chef de service à la Maison d’accueil spécialisée La Source, Chatenay Malabry Catherine Rémy, sociologue, chercheur au CNRS/Institut Marcel Mauss- École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Animation : Adèle Ponticelli, journaliste, membre de la revue Vacarme
Le combat animaliste Brigitte Gothière, co-fondatrice du collectif L214 Ethique et Animaux Vincent Message, écrivain (Défaite des maîtres et possesseurs, Editions du Seuill) Audrey Garric, journaliste au Le Monde Animation : Marco Dell’Omodarme, membre du comité de rédaction de la revue Revue POLI - Politique de l'image. Extrait du spectacle de La Compagnie du Singe Debout « Quand un animal te regarde » mis en scène par Jade Duviquet Avec David Myriam, dessinateur sur sable, Jean-François Hoël, musicien
Le Peuple des Forêts Projection en avant-première d’un épisode (52 mn) de la série Le Peuple des Forêts de Jacques Cluzaud et Jacques Perrin, production Galatée Films / Pathé (la série sera diffusée en intégralité sur France 2 le 24 décembre 2016). Présentation par Jacques Cluzaud
La vie sauvage : vers une nouvelle alliance ? Sabrina Krief, vétérinaire, primatologue, professeur du Muséum national d'Histoire naturelle Gilbert Cochet, professeur agrégé de sciences naturelles, attaché au Muséum national d'Histoire naturelle, conseiller scientifique pour le film Les Saisons Baptiste Morizot, maître de conférences en philosophie à l’ Université d'Aix-Marseille Animé par : Stéphane Durand, biologiste, journaliste scientifique, scénariste
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juno7haiti · 2 years
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Conférence-débat organisée par la BNH pour marquer les 219 ans du drapeau haïtien
Conférence-débat organisée par la BNH pour marquer les 219 ans du drapeau haïtien.-#Juno7 #J7mai2022
Conférence-débat organisée par la Bibliothèque Nationale d’Haïti pour marquer les 219 ans du bicolore haïtien. La Bibliothèque Nationale d’Haïti dirigée par Dangelo Néart, a organisé une Conférence-débat le 20 mai 2022, pour marquer les 219 ans du drapeau haïtien. Cette activité s’est déroulée autour du thème: “Quelle est la valeur symbolique, politique et philosophique du drapeau haïtien”. À…
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Bibliothéque
Nous vous rappelons que la bibliothèque des Pingouins Clairvoyants Gardiens de la Forêt contient notamment des ouvrages Philosophiques, Théologiques et d'autres relatifs à l'Histoire de la Médecine tel que le déjà très célèbre ouvrage, La Vérité Médicale de Louise L. Lambrichs. Accompagnés de nombreux ouvrages plus techniques. Il est conseillé de commencer par la Biologie et l'Histologie...
Nous pensons ajouter aux livres canoniques, Le Réseau Pour Les Nuls. Mais nous devons encore retrouver la bonne édition en relisant toutes les éditions... En attendant vous avez Le Champ De Bataille Electronique de Paul Dickson.
Do Sport ! Bonne lecture.
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garadinervi · 4 years
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Gaston Bachelard, (1927), Essai sur la connaissance approchée, «Bibliothèque des Textes Philosophiques», Librairie philosophique J. Vrin, Paris, 1986 [1969 Edition pdf here]
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thebusylilbee · 3 years
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" La philosophe Manon Garcia s'en est récemment agacée dans un tweet. « C'est pénible les classements de la Bibliothèque nationale de France: je découvre que mon livre et mon recueil de philosophie féministe sont classés en féminisme et non en philosophie. Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir est en littérature et en féminisme, pas en philo. La philosophie féministe n'est pas de la philosophie ? » L'anecdote illustre parfaitement ce que démontre le recueil Philosophie féministe (patriarcat, savoirs, justice), que l'autrice d'On ne naît pas soumise, on le devient (Flammarion, 2018) fait paraître chez Vrin. Alors que dans les pays anglo-saxons la philosophie féministe est valorisée comme un champ à part entière de la discipline, la France considère encore bien souvent que philosophie et féminisme ne peuvent aller de pair.
Les dix textes majeurs ici rassemblés et présentés par cette spécialiste de Simone de Beauvoir, professeure adjointe à l'université de Yale à partir de juillet, prouvent exactement le contraire. Michèle Le Doeuff, Nancy Bauer, Sandra Harding, Geneviève Fraisse ou Christine Delphy expliquent pourquoi les femmes ont été si rares dans la discipline, se demandent si la philosophie est une science sexiste et ce que peut apporter le féminisme à la pensée (et pas seulement aux femmes). Certains textes s'opposent aussi, lorsqu'il s'agit par exemple de savoir si « le multiculturalisme nuit aux femmes ». Preuve que la philosophie féministe n'est pas un courant de pensée monolithe.
