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#Le temps passe trop vite
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Quand tu entres en dernière année de fac.
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thedenmdy · 3 months
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Accessibilité, design, codage… : par où commencer pour le (re)design de mon forum ? (2/2)
Ceci est la suite de mon premier post disponible ici ! (je suis en galère sur la mise en page, bear with me KLJDHSD) -- Suite aux différents questionnements qui viennent nourrir ton processus de design, on passe à un peu plus tangible.
Conceptualisation : Comment ?
Comment est-ce que tu peux atteindre les objectifs que tu t’es fixé dans les questions précédentes ?
Ça peut passer par une liste des templates que tu veux revoir en priorité, ça peut passer par des checklist de fonctions à intégrer à ces templates pour ne rien oublier.
Personnellement, je recommande de passer par une étape de wireframe pour ne pas partir trop à l’aveuglette et garder le cap sur la quantité de travail à venir !
Qu’est-ce qu’un wireframe ? En gros, dessiner des grosses boîtes pour symboliser tes fonctions, et bricoler un squelette de page avec pour savoir comment structurer ton nouveau design sans rien oublier ! Un wireframe prend n’importe quelle forme, du gribouillis sur papier au Figma collaboratif en passant par des post-its, c’est toi qui décides ce qui te parle le plus !
Voici une liste de petits conseils en vrac à garder en tête lorsque tu t’approches de la construction tangible de ton nouveau design :
Concentre-toi sur les fonctions qui font vivre le forum en priorité 🔥
Tu veux donner l’espace à tes membres pour écrire et construire leurs histoires et leurs personnages, pour échanger entre joueur.se.s en paix ! Contrairement à ce qu’on a laissé s’installer comme standard, il vaut mieux parfois éviter de se disperser et de trop en faire au risque de non seulement rendre l’expérience trop complexe pour tes membres, mais aussi de te mettre une pression énorme en tant que staff.
Le coeur de nos forums, c’est le RP sans distraction (écriture comme lecture), mais aussi la création d’univers avec les médiums que chacun.e préfère ! Ça passe aussi par le confort que tu peux apporter en proposant une interface claire qui les mettra en confiance pour créer. Par exemple, passer 75% du temps d’écriture à débuguer un code de fiche n’est pas très motivant pour la créativité (sauf pour les bouffeurs de cartes graphiques de ce monde, je me compte dedans 🤡). De même, perdre du temps pour retrouver X ou Y information parce que la navigation est trop complexe ou les annexes peu lisibles dissuadent également de potentiels nouveaux arrivants !
N’aie pas peur de jeter tout ce qui est superflu - promis, ça va aller ! 🙆‍♀️
As-tu réellement besoin de ce champ “inventaire” dans le profil des membres ou est-ce que ça peut simplement être une liste dans un post dans la gestion des personnages ? Est-ce que toutes les informations affichées sur ma page d’accueil sont-elles utiles au quotidien et/ou très nécessaires ? On l’a tous.tes rencontré, ce problème…
Retirer ce qui n’est pas utile, c’est non seulement un gain de place et d’espace pour améliorer la lecture de ton forum, mais aussi un gain de temps et d’énergie pour toi, codeur.se, graphiste, admin qui doit maintenir ton forum, que de ne pas s’embêter avec 20 différents champs de profil dans un mouchoir de poche, ou des citations vagues pas toujours très claires ni très utiles dès qu’il y a un blanc à combler.
C’est un peu la technique Marie Kondo, mais pour les interfaces web, et peut-être en un poil plus radical. If it does not spark joy (ou si ça ne vous est pas utile au quotidien), alors tu peux jeter - ça ne te manquera probablement pas ! Et rien n’est définitif. Si finalement, ça s’avère important, tu le verras très vite !
L’accessibilité web, c’est tout d’abord pour les utilisateur.rices en situation de handicap, évidemment. C’est très important, c’est le but prioritaire de l’initiative. Mais si tu peux et veux aller plus loin, ça ne s’arrête pas là !
C’est aussi rendre ton forum utilisable et inclusif pour des membres qui n’ont pas forcément les moyens de posséder du matériel dernier cri, c’est le rendre accessible aux potentiels membres qui ne vivent pas dans une grande ville et/ou avec une connexion internet datée…
L’accessibilité web au sens large englobe tout profil d’utilisateur pouvant être défavorisé.e d’une manière ou d’une autre (par des troubles physiques, neurologiques, par leur milieu social, par leur localisation géographique…) qui l’empêcherait de pouvoir venir s’amuser avec d’autres joueur.se.s…
À titre d’opinion plus personnelle, j’aime aussi penser que l’accessibilité web dans sa mission la plus large devrait également englober l’inclusivité ; parce qu’un espace, une communauté ou un produit qui discrimine d’une quelconque manière n’est à mon sens, tout simplement pas accessible par définition.
Commence ton nouveau design avec les best practices courantes en tête, et tiens-toi y au maximum !
C’est peut-être plus facile de commencer de quasi-zéro, plutôt que de repasser balise par balise sur un code déjà créé (peut-être par d’autres personnes, peut-être ayant vu passer de nombreuses modifications au fil du temps… un casse-tête en perspective).
La base du Blank Theme de Geniuspanda propose une bonne base propre si tu es découragé.e par les thèmes de base de Forumactif (as you should, c’est un joli bazar).
Parmi les conseils et best practices plus techniques à garder en tête lorsque tu construis ton design d’interface, en voici quelques-un (mais mes collègues créateur.rices ont déjà beaucoup écrit à ce sujet, quelques liens sont dispo en fin de post !)
➡️ Tu connais le laïus des tailles de typo… on reste à 14px minimum pour le texte courant, et des interlignes de 150% de la taille du texte !
Le choix des typographies également est important - garde les zigouigoui fancy pour des gros titres seulement, et fais dans la simple sans-serif/sans empâtements (de type Helvetica/Arial) pour le corps de votre texte !
Les typographies serif/à empâtements (de type Times) sont faites pour l’imprimerie, pas le web… si tu y tiens, elles peuvent cependant faire de très bons titres, si la taille de caractère est suffisamment grande !
➡️ Le gras, l’italique, les couleurs, les paragraphes clairement définis… sont des éléments indispensables à la lecture de ton contenu, surtout s’il devient long.
Ils ancrent l’oeil lorsqu’on parcourt la page et nous aide à lire plus rapidement et sans s’épuiser, et attirent notre attention pour mieux se concentrer !
Attention aux choix de couleurs : outre le contraste et les potentiels membres atteint.e.s de daltonisme, n’oublie pas non plus le changement entre light et dark mode, par exemple ! Cette teinte de rouge bordeaux sera très bien sur fond clair, mais si la moitié de tes membres utilisent le dark mode, c’est foutu…
➡️ VIRE MOI CE TEXTE JUSTIFIÉ DE LÀ ! (je rigole zéro I will die on this hill .) (vas-y, je regarde .) (👁️ 👁️)
Trève de clowneries, pour le web en particulier, même si beaucoup trouvent ça visuellement “satisfaisant”, la justification est un désastre de lisibilité. Les espaces entre les mots d’une police de caractères sont précisément calculés pour faciliter la lecture et le mouvement de l’oeil ; par défaut, la justification dérègle et déséquilibre ce travail.
C’est un mode d’alignement qui est fait pour des paragraphes de texte aux largeurs précisément calculées (du genre : colonnes dans un journal) et donc fait pour l’imprimerie, et pas pour des écrans et des interfaces responsive à largeur variable !
➡️ Le scroll interne, c’est (pour la majorité des cas) démodé : dit comme ça, c’est un peu sensationnel, mais c’est réel.
Autrefois, on voulait tout caler dans une seule page au maximum, avoir toutes nos informations dès le premier chargement. Certes, avoir les informations importantes en haut de page et même above the fold (avant de commencer à descendre dans la page au-dessus de la bordure du bas de la page) est bien, mais ce n’est plus aussi important qu’avant. Dites merci aux smartphones et aux réseaux sociaux aux scroll infinis, qui nous ont clairement fait accepter le geste comme partie intégrante de notre expérience web !
N’aie pas peur d’avoir des longues pages : si le contenu est clairement lisible et structuré, ce n’est plus un problème. Il vaut mieux être transparent.e sur la vraie longueur de tes pages d’emblée et la montrer à tes membres dès le chargement de la page, plutôt que de tout planquer dans des petites pochettes-surprise au scroll interminable et souvent très étriquées.
➡️ Optimise tes images dès que possible : une image devrait idéalement peser moins de 500Kb, 1MB peut-être maximum si il s’agit d’une image importante (par exemple, un header ou un fond). Limite l’utilisation de gifs animés au minimum, et veille à ce qu’ils ne soient également pas trop lourds. Pour optimiser tes JPEG ou tes PNG, compresse-les sur Photoshop ou similaire à l’export d’abord, puis tu peux également les passer à la moulinette Tinypng pour diminuer encore leur poids !
➡️ Less is more : laisse respirer ton forum !
C’est important pour la hiérarchie des informations, et pour pouvoir lire le contenu sans se fatiguer. Un espace vide n’est pas une mauvaise chose !
Alternativement et débat peut-être parallèle, j’aimerais pouvoir déconstruire cette idée reçue qui s’est établie au fil du temps que plus il y a de choses, mieux c’est. Les forums rpg sont victimes d’une course au toujours plus pour se démarquer, qui est très “naturelle” d’un point de vue social, concurrentiel et au fil de l’évolution des modes. Ça a aussi toujours été au détriment de l’accessibilité - ce n’est pas nouveau (fallait voir la gueule des trucs en 2005 je vous jure, on se rend vraiment pas compte du chemin parcouru KDJSHD).
Mais en 2024, non seulement on a des voix pour se rendre compte qu’on peut et doit mieux faire, mais aussi les outils pour ! C’est difficile à intégrer et ce sera une idée pré-concue qui risque de durer encore longtemps, mais un forum simple et épuré n’est pas un mauvais forum ! Il y a d’autres moyens de construire un univers original, créatif et visuel que par l’accumulation et le maximalisme ambiant qui s’est installé au fil des années, au détriment de beaucoup d’autres choses importantes (perte de temps de construction/maintenance, pression de la surenchère, diminution des performances techniques/augmentation des temps de chargement, et, évidemment, le manque de lisibilité et accessibilité).
Si nos parents (et même nous encore) étions capables de nous projeter dans des jeux de rôle sur table sans rien d’autre qu’un MJ et une fiche de personnage gribouillée sur un bout de papier, je suis persuadée qu’on n’a pas besoin de tout ça pour créer et écrire sur Internet !
Disclaimer de fin
Celleux qui connaissent mes projets pourraient me jeter la pierre du “faites ce que je dis et pas ce que je fais” là dessus, je plaide coupable. Personne n’est parfait, aucun forum n’est parfait !
Le mien comme tout autre a son lot de problèmes et de points à améliorer dont le staff est conscient, pour diverses raisons pour la plupart historiques, et est victime d’une tendance très personnelle à vouloir être toujours trop exhaustive (mais je me soigne… un peu… vous pouvez constater la longueur de ce post, c’est compliqué LOL). Et pour chaque problème réglé, peut-être que de nouveaux apparaîtront ailleurs.
Mais avec le temps, ça se corrige ! Tous ces points sont des choses que l’on peut améliorer petit à petit, en remettant nos choix en question régulièrement après un peu de recul.
À titre d’exemple, on travaille (lentement) en ce moment sur une grosse refonte du code et du design (le gros de la version actuelle datant de l’été 2022), avec une nouvelle revue de la typographie et de l’utilisation de l’espace qui se fait évidemment toujours trop tarder, mais aussi avec une emphase particulière sur l’optimisation des scripts additionnels du forum. Ajoutés récemment dans une phase initiale de test pour juger de leur accueil dans la communauté, ils sont cependant mal optimisés (tournent à vide sur des pages sur lesquelles ils ne sont pas utiles, demandent trop de ressources…). Ils sont même aujourd’hui sont une très grosse cause de nos problèmes de performance actuellement, et posent souci à plusieurs membres dont le matériel a du mal à suivre, ce qui n'est franchement pas viable. Avec cette refonte, on essaie de nous recentrer sur le “où”, “quand” et “comment” : sur quelles pages et à quel moment de mon utilisation du forum ces gros scripts sont-ils nécessaires ? Comment puis-je les réorganiser avec les outils que Forumactif me propose ?
