Tumgik
t-news-pastille · 24 days
Text
Actu trans de mars 2024
On débute les infos françaises pour faire suite à une news du mois dernier. La Haute Autorité de Santé (la HAS) conteste la décision du Tribunal administratif de Montreuil qui lui demandait de divulguer les noms des membres de son groupe de travail sur les parcours de transition des personnes trans.
La HAS a saisi la Cour de cassation pour continuer sa pratique habituelle de protection de la confidentialité de ses experts et expertes, soulignant les risques de pressions et les implications pour leur vie privée.
Ce groupe, formé en avril 2023, comprend des professionnel·les de santé, des expert·es et des représentant·es d'associations, et vise à améliorer l'organisation des soins et la prise en charge médicale des personnes trans.
Un regroupement d'associations LGBTQ+, dont STOP homophobie et Acceptess-T, ainsi qu’11 personnes trans et non-binaires, ont saisi le Conseil d'État pour revendiquer le droit à définir librement leur identité de genre et demander l'annulation des circulaires de 2017 concernant les procédures de changement de prénom et de mention du sexe à l'état civil.
(Ces 2 circulaires ont été mises en place pour préciser certains points de la loi du 18 novembre 2016 qui est relative au changement d’état-civil.)
Ces actions contestent notamment l'obligation implicite de cispassing, perçue comme une atteinte au droit au respect de la vie privée, et une discrimination basée sur l'apparence physique, excluant notamment les personnes non-binaires.
Le recours vise à promouvoir l'autodétermination du genre et à mettre fin à l'intervention de l'État dans la reconnaissance des identités de genre.
J’en profite au passage, vu qu’on est sur la même thématique, pour vous informer que l’association TOUTES DES FEMMES a sorti une pétition visant à demander un changement de sexe à l’état-civil libre, déjudiciarisé et gratuit.
Un rapport de 369 pages sur « la transidentification [sic] des mineurs » a été remis au Sénat à la fin du mois par un groupe de travail de sénateurs LR, dans le but d’en dégager des propositions de loi avant l’été.
Je ne vais pas trop m’étendre en détail sur le rapport parce que j’ai déjà fais plusieurs stories Instagram et que je prévoie de dédier une vidéo sur le sujet.
Mais pour contextualiser rapidement, Jacqueline Eustache Brinio est à la tête de ce groupe LR. Elle a voté contre l’interdiction des thérapies de conversion contre les personnes trans et les transitions pour les mineur·es trans en 2022. (Mais elle est favorable aux mutilations sur les enfants intersexes…)
Le groupe de travail est proche de personnalités douteuses comme Céline Masson et Caroline Eliacheff qui sont toutes deux à la tête ou proches de mouvements sectaires comme L’observatoire de la petite sirène et Ypomonie. (Qui d’ailleurs, pour ce premier, a partagé sur son site le rapport avant que celui-ci ne soit rendu public par les LR. Ce qui rend assez clair le fait que les LR ont servis de pantins pour diffuser politiquement une idéologie transphobe.)
Il semble évident, au vu du nom du rapport et des gens interrogés, qu’il y a une volonté explicite à terme d’interdire les transitions des mineur·es ainsi que toute reconnaissance de l’identité de genre des mineur·es. Et d’emboîter le pas, ou de retranscrire « à la française », ce qui peut se faire depuis quelques années au Royaume-Uni et aux États-Unis. (En plus de propager de la désinformation. Le lendemain, on a d’ailleurs eu le droit à Ségolène Royal qui nous sortait que la transidentité des gens venait du glyphosate… Voilà, voilà.)
Qu’on s’entende bien, là ça commence par les mineur·es parce que ce sont les « cibles » les plus faciles à atteindre sous couvert de protection des enfants. Mais après ce sera pas avant 25 ans. Pour ensuite terminer sur une tentative d’interdiction complète des transitions. Quand bien même toutes les recommandations mondiales sérieuses recommandent ces transitions…
Ce n’est pas la première fois que ça arrive mais, Brigitte Macron, épouse d’Emmanuel Macron, a été de nouveau victime de rumeurs et théories complotistes affirmant qu’elle serait une femme trans. Selon certain·es internautes, un vaste complot serait à l'œuvre pour masquer ce changement d'état-civil et sa soit disant « véritable identité ». Littéralement on a pu entendre ce genre de chose concernant Macron : « [Macron] qui n’a autre chose à faire que de prétendre au déclenchement d'une troisième guerre mondiale pour cacher des rumeurs sur la transsexualité de sa femme »
Au lieu d’attaquer Macron sur son incompétence. J’veux dire, littéralement, on se trouve dans une kakistocratie depuis que le mec au pouvoir. Rien ne va. Tous nos acquis s’effondrent les uns après les autres. Les français·es ont la tête sous l’eau. Mais non, les gens préfèrent gaspiller leur énergie sur un truc dont on se fout éperdument.
C’est la première fois que le président s’est exprimé là-dessus. On aurait pu avoir une sorte de Gaga Moment, à dire qu’on s’en fiche complètement et que ce n’est pas une tare, ni une insulte d’être trans. Mais sans surprise, il a appelé à un renforcement de « l’ordre public numérique » sur les réseaux sociaux qu’il a qualifié de « lieu d’expression des plus fous ». Et a dénoncé de « fausses informations » et des « scénarios fabriqués » concernant son épouse. En ajoutant que « le pire, [était] que les gens finissent par y croire, et cela [...] énerve jusque dans [sa] vie privée ».
Une bonne nouvelle qui intéressera j’imagine pas mal de personnes transmasculines hormonées : l’arrivée sur le marché français d’un générique du Nébido est prévue ! (Pour rappel, le Nébido c’est un type de THS masculinisant qui se prends par injection toutes les 10 à 14 semaines environs.) TESTOSTERONE BESINS, c’est le nom du générique – il y a aussi le nom Androject qui se balade pour la France -, a reçu un avis favorable au remboursement de la HAS.
L’association ACCEPTESS-T a eu l’occasion de discuter avec le labo Besins qui le produit et confirme qu’un accord de prix labo / sécu a bien été passé. (Au passage – parce qu’on m’a demandé en message privé si ça allait être un médoc safe - Besins c’est aussi le labo qui produit l’Androgel et l’Andractim. Et ils sont spécialisés dans les médoc’ gynéco et andrologiques. Sachant qu’en plus, il y a des tests et réglementations avant qu’un produit arrive en France. Il y a pas vraiment de raison qu’on se retrouve avec un générique dangereux. Parenthèse refermée.)
Concernant le remboursement, on serait sur du 65%. Et en théorie comme pour les autres THS, c’est sensé n’être valable que pour du AMM. (C’est à dire que l’utilisation qu’aura le patient du traitement a été bien listée dans l’autorisation de mise sur le marché du médicament.) Pour les personnes trans, on est, sur le papier en tout cas, sur du Hors AMM pour tous les THS. Donc c’est sensé bloquer pour le remboursement. Après dans les faits, les médecins n’inscrivent pas (ou en tout cas très rarement) ce « Hors AMM » sur les ordonnances. Donc si ce n’est pas inscrit, le remboursement est sensé se faire.
Au moment où j’enregistre cet épisode, on ne sait pas encore exactement quand ce générique sera disponible. Selon Maud Royer qui a confirmé l’info sur Twitter, il ne serait question que de quelques semaines (en tout cas la formulation de son tweet va dans ce sens). Après, des professionnel·les de santé sont plutôt d’avis que ça n’arriverait pas avant minimum plusieurs mois à 1 an ou plus. Mon endocrinologue et ma pharmacienne n’avaient pas d’infos lorsque je leur ai posé des questions là-dessus. Donc il va falloir se montrer patient avant d’avoir des infos plus officielles.
Pour faire suite à une news du mois dernier concernant l’attaque au couteau d'une jeune fille trans lors d’une fête d’anniversaire à Londres, 3 ado supplémentaires ont été inculpé·es et un procès est prévu pour le 6 janvier 2025.
L’enquêtrice principale sur cette affaire a indiqué qu’« à ce stade, [la police traite] cela comme un crime de haine transphobe ».
Il y a quelques semaines, JK Rowling a posté un tweet transphobe visant India Willoughby, une journaliste trans britannique. Suite à cette controverse, Willoughby a rencontré la police pour discuter de cette situation, où elle était qualifiée d’« homme » se déguisant en femme.
Bien que la police ait compris la situation et reconnu le caractère haineux du tweet, les lois actuelles au Royaume-Uni ne permettent pas de le qualifier comme un crime de haine, nécessitant plusieurs critères spécifiques.
Cependant, le tweet de Rowling a été enregistré par la police britannique en tant qu'« incident de haine non criminel », permettant ainsi de documenter cette manifestation de haine, de signaler les tendances discriminatoires et d'inscrire officiellement la transphobie de Rowling dans le registre public. Une première il me semble, malgré ses antécédents de comportements transphobes.
Toujours concernant JK Rowling, décidément la nénette passe ses journées à être obsédée sur les personnes trans…., cette dernière nous a pondu un tweet négationniste concernant l'Holocauste, affirmant que les personnes trans n’étaient pas ciblées par les nazi·es.
Ce qui bien évidemment est faux hein.
Je ne vais pas m’étendre sur le sujet parce que ça mériterait une vidéo dédiée, mais l'Institut des sciences sexuelles de Magnus Hirschfeld (qui est considéré un peu comme un pionnier dans la recherche pour les transitions et l’accompagnement des personnes trans) a été attaqué et ravagé en mai 1933. Les livres qui composaient la bibliothèque de cet institut, estimés de 10 000 à 20 000 ouvrages tout de même (qui portaient notamment sur les soins de santé queer, l’homosexualité, l’intersexuation et la transidentité, y compris sur des recherches scientifiques liées aux procédures de transition) ont été utilisés dans le cadre des premières autodafés nazis. Il était question de censure de l’esprit contraire aux valeurs, aux traditions ou à l'identité allemande.
Il convient également de souligner que Dora Richter, la première femme trans au monde à bénéficier d’une opération de réassignation sexuelle, a probablement été assassinée lors de ce raid ou peu de temps après.
Donc voilà, à un moment donné tu ne peux pas refaire l’Histoire juste parce que t’es transphobe. Ce n’est pas possible !
La dernière personne qui s’y est tentée s’était d’ailleurs retrouvée au tribunal à Cologne et avait perdu.
J’en avais déjà parlé il y a quelques mois, c’est officiellement pérenne, le NHS d’Angleterre ne prescrira plus de bloqueurs de puberté aux mineur·es trans. Pour y avoir accès il faudra faire parti·e d’un essai clinique ou bien se diriger vers des médecins privés.
Le Conseil National suisse a rejeté la proposition d'interdire les thérapies de conversion au niveau national. (Thérapies de conversion qui, je le rappelle, sont des tortures visant à rendre les personnes LGBTQ+ cis et hétéro).
Cette décision ne remet pas en cause l'interdiction de telles pratiques émise par le canton de Neuchâtel au printemps 2023. Les interdictions sont bien maintenues à l'échelle locale.
Le parti au pouvoir en Géorgie a proposé un projet de loi visant à lutter contre une « propagande LGBTQ+ » et qui restreindrait sévèrement les droits des personnes queers. Ce texte comporte une longue liste de mesures homophobes et transphobes, comprenant notamment une interdiction de changement de la mention du sexe.
Environ 200 personnes ont attaqué un couple de personnes trans dans le centre de Thessalonique, en Grèce.
Les victimes, âgées de 21 ans, ont été harcelées verbalement puis agressées physiquement avec des bouteilles et d'autres objets. Elles ont trouvé refuge dans un restaurant voisin, où le harcèlement a continué.
Cette attaque choquante a déclenché une vague d'indignation, avec des milliers de personnes descendant dans les rues de la ville pour manifester leur soutien aux victimes.
La réponse de la police a été critiquée pour son intervention tardive malgré la proximité d'un commissariat.
Les autorités ont depuis arrêté 21 personnes, dont 11 mineur·es, en lien avec l'attaque. Le plus jeune ayant seulement 14 ans.
Après que la Cour suprême russe ait banni je cite le « mouvement international LGBTQ+ » en fin d’année 2023, la Russie a désormais placé ce mouvement sur sa liste de personnes ou associations déclarées comme étant « terroristes et extrémistes ».
Cette liste est tenue à jour par une agence appelée Rosfinmonitoring, qui a le pouvoir de geler les comptes bancaires de plus de 14 000 personnes et entités désignées comme extrémistes et terroristes. (Cette liste ratisse assez large puisque cela va d’Al-Qaïda, à la société Meta, en passant par les associé·es de l’ex-chef de l’opposition russe Alexei Navalny).
Le président du Salvador, Nayib Bukele, a interdit et fait retirer officiellement tous les matériels pédagogiques concernant « l'idéologie du genre » dans toutes les écoles publiques du pays.
Tout responsable scolaire qui violerait la directive du ministère fera face à des conséquences juridiques, selon le ministre de l’Éducation.
Une étude récente, impliquant 552 jeunes, publiée dans la revue médicale Jama Pediatrics a révélé que seulement 1% des moins de 18 ans référé·es à un service de genre pour jeunes en Australie entre 2014 et 2020 ont choisi de faire marche arrière après avoir commencé à recevoir un traitement de type hormones ou bloqueurs de puberté. Ce qui signifie que 99% d’entre elleux n’ont pas changé d’avis.
La communauté trans de Karachi au Pakistan a organisé une manifestation devant le Karachi Press Club en réponse à une récente attaque de foule contre des femmes trans courant mars.
Les militant·es trans ont exprimé leurs préoccupations concernant le manque de droits fondamentaux et de respect, soulignant la vulnérabilité de leur communauté et l'absence de soutien du gouvernement. Iels ont demandé une action concrète et ont averti qu'en l'absence de progrès, iels bloqueraient les routes principales de Karachi.
La star néerlandaise de fléchettes, Noa-Lyn van Leuven, a fait face à une controverse après avoir remporté des titres historiques contre des hommes et des femmes au cours de la même semaine.
Elle a d'abord remporté le tournoi mixte PDC Challenge Tour en Allemagne, devenant la première femme à remporter un événement de cette série. Elle a ensuite remporté un tournoi féminin au Royaume-Uni, battant 2 joueuses vétérans bien classées, dont la numéro un actuelle.
Des critiques s’en sont suivies contre sa participation et ses victoires, certaines personnes affirmant qu'elle avait un avantage biologique au jeu des fléchettes. (Parce qu’effectivement c’est bien connu que les femmes trans ont un avantage indéniable pour viser une cible… Tout le monde sait ça !)
Et 2 joueuses ont quitté la sélection néerlandaise, car elles refusent de jouer avec une coéquipière trans. La Fédération néerlandaise de fléchettes a indiqué regretter cette décision, mais maintient son soutien à Van Leuven qui « répond à toutes les exigences » lui permettant de jouer dans la catégorie féminine.
J’étais passé complètement à côté de cette histoire, mais Patrick Beja du podcast Le RDV Jeux, ainsi que ses invité·es, en particulier le journaliste Cassim Montilla, ont abordé le sujet en appuyant sur le caractère transphobe de l’affaire donc j’me suis dis que j’allai en parler brièvement.
On est un peu face au Gamergate 2.0.
Sweet Baby Inc, une petite entreprise canadienne de consulting en narration dans le jeu-vidéo, est accusée de « wokiser » (alors je ne sais pas si le terme existe mais passons...) les grosses productions jv comme God of War Ragnarok, Alan Wake 2 ou encore Spiderman (qui sont pourtant 3 jeux où vous jouez un personnage principal blanc cishet masuclin – ‘fin truc habituel hein).
D’après des internautes, plutôt orienté·es droite et extrême-droite MAGA – donc trumpist hein -, l’entreprise aurait obligé les dev à intégrer plus d’inclusivité dans leurs jeux. (Ce qui n’est pas le cas au passage, lorsqu’il y a consulting et relecture, ce sont les boites de dev qui en font la demande explicite pour améliorer la narration et création de leurs jeux.)
Ces personnes présentent aussi l’entreprise comme étant un « cancer idéologique qui ruine les jeux-vidéo » et qui serait anti-homme cis blanc, à forcer à mettre des personnages trans partout.
Tout ça a résulté à plusieurs choses :
Une vague de harcèlement à l’encontre de l’entreprise et ses employé·es ;
La création d’un groupe Steam (Pour les gens qui ne le sauraient pas, Steam est une plateforme de distribution numérique de jeux vidéo sur PC) – qui liste tous les jeux auxquels la boite aurait fait de la relecture pour appeler à les boycotter. - Dans la réalité, le travail effectué ne comprends pas toujours de la relecture inclusive selon les jeux. -
Et surtout d’un serveur Discord où de nombreux messages et images à caractère transphobe, raciste et/ou misogyne pullulent allègrement. C’est la foire à la saucisse ! Et c’est tel, que les membres sont même appelé·es à utiliser Telegram, qui est une application de messagerie offrant la possibilité de communiquer de manière privée avec des messages chiffrés de bout en bout pour contrôler la confidentialité des discussions, lorsqu’on est sur des discours qui dépassent un seuil de violence (on va dire ça comme ça) qui ferait sauter le serveur Discord.
On termine avec les États-Unis. Côté législation ce mois-ci nous avons :
- Une cour d’appel fédérale qui a autorisé l’entrée en vigueur immédiate de l’interdiction des soins d’affirmation de genre dans l’Indiana.
- Le Wyoming qui est devenu le dernier État américain en date à interdire les soins d'affirmation de genre pour les mineur·es trans, rejoignant 23 autres États du pays qui ont adopté des lois restreignant ou interdisant ces types de soins.
- La législature du Kansas qui vient d'adopter un projet de loi qui exigera 2 choses :
La suppression de tous comptes de réseaux sociaux appartenant aux personnes de 14 ans et moins.
Et une vérification de l'âge pour accéder à tout site qui « publie ou distribue du matériel préjudiciable aux mineur·es ».
A première vue, on peut se dire « Bon, pourquoi pas. Ça évitera que les gamin·es tombent sur des sites pour adultes ». Alors, oui. Mais pas que !
Dans les faits, la formulation de la loi fait que ça va aussi s’appliquer pour tout sites ayant un contenu LGBTQ+ ou bien orientés éducation à la vie affective et sexuelle.
Lorsqu’on parle de vérification d’âge, ce ne sera pas juste cliquer sur un bouton pop up disant « j’atteste que j’ai bien 18 ans » hein. On parle ici de fournir une carte d’identité ou bien une carte bancaire. Quelque chose qui, factuellement, prouve que vous êtes bien majeur·e. Il n’y a peu de marche de manœuvre pour tenter de contourner la chose.
Ce qui pose, bien évidemment problème lorsqu’on est en questionnement et en recherche de réponses ou de représentation à ces âges là. Et qu’on ne peut pas ou ne se sent pas à l’aise avec le fait de questionner ses proches sur ces sujets.
Sans parler du fait que ça s’appliquera pour toutes les personnes du Kansas qui utilisent ces plateformes. On sera sur du stockage de masse de documents perso.
- Alors je sais que ces derniers mois j’ai dis que je ne traiterai plus des propositions de loi négatives mais celle-ci est suffisamment fucked up pour la mentionner : Un nouveau projet de loi dans le Missouri inscrirait les profs sur le registre des infractions sexuelles s'iels « soutiennent et/ou contribuent à la transition sociale » d'un ou une jeune trans. (Que ce soit l’usage des bons pronoms, un soutien matériel, du partage d’infos ou de ressources concernant les transitions sociales).
Ce serait catégorisé comme un délit de classe E, passible de peine pouvant aller jusqu'à 4 ans de prison et d’amendes pouvant atteindre 10 000 dollars.
Selon le Los Angeles Blade, il est prévu que ce projet de loi n'aboutisse pas en commission, mais tout de même, cela reste inquiétant…
- Un projet de loi interdisant les drapeaux queer et les discussions concernant les personnes LGBTQ+ dans les écoles de l'Utah a été rejeté par la Chambre des représentants de cet État.
- Un projet de loi visant à forcer les prof à mégenrer les élèves trans et à leur interdire d'utiliser les bonnes toilettes à l'école a été rejeté en Arizona.
- Et pour terminer avec cette partie législation : Le conseil municipal de Sacramento, capitale de la Californie, a voté à l'unanimité pour déclarer la ville comme "sanctuaire pour les personnes trans", garantissant que ses ressources municipales ne seront pas utilisées pour criminaliser les personnes trans en quête de soins d’affirmation de genre, et ne coopéreront pas avec celleux qui cherchent à faire respecter des lois criminalisant ces soins dans d'autres États.
Dans le reste de l’actu USA :
- Des républicain·es de l'Alabama demandent le licenciement d'une employée trans du Space Camp de la NASA après qu'un homme ait signalé sur Facebook la présence de cette employée, sans qu'aucune allégation d'un comportement inapproprié ne soit faite. L’affaire à pris de l’ampleur après que le compte Libs of Tiktok – encore lui… - aie emboîté le pas pour en parler.
Des politiciens, dont le sénateur Tommy Tuberville, ont insinué que la simple présence d'une personne trans représentait un danger pour les enfants, amplifiant ainsi une panique morale selon laquelle les personnes trans sont intrinsèquement dangereuses pour la sécurité des enfants.
Une pétition en soutien à l'employée du Space Camp a été lancée par le groupe Alabama Transgender Rights Action Coalition.
- Petit point sur l’affaire "WPATH Files".
Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
C’est un document publié par des groupes anti-trans et promu par des activistes de droite, qui prétend révéler des scandales médicaux majeurs au sein de la WPATH (la World Professional Association for Transgender Health).
Ces fameux fichiers ont été rapidement partagés par presque toutes les grandes organisations anti-trans ainsi que par les journalistes qui les soutiennent.
Sauf qu’un examen minutieux effectué par la journaliste Erin Reed a révélé que ce dernier était truffé d’erreurs. 216 pour être précis ! Ce qui est juste énorme ! Parmi elles on retrouve des erreurs de citation ou encore d’interprétations trompeuses. En effet, le rapport déforme souvent les citations et les données médicales, mélange identité de genre et sexualité, et présente de manière fallacieuse des échanges cliniques ordinaires comme des preuves de scandale. On peut y retrouver en plus une sélection biaisée et décontextualisée de messages de forums médicaux.
Et surtout, il y a un aspects assez marquant du document qui critique les faibles taux de regrets chez les personnes trans, suggérant que leur bonheur serait "suspect". Littéralement les transitions fonctionnent, c’est tellement inconcevable et chelou pour les transphobes que ça en devient suspect !
Bref, on est face à un rapport chargé de manipulations visant à discréditer la WPATH.
- Twitter interdit de nouveau le mégenrage et le deadnaming suite à la mise à jour plus que discrète de ses conditions d’utilisation. La conséquence ne sera que de "réduire la visibilité des publications" enfreignant à répétition cette politique. Cela ne s'appliquera que "là où les lois locales l'exigent" et ce sera à la victime de faire le signalement.
De plus, Elon Musk, le propriétaire de la plateforme, connu pour ses positions transphobes, a laissé entendre qu'il pourrait annuler à nouveau la politique et que cette dernière ne sera appliquée qu’au cas par cas. Chaya Raichik, qui gère le compte transphobe Libs of TikTok, a reçu la confirmation de Musk lui assurant qu'elle ne serait pas suspendue malgré ses nombreuses violations de la politique…
- On poursuit avec une info toujours en lien avec les réseaux sociaux. Un rapport GLAAD dénonce que Meta, propriétaire de Facebook, Instagram, WhatsApp et Threads, malgré ses politiques d’utilisation interdisant la transphobie, tolère toujours de manière flagrante et récurrente les contenus haineux et discriminatoires envers les personnes trans sur ses plateformes.
On parle de contenus incluant des attaques haineuses, des allégations de "grooming", des mensonges sur les soins de santé trans, des discours de déshumanisation, des appels à la violence et même des incitations au suicide.
Malgré de nombreux appels à l'action et les preuves fournies par la communauté LGBTQ+, Meta ne semble pas faire respecter ses propres politiques, laissant ainsi un environnement toxique et dangereux pour les personnes LGBTQ+ sur ses plateformes.
- Selon un autre sondage GLAAD, plus de 50 % des électeurices inscrit·es s'opposent à un ou une candidate qui parle fréquemment de restreindre l'accès aux soins de santé et à la participation aux sports pour les jeunes trans.
Cette opposition pourrait être préjudiciable à certain·es républicain·es qui ont largement adopté des messages anti-trans en vue des élections de novembre, bien que cette stratégie ait eu déjà peu de succès lors des élections de mi-mandat de 2022.
- Suite de l’affaire Nex Benedict.
Le procureur du comté de Tulsa a déclaré qu’un « dépôt d’accusations criminelles n’est pas justifié » pour cette affaire. Ce qui signifie qu’il n’y aurait pas d'accusations, ni de répercussion pour les 3 élèves qui ont attaqué violemment Nex Benedict la veille de sa mort. Le procureur a qualifié l’altercation d’« exemple de combat mutuel »…
Seconde info toujours concernant Nex Benedict :
Le rapport d’une page du médecin légiste de l’Oklahoma indique que l’ado se serait suicidé. La cause probable du décès est répertoriée comme étant une surdose d’un combo de Benadryl et de Prozac. Selon le Center for Disease Control and Prevention, ce sont deux médicaments couramment utilisés lors des tentatives de suicide.
Bon.. Il y a quelques petites choses à détricoter là-dedans.
De 1) Même en tenant compte de la question du suicide de Nex Benedict (qui reste douteux – je reviendrai sur ça juste après), l'agression qui l'a conduit à l'hôpital reste un crime de haine. Et le fait qu'une personne se suicide après avoir été victime d'un tel crime est aussi grave que la mort d'un ado dans un homicide transphobe. Je le dis parce que la thèse du suicide a fait que certaines personnes transphobes minimisaient l’agression, en disant « Bah vous voyez encore un trans qui se fou en l’air ! Ça n’avait rien à voir au final. ». (Les gens sont décidément toujours autant empathiques, ça fait plaisir à voir…)
Et de 2) donc cette conclusion un peu étrange du suicide :
La famille de Nex Benedict a publié des informations qui ont été exclues du rapport du médecin légiste de l'Oklahoma. On peut y retrouver de multiples contusions, de multiples hémorragies, de multiples lacérations et de multiples écorchures qui ont été trouvées sur sa tête, qui démontrent de la gravité de l'agression avant sa mort.
Nex a été décrit dans l’appel au 911 comme étant « posturing ». Ça fait référence soit à « decerebrate posturing » (une posture décérébrée), soit à « decorticate posturing » (une posture décortiquée) qui, dans les deux cas, sont des indicateurs assez clairs d'une lésion cérébrale grave.
Et il ne faut pas oublier non plus, que le gamin a été reconduit chez lui sans qu’une période observatoire suffisante (à savoir 72h dans ce genre de blessure) n’aie été mise en place par l’hôpital. Ce qui pourrait expliquer la prise d’auto-médication pour se soulager.
Donc, ça reste bizarre.
Suite à cette affaire, le ministère de l'Éducation à ouvert une enquête fédérale. Ça a également permis d’attirer l’attention sur la récente nomination de Chaya Raichik, la fondatrice des Libs de TikTok, à un rôle consultatif au sein du ministère de l'Éducation de l'État d'Oklahoma (bien qu’elle ne vive pas dans cet état). Et des groupes de parents ont appelé, dans une lettre ouverte, l’influenceuse transphobe à « rester en dehors de [leur] État. ».
- Alex Franco, un jeune homme trans de 21 ans, a été tué par balle par 3 ado (âgés respectivement de 15, 17 et 17 ans) dans l'Utah. Alex avait été signalé disparu par sa petite amie. Suite à des recherches policières, son corps a été retrouvé dans une zone désertique de l'Utah. Les ado ont été arrêtés et inculpés pour son enlèvement et son meurtre.
Un mémorial pour lui rendre hommage a été organisé par les amis et la famille d'Alex.
- Une étude Media Matters a révélé que la couverture médiatique de la législation anti-trans en 2023 – en particulier, dans le cas des lois qui cherchaient à interdire ou à restreindre l'accès des personnes trans aux soins d'affirmation de genre ou aux établissements publics – variait considérablement en termes de ton et de temps passé sur les chaînes câblées.
Bien que toutes les chaînes, indépendamment de leur orientation politique, aient abordé le même sujet, la manière dont elles l'ont traité différait considérablement.
Sur MSNBC et CNN, respectivement 42 % et 36 % des segments ont utilisé des recherches pour contredire les narratifs anti-trans ou la désinformation, tandis que sur Fox News, 49 % des segments ont soutenu des restrictions sur les soins d'affirmation de genre ou l'accès aux toilettes pour les personnes trans.
Malgré ces différences dans la manière dont ces réseaux ont abordé ces lois en termes de ton et de temps alloué, très peu de segments ont donné la parole à des personnes trans. Sur MSNBC, seulement 22 % des segments ont inclus des invité·es ouvertement trans. Sur CNN, ce chiffre s'élevait à 16 %. Et la situation était encore plus catastrophique sur Fox News, où aucune présence trans n'a été observée, quand bien même le réseau compte parmi ses employé·es la personnalité trans Caitlyn Jenner. (Bon pour cette dernière, honnêtement ce n’est pas plus mal hein. Elle a encore déclaré ce mois-ci que les femmes trans ne sont pas de « vraies femmes » et a appelé au retour des tests chromosomiques dans le sport. Comment tirer contre son propre camp…)
En 2024, la persistance de la tendance à la législation anti-trans souligne une fois de plus l'importance capitale des médias dans la manière dont les expériences des personnes trans, les plus directement touchées par ces initiatives législatives, sont couvertes et comprises.
- Plus d'une douzaine d'athlètes universitaires ont intenté un recours collectif contre la National College Athletics Association (la NCAA), alléguant que l'organisation violait leurs droits en vertu de l'article IX en permettant aux athlètes trans de participer aux compétitions féminines.
Les 16 plaignantes, dont l'ancienne nageuse de l'Université du Kentucky Riley Gaines, accusent la NCAA de violer la loi fédérale anti-discrimination et de ne pas fournir un traitement égal aux femmes en permettant aux athlètes trans de concourir dans les ligues correspondant à leur identité de genre.
Iels cherchent des dommages punitifs pour le « stress émotionnel » occasionné, le retrait de Lia Thomas et d'autres athlètes trans des records officiels des femmes de la NCAA, ainsi qu'une interdiction des femmes trans dans les vestiaires féminins.
- Planet Fitness a exclu une de ses adhérentes pour avoir pris une photo d'une femme supposée trans dans ses vestiaires féminins qu’elle a ensuite partagé sur le net.
Malgré les objections persistantes de Patricia Silva, la femme exclue – accessoirement partisane de Donald Trump –, la salle de sport a maintenu sa décision de résilier son abonnement en raison de la violation de la politique interdisant de prendre des photos dans les vestiaires. Et en a profité pour réaffirmer son engagement de longue date envers un environnement inclusif et respectueux de l'identité de genre de ses membres.
Silva s’est plainte sur Facebook que, je cite « Planet Fitness [avait] annulé [son] adhésion et a permis au pédophile de rester. » Ses propos ont été relayées par la suite par le compte anti-trans Libs of TikTok qui a appelé au boycott de la salle de sport.
- Et pour terminer, un récent sondage en Caroline du Sud révèle que 71 % des électeurices inscrit·es, y compris une majorité de républicains et républicaines, estiment que le gouvernement ne devrait pas intervenir dans les décisions médicales concernant les soins de santé des jeunes trans, à partir du moment où les parents sont impliqué·es dans cette prise de décision.
La Caroline du Sud reste l’un des rares États contrôlés par les Républicains à ne pas avoir interdit les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es et jeunes trans.
Du coup c’est intéressant d’avoir un résultat aussi marqué dans un contexte où une proposition de loi allant dans ce sens est actuellement à l'étude.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 2 months
Text
Actu trans de février 2024
En France, un arrêté ministériel récent a autorisé la création d'un fichier de recensement des changements d'état civil dans le pays découlant d'un décret-cadre de 2019 sur l'utilisation du Numéro d'Identification au Répertoire national des personnes physiques.
Ce fichier est présenté comme une simplification de mise à jour administrative, mais suscite des inquiétudes car propice à des dérives, notamment de transphobie policière ou de surveillance. Étant donné que le décret permet aux services de police d'accéder au Répertoire National d'Identification des Personnes Physiques pour consulter des informations sur les personnes ayant changé de nom ou prénom.
Ce fichier enregistre tout un tas de données sensibles, telles que les noms et prénoms antérieurs et postérieurs au changement, la date et le lieu de naissance, la date du changement, le sexe et la filiation, pour une période de 6 ans.
Vous vous doutez bien que cette mesure soulève des préoccupations quant à la protection des droits individuels et de violations de la vie privée.
Le tribunal administratif de Montreuil a ordonné à la Haute Autorité de santé (la HAS) de divulguer l’identité des membres de sa commission sur la prise en charge des personnes trans, malgré la réticence de la HAS à protéger l'anonymat des membres. Le tribunal a rejeté les craintes de représailles et a demandé la divulgation des informations d'ici un mois.
La décision fait suite à la demande de l'association Juristes pour l'enfance, proche de la Manif pour Tous, qui a soulevé des préoccupations concernant d'éventuels conflits d'intérêts.
La HAS a indiqué étudier les conséquences de cette décision sur sa méthodologie de travail.
Une rumeur pas super fun que je me dois d’aborder : l'exécutif a évoquer vouloir se pencher sur les remboursements de soins liés aux diverses ALD.
Vous sentez venir la douille !? C’est normal !
Il est question de coupes budgétaires envisagées pour faire des économies en 2025, tout comme une meilleure distinction des soins non liés aux maladies chroniques.
J’ai l’impression que d’année en année l’obtention d’une ALD 31 – qui permet, je le rappelle, de couvrir une partie de certains des soins de transitions – tend a devenir de plus en plus compliqué pour les personnes trans. Il y a pas mal de refus, parfois infondés et abusifs. Donc clairement, si en plus le gouvernement met son nez là-dedans, il y a des chances que ce dispositif saute ou soit encore plus réduit.
Des mesures concrètes sont attendues dans les prochaines semaines et prochains mois, on verra ce que ça donnera.
Wikipédia France a lancé un pseudo-sondage demandant aux gens si les pages concernant les personnes trans devaient ou non mentionner leurs deadname.
Je parle de pseudo-sondage parce que :
- Les personnes trans étaient considérées comme biaisées pour ce vote et des contributeur·ices trans ont été définitivement banni·es. (Alors que bon, les personnes cis le sont tout autant. Personne n’est neutre. Juste ça ne se caractérise pas de la même manière. Du côté cis, on sera bien souvent sur un vote basé sur des biais transphobes.)
- L’une des personnes ayant lancé cette proposition de sondage se revendique d’ailleurs ouvertement comme « Gender Critical ».
- Et seules les personnes ayant au minimum 50 contributions pouvaient voter. Finalement les gens se sont rendu·es compte après coup, que le vote de certains comptes n’ont pas été comptabilisés. Bizarrement lorsqu’ils étaient contre cette mesure. Et quelques heures après la clôture des vote, on est passé sur une prise en compte du vote des comptes ayant plus de 500 contributions. Et non plus 50. Ce qui a fait baissé les stat’ pour le vote « contre ».
Il est aussi prévu que Wikipédia France fassent un nouveau sondage mais sur l’usage des pronoms dans leurs pages pour les personnes trans.
Pour clore cette partie française, le Sénat a approuvé l'ajout de la protection de la liberté à l'avortement dans la Constitution, alignant ainsi son texte sur celui adopté par l'Assemblée Nationale. Ce qui implique qu’on sera sur une protection partielle vu que les hommes trans et personnes transmasculines ne sont pas spécifiquement mentionnés dans cette disposition.
Je rappelle que le terme de "femme" est sensé "être entendu comme bénéficiant à toute personne ayant débuté une grossesse, sans considération tenant à l’état civil". Nous sommes donc face à une formulation bancale nous concernant.
(Et je n’aborde même pas cette notion de liberté qui indique juste qu’il n’y aura pas de pénalisation possible en cas d’avortement, mais que le droit d’accéder à l’IVG, lui, est volontairement mis de côté par le gouvernement avec ce texte, alors que c’est plutôt ça qui pourrait être menacé dans le futur…)
Le Parlement britannique a organisé un panel entièrement composé de personnes trans pour sensibiliser les politiciens et politiciennes aux défis rencontrés par les mineur·es trans à l'école. Les intervenant·es y ont partagé leurs expériences et plaidé en faveur d'environnements scolaires plus inclusifs, compatissants et respectueux envers les jeunes trans pour leur permettre de s'épanouir et de se concentrer sur leur apprentissage. (Ce pourquoi, les mineur·es sont sensé·es être à l’école à la base.)
Organisé par la Trans+ Solidarity Alliance et animé par les députées Kate Osborne et Caroline Knox, l'événement a été mis en place pour répondre aux nouvelles lignes directrices du gouvernement sur la limitation du soutien aux élèves trans.
Suite et fin du procès pour le meurtre de la jeune Brianna Ghey. Les 2 ados, âgé·es de 15 ans au moment de l’assassinat, ont été condamnés à la perpétuité, assortie de peines de sûreté de respectivement 20 et 22 ans.
Dans un même temps, plus de 1 000 personnes se sont rassemblées à Warrington pour un mémorial en l'honneur de Brianna.
Une jeune femme trans de 18 ans a été insultée et poignardée 14 fois lors d'une fête d’anniversaire. La victime a survécu à l'attaque et est depuis sortie de l’hôpital.
4 personnes ont été arrêtées en lien avec cette attaque, mais seule l’une d’entre elles a comparu devant un tribunal. Summer Betts-Ramsey, 19 ans, a été accusée de tentative de meurtre et de possession d'une arme offensive en public. Elle restera en détention jusqu'à son audience de plaidoyer le 12 mars prochain.
Le programme de diversité LGBTQ+ co-dirigé et financé par le NHS en Angleterre, connu sous le nom de NHS Rainbow Badge, qui encourage l'inclusion LGBTQ+ dans le domaine de la santé depuis 2018, a été secrètement interrompu par le gouvernement britannique.
Des sources internes révèlent que des fonctionnaires gouvernementaux ont incité le NHS à retirer le financement du programme, s'inscrivant dans une tendance plus large de résistance aux programmes d'inclusion LGBTQ+, en particulier ceux liés aux personnes trans.
Bien qu’un financement ait été approuvé il y a plusieurs mois, le NHS a récemment mis fin au programme sans explication claire, laissant le personnel dans l'incertitude.
C’est important de noter aussi que cette suppression du financement survient au cours du LGBT History Month au Royaume-Uni, dont le thème cette année est la médecine, soulignant une certaine ironie…
Toute autre chose, des TERFs ouvriront plus tard dans l’année un bar lesbien interdit aux femmes trans à Londres.
Bon reste à savoir comment elles vont vérifier ça hein. Parce qu’on a vu à moult reprises que le « we can always tell » (en français : « ça se voit toujours quand une personne est trans ») ne fonctionne pas.
Soit ça va être du regardage de fond de culotte, soit – et j’y mettrai ma main à couper – ça se basera sur le physique et on verra des histoires de femmes cis recalées parce que ne rentrant pas dans leurs standards de féminité cis. (Littéralement l’organisatrice du truc ne rentre elle-même pas dans ces standards ultra-normés.)
Suite à cette annonce, des membres de la communauté LGBTQ+ se sont tourné·es vers les réseaux sociaux pour exprimer leur opposition.
En parlant de TERFs, la figure anti-trans JK Rowling a fait don de 70 000 livres sterling (soit pratiquement 82 000€) à l'association anti-trans "For Women Scotland" pour qu'elle pousse la Cour Suprême à définir le mot "femme" selon le sexe biologique uniquement. (Ce qui accentuerait encore davantage les cas de discrimination légale et compliquerait la vie des personnes trans.) Elle a également retweeté le lien de leur cagnotte à ses millions de followers sur les réseaux sociaux.
Malgré ça, on continue de voire encore des gens (aka des fans d’Harry Potter) la défendre et défendre le fait d’avoir le droit d’acheter du merch’, les bouquins et les jeux sur l’univers en disant qu’iels ne contribuent pas au financement de la transphobie... Spoiler alert, si ! C’est le pognon des fans qui est réinjecté dans ce genre d’asso’ dangereuses. Il serait temps d’enlever ses œillères et de se réveiller pour comprendre ça.
Le premier refuge national pour victimes trans et non-binaires de violence domestique du Royaume-Uni a ouvert ses portes.
Le projet Loving Me vise à fournir un hébergement temporaire d'urgence aux victimes qui s'identifient comme trans, non-binaires ou qui sont en questionnement sur leur genre.
Acquis par le groupe à but non lucratif The Emily Davison Centre, le refuge ouvrira ses portes dans le Lancashire, mais accueillera des personnes trans âgées de 18 ans ou plus de tout le Royaume-Uni.
Le service sera géré par des personnes trans, pour des personnes trans.
À Charleroi, en Belgique, un individu a tiré avec son arme d’air soft et blessé à la tête une TDS lorsqu’il s’est rendu compte qu’elle était trans. Ce dernier a indiqué je cite « [s’être] senti un peu arnaqué. Et [n’a] pas su [se] tenir »… (Bah voyons….)
Condamné par défaut à 20 mois de prison pour cause de circonstance aggravante de discrimination en raison de l’identité de genre, l’auteur de l’attaque transphobe a formulé son opposition au jugement et espère obtenir la clémence du tribunal correctionnel.
Un jugement est attendu pour mi-mars.
Le chef du gouvernement de Delhi en Inde a annoncé proposer une initiative visant à étendre la gratuité des trajets en bus pour la communauté trans de la ville. Jusqu’ici ce dispositif était disponible pour les femmes et les personnes âgées.
Bien que cette annonce soit accueillie favorablement, certaines personnes expriment des préoccupations quant à l'identification des bénéficiaires, et soulignent le besoin de soutien supplémentaire pour la communauté trans, notamment en matière d'emploi.
Dans la province d'Alberta, au Canada, le gouvernement conservateur, malgré les critiques de médecins, profs et groupes de défense, a annoncé son intention d’interdire les traitements hormonaux, les bloqueurs de puberté et les chirurgies d’affirmation de genre pour les jeunes de 15 ans et moins. Seuls les THS seront autorisés pour les mineur·es à condition d’avoir l’approbation des 2 parents, d’un médecin et d’un psy.
L’interdiction aux femmes trans de participer à des compétitions sportives féminines a également été évoqué.
Ces législations seront proposées courant de l’automne de cette année.
Le Premier ministre, Justin Trudeau, a condamné ces propositions comme étant « les plus anti-LGBT de tout le pays ».
La marque australienne Rip Curl a rompu son contrat avec son égérie de longue date, Bethany Hamilton, après son opposition à la présence de femmes trans dans le surf.
La marque a par ailleurs inclus la longboardeuse trans Sasha Jane Lowerson dans une campagne publicitaire fin janvier. Sans grande surprise, des appels au boycott provenant d’anti-trans, soutenu·es rapidement par Bethany Hamilton, ont été lancé. Des vidéos de blaireaux transphobes se filmant en train de brûler des boardshorts Rip Curl sont apparues.
Rip Curl a tenté tant bien que mal de modérer les commentaires haineux, mais a fini par supprimer les publications mettant en vedette Lowerson de sa campagne marketing. Cette dernière a du en plus passer son compte Instagram en privé.
Selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié au mois de février, le gouvernement du Népal est prié de créer de toute urgence une procédure claire, simple et respectueuse permettant aux personnes trans et de troisième genre d'obtenir des documents officiels conformes à leur identité de genre.