On voit la philosophie comme une discipline objective et abstraite alors que le féminisme est du côté de l'engagement politique. Une philosophie féministe, est-ce que ça existe ? Comment la définir ?
Il n'y a pas de contradiction entre philosophie et féminisme. Comme l'ont montré entre autres les philosophes féministes, c'est une illusion que de croire que la philosophie telle qu'elle a été pratiquée pendant près de deux millénaires était apolitique et objective. La position sociale dans laquelle on se trouve se reflète dans les questions que l'on se pose et l'histoire de la philosophie reflète les préoccupations de ceux qui s'y attellent. Par exemple, de Sénèque à Machiavel, certains philosophes ont été conseillers politiques, il est évident que cette position sociale a un effet sur la façon dont ils pensent le pouvoir. Et qu'ils vont nécessairement le penser différemment qu'une femme qui n'a pas le droit de participer à la vie de la cité parce qu'elle est femme. On peut dire que la philosophie féministe est une branche de la philosophie qui est informée par des considérations féministes et qui contribue aux combats féministes. C'est une certaine façon d'interroger le monde - comment les rapports de genre structurent notre pensée, nos sociétés ? - qui conduit la philo à s'attaquer à de nouveaux objets ou à considérer ses objets traditionnels de façon nouvelle. Un exemple très simple : l'histoire de la philosophie a été marquée par une pensée binaire entre le soi et l'autre, mon corps et le monde extérieur. Une fois que l'on réfléchit à l'expérience de la grossesse, ces questions se posent différemment puisque mon corps peut alors inclure un corps étranger qui est à la fois moi et non-moi. Le fait que cette expérience ne soit pas entrée en ligne de compte dans la philosophie traditionnelle du corps invite à se demander que faire du principe de non-contradiction ou des catégories binaires dont je parlais, mais ça peut aussi conduire à des questionnements philosophiques sur la façon dont le savoir est produit.
Rousseau, Hegel ou Comte leurs écrits ne sont pas tendres avec les femmes (1). La philosophie est-elle sexiste ?
L'histoire de la philosophie est sexiste, oui, mais sans doute en grande partie parce qu'elle est fille de son temps. Dans l'ensemble, la culture, la pensée, l'art ont été sexistes - mais aussi racistes, classistes - jusque très récemment. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas lire ces philosophes ou que la philosophie soit bonne à jeter à la poubelle. En revanche, il me semble important d'une part de les recontextualiser, c'est-à-dire de se demander ce que cela voulait dire de tenir de tels propos à cette époque. Par exemple, quand on pense au fait que Comte est contemporain de Mill [dans De l'assujettissement des femmes (1869), John Stuart Mill défend le droit de vote des femmes, ndlr] son sexisme est plus difficile à comprendre que lorsqu'on lit Rousseau à l'aune des théories du XVIIIe siècle sur les femmes. D'autre part, il faut se demander quelle place joue le sexisme dans leur système de pensée. C'est ce que montre la philosophe américaine Nancy Bauer dans un texte reproduit dans le recueil (2) : le problème, c'est de savoir si le sexisme est nécessaire à la pensée du philosophe en question. Le sexisme d'Aristote, par exemple, paraît moins indissociable de sa pensée que celui de Schopenhauer ou de Nietzsche de la leur.
Pourtant des femmes philosophes ont existé : la penseuse cynique grecque Hipparchia (IVe siècle avant notre ère), la théologienne anglaise Mary Astell qui publie ses Réflexions sur le mariage en 1730. Pourquoi sont-elles si méconnues ?
D'abord, la réalité est que les femmes n'étaient généralement pas considérées comme des êtres humains à part entière et donc dans leur immense majorité elles n'avaient pas accès à l'éducation, elles devaient se consacrer au travail manuel et au travail domestique ou, chez les plus favorisées, à l'organisation de la vie sociale. En tout cas, il était hors de question qu'elles soient des penseuses. Il y a par conséquent fort peu de femmes philosophes. Et dans les rares cas où des femmes ont pu accéder à la pensée, cela a très souvent été, comme l'a montré Michèle Le Doeuff, dans le cadre d'une relation amoureuse ou au moins amicale avec un penseur : Hipparchia, Héloïse, Elisabeth de Bohème, Harriet Taylor et d'une certaine manière Beauvoir. Elles sont ainsi passées à la postérité comme des compagnes. Et puis, prosaïquement, ces femmes ont souffert de tous les clichés sur les savantes, leurs travaux ont été considérés comme mineurs si jamais ils portaient sur des sujets peu sérieux comme les femmes. C'est un cercle vicieux !
Quel est l'apport majeur de la philosophie féministe ?