En conclusion…
Si le débat ou la démarche de refaire toute ton interface te fait peur, c’est normal !
Déjà, Forumactif n’aide pas (trop - pour mettre le nez dans du vrai webdev quotidiennement, ça pourrait être bien pire, honnêtement. Le service proposé a un potentiel immense pour quelque chose de 100% gratuit !), notre matériel de base n’est pas optimisé ni facile à comprendre pour les plus novices. Et bordel, un forum, c’est pas juste une page statique, c’est une interface super complexe, quand on y pense !
Mais aussi, il s’agit d’un hobby, et il n’y a pas vraiment de “bon” moyen universel pour essayer d’améliorer l’accessibilité et l’usabilité de son forum. On fait avec notre temps libre et nos connaissances, et si vous n’avez pas le temps et les capacités de pousser plus loin que des tailles de police ou d’interligne, eh bien, au risque de me répéter, j’ai envie de dire que c’est déjà mieux que rien.
Toute initiative peut être une bonne initiative, tant que tu la prends ! La première étape est d’être conscient.e des améliorations possibles et d’accepter qu’on devrait mieux faire quand on le peut.
Je ne saurais que vous encourager à entamer la démarche, le reste viendra en temps et en heure - que ce soit en termes de temps libre, d’énergie ou de connaissances !
Et surtout : demande-toi toujours “pourquoi” 🫶 Merci d'avoir lu jusque là et : courage, tu peux le faire !!
Quelques ressources utiles
Pour se renseigner
Le manifeste du W3C sur l’accessibilité web
The ultimate UX Design Thinking par Annie Dai (en Anglais)
Overlay Fact Sheet partagée par @brunswicked
Tutoriels et conseils
La section tutoriels du forum du Blank Theme par @code-lab
Rendre vos forums plus accessibles par @noxeternam
Conseils d’accessibilité graphique par @andthesunrisesagain
Tips d’optimisation de votre design par @aeroplvne (la bise !)
Installer un dark/light mode par @decrescxndo
Mon petit plaisir du lot pour l’inspiration…
Je vous conseille de lire la série de posts de @code-lab sur le développement du design de What Remains (1 - 2 - 3 - 4)
Même si ça peut paraître être une dose de travail et de recherche assez énorme pour quelque chose que vous faites dans votre temps libre, c’est simplement très intéressant pour observer la démarche de design dans ses phases de construction et avec des visuels à l’appui !
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homomenhommes · 25 days
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 166
Cela faisait déjà quelque semaines que Xavier m'avait demandé de passer chez eux. Je savais qu'ils m'attendaient avec un cadeaux.
Nous finissons par trouver un soir alors que Marc est en déplacement.
Quand j'arrive Laure est encore seule. Bisou avec la langue. Collée contre moi, je la sens chaude. Je le lui dis. Elle m'avoue que quand elle sait que je viens, ça l'excite. ;L'idée de se faire prendre en même temps des deux cotés (cul et chatte) et même de voir son mec me sodomiser, ça l'excite un max.
Je passe ma main entre ses cuisses et je la retire trempée, elle n'a pas mis de culotte ! Sa main à elle est venue se plaquer sur mes jeans et masse la déformation du tissus que ma bite provoque vers la gauche. Je calme le jeu en attendant son mari.
Heureusement il ne tarde pas. Il vient directement me rouler un patin et enfile un doigt dans sa femme qui nous colle. Ils sont chauds tous les deux et nous passons directement au sexe ! Xavier nous emmène à sa salle de muscu et à poils nous commençons la partie de plaisir.
Comme à chaque fois nous débutons par Laure. Elle se laisse envahir par nos sexes. Bouche, chatte et anus nous voient passer plusieurs fois. Elle n'a maintenant plus de difficultés à se prendre les 26cm x 6,5 dans ses trous. Cela me vaut à chaque fin de séance un remerciement particulier.
Grâce à l'action conjuguée de nos bites et nos langues, nous la faisons jouir deux fois. Premier tableau : je la prends par derrière alors qu'elle chevauche son mari. Je m'introduis dans son cul alors qu'elle est toujours planté sur Xavier. C'est divin ! je sens au travers de ses muqueuses l'autre bite qui occupe son vagin. Quand Xavier reprend ses va et vient, nos glands se frottent l'un contre l'autre et nous sentons bien le passage de nos couronnes. Je dois me distraire un peu si je ne veux pas jouir aussitôt. Je me calme au moment où elle à son premier orgasme, sinon les compressions de ses muscles vaginaux m'achèveraient.
Deuxième tableau : inversion des rôles, je suis dans sa chatte, compressé par la queue de son mec en train de la sodomiser. Là, je ne crains pas de partir trop vite, je suis moins serré que dans son cul.
troisième tableau : Xavier délaisse sa femme, je prend sa place dans son cul. J'y suis quelques instants un peu au large, le temps que l'anneau se resserre sur ma queue. Je le sens venir dans mon dos. Je devine ce qui m'attend, sa grosse bite dans mon trou ! Il sait que je ne suis pas un coutumier de ses dimensions et commence par me bouffer l'oignon. Sa langue fait merveille, je m'ouvre et le sens la rentrer d'au moins un cm. Faut dire qu'il est habitué à manger la chatte et le cul de sa meuf. Après sa langue, il y va de ses doigts plein de gel et ne cesse que quand il en fait coulisser 3 sans résistance. Même ainsi je me sature en poppers ! Les 6,5cm de diamètre, plus encore que les 26 de long posent problème dans les premières minutes, bon après c'est bien sûr les 26cm qui ont un peu de mal à se frayer un passage ! Je me plante bien dans le cul de Laure et attend l'assaut de son mec. Alors que j'ai encore la tête bouillante (et le trou ramolli) par le poppers, il présente son gland sur ma rondelle. Excité, je veux en finir vite et recule sec. Son gland volumineux me pénètre. Je sens mon sphincter se refermer derrière la couronne. Xavier me prend alors par les hanches et pousse son bassin. Mm par mm, il fait entrer les 26cm de sa grosse pine. Je ne débande pas dans le trou de Laure. Je prend un plaisir fou à me faire écraser la prostate par son mandrin. Une fois au fond de mon cul, nous restons quelques instants sans bouger, tous les trois à écouter les sensations provoquées par le partenaire. Il recule me retenant contre son bassin jusqu'à ce que seul mon gland reste dans sa femme. Là, il me relâche et me dit d'y aller. Je vais passer comme cela un bon moment à coulisser dans le trou de sa meuf alors que le pieu de son mec me perfore l'anus. Je me plante au fond du cul de Laure, ça me libère l'anus. Je recule et m'enfonce le sexe de Xavier alors que la pression sur ma bite disparaît. Je ne jouis que quand, trop excité, Xavier me maintient planté dans sa femme et qu'il me laboure à fond. Je ne peux plus me retenir et explose. J'arrive à bloquer les mouvements de piston de Xavier et ça le fait juter à son tour. Je suis anéanti ! Xavier trouve encore la force de titiller de ses doigts le clito de madame et de lui tirer un troisième orgasme. Etalés sur le sol nous mettons 1/2 heure à récupérer.
Quand nous nous relevons, je boxe par jeux les pecs de Xavier en lui disant qu'il me ruine l'anus à chaque fois qu'il y passe. Il me répond que je ne dois pas détester cela car j'y revient régulièrement (ok, j'aime bien et aussi l'enveloppe qui va avec). Comme ils m'invitent à diner, je préviens Samir que je ne renterais pas très tôt. Nous mangeons très bien dans un restaurant 2* Michelin et au dessert, Xavier me tend un boite cubique noire. J'avais oublié qu'ils voulaient m'offrir un cadeaux pour les avoir " décoincé " de leur misère sexuelle. J'ouvre et trouve une montre super originale à une seule aiguille, Suisse bien sûr, la montre pas l'aiguille !
Je détache ma Tag-Heuer Monaco de tous les jours et la remplace par leur montre. Grand cadran noir, rond, qui virilise le poignet qui le porte. Très sobre elle est d'un chic fou, bien moins ostentatoire que le premier cadeau d'Emma (avec ses diamants roses), Je me lève et au risque de choquer les " bien pensants " embrasse Laure sur la bouche ainsi que Xavier.
Quelques jours plus tard, j'ai reçu un coup de fil de Daniel (mon vendeur Suzuki). On papote quelques instants sur le taf : vente et son taf : Escort. Il me dit qu'il commence à ne plus avoir de complexes rapport à sa culture et qu'il apprécie de plus en plus son " client ". Il me dit que bien qu'il ait été en combi moto ou à cause de cela, son " client " l'a emmené dernièrement dans un grand restaurant où son accoutrement faisait vraiment tâche ! Je lui demande si cela l'avait gêné. Il me dit que finalement il n'en n'avait rien eu à faire. Il avait même noté chez les serveurs, une certaine connivence. En attendant, ils avaient passé un bon moment, son " patron " s'amusant même des regards réprobateurs qui provenaient des tables voisines. Coté sexe, ça le fait bien aussi. Comme ils sont tous les deux recto/verso, il n'y a pas de manque (contrairement à Kev et son Boss). Je lui demande quand il pourra passer avec Cédric et nous tombons d'accord pour le WE qui suit, Marc sera présent. Il aime trop les ptits mecs pour que je le prive d'une baise avec Cédric.
Ils arrivent dès le vendredi soir (même si ils travaillent le samedi matin pour Cédric et toute la journée pour Daniel). J'irai d'ailleurs le chercher à midi (Cédric).
Nous les débarrassons de leurs combi moto, ils restent en shorty et t-shirt. Cédric est très à l'aise et saute alors dans les bras de Marc pour lui rouler un patin, pendu à son cou, les jambes autour de sa taille. Comme il ne veut pas en descendre, Marc le porte jusqu'au salon. Nous les suivons en échangeant les dernières nouvelles et les retrouvons Marc dans un canapé et Cédric en train de glisser le long des ses jambes. Quand il est à genoux, il lui écarte les cuisses et s'occupe à défaire les boutons du Jeans. Nous le regardons faire et j'appelle Ammed pour qu'il nous serve l'apéro.
Il n'a pas fallu beaucoup de temps à Cédric pour arriver à ses fin et qu'il libère le sexe de Marc. Il ne reste pas à l'air libre très longtemps et se retrouve couvert par la bouche vorace de Cédric. Je fais attention et je m'aperçois qu'il réussit à le manger en entier. J'en discute avec Daniel qui me confirme que tous les jours il lui fait la gorge pour qu'il s'entraine et maîtrise les réflexes associés au passage de la glotte. Je le félicite car le résultat est là. Marc apprécie les progrès. Devant tant de bonne volonté, il prend la tête de Cédric entre ses mains et gère le pompage de sa bite. Entre autre il teste la capacité respiratoire de son suceur en maintenant progressivement de plus en plus longtemps son gland au fond de sa gorge. Ce n'est pas Ric mais il arrive à tenir un bon moment sans respirer. Sans ôter la bite de Marc de sa bouche, il se défait de son shorty et de ses chaussettes et passe de la position sur les genoux à 4 pattes, nous présentant son petit cul étroit, véritable appel au viol. Marc nous demande de bouger et de lui préparer le cul. En vitesse nous nous mettons aussi à poil et commençons à lui travailler le trou. Bien souple, peu être un peu plus que dans mon souvenir. Daniel me rassure et me dit qu'il a été obligé de le sauter à midi, tellement il (Cédric) était excité de passer son premier WE chez nous.
Je passe en premier et Kpoté enfonce mes 20cm dans son cul. Bâillonné par la queue de Marc, il ne peut manifester. Je le prends par les hanches et le lime sèchement. A chaque fois que je suis au fond de son cul, je pousse encore pour qu'il s'enfonce la queue de Marc jusqu'à ce que son front butte sur les abdos. Il arrive a se dégager de Marc juste le temps de nous déclarer que c'est trop bon et de reprendre sa pipe là où il l'avait laissée. C'est vraiment adorable autant de bonne volonté ! Je vais pour céder ma placer à Daniel mais il me dit de continuer, lui a le privilège de l'enculer tous les jours. Il se place dans mon dos et glisse sa bite entre mes cuisses, son gland me caressant les couilles. Je lui dis de mettre une kpote et j'ai juste le temps de me mettre un peu de gel qu'il se présente à mon passage arrière et défonce la porte. Bon, très bon même ! Se faire enculer alors que soi même on est en train de faire la même chose c'est divin. Marc ne tient plus, il repousse Cédric et le prend par les épaules pour le relever. Je me retrouve la nouille à l'air ! Il se rassoit dans le canapé, se kpote et demande à Cédric de s'assoir sur sa bite en lui tournant le dos. Une fois Cédric bien planté dessus, il bascule en avant et le met à 4 pattes devant moi. J'ai juste à prendre sa tête entre mes mains pour lui indiquer le chemin de ma queue (dkpotée).
