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#mouvement perpétuel
fidjiefidjie · 6 months
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Petit jeu🐈😍😸 entre amis
Source: Tik tok
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bernofoot · 2 years
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Ajax 1971 - 72 - 73 et la Hollande 1974 symbole du football total instaurer par Rinus Michels et relayer ensuite par Stefan Kovacs
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source : @cheminer-poesie-cressant
petite philosophie poétique de la vie
le temps aime les torsions ; il aime les faire durer dans l’idée que la rupture n’aura pas lieu ; et dans ce travail nous sommes ses victimes idéales ; nos êtres remodelés sans cesse par la pression du jeu qui nous mène sur des plages de prolongements sans cesse renouvelées où l’esprit croit reprendre la main ; un jeu sans douleurs apparentes, sans mouvement violent, mais qui en réalité construit notre destruction ; le temps se rit des torsions qu’ils occasionnent et nous, sagement, nous restons en instance perpétuelle de son amusement secret
© Pierre Cressant
(samedi 22 octobre 2022 - samedi 3 février 2024)
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chagrindoux · 5 months
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Dans ce vide je n’ai de place ni pour la joie ni pour la colère. Je survole une vie que je ne saisie pas. Je regarde ce vide grandissant, en mouvement perpétuel. Il tourne sur lui même il n’a ni fin ni début. Il se contente. Il s’autosuffit. Il ne ressent ni faim, ni soif. Il se nourrit de lui même. Il se nourrit du rien. Il est infatigable. Il me trimbale il était là depuis longtemps. Il attendait ton départ. Tapis dans mon ombre, je deviens la sienne. L’ombre du vide. L’ombre de l’ombre elle même. Je le fait exister. Il prend toute mes forces, me fait oublier toutes nos joies passées, tous nos souvenirs, et tout ce qui a pu être avant toi. Il l’efface. Il l’écrase.
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homomenhommes · 1 month
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 155
Pour la nuit, Marc a eu la bonne idée de nous faire tous coucher ensemble à l'étage du Donjon (équipé de 3 lits accolés sur 6m de long). Cela avait en plus l'avantage que si l'un de nous avait envie de faire quelque chose, le donjon était immédiatement dispo.
Avant de grimper dans notre " chambre ", passage à l'espace sanitaire du donjon. Les douches, communes et prises ensemble ont ravivé la vigueur de certains et c'est tout bandants que nous nous sommes essuyés. Le passage par la case " lavement " de nous 4 (les jeunes), a eu l'avantage de préciser à nos mâles que nous ne comptions pas en rester là pour ce soir.
Message reçu 5/5. Tic, le premier à mettre un pieds sur l'escalier, s'est fait ceinturer par Eric et envoyer direct sur un des trois slings. Johan s'est installé d'autorité à sa droite et Tac à sa gauche. Igor est alors venu à moi et m'a emmené faire un tour de manège (faire les trois allures équestres sur la selle à gode). J'ai choisi un gode raisonnable (23 x 5,5) et alors que mes trois compères se faisait ramoner la gorge, (encore plus pour celui qui avait hérité d'Eric), je commençais au pas. Là ça va, assis sur la selle, le gode bien planté au fond du cul, je roule ce dernier de gauche à droite, balançant le gode à l'intérieur de moi sans en sortir un millimètre. Mon anus s'assoupli et quelques instants plus tard je peux tenter le trot. Contrairement à ce que certain pourrait penser, c'est l'allure la plus difficile à imiter. Tout le travail est dans les cuisses lorsque nous chevauchons cet erzate de monture. Mais ce train là, relativement lent, fait que les cuisses chauffent un maximum. Les quadriceps sont en perpétuelle tension (comme la bête est " morte ", les Ichios n'ont pas à travailler pour serrer le corps de la monture). Sadiquement, Igor qui le sait pertinemment, insiste sur cette allure. Je craque et reprends quelques instant le pas, à la limite de la campe. Je profite de ces quelques instants pour mater ce qui se passe avec mes collègues.
Les trois sont encore en phase de gorge profonde avec rotation des bites. A ce stade, tous les trois arrivent à prendre Eric entièrement. Ça va gueuler en tonalité grave tout à l'heure lors des sodomies !
Igor me rappelle à l'ordre et me demande de faire galoper ma monture. Je prend appui sur les étriers et entame ce nouveau mouvement. En position haute, il ne me reste plus que le gland dans mon cul (d'ou le choix d'un gode de 23cm). Moins long, j'ai déjà essayé mais le replantage du gode lors de la descente est aléatoire et la moitié du temps il passe à coté ;du trou.
Igor me laisse galoper un moment, pour les cuisses je préfère ce mouvement au trot et peut assurer l'allure un bon moment. Il lui vient soudain l'idée de remplacer le gode par sa propre bite. Aussitôt dit, aussitôt tenté. Je descend et retire le gode. Cela dégage un espace au milieu de la selle où ses couilles pourront trouver refuge quand je m'assoirais sur lui.
Je n'ai qu'une crainte c'est que le support de la selle lâche, on ne la jamais testé à deux dessus.
Il s'aide d'un étrier pour monter puis dégage son pied pour me le laisser. Il trouve sa position sur la grande selle à la française, comme je le pensais, il place ses couilles au dessus du trou prévu pour les godes.
Avant de le rejoindre je remarque qu'à coté, les culs sont enfin bouchés et, comme je le pensais, les cris qui sortent de la bouche des enculés sont graves, très graves.
A mon tour d'y passer (avec une vraie, de chair chaude). Droit sur les étriers, je laisse Igor gérer ma descente et m'empaler sur ses 22 cm.
De moi même je règle le rythme, au pas, je fais glisser de droite à gauche son gland au fond de moi. Puis rapidement un petit passage au trot et galop. Je fais attention à ne pas trop amplifier mes mouvements pour ne pas perdre son gland. Mais au contraire du gode, quand cela arrive, Igor tient sa queue dans l'axe de mon trou et je me ré-encule dessus sans douleur.
C'est très très bon et je repasse de temps en temps au pas, non pour économiser mes cuisses mais pour ne pas juter prématurément.
A nos cotés, les gémissements de plaisir prennent de l'ampleur. Cela m'excite encore plus et je reprends un galop qui sera l'emballement final. Tic, est le premier à jouir et m'entraine à sa suite. Quelques grand mouvement ample de pompe sur la bite de son père et je m'assois complètement dessus, poussant ses couilles dans l'espace gode (heureusement sinon je crois que je les aurais écrasées !), projetant mon sperme à presque deux mètres devant moi. Igor, pas en reste rempli sa kpote. Johan est le second sur les slings à prendre son plaisir sous les coups de boutoir d'Eric. Suivit de près par Tac.
