... morning music ...

Vivantes

Vivantes émotions ! Enivrantes passions De mon cœur qui se noie de joie ou de tristesse, De colère ou de peur, qui jamais ne délaisse Mon cerveau animé de chaque sensation.

Et me voilà vibrante et toute en réaction Allant de la caresse au coup bas qui me blesse : Vivantes émotions - vives contradictions - Qui, de feu ou de peu, passant me bouleversent.

Ainsi donc je subis maintes agitations De la noire détresse à la radieuse ivresse Frustrée le plus souvent de trouver expression Et finir qu’on acquiesce, à regret, disant : Est-ce Vivantes émotions ? Navrante inspiration.

- Fabienne PASSAMENT. 2023

(jour 1)

après la fin du monde avec un peu de chance il en existe un autre

pendant si longtemps j'ai profité de ce mois d'écriture pour tenter de mettre à plat, de raconter, de dire

tout ce qu'il s'était passé

je n'ai eu qu'un succès limité

car tout en disant il fallait continuer à ne pas dire

une ouverture morcelée, histoire socialement acceptable par abus admissible

l'écriture, ma thérapie personnelle

poésie, une fosse à purin pour faire des fleurs de mes peines

alors cette année le but est peut-être d'ouvrir un peu plus grand la porte

d'enfin oser mettre en mots les dernières années

la mauvaise sexualité, les abus, le silence, les agressions

d'arrêter de me cacher derrière mes poèmes

de creuser à pleine main la chair nue

d'y déraciner le silence qui m'a enserré le corps

de réaliser que je n'ai pas à vivre avec le poids de toutes ces années qui pressent sur ma gorge

que je ne mérite pas de mourir parce j'ai péché

que je n'ai pas à mentir pour me protéger

que cela n'efface pas ni mon histoire ni mon vécu

après la fin du monde avec un peu de chance il en existe un autre

un monde où je me tiens debout sur ma parole, debout de toute ma colonne

1. Après la fin du monde

J’ai fait une liste avant et après.  Avant la fin : dormir à la belle étoile, faire un barbecue sur la plage, te toucher le bout des phalanges dans une caresse poétique, admirer les aurores boréales, transformer mon carré vert en jardin merveilleux, passer une journée complète dans un cinéma. Après la fin : dormir dans un bunker, sentir les fumées des restes calcinés et imaginer les saucisses grillées sur fond marin, te toucher, juste te toucher, savoir que tu respires, vérifier que tu es vivant, entendre un cœur battre, admirer un ciel dépourvu de lueurs atomiques, planter des arbres pour se remettre au vert, accueillir à nouveau l’oxygène, se faire un film de souvenirs heureux. 

jour 1 : Shina Novalinga 

Inuk (”She describes herself as half Inuk and half Quebecoise”)

@monoclegraphic (encore merci pour ce petit challenge ♥)

Et une petite galerie pour celleux qui souhaitent grapher sur la belle ♥

Après la fin du monde (jour 1)

C'était la fin du crépuscule et elle filait vers l'horizon. Refusant de s'arrêter, elle bombardait à pleins poumons, sans jamais regarder en arrière. La fin était bien quelque part, mais quand se présenterait-elle, finalement ? Sur la route, à l'arrêt, dans les eaux, vers les flammes ? Elle était incapable de s'arrêter puisque, le pied sur l'accélérateur, je n'arrivais plus à freiner. La nouvelle venait de tomber et j'ignorais ce que je devais faire et où aller.

Comment retourner auprès de tous ces autres en ayant connaissance de cet infini détail signalant le terme ? Perdue et déconnectée de tout pour la première fois depuis bien trop longtemps maintenant, je cherchais un sens à tout ça ; mais prenez bien conscience du fait que la vie n'a de sens que si on désire lui en donner un. Alors comment réagir à ce genre de nouvelle ?

Comment faire lorsque tout autour de vous vibre la vie de la manière la plus belle et la plus forte possible tandis que la votre a une date limite ? Je me suis déjà demandée innocemment si je préférais savoir comment j'allais mourir ou si je souhaitais plutôt en connaître la date. Désormais, j'ai à peu près connaissance de ces deux éléments. J'ignore si je préférerai ne pas le savoir ou si j'accepte le jet du sort.