Photo : Daniel m'encule alors que je me fais sucer par Cédric lui même enculé par mon mec qui en se penchant un peu vient me rouler un patin. Trop bon cette situation ! Cédric s'applique à me sucer et à m'avaler le gland, même si les coups de rein de Marc désordonnent, de temps en temps, le rythme.
Marc, à force de taper dans sa prostate, fait jouir Cédric. Après ça part en cascade. Marc se verrouille au fond du cul de Cédric et large la sauce dans sa kpote, ce faisant il pousse Cédric à me manger entier et je ne peux me retenir et je lui envoi mon apéritif maison direct dans l'estomac. Il se recule juste pour accueillir ma dernière giclée dans sa bouche et la garder pour en tartiner mon gland avec sa langue. Mes éjaculation se sont accompagnées d'autant de contractions anales et le massage de celles ci sur la bite de Daniel qui était dedans l'a fait exploser. En ressortant brusquement, il a réussi à m'en foutre plein le dos.
Le dos essuyé avec sollicitude par Ammed, j'attends que nous ayons tous repris nos souffle pour proposer un douche.
Sous les jets d'eau, nous nous mettons à trois pour laver Cédric. Pas un mm² de sa peau ne nous aura échappé. Puis c'est le tour de Daniel, moi et nous finissons par Marc. Il avait eu le temps de recharger les batteries et nous a présenté ses 22cm raide au rinçage. Comme nous ne pouvions le laisser dans cet état pour le dîner, J'ai poussé sur la tête de Cédric et ce dernier, sans se faire prier, l'a gratifié d'une bonne pipe. Cette vue m'a fait bander à mon tour et Daniel, sans que je lui demande, s'est agenouillé à coté de Cédric et me sucer aussi.
Photo : Marc et moi, debout, épaule contre épaule, le dos en appui sur le carrelage de la douche avec entre nos pieds Daniel et Cédric à genoux en train de téter nos bites.
Marc à juté le premier sur les épaules de Cédric. Libéré, ce dernier s'est couché sur le carrelage pour sucer Daniel. Le ballet de sa langue sur mon gland et ma hampe a eu raison de ma résistance et j'ai, à mon tour, éjecté mon sperme sur ses épaules et le dos de Cédric. Peu de temps après ce dernier avalait la production de Daniel. Nous nous sommes mis à trois pour faire jouir Cédric. Coincé dans les bras de Marc, je l'ai sucer jusqu'à l'os pendant que Daniel lui bouffait les tétons. Il n'a pas fallut 5 minutes pour qu'il explose à son tour.
Nouvelles douches pour tous et nous sommes remontés diner.
JARDINIER
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e642 · 4 months
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Mes parents m'ont toujours dit que j'étais une enfant qui s'ennuyait beaucoup mais que je ne le verbalisais pas. Que je pouvais passer beaucoup de temps à rien faire sans demander d'alternative. Je ne me rappelle plus si ça me pesait ou pas. Puis, en grandissant, je suis devenue une adolescente qui s'ennuyait beaucoup. Ça m'a laissé pas mal de temps pour développer pas mal de troubles, pour me poser pas mal de questions, pour penser silencieusement à pas mal de choses. Et finalement, j'ai continué à m'ennuyer jusqu'à devenir une adulte. Maintenant. Un manque de passion criant. Je n'ai jamais eu d'hobby particulier, et je n'en ai jamais cherché. Ce qui a toujours eu le don d'exaspérer mes parents. Encore aujourd'hui, ils ont du mal à me voir rien faire, à me regarder attendre que ça passe. J'ai de l'admiration pour les gens qui ont des passions ou même de la passion, des envies, des activités qui leur tiennent à cœur. Et ça ne m'a jamais trop posé d'ennui socialement jusqu'à comprendre que j'étais la seule à rien avoir de distrayant dans ma vie. Ça a amorcé la création de petits sillons m'éloignant des autres. Quand on épuise notre passé, notre vie quotidienne et nos avis, on a vite plus rien à dire. J'ai jamais forcé les discussions de mon côté. J'ai souvent favorisé le silence ou la répétition. Là où ça me pose des problèmes c'est quand je côtoie des gens plus d'une après midi car ils sont amenés à constater que j'attends. Ils ne le supposent plus, ils le voient. Mon copain le voit actuellement. Et c'est vrai que moi je peux me satisfaire de passer beaucoup de temps à rien faire, rien dire, juste être avec l'autre. Mais c'est pas sain. Alors je passe beaucoup de temps à m'ennuyer quand lui investit son temps de choses qu'il aime. Et c'est bien normal. Ça me met toujours un coup de mou, de la rancoeur mal placée évidemment. C'est pas parce que moi j'ai rien et que je n'ai rien fait pour avoir, que ça devrait être pareil pour les autres. Je me suis souvent sentie pas à ma place pour ces raisons, en voyant que les autres ne supportaient pas de s'ennuyer, ne pouvaient pas juste apprécier rien faire avec moi, ça m'a fait me sentir de trop. C'est pas un truc que je partage ou explicite parce que j'ai tort. Il n'y a pas une pensée viable dans ma conception de l'ennui et des autres. J'ai un rapport juste toxique et j'arrive à me sentir triste que les autres ne l'aient pas. Pas jalouse. Seulement déçue. J'ai peur de m'ennuyer toute ma vie. Et une des raisons pour lesquelles je n'aimerais pas habiter avec quelqu'un c'est pour ça, que la personne réalise que je ne suis construite sur rien et que je passe beaucoup de temps à me sentir seule, à m'ennuyer, à attendre comme un chat devant la porte pour qu'on lui ouvre. J'ai du mal à exister normalement et ça m'a souvent créé des piques d'angoisse qu'on vienne à découvrir l'être inconsistant que je suis.
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aurorelabab · 5 months
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Oups !! 🫢🫢😂😂 🥰🥰 le temps passe trop vite …
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Pour toi Papa ❤️
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Je me rappelle encore de chacun de tes anniversaires passés en famille… Il faisait toujours un temps magnifique… Et heureusement comme ça nous pouvions immortaliser de beaux instants… Et dieu sait que c'était important…
Oui, très important mais quand on est jeunes on a tendance à être insouciants et à ne pas trop s’apercevoir du temps qui passe irrémédiablement trop vite…
Aujourd’hui, je sais plus que jamais que le temps est précieux et qu’il faut savoir le savourer tant qu’on peux…
Et encore plus depuis que tu n'es plus là… Mais comme tu vois je ne t’oublie pas et je pense toujours à toi…
Tu me manques Papa…
Et en même temps c'est comme si tu étais toujours là près de moi…
Je me souviens encore de ton regard vert irisé tourné vers la mer méditerranée… Celle que tu admirais longuement et qui devait très certainement te rappeler ton passé à Madagascar…
Tu ne disais rien dans ces moments-là mais moi je pouvais ressentir ta nostalgie, ta gratitude aussi d’avoir pu connaître cette grande île de l’océan Indien durant de si nombreuses années…
Aujourd'hui avec du recul je comprends mieux… Oui, je comprends tout…
Tu avais un âge où on a forcément peur de disparaitre comme ça du jour au lendemain…
Un âge où on apprend à savourer pleinement le temps sans pour autant courir après lui…
Un âge où on aurait envie de retourner soudainement dans le passé pour retrouver cette Jeunesse perdue...
Mais toi tu savais mieux que personne que l'âge n'est qu'un chiffre...
Car oui tu avais cette éternelle jeunesse qui rayonnait en toi tel un soleil dans ce joli bleu du ciel...
Saches que dans cette vie, tu auras laissé ton empreinte mon Papa … Cette jolie empreinte éternelle que je porte désormais en moi car tu resteras pour toujours dans mon Cœur…
Oui, tu resteras mon Amour de Papa...
Ta fille Cécile qui t'aime ❤️
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Tu adorais écouter cette jolie chanson... Elle te rappelait de merveilleux souvenirs...
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perduedansmatete · 7 months
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c'est marrant parce que la dernière fois que je baisais à un moment je me suis dit ah là j'ai peur ahah !!!! et ça faisait un peu longtemps que j'avais pas eu peur surtout qu'il n'y avait aucune raison donc ça m'a soûlé de penser une phrase que j'ai trop pensé mais ça fait aussi plus d'un mois que je passe au moins trois fois par semaine pas très loin de chez un con pour aller à la fac et je pense tout le temps à lui en ce moment c'est atroce je sais que je devrais d'ailleurs le bloquer pour qu'il arrête de m'envoyer de (rares) messages inattendus et jamais voulus ou qu'il arrête de répondre à mes story des merdes comme si on était copains ce qui m'éviterait aussi de lui répondre parce que pourquoi je le fais je ne sais pas peut-être pour ne pas admettre qu'il m'a traumatisé la même raison qui me pousse à ne pas le bloquer car si je le bloque ça veut dire que ça a existé et en même temps qu'il n'existe plus et ça efface beaucoup beaucoup de choses et de temps, c'est très étrange ce qui peut se passer dans un cerveau n'empêche et des fois je me dis ahah c'est marrant ça fait plus d'un an que je suis incapable de rencontrer quelqu'un d'autre et ce n'est pas juste parce que j'adore l'ami platonique car l'envie et les occasion ne manquent pas mais c'est peut-être aussi parce que systématiquement quand je sors les mecs me terrifient que l'un des derniers que j'ai embrassé vite fait a fini par m'étrangler il y a donc un an déjà parce qu'il était pas content, que je passe ma vie à faire des crises d'angoisse quand je sens qu'ils vont devenir bizarres, qu'ils ont déjà dépassé les bornes ou bien quand quelqu'un me dit qu'il a envie de moi hihihihi bref sympa la vie en ce moment
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satinea · 26 days
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Vieillir, c'est chiant.
J’aurais pu dire :
vieillir, c’est désolant,
c’est insupportable,
c’est douloureux, c’est horrible,
c’est déprimant, c’est mortel.
Mais j’ai préféré « chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira.
Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.
On était bien dans sa peau.
On se sentait conquérant. Invulnérable.
La vie devant soi. Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante.
Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.
Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps –
mais quand – j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard.
Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans "l’apartheid de l’âge".
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
« Avec respect »,
« En hommage respectueux »,
« Avec mes sentiments très respectueux ».
Les salauds ! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect ?
Les cons !
Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !
Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place.
J’ai failli la gifler....
Puis la priant de se rassoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué.
« Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée.
J’ai pensé que… » Moi aussitôt :
«Vous pensiez que…?
-- Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous assoir.
– Parce que j’ai les cheveux blancs?
– Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ç’a été un réflexe, je me suis levée…-
- Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous?
–Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge… --Une question de quoi, alors?
– Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…»
J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, Ne renoncer à rien.
Ni au travail, ni aux voyages,
Ni aux spectacles, ni aux livres,
Ni à la gourmandise, ni à l’amour, ni au rêve.
Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises. C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.
C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie.
La musique est un puissant excitant du rêve.
La musique est une drogue douce.
J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant
soit l’adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart,
soit, du même, l’andante de son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révèleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps.
Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital.
En années? En mois? En jours?
Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.
Après nous, le déluge? Non, Mozart.
Les mots de ma vie de Bernard Pivot.
