Tumgik
#c’est une question de mort et de merde
q-anth4rax · 2 months
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dedz
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alioversus · 1 month
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Vieux Piano endormi
Attention Fête | 2021
1. Grimper l’escalier, en s’agrippant tant bien que mal à la rampe. Est-ce la lumière du matin déjà ? Qui filtre derrière les persiennes… Il y a du tangage, inutile de le préciser. Et des pensées complètement décousues qui me traversent. Question de magie, d’énergie cosmique… Même pas vraiment dans ma langue maternelle. J’aurai vite fait de manquer une marche, si je ne me concentre pas. La connasse… Et l’autre connard dans le bar. Qu’est-ce qu’il m’a dit, déjà ? J'aurais mieux fait de lui casser la gueule ! Voilà la veilleuse ; et mes paupières lourdes, ma vision trouble. Bien sûr que non, il ne fait pas déjà jour. Voilà la porte. Le front en appui contre le judas, je cherche le trou de la serrure. D’habitude, je fais ça à l’horizontale. Connasse toutes portes ouvertes, mon œil ! Je vois double, c'est le troisième œil. Ça y est, ça rentre… Je peux me prendre les pieds dans le tapis, me taper les épaules dans le couloir et me jeter sur le lit, tout habillé. Oh là… Tu le sens, le passage dans un trou noir ? Effet spaghetti… J’aurais dû prendre une bouteille d’eau. J’aurais dû prendre la peine de pisser avant… C'est bien au-dessus de mes forces désormais. Je suis juste bon à ravaler cette colère — et cette nausée. Pour me sentir minable, j’aurai bien assez de demain, toute la journée. 
2. Non, je ne deviens pas religieux. Je suis beaucoup trop pessimiste pour ça. Il n’empêche que je peux mieux faire le break ici, dans ce monastère, que dans l’une de ces cliniques de merde, en cure de désintox avec d’autres gros cons matérialistes. Je vois bien tout l’intérêt qu’ils y trouvent, les frères : une vie reculée, rituelle, avec un peu de vin, un peu de bière, beaucoup de prière, aucune gonzesse. En camarades. Ils s’opposent à la magie, ils se fichent de l’énergie cosmique, ils se fichent des connasses et des connards. Ils s’en tiennent à leur horloge… Ils s’occupent bien de moi. J’épluche les patates, je fais la vaisselle, j’assiste aux offices, je dors seul comme eux tous, dans un petit lit. Le reste du monde n’existe pas, c’est beaucoup plus paisible comme ça. La journée passe sans qu’on y pense. C’est finalement festif, justement grâce au renoncement. Je me surprends à aimer contempler une assiette, un prie-Dieu, à apprécier l’odeur de la naphtaline, le gris bouloché de leurs chaussettes, le brillant des flageolets. 
3. Travail au potager. Frère Bernard me montre comment se débarrasser des pucerons, comment faire obstacle aux limaces avec des coquilles d’œuf. Il fait chaud. Je le vois suer dans sa bure distendue. Il a vraiment des mains de jardinier, frère Bernard, des mains brunes et cornues, avec le tour des ongles bien noir, comme un carrossier. Je vais chercher l’arrosoir. Frère Matthieu est en joie, planté sans rien faire devant le rosier. Il chantonne, du bout des lèvres, d’une voix haut perchée, androgyne, blanche comme un angelot peint par un pompier. Il est tout extatique, comme comblé par sa propre virginité. Je continue d’avancer, j’ouvre le robinet. Derrière le mur du cloître, il y a une chatte qui n’arrête pas de miauler. De détresse, il me semble. Ça se répète. Ce n’est pas mon problème. Frère Matthieu sait s’en soucier. Il revient un peu plus tard avec la chatte amaigrie et sa portée de chatons à moitié morts, dans un panier en osier. J’aurais laissé tout ça crever, jusqu’au dernier. Je suis une mauvaise personne. Je suis loin d’avoir guéri. Je ferais bien de prolonger cette retraite d’une semaine ou deux, voire même de toute une vie.
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bourbon-ontherocks · 1 year
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(Previously, dans le rewatch HPI...)
Yo ! Je vous ai manqué ? J’espère que oui, parce que sinon vous allez devoir endurer dans la souffrance tout mon rewatch de la saison 2, je dis ça je dis rien...
Morgane "J’ai passé la moitié de ma vie à faire des sitting anticapitalistes" Alvaro qui part en shopping spree consumériste dès qu’elle a trois thunes sur son compte courant... I've said it before and I'll say it again: I find the Pretty Woman montage extremely cringe.
(à part pour l’origin story de la doudoune rouge et des croco ankle boots 🥰)
Funfact: Napalm Decapitation est un groupe qui n’existe pas.
Askskjfkskfjksjk, la tête de Karadec pendant TOUTE la scène de crime, this is a testament to Mehdi's acting
THE! ACCIDENTAL! HAND! HOLDING! 🥵
"Daphné!" -> Morgane qui lance son manteau au hasard dans sa direction me fait toujours autant rire
"Commandant, je peux vous parler une minute ?" / "J'ai eu des nouvelles concernant les coups de feu que tu as tiré à Malo-les-bains" -> le tutoiement/vouvoiement dans toute sa splendeur, je note, je note...
Adam est painfully terrible au demi-tour en douze trois temps, ça me rappelle mes séances d'auto-école, lol. Et pourquoi y'a personne sur cette nationale ? I have so many questions...
"Vous voulez connaître les neuf autres ?" 😂😂
La ! Soirée ! Koh Lanta ! Pizza !! Comment j’avais oublié cette ref au moment de l’écrire !!!
Morgane x le gyrophare, littéralement dans mon top 5 des moments connerie de Morgane...
"Ah bah ça tombe bien parce qu'elle est morte" -> le TACT de Morgane, bordel 😱
Karadec x l'anecdote random sur Miterrand et l'andouillette -> top 5 des moments les plus absurdes de ce show
Morgane calling Adam a Drama Queen, aksksjkjskj, something something pots, kettle, toussa toussa...
Un yacht et un chat sans poil ? Sérieusement Daphné ? C'est ça que tu t'achèterais en premier si t'étais riche ?
Morgane qui plaque Gilles contre le mur !!!! Et ensuite il se redresse et on voit qu'ils font la. même. taille. 😆
"Bah merde..." awww she cares so much about him 😍
Un lassi mangue... Le retour du jus de pomme eau gazeuse... This is too much to handle 😱
Mais bordel Adam, pourquoi tu lui fais la gueule comme ça ? 😭
Morgane est tellement obsédée par Karadec, be still my heart 🙊
KaradecLookingRespectfully.gif
"Vous lui avez pas demandé ?" 😅
Morgane qui devient sérieuse avec la voix qui tremble quand Céline mentionne que Adam risque son poste <=> Adam qui perd pied quand Morgane risque son poste dans le 2.02, my heart!
Les "Et ?" parfaitement synchronisés de Céline et Morgane, asjksjks
Remember that time when Roxane was an antagonist? "Roxane Ascher, sympa ?" Because I don't.
"Tu te sens comment ?" "Comme un type qui va se faire opérer à coeur ouvert par un marteau-piqueur" 🤣🤣🤣
Franchement, c'est quand-même hyper injuste de la part d'Adam d'en vouloir à Morgane pour avoir foiré l'entretien avec Roxane 😰
NIGHT TIME IS THEIR TIME! Pardon, mais leurs petits rendez-vous nocturnes, là, ça me rend dingue...
"Pardon..." 😱😱
"Vous vAlEz bIEn qUelQuES déSagRéMEnTs" (on rappelle que dans le contexte, "quelques désagrément" = perdre son poste, il est quand-même vachement détendu du slip, le Karadec, là), et qu'il lui fait des blagues sur le vol de sa voiture, ET QU'IL RESSORT LE TOP TEN DE SES MOMENTS PRÉFÉRÉS DE LA LIFE 🪥🪥🪥
Leurs sourires... THEM... Ils se kiffent tellement c’est pas possible!!!! 😭
"Oui bah moi je sais qui c'est" 😂
Je sais pas vous mais moi j'adore voir Karadec interroger des gens, my man takes no bullshit and I love that about him
Le lassi mangue !! La vanne du label rouge !! Le visage de Morgane qui se décompose !!! My babies are desynchronized SO BAD 💔
Adam, un flic border ? (Et Laure Berthaud du coup c’est quoi selon Roxane Ascher ?) Laissez-moi rire, lol !
Adam qui protège Morgane devant Roxane OMG, comment il la kiiiiiffe 😱
Le petit clin d'oeil de Gilles en mode "ça va bien se passer" pour rassurer Adam, il est trop chou 🥲
Morgane qui est toujours aussi obsédée par Adam, comment elle le kiiiiiffe 😱
Conclusion, je me tape la tête contre les murs, merci bonsoir
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swedesinstockholm · 10 months
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8 juin
r. d. m’a envoyé un message vocal et je suis allée respirer à la fenêtre en regardant les arbres pour me retenir au sol. les arbres m’ont fait penser à la fin de mon scénario, ce qui m’a fait penser à hier matin au copy shop, pendant que je regardais les feuilles fraichement imprimées tomber de l’imprimante avec mon histoire dessus. je me suis promenée jusqu’au ministère de la culture avec ma grande enveloppe sous le bras remplie des six exemplaires reliés du scénario qui m’ont coûté 110 euros avec un air très contrarié à cause des 110 euros et parce que je me suis rendu compte que j’avais oublié de numéroter les pages, et entre hier et aujourd’hui je me promène beaucoup à travers les villes avec un air contrarié sur le visage.
ça fait trois fois que je remets son message, après avoir vérifié sur google qu’on pouvait pas voir le nombre de replays des messages vocaux sur ig, alors qu’il me dit littéralement juste qu’il aura pas le temps de me voir demain et qu’il risque d’être trop crevé pour venir me voir à la bellone demain soir, et puis il dit tu pars quand lundi... dis-moi... et ça me fait des choses. même si j’ai jamais dit que je partais lundi. j’ai tellement envie de le voir j’en peux plus d’attendre, j’ai besoin d’affection j’ai besoin de contact humain c’est la merde c’est la merde.
je viens de regarder quatre épisodes de the ultimatum queer edition d’un coup en mangeant le reste de gnocchis non périmés que m. avait laissés dans le frigo, j’arrive pas à croire que je regarde un truc aussi débile, mais ç’a quelque chose de cathartique de regarder toutes ces lesbiennes un peu bas du front interagir les unes avec les autres. est-ce que je le regarde en partie parce que a. en a parlé dans ses stories hier, allongée au bord de son lac, enveloppée dans une serviette de bain, la peau bronzée et le cheveu ras? peut être. est-ce que je donnerais ma main et mon pied droits pour être en train de le regarder avec elle dans sa maison au bord du lac et qu’on commente sur xander que je trouve chou même si elle est obsédée par la famille et le mariage tout en se caressant mutuellement les tibias? oui.
9 juin
j’ai enfin réussi à me débarrasser de la présence envahissante de r. d. dans mon esprit. il m’aura fallu une scène, un micro et un public de trois personnes devant qui j’ai chanté mes petites chansons mélancoliques, vulnérable fragile et délicate À MORT. bastien a employé le mot cassé pour décrire ma perf. au bord. au bord du cassé. on repassera pour ma carrière de dj les seins à l’air les bras musclés. c’est pas grave. chaque chose en son temps. j’ai pas quarante ans encore, l’âge où je suis sensée devenir une icône lesbienne. j’ai que 32 ans, je peux encore me contenter d’être une écrivaine-chanteuse timide et tristoune qui charme les garçons hétéros. en prenant ma douche ce matin je répétais la deuxième chanson qui dit j’ai chanté love me tender au mur et je pensais à la dernière fois que je me suis douchée dans cette salle de bain, juste avant mon non date avec laura a. qui a inspiré la chanson en question, et c’est aussi dans cette baignoire que je m’entrainais à chanter love me tender pour la perf du workshop, et tout ça fait une espèce de boucle, puisque c’est aussi dans cette salle de bain que je me suis douchée après le concert de mansfield tya qui figure dans mon texte et dans la chanson et dans le workshop dont je parle dans le texte, tout est emmêlé, et ce soir sur la scène de la bellone je vais boucler la boucle de tous mes fails bruxellois de ces derniers mois, et ça me donne un sentiment de grande satisfaction.
en attendant j'ai l’impression d’être anesthésiée, je crois que c’est la chaleur qui m’assomme. je regarde les gens qui travaillent s’agiter autour de moi tout en parlant de leur weekend, une fille parlait de son nouvel appart dans une rue calme parce qu’il y a un dos d’âne juste devant l’immeuble et j’arrive pas à me voir fonctionner là-dedans, à prendre le train de la vie active en route et me mêler au reste, au monde, au monde du travail, au monde tout court. j’arrive pas à me cerner dans le monde. dans le train pour rentrer de esch mardi j’ai écrit sur mon téléphone: je me dépasse. je suis un truc que je ne peux pas maitriser. à chaque fois que je crois que j’ai fait des progrès, je me rends compte que non en fait. je suis l’éternelle débutante. l’éternelle timide. l’éternelle petite violette qui se ratatine sur elle-même. elle m’embarrasse. je sais pas comment m’en débarrasser. ce matin perrine a évoqué le fait qu’ils pouvaient pas payer les artistes et j’ai dit que, comme je débutais, pour moi toute occasion était bonne à prendre, et elle a dit mais j’ai vu que t’avais gagné un prix! et j’ai encore trouvé le moyen de me rabaisser en disant oui bon c’est le luxembourg c’est pas grand chose. et j’ai pas tort, mais tout de même, je crois que je me tiens à des standards trop hauts. c’est augustin trapenard ou rien du tout. pendant qu’elle me parlait, j’avais l’impression qu’elle sentait bon l’outre-atlantique. mmh. quel rêve de pouvoir voyager pour son travail tout en faisant un travail bien.
depuis ce matin j’ai mangé une banane, une pomme, un gâteau à la gelée de fraise et deux cookies aux pépites de chocolat. j’ai déménagé du fauteuil en velours bleu du petit foyer à la banquette en faux cuir du couloir. je sais plus quoi faire, cet après-midi n’en finit plus. l’autre jour, je me disais que j’aimais bien mon moi de l’écrit. la narratrice de mon journal. elle est moi mais en même temps elle est pas moi moi, parce que moi moi j’arrive pas à m’aimer. une guide touristique vient de s’excuser de faire trop de bruit parce que je devais la regarder d’un air ronchon. c’est parce que j’ai la tête remplie de magma madame. elle dit que la bellone était la déesse de la guerre. peut être que c’est elle que j’invoquerai ce soir quand je dirai j’avais envie de hurler comme une déesse grecque qu’on aurait offensée. je sais pas comment elle fait pour avoir autant d’énergie, avec la chaleur qu’il fait. elle porte un short large, un débardeur et des birkenstock à une seule bride. la dernière fois, à la maison poème, j’étais transie de froid au fond de ma parka. pas de juste milieu dans mon monde. un des touristes vient de me faire de grands gestes pour me demander si j’étais étudiante, sans doute parce que j’ai un carnet et un stylo à la main. j’ai dit non et il a eu l’air déçu. désolée de pas correspondre à votre fantasme d’étudiante studieuse en histoire de l’art monsieur. je ne suis qu’une paumée de la vie faiblement diplômée qui s’ennuie en attendant d’aller lire son journal sur scène.
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kalyria1674-blog · 1 year
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Itachi n'est vraiment pas une bonne personne :
J’ai... des sentiments compliqués pour Uchiha Itachi. Je ne l’aime pas, je ne pense pas que je le ferait jamais. Mais je ne le déteste pas non plus. Je déteste ses actes et je les considère comme absolument impardonnables et, surtout, injustifiables. C’est pourquoi ses fans m’agacent autant, je suppose. Car, sous couvert de parler d’actes impardonnables, ils continuent d’essayer de justifier ce qui ne peut et ne devrait jamais l’être.
Vous avez beau être dans une situation de merde rendant vos actes compréhensibles, le génocide et le lavage de cerveau ne sont pas justifiables. Jamais.
Peu importe combien j'essaie, en analysant concrètement ses actes et ses paroles, je ne parviens jamais à comprendre les raisons derrières ces actes. A mes yeux, elles semblent toutes se contredire ou n'avoir, de base, aucun sens :
Il est le pire frère que je connaisse et de loin : Il dit vouloir protéger Sasuke... mais n'a eu de cesse de le traumatiser. Il a tuer sa famile devant lui et l'a forcer à vivre et revivre l'expérience. Il lui a dit de tuer son meilleur ami. Il a faillit le tuer (lors de leur première confrontation après les examens chunins) et l'a littéralement plongé dans le comas. Il a forcé sa dernière famille à le tuer. Il a mit en place tout un plan pour laver le cerveau de son petit-frère et lui retirer tout sens du lire-arbitre si celui-ci se rebellait contre ses idées à lui. Il n'avait aucun plan à proprement parler pour contrer la tentative d'Orochimaru de voler le corps de son frère. Du moins, aucun qui ne s'activerait à moins d'avoir les propres mangekyô d'Itachi. Il dit vouloir faire de Sasuke un héros... avant de (toujours dans cette rencontre post-chunin) réitérer ses paroles à son frère en lui demandant de tuer son meilleur ami, le jinchuriki et atout du village. Où est la putain de logique ?!
