Tumgik
#maréchal nous voilà
empiredesimparte · 1 year
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Christian, First Valet: Sire, the time has come
Tumblr media
Napoléon V: My darling? Have you heard? Charlotte (asleep): Hm yes
Tumblr media
Christian, First Valet: It's 7 o'clock Napoléon V: I'll tell him, you'd better get up Charlotte (asleep): Now ?
Tumblr media
Napoléon V: Yes, the Imperial Household doesn't wait. Everything is like clockwork Charlotte (asleep): We'll change that Napoléon V (laughing)
Tumblr media
Edouard, Grand Chamberlain: Our apologies Sire, for the lack of organisation Napoléon V: It's nothing François, Emperor's physician: How are you this morning, Sire, Mademoiselle?
Tumblr media
Napoléon V: Fine, I think, thank you. François: Very well, don't hesitate if necessary, Sire, Mademoiselle
Tumblr media
Napoléon V: We'll have to think about a new etiquette, new rules, gentlemen, in the future. Mademoiselle de Rochechouart and I would like an organisation more suited to our two presences
Tumblr media
Edouard: Yes, Your Majesty, we'll talk about it again together if you like. Armand, Grand Marshal: Certainly, Your Majesty. Edouard: In the meantime, I will escort Mademoiselle to her flats after tea. Charlotte (sceptical): Yes, Monsieur
Tumblr media
⚜ Le Cabinet Noir | Yacht impérial l'Aigle, 8 Prairial An 230
Beginning ▬ Previous ▬ Next
⚜ Traduction française
Christian, Premier Valet: Sire, voilà l'heure
Napoléon V : Ma biche? Tu as entendu? Charlotte (endormie) : Hm oui
Christian, Premier Valet: Il est 7 heures
Napoléon V : Je vais le prévenir, tu devrais te lever Charlotte (endormie) : Maintenant ?
Napoléon V : Oui, la Maison Impériale n'attend pas. Tout est réglé comme une horloge Charlotte (endormie) : Nous changerons cela Napoléon (rigole)
Edouard, Grand Chambellan : Nos excuses Sire, pour le manque d'organisation Napoléon V : Ce n'est rien François, médecin de l'Empereur : Comment allez-vous ce matin, Sire, Mademoiselle ?
Napoléon V : Bien, je pense, merci François : Très bien, n'hésitez pas au besoin, Sire, Mademoiselle
Napoléon V : Il faudra réfléchir à une nouvelle étiquette, messieurs, à l'avenir. Mademoiselle de Rochechouart et moi-même aimerions une organisation plus adaptée à nos deux présences
Edouard : Oui Votre Majesté, nous en reparlerons ensemble si vous le souhaitez Armand, Grand Maréchal : Certainement, Votre Majesté Edouard : En attendant, je vous raccompagnerai à vos appartements après votre thé Charlotte (sceptique) : Oui, Monsieur
46 notes · View notes
scalphobackup · 6 months
Text
13 notes · View notes
yaggy031910 · 11 months
Text
Aimée’s and Davout’s conversation about Moniteur
While I was researching a specific letter from the Davouts in marshal Davout’s memoir, published by his youngest daughter, Louise Adelaïde d’Eckmühl, in 1879, I found a conversation between our two lovebirds, Aimée Davout and Louis Nicolas Davout, about a interview the marshal supposedly gave.
Btw, thank you, @josefavomjaaga, for mentioning this interaction in one of your reblogs. I recognised these letters because you wrote about reading them in an article once.
Aimée wrote her husband on the 27th of January 1813:
Je n’ai pas reçu de lettres de toi aujourd'hui, mon unique ami; mais j'en ai lu une dans le Moniteur. Je t'avoue que je n'ai pas reconnu ta manière d'écrire accoutumée, qui est claire, énergique et noble, tandis que rien ne l’est moins que cette phrase qui est sûrement tronquée : « Une grande quantité de mes hommes (te fait-on dire) s'est éparpillée pour chercher des refuges contre la rigueur du froid, et beaucoup ont été pris. » Je suis convaincue que tu ne dis jamais mes hommes en parlant des soldates: personne n’honore plus que toi ce titre et tu as bien raison, car, en parlant des hommes on a rarement du bien à en dire, et, en parlant des soldates on sait qu’on parle de gens d’honneur sans jalousie, sans petites passions, et toujours prèts a mourir sous leurs drapeaux. On a toujours un but pour s’écarter de la vérité, et ce serais en vain mon Louis, que tu aurais cherché à dissimuler tes pertes. Chacun sait ici que la majeure parti du [première] corps a été constamment l’auxiliaire de tous les autres, et que ses pertes ont été considérables pendant notre glorieuse marche sur Moscou. Les fatigues, la rigueur de la saison au retour n’ont pas dû le refaire, mais je ne pense pas qu’il te soit arrivé pire qu’aux autres: je crois, au contraire, que la débandade dont on nous à parler dans le vingt-neuvième bulletin n’a dû se manifester parmi les troupes de ton commandment que lorsqu’il y a eu impossibilité absolue de penser à les rallier. Lors de l’ouverture de la campagne, on ne cessait d’en vanter la tenue, la discipline et le bon esprit. On ne perd pas dans un moment une supériorité réelle; mais pour être prisé à sa valeur (surtout dans la carrière des armes), il faut n’avoir pas tout contre soi. Quel que soit le mal, l’injustice est le plus grand mal; néanmoins je suis convaincue qu’elle n’abattra jamais une âme telle que la tienne et que tu n’es pas plus navré qu’un autre: quelque navré que tu sois, tu sais remonter le courage des autres, au lieu de l’abattre. J’ai été trop à même d’en faire la triste experience; et, d’ailleurs, si de pertes plus qu’ordinaires te navrent, je suis convaincue que tu ne mets pas le public dans ta confidence. - La lettre du maréchal Ney, qui est écrite pour lui, est sur un autre ton que je n’aime pas mieux: la fin de la tienne est trop larmoyante, et la sienne un peu fanfaronne… Ne me sais pas mauvais gré, mon unique ami, si je suis sortie de la sphère un peu étroite que les hommes nous ont dévolue, en épiloguant, en commentant et en jugeant; je ne puis être étrangère à ce qui te touche, voilà mon excuse; du reste, je trouve tout bon et bien, ou plutôt je ne m’informe de rien.
English Translation: I haven’t received [any] letters from you today, my unique friend, but I read one in the Moniteur. I have to admit that I didn’t recognise your usual writing style, which is clear, energetic and noble, whereas nothing is less so than this sentence, which is surely truncated: “A large number of my men (you are being told) scattered to seek refuge from the harsh cold, and many were seized.” I am convinced that you never say “my man” while talking about soldiers: No one honours this title more than you do, and you're right to do so, because when we talk about men we rarely have anything good to say about them, and when we talk about soldiers we know that we're talking about people of honour without jealousy, without petty passions, and always ready to die under their flags. One always has a purpose for deviating from the truth, and it would be in vain, my Louis, for you to have sought to conceal your losses. Everyone here knows that the major part of the [first] corps was constantly the aid of all the others, and that its losses were considerable during our glorious march on Moscow. The exertions and the harshness of the season on the retreat may not have done it again, but I don't think that it happened to you any worse than it did to others: I believe, on the contrary, that the stampede of which we were told in the twenty-ninth bulletin must only have manifested itself among the troops of your command when it was absolutely impossible to think of rallying them. At the start of the campaign, they were constantly praising their conduct, discipline and good spirit. One does not lose in a moment […] real superiority; but to be appreciated at its value (especially in the career of arms), you must not have everything against you. Whatever the evil, injustice is the greatest evil; nevertheless, I am convinced that it will never bring down a soul like yours, and that you are no more distressed than anyone else: however distressed you may be, you know how to raise the courage of others, instead of bringing it down. I was too well able to make the sad experience; and, besides, if more than ordinary losses distress you, I am convinced that you do not put the public in your confidence. - Marshal Ney's letter, which is written for him, is in another tone which I do not like any better: the end of yours is too tearful, and his a little boastful… Don't be displeased with me, my unique friend, if I have stepped out of the rather narrow sphere that men have devolved upon us, by epiloguing, commenting and judging; I can't be a stranger to what affects you, that's my excuse; besides, I find everything good and fine, or rather I don't ask about anything.
I have a new found respect for this woman. The way she is aware about the circumstances surrounding her, her husband and the army is just lovely to read.
