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#“L’homme au béret”
jokeanddaggerdept · 4 months
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de-chair-et-d-os · 2 years
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Les objets de culte arrachés à l’Afrique pendant la colonisation fascinent les collectionneurs occidentaux. En plein débat sur la restitution du patrimoine spolié, passionnés et antiquaires continuent d’acheter et de vendre ces pièces controversées. Rencontre avec ceux qui se rêvent en explorateurs de cette « Afrique authentique » qui n’existe que sur le marché de l’art.
« Je suis venu récupérer ce qui a été volé entre 1880 et 1960 pendant que les femmes et les enfants d’Afrique se faisaient massacrer. » Béret noir vissé sur la tête, Mwazulu Diyabanza déclame un monologue dans les couloirs du Quai  Branly. Il franchit le cordon de sécurité, enjambe une statuette sacrée et tente de la dévisser de son socle. « Nul n’a le droit de prendre ce qui appartient au peuple africain ! C’est notre patrimoine qui a rapporté des millions à l’Europe ! » La statuette résiste un long moment mais finit par se décrocher. L’homme la charge sur son épaule et se dirige vers la sortie. Les agents de sécurité lui barrent la route, mais il est déterminé : ce poteau funéraire Bari « rentrera à la maison ». Cette action spectaculaire, Mwazulu Diyabanza la reproduira au Musée d’Arts Africains, Océaniens, Amérindiens de Marseille et au Musée royal de l’Afrique centrale à Bruxelles. En quelques mois, il devient l’ennemi numéro 1 des institutions européennes.
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cafes-et-friandises · 2 years
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✧  Ivresse
DEMANDE |
Je n’est pas vue pour l’instant de scénario avec Venti en mode bourré, je pense que ça peut être intéressant, la scène de base serais simple, on est à la taverne de DILUC avec notre petit ami, un truc simple mais je trouve intéressant de voir comment différente personne peuvent imaginer ce moment, à toi de décider pour le lemon. Merci d’avance!
TYPE | One-Shot
INTERÊT | Venti
GENRE |   Fem!Reader | Couple | Douceur | Ivresse
WARNING | Alcool - buvez avec modération -
NOTE | Coucou ! Merci pour cette commande ! Je vous souhaites à toutes et à tous bonne chance avec vos invocations de la 2.6. Que ce One-Shot puisse vous portez chance avec Venti ! ❤️
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La lune était déjà haute dans le ciel clair de Mondstadt, dans une petite taverne, un joyeux concert de boissons battaient son plein sous le regard consterné de Charles. Le barman à la chevelure aux couleurs du bois de pin essuyait avec lenteur un énième verre d'alcool, le regard sur les joyeux lurons de la soirée. Les chopes tintèrent les unes contre les autres, tandis que de bruyants rires remplissaient le calme de la taverne.
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 ─   « Bonsoir Charles. » Soufflas-tu au barman visiblement fatiguée de ta soirée aux côtés de ton petit barde.
─   « Mademoiselle (T/P), tout va bien ? »
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Une main passa dans tes cheveux, révélant un visage crispé et tordu par l’inquiétude. Jusqu’où pouvons-nous aller par amour ? Pour toi, accompagnée ton amant dans une taverne, le regarder se soûler jusqu’à plus finir, sentir ses mains baladeuses et exploratrices sur ton corps et encaisser les piques et moqueries de Keaya toute une soirée. Complètement, à bout de forces, après quatre heures de connerie de leur part, c’était encore un miracle que tu ne te sois pas effondré de fatigue sur le comptoir en retrouvant Charles là-bas. Pour le barman, cette soirée semblait loin de te réussir. D’un coup d'œil derrière toi, Charles put apercevoir l’homme qui avait fait battre de ton cœur - bien qu’il se soit toujours posé la question de comment - sa bouteille de vin dans les airs à rire comme un abrutit à une blague stupide de Kaeya. Venti était complètement torché. Il n’avait même pas besoin de te demander ta venue jusqu’à lui, c’était aussi clair que de l’eau de roche.
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─   « Un verre d’eau ? »
─   « Un jus de pomme. » Rectifias-tu, alors que ton regard se tournait vers ton amant fier de ses pitreries. « J’ai espoir de le calmer avec... »
─   « Ahahah, je comprends. » 
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L’amusement au cœur de la réponse du barman, tu ne pus que lui répondre un sourire difficile. L’espoir fait vivre, l’expression n’avait pas plus de sens qu’en ce moment pour Charles, qui ne pouvait qu’avoir pitié pour toi. En l’attente du jus, pressée sur place derrière le comptoir, tu t’accoudas à ce même morceau de bois pour passer un regard tendre et exaspérée, oscillant entre les deux sentiments, sur celui qui semblait tant s’amuser. Son béret de travers sur le haut de sa tête brune, sa cecilia à deux doigts de dire bonjour au plancher, ses deux tresses brunes aux dégradés azures brillantes de vie, il comptait monts et merveilles aux alcooliques de la salle. Si attachant comme homme. Ses yeux pétillants n’avaient de cesse de te faire tomber encore bien plus amoureuse de lui. À chaque fois qu’il agissait comme un enfant, une forte envie de le protéger montait au creux de ton cœur, apportant toujours un sourire ampli d’affection pour ce barde de pacotille.
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─   « Mademoiselle (T/P) ? »
─   « Oh. Pardonne-moi Charles, j’étais dans mes pensées. »
─   « Tu sais, personne n’aurait parier que tu finirais avec un barde et encore moins lui. »
─   « De quoi ? »
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Coi devant les mots qu’il venait tout juste de te sortir. Comment la conversation avait dérivé sur ça ? Tu restas penaude, le jus de fruit en main, complètement perdue. La bouche a semi-ouvert de surprise, tu avais cette impression d’apprendre la nouvelle de l’année. Bien sûr au courant des classements - assez étranges pour certains - des Monstadtois, tu ne t’attendais pas à ce qu’un pari soit posé sur le haut de ta tête, comme une prime pour celui qui avait raison.
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─   « Dans mon souvenir, Maître Diluc était celui qui avait le plus de vote. Après tout, vous passiez tout votre temps ensemble, avec Kaeya. » Fit remarquer de le brun, en tirant un regard vers le capitaine de la cavalerie à moitié mort d’ivresse, accompagné de sa camarade de beuverie nommé Rosalia. « Enfin si, une personne l’avait dit, bien que peut intéresser par le pari ou la récompense, d’ailleurs. » Se rappela le barman, un sourire amusé aux lèvres.
­ 
C’était encore inscrit dans sa mémoire, revoyant la chevelure rousse du propriétaire des lieus lui apprendre son opinion avec désintéressement, entre deux bouteilles de vin qu’il avait servi. À l’heure actuelle, il ne pouvait s’empêcher d’y trouver un sens, comme si maintenant, il comprenait avec peine pourquoi le roux avait dit ces mots-là.
­ 
─   « D’ailleurs, beaucoup ont encore du mal à comprendre pourquoi lui ? Enfin l’amour a ses raisons que la raison ignore. »
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Ses épaules se soulevèrent d’ignorance, comme si la réponse allait de soi, sans pour autant qu’elle ne soit claire. Ton visage prit une petite teinte de rosé, tandis que ton regard se détournait de Charles, qui souriait plus-que de raisons en te voyant faire. Il ressemblait à un grand-frère, amusé de la réaction de sa petite sœur amoureuse. Déglutissant, tu n’avais aucune réponse pour le barman, préférant te noyer dans le silence. Les raisons te semblaient si nombreuses, que tu te serais probablement noyée dedans. Pourtant, tu comprenais bien mieux la jalousie enfantine de Venti à l’égard de Diluc, qui restait ton meilleur ami des pissenlits pour la vie. Quelque part, tu trouvais ça mignon. Une cause perdue, ton esprit te listait sans vergogne tout ce que tu aimais chez lui, te noyant d’affection. Ta poigne se resserra autour du verre glacé. Un sourire timide prit place sur ton visage, alors que tes yeux se firent d’une tendresse sans nom.
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─   « Je l’aime, c’est tout. »
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La bouche de Charles s’ouvrit pour se refermer de nombreuses fois, tel l’un des nombreux poissons du lac de Cidre. Savais-tu quel genre de visage, tu faisais ? Définitivement, non. Le barman eut un sourire à son tour, attendrit. Reprenant son verre de tantôt, déjà bien propre, il se remit à l’essuyer, se préparant à la petite tempête qui arrivait d’une démarche chancelante jusqu’à vous, dans ton dos. S’il était honnête avec lui, il lui voyait presque des cœurs prendre place dans son regard. Sa bouteille de vin à la main, le barde enroula un bras autour de ta taille, nichant sa tête au creux de ton cou, visiblement d’humeur boudeuse. Tu n’avais pas le droit de dire ça ! Sa respiration chancelante soufflait contre ta peau nue, où il y déposait quelques innocents baisers, réclamant de l’affection à son amante. Il se retenait du mieux qu’il pouvait, surtout après ce qu’il avait entendu. Voulais-tu le tuer ?
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─   « Venti ? »
─   « (T/P) ne peut pas partir aussi. »
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Enfantin. Ses mots scellèrent tes lèvres entre elles. Que voulait-il dire ? Une de tes mains glissa sur la peau nue de sa main, la caressant avec tendresse et réconfort. Tes yeux se fermèrent, t’appuyant contre la forme ivre du petit barde, qui t’accueillit à bras ouverts. Son souffle laissait ton échine frissonnante, profitant de son étreinte serré. Sa bouteille de vin, à moitié pleine, revint au parquet de la taverne dans un tintement bruyant, mais presque silencieux avec tout se brouha qui y régnait. Sa première main s’agrippa à ton haut, alors que son deuxième bras s’enroula à son tour autour de ta taille, t’enlaçant avec force contre lui. Il te serrait si fort, sans réellement te faire mal, mais il voulait te sentir et te ressentir contre lui. C’était si chaud. C’était si agréable. Chaque fibre de son corps te sentait contre lui. Tu ne pourrais jamais disparaître si tu restais entre ses bras, pas vrai ? Il ne voulait pas te perdre, pas maintenant, pas maintenant que tu avais apporté tant de bonheur dans sa vie.
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─   « Devrions-nous rentrer ? »
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Un hochement de tête au creux de ton cou te répondit. D’un regard vers Charles, il ne te fit qu’un geste de tête, remettant ta dette à plus tard. Reconnaissante, ta main prit la sienne pour l’entraîner avec toi à l’extérieur de la taverne.
La fraîcheur de la nuit glaça vos peaux sous le regard de la lune pour seul témoin. Les rues étaient calmes, pour ne pas dire désertes. Ses doigts se resserrèrent sur les tiens, tandis que vous marchiez silencieusement dans les rues de la capitale. Son regard lagon traînait sur ton profil joliment éclairé pas la lune pleine. Le doux alizé soulevait quelques-unes de tes mèches de cheveux (C/C). Avait-il de la chance que tu l’aimes ? Le dieu de la liberté n’en savait rien. Morax lui aurait sûrement dit : “oui”. Pourtant, pour la première fois de son existence, il restait calme et silencieux, préférant profiter de cet instant en tête-à-tête où rien ne pourrait vous déranger. Son pouce glissa sur la douce peau (C/P) de ta main, détaillant avec tendresse le sourire amoureux qui prit place sur tes lèvres à son geste. Mignonne.
Pourquoi avait-il cette envie agréable de t’enlacer ? Et pourquoi ne faisait-il pas comme il avait envie ? Même si son cœur insistait pour. Son esprit appréciait cette bulle de douceur vous enveloppant comme un nuage de cotons. C’était douce, réconfortant. Il n’était pas seul.
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─   « (T/P) ? »
─   « Hum ? »
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Aussitôt ton regard posé sur lui, que tes lèvres furent entraînées dans un agréable baiser. Tes mains prisonnières des siennes, entrelacées à ses doigts, tu ne pus que fondre sous la douceur amoureuse qui s’infiltrait dans tout ton être. Amenée contre lui, les yeux clos, tu t’abandonnais à ton amant, te livrant avec la même intensité désirante à ton baiser. La chaleur gagnait vos êtres, réchauffant l’air entre vous deux. Les baisers s’enchaînèrent, devenant de moins en moins doux. Vos langues adorant l’autre, apportant avec eux, une pluie de désir qui nouait votre estomac complètement avide et affamée du contact de l’autre. L’alcool l’aidant peut-être, Venti se sentait partir, son cœur gonflé de satisfaction et d'affection. Avait-il le droit être si heureux après tout ce qu’il avait fait ? Il se serait presque mis à douter d’avoir gagné un bonheur si intense, l’étouffant presque. Pourtant, pour rien au monde il l’échangerait.
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─   « Je t’aime, c’est tout. » Souffla le plus petit, son sourire enfantin et provocateur habituel au visage.
─   « Tu nous as entendu ? »
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Ce n’était pas réellement une question. Bien sûr qu’il vous avait entendu. Le rouge aux joues, venant de ses boissons, s’intensifia, alors que de nouveau, il te vola un autre baiser, complètement joueur, sans jamais s’éloigner de toi. Quand il avait entendu tes mots à ce moment-là. Son cerveau avait arrêté de réfléchir, son cœur s’était mis à battre à tout rompre, manquant de le faire tomber de sa table, complètement prit au dépourvu. Il s’était senti comme un désordre ambulant, avec comme seul envie : ‘ te serrer dans ses bras et te couvrir d’affection ’. Il s’était senti défaillir voulant te dévorer de baisers.
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─   « Hehehehe, peut-être ~ »
─   « Tu n’es pas juste. »
─   « Je n’ai jamais ét ─ »
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L’archon ne put finir, que cette fois-ci, ce fut à ton tour de déposer avec tendresse tes lèvres sur les siennes. Vous perdant tous les deux dans cette chaude affection, étroitement enlacer dans la rue. Vous vous délectiez de la chaleur de l’autre, laissant vos mains vagabonder dans la chevelure de l’autre, contre sa peau ou encore sur ses hanches. Il était l’heure de rentrer. Mais à quoi bon ? Vous étiez si bien là. Était-ce l’alcool qui lui faisait tout ressentir fois mille ? Ou était-ce peut-être toi et ton amour ? Qui savait...