Il est présenté comme un pacifiste : Mais soutient pleinement le génocide de sa propre famille. Alors qu'il était formé par son père comme futur chef de clan, il n'a même pas essayer de trouver une autre solution, se contentant d'accepter passivement l'ultimatum du conseil. Il n'a pas prévenu son père (sans forcément dire que la source était lui-même) que le Coup d'Etat avait été éventé. Il n'a pas chercher d'autres solutions avec le Conseil. Il n'a prévenu aucune des deux parties qu'il existait un Uchiha dissident (qu'il a pourtant rencontré à plusieurs reprises !) qui était un bien meilleur candidat pour l'assaut de Kyubi. Quand le clan Uchiha s'est insurgé d'être associé à un crime qu'il n'avait pas commis, la réponse d'Itachi fût de s'associer au véritable coupable pour génocider sa famille, civils et enfants compris. Apparemment, pour lui, massacrer les dissidents de l’État est honorable et justifié car ''ils n'ont pas voulu changer leur position''. A mes yeux, il est donc très clair que, pour lui, le mot ''paix'' rime davantage avec ''absence d'opposition'' que ''coopération/entente mutuelle''.
Les gens l'appellent un héro ayant grandement souffert : Donc cela devrait l'absoudre de ses péchés prit volontairement ? Le Sandaime l'a dit lui-même, tout à été laisser à l'initiative d'Itachi. Il avait le choix (pourri, certes, mais toujours là) et a décidé de commettre un génocide sans même essayer de trouver une voie alternative. Il a adhérer aux politiques ségrégationnistes des anciens du village sans remettre en question ce que cela pouvait causer comme souffrance à sa famille, détestée dans leur propre maison et pour laquelle nombre d'entre eux sont morts. Il a torturé son petit-frère de sept ans (sept ans, putain !!!) après avoir sauvagement assassiné leur clan sous prétexte de le rendre plus fort, soi-disant pour faire face à ''Madara'' sans pour autant se fatiguer à alerter ses patrons. Et les gens qu'il a tués au nom de Konoha comme shinobis et ANBU ? Ceux qui sont morts sous ses coups en tant que membre de l'Akatsuki ? Son clan, son petit-frère, certains de ses ''camarades shinobis'', les jinchuriki qu'il a traqués, ils n'ont pas souffert, eux ?!
Ses fans disent souvent qu'il a empêcher la guerre : Il est présenté comme le héros prêt à tout pour empêcher une nouvelle guerre mais n'a jamais proposer de solutions tout en ne fournissant aucunes informations réelles sur Akatsuki qui était un danger déclaré sur son village (tu parles d'un espion !). Tout comme il a ouvertement soutenu que le massacre du clan Uchiha était nécessaire. Il est dit qu'il voulait empêcher les autres villages de se retourner contre Konoha... mais même après que le village fût détruit à trois reprises (Kyubi, Orochimaru, Pein), cela ne s'est jamais produit car... les autres avaient leur propres soucis à régler. Alors elle est où cette fameuse menace de guerre totale ?! C'est Kiri et ses problèmes de Brûme Sanglante qui aurait attaqué ? Iwa et les fortes contraintes économiques sur son village qui l'ont obligés à recourir à l'Akatsuki en premier lieu ? Kumo malgré ses soucis à formé entièrement son jinchuriki pour qu'il devienne un ''jjinchuriki parfait'' ? Suna qui a toujours eu de gros soucis en matière de ressources ? Ame malgré que Nagato soit sous la coupe d'Obito ? Ben voyons ! Qu'a t-il empêché par son si noble sacrifice si ce n'est une putain de guerre civile dû aux clans qui n'auraient jamais accepté une telle solution ? Parce qu'il ne faut pas se leurrer, si le Conseil était capable de programmer tranquillement le génocide d'un clan fondateur, la question qui demeurerait pour les autres clans serait : Qui sera le prochain ?
Je ne pense pas avoir jamais vu un espion aussi mauvais : Je n’ai jamais pu comprendre comment, en ayant été planté des années à l’avance par le village (enfin... techniquement Obito l’a invité en connaissance de cause pour le manipuler mais bref.), il a réussi à foirer son espionnage au point où le village ignorait la plupart des informations de bases sur Akatsuki. Car oui, j’ai vu de nombreux fans tenter de le défendre à ce sujet, notamment avec les arguments ‘’il se serait fait tuer s’il avait été soupçonné’’, ‘’il ne s’est pas sciemment attaquer à des camarades shinobis’’, ‘’il n’avait aucun moyen de contacter le village’’, ‘’il leur a dit ce qu’il savait’’ et autre... sauf qu’au final, ce ne sont que des excuses. Soupçonner ? Le véritable leader était au courant depuis des années et a estimer que c’était un risque acceptable. Attaquer ses camarades ? Discutables (Kakashi...) mais admettons. Manque de moyens de communication ? Son inaction ne les a pas aider non plus. Il aurait pu contacter Konoha anonymement ou avec ses corbeaux. Leur dire ce qu’il savait ? Cet argument m’a sidéré car, justement, la raison principale de la mort d’Asuma et Jiraya était leur manque d’information. Itachi était là depuis des années mais, visiblement, il ne pouvait ni transmettre l’existence de ‘’Madara’’, ni les plans de Pein (que celui-ci leur avait donner comme il le dit lui-même à Hidan), ni l’immortalité du duo s’en vantant à tout va, ni sur leurs cachettes et pas même sur leur tendance à se déplacer en binôme (utile si Konoha veut mettre en place des embuscades). Alors, au final, qu’a gagner Konoha de l’infiltration d’Uchiha Itachi ? Eh bien... rien. En fait, c’était même plutôt une perte, à la fois de ses capacités globales et de ses yeux mais également du fait que, pendant ce temps, il a aider à la réalisations des objectifs ennemis, faisant ainsi le jeu d’Obito. Et encore... si ce n’est pas un silence volontaire par défiance envers les anciens à l’avoir mis dans cette situation pour commencer.
Génocide, tentative de meurtre, fratricide, tentative de lavage de cerveau, torture physique et psychologique, trahison potentielle de son village... plus j'y réfléchis, et moins il ressemble à un héros et davantage à un salaud. Pour autant, ça ne veux pas dire que je le considère comme une sorte de diable. Je suis consciente que lorsque c'est arrivé, Itachi n'avait que treize ans, ce qui est un âge bien trop jeune pour se voir imposer une telle situation/pression.
Je suis en fait honnêtement surprise qu'il ait trouver la force d'agir plutôt que juste se laisser mourir/se suicider. Le fait qu'il l'ait fait car il pensait sincèrement aider/protéger son frère est un crédit supplémentaire qui lui est dû.
Mais voilà... au final, même s'il pensait faire au mieux, ce n'était pas le cas. Même s’il se considérait comme aimant profondément Sasuke, il n’a manifestement pas prit en compte le fait qu’il aurait été plus miséricordieux de le tuer cette nuit-là que de le laisser (forcer, vraiment...) vivre comme ‘’Dernier Uchiha’’, sans famille, manipulé de toute part et avec le fardeau de la vengeance de sa famille sur le dos et la culpabilité du survivant en prime. Il pensait aider mais il n'a fait qu'empirer les choses. Il pensait sauver mais il n'a fait que détruire (Sasuke/Konoha).
Ainsi, même si ses actes provoquent mon mépris (car rien ne peut faire pardonner un génocide, jamais.), je n'oublie pas que l'on parle d'un adolescent acculé de seulement treize ans, si hors de sa profondeur que c'en est douloureux à voir (et ce quoiqu'en dise Sarutobi Hiruzen qui... a beaucoup de mal avec la prise d'initiative et la prise de responsabilité pour ses erreurs), comme le démontre son peu d'efficacité en tant qu'espion et son désespoir de suivre sa ligne directrice fixée depuis près de dix ans malgré la prise en âge et les nouvelles informations en sa possession. Il était démuni, isolé, et s'est vu proposer comme seules solutions : la trahison, le génocide ou le lavage de cerveau.
Alors oui, il a choisit le pire... mais le truc, c'est que ce choix n'aurait jamais dû lui revenir pour commencer. Il n'aurait jamais dû se retrouver décisionnaire de la marche à suivre, pas même pour les meilleures raisons du monde, sans parler de la lamentable volonté gouvernementale d'ordonner un génocide tout en gardant les mains ''propres'' et ainsi étouffer toute rébellion potentielle. Sans mentionner... non, en fait, disons-le franchement, la partie sur le fait d'envoyer un Uchiha tuer d'autres Uchiha rajoutait doublement à la cruauté.
En premier lieu car ils ont été mis à mort par un membre de leur famille. Pire encore, celui qui était censé représenter leur espoir.
En second lieu car, se faisant, ils ont pu continuer la mascarade des Uchiha assoiffés de sang et de pouvoir au reste du village (et peut-être entre eux dans une sorte d'auto-glorification, qui sait...) et ainsi continuer à leur cracher dessus par-delà la tombe. Il est où l'honneur du clan, là-dedans ?! Putain, Kakashi... sur le coup, tu étais une telle déception... bref.
Les actes d'Itachi ont été en grande majorité une succession d'erreurs d'une grande gravité... mais, avant d'émettre un jugement moral, il est important de se rappeler de deux points :
Premièrement, on parle d'un adolescent de treize ans puis d'un jeune homme de dix-huit/vingt-et-un ans, d'abord prit dans les mailles de la machine de guerre implacable de Konoha, mise en marche par Danzô et supporté par le Sandaime... puis lié à une organistion criminelle (révolutionnaire/terroriste mais à objectif révolutionaire ? C'est encore flou pour moi si ce n'est que se fier aux dires des villages cachés en la matière est une blague dans le meilleur des cas) internationale qui l'aurait assassiné pour tout doute sur sa loyauté (minus Obito qui était déjà au courant et s'en servait allégrement) et traquer en cas de trahison/désertion et ce, alors qu'il était détester de toutes part, sans ressources ni aucune possibilité de faire marche arrière dû au manque de preuves.
Deuxièmement, je peux porter un jugement moral sur le personnage vis-à-vis de mes propres convictions, notamment celles sur le génocide ainsi que sur la trahison de sa propre famille. Néanmoins, cela ne le rend pas automatiquement bon/pertinent sachant que, d'une part nous n'avons accès qu'à une poignée d'informations (connaissance partielle donc.) et, d'autre part, nous placer dans une position moralement plus élevée est dangereux sachant que Naruto est un manga emprunt des idées d'un conservateur du système japonais et qu'à sa place, la quasi-totalité d'entre nous n'auraient probablement jamais pu supporter de nous voir imposer ça.
Donc, pour ses choix terribles, Uchiha Itachi à mon mépris... mais pour son âge et la situation impossible qui l'ont conduit à faire ces choix, il a aussi ma pitié, si inconvenant que cela puisse être de la part de quelqu'un qui ne comprend pas ce qu'il aurait jamais pu ressentir. Qui ne le pourra sans doute jamais. Et heureusement.
Mais, pour réaffirmer cette partie de mon avis, je ne peux pas passer outre les actes d'Itachi, peu importe la pitié que je peux avoir pour lui. Car, à ce qu'une autre utilisatrice de Tumblr a dit (traduit avec DeepL car je ne suis pas anglophone et c’est vraiment dommage que je ne me souvienne plus de son pseudo) :
''J'ai l'impression que beaucoup de gens ici pensent sincèrement qu'Itachi a tué son clan par plaisir, qu'il ne se souciait pas de ce qu'il faisait ou qu'ils veulent désespérément croire qu'il y avait une meilleure option. Et je trouve cela très hypocrite, car beaucoup de ces mêmes personnes sympathisent avec Obito. Obito n'a pas vraiment été forcé, oui il a été "pris/trouvé" par Madara et oui Madara a causé la mort de Rin, mais Obito avait le choix de rentrer chez lui ou de retourner chez Madara, il a choisi Madara. Alors qu'Itachi a été forcé de prendre une décision. Une décision qu'il n'aurait pas dû prendre et qu'il n'aurait jamais dû être mis en position de prendre. Toutes les options présentées auraient eu des conséquences terribles. Tuer Danzo n'est pas vraiment une option. Cela ne fonctionnerait pas car Danzo a Izanagi et pourrait l'utiliser pour "revenir", après quoi il se rendrait compte qu'Itachi est contre lui et demanderait à ses hommes d'attaquer les Uchiha eux-mêmes, y compris Sasuke. Ce qui pourrait soit se solder par la mort de tous les Uchiha, soit les Uchiha seraient capables de se défendre et d'autres personnes pourraient être prises entre deux feux. Même s'il avait été capable d'utiliser le Kotoamatsukami sur lui, il est probable que Danzo avait prévu cela et ordonné à ses hommes de gérer la situation s'ils soupçonnaient que ses opinions avaient soudainement changé. Les vraies options. 1. Tuer tous les Uchiha en n'épargnant que Sasuke, et le faire passer pour un traître et un criminel alors que le nom des Uchiha est protégé et que la nouvelle du Coup d'État ne se répand jamais. 2. Tuer seulement ceux qui sont directement impliqués et risquer que les autres deviennent comme Obito ou Sasuke ou Madara, et attaquent le village pour venger leur clan, ce qui les conduirait à être tués de toute façon. 3. Ne tuer personne et laisser le coup se produire, les Uchiha et les Konoha se font la guerre et de nombreuses personnes des deux côtés - y compris des civils innocents - seront tuées. Les nations ennemies profiteraient de ce qui se passe et attaqueraient, causant encore plus de morts. Les Uchiha survivants seront tous arrêtés, mis à l'écart et/ou exilés pour le coup d'État, qu'ils en aient fait partie ou qu'ils aient simplement eu la malchance d'appartenir au même clan. 4. Ne tuer personne et laisser Danzo et la Racine s'en occuper. Sasuke meurt également. Et soit Itachi meurt aussi, soit il est piégé de toute façon. Toutes les options sont nulles. Mais l'option 1 a coûté le moins de vies.''
[Pour faire un apparté rapide, je ne suis pas d'accord avec l'auteur au sujet d'Obito qui est sous l'influence d'un sceau maudit faisant de lui la marionnette de Zetsu et Madara. Bien que je ne sois pas non plus pour l'hypothèse d'Obito étant sous contrôle plutôt qu’influencer (et donc ne pouvant être tenu responsable parce que... quoi ? Est-ce que ceux qui disent ça ont même lu l’intégralité de la partie sur Juubito ?) comme tout un chacun dans la vie au vu de ses actes en tant que Juubi jinchuriki une fois débarrassé du sceau. Maintenant, pour ce qui est d'Itachi...]
Non, bien sûr que non. Itachi n'aurait pas tuer son clan par plaisir. Et bien entendu que cela l'a traumatisé et rempli de regret, je ne dis pas le contraire. Il avait treize ans après tout. Treize !
Tuer Danzô n'était peut être pas une option mais avertir les Uchiha, si. Ils se seraient battu et, oui, d'autres personnes auraient sans doute été happée dans la bataille. Oui, ça aurait été un risque énorme et non, ce n'est certainement pas une bonne solution. Mais... entre ça et subir un génocide ethnique à l'intérieur même de leur propre maison, de la main de quelqu'un en qui ils avaient confiance, je pense que leur laisser l'occasion de se défendre est un minimum.
L'option 1 est ce qu'Itachi a finalement choisit. L'option 4 était sortit de base. L'option 3 ne vaut pas grand-chose car, même si cela dégénère en guerre civile et non pas en ''prise sans effusion de sang'' comme le voudrait Fugaku, il y aura de très nombreux morts, pour un résultat incertain. En revanche, cette menace de guerre mondiale est du flan et empire les choses.
[Autre chose qu'il aurait pu faire, c'est dénoncer Obito et son ''Akatsuki''. Cela n'aurait pas résolu le problème de base qui est la scission Uchiha/Konoha mais cela aurait permis de rediriger temporairement l'animosité des deux camps (oui, y compris Danzô qui n'aurait jamais négligé la réapparition de ''Madara'' associé au même nom que le porteur du Rinnegan qui a déjà fait échouer l'un de ses plans) sur un bouc émissaire pour l'attaque (qui est en fait le vrai coupable) et donner un prétexte aux deux camps pour s'unir et repousser leurs rancoeurs mutuelles, permettant ainsi de gagner du temps et rappeler à Hiruzen de déterrer sa tête du trou où il l’a fourrer pour agir comme il a dit qu'il le ferait. Ou, au minimum, faire autre chose que de s'allier aux vrais coupables (anciens + Obito) de la situation déplorable de son clan pour massacrer l'ensemble de sa famille et dans le dos des supérieurs hiérarchiques qu'il prétend servir avant de rejoindre une organisation criminelle et ne plus donner signe de vie pendant des années.]
Mais... et l'option 2, alors ? Faire exécuter les coupables serait mal vu et aurait son propre lot de conséquence, à commencer par sacrifier l'honneur du clan et la vie de ses parents. Mais le truc, c'est qu'aucune option (même la trois le laisse très incertain, au mieux) ne permet la survie du clan et encore moins son honneur. Car non, commettre un génocide et enterrer la vérité sous le tapis pour ne pas révéler l'implication de l'état quitte à user d'un bouc émissaire, ce n'est pas préserver l'honneur des victimes. C'est leur cracher dessus par-delà la tombe et ce quoique prétende Kakashi à ce sujet. Donc, foutu pour foutu et compte-tenu du fait que Konoha ne leur a pas laisser beaucoup ''d'honneur'' pour commencer...
Son clan se sentirait trahit et a raison. Ils ne pardonneraient jamais à Itachi sa trahison. Surtout, ils prendraient sans doute cela comme la preuve qu'il a bel et bien tuer Shisui et agirait sans doute envers lui comme ils l'ont fait pour Madara... au minimum. Sans compter qu'il n'est absolument pas prêt à assumer les responsabilité de chef de clan si tant est qu'ils le laisse faire ce qui serait au mieux risible et parodique.