En récupération, la queue encore bandée d'Igor dans mon cul, je vois les trois enculeurs (Marc, Eric et Alex) sortir des corps exténués de mes collègues et leur juter dessus à l'unisson.
Un bon quart heure plus tard, nous reprenons tous une douche avant d'aller nous coucher au dessus. Le chauffage assure 20°, pas besoin de couverture ! Nous nous endormons tous dans les bras les uns des autres.
Le dimanche matin, je suis réveillé par des bruits de baise !
Je lève la tête et au bout du lit j'aperçois, Tac se faire Johan. Ils finissent par nous réveiller tous. Eric nous traite (nous les jeunes) d'obsédés sexuels. Venant d'un " chaud la bite " comme lui c'est mal venu. Tic lui fait remarquer qu'il bande et se jette sur lui pour le sucer. Je suis plus dans le réveil sensuel que sexuel ce matin, je me tourne dans les bras de Marc et nous nous câlinons. Je suis en train de lui rouler une pelle que je sens contre mon cul un gland inquisiteur. Marc me tient la tête entre ses mains, je ne peux me tourner pour voir qui est ce. Comme lui le sait, je laisse faire. Je sens alors une pression insistante sur mon anus. Comme le gland est kpoté, je me détends et laisse entrer l'intrus. Pénétration lente, longue et puissante. Je devine qu'Alex est en train de me sodomiser. Marc tient mes deux tétons entre ses doigts et les fait rouler. Ils gonflent et m'envoient plein de sensations entre plaisir et douleur. J'aime ce qu'ils me font ;tous les deux ! Quelques gémissements fusent des coins de mes lèvres soudées à celle de Marc. Je suis un jouet entre leurs mains expérimentées. Ils m'emmènent là où ils veulent et je suis sans pouvoir me dérober. Je monte à la jouissance sous les coups de boutoir qui me défoncent le cul puis arrêt complet. Reprise de l'enculage et du martyr de mes tétons, je m'approche de nouveau de l'explosion puis nouvel arrêt. Je n'en peux plus ! A la troisième fois, je les prends de vitesse et explose, mon sperme s'étale sur les abdos de Marc. ;Alex se finit en quelques coups de reins supplémentaires et quitte mon cul. Je glisse contre Marc pour " nettoyer " mes dégâts mais il pousse ma tête plus bas. Compris, je suce. Mon premier petit déjeuner va dépendre de mon adresse. Je m'applique et Marc ne tarde pas à envoyer la sauce. Je garde les dernières giclées dans ma bouche et aspire mon sperme froid en remontant vers la bouche de Marc. Bisou, il entrouvre ses lèvres, sa langue tape mes dents, je desserre la mâchoire et il vient envahir ma bouche pleine de nos deux spermes mélangés. Nos langues se battent dans notre jus jusqu'à ce qu'il n'en reste plus absorbé par nos déglutitions respectives.
Nous nous tournons alors vers les autres. Ils sont tous emmêlés. Tic reçois les hommages d'Eric enfin, surtout ses 26 cm dans le cul et cela ne semble pas lui poser de problème ! Igor, lui, sodomise son fils toujours enfilé dans Johan.
Au creux des bras de Marc, je les regarde tous prendre leurs pieds les uns après les autres.
Après bien 20 minutes de pause, nous, les jeunes sommes les premiers à dévaler l'escalier pour nous doucher. Bataille sous les pommes de douche grandes ouvertes, désolé pour Samir et Ammed mais ils vont avoir du boulot à serpiller tout cela !
Nous finissons quand même propres et secs quand les ainés prennent notre place non sans avoir gueulé sur l'eau étalée en dehors de la zone " sanitaire " pourtant de plus de deux mètres de profondeur !
Nous les laissons en plan et en jocks sous les manteaux de fourrure prévus pour, nous courrons à la maison.
Dès l'entrée l'odeur de brioche et café parvient à nos narines. Samir et Ammed nous accueillent avec café, chocolat chaud, thé et viennoiseries.
Nous sommes affamés par notre réveil actif et nous nous jetons sur le petit déjeuner. Cela nous vaudra de nous trainer comme des larves toute la durée de la digestion !!
Alex et Johan nous quittent en fin de matinée, ils ont 6h de route avant d'arriver chez eux. Je glisse à l'oreille de Johan de souhaiter une bonne année à Maalouf et Julien. Plus tard, c'est au tour d'Igor et des jumeaux de partir à leur tour, obligation de voeux aux grands parents.
Nous restons seuls avec Eric. Jimmy nous rejoint, excité par tout ce qu'il avait imaginé de nos baises. Il s'installe d'entrée sur les genoux d'Eric et lui roule un gros patin de bonne année. Comme nous sommes toujours en jocks, je vois celui d'Eric se distendre sous la pression de sa bite qui se déploie. Jimmy accentue l'effet de son patin par un balancement de son bassin qui frotte ainsi le membre en extension.
Eric cherche à tâtons une kpote, je lui en glisse une qu'il s'empresse de poser sur sa bite. sentant cela Jimmy a ouvert son shorty en cuir par le zip arrière, découvrant ainsi uniquement son trou. Sans décoller leurs bouches, Eric soulève le bassin de Jimmy pour poser son trou sur son gland.
Avec Marc nous les regardons faire. Beaucoup plus excitant qu'un DVD !
Eric laisse Jimmy glisser à son rythme sur le pal que fait son sexe. Ce dernier fait durer son plaisir en absorbant petit à petit les 26cm de chair noire. J'ai chronométré, il a mis 7mn à s'asseoir sur les cuisses d'Eric !
Quand Jimmy s'est enfin posé sur ses couilles, Eric s'est levé, le soutenant sous les fesses. Jimmy s'est accroché à son cou, ses jambes serrées autour de sa taille et nous l'avons vu se faire limer debout. (chose possible uniquement par le fait qu'Eric soit très balaise et Jimmy une crevette).
Marc qui bandait déjà depuis un bon moment m'a pris par le cou et a poussé ma tête vers son entrejambe. Là aussi il y avait eu de l'extension et je n'ai eu qu'à faire glisser la résille du jock sur le coté pour accéder à sa queue. Ses deux mains sur ma tête ont gérée mon travail. Je n'a eu qu'à me concentrer su ma respiration (chose indispensable quand ont se fait envahir la gorge régulièrement par un gland conséquent !). Les gémissements de Jimmy ont vite envahi le salon et si je ne les voyais plus, lui et Eric, j'imaginai bien ce qui se passait quand même. Et ça, jusqu'à ce qu'Eric vienne déposer Jimmy sur le canapé à coté de Marc. Là, à chaque fois que je remontai à n'avoir que le gland de Marc en bouche, je jetais un coup d'oeil à gauche pour les mater baiser.