Bien que la politique népalaise permette, en principe, aux personnes trans d'obtenir des documents marqués comme "autre", la mise en œuvre est fragmentée et celles qui souhaitent être reconnues comme "homme" ou "femme" doivent subir des interventions médicales invasives (et pas nécessairement voulues), en plus d’examens médicaux invasifs et humiliants prouvant ces dites opérations.
Le rapport de 67 pages documente les lacunes significatives dans la reconnaissance légale des personnes trans au Népal, malgré la reconnaissance mondiale des progrès du pays.
Une infos rapide, une nouvelle étude sur le tissu ovarien, publiée dans Cell Reports Magazine, montre qu'un tiers des personnes transmasculines sous THS sont capables d'ovuler, même si leurs cycles menstruels se sont stoppés.
Cela signifie que s’ils sont sexuellement actifs, ils doivent en être conscients et utiliser une contraception pour ne pas tomber enceints si une grossesse n’est pas désirée.
Bon, ce n’est pas une breaking news. On le savait déjà, et j’avais déjà abordé le sujet en vidéo. Mais c’est quand même cool d’avoir des chiffres.
On termine avec les États-Unis.
En terme de législation, nous avons en ce mois de février :
- La Floride qui a discrètement annulé une politique autorisant ses habitant·es trans à obtenir un permis de conduire correspondant à leur identité de genre.
Le changement reflète un projet de loi en cours d’examen à l’Assemblée législative. Celleux qui voulaient changer leur permis avant son adoption ne le peuvent plus puisque le genre doit être interprété comme étant le « sexe biologique ».
Toute personne faisant une présentation inexacte de son sexe peut être reconnue coupable de fraude et s’exposer à des sanctions civiles et pénales ainsi qu’à la révocation de son permis.
Plus d'une centaine de manifestant·es ont organisé des die-in dans des DMV à travers la Floride pour protester contre cette politique. (Au passage, les DMV en gros ce sont des agences gouvernementales étatiques chargées de diverses tâches liées aux véhicules, comme la délivrance des permis de conduire par exemple.)
- La Cour d'appel du septième circuit a levé une injonction bloquant l'interdiction des soins de santé d’affirmation de genre chez les jeunes trans de l’Indiana, permettant ainsi à la loi d'entrer en vigueur immédiatement.
Le projet de loi interdit aux prestataires de soins de fournir des traitements d'affirmation de genre aux personnes de moins de 18 ans, et de participer à la dispension de procédures d'affirmation de genre à des mineurs. Il interdit également d'aider, d’être complice ou de renvoyer vers un·e autre médecin ou praticien·ne à fournir des procédures d'affirmation de genre à un ou une mineure trans.
- L’Utah criminalise désormais l'utilisation des toilettes associées au genre vécu des personnes trans.
Selon la loi, les personnes ne peuvent utiliser que les toilettes et vestiaires associés à leur sexe assigné à la naissance. Cela vaut pour les établissements de type écoles mais également pour les autres bâtiments appartenant au gouvernement. Les personnes trans qui n'ont pas effectué d’opérations génitales et qui n'ont pas mis à jour leur acte de naissance, mais qui utilisent les toilettes ou les vestiaires en accord avec leur genre peuvent être accusées d'obscénité, d'obscénité aggravée (si un·e enfant est présent·e), de voyeurisme, de rôder dans un espace privé ou, dans le cas des vestiaires en particulier, d’intrusion criminelle. Avec des peines pouvant atteindre 5 ans d'emprisonnement et des amendes allant jusqu'à 5 000 $. Cette législation a été critiquée par les défenseur·euses des droits des trans et de nombreux résident·es de l'Utah, mais le gouverneur Cox a justifié son action en affirmant renforcer la sécurité et la protection de la vie privée pour toutes et tous.
- Suite à un recours collectif de 2019 visant à mettre fin à la discrimination et aux violences subies par les femmes trans en prison, le Département des corrections du Colorado (le CDOC) commencera bientôt à loger ces dernières dans des infrastructures exclusivement réservées aux personnes trans.
Dans le cadre d'un règlement dépassant les 2 millions de dollars, le CDOC mettra fin à la pratique d'héberger des femmes trans dans des prisons pour hommes et créera deux nouvelles unités spécifiques pour les personnes trans : « l'Unité transgenre volontaire » à la prison pour hommes de Sterling, et « l'Unité d'intégration » à la prison pour femmes de Denver.
Le règlement prévoit également un dédommagement de 2,1 millions de dollars pour les femmes trans actuellement ou anciennement incarcérées au Colorado ayant subi des blessures importantes.
- Et quelques infos législatives positives :
- Les démocrates de l’État de Virginie ont permis de faire abandonner 11 projets de loi anti-trans.
- Un projet de loi qui aurait ciblé l’utilisation des toilettes et des pronoms dans les écoles de l’Arizona a également échoué.
- Et le conseil municipal de Columbia, dans l’État du Missouri, a déclaré la ville comme étant un safe heaven (une ville refuge) pour les personnes LGBTQ+.
Dans le reste de l’actu USA :
- Valentina Gomez, candidate de Trump au poste de secrétaire d'État du Missouri, s’est filmée en train de brûler avec un lance-flammes des livres abordant des questions LGBTQ+. Ça rappelle symboliquement bien évidement ce qui a pu être fait par les Nazis par le passé.
- Le lieutenant-gouverneur de Caroline du Nord, Mark Robinson, connu pour ses positions anti-LGBTQ+, a déclaré lors d'un discours de campagne pour devenir gouverneur que les personnes trans devraient déféquer dans les coins des rues plutôt que d'utiliser les toilettes correspondant à leur identité de genre.
On est sur une déshumanisation claire et nette des personnes trans, en leur disant globalement de faire leurs besoins sur le trottoir comme des chiens.
Ses commentaires s'inscrivent dans une longue série de déclarations hostiles envers la communauté LGBTQ+, où il a notamment comparé l'homosexualité à la pédophilie ou bien encore qualifié le mouvement pro-trans de "démoniaque".
- Une fusillade a eu lieu dans une église au Texas, et Marjorie Taylor Greene, une transphobe notoire, a qualifié (à tort) la tireuse de trans. La police n’a pas précisé quel était le mobile de la tireuse, mais qu’en tout cas il n’y avait aucune preuve indiquant qu’elle était trans.
Donc on se retrouve à nouveau avec une personne cis qui commet un crime et ce sont les personnes trans qui trinquent gratuitement…
- Dans le tout premier procès fédéral pour crime de haine basé sur l'identité de genre aux États-Unis, un homme a été reconnu coupable du meurtre de Dime Doe, une femme trans noire avec qui il a eut une relation amoureuse secrète. (Le meurtre a, sans trop de surprise, eut lieu lorsque la relation a été révélée, et que l’homme a commencé à subir des insultes à caractères homophobes.)
Les juré·es ont également déclaré Ritter coupable d'avoir utilisé une arme à feu dans le cadre du meurtre et d'avoir entravé la justice.
Bien que la date de la sentence n'ait pas encore été fixée, Ritter risque l'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.
- (Petit disclaimer : je vais parler du cas Nex Benedict. L’ado a d’abord été présenté comme non-binaire par sa famille, puis des ami·es, son ex et son copain ont pris la parole quelques jours plus tard pour indiquer qu’il se définissait plutôt comme un garçon trans et préférait les pronoms masculins, malgré le fait d’accepter aussi l’utilisation de pronoms neutres. Du coup, vous m’entendrez parler de lui au masculin pour cette raison.)
Du coup : Nex, une personne transde 16 ans, a été brutalement agressé par 3élèves dans les toilettes du lycée d’Ossawa dans l’état de l’Oklahoma. C’est un prof qui a stoppé l’attaque. Apparemment, ni la police, ni une ambulance n'a été appelée par l’établissement malgré ses blessures. C’est sa grand-mère qui a du faire le nécessaire. Et Nex a malheureusement fini par succomber à sa blessure à la tête le lendemain matin.
La police a d’ailleurs affirmé que le traumatisme "n'était pas la cause du décès".
Mais de 1) la police refuse pour l’instant de publier les premiers éléments du rapport d'autopsie qui, de toute façon ne sera définitif que dans plusieurs semaines, le temps de recevoir le rapport toxicologique permettant de déterminer la cause de la mort.
Et de 2) ça me paraît être une grosse coïncidence de finir à l’hosto avec une telle blessure et de décéder le lendemain dans la matinée, sans que ce ne soit lié.
Clairement il y a quelque chose de pas net dans cette histoire…
L’un des policiers a découragé Sue Benedict – la grand-mère - de déposer un rapport de police juste après l’attaque, sous couvert que cela pouvait exposer Nex à une responsabilité légale parce qu'il avait jeté de l'eau sur l'une des filles qui l’attaqué. Parce qu’apparemment jeter de l’eau est au même niveau que de se faire éclater le crâne au sol à plusieurs reprises…
Et les déclarations effectuées par la police et l’école sont étrangement similaires pour que ce ne soit qu’une coïncidence. On est sur du quasi mot pour mot à certains moments. Donc c’est vraiment très étrange.
J’ai voulu parler de cette tragédie pour plusieurs raisons.
Déjà, au vu du contexte particulièrement hostile aux personnes trans lié aux politiques transphobes visant à répandre une peur des personnes trans dans les toilettes. Comme quoi on serait des agresseur·es potentiel·les. Ce qui a pour conséquence qu’on soit ensuite attaqué·e.
Il y a une déshumanisation et une caractérisation négative régulière qui sont faites. Le sénateur de l'Oklahoma, Tom Woods, a littéralement a qualifié les personnes LGBTQ+ de « filth » (qu’on peut traduire par « saleté » ou « dégueulasse ») lorsqu’une personne lui a demandé des comptes sur les politiques haineuses qui ont conduit à la mort de Nex.
Deuxième chose, le compte transphobe et complotiste Libs of TikTok (que j’ai déjà mentionné à pas mal de reprise dans les T-News) fait parti des figures d’influence anti-LGBTQ+ en Oklahoma. Le compte est géré par Chaya Raichik et cette dernière, bien qu’incompétente pour le poste – littéralement il suffit de l’écouter parler 2 min pour se rendre compte que la meuf a 2 braincells qui flottent dans la crâne -, a été nommé à un rôle consultatif au sein du ministère de l'Éducation de l'État d'Oklahoma dans le cadre d'un plan visant à « rendre les écoles plus sûres ». Donc compliqué d’avoir des espaces scolaires sécurisés avec une femme transphobe qui prône la haine et la désinformation.
Et troisième chose – alors je sais que certaines personnes n’apprécieront pas le fait de présenter la chose sous cet angle, mais ça me paraît important de le mettre en lumière.
La personne tuée était transmasc’. En général, lorsque ça arrive dans ce contexte là, c’est plutôt à l’encontre de femmes trans ou personnes transfem’ (ou en tout cas AMAB identifiées comme transfem’ quoi). Et on nous sort, « ouais bah fallait utiliser les bonnes toilettes [sic] ».
Là on est sur le type de personne trans (donc transmasc’ et visible comme telle) considérée en théorie comme n’étant pas vraiment un danger ou en danger dans les toilettes, et qui en plus, se trouvait dans des toilettes dites pour femme.
Cette histoire vient contrer ce discours et montrer que tout le monde peut potentiellement être touché·e !
Suite à la mise en application de la loi obligeant les élèves trans à utiliser uniquement les toilettes correspondant au sexe indiqué sur leur acte de naissance, Nex Benedict a enduré plus d'un an de harcèlement dans son école parce qu'il était trans. Et il a été tué pour cette raison.
Je pense que les gens intègrent un peu plus ça maintenant. Au cours des quelques jours suivant l’annonce de sa mort, une ligne d'assistance téléphonique gérée par le Rainbow Youth Project a reçu 349 appels en provenance de l'Oklahoma, soit une augmentation de près de 300 % par rapport à ce qu'elle enregistre au cours d'une semaine moyenne. La majorité des appelants ont mentionné la mort de Nex et plus de 80% ont déclaré avoir été victimes de harcèlement transphobe.
On entendra parler de cette histoire encore dans les prochaines semaines, voir prochains mois. Ça c’est clair.
Je vais conclure sur le sujet en indiquant qu’au moins 40 élèves du lycée d’Owasso sont sorti·es de leurs classes pour protester contre une culture omniprésente d’harcèlement dans le lycée, qui, selon elleux, a conduit à la mort de Nex. (Je ne suis pas rentré dans les détails parce que sinon cette partie allait être encore plus longue, mais ce lycée a une certaine réputation peu glorieuse concernant ses élèves queers.).
Et dernière chose, des veillées commémorant Nex ont eu lieu dans tout le pays en Oklahoma, au Texas, en Californie, à New York, au New Jersey, en Pennsylvanie, au Massachusetts, au Minnesota et à Washington.
- On passe à la suite avec la marque Dove qui a lancé une campagne s'adressant aux 11-17 ans visant à encourager les adolescentes à maintenir une pratique sportive, car il est montré que près de la moitié d’entre elles l’arrêtent en raison de problèmes d'image corporelle véhiculés de la part des coachs, des parents et/ou de leurs pairs.
La campagne étant trans-inclusive, les transphobes se sont donc mis·es, encore une fois, à appeler au boycott de la marque.
(Décidément, à force de vouloir boycotter tout et n’importe quoi, ces couillons vont finir incultes, les fesses à l’air, à puer le fennec et à ne plus pouvoir se nourrir.)
- Autre démonstration de la bêtise transphobe, des TERFs ont dénoncé le fait que des hommes trans concouraient dans des compétitions féminines sportives. Hommes trans qui, je le rappelle, ont justement été forcés de le faire à cause de lois transphobes de sport bans poussées par ces mêmes TERFs… Voilà, voilà…
- Tout autre chose. OpenAI, une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle, a dévoilé Sora ce mois-ci. Alors Sora qu’est-ce que c’est ?
C’est un modèle d'IA capable de créer des scènes plus ou moins réalistes à partir d'instructions textuelles. (Je dis « plus ou moins réalistes » parce que les prompts ont été travaillés, calibrés et choisis pour la démo hein. J’pense qu’il faudra encore un peu de temps et d’affinage du modèle avant d’arriver systématiquement avec des résultats similaires à ce qui a pu être présenté.) Bref, en gros, et pour simplifier si jamais ça vous parle plus, c’est la version vidéo de ChatGPT (qui a été créé également par OpenAI).
J’en imagine déjà quelques un·es se dirent « Oula, il n’est pas du tout question de personnes trans. Dans quoi il se lance encore avec ce sujet !? ».
Je vais rattacher les wagons, ne vous inquiétez pas !
OpenAI indique bosser avec des « red teamers » - des expert·es dans des domaines tels que la désinformation, les contenus haineux et les préjugés – qui testent actuellement le modèle pour leur permettre de le calibrer au mieux et éviter tout débordement une fois qu’il sortira pour le grand public.
Maaaais, l’histoire nous a déjà montré à plusieurs reprises, notamment avec ChatGPT et d’autres IA, que les utilisateurices lambda testeront toutes les possibilités pour voir les limites du truc et contourner les barrières mises en place.
Donc je pense que dès que ça sortira pour le grand public, on va se retrouver trèèèèès rapidement avec une pelletée de fake news générées par IA. (‘fin encore plus que maintenant quoi.) Et on risque de se retrouver, surtout pour les personnes non-éduquées aux nouvelles technos et à leurs usages, à ne plus réussir à discerner le vrai du faux, voire pire, à ne même plus chercher à vouloir discerner le vrai du faux parce qu’on aura toujours un doute sur la véracité de ce qu’on verra.
Pour la faire courte, les images et vidéos en tant que preuve et constatation du réel et de l’actualité, n’existeront plus ou n’auront plus de valeur avec une telle technologie car remises en questions continuellement.
Et ça vaudra aussi pour tout ce qui touche aux transidentités.
On a déjà vu des comptes douteux et complètement queerphobes utiliser des outils comme MidJourney, Dall·E et compagnie pour créer des images et des dessins dans le but de répandre des pubs ou des infos incorrectes et complotistes ou encore pour discréditer des personnes queers qui sont vocales et militantes.
Dans l’immédiat, on arrive encore à voire dans pas mal de cas que c’est de l’IA et du troll, mais à terme j’image assez aisément des vidéos ou des images IA poper pour générer fake news sur fake news. Et les activistes vont être submergé·es et incapables de débunker et de répondre à une telle quantité de merdasses transphobes.
Il y a zéro législation sur ces outils pour le moment, j’espère qu’il y en aura rapidement. Mais perso je ne suis pas super rassuré…
- Autre info, plus légère cette fois-ci, mais qui montre assez bien les détournements possibles d’un outil web : Le Procureur général de l'Indiana, Todd Rokita, a lancé une Snitch Line (une ligne de dénonciation) anti-LGBTQ+ pour signaler les "idéologies politiques" dans les écoles, dans le but d'intimider les prof et les administrateurices pour qu'iels abandonnent les leçons sur les questions LGBTQ+, sur les droits des femmes ou encore sur l'histoire des personnes noirs.
Et…. Ça ne s’est pas passé comme prévu. Quelques heures après son lancement, le formulaire en ligne a été inondé de faux rapports, de mèmes et de photos en tout genre en signe de protestation.
Ce n’est pas la première fois qu’une administration républicaine tente de publier une « snitch line » de ce type et se heurte à des farces de genre.
- L'American Psychological Association, qui est la plus grande organisation psychologique au monde, représentant 157 000 membres, a publié une résolution appelant à la fin des interdictions des soins de santé trans et de la désinformation autour de ces soins.
La politique, adoptée par 153 voix contre 9, est la plus ferme jamais adoptée par l'organisation en faveur des soins d'affirmation de genre et représente un consensus majeur parmi les principaux psychologues sur l'importance des soins d'affirmation de genre pour les jeunes et les adultes trans.
- Une pizzeria a été condamnée à verser 25 000 $ à un ancien employé trans après qu'un harcèlement l'ait forcé à démissionner.
Dans le cadre du règlement à l’amiable, le restaurant a également accepté d'exiger que tous ses membres suivent une formation sur les lois anti-discrimination en matière d'emploi.
- Lyft a étendu sa fonctionnalité Women+ Connect, permettant d'associer les passagères et les conducteurices non-binaires dans des villes telles que New York, Los Angeles et Washington D.C.
Cette option, activée sur demande, favorise les correspondances entre des conducteurices et des passagères femmes ou non-binaires, offrant ainsi une expérience de voyage plus confortable et sécurisée.
Selon Lyft, plus de 7 millions de personnes éligibles ont activé cette option, et plus de la moitié des conducteurices femmes ou non-binaires éligibles l'ont également adoptée.
- Et pour conclure cet épisode : une étude de grande envergure menée par le National Center for Transgender Equality a révélé que 94 % des personnes trans se sentaient soit un peu, soit beaucoup plus satisfaites de leur vie depuis leur transition.
Cette enquête, basée sur les réponses de 92 329 personnes trans et non-binaires à travers 50 États, a également montré que 98 % des personnes suivant une hormonothérapie étaient plus satisfaites de leur vie, tandis que 97 % de celles ayant subi une chirurgie d'affirmation de genre éprouvaient une satisfaction similaire.
Cependant, malgré cette satisfaction personnelle, de nombreux répondants ont fait état d'une discrimination généralisée, ce qui a conduit certain·es à envisager de quitter leur État en raison d’une législation anti-trans.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 3 months
Text
Actu trans de janvier 2024
On a commencé l’année avec des personnes trans qui ont déposé un recours auprès du tribunal judiciaire de Lyon, en France, pour dénoncer un refus de prise en charge de leurs soins par la Caisse nationale d’assurance-maladie et 5 caisses primaires d’assurance-maladie. On verra ce que ça donnera.
Résultat du remaniement gouvernemental, Gabriel Attal a nommé, entre autres ministres douteux…, Aurore Bergé au poste de ministre de l'Égalité et à la lutte contre les discriminations.
Pour rappel, Bergé a activement milité contre le mariage pour toustes et contre les droits des personnes trans et intersexes.
On se souvient de son vote contre l’interdiction des mutilations des enfants intersexes. De son vote pour l’exclusion des personnes trans dans le cadre de la loi PMA. De son amendement visant à exclure explicitement les personnes transmasculines de la constitutionnalisation de la protection au droit à l’IVG. Et également, de son rendez-vous avec Moutot et Stern, 2 transphobes issues de l’extrême-droite française, qu’elle a reçu avec je cite « écoute attentive et compréhension ».
Toujours en lien avec le gouvernement, Macron nous a pondu une pseudo-conférence de presse XXL où il s’est mis à parler de « réarmement démographique ». (Comme le bon petit viriliste qu’il est...)
Vous allez me dire : « en quoi est-ce que ça concerne les personnes trans Thomas ? On n’est mentionné·es à aucun moment. » Et vous avez tout à fait raison !
Cela étant dit, les termes employés ont quand même tendance à déclencher une sonnette d’alarme chez moi. Et je ne peux pas m’empêcher de me dire que, quand une personne au pouvoir commence à utiliser un champs lexical de ce type, ça ne sent pas bon (du tout) pour le droit des personnes minorisées (femmes, comme personnes queers de manière générale) à disposer comme bon leur semble de leur corps.
On flirte dangereusement avec des idées et des politiques anti-IVG, natalistes, fascistes et plus largement de contrôle.
Et je rappelle quand même qu’il y a peu de temps, le gouvernement a remanié le texte pour la constitutionnalisation du droit à l’IVG (d’où les personnes trans ont été– je ne vais pas dire exclues parce que ce n’est pas entièrement ça – mais on n’y est pas inclus non plus hein.). Et où le terme de « droit » à été changé par le mot « liberté ».
Donc… Ça sent pas bon. Et – je vais sortir du cadre de la pastille de news pendant 10 secondes mais - franchement si vous êtes sûr·e de vouloir vous faire stériliser, je serai plutôt d’avis de ne pas trop tarder à prendre rendez-vous. Parce qu’il n’y a pas de garantie que ce droit là soit encore là dans quelques mois ou années.
L’activiste anti-trans britannique, Posie Parker, s’est mise à vendre un calendrier transphobe pour l’année 2024. Ce dernier est intitulé "He's a Man!!" et utilise de manière non-autorisée l’image de plusieurs femmes trans.
Malgré sa conception médiocre – puisqu’il comporte notamment une erreur en ne tenant pas compte que nous sommes dans une année bissextile avec 366 jours -, il est déjà en rupture de stock.
La Gender Plus Hormone Clinic au Royaume-Uni a reçu l'approbation de la Care Quality Commission pour devenir la première clinique privée offrant un traitement hormonal aux jeunes trans de 16 ans et plus.
La clinique offrira également un soutien psychologique en matière d’identité de genre aux jeunes qui sont en questionnement sur leur identité de genre.
Les consultations pourront se dérouler en personne ou en distanciel via Zoom, facilitant ainsi l'accès aux soins pour les ado trans qui sont confronté·es à des listes d'attente assez énormes.
En Indonésie, des centaines de femmes trans pourront voter pour la toute première fois aux élections le 14 février, après avoir obtenu des cartes d'identité KTP grâce à un accord gouvernemental qui a facilité l'accès des personnes trans à ces documents essentiels.
Cette initiative a été soutenue par le groupe de défense des droits LGBTQ+ Suara Kita, basé à Jakarta, qui a aidé des centaines de femmes trans à obtenir leurs cartes d'identité.
Pour beaucoup de personnes trans en Indonésie, l'obtention d'une carte d'identité est un défi assez majeur. Le fait de ne pas en avoir, les prive de l'accès à des services publics essentiels comme le fait d’aller chez le médecin, ouvrir un compte bancaire mais aussi, avoir la possibilité d’aller voter.
Bien que les cartes d'identité délivrées mentionnent toujours leur deadname et le genre assigné à la naissance, cette avancée est considérée comme un changement significatif, offrant aux femmes trans non seulement une vie quotidienne facilitée, mais aussi une voix politique lors des élections. Chose toujours bonne à prendre !
Le Président de la République du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, a promulgué le décret visant interdire les thérapies de conversion.
Cet acte est désormais puni d’une amende ou d'une peine pouvant aller jusqu'à 3 ans d’emprisonnement. Les peines sont alourdies si les crimes sont commis par plus d'une personne, si la victime a moins de 14 et 16 ans, ou s'il s'agit d'une personne particulièrement vulnérable, entre autres situations.
Toute personne reconnue coupable de ces délits peut également se voir interdire d'exercer des fonctions impliquant des contacts réguliers avec des mineur·es et d'assumer la prise en charge d'un ou une mineure, qu'il s'agisse d'une adoption, d'un placement familial ou d'un autre type de garde, pour une période comprise entre 2 et 20 années.
En Slovaquie, la ministre de la culture ultra-nationaliste Martina Simkovicova a annoncé qu'elle cesserait de financer les associations qui défendent les droits de la communauté LGBTQ+. Elle en a profiter pour qualifier ces associations de "parasites".
Le gouvernement sud-coréen envisage d'intégrer les femmes trans dans son service militaire pour remédier à une pénurie d'effectifs, en assouplissant ses critères d'admissibilité.
Avec cette proposition du Ministère de la Défense nationale, les femmes trans n'ayant pas suivi plus de 6 mois de traitement hormonal ou souffrant de dysphorie de genre sans traitement hormonal régulier pourraient être assujetties à un classement de grade 4, les obligeant alors à effectuer un service alternatif après une formation de base avec leurs conscrits masculins.
Cette révision suscite des inquiétudes quant à une possible discrimination accrue à l'égard des personnes trans au sein de l'armée.
Selon les informations, Séoul justifie cette mesure en croyant que les femmes trans pourraient accomplir un service supplémentaire en l'absence de dysphorie de genre sévère (quoique cela veuille dire...).
Ce service supplémentaire est une exigence générale en Corée du Sud, obligeant toutes les personnes reconnues comme hommes valides [sic] à servir dans l'armée pendant au moins 18 mois ou à effectuer un service alternatif.
On termine avec les États-Unis.
On a appris que près de 300 projets de loi anti-LGBTQ+ ont déjà été déposés à travers le pays pour 2024. A titre de comparaison, au mois de janvier de l'année dernière, la chercheuse et professeure de droit à Harvard, Alejandra Caraballo, avait retracé plus de 90 projets de loi anti-LGBTQ+.
Plus de la moitié des projets de loi de 2024 ont été présentés pour la première fois lors de la session législative précédente, mais même en tenant compte de ces projets réintroduits, cela fait tout de même 119 nouveaux projets de loi anti-LGBTQ+ qui ont été ajoutés au décompte. Ce qui représente une augmentation assez marquée par rapport à la même période de l'année passée.
Selon l'ACLU, près de la moitié de ces projets de loi restreignent les droits des étudiant·es et des éducateur·ices, avec des dispositions telles que l’outing forcé, la censure des programmes scolaires et l'interdiction aux étudiant·es trans de participer au sport ou d'utiliser des toilettes en accord avec leur genre. La deuxième catégorie la plus importante concerne les restrictions en matière de soins de santé, avec 76 projets de loi limitant ou interdisant carrément les traitements médicaux d'affirmation de genre pour les jeunes trans.
En terme de lois adoptées, nous avons eut ce mois-ci :
- Le Sénat de l'Ohio quia voté pour annuler le veto du gouverneur Mike DeWine, devenant donc le 22eme État à interdire les soins d'affirmation de genre pour les mineur·es trans (donc bloqueurs, THS et chirurgies) et le 24eme à interdire aux personnes transfem’ de participer aux équipes sportives scolaires en accord avec leur identité de genre.
L’entrée en vigueur de la loi est prévue pour fin avril, mais elle fera très certainement l'objet d'une contestation judiciaire de la part de l’ACLU (qui se penche déjà sur le dossier), ce qui pourrait retarder sa mise en application.
Depuis cette annonce, au moins 68 familles de l'Ohio ont demandé un financement d'urgence pour fuir l'État.
- La Cour suprême des États-Unis qui a rejeté une demande d'audition d'une affaire centrée sur les étudiant·es trans et les toilettes qu'iels utilisent dans les écoles de l'Indiana.
Cette décision maintient ainsi une précédente décision de la cour d'appel qui a confirmé les droits des étudiant·es trans à utiliser les toilettes correspondant à leur identité de genre. Donc ça c’est une bonne chose.
Dans le reste de l’actu USA :
- Un enregistrement audio provenant d’un Twitter Space privé a été divulgué. On y entends dedans des législateur·ices républicain·es de l'Ohio et du Michigan discuter ouvertement de leur stratégie visant à interdire les soins d'affirmation de genre pour les personnes trans de tous âges.
Même si on s’en doutait déjà, ça démontre un effort concerté et réfléchit pour restreindre progressivement l'accès à ces soins, et poursuivre et étendre ce qui est (et a déjà été) fait pour les mineur·es trans.
On peut également les entendre exprimer leur intention de cibler les cliniques fournissant des soins aux adultes trans.
- Tout autre chose, Vanessa Joy, une femme trans candidate à la Chambre des représentants de l'Ohio, a été disqualifiée, malgré avoir obtenu toutes les signatures nécessaires, pour ne pas avoir divulgué son deadname sur ses pétitions de candidature.
Cette action a été considérée comme une violation d'une loi de 1995, rarement appliquée, exigeant la divulgation de tout changement de nom survenu au cours des 5 dernières années. (Bizarrement quand des candidat·es ont changé de nom pour d’autres raisons, cela n’a pas l’air de poser de problème hein…)
Joy a contesté cette décision en soutenant que cette loi constitue une barrière discriminatoire envers la communauté LGBTQ+ et en indiquant qu’elle n'était pas au courant de cette loi, absente des instructions de candidature de l'Ohio en 2024.
3 autres candidates trans se sont également présentées aux élections en Ohio et n’ont pas indiqué leur deadname car pas au courant de cette loi.
- Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a annoncé, se retirer de la course à l’investiture républicaine, et qu’il soutiendrait Donald Trump en vue de l’élection présidentielle de novembre de cette année.
Même si ce n’est pas optimal vu qu’il y a encore Donald Trump et Nikki Haley, ça fait toujours un transphobe de moins en course.
- Déjà condamné à 5 peines de réclusion à perpétuité et 2 208 ans par l'État du Colorado en 2023 pour l'attentat perpétré au Club-Q, une boîte de nuit queer, qui avait entraîné la mort de 5 personnes et blessé 25 autres lors d'un brunch à l’occasion du TDOR en 2022, Anderson Aldrich a indiqué souhaiter plaider coupable de 74 chefs d'accusation fédéraux supplémentaires, comprenant des accusations de crimes de haine et des violations liées aux armes.
Cette décision lui vaudra une peine supplémentaire de 190 ans de prison, en échange de l'abandon de la peine de mort par les procureurs.
- Une nouvelle recherche publiée par les Centers for Disease Control and Prevention révèle que la marginalisation sociale et économique, incluant la discrimination à l'emploi et au logement, accroît le risque de contracter le VIH chez les femmes trans.
Basée sur une enquête menée auprès de plus de 1 600 femmes trans dans 7 villes américaines de 2019 à 2020, l'étude indique que le taux de séropositivité chez ces femmes, en particulier chez les femmes trans racisées, est disproportionnellement élevé.
Les résultats mettent en lumière les corrélations entre des comportements à risque accrus et la discrimination, le chômage, les difficultés de logement, d’accès à la nourriture ou encore au soin. On peut citer par exemple le fait d’avoir recours au TDS (travail du sexe) pour survivre, contribuant ainsi à l'augmentation des infections par le VIH.
Les chercheur·euses soulignent l'importance d'orienter les efforts législatifs et les services de prévention du VIH et de logement en fonction de ces constatations pour améliorer la santé des femmes trans.
- L'Association Américaine des Vétérans Trans a intenté un procès contre le Département des affaires des anciens combattants pour exiger la couverture des soins de santé trans pour les vétérans, dénonçant le manque de réponse du Département à une pétition déposée en 2016. (Soit, il y a 8 ans quand même. Il ne faut pas être pressé·e..)
Bien que le secrétaire aux affaires des anciens combattants ait annoncé en juin 2021 que le Département couvrirait bientôt les chirurgies d’affirmation de genre, l’association affirme que les promesses sont restées vagues de la part de l'administration Biden et que le Département n'a, à ce jour, toujours pas fourni de calendrier pour l'adoption de cette règle.
- L'ancienne championne de natation de la NCAA, Lia Thomas, a officiellement contesté les politiques restrictives de World Aquatics concernant l'éligibilité olympique des nageuses trans en déposant un litige devant le Tribunal arbitral du sport en Suisse (qui est considéré comme la Cour Suprême du sport d’après ce que j’ai compris).
Son action vise à contester les politiques introduites qui disqualifient la plupart des femmes trans et des personnes intersexes des compétitions internationales de natation féminine, les obligeant, je le rappelle, à concourir dans une nouvelle catégorie "ouverte". (Ce qui, en plus d’être excluant, a pour conséquence supplémentaire de ne pas avoir la possibilité de se qualifier pour les Jeux olympiques qui ne comportent que des catégories de natation masculines et féminines.)
L’issue du litige est incertaine, mais a le mérite d’enclencher une action légale sur le sujet, à la fois pour Thomas mais aussi pour les autres athlètes transfem’ et intersexes.
- L’administration Biden alloue environ 700 000 dollars à un programme d'éducation sexuelle destiné aux ado transmasculins, axé sur l'éducation sexuelle et l'utilisation de préservatifs pour ces derniers.
Le résumé de la subvention explique que les garçons trans sont exposés à des risques de santé sexuelle mais sont souvent exclus des programmes d'éducation sexuelle en raison de l'absence de messages éducatifs pertinents et inclusifs pour les jeunes trans.
La droite a, sans surprise, exprimé son indignation face à l'allocation de ces fonds, qualifiant le programme de "woke" et "radical".
- Et pour terminer, le mini-film de 19 minutes, intitulé "An Avocado Pit", a créée l'histoire aux Oscars. Il a été pré-sélectionné dans la catégorie "Meilleur court métrage en prise de vues réelle".
Produit par Elliot Page et Pageboy Productions, et réalisé par Ary Zane, il s'agit du premier film dirigé par une personne trans à être pris en considération pour ce prix.
Le rôle principal est interprété par Gaya Medeiros, une femme trans.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 4 months
Text
Actu trans de décembre 2023
Le Gouvernement français a rendu public l'avis du Conseil d'État sur le projet de loi constitutionnelle relatif à la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse.
Bilan, la personne bénéficiaire de l’IVG est catégorisée comme étant "femme", mais (puisqu’il y a un mais), le terme de "femme" doit "être entendu comme bénéficiant à toute personne ayant débuté une grossesse, sans considération tenant à l’état civil". Ce qui est complètement con, il faut se le dire. Je ne voie pas du tout l’intérêt d’ajouter cette précision. Il suffisait simplement de remplacer le mot « femme » par celui de « personne » et ça n’aurait posé aucun souci. Ça incluait tout le monde directement. Ce n’était pas la peine de s’encombrer de blabla complètement inutile…
Deuxième info. Le concours de Miss France a sacré une nouvelle miss et…. C’est un parti en cacahuète ! La demoiselle a les cheveux courts, très peu de seins et les gens ont décidé que puisqu’elle avait ces caractéristiques là, elle devait obligatoirement être trans. (Oui, il y a vraiment zéro logique là dedans, je vous le concède !) Mais bref, du coup s’en est suivi pas mal de harcèlement à son encontre. Et sa prétendue transidentité (puisque dans les faits, elle est cis) a été utilisée pour la dénigrer, la rabaisser et remettre en cause sa victoire. Comme si un statut trans, était forcément mauvais ou la décréditait en tant que miss…
Troisième info, Yosha Iglesias est devenue la première femme trans Maîtresse Internationale de jeu d’échecs ! Et, ce malgré les tentatives de groupes comme la FIDE d’interdire aux femmes trans de participer aux compétitions d’échecs.
Et quatrième info, le Conseil d’État a validé fin décembre la circulaire du ministère de l’Éducation de 2021 destinée à améliorer l’accompagnement des élèves trans à l’école, rejetant une requête déposée par les associations « SOS Éducation » et « Juristes pour l’enfance ».
L'ex-première ministre britannique Liz Truss prévoit de déposer une proposition de loi pour interdire toute transition aux mineur·es trans et pour interdire l’accès aux espaces non-mixtes féminins pour les femmes trans.
Bon, on verra ce que ça donnera. Là comme ça, ça a surtout l’air d’être une tentative de sa part pour tenter de rester pertinente dans la politique après son plus que court passage au 10 Downing Street…
Sur un sujet similaire, Kemi Badenoch, la ministre de l'égalité et des femmes, veut interdire les thérapies de conversion (ici sous entendu visant les LGB) puisqu’elle souhaite aussi interdire les transitions chez les mineur·es trans, affirmant qu'il s'agirait d'une "nouvelle forme de thérapies de conversion".
Cette ministre a par ailleurs annoncé que le Royaume-Uni n'accepterait plus et ne reconnaîtrait plus les GRC (les certificats de reconnaissance de genre) provenant de pays autorisant l'auto-détermination. Environ 14 pays, dont le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et certains États américains, sont concernés.
Bon, dans les faits j’arrive pas encore trop à capter ce que ça changera puisque le GRC a l’air d’être un truc vraiment propre au Royaume-Uni. Typiquement ça n’empêchera pas s’y rendre même si on fait parti·e d’un des pays cités.
Ça impactera peut-être plus les personnes trans migrantes qui veulent s’installer là-bas et faire changer leurs papiers. Ou des gens qui doivent se marier là-bas. Mais je ne suis même pas sûr de ça.
Autre chose, la Cour suprême d'Écosse a rejeté le recours du gouvernement écossais, légitimant ainsi le blocage par le gouvernement britannique d'une loi écossaise facilitant la reconnaissance juridique du changement de genre.
La loi, approuvée par tous les partis écossais en décembre 2022, visait à simplifier la modification du genre dès l'âge de 16 ans et sans avis médical.
Le ministre écossais au sein du gouvernement britannique a salué la décision, tandis que le Premier ministre écossais a qualifié cela d'un "jour sombre" et en a profité pour plaider en faveur de l'indépendance de l'Écosse.
J’en avais déjà parlé lors du T-News précédent, le procès du meurtre de la jeune Brianna Ghey a rendu une décision. Bilan : les 2 accusé·es, qui se sont accusé·es mutuellement du meurtre pendant tout le procès, ont été déclaré·es coupables et risquent la perpétuité. A l’annonce du verdict, aucun des 2 ado n’a montré le moindre signe d'émotion. Une sanction finale sera rendue prochainement dans un second jugement.
Le ministère de l'Éducation du Royaume-Uni a publié le projet de politiques scolaires (assez redoutées depuis quelques mois – et à juste titre !) concernant les élèves trans.
Les directives stipulent, entre autre choses, qu'il n'y a aucune obligation générale d'autoriser une transition sociale des enfants et ado, et prévoient des mesures telles que :
l’outing forcé de la transidentité des jeunes trans à leurs parents,
l'interdiction d’utiliser des pronoms autres que ceux du genre assigné des élèves trans,
l'interdiction d'accéder aux toilettes, vestiaires et dortoirs correspondant à leur identité de genre,
et même la possibilité de contraindre les jeunes trans à des coupes de cheveux et des choix vestimentaires imposés et genrés.
Il est aussi question « [d’]idéologie de l'identité de genre », d’influence de l'enfant par ses pairs ou par les médias sociaux, d’impact sur les autres enfants, et d’autres trucs foireux qu’on peut lire ou entendre provenant de personnes complotistes.
Ça suit, sans surprise, les politiques moisies qu’on peut retrouver dans certaines états transphobes aux États-Unis.
À la suite de la publication des directives, les parents, les prof et les directeur·ices d'établissement sont invité·es à participer à une consultation de 12 semaines sur ce sujet. La période de consultation s'étend du 19 décembre, date de la publication des lignes directrices, au 12 mars 2024.
La région de Madrid, en Espagne, a partiellement révoqué des lois sur les droits des personnes trans, suscitant l'indignation des militant·es LGBTQ+.
La proposition du Parti Populaire conservateur, au pouvoir à Madrid, a été approuvée par l'assemblée régionale, faisant de Madrid la première région espagnole à revenir sur de telles législations.
Cette réforme, également soutenue par le parti d'extrême droite Vox, supprime la protection contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre au travail.
Le fait d’agresser une personne, en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre, sans lui causer de blessures ne constitue plus non plus un délit punissable.
La possibilité de changer de nom sur les documents régionaux avant de modifier une carte d'identité a également été supprimée.
En outre, dans le cadre de cette réforme, les personnes trans mineures de la région ne pourront commencer un traitement hormonal qu'après examen par un ou une pédiatre et un·e psychologue ou psychiatre.
Et les termes "personnes trans" et "identité de genre" sont remplacés par "transsexuels" et "transsexualité".
Le parti Mas Madrid prévoit de contester la loi devant la Cour constitutionnelle avec le soutien du médiateur espagnol des droits de l'Homme.
La Cour suprême de Russie a émis une ordonnance interdisant toutes formes de militantisme, groupes et individu·es lié·es à la communauté LGBTQ+, ainsi que leurs soutiens, les classant comme des "menaces et mouvements extrémistes" pour le pays. Cette décision, prise en seulement 5 heures, est entrée en vigueur immédiatement.
Cette mesure met en danger non seulement les organisations et militant·es visibles, mais également toute personne identifiée comme trans ou appartenant à la communauté LGB, ainsi que les membres de leurs familles et les allié·es de ces communautés.
Elle constitue également une infraction pénale passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 4 ans de prison.
Le gouvernement Coréen a rejeté la demande de lignes directrices sur l'hospitalisation des personnes trans.
La Commission Nationale des Droits de l'Homme de Corée avait formulé cette recommandation et demande de prise en compte des personnes trans dans un cadre hospitalier, au début de cette année, après avoir reçu une pétition d'une femme trans qui avait tenté en vain d'être hospitalisée dans un service pour femmes 2 ans plus tôt.
Le Népal reconnaît pour la première fois un mariage d’un couple composé d’une femme trans et d’un homme cis.
Le couple s’était marié en 2017 lors d’une cérémonie hindoue et avait tenté en vain de faire reconnaître leur mariage. (Puisque que le couple est administrativement considéré comme un couple gay car les personnes trans n’ont pas la possibilité de faire changer leur mention du genre sur leurs papiers – excepté si elles choisissent l’option de « troisième genre ».)
Depuis iels ont pu bénéficier d’un ordre provisoire, émis en juin, permettant aux couples queers (donc, homos ou comprenant une personne trans) de faire reconnaître un mariage. Et donc de bénéficier des protections relatives aux couples mariés. Comme le fait de pouvoir acheter un bien ensemble, ouvrir un compte joint, gérer un enterrement si 1 des 2 époux décède, etc.
Le nouveau gouvernement néo-zélandais, plus conservateur que les gouvernements précédents, menace de retirer des millions de dollars de financement public aux organismes sportifs du pays, à moins qu'ils ne se conforment aux exigences visant à séparer les athlètes trans des compétitions sportives féminines, justifiant cette démarche au nom de « l'équité et de la sécurité dans le sport pour les femmes ».
Cette menace vise purement et simplement à imposer une division stricte entre cis et trans, ce qui pourrait contraindre les athlètes trans à concourir dans des compétitions masculines ou à être complètement exclues du milieu sportif.
Le Danemark a modifié sa position d'accès à la reconnaissance légale du genre pour permettre aux mineur·es trans d’en bénéficier.
Bien que le pays ait adopté en 2014 une loi autorisant les adultes trans à changer légalement leur marqueur de genre par le biais de l’auto-détermination, les demandes de mineur·es avaient été initialement rejetées.