Pour autant, ils vivraient. Quand aux coupables, une exécution publique (et donc une reconnaissance des crimes des Uchiha) ne serait pas nécessaire et il aurait pu être possible de négocier une exécution sommaire par les ANBU qui préserverait l'honneur des autres. C'est-à-dire si le but du conseil était vraiment de réprimer une insurrection menant à une guerre civile et non pas de conforter leurs lamentables préjugés en détruisant tout un clan, enfants compris, pour leurs propres objectifs de maintien de leur pouvoir personnel (Koharu) ou dissimulation de leurs crimes (Danzô).
Ce qui signifie donc que cette optique n’aurait jamais été accepté à moins qu’Hiruzen décide de développer une colonne vertébrale contre ses amis ce qui... ouais, non, oubliez ça. Mais il est néanmoins révélateur que cela (pas l’idée de dénonciation sommaire mais bien de redirection de l’animosité collective sur un bouc émissaire) n’ait même pas été considérée.
Sans doute parce que les Uchiha étaient historiquement le bouc émissaire parfait depuis des générations alors pourquoi louper cette occasion ?
Oui, bien entendu, il était toujours possible de créer d'autres Sasuke, Obito ou Madara mais c'était, au mieux, peu probable car aucun autre Uchiha n'aurait le pouvoir de se dresser contre Konoha.
Obito a été entraîner par une légende et génétiquement modifié pour cela, sans compter le soutien d'un utilisateur de Rinnegan, d'une tripotée de nukenin classé S, du Gedô Mazo, d'un réseau d'espionnage quasiment sans faille grâce à Zetsu et des décennies d'attentes à l'abri des investigations du village. Sasuke et Madara sont les réincarnations littérales d'une divinité (ou demi-dieu ou un quart extraterrestre ou peu importe comment vous l'interprétez !) fondatrice du chakra et de l'ordre des shinobis, ils sont donc eux aussi complètement à part. En comparaison, quel danger des Uchiha privés de leurs meilleurs combattants, acculés, sous surveillance constante et manquant de temps pourrait bien faire ?
Et c'est d'ailleurs le point le plus intéressant de la réflexion.
Le fait que, de mon point de vue, il était préférable pour Itachi de génocider sa propre famille plutôt que de risquer, même de façon incertaine, que l'ordre de Konoha soit à nouveau troubler par les Uchiha.
Je ne sais pas pour vous mais, en ce qui me concerne, je trouve que cela fait froid dans le dos.
«Les gens soutiennent souvent que des personnages comme Itachi ou Tobirama ont fait des choix difficiles, mais ce n’est pas vrai. Ils sont mesquins d’esprit, paresseux dans leurs pensées, et ils ont choisi la solution de facilité. Massacrer les gens n’est pas difficile. Ce qui aurait été difficile, c’est de naviguer dans une myriade de questions sociales et morales comme la gestion des rancunes historiques volatiles entre clans, l’intégration, le pluralisme, le partage du pouvoir, l’élimination progressive de l’esclavage et d’autres pratiques inhumaines, la recherche d’un modèle économique qui ne repose pas sur la fabrication de tueurs d’enfants et d’armes, et en même temps essayer de ne pas contrarier tous les traditionalistes et les parties intéressées. Ces choses sont vraiment difficiles, beaucoup plus difficiles que de tuer des gens. Cela nécessiterait en fait du talent politique et du leadership.» - Romance, Politique et le Problème Uchiha, Chapitre 1 par Daastan-Go. Bien qu’il s’agisse de sa citation de quelqu’un d’autre... si quelqu’un sait à qui appartient l’original, faites-le moi savoir, stp.
Je ne suis pas d’accord avec tout ce que l’auteur dit mais il y a plusieurs bons points dedans, c’est indéniable.
Bien entendu, tout ce qui concerne le fait que l’ordre du village devrait être troublé vu la merde qu’ils tirent entre en considération ici... mais j’ai un peu trop développé ce post et si je pars sur ce terrain, j’attendrais bientôt la limite de caractère, zut ! Mais je ne ferme pas à revenir sur ce sujet particulier et, surtout, particulièrement important plus tard.
Et oui, je sais que cette opinion va sans doute m’apporter les foudres de ses fanboys mais, juste pour info, comme je le disais plus haut, si vous venez à moi dans l’optique de tenter une justification d’un génocide ou d’un lavage de cerveau, abstenez-vous. C’est une attitude lamentable à avoir. Il n’est pas nécessaire de vouloir racheter à tout prix un personnage selon notre morale personnelle pour l’aimer.
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pas-de-la-kaamelott · 2 years
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✨les boys✨ quand ils étaient lycéens (je prends pas le nouveau bac je vais pas vous saouler avec ça)
- Mani : est en L. Une tanche en philo et français par contre les langues c’est son rayon. Le genre de mec avec qui ta prof d’espagnol a tout le temps l’air de flirter et qui n’a jamais eu moins de 16 à un contrôle de vocabulaire. A part ça le plus gros charo du bahut c’est lui, les profs qu’il aime pas il les insulte ouvertement les profs qu’il aime ils l’aiment en retour. Celui qui fout le plus la merde dans l’internat, il entraîne tous les autres avec lui les surveillants ont une relation amour-haine avec lui. Mettra un seau d’eau au-dessus de ta porte. Mais. Jamais de la vie il te balancera si t’as fait une connerie il se fera coller à ta place sans trop broncher. Revient assez souvent en sang parce qu’il s’est encore battu parce que le mec en face avait insulté ses potes pour se faire soigner par caius qui râle qu’il pourrait quand même faire gaffe un peu
- Arturus : est aussi en L. Le premier de la classe en français, un putain de génie en philo (surtout parce que son prof est tout aussi dépressif que lui donc il est d’accord avec ses copies qui devraient l’alerter sur l’état de santé mentale de son élève). Est un gros nul en langues, il copie sur Mani 80% du temps voire il arrête tout simplement d’écouter quand ça le fait chier et ne s’en sort quand on lui pose une question qu’en déduisant la réponse avec de la logique puis continue de regarder les merles dans la cour par la fenêtre (mon expérience personnelle parle, ça s’entend ou pas ?). C’est le mec timide qui est toujours fourré avec manilius et caius et qui essaie de les retenir de faire trop de conneries. Beaucoup de filles (et de garçons) sont intéressés par le fait qu’il parle pas beaucoup donc ça le rend mystérieux, et bien qu’il ait tendance à foirer toutes ses relations il reste dans le souvenir des gens comme quelqu’un de très doux et profondément loving and caring en amour. Possède également une grande gourde remplie d’expresso dont il se sépare jamais et porte toujours une écharpe autour du cou parce que 1) il a tout le temps froid 2) il pense que ça lui donne un côté edgy (c’est faux)
- Caius : avec mani et arturus ils forment le trio de la d de la filière L. Procrastine tout jusqu’à 23:15 le dernier jour du délai pour rendre sa dissert. Bizarrement il se débrouille en philo et encore plus bizarrement le commentaire de texte au bac de français il a tout défoncé. Shitposts his way through his assignements dans les langues. S’il voit une seule formule mathématique il pleure tellement il est allergique aux sciences. Est le clown de la classe mais il essaie de rester dans les limites du respectueux contrairement à mani. 2ème plus gros charo du lycée, avec ses p’tits cheveux un peu longs ondulés de fuckboy il s’est tapé l’entièreté de la gent féminine du bahut et la moitié de la gent masculine (le nombre de personnes à qui il a ouvert les yeux sur leurs sexualités…unfathomable). Est le seul connard du groupe qui fume. Porte une veste en cuir et ON GOD ça lui va hyper bien. Son atout pour pécho c’est faire ses bons gros yeux de lover en ayant fait gaffe de se placer face à la lumière pour que leur couleur ressorte. Caius passion photo il est assez doué avec le noir et blanc et a tendance à photographier les gens avec qui il est sorti (« les natures mortes c’est mort ça doit rester mort »). Les colles il peut supporter mais il balance les noms quand on menace d’appeler ses parents. J’aime penser que c’est l’infirmière du groupe, genre il est toujours là quand y’a des cauchemars, dès qu’y en a un qui se blesse il a le matos dans son sac, quand y’en a un qu’est malade il se fait porter pâle aussi juste pour s’occuper de celui qui est au fond du plumard avec une grosse fièvre. Revient aussi souvent en sang (mais c’est plus parce qu’il s’est fait victimisé par un mec plus costaud que lui) et selon comment on lui a cassé la gueule râle assez fort (faut s’inquiéter quand il dit rien, caius).
- Falerius : il a pris ES le madlad. N’a jamais eu une moyenne en dessous de 15. C’est un mec normal a l’exception que c’est le seul connard en t-shirt pantacourt tous les jours que dieu fait. Ses profs le décrivent comme « un plaisir à avoir en classe ». C’est toujours lui qu’on envoie quand ils font trop de bruit dans le dortoir parce que les surveillants le croient. Les aide à faire leurs devoirs de bon cœur et avec beaucoup de patience (surtout pour caius). A son permis de conduire, donc devenu chauffeur officiel de la bande. Il est très, très fatigué de ses potes et des batailles de bouffe à la cantine
- Papinius : a pris S parce qu’il savait qu’il aurait été vraiment trop nul dans les deux autres filières. Harcèlement banalisé par le prof d’eps parce qu’il est à deux doigts de lui claquer dans les pattes au bout du premier 400m du 2x800. Il arrive à garder la tête hors de l’eau question notes mais dès qu’y a un contrôle le gang peut être sûr d’entendre toute la journée « franchement les gars ça va être chaud, sa mère ca va être chaud » et de se ramener deux jours après avec un 13 ou 14 tout à fait honnêtes. Souvent l’objet des pranks dans le dortoir. Ses potes c’est sa vie il sait pas comment il ferait sans eux. Avant il se faisait harceler mais depuis qu’il a rencontré les autres on lui fout la paix, ceux qui le font pas ce sont des nouveaux et on leur rappelle avec plus ou moins de poing dans la gueule qu’on touche pas à papinius
- Verinus : en filière arts et théâtre. C’est pas pour tomber dans le cliché mais lui c’est vraiment un chômeur personne sait comment il fait pour pas redoubler. Le seul qui est pas dans le même dortoir que les autres et qui du coup vient leur demander des trucs (« eh t’as pas un chargeur ? Une feuille ? De la gouache ? » « non mais par contre j’ai ma main dans ta gueule si tu veux »). Balance immédiatement quand on menace de le coller. En compétition avec venec qui a toujours de meilleures notes que lui (et qui baise plus)
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borderlife-wtf · 2 years
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Solitude à deux
Comment vas-tu ?
Tres difficile de répondre à cette question ; j’ai deux bras, deux jambes, je respire, j’arrive à fonctionner sans larme ni état d’âme mais c’est justement le hic je devrais être effondrée, je devrais pleurer sans discontinuer, mais j’ai chaussé le masque d’Anonymous et je fonctionne : je débarrasse le lave-vaisselle, habille mon fils, emmène son frère au collège.
Je déteste cet état, c’est celui qui suit les grosses disputes, quand j’ai été profondément blessée mais que je continue à faire ce qui doit être fait : travailler, ranger, nettoyer.
Quand je réfléchis aux options possibles, elles sont restreintes.
Il m’a mis au pied du mur, « arrête de faire ta conne « , «tu as un rapport de merde à la vie, un rapport de merde à tes enfants, mais oui suicide-toi de toute façons on va tous mourir, tes enfants seront orphelins c’est parfait » Deux possibilités : il a conscience qu’il « prend un risque » que je suis capable de le faire et inconsciemment il cherche à provoquer une délivrance, car je lui pèse trop ; soit il pense réellement que je manipule ses sentiments en faisant du chantage au suicide.
Je devrais préférer la seconde option à la première, car quoi de plus terrible que de se savoir mariée à quelqu’un qui souhaite, même inconsciemment, me voir morte ? Eh bien dans mon cerveau de borderline seulement remplie par le regard de l’autre, que la personne la plus proche de soi puisse vous soupçonner de malhonnêteté alors que vous mettez tellement d’énergie à exprimer le plus sincèrement et le plus précisément vos pensées et émotions profondes, est insupportable ; vous êtes prise d’un vertige terrifiant, comme un petit enfant qui souffre et que l’on refuse de croire ; vous êtes niée. Combien de fois ais-je tenté de mourir et quelle souffrance de constater que ça n’a pas fonctionné. L’envie réelle et sincère de mourir donne-t-elle pour autant le courage d’avoir physiquement mal par une mort violente plus efficace ?
Et comme vous êtes une coquille vide, vous ne pouvez même pas vous apaiser en vous recentrant sur ce que vous savez de vous puisque à l’instar des autres malfaisants vous ne vous croyez pas vous- mêmes.
Cette phase aussi je la déteste, quand au lieu de panser vos blessures et d’estimer que vous êtes victime d’une situation conflictuelle où vous avez certes votre part de responsabilité, mais l’autre se montre gratuitement méchant, vous vous passez au crible d’un réquisitoire intérieur : vous vous soupçonnez : comme je suis coupée de mes émotions souvent je ne les découvre que lorsque la colère explose ou les cris jaillissent. Alors quand je suis dans une phase « neutre », je suis incapable de savoir ce que je ressens : je dois donc simuler des discussions intérieures entre un procureur m’accusant de tous les maux et un avocat pour voir qui a les arguments les plus probants.
Souvent je regarde l’autre, et je culpabilise de ses difficultés, des torts que j’ai pu avoir, de la peine qu’il doit ressentir même sur des sujets totalement extérieurs à notre conflit – Alors je mets un mouchoir sur ma peine et mon immense solitude.
Quelle plus grande souffrance que de souffrir sans que personne ne le sache ?
Oui c’est puéril ce besoin de hurler ma douleur, de confronter le monde à ma colère, de l’obliger à affronter le torrent de mes larmes ; mais là encore il faut se nier pour épargner l’autre.
Accepter de répondre à des appels de proches qui veulent prendre de vos nouvelles sans vraiment savoir comment vous allez.
Si je m’écoutais je couperai les ponts avec tous ceux qui ne peuvent absorber ma réalité pour qu’en plus de terriblement souffrir, je ne dépense pas d’énergie à rassurer les autres qui ne veulent pas vraiment savoir, juste être rassurés, même à tort…
Déjà ils aimeraient que j’aille bien, c’est une gentille attention et je dois leur en être reconnaissante –
Il trouvait notre engueulade pathétique, car nous étions dans un endroit sympa, festif et que, incapable d’être heureuse je « faisais ma conne » ; factuelle ment j’étais juste agacée qu’il n’ait pas appelé notre fils pour savoir s’il dormait chez un ami ou non, mais il a du estimé que mon agacement était l’énième de trop, dans une journée, dans une vie, alors de toute sa condescendance il m’a conseillé d’arrêter de faire ma conne et de profiter ! – Cette injonction m’a semblé contradictoire : comment profiter d’un moment partagé avec quelqu’un qui estime qu’on est conne ?
Le problème quand vous êtes viscéralement attachée à l’honnêteté intellectuelle et que vous passez votre temps à vous remettre en question car vous avez une très mauvaise image de vous, c’est que l’autre ne se donne pas le quart de la moitié la même peine. Il ne s’embarrasse pas, lui, à se demander s’il n’est pas malhonnête ; non il donne libre cours à son regard unilatéral sans remise en question et avec une profonde impression d’avoir raison.
Je l’envie.
Si Dieu existe, alors je dois faire passer les autres avant moi quel que soit le prix à payer, même si ca veut dire me taire et encaisser le reste de ma vie ; la religion prétend que Dieu aime infiniment chacun d’entre nous mais si je suis en conflit avec les autres je dois me faire passer après, on nous enjoint d’aimer les autres comme nous-même mais dans le fond on nous demande de ne pas nous aimer suffisamment pour nous protéger de ceux qui nous font souffrir, on nous interdit un égoïsme salvateur et auto protecteur.
Je n’ai pas le droit de quitter le foyer, de divorcer, de laisser mes enfants. Et de toutes façons pourquoi faire puisque seule je n’existe plus ?
Seule, je regarde le plafond pendant plusieurs heures d’affilée en me demandant ce que je devrai ou aimerai faire.
Jusqu’à quand peut-on vivre en étant si profondément malheureux ? Je hais mon travail, je vis avec un conjoint avec qui je me déchire depuis 20 ans, j’élève des enfants qui m’épuisent et ne sont pas très attachés à leur mère dépressive et gueularde, je n’ai aucun ami, ni activité, ni cercle social, ni psy, ni traitement, je suis dans une solitude et un dénuement extrêmes.
Mon amie, ma sœur, toi qui n’existe que dans mes rêves, je t’appellerais et sans dire un mot, tu saurais, alors tu laisserais tout et tu me rejoindrai, toujours sans parler on se prendrait dans les bras, et le reste du monde pourrait bien aller se faire voir !
Puis les mots viendraient dans la confiance de se savoir aimée, comprise dans son intégralité, les nœuds se déferaient, la sœur transperce la forme du discours colérique ou larmoyant pour comprendre le fond. Alors une fois confessée, le cœur allégé d’avoir pu exprimer, j’écouterai celle dont les conseils seraient forcément les bons puisqu’ils reposeraient sur une réelle compréhension.
Alors je n’aurais plus besoin d’être ma propre sœur, exercice rendu impossible par la détestation profonde de ce que je suis.
Alors je pourrai pardonner celui qui m’a blessé sans me sentir niée.
Je trouve vertigineux l’écart abyssal entre les libertés dans l’absolu qui pourraient être les miennes et le carcan de non choix qui m’oppresse.
