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#30jourspourécrire
alexar60 · 8 months
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Vélo
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Juliette traversait, tous les matins,
Les champs de blé et les jardins,
Afin d’éviter les ragots des voisins,
Même si l’air gardait son parfum.
Affichant un visage impassible,
Elle roulait le plus vite possible.
Son cœur, pourtant si sensible,
Cognait tel un tambour invisible.
Les paysans l’admiraient.
Dans sa petite robe d’été,
Elle leur faisait un joli effet.
Et ils connaissaient son secret.
Tout le monde disait en souriant:
« V’la la jolie fille à vélo
Qui va rejoindre impatiemment,
A l’orée de la forêt, Tonio.
Comme il a de la chance.
Elle va encore l’inonder de baisers.
Mon dieu, quelle inconscience
Car il ne va rien faire de la journée ! »
Tonio se levait avec le soleil
Pour labourer son champ.
Sa main éloignait une abeille
Quand elle l’appelait en freinant.
Pendant que son vélo tombait,
Juliette courait pour se jeter
Dans les bras de son amant
Qui n’en demandait jamais tant.
Puis, ils s’embrassaient goulument,
Avant de quitter son champ
Pour le plus proche grenier,
Et y passer la journée.
Le soir, heureuse, la belle Juliette
Remontait sur sa bicyclette.
Alors, les gens la voyaient rentrer
Avec, dans les cheveux, de la paille dorée.
Tout le monde disait en riant
Que la jolie fille à vélo
A encore passé un bon moment
Dans les bras de son Tonio.
Alex@r60 – août 2023
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30jourspourecrire · 9 months
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Voici les sujets du 1er au 15 août 2023 📚✨ Deux sujets par jour, choisissez celui qui vous inspire le plus pour écrire votre texte.
À vos stylos ! 
Vivantes / Après la fin du monde
Apprivoiser / Ce que cache un masque
Bleu lagon / Le cheval doré
Puzzle / Sous la canopée
Vibration / Souvenirs d'autres vies
Papillon / Chat GPT
Volutes / Tomber, encore
Monstres / Noir et blanc
Démolition / Coyotes et renards
Humanité / Le musicien fantôme
Voyance / La vie d'un pigeon
Forêt / Sur le devant de la scène
Tourbillons / La lumière sous la porte
Changement / Crieront-ils mon nom ?
Le corps / Six mois dormir
Consignes | Sujets d’écriture des années précédentes | Instagram
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iamjustsonow · 9 months
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Vivantes
Vivante la courbe de mon sein sous la pulpe de tes doigts
Vivante ma bouche sur ta bouche dévorant ta langue et tes mots
Vivante ma mèche rebelle sous le souffle de ton désir
Vivante la souvenance de ton odeur au creux des draps
Vivante la persistance rétinienne de la chambre pâle et du matin clair
Vivante la parole donnée puis reprise
Vivantes la douceur, la violence, l'attente, la résilience
Vivantes la brûlure de ton absence, la mémoire de tes silences
Je me meurs puis je revis
Je me lie puis me délie
Je me souviens puis j'oublie
Vivante de toutes nos vies
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grain-de-rien · 8 months
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[A l'occasion de30 jours pour écrire; #Dernières fois]
Seuls entre mille, des pulsations puissantes nous bousculent et nous enivrent. L'atmosphère vibre et dans la foule transportée nos corps se défient, se jaugent et parfois se frôlent embrasant notre peau.
Sous les éclats de lune, les pupilles pleine d'étoiles, nos regards se poursuivent, se dissimulent et s'esquivent pour ne rien avouer... puis par surprise se se heurtent, se percutent lors de collisions cristallines.
Dans le fracas retentissant de nos iris on se confronte, on s'apprivoise, on s'enlace un instant captifs, laissant nos sourires se faire écho quand nos regards s'enfuient.
L'atmosphère vibre et seuls entre mille, on se délivre dans cette nuit pure et animale commune aux dernières fois.
Grain de Rien, 2023, à l'occasion de 30 jours pour écrire
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Jour 3 - Bleu lagon
Ton prénom vient du grec élektron et tu travailles dans un magasin de peinture. Tu me racontes le monde à travers tes nuanciers de couleurs. Le soir de notre rencontre, je porte un pull rose lipstick et une robe outremer. Je te regarde en catimini, tu me regardes en Bleu Lagon. Tout commence ici. Par ton regard qui me voit au-delà. Tu éclates d’un rire blond vénitien qui me fait tomber amoureuse de toi immédiatement et mes mains tremblent un peu quand tu me proposes de rentrer chez toi. Je dis non et je regrette à retardement. Je ne te reverrai plus avant longtemps – il me faudra passer par l’incendie, et il te faudra t’assagir.