Now, let’s look into Davout’s answer, shall we? Davout answered his wife’s little monologue in a letter written around two weeks later on the 13th of February 1813:
J’ai éprouvé, mon Aimée, une vive satisfaction en lisant toutes tes réflexions sur la lettre que tu as lue dans le Moniteur: si ton Louis en eût été le rédacteur, tu n’aurais pas été dans le cas de faire ces réflexions. Elle a été fabriquée et insérée pour détruire tous les mensonges, réellement impudents de nos ennemis, qui poussent l’effronterie jusqu’à attribuer à la supériorité de leurs armes ce qui n’est que l’effet des privations, des fatigues et des vingt-quatre degrés de froid que les troupes ont éprouvés depuis leur départ de Moscou. Si j'en eusse été le rédacteur, comme tu l'observes, je ne me serais pas servi de l'expression mes hommes en parlant des soldâtes de mon souverain, ni n’aurais remplacé cette expression par celle de mes soldates: je sçais qu’ils sont les soldates de l’Empereur; aussi je n’emploie jamais ces expressions de: mes soldates, de mon corps d’armée… Enfin, je ne me serais pas servi non plus de cette expression: - que j’étais navré de douleur. Je regrette des soldats que perd l’Empereur […]
The letter itself continues but I am not able to cite them here because the 2 following pages where the rest of this letter would be are just not there… The document jumps from page 269 (where this letter is to be found) to page 272… :(
English translation: It gave me great satisfaction, my Aimée, to read all your thoughts on the letter you read in the Moniteur: If your Louis had been the editor, you would not have been in the position to make these reflections. It has been fabricated and inserted to destroy all the lies, truly impudent by our enemies, who go so far as to attribute to the superiority of their weapons what is only the effect of the hardships, exertions and twenty-four degrees of cold that the troops have experienced since leaving Moscow. If I had been the editor, as you have observed it, I would not have used the expression my men when speaking of my sovereign's soldiers, nor would I have replaced this expression with that of my soldiers: I know that they are the Emperor's soldiers; so I never use these expressions: my soldiers, my army corps… Finally, I wouldn't have used this expression either: - that I was heartbroken. I regret soldiers the Emperor has lost […]
I appreciate these two letters a lot because it shows me how these two lovebirds interacted with one another on a daily basis. It’s a simple conversation about one article which shows so much character from both sides. Davout is such a thoughtful husband, especially considering the era they are living in. Aimée’s attention to details is just impressive and one can see that she is self aware about the hardships she had to suffer in her life and how Davout played a role in lifting her up.
Source: Blocqueville, Louise Adélaide d'Eckmühl, Le maréchal Davout, Vol. 3.
22 notes · View notes
albad · 11 months
Text
Tumblr media
Maréchal nous y voilà !
2 notes · View notes
claudehenrion · 1 year
Text
Juin...
 Et voilà ! On est en Juin... C'est à peine si on a vu passer le temps – ce tempus qui décidément, fugit de plus en plus irreparabile (je dis ça pour faire croire que j'ai des lettres latines au delà de ''a, b. et c'') : depuis janvier, on n'a même pas pu se retourner. Le temps d'avoir le temps de dire ''Bonne année''... et paf ! on était à Pâques... ou à la Trinité. Le temps, de nouveau, de dire ''Ouf'', et la Trinité s'est passée (Notons au passage, sans acrimonie, mais juste pour montrer qu'on n'est pas dupes de leurs ''Fake niouzes'', que ‘’Malbrouck’’ n'est toujours pas revenu, mironton, mirontaine... Il a dû s'évanouir en fumées, sous le nom, très anglicisé pour plaire à Macron, de Marlborough ! Tant pis pour lui : l'avait qu'à pas y aller !).
Jusque là, ça pouvait encore aller (car, en fait, ''Pour aller, ça va... mais c'est pour revenir...'' tout le monde sait ça !). Mais dans la foulée, poisson d'avril, on est entré en Mai sans se découvrir d'un fil... où on a enfin pu faire ce qui te plaît (NDLR : tout petit, je ne comprenais pas l'expression ''En Mai, fesses ce qu'il te plaît''. Depuis, j'ai compris que j'étais simplement très décalé avec les mœurs du temps !).  Mais ici, un arrêt-sur-image s'impose --c'est le cas de le dire : quand un citoyen français est en Mai, donc libre de faire ce qu'il lui plaît, savez-vous à quoi il passe son temps ? A remplir sa déclaration d'impôts, formules 2042, 2044, 2047, 2074, ''et quinquiès'' ! C'est-y pas beau, ça, Madame ? Qui a dit que les gaulois seraient indisciplinés ?
Mais quittons les charmes troubles de Bercy –qui, depuis que Le Maire y promène son regard vif de colin-froid-mayonnaise, se met à ressembler à un lupanar pour puceaux en plein enanisme-- pour revenir à notre sujet : on est en Juin, et ça, c'était pas prévu si tôt ! Juin, comme le disait un illustre maréchal (pas celui qui hante le mono-idéisme gauchi de notre primo-ministresse, non... un autre !), Juin, c'est le mois où arrive l'été : le 20 ou le 21 pour les marchands de calendriers des PTT, devenues PT avec l'usure du temps (toujours lui ! On le trouve partout !) --avant de découvrir un ''G'' salvateur, puisque faute avouée est à moitié pardonnée : GPT ! (NB : Chacun fait comme il veut !)  Pour les météorologues, l'été commencerait même le 1er Juin… en attendant,’’because’’ le réchauffement climatorisque, de se mettre bientôt à commencer le 1er  janvier, devenant ainsi circumcalendaire, voire circumdéambulatoire. En fait, chacun devrait être libre de faire ‘’ cir-cum...il veut’’’ !
 Il faut oser dire, haut et clair, que nous sommes en été, ce temps de notre cycle où Arthur Rimbaud  voyait que ''Les tilleuls sentent bons dans les belles soirées... L'air est parfois si doux qu'on ferme la paupière'' (ici, une notule plus médicale s'impose : c'est une preuve irréfutable qu'il avait le rhume des foins). Mais... foin des rhumes, revenons à Arthur : il écrivait ces mots dans ''Roman'', qui commence par ce vers mondialement connu par ceux qui le connaissent : ''On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans''. Ah bon ? Mais alors... quand ? A 87 ans, peut-être, et au delà... ? Passons... Le poète vit dans un monde qui n'est pas le monde de tout le monde.
Le sujet du jour, comme le plat du même nom, c'est l'été ou, comme aurait pu dire Hamlet, à Elseneur : ''Etre, c'est avoir été''... On entre dans les trois plus beaux mois de l'année pour les embouteillages. Etre en Juin, ça veut dire frémir à la perspective de re-devenir enfin un acteur actif dans les stations service débordant de foules en tongs et en marcel...  L'été, c'est poireauter dix minutes coincé entre une grosse transpirante et un moustachu odorant devant l'étal du marchand de glaces pré-fondues... C'est essayer de rentrer dans l'eau sans prendre en pleine poire le matelas gonflé d'un mioche italien hurlant ''Maria ! Attenta il materassino !''. 
L'été, c'est devenu depuis peu le seul temps de l'année où on ne peut plus visiter aucun monument pour cause de ''sur-fréquentation'' (je vous recommande le Mont Saint Michel et l'esplanade du Louvre..)... et où il faut négocier son mètre-carré de sable avec 2 hollandaises, 3 angliches, 2 scandinaves (jusque là... ça peut aller !) mais aussi des chinois qui font des chinoiseries et Mao-ssent le ton, et des russes et des ukrainiens –qui ont l'air de ne pas bien s'entendre, on se demande pourquoi
Si on survit à tous ces loisirs, plaisirs, désirs et soupirs (j'allais ajouter cachemire zéphyr, autogyre et Aïd el-Kébir, pour la rime... mais c'est hors-sujet !), on peut espérer se retrouver entre amis autour d'un barbecue alcoolisé, pour évoquer les longues soirées si douces et les heures qui semblaient ne pas avoir de fin... dont se souviennent encore ceux des  ''les plus vulnérables d'entre nous'' qui ont réussi à survivre à toutes les mesures mortifères qu'on prenait pour qu'ils meurent seuls dans leur coin, sans personne qui leur tienne la main en murmurant ''je t'aime''...