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uneessencesensible · 25 days
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N°2164 – Mercredi 20 mars 2024
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de maman. Elle prend soixante-quatre ans. Dis comme ça, je n’ai pas l’impression qu’elle les a, et pourtant. Parfois, je me surprends à me dire qu’elle est éternelle et que jamais, elle ne partira, mais c’est loin d’être la réalité. Je n’ose imaginer ce que sera ma vie sans elle. C’est ma mère et même s’il y a eu des choses qui se sont passées depuis que je suis partie, je comprends qu’elle ait réagi en fonction de ses propres traumatismes. Ce n’était en rien pour me faire du mal, bien que parfois, cela m’a blessé. Je pense que la seule chose dont j’ai encore du mal à passer outre, malgré le temps qui passe, c’est quand elle m’a dit que mon éducation avait été raté. Pourtant, elle m’a déjà dit d’autre horreurs comme le fait qu’elle espérait qu’avec mon chéri, ça ne tenait pas, pour que je puisse revenir à la maison. Ou qu’il fallait que je passe à autre chose avec mon père et qu’il ne fallait pas le tenir responsable toute ma vie. Tout ce qu’elle a pu me dire a laissé une trace, je ne dis pas. Mais avec l’âge, la maturité, toutes ses choses qui changent dans ma vie, je comprends qu’elle m’ait dit ces choses pour se protéger, pour se rassurer. Mais celle de l’éducation, j’ai eu beaucoup de mal, et même aujourd’hui, quand j’y pense, je ne comprends pas. Malgré tout ça, je l’aime toujours aussi fort qu’avant et elle sait qu’elle peut compter sur moi. Comme je peux compter sur elle. Je sais qu’elle en doute par moment, mais peu importe, je sais ce que j’avance. Certes, je n’envoie pas des messages tous les jours. Je ne la vois qu’une fois par semaine, mais je ne peux faire mieux pour le moment. C’est ainsi. Avant, les messages tous les soirs, les appels, les visites plusieurs fois par semaine, c’était beaucoup trop pour moi. Elle peut penser ce qu’elle veut, mais je me dois d’écouter ma petite voix quand elle me dit que ce n’est pas bon pour mon bien-être. Puis, je m’inquiète pour son état de santé. Elle avait bien pris sa santé en mains ces derniers temps, mais elle tarde à faire son examen. J’ai beau lui en parler, elle ne bouge pas. Je comprends que trop bien son ressenti sur ses peurs de la maladie, peur qu’on lui annonce une mauvaise nouvelle, mais il faudrait qu’elle le fasse. Plus vite c’est fait et mieux ça sera. Peut-être que je me fais des films, mais s’il y avait quelque chose de grave, depuis le temps que ça dure, elle aurait d’autres symptômes. Je suis sûre que ce n’est rien de grave et en tout cas, je l’espère de tout mon cœur.
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firebirdxvi · 4 months
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Fils du Feu 12 ~ Flamme combative
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Elle se fendit, la lame en avant, et laissa la pointe de son épée se porter vers le torse du maître d'arme. L'experte para le coup sans difficulté mais Jote se rendait bien compte qu'elle était impressionnée. Elle profita de l'effet de surprise pour tournoyer sur elle-même, ramener la poignée de son arme vers sa joue, puis étendre le bras rapidement pour tenter un coup vers la hanche. Encore une fois, sa lame fut déviée, mais cela n'était du qu'à sa petite taille. Ou alors elle se faisait des idées ; la femme qui lui donnait ses leçons était une épéiste aussi fameuse que Maître Cyril.
Jote ramena la lame de bois devant son visage et ferma les yeux, signifiant ainsi qu'elle mettait fin à cette passe. Elle connaissait bien les modalités du duel à présent, et sa professeure l'imita.
- "C'est très impressionnant, petite. Tu progresses de jour en jour. Mais ton bras et tes jambes sont encore trop courts pour te permettre tout ce que ton ambition t'inspire..."
Le maître d'arme savait qu'il n'était pas bon de trop encourager ses élèves. Il valait mieux leur faire comprendre qu'ils pouvaient toujours s'améliorer, même au plus haut niveau. Et Jote, malgré ses dispositions, en était encore loin.
La petite fille s'apprêtait à retourner s'assoir avec les autres élèves attentifs mais le maître d'arme n'en avait pas terminé avec elle.
- "Tu as eu le temps d'étudier la botte rosalienne ?" lui demanda-t-elle.
Elle ne disposait que de quelques piteux mannequins d'entraînement - récupérés dans la cour du château de Rosalith -, et même si elle avait réussi à transpercer le "coeur" de nombre d'entre eux, elle doutait de s'en sortir aussi bien face à un être humain mobile. Jote hocha tout de même la tête.
- "D'accord. Montre-moi."
Elle avala sa salive, puis se positionna face au maître d'arme qui se mettait en garde. C'est alors qu'elle perçut du coin de l'oeil une silhouette entrer dans la pièce puis prendre place parmi les élèves attentifs. Le coeur de Jote manqua un battement. Sa capuche était rabattue sur son visage mais elle l'avait parfaitement reconnu... Sa façon de bouger, et de croiser les jambes avec élégance - ce qu'aucun Immortel n'aurait osé faire - ne laissait guère de doute.
Elle allait devoir se surpasser.
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Reprenant ses esprits, Jote se mit en position pour effectuer la botte rosalienne. Sa professeure ne la laisserait pas faire, bien entendu, et elle manquait encore considérablement de force, mais la jeune fille pensait pouvoir la surprendre. Elle sentait le regard de l'Emissaire posé sur elle et cela lui donna du courage...
Le bras tenant l'épée ramené en arrière, la lame contre sa joue, le bras gauche étendu pour assurer son équilibre, elle se mit à tourner autour de son adversaire, cherchant une faille dans sa garde. Les mannequins n'étaient pas aussi grands que le maître d'arme, et elle doutait d'atteindre le coeur, à moins d'adopter un angle d'attaque compliqué... Elle fit de rapides calculs, espérant de tout son être grandir le plus vite possible...
L'experte se fendit soudainement en avant, portant un coup vicieux à l'épaule de Jote qui esquiva sans problème. S'appuyant sur la lame de son adversaire, elle tourna une fois sur elle-même pour s'en approcher - exposant dangereusement son dos pendant une fraction de seconde - et sa vitesse lui fit gagner de la puissance. Elle porta tout d'abord un coup rapide à la cuisse - qu'elle manqua de quelques centimètres - puis effectua un pas chassé pour toucher la poitrine. Mais ses jambes étaient trop courtes et ne la portèrent pas assez loin... Elle effectua un autre pas chassé en urgence, ce qui surprit le maître d'arme, qui ne s'éloigna pas assez vite ; la jeune fille visa le cou en pointant son épée vers le haut, au risque de se tordre le poignet à cause d'un angle d'attaque compliqué... La lame de Jote entra en contact avec celle de son adversaire juste avant d'atteindre la gorge, la déviant au dernier moment.
- "Une botte rosalienne assez peu conventionnelle, je dois dire...", murmura-t-elle en fronçant les sourcils.
- "Pardonnez-moi, ma dame..."
Essoufflée, Jote ramena son épée à elle et resta plantée sur place, la pointe de la lame vers le sol. Elle se sentait un peu honteuse...
- "Apprenez, vous autres", déclama le maître d'arme en regardant ses élèves. "Les meilleurs épéiste sont ceux qui reconnaissent leurs faiblesses et savent en tirer partie. Votre camarade a tenté de pallier à son manque d'allonge et de force en adaptant la botte rosalienne. Elle a échoué aujourd'hui, ce qui était prévisible, mais quand elle aura grandi, elle donnera du fil à retordre à ses ennemis."
Elle salua et renvoya Jote à sa place. La jeune fille n'était pas mécontente de ne plus être le centre d'attention. Le seul banc disponible se trouvait juste à côté de l'Emissaire, évidemment... Elle remit l'épée au ratelier, s'y dirigea en traînant les pieds et ne prononça pas un mot. Ce fut Joshua qui engagea la conversation.
- "Gardez espoir. La botte rosalienne est difficile à effectuer. Je me souviens que cela avait pris des mois pour Clive..."
Il sourit sous sa capuche en se remémorant des souvenirs heureux.
- "Quand il l'a enfin réussie face au général Murdock, il était très fier de lui ! Enfin, c'est ce qu'on m'a raconté... Je n'avais pas l'autorisation de sortir, alors..."
Il baissa la tête et se détourna d'elle.
- "Euh, je veux dire... c'était originalement exécuté ! Bravo !"
- "Mais... j'ai raté cette passe..."
- "Vous la réussirez un jour !"
- "Pourquoi êtes-vous venu ici ?"
- "Je me demandais en quoi cela consistait, ces cours d'escrime..." Un autre élève bien plus âgé s'était levé et s'emparait d'une épée de bois pour faire face au maître d'arme. "Est-elle sévère ?"
- "Un peu, mais c'est pour notre bien... Si nous devons un jour partir en mission pour le compte de l'ordre, nous n'avons pas le droit à l'erreur..."
- "Justement ! A ce propos..."
Ils discutaient à voix basses mais bientôt tous les Immortels présents comprirent que l'Emissaire de Phénix était assis parmi eux. Le maître d'arme posa alors la pointe de sa lame sur le sol et s'inclina jusqu'à terre pour l'honorer. Joshua agita les mains avec précipitation.
- "Oh, ne me prêtez pas attention ! Je voulais voir dame Jote ! Puis-je lui parler en privé ?"
- "Votre Grâce, vos désirs sont des ordres."
- "Venez."
Il prit la main de la jeune fille et elle sentit un étrange flottement s'emparer de son corps tout entier. Les Immortels avaient les yeux fixés sur eux, les scrutant avec intérêt et peut-être un soupçon de désapprobation... Les deux jeunes gens sortirent de la salle d'entraînement en vitesse.
Ils marchèrent dans le corridor jusqu'à ce que Torgal vint à leur rencontre en faisant la roue. Cela semblait sa manière de dire qu'il était heureux de voir Jote. Elle commençait à s'habituer à la présence de cet étrange compagnon, même si elle avait peu de temps à dépenser en dehors de la salle d'entraînement ces jours-ci.
Joshua s'arrêta à un angle du couloir et elle fit de même. Elle distingua alors la rougeur qui enflammait les joues du garçon... Elle se sentit nerveuse à son tour. "Que veut-il me demander ?" pensa-t-elle en envisageant déjà de répondre "oui" avant même de connaître sa question.
- "Dame Jote, je me disais...", commença le garçon en essayant de ne pas la regarder directement. "Vous n'êtes pas sortie depuis un moment, non ?"
Elle fut prise au dépourvu mais ne le montra pas.
- "C'est vrai. Mon entraînement est très important, et je veux me concentrer sur mes exercices..."
- "Moi aussi, je suis resté à l'intérieur du refuge pendant une semaine entière ! J'ai eu le temps de visionner quelques cristaux striés quand les scientifiques ne se servaient pas du lecteur. J'ai appris beaucoup de choses..."
Il avait réussi à trouver des archives à propos du "magitech" qui l'avait davantage éclairé, mais rien à propos de "Malius"... Jote ne savait pas trop où il voulait en venir mais elle buvait ses paroles, comme toujours.
- "Mais à présent, j'aimerais de nouveau sortir à l'extérieur. L'air frais et le soleil me manquent... Maître Cyril est d'accord bien sûr, mais il exige que j'emmène une escorte. Je me suis dit alors que..."
La jeune fille se redressa, bombant le torse avec fierté. Elle anticipait ce que l'Emissaire allait lui demander mais fit semblant de ne rien deviner.
- "Vous avez sire Baden, n'est-ce pas ?" hasarda-t-elle.
- "C'est vrai, mais j'admets avoir envie d'une compagnie plus... enjouée. Sire Baden est un peu trop taciturne... Et puis, vous connaissez bien l'auberge du croisement, vous y êtes allée plusieurs fois depuis mon réveil..."
- "Oui. Vous voulez y aller ? S'il vous faut quelque chose, je peux aller vous le chercher, vous n'avez pas besoin de..."
L'idée de laisser l'Emissaire de Phénix déambuler au milieu des villageois ne lui plaisait guère... Maître Cyril avait été très clair : personne ne devait savoir qu'il était en vie.
- "J'aimerais y aller moi-même, parce que... oh, allez, j'avoue tout..." Il se pencha en avant comme pour lui confier un secret. "Je voudrais trouver d'autres cristaux striés. Cyril m'a dit qu'il y'en avait un peu partout dans Valisthéa, que les gens les prenaient à tort pour des cristaux magiques. Cela me peine tant que de telles sources de savoir soient jetées aux ordures... Il y'en a peut-être à la vente. Cela vaut le coup de chercher !"