Son premier apport est sans doute de rendre visible le fait que la philosophie n'avait jusque-là pas pensé la féminité - ni la masculinité d'ailleurs. Quand Beauvoir ouvre Le Deuxième Sexe avec la question «qu'est-ce qu'une femme ?», ce qui saute aux yeux, c'est que cette question n'avait jusque-là jamais été sérieusement posée par la philosophie. Ça veut tout de même dire qu'elle avait, avec son ambition universaliste, implicitement écarté la moitié de l'humanité de sa réflexion, ce n'est pas rien ! Plus généralement, on peut dire que la philosophie féministe est faite de trois grandes contributions : une critique du canon philosophique ; l'introduction de nouveaux objets pour l'analyse philosophique (le genre, mais aussi la vulnérabilité, les violences domestiques par exemple) ; le développement de nouvelles façons de penser des questions traditionnelles de la philosophie, comme je le montrais à partir de l'exemple de la grossesse qui renouvelle la façon de penser le corps.
Pourquoi le concept d'«oppression» est-il central dans la philosophie féministe ?
Le concept d'oppression n'a pas été inventé par les philosophes féministes mais elles l'ont transformé : alors que pendant longtemps, on ne parlait d'oppression que pour désigner les effets du pouvoir des tyrans, les Américaines Marilyn Frye et Iris Young ont montré qu'il y avait oppression dès lors que des phénomènes structurels et systématiques créent des groupes sociaux dont les membres de l'un ont du pouvoir sur les membres de l'autre par le simple fait d'appartenir à ce groupe. Par exemple, les hommes sur les femmes, les riches sur les pauvres, les blancs sur les nonblancs. Parler d'oppression c'est, sur le plan descriptif, montrer que la société est structurée par des contraintes institutionnelles injustes et inégales et, par conséquent, sur le plan normatif, mettre en évidence la nécessité d'un changement social vers une société plus juste.
En prenant pour objet la sphère domestique, la philosophie féministe a montré que le privé est politique puisque s'y joue une grande partie de la domination sur les femmes.
La sphère privée est un des sujets centraux de la philosophie féministe. Par exemple, quand on réfléchit au consentement sexuel, on ne fait rien d'autre que d'analyser la façon dont les rapports intimes sont traversés par des rapports de pouvoir. Montrer que le pouvoir ce n'est pas seulement celui d'un gouvernement sur les citoyens mais que la société est un tissu de rapports de pouvoir et de domination qui viennent se déployer y compris dans la famille ou dans le couple est un des apports décisifs de la philosophie féministe.
Si elle a émergé en France avec Beauvoir, la philosophie féministe s'est développée principalement dans les pays anglosaxons depuis les années 70. Où en est-elle aujourd'hui en France ?
Elle a continué, bien après Beauvoir, à se construire en France, avec Michèle Le Doeuff, Colette Guillaumin et Sarah Kofman, par exemple. Mais c'est vrai que ces philosophes féministes en France ont été en quelque sorte mises en retrait de la vie universitaire et ont eu du mal à faire des émules. Puis est venue une nouvelle génération, notamment avec Elsa Dorlin et Sandra Laugier, qui a fait revenir la philosophie féministe en France, tant et si bien qu'elle est un des champs les plus dynamiques en ce moment, avec beaucoup de chercheuses comme Camille Froidevaux-Metterie ou Vanina Mozziconacci, mais aussi beaucoup d'étudiants et de doctorants qui s'intéressent à ce champ et en développent les possibilités.
Depuis quelques années, des polémiques virulentes opposent les féministes «universalistes» et «intersectionnelles», ou «deuxième» et «troisième vague» Peut-on réconcilier ces deux camps ?
Certes, il y a des désaccords parfois très forts parmi les féministes mais ils sont surtout la marque de la vitalité de la pensée féministe. Plus vous avez de gens différents qui luttent ensemble, plus il est probable que ces gens se disputent au sujet de leurs luttes ! C'est salutaire et cela nous permet à toutes d'avancer.
L'intersectionnalité, en considérant la multiplicité des identités et des facteurs de domination, ne met-elle pas en péril le fait de penser «les femmes» ? Ne met-elle pas ainsi la philosophie féministe dans une impasse ?