5 ans plus tard, tu veux quitter le magasin de peinture pour faire de la comptabilité. Tu es pleine de colères. Tu marches à côté de moi sur des dizaines de kilomètres, tu t’assieds à côté de moi lorsque je travaille, tu m’embrasses devant la télé. Je pleure entre tes mains. Tu me demandes la raison de mes sanglots et je n’arrive pas à te dire que tes couleurs ont disparu.
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Bleu lagon
Prendre le large en mer, prendre l’air, prendre l’eau Au dépourvu des mots, un peu à la légère, Au vent, bon gré mal gré, avant corps et chimère, Prendre à cœur de lever l’ancre et l’avant-propos.
Perdre de vue la rive, et la marge, et la peau, Partir à la dérive, oublier que les vers Prennent de court l’idée et diluent son mystère Dans l’encre bleu lagon délivrée des stylos.
Voici les flots versés où se noient mes alarmes Et la source épuisée dans le sel de mes larmes. Viens ! Entends Mallarmé et les chants des sirènes
A l’écume, à la proue, lorsque nous divaguons A l’envers du décor, à l’envie qui entraine Par les fonds délicieux de l’encre bleu lagon.
- Fabienne PASSAMENT. 2023
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les-portes-du-sud · 9 months
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Changement 14.08.2023
Effacer les images, les odeurs ternes, déformer les sensations, changer les goûts, supprimer des instants. Des intervalles, des heures, des jours, des semaines... Le cerveau, bien que doté de fonctions multiples et de propriétés, est un organe qui faillit...Pour rappeler les morceaux du puzzle. vous êtes assis ici, comme si l'image était devant vous, la luminosité est bonne et vous comprenez exactement ce qui y est affiché, mais vous n'en avez pas assez, quelques petits détails insignifiants sont perdus, l'impression n'est pas bonne. Elle ne se révèle pas à vous, n'excite pas l'âme, ne bouleverse pas tout, ne donne pas envie de tomber en larmes ou de suffoquer de bonheur. Elle n'est pas complète, pas la vôtre. Mais quoi que vous fassiez et que soient les ruses auxquelles vous recourez, tout est vain. Vous ne vous souviendrez jamais de la couleur du lilas ce matin-là, vous ne vous souviendrez jamais de la température exacte de l'air, vous ne pourrez pas dire exactement ce que vous écoutiez à ce moment-là. Et tout cela parce que le temps a passé. Il raccommode des espaces vides dans votre âme. Et quoi que vous fassiez… jamais… entendu ? vous ne pourrez jamais vous souvenir de tout. Vous ne vivrez plus jamais ces secondes, ne verrez plus jamais ce regard, ne sentirez plus jamais ce toucher. Ils n'existent tout simplement pas, ils n'existent plus dans votre présent. Alors, appréciez l'instant présent, abandonnez-vous-y complètement, sans laisser de trace, que vous voyiez les premiers pas de votre enfant ou que vous fassiez un café dans un appartement désert. Ressentez la vie, laissez-la vous traverser, laissez-la vous gratter l'âme et le cœur...
Les-portes-du-sud
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tournevole · 8 months
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20 - Les ailes d'Icare
Icare
Tes ailes Le labyrinthe
Tes ailes ton espoir
Tes ailes la lumière
Tes ailes ta perte-ton malheur
Icare, mon fétiche, mon double fatal
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sous-le-saule · 8 months
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Je suis en vie
Dans les fictions, les flics disent toujours que les 48 premières heures après une disparition sont cruciales. Cela faisait 50 heures que j’avais signalé la disparition d’Alice.
Je restais là, planté devant le lavabo, avec l’eau chaude qui coulait depuis je ne savais combien de temps, incapable d’une tâche aussi simple que me débarbouiller le visage.
Une partie de moi, lointaine, s’étonnait de ne pas être en état d’arrestation. La femme et, 15 ans plus tard, la fille ? Qui pouvait croire une coïncidence pareille ?