Je pourrais faire mon sac, aller à la gare, me réinventer, me planter, dormir dans la rue, partir et voir ce qui se passe.
Mais le crédit de la maison, les enfants, …
Ils ne sauront jamais l’immense sacrifice qu’on a fait en restant ensemble pour els épargner, on eux estimeront seulement qu’on n’a accepté de vivre médiocrement sans joie et sans amour. Deux râtés qui n’ont pas su imaginer autre chose.
Ultime sacrifice que celui qui ne se saura jamais!
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oldteen · 5 months
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Louis
Louis sort de chez Max, coiffeur pour hommes. Il s’est fait couper la couenne et arranger la barbe. Il a le temps, il rentre dans le café d’à côté de chez lui, s’installe et commande sa pinte du vendredi soir. Louis a ses habitudes, ses maniaqueries. Le vendredi soir, c’est une bière quoi qu’il arrive.
Il sirote sa choppe un œil fixé sur ses réseaux sociaux. Louis est seul, il a remplacé son entourage par les compteurs à copains de Facebook, X et autres. Son cœur n’est pas à prendre. Il n’a plus envie. Plus envie d’être en perpétuel désaccord, frustré, ignoré, oublié. Il se contente de sa bière hebdomadaire, son monde virtuel et de gonzos. Gonzos ? vidéo pornographique plutôt courte, n’ayant pas d’histoire, de la chorégraphie. Il a ses thématiques, ses préférences. Malgré sa solitude, Louis n’est pas plus perverti que l’homme moyen qui s’occupe de bobonne le samedi soir. Il est seul, mais c’est un choix, son choix. Seul ? non, il a son t-rex, un truc qui ressemble à un chien qui lui fait la fête à chaque fois qu’il passe la porte. Peu importe que Louis pue ou ne soit pas d’humeur, le canidé est toujours là, et, sans peine, lui arrache un sourire amical, de chien à chien. Louis nourri la bestiole et se pose sur le sofa défoncé tellement il y passe ses nuits. Ses yeux se ferment, Louis sombre.
A peine le premier filet de bave sorti de sa bouche que son téléphone vibre. Une notif’. Généralement il les désactive, what’s the fuck ? Il pointe l’écran et l’app s’ouvre. Une MarilouXXX lui envoie un message. Agar, il lit. N’y croit pas trop. La dame, si c’en est une, lui écrit très poliment qu’elle a apprécié un commentaire qu’il a écrit sous un thread. Louis ne sait même pas de quoi elle parle, mais réponde laconiquement, « Merci » avec un smiley souriant. Il s’avachit et ferme les yeux. Le téléphone vibre à nouveau. « Merde, pas moyen de se poser ». Toujours la même femme, elle aimerait échanger de vive voix avec lui, parler du thread en question. Il n’a pas envie, lui raconte que ce soir il ne peut pas, peut-être demain et qu’il reviendra à elle, qu’il promet de ne pas l’oublier. Louis n’en a rien à foutre, il se rendort, pour de bon cette fois-ci.
Les heures passent et le chien, toujours pas sorti, réclame sa balade. Louis se réveille, regarde la bête avec dédain, grogne, se lève, s’habille. Un paquet de clopes dans sa poche, collier, laisse, briquet, il sort la bête. A son habitude il ne lâche pas son téléphone. Pendant que son chien déjecte, il regarde l’écran et constate avec effroi que la femme se réjouis de cette entrevue. « Bordel, je pue la mort et pas envie de me raser… qu’est-ce qu’elle me veut ? ». Ils rentrent. Le chien va se coucher, passer sa nuit. Quant à Louis, énervé, il se donne le temps de chercher la discussion virtuelle incriminée. Il la trouve rapidement. En réponse à un sujet sur la décadence des hommes seuls, il a raconté sa vie, la mort de sa femme et la perte de sa propre flamme. Il explique qu’il n’a plus envie. Il n’a plus envie de décevoir, ni d’être triste. Louis soupire, pense à sa défunte, ses yeux mouillent. Résigné, il répond à MarilouXXX, « ok, demain, rendez-vous au Cheval-Blanc, 18h30. Ce sera pizza, ça me manque ». Louis lui envoie également un lien Maps pour que la dame s’y retrouve. Louis est – devenu – un connard, mais reste un connard gentleman. Il se pose dans son lit défait, regarde le plafond, clope au bec. Grogne « Elle me veut quoi ». Fatigué il s’endort.
Samedi, Louis fait les choses du samedi, quelques courses, une promenade au parc avec t-rex, une terrasse mais sans bière. Il fait beau, mais il s’en fout. En début d’après-midi il pense au rendez-vous du soir. Il l’avait déjà occulté. « Merde, encore ce truc à faire » Se renifle sous les bras et fait mine de crever. Il rentre chez lui, choisi des habits, pas chics, ni trop décontractes. Il opte pour un jean, cuir noir, t-shirt noir et rangers. Louis est bien dans ses veilles rangers, « quitte à s’emmerder vaut mieux être bien dans ses pompes non ? » pense-t-il. Il sort t-rex, file ensuite à son rancard. Il s’avoue excité par le rendez-vous. Ça fait 10 ans qu’il n’a pas rencontré de nouvelles personnes, encore moins une femme. Il regarde le ciel, envoie un baiser à sa femme partie.
Il arrive, le cœur palpitant ouvre la porte, un bonhomme endimanché l’accueil. Louis matte la salle, cherche une table occupée d’une femme seule. Il trouve. N’hésite pas, se dirige dans le coin et gêné demande « Marilou ? ». La femme le dévisage, souri, se lève, lui offre une bise et l’invite à s’assoir. Louis, comme un gosse, se laisse faire, enlève sa veste et s’installe. Il se rend vite compte que la carapace qu’il s’est construit se désagrège. Il décoche un sourire, la remercie. Il tient à s’excuser de son apparente sauvagerie. « Votre prénom c’est bien Marilou ? », la femme confirme et lui retourne la question. « Louis, je m’appelle Louis ». Le repas passant, le connard laisse la place au gentleman bien éduqué avec de la discussion et un réel plaisir d’être là, loin de son appartement enfumé.
Avant d’attaquer son dernier huitième de pizza, Louis prend un peu de recul et tance « que me voulez-vous ? » l’œil sérieux. Marilou, surprise du retour de l’homme sur l’enfant, fini sa bouchée, se tamponne les lèvres, « Louis, votre histoire, les mots utilisés, la façons dont vous l’avez écrite m’ont touchée. Ma proposition n’était pas raisonnée mais instinctive. Il y a une heure, je ne savais pas, ne comprenais pas ce que je faisais ici ». « J’avoue avoir passé un début de repas fort agréable, mais je ne sais pas, pas plus que vous en tout cas ». Louis, quitte à être là, propose docilement « alors continuons, profitons de cette soirée ».
Il lui demande pourquoi un triple X après Marilou. La dame gênée lui explique qu’elle est une pro, une pro du sexe et qu’elle utilise certains réseaux pour achalander le client. « Vous n’avez pas regarder mon profil ? » Elle ajoute rapidement « mais là je suis en congé, n’ayez crainte ». Louis, imperturbable, lui assène que non, qu’avant ce moment présent, cet hypothétique repas était une corvée et que sa curiosité maladive l’envoie régulièrement au casse-pipe.
Dernier café, dernier échange poli, Louis prend congé de Marilou. Ils se promettent de se revoir, de se donner des nouvelles, d’échanger quelques mots de temps en temps. Ils attendent le taxi qui arrive, Marilou monte et disparaît. Louis soupire, allume une clope et cherche du regard sa défunte compagne parmi le ciel brumeux de cette soirée. Louis parle seul en marchant. « Ok ouais, ça m’a fait du bien, c’est sûr » « Mais à quoi bon » « Je ne suis qu’un chien errant pour elle » « Je n’ai même pas un coin propre pour l’inviter » « Connasse » « Oh, tu sais comme je suis, je l’aime bien, mais pas le courage, ou peut-être la flemme ».
Louis rentre à pied. T-rex est là, la queue joyeuse. « Toi au moins t’as la queue qui frétille, allez viens avant que tu ne m’arrose le parquet » Va pour une deuxième clope ! Le chien vagabonde à la recherche d’odeurs, Louis reste perdu dans ses pensées, dans sa soirée. « Tu vois le cabot, je ne sais pas quoi faire » « Alors oui, oui, c’est vrai, elle me plaît » « Mais tu vois une nana dans nos pattes ? je ne lui ai même parlé de toi d’ailleurs » « rooo rouspète pas et pisse qu’on puisse rentrer ». Les compères rentrent, le chien va dormir sur sa couverture sans demander son reste et Louis, le palpitant à 200, se vautre sur son fauteuil. Il prend son téléphone, pianote « Salut, bien rentrée ? encore merci ». La réponse est là, tout de suite, sans délais « Oui très bien, merci à vous, je sais que ce n’était pas facile ». Louis ne le sait pas encore, mais sa nuit sera blanche.
Les échangent ne durent pas long. Marilou doit se reposer. Mais Louis… Louis se sent seul, dégouté de l’état de son appartement, navré pour la vaisselle qui traîne, étonné de l’arrangement à la cubique des draps de son lit. Il n’a plus allumé la lumière de sa chambre depuis tellement de temps ! Et depuis tout ce temps il n’a pas changé les draps, ni même fait la poussière. Pas qu’il n’en soit pas capable, mais il est seul et s’en fout. Sa merde, la fumée, les mégots, la vaisselle ne l’ont jamais dérangé, jusqu’à ce soir. Il se hait. Sa défunte n’aurait jamais voulu ça pour lui, il le sait. Il se hait.
Quitte à ne pas dormir, analysons, rangeons, nettoyons ce que nous pouvons. Louis se donne du courage avec un peu de Johnny Cash, un vieux vinyle. Sa platine est bien l’objet le plus propre de ce taudis. Il retrouve des produits périmés, des pattes, des éponges, des linges. Débarrasse, nettoie, astique. « Je ne vais pas refaire le monde en une nuit, mais profitons avant que je sombre, désolé mon chien, nous ne serons plus seuls »
« 
Is it getting better Or do you feel the same? Will it make it easier on you now You′ve got someone to blame? You said One love One life When it's one need In the night One love, we get to share it It leaves you, baby, if you don′t care for it
« One - Version Johnny Cash
Louis, exténué par tant d’inhabituels efforts, s’effondre dans son fauteuil. Il y a tant à faire, tant à faire, tant à.
La nuit passée, Louis se réveille léger. Il apprécie le semblant de propre qu’il s’est esquinté à faire. D’humeur conquérante, prépare ses clopes, le chien et sort. A sa porte, il croise la concierge. Les gens l’appellent Thérèse et les enfants, Madame PasDrôle. « Bonjour Monsieur Louis, qu’est-ce que c’était tout c’boucant l’autre nuit ? » « Bonjour Thérèse, ne vous inquiétez pas, un peu de rangement » « Vous en avez de bonnes vous… ne pas m’inquiéter, avec tout c’raffuts ». Louis ne tient pas compte de la remarque, et guilleret part promener le canidé.
Le processus est toujours le même, sortir dans la rue, sortir une clope, sortir son téléphone, laisser le chien renifler et faire ce qu’il a à faire. Cigarette allumée, le visage de Louis se durcit, aucun message, aucun appel manqué. Louis goûte à cette vicieuse frustration d’attendre quelque chose dont seul lui en a émis le besoin. Cette sensation douloureuse d’avoir fourni des efforts et que le ciel n’en tien pas compte. « Bon ben mon p’tit t-rex, on va vite retrouver nos sales petite habitudes ». Téléphone rangé, il rentre chez lui. Thérèse ou Madame PasDrôle rôde dans la cage d’escalier épiant les proies disponibles pour ses critiques acerbes.
« Tien ! vient-y pas le Louis qui revient ? » Louis soupir, imagine toutes sortes de tortures à offrir à cette indélicate concierge. « Re » « Monsieur Louis, vous avez intérêt à arrêter ce bruit ou j’appelle la… » « Ne vous inquiétez pas Thérèse, j’en aurais fini dans la journée » « Du rangement du rangement… Les hommes, vous vivez dans votre merde, satisfaits tels des porcs, mais suffit d'un hypothétique cul pour remettre tout en cause, n’ai-je pas raison monsieur Louis ? » « Oui très certainement ! » dit-il tête baissée.
Louis ne la supporte pas, fuit chez lui, verrouille sa porte et soupir « Vieille pute ». L’altercation lui donne le courage de finir les travaux commencés. Un rapide coup d’œil sur le maudit appareil et rien, toujours rien. Innocent, il tapote « Bonjour, comment vas-tu aujourd’hui ? », se lance dans son bazar et n’y pense plus.
Le temps passe vite quand on se laisse tomber dans une tâche aussi ingrate soit-elle. « T’en pense quoi T-rex ? C’est fait ! ». Il s’octroie une pause et souffle debout contre le lavabo. Regarde l’heure, check son téléphone, une notif de la femme de l’autre jour, Marilou. « Ha quand même » pense-t-il. Le message est étonnant, « bonjour, peu importe qui vous êtes, pour un rendez-vous allez sur le site www.mabelleescort.com/marilouxxx ». Louis est dégouté. L’impression de s’être fait avoir. Elle sait que c’est lui.
L’homme fataliste, décide de laisser tomber et retrouve ses vieux forums où il partage sa vie désunie avec d’autres hommes et quelques femmes. « Salut les gars, ça gaz ? » « Salut Louis, bien bien, que deviens-tu ? » Louis explique sa mésaventure et l’ensemble de la communauté se moque de lui, gentiment, mais quand même. Il comprend l’arnaque. On chasse un homme seul, il nous invite, on le supporte, on lui fait croire, on fuit, disparaît. Ça fait toujours un repas dans la poche et pas d’oseilles à sortir, en fin de mois ça aide. « Les nanas, vous la connaissiez, vous, la MarilouXxX ? » « Non Louis, rarement croisée ici ». Louis s’en veut. Trop de temps est passé depuis son apocalypse personnel. Il est faible, il ne sait réagir, il doit se mouvoir, doit apprendre, apprendre à se méfier, à ne plus s’émoustiller à la moindre jarretière ou au premier sourire ravageur. Il doit prendre sa vie en main, travailler sa sociabilité. « Finalement, on le fait bien avec les chiens, pourquoi pas avec moi ? »
Une notif’ pop, « Écoute Louis, le groupe fait une sortie irl le w-e prochain à Lyon, t’es des nôtres ? Si t’es ok, ajoute ton 06 à la liste et rendez-vous devant la cathédrale St-Jean Baptiste à 19h… ne cherche pas c’est une idée de Flo. Je crois qu’elle connait un resto à côté ou alors elle est bigote. Enfin, allez vient, ça fait deux ans qu’on se cause et j’aimerais voir ta trogne de veuf une fois 😆, signé le Belge »
Louis, étonné par cette invitation, se laisse amadouer et confirme sa venue. « Il est temps d’avoir une vie, d’avoir des amis de perditions. Ils connaissent déjà tout de moi. Ils vont se foutrent de ma gueule pour Marilou, mais finalement, je le mérite tellement. » pense-t-il. Louis connait le Belge depuis deux ans et c’est vrai qu’en deux ans ils se sont tout dit. Les secrets, y en a plus. Le Belge a aussi perdu sa femme, enfin, elle s’est cassée. Il la battait. Il a fait une thérapie pour cela. Tout le groupe est au courant et même les femmes le soutiennent. Mais le Belge ne veut plus de relation, il a peur, peur de recommencer, peur de la contrariété ou de la frustration. De temps en temps une pute comme il aime le répéter, mais ses contacts hétéros s’arrêtent à elles. Sous les conseils de Louis, il a adopté un chien, un berger belge, ou malinois. A ce propos, il dit souvent « Quand on est belge, on soutient son pays », il est un peu con, certainement très con, mais sait se faire aimer de la troupe.
Louis se réjouit. Il a trois cents bornes à faire, réserve un hôtel pas trop dégueu et cherche un chenil correct pour t-rex. « Quitte à vraiment sortir une fois tous les 10 ans, faisons le bien ». Il a réservé 3 jours à Lyon mais n’a rien prévu. Il verra sur place ce que les autres lui proposerons. Il se rend compte que ce projet ne le stresse pas et qu’il a grandement réduit sa consommation de tabac. Il en profite également pour égayer un peu sa garde-robe. Les rangers dans le cagibi laissent la place à d’élégantes bottines. Un nouveau jeans envoie l’ancien à la poubelle et quant au haut, t-shirt mérinos assorti d’un pull type marine militaire feront l’affaire. Simple et efficace, pas de chichi. Il s’est également payé un nouveau portefeuille. Exit le vieux bout de cuir troué et ramolli, exit tous les vieux papiers et autres cartes de fidélité. Bonjour le portefeuille neuf où trône, en reine, la photo de sa défunte.
Louis rejoint la cathédrale en début de soirée, il repère rapidement le groupe grâce aux chaussettes blanches -  sandales du Belge. Il est beau Louis. Florence se retourne, le dévisage, demande « Monsieur ? » « Bonjour, c’est moi Louis » dit-il sur la défensive. « LOUIS !!! Ça fait si longtemps bordel » dit le Belge. « Viens dans mes bras que je te sente ». Louis intérieurement regrette déjà d’être là, mais il entend le rire doux de Flo, se retourne et lui propose une bise. Flo lui dit « 3, j’ai vécu en Suisse ». Louis s’exécute se doutant bien de l’arnaque des origines de Flo.
