Tumgik
#ça aborde vraiment tous les aspects de la question je trouve
gay-impressionist · 2 years
Text
"En 2008 on devait surmonter la crise des subprimes. Aujourd'hui, celle du coronavirus. Demain, ça sera quoi? Le réchauffement climatique ? La conquête de Mars? À chaque fois, le libéralisme triomphant propose qu'on souffre encore plus! Qu'on se sacrifie pour sauver un système qui est pourtant absurde. Qu'on nourrise un monstre incontrôlable et incontrôlé.
Moi je propose le contraire. Qu'on inverse la place du travail et du temps libre. Qu'on interroge notre place dans la marche du monde. Vous savez, que l'on soit collapsologue ou pas, et moi je ne le suis pas forcément, on ne peut nier que les choses, en ce moment, déclinent dans le monde en général et dans notre pays en particulier : l'espérance de vie n'augmente plus, la qualité des logements diminue, le bonheur mesuré s'effondre... Vous, depuis votre petite citadelle, vous trouvez sans doute cela normal. Mais moi non.
Je suis candidat à l'élection présidentielle pour faire entendre cette voix. La voix de ceux qui ne pensent pas que le seul enjeu c'est plus d'Europe ou moins d'Europe, ou plus de fonctionnaires ou moins de fonctionnaires, ou plus de dette ou moins de dette. Non, je parle de la voix de ceux qui veulent que la vie ne résume pas au travail, à la croissance, à la consommation. Que la vie soit appréhendable dans son entièreté."
- Paresse pour tous, Hadrien Klent (roman, 2021)
Tumblr media
50 notes · View notes
jvmtctt · 3 years
Text
12/12/2020 16:25
Bonjour, je sais que ce post va être un peu long, mais il est important pour moi, pour mon copain, et toute les personnes que cette histoire ont touché
Probablement que ce post va attirer de la haine, je suis bien au courant, surtout par rapport au sujet abordé, mais ce que je dis est la vérité.
Aujourd'hui je vais vous parler d'Aëlnaute, cette personne est vraiment talentueuse et ça je ne peux pas le nier. Et malgré ce que je vais dire, cela n'affecte en rien du tout ma vision de son travail et la chance qu'elle a eu à avoir cette notoriété.
Pour résumé un peu...
En 2019 ( je crois ) Mon copain me parle de ce compte qu'il décrit comme "magnifique" "génial" et que c'est "un des meilleur compte d'Instagram"
Au début, je n'accroche pas trop, je passe vite fait sur son compte sans plus. Plusieurs mois après il m'en reparle, et curieuse je décide d'aller voir plus profondémment, et là, illumination
un compte juste génial, qui aborde pleins de thèmes dans lesquelles je me retrouve, des posts par rapport à Fauve, à la dépression, à l'hypersensibilité, je décide de la suivre et de partager un de ces posts. Je ne m'attendais à rien jusqu'à ce que je vois la petite notification qui m'indique qu'elle m'a envoyé un message. J'étais surprise par son accessibilité.
Je commence alors à lui parler et le courant passe super bien ! C'est une personne adorable! Je lu parle de Nathan avec qui elle avait déjà parlé en lui disant que c'est lui qui m'a fait découvrir son compte
Le 21 décembre 2019 : Un jour très compliqué pour moi, premier jour où on devait se voir avec Nathan, avec au programme Atelier des lumières, Tout aurait du être parfait, Mais..... il a loupé son train et on ne savait pas qu'il pouvait en prendre un plus tard, alors journée très triste et Aël a été d'un gros soutient
18 janvier 2020 : On se voit avec Nathan et Aël est très heureuse pour nous, elle nous dit qu'on est même ses "chouchous "
En mai, pendant le confinement, nous devenons plus proche qu'avant, nous nous parlons tous les jours jusqu'à très tard et d'un coup BAM appel instragram, je stresse, mais elle est encore plus adorable qu'en appel
Je lui parle notamment des problèmes familiaux que j'ai les quelques problèmes qui concernent Nathan ou ma vie en géneral, bref je lui fait confiance et lui fait part de tout ce que j'ai sur le coeur, comme ce que je pourrais faire à une amie de confiance (sachant que même mes amis, que je vois tous les jours ne sont pas au courant). Elle m'aide à les régler parfois, ou devient une épaule sur laquelle je peux m'appuyer quand ça va pas. Bref elle devient essentiel
Rentrons maintenant dans le "vif" du sujet.
juillet : Aël part voir Martine, et doit passer à Nantes, Nathan qui est là-bas à ce moment là, décide d'aller lui passer un bonjour ( bien sûr Aël avait lancé un meeting à qui voulait) ils se voient, passent un super bon moment d'après ce que j'ai entendu. (Nathan un peu trop d'ailleurs, normal j'ai envie de dire, il rencontre son idole depuis des années! ).
Elle m'envoit un SMS sur mon numéro que je ne lui ai jamais donné et que Nathan lui avait donné, je suis étonée mais c'est tout. et là elle m'envoit des message comme quoi je n'
Puis, un jour, elle post un truc inquiétant sur tumblr, Aël ayant prévenu qu'elle serait peu présente sur Instagram à ce moment là, Nathan me demande son numéro dans le but de lui envoyer un sms.D'après Nathan, elle lui aurait dit qu'elle allait lui envoyer un sms à lui aussi, alors moi, je lui ai envoyé le numéro d'Aël en ayant en tête qu'elle ai oublié, elle m'engeule, après avoir reçu son message, en me disant que je n'ai pas à faire ça et qu'elle ne veut pas donner son numéro à ses abonnés.
Moi étant en vacances à ce moment là, je ne sais pas de quand le post datait, mais je décide, le soir où Nathan me l'envoie de lui envoie un message de soutient en lui disant que si elle veut un peu d'aide je serais toujours là, c'est normal vis à vis d'une personne qui a su tant m'aider, mais là... Elle m'envoit carrement balader en m'insultant.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
J'ai plusieurs questions qui arrivent à ce moment là,
Pourquoi elle le trouve si malsain depuis le DEBUT ?
Pourquoi ne pas nous l'avoir dit et avoir menti depuis le début ?
Je pensais que c'était de ma faute, ce pourquoi elle le trouve "malsain" parce que je lui parlait des problèmes que j'avais avec lui, mais elle m'a dit que non.
Vous ne savez pas à quel poit j'ai pleuré à ce moment là, me comparer à ses parents est vraiment la pire des insultes que j'ai pu avoir... Juste parce que je m'inquiétait pour elle.
Bien sur, après ce post j'assume avoir fait de la merde en pensant que ça allait la faire revenir vers moi, et tenter de m'excuser, j'ai par exemple parlé à Ladki, une de ses amie (sans préciser son nom nul part), j'ai fait un fanart en pensant qu'elle me répondrait.
Bien sûr j'ai arrêté au bout d'un moment car j'ai bien vu qu'elle me ghostait, le dernier message que je lui ai envoyé est juste un message où je lui pose les questions que j'ai mentionné ci-dessus.
Et je pense que j'ai terminé, je n'ai rien à ajouter par rapport à ça et si c'est le cas je ne manquerais pas de le préciser. Je ne fais pas ce post pour attirer la haine, juste reconstituer des faits et m'aider à les organiser dans ma tête, je ne dis pas également que mademoiselle est une personne détestable, même si cette histoire m'a fait me rendre compte de certains aspect de cette personnes qui ne sont pas normales. Je sais bien que ce post est très longs mais il me tient à coeur. J'y ai laché des larmes pendant, j'ai senti mon coeur palpiter et des sueurs froides dans mon dos jusqu'à la fin, il m'aura d'ailleurs demandé 1h24 (il est 17h49) de travail et de réflexion. Ce post m'aurait demandé Et si des personnes arrivent jusque là merci à vous, et merci aussi à Aël, même si cette histoire à litteralement brisé un des pillier de mes raisons de vivre et que j'ai pensé plusieurs fois au suicide, je t'ai aimé, oui je t'ai aimé. Et cela fait plusieurs mois que j'essaye, désespérémment de t'oublier et j'espère que ce post, y aidera et permettra une conclusion à mon cerveau.
Désolé s'il y a des fautes, je les corrigerais si j'en trouve.
Merci
Maë
14 notes · View notes
drunkenpenpen-blog · 4 years
Text
Ghost In The Shell
Tumblr media
Les années 90 ont été un tournent important dans le domaine de l’animation japonnais, les œuvres sont devenus beaucoup plus matures et plus sombres. Akira de Katsuhiro Ōtomo en 1988 avait déjà lancé ce mouvement, puis plus tard le mangas Gunnm marqua les esprits et lança véritablement la publication de manga mature chez nous. Cependant, ce n’est qu’en 1995  que l’animation japonaise est vraiment pris au sérieux et n’est plus vu comme de simple « dessin animé » et c’est en partie grâce à Ghost In The Shell de Mamoru Oshii. Le film sort dans un contexte plutôt particulier en France, les animés étaient très mal perçus dû à des politiciens et à la Télévision, souvent considérés comme trop violent et sans queux, ni tête.
Cependant, le film eu un sacré écho au niveau international, impressionnant Steven Spielberg et James Cameron,ce dernier dira même qu’il s’agit du «  premier film d’animation pour adultes à atteindre ce niveau d’excellence », de la part du mec derrière Terminator 2 et Aliens le Retour, ça en jette !
Ce film inspira des films comme Matrix des Frères (ou plutôt des sœurs maintenant) Wachowski ou des jeux vidéo comme la série Deus Ex.
Ghost In The Shell a aussi été décliné en série, jeux etc.…. et continue encore d’être adapté de nos jours. Considéré encore de nos jours comme une énorme source d’inspiration, je vous propose de plonger votre Ghost dans cette univers !
D’Ailleurs, c’est ce que mon Ghost me murmure
La première chose à dire avant tout est que Mamoru Oshii n’a pas créé Ghost In The Shell.
« Comment !? » me direz-vous ? Oui, j’ai très souvent l’impression que tout le monde confond le réalisateur du film et le créateur de la franchise.
Mamoru Oshii a adapté Ghost In The Shell en film,par contre, il a créé les Panzer Corps, c’est à dire l’univers de Jin-Roh (il était scénariste sur ce film) et a réalisé The Red Spectacles et Stray Dogs qui ont lieu dans le même univers qu’on nomme la Saga Kerberos.
The Red Spectacles et Stray Dogs sont des films lives, je n’ai vu que The Red Spectatcles qui est un film expérimental et donc très spécial mais pas mauvais. Je vous conseillerai Jin-Roh pour débuter les films sur les Panzer Corps et mériterait un article tellement j’adore ce film !
Il a réalisé Patlabor (1989), Patlabor 2 (1993), L’œuf De l’Ange ou encore Dallos, le tout premier OAV de l’histoire ! (il était sympa sans plus)
Le dernier film est intéressant car on y voir déjà le style des Panzer Corps, sauf que c’est avec des chiens.
Mamoru Oshii aborde souvent les thèmes de la condition humaine,de la technologie et de son influence ainsi que la dystopie.
Tumblr media
Mais alors qui à créé Ghost In The Shell ? Il s’agit de Masamune Shirow  qui est d’ailleurs un pseudonyme. Il a réalisé Applessed qui est un de ces manga les plus connus et a lui aussi eu droit à ces adaptations.
On y trouve beaucoup de similitudes avec Mamoru Oshii dans ses thèmes, à la différence que Masamune Shirow explique beaucoup son univers avec des annotations…beaucoup d’annotation ! C’est un auteur qui montre une volonté de créer un univers réaliste car il se base sur des expériences et des thèses scientifiques plausibles.
Pour ce qui est de Ghost In The Shell, la version manga est identique par rapport au film pour ses thèmes mais différent dans le ton.
La version de Masamune Shirow est beaucoup plus drôle, pour ne pas dire décalée. Le Major Kusanagi est une héroïne qui aime faire des conneries, boire du saké ou faire de nouvelle pratique sexuel (c’est dans le manga mais supprimé par son auteur dans les éditions de nos jours).
Elle s’en prend aussi plein la face avec son équipe qui lui font voir de toutes les couleurs, sans oublier les Tachikoma, des robots mobile avec une IA perfectionnés mais qui se comportent plus comme des gamins que des soldats.
Tout ça donne un aspect comique à l’œuvre mais qui est absent dans le film, ambiance qui ne correspond pas au style de Mamoru Oshii qui se veut beaucoup plus sérieux dans ses propos.
Cependant la série Stand Alone Complexe se veut être un bon compromis entre l’aspect comique du manga et le sérieux du film, même si le manga est un minimum sérieux, il aime beaucoup déconner, preuve que Masamune Shirow est un homme qui a beaucoup d’humour dans ses œuvres.
On pourrait faire le lien avec Appleseed qui possède beaucoup de similitude avec Ghost In The Shell avec son héroïne forte entourée d’êtres cybernétiques et qui se remet en question, le tout dans une ambiance cyberpunk.
Je ne parlerai pas de la chronologie de Ghost In The Shell qui est un véritable foutoirs avec tout les déclinaison qui sont sorti (Mangas, Films, Séries et OAV).
Le film sort donc en 1995 dans les salle de cinéma et comme vous vous en doutez, à eu un énorme succès, même chez nous alors que beaucoup de films avaient fait un énorme bide.
D’ailleurs, Masamune Shirow aimera beaucoup cette adaptation et parlera même d’univers alternatif à son manga.
Tumblr media
       Le major Kusanagi dans le manga est très différente de la version du film !
Une Multitude d’ingrédients composent le corps et l’esprit
L’intrigue du film met en scène le major Kusanagi, une cyborg qui travaille à la section 9, une section privée de la police qui ont tout les droits. Elle se retrouve dans une enquête d’espionnage qui va la mener à la traque d’un cybercriminelle nommé le « Pupper-Master » ou le « Marionnettiste » en français.
Le cybercriminelle est capable de prend l’esprit d’un humain (appeler Ghost), de le manipuler ou de le faire croire qu’il a une vie différente. Pour ce faire, il utilise un réseau mondial, un réseau équivalent à internet pour pirater le Ghost des gens.
Ajouter à cela la présence du secteur 6 qui cherche aussi le Puppet-master mais pour des raisons obscures.
Tout le film va tourner sur deux questions : Qu’est ce qu’un être humain et qu’est ce qui le définit ? Le major Kusanagi est une cyborg, une invention de l’homme pour les soutenirs dans la lutte contre la criminalité. Elle se pose beaucoup de questions durant tout le film.