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furiefrancaise · 5 years
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🌲Thibaut de La Tocnaye⚜️ **°**°°**°**°°**°**°°**°**°°**°**° né en 1958 au sein d’une famille aux sympathies nationales fortement ancrées. Ses parents lui ont transmis une solide éducation chrétienne mais aussi le goût de l’engagement.
C’est au début des années 1980 qu’il rejoint les comités Chrétienté-Solidarité , qui s’efforcent d’apporter une aide effective aux résistances anti-communistes et aux chrétiens persécutés de par le monde.  
il a côtoyé ces hommes dont les victoires et les défaites ont redessiné la carte du monde : le général Ante Roso, ancien de la légion étrangère devenu général en chef des forces croates dans la Krajina, Béchir Gemayel, commandant en chef des forces libanaises puis président de la République libanaise, Alfredo Cristiani et Roberto d’Aubuisson, les vainqueurs de la guerre civile salvadorienne…
Q : Vous avez eu un itinéraire à part dans le monde du volontariat et du soutien aux résistances. Avez-vous été inspiré par le parcours de votre père ?
R : Forcément, quand on est le fils d’Alain de la Tocnaye, l’homme qui a essayé de tuer un président de la République (membre de l’OAS et responsable de l’attentat du Petit-Clamart dans lequel Charles de Gaulle aurait dû trouver la mort), on se forge une personnalité à part, on acquiert certaines libertés. Mais au-delà de mon père, chaque décision que j’ai prise dans ma vie a été influencée par mon éducation et cette éducation, je la tiens autant de mon père que de ma mère. J’ai eu la chance de grandir dans une famille qui pouvait admettre qu’un fils de 22 ans parte à l’autre bout du monde risquer sa vie pour une cause et par goût de l’aventure.
Q : Dans votre livre, vous expliquez votre engagement par des valeurs chrétiennes et anti-communistes. Vous étiez un jeune homme lorsque vous êtes parti vous engager dans les milices chrétiennes du Liban. L’idéal d’aventure faisait-il partie de vos motivations ?
R : Oui évidemment, c’était même la principale raison de mon départ pour le Liban. Vous savez, ma mère avait organisé l’évasion de mon père de la prison de la santé en 1962 et quand elle me le racontait, elle ajoutait toujours : « on s’est quand même bien amusé ! ». Cela prouve que dans ma famille, la recherche de l’aventure a toujours été un leitmotiv important. Si j’étais né 30 ans en arrière, j’aurais été un soldat vivant l’aventure dans les colonies. Mais à mon époque comme encore aujourd’hui par ailleurs, l’entrée dans l’armée ne signifie plus grand-chose. La guerre est devenue politique. Or l’armée française refuse la mutation du simple soldat en être politiquement conscient. Dès lors, la défaite à long terme est la seule issue.
Q : Le Liban constitue donc votre premier engagement militaire volontaire ; vous entrez dans les milices chrétiennes unifiées. Via quel réseau êtes-vous entré en contact avec les forces libanaises ?
R : Je suis entré au Liban dans le but de faire mon service national dans le cadre de la coopération. Je n’y suis pas allé spécialement pour me battre, mais une fois là-bas, alors que j’étais professeur au lycée de Beyrouth, j’ai rencontré un de mes collègues alors professeur de gym. Il était libanais et immédiatement, je l’ai apostrophé en lui disant qu’il avait une tête de combattant des forces libanaises, et en effet, il l’était ! A la suite de ça, il m’a fait rencontrer son chef de caserne, et 3 ou 4 mois après mon arrivée au Liban, je m’engageais militairement ; mon emploi du temps de professeur me le permettait. Finalement, je suis devenu officier d’artillerie  pendant 10 mois, puis j’ai rejoint les commandos de l’artillerie libanaise durant 9 mois, avant de repartir pour la France.
Q : A combien de mouvements de résistance avez-vous militairement participé ?
R : J’ai eu deux engagements militaires dans ma vie : le Liban et quelques opérations au Nicaragua. Dans les autres cas (Croatie, Salvador, Birmanie…), je me suis contenté d’actions de soutien aux populations et aux combattants. A côté du convoyage de volontaires, j’ai aussi participé à l’acheminement de matériels militaires. Au Nicaragua par exemple, Chrétienté-Solidarité a payé de l’équipement militaire de base comme des bérets et des gourdes. En Croatie, nous avons pris en charge des blessés.
Q : Vous avez choisi vos luttes généralement parmi les peuples abandonnés de tous. Avez-vous remarqué des liens, des réseaux de volontaires entre ces peuples ?
R : J’ai essayé avec quelques autres d’organiser un congrès international des résistances. J’ai même voulu demander à Reagan de se joindre à nous ; c’est le seul président des Etats-Unis à avoir soutenu les résistances anti-communistes. J’aurais aimé créer des liens entre les résistances d’Asie, d’Amérique du Sud, du Moyen-Orient et d’Europe. Mais il semble que le danger ne constitue pas une motivation suffisante pour lier des guerriers aussi différents.
Q : Toute votre vie, vous avez combattu le communisme. L’islamisme intégriste est-il le remplaçant idéologique contre qui  devront lutter les nouvelles générations de volontaires résistants ?
R : Evidemment, il y a des similitudes. Le XXe siècle a été celui de la lutte contre le communisme. J’ai peur que le XXIe siècle soit celui de la lutte contre l’Islam conquérant. De nombreux conflits locaux et régionaux opposent des forces islamiques à des peuples qui ne les acceptent pas. On en a un très bon exemple au Mali. Je n’ai pas envie d’abandonner ces peuples.
Depuis quelques années, Thibaut de La Tocnaye s’est progressivement retiré du monde des volontaires et des acteurs de la résistance. Il se consacre désormais intégralement à la vie politique française. Animateur  d’une émission sur Radio Courtoisie "son Libre Journal" , Thibaut de La Tocnaye a également rédigé plusieurs ouvrages traitant de sujets d’actualité politique et économique, dont La Décomposition de la Ve République (1995), Les Peuples Rebelles (2003),  Délocalisations, ce n'est pas une fatalité (2005). Est annoncé prochainement la parution d’un nouveau livre, Les dix verrous à faire sauter pour gouverner et redresser la France.
Tandis que se clôt le cycle des bouleversements du siècle passé, l’heure est venue pour Thibaut de La Tocnaye, de tracer son dernier sillon loin des champs de bataille.
Dans la conclusion de son livre, il rappelle une vérité éternelle qui touche le cercle très fermé des combattants :
« C’est là que l’on croise les meilleurs car c’est dans les situations extrêmes que se révèlent souvent les âmes d’élite ». **°**°**°**°**°**°
Pascal Madonna, diplômé du Master II en 2012.
https://etudesgeostrategiques.com/…/thibaut-de-la-tocnaye-…/
https://www.radiocourtoisie.fr/…/libre-journal-de-thibaut-…/
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Trois rencontres improbables
Le fanatique
Ceci est la suite de l’expédition à la plage.
Le lendemain, Erbol m’amène au musée des pictogrammes de Cholpon Ata. Erbol me dit que ce musée ne l’intéresse pas et il decide de rester dans la voiture. Le site est un ancien temple datant du 8e siècle avant note ère. On peux y voir des peintures rupestres, des cercles de pierres et d’étranges statues. L’endroit est interessant, mais il n’y a aucune information. Je décide donc d’aller voir le gardien du musée pour lui poser mes questions. Il répond rapidement à toutes mes questions et ensuite, il me dit: << Tu sais Allah est le seul dieu. J’ai mit en ligne une vidéo ou il est écrit Allah en arabe dans les nuages. C’est un signe divin. >> . Il me montre sa video, puis il m’en montre une autre et il continu en me récitant des passages du coran. Pendant ce temps Erbol m’attend, je sais qu’il ne nous reste plus beaucoup de temp avant de partir pour Bishkek. J’essais, donc de trouver un moment opportun pour me sortir poliment de ce monologue sans froisser le gardien. Je suis incapable, le gardien continu et il rajoute. Après 15 minutes, il prend une pause et il me regarde. C’est le moment idéal, je le remercie et lui fait signe que je dois partir. Dans la voiture, Erbol me dit que pendant qu’il m’attendait, le gardien à aussi essayer de le convertir.
Le soviétique
Il est 19h30 et je me promène dans le centre ville. Je vois dans la rue un vielle homme qui se distingue des autres. Il porte un long manteau noir et un béret noir. Sur son manteau il y a deux médailles militaires soviétiques. Lentement, l’homme tourne sa tête et commence à me fixer avec un regard de la mort. J’arrête de le regarder et je continu ma route comme si je ne l’avais pas vu. Je ne sais toujours pas pourquoi est ce qu’il m’a dévisagé comme ça.
Le coloc
C’est la journée où mon coloc est supposé arriver et je sais qu’Erbol n’est pas en ville. Je choisi donc de rester dans l’appartement pour l’accueillir. Je fais du ménage, je regarde des vidéos, bref je tue le temps. À 15 heures, on cogne à ma porte. C’est Erbol, il est un peu paniqué, mais il semble soulagé de me voir. Il me dit qu’Asel, la responsable des étudiants internationaux de l’université, a essayé de m’appeler, mais que mon cell était mort. À ce moment, je me rappelle qu’Asel m’a forcé à prendre un vieux téléphone, puisque j’en avait pas. Ce cell, et bien j’avait complètement oublier de le charger. Asel et Erbol avait peur que je sois parti et qu’il y ait personne pour accueillir mon coloc.
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bevoyage · 5 years
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JOUR J  - vols (littéralement...)
Salut!
Je suis partie de Québec le 2 avril et arrivée le 3 avril à Paris, la capitale de la France.
2 avril
Je pars de l’aéroport de Québec, je vois qu’il y a uniquement des gens d’Air Canada au comptoir. Je vais donc m’enregistrer moi-même. Ok, tout va bien, sauf pour scanner le passeport qui m’a pris environ 5 minutes tellement c’était mal indiqué. La petite machine m’indique ensuite d’aller porter mes bagages, mais... il y a personne!? Donc je vais voir les gens d’Air Canada, une employée me dit que les employés de Westjet arrivent 1h30 avant le vol. C’est pourquoi j’ai eu une bonne attente de 2-3h avant de pouvoir envoyer mes bagages vers l’avion.
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La bonne nouvelle de m’être enregistrée aussi tôt aura été d’avoir des sièges près de la fenêtre. Le premier vol, personne n’est à côté de moi. Le deuxième, quelle surprise j’ai en arrivant lorsque quelqu’un est DÉJÀ assis dans mon siège. Je demande donc aux adultes s’ils sont bien dans ma rangée. J’ai fait l’erreur de tout déblatérer en français alors que la dame ne le parlait pas. Je lui explique en anglais que c’est mon siège. L’homme quadragénaire occupant mon siège m’ignore. Vous imaginez la frustration? La dame non-francophone sentant l’urine à plein nez se met d’une certaine manière à m’intimider ou me dire à quel point ça ne change rien et que j’ai simplement à prendre le siège du milieu. Le mec qui m’a volé mon siège me répond en anglais, mais quelque chose me semble bizarre tout de même à propos du fait que les deux parlent anglais. Je m’assois et n’en fait pas de cas quoique j’étais très fâchée dans ma tête.
J’ai compris à ce moment pourquoi nous n’avions pas droit aux objets pointus et à plus de 100 ml: c’est pour ne pas que les passagers ayant le siège hublot menacent et arrosent les voleurs de siège!
Durant le vol, tout juste avant le décollage, le voleur de siège hublot enlève sa veste pour révéler le chandail le plus français sur la terre ( chandail ligné blanc et rouge ). Il ne manquait plus que le béret. À ce moment je me dis, il est mieux de ne pas parler un seul mot de français... et bah oui il parlait très bien français à l’hôtesse de l’air! En effet, il avait usé du fait que je croyais qu’il ne parlait pas français pour conserver son mon siège. Je peux vous dire que j’ai du pratiquer l’art du self-control (contrôle de ses émotions) à partir de ce moment-là.  Bref, je me suis fait voler mon siège hublot, j’ai senti une odeur nauséabonde durant 7h de temps, bon peut-être un peu moins souvent puisqu’elle se levait souvent. J’ai du endurer d’être prise en sandwich entre le voleur et la madame assez corpulente occupant sans gêne le 1/4 de mon siège, mais au moins il n’y avait pas de bébé dans l’avion.
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camillerpsr · 6 years
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l’homme au béret - Toulouse
mai 2018
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comealongwithcarlos · 5 years
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Le Circuit Balzac avec une touche de Londres
| 11 juin 2019 | Tours et Londres | 23h50 | Il fait froid à Tours et chaud à Londres!
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TOURS, FR →  LONDRES, ROYAUME-UNI
7 juin 2019
12h45
1. Tours →  Paris —La Gare de Tours
Nous sommes en retard. Aissatu me dit que le train dure seulement  5 minutes pour aller à Saint-Pierre-des-Corps. Ensuite, la voix informatique nous dit qu’il y a un retard. Je suis très confus, mais Aissatu a posé une question à un homme dans le train. Il nous a dit qu’il va à l’aéroport CDG aussi. Il nous calme. Il est un vrai Français. Il porte une barbe grise. Peut-être que c’est un sage ? Il a des valises comme nous. Il a été très choqué quand il a entendu notre français.
2. Dans le TGV à Paris — L’aéroport CDG
14h40
Le TGV qui part de la gare Saint-Pierre des Corps est horrible. On a l’impression qu’un mort en état de décomposition est dans le train. Mais, en réalité, le train sent l’urine. Nous sommes maintenant proches de Disneyland et j’entends les voyageurs qui montent dans le train. Je regarde des petits garçons qui portent des oreilles de « Mickey Mouse ». Je crois que ça s’appelle un serre-tête . Ils s’allument. Les enfants sont très petits et j’entends un accent britannique. La mère parle en anglais avec eux. J’écoute sa discussion avec ses jeunes enfants parce qu’elle a les nerfs en pelote. Elle dit qu’ils vont rater leur vol pour Londres parce qu’ils sont en retard.
15h00
3. L’homme dans la queue avant du contrôle frontière — L’aéroport CDG
Je ne sais pas pourquoi il y a une grande queue pour aller à Londres. Je pensais que j’allais rater mon vol. Mais, il y a un retard. Je suis avec Aissatu et j'écris ce texte sur mon portable. Nous rencontrons un jeune homme qui vient de New York. Il était à Paris pour le mariage de son ami. J’oublie son nom parce que je suis mal à l’aise pendant que nous attendons de passer le contrôle frontière et la douane française. Il est très grand et il a une petite barbe noire. Il porte des vêtements de sport Nike gris. Il va à Londres aussi. Nous parlons de l’université. Il a étudié à l’université d’Ohio.