Mais les temps ont bien changé, et il semblerait que l'été, ce bel interlude si ardemment attendu, soit devenu une saison comme les autres, où l'immigration hors-contrôle se poursuit dans une indifférence générale, où la planète se pollue comme d'hab', où des lois stupides, néfastes et ravageuses sont produites par des cuistres qui, ne contrôlant plus rien de ''ce qui est important'', n'ont plus que les sujets dits ''sociétaux'' pour faire croire qu'ils ont encore un pouvoir (qui n'est que celui d'emmerder leurs victimes, à l'image de ce qu’a ‘’envie de faire leur patron’’).
Seule bonne nouvelle, en ce premier jour d'un mois infiniment comme les autres : l'accélération du temps (qui est plus réelle que la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique, que les gaz à effet de désert, et que la vicelarde urgence papndiayenne de saloper à jamais l'esprit des jeunes enfants) va nous jeter dans l'automne avant qu'on ait pleinement réalisé qu'on était en été... Préparez-vous : la rentrée des classes, c'est demain... là... tout de suite. Et avec elle, voilà les frimas, l'accès facilité aux sites qu'on n'a pas pu visiter cet été pour cause de trop plein de trop et de plein, et la tranquillité retrouvée de la fébrilité de la préparation des orgies des ''fautes de fin d'année''... Par chance, il nous reste nos vieux proverbes, ces fruits délicieux de la sagesse des Nations : ''S'il pleut le quinze juin, il n'y a pas de raisin''. Ou ''Juin froid et pluvieux, tout l'an sera grincheux''...  ou, pire, cette menace terrible : ''Été bien doux, hiver en courroux''. Allons... La vie est belle ! C'est l'été !
H-Cl.
6 notes · View notes
dadaisme · 3 days
Text
youtube
Maréchal, nous voilà...
0 notes
verite-jesus-libre · 4 months
Video
youtube
"Maréchal nous voilà"– Vichy France Unofficial Anthem.
0 notes
notesjournalieres · 4 months
Text
26 janvier 1824
Hier j’ai fait des visites. Le Maréchal Soult m’a fait d’étranges confidences. Il ne peut vivre. L’ambition le dévore. Dernièrement, il a demandé au roi la pairie. Le roi l’a bien reçu et a dit : « Je m’en occuperai royalement ». Il a vu à ce sujet les princes, les ministres. Rien de plus simple. La démarche était convenable de la part d’un maréchal de France et d’un père de famille. Il a profité de l’ occasion pour dépouiller le vieil homme, pour protester de son dévouement, pour abjurer son rôle d’opposition de l’an dernier. C’est encore tout simple pour qui connaît le personnage. Il abandonne des voies qui ne mènent plus au succès. Mais il a été plus loin : l’occasion lui a paru opportune pour tenter de nouvelles aventures. Il a entretenu avec chaleur et dévouement le roi, Monsieur, Villèle, de la nécessité de consacrer l’indépendance de la France et de l’émanciper du joug de la Russie. On l’a écouté. Le roi a dit : « Je puis faire à présent ce que je n’aurais pas tenté il y a quelques années. » Monsieur a écouté et a témoigné de l’intérêt. Villèle, enchanté d’un système qui nuit à Chateaubriand, a accueilli le Maréchal et lui a dit qu’il était puissant, imposant…
Voilà maintenant que le Maréchal Soult se croit en chemin du pouvoir. Peu lui importent la septennalité, la Charte, toutes ces vilenies de détail. Son terrain à exploiter à lui, c’est l’indépendance nationale. Il faut changer la loi de recrutement, augmenter l’armée ; et il ajoute : « Que je sois là, que j’aie quelques centaines de mille hommes et on verra !» Voilà un beau rêve; et Soult y donne en plein collier. Il a été jusqu’à me dire : « Dans trois mois, l’indépendance nationale sera proclamée. Il ne restera plus du ministère actuel qu’un seul homme, ce sera Villèle »… J’en conclus que Villèle joue le Maréchal. Au reste, avec ses yeux vifs et ce visage énergique, il a une candeur d’ambition toute remarquable qui lui fascine étrangement la vue. Il a ajouté : « C’est le seul moyen à tenter pour arriver au pouvoir. Secondez-moi. Vous êtes l’homme de France qui a l’esprit le plus juste. Vous êtes considérable à la guerre, à la tribune. Nous nous arrangerons. » C’est le propre du maréchal Soult de former tour à tour de monstrueux desseins que la force des choses le contraint d’abandonner à peine qu’ils ont été conçus.
J’ai vu Semelé fort occupé de se faire nommer à Sarreguemines. Les divisions entre les constitutionnels nous feront manquer les élections de la Moselle. — Le duc de Valmy est attaqué d’une singulière maladie qui dure depuis 20 ans, et qui n’altère pas sa santé générale. Ce sont des coups de dard répétés de minute en minute, et durant une ou deux secondes. — Turenne, qui était chez le duc de Valmy, dit que c’est Mme du Cayla et le roi qui se sont lassés de Victor.
J’ai dîné chez l’amiral Truguet. Molitor, que je voyais pour la première fois, ne s’est-il pas avisé de me faire sotte et fraîche mine. Je lui ai répondu peu: une complète indifférence. Il ne sait pas qu’à Paris, le maréchal, c’est celui qui a le plus d’esprit. On voit bien qu’il ne vit que dans une société secondaire. Il parlait des ministres, de la réception de Madame, de sa campagne d’Espagne, de ses batailles. C’est un fat à qui la tête a tourné, qui croit avoir une position et qui n’a rien de ce qu’il faut pour la soutenir. Le Général Desprez et sa femme, Mme Hamelin et sa fille, le contre-amiral Villaumez, le Général Ménard et Sapey étaient nos autres convives. Desprez a du sens et du mérite. Il juge bien la Catalogne où il était chef d’état-major général du maréchal Moncey. Villaumez proclame le ministre de la marine un homme incapable, ignorant et paresseux. — Il y avait encore à dîner Belliard qu’on rencontre dans tous les salons, dans tous les dîners, dans toutes les fêtes et qui n’a pas un ennemi.
Après le dîner, j’ai passé la soirée chez la Duchesse de Vicence. J’ai entendu là ce merveilleux enfant de onze ans qui fait l’admiration de tout Paris sur le piano. Cette tête si productive et ces doigts si puissants sont un miracle de la nature. On dit que Mozart enfant était comme cela. Celui-ci est né en Hongrie.
0 notes
yespat49 · 5 months
Text
Marion Maréchal Le Pen, Nous Voilà ! - Le Forum du PdF
youtube
View On WordPress
0 notes
t-news-pastille · 8 months
Text
Actu trans de septembre 2023
La CEDH (la Cours Européenne des Droits de l’Homme) a déclaré recevable les 261 requêtes initiées contre la France par des travailleurs et travailleuses du sexe dans le cadre de la pénalisation du recours à la prostitution en 2016 par le pays.
Alors vous vous demandez peut-être pourquoi j’en parle ici alors que c’est un podcast orienté thématique trans, simplement parce que cette loi impacte les TDS, et qu’il y a pas mal de TDS qui sont trans. Avec cette loi, les TDS ont vu leur risque de violence et leur précarisation accroître et leurs droits à la santé et à la sécurité diminuer.
Donc c’est une étape importante de la part de la CEDH de reconnaître l’impact négatif de cette loi. Par contre, attention, cela signifie simplement qu'ils prendront en charge l'affaire. On ne sait pas encore quelle décision, ni comment statuera la Cours concernant cette affaire.
Marion Maréchal Le Pen a lancé une campagne pour les élections européennes en promettant, entre autres idées abjectes, de combattre "la propagande woke et LGBT".
A Pau, un gynécologue transphobe a refusé de prendre en consultation une patiente parce qu’elle est trans. Alors, en soit ce n’est, malheureusement, pas vraiment une « grosse news » étant donné que ce type de situation arrive assez régulièrement. Mais ça a fait grand bruit. Et surtout ça a montré l’incompétence et l’ignorance des gens et du corps médical face aux corps et besoins des personnes trans. Puisque le bonhomme à indiqué ne « [s]'occuper [que] des vraies femmes » [sic] et qu’il est « incapable d’examiner une personne trans, de la conseiller, [car il] n’a pas cette compétence » alors que la patiente venait consulter pour une douleur à la poitrine.
Voilà.. Bon aux dernières nouvelles, cis ou trans, des seins sont des seins hein. Rien ne change. Donc s’il n’est pas capable de s’occuper de ça, il faudrait peut-être penser à changer de métier ou ouvrir un bouquin pour se former et ne pas mettre en danger la vie de sa patientèle – que cette dernière soit cis ou trans.