Récemment, le ministre danois de l'Intérieur et de la Santé a reconnu que ce refus violait la Convention européenne des droits de l'Homme, en partie car les traitements médicaux sont disponibles dès l'âge de 15 ans là-bas. En conséquence, le ministère a déclaré rouvrir les demandes précédentes de mineur·es et examinera en plus les nouvelles candidatures des jeunes au cas par cas, sans nécessité de modification de la loi.
Le parlement de Norvège a adopté l'interdiction des thérapies de conversion.
Côté États-Unis, au niveau des lois adoptées, l'Ohio a passé une loi interdisant aux jeunes trans de participer à des sports, ainsi qu’une loi sur les soins d'affirmation de genre.
La loi interdirait également aux professionnel·les de la santé mentale de prendre en charge des mineur·es, je cite, « souffrant d’une condition liée au genre » sans le consentement de leurs parents.
C’est quand même passé malgré le témoignage de plusieurs présidents de certains des meilleurs hôpitaux pédiatriques des États-Unis contre une interdiction des soins d’affirmation de genre.
Un juge a bloqué à titre préliminaire l'application de la loi de l'Idaho interdisant les soins d’affirmation de genre pour mineur·es trans et criminalisant leurs médecins qui était sensé prendre effet au 1er janvier 2024.
Le juge a statué que cette interdiction violait les clauses de procédure régulière et de protection égale du 14eme Amendement de la Constitution américaine.
Le gouverneur républicain de l'Ohio, Mike DeWine, a opposé son veto à une loi interdisant les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es trans dans l'État.
Sa décision intervient après avoir visité des hôpitaux et rencontré des familles concernées par les soins d’affirmation de genre.
Cette démarche représente une assez rare opposition au sein du Parti républicain, qui s'efforce de mobiliser les conservateur·ices autour des questions liées aux personnes trans pour les primaires de 2024.
Actuellement, les mineur·es trans de l'Ohio peuvent toujours recevoir des traitements dans le cadre de leur transition, mais ce veto pourrait être annulé par la législature républicaine de l'État, limitant alors l'accès aux THS seulement aux personnes qui en bénéficiaient jusqu’ici.
Dans le reste de l’actu USA :
- Suite à la victoire d'une adolescente trans de 13 ans lors d'une compétition régionale de danse irlandaise au Texas, des médias d'extrême-droite ont critiqué sa participation, alléguant des avantages physiques et remettant en question son éligibilité au concours.
Un groupe de personnes a même lancé une pétition demandant des catégories distinctes pour les participants trans et cis au nom de l'équité.
En réponse, une athlète de danse irlandaise, Gabrielle Siegel, a lancé une contre-pétition soutenant les athlètes trans de danse irlandaise, qui a recueilli plusieurs milliers de signatures à ce jour. La pétition affirme le droit des personnes trans à concourir dans la catégorie correspondant à leur identité de genre et rejette l'idée d'un avantage biologique pour les filles trans, soulignant au passage que le succès dans la danse irlandaise ne dépend pas du sexe assigné à la naissance.
- En 2023, la catégorie de porno trans maintient sa sixième position parmi les catégories les plus recherchées à l'échelle mondiale sur la plateforme Pornhub, marquant une progression d'une place par rapport à 2022.
L'analyse révèle des faits, à mon sens en tout cas, pas super surprenants étant donné que ça a tendance à se vérifier d’année en année : les Baby-Boomers, qui est un groupe comprenant un majorité de républicains un peu plus âgés qui soutiennent majoritairement des lois anti-trans, ont effectué 58 % de recherches supplémentaires sur le porno trans cette année par rapport à la précédente.
Et sinon de manière peut-être un peu plus étonnante, parmi les femmes cis visitant le site, la catégorie trans se classe en troisième position parmi les catégories les plus recherchées, avec une augmentation assez notable de 175 % par rapport aux hommes cis.
Plus généralement, le terme « transgenre » est le sixième terme le plus recherché chez les hommes et le neuvième chez les femmes dans le monde.
- L'actrice Cate Blanchett a lancé un fonds pour soutenir les cinéastes femmes, trans et non-binaires.
La première cohorte comprendra 8 cinéastes qui seront sélectionné·es en fonction de leur potentiel à porter à l’écran des récits divers. Chaque créateur·ice recevra un financement de 50 000$ pour soutenir la production de courts métrages, ainsi qu'un mentorat individuel de la part des leaders de l'industrie. L’espoir est d’ensuite développé ce premier travail en un long métrage ou une série télévisée.
-Et pour terminer, Discord, un logiciel de chat instantané utilisé par énormément de gamers, a mis à jour sa politique d’utilisation notamment sur la partie « conduite haineuse ».
Le deadnaming et le mégenrage sont désormais officiellement interdit. Les usagers violant cette politique seront avertis par message. Et Discord a indiqué qu’il pèsera chaque violation en fonction de la « gravité du préjudice ».
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 5 months
Text
Actu trans de novembre 2023
Un tract transphobe de 8 pages évoquant les personnes trans comme étant « une armée de fanatiques » dont l’idéologie menace l’école a été distribué dans des boîtes aux lettres dans le nord, à Villeneuve d’Ascq, en France.
Dedans on peut y retrouver des affirmations indiquant que la dysphorie de genre se « répand par contagion sociale », et que cela menace la « santé physique et mentale des jeunes ». Un « lobby LGBT+ » et les « militants du genre » qui distilleraient une « propagande » à l’école « cautionnée par les pouvoirs publics » apparaît également dedans.
Ce tract provient de l’association « SOS éducation » et était intitulé « Non à l’idéologie transgenre à l’école ». Ce dernier a depuis fait l’objet d’un signalement au parquet de Lille.
À Tarbes, une femme trans a étéagressée par un homme après que celui-ci se soit rendu compte de sa transidentité. Ce dernier a « pété les plombs » car la femme lui plaisait. Deux amis à lui ont également participé à l'agression.
Les trois agresseurs comparaîtront en composition pénale pour violences en réunion et injures publiques en raison de l’identité de genre.
L'association Acceptess-T a publié un rapport des violences et discriminations vécues par les personnes trans qu’elle a suivi pour la période 2022-2023. Ces personnes sont au nombre de 3 289.
Cet observatoire rassemble des données liées aux signalements de discriminations vécues par des personnes trans : discriminations à l’accès au droit commun, à la santé, aux procédures d’expulsion du territoire, mais aussi aux violences vécues au travail, dans l’accès au logement et dans la rue.
L’association a noté une augmentation des demandes d’accompagnement cette année. Je vous invite à lire le rapport dans son entièreté, ce sera dans les sources de la pastilles, mais quelques chiffres comme ça :
- 251 personnes ont été accompagnées dans des démarches juridiques faisant suite à des violences transphobes, pour l’obtention d’un CEC ou d’un droit de séjour (la plupart des personnes suivies par l’association n’étant pas de nationalité française).
- Les femmes trans et personnes transféminines sont surreprésentées (on parle de 84 %) parmi les victimes de violences résultant des conséquences de la transphobie, de la misogynie et/ou de la putophobie lorsque ces dernières sont TDS.
- Dans le cadre du TDS d’ailleurs, l’asso a mis en place des maraudes au Bois de Boulogne pour atteindre les femmes trans migrantes faisant exerçant cette activité pour leur proposer un accompagnement, une offre de prévention, une consultation juridique et plus largement pour rompre leur isolement.
- Il y a également eu un travail de fait dans l’accompagnement des personnes trans incarcérées, via la mise en place d’outils pour venir contrer les discriminations spécifiques rencontrées par cette population. Et également pour les personnes subissant de la discrimination dans l’accès au soin (à cause de refus de prise en charge par exemple) et de la discrimination au travail.
En résumé, les femmes trans et personnes transféminines, les personnes sans-papiers, les personnes précaires économiquement et les personnes vivant du travail du sexe ont été les plus impactées par la violence et la discrimination.
On poursuit avec le Royaume-Uni.
Le gouvernement du Pays de Galles envisage un projet de loi sur les quotas de genre qui vise à instaurer une représentation équilibrée entre hommes et femmes au Senedd en imposant des quotas égaux pour les candidats.
Le projet, révélé par une fuite, propose une mise à jour de la définition de ce qu’est une femme pour y inclure les femmes trans, autoriser l'auto-détermination du genre par les candidat·es et interdire aux responsables de circonscription de contester l'identité d'un ou une candidate.
Bien que salué par la communauté trans et ses défenseur·euses, des groupes opposés, dont des groupes de pseudo-défense des droits des femmes, expriment des préoccupations, affirmant que cela pourrait entraîner une autodétermination abusive et avoir des implications sur les espaces réservés aux femmes.
Le Premier ministre gallois, Mark Drakeford, un défenseur de longue date des droits des personnes trans, a déclaré que l'inclusivité est la priorité dans ce débat potentiellement divisif.
Une fois de plus, un tribunal écossais a statué que la définition de "femme" inclut bien les femmes trans munies d'un GRC - un Gender Recognition Certificate – qui en gros est un certificat de reconnaissance de genre qui permet de faire modifier son acte de naissance -, rejetant ainsi l'appel du groupe anti-trans For Women Scotland.
Cette décision fait suite à une affaire de 2022 où un tribunal confirmait que les femmes trans avec un GRC passent bien sous la classe protégée de "femme" dans le cadre de l'Equality Act.
Sarah Jane Baker, une militante britannique des droits des personnes trans, aurait été contrainte de mettre fin à son traitement hormonal après son arrestation en juillet, malgré son acquittement en août.
Actuellement en prison, elle aurait subi une tentative de détransition médicale, les médecins de la prison masculine où elle est détenue essayant de lui administrer de la testostérone au lieu de son traitement habituel à base d'œstrogènes.
Bien que les autorités médicales de la prison considèrent cela comme une mesure temporaire pour évaluer les bénéfices et les risques des traitements, le mouvement "Free Sarah Jane Baker" dénonce cette mesure comme étant punitive et transphobe, soulignant que Baker souffre de symptômes sévères liés à la ménopause.
Dernière info le procès pour le meurtre de Brianna Ghey a commencé à Manchester et devrait durer encore quelques semaines.
Pour rappel, l'adolescente trans Brianna Ghey avait été retrouvé morte il y a 9 mois dans un parc suite à plusieurs années de harcèlement transphobe. Et 2 ado avaient été appréhendé·es et accusé·es de son meurtre.
Pour l’instant, on sait juste qu’une note manuscrite détaillant le projet de poignarder à mort Brianna a été trouvée dans la chambre de l'un des ado. Donc à voir ce que résultera du procès.
On va clore cette partie britannique avec une info plus légère : l’identité de genre d’Elagabalus (ou Héliogabale) est en train d’être reconsidéré après que des chercheur·euses britanniques aient fait des découvertes intéressantes.
Selon des textes et des artefacts anciens, l’ancien empereur romain du troisième siècle n'était pas un empereur mais une impératrice. Cette dernière se faisait « appeler épouse, maîtresse et reine » et refusait qu’on utilise le masculin. Elle portait des perruques et du maquillage, offrait de « vastes sommes » d’argent à tout médecin capable de lui faire ce qu’on considère aujourd’hui une vagino, et épousa un conducteur de char et ancien esclave, Hiéroclès.
Un musée londonien a donc annoncé qu'il ferait désormais référence à Elagabalus en utilisant des pronoms féminins pour être « poli et respectueux » et « sensible à l'identification des pronoms des personnes du passé ».
En Bulgarie, Gabriela Bankova, une femme trans, a entamé une grève de la faim et un sit-in sur les marches du palais de justice pour protester face au rejet de sa demande de modification de sa mention du genre par un tribunal.
Il faut savoir que presque tous les cas ultérieurs de personnes demandant un changement de leur mention de genre ont été refusés ou simplement rejetés par les juges appliquant les normes de la Cour suprême qui avait statué que la législation bulgare "n'envisage pas" de changements juridiques concernant ce sujet.
La trentenaire affirme que, sans « armes » pour lutter pour les droits des personnes trans bulgares, elle est prête à tout sacrifier.
Jesús Ociel Baena Saucedo, la toute première personne non-binaire occupant le rôle de magistrat au Mexique, a été retrouvé·e assassiné·e aux côtés de son partenaire dans leur maison commune.
On ne sait pour l’instant pas exactement ce qu’il s’est passé. Les autorités évoquent un meurtre sur conjoint suivi d’un suicide mais de nombreux militant·es LGBT+ soupçonnent plutôt un homicide en raison de l’identité de genre au vu des messages à caractère enbyphobe que pouvaient recevoir cette personnalité médiatique.
Quelques milliers de sympathisant·es LGBTQ+ se sont rassemblé·es à Mexico et dans d’autres villes suite à cette annonce.
Iel était entré·e dans l’histoire en mai en devenant la première personne mexicaine à recevoir un passeport non binaire.
L’Argentine vient d’élire son nouveau président. Ce dernier s’appelle Javier Milei. Il est d’extrême-droite et s’affiche comme étant un sympathisant de Donald Trump.
Il a, durant sa campagne, dénoncé le "lobby LGBT", et souhaiterai maintenant qu’il est au pouvoir revenir sur le droit à l'avortement ainsi que sur les cours d'éducation sexuelle, et supprimer le quota permettant aux personnes trans d'accéder à des emplois publics. Autant dire que cela n’augure rien de bon pour les 4 prochaines années…
La marque finlandaise de produits d'hygiène Vuokkoset a suscité des réactions négatives en ligne après le lancement d'un tampon destiné aux hommes trans et personnes non-binaires.
Intitulé "Tampon for Men", le produit, introduit lors de la Semaine de Sensibilisation à la Transidentité, vise à réduire la dysphorie que peuvent ressentir certains hommes trans ou personnes non-binaires autour des menstruations.
Sans grande surprise, la campagne a été confrontée à des attaques de trolls anti-trans sur les réseaux sociaux. Certains commentaires ont minimisé l'expérience des hommes trans ayant des règles, tandis que d'autres ont critiqué la commercialisation de produits spécifiquement destinés aux personnes trans. Malgré cela, de nombreux commentaires ont soutenu le produit et salué l’initiative de la marque.
La vente du produit bénéficiera à l'organisation Trasek ry, qui est axée sur la diversité des genres et la santé sexuelle. Et une distribution plus large du tampon est prévue pour 2024.
Côté Monde, le mois de Novembre marque la journée du souvenir trans, le TDoR.
Cette année 393 décès de personnes trans ont été répertoriés. (Les chiffres continuent d’être mis à jour.) Comme d’habitude, ces derniers sont sous-estimés vu qu’il est impossible de recueillir de manière exhaustive toutes les données de ce type.
Côté statistiques, malheureusement j’ai envie de dire, ça reste stable par rapport aux années passées. La majorité des victimes sont des femmes trans et personnes transfeminines, des personnes trans racisées et des travailleurs et travailleuses du sexe.
Dans un tout autre registre, le Pape a indiqué autoriser le baptême des personnes trans majeures et mineures (sous couvert « qu’il n’existe pas de situation dans laquelle il y a un risque de générer un scandale public ou une incertitude parmi les fidèles »). Il ne faudrait pas brusquer les personnes cis hein… De plus, on apprend qu’une personne trans peut être parrain ou marraine (encore une fois « sous certaines conditions »).
Autre info, un groupe d'expert·es de l'ONU a appelé les pays, les athlètes et les instances sportives à respecter le droit des personnes trans et intersexes à participer au sport.
Apparemment l’appel n’a pas l’air d’avoir trouvé une oreille attentive chez tout le monde puisque le Conseil international de cricket a annoncé que toute personne « ayant traversé une forme quelconque de puberté masculine » ne sera pas autorisé à participer au cricket féminin international et ce « même en étant hormonée et/ou opérée ».
La nouvelle politique repose je dite « sur les principes suivants (par ordre de priorité) : la protection de l’intégrité du sport féminin, la sécurité, l’équité et l’inclusion »…
Et dernière info mondiale, un personnage non-binaire nommé Venture va arriver sur le jeu vidéo Overwatch 2 en 2024.
Et pour terminer, cap outre-Atlantique avec les États-Unis.
Côté lois adoptées, nous avons peu de choses ce mois-ci, mais c’est que du positif donc ça fait plaisir !
- Le plus grand district scolaire du Vermont a approuvé à l’unanimité de solides protections pour leurs élèves trans. Les politiques exigent que les écoles permettent aux élèves trans d'accéder aux installations scolaires, de jouer dans des équipes sportives et d'utiliser des pronoms et prénoms qui correspondent à leur identité de genre sans en informer les parents qui sont (ou seraient) potentiellement peu favorables à bien recevoir cette info.
- Et seconde et dernière news, le droit à l'avortement et les droits relatifs aux personnes trans sont sécurisés dans l’état de Virginie grâce aux démocrates qui ont gagné les élections.
Dans le reste de l’actu USA :
- Une personne non-binaire qui enseigne en Floride a été licencié·e parce qu'iel a utilisé "Mx" (l'équivalent neutre de "monsieur" et "madame") en classe. Personne, que ce soit côté élève ou prof n’a manifesté de plainte à ce sujet. Mais, l’école a quand même déclaré que cette appellation neutre violait un article de la loi « Don’t say gay » de Floride signée plus tôt en mai.
Suite à cette décision, ses élèves ont été répartis dans des classes déjà surchargées… Et une plainte auprès de l'EEOC pour licenciement discriminatoire a été déposée. - On commence à voir et quantifier l’impact des résultats des politiques anti-trans menées par les États transphobes. On observe une affluence significative de "réfugié·es du genre" dans les États sanctuaires. Cet afflux de personne crée des listes d'attente pour les soins d’affirmation de genre, exacerbées par une pénurie de médecins dans ces États.
- PragerU, un groupe de défense conservateur américain, a lancé une campagne de 1 million de dollars avec le hashtag #DETRANS, mettant en avant un court-métrage sur des personnes ayant fait une détransition, affirmant avoir été "manipulées par le mouvement trans".
La principale protagoniste, Daisy Stronglin, a déclaré que personne ne devrait être autorisé à transitionner à tout âge et que tout le monde devrait se convertir au catholicisme.
La campagne, d’abord rejetée par la plateforme YouTube, a finalement trouvé preneur sur X (anciennement Twitter), le réseau social d’Elon Musk, qui s’est lui-même prononcé contre les soins d’affirmation de genre, déclarant qu’il ferait pression pour criminaliser les médecins fournissant des soins d’affirmation de genre aux jeunes trans.
Le récit de Stronglin rappelle le mouvement ex-gay des années 90, mettant en avant des thèmes de guérison religieuse et remettant en question l'identité LGBTQ+.
- L’une des joueuses de billard féminin les mieux classées au monde a refusé de jouer contre toute personne qui je cite « ne serait pas biologiquement féminine ». (Ce qui, au passage, ne veut absolument rien dire hein.)
Elle affirme qu’intégrer des joueuses transfem’ dans les compétitions féminines de billard est profondément injuste car elles ont un net avantage physique sur les compétitrices cis.
Serait-on en train de nous dire que les femmes trans ont un avantage injuste et inné dans l'évaluation des angles et des distances pour mieux taper dans une queue de billard !? Vraiment ? On est rendu·e là !?
- Des centaines d'élèves ont manifesté leur soutien aux responsables de leur école en Floride. Le directeur, le directeur adjoint, le directeur des sports, l'entraîneur de volley-ball et un technicien en gestion de l'information ont été « réaffectés » (entendre « expulsés ») du campus après qu’une information anonyme les ait accusés de soutenir le désir d’une fille trans de jouer au volley-ball.
En vertu de la loi de l’État de Floride, introduite par Ron DeSantis, il est désormais interdit aux athlètes trans de jouer dans des équipes sportives scolaires qui correspondent à leur identité de genre. Du coup, les responsables de l’école ont été accusés d’avoir permis « une participation inappropriée des élèves à des sports ».
- Une nouvelle étude menée par la California State University - Long Beach révèle une préoccupation alarmante concernant les idées suicidaires chez les adultes trans de 50 ans et plus aux États-Unis.
Les résultats indiquent que 25,8 % de cette population a sérieusement envisagé de mettre fin à sa vie, comparé à l'estimation de 4,7 % pour les adultes en général.
Les chercheur·euses soulignent que les défis rencontrés dans différents aspects de la vie, tels que le travail, les interactions avec les professionnel·les, l'utilisation des services publics, la sécurité et les désavantages socio-économiques, augmentent considérablement le risque de pensées suicidaires. Ce risque augmente de 96 à 121% pour celleux qui ont rencontré des difficultés dans l'un des 5 domaines examinés. Et ce risque atteint même 861% (ce qui est énorme) lorsque ces 5 points sont cumulés.
Malgré ces inquiétudes, le risque semble diminuer chez les adultes trans plus âgés, passant à 12 % chez ceux de 70 ans et plus.
- Un nouveau sondage de Data for Progress a montré que la majorité des gens interrogés pensent que les décisions concernant les soins d'affirmation de genre auprès des jeunes trans devraient être laissées aux parents ou aux médecins, et non aux législateur·ices élu·es.
- La Cour suprême est appelée à entendre sa toute première affaire sur les soins d'affirmation de genre. L'Union Américaine des Libertés Civiles a demandé à la Cour suprême de bloquer une loi du Tennessee interdisant les soins d'affirmation de genre pour les mineur·es.
- Et pour terminer, Danica Roem entre dans l’histoire en tant que première sénatrice trans de l’État de Virginie.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 6 months
Text
Actu trans d'octobre 2023
Le 21 octobre a eu lieu une manifestation contre la fermeture partielle de la Maternité des Lilas, une des seules maternités en France accueillant des personnes trans.
A l’occasion de la Quinzaine de Visibilité Intersexe, différents événements se sont déroulés dans plusieurs villes françaises. Cela regroupait entre autres choses des conférences, des projections, et un Bingo Drag caritatif.
Le Sénat a adopté en commission une proposition de loi visant à interdire l’usage de l'écriture inclusive (notamment les pronoms "iel", "al" et "ul") dans de nombreux documents type annonces de vente, notices d'utilisation, règlements internes, documents d’entreprise, offres d'emplois, etc. indiquant que cette dernière ne serait pas compatible avec la « neutralité » d’opinion attendue dans certains contextes.
Le ministre de la Santé britannique a annoncé le projet d’interdire aux hommes et aux femmes trans d’être soigné·es dans des salles exclusivement masculines ou féminines.
Toujours côté ministère britannique, le 1er ministre Rishi Sunak, a tenu et soutenu des propos transphobes prononcés lors de la conférence du Parti conservateur. Ces commentaires sont intervenus au moment où de nouvelles statistiques sur les crimes de haine ont montré que l'Angleterre et le Pays de Galles deviennent moins sûrs pour les personnes LGBTQIA+. Les chiffres révèlent notamment une augmentation de 11% des crimes de haine liés à l'identité de genre, la plus élevée depuis 2012.
En réponse à ces commentaire, des centaines de personnes ont manifesté devant les grilles de Downing Street pour exprimer leur mécontentement. Les manifestant·es ont exprimé leur soutien aux personnes trans et ont appelé le gouvernement à engager un dialogue respectueux avec la communauté trans pour mettre fin à cette stigmatisation.
On poursuit dans les personnalités britannique transphobe puisque JK Rowling a indiqué joyeusement qu’elle « passerait volontiers 2 ans en prison pour avoir délibérément mégenré une personne trans » en ajoutant amusé « Collez moi un procès. Ce sera plus amusant que n’importe quel tapis rouge que j’ai pu faire ».
Pour les dernières personnes qui ont passé ces dernières années à défendre l’autrice en indiquant qu’elle n’était pas transphobe, j’ose espérer qu’avec un discours qui ne cache plus du tout sa transphobie, ces personnes retireront enfin leurs œillères…
Le Tribunal social fédéral (le BSG) de Kassel a récemment émis une décision suscitant des préoccupations concernant le remboursement des frais liés aux opérations de changement de sexe pour les personnes trans non-binaires, et possiblement binaires, en Allemagne.
Selon cette décision, les frais de ces interventions – notamment les mastectomies - ne seront remboursées par l'assurance maladie que lorsque la Commission mixte fédéral (la G-BA) formulera une recommandation correspondante, qui sera un processus qui pourrait prendre plusieurs années.
Marina Machete est devenue la toute première femme trans élue Miss Portugal. La jeune femme de 28 ans affrontera, en autres candidates, Rikkie Kollé, la Miss Pays-Bas également trans pour le titre de Miss Univers.
En Pologne, le parti conservateur PiS, qui a attaqué les droits LGBTQ+ depuis son accession au pouvoir il y a 8 ans, a été battu lors des dernières élections. Cela va permettre d’offrir une bouffée d’air frais aux personnes queers polonaises.
Le tribunal de la préfecture de Shizuoka au Japon, a accordé à un homme trans la permission de changer juridiquement sa mention du sexe à l’état-civil sans avoir subi de stérilisation. Cette dernière étant l'une des 5 conditions normalement requises lors d’une procédure juridique de ce type en vertu de la loi japonaise. Le tribunal a également a jugé inconstitutionnel le critère de stérilisation pour l’accès au changement de la mention du sexe à l’état-civil. C’est une première historique dans le pays.
15 jour après, la Cour suprême du Japon a annulé une partie de cette même loi obligeant les personnes trans à subir une intervention chirurgicale afin de faire reconnaître légalement leur sexe. Les 15 juges du Grand Banc du tribunal ont statué à l’unanimité que cette exigence était inconstitutionnelle.
Bonne nouvelle, donc !
World Aquatics, anciennement connue sous le nom de la FINA, annonçait dans un communiqué il y a quelques moi, la création d'une "catégorie ouverte" réservée aux athlètes trans visant à favoriser l’équité dans le sport. Finalement cette catégorie vient d’être retirée pour la coupe du monde à Berlin car, comme on l’avait prédit, aucune athlète trans ne s’est inscrite aux courses de 50 et 100 mètres, toutes nages confondues. (C’était bien la peine de faire tout un foin de cette histoire à créer des catégories pour les supprimer quelques mois après hein..)
On termine avec les États-Unis. Côté lois, nous avons ce mois-ci :
- Le conseil d'administration de l'Alaska School Activities Associationqui interdit aux filles trans de participer aux équipes sportives féminines des lycées de l’état. - Dans la même veine, les républicains du Wisconsin qui avancent l’interdiction des soins d’affirmation de genre et de participation aux sports pour les personnes trans.
- Les règles restrictives d’accès aux toilettes pour les personnes trans qui s'étendent désormais aux écoles privées de Floride.
- La Cour d’appel du 9ème circuit de l’Idaho qui a temporairement bloqué l’interdiction d’accès aux toilettes dans l’état pour les étudiant·es trans.
- Un juge californien a accordé une ordonnance d'interdiction temporaire bloquant la majeure partie de la politique d’outing forcé du district scolaire pour les enfants trans et non-binaires, jusqu'à ce qu'une décision finale concernant l'affaire soit prise. Ce dernier a jugé que la politique semble inconstitutionnelle car elle cible spécifiquement la communauté trans.
- Après près de 4 ans de négociations, un Tribunal fédéral a statué que les prisons de l’État de Washington sont désormais tenues de fournir des soins d’affirmation de genre aux détenu·es trans. Que ces dernier·es soient entrées en prison avec une prescription de THS ou non. Le Département d'État des services correctionnels (le DOC) devra également fournir des vêtements et autres biens d’affirmation de genre aux personnes trans. En plus de devoir embaucher un médecin désigné spécialisé dans les soins médicaux d'affirmation de genre. Les agents devront également suivre une formation axée sur les personnes trans, et les détenu·es pourront décider quels agents les palperont.
- Et pour terminer, les personnes non-binaires de New-York qui pourront utiliser la lettre « X » comme marqueur de genre sur leurs documents officiels à partir de janvier 2024.
Dans le reste de l’actu USA :
- L’American College Of Pedia-tri-cians, qui est un organisme de droite, a lancé un site web destiné à aider les familles à pratiquer des thérapies de conversion sur leurs enfants trans mineur·es. Leur truc est présenté comme de la « thérapie exploratoire de genre » mais dans les faits, ça tombe bien sous le coup des thérapies de conversion…
- Une femme cis de New York a été attaquée par un caissier car ce dernier l'a prise pour une femme trans. Encore une fois, nous avons la démonstration que la transphobie ruisselle pour toucher également les femmes cis.
- Le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, a supprimé la possibilité de signaler les abus transphobes sur sa plateforme. Elon Musk et sa plateforme continuent donc à pousser, doucement mais sûrement, l’exposition de comptes extrêmes notoirement connus pour leurs positions anti-LGBTQ+, et favorisant grandement l’explosion d’engagement transphobe.
- USA Cyclinga mis à jour sa politique de participation des athlètes trans, séparant les athlètes trans qui souhaitent participer à des courses nationales aux États-Unis en 2 nouveaux groupes en fonction de leur discipline et de leur catégorie de course. Cette mise à jour de politique s'aligne sur les normes établies par l'organe directeur mondial et devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2024.
- Un article passant en revue la littérature sur les évaluations de genre dans les soins d'affirmation de genre a conclu que ces tentatives d'évaluation de l'identité de genre et/ou de la dysphorie des personnes ne sont pas plus efficaces pour prévenir les regrets liés à l’auto-détermination, et que ces évaluations sont basées sur des stéréotypes arbitraires. Les résultats suggèrent que les clinicien·nes devraient se concentrer sur un soutien d’une prise de décision éclairée via consentement plutôt que sur une évaluation clinicienne du genre.
- Un rapport récent du Williams Institute de l'UCLA a révélé que plus de 105 000 mineur·es trans vivent actuellement dans des États ayant interdit l'accès aux soins d’affirmation de genre, affectant ainsi environ un tiers de cette population.
Les politiques de législation anti-trans se sont renforcées en 2023, avec la majorité de ces jeunes (soit 92 700) résidant dans des États qui ont adopté ces interdictions cette année. Au total, 22 États ont interdit les soins d’affirmation de genre.
En ce qui concerne le sport, un tiers des jeunes trans (101 500) sont touchés par des lois interdisant leur participation dans des équipes en accord avec leur identité de genre. Les interdictions d'accès aux toilettes pour les élèves trans sont également en hausse, affectant 32 700 d'entre eux, sans qu'aucune décision de justice ne les bloque encore.
Heureusement, environ la moitié des jeunes trans aux États-Unis vivent dans des États ayant adopté des lois de "protection" pour celleux qui nécessite ces soins, avec 12 États ayant mis en place de telles lois en 2023. La plupart des jeunes trans vivent dans des États qui ont interdit la thérapie de conversion.
- Philadelphie est devenue une ville sanctuaire pour les soins d’affirmation de genre. Le décret interdira l’utilisation des ressources de la ville dans des enquêtes qui puniraient toute personne cherchant des soins d’affirmation de genre dans la ville. Il indique également que si des restrictions fédérales ou étatiques sont adoptées concernant les soins d'affirmation de genre, la ville n'accordera plus la priorité à l'application de ces lois. De plus, l’ordonnance rend les soins d’affirmation de genre accessibles aux personnes incarcérées dans les prisons municipales.
- L’athlète non-binaire Cal Calamia a reçu une exemption de l’USADA (l'Agence américaine antidopage) lui permettant de participer au marathon de San Francisco et à d'autres événements gérés par l'USA Track & Field tout en prenant de la testostérone dans le cadre de sa transition médicale. Cette exemption est considérée comme la première du genre et constitue une avancée pour les athlètes trans et non-binaires qui n’ont eut de cesse d’être injustement exclu·es des compétitions sportives ces derniers mois et années.
Cette approbation est historique, cependant c’est une victoire en demi-teinte puisque l’athlète a indiqué que le processus d’obtention de cette approbation a été excessivement intrusif. Le formulaire de demande n’offrait que des options de genre binaires, et un historique médical complet (comprenant des dossiers psychologiques, des notes médicales et un diagnostic officiel de dysphorie de genre) a dû être soumis.
- En parlant de personnes non-binaires dans le sport : la ligue de basket NBA a vu l’arbitre Che Flores faire son coming out trans non-binaire. La nouvelle a été bien reçu puisqu’iel a reçu du soutien.
- La drag queen Jade Jolie, compétitrice de Drag Race USA, a fait son coming out trans.
- Et pour terminer, Lynn Conway a été intronisée au Temple de la renommée des inventeurs nationaux. Elle a transformé l'industrie microélectronique mondiale en permettant à de petites équipes de concevoir des puces puissantes comme celle qui alimente votre ordinateur portable et votre smartphone.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 7 months
Text
Actu trans de septembre 2023
La CEDH (la Cours Européenne des Droits de l’Homme) a déclaré recevable les 261 requêtes initiées contre la France par des travailleurs et travailleuses du sexe dans le cadre de la pénalisation du recours à la prostitution en 2016 par le pays.
Alors vous vous demandez peut-être pourquoi j’en parle ici alors que c’est un podcast orienté thématique trans, simplement parce que cette loi impacte les TDS, et qu’il y a pas mal de TDS qui sont trans. Avec cette loi, les TDS ont vu leur risque de violence et leur précarisation accroître et leurs droits à la santé et à la sécurité diminuer.
Donc c’est une étape importante de la part de la CEDH de reconnaître l’impact négatif de cette loi. Par contre, attention, cela signifie simplement qu'ils prendront en charge l'affaire. On ne sait pas encore quelle décision, ni comment statuera la Cours concernant cette affaire.
Marion Maréchal Le Pen a lancé une campagne pour les élections européennes en promettant, entre autres idées abjectes, de combattre "la propagande woke et LGBT".
A Pau, un gynécologue transphobe a refusé de prendre en consultation une patiente parce qu’elle est trans. Alors, en soit ce n’est, malheureusement, pas vraiment une « grosse news » étant donné que ce type de situation arrive assez régulièrement. Mais ça a fait grand bruit. Et surtout ça a montré l’incompétence et l’ignorance des gens et du corps médical face aux corps et besoins des personnes trans. Puisque le bonhomme à indiqué ne « [s]'occuper [que] des vraies femmes » [sic] et qu’il est « incapable d’examiner une personne trans, de la conseiller, [car il] n’a pas cette compétence » alors que la patiente venait consulter pour une douleur à la poitrine.
Voilà.. Bon aux dernières nouvelles, cis ou trans, des seins sont des seins hein. Rien ne change. Donc s’il n’est pas capable de s’occuper de ça, il faudrait peut-être penser à changer de métier ou ouvrir un bouquin pour se former et ne pas mettre en danger la vie de sa patientèle – que cette dernière soit cis ou trans.
Dans cette affaire, les deux parties n'excluent pas de porter plainte. Le praticien pour diffamation et agression verbale (puisqu’apparemment dire qu’il est transphobe serait une agression) et la jeune femme trans pour transphobie.
Et dernière info française du mois, un collégien de 14 ans, auteur de messages à caractère harcelant à l’encontre d’une lycéenne trans de 15 ans, a été interpellé en plein cours et placé en garde à vue à Alfortville.
Une enquête pour violences et menaces de mort a été ouverte avec circonstance aggravante, étant donné que la victime est trans et que le harcèlement à son encontre était en lien avec ça.
Le harceleur a reconnu les faits et sera soumis à une mesure de réparation pénale.
La version UK de « Mariés au 1er regard » accueille sa première candidate trans de l’émission dans sa programmation 2023.Charlie Bentley-Astor, une militante anti-trans, a publié, de manière indignée, la photo d'un auto-collant représentant une chaussure aux couleurs du drapeau des fiertés piétinant le mot « femme », suggérant que les militants LGBTQ+ attaquaient les droits des femmes. Cependant, il a été rapidement révélé que l'auto-collant provenait de l'organisation anti-trans Standing For Women, fondée par la TERF Posie Parker, et non de militant·es des droits des personnes trans comme le laissait entendre la militante. Certain·es ont même des doutes quant au fait que cette dernière est coller l’autocollant elle-même pour créer la polémique… On a encore une fois, la démonstration de la bêtise TERF….
Dans la rubrique « les transphobes ont une fragilité et une connerie colossale », nous avons l’entreprise Braun qui s’est retrouvée dans un élan de critiques britanniques pour avoir montré un homme trans, torse nu cicatrices de mammec’ visibles, se raser dans une publicité pour un rasoir électrique. Les détracteurs transphobes accusent la marque de "glorifier une chirurgie irréversible" et de « promouvoir une contagion sociale ».
Et nous avons également eu l’occasion d’apprendre, qu’apparemment, les femmes trans auraient un avantage biologique injuste pour pêcher du poisson puisque l’équipe féminine de pêche à la ligne d’Angleterre refuse de participer aux championnats du monde après l’inclusion d’une coéquipière trans dans l’équipe indiquant que cela est « injuste ».
L’organisme organisatrice du sport, l’Angling Trust, a depuis nié que les femmes trans bénéficient d’un avantage.
Les résultats d’une nouvelle étude provenant de la British Social Attitudes interviewant 6 638 personnes a montré une forte augmentation des préjugés à l’égard des personnes trans, avec seulement 64 % déclarant qu’elles n’avaient « aucun préjugé », contre 82 % en 2019. Presque 4 personnes sur 10 s'opposent au droit des personnes trans à modifier le sexe enregistré à la naissance sur leur certificat de naissance, et seulement 3 sur 10 estiment que les personnes trans devraient avoir ce droit, soit une baisse de 23 points de pourcentage depuis 2019.
Rapide tour en Allemagne, pour parler du projet de loi d’auto-détermination. Je rappelle que ce projet de loi permettra, s’il est adopté complètement, de faire changer son genre légal en se déplaçant simplement dans un bureau d'état civil local. C’est une bonne chose, par contre le gouvernement, dans un article de ce projet de loi, souhaite restreindre cette possibilité aux personnes assignées homme à la naissance en cas de période de tension ou de défense de guerre, arguant que c’est une mesure destinée à empêcher les hommes d'abuser de ces règles d'auto-détermination pour échapper à la conscription militaire.
En Australie, une nouvelle recherche comprenant 1 309 personnes a montré que près de la moitié de toutes les personnes trans interrogées ont été victimes de haine – en ligne ou en physique – au cours de l’année écoulée. En moyenne, une personne trans sur 6 a répondu qu’elle a subi des violences physiques au cours de cette année. Le rapport révèle également que même si les personnes trans n’ont pas personnellement été victimes de haine en ligne, presque toutes (soit 94 %) ont été témoins d’une forme de haine anti-trans en ligne au cours de l’année écoulée.
Une autre étude, qui cette fois-ci montre que les soins d'affirmation de genre réduisent de près de 55% risque de suicide chez les personnes trans, en plus de réduire les taux de dépression et dysphorie.
Et dernière info pour le pays, Gymnastics Australia a approuvé de nouvelles lignes directrices pour l'inclusion des personnes trans qui permettront aux athlètes trans de participer à des compétitions genrées et de porter l'uniforme de leur choix. L'organisation a également déclaré que les gymnastes trans ont « le droit d'utiliser les vestiaires et les toilettes qui reflètent le mieux leur identité de genre », et a également affirmé que les athlètes trans pourront s'inscrire aux événements sportifs en fonction de leur genre.
Une news un peu en retard, puisque j’avais loupé l’info. Le Kirghizistan a adopté une nouvelle loi mi-août, prenant effet le 30 août dernier, visant à restreindre la liberté d'expression et l'accès à l'information sur les personnes LGBTQI+, sous prétexte de protéger les mineur·es contre des informations jugées nuisibles. La loi interdit la diffusion « d’informations niant les valeurs familiales et sociales traditionnelles, promouvant les relations sexuelles non traditionnelles et manquant de respect envers les parents ou d’autres membres de la famille ». Cela va priver les enfants LGBTI de l’accès aux services et au soutien dont iels ont besoin pour s’épanouir et les expose au risque de harcèlement, de violence et à un environnement généralement hostile.
Cette loi, similaire aux lois "anti-propagande LGBTI" de la Russie et de la Hongrie, prévoit des amendes pour la diffusion d'informations considérées comme nuisibles.
En Irak, les parlementaires discutent d'une proposition de loi visant à emprisonner les femmes trans du pays pendant 3 ans ou de leur donner une amende pouvant aller jusqu’à 7 100 €.
Les femmes trans sont définies comme quiconque « imitant une femme », et concerne les personnes assignées homme qui portent du maquillage ou des vêtements féminins ou qui « apparaissent comme une femme » en public.
Les partis conservateurs fédéraux et provinciaux du Canada ont récemment voté des politiques restrictives à l'égard des personnes trans, interdisant aux mineur·es trans de recevoir des soins d'affirmation de genre, définissant une femme comme une "personne de sexe féminin" et demandant l'interdiction des femmes trans dans les espaces réservés aux femmes.
Ces politiques ont été adoptées lors de la convention politique du Parti conservateur fédéral à Québec, avec une majorité significative de délégué·es exprimant leur soutien à ces mesures. Toutefois, il est important de noter que ce vote ne deviendra officiellement partie intégrante de la plateforme du Parti conservateur que si le chef actuel, Pierre Poilievre, décide de l'inclure.
En tout cas, ce vote et ces thématiques ciblant les personnes trans s'inscrivent dans un contexte de montée des manifestations anti-trans au Canada. Et s'ajoutent à d'autres mesures prises par certains gouvernements provinciaux conservateurs pour restreindre les droits des étudiant·es trans en matière de noms et de pronoms à l'école. Le 20 septembre, des organisations anti-trans ont appelé à une « 1 Million March 4 Children» (une « marche du million pour les enfants ») contre les droits des personnes trans au Canada, mais l'événement a pris une tournure inattendue.
Au lieu de voir débarquer une majorité d'opposants aux droits des personnes trans, qui venaient marcher pour montrer leur volonté d’éliminer les mesures d’éducation et d’inclusion LGBTQ+ dans les écoles, des foules largement plus massives de personnes pro-droits trans ainsi que des syndicats d'enseignant·es ont envahi les rues de plusieurs villes (comme Toronto, Vancouver et Ottawa) pour contrer ces marches. Le 1er ministre canadien, Justin Trudeau, a par ailleurs exprimé son soutien aux contre-manifestant·es.
Le portail Nexus Mods, qui sert à accueillir des mods de jeux, a retiré un mod controversé du jeu Starfield qui visait à retirer tous les pronoms du jeu au moment de la création du personnage. Puisque le jeu permet de choisir librement les pronoms de son personnage (y compris des pronoms neutres) à ce moment là.
Comme d’habitude, les gens s’insurgent pour des broutilles.. Ça n’a pas été au goût de tout le monde. On a pu voir un Youtubeur littéralement péter un câble sur ça, et donc un mod chargé de retirer les pronoms du jeu a été créé par des joueurs, puis diffusé à la sorti du jeu. Finalement, ce mod a été depuis interdit et retiré. Mais il faut savoir qu’en plus, le mod ne donnait pas le résultat escompté en jeu puisque qu’en retirant l’option des pronoms, les joueurs se retrouvaient avec les pronoms They/Tem qui sont les neutres en anglais.
On reste sur la thématique de la fragilité des conservateur·ices qui s’énervent pour pas grand-chose. Ce mois-ci iels ont décidé d’être outré·es par un spin-off du dessin animé Pat'Patrouille puisque ce dernier comporterait un contenu soit-disant scandaleux. Le contenu scandaleux, qui je cite « endoctrinerait [les] enfants », étant un seul personnage non-binaire portant des chaussettes à l’effigie des couleurs du drapeau trans, et qui n'apparaît que dans un seul épisode du spin off….
On termine avec les États-Unis.
En terme de lois adoptés, on a :
- Le Conseil scolaire de l’Alaska vote pour interdire les filles trans des équipes sportives de filles des lycées ;
- Un juge fédéral a statué que les fonctionnaires de l'État ne sont plus tenus d'autoriser les résident·es trans du Kansas à mettre à jour leur acte de naissance pour refléter leur identité de genre.