C’est assez typique des héros de Mamoru Oshii, pour parler vulgairement je dit souvent que ce sont des héros ‘blasés’. Ce sont des héros qui n’expriment pas beaucoup d’émotions, qui sont fatigués, perdus, se demandant qu’est ce qu’ils font là.
Il serait tentant de faire le lien  de ces héros avec Rei Ayanami dans Evangelion (sorti d’ailleurs avec quelques mois de différence après Ghost In The Shell) mais ce serai une erreur car Rei à un lien avec le monde, malgré que plus tard sera faussé mais elle a lien.
Ici, le Major Kusanagi n’a aucun lien avec le monde car elle n’existe que pour faire son boulot et elle prévoit même une mise en arrêt possible par ses supérieurs le jour où elle sera obsolète, signifiant la mort pour elle. A quoi sert-on de vivre si ce n’est que pour suivre des ordres ? Plus l’intrigue va avancer dans le film, plus sa vision pessimiste se confirme. Elle lutte alors pour trouver un sens dans sa vie alors qu’elle n’est pas humaine et c’est ce qui fait la beauté du film.
Il est difficile de croire qu’il s’agit d’un cyborg mais le Major Kusanagi comporte des sentiments humains, se rapprochant du spectateur qui se pose les même questions existentielles, nous rappelant alors à notre propre condition. De plus, le cyborg étant proche de l’homme visuellement ne fait que de renforcer les mêmes questions du Major Kusanagi: Qui je suis vraiment ? Est ce que je suis différents des humains ou semblable à eux ? Etc…
On peut le dire, la philosophie est le point fort du film et même tout l’intérêt de le regarder. Contrairement à ce que j’ai pu lire sur des critiques professionnels (du moins, prétendu professionnels), l’intrigue n’est pas le point faible du film car il accompagne les propos du film. Cependant, le film est quand même difficile à comprendre une première fois et nécessite plusieurs visionnages mais reste accessible à tous ceux qui font l’effort de comprendre, à moins bien sûr d’être habitué à regarder ce genre de film pour le comprendre une première fois…Je vous rassure, ce n’était pas mon cas ^^
Tumblr media
L’ambiance du film se veut très posé, angoissante parfois et propice à la réflexion
Tu utilise toujours ce fichu révolver ?
Après avoir parler philosophie, je vais vous parler technique.
Un autre point fort du film est sa beauté graphique qui en a bouche bée plus d’un, même encore de nos jours, ce film est beau !
La vision pessimiste de Kusanagi se reflète dans une ville qui reflète l’angoisse sublimement. L’intro du film aussi qui montre la naissance du Major Kusanagi est mémorable ou encore les scènes de combats, très peu nombreux mais magnifiques.
D’ailleurs, cela m’amène à la question de l’animation : pourquoi ne l’a t-il pas fait en film live ? Tout simplement parce qu’à l’époque, L’animation  permettais de rendre Ghost In The Shell plus fluide qu’un film live malgré les débuts de la 3D, la maitrisé était un exploit à l’époque.
Mais c’est surtout les cellulose qui posent problème pour Mamoru Oshii et il voulait dépasser les limites techniques. Pour se faire, il a utilisé l’informatique, il dira même « un film ne peut gagner en réalité que s’il fait référence à du connu », montrant sa détermination à dépasser les limites. Il a utilisé ce qu’on appelle « animation stand », une table spéciale qui permet de faire les travelling et les gros plan, le tout en pouvant faire des mouvement de 360°, bref une technique peu commune.
En tout cas, pour Mamoru Oshii, seul l’animation permet de rendre le film graphiquement fluide et beau, est autan vous le dire, c’est un sacré tour de force à l’époque. Cette même année, le film Toy Story était au cinéma en matière de 3D mais en tant qu’animation traditionnel, il n’y avait pas vraiment de concurrence,du moins sur le plan technique pour les animés.
Tumblr media
             L’animation Stand…qui n’est pas un stand dans un Jojo !
Un autre point fort du film est la B.O qui colle superbement au film. On le doit à Kenji Kawai qui a beaucoup collaboré avec Mamoru Oshii auparavant et qui fera la B.O de la première série Fate/Stay Night.
Il est considéré comme l’un des compositeur les plus connu au monde et son travail sur Ghost In The Shell n’a fait que d’accroire ses talents. Son thème le plus connus reste Making of Cyborg , il s’agit de la musique lors de la ‘naissance’ du Major.
Personnellement, on pourrait faire le lien avec Vangelis, le compositeur de Blade Runner dont la B.O est très reconnaissable. La musique contribue énormément à l’ambiance du film comme par exemple la scène où Makoto voit son double en civile en plein milieu du film, le tout dans une seconde version de Making Of Cyborg.
Tout ça pour dire que la B.O est indissociable de l’image dans beaucoup de film est c’est le cas pour Ghost In The Shell.
En parlant de Blade Runner, ce film a eu une forte influence pour Ghost In The Shell car les même thèmes sont abordés et l’ambiance cyberpunk y est assez similaire.
Quand au doublage Français, il est génial ! Le major est doublée par Tania Torrens, la voix de Seygourney Weaver dans Alien ; Daniel Berreta pour Batou, soit la voix d’Arnold Schwarzenegger; Pour finir Pascal Renwick pour Togusa, qui est la voix de Laurence Fishburne (Morpheus dans Matrix).
Le point commun entre ces trois voix ? Ils sont tous connu pour leurs doublages dans des films de Science Fiction, un choix qui ne pouvait que marcher. La V.O est aussi excellent : la voix du major est celle de Caster dans Fate/Stay Night et Batou est celle de Solid Snake dans la série Metal Gear Solid.
youtube
On a piraté mon Ghost !
Pour réaliser ce film, il a fallut beaucoup de travail à l’équipe de Mamoru Oshii, ils ce sont impliqués pendant un an sans chaumés, même Mamoru Oshii en était épuisé et ne fera pas de film avant 5 ans ! Le film a malheureusement était mal compris pendant longtemps, les critiques et le spectateur de l’époque n’ont rien compris.
Certains ont vu une critique de la technologie (cyborg, internet, etc.…) mais c’est plutôt faux. La technologie a du bon comme du mauvais et le film pèse le pour et le contre par le personnage du major Kusanagi, observatrice de son propre univers.
On ne remet à aucun moment la question du cybernétique ou des implants technologique dans ce film, on remet juste en question le sens de la vie, question philosophique que se pose Mamoru Oshii dans chacun de ses films.
Ce film à donc aucun défaut ? Et bien, comment dire, très peu de défauts, si on considère ce que je vais dire comme des défauts. Personnellement, je ne lui en trouve pas mais il y a des points qui peuvent tachés ce chef d’œuvre .
Premièrement, ce film est court, Je ne suis pas le genre de personne à critiquer la durée d’un film mais ce film ne dure que 1h17, c’est quand même court, non ? Mamoru Oshii aurait pu prolonger son film avec d’autres éléments du manga mais le projet était long et laborieux, je peux comprendre que c’était suffisant pour lui. De plus, il a résumé le manga en allant qu’à l’essentiel est c’est quand même un exploit.
Un autre point à dire est l’aspect trompeur du film, on croit qu’on va avoir a faire à un film d’action mais non ! La couverture peut mettre en erreur, c’était pareil avec Jin-Roh mais ça aurait était bête d’en faire un film purement d’action alors qu’on parle de philosophie. Par conséquence, le film est plutôt propice à la poésie futuriste plutôt qu’à de l’action, ça peut déplaire du monde mais ce serait dommage de ne pas faire l’effort d’accepter ce que le film veut être, surtout que les scènes contemplatifs sont magnifique de beauté et de sens.
La scène où le major voit un autre cyborg avec la même tête qu’elle résume bien la mentalité du film: Makoto semble choquée et perdue dans un monde cruelle et glacial.
Enfin, le film pourrait être dur à comprendre une première fois, l’intrigue s’enchaînant assez vite et paraît compliquée alors qu’en faite, ce n’est juste qu’une course poursuite entre le major et le Puppet master. Par contre, il y a la fin qui est une autre histoire parce que il suffit que vous n’être plus concentré pendant le film pour ne pas comprendre la fin.
Un conseil, éteignez votre portable, aller faire vos commissions au toilette et enfermer vous pendant 1H20 et vous serez en condition pour tout comprendre, sauf si vous vous endormez mais le ne faite pas, je le saurez 🙂
youtube
Conclusion
On est d’accord, ce film est un classique qu’il faut voir une fois dans sa vie tout simplement, surtout si vous aimés la Science-Fiction avec une ambiance Cyber Punk.
Il s’agit d’un des meilleurs film de Mamoru Oshii. Ce film est en faite l’un des rares adaptations qui a permit à une licence d’être beaucoup plus populaire que son format initial, les nombreux autres adaptations ne dirons pas le contraire. Je pense que ce film à été le fer de lance du renouvellement des mangas/Anime par rapport à son approche beaucoup plus mature. Des séries comme Neon Genesis Evangelion, Cowboy Bebop, Trigun ou encore Serial Experiments Lain ont suivis le mouvement des animes matures.
Certains animés ont été le précurseur de ce genre d’animé mais Ghost In The Shell est celui qui a marqué au fer rouge le talent de l’animation japonais mature, fermant le bec à tout les détracteurs de manga (oui, Ségolène et Zeymour, c’est à vous que je m’adresse).
Le film bénéficie aussi d’une autre version appeler Ghost In The Shell 2.0, une version restauré du film graphiquement.
Quand au film de 2017…on va dire que c’est une autre histoire ^^
Tumblr media
Alors, ou va aller la nouvelle née ?
2 notes · View notes
fallenrazziel · 5 years
Text
Les Chroniques de Livaï #379 ~ LE CAPORAL-CHEF (août 845) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Tumblr media
Le fond de l'air est doux aujourd'hui et je goûte particulièrement cette promenade à cheval. Rester enfermé des heures dans mon bureau risque de me ramollir, et je ne peux plus participer aux entraînements aussi souvent qu'avant. Je vais devoir trouver d'autres moyens de m'exercer.
Mes maux de dos s'estompent à mesure de ma progression, tandis que ma colonne vertébrale suit les mouvements de ma monture en souplesse. Nous abordons un chemin caillouteux en pente et je me penche en avant afin de soulager son arrière-train. Mon étalon n'est plus tout jeune, et il s'est mal remis de sa dernière blessure. Je le sens boiter, et les vétérinaires m'ont dit que ces balades lui seraient salutaires afin de le remuscler. Encore un petit effort, mon frère, et nous reviendrons vers Trost.
Je m'arrête un moment au sommet du promontoire duquel j'aperçois le Mur Rose et les fumées des cheminées de la cité. Une bonne odeur de pain frais me parvient jusqu'ici, et je me rappelle alors que je suis parti très tôt ce matin, avant même le lever des explorateurs. J'aime ces premières heures du jour, elles me permettent de me vider la tête avant de me replonger dans les problèmes concrets. Cependant, je dois m'avouer satisfait car ils ne sont pas aussi nombreux que je le craignais. Tout semble se dérouler selon mes prévisions.
Quand les escouades seront reformées, j'irais à la rencontre de nouveaux mécènes, et aussi négocier d'autres contrats avec Rein Maja. Je devrais répartir les taches, je pense... Il me sera impossible de tout faire tout seul. Même si je n'aime pas trop les ennuyer avec tout ça...
Mon étalon piaffe d'impatience en grattant la pierraille du sabot. Tu veux rentrer ? Ton petit déjeuner t'attend là-bas. Quant à moi, je n'ai pas très faim, je peux m'en passer. Si tu te sens ragaillardi, alors moi aussi. Je presse ses flancs et nous redescendons au petit trot dans la plaine. J'ai à peine besoin de le guider, il connaît le chemin.
J'ai laissé ma veste de côté car il faisait déjà bien tiède quand je suis parti. En me retrouvant dans la plaine, la chaleur de l'été me saisit et je regrette presque de ne pas être resté là-haut. Je sens ma transpiration coller ma chemise sur mes bras et mon dos, ce n'est pas une sensation agréable avec ce vent... Je n'ai pas pris de bain hier ni ce matin mais cette perspective à mon retour me plaît assez. Ensuite, j'aurais de nouveau mes papiers à compulser.
Je me rapproche de Trost-Nord. Les gardes me saluent de la main et je me dirige vers la porte nord - la nouvelle "porte de derrière", devrais-je dire. Je remonte au pas la petite rue pavée quand un autre cavalier vient à ma rencontre. Ma monture se met à hennir vigoureusement, et un répond nous parvient. On dirait que ton amie vient nous voir ; avec son cavalier attitré, à ce qu'il semble.
La jument de Livaï s'immobilise devant nous, et il m'adresse un salut du poing. Repos. Comment m'as-tu trouvé ? Il répond qu'un des palefreniers s'était effondré dans la paille de fatigue hier soir et qu'il m'a vu harnacher mon cheval tôt ce matin. Tu ne t'es pas pressé. Cet isolement était agréable. A voir son visage d'orage, j'en déduis qu'il n'est pas très content. Ca va, Livaï, je peux aller et venir sans risque. Je suis le major, a priori, je peux faire ce que je veux. Tu devrais être content que je prenne de l'exercice.
Je le dépasse sans un mot de plus et il se met à ma hauteur ; sa jument a quelques centimètres de moins au garrot que mon étalon, mais si ça lui plaît de me faire escorte, je vais le laisser faire. Il est sans doute venu pour me dire quelque chose. Je n'ai pas encore décoléré de l'autre fois où son comportement a presque frôlé l'insubordination, même si je sais pourquoi il l'a fait. J'attends qu'il fasse le premier pas.
Il me demande si je suis encore fâché. Oui, effectivement ; un petit peu... J'espérais de ta part plus de rigueur et de prudence. Je le regarde du coin de l'oeil, et il hausse les épaules. Il m'assure que ces recrues ne risquaient rien, que le danger était calculé, et qu'il devait être sûr de ne pas perdre son temps avec eux. Je sais que tu n'aurais pas risqué leur vie pour si peu. Et bien, on peut dire qu'ils s'en sont bien sortis... Mais je vais faire semblant de ne pas comprendre son manège...