Dans cette affaire, les deux parties n'excluent pas de porter plainte. Le praticien pour diffamation et agression verbale (puisqu’apparemment dire qu’il est transphobe serait une agression) et la jeune femme trans pour transphobie.
Et dernière info française du mois, un collégien de 14 ans, auteur de messages à caractère harcelant à l’encontre d’une lycéenne trans de 15 ans, a été interpellé en plein cours et placé en garde à vue à Alfortville.
Une enquête pour violences et menaces de mort a été ouverte avec circonstance aggravante, étant donné que la victime est trans et que le harcèlement à son encontre était en lien avec ça.
Le harceleur a reconnu les faits et sera soumis à une mesure de réparation pénale.
La version UK de « Mariés au 1er regard » accueille sa première candidate trans de l’émission dans sa programmation 2023.Charlie Bentley-Astor, une militante anti-trans, a publié, de manière indignée, la photo d'un auto-collant représentant une chaussure aux couleurs du drapeau des fiertés piétinant le mot « femme », suggérant que les militants LGBTQ+ attaquaient les droits des femmes. Cependant, il a été rapidement révélé que l'auto-collant provenait de l'organisation anti-trans Standing For Women, fondée par la TERF Posie Parker, et non de militant·es des droits des personnes trans comme le laissait entendre la militante. Certain·es ont même des doutes quant au fait que cette dernière est coller l’autocollant elle-même pour créer la polémique… On a encore une fois, la démonstration de la bêtise TERF….
Dans la rubrique « les transphobes ont une fragilité et une connerie colossale », nous avons l’entreprise Braun qui s’est retrouvée dans un élan de critiques britanniques pour avoir montré un homme trans, torse nu cicatrices de mammec’ visibles, se raser dans une publicité pour un rasoir électrique. Les détracteurs transphobes accusent la marque de "glorifier une chirurgie irréversible" et de « promouvoir une contagion sociale ».
Et nous avons également eu l’occasion d’apprendre, qu’apparemment, les femmes trans auraient un avantage biologique injuste pour pêcher du poisson puisque l’équipe féminine de pêche à la ligne d’Angleterre refuse de participer aux championnats du monde après l’inclusion d’une coéquipière trans dans l’équipe indiquant que cela est « injuste ».
L’organisme organisatrice du sport, l’Angling Trust, a depuis nié que les femmes trans bénéficient d’un avantage.
Les résultats d’une nouvelle étude provenant de la British Social Attitudes interviewant 6 638 personnes a montré une forte augmentation des préjugés à l’égard des personnes trans, avec seulement 64 % déclarant qu’elles n’avaient « aucun préjugé », contre 82 % en 2019. Presque 4 personnes sur 10 s'opposent au droit des personnes trans à modifier le sexe enregistré à la naissance sur leur certificat de naissance, et seulement 3 sur 10 estiment que les personnes trans devraient avoir ce droit, soit une baisse de 23 points de pourcentage depuis 2019.
Rapide tour en Allemagne, pour parler du projet de loi d’auto-détermination. Je rappelle que ce projet de loi permettra, s’il est adopté complètement, de faire changer son genre légal en se déplaçant simplement dans un bureau d'état civil local. C’est une bonne chose, par contre le gouvernement, dans un article de ce projet de loi, souhaite restreindre cette possibilité aux personnes assignées homme à la naissance en cas de période de tension ou de défense de guerre, arguant que c’est une mesure destinée à empêcher les hommes d'abuser de ces règles d'auto-détermination pour échapper à la conscription militaire.
En Australie, une nouvelle recherche comprenant 1 309 personnes a montré que près de la moitié de toutes les personnes trans interrogées ont été victimes de haine – en ligne ou en physique – au cours de l’année écoulée. En moyenne, une personne trans sur 6 a répondu qu’elle a subi des violences physiques au cours de cette année. Le rapport révèle également que même si les personnes trans n’ont pas personnellement été victimes de haine en ligne, presque toutes (soit 94 %) ont été témoins d’une forme de haine anti-trans en ligne au cours de l’année écoulée.
Une autre étude, qui cette fois-ci montre que les soins d'affirmation de genre réduisent de près de 55% risque de suicide chez les personnes trans, en plus de réduire les taux de dépression et dysphorie.
Et dernière info pour le pays, Gymnastics Australia a approuvé de nouvelles lignes directrices pour l'inclusion des personnes trans qui permettront aux athlètes trans de participer à des compétitions genrées et de porter l'uniforme de leur choix. L'organisation a également déclaré que les gymnastes trans ont « le droit d'utiliser les vestiaires et les toilettes qui reflètent le mieux leur identité de genre », et a également affirmé que les athlètes trans pourront s'inscrire aux événements sportifs en fonction de leur genre.
Une news un peu en retard, puisque j’avais loupé l’info. Le Kirghizistan a adopté une nouvelle loi mi-août, prenant effet le 30 août dernier, visant à restreindre la liberté d'expression et l'accès à l'information sur les personnes LGBTQI+, sous prétexte de protéger les mineur·es contre des informations jugées nuisibles. La loi interdit la diffusion « d’informations niant les valeurs familiales et sociales traditionnelles, promouvant les relations sexuelles non traditionnelles et manquant de respect envers les parents ou d’autres membres de la famille ». Cela va priver les enfants LGBTI de l’accès aux services et au soutien dont iels ont besoin pour s’épanouir et les expose au risque de harcèlement, de violence et à un environnement généralement hostile.
Cette loi, similaire aux lois "anti-propagande LGBTI" de la Russie et de la Hongrie, prévoit des amendes pour la diffusion d'informations considérées comme nuisibles.
En Irak, les parlementaires discutent d'une proposition de loi visant à emprisonner les femmes trans du pays pendant 3 ans ou de leur donner une amende pouvant aller jusqu’à 7 100 €.
Les femmes trans sont définies comme quiconque « imitant une femme », et concerne les personnes assignées homme qui portent du maquillage ou des vêtements féminins ou qui « apparaissent comme une femme » en public.
Les partis conservateurs fédéraux et provinciaux du Canada ont récemment voté des politiques restrictives à l'égard des personnes trans, interdisant aux mineur·es trans de recevoir des soins d'affirmation de genre, définissant une femme comme une "personne de sexe féminin" et demandant l'interdiction des femmes trans dans les espaces réservés aux femmes.
Ces politiques ont été adoptées lors de la convention politique du Parti conservateur fédéral à Québec, avec une majorité significative de délégué·es exprimant leur soutien à ces mesures. Toutefois, il est important de noter que ce vote ne deviendra officiellement partie intégrante de la plateforme du Parti conservateur que si le chef actuel, Pierre Poilievre, décide de l'inclure.
En tout cas, ce vote et ces thématiques ciblant les personnes trans s'inscrivent dans un contexte de montée des manifestations anti-trans au Canada. Et s'ajoutent à d'autres mesures prises par certains gouvernements provinciaux conservateurs pour restreindre les droits des étudiant·es trans en matière de noms et de pronoms à l'école. Le 20 septembre, des organisations anti-trans ont appelé à une « 1 Million March 4 Children» (une « marche du million pour les enfants ») contre les droits des personnes trans au Canada, mais l'événement a pris une tournure inattendue.
Au lieu de voir débarquer une majorité d'opposants aux droits des personnes trans, qui venaient marcher pour montrer leur volonté d’éliminer les mesures d’éducation et d’inclusion LGBTQ+ dans les écoles, des foules largement plus massives de personnes pro-droits trans ainsi que des syndicats d'enseignant·es ont envahi les rues de plusieurs villes (comme Toronto, Vancouver et Ottawa) pour contrer ces marches. Le 1er ministre canadien, Justin Trudeau, a par ailleurs exprimé son soutien aux contre-manifestant·es.
Le portail Nexus Mods, qui sert à accueillir des mods de jeux, a retiré un mod controversé du jeu Starfield qui visait à retirer tous les pronoms du jeu au moment de la création du personnage. Puisque le jeu permet de choisir librement les pronoms de son personnage (y compris des pronoms neutres) à ce moment là.
Comme d’habitude, les gens s’insurgent pour des broutilles.. Ça n’a pas été au goût de tout le monde. On a pu voir un Youtubeur littéralement péter un câble sur ça, et donc un mod chargé de retirer les pronoms du jeu a été créé par des joueurs, puis diffusé à la sorti du jeu. Finalement, ce mod a été depuis interdit et retiré. Mais il faut savoir qu’en plus, le mod ne donnait pas le résultat escompté en jeu puisque qu’en retirant l’option des pronoms, les joueurs se retrouvaient avec les pronoms They/Tem qui sont les neutres en anglais.