La troupe de héros pas très fantastiques suit Flo qui les guide dans un bistroquet sympa en diable paraît-il. Ils s’installent, parlent, parlent fort, rigolent, rigolent fort. Enfin, le Belge fait tout, fort. Autant c’est un groupe de veufs ou dépressifs de la quequette autant une compagnie d’anciens combattants auraient fait moins d’esclandres.
Le repas se passe ! Un dernier pousse-misère, c’était dégueulasse. Tous ont réservé leur chambre dans le même hôtel, sauf Louis. Flo l’interpelle « Un dernier verre Monsieur Louis ? ». Flo est mignonne et ne laisse pas indifférent Louis. Tout le repas, il l’a observée, observé ses rires, ses manières, son corps. Flo l’a tout de suite démasqué et s’en est amusée toute la soirée, faisant rougir Louis à chaque regard. Louis accepte très volontiers. Pour commencer, ils partagent leurs misères, mais rapidement, ils rigolent beaucoup, ils s’amusent. Flo est lascive. Flo n’a pas grand intérêt pour les hommes, mais ce soir son appétit est féroce et la victime innocente. « Louis ? Tu m’accompagnes cette nuit ? » Aucune pitié pour le pauvre vieux. « Mais Florence, ça fait si longtemps ! » « Louis ne m’emmerde pas. Cette nuit c’est nous. Je connais ton histoire, je connais tes excuses ! » Louis rougit encore, sourit, accepte.
Ils traversent les deux rues les séparant du paradis. Flo insère sa carte, ouvre la porte, n’allume pas la lumière. Louis rentre. Flo, passionnelle, lui bondit dessus. L’embrasse. Louis ne riposte pas, pose ses mains sur ces hanches et rend chaque baiser avec ardeur. Louis a envie, Louis a peur, mais Louis a envie, ça fait si longtemps. « Louis Louis Louis » Flo se baisse et colle son visage à la braguette du jeans, défait le bouton, descend la tirette, fait tomber le pantalon. D’en bas elle regarde le visage perdu de Louis, ça fait si longtemps. Flo adore l’odeur de Louis, elle se mordille les lèvres et d’un geste non retenu fait descendre le boxer inutile. Louis, le sexe nu, ressent la chaleur de la bouche de Flo entourant de sa verge. Il râle de plaisir. L’objet tant chercher ne tarde pas à se raidir. Louis est prêt. La bouche de Flo, doucereuse s’occupe du pénis de Louis tendrement. L’énergie de Flo et de sa bouche ne sont pas la même, ce n’est pas le même programme. Louis recule, le pantalon aux chevilles, tombe sur le lit. Flo le déshabille. « Louis Louis Louis ». Elle se relève, expédie ses vêtements, sort un préservatif de son sac et équipe le plongeur de sa combinaison. Le corps de Flo est si humide ! Sans ménagement aucun, elle insert la turgescence de Louis en elle. La pénétration l’a fait frissonner. Elle aussi ça fait si longtemps. Le bassin de Flo, magique, cherche son plaisir. Elle trouve, elle sait quoi faire. Le désir en elle est sans limite. Louis, perdu, caresse les seins, les hanches, le visage, les hanches, les seins, les cuisses, les seins, les hanches. Mais ça fait si longtemps. Dans une décharge électrique, Louis déverse son amour en Flo. Louis a joui. Ça fait si longtemps. Flo sentant les gonflements de la verge ne peut résister plus longtemps non plus. Elle explose, tremble, râle, frissonne, griffe. N’en pouvant plus, elle se laisse tomber sur la toison de son mâle. Louis la cagole de ses bras, l’enlace… amoureusement. Ils s’endorment.
La lumière du jour vient réchauffer les corps. Louis s’étire, caresse Flo. D’un regard ils décident de se lever. 8h30. « Merde, les autres nous attendent ». Ils s’habillent rapidement et traversent le couloir glauque de l’hôtel et rejoignent les autres à la grande salle pour le petit déjeuner. Le belge, déjà bien en forme, s’exclame « Oh putain, regardez qui va là ! » Les deux tourtereaux, pivoines, entonnent ensemble, ta gueule le Belge !
Le buffet quelconque offre suffisamment de supplices pour faire passer la faim. Ils discutent de la médiocrité du restaurant de la veille, de la prochaine visite à faire. Flo ne peut s’empêcher de laisser couler une larme que tous ont vue. « Mais Flo, ne t’inquiète pas, on en fera d’autres ! » disent-ils en cœurs. Elle sourit un instant mais sa tristesse efface la douceur de son visage. Louis ne sachant que faire, la prend par l’épaule et sans tenir compte des autres gredins l’embrasse sur la tempe. Flo le regarde, l’embrasse, se lève. En sanglot « écoutez, cela fait déjà quelques années qu’on se connait via l’réseau. Je vous remercie pour tout, les bons et mauvais moments, l’humour débonnaire du Belge ou encore cette nuit magnifique Louis » L’équipe interloquée ne capte pas vraiment où veut en venir Flo. Elle prend un mouchoir, sèche ses larmes, se mouche et lâche d’un regard profond « Je ne vous en dirais pas plus, respectez cela, je vous en prie. » Elle sourit, cette fois-ci rayonnante, « Je vais mourir, il me reste moins de 6 moins ». Ses comparses d’infortune sont abasourdis. Louis se lève, la prend dans ses bras, la serre tendrement. Le Belge, ainsi que les autres, viennent à elle. Tous ont les yeux noyés de douleur. Tous l’enserrent, lui promettent de ne pas la laisser tomber. Flo ajoute « Tout à l’heure, laissez-moi vous quitter comme si je n’avais rien dit, s’il vous plaît ». Louis, ayant déjà connu cette douleur, tance « Ecoute Flo, nous avons entendu ton message, nous sommes dévastés, mise à part le Belge » Rire dans l’assistance « Mais nous respecteront ton choix »
La matinée passa. Louis n’eut pas le cœur de continuer sa visite. Il prit le train du retour et rentra chez lui. Comme à son habitude quand ça va mal, il se pose dans son fauteuil et rumine jusqu’au sommeil.
La courte nuit passa, Louis le cœur en berne se leva. Il a ruminé la même idée minutes après minutes. Envoie un message à Flo « J’ai déjà vécu ça une fois, j’m’en fous, on liquide tes affaires et vient vivre avec moi, tu ne seras plus seule » du tac au tac Flo retourne « Non Louis, tu m’as promis. Ta proposition est belle, mais je veux partir là où j’ai vécu. »
Louis se résigne, va chercher t-rex à la pension. La bestiole reconnaît son maître et avec une énergie folle le salue de toutes les façons. Le vague-à-l ’âme de Louis s’estompe un peu. Encore quelques courses et Louis rentre chez lui.
Le temps passa. Florence était de moins en moins présente sur le réseau, jusqu’à ne plus être là du tout. Les amis décidèrent de faire comme si. Comme si un possible retour restait envisageable. Louis en rageait, ne comprenait pas pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi.
Deux ans se sont écoulé. Le groupe du réseau a disparu, Louis est seul. Il a encore quelques nouvelles du Belge, mais ses frasques ne l’intéressent pas. Il sort de chez lui, salue la concierge antipathique. Va jusqu’à la gare des bus. Attend le 33. Le 33 arrive, Louis saute.
Louis n’est plus.
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lesombresdeschoses · 1 year
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CAPTURE
Law se réveille ligotée à une chaise. Elle regarde autour d'elle, affolée. Elle devrait être morte. Son intuition était juste. Ce n'est cependant pas le moment de chercher des réponses aux multiples questions qu'elle se pose.
— MERDE ! crie-t-elle de tout son souffle.
Elle essaie de se libérer en bougeant la chaise.
— ENFOIRÉ !! hurle-t-elle excédée par cette vie de chien qu'elle mène depuis quelques années à cause de son pervers de fan.
La jeune femme s'acharne sur ses liens, souffle un moment, puis reprend ses efforts. La sangle est très serrée et lui coupe la circulation sanguine. Law tente alors de briser la chaise en basculant brutalement sur le côté. Cependant, en tombant, la structure ne cède pas. Gisant sur le sol, l'enquêtrice n'abandonne pas. Épuisée par les vaine tentatives pour se libérer, elle s'arrête un instant pour observer les lieux. C'est une usine désaffectée. L’endroit est immense. Law gît en plein cœur de ce temple, comme si elle était l'attraction principale d'une pièce de théâtre absurde. Le bâtiment a une hauteur de près de quatre étages, les oiseaux y ont élus domicile.
Drôle de public.
L’ex-flic entend soudain des pas se diriger lentement vers elle. L’individu la relève et reste derrière elle, silencieux. Elle sent sa respiration dans son dos. Sinistre situation pour quelqu'un qui devrait être mort. La jeune femme baisse la tête, puis se rend compte qu'elle ne porte plus ses vêtement habituels : il l'a déguisée en poupée de porcelaine. Intérieurement, l’enquêtrice s'effondre, mais ne laisse rien transparaître. Il sort un foulard de sa poche. Law se crispe. Elle appréhende. Il place le foulard sur ses yeux, le nouant à l'arrière de sa tête et lui arrange ses cheveux. Elle ne bouge pas. Elle ne sent plus rien. L'horreur lui a enlevé toute ses forces. L'horreur de cette existence. L'inéluctabilité de cette situation. Sa vie est inexorablement soumise aux désirs pervers de ce psychopathe. New York lui manque. Il approche ses lèvres du visage de Law.
— Tu veux mourir ? lui demande-t-il sur un ton doucereux.
Law ne répond rien. Il marche autour d'elle, ses pas résonnent dans l'usine. Il s'approche à nouveau, fait glisser un couteau le long de sa nuque, de sa gorge. Il presse la lame. Il continue de faire glisser le tranchant le long de sa peau. La jeune femme reste figée. Il appuie puis, la blesse. Elle serre les dents. Il continue. Le couteau plonge doucement dans le col de sa robe, jusqu'à sa poitrine, d'un geste brusque il arrache le haut. Face à Dean Warren, Law dominait la situation, elle savait comment le pousser à suivre ses intentions et, surtout, elle n'était pas ligotée comme un saucisson ! Mais là, c’est écœurant !
— Tue moi ! s’écrie-t-elle de désespoir.
L’ex-inspectrice n'a pas peur, elle n'en peut plus.
— Non, ma chérie, lui susurre-t-il dans l'oreille.
Law l'entend tourner autour d'elle. Soudain, il lui assène un coup de poing d'une violence inouïe. Le sang coule à flot de sa bouche, ainsi que de son nez. Sa lèvre est fendue. Elle crache un morceau de dent. Complètement sonnée l’enquêtrice tente de reprendre ses esprits. À ce moment là, il lui passe les doigts sur le visage pour étaler le sang et lui dessiner un sourire. Puis glissant sa main derrière la nuque de sa victime, il tire violemment sur ses cheveux pour lui rabattre la tête en arrière. Approchant sa bouche des lèvres de sa proie, il s'assoit sur elle et l'embrasse brutalement, comme pour lui arracher le visage. La jeune femme revoit la scène avec Dean Warren : l'enfer, c'est de prendre plaisir à être torturé. Il se lèche la main pleine du sang de son ex-flic adorée, tourne son visage vers elle :
— Te tuer... non, j'ai mieux... puis lui lâche la tête.
Law claque des dents, d’effroi, de frustration, de rage. La douleur n'est pas assez forte pour couvrir la terreur qui l'assaille. Prise de désespoir elle pousse un hurlement déchirant.
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elodieamet · 1 year
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LA PLANÈTE SE RÉCHAUFFE ET ON DOIT FAIRE COMME ELLE ! SE RÉCHAUFFER AUSSI !.. DU DEDANS ! Les écolos n’ont rien capté au réchauffement climatique, c’est un phénomène produit de l’intérieur de la planète et non de l’extérieur. Ils sont superficiels car hypnotisés par leur souffrance qui leur projète des scénarios catastrophes ainsi que des discours culpabilisant et moralisant (une personne souffrante ne peut pas BIEN PENSER, elle est totalement conditionnée et reproduit le schéma chrétien des bonnes et des mauvaises actions, du ‘’jugement de dieu’’, de la punition - elle projète une terrible menace imminente et place ses adeptes hypnotisés par la menace en tension, en attente avec ce besoin orgueilleux d’éveiller les ‘’ignorants’’..l’écologie fonctionne en fait comme une religion ‘’scientifique’’ et il est interdit de la remettre en question; ‘’Les rapports du giek’’ je sais même pas comment ça s’écrit mais rien que le nom ça sent l’arnaque, font office de Saints Evangiles) L’homme, dans sa souffrance et son besoin de tout contrôler, se croit capable de prédire l‘avenir, à partir de données, de paramètres dont il se croit capable d’établir la liste complète. MAIS IL OUBLIE TOUJOURS LA DONNÉE X ! La donnée X n’est pas à l’extérieur mais à l’intérieur de chaque corps - et la planète est un corps en tant que telle - avec un noyau, un ‘’être’’! Cette donnée X, c’est l’être et son potentiel qui une fois activé est capable de GRANDES CHOSES (l’homme ne va pas sauver la planète mais en activant son noyau, son haut potentiel, il saura transformer ses poubelles en trésors - mieux que du recyclage TRANSFORMER ses déchets en matières nouvelles) -comme la terre nous humains avons un noyau et c’est de ce noyau que tous les mouvements extérieurs proviennent. Il va nous falloir encore des siècles pour comprendre l’importance de l’INTÉRIORITÉ - autant à l’échelle humaine qu’à l’échelle des corps et des êtres qui nous environnent - ainsi que le corps-être sur lequel nous habitons ET QUE NOUS SAURONS RÉLLEMENT HABITER LE JOUR OÙ NOUS SERONS NOUS-MÊME HABITÉS !!!!!!!!!!!!!!! BORDEL DE MERDE
L’urgence RÉELLE c’est le rechauffement de NOTRE noyau central. Même si on doit tous mourir dans 10 ans ou dans 1 mois, ça reste l’urgence...L’urgence c’est la vie dans tous les cas et la vie c’est ce coeur de feu en nous qui doit s’éveiller. Mais tant que tu restes avec ta souffrance, tu peux faire des manifs, des films, des livres pour tenter d’’’éveiller des consciences’’ ouais mais t’es mort du dedans, qu’est -ce tu veux éveiller !
J’emmerde tous les scientifiques de cette planète coupés de leur sensibilité et de leur être. Votre orgueil vous pousse sous le feu des projecteurs, au nom de votre Sainte Vérité de chevalier blanc zombifié. Vous êtes juste les chevaliers errants de la non-apocalypse. 
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presquilecran · 2 years
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La pop c’est de la merde
Sauf ceux qui l’ont régurgitée
Qui l’ont baisée qui se sont cassés
Vers des soleils plus incertains
Tarantino laisse croire qu’il fait des films
Alors qu’il fait du cinéma
Inglourious Basterds est sorti
Au moment le plus décisif
Dans la torpeur d’un été capricieux
Qui pour mieux célébrer les chagrins
Avait convoqué ses orages
Jusque dans la grande salle
Du cinéma de la grand place
Où comme les personnages du film
Qu’importe qu’ils fussent d’un camp ou d’un autre
Je me débattais avec des questions d’accents et de langues
Et je perdis de vue les langages
Que je pensais acquis
Qui feraient de moi sinon un allié
Au moins le complice de décennies à venir
De ce qui va de soi de ces parties de moi
Qui jamais ne s’aliéneraient du bien entendu
Et je vis sur l’écran se tisser des malentendus
Des entrelacs d’idiomes abreuver le récit
De décalages de compréhension
Comme le sous-titre de ce que je savais
Qu’on intercepte ou qui s’enfuit
Inglourious Basterds bien que multiple
Ne parle pas d’autre chose
Michael Mann ou Les Douze Salopards
Sont des appâts pour journalistes
Le truc de l’uchronie un piège à geeks
Quand le véritable sujet du film
Aussi peu vendeur que le rien soit-il
Épingle le poids de la culture et la langue
Dans tout type d’occupation de zone
La paroxysme de la guerre est le trompe-l’œil
Derrière lequel se dissimule cette affaire
Des choses apprises qui finissent par un heurt
Contre les autres choses apprises
Dans un combat quotidien
De grandes certitudes
Inglourious Basterds parle quatre langues
Chacune d’entre elles a valeur de ressort
L’absurdité de ce monde est telle
Qu’on inventa le principe d’une version mère
Et de petits dans chaque pays
Sans doute pour se mettre en poche
La partie pop du public
Qui gouttais Boulevard de la mort
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jules-and-company · 2 years
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comme vous le savez sûrement pas, ce jeudi TF1 balance une nouvelle série : syndrome E. Adaptée directement d’une des plus excellentes saga de bouquins que je connaisse par un des maîtres du genre, Franck Thilliez, assez rapidement et comme je ne suis jamais dans la demi-mesure j’ai développé une petite hyperfixation sur tous ces débiles. ci-joint une introduction aux chroniques de sharko et hennebelle pour les nuls
1. Sharko
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Ahlalalalala mon Franck. premier rencontré premier blorborisation. découverte dans 1991, l’époque où il avait encore une vie acceptable. puis arrive Train d’enfer pour ange rouge et Deuils de miel et là c’est merde sur merde pour lui. on lui kidnappe sa femme, on la retrouve, ils ont une gosse, six mois plus tard elles crèvent toutes les deux devant lui. pas une séance chez un psy dans tout ça. dans deuils de miel il développe une schizophrénie et il hallucine le fils hypothétique de son ancienne voisine et une petite fille qui lui veut pas du bien donc si vous voyez une gamine à qui il parle et que personne d’autre voit bah c’est eugénie et faut se méfier d’elle comme de la peste. à part ça franck me fait hurler de rire parce qu’il fait genre il est désagréable avec les gens et il déteste socialiser alors qu’en vrai sa personnalité ça tient du chat mouillé plus qu’autre chose and he cares so so much about les quelques personnes qui arrivent à rentrer dans sa vie. en vrai frérot soigne ta santé mentale c’est important
2. Hennebelle
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lucie lucie lucie. moins pire que franck question gestion de la santé du carafon mais tout aussi mentalement instable. pas un pour rattraper l’autre j’vous jure. vous pensiez que thilliez avait pas été gentil avec franck, à vous faire croire que ça y est l’horreur est passé les personnages peuvent être heureux ? sike. il les sort du merdier pour leur replonger la tête directement dedans. ne faites jamais confiance à thilliez quand il vous fait une fin heureuse : ça durera pas. comme ci-dessus vous voyez que lucie elle mène pas la belle vie, relation cheloue avec sa mère et elle aussi perd ses deux gosses. laissez-là se reposer par pitié elle en a besoin. elle finit par coucher avec franck, qui se ressemble s’assemble j’ai envie de dire (envie de voir cette scène juste pour m.elbaz ngl). vous pensiez que La Chambre des morts et La Mémoire fantôme c’était la merde pour elle ? ils vont tous souffrir leur race dans syndrome e, un joli filon pour tous les psychothérapeutes de france. ah oui elle pleure du sang après avoir shooté son pote aussi
3. Leclerc
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au départ c’était un monsieur martin leclerc, mais au final ça change pas grand chose vu que les deux leclercs doivent put up with franck on a daily basis et croyez-moi c’est un job à plein temps. est-ce qu’elle va être aussi lovable que le leclerc des bouquins ? à voir
4. Ce mec
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j’ai entendu qu’il s’appelait da silva ou di garcia, je sais plus. je ne connais que sibersky en sous-fifre de franck (et aussi son seul pote un peu), donc euh…à voir lui aussi
5. Avis personnel sur quelques reviews
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1. oui en effet ils bouffent plus d’anxiolytiques que de véritable bouffe, 2. il gère que dalle, le franck. quechi.