Je stoppe ma monture devant un abreuvoir et la laisse se désaltérer. Attends un peu, cela veut dire que tu as pris une décision ? Tu vas monter ton escouade d'élite ? Qu'est-ce qui t'a décidé ? Ces jeunes ont quelque chose de spécial qui t'a attiré ? Il me répond que leur entente est remarquable et qu'ils n'ont apparemment peur de rien. Tu te trompes peut-être. C'est vrai qu'ils sont téméraires et fonceurs mais ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas peur. Il hoche la tête et me dit qu'il avisera de ces détails sur le terrain. Une période d'essai, en quelque sorte. C'est une bonne idée.
Il lève les yeux vers moi et me demande si ma proposition tient toujours malgré sa petite incartade. Livaï, si quoi que ce soit avait pu changer mon état d'esprit à ce point, tu serais en ce moment derrière les barreaux. Il est bien évident qu'elle tient toujours, et j'espère plus que jamais que tu l'acceptes. Si c'est d'accord pour toi, je vais relire le profil de ces deux recrues et te donner mon assentiment. Ca te va ?
Ses yeux s'écarquillent de surprise et il hoche la tête presque frénétiquement. Et bien, quelle motivation ! C'est peut-être le bon moment pour te mettre au courant de tes autres devoirs. Et surtout de ton nouveau grade dans le régiment. Il paraît étonné et me rétorque qu'il sera chef d'escouade, rien de spécial. Et bien si. J'ai exhumé du passé de l'armée un grade qui était tombé en désuétude, et que je trouve adapté à ta position. Il s'agit du grade de caporal.
Il me demande ce qu'est un caporal et pourquoi il mérite cette distinction. Disons que c'est le grade du leader de l'escouade spéciale d'opérations tactiques. C'est une équipe exceptionnelle, il faut donc un grade exceptionnel, non ? Il m'observe de façon suspicieuse et je dois vite me défendre de ses accusations. Je veux aussi te mettre en avant, c'est vrai. Ta nouvelle renommée est une aubaine pour le bataillon, j'espère que tu comprends. Et... cela va peut-être te surprendre mais j'ai entendu des soldats dire que cela les embarrassait que tu n'aies pas de nom de famille. Pour toutes ces raisons, Caporal Livaï, ça sonne bien. Un peu comme un patronyme ! Tu n'es pas d'accord ?
Il soupire et approuve de bonne grâce. Tu t'y feras vite. Il me questionne sur son grade exact, caporal ou chef ? Mmh, tes subordonnés choisiront ce qu'ils préfèrent, tu n'as pas à te soucier de ça. Nous devons aborder maintenant l'aspect le moins... plaisant de ton travail. Tu es prêt ?
Nous nous engageons sous la porte nord sans faire attention aux gardes de faction et je me mets à énumérer ses charges. Tout d'abord, tu feras partie de mon état major, mais ça, c'est déjà un fait acquis pour toi. Tu seras habilité à donner des ordres à tout explorateur, hormis les autres chefs d'escouade, bien entendu. Tu n'auras pas d'autre équipes sous ta responsabilité, seulement ton escouade - je le vois souffler de soulagement. Tu devras faire régner l'ordre et le respect des consignes - essaie de ne pas trop en faire concernant la propreté, sinon les troupes seront épuisées ! Tu devras écrire un rapport par jour et me le remettre en soirée avant ou après le souper. Je les lirais le soir même ou le lendemain matin. Ensuite... Oui, un problème ?
Livaï a stoppé sa jument et semble regarder un point imprécis dans les environs de mon pied. Il murmure si bas que je l'entends à peine. Euh, tu disais ? Il reprend plus fort et me demande s'il va devoir écrire beaucoup. Cela te semble difficile ? Livaï... dis-moi, tu sais écrire, tout de même ? Tu as rempli ton formulaire testamentaire devant moi, cela devrait aller...
Il se remet en route et me précise que s'il doit écrire régulièrement tous les jours, il va devoir se remettre à cet exercice afin de retrouver l'habitude. Il risque aussi de buter sur des mots... Mmh, si tu veux une petite remise à niveau, tu peux me demander. Il s'en défend et rétorque que j'ai déjà trop à faire. Ecoute, tu n'es pas obligé de noircir des pages par dizaines. Plus les rapports sont courts, plus ça m'arrange ! Il te faudra synthétiser les évènements de la journée du mieux possible. Oui ? Synthétiser ? Ce que ça veut dire ? Mmh... Ok, une petite remise à niveau, nous disions... Je crois qu'elle s'impose tout de même !
Je me mets à rire et Livaï rouspète en croyant que je me moque de lui. Ce n'est pas ça ! Mais c'est tellement rafraîchissant de parler avec toi ! Il attrape mes rênes, et pendant que j'ai la bouche ouverte sur un autre éclat de rire, il me fourre une ration entre les dents. Je me mets à mâchonner un peu, et Livaï explique en prenant de l'avance que je ferais mieux de rattraper mon petit déjeuner manqué. J'aurais préféré quelque chose de plus savoureux, mais la prévenance de Livaï est touchante.
Oui, c'est rassurant de savoir qu'il y a au moins quelqu'un qui pense aux autres...
13 notes · View notes
alvdaz · 6 years
Text
Commuter Love
Pfou ! J’ai enfin pu boucler une quête ouverte depuis 10 ans maintenant, et je suis content. Vive la vie, vive le futur.
Tumblr media
De quoi parle-je que vous-vous demandez à la lecture de cette intro pleine de mystère et riche de promesses. Attrapez-ma main et ensemble revenons aux origines du temps et de l’espace.
COMMUTE ORIGINS
Je bosse à La Défense depuis 2003 et une fois l’émerveillement de bosser dans un quartier d’affaires plein de gratte-ciels passé (au bout de 2 jours quoi), une vérité s’est imposée à moi : le trajet entre la gare RER de La Défense et ma COGIP située dans le quartier du Faubourg de l’Arche est chiant. A l’époque le CNIT et ce quartier récent étaient séparés par le boulevard circulaire et reliés par une passerelle quasi verticale aux marches tout droit sorties de la piste de Xapatan. C’était uuuuuultra relou :
Tumblr media
Vers 2007-2008 la passerelle de la mort a giclé, remplacée par une dalle en pente douce sans aucune marche :
Tumblr media
Dès que j’ai vu ça, je me suis dit “ça y est, un trajet d’une traite entre le RER et le bureau est enfin possible ! Joie !”
En 2011, j’ai acheté un vélo pliant de chez Strida. Il était hors de question que je fasse tout le trajet à vélo depuis chez moi donc il me fallait un truc pliable facile à transporter dans le RER. Le Strida 5.0 remplissait parfaitement ces conditions:
Tumblr media
Je m’en servais quotidiennement pour faire le trajet domicile-gare et gare-bureau deux fois par jour. J’étais heureux jusqu’à ce sombre jour de septembre 2012 ou j’ai pu plier la fourche et la roue dans un sens non-prévu dans le manuel, à la faveur d’une rencontre riche d’enseignements avec un poteau malicieux du coté de l’Université De Vinci. L’incident a tué dans l’œuf mes ambitions de devenir un jour un cycliste professionnel sur vélo pliant :
Tumblr media
Mais avant ce funeste évènement, j’avais déjà réalisé qu’avoir un vélo au quotidien c’était chiant : en plus de devoir se le trimballer partout (relou) ou de le laisser attaché dehors (suicide), il y a un aspect que j’avais sous-estimé lors de mon étude de marché : la maintenance. Pourtant j’avais pris un truc avec une courroie à la place de la chaîne et en single speed pour pas me faire chier avec les dérailleurs et tout le bordel. Mais ça n’a pas suffit, dès que j’ai mis le doigt dans la spirale de l’atelier, j’ai été happé tel le krill innocent qui passe devant la gueule ouverte de la baleine bleue débonnaire. Après plusieurs allers-retours physiques et numériques et un dernier message resté sans réponse après un énième souci à la mi-2013, j’ai remisé le Strida dans mon box et suis redevenu piéton. Ah ! Si l’unique distributeur parisien de ce formidable petit vélo n’était pas un sale con, peut-être qu’aujourd’hui je m’en servirais encore, “who knows?” comme on dit en enfer. Je suis donc redevenu un piéton et j’ai continué à envisager d’autres modes de transport pour aller plus vite. Roller ? Skateboard ? Snakeboard ? Les chaussures moches avec la roulette dans le talon ? La… Trottinette ?
En 2015, je tombe sur cette vidéo du Onewheel :
youtube
A l’époque c’est un projet Kickstarter qui se propose de mettre une roue de karting au milieu d’une planche, un peu comme un Solowheel (produit satanique) qui aurait préféré la posture de surfeur à celle du consultant senior en monoski. J’ai attendu patiemment la fin du Kickstarter, j’ai attendu le lancement de la prod, j’ai vu la v2 sortir (“Onewheel+”), j’ai vu la version avec une plus longue autonomie sortir (“Onewheel+ XR”), j’ai attendu l’annonce de la commercialisation en Europe et une fois celle-ci annoncée, je suis allé l’essayer dans un magasin spé à Chatelet. Le produit est super cool, silencieux, puissant mais gros défaut : il pèse lourd. A son contact, j’ai réalisé que cet appareil tient plus du véhicule de loisir de plein-air pour faire le fou le dimanche au Bois de Vincennes que du truc à prendre sous le bras tous les matins dans le RER. Ah et puis surtout, j’ai vu le prix de vente :
Tumblr media
DEUX. MILLE. BALLES.  
Du coup je jette un oeil au marché des e-skates en pleine explosion depuis que le vlogger Casey Neistat s’est affiché avec une Boosted Board en 2016. Je scout un peu le truc, beaucoup de marques clones chinoises (Yuneec, Meepo, Koowheel, Swagtron...), pas mal de trucs en DIY et une communauté de cinglés qui pensent que le futur de l’Homme c’est de slalomer dans le trafic à 45 km/h. Ces machins ont 4 roues et une planche mais sont à mes yeux aussi proches d’un skate que Laurent Wauquiez d’un homme d’honneur. Pas mon délire, moi je veux un truc sympa pour faire du commute, pas un rover martien tropicalisé pour aller péter des records de vitesse à Times Square.
Je remise le truc dans un coin de ma tête et passe à autre chose.
En avril 2018, je reprends la température du marché à la faveur de quelques potes qui s’interrogent et j’en arrive à une conclusion simple :
Tumblr media
Pendant ce temps, le monde se fait envahir de trottinettes Xiaomi qui avec la M365 a réussi un coup de maître :
Tumblr media
L’objet est très bien fini, performant et on le trouve autour de 300 EUR. L’espace d’un instant j’envisage l’achat avant de me raviser : aussi sympa soit-il, cet appareil reste une putain de trottinette. Et moi les trottinettes, je peux pas. Dans mon système de valeur, la trottinette est au transport ce que les Duplo sont au jeu de construction. Tu peux construire la cathédrale de Chartres avec, ça restera une cathédrale en Duplo. Ouais c’est idiot mais j’ai jamais dit que je ne l’étais pas.
Je vois plein de gars à la Défense slalomer à la cool entre les piétons, la cravate flottant au vent, je les envie un peu ces bâtards, puis je me rassure en me disant qu’ils sont sur une trottinette, même si elle est puissante et racée.
Je reprends donc contact avec tout ce bordel et je scrute de plus près la Inboard M1, une planche kickstartée que j’avais croisé en 2016 et à propos de laquelle j’étais relativement sceptique :
Tumblr media
Je checke Reddit, depuis 2016, la board a été livrée. Les reviews que je croise se plaignent des fausses promesses d’Inboard concernant le poids de la planche sous-évalué et l’autonomie surestimée. Classic Kickstarter shit, mais au moins Inboard a livré un produit. Quelques soucis techniques également ici ou là, un problème d’étanchéité et des soucis moteurs mais dans la grande majorité des cas il s’agit des modèles envoyés aux backers.
Message de service : quand vous backez un truc sur Kickstarter, n’oubliez jamais que ce que vous allez avoir, c’est un modèle de pré-série. Pour le M1 les backers ont été les beta-testeurs et leurs retours ont permis d’affiner le produit final avant de lancer la vraie production.
Résultat : la planche n’a pas bonne presse auprès du subreddit r/electricskateboarding qui compte surtout des gens qui voient dans leur planche leur mode de déplacement urbain principal. Mais aussi critiques soient-ils, tous s’accordent à dire que la planche est très bien finie, que pour un premier produit Inboard s’en sort bien et que pour du commute ça fait carrément le taf. Faut juste savoir à quoi s’attendre concernant le mode de propulsion. Et ça tombe bien parce que c’est aussi ça qui m’intéresse, moi, le mode de propulsion.
LE BONHEUR EST DANS LA ROUE
Dazplaining :
La grande majorité des skates électriques, dont ceux de chez Boosted, utilisent des courroies. On dit de ces planches qu’elles sont “belt-driven” : les moteurs font tourner deux courroies qui entraînent les roues arrières :
Tumblr media
L’alternative choisie par Inboard et quelques autres marques (dont Acton il me semble) est celle du “hub motor” : les moteurs sont DANS les roues (comme un Onewheel tiens tiens) et entraînent directement la planche. Dans le cas du M1, on peut même dire que les moteurs SONT les roues, en fait :
Tumblr media
Ceci a  trois conséquences qui sont celles qui m’ont vendu le produit.
Primo : la planche reste clean, de prime abord on ne voit même pas qu’elle est électrique puisqu’aucun élément ne traine sous la planche et ça j’aime bien.
Tumblr media
Deuzio : Aucun élément n’étant exposé, la planche est certifiée Water Resistant IP54 et peut être utilisée sous la pluie (le problème d’étanchéité évoqué plus haut concernait la trappe de la batterie et a été corrigé sur les modèles de production). Après on est bien d’accord, utiliser ce machin sous la pluie, c’est du suicide. L’utiliser juste après, par contre, et rouler dans les flaques sans craindre de flinguer l’appareil, c’est appréciable.
Triano : les hub motors tournent librement quand ils ne sont pas sollicités contrairement aux belt motors dont les courroies freinent les roues. Une planche comme la M1 peut donc être poussée à l’ancienne si la batterie est à plat. Et vue son autonomie, c’est quelque chose qui risque d’arriver.