Mais, au fond, cela importait peu. Je voulais juste savoir si Alice était encore en vie. Sa mère aurait-elle eu ce légendaire instinct maternel qui lui aurait fait dire : « Elle est en vie, je le sens » ? Moi, je ne sentais rien, et j’en avais honte.
Je ne savais qu’une chose : Alice ne m’aurait pas fait ça.
La police pensait le contraire, évidemment. Une ado avec des problèmes à l’école, une dispute récente avec son père, et aucun indice ne laissant supposer un enlèvement ? Ca sentait la fugue à plein nez. Ils m’avaient demandé si des affaires manquaient dans sa chambre, et j’avais avoué, mortifié, que j’étais incapable de leur répondre. Son sac à dos, oui, mais ça ne voulait rien dire. Comment pouvais-je savoir s’il manquait de l’argent ou quelques vêtements dans cette chambre d’adolescente en désordre permanent et dans lequel j’avais gentiment été prié de ne plus mettre les pieds depuis ses treize ans (« mon intimité, papa, tu comprends ? »).
Ils m’avaient posé des questions pleines de suspicion sur notre relation mais je ne savais pas si c’était le traitement normal réservé au père ou si c’était à cause de la disparition de sa mère.
Elle aussi, sans une trace. Pour autant que je sache, elle était à la maison avec Alice. Quand j’étais rentré du travail, la petite pleurait dans son berceau, seule. Le désordre qui régnait dans la maison depuis sa naissance n’était pas pire que d’habitude. La porte était verrouillée. Aucune valise ne manquait, le passeport de Joanne était toujours là, et il n’y avait de mot nulle part.
Je l’avais cherchée. Pendant des années, je l’avais cherchée. Dans les hôpitaux, chez les membres de sa famille et tous les amis que je lui connaissais, dans la ville et puis dans d’autres, collant des affichettes avec sa photo, sur internet… J’avais longtemps été suspecté. Le mari, évidemment. La thèse du suicide avait fini par prévaloir. Dépression post-partum. Elle s’était probablement jetée dans le fleuve. On retrouverait le corps un jour, ou pas. Mais dans le regard de certains, je voyais bien que le doute subsistait.
Et voilà que je refaisais exactement les mêmes recherches, les mêmes démarches, et je ne comprenais pas comment il était possible que ça m’arrive une fois de plus, ni comment j’allais surmonter l’épuisement sans nom qui me gagnait.
Je me mis à pleurer, devant ce fichu robinet que je ne parvenais même pas à fermer. A pleurer comme un gosse, avec la morve et les gros sanglots qui déchirent la poitrine. Parce qu’Alice devait être morte. Parce qu’elle ne m’aurait pas infligé ce doute en sachant par quoi j’étais passé avec sa mère. Elle n’était pas cruelle. On s’entendait bien. Même si on avait nos désaccords. Principalement sur le fait qu’Alice continuait les recherches alors que je trouvais qu’elle, qu’on, devait aller de l’avant maintenant. C’était ça, notre dispute. La dernière fois qu’on s’était parlé.
Je poussai un cri animal et frappai du poing sur le lavabo. Ca ne pouvait pas être les derniers mots que ma fille avait entendus de ma bouche. Je relevai la tête, prêt à fracasser le miroir embué quand quelque chose arrêta net mon geste.
Il y avait une lettre écrite dans la buée. Un J. Puis un E, à l’envers. Des lettres maladroites s’ajoutèrent laborieusement, comme si les écrire demandait un effort considérable. Longtemps, je restai figé face au miroir, partagé entre la certitude que j’avais fini par perdre l’esprit et la crainte que le moindre mouvement ne fasse disparaitre le message.
« Je suis en vie »
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ombre-des-roses · 8 months
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Quand même le soleil ne peut plus rien, que sa présence exaspère, le rideau fermé.
Quand la moindre tâche quotidienne, devient fardeau, le corps allongé.
Quand les passions sont lourdes, épuisantes à la pensée, les yeux fermés.
Quand le bruit est sourd, vacarme entièrement inaudible, l'écoute est au casque.
Quand même le soleil ne peut plus rien, il reste la lune. Silencieuse observatrice des âmes en peines.
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alexar60 · 8 months
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Au revoir
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Imagine,
L’homme rencontre la femme.
Il n’a d’yeux que pour elle,
Et lentement son cœur s’enflamme.
Autour de lui, tout devient irréel,
Alors, il approche de la dame.