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1. si on nous montre une partie de deuils de miels je vais pleurer un peu fort, 2. c’est pas sa fille ??? mon bébé est schizo il l’hallucine eugénie elle est pas réelle elle représente son envie de suicide par pitié la présenter pas comme le fantôme de sa gamine
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je vais crier ça me tue ARRÊTEZ DE DIRE QUE C’EST SA GAMINE
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télérama you’re the only funny mfs around here
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mais qu’est-ce que- qu’est-ce que vous me leur avez fait
…..ok j’ai un peu peur là du coup, j’ai l’impression qu’ils m’ont tout changé
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swedesinstockholm · 1 year
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avant que je parte voir f. à zurich pour enfin rencontrer son copain et sa copine qui vivent désormais tous sous le même toit elle m’avait parlé d’une soirée queer kink sex positive bondage, alors en cas j’avais pris mon body en dentelle noir, et contre toute attente, après une tumultueuse dispute digne des anges de la téléréalité mais version suisse et respectueuse, ils ont décidé d’y aller et j’ai mis mon body en dentelle noir avec du rouge à lèvres rouge foncé et f. m’a fait deux tresses de boxeuse pendant qu’elle se disputait avec sa copine et je les ai accompagnés à la fête, avec une petite boule d’anxiété au fond de l’estomac quand même, et boy oh boy j’aurais du rester sur le canapé et regarder our flag means death toute seule. mais en même temps m. m’envoyait des photos de leurs tenues pour leur rave techno et j’avais trop peur de me morfondre jusqu’à la mort en restant toute seule devant la télé, et puis j’étais un tout petit peu curieuse. mal m’en a pris, j’avais oublié que j’étais pas sex positive du tout, je suis sex négative moins moins moins, j’ai fait la gueule toute la soirée.
à un moment j’étais assise sur une espèce de plaque ronde où les gens se faisaient des câlins histoire de pas rester seule dans mon coin perchée sur un tabouret du bar et un type s’est présenté mais j’ai mis deux minutes à réaliser qu’il me parlait à moi et il a du sentir ma sex négativité moins moins parce qu’il a commencé à faire des trucs à f. que j’ai pas du tout envie de décrire ici et s’il m’avait fait ça à moi je l’aurais envoyé balader de l’autre côté de la pièce. y avait une fille en onesie à moitié ouvert qui découvrait ses seins qui donnait des cuillérées de yaourt à une fille allongée contre elle avec une perruque rose et des bas résille et une fille butch en chemise et cravate avec un undercut qui me faisait un peu d’effet qui embrassait une fille pendant qu’elle en caressait une autre et ça me fascinait un peu mais en même temps c’était trop. c’était beaucoup trop. au fond y en avaient qui faisaient du bondage en suspension et je trouvais ça très perturbant de les regarder prendre du plaisir en public là ça me mettait mal à l’aise. et puis j’avais un peu l’impression d’être overdressed aussi et je me sentais HOT. sex négative, maussade et terrifiée mais hot. hot et normale. trop normale pour être là. j’avais envie de voir des gens normaux, sex neutres, bien habillés, qui font du small talk avec un verre à la main au lieu de se donner à manger du yaourt à la petite cuillère à moitié nus tout en se donnant des massages langoureux. le mot langoureux me donne envie de jouer aux sims, c’est tout. j’aurais vraiment préféré aller à une rave techno avec m. et danser dans la foule en me laissant prendre par la musique. y a que la musique qui a le droit de me prendre. à un moment y avait une chanson de björk qui passait et j’étais bien là à chanter like a killer whale lorsqu’un clown en costume où est charlie l’a coupée en plein milieu pour mettre un truc de merde quelconque et ça a fait qu’empirer mon humeur. 
je suis retournée me mettre sur mon tabouret au bar dans le coin de l’entrée pour faire la gueule en paix et puis j’ai vu le copain de f. se lever du machin à câlins pour venir me tenir compagnie et on a parlé de nos problèmes de sommeil. on est rentrés plus tôt parce qu’il avait envie de dormir et en marchant dans la rue à grandes enjambées masculines avec ma capuche sur la tête et mon body en dentelle sous mon manteau c’est là que je me suis sentie le plus hot. le contraste entre les deux, l’ambigüité toujours. j’ai commencé à courir pour me secouer de mes émotions et il a couru avec moi jusqu’à ce que je sois à bout de souffle, on a traversé le sous-sol de la gare déserté en silence et en attendant le bus je lui ai posé des questions sur ses cuddle workshops et après j’ai regretté parce qu’il me donnait des réponses interminables et j’en pouvais plus de parler de ça. mais je me demande si ce serait pas une bonne chose pour moi ce genre de trucs en fait, même si je trouve le concept archi crispant, je sais pas, ça m’aiderait peut être à voir où j’en suis vraiment avec tout ça.
l’autre jour une thérapeute m’a touché l’épaule et je me suis de nouveau dit que j’avais envie qu’on me touche, mais sans la pression de devoir répondre, de devoir savoir quoi faire, de devoir faire avancer les choses vers quelque chose de sexuel, etc. juste qu’on me touche et que je puisse me laisser faire comme une pierre. et puis pendant la nuit j’ai rêvé que je devais faire une inspection vaginale à c. et j’étais terrorisée, elle se baignait dans la rivière pendant que je l’attendais au bord et elle me parlait de mon bronzage, elle était beaucoup plus détendue que moi. on devait inverser les rôles après mais j’avais déjà prévu de me défiler.
le copain de f. me disait que beaucoup de gens qui allaient à ces workshops avaient très peu confiance en eux et dans leurs corps et que ça leur donnait l’occasion d’avoir du contact physique avec des gens, et qu’il essayait de pas avoir pitié d’eux mais qu’en même temps il voulait leur donner quelque chose, même lorsqu’il en a pas forcément envie au premier abord. je me suis demandé s’il avait pitié de moi. est-ce que pendant que je me sentais hot et normale je faisais de la peine à tout le monde?
ça fait presque deux semaines et ça continue à me tracasser parce que ç’a rouvert plein de trucs et j’en ai marre de pas savoir pourquoi je me protège autant, pourquoi je suis crispée comme une chips en permanence, pourquoi c’est trop dangereux pour mon corps de se détendre, ça fait tout partie du même gros complexe traumatique mystérieux qui envoie mon corps en paralysie quand je dois danser, ou même juste parler? ça me le fait au cours de théâtre aussi. j’ai l’impression que je pourrai jamais vraiment jouer sur scène tant que j’aurai pas réglé ce truc de trauma-mystère et l’emprise que ç’a sur mon système nerveux et mon cerveau et mon corps tout entier. 
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trekkedin · 3 years
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Un nouveau départ (2)
Ao3
Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis leur tentative échouée de sauvetage, et toujours aucunes nouvelles de Guenièvre ni de Lancelot ne leur étaient parvenues. Durant ce court laps de temps, les chevaliers avaient prit pour habitude de raser les murs quand ils croisaient Arthur, après que Bohort se soit fait copieusement enguelé pour avoir marché trop lentement dans les couloirs. Il avait fallu interdire Léodagan de séances de doléances, plusieurs paysans venus se plaindre de la météo peu clémente qui endommageait leur récoltes s’étant fait promettre le bûcher. Les servantes fuyaient Dame Séli et son regard assassin comme les brebis fuient le loup, par peur de voir leur charge de travail doubler pour quelques grains de poussières oubliés. Même le maitre d’arme n’osait utiliser la tension que tous sentaient envahir le château à des buts d’entrainement.
La viande avait un goût de carton. Non pas qu’elle fut d’ordinaire particulièrement fameuse, mais elle semblait, depuis quelques temps, avoir perdu le peu de qualité qu’on aurait put lui accorder. Arthur fixait le plat de côtes de veau, perdu dans ses pensées. Un silence inhabituel régnait à la table du roi. Seul Yvain s’intéressait au repas, et déjeunait avec entrain en lançant, par moment, de petits regards furtifs à Arthur et à ses parents.
L’agacement s’était mué en inquiétude. Il paraissait peu probable que Guenièvre ai été enlevée, et Lancelot n’aurait pu rejoindre le camp sans se faire voir. La seule explication plausible, bien qu’Arthur ai toujours du mal à y croire, était que Guenièvre s’était belle et bien fait la malle d’elle-même. Et voyageait probablement seule en ce moment même sur l’île de Bretagne. Sans défense, sans connaissance aucune des routes, sans savoir se fondre au milieu des pégus. Qui sait ce qu’il pourrait lui arriver. Enfin, il le savait, lui, ce qu’il pourrait lui arriver. Il se l’imaginait très bien, même. Trop bien. D’où l’inquiétude grandissante.
— Je peux avoir le sel ?
Léodagan leva les yeux de son assiette pour les poser sur son fils, puis sur la salière devant lui.
— Vous avez des bras, non ? Alors utilisez-les, qu’ils servent à quelque chose pour changer.
Yvain roula des yeux, se pencha en avant, tendit le bras et attrapa l’objet désiré.
— T’façon, on peut jamais rien demander ici, grommela-t-il.
— Si, mais pas des conneries, rétorqua Léodagan.
— Enfin, vous pouvez, mais vous risquez de vous en prendre une, dit Arthur avant d’avaler les dernières gouttes du pinard acre auquel ils avaient droit ce soir.
— Dites, ça vous tuerai d’être aimable pour une fois ? intervint Dame Séli en se tournant vers son mari. Le petit vous demande le sel, vous lui passez, c’est pas compliqué. Et vous là, continua-t-elle en se tournant vers Arthur, des mois que vous savez où elle est et que vous bronchez pas quoiqu’on vous dise, et maintenant qu’elle se barre, vous tapez sur tout ce qui bouge. Y a vraiment un truc qui tourne pas rond chez vous. Vous savez que vos chevaliers préfèrent faire des détours par la lingerie plutôt que croiser votre chemin en ce moment ?
Les torches jetaient des ombres mouvantes sur sa robe pourpre, renforçant cette aura d’assurance et de puissance qui ne la quittait jamais. Arthur haussa les épaules et ne répondit pas, reposant son verre avec un peu plus de force que nécessaire.
— Bah tient, faite celui qui s’en fiche !
— Je tape pas sur tout ce qui bouge, déjà. Et puis, si—
— Ah si ! le coupa Yvain en renversant par la même occasion les petits pois qui avait tenu en équilibre précaire sur sa cuillère. Hier avec Gauvain, on est venu vous voir pour partir en mission, et vous  avez dit que deux clampins pareils, si vous nous laissiez partir seuls, faudrait dix chevaliers pour nous retrouver, et ensuite vous avez attraper un pot de chambre et vous nous l’avez balancé à la figure.  J’ai encore la trâce juste ici. Même que ça fait hyper mal.
— Oui mais vous, c’est pas pareil, dit Dame Séli alors qu’Arthur tentait de discerner la cicatrice qu’Yvain indiquait sur sa pommette.
— Et puis zut, à la fin ! s’exclama Léodagan. S’il a envie d’engueler quelqu’un, il a le droit, merde ! C’est le roi ou pas ?
— Exactement ! renchérit Arthur en pointant sa cuillère vers Dame Séli pour appuyer les propos de son beau-père.
— Si tout le monde fout le camps, il aura l’air beau, le roi, sans aucun sujet.
— Et bah ça me donnera l’occasion de respirer un peu pour changer. Puis je m’en fait pas trop pour ça. Le château pourrait s’écrouler que vous seriez encore en train de me coller aux miches.
Un bruit de course venant du couloir coupa court à la tirade que Dame Séli s’apprêtait à répliquer. La porte s’ouvrit brutalement, butant contre le mur avec un claquement sourd pour révéler Calogrenant, essoufflé, un parchemin à la main.
— Sire ! Le rapport des espions est arrivé.
Léodagan et Dame Séli se redressèrent d’un bond, et Arthur, se levant à moitié de sa chaise, du se retenir d’arracher la missive de ses mains. Seul Yvain continuait à manger en observant la scène d’un air distant, comme si rien de tout cela ne le concernait.
— Et ben ? finit par dire Léodagan quand Calogrenant ne fit aucun signe de vouloir continuer.
— Et ben quoi ?
— Le rapport des espions ! s’emporta Arthur. Vous allez le cracher ou faut qu’on se le lise nous même.
Calogrenant déplia le rouleau et s’éclaircit la gorge, restant à une distance raisonnable de la table et de ses occupants.
— La reine aurait été vue sur la route pour la Carmélide.
— La Carmélide ? répéta Arthur avec un froncement de sourcils.
Léodagan et Dame Séli échangèrent un regard étonné.
— Mais, euh, vous êtes sur ? demanda Léodagan.
— Certain.
— Et elle est accompagnée ou elle y va seule, en Carmélide ?
— Seule, Sire. En diligence. Et toujours aucune trace de Lancelot. Personne ne l’a vu depuis qu’il est entré dans les souterrains.
— Mais qu’est-ce qu’elle fout à aller toute seule en Carmélide ? En diligence en plus ! dit Léodagan.
— Vous savez, votre fille, ça fait longtemps que j’ai arrêté d’essayer de la comprendre, répondit Dame Séli.
— Ma fille, c’est la votre aussi, je vous signale.
— Et bah on voit de qui elle tient le plus.
— Et ça date de quand ça ? dit Arthur sans leur prêter attention.
— Deux jours, Sire.
— Deux jours ? Mais ils ont foutu quoi ces cons pendant deux jours pour qu’on le sache que maintenant ?
— Les pigeons étaient malades. Ils en ont perdus trois en route, et il a fallut que l’un deux vienne jusque ici à pied.
— À pied ?
— Les chevaux étaient malades aussi, Sire.
Léodagan se tourna vers Arthur dont l’exaspération menaçait de s’extérioriser d’une façon à la fois brutale et libératrice.  
— Qu’est-ce qu’on fait, on y va ?
— Bah évidement qu’on y va ! Vous croyez quand même pas qu’elle va tenir longtemps. Elle a jamais voyagé seule, je vous rappelle. Ce serait déjà un miracle qu’elle se paume pas en route… Faites préparer les chevaux, dit-il à Calogrenant qui s’inclina et se dirigea vers la porte.
— Non mais vous êtes marteau ! l’arrêta Dame Séli. On va pas partir maintenant, il fait presque nuit déjà. On la retrouvera pas plus vite si on cane de froid en chemin.
— Ah, parce que vous venez aussi ? s’étonna faussement Léodagan.
— Un peu que je viens, vu comment vous vous êtes débrouillés la première fois.
— Bah moi, je viens pas, ronchonna Yvain. Si c’est pour se geler les pieds et se faire taper dessus par grand-père, non merci. Trop pas cool.  
— On vous a rien demandé, à vous.
Yvain, tête baissée, fit une grimace après s’être assuré que personne ne le regardait.
— Bon, ben demain matin à l’aube du coup, concéda Arthur.
Calogrenant, qui s’était arrêté à la porte, s’inclina puis s’en alla organiser le voyage. Arthur le regarda partir, ses doigts pianotant sur le bord de table avec impatience. Il avait trop attendu la première fois. Il ne referait pas cette erreur.
Le feu crépitait dans la cheminée, jetant des reflets dansants sur les murs sombres de la petite pièce. Le siège était inconfortable, avec son dossier trop droit et son bois trop dur, mais toujours plus agréable que le grand lit froid qui l’attendait là-haut. Il n’avait pas l’habitude de dormir seul et, cette nuit, les couvertures semblaient bien légères et l’air bien silencieux sans la chaleur vivante et la respiration endormie d’une autre personne.  