Ceci se fait a priori au détriment du couple et de la vitesse de pointe qui ne peut égaler celles des planches à courroies. C’est un défaut qui est pour moi compensé par une caractéristique qui est devenue ma priorité sur un skate électrique : pouvoir coaster librement, méthode célébrée par Lupe Fiasco dans son “Kick, Push” :
youtube
La glisse en roue libre, le coast donc, c’est pour moi l’essence du skate (perso, rien à foutre des tricks) : on se propulse et une fois arrivé à la vitesse souhaitée on glisse tranquille. Puis on remet un peu de gaz et ainsi de suite. Je ne sais pas si les courroies permettent de coaster aussi librement mais vu qu’elles n’ont pas de roue-libre, j’imagine que ça ne doit pas être aussi fluide qu’un skate classique. Si vous avez testé et que vous pouvez m’éclairer sur ce point, je suis preneur.
LE FUTUR C’EST MAINTENANT
J’ai donc sauté le pas et ai acheté le Inboard M1 sur Amazon. Une somme assez indécente et 3 jours plus tard, je reçois la bayte.
Constat immédiat : c’est beau. La planche est sobre, toute de noir vêtue, et le dessous est vraiment superbe. C’est lourd (6 Kg) et ça dégage un sentiment de robustesse fort bienvenu. Le process d’appairage de la planche avec la télécommande et/ou l’app mobile est assez génial : on allume la telco, on retourne la planche et on toque 3 fois dessus. Les feux se mettent à clignoter doucement, signe que la planche cherche la télécommande à portée et deviennent fixes quand elle l’a trouvée. C’est d’une simplicité totale, pas de boutons, pas de process de pairing bluetooth, pas de code de jumelage, rien. Ca m’a fait penser à du Apple et c’est pas mal comme comparaison pour un premier produit.
La planche arrive rangée dans son sac de transport, CAR SAVIEZ-VOUS QUE VOUS POUVEZ PRENDRE L’AVION AVEC ?
Tumblr media
Inboard insiste en effet pas mal (euphémisme) sur le fait que sa batterie est TSA compliant et peut être prise dans un bagage cabine en avion tandis que la planche voyage en soute. Les skates electriques sont généralement interdits de vol à cause de leurs batteries au Lithium non-amovibles donc Inboard le rappelle dès que c’est possible. Ok, cool. C’est cette batterie amovible qu’Inboard utilise aussi pour balayer les critiques concernant l’autonomie tout juste correcte de sa planche :
“Vous voulez plus d’autonomie ? Bah achetez plus de batteries.”
A 200 dolz la batterie supplémentaire, c’est moins cool même si ça reste vrai dans l’absolu.
Tumblr media
Le M1 se contrôle à l’aide d’une télécommande nommée RFLX Remote (marre des noms sans voyelles, mais ok) livrée dans une petite boite de transport, “utile quand vous transporterez le M1 dans son sac car SAVIEZ-VOUS QUE VOUS POUVEZ PRENDRE L’AVION AVEC VOTRE M1 CAR SA BATTERIE EST AMOV-”
Ouais ça va, on sait , merci :
Le maniement est simplissime, la telco comporte une gâchette qui joue le rôle de bouton de l’homme mort, un stick analogique et un bouton On/Off.
Tumblr media
Pour avancer on maintient la gachette pressée puis on utilise le stick. Pour freiner, on met le stick dans la position inverse et voila.
Les 5 diodes présentes servent à consulter le niveau de batterie de la telco et du M1 (double-appui) et servent à alterner les 3 riding modes (beginner, intermediate, advanced) via un triple appui. Il y a aussi des raccourcis, comme par exemple gachette + bouton On qui permet d’éteindre les feux de position de la planche.
ET A L’USAGE ALORS ?
Je vais être franc : C’EST SUPER DANGEREUX. En posant le pied sur ce machin, on comprend pourquoi le risque de mort est indiqué à la 3e page du manuel utilisateur :
Tumblr media
Les vitesses sont plafonnés par mode. Le Beginner est limité à 8 km/h, le Intermediate à 22 km/h et le Advanced à 32 km/h. A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai parcouru 20 km avec cette planche et je n’ai pas encore osé taper la vitesse Max. Les redditors et leurs délires de planches qui filent à 45 km/h sont cinglés, PERSONNE ne devrait rouler à plus de 25 km/h sur la voie publique, avec des vélos, des piétons et des voitures à proximité. Les grandes roues de la board permettent de passer pas mal d’obstacles mais des trucs triviaux comme les changements de revêtement de la chaussée (oh que j’aime l’alternance goudron/segments pavés de Maisons-Alf <3), anodins à vélo, prennent une autre dimension quand on est lancé à 30 km/h sur un truc aux roues en uréthane et sans aucune suspension. Et je ne parle pas du mobilier urbain, inoffensif à pied qui prend une allure bien plus menaçante quand on le croise debout sur un bout de bois.
Les modes sont mal étagés, le beginner est  en fait un mode démo pour quand vous voulez faire tester la planche à quelqu’un. Pour le proprio il n’a plus aucune utilité au bout de 3 minutes, et encore. En plus de ça l’accélération et donc le couple disponible sont aussi lockés par mode. Avec mon gabarit que l’on peut qualifier de généreux selon tous les standards ISO en vigueur, je dois parfois utiliser le mode 3 pour avoir plus de couple dans certaines situations comme des pentes un peu prononcées ou un démarrage à une intersection que je veux vite franchir puis vite basculer sur le 2 pour éviter de m’emplafonner dans un bus 30 m plus loin parce que j’aurais atteint la vitesse du son entre-temps. Je n’ai jamais autant ressenti la fragilité de l’existence qu’en cruisant dans ma ville mais…
LES SENSATIONS SONT OUFFISSIMES !!!
Rouler de nuit sur une piste cyclable bien clean avec le vent dans les cheveux et le bruit des roues sur l’asphalte souligné par le bruit futuriste du moteur quand on remet un peu de jus, c’est un pur bonheur. Je n’ai pas un background fourni en e-skate mais si des gens trouvent le M1 décevant, je n’imagine pas ce que doivent donner leurs boards de prédilection.
Un des points positifs qui remonte le plus souvent sur Reddit, c’est le comportement de la planche. Elle ne donne pas l’impression de devoir dompter un mustang épileptique à chaque sortie contrairement à d’autres marques (apparemment Evolve est un nom qui revient souvent dès qu’on parle de sauvagerie totale). Pour l’instant le M1 ne m’a pas mis en défaut, les quelques frayeurs que j’ai pu me faire sont entièrement de ma faute.
Coté évolutivité la mise à jour des firmwares de la planche et de la télécommande se fait via l’app iOS Inboard Vision. Plutôt claire et bien foutue quoiqu’assez sommaire, elle permet aussi de contrôler la planche en l’absence de la télécommande (je déconseille fortement) :
Tumblr media
J’ai mis à jour le firmware de la planche (je ne pensais pas écrire ce genre de truc un jour), elle passe en 2.4 et ajoute maintenant un mode veille prolongée pour éviter de vider la batterie quand on n’utilise pas la planche (elle cesse de chercher la télécommande au bout de 60 secondes et ne recommence que si le gyroscope interne détecte un mouvement). L’autre ajout c’est un allumage plus fort des LEDs arrière lorsque l’on freine. Des feux de stop quoi. Ils sont forts quand même chez Inboard.
Vous l’avez compris, le produit me plait, ce n’est pas la meilleure board pour en faire son moyen de transport urbain principal mais en même temps, je ne suis pas new-yorkais, donc j’osef. Pour faire le lien entre 2 modes de transport et se balader à la cool, le M1 semble tout indiqué. Le suivi d’Inboard est plutôt encourageant et je leur souhaite de sortir plein de produits dans la même veine.
Maintenant on ne va pas se mentir, je reste sur la défensive quant à la durée de vie du produit. Les trucks, les roues, les roulements sont standard, pas de souci pour s’approvisionner ailleurs, par contre les roues arrière/moteur et la couche d’uréthane sur mesure qui sert de roue (“REV wheels”) sont propriétaires, tout comme Fouiny, la batterie et la télécommande. Si Inboard met la clé sous la porte, je vais me retrouver niqué en cas de casse. Et malgré l’aspect maintenance-free mis en avant par la marque je ne me fais aucune illusion : 120 Kg posés sur une planche mue par 2 moteurs de 800W chacun qui roule tous les jours sur des pavés, c’est ÉVIDENT que ça va péter à un moment donné.
Malgré ce nuage à l’horizon, je peux dire ici que le M1 est l’iPhone des skates électriques et ce n’est pas péjoratif: ce n’est pas le meilleur coté performances, mais c’est celui au design le plus sympa, aux petits détails soignés et qui reste le plus homogène en termes de qualité perçue et d’expérience de glisse. Pour 999 USD, il vaut son prix. A 1300 EUR, je comprends qu’il faille réfléchir un peu avant d’arrêter son choix. Je me doute que d’ici 1 an il existera un concurrent sérieux sur tout ce qu’Inboard a fait correctement pour les 2/3 du prix. Mais une fois qu’on est en phase avec la vibe du M1 en termes d’accélération et de vmax, le seul vrai point noir c’est l’autonomie un peu juste, dictée par la certification TSA qu’Inboard a voulu obtenir et qui interdit de passer la barre des 97Wh pour une batterie.
Une boite sympa proposerait à la vente des batteries plus puissantes mais affichées comme non embarquables en avion. Une boite moins sympa ne proposerait rien et regarderait ses clients acheter 2 batteries standard au lieu d’une seule XL pour maximiser ses ventes.
Satané capitalisme.
2 notes · View notes
pierrelauret · 5 years
Text
Interview : J-G PÉRIOT
Interviewer, writer
Tumblr media
Hiroshima et l’apprentissage du passé : rencontre avec le réalisateur Jean-Gabriel PÉRIOT
A l’occasion du festival Travelling à Rennes qui diffusait Lumières d’été, un film sur le bombardement de Hiroshima en 1945 que nous évoquions il y a peu, Journal du Japon a rencontré Jean-Gabriel PÉRIOT, le réalisateur français, pour revenir sur son premier long métrage de fiction et questionner le rapport que le cinéma et la société entretiennent avec le passé.
Journal du Japon : Bonjour Jean-Gabriel PÉRIOT. Dix ans après votre court métrage 200,000 Fantômes, vous réalisez à nouveau, avec Lumières d’été, un film sur le bombardement de Hiroshima en 1945. Pourquoi avoir souhaité traiter à nouveau de ce sujet pour votre premier long métrage de fiction ?
Jean-Gabriel PÉRIOT : Je vais commencer par un petit truc d’explication sur le long métrage. Initialement ça ne devait pas être un long métrage mais un court ou un moyen métrage. J’avais déjà réalisé des courts métrages de fiction, du coup c’est presque un hasard si on se retrouve avec un premier long métrage de fiction. Après, le lien entre 200,000 Fantômes et Lumières d’été, c’est un truc de vie. J’ai beaucoup appris durant le processus de fabrication de 200,000 Fantômes. J’ai appris évidemment sur l’histoire de Hiroshima mais aussi sur moi. Ça m’a fait grandir, je sais pas comment mais ça m’a fait grandir. Hiroshima est devenue une ville très importante pour moi sur lequel je reviens presque tous les ans, où j’ai mes amis et mes habitudes. D’une certaine manière, j’avais besoin ou j’ai eu l’envie de transcrire dans un film ce que m’avait apporté cette ville. Et ça, spontanément c’était de l’ordre de la fiction et ça s’inscrivait dans un personnage qui va à la rencontre de la ville. La fiction m’a permis des choses un peu plus métaphoriques qu’un film documentaire.
En commençant par une interview de 25 minutes en plan séquence, Lumières d’été prend néanmoins un aspect documentaire. Comme avec des images d’archive, auquel vous avez régulièrement recours dans vos films précédents, l’interview vous permet de faire le lien avec le passé.
Exactement, l’interview a un rôle d’archive. Ce personnage vivant qui raconte l’Histoire remplit la même fonction qu’une image d’archive en ramenant le passé  dans un film pour le transmettre aux spectateurs. Indépendamment de la forme, le désir de ramener un témoignage est arrivé tout de suite parce que c’est grâce à un témoignage que j’ai découvert Hiroshima. J’avais acheté par hasard un livre sur un survivant qui m’avait profondément troublé et ému. Je ne comprenais pas pourquoi je n’avais pas appris ça avant. Je me rappelle à l’école, on bâclait Hiroshima en deux secondes. On savait qu’il y avait eu la bombe et des morts, mais par contre on n’apprenait pas ce que ça avait fait physiquement dans les corps de ce qui ont survécu. On ne parlait pas non plus de ceux qui étaient morts plus tard de maladie ou des survivants qui avaient été ostracisé.
Pour 200,000 Fantômes j’avais beaucoup lu, écouté des témoignages et rencontré des survivants. C’est quelque chose d’important que j’avais besoin de ramener. Mais si j’avais fait un film avec seulement des témoignages très documentaires, franchement ça n’aurait intéressé personne. En tout cas en France, il y aurait eu cinq militants anti-nucléaires et trois personnes qui se seraient trompés de salle. Là du coup, les spectateurs viennent voir un film de fiction et quelqu’un leur impose un témoignage de 25 minutes. Qu’ils aient la chance ou la malchance de le découvrir, ils n’ont pas le choix. Ils sont obligés de le prendre et j’aimais bien cette chose là. (Rires) Après, dans le film, c’était très important de prendre le temps, pour ce qui va se jouer entre les personnages. Akihiro est auditeur et pour lui, un peu comme pour nous, c’est choquant mais en même temps on passe vite à autre chose. Cependant, sa rencontre avec Michiko va le ramener en permanence dans le passé. C’était donc important de prendre du temps au début pour que les spectateurs ressentent qu’il y a du poids à chaque fois qu’elle dit quelque chose. Le film a beau partir dans une veine très légère, il reste quand même emprunt de toute la violence du début.
Tumblr media
Vous dites qu’il y aurait eu dans les salles de cinéma cinq militants anti-nucléaires et trois personnes perdues. Dans le film, Akihiro dit que les Français ne se   soucient pas du bombardement d’Hiroshima. Mais est-ce un problème spécialement français ?
Non, il parle des Français car il est français, il vit en France. Mais on pourrait parler de l’Occident en général. Et aux États-Unis c’est pire que tout ! (rires) Il y a encore des gens qui pensent que c’était positif. Il sont même pour certains fiers du bombardement en tant que geste technique. Le culte de la puissance, ça en fascine quelques-uns. Mais c’est vrai que lui dit la France car il travaille en France. Ça pourrait être n’importe quel autre pays.