« Final boarding for London Southend Airport », j’entends. Je dis « Au revoir » à l’homme et à Aissatu. Et je suis un agent de l’immigration pour aller à l'avant de la queue.
LONDRES, ROYAUME-UNI
19h02
4. Gare de Londres Liverpool- Rencontre avec mon amie
Après que je suis sorti de la gare centrale de Londres, mon portable est mort. J’avais seulement un pour cent. Donc, je suis en train de faire ce texte dans mon cahier. J’attends mon amie à qui j’ai dit que je l’attendrais près du bureau d’information.  J’espère qu’elle me va trouver. Pendant que je l’attends, je veux raconter une petite histoire de notre amitié. Nous avons étudié dans la même école pendant quatre ans. Elle est vietnamienne et italienne. Par le plus grand des hasards, elle est étudiante à « Drexel University » à Philadelphie qui est juste à côté de Penn. C’est une bonne amie. Elle est ma meilleure amie, ma sœur, mon inspiration et la pom-pom girl quand j’ai besoin. Quand je pleure, je l’appelle. Quand je veux rire, je l’appelle. Quand je veux dîner avec quelqu’une, je l’appelle.
Je l’attends…
Je la vois.
Je vais pleurer.
Elle porte une queue de cheval, un sac à dos vert, un jean et un pull de sport. C’est mon amie. Exactement comme je l'ai imaginée.
Je crie son nom : « Rachel ! »  
Au revoir mon texte. Mon aventure à Londres va commencer. C’est parti !
8 juin 2019
10h30
5. Le défilé « Trooping the Colour » avec la Reine d’Angleterre- autour du Palais de Buckingham
Aujourd'hui, les Britanniques célèbrent l'anniversaire de la reine. Je fais la queue à côté du Palais de Buckingham avec mon amie pour la voir. Je ne peux pas croire que je suis à Londres en même temps que la famille royale. Je reviendrai écrire dès que je l’aurai vue.
Je la vois !
La Reine Elizabeth II est vêtue de blanc. Elle a un joli chapeau blanc pour compléter sa robe. Elle est dans une calèche élégante. La voiture est noire et rouge avec une couronne sur le dessus. Les soldats rouges et noirs patrouillent devant et derrière la voiture pour l'escorter. Ils ont leurs baïonnettes sous la main. Le reste de la famille royale la suit. Tout le monde devient fou quand les membres de la famille royale apparaissent. Pas moi. Je me soucie seulement de la reine et de Meghan Markle, la nouvelle duchesse de Sussex, qui vient des États-Unis. Meghan porte une tenue bleu foncé avec un béret bleu et blanc. Son mari, le prince Harry, porte son costume traditionnel noir et rouge de l'armée britannique. Il porte sa ceinture dorée avec fierté. Toute la famille royale salue les spectateurs comme moi. Je suis heureux d'être ici.
17h30
6. Le Fantôme de l’Opéra-Théâtre Her Majesty’s
Il était une fois un homme qui chantait très bien. Il est né avec une déformation congénitale. Il porte un masque pour cacher son visage. Il a honte que  les gens le voient. Il hante l'opéra. Il habite dans l’ombre. Il porte une longue cape noire, un chapeau noir et des chaussures noires. Il aime Christine. Mais il ne peut pas être avec elle. Le monde l'interdit.
Il s’appelle Erik, le Fantôme de l’Opéra.
20h49
7. Dans le métro — Arrêt Cirque de Piccadilly
La pièce de théâtre était phénoménale. Maintenant, nous retournons à l’hôtel pour dormir. Aujourd’hui c’était la marche LGBTQ à Londres. Je vois une personne dans le métro qui porte un autocollant du drapeau arc-en-ciel. À mon avis, c’est très cool. Dans une main, il a une canette de la bière. Il porte un top en filet jaune, un short noir et des chaussures blanches. Tous ses vêtements sont de la marque Nike. Il porte du vernis à ongles noir et des lunettes de soleil noires. Il ne regarde personne. Il écoute calmement de la musique avec ses écouteurs.
21h13
8. Dans la sortie du métro — Arrêt de Stratford
Après que nous sommes sortis du métro, j’ai vu un couple très bizarre. Je pensais qu’ils étaient en retard pour aller à une fête. L’homme tenait une bouteille de champagne dans les mains. Ils étaient très bien habillés des vêtements de fête. La femme portait des talons hauts et elle a failli tomber parce qu’elle a couru dans l’escalier du métro. Et, elle est tombée après que son copain lui a dit « Attention ! » J’ai vu que sa tenue de soirée rayée s’est déchirée. Je marchais loin devant eux, mais je pouvais encore l'entendre crier parce qu'elle était bouleversée.
22h7
9.    Dans ma chambre d’hôtel — Marriott London Canary Wharf
J'ai peur de ne pas finir mes devoirs de français. J'essaie de profiter de mon temps ici, mais je ne peux pas me concentrer. Je prends secrètement des photos pour quelqu’un qui m’intéresse. J'espère qu'ils ne me voient pas. En ce moment, j'écris ce texte pendant que la télévision est réparée. Mon ami aime regarder les programmes de télévision britanniques. L’employé est grec. J'entends la conversation qu'il a avec mon amie. Ils partagent leurs expériences sur le travail en Grèce, car mon ami y travaille actuellement. Je suis dans le coin en train de l'analyser. Il est un peu vieux. Mais étonnamment, il n'a pas de rides sur son visage blanc. Il porte son uniforme qui montre le logo de Marriott. Il nous dit qu'il est sur le point de prendre sa retraite. Il adore travailler pour l'hôtel et adore voir des jeunes comme nous explorer Londres.
LONDRES, ROYAUME-UNI  →  TOURS, FR
9 juin 2019
10h39
10. Dans le train - Arrêt de Stratford
J'ai une heure dans ce train pour aller à l'aéroport pour mon vol. Il y a un couple à côté de moi qui a ses valises aussi. J'entends qu'ils vont à Paris pour la semaine. Je peux dire qu'ils s'aiment. La fille rougit beaucoup avec lui. Elle rit de toutes ses blagues. Il la regarde avec ravissement. Ils mangent des pains au chocolat. Elle porte un pull vert et un jean. Il porte une chemise rouge et un short gris. Ils portent des couleurs très vives, un peu comme leur relation. L’homme a un portable Apple jaune. J’ai vu un portable jaune comme ça seulement une fois.
12h02
11. La sortie du train — L’entrée de l’aéroport Londres Southend
Je vois le même homme qui m’a aidé vendredi soir. Il est indien et il travaille à l’aéroport. Il aide quelqu’un qui ne connaît pas bien le système de métro à Londres. Je me souviens qu’il s’appelle Mohamed. Il est chauve, mais il a une grande moustache.  Il porte des lunettes et l’uniforme de travail de l’aéroport. L’uniforme est une chemise orange, mais il porte un gilet jaune aussi. Est-ce qu’il est un gilet jaune ? Non, je ne crois pas.
Au revoir, Mohamed. À la prochaine, Londres.
13h09
12.   A la porte d’embarquement - L’aéroport Londres Southend
En face de moi, il y a un petit garçon d’une famille anglaise. Il attire mon attention. Sa valise Pokémon est une trottinette aussi. Elle remplit deux fonctions. Sa famille va passer des vacances à Paris. Il est très surexcité parce qu’ils vont à Disneyland la semaine prochaine. Il porte une chemise de mon Pokémon préféré et un jean. Il porte des chaussures rouges aussi.
13h35
13. Dans l’avion – EasyJet 7419
Pendant que j’entre dans l’avion, je vois la même hôtesse de l’air. Je la remarque parce qu’elle a des cheveux blonds et noirs. Je lui ai dit : « Vous étiez sur mon vol dernier vendredi. » Elle m’a reconnu. Elle s’appelle Shannon et elle est responsable du personnel de cabine dans l’avion. Elle adresse un sourire à tout le monde. Shannon est très jeune. Je pense qu’elle a 28 ans ou 30 ans ? Ce qui m’a fait rire est l’accent britannique Elle a un accent très fort. Comme les autres hôtesses de EasyJet, une entreprise anglaise, elle porte : une écharpe orange, une chemise grise et une jupe noire.
13h51
14.   Dans mon couloir- EasyJet 7419
Je déteste le siège entre deux personnes. C’est très gênant. Mon voisin à gauche est un homme anglais black et il est très sympa. Il lit un journal en anglais. Il a des cheveux courts et noirs. Il un pull noir et un jean. Mon voisin à droite est un homme chinois et il est méchant et dégoûtant. Il gifle mes mains parce que sa ceinture de sécurité était sous mes fesses. Il a des lunettes. Il porte un jean et une veste en cuir. Il continue à tousser sans couvrir sa bouche. J’ai peur parce qu’il est méchant et je ne veux rien dire. Je mets mon sweat à capuche sur ma tête et ma bouche. Je ne regarde plus à droite parce que j’ai peur de respirer ses bactéries.  
18h14
15.   TGV CDG →  Saint-Pierre des Corps
Il n’y a personne dans le TGV. Donc, je vais écrire sur moi. Je suis triste. J’ai beaucoup aimé Londres et j’ai laissé mon amie que je n’avais pas vue depuis trois mois. Mes longs cheveux sont bouclés parce que je n’ai pas mon peigne dans mon sac à dos. Je porte une chemise verte avec les lettres en blanc qui épèlent le mot  « PENN ». Je porte aussi mes tennis Adidas et mon short européen. Je n’aime pas la taille des shorts en Europe. Ils sont très serrés et courts. Je me sens très fatigué. Pendant trois jours, j’ai parcouru 44.642 pas, 33.8 km avec un cul et des pieds qui sont maintenant endoloris.
CIRCUIT BALZAC- TOURS, FR
6  juin 2019
11h24
12. Pont de Pierre
Il y a un homme avec son fils. Ils sont sur le chemin de l’école. Le petit enfant ne veut pas aller avec lui. Sur son sac à dos Pokémon, j’ai vu son prénom. Il s’appelle Charles. Charles porte un imperméable jaune parce qu’il fait froid. Ils ne restent pas longtemps.
Son père en a marre de Charles. Donc, Charles continue sur le trottoir de force avec son père qui est en colère et qui se dirige vers l’école de son fils.
11h28
13. La Loire
Aujourd’hui il fait froid et la brise tourangelle est très forte. Il y a un couple très âgé juste à côté de la Loire. Je pense qu’ils sont des touristes parce qu’ils ont des valises de voyage. L’homme porte des vêtements noirs. Elle porte une veste en jean et un jean. Il prend des photos de sa femme. Elle pose pour la photo. Ils sont très beaux. Ils s’embrassent dans un « selfie ». Un jour je voudrais être comme ce couple.
11h34
14. Maison dite « la Tascherette »
Sam et moi entendons une femme qui marche en face de « la Tascherette ». Elle est vieille et blonde. Elle marche très lentement,  insouciante, sur le trottoir. Elle prend une clope de son sac à dos marron et son briquet pour commencer à fumer. Elle porte un pantalons et une veste avec six boutons de couleur crème et un chemisier noir en-dessous. Elle porte aussi des chaussures noires.
11h37
15. Hôtel Goüin
Il y a une fille qui marche très rapidement. Je pense qu’elle est étudiante. Elle s’habille comme une étudiante. Tous ses vêtements sont noirs et ses chaussures aussi. Elle porte des écouteurs Apple sans fil comme moi. Je pense qu'elle est belle. Mais, elle n’est qu’une pensée flottante dans ma tête.
11h43
16. Vieux-Tours
En face de moi, il y a une femme qui trottine Place Plumerau. À onze heures du matin, il y a beaucoup de gens qui boivent de l’alcool comme un verre de vin. Ça, c’est la vie en France, je crois. Mais, toutes les personnes regardant la jeune fille black qui passe. Elle porte des vêtements et des chaussures de sport.
11h45
17. Maison dite Pierre-du-Puy
Dans cet endroit, je regarde une fille presque de mon âge. Elle porte un cardigan, un sac à main et des lunettes noires. Son pantalon est incroyable. Il y a deux colombes au milieu de fleurs dorées, blanches et noires. Elle a des papiers dans les mains, mais où elle va ? Je ne sais pas ?
11h50
18. Pension Vaquer
Maintenant, je ne vois personne…
Et, ensuite, une femme a apparu de derrière une porte avec une clope. Elle portait une veste en cuir noir. Elle nous regardait parce que je pense qu’elle a vu que Sam a pris une photo. Elle a eu une expression très confuse sur son visage.
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Bande-son: Estelle ft. Kanye West- American Boy
https://www.youtube.com/watch?v=Ic5vxw3eijY
youtube
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helshades · 7 years
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Hey !! Est-ce que tu sais pourquoi les anglais, en parlant des français, disent "Frenchmen" ? Parce que pour les autres nationalités, ils ne précisent pas "men"... Ont-ils si peur que nous ne soyons que des grenouilles emmitouflées dans un manteau et un béret ?
... Et les Espagnols sont des Spaniards.
En fait, on parle aussi d’Englishmen, de Scotsmen, de Welshmen, d’Irishmen, plus anciennement de Norsemen (les Normands)... Le fait est que l’anglais ayant quelque peu perdu en précision avec son incapacité à signaler le sexe des êtres vivants par la morphologie (comme le -e indicateur du féminin en français), on utilisait autrefois les pronoms personnels he ou she accolés à un nom, comme le fréquent she-wolf pour « louve », ou l’on pouvait se servir de man/men et woman/women comme suffixe. Comme French est un monosyllabe, c’était d’autant plus naturel de préciser, sans parler du fait que l’appellation date du Moyen Âge et a été consacrée par l’usage.
En réalité, à l’origine, ça doit être dû au fait que man ne désigne pas l’homme dans le sens actuel de « l’être humain de sexe masculin » mais tout simplement la personne, sans précision de genre. C’est exactement la même chose en français, d’ailleurs, ou homme provient du latin homo, « être humain ». C’est pour cette raison que la seule trace de pronom neutre qui reste en français moderne est le pronom on... issu de homo. D’ailleurs, en ancien français, on le voit orthographié à qui mieux-mieux om, hon, hom... Bref, l’équivalent de Frenchman d’autrefois est aujourd’hui le Frenchperson politiquement correct et grammaticalement neutre d’après nos standards actuels.