- Une juge de district de Géorgie a rétablit l'interdiction de soins d’affirmation de genre pour les mineur·es trans, moins de 3 semaines après avoir émis une injonction contre cette même loi. La juge Sarah Geraghty avait initialement émis une injonction contre cette loi. Mais en raison d'une décision similaire de la Cour d'appel du 11e circuit dans l'affaire de l'Alabama, elle a dû suspendre sa propre décision temporairement, en attendant de voir comment cette affaire se développera. - Un juge californien met fin à la politique du district scolaire consistant à outer les élèves trans à leurs parents.
- Un juge fédéral au Texas a déclaré inconstitutionnelle l'interdiction des performances de drag devant un public de moins de 18 ans la qualifiant d'atteinte à la liberté d'expression. (Je rappelle que le texte de loi définissait le drag d’une manière qui ciblait également les personnes trans et une performance comme un truc super vaste. En gros une personne trans dansant dans un bal ou chantant un karaoké entre ami·es tombaient sous le coup de cette loi.) Cette dernière, connue sous le nom de Senate Bill 12, a été jugée trop large et vague, et comme n’ayant pas de motif justifié. Bien que le texte de la loi ne mentionne pas explicitement le terme "drag", le juge a estimé qu'elle constituait une discrimination.
- Un juge du Montana a bloqué une loi interdisant les soins d’affirmation de genre pour les jeunes trans mineur·es, la jugeant inconstitutionnelle en raison d'un manque de preuves médicales et de violations des droits fondamentaux. Cette décision pourrait avoir un impact majeur sur les droits des personnes trans dans l'État et au-delà.
Dans le reste de l’actu USA :
- Un projet de réflexion républicain intitulé "Projet 2025" propose des plans pour les droits (ou plutôt le retrait des droits) des personnes LGBTQ+ en cas de victoire du Parti Républicain à l'élection présidentielle de 2024, et inclut une section sur la manière dont le prochain président pourrait effacer les personnes trans de la vie publique.
Le projet, créé par la fondation conservatrice The Heritage Foundation, suggère de définir l'existence des personnes trans comme "pornographique". Le plan prévoit également de supprimer complètement les protections contre la discrimination pour les personnes LGBTQ+ dans la loi.
- L'entreprise spécialisée dans la recherche d'emploi et le recrutement Indeed, a mis en place un programme dans lequel elle offre 10 000 dollars aux employé·es trans ou à leurs membres de famille proche s'iels ont besoin de déménager pour échapper aux législations anti-trans des états comme le Texas ou la Floride. L’entreprise prendra également en charge les impôts associés aux fonds de déménagement, les considérant comme des allocations.
- Une nouvelle étude a montré l’importance de l’inclusion des personnes trans dans les sports scolaires et universitaires, ainsi que l’impact que les interdictions peuvent avoir sur les jeunes trans.
Selon un rapport publié par un groupe de médecins du sport et de chercheur·euses en services de santé dans JAMA Pediatrics, l’interdiction de la participation des personnes trans au sport pourrait contribuer je cite à « une détérioration durable de la santé physique et mentale de cette population à risque ».
- Selon une nouvelle enquête intitulée "The State of Our Nation" ("L'État de notre nation") menée par The 19th News et Survey Monkey, la grande majorité des américain·es, quelles que soient leurs affiliations politiques, estiment que les politicien·nes ne devraient pas se concentrer sur la législation liée aux personnes trans.
Cette enquête a interrogé plus de 20 000 adultes américain·es sur leurs opinions concernant des questions politisées telles que la démocratie, l'avortement, les soins d'affirmation de genre et les armes à feu en prévision des élections de l'année prochaine.
Les résultats montrent que :
- les politicien·nes devraient soit protéger les personnes trans, soit ne pas se concentrer du tout sur les questions trans.
- que les tentatives de la droite visant à légiférer contre les jeunes trans sont très impopulaires auprès des électeurices.
- que seulement 17 % des américain·es estiment que les politicien·nes devraient se concentrer sur la restriction des soins d'affirmation de genre.
- que près des 3/4 de la population générale estiment que les politicien·nes ne sont pas suffisamment informé·es sur ce sujet pour élaborer des politiques justes.
- et qu’1/3 des américain·es (et près de 60 % des Démocrates) estiment plutôt que les législateurices devraient se concentrer sur la protection des droits des personnes trans.
- Une clinique de fertilité spécialement axée patientèle trans s'apprête à ouvrir à Pittsburgh au printemps prochain. Cette clinique se spécialisera dans la délivrance (abordable) de soins d’affirmation de genre aux individu·es trans et non-binaires, ainsi qu'aux couples cherchant à concevoir.
La clinique proposera des services de fertilité standard tels que la fécondation in vitro, les traitements hormonaux, la gestation pour autrui, ainsi que des dons de sperme et d'ovules, tout en mettant l'accent sur l'éducation autour de la santé reproductive des personnes trans. L'objectif est de fournir des soins à un coût de un tier à la moitié de celui des autres centres de fertilité, dans le but de rendre ces services accessibles à toutes et tous, quelle que soit leur situation financière.
- Le Tennessee vient d’élire sa première personne ouvertement trans à une fonction publique. Elle s’appelle Olivia Hill.
- Une femme trans des Samoa américaines gagne 125 000 $ dans le cadre d’un règlement pour harcèlement transphobe.
- Et pour terminer, la Californie est devenue, au début du mois, le tout premier état à déclarer le mois d’août comme le « Transgender History Month » (un « mois de l'histoire transgenre »).
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 8 months
Text
Actu trans d'Août 2023
2 infos ce mois-ci en France. En 1er, je vais faire suite à une news du mois dernier concernant la proposition de loi visant à inclure les personnes transmasc’ dans l’accès à la PMA. Bon, on s’en doutait mais ça sent pas très bon.
La ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, s’en tient à la posture du gouvernement en indiquant que la question sera étudiée « quand ce débat arrivera dans l’hémicycle, s’il arrive dans l’hémicycle. » Et que « le débat [a déjà eu lieu] au moment de la discussion du texte, notamment sur la méthode dite ROPA. Les amendements avaient été rejetés avec une position à l’époque du gouvernement qui avait été assez claire sur ce sujet.»
2ème info peu réjouissante puisqu’a eu lieu à Besançon une attaque transphobe. 2 personnes, ainsi que l’animal d’une des personnes, ont été rouées de coups par un groupes de néo-fascistes connu du milieu néonazi local. Une procédure pénale a été engagée.
Un petit tour du côté du Royaume-Uni avec du sport pour commencer :
Le "British Rowing" (donc l’aviron) a confirmé que les femmes trans ne seront plus autorisées à concourir dans la catégorie féminine lors de ses événements.
Les athlètes transfem’ et non-binaires auront la possibilité de concourir dans une catégorie "ouverte" lors d'événements compétitifs.
Cette nouvelle politique prendra effet à partir du 11 septembre 2023 et s'appliquera à toute personne représentant la Grande-Bretagne ou l'Angleterre lors d'événements internationaux, y compris lors des Jeux olympiques et paralympiques.
Dans la même veine, "Badminton England", a également annoncé que les femmes trans seront exclues des tournois féminins. La catégorie « homme » sera remplacée par une catégorie « ouverte », qui acceptera toutes les personnes qui n'ont pas été assignées femmes à la naissance.
Ce changement est déjà entré en vigueur et sera ré-évalué annuellement.
Une autre info dont j’avais envie de parler : en 2022, une activiste a fait une FOI - (Freedom Of Information request), une demande d'information sur les temps d'attente pour les soins d'affirmation de genre à la clinique Porterbrook GIC à Sheffield. Puisque c’est connu que les temps d’attente sont extrêmement longs pour accéder à des rdvs liés à une transition là-bas.
La demande a révélé qu'il y avait 1 865 personnes en attente de leur premier rendez-vous à la clinique, avec un temps d'attente moyen de 220 semaines. Un calcul a été effectué et il ressort donc qu'une personne trans serait sur une liste d'attente de 35 ans pour un accéder à un traitement en passant par le NHS.
35 ans… Voilà, voilà. Du coup on est quand même bien loin des fake news médiatique indiquant que les personnes trans (mineures et majeures) peuvent bénéficier de transitons éclairs..
En parlant du NHS, ce dernier a embauché un théoricien du complot anti-trans, promoteur de "thérapie exploratoire du genre" (qui sont des thérapies de conversion hein), pour être « responsable de l'éducation » d’une nouvelle clinique de genre pour jeunes trans.Le gouvernement britannique a annoncé une nouvelle exigence de construction qui empêchera l’édification de toilettes neutres dans les bâtiments publics et privés dans les nouveaux bâtiments non résidentiels. Les nouveaux bâtiments devront donc obligatoirement fournir des installations distinctes pour hommes et femmes. Les toilettes mixtes ne seraient « pas une option » dans le cadre de la nouvelle politique proposée, sauf dans de rares circonstances. Cette mesure viserait soi-disant à « protéger les espaces non mixtes », la « dignité, l’intimité et la sécurité pour toutes et tous » notamment de celles des « des femmes et des personnes âgées qui se sentent injustement désavantagées [car] les toilettes [dites] accessibles se transforment de plus en plus en toilettes mixtes ».
Des transphobes se sont excité·es pour du café en appelant au boycott de l’entreprise Costa Coffee. Pour la simple raison que la marque a, sur une de ses façades, une fresque murale représentant une personne transmasc’ avec des cicatrices de mammec’ buvant un café. La peinture daterait à priori de la Pride de 2022. Mais iels ont l’air de s’être réveillé·es que ce mois-ci… Vraiment encore une fois on a la démonstration qu’on n’a pas à faire à des flèches.
Surtout qu’on a pu voir des transphobes dirent qu’iels boycottaient fièrement la marque, en s’affichant café à la main... dans un autre café réputé pour être trans-inclusif.
Et pour terminer, le militant et auteur Mark Rees est décédé à l’âge de 81 ans. Il s’est battu contre les institutions européennes et britanniques pour obtenir le droit de faire changer sa mention du sexe sur ses papiers dans les années 1980. L’affaire Rees V. UK est devenue une affaire historique qui a ouvert la voie à la victoire ultérieure survenue dans l’affaire Goodwin & I V. UK en 2002.
Rapide passage en Inde où un groupe LGBTQ+ local a lancé une campagne appelée #NoMoreHoldingMyPee pour mettre en lumière les problèmes auxquels sont confrontées les personnes trans et non-binaires dans l’accès aux toilettes dans le pays qui est assez compliqué.
Il y a un manque de commodités dans les foyers. Beaucoup n'ont pas leurs propres toilettes chez eux, en particulier dans les quartiers plus pauvres ou les bidonvilles, ce qui force les gens a se rendre dans des toilettes et salles de bain présents dans l’espace publique. Sauf que ce sont des espaces considérés comme des espaces non-mixtes, et les risques de refus ou d’agression sont donc multipliés pour les personnes trans qui les utilisent car elles sont catégorisées comme une « troisième sexe ». Ce qui forcent beaucoup de personnes trans a devoir se retenir d’aller au toilette et mets, de faits, en danger leur santé.
Suite à ça, la Cour supérieure de Delhi a ordonné au gouvernement de la ville de construire des toilettes publiques pour les personnes trans. Et 500 toilettes initialement destinées aux personnes handicapées ont depuis été désignées pour l'utilisation des personnes trans.
La Hongrie propose un projet de loi discriminatoire qui empêcherait les femmes trans d'accéder au "Women's 40". Cela donne aux femmes ayant travaillé 40 ans, mais n'ayant pas atteint l'âge de la retraite, accès à leur retraite. Si ce projet de loi devait passer, cela constituerait une discrimination entre les femmes trans qui ont changé leur marqueur de genre et les femmes cis.
Ce projet de loi a été proposé le même jour où un tribunal a statué en faveur d'une femme trans lui permettant d’accéder à sa pension dans ces conditions par un tribunal régional.
Le gouvernement allemand a approuvé la nouvelle loi d'autodétermination permettant aux individu·es de changer légalement de nom et de sexe plus facilement. Le projet est désormais soumis au Parlement, qui aura la possibilité de modifier les textes s’il le souhaite, pour être ensuite appliquée fin 2024.
Dans le même temps, le parti démocrate allemand a introduit une loi fasciste visant les personnes trans. Cette dernière permet une discrimination et empêche les personnes trans migrantes de pouvoir changer leurs papiers en Allemagne.
Une province du Canada a annoncé la mise en place d’une mesure visant forcer les écoles à demander un accord parental pour toute demande de changement de prénom et/ou de pronoms pour les élèves de moins de 16 ans, ainsi que pour les cours d’éducation à la sexualité et au genre.
Et deuxième info canadienne, le Parti conservateur du Canada souhaitent proposer 2 politiques visant à interdire les soins d’affirmation de genre pour toute personne de moins de 18 ans et à protéger ce qu’ils appellent des « espaces non mixtes » comme les toilettes ou les vestiaires.
Les politiques anti-trans états-uniennes se propagent visiblement doucement vers le nord…
Côté monde, la Fédération internationale des échecs (la FIDE) a publié de nouvelles directives ciblant les joueur·euses trans. Parmi les changements de politique, on peut retrouver que :
Les hommes trans doivent renoncer à leurs titres après avoir effectuer une transition.
Par contre, les femmes trans peuvent conserver leurs titres d’avant transition. (Zéro logique !)
Les femmes trans n'ont « pas le droit de concourir » dans la division féminine. (Si on se base sur le discours habituel lié aux femmes trans dans le sport, ça sous-entendrait donc que ces dernières auraient un avantage biologique pour jouer aux échecs….)
Les femmes trans seront « évaluées » par le Conseil de la FIDE pour savoir si elles seront autorisées à concourir dans un processus qui peut prendre jusqu'à 2 ans.
Et la FIDE peut marquer les joueur·euses trans comme « transgenres » dans leurs fichiers. (Un bon petit flicage comme on les aime hein !)
Bon, on se rend, encore une fois compte que les décisions de ce type n'ont rien à voir avec une « volonté d’équité » dans le sport et tout à voir avec la transphobie (et un p’tit relent de misogynie).
Bonne nouvelle cela dit, la Fédération française d’Échecs, ainsi que les fédérations anglaises, allemandes et états-uniennes, ont annoncé qu’elles ne respecteront pas cette directive discriminatoire lors des compétitions nationales et permettront bien aux joueuses trans d’y participer.
On termine avec les États-Unis. Comme pour les autres fois, on se concentre sur de l’effectif côté juridiction.
- Le Florida Department of Education interdit les cours de psychologies de l'état de Floride, car ceux-ci font mention de l'identité de genre et de sexualité.
- Une cour d'appel fédérale a autorisé l’état du Kentucky à maintenir une interdiction des soins d'affirmation de genre pour les jeunes trans, obligeant même celleux qui suivent ce type de soins à les stopper. La loi interdit également l'utilisation des toilettes correspondant à l'identité de genre à l'école et comporte d'autres restrictions anti-LGBTQ+.
- Toujours à l’école et malgré les avertissements de l'État sur le caractère potentiellement illégal de cette politique, un district scolaire californien a adopté une politique controversée obligeant les profs à outer les élèves trans à leurs parents.
- Les commissaires du comté de Montgomery, au Texas, ont voté pour restreindre l'accès aux livres avec du contenu dit "explicites" ou "objectionnables" dans les bibliothèques publiques du comté pour les personnes de moins de 18 ans. Cela concerne les livres avec du contenu LGBTQ+.
- La Caroline du Nord a entrepris une session de dérogation au veto pour adopter une interdiction de soins d’affirmation de genre, un projet de loi « Don’t Say Gay » / « Don’t Say Trans », une obligation d’outing à l’école, et une interdiction sportive pour les jeunes trans, tout ça en une seule journée…
- Le système des écoles publiques du comté d'Orange en Floride et l’état de l'Indiana ont annoncé de nouvelles directives indiquant que les prof trans seront mégenré·es et que les élèves auront besoin d’un consentement parental écrit via formulaire pour toute demande de changement de nom, y compris lorsqu’il s'agit d'un simple surnom.
Côté news positives, il y a :
- Un tribunal fédéral qui a confirmé une injonction obligeant 2 districts scolaires de l'Indiana à permettre aux élèves trans d'utiliser les toilettes et les vestiaires correspondant à leur identité de genre.
- Un juge fédéral a rejeté une plainte déposée par des groupes religieux en Ohio visant à empêcher les prof et les élèves trans d'utiliser les toilettes correspondant à leur identité de genre. La décision du juge a également rejeté la demande des plaignant·es de retirer les matériels pédagogiques promouvant l'inclusion LGBTQ+. Cette victoire est assez étonnante car ce juge a été nommé par l'ancien président Trump. Comme quoi, parfois on peut avoir de bonnes surprises !
- Toujours dans l’Ohio, un juge fédéral a pris parti en faveur des droits des personnes trans en rejetant une tentative d'un groupe conservateur visant à annuler la politique anti-harcèlement et anti-mégenrage d'un district scolaire de l’état.
- Un juge a bloqué l’interdiction des soins d’affirmation de genre au Texas.
- Un juge fédéral a bloqué une loi de l'Arkansas qui permettrait des poursuites pénales contre les bibliothécaires et les libraires fournissant des livres avec du contenu dit "nuisibles" aux mineur·es, la jugeant probablement inconstitutionnelle.- Et pour finir : la Cour d'appel du 9e circuit a statué que les athlètes trans ont le droit constitutionnel de concourir et que la discrimination à leur encontre est une forme de discrimination sexuelle. Cela aura des effets dans l'Idaho et le Montana.
Dans le reste de l’actu USA :
3 nouvelles démonstrations de la connerie et de la fragilité des transphobes.
Après le café, on a eu le droit à les voir s’exciter sur des chaussures, des bonbons et la boutique en ligne Etsy.
Des militant·es anti-trans (dont, entre autres, Libs of TikTok et Moms For Liberty) étaient en train de rager contre la marque Dr Martens après qu'un artiste queer a dessiné un homme trans torse nu post mammec’ sur une paire de chaussures lors d’une collaboration avec la marque.
Le design n'a jamais été produit en série et a été conçu dans le cadre de l'initiative "DIY Docs", un projet qui encourage les artistes à réinventer la célèbre marque de chaussures Dr. Martens. Mais ça ne les a pas empêché d’y aller de leurs petits commentaires en affirmant que la marque promouvait je cite « les mastectomies sur des filles en bonne santé ».
Dr Martens a réagit à la polémique en déclarant qu’ils « [prenaient] position contre la haine sous toutes ses formes » et qu’ils « [s’]engagent à défendre la dignité des artistes avec lesquels [ils] travaillent. [Et] continueront à assurer la représentation de [leurs client·es], dans le respect, et l'inclusivité ».
La droite a menacé aussi de boycotter la marque de bonbons Skittles en raison de son « Pride pack » de 2023 qui comprenait des emballages en édition limitée de 5 designers queers. Pour chaque achat de paquet de Skittles, la marque fait don de 1 $ à l'organisation GLAAD.
Et concernant la boutique en ligne Etsy, les TERFs ont tenté de boycotter la marque grâce au hashtag #BoycottEtsy parce que cette dernière ne leur permet pas de vendre des produits brandés anti-trans.
Dans le même temps, des artistes et créateurices trans ont utilisé le hashtag pour attirer l'attention sur leurs propres page de créations. Donc bon, ça aura eu au moins le mérite de les mettre en avant.
Bon on se moque des transphobes mais leur connerie débouche sur des news moins légères. Libs of Tiktok, connu pour ses positions transphobes et ses attaques contre les droits trans, a posté en ligne qu’une patiente atteinte de cancer avait été renvoyée de l’Oregon Health & Science University en raison de remarques qu'elle aurait faites sur la communauté trans. (Elle aurait pas apprécié qu’un drapeau trans soit présent dans la clinique et elle se serait prit le chou avec une employée trans.) Et bizarrement, dès le lendemain, l'université s’est retrouvée à devoir gérer une menace à la bombe. A devoir évacuer tous le personnel de la clinique et les patient·es qui s’y trouvaient.
Ce n’est pas la première fois qu’un événement de ce type se passe. J’avais déjà évoqué le cas du Boston Children’s Hospital en mars 2022 qu s’était retrouvé dans le même cas.
Une recherche menée par l'Université du Michigan et publiée dans le journal JAMA Surgery, concernant le niveau de satisfaction sur le long terme de 235 patients ayant effectué une mastectomie au cours des 30 dernières années est sortie. Les résultats de l'étude ont révélé que le taux médian de satisfaction parmi les personnes interrogées était de 5 sur 5.
Le taux de regret était de 0 sur 100, ce qui signifie qu'aucun patient participant à l'étude ne regrettait son choix d’effectuer cette chirurgie.
La recherche a été menée dans un seul centre médical et sur 235 patients, donc on n’est pas sur quelque chose de "généralisable", des recherches futures devront impliquer davantage de personnes opérées dans plusieurs endroits pour que ce soit le cas. Mais c’est déjà intéressant d’avoir ces chiffres.
Et quelques news en vrac :
- L'industrie touristique de l’état de Floride s'effondre car de plus en plus de gens ont peur de visiter la Floride en raison des attaques contre les personnes LGBTQ+ (et aussi les personnes noires et migrantes).
- Toujours en Floride, un sondage montre que 80% des personnes trans interrogées envisagent ou font des démarches pour quitter l'État en raison de l'interdiction des soins d'affirmation de genre.
- L'icône Carmen Xtravaganza est décédée des suites d’un cancer à l'âge de 62 ans. Elle était connue pour avoir participé au documentaire Paris is Burning et être un pilier de la communauté et de la culture trans et ballroom.
- La théorie (fumeuse) de la ROGD (Rapid Onset Gender Dysphoria), qui est une théorie qui affirme qu’il existerait une « contagion trans » et qui est utilisée pour soutenir les législations anti-trans, est rejetée dans un nouvel article du Scientific American. En indiquant qu’il n’y a aucune preuve scientifique appuyant cette théorie.
- Et pour finir : Les écoles publiques du comté de Fairfax (dans l’état de Virginie) ont déclaré qu'elles n'appliqueraient pas les politiques transphobes adoptées récemment par le gouverneur de l’état ciblant les personnes trans dans les écoles. Ces politiques interdisent, entre autres, aux élèves trans d'utiliser des toilettes qui correspondent à leur identité de genre et obligent les prof à utiliser les deadnames et mauvais pronoms des élèves trans.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 9 months
Text
Actu trans de Juillet 2023
France :
Les député·es de la France Insoumise ont présenté mercredi 5 juillet une proposition de loi pour réclamer à nouveau l’ouverture de la PMA aux hommes trans et personnes transmasculines en capacité d’avoir une gestation. (En plus de demander une sanctuarisation de l’auto-conservation des gamètes pour toutes les personnes, ainsi que la légalisation de la ROPA – une technique permettant une réception d’ovocytes du ou de la partenaire dans le cadre d’une PMA).
Pour rappel, la loi bioéthique d’août 2021 avait seulement élargi l’accès à la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Et en juillet 2022, le Conseil constitutionnel avait validé l’exclusion des hommes trans et personnes transmasculines de l’accès à la PMA.
Cette proposition de loi n’est, pour le moment, pas inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale, donc à voire ce que ça donnera.
33 député·es transphobes (issu·es de la majorité présidentielle et de l’extrême-droite) ont voté contre un amendement qui visait à permettre l'incarcération des personnes trans selon leur identité de genre.
Le Rassemblement National a déposé une proposition de loi pour exclure les personnes trans des compétitions sportives en les obligeant à concourir en fonction de leur genre assigné à la naissance.
Le groupe sénatorial LR sur la « transidentification » des mineur·es a reçu des complotistes et transphobes français·es et anglais·es, puisque LGB alliance, une organisation transphobe qui œuvre depuis des années contre les droits des personnes trans, était présent.
Qu’on se le dise, ça n’augure rien de bon pour le futur des droits des personnes trans (mineures mais pas que). En agissant de la sorte, le groupe souhaite clairement emboîter le pas des politiques régressives et discriminatoires du Royaume-Uni et des USA.
Aurore Bergé est devenue Ministre des Solidarités. (A priori plutôt des solidarités des transphobes puisqu’elle a lutté contre les droits des personnes trans par le passé et a reçu des TERFs au gouvernement…)
En parlant de TERF, l’association Stop Homophobie a déposé une plainte contre Marguerite Stern pour ses propos sur Twitter créant un lien de causalité entre transidentité & pédophilie.
On continue avec le Royaume-Uni, où se sont tenues à 1 semaine d’intervalle les 2 grosses Trans Pride annuelles, celle de Londres et celle de Brighton.
La Trans Pride de Londres a rassemblé plus de 25 000 personnes. C’est le plus grand taux de participation jamais enregistré pour cet événement.
Il y a eu un incident en marge de cette pride, lors du pique-nique annuel organisé, où 2 agresseurs transphobes auraient ouvert le feu avec des pistolets à billes sur des participant·es. Aucun·e blessé·e grave n'a été signalé et une enquête pour crime haineux a été ouverte.
Et donc 1 semaine après a eu lieu la Trans Pride de Brighton, qui célébrait ses 10 ans cette année. L’événement s’étendait sur plusieurs jours, avec notamment une projection de courts-métrages et un gala avec plusieurs spectacles et artistes trans. Les organisateurices s'attendaient à ce qu'entre 5 000 et 10 000 personnes soient présentes, après plusieurs avertissements liés à la météo pour du vent et de la pluie. Au final 30 000 personnes ont participé à la marche.
Je ne rentrerai pas dans les détails parce que ce n’est pas le but de la pastille, mais j’ai pu participer à cette trans pride et c’était vraiment très bien !
C’est officiel : La Russie adopte définitivement la loi interdisant totalement les transitions administratives et médicales. Ça ne s’arrête pas là, avec cette loi, les personnes trans ne peuvent plus adopter, obtenir officiellement la garde d’un·e enfant, et, si elles sont mariées, leur mariage est automatiquement annulé.
La Cour suprême du Japon a rendu une décision historique en faveur d'une employée trans qui a poursuivi le gouvernement pour le fait de lui avoir restreint son accès aux toilettes des femmes sur son lieu de travail. La Cour a jugé que l'interdiction qui lui était faite d'utiliser ces toilettes était injuste et « inacceptable ».
C'est la première décision de la plus haute juridiction japonaise concernant les conditions de travail des personnes trans.
Au Pays-Bas, Rikkie Kolle a été élue Miss Pays-Bas 2023, devenant ainsi la première femme trans à décrocher ce titre. Cela lui permet de concourir au titre de Miss Univers.
Sur le même sujet, l’Italie a annoncé l’interdiction aux femmes trans de participer à Miss Italie en stipulant que seules les personnes assignées femme à la naissance pouvaient concourir. Ce qui a eu pour effet qu’une centaine de mecs trans s’inscrivent pour troller le concours et montrer la stupidité d’un tel règlement !
Au Danemark, une étude inédite sur le taux de suicide des personnes trans est sortie. Cette étude – inédite par son ampleur car comprenant 3 759 personnes trans – montre que :
- les personnes trans ont près de 7,7 fois plus de risque de faire une tentative de suicide que le reste de la population,
- et ont 3,5 fois plus de risque de mourir par suicide que le reste de la population.
Le parlement belge a adopté une interdiction des « thérapies de conversion » basées sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre et l'expression de genre !
La Cour Européenne des Droits de l'Homme (la CEDH) a rendu un jugement historique en faveur de l'athlète intersexe Caster Semenya, estimant que l'instance mondiale d'athlétisme avait discriminé la coureuse en lui interdisant de participer aux compétitions à moins qu'elle ne réduise son taux d'hormones naturelles.
Malgré cette décision, les réglementations discriminatoires concernant les niveaux de testostérone chez les athlètes féminines resteront en place, World Athletics prétendant qu'elles sont nécessaires pour protéger une compétition équitable dans la catégorie féminine.
Cyclisme international : nous avons le droit à un rétro-pédalage de la part de l’UCI qui décide de bannir les femmes trans (qui ont effectué leur transition après leur puberté) des compétitions féminines internationales.
L’UCI fera donc désormais concourir les femmes trans avec les hommes.
Toujours dans le sport, World Aquatics ajoute une catégorie « ouverte » pour permettre aux femmes trans de concourir.
Et pour terminer, le Guinness World Records a reconnu Lucy Clark comme la toute première arbitre de football ouvertement trans au monde. Cette distinction a été annoncée début juillet, faisant d'elle la seule arbitre de football trans à être officiellement reconnue par l'organisme.
Comme à l'accoutumé, on termine avec les États-Unis.
Alors niveau juridiction, ça va être assez court ce mois-ci. C’est les vacances là-bas, du coup il y a moins de lois qui passent et propositions de loi qui sont déposées.
Du coup, côté juridiction on a eu le droit à :
- Un juge du Kansas, qui a émis une ordonnance de restriction temporaire ordonnant à l'État de cesser d'autoriser les personnes trans à changer leur mention du sexe indiqué sur leur permis de conduire.- Une juge fédérale qui a temporairement empêché l'État de l'Arizona d'appliquer son interdiction de participation aux sports pour les élèves trans. La juge a statué qu'il n'y avait aucune preuve que les filles trans sous bloqueurs de puberté avaient un avantage athlétique sur les autres filles ou représentaient un risque pour leurs coéquipières.
- L’état du Michigan qui interdit désormais les thérapies de conversion touchant spécifiquement les enfants LGBTQ+.
- Un tribunal fédéral du Montana, qui a émis une ordonnance d’interdiction temporaire d’appliquer un drag ban dans cet état. Je rappelle que le drag, décrit comme il l’est dans la loi, cible – en plus des artistes drag – les personnes trans.
- Et pour finir, la ville de Lawrence, au Kansas (qui est un état réputé pour sa transphobie crasseuse), devient une ville sanctuaire pour les personnes LGBTQ+.
Dans le reste de l’actu USA :
Les républicains de la Chambre des représentants ont convoqué une audience pour attaquer l'existence des personnes trans. L'audience, intitulée "Les dangers et les violations du processus équitable des soins d'affirmation de genre pour les enfants" (“The Dangers and Due Process Violations of ‘Gender-Affirming Care’ for Children”), ne comportait que des militant·es anti-trans et aucun·e médecin travaillant avec des patient·es trans ou expert·e médical·e ayant des connaissances pertinentes pour parler du sujet.
L'audience était censée porter sur la façon dont les enfants seraient, je cite : « contraint·es par des adultes en position d'autorité à subir des procédures de transition de genre sans pleine compréhension de leur signification ou de leur impact ».
Des discussions Discord opérées par l'organisation gender-critical Genspect ont fuitées. Ces dernières révèlent que ses membres utilisent un langage radical et coordonnent des actions pour bloquer les soins de transition en sapant la prise en charge médicale et sociale des personnes trans (mineures et majeures), en utilisant des théories du complot et des discours anti-trans.
Cette coordination d’actions se fait avec des groupes législatifs et politiques de droite et d’extrême-droite aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans le monde pour susciter une panique et une indignation concernant les transitions.
Dans la rubrique "la transphobie atteint par effet de ricochet aussi les personnes cis" nous avons plusieurs exemples ce mois ci :
Une femme de 59 ans a été assassinée parce que le meurtrier pensait qu'elle était une femme trans.
Et un homme a été assassiné pour avoir défendu sa collègue de travail (une femme trans) à la suite de violences verbales dirigées contre elle.
On a également pu voir une mère se faire expulser d’un cinéma parce qu’elle avait emmener son fils autiste de 15 ans – qui ne pouvait pas être autonome pour uriner – dans les toilettes pour femmes. Le manager a appeler la police et les a foutu dehors en déclarant que ce n’était pas des « toilettes transgenres » et que le gamin « n’avait rien à faire là »…
Un jeune homme trans, a été victime de violences policières puis arrêté par un adjoint du shérif du comté de Los Angeles. Lorsqu'il a révélé sa transidentité aux autorités lors de son arrestation, il a dû subir l’humiliation de devoir montrer ses organes génitaux à une policière pour prouver qu'il était bien trans. Il a été ensuite placé dans une cellule pour femmes et licencié de son emploi de professeur suite à ces événements.
Malgré des preuves contradictoires, les autorités ont blanchi l’adjoint du shérif de toute faute.
L'affaire est actuellement en cours de poursuite judiciaire, et le département du shérif affirme enquêter sur l'incident.
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, candidat potentiel à l'élection présidentielle de 2024, a déclaré lors d'une interview avec CNN qu'il rétablirait l'interdiction pour les personnes trans de rejoindre l'armée et annulerait d'autres politiques militaires "woke" s'il était élu.
J’ai cru à une blague en voyant l’info passée, et surtout en regardant la vidéo.. Mais non, un pasteur d'extrême droite a bien demandé à Dieu de maudire le film "Barbie" parce qu'il est prétendument "plein de transsexuel·les, de transgenres et d'homosexualité. Voilà, bon pourquoi pas hein ! A priori ça n’a pas l’air de marcher puisque le film fait un carton et que tout le monde en parle !
Suite à la décision de la Cour suprême concernant l'affaire « 303 Creative v. Elenis » qui permet à certaines entreprises américaines de discriminer au nom du Premier Amendement, un salon de coiffure du Michigan a exprimé son intention de refuser ses services aux client·es LGBTQ+ (en particulier les personnes correspondant aux lettres « TQ+ » du sigle) en les comparant à des animaux et des pédophiles.
Et pour finir sur une note positive quand même :
Le père d'une fille trans a lancé un chatbot alimenté par IA qui se nomme "Gender Journey Chatbot". Il est destiné à servir de ressource principalement pour les parents qui ont des questions sur les meilleures façons de soutenir leurs enfants trans. Il peut également répondre aux questions de l'enfant trans à la recherche d'un soutien.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 10 months
Text
Actu trans de Mai & Juin 2023
A Paris (France), se sont déroulés 2 événements :
- l’Euphorique, la toute première course caritative en soutien des personnes trans organisée par l’association TRANSpire.
- Et la 26e édition de l'ExisTransInter. La marche des personnes trans et intersexes et de celles et ceux qui les soutiennent.
Cette année, l'ExisTransInter appelait à la mobilisation pour les droits des personnes trans et intersexes, mais également contre le projet de loi Asile et Immigration de Darmanin. Une loi qui revient sur les droits d'asile et de séjour, accentuant la répression à l'encontre des exilé·s, précarisant un grand nombre de personnes trans en France.
À Genève, en Suisse, l'UDC (l'Union Démocratique du Centre) a proposé une loi visant à interdire les opérations (type mastectomie) sur les mineur·es trans - les traitements hormonaux pourraient être également concernés –, à sanctionner les médecins pratiquant ces interventions, ainsi que les personnes faisant la "promotion" de ces interventions. (Donc ça concernerait très certainement les personnes trans sur les réseaux sociaux qui parleraient de leur transition et/ou qui donneraient un coup de main aux bébés trans qui les contactent.)
Selon les textes, les professionnel·les de santé seraient en plus tenu·es de dénoncer leurs collègues traitant des mineur·es trans.
Ces projets de loi sont encore au début de procédure et doivent être renvoyés en commissions pour être examinés plus en détail.
Si elles étaient adoptés, ces lois représenteraient un réel danger et constitueraient une attaque grave contre les droits des personnes trans.
Autre info : Le canton suisse de Neuchâtel interdit les thérapies de conversion (qui, je le rappelle, sont des tortures visant à essayer de rendre les LGBTQ+ hétéro ou cisgenres). Alors attention, cela ne vaut que pour ce canton spécifiquement, pas pour toute la Suisse.
Sur la même lancée, l’Islande adopte aussi une interdiction totale des thérapies de conversion.
Le Mexique donne la possibilité de choisir "X" (au lieu de F et M) comme mention de genre sur les passeports. Les personnes peuvent également choisir d'omettre complètement de spécifier leur sexe.
En Nouvelle-Zélande, les personnes trans ont désormais la possibilité de modifier leur mention du sexe sur leur acte de naissance par le biais d'une simple déclaration. Cette dernière s'aligne sur les processus existants de mise à jour des passeports et des permis de conduire. Il est possible de sélectionner un marqueur « femme », « homme » ou bien « non-binaire ». La procédure, coûtant 55$, est ouverte aux mineur·es de 16 et 17 ans avec accord parental et aux mineur·es de 15 ans et moins, via une demande parentale au nom de l’enfant.
A la suite d'une modification de la loi par le parlement de l'État, les personnes trans du Queensland, en Australie, n'auront plus besoin d'une intervention chirurgicale pour mettre à jour leur mention du sexe sur leur acte de naissance et autres documents officiels.
Une victoire en Slovaquie ! J’en avais parlé dans le dernier épisode de T-News, le pays avait lancé un projet de loi visant à faire machine arrière sur la reconnaissance légale du genre dans le pays en l’interdisant. Finalement le projet de loi n'est pas passé en seconde lecture, et c’est une très bonne nouvelle !
La Cour fédérale de la charia au Pakistan, qui détermine si les lois sont conformes à l’islam ou non, a annulé en mai plusieurs mesures d’une loi de 2018 qui accordait des droits à la communauté trans.
La Cour fédérale considère que, je cite « le genre d’une personne est soumis [à son] sexe biologique ».
De part cette définition d’une personne trans dans la loi, le droit à changer et obtenir des papiers légaux, tels que les passeports et des procédures d’héritage, correspondant à une identité de genre vécu a donc été annulé.
La NHS d'Angleterre a officiellement acté l’interdiction des bloqueurs de puberté pour les personnes trans mineures, arguant qu'il fallait davantage de preuves sur les avantages et les dangers potentiels de ce type de traitement. (Preuves qui existent déjà soit dit en passant…)
Pour bénéficier de ce type de traitement, les mineur·es devront obligatoirement participer à un essai clinique.
Tout autre chose : Une circulaire gouvernementale a été publié, exigeant des écoles d’interdire de laisser les élèves trans changer de nom, de pronoms ou d’uniforme si leurs parents s'y opposent.
L’école devra en plus outer l’enfant ou l’ado à ses parents (y compris s’il y a un risque de mise en danger de cellui-ci) et que sa transition ne pourra être acceptée que si elle ne « perturbera » pas les autres élèves. Cette dernière indique également que les profs, ainsi que les autres élèves n’auront aucune obligation à utiliser le bon nom et les bons pronoms s’iels ne le souhaitent pas.
En somme : une belle opportunité de la part du gouvernement de Rishi Sunak de déclencher du harcèlement transphobe !
En parlant du 1er ministre britannique, une vidéo cachée a révélé qu'il a fait des commentaires dégradants sur les personnes trans lors d'une fête avec des député·es conservateurs. On peut l’entendre se moquer des femmes trans et critiquer le chef des libéraux-démocrates, Ed Davey, pour son soutien aux droits des personnes trans.
En Russie, les député·es ont approuvé une loi interdisant totalement les transitions. Qu’elles soient médicales ou administratives.
La loi prévoit des exceptions pour les interventions chirurgicales sur des enfants intersexes par contre.
Les député·es justifient cette loi en défendant les « valeurs familiales traditionnelles » et en dénonçant une supposée « industrie du changement de sexe » en Russie.
En plus, de renforcer une stigmatisation et d’exposer les personnes trans à un encore plus grand risque de violence et de crimes de haine. En restreignant l'accès aux traitements hormonaux indispensables, (je rappelle que cette loi vaut aussi pour les personnes hormono-dépendantes qui ne pourront pas faire renouveler leurs ordonnances), cela va augmenter les risques de problèmes de santé et de détresse psychologique, et par conséquent, mener très certainement à une augmentation des suicides parmi les personnes trans russes.
Une étude menée dans 9 pays européens (la Belgique, le Danemark, l’Islande, l’Irlande, Malte, le Luxembourg, la Norvège, la Suisse et le Portugal) a examiné les effets de l'auto-détermination et a conclu que les demandes ne sont pas motivées par la fraude (contrairement au contre-argument que l’on peut parfois entendre).
Dans les rares cas où une deuxième demande est déposée pour revenir à une mention de genre ou à un prénom antérieur, il a été constaté que des environnements familiaux et sociaux transphobes jouent un rôle clé.
L'étude a également révélé que l'auto-détermination n'a aucun impact sur les politiques et les quotas établis pour promouvoir l'égalité des droits des femmes, ni sur les ressources des "single sex services" – qui sont des services visant à fournir un environnement sûr et adapté aux besoins spécifiques des personnes d'un sexe assigné donné, tels que les refuges, les centres de soutien et les hôpitaux.
En conclusion, on le savait déjà mais les lois soutenant une auto-détermination présentent des effets positifs indéniables et ne portent aucun préjudice aux droits des femmes cis. La Cour européenne des droits de l'homme (la CEDH) a jugé au mois de juin qu'empêcher une personne trans de changer de sexe à l'état civil et sur son acte de naissance constituait une violation des droits de l'Homme. Le jugement intervient à la suite d'une attaque en justice contre l'État hongrois, qui interdit les changements d'état civil aux personnes trans depuis 2020.
Comme à l’accoutumé, on clôt l’épisode avec les États-Unis :
En terme de lois qui sont passées, du négatif au positif, nous avons :
- Le Missouri, le Texas, la Louisiane et le Nebraska qui interdisent les soins d’affirmation de genre pour les jeunes trans ;
- La Floride qui, en plus d’interdire les soins d’affirmation de genre pour les jeunes trans, réduit considérablement aussi ceux des adultes trans, permet aux parents et membres familiaux qui n’ont pas la garde d’un·e enfant trans de l'obtenir pour le/la faire détransitionner, et met également en place une bathroom bill drastique ;
- L'Indiana qui a signé un projet de loi obligeant aux prof d’outer les enfants trans à leurs parents ;
- Le Tennessee qui redéfinit la notion de sexe dans le code juridique de l’état d'une manière qui exclut volontairement les personnes trans et intersexes des protections juridiques existantes ;
- Des drag ban qui touchent les personnes trans, ainsi que des interdictions sportives ;
- La possibilité pour des professionnel·les de santé de discriminer les personnes trans ;
- Le New Hampshire qui indique que les écoles n’auront pas à outer les élèves trans à leurs parents ;
- Le Maryland, qui protège les soins de transition de genre et offre une protection légale aux personnes trans ainsi qu’aux médecins qui délivrent ce types de soins ;
- New York qui devient officiellement un refuge pour les personnes trans ;
- Et plusieurs juges qui annulent, selon les états parfois seulement temporairement, les interdictions des soins d’affirmation de genre pour les jeunes trans au niveau de l’Indiana, l’Arkansas, du Kentucky et du Tennessee ;
Dans le reste de l’actu USA :
- La justice états-unienne a condamné à 2 208 ans de prison le terroriste qui a assassiné 5 personnes (dont plusieurs personnes trans) lors de l'attentat qui a visé le Club Q au Colorado à l’occasion du TDoR 2022.
- La gouverneure de New York nomme l'un des tout premiers juges ouvertement transmasculin de l'histoire des États-Unis. Il se nomme Seth Marnin.
- Et pour terminer le 1er boxeur ouvertement trans, Patricio Manuel, a gagné son 3ème combat face à un adversaire cis. Il a fait l'histoire en 2018 en devenant la première personne transmasc’ à combattre dans un combat de boxe professionnel contre un homme cis.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 1 year
Text
Avril 2023 | Des leggings et des bières qui font rager une partie de l’Amérique, des inspections génitales sur des enfants pour autoriser ou non une participation à des sports, et une législatrice trans censurée
En France, le Rassemblent National a lancé une association parlementaire ouverte aux députés, sénateurs, et eurodéputés pour combattre je cite « le poison wokiste » qui mettrait en « danger la civilisation ». Ils veulent combattre l'écriture inclusive, la « propagande LGBTQ+ » à l'école, ou bien encore la « menace transgenre » pour le sport féminin. 2 sénateurs Reconquête ont déjà adhéré à l'association.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins a annulé les sanctions contre un psychiatre et un endocrinologue visés par les parents d’un jeune homme trans, déjà majeur au moment des consultations. L’instance a estimé leur plainte irrecevable.