Comprenant que l’attirance est mutuelle,
Il discute avec elle et tombe sous son charme.
Ils échangent leur numéro, il la revoit souvent.
De cette rencontre est né un amour éperdu
Caché dans des chambres d’hôtels hors du temps.
Seulement, cet amour l’épuise, il se sent vaincu.
Il décide donc de mettre un terme au bon moment.
Après avoir fait l’amour, elle s’endort comme un loir.
Il en profite et sort de sa vie sans lui dire au revoir.
Imagine,
La femme croise de nouveau l’homme.
Il a vieilli, mais il est encore plus beau.
Elle décide de l’inviter boire un rhum,
Parce qu’elle l’a toujours dans la peau.
Elle l’écoute parler de son épouse et de ses mômes,
Pendant qu’elle se retient d’éclater en sanglots.
Avant de se quitter, soudain son ventre papillonne.
Dès lors, elle l’embrasse, et le passé ressurgit aussitôt.
Ils revivent cette fougue qu’ils croyaient perdu
Cachés dans des chambres d’hôtels hors du temps.
Seulement, cet amour est impossible. Elle l’a toujours su.
Elle décide donc de mettre un terme au bon moment.
Après avoir fait l’amour, il reste seul dans son désespoir,
En la regardant partir de sa vie sans lui dire au revoir.
Alex@r60 – août 2023
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luma-az · 8 months
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Des milliers de bouteilles à la mer
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 30 août 
Thème : au revoir/écrire
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Chaque jour, elle allait jeter une bouteille à la mer. Une bouteille en verre, soigneusement scellée, contenant une feuille de papier chargée de mots.
Personne n’était censé les lire.
Ecrire, pour elle, c’était une décharge. Un moyen de se défouler, de se sortir de la tête des idées qui y trainaient trop, des pensées qui sentaient le rance, des rancunes et des regrets. C’était aussi un moyen de parler sans être interrompue. Et même si au final elle les destinait au grand large, elle se sentait écoutée, en écrivant ses messages, comme jamais elle ne l’était dans sa vie de tous les jours.
Au quotidien, c’était une gentille fille. Toujours positive. Toujours prête à aider. Un soutien, une oreille, une main secourable, un pilier.
Et elle aimait ça. Elle n’avait pas envie de le gâcher. Elle parlait, oui, et elle était même sincère, parfois. Mais elle ne disait jamais tout. Le reste, elle le gardait pour elle, dans un coin de sa tête, au fond de son cœur, elle le ruminait, le ressassait, avant de le régurgiter sur la feuille. L’acte d’écrire lui a toujours paru salutaire, jamais élégant. Peu importe. Les vagues ne s’en sont jamais plaintes.
Aujourd’hui, elle n’a écrit que deux mots sur sa feuille : Au revoir.
Je sais que personne n’était censé lire. Sauf que depuis tout ce temps, moi j’ai lu. Et j’hésite. J’angoisse. Que faire ? En réalité, je n’ai aucune idée de ce qu’elle compte faire, de ce que veulent vraiment dire ces mots. Sauf qu’au fond de moi, après avoir dévoré tous ses messages, je sais très bien ce qu’ils veulent dire. Je sais ce que voulait dire le geste, depuis le début, de jeter une bouteille à la mer. Ça a toujours été un appel à l’aide désespéré.
Ça me terrifie, mais j’ai pris ma décision. Tant pis pour elle, je suis trop inquiet pour ne pas m’en mêler.
Par contre, me rencontrer risque de lui faire un sacré choc.
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eiffel21 · 8 months
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Dernières fois
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Les dernières fois, moins mémorables que les premières, passent souvent inaperçues. Celles où tu as fait du vélo avec les petites roues, passé la grille du lycée après l’ultime examen, dormi dans le lit de ton ex… Le rideau à peine tiré, tu es happé par le futur, empressé de vivre la suite.
Les dernières fois sont empreintes de nostalgie, quand on y repense. L’inconscience du moment est si touchant !
Le dernier au-revoir de ta chère grand-mère
Le dernier retour de l’école, cartable léger, sur le chemin bordé d’immenses sapins, sous la chaleur de juin
La caresse au vieux chien avant une énième visite au vétérinaire
La maison de famille, peuplée de souvenirs, avant la signature finale
Les amis perdus de vue
Point final au texte maintes fois corrigé
Y aurais-tu prêté plus attention, si tu avais su ?
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Jour 4 - Puzzle
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