Le deuxième siège, à sa droite, était vide. Sans Guenièvre, ni Lancelot, ni la Dame du Lac pour s’inviter sans lui demander son avis, il se retrouvait seul. Il préférait être seul, de toute façon. Au moins, personne ne pouvait le harceler de questions plus débiles les unes que les autres. Il aurait bien put proposer à Perceval ou Léodagan de passer la fin de soirée avec lui, mais il ne se sentait pas l’énergie ni de décoder les pensées emmêlées du premier, ni de partager le soucis anxieux mais bien caché du second.
Arthur se leva pour remettre une bûche dans les flammes avant de retourner s’asseoir et de tenter, sans succès, de trouver une position confortable.
Il préférait encore être au château que dehors. Quoique la forêt offrait une paix et une tranquillité impossibles à trouver entre ces murs. Lancelot y était probablement toujours, à moins qu’il n’ai réussi à dénicher un quelconque refuge. Était-il devenu fou ? Était-il mort ? Ou l’homme en noir existait-il réellement ? S’éloignait-il de Kaamelott, ou se rapprochait-il de son ancienne maison ? Peut-être suivait-il Guenièvre, lui aussi.
Son poing se resserra sans qu’il ne s’en rende compte à l’idée que le chevalier puisse la rejoindre avant lui. Il avait très bien su, lors de l’échange d’épouses, qu’il ne la verrait jamais au bras de Karadoc, et la savoir au bras de son ancien ami l’emplissait d’un inconfort dont il se serait bien passé. Elle était sa femme, après tout. À quel moment Lancelot s’arrêterait-il ?  Le trône, le Graal, Guenièvre, … Chose certaine, il ne prendrait pas les clampins qu’Arthur se coltinait. Lui et son idée de pureté et de noblesse à la noix… Elle est où la noblesse, quand on laisse derrière soit tout ceux qu’ont besoin d’aide et de soutien ?
Et Guenièvre, sa femme, où était-elle ? En Carmélide, si son voyage s’était déroulé sans embuche. Ou était-elle terrifiée dans l’obscurité, au milieu des hurlements des loups et des oiseaux, ou bien pire encore. Il tenta vainement d’étouffer le sentiment désagréable mais coutumier qui se glissa à nouveau dans ses pensées, comme une vague qui revient sans cesse sur la plage abandonnée. C’était à cause de lui, si elle se trouvait dans cette situation. Une nouvelle faute sur une liste qui ne faisait que s’allonger. Guenièvre et Lancelot. Aconia et Manillius. Mevanwi. La Dame du Lac. Le nombre de personnes qu’il décevait ne faisait que grandir. À qui la suite ? Merlin ? Bohort ? Perceval ? Qui serait le prochain à lâcher l’affaire en réalisant qu’il n’avait rien d’un grand roi ? Lancelot pouvait bien la prendre, cette culpabilité. Avec le trône, le Graal, Excalibur et tout le reste.
Dire que Guenièvre lui avait manqué serait exagéré. Il ne regrettait pas ses pieds froids qu’elle venait toujours coller contre ses cuisses, ni les réveils nocturnes quasi-quotidiens pour avoir des discussions sur des sujets sans importance, et encore moins cette manie qu’elle avait de toujours lui demander comment c’était passé sa journée. En même temps, il ne lui avait jamais laissé beaucoup d’autres occasions de lui parler en tête à tête que lorsqu’ils étaient tout les deux dans leur plumard. Mevanwi ne l’avait jamais dérangé en pleine nuit, elle. Certes, il lui était arrivé à l’occasion de se réveiller au alentours de minuit en s’attendant à trouver Guenièvre en train de le secouer comme un prunier pour l’interroger sur la signification de tel poème ou l’origine de tel mot, mais c’était par habitude, et rien d’autre.
Il avait aimé Mevanwi. Probablement. Elle était intelligente, belle et ambitieuse. Et l’échange d’épouse n’étant pas vraiment valide, elle n’avait jamais vraiment été sa femme, et donc avait été épargnée par cette promesse faite il y a bien longtemps, bien loin d’ici.
Trop ambitieuse, peut-être. Ce qui avait commencé comme une idylle amoureuse s’était transformé en une relation réelle, pleine et entière sans qu’il n’ai le temps de le voir venir. Peut-être que, si elle n’avait pas précipité les choses en parlant à Karadoc, ils auraient pu prendre leur temps. Le temps d’apprendre à se connaitre vraiment, entre deux couloirs, cachés dans les recoins comme deux ados. Mais les mots d’amour et les gestes de tendresses avaient disparu peu à peu, laissant place à la routine froide de la royauté et des devoirs.
Il ne l’avait pas croisé depuis leur séparation. Avait évité le couloir de sa chambre et toutes ces pièces où elle avait l’habitude de se rendre. Il l’avait aperçu, une fois, de loin, alors qu’elle se promenait avec ses enfants dans les jardins, mais s’était détourné avant que la honte ne puisse s’installer au creux de son ventre.
Peu importe, Guenièvre était sa femme, et bien qu’il ai attendu longtemps, trop longtemps peut-être, il irait la chercher. Il lui devait bien ça.
Et si elle refusait ? Cette éventualité ne lui avait encore jamais traversé l’esprit. Après tout, contrairement à Mevanwi et aux autres, Guenièvre n’avait jamais été intéressée par le trône. Loin de là. Et si elle estimait ne pas avoir de raisons de revenir…
Il se leva de sa chaise, l’appréhension nouvelle l’empêchant de rester sur place, et alla faire les cents pas devant le feu qui commençait à s’éteindre doucement, le rouge flamboyant ayant cédé sa place au même orange réconfortant qui colore le ciel au coucher du soleil.
Si elle refusait de revenir … Il ne la forcerait pas. Il ne lui en avait pas donner beaucoup, des raisons de rester. La preuve, elle était partie. Et puis, si lui-même avait l’occasion de se barrer d’ici sans avoir l’impression de laisser tomber un royaume tout entier, il le ferait sans hésiter. L’idée lui était même venue une ou deux fois, aux heures les plus sombres. De plus en plus souvent depuis que Lancelot était parti. L’idée de se barrer au milieu de la nuit, et de jamais revenir.
Et maintenant, que restait-il ? Son bras droit le détestait et était, selon la rumeur, soit mort, soit fou. Sa femme s’était tirée. Ses maitresses le harcelaient à nouveau pour devenir reine. Ses chevaliers semblaient avoir oublié l’existence même du Graal. Il l’avait un peu oublié lui aussi, le Graal. Enfin, pas oublié. Mis de côté, plutôt. Parce que son bras droit s’était barré, qu’il avait fait fuir sa femme, et que malgré tout ses efforts et toute sa patience, la moitié de ses gars pigeaient rien à l’affaire, et l’autre moitié s’en cognait royalement. Parce qu’il s’était retrouvé obligé de changer d’épouse pour ne pas avoir à tuer un ami, puis à devoir se séparer de la femme qu’il aurait pu si facilement aimer pour ne pas voir les dieux punir son peuple pour ses propres conneries.
Il irait récupérer Guenièvre, comme les Dieux le voulaient. Puis se remettrait en quête du Graal, comme une marionnette entre leurs mains. Il retrouverait ces levers nocturnes, ses boutades envoyées en sachant d’avance comment l’autre réagirait, ses nuits d’orage où elle se cacherait sous la couette jusqu’à ce qu’il accepte de la prendre dans ses bras pour la rassurer, et ce petit sourire qui n’attendait rien en retour les jours où il se montrerait un peu moins rude que d’ordinaire. Oui, il avait beau essayer de se convaincre du contraire, Guenièvre lui avait peut-être un peu manqué. Un peu.  
Le sommeil le gagna sur cette pensée, et il se laissa emporter dans l’inconscience rassurante, assis dans ce siège inconfortable, la douce chaleur du feu laissant place au silence implacable des pierres.
Le soleil se leva tranquillement le lendemain, comme à son habitude, et ce furent les premiers rayons de lumière qui le réveillèrent.
Tous étaient déjà prêts à partir quand le roi les rejoignit à la grande porte. Léodagan et Dame Séli l’avaient devancés, et se tenaient droits sur leurs montures, de belles bêtes élevées en Carmélide, fières et imposantes à l’image de leurs propriétaires.
— Et ben, enfin ! dit Léodagan en le voyant arriver.
Arthur l’ignora, et observa le reste du convoi. Une seule carriole avait été préparée, largement suffisante pour les quelques affaires qu’ils emmenaient. Il s’y rendit, piochant une laine dans l’un des sacs. L’air était doux pour le moment, mais le vent froid du Nord les trouverait bien assez vite.
— Vous comptez bouger vos miches ou bien ? lui parvint la voix de Dame Séli.
— Oui, ben c’est bon, j’arrive !
Il enfourcha son cheval, et s’apprêtait à donner le signal du départ quand Calogrenant surgit des portes laissaient ouvertes.
— Sire !
Il était à bout de souffle, et chancela un moment avant de prendre une large bouffée d’air frais qui sembla lui redonner de l’aplomb.
— Quoi encore ?
— Un nouveau rapport d’espion, haleta-t-il, agitant le parchemin. La reine aurait quitté la Carmélide hier soir.
— Quitté la Carmélide ? s’étonna Léodagan. Dites, ils auraient pas un peu picolé vos espions ?
— Ils sont formels, Sire, assura Calogrenant en se tournant vers Arthur. La reine a quitté la Carmélide le lendemain de son arrivé. Personne n’a pu la retenir, et elle n’aurait divulgué à personne sa destination.
— Putain, mais qu’est-ce qu’elle fout encore, grogna-t-il, passant une main sur son visage pour tenter d’en chasser la fatigue persistante.
— Bon ben, on reste du coup, conclut Léodagan.
— Bah évidement qu’on reste, dit Dame Séli. On va pas se taper l’aller-retour pour des pruneaux. Et on attend de savoir où elle va, en espérant qu’elle aille pas se barrer hors du Royaume.
— Vous pensez que c’est possible ça ?
— Y a un an, je vous aurais dit que non, mais depuis sa lubie de partir avec le premier venu, je m’attends au pire.
La salle de bain, avec les bruits de pas qui traversaient les murs et l’odeur de boustifaille qui montait des cuisines, était bien moins propice à la réflexion que le lac, mais l’eau chaude et le doux parfum de lavande offraient une atmosphère de bienveillance qui le relaxait toujours. En partie, au moins. Pour une raison inconnue, les pierres y étaient plus claires que dans le reste du château. Et la grande fenêtre donnait sur la forêt, et laissait la lumière inonder la pièce.
Cela faisait d’ailleurs plusieurs semaines qu’il n’avait plus de nouvelles de la Dame du Lac. Envoyer des hommes à sa recherche sans se lancer dans des explications sans fins était impossible, et elle était introuvable dans le château. Un nouvel échec à sa liste, tient. En fuite, elle aussi ? Morte ? Il préférait ne pas y penser. Peut-être retournerait-elle auprès des dieux, une fois Guenièvre revenue. Probablement pas.
Déjà faudrait-il que Guenièvre revienne. Plus les jours passaient, plus la tâche lui paraissait ardue. Si Lancelot et lui l’avaient blessé au point qu’elle préfère parcourir le pays seule plutôt que de rentrer à Kaamelott, elle ne reviendrait pas pour ses beaux yeux. Il ne l’aurait jamais soupçonner en être capable, mais il la connaissait assez pour savoir qu’une fois une idée en tête, c’était peine perdu de l’en tirer. Un peu comme ses parents.
Et il ne pouvait pas ne pas aller la chercher. Pour le peuple, déjà. Que les dieux arrêtent de pourrir leurs récoltes avant que la famine pointe le bout de son nez. Puis pour elle, aussi. Quinze ans de mariage et, comme dernier souvenir, son mari dans les bras d’une femme de chevalier. Il lui devait des excuses. Si elle acceptait de l’écouter, du moins. Il en aurait été sûr, qu’elle veuille l’écouter, à une époque. Maintenant, il en doutait tout autant qu’il doutait pouvoir un jour renouer amitié avec Lancelot, retrouver une relation cordiale avec Mevanwi, ou simplement revoir la Dame du Lac.
Les excuses, il n’avait jamais été très doué pour, en plus. Un hochement de tête, en général, suffisait à faire passer le message. Un hochement de tête ne serait pas suffisant, cette fois. Loin de là. Déjà faudrait-il la retrouver, elle aussi. En espérant que rien ne lui serait arrivé entre temps. Et s’il lui arrivait quoi que ce soit… Il avait peut-être aboli la peine de mort, mais Léodagan saurait se montrer plus que créatif.
Bam-Bam-Bam !
Il sursauta, sa main glissant sur le bord de la baignoire, lui faisant perdre l’équilibre. Sa tête sombra sous la surface de l’eau un instant, le plongeant dans un univers de silence. L’eau, rendue trouble et épaisse par le savon, l’enveloppait dans un cocon loin du monde. Il ne remonta pas de suite, profitant de ce répit. Et quand l’air vint à manquer, il hésita, un instant, avant de pousser contre le fond de la baignoire, et d’émerger.
Bam-Bam-Bam !
— Sire !
Arthur crachota la gorgée d’eau qu’il avait avalé par mégarde pendant que Calogrenant continuait de tambouriner à la porte.
— Quoi encore ? cria Arthur.
La porte s’ouvrit avec un grincement, et Calogrenant entra, laissant la vapeur s’échapper de la salle.
— Ah bah, allez-y, entrez, vous gênez pas surtout.
— Vous voulez que je ressorte ? demanda Calogrenant en retournant vers la porte.
— Bah non, maintenant que vous êtes là, restez-y. Quoique… Si, allez-y. Allez me chercher Bohort.
— Mais, Sire… protesta-t-il en faisant un pas vers lui.
— Allez me chercher Bohort, et fissa ! vint la voix du roi, sans appel.
Le chevalier de Gaunes pourrait lui apporter son aide pour réparer la relation qu’il avait participé à foutre en l’air. Arthur envisagea un instant de sortir de son bain pour le recevoir, mais l’air froid qui s’insinuait par la porte laissée entre-ouverte l’en dissuada. Il commençait à avoir l’habitude de recevoir des gens dans son bain, de toutes façons. Peut-être qu’il ferait doléance ici un jour. Vu toutes les conneries qu’il se tapait, ça ne serait que justice.
Il laissa tomber sa tête en arrière, contre le rebord de la baignoire, et ferma les yeux juste un instant.
Toc-Toc-Toc.
Le bruit était léger, presque hésitant. Arthur ouvrit les yeux, surpris de s’être assoupi. Dans l’entrebâlliure de la porte, il pouvait apercevoir Bohort qui se tenait de dos, de sorte à lui laisser quelque peu d’intimité.
— Ah, Bohort ! dit Arthur. Très bien.
Le chevalier, suivit de Calogrenant, entra avec un air apeuré sur le visage.
— Vous vouliez me parler, Sire ?
— Vous n’êtes pas sans savoir que la reine est en… en voyage, et que nous la rejoindront dès qu’on connaitra sa destination finale ?
— J’en ai entendu parler, dit-il prudemment, jouant avec un fil vert qui dépassait du col de sa tunique.
— Et ben je veux que vous soyez du voyage.
— Que je sois du voyage, Sire ?
— Que vous veniez avec nous quoi.
Bohort se tourna vers Calogrenant qui haussa les épaules pour toute réponse.
— Et, euh… Puis-je vous demander pourquoi, Sire ?
— Parce que je vous le demande, répondit Arthur sèchement.
Bohort renonça à protester d’avantage.
— Je m’en vais préparer mes bagages, abdiqua-t-il.
— Voilà, faites ça, marmonna Arthur en fermant les yeux et en se laissant glisser dans l’eau jusqu’au menton.
Il entendit Bohort sortir en fermant doucement la porte derrière lui. Une bonne chose de faite. Il poussa un soupir de soulagement quand un éclaircissement de gorge lui fit ouvrir les yeux brusquement à nouveau pour découvrir que Calogrenant était toujours présent, yeux fixés sur le sol.
— Qu’est-ce que vous foutez encore là, vous ?
— Une missive du Duc d’Aquitaine, Sire, dit-il en brandissant une petite lettre au papier fin soigneusement roulé et fermé par un petit ruban de soie rouge noué en son milieu.
— Du Duc d’Aquitaine ? Ca fait combien de temps qu’on l’a pas vu celui-là.
— Je crois pas l’avoir déjà rencontré, dit Calogrenant en haussant les épaules.
— Bon ben qu’est-ce qu’il veut ? Du pognon ?
Calogrenant hésita, mais tint sa position et ne recula pas. Il déplia la lettre et se plongea dedans pour éviter de devoir regarder son roi.
— Euh… non. Il dit qu’il préfère ne pas… ne pas s’immiscer dans les affaires du couple royal, et que… que la reine l’a juré au silence, mais que comme il vous doit fidélité, il se retrouve au milieu d’une histoire qui le concerne pas vraiment. Et que pour pas privilégier l’un ou l’autre, il vous envoie ce courrier pour vous dire qu’il vous cache quelque chose contre son grès mais à la demande de la reine. Et il vous présente ses excuses.
Les mots étaient sortis à vive allure. Une fois fini, Calogrenant sera les lèvres pour s’empêcher d’en dire d’avantage, et regarda droit devant lui.
— Attendez, donc elle est en Aquitaine là ? dit Arthur après un instant de silence.
— Il semblerait, Sire.
— Et on peut savoir ce qu’ils foutent vos espions ?
— Ben… On sait pas bien, Sire.
— Et c’est le Duc qui nous envoie ça ?
— Oui.
— Bon, ben préparez un voyage pour l’Aquitaine alors, commanda Arthur d’un ton résigné. Départ dans deux jours, pas un de plus.