Jote se surprit à ressentir une pointe de déception... Elle avait inconsciemment espéré que l'Emissaire voulait simplement passer un moment agréable avec elle... Elle se gifla mentalement pour cette pensée inconvenante tandis que Torgal se répandait littéralement sur ses pieds en laissant échapper quelques bips interrogateurs.
Joshua avait joint les mains et l'observait avec intensité, en attente de sa réponse. Elle ne pouvait refuser quoi que ce soit à ce regard-là... Si elle répondait négativement, cela ne lui coûterait aucune réprobation de sa part - l'Emissaire demandait et n'ordonnait jamais ; mais, au fond d'elle, elle désirait venir avec lui de tout son coeur, même pour chercher des cristaux striés dans les poubelles toute la journée, s'il le voulait.
- "Je serais honorée de vous escorter", prononça-t-elle en soupirant de contentement. "Si Maître Cyril est d'accord... Je ne suis qu'une novice, si un danger se présentait..."
- "Vous êtes une fine lame, je l'ai vu."
- "Je suis débutante..."
- "Si nous sommes attaqués par des bandits, vous n'aurez qu'à faire comme à l'entraînement."
Jote porta la main à sa bouche.
- "Oh, pas de panique, je plaisantais ! Il ne va rien nous arriver, j'en suis sûr ! Allons voir Cyril."
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Il ouvrit la marche et la jeune fille le suivit d'un bon pas, restant autant que possible à sa hauteur. Arrivant devant le bureau du Maître, Joshua abaissa sa capuche et entra sans attendre. Cyril, qui avait la tête penchée sur un parchemin, se leva précipitamment, mais comme rien ne pouvait jamais le prendre au dépourvu, il ne laissa rien paraître de sa surprise. Il s'inclina respectueusement.
- "Vous êtes toujours décidé à sortir, comme vous me l'avez signifié hier ?"
- "Tout à fait. Jote viendra avec moi."
Il plaça la jeune fille gênée devant lui. Le Maître posa sur elle un regard sévère.
- "Je m'étais proposé moi-même pour vous escorter...", rappela le Maître. "Jote est une apprentie et elle a à peine commencé ses cours d'escrime. Dans une situation dangereuse, elle ne sera peut-être pas en mesure de..."
- "J'ai confiance en elle", le coupa Joshua, de sa façon habituelle. Il avait tout à fait conscience de cette manie mais ne parvenait pas à s'en défaire. Il devinait presque toujours à l'avance ce que ses interlocuteurs s'apprêtaient à lui dire et il ne pouvait s'empêcher de répondre par anticipation, comme si son esprit travaillait toujours un peu plus vite que celui des autres. "Si un danger se présente, je la protègerais."
Il souleva un pan de sa bure et exposa l'épée pendant à sa hanche.
- "C'est à Jote de vous protéger, Votre Grâce..." Cyril fut persuadé d'avoir déjà eu cette discussion avec lui par le passé...
- "Avec sa magie, nous ne courons aucun risque."
- "Je vous l'ai déjà dit, Votre Grâce, l'utilisation de la magie est proscrite", expliqua de nouveau Cyril avec patience. "Si vous étiez repérés, cela n'apporterait que des problèmes. De plus, le petit bourg grouille de soldats sanbréquois. Ils ne font pas de quartier aux utilisateurs de la magie non marqués. Je suis déjà assez nerveux à l'idée de vous laisser y aller..." Jote et Joshua n'en crurent pas leurs oreilles. "... Promettez-moi au moins de ne pas commettre d'imprudence, si je ne peux vous accompagner moi-même..."
Le Maître était réellement inquiet et cela se révéla suffisamment extraordinaire pour que les deux jeunes gens le prennent au sérieux.
- "Vous avez ma parole. Si une menace se présente, nous rentrerons en vitesse", assura Joshua.
- "Un dernier rappel. Vous êtes présumé mort, Votre Grâce. J'insiste de nouveau sur ce point : personne ne doit savoir qui vous êtes. Soyez discret et n'échangez avec les villageois qu'en cas de nécessité. Les citoyens de Rosalia ne sont pas prêts pour le retour de leur archiduc. Le pays est affaibli, les ducalistes sont en position de faiblesse, et l'empire fait la loi. Si les Rosaliens apprenaient que vous êtes vivants, cela pourrait générer une véritable révolte contre l'occupant ; qui serait matée dans la violence. Ce pays n'a pas besoin de cela maintenant. Vous n'avez plus d'armée à opposer à l'Empire... Lorsque le moment sera venu, vous pourrez vous révéler au monde dans toute votre force. En attendant, l'ordre des Immortels sera votre bras armé."
Ce moment solennel fut brisé par Torgal qui s'était mis à fureter dans la pièce en balayant toute la zone de son rayon optique.
- "J'ai très bien entendu", approuva Joshua. "Je ne ferais rien qui mettrait en péril la discrétion que vous vous efforcez de conserver pour me protéger. Je vous remercie..."
Ce disant, le jeune homme se débarrassa de sa bure grise et laissa apparaître la tenue rouge et noire que Jote lui avait achetée. Il était déjà prêt à sortir. Cyril se saisit de la robe d'adepte et croisa les bras.
- "Vous aviez une autre demande, Votre Grâce ?"
- "J'envisageais de faire quelques achats peut-être. Il me faudrait de l'argent. Pas beaucoup, je sais que les temps sont durs..."
- "N'ayez aucune inquiétude, la majeure partie de la fortune des Rosfield a été sauvée grâce à la loyauté des trésoriers de votre père. Afin de brouiller les pistes, elle a été dispersée dans nos divers relais, mais reste sous bonne garde. Elle vous revient entièrement et est à votre disposition, l'ordre a l'interdiction absolue de s'en servir pour son usage - à moins que vous ne l'autorisiez. Les Immortels crouleraient-ils sous la plus âpre pauvreté, aucun de nous ne toucherait un gil de votre héritage."
Cyril se dirigea vers son bureau, ouvrit un tiroir grâce à une clef et en sortit une bourse de taille modérée qu'il remit à Joshua. Il avait bel et bien anticipé la demande.
- "Merci", répondit simplement le jeune homme en la fixant à sa ceinture. "Je suis prêt à partir ! Dame Jote, êtes-vous prête également ?"
- "Je dois aller chercher une épée !" s'écria-t-elle.
- "Faisons un crochet par l'armurerie, alors !"
Ils s'inclinèrent devant le Maître et sortirent précipitamment en bousculant au passage deux Immortels qui déambulaient dans les couloirs. La tunique écarlate de l'Emissaire fit se relever toutes les têtes qui croisèrent leur route. Cette couleur si familière, qui ne s'était presque plus vue à Rosalia depuis cinq ans, leur mit du baume au coeur.
Lorsque Jote se fut ceinte d'une épée à son tour, les deux jeunes gens se dirigèrent vers la porte qui débouchait sur les marais, d'un pas plus lent, comme hésitant. Joshua semblait réfléchir à quelque chose, le doigt sur la lèvre inférieure, quand son introspection fut interrompue par Torgal qui sautillait devant eux.
- "Oh non ! Torgal ! Je t'avais oublié !" Il s'agenouilla devant la Sentinelle surexcitée. "Je te l'ai déjà dit ! Tu ne peux pas venir ! Imagine ce qui se passerait si les gens te voyaient !"
Il regarda Jote, quêtant son approbation.
- "C'est vrai, ce n'est pas une bonne idée", approuva-t-elle. "Il arrive que quelques Sentinelles errent dans la nature, sans doute échappées de ruines célestes, j'en ai déjà vues dans les marais. Les gens évitent ces zones la plupart du temps, car elles attaquent à vue tout ce qui se présente. Il n'y a que les courageux qui veulent se procurer des matériaux célestes qui osent s'en approcher. Si une Sentinelle était découverte dans le village, ce serait la panique !"
- "Tu vois, Torgal ? C'est trop dangereux pour toi."
L'arachnide émit un son qui ressemblait fortement à une plainte de déception et se recroquevilla sur elle-même avant de se rouler en boule. Elle resta sur le sol et ne bougea plus, comme fâchée.
- "Hey ! Tu ne vas pas rester là !" Joshua le toucha du bout de sa botte. "Arrête de bouder, tu es dans le passage..."
- "Excusez-moi, Votre Grâce, mais...", se risqua Jote en s'approchant. "Vous croyez vraiment qu'il comprend ce que vous dites ?"
- "Je n'en sais rien moi-même", répondit le garçon en prenant la sphère minérale entre ses bras. "Mais j'ai l'impression qu'il comprend. Il sait très bien obéir en tout cas. Les Célestes devaient communiquer avec les Sentinelles autrement que par la voie informatique..."
- "Informatique ?..."
- "Oui, c'est un système qui permet des transferts d'informations via un réseau de..." Il s'interrompit brusquement. "Enfin, disons que... les Sentinelles doivent aussi obéir à la voix, elles ont sans doute un système de reconnaissance vocale... Il sait même lire, c'est incroyable !"
- "Mais comment fait-il ?" demanda Jote en s'agenouillant.
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Torgal sembla comprendre qu'on parlait de lui et consentit à déplier ses pattes. Joshua le reposa sur le sol.
- "Avec son scanner..." Il réalisa encore une fois que la jeune fille ne comprenait pas la moitié de ce qu'il disait. Il désigna la lentille bleue clignotante. "Son oeil, là. Cela lui permet de détecter et d'analyser presque tout. Je lui ai donné des livres à lire, et il a l'air d'adorer ça ! Il doit stocker les informations dans un disque dur interne..."
Jote était perdue.
- "Je l'ai appris grâce aux cristaux striés. Vous devriez les visionner, c'est vraiment fascinant !"
- "Je vous fais entièrement confiance..."
- "Bon, je vais devoir lui trouver une occupation pendant notre absence. Il fait des bêtises quand il s'ennuie. Voyons... Mmh, oui, peut-être... Il peut se rendre utile... Mmh, Jote, dites-moi, vous connaissez un certain Chadrick ?"
- "Je ne connais pas beaucoup de noms..."
- "Il a à peu près notre âge, et des taches de rousseur, si je me souviens bien... Cela ne vous dit rien ?"
- "Non, désolée..."
- "Allons aux serres pour voir s'il s'y trouve. Il m'a dit qu'il y travaillait, je crois."
- "C'est par ici..."
Les deux jeunes gens, précédés par un Torgal plus enjoué, se glissèrent dans un couloir que Joshua n'avait jamais arpenté. Au bout d'une minute, une forte odeur d'humus envahit les lieux. Après un ultime détour, ils arrivèrent dans une vaste pièce rectangulaire où s'affairaient nombre d'adeptes aux robes tachées d'humidité.
Une brume légère semblait tout envahir et la peau de Joshua se couvrit d'une fine pellicule aqueuse. Levant les yeux en l'air, il vit des cristaux suspendus en l'air, et chacun d'eux exsudait un mince filet l'eau au compte goutte au-dessus de vastes parterres. Ceux-ci étaient garnis de plantation diverses, essentiellement des pantes potagères, mais aussi quelques arbustes fruitiers. La lumière bleutée des bâtiments célestes leur profitait plutôt bien car la récolte était prolifique. De belles tomates bien rouges rutilaient, des poires ventrues et des pommes luisantes pendaient au bout de leurs branches, prêtes à être récoltées. Les plants de salades d'un vert éclatant occupaient la majeure partie de l'espace, mais on y trouvait aussi des poireaux, des concombres et même des pommes de terre. Pas moins de cinq Immortels s'occupaient au quotidien de ce petit univers végétal.
L'un d'eux se porta à leur rencontre et s'inclina devant Joshua. Avant de parler, il agita les doigts vers le plafond et une brise chaude vint balayer les gouttelettes d'eau pour les disperser dans la serre. C'est alors que le jeune homme remarqua la marque noire caractéristique sur sa joue gauche. C'était un Pourvoyeur. Torgal protesta contre la bruine qui venait tremper sa carapace.
- "Sérénissime...", commença-t-il. "C'est un honneur de vous voir ici... Nos cultures se portent à merveille..."
- "C'est fantastique de réussir à faire pousser tout cela ici..." Il se prit presque d'affection pour tous ces fruits et légumes, mais quand son regard tomba sur les plants de carottes, il se rembrunit imperceptiblement. "Je suis venu pour savoir si... Oui, c'est ça ! Sire Chadrick est ici ?"