Parce que, lorsque je partirai, que se passera-t-il ? Pourrais-je continuer d'exister d'une manière ou d'une autre après la fin du monde ? Lorsque le soleil se couchera pour la dernière fois ? Lorsque la lune continuera d'évoluer sous ses merveilleuses et splendides phases ? Je ne veux plus jamais avoir à fermer les yeux si je ne peux plus admirer la beauté du ciel et de la nature. Les animaux et les gens que j'aime.

Aurais-je le temps de me sentir vivante chaque jour de ma vie avant que celle-ci ne prenne fin ? Le futur a beau rester incertain, je ne souhaite pas que ma fin arrive. Je n'ai jamais autant aimé la vie que lorsque l'on m'a annoncé le moment de ma mort.

tragedy enjoyers when a character perpetuates the cycle of violence they themselves were a victim of

jour 1 - 4 mai

Le premier jour des 30 jours de défi français, j'ai eu mon dernier club de lecture avec Nikita, Cam, Joy et Alzena. 📖 On a parlé du Le Petit Prince 🫅 et mon rôle était connectrice. Je devais relier le texte à ma vie, au monde et des autres textes. 🧸

Bonjour, bon Dimanche à tous ☕️ 🥐 🍎

Amoureux au Musée d'Orsay🗼Paris 2020

Photo de © Gérard Uféras

Comptines

Du plus loin que je me souvienne Je comptais sur mes petits doigts Je comptais bien sur moi et moi Et les comptines me reviennent

Comme des histoires anciennes Que ma mémoire omet parfois Du plus loin que je me souvienne Au plus proche de ce qu’on croit

Les comptines, est-ce qu’elles deviennent Un jour des compteurs aux abois D’un air passé ? Ô temps de joie Où les nombres sont des antiennes Du plus loin que je me souvienne

- Fabienne PASSAMENT. 2022

⚠️Vote for whomever YOU DO NOT KNOW⚠️‼️

1. Dis-moi dix mots, ceux que je n’ai jamais entendus

Dix mots. J’ai le choix, du plus épicé au plus fade. Le mot qui glisse sous la langue comme un bonbon acidulé. Celui qu’on retient de justesse. Le mot qui tangue, roule dans la boue. J’en ai beaucoup humé, beaucoup embrassé. Des nuées de mots, charriant sons, odeurs, mémoires feutrées. Des inventions accommodantes. Sans parler des mille et une façons d’interpréter le signe, de n’en faire qu’à sa tête. Je n’ai pas cette fatuité, moi je regarde dans le dictionnaire, j’avale les lettres, l’encre bave sur les touches de mon clavier. Je phosphore trop, la nuit, les pensées diaboliques glanées dans des encyclopédies pesant une tonne de connaissances. J’habille mes mots dans un style sartorial. Faut que ça fasse beau sur le papier. Mon principe esthétique s’en formalise sinon. Quand j’étais gosse, je me donnais des défis de placer ça dans mes copies de rédaction. Sycophante, écornifleur, des trouvailles du magazine Virgule. Comme pour me donner un air important. Alors que maintenant je remplis des centaines de bulletins avec la même et épuisée plume, j’excommunie les mots qui ne sonnent pas assez « bienveillants ». J’aimerais pourtant avoir le répondant d’un Molière, incendiant l’apprenant de bélître incompétent. J’étrillerai ma cervelle avec alacrité jusqu’à vomir des syllabes enchanteresses, maelström emphatique que je dégainerai pendant une trentaine de jours afin de défier les dieux sans prendre d’insolation. Tout ça pour vous dire que mon propos est clairement amphigourique.

ernest's bestie* orla <3

*debatable

Round 1 A Match 6

Propaganda under the cut

Un Jour

it's romeo and juliet. does it even need saying

Do I Love You Because You're Beautiful

once again a link to the movie but it's the best production of this musical and i stand by that.

this so is also absolutely amazing and beautiful and wonderful

steddie as it goes

a steve harrington/eddie munson (stranger things) mix that my adhd brain concocted at 3am