Les ahanements ont augmenté de fréquence et j'ai soudain reçu le sperme de Marc. Le premier jet en direct dans l'estomac, je me suis vite reculé pour recueillir les autres dans ma bouche et profiter ainsi de sa saveur inimitable.
A nos coté, Eric explosait au fond de Jimmy comme ce dernier se recouvrait les abdos de trainées blanches.
Comme je n'avais pas, moi, encore juté, je me suis enfilé dans la bouche de Jimmy et lui ai limé la gorge jusqu'à sentir la montée de mon sperme. Là, je me suis vite reculé et Marc a recueilli ma production pour me la faire boire et pour que nous la partagions dans une bataille de langue.
Pour achever ce WE du nouvel an, il ne me restait plus qu'à aller offrir mes voeux à ma " mère ".
Avec l'accord de Marc, j'allais passer la nuit chez elle.
JARDINIER
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raisongardee · 2 months
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"Pour créer une masse, et qu’elle puisse devenir le premier soutien du régime totalitaire, il faut des médias de masse qui diffusent une propagande de masse afin d’entretenir la croyance en un discours fallacieux. Ce discours, c’est l’idéologie […] Une fois que les masses cessent de croire, le totalitarisme s’effondre. C’est la raison pour laquelle maintenir l’idéologie en "mouvement perpétuel" est l’obsession du pouvoir totalitaire […] Si l’idéologie de figeait, la terreur se dissiperait, les cerveaux reprendraient leurs esprits et entreprendraient de l’analyser. Il faut au contraire maintenir un haut seuil de vigilance, d’anxiété, de peur et d’excitation dans la population, afin qu’elle demeure suggestible à l’hypnose, jusqu’à commettre des crimes ou des complicités de crimes auxquels elle n’aurait pas consenti sans la propagande de masse."
Ariane Bilheran, Psycho-pathologie du totalitarisme, 2023.
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Aujourd'hui, dévidons le fil d'une épopée mécanique, celle du Garage St Christophe, un foutu nom pour un endroit où les miracles sont aussi rares que l'amour dans un mariage de cinquante ans. C'est ici qu'officiait autrefois Gérard, un artiste de la clé à molette, dont le génie résidait dans sa capacité à confondre une bougie d’allumage avec une bougie parfumée. Un jour, Robert, un aventurier de l'asphalte, s’y arrête avec sa voiture qui crachote comme un tubard à la réforme. Gérard, le genre de type à te vendre un parapluie en plein désert, diagnostique un changement de pneu. Robert en reste comme deux ronds de flan : « Vous plaisantez ?! Ma bagnole a la bronchite, et vous voulez changer ses godasses ? ». Gérard, pas démonté pour un sou, lui répond : « Tout est connecté mon cher, c'est le papillon qui bat des ailes à Pékin et provoque une tempête à New-York ». Robert, déboussolé par tant de poésie, finit par hocher la tête. Gérard s’attelle à la tâche avec la précision d'un boxeur dans une cristallerie. Résultat ? La voiture est toujours là, sous un amas de pièces et de revues de mécanique datant des années 70. Ici, les clients venaient avec l'espoir d'un miracle, mais repartaient souvent à pied. Dans le village, chacun.e avait une histoire à raconter sur ce garage. « Tu vois cette bagnole ? Gérard a essayé de la réparer avec une vieille chaussette et du fil de fer. Elle a roulé trois mètres et elle a pris feu. » Au bar d’en face, le comptoir avait une forme incurvée tellement Gérard s’y accoudait. « J'ai ressuscité une vieille Renault aujourd'hui. » « Ah ouais ? Et elle roule ? » « Non. Mais maintenant, quand tu tournes la clé, elle fait 'vroum' avant de mourir. Pourquoi réparer ce qui va finir par se casser de toute façon ? Le mouvement perpétuel, c'est pour les horloges suisses, pas pour les bagnoles. » Entre deux lampées, il laisse échapper un rire qui se perd dans le brouillard de la fumée de cigarette. Une voiture, finit-il par dire en allumant une autre clope, c'est comme un alibi. Ça tient la route jusqu'à ce que les choses se mettent à chauffer.
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vrsex · 3 months
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Hello, Im Siebren (or you can also call me Marlin/Marty), He or any pronouns. I mostly post about nature photography, or anything else that interests me, but occasionally I might post something nsft. Im autistic and mentally ill and I’ll probably talk about it a lot, or I’ll rant and vent here
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I dont want to interact with minors and I also will not tolerate transmisogynists or nazis
Dms are open to mutuals…
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My headmate’s blog @operamultisteel
Nsft blog: @subject0825
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marie-chatelaine · 1 month
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Cacahuètes ...
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"Les cacahuètes c'est doux et salé, fort et tendre, comme une femme . Les cacahuètes c'est le mouvement perpétuel à la portée de l'homme . "
- Jean-Claude Van Damme -
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La vie selon les gens.
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Acte 1.
Ma journée a commencé très tôt vers deux heures du matin, quand j'ai été extirpé de mon sommeil paisible par des complaintes lancinantes de mon voisinnage. Il semblait s'agir d'une souris bionique courant sur le toit de Patochimbo. Après des investigations poussées par -15 degrés Kelvin, je découvris qu'il s'agissait en réalité d'une malheureuse sangle mal attachée. Ce problème enfin résolu, je pus retourner à la quiétude de mon sommeil sans rêves.
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Au matin, je pouvais admirer El Chalten dans toute sa splendeur matinale (et son absence du nuages. D'ailleurs El Chalten signifie pour les Telhuelche "la montagne fumante", d'où les nuages flottant perpétuellement au dessus de celles-ci.)
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S'ensuivit une belle journée durant laquelle le soleil nous ne nous quitta plus-ou bien nous fuyions la pluie, tout dépend du point de vue-. Nous marchions gaiement, et de superbes paysage succédaient à des panoramas de carte postale. Seule déconvenue, il était interdit de sortir du sentier (cependant, le temps que je m'en rende compte, j'avais ravagé la moitié des zones protégées du parc). Au final, ce fut un jour de plus vécu dans l'insouciance post-doctorale que le ciel sud-américain a bien voulu m'accorder.
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Acte 2.
Patochimbo et moi avons tout de suite noué des liens très forts. Lorsque la conduite nerveuse de Cothésard lui projette de féroces gravillons sur sa douce tôle, je couine de douleur de concert avec notre van. Et à mon image, il craint la pluie,le vent et le froid. Tout deux ce matin ,nous étions frigorifiés, inapte au moindre mouvement tant que les doux rayons du soleil ne se soient pas posés sur nos corps transis.
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Acte 3.