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lignes2frappe · 6 years
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LES 9 MEILLEURS FILMS DE NOËL QUI N’ONT RIEN À VOIR AVEC NOËL
À tous ceux qui en ont plus que marre de se farcir chaque année à la même époque « All I Want for Christmas Is You » de cette dinde de Mariah Carey ou les rediffusions à la chaîne de cette tête de poireau d'Harry Potter, cet article est fait pour vous.
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Non contente de faire les poches du public de janvier à novembre, l’industrie du septième art exploite comme il se doit la manne des films de Noël, pour le meilleur (Bad Santa, Scrooged, Elf…) et pour le pire (les comédies romantiques enneigées, La course au jouet, Macaulay Culkin…).
Mais les films de Noël ce sont aussi une série d’œuvres plus officieuses qui prennent pour toile de fond cette période de l’année sans en faire des caisses.
Sympa, nous vous les avons compilées dans le top ci-dessous.
9. Gremlins
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Objet de culte et carton planétaire au box-office, ce film d’horreur bon enfant se veut une déclinaison à peine masquée du E.T. de Steven Spielberg.
Niaiserie et effets spéciaux sont donc au menu dans une ambiance Jar Jar Binks qui serait vite étouffante sans la pincée d’autodérision insufflée par le réalisateur Joe Dante.
Cela n’empêche cependant pas les tribulations de ces peluches à merchandising de se conclure par un velouté de moraline servie par le sempiternel vieux maître chinois de service (le racisme innocent ça compte pas ?).
Fort heureusement, on aura eu droit entretemps à l’anecdote de Noël la plus morbide du septième art : ou quand l’héroïne raconte comment son père, qui voulait surprendre sa famille avec des cadeaux, est décédé après avoir passé cinq jours dans la cheminée et comment cette dernière a découvert son corps en voulant allumer un feu.
En voilà au moins une qui ne croit plus au Père Noël depuis longtemps.
8. Un fauteuil pour deux
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Vous souvenez-vous du temps où Eddie Murphy était marrant et caustique ?
Bien avant qu’il ne décide de jouer à plein-temps au pétomane, il tourne en 1983 ce que beaucoup considère comme son meilleur film : une fable sociale où un clodo hustleur et un wasp tradeur échangent leurs rôles en plein mois de décembre.
Tandis que les années Reagan louent sur tous les tons l’homo economicus, le duo particulièrement réussi qu’il forme avec le Blues Brother/Ghostbuster Don Aykroyd s’interroge sur les frontières délimitant la volonté individuelle du conditionnement social.
Conclusion : Aykroyd tombera aussi bas que possible, allant jusqu’à se faire pisser dessus pas un chien errant alors qu’il déambule dans les rues déguisé en Gérard Jugnot dans Le Père Noël est une ordure.
Miracle de Noël, sans qu’on ne lui ait rien demandé, la sculpturale Jamie Lee Curtis lui offrira cependant un plan nichons dont seules les années 80 ont le secret.
7. Rambo
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Et dire que pour débuts sur grand écran, tout ce que John Rambo voulait, c’était aller passer les fêtes chez son paternel.
Mais ça c’était avant qu’un shérif mal luné ne décide de remplacer la chasse au trésor par une chasse à l’homme, et ne donne envie au vétéran le plus bousillé de sa génération d’illuminer une petite ville de l’Amérique profonde à coup de M-16.
S’il fout en l’air les vacances d’hiver de tous les fonctionnaires de police de la région, l’ancien béret vert se fera néanmoins pardonner ses écarts dans l’opus suivant en allant regagner à lui tout seul la guerre du Vietnam.
Et à tous ceux qui pointeraient que les troubles de stress post-traumatique et l’esprit de Noël ne feraient pas bon ménage, qu’ils regardent sans délai le dessin animé dont il a été le héros (?!), et notamment l’épisode When S.A.V.A.G.E. Stole Santa où il n’hésite pas à se déguiser en Père Noël.
6. Eyes Wide Shut
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Alors que l’histoire originale se déroulait en plein Mardi Gras dans le Vienne des années 1900, Stanley Kubrick décide de relocaliser l’action à New York et de faire débuter son film lors d’une soirée de Noël, puis de le conclure dans un magasin de jouets.
Décorations et illuminations habillent ainsi la quête intérieure de ce couple « parfait » tiraillé entre les chemins du désir et ceux de la résignation.
Dans une ambiance légèrement plus feutrée que les tournages Jacquie & Michel, Tom Cruise s’initie aux secrets des Illuminati mais aussi et surtout aux joies de la partouze en masque vénitien.
Nicole Kidman siffle cependant la fin de la récré avec un « fuck » exalté qui résonne encore aujourd’hui à mille lieux de son allure si sage et si rangée.
5. L’Arme fatale
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Quoi de mieux que de passer les fêtes de fin d’année avec un flic dépressif à tendance suicidaire ? Et tant pis si la neige se fait rare en Californie, dans ce paradis blanc, l’héroïne coule à flot.
Alors que le film s’ouvre sur le classique Jingle Bell Rock, Martin Riggs (Mel Gibson, qui à l’époque ne faisait que jouer au dingo) fait capoter un deal de drogue dans une réserve de sapins, puis se fait inviter à passer le réveillon chez son nouveau meilleur ami Roger Murtaugh (Danny Glover) avec qui il tournera encore trois suites à succès.
Galvanisé par l’esprit de Noël, le duo aura entre temps flingué le grand méchant après une baston eighties à souhait sous les guirlandes.
L’Arme fatale ou le film parfait pour tous ceux qui à l’approche d’une nouvelle année ne se sentent toujours pas « trop vieux pour ces conneries ».
4. Batman : le défi
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Dans un Gotham City où le maire Max Shreck (Christopher Walken) grimé en Beethoven sous amphétamines aime à se dépeindre comme « le père Noël », Tim Burton laisse libre cours à ses fantasmes gothiques/SM non sans avoir redécoré au préalable la mégalopole à coup de carton-pâte rouge et vert.
Le Pingouin profite d’ailleurs de l’illumination du sapin municipal pour faire son entrée dans le grand monde et lancer son armée de manchots GI à la conquête du centre-ville.
De son côté, Bruce Wayne (interprété par Julien Lepers Michael Keaton), qui vire de plus en plus sociopathe, préfère s’acoquiner avec une Michelle Pfeiffer recouverte de vinyle plus intrigante et désirable que toutes les Elvira de la planète.
Après moult rebondissements allègrement assaisonnés au jus de bagarre, le fidèle Alfred conclue le meilleur Batman au cinéma en souhaitant un joyeux Noël à son patron, tandis qu’aucune Marion Cotillard ne vient ici gâcher la messe.
3. L.A. Confidential
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Quoi de mieux pour pimenter Noël que d’amalgamer violences policières, corruption en haut lieu et prostituées de luxe sosies de stars, le tout dans la Californie des années 50 ?
Sur un scénario qui adapte habilement le roman tentaculaire de James Ellroy, un trio de flics aux méthodes antagonistes se retrouve plongé dans une suite d’évènements qui les dépasse.
En attendant que la vie les rapproche, chacun passe les fêtes à sa façon.
Le brut de décoffrage Russell Crowe tabasse un mari violent devant sa femme sous l’alias « Ghost of Christmas Past », le fils à papa carriériste Guy Pearce balance tout un commissariat qui a roué de coups une bande de portoricains placés en garde à vue (le fameux Bloody Christmas), et le mondain Kevin Spacey fait sa promo en arrêtant sous les caméras des tabloïds un couple de starlettes fumeurs d’herbe.
L.A. Confidential meilleur film de noir de sa décennie ?
2. Rocky IV
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Joie d’offrir, plaisir de recevoir, le 25 décembre 1985 le républicain bon teint Sylvester Stallone et l’ardent collectiviste Ivan Drago s’envoient à volonté des platées de marrons au cours du combat le plus important de l’histoire de l’humanité.
L’enjeu est en effet immense puisqu’il s’agit de déterminer qui, du monde libre et de son consumérisme décadent, ou, du pays de Zangief et de sa politique de la chaussure à taille unique, va imposer sa domination mondiale.
Malheureusement pour les camarades de Staline et Gorbatchev, du bon côté de l’Atlantique les gentils gagnent toujours à la fin.
Dans une URSS plus triste qu’une salle d’attente du Pôle Emploi, Rocky se découvre des talents d’orateur insoupçonnés et gratifie la postérité de l’un des discours les plus mémorables du siècle dernier (bordel, mais comment fait-il pour être si bronzé en plein hiver ?), puis souhaite un joyeux Noël à son fiston resté au pays avec un robot qui parle.
Que Dieu bénisse l’Amérique. 
1. Piège de Cristal
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« Yippee-ki-yay! »
Si en surface ce premier épisode des aventures de John McClane affiche les airs et la chanson d’un film d‘action haut de gamme, il conte en réalité l’histoire d’un homme à la sensibilité à fleur de peau animé par un désir sans pareil de passer les fêtes avec les siens.
Un homme qui, pour ceux qui douteraient de l’allégorie, utilise du ruban adhésif à motifs verts et rouges pour planquer son flingue avant de descendre les méchants et dont la femme Holly (« Sacrée » en VF) l'appelle « Jesus ».
Et pour ne rien gâcher s’ajoute même un troisième niveau de lecture : bien avant The Office de Ricky Gervais, le Nakatomi Plaza (ledit « cristal » du titre) se veut l’antre d’une satire du monde du travail où s'affrontent les rigueurs allemande et japonaise jusqu’à en travestir l’esprit de Noël.
[Si, si, regardez le DVD plusieurs dizaines de fois de suite, vous verrez ça saute aux yeux.]
Pompon sur le bonnet enfin, le film préfigure avec 30 ans d’avance la mode des pulls moches de Noël.
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 Il n’aura pas échappé aux esprits les plus attentifs (ainsi qu’à ceux qui ont lu le titre), qu’il n’y avait pas de numéro 10 dans cette liste. Voici donc quelques prétendants qui ont manqué de peu le coche : 
Brazil de Terry Gilliam (indispensable dans toute dvdthèque de cinéphile qui se respecte), Family Man avec Nicolas Cage et Tea Leoni (comédie romantique la moins neuneu sur le sujet), 58 Minutes pour Vivre (Die hard 2 quoi), Iron Man 3 (le meilleur de la série ?), The Shining (un peu moins olé olé que Eyes Wide Shut), Ghostbusters II, Kiss Kiss Bang Bang (avec Robert Downey Jr. pas encore Robert Downey Jr.), Au service secret de Sa Majesté (le James Bond de George Lazenby qui vaut mieux que sa réputation) ou encore le très sombre Eastern Promises.
Publié le 21 Décembre 2016 sur Booska-p.com.
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au bout de mon monde
(l’infini n’existe qu’en dehors de nous
l’intérieur de l’homme est fini, 
tout comme notre existence.
nous commençons et terminons tous quelque part.)
Je suis arrivé à mon bout.
il faisait froid et beau. il y avait un vent frais
qui mélangeait les odeurs de compresses stérilisées, 
de garam masala et de nuit étoilée. 
en face m’est apparu un type avec une frontale
il sentait l’oxygène et l’espoir
et il se tenait un peu à distance
ça doit être dieu, me suis-je dit. 
le type à la frontale m’a parlé 
et j’ai réalisé que ce n’était pas dieu. 
il avait une voix trop douce. 
ce n’était pas non plus papa. 
j’étais si confus, que j’ai parié que c’était moi même.
ce n’était pas moi non plus. 
après un certain temps, le type s’est présenté - il était de Timisoara.
son corps était frêle, plutôt un support discret pour l’âme
en fait pour les âmes - la sienne et celles des autres. 
un peu comme un porte manteau, mais pour les âmes. 
il respirait bien, si bien que toutes les particules d’air 
auraient voulu passer par ses poumons. 
il portait toujours un béret sur la tête, pour lui tenir chaud. 
on ne sait jamais quand on rencontre quelqu’un
qui ait besoin d’une couverture émotionnelle supplémentaire.
donc au bout de mon monde, j’ai rencontré un type avec un frontale, qui venait de Timisoara, 
qui m’a dit d’aller plus loin, que ce n’était pas le bout de mon monde, 
et de boire beaucoup d’eau sur le chemin. 
http://ivcelnaiv.ro/2017/04/la-capatul-lumii-mele/
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désirer
Pédérastie de collège.
Pauvre coureurs de caleçons ! Pauvres collégiens frais émoulus de leurs Public Schoolscollets montés et abreuvés aux Anciens, partant “ivres de leur rêve héroïque et brutal“, - pourquoi pas dans les pas d'Alexandre ? - Quelle est la Nouvelle Athènes de Londres, Berlin ou Paris ? -, passant directement des caresses en jaquettes dans les recoins de leurs collèges aux tentations de la sensualité indienne, de la pudibonderie victorienne qui allait jusqu'à habiller les pieds des pianos et des tables à la nonchalance des corps quasi nus des jeunes gens. Une même fascination pour une pédérastie antique fantasmée a nourri l'enseignement des humanités dans l'Europe du baron Wilhelm von Gloeden, qui mettait en images l'antiquité à partir de la nudité des pêcheurs de Taormina.
Ils ont subi les perversions du “Madras System“, l'éducation mutuelle inventée aux Indes, justement, au XVIIIèmesiècle par les révérends Bell et Lancaster et repris ensuite dans les Public Schools,qui étaient étroitement liées aux destinées de l'Empire dont elles formaient les futurs cadres. Lindsay Anderson en fait une critique acerbe dons son film If ... .Son pastiche de la morale du “Tu seras un homme mon fils“, formule répétée ad nauseampour justifier “le lourd fardeau de l’homme blanc“, est ravageuse ; à l’asservissement sexuel des plus jeunes par leurs aînés, préfets des études, couplé à la pompe religieuse garante d'un ordre social sacré plus que porteuse d'un message évangélique, le “venin du Magnificat“ selon d’aucuns, toutes choses qui les préparent aux rapports de domination coloniale, il oppose l’amour libre et révolutionnaire entre jeunes gens, reprenant le thème classique des tyrannicides, Harmodios et Aristogiton. Tout est imprégné des rêveries sur la sexualité antique.