On reste sur la thématique de la fragilité des conservateur·ices qui s’énervent pour pas grand-chose. Ce mois-ci iels ont décidé d’être outré·es par un spin-off du dessin animé Pat'Patrouille puisque ce dernier comporterait un contenu soit-disant scandaleux. Le contenu scandaleux, qui je cite « endoctrinerait [les] enfants », étant un seul personnage non-binaire portant des chaussettes à l’effigie des couleurs du drapeau trans, et qui n'apparaît que dans un seul épisode du spin off….
On termine avec les États-Unis.
En terme de lois adoptés, on a :
- Le Conseil scolaire de l’Alaska vote pour interdire les filles trans des équipes sportives de filles des lycées ;
- Un juge fédéral a statué que les fonctionnaires de l'État ne sont plus tenus d'autoriser les résident·es trans du Kansas à mettre à jour leur acte de naissance pour refléter leur identité de genre.
- Une juge de district de Géorgie a rétablit l'interdiction de soins d’affirmation de genre pour les mineur·es trans, moins de 3 semaines après avoir émis une injonction contre cette même loi. La juge Sarah Geraghty avait initialement émis une injonction contre cette loi. Mais en raison d'une décision similaire de la Cour d'appel du 11e circuit dans l'affaire de l'Alabama, elle a dû suspendre sa propre décision temporairement, en attendant de voir comment cette affaire se développera. - Un juge californien met fin à la politique du district scolaire consistant à outer les élèves trans à leurs parents.
- Un juge fédéral au Texas a déclaré inconstitutionnelle l'interdiction des performances de drag devant un public de moins de 18 ans la qualifiant d'atteinte à la liberté d'expression. (Je rappelle que le texte de loi définissait le drag d’une manière qui ciblait également les personnes trans et une performance comme un truc super vaste. En gros une personne trans dansant dans un bal ou chantant un karaoké entre ami·es tombaient sous le coup de cette loi.) Cette dernière, connue sous le nom de Senate Bill 12, a été jugée trop large et vague, et comme n’ayant pas de motif justifié. Bien que le texte de la loi ne mentionne pas explicitement le terme "drag", le juge a estimé qu'elle constituait une discrimination.
- Un juge du Montana a bloqué une loi interdisant les soins d’affirmation de genre pour les jeunes trans mineur·es, la jugeant inconstitutionnelle en raison d'un manque de preuves médicales et de violations des droits fondamentaux. Cette décision pourrait avoir un impact majeur sur les droits des personnes trans dans l'État et au-delà.
Dans le reste de l’actu USA :
- Un projet de réflexion républicain intitulé "Projet 2025" propose des plans pour les droits (ou plutôt le retrait des droits) des personnes LGBTQ+ en cas de victoire du Parti Républicain à l'élection présidentielle de 2024, et inclut une section sur la manière dont le prochain président pourrait effacer les personnes trans de la vie publique.
Le projet, créé par la fondation conservatrice The Heritage Foundation, suggère de définir l'existence des personnes trans comme "pornographique". Le plan prévoit également de supprimer complètement les protections contre la discrimination pour les personnes LGBTQ+ dans la loi.
- L'entreprise spécialisée dans la recherche d'emploi et le recrutement Indeed, a mis en place un programme dans lequel elle offre 10 000 dollars aux employé·es trans ou à leurs membres de famille proche s'iels ont besoin de déménager pour échapper aux législations anti-trans des états comme le Texas ou la Floride. L’entreprise prendra également en charge les impôts associés aux fonds de déménagement, les considérant comme des allocations.
- Une nouvelle étude a montré l’importance de l’inclusion des personnes trans dans les sports scolaires et universitaires, ainsi que l’impact que les interdictions peuvent avoir sur les jeunes trans.
Selon un rapport publié par un groupe de médecins du sport et de chercheur·euses en services de santé dans JAMA Pediatrics, l’interdiction de la participation des personnes trans au sport pourrait contribuer je cite à « une détérioration durable de la santé physique et mentale de cette population à risque ».
- Selon une nouvelle enquête intitulée "The State of Our Nation" ("L'État de notre nation") menée par The 19th News et Survey Monkey, la grande majorité des américain·es, quelles que soient leurs affiliations politiques, estiment que les politicien·nes ne devraient pas se concentrer sur la législation liée aux personnes trans.
Cette enquête a interrogé plus de 20 000 adultes américain·es sur leurs opinions concernant des questions politisées telles que la démocratie, l'avortement, les soins d'affirmation de genre et les armes à feu en prévision des élections de l'année prochaine.
Les résultats montrent que :
- les politicien·nes devraient soit protéger les personnes trans, soit ne pas se concentrer du tout sur les questions trans.
- que les tentatives de la droite visant à légiférer contre les jeunes trans sont très impopulaires auprès des électeurices.
- que seulement 17 % des américain·es estiment que les politicien·nes devraient se concentrer sur la restriction des soins d'affirmation de genre.
- que près des 3/4 de la population générale estiment que les politicien·nes ne sont pas suffisamment informé·es sur ce sujet pour élaborer des politiques justes.
- et qu’1/3 des américain·es (et près de 60 % des Démocrates) estiment plutôt que les législateurices devraient se concentrer sur la protection des droits des personnes trans.
- Une clinique de fertilité spécialement axée patientèle trans s'apprête à ouvrir à Pittsburgh au printemps prochain. Cette clinique se spécialisera dans la délivrance (abordable) de soins d’affirmation de genre aux individu·es trans et non-binaires, ainsi qu'aux couples cherchant à concevoir.
La clinique proposera des services de fertilité standard tels que la fécondation in vitro, les traitements hormonaux, la gestation pour autrui, ainsi que des dons de sperme et d'ovules, tout en mettant l'accent sur l'éducation autour de la santé reproductive des personnes trans. L'objectif est de fournir des soins à un coût de un tier à la moitié de celui des autres centres de fertilité, dans le but de rendre ces services accessibles à toutes et tous, quelle que soit leur situation financière.
- Le Tennessee vient d’élire sa première personne ouvertement trans à une fonction publique. Elle s’appelle Olivia Hill.
- Une femme trans des Samoa américaines gagne 125 000 $ dans le cadre d’un règlement pour harcèlement transphobe.
- Et pour terminer, la Californie est devenue, au début du mois, le tout premier état à déclarer le mois d’août comme le « Transgender History Month » (un « mois de l'histoire transgenre »).
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
lessortsdesmots · 1 year
Text
Lettre à Lily
A mon grand oncle…
Lily mon cœur,
Ne pleure pas,
Sur le courrier,
Le facteur,
Ne fait que son métier,
Les lettres arrivent,
Comme les guerres,
Et me v’là mobilisé,
Comme tous les gars,
En âge de tuer,
La fin de l’innocence,
A seize ans commence…
Lily ma belle,
Ne te ronge pas les sangs,
Je reviendrai,
Te faire valser,
A chaque bal,
De chaque été,
J’irai voir ton père,
Le maire, et ce bon vieux curé,
Nous ferons mariés,
Un dimanche de Mai.
Ta robe blanche, Lily,
C’est le voile éparse,
De mon ciel du Nord,
Et quand le froid mord,
Nos corps retranchés,
Dans des galeries de Terre,
A découvert,
Ton corps, je serre,
Au plus profond de moi,
Au bon Dieu, je crois,
Il est, de notre côté,
Ma mère, a tellement prié,
Et fait mille offrandes,
A tous les saints,
De toutes les causes,
Désespérées…
Mais le front gronde,
Toujours plus fort,
Lily, la fronde,
Déchire le ciel,
Des valses Autrichiennes,
Pour je ne sais quel empereur,
Tombé hors champ d’honneur.
Plus jamais de guerre,
Lily, c’est la der des ders,
Quatre ans que l’on vit,
Sous la grêle d’un fusil,
Les étoiles que l’on prie,
Ne sont que des éclats d’obus,
Qui n’ont pas trouvé chair,
Le canon rugit, de jour,
Comme de nuit,
Comme un lion pris en cage,
Depuis dix décennies,
A moins que ce ne soit les cris,
De mes frères d’armes,
Désarmés, Décharnés,
Du champ au charnier,
Il n’y a qu’un pas,
De petite souris.