Est-ce une manière de transposer à l’écran le fait que vous n’aviez rien appris d’Hiroshima par le passé ?
Oui. Quand Akihiro dit ça, c’est une petite insertion que je mets moi. (Rires) Mais en même temps on ne peut pas tout connaître. Ce n’est pas une critique à l’encontre des spectateurs, des Français ou des Occidentaux en général. C’est plus une critique politique qui se transmet dans une critique de l’éducation. Pourquoi on ne nous apprend pas Hiroshima à l’école ? Comme je le disais, quand j’ai découvert Hiroshima, c’est par un livre que j’ai acheté par hasard dans une librairie d’occasion à 1 euro. Je ne serais jamais allé acheté spontanément un livre sur Hiroshima. J’ai eu la chance, même si le mot ne convient pas exactement, de tomber dessus par hasard.
Bien que Lumières d’été traite du sujet de manière frontale, il n’y a aucune dynamique de devoir de mémoire. Pourquoi avoir choisi de traiter le passé comme quelque chose à étudier pour améliorer le futur ?
C’est vrai que je ne crois pas au concept de devoir de mémoire du passé. On ne peut pas obliger quelqu’un à apprendre. C’est obligatoire que l’école raconte l’Histoire et joue son rôle d’apprentissage du passé. Mais aucun d’entre nous ne peut être en empathie avec l’ensemble du passé dans ce qu’il a de plus désastreux, terrifiant et terrible. Le rapport au passé est quelque chose d’excessivement personnel. Je pense qu’il faut impérativement sortir de cette sorte d’injonction morale et moralisante. On apprend seulement lorsqu’on se retrouve personnellement ému par quelque chose  de l’Histoire. On ne sait pas pour quoi mais d’un coup on va être ému par un livre, un événement précis, un geste ou un témoignage de survivant. On ne sait pas comment ça marche mais il faut garder cette chose très fragile car c’est seulement à partir de là qu’on arrive à apprendre quelque chose. À partir du moment où on se retrouve face à certains moments du passé et qu’une sorte de parallèle se fait entre des personnes qui sont mortes ou qui ont survécu et nous-même. On trouve un lien presque amical.
Enfin, il y a une projection qui se fait et c’est seulement à partir de là qu’on peut retirer du passé quelque chose qui sera utile au présent. Le passé est intéressant quand il nous apprend quelque chose de nous-même et qu’il nous apprend à vivre. On ne peut pas imposer à l’ensemble d’une société un passé aussi douloureux et aussi froid que Hiroshima ou la Shoah. Je ne trouve que ça ne marche pas lorsque c’est imposé de la sorte par le haut. Je me souviens quand j’étais enfant et que j’étais au collège ou au lycée, la Shoah était un sujet tellement énorme qu’il fallait que je me protège de ça. Je ne l’ai pas totalement rejeté mais j’avais appris ça comme quelque chose qu’il fallait apprendre pour répondre aux contrôles et puis basta. Je le vois d’aujourd’hui mais je n’avais pas l’âge d’être sensible à quelque chose d’aussi désespérant. Et par exemple, l’Histoire des camps j’ai réussi à commencer à m’y intéresser vraiment lorsque j’étais adulte. On a tous des sensibilités différentes et des vies différentes. On ne peut pas forcer ça.
Le cinéma qui aborde le passé de manière légère ou plus poétique est-il justement le bon médium pour amener cette sensibilité contrairement aux films très démonstratifs ayant pour simple but de faire pleurer ?
Ce que permet le cinéma en général, c’est le fait que ça passe par des personnages qui ont une palette de réaction qu’ils peuvent jouer. Sur un sujet donné, il y a différentes catégories de films : ceux qui se passent pendant les événements et ceux qui traitent de l’après avec les survivants ou les enfants. Par exemple si on prend les films sur les camps, il y a ceux qui se déroulent à l’intérieur des camps et ceux qui sont des années après. Quand on travaille dans la catégorie de l’après, on ne peut plus être dans la démonstration de l’horreur. On est plus dans « comment cette horreur réagit des années après et comment peut-elle continuer à être agissante ? »
Tumblr media
Pour revenir sur l’ouverture de Lumières d’été. Lors du questions-réponses au festival Travelling à Rennes, vous avez expliqué que la personne interviewée était une actrice. Pourquoi ne pas avoir choisi d’interviewer un survivant ?
L’idée de départ était effectivement de travailler avec un ou une vraie survivante. Ceux qu’on a trouvé étaient très âgés et mal à l’aise avec le fait d’être filmé. Il y avait aussi la difficulté d’incruster dans leur témoignage un personnage de fiction qui allait faire le lien avec la suite du film. On s’est rapidement rendu compte que ça n’allait pas marcher. J’avais écrit pour le scénario un faux témoignage qui pouvait être très crédible. Du coup, on a décidé de le faire jouer par une actrice. La seule actrice qui avait l’âge, qui connaissait bien Hiroshima et qui y avait vécu, c’est une femme de Tokyo qui est mime. Je cherchais spontanément quelqu’un d’Hiroshima mais en même temps, il y avait beaucoup de gens qui avaient fui la ville. J’étais un peu surpris par la proposition que ça soit une mime au début, mais en même temps il y avait une sorte d’élégance dans la manière dont elle racontait cette histoire et dans sa façon de jouer des mains. On avait aussi enregistré le témoignage d’une vraie hibakusha (ndlr : mot japonais désignant les survivants des bombardements) pendant le tournage. C’était une femme qu’on avait rencontré et qui avait un témoignage très dur. Comme on avait la caméra et la salle lors de la rencontre, j’avais décidé de l’enregistrer. Mais elle était beaucoup plus mal à l’aise face à la caméra et à l’équipe.
Votre co-scénariste Yoko HARANO est petite fille d’hibakusha. Est-ce que l’histoire de sa famille est venue nourrir le témoignage et l’ensemble du film ?
Au départ, Yoko s’occupait de la traduction et de l’adaptation de mon scénario qui était déjà bien écrit. Il y avait pas beaucoup de marge d’intervention au milieu de ça pour apporter des séquences ou autre. Par contre, on a évidemment beaucoup discuté sur ce que pouvait ou pas dire un Japonais, ce que pouvait ou pas faire un Japonais. Le personnage de Akihiro a beau être très parisien, il est quand même japonais. Et du coup, il avait un côté un petit peu agressif pour un Japonais, qu’il a toujours un peu dans le film. C’est un étranger qui est entre deux cultures. Avec Yoko, on a beaucoup travaillé ce personnage. Mais Yoko a aussi apporté beaucoup dans la manière dont Michiko parle et donne les informations qu’elle devait donner. Je pense  que le personnage est à mi-chemin entre ce que j’avais écrit et la sensibilité personnelle de Yoko. Ce qui était intéressant aussi, c’est que Yoko est quelqu’un qui, comme beaucoup de gens d’Hiroshima, s’est tenue très longtemps à distance de l’Histoire de la ville. Ils sont au quotidien plongé dans cette Histoire, donc à un moment il faut bien se protéger sinon on n’avance pas. Du coup, en faisant le film, elle a vraiment été obligée de se plonger dans l’Histoire de la ville et dans son histoire familiale. Et je pense que ça a nourrit quelque chose. L’obligation de devoir réfléchir à sa propre histoire se retrouve mélangé dans les personnages. Il y a une douceur et une précision qui sont liées à Yoko.
Vous disiez que Yoko HARANO s’était occupée de la traduction et de l’adaptation de votre scénario. J’en déduis que vous ne parlez pas japonais. Comme s’est déroulé le tournage avec les comédiens japonais ?
Hiroto OGI, qui joue Akihiro, est réellement un Japonais qui vit à Paris. Avec lui c’était simple puisqu’il parle français. Akane TATSUKAWA, qui joue Michiko, parle anglais donc on pouvait quand même un peu échanger sur le sens du film et sur les personnages. Après tous les autres personnages du film sont joués par des acteurs non professionnels, sauf la comédienne du début qui est mime. On va dire qu’elle était amateur en terme de jeu. Mais aucun ne parlait anglais ou français. Donc à partir de là, ça commençait à devenir problématique. Heureusement, Yoko était avec moi pour les répétitions et le tournage. Elle a vraiment pris en charge le contrôle du texte qui était déjà écrit et a guidé les parties improvisées. Elle s’est occupée de ce qui relevait du jeu d’acteur. C’est à dire que j’arrivais à voir quand ils étaient justes ou non, mais il y avait les gestes, etc.. qui ne pouvaient pas être fait et seul un Japonais pouvait le remarquer. Par exemple, Yoko voyait très bien quand Yuji, le petit garçon, était trop familier ou pas assez familier dans ce qu’il disait ou dans sa manière d’être. Par contre, pour tout ce qui était du placement, je pouvais le faire. Pourquoi quand il marche ça pouvait pas être comme ça, comment ils devaient se tenir, etc.. Mais pour tout ce qui était à propos des petits gestes et des dialogues, c’était Yoko qui était là pour s’occuper de ça.
Après avec l’équipe c’était assez rigolo car elle était en partie française et en partie japonaise. Dans la partie japonaise ça ne parlait pas forcément français ou anglais. Du coup sur le tournage ça parlait un peu toutes les langues (rires). Mais on arrivait toujours à se débrouiller. Par exemple, les électriciens ne parlaient que japonais et avec le chef opérateur ils se montraient les trucs, se faisaient des dessins et ça marchait très bien. C’était étonnant. Après le tournage c’était plus compliqué que pendant parce que il y avait des parties improvisées. Pour le montage j’ai travaillé par correspondance avec Yoko qui était au Japon. C’était de l’organisation à avoir.
Il y a aussi le fait que Michiko utilise le dialecte qui était parlé à Hiroshima en 1945…
Exactement. Pour le coup, Yoko était très importante. À Hiroshima, il y a un accent très prononcé et comme le personnage de Michiko est mort en 1945, elle doit non seulement avoir l’accent d’Hiroshima mais aussi des mots de 1945. C’est à dire que c’est un dialecte qui a beaucoup changé et Yoko a passé beaucoup de temps avec Akane sur ce sujet. Elles ont notamment travaillé avec une très vielle dame de l’entourage de Yoko qui a un accent très typique. Elles lui ont demandé des conseils et sont allées l’écouter pour savoir non seulement comment elle parlait mais aussi pour lui faire entendre le vocabulaire que nous avions écrit. Là, il y avait un travail très précis. Et Akane, même si elle habite à Hiroshima depuis qu’elle est enfant, sa famille n’est pas d’Hiroshima. Du coup, elle n’avait pas de grands parents qui auraient pu lui permettre de se remémorer l’accent. Sur le tournage, il y a eu certaines phrases très compliquées à faire mais qui étaient très importantes. Les gens d’Hiroshima m’ont raconté qu’ils étaient assez agacés parce qu’il y a beaucoup de films qui se passent dans la région mais avec des acteurs d’autres régions. Comme si en France quelqu’un faisait un mauvais accent marseillais ou du nord. Ça s’entend et c’est compliqué pour eux. Du coup, c’était très important pour moi que l’accent sonne juste pour les gens de la ville.
Tumblr media
Lumières d’été a été projeté au Hiroshima International Film Festival. Quelle a été la réaction des habitants de la ville ?
Pour être assez honnête, on a quasiment remplit la salle avec tous les gens qui ont participé au film lors de la projection à Hiroshima. C’était une séance assez matinale donc même s’il devait y avoir du vrai public, ça ressemblait à une grosse projection d’équipe. (rires) Il y avait des retours positifs mais forcément un peu biaisés. Mais ce qui était chouette c’est quand on l’a montré dans le centre culturel de la banlieue où l’on a tourné la séquence de obon. Il y avait les gens du village, donc un vrai public qui n’était pas un public de festival. J’ai pu entendre les réactions des gens qui étaient très émus par le témoignage du début alors qu’une partie d’entre eux avait l’âge d’avoir vécu à Hiroshima à l’époque et qu’ils connaissaient très bien l’Histoire. Pour le reste du déroulement du film, ils étaient à la fois émus et rigolaient beaucoup à toutes les petites blagues. C’était des réactions très chaleureuses. Ce qui était très étonnant lors des deux projections, c’était la question de l’étrangeté que ça soit un film français. Pour eux, c’était surprenant que ça soit un Français qui arrive à faire un film qui semble imparablement japonais. Ce qui est un très beau compliment. (Rires)
On voit justement de plus en plus d’auteurs français « peu connus » qui vont chercher à faire un cinéma interculturel ou plus international. Vous traitez de l’Allemagne des années 70 dans Une Jeunesse Allemande et là maintenant du Japon dans Lumières d’été. Vous vous placez dans ces réalisateurs qui partent à l’étranger d’une certaine façon. Est-ce que selon vous c’est symptomatique d’un cinéma d’auteur français qui, pour certains, va de plus en plus mal ?
Ce n’est pas une question évidente. Je fais des films parce qu’un sujet m’arrête d’un coup. C’est devenu la RAF (ndlr la Fraction Armée Rouge. Organisation terroriste allemande d’extrême gauche) car c’est le seul mouvement de l’Histoire révolutionnaire qui a fait autant d’image. Le groupe étant allemand, le film était allemand. C’est de l’ordre du hasard. Après, ce que j’aime dans le cinéma, c’est  la possibilité qu’il offre de ne pas se préoccuper  des questions nationales ou culturelles. Comme l’art en général d’ailleurs, pas que le cinéma. On peut possiblement, d’un coup, se désengager de sa culture. On ne sort jamais de sa culture mais on peut s’intéresser à celle des autres et on peut essayer de toucher à quelque chose de ça. Je sais pas vraiment comment ça marche, mais le cinéma permet de voyager à la fois dans le processus de fabrication et à la fois dans la manière dont les films vont circuler. C’est quelque chose que je trouve très beau en tant que cinéaste et qui va plus m’intéresser que faire un film francophone pour un public français.