Après avoir été réveillée à 2h du matin par un énergumène bondissant sur le coffre de toit, puis à 3h par mon corps frigorifié atteignant le stade de rigidité cadavérique, je me résignai à utiliser un second sac de couchage par dessus le mien, pleurant par avance pour le trek du W que nous effectuerons la semaine prochaine. Ayant réussi à passer une fin de nuit tout à fait décente, c'est nullement perturbée par le nième décès de la batterie de Patochimbo que j'entame la journée, d'autant plus que l'attraction principale arrive bientôt : IL NEIIIIIIIIIIIIIIGE !
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Dr Rathatton passera bien évidemment la journée à couiner, son mode humidité binaire activé : au premier flocon de neige, c'est terrible, elle est trempée ! Après trois heures à observer en gloussant ses épluchages successifs et sa transformation en oignon géant, je finis par commettre l'erreur fatale : je m'approche de la bête durant l'opération... Elle profite d'un moment d'inattention pour effectuer une manchette sauvage à la pommette, tirant avantage de mon étourdissement passager pour me voler gants et bonnet.
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Nonobstant cet événement marquant, IL NEIIIIIIIIIIIIIIGE. Du coup on lui pardonne. Tout est pardonné quand on fait Schkrounch dans la poudreuse. Et puis le paysage est quand même sacrément beau toute la journée 🥰
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En chemin, nous croisâmes (oh que je sonne érudite) un petit oiseau au déjeuner semblant bien plus concluant que notre restaurant de ce soir.
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Conclusion
A vous de voir quel protagoniste a rédigé quel acte de l'histoire.
Des bizoux 😘
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LACAN, NOUS ET LE RÉEL 68e SÉANCE: CHE VUOI ?
La psychanalyse a-t-elle jamais été plus pertinente qu'aujourd'hui?
La psychanalyse n'est pas une philosophie, puisque son sujet n'est pas celui de la connaissance mais du signifiant. «Je les appelle philosophes parce qu'ils ne sont pas psychanalystes : ils croient que la parole n'a pas d'effets.»disait Jacques Lacan ; ce à quoi il convient d'ajouter sa fameuse mise en garde quant à la conne-essence : «La connerie est notre essence.»
La psychanalyse n'est pas non plus une linguistique car elle ne fait pas du langage un objet scientifique duquel le sujet pourrait parler à partir d'une position d'extériorité, voire de supériorité : «Il n'y a pas de métalangage» rappelait encore Jacques Lacan. La psychanalyse est plutôt une linguisterie en ce qu'elle inverse l'ordre saussurien du signifié et du signifiant pour faire du sujet non pas un signifié mais l'effet de la signifiance, c'est-à-dire du jeu entre les signifiants qui produit un perpétuel mouvement, celui-là même du désir.
C'est alors dans sa prise, son rejet et son mouvement dans et par la chaîne signifiante que le sujet aura à attraper un petit quelque chose qui ressemble à du Réel. Un apprentissage de la lecture — comme celui des Juifs avec les textes sacrés — pour sans cesse se rapprocher de l'inatteignable limite du réel de la lettre. C'est ainsi que le «Wo Es war soll Ich werden» freudien s'articule avec l'hébraïque אהיה אשר אהיה mais aussi avec le cartésien «Je pense donc je suis», à condition d'y différencier le sujet de l'énoncé d'avec celui de l'énonciation.
L'ascése analytique consiste alors à réduire l'excès de signes pour avoir accès à la signifiance ; ce qui est antipathique au plus au point avec le discours capitaliste qui force le sujet à de multiples identifications imaginaires qui le distraient de son lot de savoir, soit l'inconscient duquel il est réellement affligé. L'indécence du bombardement médiatique est toujours invitation à choisir un camp, à choisir l'un des sens, alors que la psychanalyse vise, quant à elle, l'ab-sens (Φ). Ainsi en va-t-il de la tyrannie qui pousse à faire groupe à partir de l'émotion qui — comme le mot pourtant l'indique — n'est que déplacement qui coince le signifiant dans le signe. Aux affects des affectueux et autres affectionnés le psychanalyste préférera faire entendre l'affectation au langage, soit le primat du signifiant qui seul permet un tant soit peu de se libérer du Moi qui, comme le disait Djalâl ad-Dîn Rûmî, est un sombre et vain despote que chacun doit laisser mourir pour pouvoir se donner un peu d'R.
(Rudy Goubet-Bodart)
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galerie-grace · 6 months
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Galerie Grâce. L'art est spirituel ou n'est rien.
J'ai le plaisir de vous annoncer la création de ce site de la Galerie Grâce, qui après plusieurs années de repli et de patience a repris au printemps de cette année 2023 ses activités initiales de Galerie pour l'art spirituel  Ce site a été créé pour annoncer les expositions, renvoyer aux sites des artistes présentés, évoquer le travail de certains artistes qui ont sincèrement participé aux expositions et aux actions de Grâce depuis vingt ans et s'ouvrir à d'autres artistes en affinité qui voudront nous rejoindre avec un projet. Ce site permettra encore à ceux qui désirent nous soutenir de découvrir et d'acquérir en ligne des œuvres disponibles des artistes représentés par la Galerie. Ces œuvres disponibles seront progressivement publiées sur ce site par thème ou par artiste avec les précisions nécessaires à leur appréhension. Je publie en illustrations de l'éditorial de ce site de la Galerie Grâce, repris ci dessous, quelques affiches de nos expositions passées. Au plaisir de vous accueillir sur le Site et prochainement à la Galerie  où deux expositions sont prévues pour 2024... 
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Ce qui distingue fondamentalement une œuvre d'art d'un objet ordinaire comme de la plupart des œuvres que l'on ose présenter de nos jours dans les musées et les galeries comme étant de l'art, c'est qu'en présence d'une œuvre d'art véritable vous êtes non seulement attiré vers elle, mais appelé en elle et touché au cœur par cette œuvre qui vous révèle une dimension inconnue de vous-même. Une œuvre d'art véritable vous émeut, met véritablement votre âme en mouvement et votre esprit en révolution et en évolution, elle vous approfondit et vous élève en un même mouvement, vous rendant plus humain et plus vivant, vous donnant d'éprouver une émotion nouvelle et durable : une joie, une admiration, une affection, une illumination, une vision, une reconnaissance, une gratitude pour l'artiste qui l'a faite et pour l'Esprit qui l'a inspirée et qui vous a conduit à la rencontrer en personne pour qu'elle vive en vous pour toujours.
Ceux qui ont connu et vécu de telles expériences esthétiques savent parfaitement que l'art est spirituel ou n'est rien. (1)
Rien, vraiment ?