Lily ma tendre,
S’il me vient à prendre,
Du soucis,
Promets-moi,
De retourner danser,
A tous les bals,
De chaque été,
Tu me dois bien ça,
Lily, si l’on se bat,
C’est pour un jour,
Valser libre,
Nos vies d’infortune,
Nos vies à demi-lune.
Lily, mon cœur,
Nous avons gagné,
La partie,
Je revois les étoiles !
Ce bon vieux maréchal,
Et ces petits taxis,
Du ciel de Marne,
Ont renvoyé l’ennemi,
A son pays.
Demain je rentre au mien,
Ce pays, de vignes et de vin,
Ce pays, à mon cœur si cher,
Lily chérie,
On en fera, Notre Terre,
Je t’y construirai,
Une petite maison,
Dans la prairie,
Et je te ferai,
Un môme ou deux,
Un petit Pierre,
Pierrot comme son père,
Et une petite Marie,
Comme la Sainte Mère,
Elle aura, tes yeux si verts,
Que j’en ai gardé l’espoir,
Même aux heures,
Les plus noires.
Lily mon ange,
Ne pleure pas,
Sur le courrier,
Le facteur,
Ne fait que son métier…
Quand tu recevras cette lettre,
Je serai déjà loin,
Je ne serai plus,
Qu’un éclat d’obus,
Qui n’a pas trouvé Terre,
On était sur la route, Lily,
La route, qui me ramenait à toi,
Quatre ans que je vis,
La main collée au fusil,
Et soudain me voilà,
Passer l’arme à gauche,
Pour un stupide accident,
Une roue voilée à l’avant,
Voilée comme le voile,
Noir de Deuil,
Que tu vas porter,
Ce dimanche de Mai.
Ce bon vieux curé,
Fera mon éloge,
Je serai seul dans ma loge,
Devant l’autel, les yeux clos,
Les mains jointes,
Comme la Vierge Sainte,
J’aurais tant aimé,
Etre debout à ton bras.
N’aie aucun regret,
Surtout pas,
Promets-moi,
De laisser rentrer,
Un autre que moi,
Un autre qui t’aimera,
Autant que moi,
Donne-lui une valse,
Donne-lui une chance,
Lily, la vie,
Plus j’y pense,
C'est une folie,
Qui se danse.
Céline Bigose
0 notes
northernmariette · 3 years
Text
Countess Potocka Visits the Davouts
The moment is drawing near when I will say goodbye to Countess Potocka. In my next post she will share the scene with another memoir-writer, both of them describing the same person in quite contrasting ways. For now, the Countess is still starring on her own, compelled by good manners to accept an invitation to a meal she would have given her left arm to be able to refuse. Marie-Louise being absent, the Countess finds another handy target for her barbs.  
The Countess, having ascertained whether her visit will be more convenient in the daytime or in the evening (daytime), gets dressed in new, fashionable and expensive attire, though she is much bothered by her shoes (too small?). I can't help but think that this outfit was meant to impress the Davouts with her superior status and unimpeachable pedigree - something simpler would have been preferable, as we shall see. Since it's already three in the afternoon when she appears at her hosts' door, maybe they were not expecting her anymore, even if we assume she had advised them this was the day of her visit. At least the Countess is honest enough to state Madame Davout had treated her well in the past.
C'est ainsi que j'allai chez la maréchale Davout, qui m'avait comblée de prévenances pendant son séjour à Varsovie, du temps où son mari commandait en Pologne. Comme elle passait les étés à Savigny (1), c'est là qu'il fallut aller la chercher. J'envoyai à son hôtel en ville quelle serait l'heure la plus convenable pour faire ma visite, - on me répondit que ce serait dans la matinée. Je me rendis donc à Savigny par un soleil brûlant, mal garantie par un très petit chapeau orné de violettes, et très gênée dans mes brodequins lilas parfaitement assortis à une robe montante en gros de Naples de même couleur ; - madame Germont, oracle de la mode, avait elle-même combiné toute ma toilette.
[...]
[J]e me promettais une visite agréable. L'hôtel de la maréchale, à Paris, m'avait donné une grande idée de son goût et de son opulence, et je pensais la trouver luxueusement établie à Savigny. J'arrivai vers trois heures. Le château, entouré d'un fossé et d'un mur, avait pour entrée une porte hermétiquement fermée. L'herbe croissait dans les fossés ; - on eût dit une habitation abandonnée depuis maintes années. Mon laquais, ayant enfin trouvé le cordon de la sonnette, une petite fille assez mal vêtue vint, au bout de quelques minutes, demander ce qu'on désirait.
- Madame la maréchale est-elle à la maison?
- Oh ! pardonnez-moi, qu'ils y sont, et M. le maréchal aussi, répondit la fillette.
Et vite elle accourut appeler un des hommes du château, qui se mit à la suivre sans se presser et tout en ajustant sa livrée.
Je me fis annoncer, et blottie dans la voiture, j'attendis encore assez longtemps, ne sachant trop si je devais insister ou simplement laisser une carte.  
Au bout d'un petit quart d'heure un valet de chambre se présenta enfin à la portière du carrosse et me fit entrer dans une vaste cour ; il s'excusa des lenteurs du service, m'avouant sans façons qu'à l'instant où j'étais arrivée, les gens travaillaient au jardin, et que lui-même était occupé à nettoyer le verger.
On me fit traverser plusieurs salons complètement démeublés ; la pièce où l'on m'introduisit n'était guère plus ornée que les précédentes, mais au moins il y avait un canapé et des chaises ! La maréchale ne tarda pas à apparaître. Je m'aperçus aisément qu'elle avait fait toilette pour moi, car elle attachait encore quelques épingles à son corsage. Après quelques minutes d'une conversation languissante, elle sonna pour faire prévenir son mari. Puis nous reprîmes notre entretien pénible. Ce n'est pas que madame Davout manquât d'usage ou fût dépourvue de cette sorte d'esprit qui facilite les rapports entre deux personnes du même monde, mais il y avait en elle une certaine roideur qui pouvait être prise pour de la morgue. Elle ne perdait jamais de vue le maréchalat ; jamais un sourire gracieux ne venait animer les traits de sa beauté sévère. [...]
Le maréchal arriva enfin dans un état de transpiration qui attestait son empressement ; il s'assit tout essoufflé, et, tenant son mouchoir de poche pour s'essuyer le front, il eut soin de le mouiller de salive afin d'enlever plus sûrement la poussière dont sa figure était couverte. Cet abandon un peu soldatesque cadrait mal avec les manières empesées de son épouse ; elle en fut visiblement contrariée. Me trouvant de trop dans cette scène muette, je me levai et voulus prendre congé, mais on me pria de rester à déjeuner. En attendant que le repas fût servi, nous fîmes une promenade dans le parc... Il n'y avait aucun chemin tracé, les gazons étaient de hautes herbes toutes prêtes à devenir des meules de foin, les arbres coupés pendant la Révolution repoussaient en manière de broussaille ; je laissais à chaque buisson des fragments de mes volants, et mes brodequins lilas avaient pris une teinte verdâtre. Le maréchal nous encourageait de la voix et du geste, nous promettant une surprise charmante !... Quel ne fut pas mon désappointement lorsque, au détour d'un massif de chênes adolescents, nous nous trouvâmes en face de trois petites huttes en osier ! Le duc mit un genou en terre et s'écria :
- Ah! les voilà... les voilà !...
Puis, modulant sa voix :
- Pi... pi... pi...
Aussitôt une nuée de perdreaux se mit à voltiger autour de la tête du maréchal.
- Ne laissez sortir les autres qu'au moment où les plus jeunes seront rentrés, et donnez du pain à ces dames... Elles vont s'amuser comme des reines, dit-il à un rustre qui remplissait les fonctions de garde-chasse.
Et nous voilà, par un soleil brûlant, donnant la becquée aux perdreaux !
La duchesse vida, avec un calme et une dignité imperturbable, le panier qu'on lui avait présenté. Quant à moi, je faillis me trouver mal, et, n'y tenant plus, je fis observer que le ciel se couvrait et que nous étions menacés d'un orage.
[...]
Le déjeuner fini, je m'esquivai en toute hâte, jurant, mais un peu tard, qu'on ne m'y prendrait plus.