— Deux jours, Sire ? Mais c’est à peine assez pour —
— Et ben démerdez vous ! Et puis dégagez.
Qu’est-ce qu’elle allait foutre en Aquitaine ? Le Duc avait pas donné signe de vie depuis… depuis son couronnement, au moins. Et vue la distance entre l’Aquitaine et Kaamelott, elle devait avoir sacrément envie d’y aller. Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien foutre ? L’Aquitaine… Il ne l’aurait avoué à personne, et certainement pas à elle, mais il ne pouvait s’empêcher d’être impressionné.
— Je comprends toujours pas pourquoi je dois venir, moi, bougonna Merlin.
Il était assis, bras croisés, sur la banquette d’une des carrioles qui les mèneraient jusqu’à la côte où un bateau les attendait.  
— C’est pas vous qui vous plaignez tout le temps comme quoi un druide peut pas faire de magie avec un toit au-dessus de la tête ? dit Léodagan.
— Si, et alors ?
— Ben voilà, vous partez pour au moins deux semaines avec juste le ciel au-dessus du citron, profitez-en.
— Un druide peut pas faire de magie sur la mer non plus, je vous signale, rétorqua Merlin.
— Au final, un druide, ça peut faire quoi ? s’agaça Dame Séli, assise en face de lui. Va falloir nous l’expliquer un jour, vu tout le pognon qui se fait larguer dans vos poches.
— Merde ! dit Merlin pour toute réponse, avant de se tourner vers la fenêtre pour observer les servants s’affairant autour des derniers bagages.
Au milieu de toute cette agitation, Arthur et Bohort, dont la motivation avait plus que doublé en apprenant la destination finale, se tenaient face à ceux qui seraient responsables du pays durant leur absence. Élias, Calogrenant, Karadoc et Perceval grelottaient dans l’air frais du matin, peu certains de ce pourquoi ils étaient là.
— Bon, on laisse le Royaume entre vos mains pendant deux semaines, expliquait Arthur. Trois, grand maximum. Vous ne prenez aucune décision tant qu’on est pas revenu, et vous essayez de pas faire cramer le château. C’est compris ?
— Je vous signale que je suis pas ici pour diriger un royaume moi, dit Élias, emmitouflé dans un épais manteau de fourrure noire. C’est pas mon taf ça.
— Dites, qui est-ce qui paye les plumes de corbeaux séchées et toutes ces autres conneries dont vous avez besoin pour faire je sais pas quoi ?  
— Ben… C’est vous, concéda l’enchanteur.
— Donc si c’est moi qui vous paye, vous faites ce que je vous dit, point barre.
— En fait, pendant que vous êtes pas là, c’est nous les rois, remarqua Karadoc avant qu’Élias ne se remette à argumenter.
— Ouh là là, attendez ! dit Perceval, agitant ses mains en signe de rejet. Je veux être roi de rien du tout moi.
— Mais vous ne serez pas roi, expliqua Bohort calmement pendant qu’Arthur perdait rapidement patiente. Vous allez simplement avoir des responsabilités plus importantes que d’habitude pendant notre absence.  
— Ah ouais, dit Perceval, glissant ses pouces sous sa ceinture, les yeux soudain emplis de fierté devant la confiance du roi. Les responsabilités, c’est bon. On sait faire.
— On est d’accord que vous vous occupez juste des trucs urgents et pas trop grave, insista Arthur. Et si jamais y a un problème, Élias nous enverra un message en utilisant les dites plumes de corbeau séchées qui ont couté un bras.
— Je suis pas messager, moi, grommela l’intéressé. Et bon courage pour envoyer des messages avec des plumes de corbeau.
— Vous en faites pas Sire, dit Calogrenant. Ça va bien se passer.
— C’est ça, marmonna Arthur, peu convaincu. Bon, barrez-vous.
Ils s’en allèrent avec un dernier au revoir, disparaissant derrière les grandes portes qui se refermèrent sur eux avec un claquement sourd. Le vent se faisait de plus en plus fort, annonçant des nuages gris et maussades. Aucun chant d’oiseaux ne venait de la forêt, et même le parfum de la rosée matinale ne semblait pas vouloir entamer la journée. Le soleil se révélait timidement à l’Est, comme fatigué d’avance du trajet qu’il lui restait à parcourir.
— Prêt, Sire ? demanda Bohort d’une voix enjouée à l’idée du voyage qui les attendait tout en resserrant sa laine autour de ses épaules.
Arthur soupira. Au moins, le ciel bleu et le soleil joyeux d’Aquitaine lui changeraient les idées.
— Prêt.
Le convoi se mit en route alors que la première pluie du printemps commençait à tomber.
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alexar60 · 3 years
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L’hôtel particulier (15)
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Les 14 chapitres précédents sont ici.
Chapitre 15 : Pour quelques euros
Vous n’imaginez pas le nombre de personnes qui s’intéresse à vous dès que vous gagnez au loto. Je n’avais rien dit publiquement en dehors de quelques amis. Pourtant, ils furent nombreux à chercher à me rencontrer ou m’écrire pour me réclamer une part. J’avais reçu tellement de demandes qu’à la fin, je trouvais cela pitoyable. Certains avaient un beau projet, d’autres demandaient en signalant que c’était de l’argent facile. Et puis, il y avait aussi les opportunistes, les cousins éloignés que je n’avais pas vus depuis vingt ans ou les anciens camarades de classe qui se souvenaient subitement avoir été mon voisin de table à la cantine. Enfin, j’ai vu passer beaucoup de gens pour me solliciter financièrement.
Mon ex et moi avions gardé contact même si je l’évitais à cause de ses dernières fréquentations. Juste avant notre séparation, elle s’était fait tatouer une rose bleue sur la hanche droite. La rose était magnifique et n’avait aucune symbolique à ses yeux. Elle m’avait juste dit qu’elle avait eu cette vision pendant un rêve, plutôt, ce qu’elle n’avoua jamais, pendant un trip. Marion était devenue accro à l’héroïne et gaspillait son argent dans cette drogue. J’avais beau expliquer les effets nauséabonds sur sa vie et notre relation mais elle s’en fichait et, même si elle assurait arrêter pour me faire plaisir, elle continuait en cachette dans des endroits sordides genre squats ou maisons abandonnées.
Depuis le jour de l’achat du billet de loto, je n’avais pas revu Marion. Elle s’éloigna de moi et de nos amis pour ses mauvaises habitudes. Trois mois plus tard, elle réapparut en sonnant à l’interphone de mon ancien appartement. Je la fis entrer en espérant qu’elle aille mieux. Mais je fus surpris voire écœuré en découvrant une Marion maigre comme jamais. Les joues creuses, les genoux cagneux,  les bras ressemblant à des cotons tiges et recouverts de traces de piqures, elle n’était plus qu’un tas d’os faisant pitié.
Assise sur mon canapé, elle accepta de boire une tasse de café. Je pouvais lire dans son comportement un réel malaise. Elle se recroquevilla sur elle-même collant ses maigres jambes qui semblaient n’en faire qu’une. Toutefois, elle répondit à mes questions sur son travail, sa famille qui la soutenait. Elle avoua même être inscrite à une cure de désintoxication. Cependant, son sourire triste, ses yeux brillants, ses joues rouges laissèrent à penser qu’elle mentait depuis le début de la discussion. Lorsqu’elle demanda si ma nouvelle fortune était vraie, je compris la raison de sa présence.
-          Comment as-tu su ? demandai-je.
-          J’ai…j’ai besoin que tu m’aides, murmura-telle en baissant la tête.
Elle tenait la tasse fumante avec les deux mains. Nous soupirâmes ensemble. Moi, pour dire : « Nous y voilà ! », elle pour se préparer à répondre à ma question exigeant des réponses précises et honnêtes.
-          Combien ?
-          Trente mille euros.
-          Tant que ça ?
-          Je suis dans la merde, Arthur ! Je dois trente mille euros.
Une larme se prépara à perler le long de son œil. Je remarquai ses cheveux gras et me souvins qu’avant, elle aimait les laver presque tous les jours. Je remarquai aussi qu’elle n’était pas maquillée contrairement au temps où nous faisions connaissance. Elle avait fait ce choix de passer aux drogues dures, j’étais en droit de la laisser tomber mais finalement, j’eux mal au cœur. J’étais prêt à les lui donner. Par contre, j’avais des conditions et surtout, je voulais des réponses. La connaissant, je restai silencieux et attendis patiemment qu’elle ne dévoile son problème.
-          Pour payer mes doses, j’ai accepté de vendre de la drogue. Mais, j’ai trop pris pour moi et ils me réclament trente mille euros.
-          Et tu crois que je peux les sortir comme ça ? affirmai-je sèchement.
Elle releva la tête. La goutte traça un chemin sur la joue. Puis, elle se pinça les lèvres.
-          Je peux te les rembourser plus tard. Je peux te les rendre en nature si tu veux. Je peux te les rendre avec mon cul.
Soudain, elle posa la tasse sur la table basse et se leva pour monter dessus et s’agenouiller tout en relevant sa jupe. Elle baissa son slip et attendit dans cette position. Je vis une partie de son tatouage, la tige ainsi que le bas de la rose bleue.
-          Je serai ta chienne…tu pourras me prendre comme tu veux… Je ferai tout ce que tu voudras quand tu voudras…je préfère que ce soit toi, parce qu’ils le feront ou pire… Je t’en supplie.
Les sanglots dans ses mots provoquèrent en moi une peine énorme.  Je tremblai encore plus qu’elle. Dès lors, je me levai et partis chercher mon chéquier.
-          Rhabille-toi, s’il te plait, dis-je doucement.
Elle releva la tête, toujours les larmes aux yeux. Elle remonta sa culotte et se sentis encore plus gênée qu’à son arrivée. Elle me regarda écrire sur le chèque que je laissai sur le bureau de mon ordinateur. Puis, je pris mon téléphone et contactai mon banquier pour lui annoncer que je faisais un virement d’une somme importante, quarante mille euros.
-          J’y mets une condition, ajoutai-je-en raccrochant. Je te laisse le temps de régler tes problèmes mais dans trois jours, avec Léopold, on passera chez toi et tu nous accompagneras pour un hôpital ou une cure de désintoxication. Je me montre peut-être naïf mais j’espère qu’il reste encore un brin de lucidité en toi.
Elle me remercia, prit le chèque et promit de se faire soigner. Cependant, je me doutais qu’elle ne tiendrait pas parole. Quand, nous passâmes chez elle, elle n’était pas là. Léopold veilla plusieurs nuits devant son appartement, seulement elle n’y retourna plus.
En repensant à cette histoire, j’attendais Tatiana dans une salle d’attente de l’hôpital où elle travaillait. Elle avait pu voir une de ses amies, gynécologue qui l’accueillit afin de faire un test de grossesse. Cela parut con pour une infirmière, mais elle avait peur de se planter tellement l’idée d’être enceinte la perturbait. C’était dans ce même hôpital que je vis Marion pour la dernière fois.
J’avais reçu un appel de la gendarmerie me convoquant à la morgue afin d’identifier un corps. Elle avait coupé les ponts avec tout le monde, y compris sa famille qui la renia. Aussi, elle avait encore le chèque dans la poche lorsqu’elle fut retrouvée. Une overdose…ce mot résonna dans mon esprit comme un coup de poignard. Accompagné de Léopold, nous nous retrouvâmes dans une chambre froide, vide de tout. Un mec en blouse blanche nous demanda de le suivre jusqu’à une espèce de table recouverte d’un drap qu’il déplia dévoilant mon ex-copine de la tête aux épaules dénudées. Les lèvres cyanosées, la peau de la même couleur que le lait, les paupières fermées, elle semblait dormir. Léo s’effondra, il tomba en sanglot. Je déglutis pour empêcher ma tristesse de jaillir avant de hocher la tête pour annoncer qu’on la connaissait.
-          C’est bien Marion Piriac, annonçai-je à un gendarme présent.
Nous fîmes rapidement nos adieux à Marion avant que le légiste ne recache son visage avec le drap. Puis nous quittâmes le bâtiment. Mon pote se chargea de prévenir les parents de Marion. Ils étaient amis d’enfance.
Lorsque la porte s’ouvrit, je me levai et oubliai la mort de Marion. Tatiana se présenta avec un énorme sourire affiché. Elle s’empressa de se jeter dans mes bras. La gynécologue qui l’avait suivie afficha aussi un sourire béat avant de me féliciter.
-          C’est confirmé, Arthur ! Tu vas être papa, cria mon amie.
Je sentis à la fois comme un poids et une délivrance envahir mon esprit. Je ne savais plus quoi faire ni quoi dire. Alors, je ris aux éclats sans remarquer quelques personnes présentes qui applaudirent à l’annonce de Tatiana. Je sortis de l’établissement avec ma compagne, les yeux remplir de larmes, mais de belles larmes avec un goût agréable…et qui réchauffent le cœur.
Alex@r60 – février 2021
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chaoticdean · 3 years
Note
Qu'est que tu pense du 15x20? J'ai besoin d'en parler 😂 Honnêtement je suis trés mitigée. Bon déjà la perruque de Sam, vraiment un gros non, 😂. Mais la mort de Dean me choque pas plus que ça et je suis heureuse qu'il puisse trouver la paix honnêtement, qu'il n'aurait jamais eu sur terre. C'est toujours Sam qui a plus rêver d'être "normal" (même si seileen bordel 😭, il lui ont donné une femme sans visage 🙄) mais on sait que cas n'est plus coincé, et il n'est pas la? Ça vraiment j'comprend pas
Mdr je viens tout juste de voir ce ask, je suppose qu’il est arrivé après le 15x20 et que dans mon état de détresse insurmontable je l’ai tout simplement OUBLIÉ. 
Je ne sais pas si tu as lu ce que j’ai posté depuis la diffusion de l’épisode, mais pour moi c’était un ENORME raté. Depuis des années je disais que je voyais Dean mourir à la fin de la série, donc je n’étais pas spécialement surprise......... Mais mourir COMME ÇA ? Empalé sur un putain de clou rouillé, sur une chasse random, probablement moins d’un mois après que Cas se soit sacrifié pour le sauver ? C’est donc comme ça qu’on veut nous faire croire que Dean Winchester, 41 ans, qui a battu Lucifer, Dieu, the Darkness, des centaines de démons, d’archanges, d’anges, et de monstre, meurt ? Seul, sur une chasse de merde, avec son frère ? C’est quoi le message qu’on cherche à nous faire passer dans ce cas précis, qu’un personnage comme Dean ne peut pas évoluer ? Que toute l’évolution de ce personnage qu’on nous présente depuis 15 ans, que tout ça c’était pour du vent, pour qu’il meurt comme un connard au milieu d’une putain de chasse de merde ? (*respiiiiiiire*)
Je suis d’accord avec toi dans le sens ou Sam a toujours été celui des deux Winchester qui était le plus à même de retourner vivre une vie plus “normale”, mais pour ma part je trouve la façon dont ils ont voulu montrer la vie de Sam après la mort de Dean absolument HORRIBLE. Il passe le reste de sa vie à faire le deuil de son frère, on nous montre pas sa femme mais on apprend qu’il a eu un gosse qu’il a appelé Dean......... super mignon hein, mais putain la co-dépendance ne s’arrête donc JAMAIS. On nous montre Sam qui pleure dans l’Impala au moins 20 ans après la mort de Dean, pour bien nous montrer qu’il ne fait jamais son deuil et qu’il vit toujours dans la tristesse de la perte de son frère, et quand il meurt il n’y a littéralement AUCUNES photos de lui avec Cas et Jack, aucune photo de lui avec sa femme, uniquement des photos de lui avec Dean, ou avec son fils. L’excuse de la prod c’était que “Sam n’a pas de photo de lui avec Cas et Dean, la seule qu’il avait c’était celle avec les Harvelles et Bobby mais ils l’ont brulés dans un épisode”, en revanche ils ont trouvé le moyen de nous foutre une photo de John, Mary, Dean et Sam qui est en fait une photo BTS qui a été partagée par Jeffrey Dean Morgan........... Mais ils pouvaient pas faire de même pour représenter Cas, évidemment.
Ca m’ammène à mon dernier sujet : aucune mention de Cas, aucune mention d’Eileen. Ca me rend absolument malade. On efface la représentation queer, et on efface la représentation handicapé, et on utilise l’excuse du Covid....... alors qu’elle n’est pas valable. Admettons que Misha et Shoshanna n’ai pas pu être présent pour le tournage du 19 et du 20, ça n’empêchait pas d’avoir les photos dans la pièce chez Sam, ça n’empêchait pas d’avoir plus de mention de Cas que le simple “Cas helped” de Bobby et le half smile de Dean... Ca n’empêchait pas d’engager une actrice qui ressemblait vaguement à Shoshanna pour l’avoir en arrière plain, tout comme ajouter des photos d’elle dans le background. L’excuse des producteurs et du network c’est de dire que “l’interprétation est laissée ouverte”, mais la vérité c’est qu’ils s’en carrent le cul de nos interprétations. Avoir Cas dans le 20 était “trop gay”, et avoir Eileen dans la vie de Sam à la fin ne convenait pas à ce qu’ils avaient envie de communiquer.
Pour répondre à ta dernière question, Castiel est bien dans le paradis de Dean, mais on ne le voit pas à l’écran... Du coup c’est laissé à notre imagination. Pour ma part, je pars du principe que Cas est peut être un peu timide au début quand Dean arrive, et qu’ils finissent se retrouver après quelques temps... Et que Dean lui dise que lui aussi :) 
Désolée pour ma réponse longue et tardive, et désolée à mes non-french speaker haha
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