Le Conseil d’État juge qu'un changement de sexe à l'état civil n'emporte pas d'effet rétroactif sur les données personnelles. Ce qui signifie que les ex-employeur·es d’une personne ne sont pas tenu·es de rectifier la mention du sexe & le prénom dans leurs fichiers type fiches de paie et contrats de travail. (A noté que ça vaut également pour des modification d’état-civil ayant des raisons autres que la transidentité.)
En terme de continuité d'identité d’une personne c'est bancale. Les gens devront garder toute leur vie des documents sous 2 identités différentes qui n’auront d’un point de vue administratif pas de lien.
Et surtout ça ouvre une porte pour une possible discrimination, encore une fois à vie, vu que les gens devront s’outer et se justifier s’iels décident d’utiliser d’anciens documents pour justifier d’une expérience pro. Cela donne la possibilité au nouvel employeur de refuser de reconnaître l'ancienneté d’une personne trans, ce qui peut impacter l’obtention d’un meilleur salaire, de meilleurs avantages, de meilleures conditions de travail, voire même même d'être embauché·e tout court.
Le gouvernement britannique envisage l'avis de la Equality and Human Rights Commission (l’EHRC) sur la modification de la définition juridique du sexe dans la loi sur l'égalité en tant que « sexe biologique », ce qui faciliterait l'exclusion des personnes trans de certains groupes ou services tels que les espaces réservés aux femmes, aux groupes sportifs et aux associations même si ces dernières ont fait changer leurs état-civil.
En vertu des modifications suggérées par l'EHRC, les hommes trans seraient également interdits à la fois des espaces séparés pour les hommes et pour les femmes, comme ça pourrait être le cas avec les toilettes par exemple.
Plusieurs hauts fonctionnaires, dont un membre du conseil d'administration, ont démissionné de l’EHRC en raison de la "direction transphobe" que prend l'organisation.
L'EHRC a été créée en 2007 pour surveiller, à la base, les droits de l'Homme en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse et pour faire appliquer les lois sur l'égalité.
De nouvelles directives du gouvernement conservateur britannique obligeront les prof à outer les enfants trans et non-binaires à leurs parents, ainsi qu’à interdire aux enfants trans d'utiliser des vestiaires et douches qui correspondent à leur identité de genre.
Les règles stipulent que les parents doivent être informés si un·e enfant change de nom ou d'uniforme, ou porte des vêtements considérés comme étant du sexe opposé. En ciblant en particulier je cite les « garçons qui portent des robes ». Cependant, les enfants soupçonnés d'être à risque de préjudice important seront exemptés de l'orientation. (Bon… Vu le climat transphobe présent là-bas, on se doute que certaines personnes s’en donneront à cœur joie pour foutre dans la merde des gamin·es trans...)
Les filles trans seront également interdites de participer à des sports scolaires compétitifs dans des équipes de filles. On combine là, plusieurs lois que l’on a pu (et que l’on peut toujours) retrouver aux USA. On a encore la démonstration que le Royaume-Uni suit ce qu’il se fait aux États-Unis.
Les directives, en cours d'élaboration par le ministère de l'Éducation, devraient s'appliquer à toutes les écoles publiques et indépendantes d'Angleterre.
Une nouvelle étude de l'association caritative pour les jeunes LGBTQ+ Just Like Us interrogeant 3695 jeunes âgé·es de 18 à 25 ans, a révélé que 74 % des jeunes adultes qui ne soutiennent pas les personnes trans ne connaissent pas de personne trans.
À l'inverse, celleux qui connaissaient une personne trans étaient 2 fois plus susceptibles d'être des allié·es de la communauté. Seulement 33 % de celleux qui ne connaissaient pas de personne trans se décrivent comme « très favorables » aux personnes trans, comparativement à 64 % des personnes qui connaissent une personne trans.
La recherche a également révélé que 89 % des jeunes adultes LGBTQ+ étaient soit « favorables » soit « très favorables » aux personnes trans.
Le rapport complet de cette étude sera publié le 1er juin prochain.
Swim England a annoncé la mise à jour de sa politique sur les athlètes trans et non binaires. Cette dernière comprendra désormais une catégorie "féminine" réservée aux athlètes dont le sexe de naissance déclaré est « femme » et une nouvelle catégorie "ouverte" pour toutes les autres personnes (compétiteurs de sexe masculin, trans ou non-binaires).
La politique entrera en vigueur début septembre et s'appliquera aux compétitions de natation, de natation artistique, de plongeon et de water-polo.
La Cour européenne des droits de l'Homme a rejeté les plaintes d'une femme trans et d'un homme trans concernant leur inscription en tant que mère et père sur les actes de naissance de leurs enfants. La Cour s'est référée aux pouvoirs discrétionnaires de l'État dans sa décision.
Dans le cas de la femme trans, qui avait conçu un enfant avec son propre sperme, elle a demandé à être enregistrée en tant que mère de l'enfant mais a été refusée par un bureau d'enregistrement de Berlin en 2015. La Cour fédérale de justice allemande a statué en 2017 que la femme trans devrait être enregistrée en tant que père à la place. La Cour européenne des droits de l'homme a maintenant confirmé cette décision et a également confirmé qu'en vertu du droit allemand, l'ancien nom d'un parent trans doit être indiqué sur l'acte de naissance si l'enfant est né après le changement de sexe. La Cour a estimé que les autorités allemandes avaient ménagé un juste équilibre entre les droits du requérant, les intérêts de l'enfant et l'intérêt public.
Dans une autre affaire, un homme trans qui avait donné naissance à un enfant s'est également vu refuser le droit d'être inscrit comme père sur l'acte de naissance par un tribunal de Berlin. La Cour européenne des droits de l'homme n'a trouvé aucune faute de la part des autorités et des tribunaux allemand.
Le Vietnam pourrait introduire une nouvelle loi sur l'identité de genre qui permettrait aux gens de choisir une méthode d'intervention médicale pour une chirurgie de réaffirmation de genre et de demander une identité de genre différente de celle attribuée à la naissance.
Le législateur Nguyễn Anh Trí a proposé la loi ce mois-ci, et cette dernière pourrait être inscrite à l'ordre du jour parlementaire du Vietnam l'année prochaine.
La loi est considérée comme une victoire pour les droits des trans dans le pays, où il n'existe actuellement aucun document juridique réglementant l'identité de genre. (Être queer reste un sujet controversé dans le pays).
L'Assemblée nationale de la République slovaque a présentéun projet de loi portant sur la reconnaissance juridique du genre. L'adoption de cette loi constituerait une attaque directe contre les personnes trans en Slovaquie car elle les empêcherait de pouvoir effectuer une transition administrative (qui est légalement autorisée en Slovaquie depuis 60 ans).
La modification de la loi déjà en place obligerait les personnes sollicitant un changement officiel de leur mention du sexe à se soumettre à un test génétique pour prouver que le sexe de la personne a été déterminé de manière incorrecte dans le passé. Donc toute personne ne rentrant pas dans ce cas de figure, se verrait interdit de pouvoir faire changer ses papiers.
Ce projet de loi a le soutien de la majorité. S'il passe en deuxième lecture, il devrait entrer en vigueur le 1er juillet 2023.
Le parlement portugais a adopté en première lecture un projet de loi pour interdire toutes les thérapies de conversion et autoriser l'autodétermination des élèves trans dans un contexte scolaire.
Et comme d’habitude on termine avec les États-Unis.
Au niveau des propositions de lois il y a :
- La Floride qui souhaite laisser aux soignant·es le choix de soigner ou non les personnes LGBTQ+. Cela vaut également pour les assurances et les prises en charges ;
- Le parlement de Floride qui adopte une proposition de loi permettant de retirer les enfants trans à leurs parents si ces derniers les aident à réaliser leur transition. Les parents seraient accusés de crimes et envoyés en prison. (Il y a de fortes chances que ce projet se transforme en loi, le gouverneur Ron DeSantis a exprimé son soutien au projet et apposera très certainement sa signature pour aller dans ce sens.)
- Un nouvel amendement à un projet de loi dans le Montana interdirait aux personnes trans, aux ressources trans, et à tout ce qu'ils considèrent comme « trans » et « obscène », d'accéder aux espaces en ligne si des mineur·es peuvent être présent·es. Ce qui correspond grosso modo à la plupart des espaces en ligne. - Des bathroom bills ;
- Des interdictions sportives ;
- Une interdiction des marqueurs de genre non-binaire sur les actes de naissance pour le Dakota du Nord spécifiquement. Il y a également des projets visant à compliquer la modification des marqueurs de genre ;
- Des drag ban – vous commencez à avoir l’habitude, mais ça concernerait aussi les personnes trans de part la formulation des textes ;
Côté lois qui ont été adoptées, nous avons :
- La Floride qui criminalise la prescription par les infirmier·es et assistant·es médical·e/aux le fait de prescrire des traitements et suivre les personnes trans (y compris adultes) et y compris via téléconsultation ;
- Le Florida Board of Education qui adopte une extension Don’t Say Gay / Don’t Say Trans aux classe K-12 – ce qui correspond à l'ensemble du cursus scolaire obligatoire, donc de la maternelle jusqu’à la terminale ;
- L’Indiana et l'Idaho qui fait de la prestation de soins d’affirmation de genre pour les mineur·es un crime. Les médecins risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement dans le cas du second état mentionné ;
- Le Dakota du Nord qui devient le 16e État à interdire l'accès aux soins d’affirmation de genre pour les mineur·es. Cette interdiction comprend les bloqueurs de la puberté, les chirurgies et l'hormonothérapie. Seuls les traitement commencés avant l'entrée en vigueur de la loi sont autorisés à être poursuivis. La loi autorise également spécifiquement les procédures dites « correctives » pour les enfants intersexués.
- Le Kansas qui est devenu le 20e État américain à adopter une législation interdisant aux athlètes trans de participer à des sports dans un cadre scolaire. La nouvelle loi, appelée The Fairness in Women's Sports Act, empêche les femmes et les filles trans de participer à des sports féminins de la maternelle au collège, et entraînera en plus des « inspections génitales » pour les jeunes qui espèrent participer à des événements sportifs pour bien vérifier qu’iels ne sont pas trans… Voilà voilà.. Par transphobie, on arrive à faire passer des loi pédo comme si de rien n’était.
- Le procureur général du Missouri qui a annoncé en urgence de nouvelles restrictions sur les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es et les adultes trans dans l'État. Ces nouvelles restrictions comprennent des exigences pour les prestataires qui sont presque impossibles à satisfaire. MAIS, moment rocambolesque un juge a bloqué temporairement l'interdiction 5 heures seulement avant son entrée en vigueur ;
Les prestataires de soin du Missouri doivent s'assurer que les patient·es ont reçu une évaluation psy d'au moins 15 séances sur 18 mois, s'assurer que toutes les « comorbidités de santé mentale » existantes ont été traitées et « résolues », et que les patients doivent avoir reçu un diagnostic de dysphorie de genre pendant au moins moins 3 ans avant le début de l'hormonothérapie. Les mineur·es doivent également faire l'objet d'un dépistage de la "dépendance ou de la contrainte aux médias sociaux" et de l'autisme.
Ce qui fait qu’on se retrouve avec une interdiction totale de soins pour les personnes trans.
- Le ministère de l'Éducation de Joe Biden qui publie de nouvelles réglementations du title IX qui permettent aux écoles de restreindre l’accès au sport pour les athlètes trans. Bien que les réglementations n'autorisent pas l'interdiction pure et simple des athlètes trans, elles pourront conduire de nombreuses personnes à considérer les réglementations comme une opportunité pour discriminer les personnes trans en se basant sur la modification ou non d’un marqueur de genre ou sur la mise en place d’examens physiques pour déterminer si un·e athlètes peut participer à un sport dans une catégorie genrée.
- Il y a également eu plusieurs interdictions sportives ;
- Toujours dans le sport, la Cour suprême qui statue contre l'interdiction des athlètes trans dans le sport dans un cadre scolaire en Virginie-Occidental ;
- Le seventh circuit court qui statue que les prof n'ont pas le droit de mégenrer et deadnamer les élèves trans.
- Le Nouveau Mexique, le New Jersey, Washington et le Minnesota qui deviennent des états-refuge pour les personnes qui sont en demande de soins d’affirmation de genre et/ou d’avortement;
Dans le reste de l’actu USA :
La législatrice trans du Montana Zooey Zephyr a été empêchée à plusieurs reprises de participer au débat sur une mesure interdisant les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es trans. Malgré une pétition regroupant plus de 3200 signatures et le soutien de plusieurs manifestant·es scandant de la laisser parler. Finalement la Chambre des représentants du Montana, dirigée par les républicains, a voté une motion pour lui interdire de siéger à la Chambre. Zephyr pourra toujours voter, mais seulement à distance, et ne pourra pas participer aux débats sur le parquet pour le reste de la session législative, qui se termine le 5 mai.
Ça ne l’a pas empêché pas de s’installer sur un des bancs dans le couloir à quelques mètres de la Chambre pour travailler et voter à distance. Apprenant cela, des contre-manifestantes se sont assises sur ces mêmes bancs pour l'empêcher de pouvoir le faire les jours suivant. Dites-vous quand même que certaines personnes ont vie tellement pourrie et ennuyeuse qu’elles sont prêtes à s’asseoir sur un banc toute une journée pour emmerder une seule autre personne…
Enfin bref, la ACLU (American Civil Liberties Union) du Montana et Zooey Zephyr ont depuis déposé une plainte contre cette censure.
Ce n’est pas la seule personne pro-trans qui a subit le fait d’être silenciée. La législature du Nebraska enquête actuellement sur la sénatrice Megan Hunt parce qu'elle a un enfant trans et qu'un collègue sénateur a déposé une plainte pour « conflit d'intérêts » sur sa position repoussant un projet de loi interdisant les soins d’affirmation de genre pour les jeunes trans.
Le ministère de la Justice (le DOJ) a poursuivi le Tennessee pour son interdiction des soins d’affirmation de genre pour les jeunes trans, arguant que la loi est inconstitutionnelle et viole la « Equal Protection Clause ». La loi, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet prochain, interdit aux prestataires de soins médicaux d'administrer des soins d'affirmation de genre aux mineur·es et leur retirerait leur permis d'exercice s'ils étaient reconnu·es coupables de ce type d’actions.
La plainte du DOJ demande un jugement déclaratoire déclarant que la loi est inconstitutionnelle, ainsi qu'une injonction permanente qui empêcherait le Tennessee de l'appliquer.
Un nouveau sondage mené par Data for Progress a révélé qu'une majorité d'électeurices, y compris des démocrates, des indépendants et même une majorité des républicains, pensent qu'il existe trop de législation visant à réduire les droits LGBTQ+.
L'enquête a également révélé que connaître une personne trans ou non binaire diminue les chances que quelqu'un la considère comme une menace. Et que la plupart des électeurices démocrates et indépendants pensent que les élu·es démocrates devraient faire plus pour lutter contre la législation anti-LGBTQ+.
Vous l’avez peut-être vu passer, le représentant républicain de Floride, Webster Barnaby, a directement comparé les personnes trans aux mutants des X-Men et a qualifié les personnes trans présentes dans la pièce, y compris les enfants, de "démons et diablotins" lors d’un débat pour promulguer une loi anti-trans visant à criminaliser l’utilisation des toilettes par les personnes trans.
Une autre info qui a fait grand bruit, plusieurs marques (dont Nike et Budweiser) ont fait un partenariat avec la tik tokeuse trans Dylan Mulvaney. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ça n’a pas plu à certaines personnes !
Les 2 partenariats ont suscité rapidement des appels au boycott, des réactions violentes et des commentaires transphobes, y compris provenant de l'olympienne Sharron Davies, de Caitlyn Jenner (qui est toujours là pour tirer contre son camp celle-là…) et de pas mal d’internautes mâle-cis-blanc misogynes, déséquilibrés et franchement teubés – j’crois qu’on peut le dire.
On a pu voir des mecs péter des câbles profanant des menaces violentes en tirant sur des canettes de bière, en faisant exploser des remorques, en détruisant des caisses et en agressant des personnes à Walmart. Et il y a également eut des alertes à la bombe à l’encontre des usines produisant la marque de bière.
C’est fou de voir ce qu’un spot rémunéré de 48 secondes peut faire à l’extrême-droite !
Sachant quand même que Budweiser est historiquement pro-queer et LGTBQ+-inclusif. Ce n’est pas du tout un truc nouveau. C’est l’une des rares marques de bière qu’on pouvait retrouver dans des bars queers dans les années fin 70’s. On retrouve des traces de publicité allant dans ce sens depuis les années 90’s. En 1995, le créateur de la marque de bière s’était engagé à faire don d'une partie de toutes les ventes de Bud Light pour soutenir les organisations à but non lucratif liées au sida dans les communautés queer locales. Il y a eu une collaboration avec GLAAD, en 1998. Et ça a continué dans ce sens depuis. Donc vraiment des gens s’excitent le bout à dire que la marque est devenue woke alors que ça a toujours été le cas. Et qu’en plus un sondage de 4 401 personnes montre que 53% de buveurs de bière sont favorables à l’idée de voir la marque bosser avec des personnes trans.
La marque Nike quant à elle a répondu à la controverse en laissant un commentaire sur sa propre publication Instagram promouvant l'inclusion LGBTQ +, encourageant les utilisateurices à se montrer plus inclusif·ves, et en fixant des limites au discours de haine et d’intimidation sur sa page.
Après avoir signalés comme contenus sensibles des tweets contenant certains mots (comme par exemple : « trans », « queer » ou encore « LGTBQ+ »), notamment en les empêchant d'être affichés en tant qu'aperçus dans les DM et en dé-boostant leur visibilité, Twitter a discrètement supprimé une section de sa politique de longue date sur la désinformation et les comportements haineux visant notamment à protéger les personnes trans contre le mégenrage et l’utilisation des deadnames.
Ce changement de règles est un nouvel encouragement d’Elon Musk à pousser ses utilisateurices transphobes au harcèlement ciblé sous couvert de « liberté d'expression ».
A noter toutefois que cette règle s'applique surtout aux États-Unis. Les lois françaises continuent de prévaloir et de s'appliquer sur notre territoire, et Twitter est – en théorie en tout cas - dans l'obligation de s'y soumettre.
Dans la course à la Cour suprême du Wisconsin, la juge Janet Protasiewicz a battu son adversaire anti-LGBTQ+, le juge Daniel Kelly, malgré une campagne publicitaire anti-trans de 800 000 $. Cette victoire est importante pour la communauté trans car elle démontre l'échec de la stratégie de campagne anti-trans des républicains et pourrait s'avérer monumentale pour la lutte pour les droits trans dans l'État, qui portera désormais une majorité libérale pour la première fois en 15 ans.
Et pour finir sur une note positive : La collecte de fonds « Trans Day of Visibility » de Mercury Stardust (alias « Trans Handy Ma’am ») et AlluringSkull effectuée via TikTok Live a permis de collecter plus de 2 millions de dollars pour Point of Pride, une organisation à but non lucratif dirigée par des personnes trans qui fournit un soutien, notamment matériel et financier, aux personnes trans à travers le pays et dans le monde.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 1 year
Text
Mars 2023 | Enquête sur les THF au format d'injection, Posie Parker & (Projets de) lois trans/phobes (USA)
Comme a mon habitude, je vais commencer par la France. Il y a plusieurs infos :
Déjà, le STRIP (le Syndicat TRansfem des Injecteurices Précarisé-es) et la commission “Hormones & RDR” du FLIRT (le Front de LIbération Transfem) ont organisé une enquête entre mai et juin 2022 sur les pratiques des personnes prenant leur œstrogènes au format d’injection.
Cette dernière visait à évaluer les difficultés, les risques, les besoins (type matériel, informations, etc.) liés à l’injection et mettre en avant les savoirs communautaires et les expertises sur les traitements hormonaux féminisant.
Il en ressort :
- Que l’espacement entre les prises de THF, la féminisation et la plus grande liberté d’ajustement de leur THS sont les principales raisons du passage vers un THF par injection.
- Qu’à cause de l'illégalité des produits, +12% des personnes seraient obligées de faire leurs propres injections elles-même alors qu'elles préféreraient avoir recours à un·e pro de santé ; - Que le nombre d'injectrices d’œstrogènes serait en augmentation croissante depuis 3 ans ; - Qu’une personnes aurait 5 fois plus de chances de passer par des oestro via injections quand elle est en lien avec sa communauté ; - Et que les utilisatrices d'hormones classiques (celles qu’on trouvent sur le marché via prescription en pharmacies) seraient globalement insatisfaites du mode d'administration et de leur THS. Contrairement aux personnes qui passent par injections qui en seraient très largement satisfaites ;
Il me semble que c’est la 1ere étude de ce type sur les oestro par injection en France donc c’est cool d’avoir ce type de données. Après, les personnes qui suivent le FLIRT et le STRIP sont déjà acquise, convaincue et intéressées de base par ce type de prise de THF. Donc je ne sais pas à quel point ces données – qui sont encore une fois très intéressantes et utiles – peuvent être révélatrices d’un sentiment plus dominant sur le sujet.
Seconde info : La mairie de Puteaux a discriminé un garçon trans de 12 ans en lui interdisant de dormir dans les dortoirs pour garçons pendant un séjour de colonie de sports d’hiver. Celui-ci, bien que connu au masculin par ses pairs, a été envoyé dans le dortoir des filles dans le but de « respecter la non-mixité des couchages ».
La mairie a par ailleurs demandé à la mère du jeune garçon de l'outer auprès des parents des autres enfants pour accéder à sa demande de le faire dormir dans le dortoir des garçons. Ce qui n’a finalement absolument rien changé à la situation malgré le soutien des autres parents.
Voilà donc par connerie et transphobie, on se retrouve avec une mère qui doit outer son gosse. Le mettre en danger et l’exposer à du harcèlement potentiel parce que outé de force. En plus de le marquer à vie et de lui pourrir son séjour puisque le gamin est revenu « démoli » et « incapable d’aller en cours ». Tout ça pour rien !
Comme d’hab’ ce sont les gamin·es trans qui se retrouvent exclu·es, à ne pas pouvoir vivre leur vie tranquillement comme n’importe quel·le enfant juste parce que des adultes ont décidé que le fait d’être trans poserait problème.
La mère du garçon a indiqué vouloir déposer plusieurs plaintes au pénal contre des personnes morales et physiques pour non-respect des droits des enfants et de la vie privée et atteinte à l'intimité,ainsi que pour caractère discriminant.
Les militantes anti-trans Dora Moutot et Marguerite Stern se retrouve une nouvelle fois avec une plainte aux fesses pour « injures et provocations publiques à la haine ou à la violence » contre les personnes trans. Cette dernière est portée par 3 associations LGBT+ : STOP homophobie, Mousse et Famille LGBT+ concernant leur manifeste des femellistes.
J’en avais déjà parlé quand des leaks du manifeste était sortis.
Cette plainte vient donc s’ajouter à une autre plainte à l’encontre de Moutot établie au mois de février 2023 par les associations Mousse et Stop Homophobie, ainsi que la maire Marie Cau et le journaliste Hanneli Escurier.
Voilà bon, je ne vais pas m’étendre dessus plus que ça. J’espère juste que la justice fera son travail, et qu’elle le fera bien.
Et pour terminer petit point sur la réforme des retraites.
Alors vous allez peut-être vous demander pourquoi j’en parle alors que ça ne concerne pas explicitement les personnes trans. Effectivement ça concerne tout le monde, personnes cis et personnes trans.
Mais de la même manière que la réforme touchera plus durement les femmes à cause des hachures dans leurs carrières (à cause des mi-temps, des grossesses, de taffs moins bien rémunérés, etc.), ce sera aussi assez souvent le cas pour les personnes trans.
Ce n’est pas rare que les personnes trans aient des trous dans leur carrière, qu’ils soient choisis ou subits. A cause de pas mal de trucs. Par exemple leur transition – certaines personnes choisissent de la faire pendant une période de chômage -, de maladie – les personnes trans ont été et sont toujours statistiquement plus touchées par le VIH-SIDA -, de la discrimination, parce que les papiers ne sont pas changés ou parce que le cispassing n’est pas bon et donc que c’est compliqué de se faire embaucher. Etc.
Et ça vient à l’intersection bien évidement du handicap, de la race, etc. qui rajoute une couche à ça.
Donc j’en parle quand même rapidement parce que ça nous concerne aussi. Parce que cette réforme va pénaliser une bonne partie des personnes trans qui de facto devront travailler plus longtemps pour tenter d’avoir une retraite complète.
Une pétition, ayant récoltée plus 13 000 signatures, et appelant à des modifications posthumes de la loi sur la reconnaissance du genre (GRA), lancée à la suite du décès de Brianna Ghey et au respect des personnes trans après leur mort, a été rejetée par le gouvernement conservateur du Royaume-Uni. Si celle-ci avait été acceptée, cela aurait pu permettre aux personnes trans mineures d’avoir leur certificat de décès au bon genre et aux bons prénoms.
On voit une montée très claire des violences et des discriminations à l’encontre des personnes trans au Royaume-Uni, et le gouvernement montre à nouveau son entêtement - je crois qu’on peut oser utiliser ce terme au vu de la situation – a refuser la moindre note de respect, de décence et de compassion vis-à-vis des personnes trans, y compris après leur mort.
Dans le procès concernant la mort violente de l'homme trans Malte C. lors d’une pride à Münster en Allemagne il y a 7 mois, le parquet a requis une peine d'emprisonnement de 5 ans pour l'accusé.
Le jeune de 20 ans a été reconnu coupable d'agression ayant entraîné la mort, et le tribunal a ordonné son placement dans un centre de rééducation pour toxicomanes.
Pour rappel Malte C., le jeune homme trans tué était intervenu pour faire cesser une agression contre un couple lesbien.
Autre info allemande, un projet de loi visant à faciliter la reconnaissance juridique du genre pointe le bout de son nez. A priori les personnes trans, non-binaires et intersexes n’auront qu’à soumettre une auto-déclaration pour faire changer leur(s) prénom(s) et/ou leur mention du sexe à l’état-civil. Sauf pour les mineur·es de moins de 14 ans où une réglementation spéciale s’appliquera. Le changement serait effectif après un délai de réflexion de 3 mois post-demande.
Ce serait une bonne nouvelle si le projet de loi passait, par contre les textes laisseraient toujours une possibilité de discrimination en cas de litige où le droit de domicile s’applique.
La loi devrait être présentée, si tout va bien, avant Pâques, et votée avant les vacances parlementaires d’été.
Et pour clore cette partie, le Centre Allemand de Recherche sur le Cancer a sorti un article concernant les risques et le dépistage des cancers de la prostate chez les personnes transféminines.
On peut lire que les personnes transfem’ peuvent développer des cancers de la prostate, y compris après une vaginoplastie, – bon ça on le savait déjà – mais on y apprend surtout que cela se produit moins fréquemment que chez les hommes cis à un âge comparable. Cela serait potentiellement dû à la prise d’une hormonothérapie. Je dis « potentiellement » parce que, pour l’instant, les données sont trop limitées pour faire une déclaration générale sur le risque de cancer de la prostate chez les femmes trans.
Le taux d'incidence du cancer de la prostate chez les femmes trans peut dépendre de facteurs tels que l'âge, la durée et le type d'hormonothérapie, ainsi que des antécédents médicaux personnels et familiaux. Il est donc important que les médecins informent les femmes trans de la possibilité d'un cancer de la prostate et discutent des avantages et des inconvénients des tests de dépistage.
En terme de dépistage, les recommandations suggérées sont les mêmes que pour les hommes cis. Il y a des particularités tout de même en cas de vagino, où les examens physiques peuvent se faire de manière transvaginale ou transpérinéale.
Une Cour d’appel belge a condamné l’Huderf pour avoir – en quelque sorte quand même forcé la main pour - réaliser une vaginoplastie sur une mineure intersexe de 16 ans en 2009.
Pour la faire courte, suite à son diagnostic du syndrome de Rokitansky, l’hôpital n’a pas expliqué à la patiente qu’il n’y a avait absolument aucune urgence vitale à sa situation. Qu’il lui était tout à fait possible de vivre sans vagin et sans utérus. Et lui ont, à la place, expliqué que sa seule alternative était de, soit, suivre un lourd traitement, soit de se faire opérer. Le tout sans accompagnement psy suite à son diagnostic qu’il lui a causé un état dépressif.
Suite à cette opération, des complications s’ensuivent. Elle perd alors l’usage de ses jambes et se retrouve aujourd’hui dans un fauteuil roulant.
En Australie, une trentaine de partisans d’extrême-droite et soutiens de la militante anti-trans britannique Posie Parker sont descendus dans les rues de Melbourne lors d’un événement organisé par cette dernière.
Ces partisans arboraient une banderole sur laquelle on pouvait lire "détruisez les monstres pédo". Iels ont crié des insultes aux militant·s LGBTQ+ présent·es, ont scandé "White Power" et ont effectué des saluts nazis...
D’autres événements du même type étaient prévus en Nouvelle-Zélande.
Pour la faire courte, du fait de son accointance aux mouvements nazis, la Nouvelle-Zélande a décidé d’examiner son autorisation d’entrer dans le pays. Et son premier ministre s’était exprimé pour condamner son discours haineux et anti-trans.
Ce qui a eut pour conséquence de voir Posie Parker menacer dans une vidéo le premier ministre néo-zélandais Chris Hipkins de ne pas essayer de l’empêcher d’entrer en Nouvelle-Zélande pour la suite de sa tournée d’événements transphobes. Rien que ça. On sent la meuf qui ne se prend pas pour de la merde hein.
Au final elle s’est quand même rendue là-bas. Mais – bonne nouvelle ! – elle a finalement décidé de quitter la Nouvelle-Zélande après que son rassemblement prévu à Auckland ait été submergé par plus de 2 000 contre-manifestant·es qui scandaient des messages pro-trans et jouaient des instruments bruyants pour tenter de stopper l’événement.
(Petit point au passage, il y a eut aussi un petit groupe de nazi·es de présent lors de ce rassemblement pour la soutenir. Donc on est clairement sur quelque chose de récurrent.)
Dès son arrivée au point de rassemblement, Parker a été presque immédiatement aspergée de jus de tomate par une contre-manifestante.
Elle a donc finalement annoncé l'annulation de son événement prévu à Wellington et son retour au Royaume-Uni. Sa campagne d’éventements transphobes devrait se poursuivre en avril avec une tournée à travers l'Irlande, mais on ne sait pas si cela se fera ou non.
World Athletics a annoncé l’interdiction aux femmes trans qui ont commencé leur transition hormonale après leur puberté de participer à ses événements féminins à compter du 31 mars. (31 mars, donc journée du TDOV - Trans Day of Visibility (la journée internationale de visibilité trans). Parce qu’après tout quitte à prendre des décisions pétées, autant en profiter pour en rajouter une couche et montrer encore un peu plus son irrespect.)
A noté que cette interdiction vaut également pour les femmes cis intersexes.
L'organisation a déclaré qu'elle avait consulté diverses parties prenantes et trouvé peu de soutien pour permettre aux femmes trans de concourir tant qu'elles maintenaient un niveau de testostérone inférieur à 2,5 nanomoles par litre de sang pendant 2 ans avant la compétition.
L'organisation formera également un groupe de travail pour examiner plus avant la question de l'inclusion des athlètes trans au cours des 12 prochains mois, suggérant que l'interdiction pourrait ne pas être permanente.
Le groupe consultera des athlètes trans et commandera des recherches supplémentaires pour combler toute lacune dans ses connaissances sur le sujet.
Toujours dans le sport, une info rapide : A l’occasion du TDOV (la Journée de la Visibilité Trans) et pour la première fois en Europe, une équipe composée entièrement de joueurs transmasculins à disputer un match de football contre une équipe masculine cis.
On termine cet épisode avec les États-Unis avec la grosse partie sur les législations trans et anti-trans.
Vous commencez à avoir l’habitude, comme à chaque fois, cela concernera plusieurs états.
En terme de loi propositions de loi négatives, nous avons :
- Des bathroom bills visant à interdire l’accès aux toilettes et vestiaires aux personnes trans. Sachant que selon les états, je pense à la Floride et à l’Arkansas, accéder aux toilettes de son genre catégoriserait la personne trans comme criminelle. C’est la seconde interdiction criminelle dans le cadre d’une bathroom bill cette année. Il y a également des projets de lois similaire qui ajoute également les dortoirs dans le cadre des voyages scolaires. - Des projets de loi visant à interdire l'utilisation des prénoms et des pronoms des élèves trans à l'école.
- Des projets de loi visant à interdire les performances effectuées par des personnes présentant un genre différent de son genre assigné à la naissance en présence de mineur·es. Donc comme pour les autres projets similaires proposés ces derniers mois, ça impacterait les personnes trans. Ça pourrait aller de Kim Petras pendant un concert à des personnes trans randoms qui font du karaoké avec leurs potes.
- Des projets de loi visant à forcer l’obtention d’un permis spécial pour effectuer ces performances. Donc on serait tout simplement sur du flicage pur et dur avec une liste comprenant toutes les infos des personnes présentes dans cette liste. Et encore une fois, ça pourrait concerné plein de monde, pas juste des artistes drag étant donné que les textes du projet de loi ne définissent volontairement pas qui ça concerne exactement. Il y a juste noté « male and female impersonators ».
- Des projets de loi visant à compliquer drastiquement ou interdire la modification des actes de naissances.
- Des projets de loi visant à interdire la couverture des soins de santé trans.
- Des projets de loi visant à interdire les soins d'affirmation de genre pour les mineur·es et les obliger à une détransition médicale ou à cesser de recevoir des traitements tels que l'hormonothérapie. A noter quand même que pour le cas de la Floride, les textes de loi sont rédigés d’une manière tellement vaste, que si ce projet était amené à passer, cela interdirait également tout accès aux traitements hormonaux pour la ménopause, aux pilules contraceptives, aux bloqueurs de puberté – aussi et principalement par les cis, et également les chirurgies en cas de cancers du sein et de la prostate. Clairement les gens n’ont à priori toujours pas compris que l’entièreté des soins médicaux utilisés par les personnes trans sont créés et utilisés principalement par les personnes cis.
- Des projets de loi visant à classer le fait de permettre à un·e mineur de recevoir des soins d'affirmation de genre comme un abus d'enfant au premier degré avec comme punition de la prison à perpétuité.
- Des projets de loi visant à interdire aux athlètes trans et intersexes de participer à des sports des sports à l'échelle nationale dans un cadre scolaire.
- et pour terminer un projet de loi visant à accorder à l'État la garde "d'urgence" des enfants qui sont "à risque" ou qui ont bénéficié de soins médicaux d'affirmation de genre.
Ces réglementations néfastes permettraient également à l'État de prendre temporairement la garde des enfants qui ont un parent, un frère ou une sœur trans et qui je cite « risquent d'être soumis·es à la disposition de prescriptions ou de procédures de changement de sexe ».
Enfin, le projet de loi SB254 accorderait à l'État "la compétence pour annuler, suspendre ou modifier une décision de garde d'enfant d'un tribunal d'un autre État" - ce qui donnerait aux membres de la famille anti-trans le pouvoir de retirer les enfants des foyers soutenant et de les amener en Floride, qui est un état avec une très forte politique anti-trans.
Au niveau des propositions de loi positives ce n’est pas foufou. Il n’y en a qu’une seule ce mois-ci. Le Colorado a introduit une loi de protection des personnes trans et de l'avortement pour les patient·es cherchant des soins d'affirmation de genre dans cet état. Il protégerait les personnes contre l'extradition hors de l'État pour s'être engagées dans ces soins après avoir voyagé depuis des États criminalisant, et protégerait également les prestataires de ces soins.
Par contre il y a une cinquantaine de projets de loi négatifs qui ont été annulé et ça c’est une bonne nouvelle.
Côté lois adoptées qui ont été adoptées nous avons :
- L'Iowa et la Géorgie interdisent officiellement les soins d'affirmation de genre pour les jeunes trans. A ce jour on dénombre 10 états qui les interdisent.
- Le Kentucky qui a fait passer un projet de loi indiquant aux médecins comment détransitionner de force les jeunes trans en réduisant systématiquement leur taux d'hormones. Ce projet permet aux profs de maltraiter leurs élèves à l'école, d’interdire aux élèves trans d'utiliser des toilettes qui correspondent à leur genre et d’interdire toute mention de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre dans les discussions en classe.
- On n’est pas sur une loi mais ça vient en complément de ce qui a pu être proposé par le passé en terme de flicage. Le Missouri a mis en ligne un site web pour signaler les voisin·es, collègues, et toute personne ayant des "préoccupations" concernant les soins de santé trans (par exemple, s'ils soupçonnent que quelqu'un soutient un enfant trans, etc.).
- La Virginie-Occidentale qui a adopté une interdiction de soins pour les jeunes trans. Mais qui, grâce aux militant·es, ont obtenu une concession importante : les jeunes trans souffrant de dysphorie catégorisée comme sévère seront autorisé·es à obtenir des soins d'affirmation de genre. Ce n’est pas optimal, mais ça reste mieux qu’une interdiction totale.
- Une victoire avec le Sénat du Michigan qui a voté pour amender sa loi sur les droits civiques pour une égalité totale pour les personnes LGBTQ+. L'orientation sexuelle et l'identité de genre sont désormais des classes protégées dans le Michigan.
- Une seconde victoire avec le gouverneur Tim Walz qui vient de faire du Minnesota un État refuge pour les personnes trans !
- Le Nouveau-Mexique qui a désormais inscrit dans la loi le droit à des soins d’affirmation de genre.
- Et le Trans Health Equity Act qui vient d'être adopté dans le Maryland ! Il rend obligatoire la couverture par Medicaid des procédures de soins trans comme l'épilation, les FFS, les thérapies vocales, etc.
Dans le reste de l’actu USA :
Une activiste numérique trans et chercheuse en sécurité a leaké plus de 2 600 e-mails, qui comprennent des années de stratégie médiatique, législative et tactique.
Ces e-mails révèlent plusieurs choses :
- que les législations anti-trans sont élaborées avec une motivation religieuse et des calculs politiques, plutôt qu'avec la science et des preuves tangibles et fiables ;
- que l’essor fulgurant ces dernières années des législations anti-trans est le résultat d'une campagne coordonnée provenant d’un groupe de travail composé d'élu·es, de groupes politiques conservateurs chrétiens et de groupes anti-trans (dont Alliance Defending Freedom, Vernadette Broyles, The Kelsey Coalition etWomen's Liberation Front).
(Là dedans ça comprend quand même des gens qui gèrent des thérapies de conversion, sont responsables de lois type Don’t Say Gay / Don’t Say Trans et aussi d’attaques contre le Children’s Hospital du Missouri hein) ;
- Et que tout ce petit monde a collaboré pour élaborer une législation anti-trans visant à éradiquer les droits des personnes trans et rédiger des lois délibérément discriminatoires et restrictives ainsi que des recommandations allant à l'encontre des normes de soins pour pousser leur « normes de soins alternatives » à elleux. Ce qui a donné lieu à la création de la Society for Evidence Based Gender Medicine (la SEGM), qui a ensuite été utilisées pour appuyer l’interdiction des soins d’affirmation de genre pour les jeunes trans en Floride en 2022.
Suite à ce leak, il y a eu une ancienne personne détrans, utilisée par les terfs et active par le passé dans des organisations anti-trans, qui a fourni d'autres e-mails datant de 2017 à 2023 pour montrer en plus la fabrication et l’utilisation à des fins politiques des personnes dé-trans.
Elisa Rae Shupe, l’ancienne personne détrans, montre comment elle a été utilisée, transformée en arme en quelque sorte et comment son récit a été établi, édité et finalement soustrait de son propre contrôle pour correspondre à un narratif transphobe et alarmiste. Puisqu’il faut savoir que son nom figurait sur des témoignages, des briefings de la Cour suprême et des éditoriaux très diffusés sans qu’elle n’est aucun recours ou mot à dire sur l’utilisation qui en était faite.
Vous avez peut-être vu l’info passée – en tout cas si vous êtes en France parce qu’elle a été reprise par les médias français, une fusillade a eu lieu dans une école à Nashville. Le tireur se présentait comme un homme trans sur LinkedIn (via l’option des pronoms) et forcément, ça a été une info mise en avant à chaque fois. (Sachant que certains médias ont présenté le tireur comme étant une femme trans – parce qu’apparemment c’était trop compliqué pour eux de faire un travail d’investigation et que l’occas’ de pour pouvoir taper sur les femmes trans était trop belle….)
Aux USA, on a même pu voir des gens utiliser ce truc pour dire que ça prouvait que toutes les personnes trans étaient dangereuses et que la transidentité était le problème. Y compris des figures politiques d’extrême-droite telles que Marjorie Taylor Greene qui y est allée de son petit tweet pour dire qu’il fallait désormais « arrêter de blâmer les armes à feu » et sous-entendre que le tireur devait sûrement prendre une dose importante de testostérone et de médicaments pour les maladies mentales. Et que c’est pour ça qu’il a commis la fusillade.
Alors que bon, les données montrent qu’il y a des centaines et des centaines de fusillades tous les ans là-bas. Et qu’elles sont commises par des personnes cis. La plupart étant des hommes hétéros, chrétiens, conservateurs, et autres profils du même acabit. Mais là bizarrement le profil des tueurs n’est pas mis en avant. On serait sur un problème global, structurel. Et là parce que ça été commis par une personne trans, pouf !, on est tout de suite sur un « problème trans ».
Bien évidemment que non. Il suffit d’utiliser ce qu’on a entre les 2 oreilles pour s’en rendre compte. Le problème c’est surtout l’accès extrêmement facilité et l'utilisation libérale des armes. Et qu’il y a un fort lobby pour les armes avec la NRA (National Riffle Association) qui brasse un pognon et une influence monstrueuse, et que le pays et ses dirigeants politiques sont incapable de prendre une décision sensée pour, ne serait-ce que, tenter d’arrêter la violence liée aux armes.
Eden Knight, une femme trans saoudienne de 23 ans s’est suicidée. Dans sa note de suicide, cette dernière explique qu’elle s’est retrouvée complètement coupée de sa communauté, de son argent et de son indépendance parce que ses parents avaient embauché une société de sécurité américaine pour la ramener en Arabie saoudite et la forcer à détransitionner puisque sa transidentité n'était pas acceptée par sa famille.
Eden s'est finalement suicidée et a laissé un dernier message sur Twitter sur les circonstances qui ont conduit à sa mort, déclarant qu’une détransition forcée pouvait être un sort pire que la mort pour de nombreuses personnes trans.
Le département d'État américain a déclaré qu'il était au courant du suicide et « étudie » les allégations.
Une école chrétienne privée du Vermont s'est vu interdire de participer à des tournois parrainés par la Vermont Principals Association après que son équipe féminine de basket-ball a refusé de jouer contre une équipe qui comprenait une athlète trans.
L'école avait demandé de l'argent pour les frais de scolarité de l'État tout en essayant de contourner les lois anti-discrimination de l'État.
La discrimination à l'égard des athlètes trans étant interdite en vertu de Vermont’s Public Accommodations Act, le VPA a informé l'école qu'il avait violé les politiques anti-discrimination de l'organisation et que l'école serait donc interdite de futurs tournois.
Ce dernier a par ailleurs réitéré son soutien aux athlètes trans.