Thus I went to the home of Maréchale Davout, who had showered me with courtesies during her stay in Warsaw, when her husband was in command in Poland. As she spent the summers in Savigny (1), it is there that I had to go and find her. I wrote to her Paris house to find out the most convenient time to visit her, and was told that it would be in the daytime. So I went to Savigny on a broiling hot day, little protected from the sun by a very small hat adorned with violets, and very uncomfortable in my lilac booties perfectly matched with a high dress in taffeta in the same color; - Madame Germont, the oracle of fashion, had herself arranged my costume.
[...]
I had promised myself this would be a pleasant visit. The Maréchale's Paris residence had much impressed me with her taste and love of fashion, and I thought I would find her luxuriously settled in Savigny. I arrived at about three o'clock. The door of the chateau, which was encircled by a moat and an enclosure, was hermetically sealed. Tall grasses were growing in the moat; the chateau had the appearance of having been deserted for many years. My footman having finally found the doorbell, a little girl, rather ill-dressed, appeared, after a few minutes, to ask what was wanted.
- "Is Madame la Maréchale at home?"
- "Oh, but yes, they are there, and so is the Marshal," answered the little girl.
And she hurried to summon one of the servants of the chateau, who proceeded to follow her at a leisurely pace, adjusting his livery as he went.
I had myself announced, and huddling in the carriage, I waited for quite a while, wondering whether I should insist or whether I ought to simply leave a visiting card.
After a mere quarter of an hour, a manservant finally appeared at the door of my carriage and led me into a vast courtyard; he apologized for the slowness of the service, informing me without particular deference that at the moment I arrived, the household staff was working in the garden, and that he himself had been engaged in tidying the orchard.
I was led through several completely unfurnished salons; the room into which I was ushered was hardly more ornate than the previous ones, but at least it had a sofa and chairs! The Maréchale presently appeared. I could easily perceive that she had just dressed up for me, because she was still busy fastening some pins to her bodice. After a few minutes of languishing conversation, she pulled the bellcord so her husband could be apprised of my presence. She and I then resumed our awkward conversation. It is not that Madame Davout's manners were lacking, or that she was deprived of that sort of wit which facilitates exchages between people of similar backgrounds, but there was in her manner a kind of stiffness which might be mistaken for arrogance. She never forgot about the marshalate; never did a gracious smile enliven the features of her austerely beautiful face. [...]
The Marshal finally arrived, his haste reflected in his heavy perspiration; out of breath, he sat down and, using his pocket handkerchief to wipe his forehead, he moistened it with saliva in order to more efficiently remove the dust from his face. This casualness, a bit too soldierly, contrasted sharply with the starchy demeanor of his wife; she was noticeably annoyed about it. Finding myself de trop in this silent scene, I rose and tried to take my leave, but I was enjoined to stay for a mid-day meal. While waiting for this to be served, we went a walk in the grounds... There were no paths, the lawn was covered with high grass ready to be turned into haystacks, the trees, cut down during the Revolution, were growing back as scrub; I left shreds of my dress's ruffles on each bush, and my lilac booties had taken on a greenish tinge. The Marshal encouraged us by voice and by gesture with the promise of a charming surprise!... What disappointment when, at the bend of a clump of stripling oaks, we finally stood in front of three small wicker huts! The Duke went down on one knee and exclaimed:
- "Ah! here they are... here they are!..."
Then, modulating his voice:
- "Pi... pi... pi..."
And at once a swarm of partridges began to flutter around the Marshal’s head.
- "Don't let the others go out until the youngest have returned, and give the ladies some bread... They are going to enjoy themselves like queens", he said to a roughneck who was the gamekeeper.
And there we were, under scorching sunshine, feeding partridges!
With unruffled and imperturbable dignity, the Duchess emptied the basket of bread she had been given. I, on the other hand, came close to fainting, and this being beyond my endurance, I pointed out that clouds were moving in and that a storm threatened.
[...]
Once we had finished eating, I left in greatest haste, swearing to myself that this visit would not be repeated.
(1) Savigny-sur-Orge [this note appears in the original text]
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5463019n/f278.item  pp. 229-234.
So there went the Countess’s pleasant visit, just not quite as pleasant as foreseen. I confess that I share her feelings about the spit-moistened handkerchief. And I too have been in the excruciating position of trying to make conversation when there is nothing to converse about. But she did not expect  to have her fancy dress shredded by unkempt scrub. All this while traipsing in uncomfortable booties ruined by grass stains, the reward for this being to witness Davout calling his partridges in a falsetto voice, and a final indignity, bringing her close to fainting (or was it the foot-pinching booties?): having to feed breadcrumbs to partridges, while being expected to have fun doing it. Pass the smelling salts.
The food must have been good, because she does not have a word of criticism about it. No word whatsoever about it, in fact. I suppose no artichokes were served.
My little finger tells me the Davouts were not sorry to see the back of her, unless her manners were so exquisite that she was able to feign delight through her visit. But then again there was this laboured conversation, so... no. They were glad she left.
42 notes · View notes
helshades · 3 years
Note
C'est effrayant ce qui se passe, je suis complètement d'accord avec toi. Malheureusement le boycott n'est plus suffisant et je trouve la population d'une mollesse terrible. Seulement je ne sais pas à quoi l'attribuer. Peur ? Confusion ? Je suis allée à la manif de Paris le premier samedi, et j'essaie de comprendre ce qui cloche, pourquoi la sauce ne monte pas… C'est pas uniquement de la suppression médiatique, sur place je sens un manque conviction et d'unité mais je n'arrive pas à l'expliquer.
À mon avis, les gens sont très fatigués, nous le sommes tous, et beaucoup doivent surtout avoir envie de voir les simagrées prendre fin. Comme la plupart d'entre eux ont de toute façon besoin du passe sanitaire pour aller au travail, qu'il sera exigé à l'hôpital (autrement dit, déni de soin pour la première fois depuis la Libération ?) et même à la terrasse des cafés où les travailleurs iraient peut-être faire leur pause déjeuner...
Il y a aussi le résultat de plusieurs années de répression policière. Les Gilets-Jaunes ont été sacrément ébranlés par ce qui était souvent leurs premières expériences de manifestation, et ceux qui envisageaient de les rejoindre ont pris peur. Évidemment, c'était le but recherché, tu vas me dire.
Mais il n'y a pas que ça... Ce n'est pas que le régime macronnien soit ultra-populaire mais la politique de l'angoisse menée contre le peuple pour compenser l'incompétence incroyable des pouvoirs publics, dont je rappelle qu'ils avaient d'abord tenté de cacher l'épidémie avant de déclarer que les masques étaient inutiles, puis qu'on ne confinerait pas, puis qu'on tirerait des leçons de l'épreuve, puis qu'il n'y aurait jamais de passe sanitaire, etc. — tout ça faisant que la Macronnie a opté pour une stratégie de la terreur destinée à faire en sorte que les Français restent chez eux à trembloter en attendant le décompte quotidien des morts de la pandémie pendant que le gouvernement se posait en dernier bastion de la protection médicale alors même que la privatisation de l'Hôpital s'accélérait, qu'on taillait dans le budget, qu'on supprimait des lits... — cette politique de l'angoisse, donc, a eu de sacrés effets.
Pas mal de monde m'a l'air aussi parti du principe qu'il suffit d'attendre 2022 et qu'il n'y aura qu'à voter pour quelqu'un d'autre. L'année précédant les présidentielles, c'est toujours pareil : tout est reporté à l'élection, alors que les candidats sont de toute façon les mêmes et leurs programmes équivalents, sauf ceux qui ne dépasseront jamais le pourcent de votes. Tu as remarqué que les sondages, et les rédactions des grands médias qui nous les fourguent, ont déjà prévu le Grand Duel du second tour entre Macron et Le Pen ? Même s'il y a une part de méthode Coué là-dedans, difficile d'ignorer le cynisme qui l'accompagne.
Et puis, il y a le fait qu'un certain nombre de nos concitoyens pratiquent, eux, la politique de l'autruche quant il s'agit d'examiner les actions du gouvernement. Des gens qui se revendiquent du centre notamment ou qui pensent que Mélenchon est un communiste, et qui auraient hurlé à la dictature sous Sarkozy... Mais pas sous Macron, non. Parce qu'il n'est pas étiqueté à droite officiellement, donc on est forcément à l'abri, vu qu'il n'y a que deux types de totalitarismes possibles, l'un décidé par les « conservateurs » et l'autre par les rejets du bolchevisme...