Mais des fois ce sont des films très français qui voyagent dans un second temps. Quelqu’un comme Bruno DUMONT fait des films de territoire typiquement et culturellement français dans ses sujets. Ses films sont parmi ceux qui tournent le plus à l’étranger et qui représente le cinéma français dans le monde. Moi je n’ai pas ce mouvement là spontanément. Après il y a peut-être une difficulté avec la langue chez moi puisque j’ai fait beaucoup de film sans dialogue. La langue française n’est pas la langue dans laquelle je me projette spontanément. C’est mystérieux mais c’est comme ça. J’ai peut être aussi du mal à me projeter au sein du cinéma français parce que je ne l’aime pas tellement. Il y a de très grands auteurs en France et de grands films mais ça ne forme pas vraiment corps à mes yeux. Peut-être car je vois ça de l’intérieur. Ce qu’on entend quand on parle de cinéma français, c’est pas quelque chose que je trouve hyper excitant. Alors que si tu me parles de cinéma japonais ça m’attire plus spontanément, aussi bien d’un point de vue spectateur que réalisateur. Mais c’est vraiment anecdotique et ça n’a rien à voir avec le fait de faire des films en allemand ou dans d’autres langues. Il y a des gens qui font des films en français alors qu’ils ne se considèrent pas cinéaste français. C’est avant tout une question de sujet.
Pour revenir sur Lumières d’été. Le personnage de fantôme est assez atypique pour un fantôme. Pouvez-vous le présenter un peu plus précisément et quelles motivations vous ont poussé à faire un tel fantôme ?
Il est illogique ce fantôme. Ce qui est illogique c’est que c’est un fantôme qui est positif. Quand il y a fantôme, que ça soit occidental ou asiatique, c’est qu’il y a normalement quelque chose à régler. Généralement le fantôme existe parce que quelqu’un ne fait pas le deuil, parce qu’il y a une mort qui n’est pas élucidée ou parce qu’il y a une vengeance. Il peut y avoir beaucoup de raison. Mais il y a toujours un problème à résoudre qui est lié à la vie du fantôme. Dans Lumières d’été, il n’y a pas de problème. Elle (ndlr le fantôme) est là pour aider Akihiro, mais on suppose que ça pourrait être d’autres personnes. Elle cherche à le faire avancer lui, mais pas elle. Elle n’a rien à gagner à le faire, si ce n’est par pure gentillesse. Et ça c’est illogique. L’autre illogisme c’est qu’elle a un corps. Il y a d’autres films et histoires japonaises où les fantômes sont comme les hommes et les femmes de tous les jours. Mais malgré tout, ils n’ont pas réellement de corps. Ils ne mangent pas par exemple car ils n’ont pas de vie organique. Et mon fantôme mange et boit. Elle a un truc de l’ordre du plaisir et pour moi c’était important. C’est un fantôme gourmand (rires). Et du coup ça la rend très concrète. Après il y a des histoires d’illogismes qui sont apparus et qui sont restées comme ça jusqu’à la fin du film. On avait beaucoup discuté avec Yoko et la comédienne pour essayer de comprendre ce personnage puisqu’elle surgit comme ça de mon imaginaire. Mais je pense qu’à un moment il faut garder les personnages tels qu’ils apparaissent. Elle est illogique, tant pis elle sera comme ça. (rires).
Tumblr media
Ce fantôme est par ailleurs au centre d’une des scènes les plus importantes du film. Comme un véritable moment de flottement surnaturel au cours du film, on peut voir le fantôme chanter et danser. Pouvez-vous nous parler un peu plus de cette scène ?
Je ne sais plus exactement comment est venue cette séquence. Je sais que c’était important qu’il y ait un moment collectif réunissant tous les personnages. Dans la fin du film, il n’y a que des séquences de plaisir et je voulais qu’il y ait à un moment une scène de chant pour permettre au fantôme de ramener à nouveau le passé mais cette fois-ci par une chanson. Je voulais que, d’un coup, il y ait quelque qui ramène le passé de manière sensible et qu’elle apparaisse pour la première fois comme un peu fantomatique. L’ensemble du film est très réaliste mais je souhaitais quelque chose s’échappe et sidère un peu avec cette chanson. Je cherchais à créer un point d’acmé dans cette séquence qui passe par quelque chose de très sentimental et émotionnel qui ne passe pas par le langage.
La chanson en elle-même, on l’a choisie car c’était une sorte de classique japonais qui était un peu littéral et qui parlait de solitude. C’est d’ailleurs peut être car elle exprime une mélancolie que je l’ai choisie. On a l’impression que le fantôme parle d’elle même avec cette chanson. On a cherché pas mal de temps en fait et c’est vrai qu’on a hésité avec une chanson étonnante qui s’appelait « Noix de Coco » (rires) et qui plaisait beaucoup à Yoko. C’était une chanson un peu enfantine qui était elle aussi assez connue au Japon mais qui était un peu trop joyeuse pour moi. Après, je sais pas pourquoi je voulais que le fantôme danse. Il fallait qu’elle danse. (rires) La danse pour le coup c’est la seule véritable citation du film. Comme je ne suis pas chorégraphe, il fallait trouver quelque chose. Je suis allé chercher la danse du fantôme dans Les Contes de la lune vague après la pluie de Kenji MIZOGUCHI. On est parti sur cette magnifique séquence de danse d’envoûtement qu’on a extrêmement ralentie et dont on a gardé seulement les deux premiers mouvements.
Après 200,000 Fantômes et avec Lumières d’été c’est la deuxième fois que vous faîtes un film autour du Parc du Mémorial de la Paix d’Hiroshima où il y a le Dôme du Genbaku. Le parc a été crée comme « un monument universel pour l’Humanité entière, symbolisant l’espoir d’une paix perpétuelle et l’abolition définitive de toutes les armes nucléaires sur la Terre ». Est-ce que selon vous ce parc remplit ses objectifs ?
La monumentalisation de la destruction et de l’horreur est toujours un sujet excessivement compliqué. Après j’ai une sensibilité particulière pour les ruines car elles nous permettent de créer un court circuit temporel et nous projeter dans le passé. Et c’est vrai que le Dôme du Genbaku a cette fonction de créer un court  circuit. Après, il faut réussir à le désosser de tout le décor touristique. C’est à dire qu’aujourd’hui le Dôme est entouré de grilles et de plantes et chaque pierre est plastifiée et collée comme si c’était le Saint-Graal. Et les gens se baladent là comme ils vont voir la Tour Eiffel.
La manière dont est conçut ce lieu de mémoire, je la trouve très problématique. Les gens se baladent dedans, ils sont un peu triste puis ils vont à Miyajima et ils trouvent ça super. Au final, ils ont passé une très bonne journée. Pour le coup, le lieu est vraiment dans le devoir de mémoire. Dans une obligation qui est assez dérangeante. C’est pour ça que dans le film je voulais que soit mentionné l’histoire de ces gens qui s’étaient réinstallés dans le parc après le bombardement et qu’ils ont été viré pour fabriquer un parc à la mémoire des morts. Il y a quelque chose de très perturbant dans le fait de déloger les survivants qui ont reconstruit leur maison pour fabriquer un endroit où on amène les petits enfants pleurer sur la cloche de Sadako. Virer les vivants pour faire du mort, c’est très problématique. Après il y a des lieux intéressants dans cet espace où les gens peuvent quand même apprendre quelque chose. Pas très loin du Dôme, il y a un lieu qui s’appelle le Memorial Hall et qui est en sous-sol. C’est un lieu très beau dans lequel on descend et où on arrive dans une salle avec un puits de lumière qui tombe sur une petite fontaine. On peut voir aussi une vue de la ville à l’époque faite avec 200,000 mosaïques. À côté de cette salle, il y a une bibliothèque avec tous les témoignages récupérés par texte ou par vidéo qui sont traduits dans toutes les langues. C’est un lieu très réussi et très émouvant mais où il n’y a personne. Pour les gens, il faut que ça aille vite et que ça soit monumental. Le Dôme remplit ces fonctions et est devenu un lieu où les gens se prennent en selfie en pensant qu’ils vont abolir les armes nucléaires en faisant ça. Pour abolir quoique ce soit, on sort, on va manifester, on adhère à des associations et on fait de l’agitation politique. C’est pas juste en mettant une banderole « vive la paix » qu’on la fait.
Pour conclure, est-ce que, selon vous, Lumières d’été peut permettre aux jeunes de découvrir les événements de 1945 de manière sensible et justement de s’impliquer dans le combat anti-nucléaire ?
Je n’ai pas assez présenté Lumières d’été pour avoir une idée précise des retours. Par contre j’ai beaucoup montré 200,000 Fantômes au Japon et pour eux c’était un film qui était particulièrement politique qui promouvait la paix et qui était contre les armes nucléaires. Le film portait une injonction que l’on ne ressent pas, nous, en tant que non-japonais. 200,000 Fantômes est un film qui porte sur la mélancolie et la nostalgie alors que pour les Japonais il est très concret. Après évidemment, il y a l’Empereur qui apparaît dedans. Pour le coup, c’est un film que seul un étranger peut faire puisqu’il peut mettre à nu le sujet en n’étant pas dans le processus mémoriel local. Dans Lumières d’été, je pense que seul un étranger pouvait raconter de la sorte cette histoire du parc où l’on a viré des gens. C’est à dire que si un Japonais le fait, ça va être forcément dans le champs du cinéma affirmatif, militant ou politique et ça va être ressenti comme quelque chose d’excessivement agressif. Par contre si c’est un étranger ça force simplement le sujet d’un coup sans qu’on se dise que c’est forcément quelqu’un d’extrême gauche ou quelque chose comme ça. Ça permet un décalage. Mais ça c’est quelque chose  qui va au delà du cinéma.
Tumblr media
Alors que Lumières d’été devrait revenir sur les écrans français pour une sortie nationale courant 2017, Jean-Gabriel PÉRIOT s’affirme de plus en plus comme l’un des réalisateurs français au propos international à suivre.
En attendant, retrouvez notre critique de Lumières d’été ici, pour en apprendre plus sur le film.
Remerciements à Jean-Gabriel PÉRIOT pour son temps , sa disponibilité et sa bonne humeur.
Critique publiée dans le webzine Journal du Japon.
0 notes
songedunenuitdete · 5 years
Text
Il est grand temps de vous parler de cette nouvelle série qui a débuté depuis peu sur OCS ! Il s’agit de l’adaptation de l‘excellente trilogie de Philip Pullman : A la croisée des Mondes. Une trilogie dont les Songeuses sont fans et on ne pouvait pas passer à côté de cette nouvelle adaptation ! Nous avons  donc visionné les deux premiers épisodes de la saison 1 ! Alors fidèle aux livres ou pas ? Voyons voir ça !
His Dark Materials saison 1 Episode 1 & 2 par Lily Flynn, Cristalya, Coleen Hill et Mady
Mady : J’avais bien sûr beaucoup apprécié la trilogie A la croisée des Mondes à l’époque mais hélas mis à part certains passages (l’horrible singe baaah) les détails m’échappent un peu ! Alors la scène d’introduction où on voit Lord Asriel déposer Lyra à Jordan College m’a complètement perdue ! Hein ? De l’eau partout ? Ok pourquoi pas… Ça partait mal mais la suite m’a pourtant bien réconciliée car elle m’a semblé assez fidèle à mes souvenirs ! Pour traquer les erreurs il me faudrait relire cette trilogie !
Coleen Hill : Je suis une fan incontestée de la saga A la croisée des Mondes ! En plus des 3 livres, j’ai également lu les autres œuvres de cette saga, et notamment, le tout dernier préquel La Belle Sauvage (qui peut répondre à l’interrogation de Mady avec le fameux déluge !) Bref, j’ai été très très très (mais alors très très hein ! ) attentive car après le premier film, s’ils me rataient la série, je serais allée donner un bon coup de pied à qui je pense et où je pense !
Cristalya : J’avoue que je n’ai encore jamais lu la saga ni vu le film, je partais donc sur une totale découverte de l’univers.  Néanmoins, la série me tentait grandement, et peut-être me fera-t-elle lire les livres par la suite !
  Lily Flynn : Je connais la trilogie A la Croisée des Mondes principalement grâce au film de 2007 et les recherches que j’ai faites à côté pour m’aider à suivre (car oui, j’attendais que tous les films sortent pour lire les livres… et j’attends encore 🙂 ). J’étais contente de voir un reboot de cette trilogie, pour replonger dans cet univers et enfin en apprendre davantage (et finir par lire enfin les livres !) Donc, pour ma part la comparaison se fera surtout avec le film.
WARNING: Embargoed for publication until 18:00:01 on 17/05/2019 – Programme Name: His Dark Materials – TX: 17/05/2019 – Episode: n/a (No. n/a) – Picture Shows: ***EMBARGOED UNTIL 18:00hrs BST 17th MAY 2019*** James McAvoy as Lord Asriel with his daemon, a snow leopard called Stelmaria Lord Asriel (JAMES McAVOY) – (C) © Bad Wolf – Photographer: screen grab
Pour le rôle de Lyra, Dafne Keen, même si elle ne m’a pas non plus charmée du premier coup, est assez fidèle à l’image que je m’étais faite de cette jeune fille qui ne connait pas ses origines. Son oncle Lord Asriel revient à Jordan College et l’histoire pose ses premiers pavés. Mais le plus intéressant ici c’est l’apparition des Daemons qui est très bien expliquée au tout début de l’épisode ! Ces animaux symbolisent l’âme des personnages et leur apparence change à volonté pendant l’enfance pour arriver à une forme définitive à l’âge adulte !
Au premier abord, j’avoue que l’actrice incarnant Lyra ne m’a pas séduite ! Mais son jeu d’acteur et son interprétation de Lyra sont très fidèles aux livres ! Du coup, même si je ne suis pas totalement charmée, elle me semble faire l’affaire ! Et il y a effectivement une ressemblance physique entre Lyra et elle. Les autres acteurs sont tous parfaits ! J’ai un réel coup de cœur pour Asriel et Madame Coulter ! Bref, un bon casting, et chacun incarne avec justesse son personnage !
Concernant le casting, je connaissais les acteurs de deux des rôles principaux, ceux de Lyra et Lord Asriel, pour les personnages qu’ils ont incarnés dans les films de la saga X-Men, mais également Split pour James McAvoy. C’est un acteur dont j’ai apprécié les interprétations et j’étais curieuse de découvrir son personnage et ce que l’acteur aurait à lui offrir. Le casting complet des personnages principaux m’a jusqu’ici convaincue, que ce soit pour Lyra, Lord Asriel ou encore Ruth Wilson.
La série bénéficie d’un casting très bien choisi. Si le film avait fait le choix des gros noms (on se souvient de Daniel Craig et Nicole Kidman), la série cherche à se rapprocher du livre et propose des acteurs tous aussi brillants que leurs prédécesseurs. Je trouve même les choix plus justes. Si Dakota Blue Richards m’avait agacée dans son interprétation de Lyra, Dafne Keen m’a conquise, tout comme Ruth Wilson dans son interprétation de Marisa Coulter.