Le compagnonnage licencieux d’Henry de Montherlant et Roger Peyrefitte, courant après-guerre, les stades, les foires et les cinémas de banlieue à la recherche de culottes courtes en béret, illustre cette interprétation fautive de l’Antique, morale et esthétique, une lecture qui comprend “garçon » quand elle lit “éphèbe“, “beau mec“ à la place d'“Adonis“, “enculade“ pour “pédérastie“, mais qui déguisait le sexe en “bas ventre“, expression pleine de mystères quand je lisais le Satiricon. Le cinquième tome de l'Anthologie palatine, consacré aux poèmes érotiques grecs, ménageait les pudibonderies érudites en traduisant de grec en latin les passages les plus explicites, ad usum delphini, ou la littérature en culotte “Petit bateau“.
Une version invertie, une inversion mal traduite, la sacralisation d'une Antiquité grecque réduite à un formalisme sépulcral, une conception d'un néo-classicisme stérile, accouplées à une révérence toute païenne pour les formes du catholicisme traditionnel, tout cela fait système, que Montherlant nomme plaisamment le “pédérasthomisme“. Les “Invertis d’Action française“ devraient trouver leur place à côté des “Dames et Jeunes-Filles Royalistes“, question de genre. Et il me souvient que j’ai pu lire pour la première fois certaines des poésies pédérastiques grecques dans la traduction que Robert Brasillach, AF  bon teint, en avait donnée dans son Anthologie de la poésie grecque.
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1h23 dans le quartier de l’Arsenal
Lieu: Rue de Sully
Date: Jeudi 2 novembre
Heure: 10h38
Un couple marche. La femme balance un sac orange au bout de son bras.
Ils croisent un jeune au sac porté en bandoulière.
Un vélo.
Une dame à veste blanche qui parle dans ses écouteurs.
Un homme au manteau noir. En face.
Une jeune femme à l’écharpe rouge bordeaux marche. Elle regarde son téléphone. Même direction que l’homme.
Un vieil homme. Cheveux blancs, marche lentement, une canne portée par la main droite.
Un autre homme, anorak remonté. Sur le trottoir opposé.
Un couple. Des asiatiques.
Une femme à la peau foncée.
Une autre femme. Sens opposé dont les talons tapent contre le trottoir.
Un groupe;
Une femme et deux petits garçons.
Trois hommes en bleu.
Un vélib’ sur le trottoir.
Un homme suivi d’une femme âgée se mouchant.
La femme à talons repart dans l’autre sens.
Un homme à l’attaché caisse.
Un homme et son chien.
Deux hommes dont un avec un trousseau de clés accroché à son jean.
BC 235 VN.
Fourgonnette bleu foncé, coffre ouvert.
DU 690 TQ.
Les trois hommes en bleu discutant sur le bord du trottoir, à côté de la boîte aux lettres jaune.
10h47.
Deux hommes assis au bistrot « Aux vieux Paris »  discutent.
Une femme, cheveux gris, jupe noire, lunettes tenant les cheveux, gants noir.
EE 653 XC.
DR 457 RN. S’arrête au bistrot.
Camionette Mend’s.
Une femme, foulard bleu et blanc, trench orange.
Une autre dame. Plus jeune. Café à la main.
Trench gris et enfant aux chaussures jaunes.
Doudoune sur marinière.
Un homme passe le portail, juste après la boîte aux lettres.
Un homme aux lunettes.
Un homme, trench crème et lunettes. Sur son téléphone.
BF 776 NF.
Scooter noir.
Vélo à poches fleuries.
Autre vélo. Sens opposé, cabas au guidon. Grince sur les pavés.
10h52
Un homme au bonnet gris et noir marche les mains agrippées aux bretelles de son sac.
BM 802 ED (75).
Deux hommes.
DQ 538 WF (75).
Un homme. Très lent. Difficultés à avancer.
Deux femmes. Talons sur le pavé. Discussion.
Une femme au bonnet noir mange. Elle tient un sac plastique blanc.
Un homme la suit.
DL 497 MN (75).
Un homme. Polo vert, barbe blanche.
Un jeune homme. Jogging addidas. Écouteurs branchés, bras qui balance.
CH 863 HA.
Citroën, feux allumés.
85 DZX 75.
Camionette RATP.
Il met son sac à dos correctement.
Grand manteau. Bonnet noir. Sac blanc et noir. Elle passe devant le café.
Les deux hommes du café sont partis.
Une femme croise un couple.
Ils prennent leur temps. Avancée linéaire.
Personne?
Ah si, une jeune femme, manteau ouvert, sac sur l’épaule. Talons.
CZ 806 LG (66).
DC 142 AX (29).
Un homme, écharpe qui pend, caddie à roulettes et cabas rouge posé dessus.
Une femme, deux enfants. Sac à dos blanc.
Le plus petit à un anorak bleu, La fille, un violet. La femme téléphone.
Un pigeon, immobile.
Un homme, manteau sur l’épaule. Casque rouge orné d’un « b ».
Suivi par une femme à longue écharpe.
Talons qui croisent.
En face, une autre femme.
Un homme et deux enfants.
Un homme seul, sac à la main. Sens opposé.
Un enfant sur trottinette. Sac volant.
Un jogger âgé, casquette bleue visée sur tête et T-shirt blanc recouvert de marques bleu marine.
Un homme sur son téléphone devant le café.
Cigarette en bouche, il examine sa voiture.
La Citroën CH 863 HA.
Garée devant le bistrot.
Des fleurs au balcon.
Un taxi lumières rouges.
DM 540 KT.
DV 713 VM.
Un homme. Assis sur son téléphone.
Une dame âgée avec son caddie plein.
Un homme chic de couleur. Sur son téléphone.
Une jeune femme à la frange brune.
Elle téléphone.
Un camion « initial » se gare.
DW 928 DE.
Un homme au volant.
L’homme chic disparait au loin. Plus personne.
Le bruit d’un chantier. Proche. Et du traffic.
Une feuille jaune qui tombe.
11h07
On est le 2 novembre et les feuilles sont encore jaunes et vertes. Où est le rouge?
Guillaume Foissac. La personne la plus lente depuis le début de mon observation.
Un homme, au bout de la rue, valise et une longue barre rouge (un niveau géant?) à la main.
Un homme au sac Northface vert et sa femme.
Le gars au sweat et casque rouge. Dans le sens inverse.
Dame âgée. Manteau rouge.
Vélo avec bonnet.
Vélib’ et sac bordeaux. Sens opposé.
Un couple; anorak à la doublure orange.
EC 996 BC.
Kangoo.
Un homme habillé de marine.
Chemise manches courtes, pull rouge, montre.
Veste noire, cheveux blancs, baskets colorées.
Cigarette en bouche, cheveux gris fou.
Veste bleue sur vélo. Cheveux gris et lunettes.
Le camion est toujours garé.
Un homme en noir marche. Gants noirs.
Une femme. Sur son téléphone.
Deux hommes traversent.
Une autre femme. Sur son téléphone. T-shirt bleu, veste simili cuir noire.
Ça sent les écuries.
Dame âgée, doudoune noire, avec un sac rouge.
Un vélo sur le trottoir. Sac bleu électrique.
Un camion gris au bout de la rue.
Un homme droit à la chemise blanche sous un costard noir. Pantalon vert pâle. Sous qui cliquettent.
Bonnet gris, sac mauve: une dame.
Ballerines marron, caddie à carreaux, cheveux en chignon.
571 RHR 75.
Ratp.
Un homme, anorak bleu marine, sac à dos à éléments oranges.
2 camionnettes Ratp « Arrêts fréquents » dont une
BS 135 BC.
Une femme sur son téléphone.
Les conducteurs descendent et s’assoient.
Le bistro est caché.
Veste addidas rouge pour l’un, l’autre en noir. Deux pantalons verts, ils fument.
EJ 287 PQ (32).
Un homme âgé avec un chien noir et blanc.
Un homme traînant des pieds.
Les deux conducteurs fument.
Un homme pousse une poussette, deux grosses roues arrières.
Un vélo.
Le conducteur du camion « initial » n’a pas bougé.
Un des deux gars de la Ratp, celui qui a la veste addidas rouge, a une barbe. Il est sur son téléphone.
Deux fenêtres du bâtiment en face de moi ont les volets fermés. Une est ouverte.
Une femme au manteau bleu marine, sac marre.
Un homme au costard gris et chemise rose.
Main gantée ou prothèse?
Un autre homme.
Une petite fille avec une baguette. La laisse de son gros chien dans l’autre main.
Une femme presse le pas. Elle a froid.
Celle de derrière aussi.
Les voitures Ratp sont parties.
Un couple avec un sac vert fluo regarde un plan.
Femme pressée. Cheveux gris sur téléphone.
Femme pressée cheveux blonds ondulés. Semelles roses.
Le couple au plan repart.
Un homme, casque de moto en main. Veste cuir jaune fluo. Sac bleu électrique.
Deux étrangers. Italiens? Chacun tirant une valise.
Un couple et un enfant. Jogging à éclats rose fluo et à fenêtres.
Une dame âgée, petit cabas en juste à la main.
Un groupe de touristes. Environ une vingtaine.
Une femme sur téléphone, chaussures vertes.
Une femme et son chien.
Un homme en tenue de sécurité, poubelle « vigilance propreté » poussée.
Un homme très âgé et une vieille dame: sa femme?
Un vélo.
Un jeune homme.
Une jeune femme avec deux cabas.
Un homme qui court. Jean déchiré.
Un autre joggeur, short bleu électrique.
Un homme qui tousse.
315 PXL 75.
Moto EM 89GWF rouge.
CK 562 JP.
Un homme entre dans le café.
Une femme voilée de rose léger.
Sac à dos « Lowe Alpine ». casque d’escalade accroché.
Un homme en veste noire, marche en se penchant vers la gauche, porte une baguette en main gauche, coupée en deux, mais dans le même papier.
Femme au bandeau noir, manteau rouge.
Une femme traverse. Doudoune matelassée.
Sirène d’ambulance.
Homme à la veste ouverte. Tête baissée.
Doudoune bleu électrique et bonnet noir, il contourne le café.
Une dame, doudoune beige jusqu’au genoux, baskets violettes et chaussettes noires, bonnet bleu clair.
Un homme, sac rouge et sac noir à la main.
Un homme sur son téléphone. Petite barbe, tête rentrée.
Homme titubant, bras balançants, cabas crème. Difficultés à marcher.
Un vélo.
Une dame sourit à l’homme et lui fait un signe disant qu’il est très fort.
Un couple, grand sac shopping.
Une fille cheveux courts.
Un homme pantalon rouge marron.
Une grand-mère poussant son petit-fils, poussette et sac « Natalys » rouge.
EM 896 WF. Déjà vue.
Vélo, sac orange et casque.
Un homme avec un casque. Vêtu de noir.
Une femme. Veste patchwork jaune, bleu, beige et noir.
Un homme, béret en daim, sac blanc plastique.
Une femme, foulard bleu clair, sac plastique  blanc.
Une jeune femme au téléphone.
L’homme du camion a posé ses pieds sur le pare-brise. Dors-t’il?
Un homme rapide avec une veste en cuir.
Un couple? Non, deux agents RATP vert? Non. Uniforme vert sapin.
Un couple, sac en bandoulière orange pour la femme.
Jeune femme, cheveux rouges, doudoune à poils, écouteurs dans les oreilles.
« Allo? Oui? » Jeune femme et talons.
Un homme, chapeau de cowboy. Talon qui cliquette.
Un homme, veste blanche (tiens, ça change), sac plastique vert et gros sac de voyage bleu marine.
Un couple: l’homme avec des bouteilles de jus et du jambon, la femme avec un concombre.
Pourquoi autant de sacs plastiques alors qu’ils ne sont plus sensés être vendus?
Un homme à la démarche rapide. Mâche quelque chose. Cheveux blancs.
Un couple. Veste orange pour elle, appareil photo pour lui.
Un homme, béret gris, chemise jaune pale.
CQ 169 MC. Air Parif.
Quatre personnes.
Un homme au sac « Franprix ».
Une grand-mère, sa petite fille et le chien.
Une femme voilée d’un tissu blanc et bleu.
Un homme qui se cure le nez, sac bleu ciel.
Un homme bien habillé cherche un truc dans son sac.
Un vieil homme suit le gérant dans son café.
Un jeune, T-shirt blanc manche courte, crie dans son téléphone.
Un homme, au téléphone, étranger.
Une femme au sac à main brillant avec des bâtons de marche nordique.
Un vélo, siège pour enfant, chaine qui grince.
DX 906 XP. Clio blanche.
Une blonde, veste grise, traverse.
Une blonde cheveux courts. La boucle de sa chaussure cliquette à chaque pas. Au téléphone.
EJ 280 NC. Honda noire.
Femme âgée, veste blanche.
Couple. La femme est au téléphone.
Une femme, cabas jaune, fleurs en main. Talons.
Un coureur en short.
Une femme âgée, sac à dos rose pale.
La dame âgée au manteau rouge repasse dans l’autre sens. Au téléphone.
La femme au sac rose s’est arrêtée. Elle téléphone.
Vélo jaune, sweat kaki.
Talons hauts, veste kaki, pantalon vert sapin, écharpe rouge: une femme pressée.
Trois personnes sortent du bâtiment auquel je suis adossée et tournent au coin de la rue.
Deux dames. L’une derrière l’autre.
Un homme, baskets blanches, traverse.
Midi une.
Par Agathe
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Chapitre 3
La capitaine Ana Amari était une membre respectée de l’armée égyptienne, s’étant distinguée contre les Omnics. Elle fut envoyée rejoindre l’escouade de Gabriel Reyes, regroupant les membres fondateurs de ce qui deviendrait Overwatch. Comme tous les autres, elle entra dans la légende en mettant fin à la Crise des Omniums.
Lorsque Overwatch fut pérennisée, Ana Amari en devient la numéro deux. Son caractère affable, son professionnalisme et son souci du bien-être de ceux sous ses ordres, en firent une des personnes les plus appréciés de l’organisation.
Malheureusement, après dix-neuf ans de services, elle fut déclarée disparue lors d’une opération opposant Overwatch à l’organisation terroriste Talon. La plupart des experts s’accordent à dire qu’elle aurait été abattue par l’assassine surnommée « Widowmaker ».