Sans complotisme aucun, j'ai tendance à voir dans les confinements successifs des tests à grande échelle d'obéissance populaire. Les Français sont quand même de bonne volonté. C'est marrant — on comprend de mieux en mieux comment la Collaboration a été possible sous Vichy, alors que le régime se durcissait et qu'on faisait allégeance à l'Ennemi ; sauf qu'à court terme, le Maréchal-nous-voilà avait arrêté la guerre, et que le peuple ne voyait que ça. Sauf qu'il avait au moins l'excuse du traumatisme épouvantable de la Grande Guerre, quoi.
5 notes · View notes
gino-collabo · 3 years
Video
youtube
Maréchal, nous voilà!
vive la collaboration vive le maréchal Pétain 
1 note · View note
bougredane · 4 years
Text
Heyyy buddy, how’s the public spirit of the troops ?
From Thiébault’s memoirs. One of the few less-than-inspiring Davout anecdotes.
    « J'étais à cheval depuis la pointe du jour ; à la nuit, je mis pied à terre, et il était minuit lorsque le désordre fut réparé. Harassé, exténué, je venais de me jeter sur quelques bottes de paille que sous un abri de branchages on m'avait préparées dans le bouquet de bois où j'avais ordonné mon bivouac, et j'étais à peine endormi lorsqu’un aide de camp me réveilla pour me dire que le maréchal me demandait. 
     « Il y avait un grand quart de lieue de mon bivouac à celui du maréchal, établi au centre de l'enclos ; la nuit était obscure, le terrain inégal ; on ne pouvait faire ce trajet qu'à pied et on trébuchait à chaque pas ; l'aide de camp, qui se croyait certain de me conduire droit, se trompa, me fit faire le double de chemin, et, lorsque j'arrivai, Son Excellence ronflait comme un tuyau d'orgue fêlé. Ne pouvant supposer qu'un motif sérieux à un tel appel, j'éveillai le général César de Laville pour apprendre par lui ce que le maréchal me voulait. Il n'en savait pas un mot : « Eh bien, lui dis-je agacé, réveillez-le. » Il l'appela, le réappela, le poussa, le remua ; enfin, et après quelques secousses, le maréchal entr'ouvrit les yeux, et, sur ces mots : « Voilà le générai Thiébault que vous avez fait appeler » , il souleva sa lourde tète et, ayant fini par arriver à son séant, il ouvrit grand les yeux qu'il referma soudain, puis, en me regardant avec un air mourant, balbutia : « Où en est l'esprit public des troupes? — L'esprit public? repris-je ; vous voulez dire l'esprit des troupes? » Et j'allais ajouter que cet esprit était aussi bon que possible, mais déjà, comme une masse, le maréchal était retombé sur sa paille ... 
     « Le général de Laville, aussi embarrassé de cette farce que j'étais de mauvaise humeur d'avoir été appelé pour l'entendre, m'engagea à me coucher entre le maréchal et lui pour attendre le réveil, et comme seul moyen de finir par savoir ce qu'on me voulait. Je cédai, n'admettant pas encore qu'après tant de fatigues on m'ait fait venir de si loin, à une heure après minuit, sans motif grave ; et pourtant, lorsqu'au jour le maréchal reprit ses sens, ou du moins ce qu'il avait de sens, il se trouva qu'il n'avait rien à me dire du tout, si ce n'est que nous nous remettrions en marche à sept heures du matin, avis pour la transmission duquel le dernier tambour suffisait. »
-----------
     "I had been on horseback since daybreak. At night I had dismounted, and it was midnight before order was restored. Worn out, dead beat, I had just thrown myself on some bundles of straw which had been spread for me under a shelter of branches in the little wood where I had fixed my bivouac, and I had hardly fallen asleep, when an aide-de-camp woke me to say that the marshal was asking for me. 
     "It was a long half-mile from my bivouac to that of the marshal, in the middle of the enclosures. The night was dark, the ground uneven. The aide-de-camp, who thought he was certain of the right way, mistook it, and made me go twice the distance, and when I got there his Excellency was snoring like a cracked organ-pipe. Thinking that a summons of this kind must have a serious reason, I woke General Cesar de Laville to inquire what the marshal wanted of me. He had no idea. "Well," said I, somewhat irritated, "wake him." He called him, pushed him, shook him. At last the marshal opened his eyes. At the words, "Here is General Thiébault, whom you sent for," he raised his heavy head, and, having at last got into a sitting position, he opened his eyes wide, suddenly shut them again, then, looking at me drowsily, muttered, "How does the public spirit of the troops stand ?" "The public spirit ?" I returned ; "do you mean the spirit of the troops ?" I was about to add that their spirit was as good as could be, but the marshal had already fallen back in a lump on his straw. 
     "General de Laville, as much perplexed by this absurdity as I was in a bad temper at having been sent for to listen to it, advised me to lie down between him and the marshal and wait till he woke, as the sole means of ever finding out what was wanted of me. I agreed, even yet not believing that after such a hard day I should have been made to come so far at one in the morning without a grave reason. However, when at daylight the marshal recovered such senses as he had, it turned out that he had nothing at all to say to me, except that we were to march again at seven in the morning information which any drummer might have brought."
Tumblr media
45 notes · View notes
histoireettralala · 4 years
Text
Marshal Gouvion Saint-Cyr
“L’amour des troupes, l’admiration de l’ennemi, la gratitude des blessés, voilà qui laissait bien indifférent le maréchal Gouvion Saint-Cyr. Il n’était, lui, ni bon ni mauvais avec ses soldats: il ne s’en occupait pas. Il se reposait entièrement de leur entretien sur l’Intendance et ne s’enquérait jamais de leurs besoins. C’était selon lui aux sergents de veiller au bon état des armes, aux colonels de passer les revues, aux médecins de s’occuper des hôpitaux. Cet homme de glace était admiré pour ses talents de tacticien et détesté pour sa misanthropie. Les soldats l’appelaient le hibou. Après la bataille de Polotsk, où il demanda à ses régiments un si rude effort, il ne remercia, ne félicita, ni ne réconforta personne et courut s’enfermer dans un couvent qui abritait son quartier général pour se livrer à son unique passion: le violon. Quelle étrange figure que celle de ce personnage hermétique et paradoxal: comédien et puritain, artiste et mathématicien, mélomane et grand capitaine! L’annonce de son élévation au rang de maréchal ne le tira même pas de sa réclusion. La bataille gagnée par ses soins, il se croyait le droit de rester seul et de ne s’occuper de rien. Il ne souffrait pas qu’on le dérangeât pour lui demander la clef des magasins à vivres dont, quoique sobre, il entendait se réserver l’usage et ne rien laisser distraire, fût-ce pour les malades.
Pendant la campagne de 1813, on ne le vit pas davantage au milieu de ses troupes. Olympien, il dirigeait les opérations à la façon d’une partie d’échecs par correspondance: “Il envoyait ses ordres, on les exécutait: c’était tout ce qu’il lui fallait et nous ne connaissions de lui que sa signature,” dit l’un de ses subordonnés. Cette manière d’agir était bien celle qui pouvait le plus déplaire à des Français.”
Louis Chardigny, Les Maréchaux de Napoléon, Bibliothèque Napoléonienne, P. 257-258.
“The love of the troops, the admiration of the enemy, the gratitude of the wounded, this left Marshal Gouvion Saint-Cyr very indifferent. He was neither good nor bad with his soldiers: he did not care. He relied entirely on their maintenance on the Intendance and never inquired about their needs. According to him, it was up to the sergeants to keep the weapons in good condition, to the colonels to review the troops, to the doctors to take care of the hospitals. This ice man was admired for his tactical skills and hated for his misanthropy. The soldiers called him the owl. After the battle of Polotsk, where he asked his regiments to make such a brutal effort, he neither thanked nor congratulated or comforted anyone and ran to shut himself up in a convent which housed his headquarters to indulge in his only passion: the violin. What a strange figure was this hermetic and paradoxical character: actor and Puritan, artist and mathematician, music lover and great captain! The announcement of his elevation to the rank of marshal did not even pull him out of his seclusion. Once he had won the battle, he believed he had the right to be alone and not worry about anything. He did not tolerate being bothered to be asked for the key to the food stores, of which, although he was sober, he intended to reserve the use and not to allow anything to be taken, even for the sick.
During the campaign of 1813, he was not seen in the midst of his troops either. Cool as a cucumber, he ran operations like a game of correspondence chess: “He sent his orders, we carried them out: that was all he needed and we only knew his signature,” said one of his subordinates. This way of acting was the one that could displease the French the most. "
Tumblr media
17 notes · View notes