L'Immortel sembla ne pas comprendre. Joshua lui décrivit alors la personne qu'il cherchait.
- "Je n'avais plus besoin de lui, on l'a fait demander à la bibliothèque depuis hier. Vous l'y trouverez, je suppose."
- "Bien, merci ! Nous allons vous laisser travailler..."
L'adepte cueillit une carotte bien rouge et croqua dedans.
- "Hm, le goût est parfait. Vous les aurez bientôt à votre table, Sérénissime."
Il lui tendit un légume et Joshua s'en saisit en déglutissant.
- "Ooh, je ne manquerais pas d'y goûter !"
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Jote étouffa un fou rire. Ils quittèrent la serre humide et chaude pour retrouver un corridor qui leur parut presque froid. Ils revinrent sur leurs pas pour se diriger vers la bibliothèque. Des allers et venues d'adeptes chargés de livres les obligèrent à s'arrêter à l'entrée. La file de silhouettes encapuchonnées descendait dans le dédale du refuge ; on y déménageait apparemment le contenu de la bibliothèque.
Joshua scruta les visages baissés un à un et aperçut enfin Chadrick. Le garçon croulait sous le poids de plusieurs volumes et faisait tout son possible pour ne pas tout faire tomber. Quand il se rendit compte de la présence de l'Emissaire, il piétina sur place, ne sachant que faire. Joshua l'invita à poser son fardeau un moment et s'éloigna avec lui dans le couloir.
- "Vous êtes très occupé, sire Chadrick ! C'est bien difficile, ce que vous faites."
- "En effet, Votre Grâce ! Nous avons découvert une salle parfaite en bas, et bien plus grande, pour entreposer tous nos livres !" Il soufflait bruyamment car il avait déjà fait le trajet plusieurs fois. "Comme je n'avais plus rien à faire, on m'a réquisitionné..."
- "Je ne voudrais pas que cela soit une charge supplémentaire pour vous, mais..." Il regarda Torgal qui se dandinait devant les Immortels en plein travail, apparemment ravi de toute cette agitation. "Je voudrais aller à l'extérieur, avec dame Jote..." - il montra la jeune fille - "... et je ne peux pas emmener Torgal. Je me demandais si vous pouviez le garder à l'oeil pendant mon absence."
- "Votre Grâce, je ne sais pas si..." On voyait bien que Chadrick répugnait à refuser une demande de l'Emissaire. "Je vais être très occupé alors..."
- "Justement, c'est parfait ! Lui aussi a besoin de rester occupé ! Il pourrait même vous aider ! Ce que vous portez m'a l'air bien lourd !"
Il siffla à l'adresse de Torgal et l'arachnide bondit à ses côtés. Joshua lui montra la pile de livres, et aussitôt la Sentinelle se mit en action. Elle rétracta le dessus de sa tête sphérique, exposant un sommet plat. Quand Joshua y plaça la moitié du chargement, Torgal resta parfaitement immobile sur ses pattes solides, attendant les ordres suivants. Chadrick eut un grand sourire.
- "Vous voyez, il peut porter de lourdes charges", expliqua Joshua. "Et il lit très rapidement. Il vous aidera à ranger les volumes convenablement."
- "Votre Grâce, je... je pense qu'il va m'être utile !"
Joshua se pencha et leva le doigt devant Torgal.
- "Tu écoutes ? Très bien. Tant que je ne suis pas là, tu obéis à sire Chadrick." Il désigna le jeune adepte. "Hmm, laissez-le vous scanner... Il vous reconnaîtra plus facilement à l'avenir."
Chadrick se posta devant la Sentinelle et le rayon bleu l'ausculta des pieds à la tête.
- "Il a enregistré vos données biométriques ! Il vous obéira! Mais si jamais il se comporte mal... vous pouvez le gronder !"
- "Merci ! Bonne journée, Votre Grâce !"
Chadrick se saisit de nouveau de son chargement, réduit de moitié. Il rejoignit la file des adeptes et Torgal trotta à ses côtés avec sa pile de livres sur la tête, sans plus penser à son maître.
Rassuré sur le sort de son compagnon, Joshua était fin prêt pour quitter le refuge cette fois. Ils n'avaient que trop tardé et la journée s'était déjà partiellement écoulée.
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marie-swriting · 8 months
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Vous Iriez Bien - TASM!Peter Parker
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Marvel Masterlist
Résumé : Tu passes un mauvais jour, heureusement ton petit ami sait quoi faire pour t'aider.
Warnings : neurodivergent!reader, crise de panique, pression scolaire, hurt/comfort, dites-moi si j'en ai loupé d'autres.
NDA : Ce one shot a été commandé par ma talentueuse meilleure amie @kaeinherworld ça a été un honneur pour moi de voir qu'elle voulait que je lui écrive un one shot donc, Kae, j'espère que tu l'aimeras autant que j'ai aimé ton one shot Stefan Salvatore que tu m'as écrit il y a des années (et contrairement à toi, je ne le supprimerai pas !) ❤️
Nombre de mots : 2.2k
Version anglaise
Prompt utilisé : "Person A is having a panic attack and they desperately try to hide it, but Person B sees right through them and knows the right thing to do to calm A down." (Personne A a une crise de panique et iel essaye désespérément de la cacher mais Personne B voit clair dans son jeu et sait la chose à faire pour calmer A) de cette prompt list faite par @creativepromptsforwriting
Chanson qui m'a inspiré : Love The Hell Out Of You par Lewis Capaldi
C’était trop. Si on t’avait demandé de définir cette journée, tu aurais répondu que c’était trop. Trop de stress. Trop de bruit. Trop de personnes. Trop de tout. 
Dès ton réveil, tu avais ressenti que cette journée ne serait pas la meilleure et les heures suivantes l’avaient confirmé. Ce jour-là était particulièrement éprouvant à la fac. La fin du semestre se rapprochait à grand pas et la pile de devoirs à rendre et de révisions à faire s'agrandissait au même rythme. Ta concentration et ta motivation avaient de plus en plus de mal à rester à tes côtés Tu n’avais qu’une hâte pouvoir profiter de tes vacances pour - enfin - souffler et t’isoler. 
En plus de la pression de la fac, tu n’avais pas pu voir Peter de toute la journée. Même si vous n’aviez pas les mêmes cours, vous trouviez toujours une solution pour vous retrouver pour manger le midi ou au moins une dizaine de minutes durant l’après-midi. Malheureusement, le vendredi était ta journée de cours la plus chargée, il vous était impossible de vous voir sur le campus, par conséquent, tu étais encore plus à cran. Certes, tu allais passer la nuit chez lui pour votre visionnage hebdomadaire de Star Trek, mais tu voulais être dans ses bras le plus vite possible.
Quand ton professeur finit son cours - non sans rajouter un énième devoir, tu rangeas tes affaires. Malgré la boule toujours présente dans ton ventre, tu pouvais enfin respirer un peu plus facilement. Cependant, tu attendais de poser les yeux sur ton petit ami pour prendre une vraie inspiration.
En arrivant chez toi, tes parents ne prirent pas le temps de te saluer ou de te demander comment s’était passé ta journée, ils se dépêchèrent de faire un commentaire désobligeant à propos de tes notes sans même savoir de quoi ils parlaient. Ton anxiété commençait à se transformer de plus en plus en frustration et tu fis tous les efforts du monde pour ne rien répliquer, tu tenais au peu de calme qu’il te restait encore. Sans leur lancer un regard, tu montas dans ta chambre et refermas la porte sans perdre une seconde avant de t’allonger sur ton lit. 
Tu avais encore une petite heure avant que Peter finisse son dernier cours. Tu en profitas pour te déconnecter de cette atmosphère anxiogène. Tes écouteurs à réduction de bruit dans tes oreilles, tu pris le livre sur ta table de chevet, Le Seigneur Des Anneaux - tu n’aurais su dire combien de fois tu l’avais lu. Ce qui était censé t’apporter du réconfort te frustra un peu plus. Ton esprit était trop surmené pour réussir à se concentrer sur ta lecture et le fait d’avoir été au contact d’autant de stimulis au fil de la journée n’arrangeait rien. Agacée, tu refermas ton livre dix minutes plus tard et attendis Peter avec impatience. 
Le soulagement pouvait se lire sur ton visage quand tu entendis Peter frapper à ta porte. Inconsciemment, tu jetas un coup d'œil par la fenêtre. Il n’était pas rare pour Peter de venir te voir avant ou après sa patrouille et comme il devait se faire discret, il te rejoignait en passant par ta fenêtre. 
Après avoir rangé tes écouteurs et ton livre dans ton sac, tu le pris en main et retrouvas Peter à l’entrée. Il t’embrassa pour la première fois depuis la nuit dernière. Le baiser était rapide tout en étant rempli d’amour. Il prit ton sac et le plaça sur son épaule pendant que tu te saisissais de sa main. Suite à ce contact, tes épaules se relâchèrent légèrement. 
Sur le chemin, Peter fit la discussion, te racontant sa journée. En temps normal, tu lui aurais répondu avec passion et n’aurais pas arrêté de lui raconter toutes les pensées qui traversaient ton esprit, mais la fatigue de la journée était plus forte alors tu restas silencieuse. Peter étant un petit ami bienveillant et te connaissant depuis l’enfance, il remarqua ton mutisme instantanément, mais ne commenta pas. En seulement un regard, il avait compris que ta journée avait été longue. Tout en continuant de parler, il prêta attention à tes gestes, se préparant à réagir si tu avais besoin de quelque chose.
Le chemin jusqu’à chez Peter ne t’avait jamais semblé aussi long. Tu t’étais retenue de soupirer de nombreuses fois dans le métro. 
Une fois chez lui, vous vous rendîtes dans la cuisine où vous saluâtes rapidement Tante May qui devait partir au travail. Quand vous fûtent seuls, Peter récupéra deux verres ainsi qu’une bouteille de soda alors que tu sortis du pop corn pour votre soirée. 
Dans sa chambre, Peter te donna un de ses tee shirts que tu mis rapidement, voulant sentir son parfum sur toi. Son tee-shirt ressemblait plus à une robe mais cela ne te dérangeait pas. Peter enfila également une tenue plus confortable. 
Une fois allongés sur le lit de Peter, tu te mis sur ton côté gauche, la tête posée sur le torse de ton petit ami pendant que l’ordinateur était sur ses jambes et le bol de pop corn entre vous deux. Lors des premières minutes de Star Trek Into Darkness, tu arrivas à te concentrer puis tu repensas à la fac malgré toi. 
La pensée avait à peine effleuré ton esprit mais ça avait été suffisant pour te distraire. Mentalement, tu faisais la liste de tout ce qu’il te restait à faire. Plus tu réfléchissais et plus tu prenais conscience que tu avais encore beaucoup de travail. En sentant tes mains commencer à trembler, tu compris que la crise de panique n’était pas loin. Tu essayas de prendre de profondes inspirations discrètement, espérant ne pas attirer l’attention de Peter - ses sens décuplés pouvaient te trahir à n’importe quel moment. Quand ton cœur se mit à battre à toute vitesse, tu sus que c’était peine perdue. Dissimulant ta respiration saccadée du mieux que tu pouvais, tu tentas de sortir du lit normalement, les larmes aux yeux. Tu n’eus pas le temps de bouger une jambe que Peter était déjà tourné vers toi, les sens en alerte. Il posa l’ordinateur et le bol de pop corn sans ménagement sur le sol et t’invita à t’asseoir comme il faut. Tu portas la main sur ta poitrine, la douleur devenant plus forte et au même moment, tes larmes commencèrent à couler sur tes joues. 
Peter te regardait sans te toucher, craignant d’aggraver la situation - il savait que tu n’étais pas fan du contact physique alors il faisait toujours attention à respecter ton espace personnel, surtout dans ce genre de situation. Rapidement, il cacha son affolement, tu avais besoin de le voir calme. 
-Hey, ça va aller, t’assura Peter. Est-ce que je peux prendre ta main pour la poser sur mon cœur ?
Tu hochas la tête avec difficulté pour répondre. Délicatement, il prit la main qui était sur ta cuisse dans la sienne. Son emprise sur ta main était légère, te laissant ainsi la liberté de la retirer si tu changeais d’avis. Il posa ta main sur son cœur et il te fit un regard rassurant avant de rajouter : 
-Très bien. On va respirer ensemble lentement. Tout va bien. Ça va aller, Y/N, répéta-t-il. Tu es en sécurité. Prends une profonde inspiration par le nez et expire par la bouche, invita Peter en le faisant avec toi. Regarde nos mains sur ma poitrine. 
