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les pieds sur terre
elle cueille des étoiles
dans un jardin d'hiver
les souvenirs, fragiles,
défilent dans son rétroviseur
devant, son échappée belle se dessine
en douceur
en couleurs
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Vélo
Juliette traversait, tous les matins,
Les champs de blé et les jardins,
Afin d’éviter les ragots des voisins,
Même si l’air gardait son parfum.
Affichant un visage impassible,
Elle roulait le plus vite possible.
Son cœur, pourtant si sensible,
Cognait tel un tambour invisible.
Les paysans l’admiraient.
Dans sa petite robe d’été,
Elle leur faisait un joli effet.
Et ils connaissaient son secret.
Tout le monde disait en souriant:
« V’la la jolie fille à vélo
Qui va rejoindre impatiemment,
A l’orée de la forêt, Tonio.
Comme il a de la chance.
Elle va encore l’inonder de baisers.
Mon dieu, quelle inconscience
Car il ne va rien faire de la journée ! »
Tonio se levait avec le soleil
Pour labourer son champ.
Sa main éloignait une abeille
Quand elle l’appelait en freinant.
Pendant que son vélo tombait,
Juliette courait pour se jeter
Dans les bras de son amant
Qui n’en demandait jamais tant.
Puis, ils s’embrassaient goulument,
Avant de quitter son champ
Pour le plus proche grenier,
Et y passer la journée.
Le soir, heureuse, la belle Juliette
Remontait sur sa bicyclette.
Alors, les gens la voyaient rentrer
Avec, dans les cheveux, de la paille dorée.
Tout le monde disait en riant
Que la jolie fille à vélo
A encore passé un bon moment
Dans les bras de son Tonio.
Alex@r60 – août 2023
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Je ne sais comment je dure,
Car mon triste coeur chavire
Et plaindre n’ose, ni dire
Ma douloureuse aventure,
Ma dolente vie obscure.
Rien, hors la mort, ne désire ;
Je ne sais comment je dure.
Il me faut, par couverture,
Chanter que mon coeur soupire
Et faire semblant d’en rire ;
Mais Dieu sait ce que j’endure.
Je ne sais comment je dure.
Christine de Pizan
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"Lorsqu'entre deux nuages, apparaît la lumière et qu'explose le vert éclatant des prairies, faisant suinter les arbres de perles de pluie et ruisseler les pentes imbibées de la terre, je veux croire aux légendes teintées de magie qui parlent de chaleur et de robes légères..."
Aurélie Prouff extrait de: "Où vivent les filles de la pluie..."
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Regard,
La lassitude de ton visage, envoûté de tristesse, se lit dans tes yeux bleus plus profonds que la mer.
Et dans tes prunelles, je cherche l’évanescence de ton regard blessé, je cherche mon paradis perdu comme une bouée percée échouée sur le sable.
Alix Lerman Enriquez
Glance,
The weariness of your face, captivated by sadness, can be read in your blue eyes deeper than the sea.
And in your eyes, I look for the evanescence of your wounded gaze, I look for my lost paradise like a pierced buoy washed up on the sand.
Alix Lerman Enriquez
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