Rien d'autre en tous cas que de l'art faible, de l'art fabriqué pour la mode, le divertissement, la frime, la décoration, la spéculation, le commerce, de l'art pour épater la galerie, de l'art foireux, de l'art jetable, et hélas de l'art officiel. Rien d'autre en définitive que de l'art faussé, vil et vide, présenté pour être vendu à ceux qui n'ont jamais rencontré et vécu en vérité une œuvre d'art digne de ce nom, qu'elle soit un tableau, une fresque, une sculpture, une architecture, un dessin, un opéra, une symphonie, un ballet, un poème, un roman… en un mot un chef-d'œuvre, c'est-à-dire une œuvre humaine qui poursuit et révèle à ceux qui la vivent l'Œuvre originelle, l'Œuvre perpétuelle et divine de l'Esprit donateur de la vie et créateur de tout ce qui est nécessaire à son accroissement et à son accomplissement.
L'art officiel marchand appartient au monde et à son pouvoir, celui de l'argent, celui du néant. L'art spirituel appartient à la Grâce. Il vient de l'Esprit qui nous fait à son Image et désire se faire connaître à notre esprit. Il vient du Vivant qui désire se faire connaître aux vivants que nous sommes. Comme l'Esprit lui-même, l'art spirituel est vivant et libre et contribue a faire des humains des êtres plus vivants et plus libres, accomplissent ainsi la vocation véritable des arts. Ceux qui le cherchent le trouvent : ce sont ceux qui, de tout temps, l'ont fait et le font encore : les artistes. Et ce sont ceux qui le refont en leur âme, le vivent en leur esprit. Parmi eux, il y a ceux qui aident et soutiennent les artistes à accomplir leur œuvre essentielle.
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Tout cela, deux artistes spirituels du XXe siècle l'ont vu : Marcel Duchamps et Vassily Kandinsky. Chacun à leur manière soutenait que l'art est spirituel ou rien et qu'il ne vit et ne reprend vie que dans l'œil de ceux qui le regardent et dans l'âme de ceux qui l'aiment.
La Galerie Grâce fut créée à Bruxelles en 2003 par Robert Empain, qui fut bientôt rejoint par Saskia Weyts. Tous deux étaient animés par cet esprit qui anima les fondateurs de la Modernité artistique intiiale et, face au nihilisme de la modernité matérialisme, par la nécessité d'un retour du spirituel dans l'art.
La vocation de la Galerie Grâce était et demeure de faire découvrir le travail de certains artistes spirituels actuels aux amoureux de l'art véritable. Ses principes fondateurs étaient et demeurent ceux de la grâce : gratuité, liberté, beauté, fraternité, générosité, amitié, inspiration, création et action.
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De 2003 à 2012, la Galerie orgainsa de nombreuses expositions en ses murs et hors de ses murs, elle exposa ainis gratuitement une trentaine d'artistes. Mais force fut de constater au terme de ces annnées que très peu d'artistes étaient véritablement animés par l'Esprit qui animait les fondateurs. Le projet de constituer un groupe et d'ébaucher un mouvement artitstique spirituel fut donc reporté à plus tard.
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`Entretemps, le mouvement profond de curiosité et de régénération spirituelle apparu au XXe siècle, en réaction à sa barbarie sans précédent dans l'histoire humaine, s'était dévellopé et un timide retour du spirituel fit son apparition dans les arts contenporains. Ce mouvement commença tout récemment à susciter l'intérêt des milieux institutionnels de la culture.
Après quelques années de patience, les fondateurs de la Galerie Grâce décidèrent donc de reprendre ses activités en mai et juin 2023 avec la Rétrospective des travaux sur papier de Robert Empain. Cfr: l'article ci-contre : Œuvrer ! Vers un art spirituel - Galerie Grâce - Bruxelles
En 2024, deux expositions auront lieu à la Galerie Grâce : celle de Robert Empain au mois de juin et celle Saskia Weyts en septembre. Nous y reviendrons.
Ce site de la Galerie Grâce a été créé pour accompagner cette nouvelle étape, annoncer les expositions, renvoyer aux sites des artistes présentés, évoquer le travail de certains artistes qui ont sincèrement participé aux expositions et aux actions depuis vingt ans et s'ouvrir à d'autres artistes en affinité qui voudront nous rejoindre.
Ce site permettra encore à ceux qui désirent nous soutenir de découvrir et d'acquérir des œuvres disponibles des artistes représentés par la Galerie. Les œuvres disponibles seront progressivement publiées sur ces pages, par thème ou par artiste, avec les précisions nécessaires à leur appréhension. Pour toute question, information ou acquisition, nous vous prions de contacter la Galerie par e-mail ou par téléphone.
Grâce à vous
(1) Sur notre site "Attention l'art peut ressusciter la Vie ! " nous publions des (images) d'œuvres de tous les temps susceptibles de vous faire vivre, lors de rencontres réelles avec elles, de telles expériences esthétiques.
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Grâce aux artistes et aux amis qui ont, chacun à leur manière et selon leurs talents, participé et soutenu les actions et les expositions de Grâce : Kivin Broutin, Catherine Caba, Thierry Berlanda, Marc Carniel, Alain Cavalier, Marine Cuvelier, Guy Delrez, Eddy Devolder, Annick de Souzenelle, Réjean Dorval, Flore Dumortier, Charlotte Dunker, Robert Empain, Michel Farin, Marcelle Gaillard, Aurélie Gatet, Viviane Guelfi, Bernard Hubot, Jolie Julien, Elise Mols, Jean-Marie Mahieu, Yvon Munster, Philippe Pavageau, Alina Reyes, Laurence Skivée, Jean-Marie Stroobans, Virginie Stricane, Denis Vasse, Jacques Vanderbiest, Bart Vonck, Saskia Weyts, Alain Winance.
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petite histoire poétique du monde, le voyage solaire
les hommes ont cru des millénaires durant au soleil mouvant ; et puis est venu le temps de la lumière fixe, son point immobile devenu toute l'énergie du monde ; le temps du voyage du soleil et celui du jour a alors quitté pour toujours leur imaginaire, ce temps qui devait impliquer à chacun de leurs gestes un sacré intuitif ; grandeur de cette époque où le soleil en secret voyageait chaque nuit forcément silencieux, d'un éternel retour originel ; vivre dans ce don suprême et quotidien, cette exactitude perpétuelle, devait générer tant de bonté, tant d'amour pour les fragiles consciences ; avoir comme permanent repère ce mouvement de la lumière suprême devait rappeler aux hommes de si grandes valeurs, la générosité absolue, un repère brillant d'amour d'une fidélité infaillible !
cette lumière qui jamais ne pouvait les décevoir comblant toutes leurs espérance et apaisant toutes leurs craintes ; sombre jour où l'on su finalement que la Terre sur elle-même tournait, un pas décisif vers une assurance arrogante, un sentiment trompeur de tout maîtriser ; enlèvement des croyances et de l'incrédulité édificatrice où seul l'amour expliquait l'origine et les sources de la vie !
ce monde révolu qui n'est plus le nôtre
© Pierre Cressant
(mardi 18 juillet 2006)
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 18
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Bonjour tout le monde !