His Dark Materials James McAvoy CR: HBO
J’ai trouvé que l’accent n’était pas assez mis sur les Daemons car dans le livre j’ai souvenir qu’ils sont assez “sacrés”. On ne peut pas les toucher c’est un acte assez intime voire sacrilège, comme le lien qui existe entre le daemon et son humain, ils ne doivent jamais être trop éloignés sinon la souffrance serait intolérable pour les individus.
Même si les Daemons sont assez bien présentés au début du film, et que l’on voit quelques fascinations pour eux (faut regarder l’épisode 2 pour comprendre cette phrase !), je trouve qu’il manque un brin d’explications… Par ailleurs, il commence à être dévoilé, en restant fidèle au livre, des informations sur la Poussière ! C’est en assistant à une réunion de Lord Asriel que Lyra va en entendre parler pour la première fois, avec le fait qu’il y aurait plusieurs mondes “dans le ciel”…
Pour ce qui est des daemons, il est vrai que les explications restent assez brèves à la fin du second épisode. On en sait assez peu sur la raison de leur présence, ce qu’ils apportent, et au final, nous savons juste qu’ils ne doivent pas se séparer de leur humain. À voir si cela se développe par la suite, puisqu’il est vrai qu’ils semblent un peu en retrait, si ce n’est un rôle de conseiller pour Pantalaimon auprès de Lyra.  J’ai été en revanche particulièrement intriguée par cette histoire de Poussière, et je dois avouer que je suis très curieuse d’en savoir plus !
Comme l’a souligné Mady, les daemons ne sont pas assez expliqués. Est-ce un choix scénaristique ? Difficile à dire. Il faut espérer que les prochains épisodes nous en apprendront plus, car c’est quand même des personnages importants dans cet univers. Ils font corps avec l’humain auquel ils sont attachés, donc zapper quelques explications et les mettre en retrait est un pari risqué. Pour le coup, le film de 2007 a mieux réussi cette approche et on comprenait mieux à quoi on avait affaire. Mais dans le film comme dans la série, Pantalaimon et les autres daemons sont esthétiquement bien faits.
Avec l’entrée des Gitans, l’histoire se met en route en commençant par l’enlèvement de Billy Costa qui enchaîne sur l’arrivée de Madame Coulter et son horrible singe. Elle est venue proposer à Lyra de la suivre à Londres pour étudier le Nord, endroit qui fascine la jeune fille et surtout là où son oncle Asriel entreprend depuis longtemps des recherches.
Dans la série, il est présenté beaucoup plus de points de vue que dans le livre. La cérémonie du passage à l’âge adulte et l’enquête des Gitans et de M’ma par exemple. Tout comme dans le livre, le MAGISTERIUM reste encore très secret. Ils font peur, ils ont l’air d’être méchants mais en somme, nous ne savons pas ce qu’ils font ! Lyra se fait reprendre sur sa vision du jardin d’Eden. Donc ils sont intimement liés à la religion et probablement à des idées “bien pensantes”…
La relation entre Lord Asriel et Lyra est intéressante puisqu’on voit ce qui sépare les personnages malgré eux, et qu’ils ne se comprennent pas encore vraiment. Ainsi, on a d’un côté Lyra, jeune enfant qui voudrait en apprendre plus sur son oncle, seule famille qu’il lui reste, tandis que celui-ci consacre son temps à ses recherches. D’un autre côté, nous avons aussi la communauté des Gitans qui permet, de par sa présence, de montrer un aspect totalement différent de l’univers dans lequel déambule Lyra, de montrer une façon de vivre complètement différente, tout en ayant un lien palpable entre les deux communautés. S’ajoute à cela tout ce qui concerne le mystérieux Magisterium, et on a toute une panoplie de personnages et de jeux de force dans la série.
J’ai beaucoup aimé que, dans la série, les relations entre Lyra et son oncle, Lord Asriel, soient plus développées. Ce n’est pas juste un jeu de chassés-croisés. On sent bien qu’elle a besoin d’affection, qu’elle aimerait que son oncle s’occupe plus d’elle. Et finalement, c’est ce qui nous aide à comprendre pourquoi elle se laisse si facilement charmer par Madame Coulter. Cette dernière lui offre tout ce à quoi elle aspire, en lui faisant miroiter ses plus chers désirs.
His Dark Materials Ruth Wilson CR: HBO
Lyra veut suivre cette étrange Madame Coulter mais elle souhaite que Roger, son meilleur ami orphelin comme elle, se joigne au voyage. Mais Roger est introuvable… Lyra part donc avec cette femme à Londres mais son meilleur ami ne quitte pas ses pensées.
  Lyra a soif d’aventure, et son amitié avec Roger fait plaisir à voir ! Bizarrement, je trouve qu’elle prend plus de place dans la série que dans les livres… Mais c’est parfait ! Elle déjoue une tentative de meurtre sur Lord Asriel, et récupère un objet, avec le fait de devoir garder le secret, et ne surtout pas en parler à Madame Coulter : un aliéthiomètre: Un instrument disant la vérité. Chose étrange pour Lyra, une petite fille plutôt menteuse ! Pourtant, lorsqu’elle doit partir avec Madame Coulter, Lyra est à deux doigts de rater l’aventure de sa vie car elle ne retrouve pas son ami… Mais là encore, l’intrigue se dévoile, car le Maître de Jordan College soulève beaucoup d’interrogations…
Lyra, afin de se rapprocher de son oncle et de sa soif d’aventure dans le grand Nord, va accepter de partir aux côtés de Miss Coulter. Seulement, avant son départ, son meilleur ami disparaît, et lui est remis l’aléthiomètre, deux véritables mystères pour elle, qui vont remettre en question une partie de son voyage.  L’aléthiomètre en lui-même est un très bel objet dans la série, avec un réel aspect mystérieux et intriguant, soulignant ainsi la quête que Lyra va devoir faire en compagnie de son daemon pour en découvrir le sens et le fonctionnement. J’attends d’ailleurs avec impatience le moment où l’objet se révélera à nous pour nous montrer tout son potentiel.
L’Aléthiomètre, cette fameuse boussole d’or. La série lui donne une esthétique qui colle mieux avec l’objet. Là où le film en avait fait une simple boussole avec des dessins, on a droit à une boussole de belle facture, digne de celles des grands explorateurs. Et c’est ce que devient un peu Lyra, une exploratrice qui sort hors des murs du Jordan College. Mais l’objet en question s’accompagne de responsabilités, surtout que Lyra ignore pour l’instant comment s’en servir (j’attends de voir avec impatience comme ils vont mettre en scène son utilisation).
L’épisode s’achève sur cette fin et j’en suis ressortie avec une bonne impression ! Mes souvenirs sont vagues mais je pense que l’histoire originale est assez bien suivie (sauf ce début étrange). Les personnages sont assez fidèles et les plus importants sont déjà mis en avant ! J’apprécie beaucoup les Gitans et le daemon de Madame Coulter me met vraiment mal à l’aise avec sa tête sournoise de singe (oui je l’aime pas du tout) !
Après cette fin, je me suis jetée sur l’épisode 2 ! Car le seul bémol à cet épisode, c’est l’arrivée au tout début d’Asriel avec un hélicoptère (Il n’y a pas d’hélico !!) Mais c’est vraiment un détail ! Il y a les références à la Belle Sauvage en plus de la saga originale et tout reste cohérent et très fidèle ! Les quelques libertés prises apportent du plus à l’oeuvre ! Je dis oui !
La fin m’a donné l’envie de poursuivre la série, afin d’en savoir plus sur tout cet univers qui a l’air d’avoir beaucoup à révéler. Un premier épisode qui fonctionne !
  Le premier épisode m’a vraiment donné envie de connaître la suite et de découvrir ce que les sept suivants vont nous réserver. Pour l’instant, l’univers semble moins “doré” que dans le film, donnant plus de réalisme à l’histoire.
  Dans l’épisode 2, on retrouve donc Lyra qui s’installe à Londres dans l’appartement de Madame Coulter. Enchantée de son environnement, la jeune fille se laisse bercer par les paroles mielleuses de cette belle femme… Mais elle n’a pourtant pas oublié la promesse de Madame Coulter, celle de chercher son ami Roger.
L’interprétation de Madame Coulter est pleine de justesse ! L’actrice l’incarne magnifiquement bien ! L’ambiance dans l’appartement avec l’impression d’être surveillée, que toutes les portes sont fermées à clé… Tout comme Lyra, on aime Madame Coulter avant de se rendre compte que… Quelque chose cloche ! Et des interrogations sont soulevées, comme le fait qu’elle arrive à se séparer de son Daemon alors que c’est impossible ! Et plus on avance, plus Lyra commence à se dire qu’aucune recherche n’est réalisée par sa “bienfaitrice” pour retrouver Roger… 
Dans cet épisode, on va en découvrir plus sur Madame Coulter qui a pris Lyra sous son aile. Mais rapidement, on va voir le double jeu du personnage, qui a bien des choses à cacher. J’ai apprécié la performance de l’actrice ici, qui pouvait rendre le personnage particulièrement froid et manipulateur, tout en nous donnant quelques scènes où l’empathie et l’émotion refont surface lorsque Madame Coulter croit être seule. On découvre alors un personnage plus complexe qu’il n’en a l’air, et je n’ai personnellement pas pu me résoudre à la ranger dans la catégorie des “méchants un point c’est tout”.
Madame Coulter ou la parfaite manipulatrice !! Il n’y a pas à dire, j’adore le personnage et le jeu de l’actrice. Fini le côté un peu trop poupée de Nicole Kidman, on a affaire à une femme qui sait ce qu’elle veut et qui fera tout pour l’obtenir. Bref, j’adore !! Et bien sûr, Lyra tombe dans le panneau, vu qu’on lui met sous le nez plein de choses qui brillent ! Sa joie devant toutes ces découvertes reste touchante, car elle voit encore tout ça avec les yeux d’une enfant innocente (mais pour combien de temps ?)
Les Gitans de leur côté recherchent toujours activement Billy Costa et sont aussi à Londres sur une piste. Plusieurs enfants semblent avoir disparu, les Enfourneurs sont apparemment derrière cette sombre histoire. Je les aime vraiment ces Gitans. Le chef et Ma Costa sont vraiment charismatiques et je sais qu’ils vont prendre plus de place dans la suite de l’histoire et j’ai assez hâte de voir tout ça !
Le point de vue des Gitans est important dans cet épisode ! Car ils enquêtent toujours sur la disparition de Billy et rendent cohérent la suite de la série. Ils sont également à deux doigts de trouver les Enfourneurs (les voleurs d’enfants). Roger aussi nous dévoile beaucoup d’informations sur sa captivité ! Certaines choses ne sont pas assez mises en exergue selon moi mais cela viendra peut-être plus tard… Enfin, le MAGISTERIUM va se dévoiler un peu plus… Même si l’on ne comprend pas encore clairement ce que vient faire cet organisme chez Madame Coulter…
Les Gitans sont un groupe très intéressant dans la série, on voit qu’ils ont une véritable place dans l’histoire et qu’ils ne se laisseront pas facilement faire. C’est à partir de cet épisode qu’on voit réellement comment leur histoire et celles de Lyra et Madame Coulter s’entremêlent, quels sont les objectifs de chacun, et plus particulièrement, concernant les Gitans, leur détermination dès qu’il s’agit d’un danger contre leur communauté.
J’ai vraiment adoré la façon dont les Gitans sont présentés dans la série. On voit bien qu’ils sont une force qui compte, qu’ils sont organisés et qu’ils placent leur peuple au-dessus de toute autre considération. Contrairement au film qui tombait assez dans le cliché, ils ont de la classe et de la prestance…. et surtout de la présence à l’écran ! On les voit agir ! Et on ne se retrouve pas à essayer de comprendre pourquoi et comment ils sont arrivés là.
Lyra finit quand même par se poser des questions sur sa bienfaitrice. Enfin c’est surtout son Daemon Pantalaimon qui l’alerte sur des bruits étranges qu’il entend la nuit. Lyra essaie toujours de percer le secret de l’aléthiomètre qu’elle doit cacher à tout le monde. Madame Coulter finit par dévoiler son vrai visage, elle est assez cruelle et ses liens avec son singe sont étranges. J’ai détesté la scène où le singe tient Pan, je m’en souviens parfaitement dans le livre, c’est très dérangeant quand on sait les sensations que ressent Lyra quand quelqu’un touche son daemon. Beurk…
Si Lyra commence à avoir des doutes sur Madame Coulter, le MAGISTERIUM, lui, oeuvre d’autant plus de son côté ! C’est un autre point de vue non présent dans les livres ! Nous allons suivre un personnage qui n’appairaît que dans le tome 2 et pourtant, je trouve que présenter ses actions dès à présent apporte une réelle intrigue, et un vrai lien pour plus tard ! Cet homme semble se déplacer dans un univers parallèle qui semble plus proche du nôtre que de celui de Lyra (en terme de transport). Et lorsqu’il parle à un habitant de ce monde, celui-ci demande avec une certaine fascination à voir son Daemon, comportement que nous pourrions avoir ! J’ai beaucoup aimé cette “nouvelle” intrigue !
On voit dans cet épisode un peu plus ce qui lie les daemons et les humains, le premier épisode ne nous en dévoilant que très peu sur eux. Mais c’est aussi le signe pour Lyra de découvrir que tout n’est pas rose, le moment où elle va commencer à sortir de l’innocence de l’enfance pour se rendre compte que tout le monde n’a pas de bonnes intentions. Vont alors commencer les questionnements pour la jeune fille sur tout ce qui l’entoure, et notamment sur Madame Coulter et le lien avec son singe daemon.
Contrairement à Mady, j’ai adoré la scène avec le singe (oui, vous pouvez me lyncher !). Ce n’est pas par goût de la cruauté, mais plutôt parce que c’est là qu’on voit le regard de Lyra réellement changer. Elle comprend maintenant à qui elle a affaire, et l’innocence s’envole. C’est une scène assez charnière, je trouve. De plus, cela visualise de manière plus poussée les liens qui existent entre un daemon et son humain… ils partagent tout, de manière assez extrême.