Cette perte était précédée de peu par celle de Gérard Lacroix, un des meilleurs chefs d’opération et agents de renseignement d’Overwatch. Beaucoup voyaient en lui le futur remplaçant d’un Morrison vieillissant et à la politique de plus en plus contestée. Gérard avait lui aussi été assassiné par Talon.
Ces deux revers face à l’organisation terroristes ont beaucoup pesé dans la décision de l’ONU de lancer une enquête sur Overwatch et d’ensuite dissoudre l’organisation.
 « Encyclopédie universelle d'internet »
 *Il y a douze ans*
 Morrison avançait à travers une rue dévastée. Les bâtiments portaient les stigmates typiques d’un tremblement de terre, associé à un manque d’entretien chronique. La ville semblait pauvre et délaissée.
 Le commandant d’Overwatch détonait dans ce décor, avec son uniforme bleu et ses cheveux blonds d’une propreté impeccable. Les quelques signes de vieillesse qu’il arborait, une poignée de mèches grises et quelques légères rides, ne diminuait en rien l’allure et le charisme que dégageaient l’homme.
 Il rejoignit une escouade d’agents d’Overwatch qui était positionnée autour d’un bâtiment en ruine, encerclant ce dernier et le surveillant d’un air vigilant. Morrison s’approcha de deux femmes qui semblaient en charge, une portant un insigne de lieutenant et l’autre de capitaine. Morrison s’adressa à cette dernière :
 - Qu’est-ce qu’on a, Ana ? demanda-t-il.
 - Un groupe de pillards à l’intérieur, dit-elle d’un ton très sérieux. A notre arrivée, ils se sont retranchés avec des otages.
 - Donnez juste l’ordre, commandant, et mon équipe se chargera de ces lâches, dit l’autre femme, d’une voix déterminée.
 Les deux officières avaient à peu près l’âge de Morrison. Comme lui, elles avaient des mèches grises dans leurs chevelures et quelques rides au visage. Et tout pareillement, les deux portaient l’uniforme et l’armure pare-balle bleus d’Overwatch.
 Ana avait une peau brunie et de long cheveux noirs qu’elle laissait pendre librement. Elle parlait anglais avec un léger accent arabe. Mais ce qu’on notait le plus chez elle, c’était le tatouage qu’elle avait sous l'œil gauche, représentant un œil d’Horus. Elle avait complété l’uniforme d’Overwatch avec un béret bleu sur lequel était agrafé un petit aigle doré, le même que celui du drapeau égyptien.
 Son armement consistait en un revolver, associé à un impressionnant fusil de précision, une arme puissante et ancienne, sur laquelle figuraient nombre de barres rouges. Sans doute un compte de victimes.
 La lieutenante elle, avait des cheveux roux coupés courts, à la militaire. Sa peau était très claire et son anglais laissait entendre un fort accent polonais. Elle portait le même armement que Morrison : fusil d’assaut et arme de poing.
 - Vu les conditions tactiques, il n’y a aucune garantie que tous les otages survivent en cas de combat, répliqua Jack.
 - Mais nous aurons à coup sûr les pilleurs, commandant, répliqua la lieutenante.
 - Le premier but d’Overwatch est de protéger les innocents, pas de tuer des criminels.
 - Qu’est-ce que tu vas faire alors, Jack ? demanda doucement Ana.
 Il posa son arme par terre.
 - Négocier.
 Il commença à dégrafer son holster en ajoutant :
 - Je compte sur toi pour me couvrir, Ana.
 L’intéressée sourit.
 - Toujours, Jack.
 Une fois l’arme de poing par terre, Morrison attendit que la capitaine se positionne en hauteur, de sorte à pouvoir surveiller son avancée. Puis il se dirigea vers le bâtiment, les mains en l’air. Une réaction ne tarda pas à se faire entendre :
 - Qui va là ?! tonna une voix masculine, avec un ton anxieux et autoritaire.
 - Le commandant Jack Morrison. Je suis venu négocier.
 - Bordel…le commandant d’Overwatch est ici, réagit un autre homme, impressionné et terrifié.
 - La ferme ! cria le premier au second. Avancez ! poursuivit-il vers Jack. Et pas de coup fourré ou on vous plombe !
 Morrison put bientôt voir ses deux interlocuteurs et le reste de la bande. Ils étaient jeunes, certains n’ayant même pas encore vingt ans et aucun plus de trente. Leurs habits étaient crasseux et déchirés.
Quant à leur armement, c’était un ensemble d’équipements obsolètes, qui paraissaient mal entretenus. Rien que des gamins idiots, poussés au crime par la misère causée par le tremblement de terre. Mais ces idiots avaient actuellement leurs armes pointées sur des civils désarmés et terrifiés. Ces derniers regardaient désormais Jack avec un immense espoir dans les yeux.
 - C’est vraiment lui, dut admettre le premier homme, sans doute le chef. Bigre, ça je n’y attendais pas.
 Le second baissa la tête de honte, pour éviter d’avoir à croiser le regard de Morrison.
 - Qu’est-ce que vous avez à proposer ? demanda le chef.
 - Laisser les otages ici et mes agents vous laisseront partir.
 - Pff, et qu’est-ce qui me dit qu’une fois qu’on aura quitté le bâtiment, vous allez pas tous nous tuer ?
 - Vous avez ma parole, répondit Jack très dignement.
 - Bah ! La parole d’un homme ne vaut plus rien ici.
 - Mais…c’est le commandant Morrison, réagit l’autre pillard. Tu crois vraiment qu'il va nous faire abattre par traîtrise ? Lui ?
 Le chef sembla hésiter quelques instants. Son regard passa de Jack à sa bande, puis de sa bande aux agents d’Overwatch. Même de loin, il était possible de voir les armures et armes modernes des soldats de la paix.
 - Ok, finit-il par dire.
 Il se tourna vers le reste de sa bande.
 - On se bouge d’ici, les gars !
 - Overwatch offre de l’argent ou une reconversion pour les citoyens qui acceptent de rendre leurs armes, ajouta Morrison. L’offre est accompagnée d’une amnistie pour les délits mineurs. Vous avez juste à aller au camp humanitaire.
 Le second pillard leva la tête vers le commandant, les yeux plein d’espoir. Le chef se montra plus circonspect :
 - On va y réfléchir, dit-il.
 Morrison hocha la tête puis repartit vers ses agents.
 - Alors ? demanda la lieutenante.
 - Les pillards vont bientôt sortir, normalement sans les otages. Si c’est bien le cas, laissez-les partir.
 - Commandant, si on ne s’occupe pas d’eux maintenant, ils reviendront perturber nos opérations plus tard.
 - Je n’en suis pas si sûr. Et même si c’était le cas, cela vaudrait le coup.
 La femme ne dit rien. Elle ne semblait pas approuver mais, disciplinée, elle fit transmettre les ordres.
 Quelques minutes plus tard, les pillards sortirent du bâtiment, sans les otages. La plupart avancèrent prudemment vers un autre quartier de la ville, les agents les laissant passer sans les lâcher du regard. Un petit groupe resta en arrière.
 - Est-ce qu’on peut se rendre maintenant, commandant ? demanda l’autre pillard avec qui avait parlé Morrison.
 - Bien sûr.
 - Heu…alors on se rend, commandant, dit-il en posant son arme par terre. Rapidement imité par les autres.
 - Toi et tes amis avez fait le bon choix, fils.
 - Si je puis me permettre…c’était un honneur de vous rencontrer, commandant.
 L’escouade de la lieutenante se chargea de raccompagner les otages et les pillards s’étant rendus vers le camp humanitaire. Ana revint de sa position pour parler à Morrison :
 - Je suis contente que tu aies pris cette décision, Jack, dit-elle. Sauver des vies est bien plus important que de punir des coupables.
 - Merci Ana. Ton approbation compte beaucoup pour moi.
 - Et je suis ravie de voir que tu fais de ton mieux pour soutenir ce programme de réinsertion, ajoute-t-elle d’un ton plus taquin.
 - Eh bien…je n’aime toujours pas le français, mais je dois reconnaître qu’il a de bonnes idées.
 - Qu’est-ce que tu es borné, Jack.
 Le très sévère commandant Morrison s’autorisa un léger sourire.
 - Allez, viens, dit-il. Il y a encore beaucoup de choses à faire dans cette ville.
 *Aujourd’hui*
 - Jack, hé, réveille-toi Jack !
 La voix d’Ana tira Morrison du sommeil. Il se redressa en grognant.
 Ils se trouvaient dans un petit salon de style oriental, doté de quelques chaises, d’un canapé, sur lequel dormait Morrison, et d’une télévision. Cette dernière était allumée mais diffusait de la publicité.
 - Notre cible ? demanda-t-il à sa coéquipière.
 - Toujours pas en vue. Il sera là dans quinze minutes selon notre contact. J’ai pensé que c’était le bon moment pour te réveiller.
 - Je n’aurais pas dû dormir autant.
 - Tu n’aurais surtout pas dû passer toute la nuit à poursuivre des criminels, dit Ana, un brin moqueuse.
 L’ancienne capitaine Amari se retourna vers lui. Elle avait changé depuis sa période de gloire. Ses cheveux étaient totalement blancs, de nombreuses rides parcouraient son visage et son orbite droite était désormais recouverte par un cache-œil.
L’uniforme d’Overwatch avait été remplacé par des vêtements épais, grisâtres et un peu déchirés. L’ensemble faisait ressembler Ana à une criminelle cherchant à se cacher, bien loin de la brillante officière qu’elle avait été.
 Mais cet apparence était amplement compensée par le large sourire avec lequel elle accueillait son co-équipier :
 - Sinon…j’ai fait un peu de thé, dit-elle d’un ton joyeux. Tu en veux ?
 - Pourquoi pas ? répondit Morrison en haussant les épaules.
 Ana saisit une théière, versa le liquide dans une tasse et la tendit à l’ancien commandant. Ce dernier but une gorgée. Le breuvage était très bon, quoi qu’un peu trop tiède à son goût.
 Pendant ce temps, à la télévision, la chaîne d’information avait recommencé à émettre. Les titres indiquaient : « Winston et Tracer : héros ou criminels ? ». Le présentateur se mit à parler :
 - Le monde s’interroge encore sur les deux anciens agents d’Overwatch, Lena Oxton, dite « Tracer » et Winston. Il y a quelques semaines, le monde les a vu empêcher un cambriolage, perpétré par des agents de Talon, visant à récupérer une arme très dangereuse. Mais de nouvelles informations font de plus en plus apparaître que le but réel de ces deux individus serait de recréer Overwatch malgré la loi dite « Petras Act » qui interdit toute activité liée à l’ancienne organisation. Ces deux personnes sont-elles en train de reproduire les erreurs du passé ? C’est ce que notre équipe va tenter de déterminer.
 Amari regarda toute l’intervention avec une expression songeuse.
 - Jack, pourquoi est-ce que nous faisons ça ?
 - Faire quoi ?
 - Traquer pour un peu d’argent des trafiquants d’armes à la petite semaine, qui seront de toute façon remplacés deux semaines après leur capture ?
 - Et que voudrais-tu donc faire ?
 - Nous pourrions essayer de retrouver Tracer et Winston pour les aider à reconstruire un semblant d’Overwatch. Si nous nous montrions tous les deux, cela serait bien plus facile pour eux.
 - Et quel intérêt ? Tu as entendu ce journaliste. Le monde ne veut plus de nous. Autant qu’ils nous croient morts.
 - D’accord…mais pourquoi s’en prend on aux petits poissons plutôt qu’au gros ?
 - Une receleuse affirme pouvoir vendre des informations sur la conspiration qui à mener à la chute d’Overwatch. Il nous faut la prime sur ce trafiquant d’armes pour pouvoir payer le prix demandé.
 Ana fronça les sourcils :
 - Tu penses vraiment que c’était une conspiration ? D’après le récit que tu m’en a fait, j’ai surtout l’impression que c’est juste Gabriel qui a tenté de te renverser et qui a raté son coup.
 - Reyes n’a sûrement pas provoqué une explosion qui le toucherait aussi lui et ses agents. Mon intuition me dit que c’est une tierce partie qui s’en est chargée. Et que cet inconnu a aussi révélé l’existence de BlackWatch. Je dois savoir qui c’est.
 - Es-tu au moins sûr que cette receleuse a bien ces informations ?
 - Assez pour tenter le coup. Et si elle ment…eh bien, il y aura une receleuse de moins dans ce pays.
 - Bon…notre cible devrait bientôt se montrer. Nous devrions y aller.
 Morrison hocha la tête et tous deux se préparèrent pour le combat. Leur équipement avait beaucoup changé depuis la période où ils servaient au sein d’Overwatch.
Ana avait troqué son imposant fusil de précision contre une arme plus fine et légère, qui tirait des seringues plutôt que des balles. Son arme de poing avait été changée de la même manière. Elle avait également accroché à sa tunique des petites fioles remplies d’une mixture dorée, rappelant l’énergie qui se dégageait des générateurs de champs biotiques.
 Cet équipement était d’ailleurs toujours porté par Morrison. En revanche, son fusil d’assaut avait changé. A l’inverse de sa co-équipière, l’arme de l’ancien commandant était devenu plus massive et disposait d’un second canon.
Quant à l’armure et l’uniforme bleus de Morrison, ils avaient été remplacés par des vêtements ordinaires, portés par-dessous une veste blanche et bleue, sur laquelle était marqué dans le dos un gros « 76 », écrit en rouge.
 Les deux vétérans ne firent pas que s’armer : ils cachèrent leurs visages. Ana mit un masque épais, recouvrant totalement sa tête, d’un noir mat et lisse, avec juste un triangle bleu en son centre. Elle dissimula ses cheveux sous une capuche.
Morrison lui préféra un objet plus petit, qui laissait son front découvert. Le masque avait une couleur d’un gris métallique, sauf pour la partie haute, celle recouvrant les yeux, qui formait une ligne rouge horizontale.
Ces deux objets étaient visiblement d’un haut niveau technologique, fournissant à leur porteur nombre d’avantages, dont un moyen de voir malgré leurs yeux masqués.
 Ana et Jack sortirent de leur logement. Ils se trouvaient dans une petite ville d’Egypte, le genre de bourgade isolée que le gouvernement, affaibli par les récentes crises que traversait le monde, n’avait plus les moyens de couvrir efficacement. Armée et police n’étaient plus que de lointains souvenirs. C’était un lieu idéal pour un trafiquant d’armes…ou pour les chasseurs de prime qui le traquaient.