Je profite de mes courtes vacances pour réattaquer le Hateread du tome 10 de Tara Duncan. C’est un peu compliqué de me tenir à un post par mois vu que la vie prend beaucoup de place mine de rien, mais j’essaierai de maintenir un meilleur rythme que celui que j’avais au tout début de cette série.
D’ailleurs, je songe un peu à l’avenir de ce compte après ce Hateread. J’envisage de changer un peu de registre. Je continuerai de parler d’univers fictifs, mais je me concentrerai plutôt sur les tropes et les personnages que j’aime, que ce soit dans des fictions que j’apprécie ou non.
N’hésitez pas à me dire si le concept vous intéresse ! (j’ai l’intention de le faire de toute façon~~~)
Précédemment, dans les chapitres 16 et 17, le magicgang arrivait sur Tadix et Tara leur sauvait les miches et se faisait sermonner. On en était resté au retour de Tara dans sa suite, où elle ne trouve pas ses amis.
Notre chapitre du jour s’intitule « Archange, ou comment savoir soigner son entrée pour séduire sa dulcinée »
« Le cœur battant, Tara fonça au second étage où se trouvaient les chambres. Elle ouvrit violemment la première, qui donnait sur sa suite privée, et fit sursauter Cal, Moineau, Fabrice et Fafnir qui étaient affalés sur les lits.
— Tara ! cria Cal en bondissant sur ses pieds.
— Héééé, ça va pas d’ouvrir la porte comme ça ! gronda Fafnir. Tu m’as fait peur ! Enfin peur, pas exactement, mais tu as failli te prendre une hache entre les deux yeux ! »
Le suspense aura bien duré 2 secondes.
Après quoi, Cal roule un patin à Tara (je ne vais pas commenter), et Tara se fait une fois de plus la réflexion qu’elle ne se sent pas amoureuse de lui. Mais c’est impossible, Tara, tu dois certainement être amoureuse de lui, puisque Cal t’a dit que tu l’étais et que c’est un génie…
Plus sérieusement, j’approuve au moins qu’elle ne l’aime pas, même si c’est redondant et pénible de voir les mêmes explications surgir toutes les dix pages. Ça me ferait vraiment plaisir de voir Cal se faire clouer le bec sur un sujet qu’il ne maîtrise pas alors qu’il se sent en grande confiance et cocky. Je croise les doigts pour qu’on n’ait pas de revirement nul à base de « Tara est longtemps indécise mais finit par réaliser qu’il avait raison ». Il s’agit d’une forme de traitement de relation amoureuse que je déteste dans la fiction : le coup de la meuf qui ne sait pas et qui dit non plein de fois avant d’accepter. Bien sûr, les femmes ont le droit d’être indécises et de changer d’avis ou de se tromper, entendez-moi bien. Mais quand, dans la fiction, un personnage féminin résiste longtemps avant de céder, avec ce message subrepticement inséré que le gars avait raison d’insister depuis le début… disons que c’est très désagréable en terme de connotation.
Un paragraphe se concentre sur la suite qu’occupe Tara. Celle-ci est entièrement blanche et la gravité y a été renforcée pour mettre les autremondiens à l’aise. En dépit de ça, Tara ne s’y sent pas très bien, elle trouve la blancheur du lieu « écœurant[e] » et la sensation de lent mouvement perpétuel « agaçant[e] ». Je chipote un peu, mais c’est la deuxième fois que ce dernier terme est associé aux Tadixiens de près ou de loin, comme si quelque chose était sous-entendu à leur sujet, hm.
Et comme pour confirmer mes dires, voilà les deux paragraphes suivants :
« Les Tadixiens lui paraissaient insupportablement étrangers. Elle ne comprenait pas leur esprit, pas plus qu’elle n’appréciait leurs coutumes. Pour eux, se nourrir en public n’était pas, comme sur AutreMonde, une occasion de plaisir et de partage. C’étaient de graves cérémonies, où chaque geste avait une signification, où chaque inflexion, chaque gorgée était codée et minutée. Et gare à celui ou celle qui en ratait les plus infimes détails. Il ou elle était impitoyablement exclu de l’assemblée.
Pour les crimes plus graves qu’un simple manquement à l’étiquette, les Tadixiens ne tuaient pas les contrevenants. Ils les plaçaient en stase, pendant des centaines d’années, puis, lorsque tous les repères avaient changé et que la société était transformée, ils les relâchaient et les ex- prisonniers devaient recommencer au bas de l’échelle, brisés, isolés, ne connaissant plus rien ni personne. On murmurait à propos de la société tadixienne que beaucoup préféraient se suicider plutôt que d’avoir à affronter ce néant affectif. »
Bon, allez, en énumération comme d’habitude :
1) Je ne trouve pas… inintéressant que Tara soit chargée contre les Tadixiens. Les peuples de Tara Duncan sont variés, le clash de visions et la variété des cultures n’a rien d’anormal. Les Tadixiens n’en sont qu’un autre exemple, et après tout, on pourrait n’avoir ici que l’opinion de Tara.
CEPENDANT, pour me répéter par rapport au chapitre précédent : que ça intervienne dans ce contexte-là me paraît de mauvais goût. Les Tadixiens n’avaient pas de présence et de rôle avant, et en principe, la décision prise de faire imploser leur lune devrait les placer en victimes collatérales. Je n’aime pas ce forcing consistant à les rendre détestables en montrant à la fois que Tara et Lisbeth ne les aiment pas, qu’ils prennent des décisions faisant courir des risques à leurs invités et que leur culture est mauvaise. C’est malvenu et biaisé.
2) La question de la gravité et du cérémonial au cours des repas ne me semble pas du tout coller avec la planète Tadix. Vous me dites que dans un lieu touristique, un casino gigantesque où les gens viennent pour s’amuser et pour lequel les Tadixiens font de la pub interplanétaire, il faut être aussi rigoureux sous peine de punition ? Un casino, un lieu où on joue son argent et où se ruine souvent, qui serait en plus chiant à mourir ? Ça attire véritablement du public ? Et, écoutez, j’aurais compris s’il y avait la question d’une pression mise aux employés dans les coulisses, mais une chose pareille ne devrait pas être exhibée devant les yeux d’une Impératrice et son Héritière. Les Tadixiens, s’ils jouent sur ce contraste, devraient avoir soit une façade, soit aucune clientèle – qui viendrait dans un casino avec des règles aussi pénibles ? Mais dans ce cas, il faudrait le dire. Et Tara, en tant qu’Héritière d’Omois, ne devrait pas avoir cette haine généralisée des Tadixiens, mais plaindre ceux qui sont dans un système aussi dur et réfléchir à ce qu’elle pourrait faire pour ceux qui seront des victimes collatérales de la destruction de leur planète.