Toujours dans le sport : JayCee Cooper, une athlète transféminine de powerlifting, a remporté une victoire juridique contre la USA Powerlifting (USAPL) devant un tribunal du Minnesota.
Le tribunal a jugé que l'organisation avait fait preuve de discrimination à son encontre en l'interdisant de participer à des compétitions féminines en 2019, et via sa politique interdisant aux femmes trans de participer à des compétitions.
À la suite de cette décision de justice, l'USAPL doit abroger sa règle contre les femmes trans en compétition et soumettre une politique révisée.
Un procès pour dommages et intérêts est prévu pour le 1er mai.
L'animateur du Daily Wire, Michael Knowles, a prononcé un discours lors de la Conférence d'Action Politique Conservatrice appelant à l'éradication du "transgenrisme" de la vie publique.
En voyant qu’il se prenait un backlash de la part de journalistes LGBTQ + et de militants des droits des personnes trans à la suite de ses propos, il a tenté de se rattraper en affirmant qu'il n'appelait pas à la fin des personnes trans et que ce n’était pas une attaque contre les personnes trans.
Knowles a critiqué le montage de son discours par les médias et a exigé des rétractations de leurs parts. Sauf que bon… Le mec était quand même filmé hein. Il a dit : « For the good of society ... transgenderism must be eradicated from public life entirely — the whole preposterous ideology, at every level. » (« Pour le bien de la société... le transgenrisme [sic] doit être entièrement éradiqué de la vie publique — L’entièreté de cette idéologie absurde, à tous les niveaux. »). Je veux dire à un moment donné il faut assumer ses idées foireuses de génocide et ne pas rejeter la faute sur les autres médias.
Le Trevor Project a publié une nouvelle étude révélant que les jeunes trans et non-binaires noir·es ont eut un taux de suicide 2 fois plus élevé que leurs pairs cis de la communauté LGB au cours de la dernière année.
Un·e jeune trans noir·e sur 4 (soit 25 %) a déclaré avoir fait une tentative de suicide au cours des 12 derniers mois, tandis qu'un·e jeune cis LGB noir sur 10 (soit 12 %) a déclaré la même chose.
Les jeunes trans noir·es étaient également confronté·es à des taux plus élevés de mauvaise santé mentale, de violence, de discrimination, d'instabilité quant au logement et de thérapies de conversion.
L'étude a révélé qu’un soutien social élevé de la part de la famille et des ami·es était associé à des taux plus faibles de tentatives de suicide chez cette population.
L'organisme a souligné la nécessité d'une action immédiate de la part des éducateur·ices, des professionnel·les de la santé mentale et des adultes au service des jeunes pour garantir que les jeunes noir·es trans et non binaires se sentent soutenu·es, vu·es et protégé·es contre les facteurs de stress qui existent à l'intersection de la race et de l'identité de genre.
Le comté de Houston en Géorgie a refusé de couvrir la chirurgie d'affirmation de genre d'une employée trans prétextant des problèmes de coût. (Alors que l’inclusion de cette couverture dans leur plan de santé leur aurait coûté environ 10 000 $ par an. Ce qui est peu pour par rapport à d’autres frais.)
L'employé a décidé de déposer une plainte fédérale pour discrimination et a gagné. Un juge fédéral a ordonné au comté de couvrir les soins de transition.
Le comté a fini par dépenser 1,2 million de dollars en frais d’avocat lors de ce procès face à cette employée. Et a dû en plus été obligé de payer les frais de soin. Du coup, au lieu de payer directement la couverture de leur employée, soit 10 000$. Ils se sont retrouvé a dépensé près de 1/10e du total de leur budget de santé annuel pour 1 seule personne...
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 1 year
Text
Février 2023 | Reconnaissance juridique (Finlande & Espagne) & Projets de lois trans (USA)
Allez, comme d’hab’ on commence avec la France.
La proposition de loi visant à protéger et garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse, dont je parlais il y a quelques mois, a été votée en relecture par le Sénat. Celui-ci a adopté le texte avec modification, excluant l’inclusivité en faveur des personnes trans du texte soumis à l’origine.
Avec le texte adopté par le Sénat, on se retrouve avec la phrase suivante : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse. » Alors qu’avec la proposition de base, on avait « la loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse ».
La proposition de loi n’ayant pas été votée dans les mêmes termes par les deux Assemblées, elle devra retourner à l’Assemblée Nationale, puis au Sénat pour une deuxième lecture avant d’être soumise à référendum par le président de la République puis approuvée par les français·es, conformément à la procédure de révision définie à l'article 89 de la Constitution.
Seconde info française : le pôle juridique de l'association Acceptess-T a réussi à obtenir la reconnaissance du changement d'état civil d'une femme trans péruvienne.
Alors, de premier abord vous allez me dire « Bon ok, super un CEC de fait. La situation n’a rien de particulièrement marquante, pourquoi t’en parles ? »
J’en parle parce que jusqu'à maintenant, les personnes trans ayant la nationalité de pays qui n'autorisent pas le changement d'état civil (parce que ce type de procédure n’existe pas par exemple) étaient bloquées et ne pouvaient pas faire reconnaître leur genre vécu et leur prénom d'usage en France. Ce qui amenait à des discriminations comme vous pouvez vous en douter.
Le fait que le Tribunal de Paris est fini, après 1 an de procédure quand même, par reconnaître le genre féminin de la personne a permis de faire modifier son titre de séjour en France. Et constitue une avancée pour la protection des droits des personnes trans étrangères vivant dans notre pays.
Troisième et dernière info pour la France : L’AJL (l’Association des Journalistes LGBTQI+) a sorti une étude regroupant une analyse de 434 articles traitant de transidentité provenant des 21 médias les plus lus en ligne pendant une durée de 3 mois.
Il en ressort :
- qu’1 article sur 4 dans la presse française était anti-trans ;
- que la moitié n’avait pas un traitement respectueux des transidentités ;
- que le média Le Figaro, réputé pour ses positions transphobes, injurieuses et sensationnalistes, est celui qui a écrit le plus sur le sujet avec près de 70 articles. (Donc, 70 articles seulement sur une période de 3 mois – ce qui est énorme) ;
- que Le Figaro, Marianne et L’Express sont les médias dont le plus d’articles tombent dans la case « mauvais traitement » ;
- que seuls 20,9% des articles interrogeaient une personne trans alors que 34,7% faisaient référence à des prises de position transphobes ;
- et que le traitement des transidentités différait énormément en fonction des rédactions, y compris au sein d’un même média, où coexistent parfois deux lignes éditoriales opposées.
Je n’ai pas tout cité, mais comme d’habitude, je vous mettrai dans les notes de l’émission l’étude (qui se découpe en 3 parties), ainsi que le résumé de celle-ci si vous souhaitez y jeter un coup d’œil et approfondir ce qui s’y dit.
Au Royaume-Uni, après avoir annoncé courant du mois de juillet 2022 que la clinique du genre Tavistock, lancée il y a près de 30 ans, fermerait « d'ici au printemps 2023 » et qu'elle serait remplacée par au moins 2 centres de services régionaux du même type, une source du NHS England à déclaré à VICE World News qu'il n'y avait actuellement rien de prévu pour la remplacer.
La source a affirmé je cite qu’« aucun·e employé·e n'est actuellement inscrit·e pour déménager, [qu’il] n'y a pas de formation pour le personnel du NHS et [que leurs] listes d'attente sont suspendues. La réalité est que nous devons accepter qu'il n'existe actuellement aucun service du NHS pour les jeunes trans, et il est peu probable qu'un service soit mis à leur disposition dans un proche avenir ».
Voilà, bon c’est assez clair hein. C’était déjà pas folichon avant avec des délais d’attente énormes. Mais là, ça n’annonce pas de bonnes choses, et risque très fortement de laisser les personnes trans notamment mineures encore plus en galèrent pour débuter ou poursuivre leur transition.
On reste au UK, avec une triste nouvelle. J’essaie d’éviter d’aborder ce genre de nouvelles tant que possible pour ne faire un point que lors du TDoR, mais là ça a fait pas mal de bruit. Donc je pense que beaucoup d’entre vous sont déjà au courant. Brianna Ghey, une jeune fille trans de 16 ans a été poignardée à mort par 2 ados de 15 ans (qui ont depuis été inculpé·es).
Les autorités ont indiqué que son statut trans n’aurait rien à voir avec le meurtre, mais plusieurs sources ont indiqué que Brianna avait été harcelée à l’école depuis plusieurs années pour cette raison. Sans que son école, ni la police n’interviennent. Ajouté au climat anglais qui est particulièrement transphobe depuis quelques années déjà (on a d’ailleurs pu voir différents médias deadnamer la victime), le motif haineux du crime ne serait pas déconnant.
Plusieurs veillées à travers le Royaume Uni, regroupant jusqu’à plusieurs centaines de personnes, ont eu lieu pour rendre hommage à Brianna.
Le Parlement finlandais a approuvé une nouvelle reconnaissance juridique du genre basée sur l'autodétermination. La nouvelle loi supprime l'obligation pour les personnes trans d'être stérilisées et de fournir un diagnostic psychiatrique afin de pouvoir changer légalement leurs papiers. Il suffira désormais d’établir une demande écrite et d’une « période de réflexion » obligatoire de 30 jours.
C’est une bonne nouvelle, par contre cette nouvelle loi ne concerne que les adultes. Elle exclut les mineur·es trans, ainsi que les personnes non-binaires qui souhaiteraient un marqueur de genre neutre.
Le parlement espagnol adopte définitivement la loi facilitant le changement de la mention du sexe à l’état-civil (et l'autorise dès 14 ans avec accord parental, et sans accord parental à partir de 16 ans).
Je ne vais pas m’attarder sur cette partie plus que ça étant donné que j’en ai déjà parlé à plusieurs reprises lors des précédents épisodes de T-News. Par contre, cette loi permet également d’interdire les mutilations génitales sur les personnes intersexes, les thérapies de conversion et met en place une égalité des droits parentaux pour les personnes reconnues comme « mères lesbiennes ».
En Chine, la Cour suprême de Hong Kong a déclaré le lundi 6 février qu’exiger des personnes trans de subir une opération chirurgicale (de stérilisation et génitale) pour pouvoir obtenir un changement de sexe à l’état-civil viole leurs droits.
Cette décision donne un ton positif quant aux futurs débats sur les droits des personnes trans à Hong Kong, mais il faudra malgré tout qu’une législation claire sur la reconnaissance du genre soit établie pour protéger ce droit là.
Les autorités russes ont annoncé le lancement d'Oculus, un système automatisé de détection de la « propagande LGBT » et d'autres contenus interdits en ligne par le pays. Ce système sera capable d’analyser plus de 200 000 images par jour.
1 an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’accès aux différents types de transition, déjà compliqué avant la guerre, a empiré avec le conflit.
L'invasion a poussé de nombreux professionnel·les de santé transfriendly et chirurgien·nes pratiquent des chirurgies d'affirmation de genre à fuir le pays ou à rejoindre l'armée. Plus de 900 hôpitaux et 505 pharmacies ont été endommagées. Et 123 hôpitaux et 47 pharmacies ont été complètement détruites.
Ce qui fait que les personnes trans ukrainiennes font face à des pénuries d'hormones et à des coûts accrus liés aux soins de transition. Certains THS ont doublé voire triplé de prix. Certaines personnes trans se tournent par conséquence vers l'achat d’hormones en ligne ou à la fabrication d'hormones maison avec tous les risques que cela comprend pour pouvoir poursuivre leur hormonothérapie.
Dans la même lignée de censure que certains états des USA ou de la Russie, le Bangladesh a interdit plusieurs livres pour enfants de 11 à 13 ans abordant la transidentité, ainsi que l'homosexualité.
Un petit tour côté monde avec la World Surf League qui a annoncé qu'elle allait adopter une nouvelle politique pour les athlètes trans. Cette politique sera « peut-être amenée à évoluer au fil du temps à mesure qu’[iels] recevront des commentaires et que de nouvelles recherches dans le domaine sortent ».
En attendant, selon ces nouvelles directives, les athlètes trans féminines seront tenues de maintenir un niveau de testostérone inférieur à 5 nmol/L pendant au moins 12 mois afin de concourir dans la division féminine. Pour les athlètes trans masculins, il n’y a à priori pas de souci à concourir dans la division masculine à partir du moment où les papiers ont été changé, et ce, indépendamment du taux de testo.
Et dernière info avant de passer aux USA, le Conseil de l’Europe à sorti un article indiquant qu’il était estimé que dans l’Union européenne, 2% des personnes LGBTQI+ ont subi des pratiques de thérapies de conversion et que 5% s’en sont vu proposé. (Après, comme d’habitude, les chiffres réels ont des chances d’être bien plus élevés que ceux évoqués ici.)
Selon les données les plus récentes disponibles au Royaume-Uni, environ un cinquième des personnes LGBTQI+ des pays le composant ont été soumises à des pratiques de conversion, et que les personnes trans sont ciblées de manière disproportionnée. Les études indiquent également qu’à l’échelle mondiale, les enfants et les jeunes adultes courent un risque bien plus élevé de subir ces thérapies de conversion que le reste de la population.
Dernière rubrique : les États-Unis, avec la partie récurrente sur les projets de loi. On est sur des propositions habituelles qui concernent plusieurs états avec des projets visant globalement à :
- criminaliser le drag (qui je le rappelle toucherait, de part la formulation des textes de loi, également les personnes trans),
- interdire l’accès aux toilettes aux personnes trans, et qualifierait le fait d’utiliser les toilettes en accord avec le genre d’une personne trans comme une infraction pénale d’« indécence sexuelle » si un·e mineur·e est présent·e au même moment dans les toilettes. (Et donc sous-entendre quand même que les personnes trans sont des pervers, des pédocriminels, etc.),
- cibler les soins d’affirmation de genre pour les adultes dans le but de les interdire,
- interdire les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es,
- répertorier les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es comme de la maltraitance sur enfant,
- interdire les fonds « directement ou indirectement » utilisés pour tous les soins de santé trans,
- interdire toute couverture d'assurance et mutuelle pour les soins d'affirmation de genre pour tout le monde, y compris les adultes,
- légaliser explicitement les thérapies de conversion (qui je le rappelle, s’apparentent à de la torture),
- donner aux prestataires médicaux, aux secrétaires et à quiconque le droit de refuser des soins aux personnes LGBTQ+,
- mettre en place des politiques « Don’t say trans »,
- faire signaler à toustes les agents de l'état (type professeur·es) les "dysphories de genre" ou "non-conformités de genre" des mineur·es aux parents.
- mettre en place la possibilité de poursuivre pour 35 000 $ de dommages-intérêts (en plus des honoraires d'avocat et des frais de justice), une personne qui vous aurait accusé de transphobie. Ce projet de loi stipule que si une personne a des croyances religieuses ou des « croyances scientifiques » autour de l'identité de genre, elle ne peut pas être accusée de transphobie.
- et pour terminer sur les projets de loi négatifs, on a eu le droit à un nouveau type de projet de loi pour la Floride, intitulé « Reverse Woke Act ».
Ce projet de loi n'interdirait pas explicitement une couverture d'assurance des soins de santé trans. Par contre il obligerait les employeurs à couvrir à perpétuité la totalité des soins liés à une détransition s'ils couvrent les soins d'affirmation de genre. Et ce, même si la personne n'est plus employée par cette entreprise (vu qu’on est sur de la perpétuité).
En soit, ce serait une bonne chose de prendre aussi en charge ce type de soins hein. Ce n’est pas ça le souci. Non, le problème c’est qu’on n’est pas sur du quantifiable pour les employeurs et les compagnies d'assurance. Et que l’employé·e serait autorisé·e à intenter une action civile contre son ex-employeur si celui-ci refusait de couvrir de tels coûts à vie. Donc il risque d’avoir comme conséquence plus que probable que ces entreprises choisissent, tout simplement, de ne prendre aucun risque d'offrir une couverture qui pourrait s’avérer trop élevée en stoppant une prise en charge des soins de santé trans et détrans.
Voilà, bon, c’est une liste qui résume à peu près les projets de loi négatifs, après encore une fois, ça vaut pour plusieurs états et il y a des nuances plus ou moins marquées selon les propositions de textes de lois.
Pour clore la partie projet de loi sur du positif :
- Les démocrates de l’état de Virginie ont mis fin aux 6 projets de loi anti-trans proposés. Les propositions auraient interdit les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es dans cet état et empêcher les athlètes trans d'entrer dans des équipes sportives scolaires.
- Toustes les démocrates du Sénat de l'Oregon ont co-parraîné un projet de loi qui exigerait que les assurances couvrent tous les soins d'affirmation de genre (donc chirurgies, hormonothérapie, épilation, etc.) Si c’était amené à passer, l'Oregon serait le 4e État à imposer une telle prise en charge de ces soins.
- L'interdiction des athlètes trans de Virginie-Occidentale a été bloqué temporairement. Les personnes trans pourront participer à des sports dans cet état pendant que ce blocage est en place !
- Et pour terminer, l’interdiction des soins d’affirmation de genre pour les jeunes trans du Wyoming a échoué !
D’un point de vue des lois qui sont passées, il y en a 2 :
Le Dakota du Sud a adopté une loi qui interdit les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es. Les médecins prenant en charge des jeunes trans ont jusqu'à la fin de l'année pour appliquer cette loi et donc stopper une continuité des soins.
Et le Mississippi sur une loi similaire. Où, en plus de l’interdiction, les pro de la santé qui fournissent des soins d'affirmation de genre aux mineur·es verront leur licence révoquée. La loi permet également aux patient·es de poursuivre les prestataires de soins de santé jusqu'à 30 ans après avoir reçu un traitement, et refuse le financement étatique ou fédéral aux organisations étatiques qui fournissent des soins d'affirmation de genre aux mineur·es.
Dans le reste de l’actualité des USA :
L'ancien président Donald Trump a enregistré une vidéo pour parler de ses projets en cas de ré-élection en 2024. Il y indique clairement que les mineur·es trans seront LE sujet n°1. Il y prône certaines des politiques nationales anti-trans les plus dures jamais proposées.
Je ne vais pas tout citer, je vous laisse le soin d’aller regarder la vidéo si vous êtes motivé·e :
- Il a qualifié les soins d'affirmation de genre de maltraitance d'enfants, - Il souhaite mettre en place une interdiction nationale des personnes trans dans le sport.
- Il a appelé à une interdiction nationale des soins d'affirmation de genre pour les jeunes trans.
- A déclaré que les médecins qui prodiguent ce type de soin seraient reconnu·es comme non-éligibles à Medicaid, et de rendre possible des poursuites auprès de ces mêmes médecins.
- Mettre en place des enquêtes sur les hôpitaux et fabricants des médoc’ utilisés pour les personnes trans.
- Etc.
Il y a une quinzaine de points qui ont été mis en avant dans son discours. En soi, ces politiques ne sont pas nouvelles, ça suit les législations étatiques en place ou qui tentent d’être mises en place.
Ce qui est nouveau, par contre, c'est son plaidoyer en faveur d'objectifs politiques spécifiques ciblant les personnes trans et les prestataires de soins au niveau national. (Donc qui impacterait tous les états.)
Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Plastic and Reconstructive Surgery montre des taux de satisfaction énormes parmi les personnes qui ont eut recours à une chirurgie d'affirmation de genre. Sur un échantillon de 1 989 personnes, seuls 6 patient·es (soit 0,3 %) ont regretté leur chirurgie et ont souhaité une opération d’inversion ou sont revenus à leur genre assigné à la naissance. Ce qui veut dire que dans 99.7% des cas, la transition a été utile et satisfaisante pour les personnes.
Un homme trans a remporté 20 000 $ suite à un procès contre la chaîne de restauration rapide Shake Shack après avoir fait face à un mois de harcèlement transphobe au travail sans le soutien de son employeur.
Après plusieurs entretiens de médiation, Shake Shack a accepté d'améliorer sa formation contre la discrimination de ses managers et employé·es, et d'adopter des politiques plus strictes en matière de discrimination et de harcèlement.
La musique "Unholy" de Kim Petras et Sam Smith a remporté le Grammy de la meilleure performance dans la catégorie « duo / groupe pop », faisant de Smith et Petras les premier·es artistes trans et non-binaires out publiquement à remporter ce prix.
Petite anecdote, j’insiste sur les termes « out publiquement », parce que si on parle de manière globale, ce serait Wendy Carlos, qui est une compositrice et interprète de musique électronique, qui est la première artiste trans a avoir gagné un Grammy. (Elle en a même gagné 3 d’ailleurs.) Mais elle n’était pas out en tant que femme trans à l’époque.
Voilà bon, en soit ça n’enlève absolument rien à la victoire de Kim Petras et de Sam Smith ! On est actuellement dans une période avec le plus de lois et propositions de lois transphobes. Donc bien évidement que c’est à remettre dans son contexte. Et bien évidement que leur victoire à un plus grand impact, de part ce contexte, que la victoire passée de Wendy Carlos.
DC Comics a présenté un tout nouveau personnage trans et non-binaire. Ce super-héro nommé Circuit Breaker apparaîtra dans le premier volume du comic Lazarus Planet : Dark Fate.
Et dernière info : Le jeu vidéo les Sims 4 a sorti une nouvelle mise à jour gratuite de son jeu en y ajoutant du contenu additionnel, dont la possibilité de porter un binder, une culotte de tucking et d’avoir des cicatrices de mastectomie.
Le studio continue sur sa, déjà bien entamée, lancée d’inclusivité. (Qui soit dit en passant ne concerne pas que les personnes trans, les personnes handi ont désormais aussi la possibilité d’avoir des contrôleurs de glycémie ou des appareils d’aide auditive par exemple.)
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 1 year
Text
Janvier 2023 : "Gender Recognition Act" bloqué (UK) & Projets de lois trans/phobes (USA)
Comme d’habitude on va débuter avec la France. Ce mois-ci 3 infos à partager.
Une première info positive :
La section Éthique et Déontologie du conseil national de l’Ordre des Médecins a émis un avis positif quant à une prise en chargedes chirurgies pour les mineur·es trans. Ça concerne seulement le cas des mastectomies pour les mineurs transmasc’ puisqu’il est positionné sur le même plan que les chirurgies esthétiques et/ou réparatrices chez les mineur·es qui seraient cis. Comme ça pourrait être le cas avec une gynécomastie par exemple. (Gynécomastie qui, je le rappelle, est une croissance anormale de la poitrine chez les mecs cis.)
La réponse de la section indique je cite, que « dès lors que des actes de chirurgie esthétique peuvent être pratiqués sur des mineurs, une torsoplastie effectuée dans le cadre d’une transition de genre pourrait être considérée comme un acte de chirurgie réparatrice ou reconstructrice [...] et être pratiquée sur un mineur après information et consentement de ce dernier et des titulaires de l’autorité parentale. »
Au passage petite annotation personnelle de vieux grincheux qui aime bien râler : le terme de « torsoplastie » est, à tort, de plus en plus utilisé pour parler de mammec’ (alors que chirurgicalement ça n’a a rien à voir), mais il est en fait bien question de mastectomie ici hein. On ne parle pas de BMS.
Bref, en tous cas, c’est quelque chose de positif.
Deuxième info :
La ville de Paris va ouvrir à partir de mai 2023 2 espaces consacrés à la communauté LGBTQ+.
Un premier espace qui sera un lieu d’accueil pour les personnes les plus vulnérables et stigmatisées de la communauté, donc ça comprend bien évidemment les personnes trans.
Le lieu sera géré par 7 structures :
l’ARDHIS (qui est une association pour la reconnaissance des droits des personnes homo et trans à l’immigration et au séjour),
OUTrans (qui est une asso d’auto-support trans parisienne),
l’ANKH (qui gère les victimes de LGBTQI+phobies dans les pays du Machrek et du Maghreb),
Wassla (qui est une asso plutôt orientée vers un public LGBTQI+ arabe de ce que j’ai pu comprendre),
l’Espace Santé Trans (qui est une asso qui rassemble des militant·es et professionnel·les de santé trans et cis pour améliorer l’accès et la prise en charge de la santé des personnes trans),
le FLIRT (qui est un collectif transféminin)
et XY Média (qui est un média transféministe francophone).
Ce lieu permettra de mettre en place des permanences et groupes de paroles. Il y aura également la mise en place du tout premier centre national d’archives LGBTQ+ dédié à la mémoire des minorités sexuelles.
Et troisième info assez rapide, la CEDH (la Cour Européenne des Droits de l'Homme) a émit son refus de faire figurer la mention de "sexe neutre" sur l'état civil d'une personne intersexe strasbourgeoise malgré ses nombreuses requêtes.
Quelques news concernant nos ami·es britanniques. Quelques semaines après son vote au Parlement écossais, le gouvernement britannique, à travers son Premier ministre britannique Rishi Sunak, a bloqué et stoppé la réforme du "Gender Recognition Act". J’avais parlé de ce projet de loi dans le dernier T-News en expliquant que la loi permettrait aux personnes trans de changer plus facilement leur mention du sexe à l’état-civil, et que ça avait été adopté. Pour la première fois depuis la création du Parlement écossais, le gouvernement britannique a exercé son droit de veto. On en est là par transphobie quand même. Le Pays de Galle a condamné ce blocage. L’Écosse aussi. Il y avait déjà des tensions entre l’Écosse et l’Angleterre, donc là, cette histoire ne va rien arranger entre les deux.
Depuis cette annonce, différentes mobilisations, comprenant jusqu’à plusieurs centaines de manifestant·es, ont eu lieu pour dénoncer ce blocage.
Deuxième info, le Scottish Rugby a modifié ses critères d'éligibilité de sa politique de participation relative au genre. Il va suivre les recommandations de World Rugby et du groupe pour l'égalité des conseils sportifs en ne permettant qu’aux personnes ayant été assignées femme à la naissance de pouvoir participer au rugby féminin. Ça ne vaut que pour la partie du sport où il y a du contact. (Parce qu’apparemment il existerait une version du rugby sans contact.) Ça n’impacte que les femmes trans, pas les mecs trans qui, eux, peuvent continuer de jouer en équipe masculine. Cette nouvelle règle sera appliquée à partir du 1er février 2023.
Troisième info, lors d’un rassemblement une activiste Gender Critical britannique a cité et fait référence à Adolf Hitler pour justifier la lutte contre les personnes trans. Rien que ça..
Alors ce n’est pas nouveau à proprement parlé. Les discours antisémites (et complotistes) reviennent et se croisent souvent avec les idées transphobes de ces groupes là. On en a encore une fois la preuve.
Quatrième et dernière info, le secrétaire à la Justice du gouvernement britannique a déclaré que les femmes trans qui, je cite « ont des organes génitaux masculins » ou qui ont été condamnées pour une infraction sexuelle (donc j’imagine que ça vaut aussi pour tout ce qui peut toucher au travail du sexe) ne seront désormais plus incarcérées dans les prisons pour femmes. (Sauf en cas de « circonstances exceptionnelles ». Alors, reste à savoir ce qui pourra être considéré comme tel… Là, au vu du communiqué, le fait d’avoir fait modifier ses papiers, ou d’avoir transitionné depuis longtemps, ne changeraient à priori pas le type d’incarcération si les femmes trans rentrent dans une des catégories citées.)
Les 2 types de catégories évoquées n'ont aucun lien l'une avec l'autre donc c’est étrange de les raccorder entre elles.
Clairement ça a juste pour but d’accentuer encore davantage la violence que vont subir ces femmes (parce que c’est ce qu’il se passe pour les femmes trans en prison, il y a des cas de viols et d’agressions répétés).
Une info rapide, dans la province pakistanaise du Sindh, un minimum d’1% des sièges des conseils locaux seront désormais réservés aux personnes trans pour leur permettre d’être inclues. Donc info plutôt positive.
Et pour terminer, vous vous en doutez, les États-Unis :
Pour l’instant, plus de 150 projets de loi ciblant les droits LGBTQ+ (au sens large) ont été déposés dans une vingtaine d’états pour 2023. On s'attend à ce que cette année établisse un nouveau record pour les législations anti-LGBTQ+ là-bas. Et que les « gros » projet de lois, plus agressifs (on va dire ça comme ça) ne passent pas mais facilitent le passage des projets de loi considérés comme plus « soft » (mais tout de même négatifs et rétrogrades).
Concernant les projets de loi visant spécifiquement les personnes trans, on a du positif et du négatif.
Comme d’habitude, ce sont toujours les mêmes types de loi qui sont proposées, et ça concerne à chaque fois plusieurs états.
Côté propositions de loi négatives, cela viserait à :
- Interdire les soins d’affirmation de genre pour les moins de 18, 21 ou 26 ans. Sachant que pour l’état du Mississippi, consentir à des soins trans en ayant moins de 21 ans pourrait être considéré comme un crime avec une peine allant jusqu’à 10 ans de prison.
- Mettre fin aux soins d'affirmation de genre pour les jeunes trans, les obligeant à détransitionner médicalement en les retirant de leurs bloqueurs de puberté et/ou de leur hormonothérapie.
- Obliger les agents gouvernementaux (par exemple le personnel d’une école) à informer les parents par écrit d’une "non-conformité de genre" si leurs enfants présentaient un genre autre que celui de leur genre assigné à la naissance.
- Mettre en place plusieurs bathroom bills pour interdire un accès aux toilettes, vestiaires, etc. aux personnes trans.
- Interdire aux personnes trans (y compris mineures) de faire du sport dans un cadre scolaire.
- Définir le drag comme étant je cite "une personne qui s'habille avec des vêtements et utilise un maquillage du « sexe opposé » au sexe de naissance de la personne, en faisant une performance". Donc ça touche aussi aux personnes trans. Comme j’avais pu l’expliquer dans je ne sais plus quel épisode de T-News, ça pourrait impacter une personne trans qui ferait du théâtre, du chant, de la danse, etc.
En cas de violation, ces projets de loi prévoient une sanction pénale.
- Définir le sexe comme n’étant qu’uniquement le « sexe biologique » de naissance. Donc comme à chaque fois que ce genre de projet est présenté, ça vise à bloquer et poser problème pour tout ce qui est relatif à l’administratif.
- Ce qui rejoins un autre projet de loi qui exigerait que les actes de naissance ne comportent que le sexe biologique et interdiraient les marqueurs de genre X – donc neutre ou non-binaires.
- Définir la notion juridique de « père » et de « mère » d’une manière qui exclurait volontairement et explicitement les personnes trans.
- Redéfinir la notion de « matériel sexuel explicite » des livres présents en bibliothèques publiques pour y inclure entre autre « l'identité sexuelle » et « l'identité de genre ».
Alors il y a aussi les notions de « rapport sexuel déviant » et de « perversion » d’ajoutées là-dedans, sans que ce soit vraiment définis dans le projet de loi.
Avec une formulation intentionnellement et suffisamment vague comme c’est rédigé ici, ça pourrait s'appliquer à à peu près tout et n'importe quoi. Ce qui fait que le public, si le projet de loi était amené à passer, serait autorisé à soumettre des demandes de retrait aux bibliothèques concernant des livres qui enfreignent ce projet de loi. Celles-ci seraient alors obligées de retirer le livre soumis à la demande de retrait dans les 30 jours suivant la réception de la demande. Et celles qui continueraient de stocker de tels livres seraient coupables d'un délit de classe B, passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 30 jours de prison, d'une amende de 1 500 $, ou des deux.
Donc, sous couvert de « protection des enfants », les lecteurices de tous âges se verraient interdit·es d'accéder à des textes ayant une ou plusieurs thématiques LGBTQ+.
On est sur un projet de loi à visée de censure pure et simple.
Autre chose, une nouvelle peu réjouissante puisque l’interdiction vient d’être signée avec effet immédiat : après l’Alabama et l’Arkansas, c’est au tour de l’Utah d’interdire les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es trans.
Les jeunes qui sont déjà sous THS ou bloqueurs pourront à priori continuer de l’être, mais ce ne sera plus possible pour les personnes mineures d’accéder à ces traitements à partir de maintenant dans l’Utah.
Aussitôt annoncé, la ACLU Utah et le NCLR ont indiqué qu’ils entameraient des procédures légales pour contester et tenter de faire annuler ce passage de loi.
Et pour terminer côté projets négatifs, il y a 2 projets de loi qui ont échoués (donc ça permet de faire ma transition vers des infos plus positives) :
- En Virginie, les législateurs ont voté à l'unanimité pour rejeter un projet de loi qui aurait obligé les étudiant·es trans à obtenir une ordonnance du tribunal pour mettre à jour leur nom à l'école.
- Et un second projet de loi, qui a été assez largement moqué, et à juste titre, qui aurait infligé des amendes de 1 500 $ aux personnes utilisant les pronoms des personnes trans qui n’étaient pas associés à leur « acide désoxyribonucléique ». Rien que ça…
Alors, vous vous demandez très certainement d’où sort ce machin et quel est le lien !? Bah écoutez, apparemment et selon le projet de loi, c’est cet acide qui établirait le genre d’une personne. Parce que pourquoi pas après tout !? Bon.. Du coup ce n’est passé et c’est tant mieux !
En terme de loi et propositions de loi positives, nous avons ce mois-ci :L’Illinois qui a introduit le « Patient and Provider Protection Act » qui est une proposition de loi qui protégerait les patient·es et les prestataires de soins d’affirmation de genre (et d'avortement également) contre toute extradition vers leur état d'origine pour des « crimes » consistant à obtenir des soins d’affirmation de genre ou des avortements dans l'Illinois ou dans un état tiers. On a également un projet de loi similaire pour le Minnesota. Un autre projet de loi qui fournirait l'équité en matière de soins de santé trans aux personnes trans du Maryland sous couverture Medicaid. Ça les empêcherait d'être victimes de discrimination dans le cadre de soins d’affirmation de genre (avec les épilations, les chirurgies, etc.)
Et pour terminer, c’est acté, la Californie devient officiellement un état refuge pour les réfugié·es trans qui fuient des états ayant des politiques de criminalisation comme la Floride, l'Alabama et le Texas. Cette loi empêche l'extradition et permet à la Californie d'avoir compétence sur les cas de garde de jeunes trans qui se voient refuser des soins d'affirmation de genre en dehors de l'état.
Quelques autres infos en lien avec les USA :
Le New England Journal of Medicinea publié une étude, comprenant un total de 315 ados trans et non-binaires âgé·es de 12 à 20 ans sur une période de 2 ans de traitement hormonal, qui montre que la santé mentale des ado trans s'améliore considérablement après avoir reçu des soins d'affirmation de genre. Notamment avec une diminution des symptômes de dépression et d'anxiété.
The Trevor Project (qui est un organisme à but non lucratif qui vise à soutenir et faire de la prévention sur le suicide auprès des jeunes queers de moins de 25 ans) a sorti les résultats d’un récent sondage qui montre que près de 86 % des jeunes trans et non-binaires affirment que les récents débats autour des projets de loi anti-trans aux États-Unis ont eu un impact négatif sur leur santé mentale au cours de la dernière année. Ce qui est juste énorme !
45 % d’entre elleux ont été victimes de cyber-intimidation, et près d'une personne sur trois a déclaré ne pas se sentir en sécurité pour aller chez le médecin ou à l'hôpital lorsqu'il ou elle était malade ou blessé·e.82 % des jeunes trans et non-binaires disent que les menaces de violence contre les espaces LGBTQ+, tels que les centres communautaires, les prides, les spectacles de drag ou les hôpitaux et cliniques qui prennent en charge les personnes trans, leur causent souvent du stress ou de l'anxiété.
Je cite pas tous les résultats, comme d’habitude ce sera en barre de description si besoin. Mais ce qui se dégage des résultats c’est principalement de l’anxiété, de la peur et de la colère vis-à-vis des politiques transphobes en cours.
Tout autre chose, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a demandé aux universités d'état de compiler des rapports sur tout financement public utilisé pour fournir des soins de santé d’affirmation de genre à des personnes trans.
Le but est de recueillir un large éventail de données depuis 2018, ce qui comprends le nombre de personnes « diagnostiquées » avec une dysphorie de genre, le nombre de personnes qui ont demandé a bénéficier de chirurgies et traitements ou médicaments qui rentrent dans le cadre d’une transition, etc. Il a été également demandé des informations sur toutes les politiques ou procédures, y compris celles rédigées mais non adoptées, liées aux soins d'affirmation de genre au cours des 5 dernières années.
Officiellement, cette collecte de données est ordonnée pour s'assurer que les administrateurs, je cite "gèrent les ressources institutionnelles et protègent l'intérêt public" de manière appropriée. Mais en pratique, ça tend surtout vers une ouverture pour une suppression du financement de toute institution qui offrirait des soins de ce type, comme ça peut déjà être le cas pour les programmes Florida Medicaid dont une interdiction est déjà en vigueur.
Dernière info avant de conclure :
Le conseil d’administration de l’entreprise Meta a appelé à mettre à jour la politique de nudité de Facebook et Instagram (qui font, toutes 2, parties de la société mère Meta) pour inclure les personnes trans et gender non-conforming. Ça touche principalement la politique de guidelines sur les tétons des personnes perçues comme femmes.
Cette recommandation vient après qu'Instagram ait supprimé une photo de deux personnes couvrant leur poitrine nue pour promouvoir une collecte de fonds pour une mastectomie.
Cette politique impacte les personnes trans, non-binaire mais également les femmes cis. Par conséquent, le conseil a recommandé d’établir des « critères clairs, objectifs et respectueux » qui ne discriminent pas sur la base du sexe ou du genre.
Donc, nous verrons bien si ces recommandations seront mises en place ou pas dans le futur.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
1 note · View note
t-news-pastille · 1 year
Text
Décembre 2022 : Diverses news (Monde), Statistiques Pornhub et Projets de loi trans/phobes (USA)
Petit disclaimer : l’épisode sera moins fourni que d’habitude parce que pour être honnête, je ne savais pas si j’allais le sortir ou pas. Et je n’ai pas été super attentif à l’actu trans lors de la fin d’année pour diverses raisons. Par conséquence je vais me contenter d’aborder que les « grosses » infos.
On débute comme d’habitude avec la France, l’Assurance maladie met officiellement fin à l’obligation d’un certificat psychiatrique pour la prise en charge des personnes trans.
Alors, dans les faits ça n’a rien d’exceptionnel. C’est juste Trans Santé France (qui était auparavant connu sous le nom de la SOFECT puis de la FPATH) qui a demandé à l'Assurance Maladie de faire appliquer la loi. Rien de plus.
Et ça concerne uniquement les demandes d’ALD 31. Ça ne concerne pas du tout tous les certificats psychiatriques qui sont encore trop souvent demandés pour les chirurgies type mastectomie ou mammoplastie par exemple.
C’est bien mais concrètement ce n’est pas une avancée à proprement parlé.
Le parlement écossais a approuvé la réforme permettent aux personnes trans de changer légalement plus facilement leur mention du sexe, notamment en supprimant la nécessité d'un diagnostic médical de dysphorie de genre et en abaissant l'âge minimum de 18 à 16 ans. Il y a d’ailleurs eu un incident lors du vote. Une TERF a montré ses parties génitales – qui apparemment était un faux vagin, m’enfin la nana a soulevé sa robe pour montrer une chatte quoi - au parlement d'Écosse devant tous le monde pour démontrer que les femmes trans seraient un danger. Et protester contre cette réforme parce que le fait d’adopter cette loi ferait qu'il serait plus facile pour des hommes de se faire passer pour des femmes et d'infiltrer les espaces réservés aux femmes. Ce qui ne fait pas sens et est complètement idiot comme résonnement. (Les terfs ne font pas sens de manière général de toute façon.)
Mais, même sans parler de ça, à quel moment tu te dis que t’exhiber devant tout le monde serait une bonne manière de dénoncer ça premièrement. Et deuxièmement les mecs cis n’iront jamais se casser le cul à transitionner et faire changer leurs papiers juste pour agresser des femmes. Ils le font déjà sans ça.
Il y a zéro fucking logique là-dedans.
On a encore une fois la démonstration que les terfs sont des obsédées des génitaux.
Petite parenthèse au passage mais on a aussi eu le cas en Angleterre d’une TERF qui a agressé sexuellement un homme trans en lui attrapant les parties génitales parce qu'elle "voulait savoir de quel sexe il était".
Vraiment on est sur un niveau d’obsession malsaine assez magistral…
Bref, parenthèse refermée.
Toujours côté légal, les législateurs espagnols ont adopté le projet de loi permettant aux personnes trans âgées de 14 ans et plus de changer légalement leur mention du sexe sans avoir besoin d'une évaluation psy ou médicale.
Les jeunes de 14 à 16 ans auront toujours besoin de l'accord de leurs parents ou tuteurs, mais passé cet âge, la demande pourra être faite de manière autonome.
Donc c’est une très bonne chose.
Quatre ans après avoir été sollicité par le Parlement, le Conseil national suisse a déposé un rapport rejetant l'introduction et la reconnaissance d'une troisième option de genre pour le pays.
Donc pas de mention neutre de prévu ces prochaine années pour la Suisse.
Les législateurs ukrainiens ont adopté un projet de loi interdisant les discours de haine et l'incitation à la haine fondés sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre. Ce projet de loi sur la régulation des médias a été approuvé à l'unanimité le 15 décembre dernier.
Donc, c’est une bonne nouvelle.
Les lois proposées doivent encore être rédigées mais l’Australie prévoit d’interdire partiellement les thérapies de conversion..
Pourquoi partiellement ?
Concrètement ce qu’il se passe c’est que, au vu des déclarations du procureur général, techniquement cette interdiction permettrait de laisser le champs libre à certain·es professionnel·les de santé peu scrupuleux·ses de pratiquer des thérapies de conversion sur leur patientèle LGBTQ+.
Le procureur général a indiqué que si les réformes interdiraient bien les pratiques de thérapies de conversion, cette interdiction n'interférerait pas avec la capacité des professionnel·les de santé à fournir une thérapie et des conseils appropriés aux patients LGBTQ+ sans crainte d'être poursuivi·es. Et qu’« il [était] approprié que les personnes soient soutenues par des professionnel·les lorsqu'elles explorent leurs propres concepts de soi, des autres et de la sexualité, et qu'elles reçoivent une évaluation, un traitement et des soins d'expert·es lorsqu'elles cherchent à affirmer leur genre par le biais de traitements médicaux tels que les bloqueurs de puberté, les hormones ou les interventions chirurgicales. »
Quand des personnes lui ont fait remarquer que cela laissait une porte ouverte pour pratiquer des thérapies de conversion par certains professionnel·les de santé, il a répondu que ces dernier·es étaient « contraints par les règles éthiques de leur propre profession » et donc que ça empêcherait ces thérapies de conversion d’arriver.
Bon.. ça se passe de commentaire hein... Clairement ça se saurait si un truc du genre pouvait empêcher ces pratiques…
J’espère, personnellement, qu’il y aura des textes de loi plus fermes qui ne laissent pas une telle possibilité.
Au Venezuela un premier groupe de personnes trans, intersexes et non-binaires va pouvoir changer légalement ses papiers. Cette victoire intervient après que des manifestant·es se soient enchaîné·es pendant une semaine sur une place devant le bureau du médiateur de Caracas.
Jusqu'à présent, aucune personne trans n'avait pu accéder à ce droit dans le pays, bien qu'il soit envisagé dans la législation actuelle.
Un article de loi datant de 2010 établit que "chacun peut changer son propre nom, une seule fois, devant l'officier de l'état civil lorsque [...] celui-ci ne correspond pas à son sexe, affectant ainsi le libre développement de sa personnalité ».
Au Japon, une femme trans a gagné un procès suite à du harcèlement transphobe au travail. Le gouvernement de la préfecture de Kanagawa lui a accordé une indemnité de travail après avoir reconnu que sa dépression était le résultat du harcèlement dont elle faisait l'objet de la part de son superviseur.