À sa phrase, tu fis ce qu’il dit. En continuant de regarder le point fixe, tu pouvais sentir le cœur de Peter battre calmement à travers ta main, t’aidant ainsi à te sentir plus protégée. Tu respirais encore avec difficulté mais au bout de la cinquième inspiration, ton cœur ainsi que tes larmes commencèrent à se calmer.
-Tout va bien. Tu vas bien, murmura Peter.
Quelques minutes plus tard et grâce à l’aide de Peter, tu arrivas enfin à retrouver une respiration normale. Il arrêta de parler, t’autorisant à reprendre tes esprits à ton rythme. Tu gardas les yeux sur vos mains pendant quelques secondes de plus, appréciant le calme. Les yeux de Peter ne te quittèrent pas, faisant attention à ce que la crise ne reprenne pas. 
Quand tu te ressaisis, tu arrêtas de fixer vos mains pendant qu’un sentiment d’embarras t’envahit. Tu évitas le regard de Peter tout en essuyant tes joues mouillées avec ta main libre. Ce n’était pas la première fois que Peter était témoin d’une de tes crises de panique, mais tu n’aimais pas être autant vulnérable devant lui. Tu retiras ta main de son torse et commenças à jouer avec tes doigts. Tu n’osais pas briser le silence en premier et Peter l’avait bien compris. 
-Tu veux qu’on en parle ? 
-Il y a pas grand chose à dire, déclaras-tu avec une voix légèrement plus grave à cause de la fatigue. 
-Ça ne t’était pas arrivé depuis un moment, remarqua Peter. 
-La fin du semestre aide pas vraiment à ne pas être anxieuse. 
-Il y a autre chose.
En entendant son affirmation, tu ne pouvais t’empêcher d’être légèrement agacée. Il te connaissait par cœur. Malgré tous tes efforts, tu ne pouvais rien lui cacher alors tu lâchas un soupir avant d’admettre à contrecœur : 
-Ce n’était juste pas vraiment mon jour. Ce n’est rien. Je vais bien, mentis-tu en te forçant à le regarder pendant une seconde. 
-Tu sais que tu peux tout me dire. Tu sais aussi que ça ne me dérange pas de t’écouter et de t’aider, te rappela-t-il tendrement. 
-Je sais.
-Je le pense, Y/N. Tu m’as toujours aidé, surtout après que je sois devenu Spiderman donc c’est normal que je te rende la pareille. 
-Je veux juste pas être un fardeau pour toi, avouas-tu avec difficulté.
-Tu ne l’es pas et tu ne le seras jamais. Je ferai tout pour toi. Tu m’as tellement aidé et aimé alors sache que je t’aimerai toujours autant. 
Ignorant quoi lui répondre, tu te penchas vers lui et posas tes lèvres sur les siennes. Vous vous embrassâtes avec lenteur, appréciant la présence de l’autre. Avec ce baiser, tu voulais partager tout ton amour et ta gratitude à Peter. Il savait quoi dire pour te faire te sentir mieux et tu savais qu’il était sincère dans chacun de ses mots. Tu savais qu’il le pensait quand il disait qu’il ferait tout pour toi. Peter t'aurait amené le paradis si c’était ce dont tu avais eu besoin. Il aurait pris toute ta douleur s’il avait pu et il t’aurait souri en le faisant. Il aurait fait tout ce qui était possible et impossible pour toi et tu en serais à jamais reconnaissante. 
Peter te laissa prendre le contrôle du baiser, te permettant de retirer tes lèvres quand tu le souhaitais. Quand tu le fis, tu regardas Peter avec tendresse alors qu’il te faisait un sourire avec la même douceur.  
-On peut en parler plus tard, si tu préfères, te dit-il, sachant que tu avais besoin du temps. Tu as besoin de quelque chose ? 
-Je veux bien que tu me passes mes écouteurs et qu’on reste allongés pendant un petit moment, répondis-tu lentement.
Peter récupéra ce que tu voulais dans ton sac et te tendit les écouteurs. Tu les plaças dans tes oreilles, le silence te réconfortant un peu plus alors que Peter se réinstallait dans le lit. Tu ne te collas pas complètement à ton petit ami, ayant besoin d’un peu d’espace, mais tu te saisis de sa main droite et jouas avec ses doigts. Tu lâchas un grand soupir alors que Peter te regardait faire, toujours sur le qui-vive au cas où. 
Vous restâtes dans cette position jusqu’à ce que le soleil se soit couché. À un moment, tu fermas même les yeux sans dormir. Quand tu te sentis enfin un peu mieux, tu retiras tes écouteurs et ouvrir les yeux. Peter te fit un léger sourire auquel tu répondis avant de prendre la parole : 
-Tu veux un thé ? J’ai tout pour ton thé préféré.
-Qu’est-ce que j’ai fait pour te mériter ? demandas-tu rhétoriquement, ton sourire grandissant et en le regardant les yeux remplis d’amour. 
-Tu as frappé Josh Stewart quand on avait six ans car il avait jeté mes affaires au sol, répondit-il, te faisant lâcher un rire, le souvenir de votre première rencontre en tête. Alors, un thé ?
-Je veux bien. 
-Je reviens tout de suite. 
Après t’avoir embrassé sur le front, Peter quitta sa chambre. Quelques minutes plus tard, Peter revint avec une tasse dans les mains. Il te la donna pendant que tu t’asseyas sur son lit, le dos contre le mur. Tu pris une grande gorgée, appréciant le goût du thé noir avec du citron vert, de l’orange et de l’épice. Tu gardas la tasse entre tes mains alors que Peter récupéra le livre dans ton sac. Il n’avait pas besoin de te demander pour savoir que tu en avais amené un avec toi, tu avais toujours un livre sur toi, peu importe la situation. Peter rigola légèrement en voyant que tu relisais Le Seigneur Des Anneaux. Il te rejoignit sur le lit, s’installant à tes côtés. Pendant qu’il ouvrit le roman, tu te blottis contre lui. Peter passa son bras droit autour de tes épaules, te rapprochant de lui. Tu bus une nouvelle gorgée et Peter reprit la lecture là où tu l’avais laissée. 
En écoutant Peter lire, tu ne pus t’empêcher de te sentir reconnaissante d’avoir Peter dans ta vie. Il savait parfaitement quoi faire et dire pour t’aider à aller mieux. Tu n’aurais pu imaginer un meilleur petit ami. Tu savais qu’il y aurait d’autres moments où tu n’irais pas bien comme ce jour-là, tout comme Peter aurait ses mauvais jours, mais tant que vous étiez ensemble, vous iriez bien.
Marvel Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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Vous y pensez, parfois, au fait que le Visiteur vieillit plus rapidement que tout le monde ? Il passe 6 mois à apprendre une langue et revient à la seconde d'après. Le temps bouge pas mais lui il vieillit. Vous y pensez ? Plus rapidement que Belette, que les gens de Néo-Versailles, que tous les habitants de 2550 ? Et que il a tout de même décidé de faire sa vie avec un robot, qui ne vieilli pas, qui a probablement des centaines d'années, et qui existera des centaines d'années après ? Il vieilli trop vite et est tombé amoureux de celui qui ne vieilli pas. Gnawing at dry walls.
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homomenhommes · 3 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 108
Jeudi :
Je passe chez Emma pour l'organisation du Samedi soir. Elle me dit de venir vers 18h pour que je me prépare, pas de combi cuir ou même de jeans. C'est un grand diner, costume et robe de cocktail. Elle me présente ma nouvelle tenue : costume anthracite, chemise blanche, cravate à simples rayures en biais. Je lui dis que je porterai la montre qu'elle m'a donnée, celle avec les diamants roses. Elle me dit alors que les boutons de manchettes de la dernière fois n'iront pas (question couleur) et cherche dans les affaires de feu son mari de quoi assortir. Elle en trouve une paire simplement agrémenté d'un diamant blanc. Je lui dis qu'avec autant de " cailloux ", je ne pourrais cacher mon état de " pute de luxe ". Elle me reprend d'" Escort-boy ".
Je dois essayer le tout pour être sûr que ça ira samedi soir. Je m'exécute et joue au mannequin. Le résultat lui convient, je quitte vite tout ces vêtements et une fois en slip, je l'attrape par la taille bien décidé à lui faire son affaire. Plaquée sur le lit, mes jambes en travers des siennes et ma main gauche bloquant ses poignets au dessus de sa tête, elle est à ma merci. Je lui demande quel comportement je devrais afficher, indifférence de bon alois, empressement amoureux ou entre les deux, sollicitude amicale ? Pendant ce temps là ma main droite n'est pas restée inactive et caresse son sein gauche au travers du chemisier. Malgré le tissu et le soutien gorge, je sens durcir le téton et sa respiration changer. Elle me dit avec difficulté " empressement amical " juste avant que ma bouche sur la sienne ne l'empêche de dire un mot. Nous nous roulons un patin bien appuyé, nos langues cherchant à savoir qui aura le dessus. Je lui libère ses jambes qu'elle s'empresse de passer autour de ma taille. J'arrache les boutons de son chemisier et attaque son soutient gorge heureusement à ouverture devant. Les seins libérés, je pose ma bouche sur l'un tout en faisant rouler l'autre téton entre mes doigts. Ils durcissent et se dressent. Elle me plaque la tête plus fort. Je prends son téton entre les dents et mordille. Elle réagit bien. J'arrive a glisser une main vers sa chatte, la passe sous sa culotte et je peux alors jouer de son clitoris. Il est aussi raide que les tétons. Elle desserre les cuisses et je glisse vers le bas, ma bouche reprenant le travail du clito commencé plus tôt par ma main. Elle a son premier orgasme alors que je lui travaille en plus les tétons avec mes doigts. Je ne la laisse pas reposer et kpoté, la pénètre alors que je remonte vers son visage pour lui rouler un patin. Elle est bien mouillée et je rentre sans efforts. Je la lime quelques instant même si je préfère son cul. Elle serre ses muscles vaginaux histoire que je ne me barre pas trop vite entre ses fesses. L'effet est pas mal, moins serré qu'un anus mais plus sur la longueur, différent mais pas mal !
Je fini quand même par la retourner et par l'enculer. Elle ne dit pas non et la queue bien lubrifiée de sa mouille je la pénètre en douceur. Elle gémit, elle aime bien cela aussi ! Je la prends lentement mais bien profondément. J'accélère, elle m'accompagne et anticipe mes mouvements en donnant de furieux coups de cul. Elle se redresse à 4 pattes. Je peux atteindre ses seins et mes mains en coquilles dessus, je lui masse les tétons. Elle me décule et se tournant sur le dos me dit qu'elle veut me regarder jouir. Je place ses jambes sur les épaules et reprend ma sodomie. Elle me tient la tête entre ses mains et nous nous regardons fixement dans les yeux. Je vois doucement monter en elle la jouissance. Je l'achève en entrant mon pouce dans sa chatte, écrasant de ce fait son clito avec la paume. Cette stimulation supplémentaire la fait exploser et tout son corps arqué, elle arrive à soulever mes 85Kg. De mon coté je jute dans ma kpote. Couché à coté d'elle, je suis vidé (dans tous les sens du terme). Elle se tourne vers moi et se colle sur mon coté, une jambe sur les miennes, écrasant son mont vénus sur ma hanche. Je passe mon bras sous son cou et l'attire vers moi pour que nous nous embrassions. Sous la douche que nous prenons ensemble, je lui dis que j'ai pris un cours accéléré de commerce et banque international. Elle me dit que là où nous allons, c'est la propre maison de son associé, plein d'oeuvres d'art et de tableaux de maître. De ce coté là, l'éducation familiale va me sauver, j'ai suffisamment fait de musées pour savoir reconnaitre les siècles et les artistes. Je suis un peu moins calé question sculptures mais je sais reconnaitre un Giacometti d'un Pompon (enfin ça c'est facile !). Quand nous nous quittons elle me rappelle l'heure à laquelle je dois arriver chez elle.