3) Les Tadixiens qui commettent des crimes ne sont pas tués mais enfermés pendant longtemps, et en ressortent aliénés et incapables de s’intégrer à la société… ouais, on appelle ça la prison, quoi. Le système carcéral, Omois l’utilise aussi. On l’utilise aussi sur Terre. Et oui, effectivement, c’est monstrueux. Mais ça ne fait pas de Tadix une exception. Ah oui, et vous avez pas entendu parler du Temps Gris ? Parce que mon petit doigt me dit qu’il n’y a pas que des gentils Bisounours comme Demiderus, là-dedans.
En fait, je trouve ça vraiment aberrant, cette tentative insistante et forcée de faire des Tadixiens d’affreux monstres alors qu’ils utilisent des méthodes complètement similaires à celles des sortceliers. Je ne sais pas si c’est une tentative malhabile de madame S.A.M. de rendre ses peuples un peu variés dans leur méthodes, ou si c’est un message subtil à propos des reproches illégitimes qu’on formule envers d’autres sociétés sur leurs méthodes judiciares. Car concrètement, c’est quoi le problème ? Enfermer des gens plutôt que les tuer, tout le monde le fait dans Tara Duncan. Le souci c’est qu’ils le fassent d’une façon un peu différente ? Qu’ils soient « étrangers » ? Et surtout, il y a cette phrase : « Ils les plaçaient en stase, pendant des centaines d’années, puis, lorsque tous les repères avaient changé et que la société était transformée, ils les relâchaient et les ex- prisonniers devaient recommencer au bas de l’échelle, brisés, isolés, ne connaissant plus rien ni personne. ». La façon dont c’est écrit, ça sous-entend que le châtiment n’est pas un emprisonnement pour empêcher de nuire, mais vraiment pour briser quelqu’un psychologiquement. Sauf que genre… c’est vraiment pensé comme ça ? À quels crimes ça s’applique ? Et surtout, pardon, mais si c’est délibéré, qu’y a-t-il de pire ? Volontairement aliéner des personnes pour des crimes à la gravité disproportionnellement moindre, comme les Tadixiens ? Ou involontairement aliéner des personnes parce qu’on veut les punir pour leurs crimes, sans se rendre compte que la prison nécessite un temps de réinsertion soigneusement arrangé pour que les personnes ne retombent pas dans la criminalité, comme Omois ou certains pays sur Terre ?
J’aimerais beaucoup qu’un Tadixien renvoie ça à la tronche de Tara. Franchement si elle a l’impression qu’un Tadixien découvrant Omois la trouverait enviable par rapport à Tadix, elle se met le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate.
Directement après ce paragraphe, Fabrice débite une longue réplique pour demander à Tara pourquoi elle a refusé leur venue. Ce à quoi Tara répond :
« — Vous avez été asservis par la Reine Noire. (Elle claqua dans ses doigts). Paf, en une seconde. Ensuite, elle vous a utilisés contre moi, d’une certaine façon. La magie démoniaque est terriblement… (elle marqua un temps d’arrêt et regarda ses bracelets et sa ceinture, sentant aussi le stylo contre ses côtes, attentive à ne pas froisser ses nouveaux alliés qui devaient écouter de toutes leurs oreilles de métal) oppressive. Elle ne laisse aucun choix. Avoir près de moi les gens que j’aime, c’est un peu comme si j’amenais des otages. Jusqu’à présent, nous avons combattu des ennemis contre qui vous aviez une chance, vous, même sans ma présence. Là, ce n’est pas du tout le cas. Contre les démons, vous n’avez aucune chance. Pas depuis qu’ils ont changé. Pas depuis qu’ils ont évolué. J’ai vu leur puissance, j’ai senti leur magie. J’ai peur. Pour vous, mais aussi pour moi. C’est pour cela que je voudrais que vous repartiez. Maintenant ! Afin qu’ils ne puissent pas, en plus, vous utiliser contre moi. »
Ce n’est même pas un argument auquel j’avais pensé dans mon post précédent, c’est d’ailleurs une demi-vérité puisque Tara leur cache des choses, mais rien qu’ainsi, il tient très bien la route face au blabla de Moineau.
Malheureusement, les autres débiles ne l’écoutent pas. Tara se laisse dépasser par les fines répliques de ses amis, aka « Mais on est des premiers sortceliers et on a toujours combattu ensemble ! » (Cal), « J’ai trop envie de poutrer du démon » (Fafnir), et « Bah Cal et Fafnir ont raison, on y va ? » (Fabrice). Pire encore, elle se décide à leur montrer les objets démoniaques qu’elle porte sous leur vraie forme.
Bien sûr, le groupe ne réagit pas particulièrement bien. Et comme si ce n’était pas assez la merde, Fafnir se décide à chanter une chanson pour célébrer le courage de Tara face aux objets démoniaques.
Oui oui.
Elle chante bien fort, et ça rameute des gardes, et Tara a tout juste le temps de planquer les objets.
Lançons un nouveau compteur, je vous prie.
Fafnir, je te hais de toute mon âme : 2 (le « uwu on t’a suivi pck je voulais voir des démons beaux gosses » et ça.)
Un interlude avec les gardes plus tard, Tara parle des âmes démoniaques enfermées. Il s’agissait à l’origine de démons « civils », type agriculteurs etc., qui ont été emprisonnés par les Boulimi-Lema (la famille/clan d’Archange, je crois ?). Le magicgang en vient à évoquer les effrits, et se demande si ces derniers ne seraient pas des espions pour le compte des Boulimi-Lema. Moineau évoque que les âmes démoniaques ne sont pas innocentes, et finalement, tout le monde accepte que Tara leur a caché la présence d’objets démoniaques sur elle. Même si c’était imprudent de sa part, que c’est dangereux et qu’elle a déjà failli tous les tuer quand elle était en Reine Noire, personne ne soulève ce point. Personne ne se sent trahi, personne ne perd confiance en Tara. Top de voir des personnages aussi bien caractérisés par leurs antécédents. Top de voir des génies de l’argumentation oublier de pointer du doigt cette très simple vérité. Top.