Amari et Morrison se faufilèrent à travers de petite ruelles vides de monde. Puis ils arrivèrent à la périphérie d’une grande place centrale, occupée par un large marché à ciel ouvert, grouillant de monde.
 - Notre cible est là, dit l’ancien commandant.
 Tout en parlant, il montra du doigt un gras individu, vêtu de vêtements confortables et occupé à mener une discussion très animée avec un autre homme du même acabit. Les deux étaient entouré d’une vingtaine de portes-flingues, en train de surveiller nonchalamment l’échange, certains adossés à un mur de pierres situé juste derrière.
 - Je n’aime pas ça, Jack, dit Ana d’une voix préoccupée. Il y a trop de monde sur place. Nous risquons de tuer quelqu’un par accident.
 - Nous sommes suffisamment doués pour éviter de tirer sur des civils par erreur, répliqua Morrison en faisant glisser la bandoulière de son fusil pour pouvoir saisir ce dernier.
 - Mais pas ces bandits à la petite semaine.
 - Alors, neutralise-les avant qu’ils puissent ouvrir le feu, dit l’ancien commandant en saisissant son arme, en position de combat. Tu as repéré un bon poste de tir.
 - Oui.
 - Parfait. Je vais les contourner. Garde ton communicateur allumé.
 Et il se mit en route.
 Malgré son masque, on put entendre un clair soupir venir d’Ana Amari. Puis elle se mit à escalader une échelle située sur un bâtiment proche avant de s’installer sur le toit de ce dernier.
Jack, de son côté, contourna la place centrale jusqu'à se retrouver derrière le mur sur lesquels étaient adossés quelques-uns des gardes du trafiquant d’armes.
 - Soldat 76 en position, dit-il à son communicateur, intégré dans son masque.
 - Fantôme en position, lui répondit la voix d’Ana.
 Jack pointa son arme vers le mur, enleva la sécurité et activa une gâchette secondaire. Trois roquettes miniatures furent alors projetées du deuxième canon de son arme.
L’explosion qui en résultat provoqua une brèche dans le mur, en plus de projeter dans les airs les portes-flingues qui y étaient adossés. Jack profita de l’ouverture ainsi créée pour attaquer par derrière les gardes du trafiquant.
 Il enchaîna trois rafales, tout en fonçant vers l’avant à une vitesse surhumaine. Chacun de ses tirs abattit une cible différente. Arrivé au contact, il expédia une violente frappe de la crosse de son arme sur un garde, avant d’enchaîner d’un coup de tête vers un autre.
 Au même instant Ana se mit à faire feux. Les fléchettes tirées par son fusil de précision atteignirent leurs cibles, les portes-flingues s’effondrant de manière quasi-immédiate lorsqu’ils étaient atteints. L’égyptienne ne manqua aucun de ses coups.
 Surpris par l’attaque et effrayés par la fureur de Morrison, les portes-flingues furent incapables d’organiser une riposte efficace. Une petite partie paniqua et s’enfuit immédiatement. Les autres tentèrent de répliquer. Mais ils n’étaient que de vulgaires criminels, sans entraînement digne de ce nom. Leur médiocrité et le manque d’organisation les empêchèrent de toucher Jack, sans même parler d’Ana dont ils n’avaient pu deviner la position.
 De nombreuses balles perdues parcoururent la place remplie de monde. Certaines des personnes présentes s’enfuirent immédiatement en criant, d’autres se terrèrent derrières des abris improvisés. Et quelques-uns furent touchés par des projectiles venant des portes flingues, causant une poignée de morts et de blessés.
 Le trafiquant d’armes, lui, avait conservé son sang-froid. Dès l’explosion provoquée par les roquettes il s’était mis à courir, accompagné de ses plus fidèles et compétents gardes, sans même un regard en arrière.
 - Mais qui est-ce qui nous attaque ? cria-t-il à ceux qui l’accompagnaient.
 - C’est ce justicier qui se fait appeler soldat 76, lui répondit une porte-flingue tout en courant. Haaa ! cria-t-elle quand une fléchette d’Ana l’atteignit dans le cou.
 - Soldat 76, ils ont pris une ruelle à ta gauche, indiqua Amari.
 - Bien reçu, fantôme, répondit Morrison.
 Il envoya à terre un garde d’un puissant coup de poing, avant de ressaisir son arme et d’abattre un autre adversaire d’une rafale à la tête. Puis il se mit à courir à la suite du trafiquant. Sa vitesse surhumaine lui permit de rapidement gagner du terrain.
 Il dépassa les corps des derniers gardes, neutralisés par Ana avant de passer devant un large et grand immeuble d’habitation. Puis, il entraperçu sa cible en train de se cacher derrière un coin de mur. Morrison pointa son arme dans cette direction, prêt à tirer sur l’homme dès qu’il sortirait de son couvert.
 - Vous savez…combien d’habitants…vivent dans cet immeuble ? demanda le trafiquant, tout essoufflé d’avoir autant couru.
 - Je m’enfiche, répondit Morrison.
 - Plus de quatre cents, dit le criminel. Et vous allez…rapidement vous en soucier…j’ai déjà entendu parler de vous, Soldat 76…et de votre façon d’agir.
 Morrison entendit un bip de mauvais augure dans la direction de l’immeuble. Par réflexe il tourna la tête dans cette direction.
 Le trafiquant avait posé un pack d’explosif sur le bâtiment…et il venait d’enclencher le détonateur. Dans dix secondes, quatre cents personnes risquaient de mourir.
 Morrison perdit une de ses précieuses secondes à hésiter entre poursuivre la cible et agir. Mais les vieilles habitudes ont la peau dure et il se précipita vers l’immeuble. Cinq secondes lui furent nécessaire pour l’atteindre. Une de plus fut requise pour arracher le pack et le jeter en l’air, dans une direction vide de toute structure humaine. Trois secondes plus tard, l’explosion se produisit, totalement inoffensive pour quiconque.
 Mais Jack ne vit pas cela. Il était trop occupé à retourner en courant vers la dernière position de sa cible.
 Qui avait bien entendu disparu. Le trafiquant avait utilisé le temps gagné pour s’enfuir.
 - Fantôme, j’ai perdu la cible, cria-t-il dans son communicateur.
 Pas de réponse.
 - Fantôme ?
 - Qu’est-ce que tu ferais sans moi ? lui répondit alors la voix d’Ana, d’un ton moqueur.
 Morrison ne put s’empêcher de pousser un très léger soupir de soulagement.
 Quelques minutes plus tard, il retrouva sa co-équipière dans une ruelle déserte. Ana lui montra le trafiquant d’armes, endormi et ligoté.
 - Heureusement, j’avais anticipé l’itinéraire de fuite qu’il a employé. J’ai donc pu lui envoyer une fléchette somnifère juste après ton exploit. D’ailleurs, bravo d’avoir su réagir aussi rapidement pour neutraliser cette explosion.
 Jack ne répondit pas. A la place il saisit le trafiquant d’arme par le col et le plaqua contre le mur. Puis, il lui envoya un grand coup de poing, en plein sur le nez. La douleur réveilla instantanément le criminel.
 - Espèce…de…salopard ! cria-Morrison, ponctuant chacun des mots par un nouveau coup.
 C’était des frappes violentes, conçu pour faire mal mais laisser la cible consciente. Le visage du trafiquant vira au rouge puis au bleu, tandis qu’il poussait de pitoyables cris de douleur. Puis Jack le laissa tomber et l’homme ne tarda pas à s’écarter de lui en rampant. L’ancien commandant arma de nouveau son bras tandis que le trafiquant se mit à implorer pitié.
 Ana posa alors sa main sur l’épaule de Morrison. C’était un geste simple et rassurant, celui qu’on adressait à une personne en souffrance pour lui dire qu’on était là pour lui, prêt à le soutenir. Morrison arrêta son geste. Son bras resta suspendu en l’air une poignée de secondes. Puis il l’abaissa.
 Amari sortie une seringue de sa réserve et s'en servit sur le trafiquant d’arme. Celui-ci s’endormit instantanément.
 - Allons livrer cette pourriture, dit sobrement l’ancien commandant.
 - Jack…juste une chose.
 - Oui, Ana ?
 - Lors de la fusillade…malgré tous nos efforts…certains civils ont été blessés. Et d’autres tués.
 - Ces raclures de criminels n’ont aucune morale. Je les exterminerais tous si je le pouvais.
 Après avoir dit cela, Soldat 76 souleva le corps du trafiquant avant de se mettre en route.
Si Ana n’avait pas porté de masque, et s’il avait pris la peine de la regarder, Jack aurait pu voir la tristesse sur le visage de l’ancienne capitaine.
* *
*
La receleuse finit d’examiner les billets et les plaça dans un de ses tiroirs.
 - Le compte y est, dit-elle avec un grand sourire.
 C’était une femme entre deux âges, ni maigre, ni grosse, au physique plutôt commun. Mais le maquillage accentué qu’elle utilisait, associé à des vêtements voyants et de bonne qualité, lui donnait une certaine beauté « m’as-tu-vu », un brin artificielle.
 - Bien sûr que le compte y est, dit Morrison avec agressivité. Vous pensez que nous sommes des voleurs ?
 Les deux mercenaires qui gardaient la pièce ébauchèrent un geste vers leurs armes à ces paroles. Mais ils s’arrêtèrent bien vite devant la réaction de leur employeuse :
 - Bien sûr que non, dit la receleuse d’un ton mielleux. Vous me semblez l’image même de l’honnêteté.
 - Où sont les informations ? demanda Morrison, sans changer de ton.
 - Ici même. Je vais vous les montrer de suite.
 Il s’était passé plusieurs jours depuis la fusillade qui avait mené à la capture du trafiquant d’arme. Ce dernier avait été livré aux forces de l’ordre par un contact des deux vétérans, ces derniers étant également des individus recherchés. Puis Ana et Jack avaient organisé au plus vite un rendez-vous avec la receleuse.
 Cette dernière avait tourné un écran d’ordinateur vers ses deux invités et était désormais en train d’ouvrir précautionneusement un coffre-fort, d’où elle tira une clé de données.
 - Je dois vous avouer que je m’attendais à ce que ces informations soient achetées par des agents des services secrets ou des employés d’une grande firme. Si je puis me permettre, qu’est-ce qui motive un justicier ambulant et une chasseuse de primes à s’intéresser à un tel sujet ?
 Pour toute réponse, Morrison la fixa silencieusement du regard. La ligne rouge de son masque était directement face aux yeux de la femme.
 - Bien sûr, si vous voulez ne rien me dire c’est votre droit, enchaîna précipitamment la receleuse.
 Elle mit la clé de données dans l’ordinateur, tout en expliquant :
 - Il y a une poignée de jours de cela, une employée d’Enki Corporation a tenté de publier de nombreuses données prouvant des crimes commis par son employeur. Malheureusement, les données avaient une sécurité intérieure qui les ont fait s’effacer au bout de quelques micros-secondes de présence sur internet. Mais sur le web…rien ne disparaît totalement. Quelques fragments ont subsisté et ont été récupérés par quelqu’un qui me les a revendus. Regardez donc ce que cette idéaliste a écrit.
 L’écran de l’ordinateur affichait : « 4 : Enki a été impliqué dans plusieurs conspiration troubles, dont une relative à la chute d’Overwatch. Voici les preuves : »
 S’ensuivait plusieurs fragments de fichier dont la plupart des données étaient corrompues. Mais on pouvait encore lire quelques mots.
 - Il y a là-dedans des noms de politiciens, hommes d’affaires, de directeurs grandes firmes et de certains membres clés d'Overwatch, déclara la receleuse d’un ton tentateur. Tous pourraient être potentiellement impliqués dans cette fameuse conspiration.
 - Et la totalité des données pourrait permettre d’apporter les preuves de son existence, dit Morrison d’une voix rêveuse.
 - Probablement, admit la receleuse. En attendant, vous avez cela.
 Elle retira la clé de données et la remit à Jack.
 - Qu’est-ce qui est arrivé à cette employé d’Enki ? demanda soldat 76 à la femme.
 - Je pourrais vous le dire. Contre paiement.
 Jack négocia rapidement et paya le prix demandé. Fort heureusement, la dernière prime leur avait laissé une marge confortable.
 - Elle est toujours dans sa ville natale, en fuite et probablement pourchassée par des mercenaires engagés par Enki. Je vous fournis toutes les coordonnées exactes dans quelques secondes.
 La receleuse partit dans une autre pièce. Ana en profitant pour murmurer à son co-équipier :
 - J’imagine que ton prochain mouvement va être de retrouver cette femme ?
 - Et comment. Cela fait six ans que j’attends une occasion pareille. Il est plus que temps de faire payer ceux qui ont fait chuter Overwatch.
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laurent-bigot · 7 years
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Avec ses héros romantiques, ses femmes abandonnées, ses petits commerçants, le cinéma français des années 30 a favorisé la popularité d’un grand nombre d’acteurs qui ont prêté, avec talent, leur visage à une série de personnages inoubliables.
Françoise Rosay, grâce à son indéniable présence à l’écran, a marqué certains des films français les plus importants de cette époque. Née en 1891, elle fit ses débuts au cinéma en 1913 et joua ensuite dans 94 films. En 1925, elle travailla avec Feyder dans Gribiche, l’histoire exemplaire d’une femme de la grande bourgeoisie américaine qui adopte l’enfant d’une ouvrière. Comédienne de talent, douée d’une forte personnalité, elle s’imposa en 1931 dans un film de Bernard Deschamps, Le Rosier de madame Husson, et elle obtint un succès total et mérité dans le film de Jacques Feyder La Kermesse héroïque (1935), où elle jouait le rôle d’une Flamande qui organise la résistance des femmes de sa ville contre l’envahisseur espagnol. Elle parvint aussi, grâce à son autorité naturelle, à s’imposer dans le face à face de Louis Jouvet et Michel Simon, les deux « cousins » terribles de Drôle de drame (1937) de Marcel Carné. Dans un film de Claude Autant-Lara fortement teinté d’humour noir, L’Auberge rouge (1951), elle sut camper parfaitement la tenancière du sinistre hôtel de province où son non moins sinistre mari assassinait les clients afin de s’emparer de leur argent. Françoise Rosay ne joua pas seulement en France : elle travailla aussi en Angleterre et en Allemagne. Dans L’Auberge fantôme (The Halfway House, 1944) de Basil Dearden, comme dans Les Gens du voyage (Farhendes Volk, 1938) de Jacques Feyder, elle donna la preuve des nombreuses facettes de son talent. Elle mourut le 28 mars 1974.