Malgré ses demandes, le superviseur de la femme a refusé à plusieurs reprises de se référer à elle avec des pronoms féminins, ce qui l'a amenée à prendre un congé et à avoir recours a de la thérapie pour prendre soin de sa santé mentale.
Toute autre chose, des responsables qatariens ont forcé une femme trans à retirer du tissu mammaire et a lui couper les cheveux dans un style considéré comme typiquement masculin après l'avoir arrêtée pour le soi-disant crime de "se faire passer pour une femme".
Une autre femme trans a également déclaré avoir été soumise à plusieurs reprises à des thérapies de conversion après avoir été arrêtée par la police du pays pour une raison similaire.
Il faut savoir qu’au Qatar, les personnes trans peuvent être détenues pour « violation de la moralité publique ». La police et les membres du Département de la sécurité préventive du gouvernement peuvent alors détenir et commettre des violences physiques contre des personnes trans pendant des mois sans aucune accusation formelle ni procès n’est lieu, comme j’avais pu le mentionner dans le T-News du mois dernier.
Sport New Zealand a déclaré dans ses dernières directives que les athlètes trans pourront participer aux sports dits communautaire en Nouvelle-Zélande dans le genre auquel ils s'identifient et n'auront pas besoin de prouver ou de justifier leur identité pour le faire. Ces directives ne s'appliquent pas au sport d'élite, juste aux sports individuels. Mais c’est tout de même un avancée.
On va passer aux États-Unis, avec notre éternel partie sur les projets de loi.
Alors, je ne vais pas lister absolument chaque projet de loi. Parce qu’encore une fois il y en a beaucoup, à peu près une quarantaine, et que, globalement ce sont toujours les mêmes types de projets qui reviennent et qui sont déposés. Donc je ne vais pas me répéter, mais gardez en tête que pour chacune des propositions de loi que je vais mentionner, celles-ci sont valables pour plusieurs états et peuvent s’entrecouper.
Du coup nous avons des propositions de loi visant à :
- établir comme crime pour un·e médecin de fournir des soins d'affirmation de genre à des patient·es trans jusqu'à l'âge de 21 ans ;
- à définir les soins d’affirmation de genre comme de la maltraitance sur enfants ;
- à détransitionner médicalement les jeunes trans, (par extension souvent cela ciblera aussi les adultes trans);
- à interdire aux athlètes trans de faire du sport ;
- à outer de force les élèves trans, les deadnamer et mégenrer ;
- à rendre les actes de naissance susceptibles d'être contestés en cas de changements, voire selon certains état à, carrément, interdire la possibilité de pouvoir modifier son acte de naissance ;
- à établir des bathroom bills, donc à interdire l’accès aux toilettes et aux vestiaires aux personnes trans ;
- à définir le genre comme n’étant que « le sexe biologique assigné à la naissance », ce qui par effet de ricochet, affecterait tous les statuts juridiques et légaux des personnes trans ;
- à mettre en place des politiques type « Don’t say gay » / « Don’t say trans »
- à faire en sorte que le Title IX ne s’applique pas aux élèves trans. (Je rappelle que le Title IX est un amendement qui interdit toute discrimination sur la base du sexe dans les programmes d'éducation soutenus par l’État.)
- et à interdire les chirurgies (que ce soit mastectomies ou chirurgies de réassignations) pour les jeunes trans.
A noter, que, comme d’habitude, ces opérations resteraient tout à fait possibles et encouragées quand elles seraient réalisées sur des enfants et personnes intersexes. Là ça ne leur pose aucun problème…
Voilà pour les propositions de loi négatives.
Il y en a eu quand même des positives aussi. Là encore, je vais regrouper des projets de loi qui concernent parfois plusieurs états.
Nous avons donc eu des propositions de projets de loi visant à :
- protéger et étendre les protections pour les réfugié·es trans et faire en sorte de ne pas les renvoyer dans des états incriminants ;
- protéger de manière préventive les personnes trans si jamais une interdiction de soin était amenée à passer ;
- protéger les personnes trans dans le cadre de la mise en place et continuité des soins d’affirmation de genre sans risque de criminalisation ;
- ajouter en tant classe protégée l’identité de genre aux statuts anti-discrimination ;
- interdire la « trans panic defense » dans les procédures pénales.
Pour celleux qui ne savent pas en gros c’est une « justification », une stratégie légale, dans laquelle la défense de l’agresseur explique sa violence par une folie temporaire liée à des avances ou rapports sexuelles avec une personne trans.
Voilà, bon c’est de la merde hein. En général ce sont des mecs cis-het qui sont attirés par des femmes trans mais qui n’assument pas que ça se sache qui utilisent ça. En mode « Oulala je suis pas PD, on m’a volontairement trompé. Je voulais pas. Moi je suis un mâle virile. Du coup ce n’est vraiment pas de ma faute si je lui ai cassé la gueule ou que je l’ai tuée. » Globalement c’est ça la « trans panic defense ». Vous comprenez donc pourquoi ce serait une bonne chose que ce soit interdit ;
- interdire les thérapies de conversion ;
- mettre en place des formations sur la diversité, notamment en lien avec les transidentités ;
- exiger une couverture d'assurance pour tous les soins d'affirmation de genre ;
- permettre de modifier la mention du sexe sur l’acte de naissance par simple déclaration et sans obligation d’attestation médicale ;
- mettre en avant des politiques scolaires visant à protéger les élèves et professeur·es trans. Que ce soit pour l’accès aux toilettes, aux vestiaires, à la pratique sportive, à l’utilisation des pronoms et des prénoms ;
- et pour terminer, ça c’est acté. Le projet de loi qui visait à interdire aux athlètes trans de faire du sport a échoué. Donc c’est une bonne chose.
Autre info :
Scott Weiner, l’auteur de la loi californienne sur les réfugié·es trans qui permet de protéger les personnes trans fuyant les États avec des politiques anti-trans, a été menacé de plusieurs alertes à la bombe. Cet événement survient après des semaines d'activités militantes anti-LGBTQ+, des alertes à la bombe dans les hôpitaux, ainsi que la fusillade du Club Q.
En parlant d’alerte à la bombe, une personne a été interpellée pour avoir menacé des médecins qui prodiguent des soins d'affirmation de genre au Boston Children's Hospital en août dernier. C’est la troisième arrestations depuis le début des menaces.
Et pour terminer, dernière news :
La plateforme américaine Pornhub a sorti son rapport annuel comprenant des statistiques sur la façon dont ses utilisateurices ont utilisé le site.
Les données incluent les termes de recherche les plus populaires par région et également les informations sur le genre présumé des utilisateurices (alors ça se fait via techno Google donc ce n’est pas forcément toujours exact – bref ce n’est pas méga important ici de savoir comment iels réussissent à chopper ces infos. Mais du coup ça entre en compte dans ces stats et ça reste un indicateur.).
La catégorie « trans » a augmenté de 75 % par rapport à l'année précédente. Cela place la catégorie à la septième place mondiale des types de porno les plus consommés. Je ne vais pas tout citer mais aux États-Unis, au Mexique et en Italie, elle est à la troisième place, et au Brésil elle est même à la première place. Pour la France, la catégorie et les recherches pour du porno trans n’apparaît pas la top list du classement par catégorie du pays.
A noter que pour les USA, les états les plus conservateurs et ayant le plus de législations anti-trans (comme le Texas pour ne citer que lui car il arrive en tête), sont ceux qui consomment le plus ce type de porno.
Le mot-clé "FTM" a été recherché 8 fois plus souvent que le mot-clé "MTF". Ce qui n’est pas forcément très étonnant, je pense que les personnes utilisent plutôt les termes dégradants du type "shemale" ou "tranny" pour du contenu avec des femmes trans.
La popularité de la catégorie des hommes trans provient en majorité des utilisatrices féminine, qui étaient 115% plus susceptibles de regarder ce type de porno comparé aux utilisateurs masculins. Les recherches pour le terme « FTM » ont cependant quand même augmenté de 202 % sur la partie gay de Pornhub prenant la 20e place du top 20 des recherches gays, alors qu'il n'était pas classé l'année dernière.
Tout ça pour dire qu’on revient sur ce truc de « on vous aime, on fantasme sur vous et on vous désire et fétichise en privé. Mais on n’aime pas ce que ça dit de nous. Ça nous embarrasse et donc, publiquement, on va vous punir et déshumaniser pour ça. Que ce soit avec des lois transphobes ou de la violence. » Comme on a pu le voir avec le backlash présent dans de nombreux pays en 2022 concernant les personnes trans et leurs droits.
Ce n’est pas du tout quelque chose de nouveau. Ça fait des années que c’est le cas. Mais c’est une tendance qui, d’année en année, se renouvelle et s’accentue. En particulier aux USA avec plus de 300 projets de lois anti-trans qui ont été déposés pour la seule année 2022.
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
youtube
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 1 year
Text
Novembre 2022 : TDoR, Constitutionnalisation du droit à l'IVG (France), Fusillade "Club Q" & Lois trans/phobes (USA)
⚠ TW : mention de l'holocauste pour la partie news allemande, mention de violence pour la partie Maroc et mention de fusillade pour la partie USA. ⚠
Comme pour le mois dernier je vais débuter avec des news qui ne sont pas liées à un pays spécifique.
Petit mot super rapide sur le Movember. Pour celleux qui ne savent pas le Movember est une action qui se déroule chaque année au mois de novembre. En gros on se laisse pousser la moustache pour déclencher une discussion et sensibiliser sur les cancers de la prostates et des testicules, et sur la santé mentale des hommes. Il y a également moyen de faire des dons pour aider la recherche.
Voilà, bon j’en ai déjà parlé sur Instagram parce que c’est un truc que je fais tous les ans donc je ne vais pas m’éterniser ici. Juste si vous avez ces organes là, faites un petit check up en auto-palpation de temps en temps pour vérifier que tout va bien. Et côté santé mentale, si besoin n’hésitez pas avoir un suivi psy – même temporaire - pour vous aidez. Vous pourrez trouver des noms de psy et thérapeutes transfriendly via Trans District, Fransgenre, la BDD Trans ou des groupes Facebook par exemple.
Le mois de novembre c’est aussi le mois où se déroule le TDoR – le Trans Day of Remembrance (la journée du souvenir trans) et la Trans Awareness Week (la semaine de sensibilisation trans). Là encore je ne vais pas m’étendre plus que ça parce que, comme chaque année, je fais une vidéo sur le sujet sur la chaîne YouTube.
Mais petit rappel pour celleux qui ne savent pas ce qu’est le TDoR. Chaque année, le 20 novembre, les personnes trans du monde entier se rassemblent pour se souvenir de celles et ceux qui sont décédé·es à cause de la violence transphobe entre le 1 octobre et le 30 septembre.
Il y a eu cette année au moins 390 personnes trans décédées. Les chiffres sont toujours en deçà de la réalité pour tout un tas de raisons.
Comme chaque année, les données montrent que ce sont les femmes trans et personnes transféminines qui sont les plus touchées, ainsi que les personnes racisées, migrantes et les travailleuses du sexe.
Ce qui, malheureusement, n’est pas étonnant. Ces populations de personnes sont confrontées non seulement aux violences transphobes, mais celles-ci s’intersectionnent également avec :
- le racisme,
- les vulnérabilités qui peuvent être liées au statut juridique et à la barrière linguistique des personnes migrantes,
- à la violence et aux abus dans les pays d'origine et pendant la procédure d'asile pour les personnes trans en demande d'asile,
- Et à la putophobie et diverses lois qui mettent en dangers les TDS.
Donc tout ça s’entrecoupe et accentue toutes ces violences.
Le TGEU a sorti sa Trans Health Map pour l’année 2022. Cette dernière recense l'état général des soins de santé trans dans chaque État membre de l'Union Européenne. Pour ça ils se sont basés sur 6 critères :
1- Le type de soins de santé trans et la couverture disponible dans le pays ;
2- L’exigence d'un diagnostic psychiatrique avant un traitement hormonal ou une chirurgie ;
3- Le temps d'attente pour un premier rendez-vous avec un·e professionnel·le de santé ;
4- Les groupes exclus ou obligés d'attendre plus longtemps pour accéder à des soins de santé spécifiques aux personnes trans ;
5- L’âge le plus jeune pour accéder aux bloqueurs de puberté ;
Et en 6- L’âge le plus jeune pour accéder aux hormones.
Il ressort de tout ces critères que Malte arrive en tête, suivi de l’Espagne.
Pour la France, on est dans le 4ème groupe de pays. Donc c’est loin d’être excellent mais c’est pas non plus catastrophique. Après, ça ne se base que sur les critères que j’ai énoncé avant hein. En soi, il y a beaucoup de choses qui seraient améliorables. En plus il y a un eu un maintien volontaire ces dernières années de politiques transphobes pour la France, donc c’est une carte intéressante mais qui est à prendre dans son contexte et avec des pincettes.
Le plus mauvais élève du classement est l’Irlande, qui n’obtient qu’un seul point sur les 12 points possibles. Le TGEU a affirmé qu'en Irlande, les personnes trans pouvaient attendre « entre 2,5 et 10 ans entre une demande de rendez-vous avec un spécialiste et le rendez-vous ». La raison étant qu’il n’y a, à priori, qu’une seule clinique de genre en Irlande et qu’elle manque de personnel et qu'elle ne peut pas répondre aux 300 de demandes de patients par an. Et qu’en plus la prise en charge est très loin d’être optimale.
On poursuit avec la France.
Un amendement visant à aggraver les peines lorsque les faits d'outrage sexiste et sexuel sont commis en raison de l'identité de genre de la victime a été adopté.
Un amendement visant à sensibilisées les forces de l'ordre aux spécificités des violences dans les couples LGBTQ+ pour améliorer la prise en charge des victimes lors du dépôt de plainte a été adopté.
Toujours côté loi liée au conditionnement de l’accès à la garantie du droit à l’IVG (à l’interruption volontaire de grossesse) de manière constitutionnelle.
Il y a eu un rebondissement parce qu’il y a eu un amendement pour cette constitutionnalisation qui était clairement transphobe. La tournure inclusive « Nul ne peut être privé » avait été remplacé par « Nulle femme ne peut être privée » avec l’exposé sommaire suivant « L’audition du CBN a mis en évidence la nécessité de préciser que seules les femmes directement concernées peuvent faire valoir le droit à l’IVG et en aucun cas des tiers qui souhaiteraient le leur imposer ».
Ça venait d’Aurore Bergé qui n’en était pas à son coup d’essai. Elle a déjà reçu et montré publiquement son soutien à Dora Moutot et Marguerite Stern. Donc c’était un mouvement clair et assumé visant purement à priver les personnes trans de leur existence légale.
Au final, l'Assemblée Nationale a adopté la proposition de texte provenant de La France Insoumise avec l'inscription dans la constitution française la phrase : "La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse". Donc avec une tournure inclusive qui garanti le droit à l’IVG pour tout le monde, pas juste les femmes cis.
C’est une bonne nouvelle, maintenant le Sénat doit examiner cette proposition de loi.
Les élu·es du groupe « Paris en Commun » se sont exprimé·es pour faire valoir son vœu relatif aux mutilations faites sur les enfants intersexes lors du Conseil de Paris.
Celui-ci comprend un prononcement de la ville de Paris pour l’arrêt des traitements sans nécessité vitale et non consentis dans les établissements de l’AP-HP, que la Maire de Paris interpelle les ministres de la Santé et de la Justice pour que soit fait un rappel au respect des conventions et instances relatives aux droits de l'enfant, que des brochures à visée formative provenant du CIA-OII France soit transmise aux établissements de l’AP-HP, et lancer une étude – qui aboutira sur un rapport public - sur ce sujet.
Ce vœu a été adopté. A voir ce que ça donnera, car dans les faits, la France a tendance à traîner de la patte pour s’intéresser et amorcer des actions concrètes sur les sujets d’intersexuation.
Tout autre chose : Dans le cadre du lancement du média d’extrême-droite et pro-russe « Omerta », était prévu un « débat » entre 2 transphobes lié à un pseudo-documentaire sur les personnes trans. (Au passage c’était présenté comme un débat, mais quand les 2 meufs invitées sont d’extrême-droite, transphobes et plutôt facho, j’appelle pas ça un débat mais une discussion perso..)
Bref, au final, étant donné que pas mal de personnes ont gueulé et demandé des comptes au Théâtre qui organisait l’événement, celui-ci a finalement décidé de l’annuler. Ce qui était la chose à faire.
Suite à ça, Omerta, a fini par trouver une nouvelle salle pour les accueillir et un débat s’est quand même tenu avec Marie Cau (qui soit dit en passant, a balayé d’un revers de mains les moultes messages lui demandant de ne pas débattre avec les fachos).
Le pseudo-docu est toujours dispo via le média d’extrême-droite.
A la base il devait utiliser des images sans le consentement de plusieurs personnes trans, dont Karine Espineiria. Images qui ont été obtenues en trompant leur participant·es parce qu’Amélie Menu, la YouTubeuse conservatrice et transphobe qui a réalisé cette merde s’est faite passée pour une journaliste indépendante – ce qui, il me semble, est illégal -. Elle est allée jusqu’à se créer un faux profil Linkedin sous le nom de Pauline Fauré pour l’occasion. Et aussi parce que le projet était présenté comme un documentaire indépendant sur les questions trans & le backlash actuel. Donc les gens pensaient participer à un sujet sur la montée de la transphobie.
Suite à une plainte, Karine Espineiria a reçu message lui affirmant que finalement elle n’apparaîtrait plus dedans. Donc c’est une bonne chose. Mais il a fallu que ça fasse du bruit et qu’elle passe par son avocat pour faire valoir son droit de ne pas apparaître dedans !
Dans le même temps, il y a eu divers débats, conférences, événements et rassemblements mettant en avant les TERFs / GCs qui se sont mis en place. Grâce à la vigilances des militants et surtout suite a diverses manifestations en ligne et en présentiel, une bonne partie de ces événements ont été annulé.
Santé publique France, en prévision de la Journée mondiale de lutte contre le sida, a communiqué les chiffres de l’épidémie de VIH en France. On est dans T-News donc je vais me contenter des chiffres qui concernent les personnes trans.
Les personnes trans représentent, d’après les estimations, 2% des populations les plus concernées en France en 2021. On n’a pas plus que ça d’infos pour savoir si ça concerne plutôt les personnes transmasc’ ou transfem’ dans cette stat’. On sait pas trop comment on été récupérée les infos. On sait juste que les personnes trans étaient plus souvent nées à l’étranger. Et que la proportion de personnes trans touchées a augmenté progressivement depuis quelques années (passant de 0,6% en 2016 à 1,9% en 2021).
Donc protégez-vous, utilisez la PrEP (ce n’est pas réservé qu’aux hommes cis gay) et faites vous dépister !
Et dernière news, la vidéaste Meeea a fait son coming out trans. On la connaît pour son taff chez Gamekult (avant que le site se fasse racheter par Reworld) et ses vidéos portant sur les adaptations, les comics, le cinéma et les jeux vidéo. Son coming out est pas forcément ultra choquant dans le sens où elle postait et re-likait de plus en plus de trucs transfriendly depuis 1 an à peu près. Comme on dit, les meilleurs alliés « mecs cis » finissent par être des meuf trans quelques années plus tard. Ça loupe rarement.
TransActual a sorti le rapport de son enquête pour 2022 sur l'accès (ou tentative d’accès) à des soins liés à la transition au Royaume-Uni. Celui-ci se base sur plus de 1000 personnes trans. Le rapport détaille :
Les impacts de l'attente sur la santé mentale et physique, la vie professionnelle et les relations personnelles des personnes trans.
Les avantages d'avoir accès à différents aspects de la transition médicale, y compris certains aspects non-disponibles actuellement via le NHS.
La prévalence de l'auto-médication, des prescriptions privées de THS et des soins chirurgicaux privés, ainsi que leurs coûts.
Comme d’habitude, je ne vais pas tout citer pour éviter d’alourdir l’épisode, mais ce sera dans les sources si vous voulez y jeter un coup d’œil.
Ce qui ressort c’est que :
Moins de 15% des personnes référées à une clinique du genre après 2017 avaient assisté à un 1er rendez-vous. Nous sommes fin 2022, je vous laisse faire le calcul de l’attente pour la majorité de ces personnes hein..
Le temps d'attente moyen pour un 1er rendez-vous lié à l’hormonothérapie dans le privé était plus de 9 fois plus court que le temps d'attente moyen avec le NHS.
Le temps d'attente moyen pour une chirurgie liée à la transition via NHS est de plus de 3 ans. Soit 3 fois plus élevé que pour une chirurgie dans le privé.
Qu’attendre pour accéder à une étape de transition (THS ou chirurgie) a eu un impact sur la santé mentale de presque tous les répondant·es, et un impact sur la santé physique des 3/4 d’entre eux.
Leurs relations personnelles et vies professionnelles ont également été impactées, de manière négative pour une partie d’entre eux, à cause de cette attente.
Plus de la moitié des répondants ont eut accès au THS via le privé, et plus des 3/4 d'entre eux ont indiqués avoir opté pour le privé en raison des délais d'attente.
Le quart des répondants s'était auto-médicamenté pour le THS.
Et pour finir, la dépense moyenne pour les soins liés à la transition étaient de 5 573 £. Le montant dépensé variant selon le genre de la personne, cela pouvait atteindre en moyenne 17 276 £ pour les personnes transfem’.
Aller, on continue avec un lot de news en vrac :
A l’occasion des 25 ans du groupe multipartite « LGBTI Intergroup » du parlement européen, plusieurs associations, dont SOS Homophobie, AIDES et OUTrans, se sont rendues à Bruxelles, en Belgique. Elles ont eut l’occasion de parler de la présence de plus en plus soutenue et visible de la transphobie dans notre société. Et sur la nécessité de former à tous les niveaux (y compris politiques) pour mettre en place une société inclusive. Les asso ont eut l’occasion d’échanger avec le tout nouveau ambassadeur des droits LGBTQ+ Jean-Marc Berthon.
Toujours en Belgique, le pays a interdit les thérapies de conversion (ça vaut pour les orientations sexuelles et également pour l’identité de genre).
En Allemagne, le tribunal de Cologne a rendu une décision stipulant qu’une universitaire transphobe a perdu son procès à son sujet concernant le fait d'avoir été qualifiée de négationniste des crimes nazis pour les tweets qu'elle avait publié et dans lesquels elle niait que les personnes trans faisaient partie de l'holocauste.
Au Japon, s’est tenue la seconde édition de la Trans March de Tokyo. Cette marche trans, qui a regroupé environ 1 millier de personnes, a servi à sensibiliser aux droits des personnes trans japonaises.
En Espagne, Irene Montero, la ministre de l’Égalité du gouvernement espagnol, a cloué le bec d’une députée transphobe avec un discours assez passionné. Je vous mettrai la vidéo, qui est sous-titrée en français, dans les sources de la pastille si vous souhaitez aller la regarder.
A Ottawa au Canada, le Centre Canadien pour l’Éthique dans le Sport (le CCES) vient de publier un rapport intitulé « Athlètes transgenres féminines et sport d’élite : examen scientifique », qu’il a commandé en 2021. Celui-ci a pour but d’examiner la littérature scientifique sur la participation des athlètes transfem’ dans les sports de haut-niveau.
Selon les auteurices de l’étude, à ce jour, il n’existe « aucune preuve solide que les femmes trans jouissent d’un avantage systématique et mesurable sur le plan de la performance globale après 12 mois de suppression de leur testo. » Et qu’il y a tout lieu de laisser les femmes trans être en compétition contre les athlètes cis féminines.
L’étude recommande par ailleurs que tous les efforts soient déployés pour rendre le sport inclusif et accessible pour les personnes trans.
Au Maroc, une femme trans a été rouée de coups en pleine rue. 5 hommes, âgés de 13 à 24 ans, ont été arrêtées à la suite de cette agression. La jeune femme a pu quant à elle bénéficier d’une aide juridique et être soutenue par 5 avocats grâce à des militant·es et ONG.
La Russie a adopté une nouvelle loi anti-LGB et anti-trans. Celle-ci interdit explicitement de sensibiliser et parler publiquement d’homosexualité et transidentités. De plus, ils ont explicitement interdit d'éduquer les enfants sur les transitions de genre.
Selon les législateurs, toute information positive ou neutre sur les personnes LGBTQ+ peut être considérée comme de la propagande. Donc on sera sur une censure pure et simple des discours, des médias et des arts (que ce soit livres, musique, films et séries) qui mentionneraient ces sujets.
La loi adoptée introduit des amendes administratives allant de 50 000 à 10 millions de roubles (soit 790 à 160 000 euros) pour la diffusion d'informations liées aux LGBTQ+.
Des centaines de militant·es pour les droits des personnes trans sont descendu·es dans les rues du Pakistan pour protester contre les discriminations à l'égard de la communauté.
Cette manifestation est survenue quelques jours après la sortie sur les écrans de Joyland, un film pakistanais sur la relation d'un homme marié avec une femme trans, qui avait été initialement interdit.
Cette interdiction intervenait dans un contexte où le droit à la liberté d’expression et les droits, déjà très limités, des personnes trans sont de plus en plus menacés dans le pays.
Dans un rapport intitulé « Pandémie ou pas, nous avons le droit de vivre », Amnesty International a recensé des cas de discrimination, de violence et de marginalisation de personnes trans dans 15 pays d’Asie-Pacifique : le Bangladesh, la Chine continentale, la Corée du Sud, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, la Malaisie, le Pakistan, les Philippines, Singapour, le Sri Lanka, Taïwan, la Thaïlande, le Tonga et le Vietnam.
Ce rapport révèle que les personnes trans ont souffert de manière disproportionnée des restrictions ayant pour but de limiter la propagation du virus, tout en étant exclues des mesures d’assistance gouvernementales visant à aider la population à faire face à l’impact de la pandémie.
Lorsque les mesures de confinement ont été introduites au plus fort de la pandémie, les personnes trans ont été confrontées à de nombreuses difficultés, notamment une perte de revenus, une insécurité alimentaire, un manque de logements sûrs, des problèmes d’accès aux soins d’affirmation de genre, des refus d’accès tout court aux soins, des violences domestiques accrues, des atteintes à leurs droits à la vie privée et à la confidentialité, ainsi qu’à une absence notable d’aide au titre de la protection sociale provenant directement du fait qu’il est extrêmement compliqué d’obtenir des papiers d’identité qui reflètent ton identité de genre dans ces pays.
En bref, toutes ces difficultés relèvent de problèmes systémiques et d’une discrimination structurelle. Et il serait plus que bienvenue que les États de ces pays et îles s’efforcent de les régler de toute urgence pour se mettre en règle face à leurs obligations en matière de droits humains.
Petit point rapide sur la Corée du Sud, la Cour suprême du pays a rendu un arrêt sur l’approbation de la modification de la mention du sexe à l’état-civil.
Désormais le fait d’avoir des enfants mineur·es ne doit pas déboucher sur un refus de reconnaissance légal du genre des personnes trans. Parce que oui, c’était le cas avant.
Aucun texte de loi ne régit cette reconnaissance légale du genre. Les gens doivent déposer une demande auprès des tribunaux en se soumettant à des critères abusifs comme le fait d’avoir plus de 19 ans, ne pas être marié·e, être diagnostiqué·e « transsexuel·le », avoir suivi une hormonothérapie et avoir été stérilisé·e.
Même si c’est pas suffisant, ça reste une avancée.
Et dernière petite news avec le mondial du foot masculin au Qatar. Histoire de rappeler rapidement que cet événement sportif est une aberration sans nom pour tout un tas de raisons. Il y a eu des milliers d’ouvriers qui ont été exploités pour construire les structures et finir par mourir ou être blessés dans l’indifférence la plus totale. L’aspect écologique du truc est juste lunaire. Et en plus il y a une criminalisation de l’homosexualité et des transidentités. Les personnes trans vivant au Qatar sont confrontées à un contexte particulièrement hostile :
Les personnes peuvent légalement changer de nom, mais pas mettre à jour leur mention du sexe sur leurs documents officiels. Ce qui, de fait les expose à de la violence.
Conformément à la loi du Qatar, le gouvernement peut empêcher les personnes trans d'entrer dans le pays et les expulser du pays en raison de leur identité de genre.
Les crimes de haine et la discrimination ne bénéficient d'aucune protection ou interdiction particulière.
Sachant qu’en plus, il y a eut plusieurs cas d’arrestations abusives (sans inculpation et sans aucune trace de détention) avec violences physiques, refus d'accès à un·e avocat·e ou à des soins médicaux, et extorsion d’aveux de force pour dénoncer d’autres personnes queers pour être libéré·e.
Tout ça pour dire qu’on s’est retrouvé avec un événement dans un pays qui prône la haine, la traque, la dénonciation et la torture. (Et donc l’inverse complet des valeurs transmises par le sport qui sont, en tout cas, sensées être le respect, l’entraide et l’égalité.) Et qui se foutait complètement de mettre de côté ou en danger les fans de foot (étrangers ou non), les joueurs et les personnes qui couvraient l’événement, tout ça pour faire du pognon…
Habituellement pour les États-Unis je parle du négatif avant et termine avec du positif. Là je vais procéder un peu différent. Je vais parler en 1er des élections de mi-mandat, ensuite des projets de lois, et je terminerai avec un mix de plusieurs infos.
Du coup, les élections de mi-mandat, les mid-terms :
On a appris que des publicités radio anti-trans, pour une valeur d’au minimum 50 millions de dollars, ont été diffusées dans au moins 25 États. Ces publicités incluaient des contenus volontairement alarmistes et conservateurs concernant les enfants trans, avec de fausses allégations selon lesquelles les soins d’affirmation de genre avaient pour volonté de « stériliser » les enfants et que l’administration Biden approuvait « des expériences de genre radicales sur les enfants ».
Ces publicités n’ont, pour autant, pas empêchées que des candidat·es transfriendly, et même trans et non-binaires, soient élu·es ou ré- élu·es.
Il y a eu un nombre record de candidats LGBTQ + en lice de manière globale et, selon les sondages, les électeurices queers ont voté en plus grand nombre que lors des élections de mi-mandats précédentes.
Du coup nous avons : James Roesener, Zooey Zephyr, SJ Howell, Leigh Finke, Alicia Kozlowski, Laura Kelley et Maureen Turner qui ont été élu·es pour la première fois en étant ouvertement trans ou non-binaires.
Côté réélection, Sarah McBride, Taylor Small, Brianna Titone et Evelyn Ríos Stafford ont été ré-élu·es une seconde fois, toujours en étant ouvertement trans ou non-binaires.
Donc c’est une bonne chose. Toutes ces personnes vont pouvoir proposer et appuyer des législations positives pour notre communauté.
Par contre, il y a également eu des élections remportées par des transphobes. Notamment avec Ron DeSantis pour la Floride (à qui, d’ailleurs, des membres du Florida's Board of Medicine, dont je reparlerai un peu plus tard, ont donné près de 80 000$ pour financer et pousser sa réélection), Greg Abbott qui est à l’origine de pas mal de politiques anti-trans au Texas, et Marjorie Taylor Greene qui est l'une des député·es les plus anti-LGB et anti-trans des États-Unis.
On va passer aux projets de lois.
Projets de lois qui ont parfois été présentés dès le lendemain des résultats des élections de mi-mandat. Donc autant dire que les politiques transphobes n’ont pas tardé·es…
La plupart des projets de loi déposés ce mois-ci, l’ont été dans l’état du Texas. La majorité de ces projets de loi visent à supprimer les soins d’affirmationde genre et à criminaliser les parents et les médecins qui prennent en charge des mineur·es trans.
On peut notamment citer les projets de loi HB41, HB42, HB122, HB672, HB436, HB454, HB1, SB1, SB5, SB250 et SB791.
A savoir que certains de ces projets sont fourbes. Je pense au HB454 de l’Ohio qui autorise les transitions médicales mais uniquement "avec un temps d'attente de 2 ans", et sous conditions que la personne ne souffre pas de dépression ou d'anxiété (même si c’est lié directement avec une possible dysphorie), ne soit pas autiste, et qu’en plus le THS "ne provoque pas une atrophie et/ou une stérilité génitale" ce que le THS peut faire. Donc en clair on est sur un truc qui te fait croire qu’il y a une accessibilité et possibilité de transition alors qu’on est sur une interdiction pour les jeunes trans.
Et à noter que, comme d’habitude, ça cible uniquement les communautés trans et que ça exempt les personnes intersexes. Là par contre, c’est un peu open bar, les médecins peuvent mutiler en toute impunité et sans leur consentement des gamin·es qui n’ont absolument rien demandé.
Il y a aussi eu des interdictions liées aux sports,à l’accèsaux toilettes que ce soit pour les élèves ou les profs en Virginie et au Texas, avec également une politique Don’t Say Gay et d’outing forcé à l’école avec les projets de lois HB23, HB631 et HB1387.
D’un point de vue administratif, l’Illinois et le Texas, ont présentés les projets de loi SB4213 et SB162 qui exigeraient que le « sexe biologique » figure sur les actes de naissance des enfants et que les jeunes trans ne puissent pas faire modifier ni recevoir d’actes de naissance modifiés correspondant à leur identité de genre.
Des projets de loi anti-drag sont apparus au Tennessee et au Texas. Alors, ce ne sont pas les premiers. Il y en a eut déjà plusieurs ces derniers mois. Mais j’en parle aussi ici parce qu’au vu des formulations de ces projets de loi spécifiques, ça cible aussi les personnes trans.
Ils définissent le drag comme grosso modo toute personne ayant une identité de genre différente de celle qui lui a été attribuée à la naissance et qui ferait une performance. Alors en anglais « to perform » a une signification assez large. Ça peut concerner beaucoup de chose : les shows drag, les performances dans des prides, les concerts avec une personne trans qui chante ou joue d’un instrument, un·e acteurice trans qui joue dans une pièce de théâtre, une personne trans qui ferait de la danse, la projection d’un film avec un personnage trans, une chorale avec une personne trans, quelqu’un de trans qui chanterait l’hymne national avant un match de sport, etc. C’est super large ! Et ça catégorise les endroit qui proposent ces performances comme des « sexually oriented business » (des entreprises à caractère sexuel).
Et ça, ça concerne les projets de loi HB643, HB708 et SB3.
Suite à ce que je disais le mois dernier, et après des mois d’attaque répétées sur les gamin·es trans, c’est acté, le Florida's Board of Medicine a officiellement interdit les transitions pour les mineur·es trans.
Bon, il y a eu quand même des projets de lois positifs !
La Massachusetts Association of School Committees a voté pour recommander à la législature du Massachusetts d'adopter une loi sanctuaire similaire à la loi California SB107 pour protéger les jeunes trans fuyant les États dangereux.
L'Illinois a introduit le projet de loi SB4245 qui modifierait une loi pour permettre d’interdire l'extradition des parents fournissant des soins d'affirmation de genre à leurs enfants. Il protégerait aussi les réfugiés trans qui fuiraient des états incriminant comme le Texas, la Floride ou l’Alabama.
Le maire de Washington DC a promulgué la loi la plus complète sur les réfugié·es trans aux États-Unis ! (A préciser que cette loi vaut également pour les questions d’avortements.) Ça lui permet donc de devenir un lieu-refuge qui protège d’extradition les personnes trans.
10 États ont déposé un amicus (au passage je ne sais pas si c’est la bonne traduction du mot. Et de ce que j’ai compris, les amicus aux USA servent à porter à l'attention du tribunal certaines questions de droit qui peuvent avoir échappé à l'examen du tribunal ou des parties sur un texte de loi. Et fait office de conseiller sur la-dite question.) en faveur de l'annulation de l'interdiction aux enfants trans de faire du sport dans l'Indiana.
Jusqu'à présent, les amicus sur les questions trans ont été dominés et déposés par les États conservateurs. Donc c’est une bonne chose.
Le Nevada est sur le point d'ajouter des protections pour l'orientation sexuelle et l'identité de genre dans sa constitution.
Le gouverneur du New Jersey a signé une ordonnance avec effet immédiat qui a pour but de sceller tous les changements de nom afin de protéger les citoyen·nes trans. Les changements de nom seront désormais confidentiels. Et les 50 $ de frais de procédure seront supprimés.
Une cour d'appel américaine a déclaré que l'opérateur du concours de beauté Miss United States of America ne peut pas être contraint d'autoriser les femmes trans à concourir parce que cela interférerait avec sa capacité à exprimer je cite « la vision idéale de la féminité américaine ». Quoique ça veuille dire…
Le concours Miss United States of America n'a, à priori, pour l’instant pas commenté cette décision.
Alors, petite précision au passage pour celleux qui se souvienne d’une news du mois dernier concernant le rachat de divers concours de beauté par Jakkaphong Jakrajutatip (qui comprenait Miss Univers, Miss USA et Miss Teen USA), là c’est encore un autre concours de beauté détenu par quelqu’un d’autre. Donc le rachat n’interférera pas avec cette décision de justice.
Voilà pour les lois et décisions de justice.
Je pense que beaucoup d’entre vous le savent déjà – d’autant plus que je me suis déjà exprimé sur le sujet en stories Instagram - mais il y a eu une fusillade au Club Q dans le Colorado.
Le bar tenait un « all ages drag brunch » en honneur du TDoR. Et au moins 5 personnes sont mortes et 25 ont été blessées.
Il a été confirmé qu’un homme trans, qui bossait pour le bar et qui devait faire une perf’ ce soir là, ainsi qu’une femme trans faisaient parti·es des victimes.
Ce sont 2 personnes présentes dans le bar, 1 vétéran et une meuf trans (qui a d’abord été présentée comme une drag queen..), et qui n’étaient pas armé·es, qui ont réussi·es à désarmer et maîtriser le tireur de 22 ans. Puis, les flics – qui faisaient je sais pas quoi en attendant … - sont venu·es pour l’interpeler. Le tireur sera lui,à priori, jugé pour meurtre et crime de haine.
Cet événement est la conséquence directe de discours, d'une couverture médiatique quotidienne et de (projets de) lois transphobes et queerphobes qui, comme vous le savez, n’arrêtent pas d'apparaître aux USA depuis quelques années.
A force d'entendre et de lire quotidiennement des immondices et des fake news sur les personnes trans, en répétant que nous sommes dangereux·ses, des « groomers » et des pédophiles, qui cherchent à formater et "rendre trans" les enfants, quelqu’un est malheureusement "passé à l'action".
Quelques mots sur le tireur, son avocat présente le tireur comme étant non-binaire. Alors on ne sait pas si c’est le cas ou pas. Ça peut être un truc dit pour annuler la qualification de ce drame en crime de haine par la justice (parce que ça alourdirait sa peine de prison), tout comme ça pourrait être vrai.
Perso, je m’en fou un peu de savoir si c’est le cas ou pas. Le résultat est le même, non-binaire ou pas, on est face à une attaque qui visait spécifiquement une communauté. Je ne vais pas rentrer dans une tentative d’explication pseudo-sociologique parce que ce n’est pas le but de cette pastille, mais le tireur faisait parti d’une famille conservatrice, queerphobe et pro-Trump, donc de par cet environnement, ce ne serait pas forcément opposable.
Dans tout les cas, c’est une tragédie qui aurait pu être évitée s’il n’y avait pas eu toute cette atmosphère fertile de haine aux USA.
Quelques news rapides, parce que je ne vais pas m’étendre dessus :
Une femme cis a harcelé une autre femme cis dans des toilettes publiques à Las Vegas parce qu'elle pensait qu'elle était trans.
L’agresseuse a révélé qu'elle avait suivie la victime jusque dans les toilettes en pensant qu'elle était une enfant trans en ayant l'intention de la harceler et de l'intimider. (J’ai envie de dire, les TERFs sont toujours autant à l’aise pour policer le corps et l’expression de genre des autres tout en les harcelant. Tout va bien dans le meilleurs des mondes….) Comme d’hab’ la transphobie et la connerie des TERFs se répercutent aussi sur les femmes cis.
En tout cas, la victime a déclaré qu'elle avait porté plainte.
A New York, lors de la dernière étape de la tournée transphobe de Posie Parker, les TERFs ont appelé les hommes cis à chasser les femmes trans et je cite à « éradiquer ces monstres de la société ». Il y a eu une contre-manifestation à cet événement.
Elon Musk a revu la politique de haine de Twitter. Des sources ont déclaré que le milliardaire leur avait demandé de revoir un certain nombre de politique de conduite haineuse de la plateforme, en particulier la politique de haine anti-trans. Des comptes qui avaient été suspendus pour ce type d’infractions, ont été débloqué sans avoir supprimer les tweets qui posaient problème.
Donald Trump qui, je tiens à le mentionner, fait toujours l'objet d'un examen juridique de la part du ministère de la Justice pour ses actions entourant l'insurrection du Capitole lors du 6 janvier 2021 et de sa conservation de documents classifiés sur ses biens personnels lorsqu'il n'était plus en fonction, a annoncé sa volonté de se représenter pour les présidentielles américaines de 2024.
Je rappelle également qu’il à aidé et encouragé très fortement à la libération des idées et politiques anti-trans et anti-queer aux États-Unis pendant et après son mandat.
Le Boston Children’s Hospital a été, pour la troisième fois depuis août, la cible d'une nouvelle alerte à la bombe. Les raisons sont toujours les mêmes : l'hôpital est victime de harcèlement et fait l’objet d'une campagne de désinformation sur les soins prodigués aux mineur·es trans.
Une nouvelle étude a montré que les jeunes trans sont 4 fois plus susceptibles de souffrir d'insomnie et de troubles du sommeil comparé à leurs homologues cis. Celleux qui reçoivent des soins d'affirmation de genre sont 2 fois moins susceptibles d’en souffrir.
Les chercheurs indiquent que l'anxiété et la peur de ne pas pouvoir accéder aux transition, ainsi que l’accélération des lois anti-trans peuvent être à blâmer pour ces troubles.
Et comme d’habitude quelques news positives en vrac pour terminer l’épisode :
La ville de San Francisco lance le GIFT - le Guaranteed Income for Transgender People, un programme de revenu garanti pour les personnes trans (et apparemment aussi intersexes) à revenu modeste.
Ce programme priorise l’éligibilité aux personnes trans, non-binaires et intersexes qui sont également racisées, SDF, handi ou avec des maladies chroniques, jeunes et âgées, TDS, hispanophones monolingues, et aux personnes sans papiers ou qui ont été incarcérées par le passé.
Il donnera 1 200 $ par mois à 55 personnes, à compter de janvier 2023 et pour une durée de 18 mois, pour permettre de diminuer la pauvreté de la communauté. (Même si, c’est à remettre dans un contexte. Dans les faits, 1 200 $ là-bas ça ne représente pas grand-chose – parce que les loyers sont assez exorbitants, en moyenne ça tourne à quasi 3000 $ par mois - , mais c'est toujours mieux que rien.) Et c’est toujours appréciable de voir des initiatives de ce type émerger.
Le New YorkTimes (qui est un journal qui, quand même, a tendance à publier des merdes transphobe) a posté un article sur les risques des bloqueurs de puberté – qui, au passage, venait contredire ses propres données d’il y a quelques années -. Et au final, la WPATH et la USPATH ont sorti un communiqué pour corriger toute la crotte qui a pu être dite dans cet article. Je sais pas si c’est une pratique courante de leur part, en tout cas, personnellement c’est la 1ere fois que je les vois sortir un communiqué de ce type.
La nouvelle série animée Transformers: EarthSpark introduit son premier robot non-binaire, nommé Nightshade.
News un peu Closer et People Magazine mais ça intéresse peut-être des gens : Elliot Page (qu’on connaît pour sa participation au film Juno et à la série Umbrella Academy) et Mae Martin (qu’on connaît pour sa participation aux séries Feel Good et The Flight Attendant – je recommande cette dernière au passage, Kaley Cuoco est excellente dedans !-) seraient à priori en couple. Et donc seraient, j’imagine, le 1er couple de stars T4T.