Arrivé à la maison, Marc n'est pas encore rentré et je passe voir Jimmy à l'appart. Il est tout seul (normal) devant la télé. Il me fait voir le travail que je lui avais demandé de faire. Nous le corrigeons ensemble. Ça ne le ravit pas mais c'est pour lui le seul moyen de s'en sortir après. Il le sait. Il essaye de me distraire en me massant le paquet et en me faisant bander. Je lui dis d'attendre que ce soir nous baiserions ensemble avec Marc. Du coup il vient sur mes genoux et je bande de plus belle, la bite écrasée pas ses fesses qu'il n'arrête pas de bouger, exprès !
Quand j'entends la voiture de Marc entrer dan la cour, nous descendons. Je suis à la portière quand il sort. Nous nous embrassons, avec la langue et il sent que je bande dès qu'il me plaque contre lui ses mains sur mes fesses m'appuyant mon bassin contre le sien. Je sens qu'il est dans le même état que moi. Nous nous décollons et il aperçoit Jimmy. Il lui caresse la tête et la pousse vers le bas. Jimmy a tout de suite compris et il défait le pantalon de Marc pour sortir sa bite et commencer à s'en occuper. Il commence par prendre le gland seul dans sa bouche pour pouvoir faire tourner sa langue dessus. Marc apprécie, il me dit qu'il a fait des progrès. D'un petit coup de rein il change les choses lançant un pipage plus en profondeur. Je regarde faire mon poulain. Il avale progressivement de plus en plus de bite. Quand Marc pose une main sur sa nuque et l'aide à engloutir les dernier cm. Je m'accroupis derrière Jimmy et glisse une main entre sa peau et la ceinture de son pantalon qui baille. Je m'enfonce et pose le doigt sur l'objet de ma recherche, son anus. Je titille et enfonce une phalange, je ne peux pas plus ! Il se met à genoux et j'accède ainsi à la boucle de sa ceinture. Je le mets vite cul nu et lui travail l'anneau avec mes doigts plein de salive. Quand je lui mets 3 doigts, je préviens Marc. Il le relève, le plie sur le capot de la voiture et l'encule. Je me prépare, hors de question de rester en dehors du coup ! Coté " avant ", pas de problème je bande depuis un bon moment, coté " arrière " un peu de salive, un peut de doigts et je suis fin prêt. J'embrasse Marc et demande à m'intercaler. Il recule et je me glisse entre eux. Ma bite prend le relais dans le cul de Jimmy et aussitôt je me sens plaqué sur son dos et la queue de Marc me pénétrer. Trop bon !! ;Quelques coups dans mon cul alors que je suis enfoncé à fond dans Jimmy et Marc recule pour me laisser le travail. Quand j'encule Jimmy je sors Marc de moi et inversement, il m'envahi totalement quand je me retire de Jimmy. Nous gardons cette positions quelques instants mais Marc est plus impatient que moi qui ai baisé dans l'après midi. Il me prend les hanches et envoi son propre rythme, beaucoup plus rapide. Maintenant c'est lui qui donne le tempo. Il se pousse en moi, me faisant entrer profondément en Jimmy. Quand il recule j'en profite pour sortir ma queue. Mais rapidement il me repousse et je ré-encule Jimmy. Ce dernier ne peu que se frotter à la carrosserie vu comme nos poids accumulés le plaque sur la tôle. Il n'empêche que c'est le premier à juter, entrainant par ses contractions anales ma propre jouissance et pour les même raisons, j'obtient la même chose de Marc, qui se vide en moi. Une fois sur d'avoir bien tout juté, nous nous sommes désolidarisés et sommes rentrés finir la soirée à la maison.
Petit diner, et simple pipe par notre Jimmy en désert. Demain il bosse de nouveau et je ne tiens pas à ce qu'il arrive avec des cernes sous les yeux !
JARDINIER
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jour de recrutement du nouveau personnel
+
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e642 · 1 month
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Instant douceur/sugar baby
Jérémy Nadeau a mis ses dates de spectacle, je regarde et je vois cash Nice dans la liste. Jme dis que ce serait cool d'y aller avec mon mec, il l'adore. Pas ltemps de réfléchir mon téléphone sonne, c'est mon mec, il me dit "tes libre là ? ". Jlui demande pourquoi et il me dit "ya Jérémy Nadeau qui passe à Nice meuf faut y aller". Donc vraiment connexion. On sdit qu'on va prendre les places mais que c'est mieux que un prenne pour les deux pour pas avoir de galère avec les places comme ça part vite. Il me dit "jsuis en vacances, pas trop de connexion, jprefere que ce soit toi". Je redoutais grave ça parce que je suis pauvre et que vraiment les fins de mois tapent dans la gueule quoi. Et j'ai pas le temps de lui dire que jsuis pauvre que je vois "virement de ...". Vraiment jviens de me faire entretenir. J'ai beaucoup aimé ça. Il a rajouté après "jvais pas te faire payer un spectacle d'humoriste alors que moi, tu me fais rire depuis des mois gratuitement ". Mais quelle mignonnerie. Je sais pas ce qu'il a à se faire pardonner mais on verra plus tard ça.
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profenscene · 1 year
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Mercredi 21 juin
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Hier, les élèves de l'atelier théâtre d'Alrest et les quatrièmes ont eu le droit à la grande expérience : celle de la journée dans une salle de spectacle, répétitions et prestation le soir.
Elle est invariablement la même, invariablement différente.
La même : quand ils découvrent leur terrain de jeu pour les heures à venir. La scène, qu'ils osent à peine effleurer le matin et qu'ils parcourent en courant dans tous les sens à la fin de l'après-midi. Les fauteuils pliants dans lesquels ils se lovent au fil de leur fatigue, c'est long six heures de répétition. La régie, que les élèves désignés comme techniciens apprendront à manipuler ; ils adopteront, le soir de la représentation, la même sérénité un peu bourrine qu'ont les professionnels. Ce boulot vous possède.
Différente : des instants uniques. Ollie, incapable d'émettre un seul son quand il arrive sur scène. Je lui prête un manteau rouge incroyable, lui met un pistolet en plastique dans la main, je me colle au devant de la scène. "Vous me parlez, juste à moi." Le soir venu, il sortira son texte. Liliana, élève adorable, qui récitait son texte comme absolument tous les autres textes qu'elle apprenait depuis le CP, et qui, le soir venu, se transforme en une version adolescente d'Emmanuelle Béart dans Huit Femmes. Gilliat, qui canalise son stress en tapant de toutes ses forces dans les syllabes de Corneille, Rodrigue se mue en un rappeur de la Prohibition, avec sa chemise son revolver.
Et puis, comme à chaque fois, ce grand moment terrifiant. Quand, après six heures de répétitions, le rideau s'ouvre et qu'absolument plus personne ne peut les aider. S'il y a un trou, un imprévu, une catastrophe, on ne peut compter que sur soi et ses partenaires. Plus d'adultes, plus de prof. Et on découvre toute sa force, toute sa puissance, parce qu'on est en train de tomber. Dans cette chute, si on déploie ses ailes, on remontera.
Ce moment est un peu pour les spectateurs, bien sûr, et totalement pour ces jeunes comédiens. Les règles s'étiolent, ils accèdent à une autre partie d'eux-mêmes. "Ça passe vite, ça passe trop vite !" souffle Chimène à son retour dans les coulisses.
Ça passe si vite en effet. Toutes ces semaines de boulot, ces permanences piratées pour répéter les textes, ces heures du midi où on avalait beaucoup trop vite nos repas pour avoir le temps de filer le texte...
Le salut, et le rideau qui tombe.
C'est terminé. Le moment est passé et, déjà, il faut passer à autre chose. "C'était le dernier cours de théâtre", me dit Lionel, affalé sur la scène vidé de son énergie. Toute cette force, cette énergie, tout ce miracle s'est évaporé. Littéralement. Ce qui s'est passé n'a pas disparu, mais est devenu invisible. Constitutif de l'air que respire ces jeunes gens, de leurs atomes.
C'était un grand et beau chaos. Puisse-t-il résonner longtemps à leurs tempes et à leurs vies.
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ernestinee · 11 months
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Je suis un peu démunie par rapport à l'un de mes patients et surtout par rapport à ses parents, ou comment devenir maltraitant en essayant de "bien faire".
Ado, syndrome autistique et une notion bien particulière de ce qu'est "l'abstrait" bien sûr. Donc le calcul littéral en maths est presque impossible parce qu'il a du mal avec le fait qu'on fasse des opérations sur des lettres, qu'on puisse y mettre des exposants. En chimie il galère aussi parce qu'on utilise des symboles. La physique et l'utilisation de formules, pareil, il galère. Les autres matières sont assez bien intégrées mais comme il a ce truc un peu bizarre dans son attitude aux autres, il subit du harcèlement à l'école. Les profs sont au courant du diagnostic et c'est important pour la tolérance et la protection à son égard, les harceleurs sont sanctionnés, l'école gère comme elle peut mais H. a aussi dû frapper pour qu'on le laisse tranquille.
Il a 15 ans, l'âge où il pourrait choisir une voie sans les maths, aller vers ce qu'il souhaite "du travail dans un bureau tout seul". Il a des projets, il veut écrire, raconter et il est capable de faire pas mal de tâches répétitives, encoder des informations,etc. C'est un jeune homme capable et motivé.
Mais ses parents sont dans le déni. Ils multiplient les prises en charge pour que ce gamin rentre dans les cases. Ils délèguent en se disant "on a fait tout ce qu'il fallait et il n'y arrive pas" et ils lui font passer le message qu'il est nul en tout, bon à rien malgré "tout ce qu'on fait pour toi"
Alors là pendant les vacances, il me voit 2h par semaine pour de la méthodologie et des maths. Et il voit une absl de soutien scolaire 3h par semaine pour de la chimie et de la physique et il y a également une dame qui va chez eux 2h par semaine pour un mix de tout. Ça fait déjà 7h.
Ensuite, il a psy, 1h par semaine. Et il change de psy régulièrement parce que les psys comprennent vite que le problème ne vient pas de lui mais des parents, et les changements ne vont pas dans leur sens. Il se retrouve à raconter sa vie encore et encore à des psys différents.
Comme si ce n'était pas assez, il voit une personne 1h par semaine également pour avoir une belle écriture.
Ça fait 9h de suivi pour faire entrer un ado dans une case. Il est déjà en difficulté identitaire par le simple fait d'être ado et ses parents lui expriment de toutes les façons possibles qu'il n'est pas celui qu'ils veulent qu'il soit.
Lui il veut écrire, il ne veut pas des maths. Alors en secret on bosse l'implicite du récit, les étapes d'une fiction, la polysémie, les récits "à la manière de".
Sa mère entend ce que je dis, parce que bien sûr j'ai dit ce que j'en pensais, j'ai dit que c'était trop, que ça l'épuisait, que c'était nocif pour lui et que s'ils veulent le voir épanoui, il suffit de supprimer les maths de son emploi du temps et le laisser écrire , j'ai utilisé des mots durs pour des parents pour qu'ils sortent de leur déni. Mais rien n'y fait, ça sort aussi vite que c'est rentré et rien n'est fait des informations.
Aujourd'hui il m'annonce que le nouveau truc de son père c'est "il est mauvais à l'école, il doit faire l'armée". Le père est bizarre, malsain et toxique. Souvent absent et en conflit permanent avec son entourage. On ne sait pas ce qu'il se passe derrière les portes mais je me doute que la pression que mon patient subit vient en grande partie de son père. Je sais aussi que si je mets trop les pieds dans le plat, les parents cesseront de me consulter et la confiance est installée entre lui et moi, je n'ai pas envie de le forcer à s'habituer à une nouvelle personne, ça a déjà été très long pour construire cette confiance.
Je vois de l'acharnement, qui à ce niveau est une forme de maltraitance, je vois un ado qui ne parvient pas à être épanoui parce que les personnes qui devraient le soutenir ne le font pas. Et je suis démunie par rapport à tout ça parce que mon champ d'action n'est pas si large que je le voudrais.
C'est encore une fois une remise en question de mon rôle de praticienne et de la compréhension à avoir à l'égard des parents. Je sais que mon rôle est de protéger mon patient mais à partir de quel moment peut-on dire fuck au putain de déni des parents et leur enfoncer dans le crâne que ça ne sert à rien de s'acharner, leur gamin ne rentrera pas dans les cases. Où sont les limites de mon métier...
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