Michèle Morgan, née à Neuilly en 1920, fréquenta l’école d’art dramatique à Paris, où elle fut découverte par Marc Allégret qui avait besoin d’une toute jeune actrice pour son film Gribouille (1937). Sous sa direction, elle joua aussi Orages en 1937, un film qui lui permit d’affirmer son talent malgré la préférence donnée à son partenaire, Charles Boyer. Mais ce fut Marcel Carné qui mit en valeur son jeu dans Le Quai des brumes. Sa photogénie, l’intensité de son regard, son visage énigmatique contribuèrent à rendre fascinant le personnage de la jeune et timide Nelly, au point que sa silhouette enveloppée de l’imperméable transparent et son béret emboîtant ses cheveux lisses sont devenus un stéréotype du cinéma français des années 30. Après deux films assez insignifiants, elle consolida son succès avec Remorques (1939) de Jean Grémillon. Pendant la guerre elle joua en Amérique une série de films mineurs, puis revint en France en 1946 pour interpréter La Symphonie pastorale de Jean Delannoy, d’après le roman d’André Gide. Son talent lui valut une récompense lors du premier festival de Cannes ; le film remporta un tel succès en France et à l’étranger que l’on compara l’actrice française à Greta Garbo, notamment grâce à son regard. Par la suite sa popularité fut confirmée par de nombreux films dont les plus marquants restent Les Grandes Manœuvres (1955) de René Clair et Le Miroir à deux faces (1958) d’André Cayatte. Michèle Morgan mourut le 20 décembre 2016.
Michel Simon naquit à Genève en 1895 ; à seize ans, il monta à Paris où il vivota en vendant des briquets de contrebande au coin des rues et en donnant des leçons de boxe. Il débuta au théâtre comme acrobate, puis comme clown, et commença à faire du cinéma à l’âge de trente ans. Son premier rôle important remonte à 1925 dans Feu Mathias Pascal de Marcel L’Herbier, mais ce fut avec le parlant qu’il s’imposa comme un des plus grands interprètes du cinéma français. Sa voix très particulière et son physique « impossible », comme on le qualifiait à l’époque, lui acquirent facilement la sympathie du public. Personne n’a oublié ses interprétations dans La Chienne et Boudu sauvé des eaux, deux films de Renoir dont il fut un des acteurs de prédilection. En 1934, il joua un des rôles qui comptent dans la vie d’un acteur, celui du Père Jules, le marin bougon de L’Atalante, le poétique film de Jean Vigo. Sa diction singulière, son visage peu banal faisaient de lui un acteur tout à fait à part. Grâce à d’autres films de cette époque, réalisés par les cinéastes français les plus connus, il put révéler les différentes facettes de son talent : Drôle de drame, Le Quai des brumes, sans oublier Les Disparus de Saint-Agil (1938) de Christian-Jaque, Le Dernier Tournant (1939) de Pierre Chenal, La Comédie du bonheur (1940) de Marcel L’Herbier et Panique de Julien Duvivier (1947). Michel Simon est mort en 1975.
Michel Simon et Jean-Louis Barrault dans “Drôle de drame” de Marcel Carné (1937) – Photographie : Eugen Schüfftan, Louis Page, Henri Alekan
Raimu (Jules Muraire, César Raimu) naquit à Toulon, en Provence, où il débuta dans des revues et dans de petits music-halls. Il remporta son premier grand succès à Paris en 1929, dans « Marius» de Marcel Pagnol, un triomphe qui se répéta deux ans plus tard avec l’adaptation cinématographique de la pièce. Pendant les années 30, on le vit dans un certain nombre de films qu’il marqua de son talent indiscutable, plus raffiné qu’on le pense parfois, de Faisons un rêve de Sacha Guitry (1934) à L’Etrange M. Victor deJean Grémillon (1937). Mais c’est en Pagnol qu’il trouva l’auteur idéal pour le mettre en valeur. De forte corpulence, l’air renfrogné, capable d’être agressif et vulnérable avec la même force de conviction, Raimu excella à rendre l’esprit du midi de la France. Bien plus que sa très belle interprétation dans Un carnet de bal de Julien Duvivier, son meilleur rôle restera celui du boulanger dans La Femme du boulanger (1938). Deux ans plus tard, il connut aussi un grand succès avec La Fille du puisatier. La dernière période de sa carrière, jusqu’à sa mort en 1946, présente de  peu d’intérêt, car les rôles qui lui étaient confiés étaient très inférieurs à ses capacités, à l’exception de deux films : Les Inconnus dans la maison (1941) d’Henri Decoin, sur un scénario de Clouzot, et L’Homme au chapeau rond (1946) de Pierre Billon, où il donnait la réplique à Fernand Ledoux et redoublait de cynisme vis-à-vis de sa petite fille. Raimu faisait partie de ces acteurs qui se mettent tout entier dans la peau de leurs personnages, et sont capables d’être crédibles même dans des films médiocres.
Louis Jouvet, célèbre metteur en scène, acteur et directeur de théâtre fit ses premiers pas sur un plateau de cinéma en 1913, à vingt-six ans dans le rôle antipathique de Shylock (personnage du « Marchand de Venise », de Shakespeare), mais ses vrais débuts à l’écran dans un rôle d’une certaine importance eurent lieu dix -neuf ans plus tard quand il interpréta la version cinématographique du Topaze de Pagnol, dirigé par Louis Gasnier. Le film eut un succès modéré et Jouvet dut attendre l’année suivante et son triomphe personnel dans Knock (1933) pour connaître la popularité. Par la suite, son visage émacié mais non sans noblesse, sa diction saccadée et sarcastique furent admirablement utilisés dans les films les plus importants des années 30. Son excellente interprétation dans La Kermesse héroïque, où il tenait le rôle d’un moine sensuel et peu respectueux des règles de la vie religieuse, occupa dans sa carrière une place à part. L’année suivante Jean Renoir le choisit pour Les Bas-Fonds, où il incarnait un aristocrate ruiné par le jeu. Des 19 films interprétés entre 1938 et 1940 – et qui lui permirent (il ne s’en cachait pas) de financer ses productions théâtrales -, les plus remarquables furent Drôle de drame de Carné, Un carnet de bal de Duvivier – il y fut inoubliable dans le rôle d’un propriétaire de night-club particulièrement sournois-, Hôtel du Nord de Carné et La Fin du jour (1939), toujours de Duvivier, où il donnait la réplique à Michel Simon et à Victor Francen. Il connut ses derniers grands succès avec Un Revenant (1946) de Christian-Jaque et Quai des Orfèvres (1947) de Clouzot. En 1951, peu de temps avant sa mort, il fut à nouveau l’interprète de Knock, un remake du film qui l’avait rendu célèbre à l’écran et qui était cette fois-ci réalisé par Guy Lefranc. Le romancier Jules Romains en écrivit les dialogues.
“Un Carnet de bal” de Julien Duvivier (1937) avec Marie Bell, Françoise Rosay, Louis Jouvet, Fernandel, Harry Baur, Raimu, Pierre Blanchar,
Arletty est sans aucun doute l’actrice qui a su le mieux exprimer l’atmosphère grinçante et sombre des films du tandem Carné/Prévert. Sa voix « pointue », son regard provocant, son élégance et son raffinement convenaient parfaitement à la psychologie de l’amante entraînée par un destin inexorable, personnage quasi mythique des films de Marcel Carné. Léonie Bathiat est née à Courbevoie-sur-Seine en 1898. Avant de faire du théâtre elle a été dactylographe (jusqu’en 1920). Elle travailla d’abord dans des music-halls puis fit ses vrais débuts à l’écran dans Un Chien qui rapporte (1931) de Jean Choux. Mais ce fut son succès personnel dans Hôtel du Nord qui marqua le début de sa collaboration artistique avec Marcel Carné Son personnage se fit plus dense avec Le Jour se lève (1939), où elle interprétait le rôle complexe de Clara, et avec Les Visiteurs du soir (1942), où elle apparaissait en troubadour. Elle pouvait tenir des rôles très différents tout en restant parfaitement convaincante, comme le prouvent des films tels que Désiré (1936) de Sacha Guitry, Fric-Frac (1939) ou Huis clos (1954). C’est cependant son interprétation de Garance dans Les Enfants du paradis qui fit d’elle un grand personnage de l’écran. La carrière d’Arletty fut tragiquement interrompue par la cécité (après un premier arrêt en 1945 pour cause d’ « épuration »). Ajoutons qu’elle a merveilleusement raconté les péripéties de son existence dans un livre magnifique, « La Défense », dont le style est assez célinien. Arletty mourut le 24 juillet 1992.
Jules Berry est né à Paris en 1889. Il débuta au cinéma après une longue expérience sur les scènes de théâtre bruxelloises. Avec sa silhouette élégante, toujours tiré à quatre épingles, sa voix charmeuse et suave, il fut l’un des acteurs les plus demandés des années 30. Au cours de l’année 1936, on le vit dans 11 films, puis dans 14 en 1938, alors qu’il poursuivait parallèlement sa carrière théâtrale. Si son refus d’apprendre les répliques par cœur surprenait, son talent d’improvisateur était encore plus étonnant, et seuls les acteurs qui jouaient avec lui pouvaient se rendre compte des changements qu’il apportait au manuscrit. Il joua dans 90 films et ses meilleures interprétations se situent justement dans les années 30, âge d’or du cinéma français. Il fut industriel malhonnête dans Le Crime de monsieur Lange de Renoir, gentleman dans Voleur de femmes (1936) d’Abel Gance, dresseur de chiens dans Le Jour se lève de Carné puis diable facétieux dans Les Visiteurs du soir, une interprétation qui lui apporta la célébrité et la consécration. Pendant les cinq dernières années de sa vie (il est mort en 1951), il joua encore dans 5 films.
Fernandel (Fernand-Joseph-Désiré Contandin) naquit à Marseille en 1903 et se dirigea vers le cinéma après une longue expérience sur les scènes des vaudevilles et des revues. Il remporta son premier succès cinématographique en 1932 dans Le Rosier de madame Husson. Il jouait le rôle de l’unique célibataire d’un village où une dame (Françoise Rosay) de la bonne société organisait une fête pour lutter contre l’immoralité. Après avoir gagné le premier prix il le gaspillait en menant une vie dissolue ; certains ont vu dans cet excellent film une dénonciation ironique et spirituelle de l’hypocrisie d’une certaine bourgeoisie française. Son air gauche et innocent lui servit dans Fric-Frac de Claude Autant-Lara, où il incarnait l’employé d’une bijouterie affrontant un couple de petits escrocs parisiens (Michel Simon et Arletty). C’est avec Marcel Pagnol que Fernandel a pris place parmi les meilleurs acteurs du cinéma français en campant avec un immense talent les personnages masculins d’Angèle (1934), de Regain (1937), du Schpountz (1937), de La Fille du puisatier (1940) de Nais (1945) et de Topaze (1950). Après Tu m’as sauvé la vie (1950) de Sacha Guitry, ses apparitions se firent plus rares, malgré le succès retentissant de L’Auberge rouge de Claude Autant-Lara. Son personnage le plus populaire reste sans doute celui du prêtre Don Camillo dans la fameuse série à succès. Il mourut en 1971.
Mireille Balin est née le 20 juillet 1911 à Monte-Carlo. Elle fait des études secondaires à Marseille, où sa famille s’est fixée, puis «monte» à Paris où elle devient modèle pour des photographies de mode et ensuite mannequin de Haute Couture. C’est le réalisateur Maurice Cammage qui la «découvre» et lui fait tourner un petit rôle dans Vive la classe, (1932). Pabst, qui cherchait une Dulcinée pour son Don Quichotte, lui fait jouer ce rôle aux côtés du célèbre chanteur d’opéra Fedor Chaliapine (1933). La jeune comédienne est lancée : elle a à peine plus de vingt ans et sa silhouette impeccable, son visage juvénile est mis au service de personnages de ravissantes ingénues dans quelques films oubliés. C’est Julien Duvivier qui va pressentir en elle un talent encore inexploité. Il lui propose d’abord le rôle d’Aïcha dans La Bandera (1935) ; mais Mireille tombe malade et Annabella la remplace. L’année suivante, Duvivier lui confie le soin d’incarner Gaby, la créature de rêve dont l’amour sera fatal à Pépé le Moko, la femme du monde pour laquelle Pépé le Moko (Jean Gabin) se suicide. Après Pépé le Moko, c’est une autre grande réussite : Gueule d’amour, de Jean Grémillon (1937), où elle est encore la partenaire de Gabin. Dans ce film, elle est “l’instrument de l’inéluctable car de ce traits sans défauts sourd la mort, de ce visage acéré, de ces sourcils arqués, de ces paupières profondes, de cette bouche parfaite mais ironique, à la lisière du mépris, de ces mains fines aux phalanges démesurées.” Devenue une grande vedette, Mireille Balin est alors appelée à Hollywood…pour rien ! De retour en France, où elle se trouve cantonnée dans des rôles de femme fatale Macao, l’enfer du jeu, Menaces, Dernier atout. Mais, en même temps que ces films de qualité, elle ne cesse de tourner dans des productions moins flamboyantes, du genre Le Roman d’un saphi (1936), ou Naples au baiser de feu (1937), qui la rendent très populaire mais étouffent – en la limitant aux rôles de «femme fatale» – son talent de comédienne. Inoubliable star de l’entre-deux guerres et après avoir été la vedette d’une trentaine de films, Mireille Balin, subit, en 1945, les foudres des comités d’épuration pour avoir trop aimé un bel officier de la Wehrmacht. Malade, ruinée, prématurément vieillie, l’actrice fera une ultime apparition dans La Dernière chevauchée, de Léon Mathot en 1946 et, jusqu’à sa mort (1968), elle mènera une vie solitaire, partagée entre l’errance et la réclusion, il ne lui restera plus rien de la grande fortune qui avait été la sienne au temps de sa splendeur.
Visages familiers du cinéma français Avec ses héros romantiques, ses femmes abandonnées, ses petits commerçants, le cinéma français des années 30 a favorisé la popularité d'un grand nombre d'acteurs qui ont prêté, avec talent, leur visage à une série de personnages inoubliables.
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