*
Amy Schneider, une ingénieure trans, a remporté le Tournoi des Champions de l'émission TV Jeopardy!, lui permettant d’empocher le grand prix des 250 000 $ après avoir battu ses adversaires en 3 matchs. Elle est l’une des candidates très appréciée et la femme la plus titrée (autant en termes de durée que de gains) à avoir participé à l'émission de base (qui fait parti des jeux TV les plus suivis aux USA avec une moyenne de 9 millions de téléspectateurices). Et là elle remet une couche en gagnant à nouveau. Donc félicitations à elle !
Amy Schneider, une ingénieure trans, a remporté le Tournoi des Champions de l'émission TV Jeopardy!, lui permettant d’empocher le grand prix des 250 000 $ après avoir battu ses adversaires en 3 matchs.
Elle est l’une des candidates très appréciée et la femme la plus titrée (autant en termes de durée que de gains) à avoir participé à l'émission de base (qui fait parti des jeux TV les plus suivis aux USA avec une moyenne de 9 millions de téléspectateurices).
Et là elle remet une couche en gagnant à nouveau. Donc félicitations à elle !
Et pour clore cet épisode :
Après Angelica Ross, c’est au tour de la double gagnante de Rupaul’s Drag Race, Jinkx Monsoon, de faire ses débuts à Broadway dans le rôle de Matron Morton alias "Mama" dans la comédie musicale « Chicago ». Elle jouera ce rôle pour une durée de 8 semaines à partir de début 2023.
(Alors peut-être préciser au passage pourquoi j’en parle. J’imagine que celleux qui ne la connaissent pas se demandent pourquoi je donne une info qui concerne une drag queen. Jinkx Monsoon est une artiste drag mais elle également non-binaire. Donc c’est pour ça.)
A titre personnel, c’est une artiste que j’apprécie beaucoup. Elle sait chanter, jouer la comédie, elle a de l’humour. Elle a déjà bossé par le passé dans des comédies musicales, comme Rent, Hedwig and the Angry Inch et Hairspray, donc elle sera dans son élément et je pense que sa prestation sera une grande réussite ! En tout cas félicitations à elle !
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes
t-news-pastille · 1 year
Text
Octobre 2022 : Octobre rose, Débats TV transphobes, Directives NHS, Lois trans (USA)
Petit point un peu particulier puisque ce ne sera pas vraiment lié à un pays spécifique. Mais vous n’êtes pas sans savoir qu’au mois d’octobre il existe une campagne annuelle de communication appelée Octobre Rose, qui a pour but de sensibiliser les personnes au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche pour ce type de cancer.
Je voulais profiter de l’occasion pour rappeler que le cancer du sein concernent absolument tout le monde. Ce n’est pas réservé qu’aux femmes cis. La raison étant que tout le monde possède des glandes mammaires.
Souvent les cancers seront liés aux œstrogènes, donc les risques sont amoindris quand on a des taux hormonaux à prédominance de testo. Mais ce risque reste, malgré tout, présent.
Pareil une fois opéré de la mastectomie, les risques se réduisent mais restent, encore une fois, existants puisqu’une partie des glandes mammaires est conservée pendant l’opération.
Si vous êtes une personne transfem’ qui prenez un THS féminisant, de par cette prise de traitement, vous augmentez vos risques de cancer du sein. Encore plus si vous prenez des progestatifs. Pour je ne sais quelle raison, ce risque sera 3 fois plus faible que chez les femmes cisgenres. Mais en tout cas celui-ci existe bien.
Si vous êtes une personne transmasc’, et que vous prenez un THS masculinisant, les études montrent que le risque est 5 fois moins élevé que celui des femmes cis.
Mais bon, que vous soyez transmasc’ ou transfem’, c’est important d’effectuer un auto-check up pour vérifier que tout va bien, un dépistage tout les 2 ans à partir de 50 ans si vous n’êtes pas sous T, et surtout un dépistage au moindre doute.
2ème info mondiale, le TGEU, combiné à GATE et l’ILGA World, a publié une déclaration dans le cadre du Trans Depathologisation Day (la Journée de la Dépathologisation Trans) qui tombe le 21 octobre. Que je ne connaissais pas à titre personnel. Voici ce qui est demandé :
Un appel aux divers gouvernements à réformer les directives et protocoles nationaux de soins de santé d’affirmation de genre conformément aux classifications de la CIM-11.
Un appel aux divers gouvernements et donateurs à investir dans l'éducation et la formation des professionnel·es de la santé et à décentraliser l'accès aux soins de santé d’affirmation de genre.
Un appel aux divers gouvernements à améliorer de toute urgence la qualité, l'accès et la disponibilité des soins de santé d’affirmation de genre et de leur couverture afin d'alléger le fardeau financier de la communauté trans, conformément à l'appel de l'OMS pour « permettre à toustes de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de toustes à tout âge».
Et pour terminer, un appel aux allié·es à déclarer publiquement leur soutien aux communautés trans et non-binaires, à se joindre à nous dans nos efforts pour contrer le mouvement anti-droits et à user de leur influence auprès des parties prenantes et des acteurs étatiques pour les engager à assurer la survie critique de nos communautés.
On va passer aux news plus classiques. Comme d’hab’, on débute avec la France.
Malgré de nombreuses demandes d’annulation, la chaîne de télé M6, a diffusé au début du mois le documentaire « Trans : uniques en leur genre » suivi d’un débat.
Alors j’en parle, pas parce que le docu était bien fichu, loin de là… J’avais d’ailleurs exprimé mes doutes et surtout mon agacement quant aux pratiques d’M6 quelques semaines auparavant en stories sur mon Instagram.
Nan, j’en parle parce que clairement, je n’ai pas été le seul à trouver ça dérangeant.
La veille de la diffusion du docu, l’association Fransgenre a sorti un communiqué, qui a été co-signé par plus d’une centaine de collectifs, asso’, et personnalités françaises, pour dénoncer la mise en place d’un débat, qui sous-entendrait que tous les avis se valent, et qui légitime donc le fait de questionner les transidentités.
Ça servait en plus à questionner le choix des invité·es du-dit débat (à savoir 2 personnes ouvertement transphobes, un psychiatre et une seule personne trans âgée de seulement 18 ans). Et plus globalement, le but était également de dénoncer tout simplement l’aspect voyeuriste et altérisant d’un documentaire et d’un débat de ce type.
Suite à la diffusion du docu, l’AJL (l’association des journalistes LGBTI), soutenu par les collectifs Représentrans et Toutes des Femmes, a saisi l’Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et numérique (l’Arcom, qui en gros était auparavant le CSA – le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel ), pour dénoncer la préférence de la désinformation, d’un « sensationnalisme » et d’un « voyeurisme » au profit d’un travail d’information.
Une dizaine de jours après la diffusion du docu d’M6, France 2 a mis en place un débat – encore un !- sur la transidentité. Là encore, en opposant personne trans et personne transphobe (en invitant notamment Marie Cau et Dora Moutot – qui soit dit en passant, contrairement à la présentation de cette dernière lors du débat, n’est absolument pas journaliste !), tout ça pour faire de l’audimat à heure de grande écoute.
Alors, certes on ne va pas bouder notre plaisir quand on voit l’une des terf / GC les plus connues de France se faire démonter et ridiculiser en plateau, m’enfin on s’en passerait bien ! Ça ne légitime pas le fait qu’elle est été invitée, qu’elle est eu une plateforme lui permettant de manquer ouvertement de respect à Mme Cau, ni que ses paroles, ses idées nauséabondes et sa haine ont pu être déversées à heure de grande écoute sur une chaîne télé du service publique. Ce débat ne reste pas quelque chose de positif !
Sachant qu’en plus, et ce n’est bien évidemment qu’un avis personnel, mais le débat à fait polémique. Plusieurs séquences ont pas mal tournées sur les réseaux sociaux, et ont généré de la réaction et du buzz. Donc il y a un risque réel, qu’elle se refasse inviter pour d’autres émissions pour générer du buzz. A son dépend certes, mais le fait est que ça lui permettrait d’avoir une audience qu’elle n’aurait pas en d’autres temps.
Là encore, l’Arcom a été saisie. Cette fois-ci par l’association SOS homophobie et par le député Raphaël Gérard.
Un petit mot sur un pseudo-documentaire (qu’on pourrait qualifier de « documenteur ») provenant d’une Terf est sorti. Celui-ci reprend tout un tas de vidéos et contenus faits par des personnes trans – on va dire publique – sur le net (principalement YouTube), sans leurs accords. Pour sortir complètement les propos de leur auteurices de leurs contextes. Et ainsi monter de toute pièce une narration anti-trans, reprenant les paniques morales qui peuvent exister déjà à l’étranger, et taper dans le sensationnalisme sans se fouler.
Bien évidemment le truc est un tissu de merdes, non-sourcées, qui a zéro valeur journalistique.
Je suis personnellement dedans (quelques secondes et dans la miniature, après il n’y a qu’un seul épisode sorti au moment où j’enregistre – à savoir le 2 novembre 2022. Il est prévu que d’autres torchons du même type sortent. Donc à voir, si mon image sera utilisée plus longuement ou pas. J’espère que non.)
L’autrice de la vidéo est déjà entrain de menacer à coup de procès celleux qui souhaiteraient porter plainte pour droit à l‘image ou diffamation. Apparemment la meuf serait une habituée du procédé parce qu’elle n’en est pas à son coup d’essai.
Voilà, bon, wait & see hein. En attendant j’apporte mon soutien aux camarades qui ont été plus vivement impacté·es que moi par cette histoire. Parce que perso je suis out, peu visible dans le pseudo-docu, peu visible sur le net. Et globalement la merde des terfs me glisse dessus sans me toucher, ‘fin limite ça me fait un exercice de débunk tellement son contenu est mauvais et facilement réfutable avec des sources.
Bref, en tout cas, je remercie les personnes qui nous ont apporter leur soutien, que ce soit par message privé ou publique, en relayant l’info, en débunkant les âneries dites dedans et en signalant à YouTube la vidéo. En espérant que ce documenteur soit rapidement retiré de la plateforme.
On reste brièvement sur les Terfs avec la prochaine news. Marguerite Stern et Dora Moutot ont lancé un manifeste pour leur mouvement des « Femellistes ».
(Oui vous avez bien lu le nom du mouvement, il n’y a pas d’erreur hein. Elles ont bien choisi sciemment ce nom là…)
Bon, je ne vais pas m’étendre sur le sujet parce que c’est un ramassis de conneries écrit par 2 meufs qui, globalement, en tiennent une sacrée couche.
J’veux dire il est question de transification des poissons et des crapauds à coup d’hormones de la part des meufs trans, de complots de l’industrie pharmaceutique qui financerait les personnes trans, de « transgenrisme », de comparer les transidentités aux religions et à la foi, et d’autres conneries et infos qui ne sont factuellement pas vraies.
Donc… Voilà. C’est de la merde, ça reprend les codes des masculinistes et des mouvements complotistes. Après ça aura eu au moins le mérite de créer des conflits dans la sphère Radfems, ce qui a eu pour effet que certaines militantes aient tourné le dos à Moutot et Stern.
Du lundi 17 octobre au mercredi 19 octobre s’est tenu à Paris le colloque international "Ce que les savoirs trans font aux études de genre".
Alors je ne vais pas rentrer plus que ça dans les détails parce que je n’étais pas présent à ce colloque et aussi parce que, pour l’instant, l’enregistrement de l’événement n’est pas encore sorti. Mais il a regroupé tout un tas de conférences physiques et visios présentées par diverses parties.
On pouvait notamment retrouver, Karine Espineira, les asso RITA, Espace Santé Trans & Acceptess-T, Tom REUCHER, Emmanuel BEAUBATIE, le collectif Représentrans, le média XY Média, Laurier The Fox, Clovis MAILLET, et pas mal d’autres personnes.
Du 26 octobre au 08 novembre, s’est déroulée la quinzaine de Visibilité Intersexe.
Le 26 octobre étant l’Intersex Awareness Day (la Journée Internationale de Sensibilisation Intersexe). Et le 8 novembre, l’Intersex Day of Solidarity (la Journée International de Solidarité et du Souvenir Intersexe).
Pour l’occasion, le CIA OII France, avec le soutien de la DILCRAH, a organisé tout un tas de conférences, de projections, d’expositions et d’atelier sur l’intersexuation. Principalement du côté de Paris et Lyon. Le but était de sensibiliser le grand public, les associations, et les personnes concernées de près ou de loin par l’intersexuation, aux réalités intersexes et à la nécessité de défendre les droits humains des personnes intersexes.
Et pour terminer la partie française, quelques news rapides :
Une tribune visant à dénoncer le traitement – notamment le harcèlement, le mégenrage et l’utilisation du deadname et de photos pré-transition - que réserve Wikipédia aux personnes trans, non binaires et intersexes a été signée par une 40aine de personnalités.
La Première ministre Élisabeth Borne a procédé au nommage d’un ambassadeur aux droits des personnes LGBTQ+. C’est donc Jean-Marc Berthon qui prendra cette fonction.
Le mec est un haut fonctionnaire, ancien conseiller du chef de l’état et ex-directeur de cabinet de Marlène Schiappa.
On ne sait pas encore trop quelles seront ses missions pour l’instant. Le seule seul truc qu’on sait c’est qu’il sera rattaché au ministère des Affaires étrangères et qu’il devra porter la voix de la France concentrant les droits LGBTQ+ sur la scène internationale.
Voilà, bon.. Ça sent le copinage et le piston pour l’obtention du poste, ainsi que le bullshit job inutile tenu par un mec de droite, qui en plus est – sauf erreur de ma part – cis-het. Donc autant dire qu’il ne faudra pas en attendre grand-chose.
Le vice-président de l'Assemblée Nationale Sébastien Chenu, qui fait parti du Rassemblement National, a supprimé les groupes d'études consacrés aux LGBTphobies (et également aussi à la langue des signes et aux conditions d'accueil des personnes migrantes) pour les remplacer par des groupes sur la chasse et le luxe. Parce que pourquoi pas hein !????
Autre truc, des individu·es ont tagué la Maison des Associations de Chambéry appelant à l'extermination des personnes LGBTQ+. Les tags étaient accompagnée de croix gammées.
Et pour finir, le 15 octobre dernier, s’est tenu la toute première ExistransInter de Lille.
Un petit tour du côté outre-Manche, l'association Mermaids a été contrainte de suspendre, à plusieurs reprises, sa ligne d'assistance téléphonique suite à la réception d’un volume élevé d'appels et d'e-mails menaçants, parce qu’il y a eu pas mal de couvertures médiatique (avec des infos erronées provenant de la droite) sur cette asso et ses actions au Royaume-Uni.
Donc l’asso a fait le choix de favoriser la protection de son personnel et de son équipe de bénévoles, malheureusement en pénalisant les jeunes qui bénéficient de ce service même s’il n’y avait pas forcément d’autres solution.
Toujours concernent Mermaids, l’asso a dû annuler sa collecte de fonds en raison de graves menaces de transphobes contre le personnel.
Il faut bien comprendre que ces menaces et attaques ont été alimentées par la droite, comme je le disais. Mais ça ne provenait pas juste de trolls en ligne, il y a eu des médias de droites, et ça venait également du gouvernement à travers Liz Truss.
Cette dernière a soutenu les appels d'un député avec un dossier anti-LGBTQ+ pour que la police ouvre une enquête sur Mermaids (sous couverts que l’asso donnait des infos et des conseils aux jeunes trans, et envoyait des binders sans prévenir les parents des jeunes concerné·es).
En parlant de Liz Truss, cette dernière a démissionné de son poste après seulement 44 jours de prise de poste. Le nouveau 1er ministre du Royaume-Uni est désormais Rishi Sunak.
Voilà, bon, ça reste un mec qui a eut des propos transphobes et qui est membre du parti conservateur donc bon. Il ne faut pas s’attendre à des avancées de sa part pour notre communauté. Le quotidien d'information « The Telegraph », aurait des infos allant dans le sens où Sunak aurait pour projet de modifier l’Equality Act - la loi sur l'égalité - pour supprimer les protections juridiques des personnes trans.
Et sachant qu’en plus il a nommé la députée conservatrice anti-trans Kemi Badenoch au poste de ministre de l'Égalité. Qui par ailleurs a, dès sa prise de poste, décidé d’attaquer le CEO du média queer Pink News.
Un peu de statistiques parce que c’est toujours intéressant, les crimes haineux ont atteint un niveau record en Angleterre et au Pays de Galles avec des infractions transphobes qui doublent.
Il y a eut un total de 4 355 incidents transphobes enregistrés. (J’insiste sur « enregistré ». Il y a plein de merdes transphobes qui ne sont jamais enregistrées par les flics, donc ces chiffres sont en deçà de la réalité.) Ces infractions ont augmenté de 56 % par rapport à la période 2020/2021, affichant la plus forte augmentation proportionnelle parmi tous les groupes.
Ce qui n’est pas étonnant, il faut savoir que les sujets liés aux transidentités et aux personnes trans ont été très largement débattues et discutées sur les réseaux sociaux et dans les médias au cours de l'année, ce qui a, de fait, favorisé l’augmentation des crimes de haine associés. Vraiment ça ne loupe jamais. Plus il y a attention médiatique généraliste sur une communauté, plus il va y avoir de backlash sur la minorité dont il est question. On peut le voir également aux USA.
Autre chose : Le NHS d'Angleterre a rédigé de nouvelles directives pour le traitement des jeunes trans ayant pour conséquence une surveillance plus stricte de ces soins. Alors, il y a eu un cafouillage, ça a été publié rapidement sur le site du NHS, puis retiré. Des journalistes leur ont posé des questions pour savoir pourquoi, et pour avoir davantage d’infos concernant la date à laquelle allait sortir ces nouvelles directives. Et le NHS a refusé de répondre. Depuis un document sur le sujet est sorti avec une consultation publique qui se déroulera jusqu’au 4 décembre 2022 pour récolter les avis des gens.
Mais en gros, ça sent pas bon.
Ces directives exigeraient que les autorités locales soient alertées dans certains cas où des jeunes ont obtenu des bloqueurs de puberté et des traitements hormonaux sur le marché privé. Ce qui n’est pas illégal hein. C’est le même principe qu’en France avec les parcours privés et les parcours publics. Sauf que là, l’attente dans le public avec le NHS est encore plus longue. Ce qui, comme vous pouvez l’imaginer, est compliqué à gérer de base pour les transition médicales classiques, mais ça l’est encore plus pour les jeunes qui ont besoin de bloqueurs de puberté. Ces gamin·es n’ont clairement pas le temps d’attendre des années avant de pouvoir avoir ne serait-ce qu’un 1er rendez-vous. A cet âge là, chaque semaine peut compter.
Les directives stipulent également que seul·es les professionnel·les du NHS devraient orienter les jeunes vers des soins liés à leur identité de genre, et que des réunions seraient nécessaires entre le personnel du NHS et le personnel de la clinique de genre pour évaluer si les jeunes devraient se voir proposer un traitement ou pas. Sachant qu’il y aurait un accent mis sur l’aspect psy.
Donc au lieu de facilité l'accès au traitement et aux demandes qui augmente considérablement ces dernières années, là on le complique. Et en plus, bah, ça risque d’allonger encore davantage les délais puisque la mise en place d’un parcours se ferait sous forme d’équipes pluridisciplinaires, avec des médecins qui n’ont globalement rien à faire là. Apparemment il serait question d’expert·es sur l’autisme et les handicaps neurologiques !??? Donc ça fait juste pas sens et c’est clairement contre-productif, et ce n’est pas étonnant que les gens (qui ont les moyens de le faire) se tournent vers du privé pour leur transition.
En plus de tout ça, le NHS souhaiterait se baser sur le diagnostic DSM-5 de « dysphorie de genre » pour les personnes trans. Ce qui est contraire à toutes les recommandations existantes à ce jour.
Tous les enfants et les jeunes pour lesquels un traitement hormonal est envisagé seront inscrits de manière prospective dans une étude de recherche. Et pour finir, des enquêtes sur la protection de l'enfance pourront également être lancées si des enfants et des jeunes ont obtenu des hormones en dehors des protocoles établis par le NHS.
Bon j’ai pas tout cité, et on verra ce que ça donnera, mais c’est pas jo-jo !
Et 4 dernières infos rapides :
Le British Rowing (« rowing » c’est de l’aviron au passage) demande la création d'une catégorie "ouverte" pour les athlètes trans. Sachant qu’à ma connaissance il n’y en a actuellement pas là-bas. Cette demande est faite dans le but de suivre ce qui a pu être fait avec les guidelines restrictives et transphobes de la FINA cette année.
Le nouveau secrétaire à la justice veut empêcher les femmes trans d’être détenues dans des prisons pour femmes si elles n'ont pas subi de chirurgie de réassignation sexuelle. Il prévoit de présenter cette nouvelle politique plus tard cette année.
L’Écosse a adopté en première lecture une proposition de loi pour faciliter la modification de la mention de sexe sur les documents officiels.
Et pour terminer, les législateurs irlandais sont sur le point de faire des personnes trans une classe protégée dans le pays, ce qui facilitera l'inculpation de quiconque nous ciblant de qualifier l’attaque en crime de haine.
Ok, on va passer sur diverses news :
Giorgia Meloni, la première ministre fasciste d'Italie, vient de nommer Eugenia Roccella en tant que Ministre de la Famille. Cette dernière est anti-avortement, homophobe et transphobe.
La Lituanie a publié un nouveau protocole sur les soins de santé spécifiques aux personnes trans.
Le protocole établit, pour toute la première fois, les lignes directrices et les étapes à suivre par les professionnel·les de santé lors de prestation de soins de santé spécifiques aux personnes trans, et réglemente ces prestations là. Bien qu'il s'agisse d'un pas en avant assez significatif pour le pays, le protocole présente plusieurs limites comme l'exigence d'un diagnostic psychiatrique, l'absence d'un modèle de consentement éclairé et l'absence d'accès aux soins chirurgicaux pour les patient·es trans.
La nouvelle ordonnance réglemente exclusivement l'accès à un diagnostic de santé mentale et à un traitement hormonal. La Lituanie a adopté certaines des suggestions des groupes de défense des droits des personnes trans à la suite de sa participation au processus d'examen du Conseil de l'Europe sur la reconnaissance juridique du genre en 2021, mais comme le document n'est qu'un protocole de diagnostic, malheureusement il laisse encore pas mal de pouvoir et d’autorité aux médecins.
En Finlande, le gouvernement a présenté sa proposition de loi permettant d'introduire l'autodétermination dans la reconnaissance du genre. Le pays est le dernier parmi ses voisins scandinaves à avoir une exigence d'infertilité pour la modification de la mention du genre à l’état-civil.
Si elle est adoptée, la procédure sera écrite et basée sur l'auto-déclaration de la personne qui en fait la demande L'exigence d'infertilité et d'un diagnostic de santé mentale sera supprimée ainsi que toute autre exigence médicale. Et les parents trans pourront faire reconnaître leur identité de genre sur le certificat de naissance de leurs enfants.
La procédure sera accessible via demande écrite aux citoyens finlandais et aux non-ressortissants résidents majeurs.
Le Sénat mexicain a voté en faveur d'une interdiction nationale de toutes les formes de thérapie de conversion (que ce soit pour l’orientation sexuelle ou l’identité de genre), et a voté également pour criminaliser cette pratique. Ces modifications législatives ont été approuvées par un vote lors de la Journée nationale du coming out, le 11 octobre.
Donc ça c’est une très bonne nouvelle !
Une nouvelle étude, provenant des Pays-Bas sur près de 720 ado trans qui se sont vu prescrire des bloqueurs de puberté, est sortie.
L’étude a révélé qu'un total de 98% (soit 704 ados) de ceux qui ont commencé, il y a 5 ans, un traitement médical d'affirmation de genre à l'adolescence ont continué à ce jour à utiliser un THS.
Et parmi les ados qui n'ont pas poursuivi ces soins d'affirmation de genre, il n'y a aucune preuve concluante qu'ils avaient des regrets sur leur traitement à l'adolescence ou qu'ils souhaitaient une détransition. L’étude démontre et rassure face à cette idée qui est rabâchée par la droite et l’extrême droite comme quoi la transidentité serait une phase pendant l’adolescence. Qui est un truc qui ressort dans les dernières directives du NHS dont j’ai parlé tout à l’heure. Et là, ben ce n’est factuellement pas vérifiable grâce aux chiffres de cette étude.
Le Chili a permis à une personne non-binaire d’obtenir des papiers avec une mention neutre. Sa carte d’identité comporte un X pour la mention du sexe. Il aura fallu tout de même 9 ans de procédures judiciaires pour arriver à ce résultat.
Le Brésil a élu ses toutes premières députées ouvertement trans. Ce qui est, tout de même, une grosse victoire quand on sait que le pays est le plus meurtrier au monde pour les personnes trans, et que ça fait déjà plusieurs années qu’il y a un accroissement des violences anti-LGBTQ+ à cause le présidence d'extrême droite de Jair Bolsonaro.
Ces députées se nomment Erika Hilton, Duda Salabert et Robeyoncé Lima.
Erika Hilton est devenue la toute première conseillère trans élue à la Chambre municipale de São Paulo en 2020, en recevant le plus de votes parmi tous les conseillers de tout le pays. Elle s’est pas mal battue pour une amélioration des soins de santé et réformes sociales à São Paulo. Et, c’est – en tout cas d’un point de vue français – assez rare pour le noter, une personne qui a été TDS pendant plusieurs années – notamment parce qu’elle s’est fait jeter dehors par ses parents quand elle était mineure. Donc elle a un certains background qui lui permet de voir les choses différemment comparé à des politiciens qui n’auraient rien fait d’autres dans leur vie.
Duda Salabert est la fondatrice de l'organisation anti-transphobie Transvest. Elle est membre du Parti démocratique du travail. Elle est devenue la première personne ouvertement trans élue au conseil municipal de Belo Horizonte en 2020. Et elle est également la première femme trans de l'histoire du Brésil à avoir pu bénéficier d'un congé de maternité.
Robeyoncé Lima est avocate et a bossé de façon pro bono sur pas mal de dossiers LGBTQ+.
Donc voilà, elles ont, quand même, toutes les 3 l’air d’avoir de la bouteille comme ont dit. Donc si ça peut permettre de secouer un peu le Brésil, ce sera très bien.
Du 5 au 8 octobre, s’est tenu en Suisse, le CIST (le Colloque International de la Santé des personnes Trans).
Alors petite parenthèse, j’me doute que c’est une boutade, mais le fait que le terme cis apparaisse dans l’acronyme me perturbe énormément. Donc je sais pas si c’était le meilleur move à faire mais bref, passons.
Le colloque comprenait près de 34 intervenant·es et avait pour but de promouvoir la recherche, le développement et la mise en œuvre des connaissances médicales et paramédicales s’adressant aux personnes trans. Et également de promouvoir l’inclusion des diversités, notamment l’inclusion des personnes trans, dans tous les domaines de la société.
Apparemment il serait prévu que les vidéos des conférences soient disponibles sur le site « santé-trans.org » à partir de début décembre.
Petit tour du côté de la Thaïlande, avec le rachat du Concours de Miss Univers par Jakapong Jakrajutatip, aussi connue sous le nom de Anne JKN. Qui est une célébrité thaïlandaise, une femme d’affaire, une activiste, la fondatrice du groupe de défense trans "Life Inspired For Thailand Foundation" qui œuvre pour les droits à la dignité et les opportunités des personnes trans, et également accessoirement aussi la 3ème femme trans la plus riche du monde.
Le concours de Miss Univers était auparavant détenu par Donald Trump. Avec ce rachat, ce sera la première fois que le concours appartiendra à une femme.
Cette dernière se dit « incroyablement honorée d'acquérir l'organisation Miss Univers et de travailler avec son équipe de direction visionnaire. » Et qu’il est prévu de « poursuivre l’héritage du concours consistant à fournir une plate-forme à des personnes passionnées d'horizons, de cultures et de traditions diverses, mais également à faire évoluer la marque pour la prochaine génération. »
Et dernière info avec la Bulgarie avant de passer aux USA. Du 19 au 22 octobre s’est tenue la conférence annuelle de l’ILGA-Europe.
C’est une conférence annuelle où des centaines d’activistes queers de toute l’Europe et d’Asie centrale se réunissent pour discuter des sujets LGBTQ+ et un peu pour faire le point d’où en sont les différents pays, de ce qui a réussi à être mis en place, et de comment agir concrètement (et quand c’est possible) pour continuer d’avancer dans la bonne direction pour chacun des pays présent.
Pour parler de la France, XY Média était présent sur place. Alors, au moment où j’enregistre, le média n’a pas fait de communiqué sur cette conf’. Il y a juste eut rapidement une story de faite sur Instagram disant que quelques membres étaient présent·es pour parler de la France. Mais rien de plus.
Dernière partie, avec les États-Unis, comme d’hab je vais balancer toutes les news négatives avant de passer sur du positif !
Elon Musk, a racheté le réseau social Twitter. Alors, le but n’est pas de parler tech, mais ça reste une info qui mérite d’être partagée et commentée dans le cadre de cette pastille.
Musk est loin d’être le mec le plus transfriendly de la Terre. Très loin de là.
J’veux dire, une de ses filles est trans et ne veut plus du tout entendre parler de lui et a même entamé des démarches, il y a quelques mois, pour changer de nom de famille pour s’éloigner le plus possible de lui.
Et son ex-femme l’a quitté pour se barrée avec Chelsea Manning (qui est une femme trans, qu’on connaît notamment pour avoir leaké des documents dans l’affaire Wikileaks en 2010).
Bon c’était déjà pas une lumière avant mais alors depuis, le type a tendance à s’exciter et balancer encore plus de merdes transphobes vu que c’est un gros frustré.
Il a clairement dit que le but du rachat de Twitter était de permettre de poster toutes formes d’opinions sans limite ni restriction, sous couvert du fameux free speech et de « liberté d’expression ». Ça veut dire ce que ça veut dire pour les minorités présentes sur ce réseau.
Clairement, la modération Twitter était déjà au fraise, et là, bah ça ne va rien arranger pour les minorités qui s’en prennent déjà plein la gueule.
Alors, toutes proportions gardées hein !
Les lois européennes s’appliquent, puisque une entreprise qui met en ligne une application ou un site est dans l’obligation de respecter les réglementations juridiques en place dans le pays où elle s’implante. (Sachant qu’en plus, ça diffère aussi selon les États aux USA. Par exemple le Texas et la Floride régulent plus strictement le cadre du Free Speech.) Et ça vaut aussi pour les plateformes types PlayStore ou Apple Store qui autorisent ou pas en cas de modération insuffisante la possibilité de distribuer les app.
Donc tu ne peux pas faire n’importe quoi.
Qu’Elon Musk le veuille ou pas, il sera obligé de modérer un minimum le contenu de son application.
Sachant qu’en plus c’est devenu le nouveau visage de Twitter, donc ça impactera de fait, ses autres entreprises selon les choix qu’il effectuera ou pas. Notamment avec Tesla.
J’veux dire certains pays vont freiner des 4 fers si Musk autorise et encourage encore davantage les discours haineux (que ce soit transphobes ou pas hein. Ça vaut aussi pour le racisme.)
Donc le coco va perdre du pognon.
‘fin encore plus que ce qu’il n’en perd déjà avec ce rachat puisque – alors je vais faire vite pour ne pas vous soûler mais – il y a eut des frais de justice puisqu’il ne voulait plus acheter Twitter, au final il a été obligé de le faire parce qu’il avait signé des documents légaux et le rachat lui a coûté cher : 44 milliards ; il a licencié les exécutifs Twitter à priori sans savoir que chacun de leurs contrats prévoyait une clause leur permettant de partir avec une bonne liasse de billets (on parle de plusieurs dizaine de millions d’euros chacun), et surtout : Twitter c’est pas Facebook ou Instagram ! Ça brasse pas le même argent.
Et si Twitter devient invivable, les gens vont juste se casser et le laisser mourir. Parce que personne n'a envie de rester sur un réseau où tu te manges de la haine H24. Un réseau social basé sur du free speech n'est juste pas viable ! Autant en terme de flux d’utilisateurs que de contrat et de présence publicitaire.
Regardez « Truth Social » le réseau social de Trump (parce que oui il en a un..), il n’y a que des nazis, des conspirationnistes et co et le truc ne prend pas et ne rapport pas d’argent. Personne n’en entends parler !
Donc, si Elon Musk ne veut pas perdre trop d’argent, il y a tout ce dont je viens de parler qui faut prendre en compte, que ça lui plaise ou pas. Il sera obligé de modérer !
L'hôpital d'État de l'Oklahoma n'est plus autorisé à offrir des soins d’affirmation aux jeunes trans. Le gouverneur républicain Kevin Stitt a promulgué la loi SB 3, une loi déterminant comment les fonds de l'État doivent être alloués à des programmes hospitaliers spécifiques, notamment l'oncologie, les soins dentaires et l'expansion des installations pour enfants.
Le truc c’est que maintenant plus aucun des fonds destinés aux services à la jeunesse ne peut être dépensé pour soutenir les enfants trans. Par contre, la loi autorise toujours le financement de conseils en santé mentale, de médicaments contre la dépression et l'anxiété, et de tout service lié aux conditions d’intersexuation, ce qui laisse la porte ouverte à la poursuite d'opérations non consensuelles sur des jeunes personnes intersexes.
Un juge de Floride a refusé d'arrêter la nouvelle politique qui interdit aux adultes trans de bénéficier de la couverture médicale Medicaid. La Floride envisage actuellement de détransitionner médicalement tous les jeunes trans.
Sur le même sujet, le projet de loi S3076 a été introduit dans l'état du New Jersey. Il viserait à détransitionner médicalement tous les adolescents trans de l'État et interdirait les soins d'affirmation de genre.
Dans la même veine, le projet de loi HB6454 a été introduit dans l'état du Michigan. Il modifie la loi existante pour définir l'obtention de soins d'affirmation de genre (ce qui inclut les bloqueurs de puberté et le THS ) pour les ado trans comme de la maltraitance sur enfants au premier degré. Qui est un crime passible d'une peine maximale de prison à vie. Emprisonnement à vie pour des parents de jeunes trans qui les auraient soutenus ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce qui est proposé ! Ça rendrait aussi obligatoire la détransition médicale pour les ado trans.
Par contre, histoire de nous énerver encore un peu plus, le projet de loi prévoit une exception pour les procédures de transition sexuelle pour les nourrissons intersexes contre leur consentement...
Toujours sur le même sujet, le Florida Board of Medicine a voté pour interdire les soins affirmant le genre (bloqueurs, hormones et chirurgies) pour tous les trans mineur·e.
Le board a interrompu l'audience plus tôt, ne laissant donc pas la possibilité aux militant·s trans de s’exprimer. Alors que de faux expert·es et des détransitionneurs ont eut le temps de parler. A noter que le board a envisagé d'ajouter toustes les jeunes trans sur un registre spécifique de la Floride, mais ont décidé de statuer sur ça à un autre moment. (Cette décision est renvoyée maintenant vers le conseil de médecine de l'État pour un vote final qui doit avoir lieu le 4 novembre.)
En attendant, on se retrouve, encore une fois, avec des familles qui vont devoir fuir l’état dans lequel elles vivent pour continuer de bénéficier de soins d’affirmation de genre.
Un juge du Texas a statué que les protections sur le lieu de travail de l'administration Biden pour les personnes LGBTQ +, en particulier les employé·es trans et non-binaires, étaient «illégales». Et donc, a supprimé ces protections.
Côté école, la commission scolaire de Rice Lake, dans le Wisconsin, a voté pour mettre en œuvre une nouvelle politique sur les pronoms qui obligera les enseignants à mégenrer leurs élèves trans et à utiliser leurs deadname si leurs parents n'ont pas été informés que leur enfant est trans.
En sachant que si le ou la prof est transphobe, iel aura le droit de deadnamer et mégenrer l’ado même si les parents donnent leur consentement écrit pour l’utilisation du bon prénom et des bons pronoms.
Après qu'une fille trans a été suspendue 3 fois pour avoir utilisé des toilettes conforme à son genre, les élèves de 2 écoles de l'Oklahoma ont quitté leurs classes pour venir protester contre la bathroom bill transphobe mise en place dans cet État.
On change de sujet direction Portland, avec une petite étude portant sur l'exactitude des certificats de décès pour les personnes identifiées comme trans et non-binaires.
Les chercheurs ont découvert que plus de la moitié des personnes trans et non-binaires décédées entre janvier 2011 et septembre 2020 dans l’Oregon étaient mégenrées sur leurs certificats de décès. L’incapacité à identifier correctement le genre de la personne s’est produite le plus souvent chez les femmes trans.
Le co-auteur de l'étude indique « qu’il n'y a pas de système mis en place pour garantir que l’identité de genre d’une personne trans ou non-binaire soit honorée et garantie après leur mort dans cet état. » Et que « quand une population n'est pas comptée, elle est effacée. ».
Les épidémiologistes ont suggéré, qu'au lieu de s'appuyer uniquement sur les plus proches parents légaux, les directeurs de salons funéraires devraient avoir l'autorité légale d'utiliser des documents d'identification de genre qu'ils collectent avant le décès de la personne. Cette procédure permettrait d’empêcher les membres des famille de mégenrer et deadnamer leurs proches trans décédé·es, et donc de bénéficier de la dignité dont iels méritent.
Seconde étude, concernant les préjugés dans l'opinion publique sur l'allocation des ressources de soins pendant les périodes de pics de pandémie de COVID-19.
Vous sentez le truc venir hein… L’étude démontre que les patients trans étaient moins susceptibles de se voir attribuer un ventilateur comparé aux patients cis. Les résultats montrent je cite « que la dé-priorisation des patients trans a été constatée principalement chez les répondants conservateurs. La découverte de préjugés substantiels contre les personnes trans parmi les conservateurs politiques peut refléter un préjugé de longue date contre les personnes trans, exacerbé par l'augmentation des attaques contre les droits des trans par des politiciens et des médias conservateurs. » On remerciera les médias et les politicards hein !
Et pour terminer avec les news déprimantes, un nouveau projet de loi national des républicains – qui définit au passage le fait d'être trans comme quelque chose d’intrinsèquement « sexuel » - interdirait je cite « toute exposition au transgenrsime [sic] chez les enfants de moins de 10 ans ».
On serait une interdiction de toute discussion sur les personnes LGBTQ dans toute entité ayant reçu des fonds fédéraux – ce qui concerne énormément de choses. Et sur un licenciement, de fait, de toustes les profs trans, les travailleureuses trans dans les hôpitaux qui s’occupent d’enfants, les conseillers et les travailleureuses sociaux trans.
On est ni plus ni moins sur un projet visant à déshumaniser les personnes trans et à les retirer de la société américaine. Je rappelle que c’est une projet de loi national, qui concernerait donc tout le pays. Ce serait absolument dramatique si c’était amené à passer !
On va passer aux news positives !
Google a supprimé une carte créée par des TERF pour suivre et harceler plus d’1 millier de prestataires de soins de santé trans (donc médecins, cliniques, etc). La carte était en place depuis février 2021, mais est devenue virale sur Twitter pendant octobre.
Donc c’est une bonne chose que Google ait fait le nécessaire !
Une règle judiciaire de Virginie-Occidentale indique que les personnes trans vivant dans cet état peuvent désormais modifier leurs actes de naissance sans avoir à passer par une procédure judiciaire coûteuse. Cela supprime également l’annotation sur le marqueur de genre qui révélait que la personne était trans !
Le conseil scolaire de Toledo a voté pour s'opposer à la résolution en attente de l'État de l'Ohio qui interdirait à tous les enfants trans l’utilisation de toilettes dans les écoles qui étaient en accords avec leur genre, forcerait les enseignants à les mégenrer et deadnamer et à bannir les filles trans des équipes sportives féminines.
Le conseil a décidé d'envoyer la résolution à un comité exécutif pour qu’il statue dessus. Mais ça n’empêche que cette décision est une grosse victoire !
Washington DC a adopté le « Human Rights Sanctuary Act » ! Ça va permettre d’empêcher toute extradition de personnes et familles vers des États qui interdisent les soins d’affirmation de genre (et également l’avortement).
L’animateur de télévision, humoriste et satiriste américain Jon Stewart a abordé les droits des personnes trans lors du 1er épisode de sa seconde saison de "The Problem with Jon Stewart".
Et, alors, bien que ce soit globalement ce que les personnes trans répètent depuis des années et des années, le visionnage du truc est assez plaisant. Notamment parce qu’on le voit démonter en interview Leslie Rutledge, qui est la procureur générale d’Arkansas qui est à l’initiative de la 1ere loi qui visait à interdire tout soin d’affirmation de genre aux mineur·es trans. On la voit clairement, tenter de garder la face, mais être au bout de sa vie. Le présentateur réfute absolument tous les commentaires qu’elle peut faire en montrant qu’elle est à côté de ses pompes.
Cela étant dit, ça reste discutable, comme pour la France, de donner un espace aux transphobes. Mais l’épisode réussi à démontrer sans aucun souci que ces lois ne sont pas fondées, que les gens qui les votent ne sont pas éduqué·es sur la question et ça permet de transmettre les bonnes infos aux personnes qui souhaiteraient en apprendre plus.
L’épisode est disponible gratuitement, même si vous n’avez pas d’abonnement, sur la plateforme Apple TV, avec des sous-titres français.
Et pour terminer, quelques infos en vrac :
En Ohio, une salle pleine de responsables d'écoles républicaines ont voté contre les politiques anti-trans de l’organisation conservatrice et transphobe "Moms for Liberty".
Des manifestants ont jeté des tartes à la crème sur une terf lors d'un discours de rassemblement transphobe à Portland, dans l’Oregon. Le geste, bien qu’il n’y fasse pas référence, rappelle l’affaire Anita Bryant en 1977, qui était une militante anti-gay qui s’est prit une tarte à la crème dans les mêmes circonstances. Donc voilà, les traditions perdurent j’ai envie de dire. A savoir qu’en France on est plutôt branché·es jet d’œufs sur les terfs.
M&M’s a présenté un nouveau personnage. Le M&M’s violet. Et.. les conservateurs se sont indignés ! Parce qu’apparemment M&M’s seraient devenu "woke" parce que le personnage violet représente « l’inclusivité et l’acceptation ».
Et du coup depuis ils pense que le personnage M&M’s violet est trans.
Voilà, bon, les conservateurs se sentent donc menacé·es par un M&M’s. C’est à se demander s’il n’y a pas un concours de la plus grosse connerie entre ça et le coup des poissons trans parce là...
Le jeu vidéo Apex Legends (qui est un gros jeu quand même) a présenté son premier personnage trans nommée Catalyst.
Les développeurs auraient travaillé en étroite collaboration avec GLAAD et plusieurs de ses employé·es ouvertement trans pour donner vie au personnage. (D’ailleurs cette dernière sera doublée en français par Maëva Trioux alias La Briochée, qu’on connaît notamment pour sa participation à Drag Race France. Le personnage est également doublée par une personne trans dans sa version anglaise avec la voix de Meli Grant.) Catalyst deviendra jouable lors de la prochaine mise à jour de novembre.
Et toute dernière info du mois, Kim Petras et Sam Smith sont devenu·es les premiers artistes ouvertement trans et non-binaires à figurer en tête du Billboard Hot 100 grâce à leurs collaboration sur la chanson « Unholy ». Donc bravo au duo !
------
🔗 Les sources :
📺 Accéder à l'épisode avec ses sous-titres : 
🎧 Accéder à l'épisode au format audio :
0 notes