Pourquoi on ne pourrait plus parler « des femmes » ? On peut tout à fait parler d'elles sans postuler qu'elles ont exactement la même expérience du fait d'être des femmes. Je crois qu'il est très important d'arrêter de laisser l'extrême droite dicter nos façons de penser les concepts de la recherche en sciences sociales. Le concept d'intersectionnalité est sérieux et, comme beaucoup de concepts de sciences sociales, tous les chercheurs et chercheuses ne s'accordent pas sur sa définition, sur son emploi. Mais il faut arrêter le fantasme qui consiste à en faire un cheval de bataille d'idéologies séparatistes et dangereuses, ce n'est tout simplement pas le cas ! Il faut lire les philosophes féministes qui travaillent sur ces sujets comme Uma Narayan, Serene Khader ou Soumaya Mestiri. Le discours consistant à dire que l'intersectionnalité interdirait de parler « des femmes » transforme une question réelle et importante - quel est le sujet du féminisme si on ne pense pas que toutes les femmes sont opprimées de la même manière ? - en une affirmation fausse, dont la fonction est simplement de faire peur aux gens en disant : « Regardez tous ces gens qui luttent contre de multiples oppressions, en fait ils veulent détruire la lutte des femmes ! » C'est du fantasme, et du fantasme raciste. "
(1) Hegel écrivait : «Les femmes peuvent avoir de la culture, des idées, du goût de la finesse, mais elles n'ont pas l'idéal» ; et Auguste Comte : «C'est afin de mieux développer sa supériorité morale que la femme doit accepter avec reconnaissance la juste domination pratique de l'homme » (2) La philosophie féministe est-elle un oxymore ? de Nancy Bauer (2003).
Philosophie féministe de Manon Garcia éd. Vrin, 458 pp., 15 €.
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aspho-dele · 2 years
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C'est à partir des années 1960 que Castoriadis va employer explicitement le terme d'imaginaire afin de caractériser l'origine et la visée du champ social-historique, en rupture complète avec les analyses de Marx et de ses héritiers : ce que reproche Castoriadis au marxisme est de se fonder sur une conception fonctionnaliste du social, qui tend à expliquer l'organisation de la société comme l'ensemble des dispositifs visant à satisfaire des besoins fixés une fois pour toutes, ce qui conduit à faire l'impasse sur l'institution imaginaire de ces besoins, qu'on ne peut réduire à leur seul fondement naturel. En effet, le degré de rationalité fonctionnelle et technique ne détermine pas de manière nécessaire et univoque le contenu des rapports sociaux : ces rapports n'existent que comme des rapports socialement institués, et ces institutions forment ce que Castoriadis nomme un « réseau symbolique », qui n'est pas dérivable des conditions matérielles et à partir de la seule considération du mode de production.
En somme, s'il y a bel et bien une dimension fonctionnelle dans le domaine du social-historique, celle-ci ne peut être définie par référence à des besoins déterminés universellement, comme l'atteste l'extrême diversité des formes historiques de la vie sociale ; si toute société doit remplir un certain nombre de fonctions techniques, et si dans ce cadre on peut effectivement trouver un noyau de logique qui est universel, il n'en reste pas moins que ces fonctions vitales ne sont pensables qu'en référence à l'ensemble des significations imaginaires qui orientent l'existence des membres de la société. Ce qui fait justement l'originalité d'une société est la spécificité du noyau central de ses significations imaginaires, les besoins biologiques ne prenant sens que dans ce cadre. L'institution opère donc la transformation de ces besoins naturels en signification imaginaire sociale.
À partir des années 1970, Castoriadis va donner à son travail une orientation nouvelle : sans renoncer au projet politique de société autonome qu'il défendait depuis 1945, il abandonne progressivement l'activité militante proprement dite (le groupe Socialisme ou Barbarie est dissous en 1967), bien qu'il ne cesse cependant jamais d'être un intellectuel engagé, pour approfondir le travail de reconstruction théorique auquel il s'était attelé depuis les années 1950. Castoriadis démissionne en 1970 du poste d'économiste qu'il occupait à l'OCDE et devient psychanalyste à partir de 1973, avant d'être élu en 1980 directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). La finalité de son travail va dès lors consister à reformuler les problèmes philosophiques hors du cadre étroit formé par le déterminisme rationaliste. L'incapacité de ce que Castoriadis nomme la « pensée héritée », Marx compris, à appréhender l'histoire et la vie sociale autrement que dans la dépendance de l'attitude théorique rendait selon lui ce réexamen absolument nécessaire.
Nicolas Poirier - Cornelius Castoriadis, Du Chaos naît La Création. Éditions Le Bord de L’eau, la bibliothèque du Mauss, 2019.
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dsirmtcom · 4 months
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José Lezama Lima, Las eras imaginarias : la biblioteca como dragón [Les ères imaginaires : la bibliothèque comme dragon] - Première partie
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Essais Philosophiques Cubains (José Lezama Lima) Las eras imaginarias : la biblioteca como dragón [Les ères imaginaires : la bibliothèque comme dragon] – Première partie Au XVIIIe siècle, Goethe, dans diverses références de ses Annales1, fixe l’attitude occidentale à l’égard de la Chine. Il la considérait comme un fief dont son imagination disposait pour se réfugier lors des journées agitées.…
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