Les pensées de Tara digressent vers Jeremy puis vers Magister, mais ça ne va pas franchement plus loin que ça ; elle s’arrête ensuite à l’évasion de Robin. Tout le monde se demande comment il a pu sortir de prisons aussi bien gardées que celles du palais d’Omois.
« — Je n’en sais rien, grimaça Cal, mais si c’est le cas, c’est tout aussi étrange, parce qu’une évasion comme celle-ci, ça se prépare. On ne « découvre » pas les plans d’un tunnel secret en claquant des doigts. Seuls les architectes qui sont morts depuis longtemps, un maniaque comme Magister, qui est l’ennemi numéro un et a donc préparé une éventuelle évasion en cas de capture, et les…
Il s’arrêta brusquement. Et, en dépit des questions pressantes de ses compagnons, refusa d’en dire davantage. L’idée qui venait de lui traverser l’esprit était si étrange qu’il préférait vérifier avant d’en dire plus. D’autant que pour l’instant, ils ne savaient pas si Robin s’était enfui, ou s’il avait été enlevé. »
Je n’en peux plus. Je pensais que c’était seulement deux-trois fois par livre, mais là c’est le festival. Voici donc ENCORE une occurrence du trope que je déteste dans ces bouquins, « « Les personnages évoquent très clairement un plan qui sera réutilisé plus tard dans l’intrigue, en termes qui sont non seulement giga vagues, pas agréables à lire mais qui sont en plus savamment calculés pour qu’on les ai oublié au moment où ce qu’ils concernent surgit ». Franchement mais merde. Ça fait quatre fois, là. Pour rappel, ça concerne :
- Le plan qu'a trouvé Tara pour solutionner le souci de mariage arrangé de Moineau
- La proposition qu'a fait Tara aux Gardiens des objets démoniaques de la Lune
- Quelle est la véritable nature des bombes de Tadix que cache Lisbeth à Tara
- La théorie de Cal sur l’évasion de Robin.
Sur un format sériel, type bande-dessinée, roman dont un chapitre sort de temps en temps en ligne, ou série télé, ça marcherait. Donner de l’espace d’un épisode à l’autre pour laisser aux lecteurs/spectateurs le temps de pointer du doigt le mystère et de théoriser à ce sujet, carrément. Mais là, non seulement les réponses surgiront sans doute d’ici la fin du roman, donc paye l’intérêt de faire des théories dessus, mais en plus les petits suspenses à la con s’empilent, surgissent de façon dispersée (respectivement chapitre 9, chapitre 11, chapitre 15 et maintenant chapitre 18) et sont introduits de façon si peu subtile, c’est éreintant.
Sur ces entrefaites, Fafnir apprend à Tara qu’elle lui a préparé une dague magique qui lui permettra d’éliminer trente personnes d’un coup si elle s’en sert, amis comme ennemis. C’est encore une fois un passage très bête mais je vais passer dessus parce que le chapitre est long et que franchement, ça sort de nulle part et ça n’est là que pour servir de deus ex machina. Je vais juste…
« Je pense que ce moment est très bien placé pour expliquer une caractéristique du lore de mon univers, pas vous ? Non ? » : 10 (franchement, passer 10 tomes à raconter que les nains détestent la magie, tout ça pour dire dans un coin de page qu’ils sont quand même capables de créer des armes magiques, c’est scandaleusement sous-développé pour le potentiel que ça a).
Tara décide d’arriver en retard à la cérémonie et de jouer de provoc en amenant tous ses amis avec elle. Cal râle parce que les milliers de lustres sont éclairés par des quantités astronomiques de diamants, et ça le frustre probablement parce que c’est un Voleur je sais pas.
Bref, la cérémonie commence enfin merci mon Dieu ça fait dix-huit chapitres on va enfin voir les démons. Sur le pentagramme se placent Tara, Chem (connard), Lisbeth, Jeremy et Mourmur (<3. Même si on l’a péniblement vu utiliser sa magie, donc je me demande ce qu’il fout ici). On nous explique que Demiderus, après fortes négociations avec une Lisbeth en colère, a fini par donner le secret pour invoquer les démons sans drainer des années de vie à l’invocateur.
Le rituel d’invocation commence, mais au lieu d’Archange, c’est Bendruc le Hideux, dieu démoniaque, qui poppe. Bravo l’assemblée, hein. Les machines de Mourmur passent au rouge, Bendruc discute tranquillement avec tout ce beau monde, affirmant qu’il n’est pas un dieu, rien de particulier ne se passe à part une vague intervention de Chem, et Bendruc dépoppe. L’interlude n’était pas utile, mais c’était pas désagréable à lire et le personnage est au moins vaguement fun.
Tout le monde retente l’invocation en se servant de l’image d’Archange. C’est très difficile, et plusieurs personnes finissent par abandonner, à bout de forces, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Tara et Jeremy.
« Tara ne faisait pas la compétition avec le jeune homme. D’une part parce qu’elle se sentait encore faible d’avoir donné autant de sang à Cal, d’autre part parce qu’elle voulait s’économiser.
Voyant que Jeremy grimaçait et donnait tout ce qu’il avait afin de la battre en restant le dernier, elle sourit.
Et céda. Sa magie cessa d’alimenter le cercle.
Jeremy lui lança un sourire vainqueur. »
Je déteste la caractérisation de Jeremy.
Enfin, Archange arrive avec sa suite, et les dragons noirs présents sur place réagissent mal, comme si on les attaquait. Quant aux démons, ils dégainent d’étranges armes et s’inclinent.
Fin du chapitre.
J’aurais pensé que la critique de celui-ci serait plus longue, mais en substance il n’y a pas eu grand-chose à relever. Je vous laisse donc ! La prochaine fois, nous nous concentrerons apparemment sur ce qu’il se passe côté Autremonde !
Tchüss !
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ame-haine · 4 months
Text
Ce mouvement perpétuel, cet élan infini
arrêté net quand tu as crié
"Ça suffit"
volonté,
fais-tu de nous des dieux
ou bien des navires qui tanguent et prennent feu?
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cogitontos · 7 months
Text
"Les traits de ma peinture ne me trompent pas, quoiqu'ils se changent et diversifient. Le monde est en mouvement perpétuel. Toutes choses y changent sans cesse : la Terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Égypte : et du changement général et du leur.
La constance même, n'est autre chose qu'un changement plus languissant. Je ne puis fixer à moi même mon objet. Il va trouble & chancelant, d'une ivresse naturelle. Je le prends en ce point, comme il est, en l'instant que je m'occupe de lui .
Je ne peins pas l'être. Je peins le passage : non un passage d'âge en autre, ou, comme dit le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute. Il faut accommoder mon histoire à l'heure. Je pourrai tantôt changer, non de fortune seulement, mais aussi d'intention."
- Du Repentir Essais de Montaigne
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