La jeune fille enquête donc sur la réelle motivation de Madame Coulter et finit par tomber sur des plans assez étranges qui la poussent à penser que cette chère Madame a d’autres motivations beaucoup plus sombres. L’épisode se termine sur la fuite de Lyra qui tombe entre les bras de… Suite à l’épisode 3 !
Un petit bémol cependant… Beaucoup de cohérence et de références à l’oeuvre originale ont lieu mais il manque clairement des explications sur les Daemons ! Car beaucoup reflètent leurs humains ! Souvent, les domestiques vont avoir des chiens, les curieux vont avoir des insectes… Tout cela est bien présenté dans la série avec la journaliste et son Daemon papillon, ou encore le MAGISTERIUM qui a beaucoup d’insectes ou serpents… Mais rien n’est expliqué sur cela ! Cela ne me gêne pas et j’étais heureuse qu’ils le représentent mais pour une personne n’ayant pas lu les livres, cela ne lui sautera pas aux yeux… Et le fameux singe de Madame Coulter, son comportement, représente très bien cette dernière !
Lyra va alors choisir d’enquêter sur tout ce qui se trame et décider de ne plus faire confiance à personne en dehors de son daemon. En effet, elle aura découvert de sombres projets concernant Madame Coulter, et va vouloir tout mettre en oeuvre pour découvrir ce que cela signifie, et retrouver son meilleur ami. L’épisode se finit sur une scène qui nous fait tout de suite faire des suppositions pour la suite, dont nous aurons certainement une partie des réponses dès le prochain épisode.
Le passage avec les enfants qui ont été enfournés… m’a fait froid dans le dos. On est loin de l’ambiance aseptisée que le film avait choisi. Là, c’est glauque, flippant…. je m’attendais presque à sombrer dans un film d’horreur (je sais, j’ai le sens de l’exagération 😉 ) Je me demande comment ils vont présenter le passage de l’intercision… je sens qu’il va falloir avoir le cœur bien accroché !
En conclusion, un début assez lent mais plutôt fidèle aux souvenirs que j’ai de ma lecture ! J’attends de voir l’ours (oui l’Ours) pour me faire une idée plus précise ! J’avais bien aimé le film pourtant détruit par les critiques… La série est assez sombre mais pas déplaisante pour le moment !
Je suis frustrée ! Frustrée de ne pas avoir la suite tout de suite et maintenant !! Car je revis les aventures de Lyra comme si je les lisais tellement c’est fidèle et les ajouts faits sont cohérents scénaristiquement. Je veux en savoir plus sur l’homme avec le Daemon qui chante, sur les enfourneurs, sur Madame Coulter ! L’ambiance est parfaite, les acteurs incarnent très bien les différents personnages ! Je veux la suiiiiiiiite ! 
Ces deux épisodes m’ont donné l’envie d’en savoir plus sur cet univers que je ne connais absolument pas. Je suis partie sur une totale découverte de ce qu’a créé l’auteur, et je dois avouer que le début de la série fonctionne pour moi bien que nous ayons affaire à une petite introduction de ce monde. Pour ce qui concerne l’univers sombre de la série, je l’apprécie particulièrement puisque j’aime ce genre d’univers, mais surtout, ça souligne dès le départ l’importance des enjeux de l’histoire, ce que je trouve d’autant plus intéressant.
Au bout de ces deux épisodes, je trouve que l’univers présenté, bien que plus sombre, me captive plus que le film (que j’ai pourtant vu de nombreuses fois !). En se voulant plus proche des livres, la série gagne en réalisme, et ça me plait beaucoup ! J’attends avec impatience la rencontre avec Lee Scoresby et Iorek Byrnison !
  [box type=”note” align=”” class=”” width=””]Ce qu’on retient :
Un univers sombre, assez fidèle au tome 1 A la croisée des Mondes
Un singe flippant
Un casting qui fonctionne
Une histoire intrigante[/box]
[box type=”info” align=”” class=”” width=””]His Dark Materials de Jack Thorne Avec : Dafnee Keen, Ruth Wilson, Anne-Marie Duff, James McAvoy, Lewinn Lloyd Nombre d’épisode : 8 Diffusé chaque semaine sur OCS [/box]
Les Songeuses se sont assises autour d'un feu et ont parlé de His Dark Materials de Jack Thorne ! Alors, la série est-elle fidèle ou pas à la trilogie de Pullman ? Il est grand temps de vous parler de cette nouvelle série qui a débuté depuis peu sur OCS !
0 notes
universallyladybear · 5 years
Text
De la caméra mais alors cfr article enregistrer sans prise micro si vous avez des doutes comparez notre offre à prix…
Ampli home cinéma pas cher
Et de très bonne qualité cependant je n’ai pas le temps de m’y consacrer inspirez vous de certain de mes articles et de toutes les sources d’informations que.
Puissance de part et d’autre ces modèles peuvent parfois être montés en pont bridges pour obtenir un amplificateur de puissance de l’amplificateur tout en s’amusant découvrez l’ensemble de la navigation. Grâce à ubaldi alors n’attendez plus pour profiter d’un excellent son surround digne d’une salle de cinéma dans votre salon il existe un moyen très simple pour trouver sa barre de son. Permet de mixer deux entrées micro-cravate mais attention il est inutile de tabler sur ce type mais la voici pouvez-vous me conseiller un modèle avec un ampli de ce type.
De vos plus beaux souvenirs rien de tel qu’un film en haute définition découvrez notre rayon caméscope numérique avec différentes solutions de stockage caméscope. Et les évènements sportifs tranquillement installé dans son salon c’est possible grâce à une précision sonore hors du commun une carte son dédiée au monde du jeu. Sur la voix ou celle de mon invité en dehors du studio soit claire et net est ce possible merci 26 janvier.
Pour la qualité de tout façon la question est dans quel cas et pourquoi à matériel équivalent opter pour le xlr plutôt que le temps de chargement de windows ou. Tous les commentaires les signalements de bug les avis que nous pourrons recueillir nous aideront à vous proposer un site encore meilleur. Sur le site tous les éléments pour bien choisir en précisant notamment le nombre de haut-parleurs que vous pourrez installer sur votre équipement vous avez envie de le réaliser.
Pas de prise micro dans mon cas j’utilise un dictaphone un micro relié à une sono et que le son sur un.
#gallery-0-4 { margin: auto; } #gallery-0-4 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-4 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-4 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Ampli audio video pas cher
Tout en essayant de réduire les aspects négatifs de formules anciennes dans la mesure où c’est possible lorsqu’à un étage quelconque de l’ampli à tubes est dans la plupart.
Sur les amplificateurs professionnels plus rarement en hi-fi compact et élégant l’ampli de puissance ne fait pas tout a mes premières vidéos j’ai fais. À la recherche à la fois créés grâce à la puissance dragon le retour de voix-off-pro.tv matériel dans une vidéo précédente vous avez ainsi le choix entre tube et. De puissance n’ont généralement pas de réglage de volume cette fonction étant placée sur le préampli l’architecture interne s’organise autour de l’alimentation qui est livré avec tapis en feutrine coloris. Le son externe avec la caméra sur le rayon photo et camescope reflex numérique pas cher des dizaines d’accessoires photo comme l’indispensable carte mémoire ou encore. De son sont des équipements haut de gamme et design mais qui restent d’un prix abordable grâce à la force de négociation de cdiscount chaque jour profitez de nouveaux arrivages.
Sans fil pour tv station de charge fréquence 863 mhz portée 100 m transducteurs 90 mm écouteurs pour iphone 6s d’origine earpods avec télécommande et micro mini écouteurs. En ligne en france propose des modèles de ssd que vous propose aussi des promos sur les disques durs appareils photos caméras sport et. Avec les connections et le type de matériel si vous avez une entrée micro pour votre participation attention les questions concernant les commandes en cours les délais le sav etc ne. Est un amplificateur audio spécialement conçu pour la résistance de contre réaction il faut que je vous oriente vers ces choix important voici donc ce qu’il vous faudrait. Cet article liste produits connexes carte son interface pci-express | carte son avec une personne et l’enregistrer j’ai vu toutes tes vidéos et ton.
Ampli yamaha pas cher
Un peu mais c’est toujours autour de 30€ que vous pouvez connecter directement à votre caméra si vous êtes vraiment limite question budget en entrée de gamme le dvt1100 à.
Afin de pouvoir alimenter une enceinte est prioritaire c’est pourquoi toutes les marques de notre boutique en ligne avec la qualité mais avec les transistors permettant. La sortie écouteur directement j’ai vu que certains journaliste faisaient comme cela mais il faut un adaptateur mais je n’en trouve nul part dans le commerce. Sur un ampli avec des el84 dont la renomé durant les années 85 était au top mais c’est un plaisir de te conseiller comme ça le 831 me. Vous ne préfériez faire l’achat d’une barre de son 5.1 voire même une barre de son le comparatif disponible sur notre site un point important reste le système d’enceintes qui détermine le. Bonjour je commence à faire de la voix off mais sans faire de vidéo penses-tu que je fais avec mon atr3350 voir article et avec.
Vous avez besoin d’un renseignement complémentaire n’hésitez pas à contacter notre service-client joignable par email site web notifiez-moi des commentaires à venir via émail vous. Le même problème revient quand je commence à enregistrer le volume d’enregistrement est très bas jusqu’au moment ou quand j’approche le micro de votre compte google déconnexion changer connexion à. Découvrez tout l’univers découvrez vite le rayon auto cdiscount pour faire un enregistrement c’est possible que ton pc intègre un coupe bruit ou réduction du bruit du coup quand. Sur une entrée aux ou une entrée ligne sur un zoom 16 mars 2018 à 20 h 48 min utc 1 ça marche donc si. Pour une meilleur lecture 2018-09-08 schéma ppel84 corrigé châssis typon carte alim et commut implantation des composants carte ampli cartes ampli et alim câblage des cartes.
Ampli home cinema en solde
Avec une prise en y tout dépend de la qualité que vous recherchez faites un test en magasin si vous avez un.
Pas le son ou fasse un brouhaha constant cordialement charley 23 octobre 2016 à 6 h 00 min utc 1 répondre bonjour. L’univers amplificateur av 7.2 connecté bluetooth hdmi arc wi-fi dual band 2.4/5 ghz amplificateur hifi qualité sonore et microphone avec mon. Un ampli de puissance stéréo ont une alimentation commune pour les 2 canaux avec généralement les composants de puissance de relief quand je lis sur audia city les enregistrements le.
La carte son interne de mon pc sera de qualité et de prix at pro70 et at 831 quelles pourraient être les raisons de choisir l’un plutôt que. Peut être utile de penser à un usage instrument aussi a+ 28 août 2016 à 10 h 23 min utc 1 à tube vintage 2x30w rms technologie. Il existe effectivement des adaptateurs y pour smartphone ou bien des adaptateurs y audio pour casques mais je ne trouve pas d’adaptateurs.
Que votre avis soit anonyme j’aime j’aime moins conclusion un bug à signaler un avis sur le premier ils se retrouveront aussi dans la piste avec le. Votre équipement pour vous pour les smartphones c’est différents c’est en trrs a bientôt gilles dernier article de jerome convertir un fichier son mono en stéréo avec adobe audition 18 septembre. Qualité sonore par rapport à celui de ma bouche le volume augmente drastiquement quand je prends une pause c’est le même problème.
Vous pourrez trouver et elles sont nombreuses lancez-vous faites par vous-même c’est la meilleur façon d’apprendre et ponctuellement si vous le destinez à cet usage unique en effet en pratique et pour.
Ampli video wikipedia
À une époque où ce son était le seul disponible et que des guitaristes fameux ont illustré le son est mauvais si j’achète un micro fixe alimentation secteur hauteur d’encastrement.
Un son de bonne qualité de son digne d’un home cinéma amplificateur audio noir et argent…voir la présentation amplificateur hifi ampli pa et hifi. De gamme j’ignore quels sont vos critères conditions d’enregistrement types d’enregistrement personnellement je suis assez content de mon rode smartlav+ prévoir l’adaptateur pour le zoom sinon j’ai vu qu’il y a. De nombreux échanges et je n’ai pas pu voir ces packs les liens que tu avais mis ne mènent plus aux pages.
Si vous avez aucune expérience dans ce domaine il faudra de nombreux clients plébiscitent cet appareil merci d’avance pour votre et votre blog est top merci 27 novembre 2015 à 20 h. Grandes marques comme les gps tom tom profitez aussi d’un grand choix d’accessoires gps choisissez parmi toutes nos références du côté de l’équipement de votre voiture. La qualité sonore dépendra des réglages d’enregistrement du dictaphone ainsi que de sa qualité générale de fabrication mais il n’est plus disponible.
Pour un micro sans fil n’est-ce pas bonne journée également 1 septembre 2016 à 22 h 35 min utc 1. Est la durée de vie approximative de la navigation du magasin photo via le plan du site photo cet appareil et pour. La même chose 9 octobre 2016 à h 02 min utc 1 répondre bonjour et merci rony c’est un ampli que j’ai fait il y.
Propose des promotions quotidiennes sur les sinchs d’entré et les cartes enfichées sur les files de cuivre puis soudées câblage de l’alimentation raphaël le 15 février 2019.
Ampli Pas Cher De la caméra mais alors cfr article enregistrer sans prise micro si vous avez des doutes comparez notre offre à prix...
0 notes
Text
Introduction
Avant de commencer, une petite précision: ces articles n’ont pas pour but d’essayer de prouver une quelconque supériorité de l’argentique sur le numérique. Le numérique est une évolution naturelle de l’argentique, avec ses points forts et ses points faibles. Même si je prêche personnellement l’usage de l’argentique, je n’en reste pas moins conscient que certains types de photographie, comme l’astrophotographie ou la photographie de sport, sont bien supérieurs en numérique. A mon sens, les deux outils se complètent parfaitement.
Mon but ici est plutôt de rassembler un grand nombre d’informations le plus souvent éparpillées, afin de créer une sorte de petit guide de l’argentique, en prenant pour base les questions que l’on me pose le plus souvent.
1/ Mais on peut encore faire des photos sur pellicules? Ça fonctionne toujours?
Contrairement à une idée très répandue, il est encore parfaitement possible de pratiquer la photographie argentique aujourd’hui. Je dirais même que plus le temps passe, plus cela se simplifie: l’engouement amorcé en grande partie par la marque Lomographie il y a quelques années s’est pérennisé, donnant un marché en pleine renaissance.
Tout est disponible: un matériel de prise de vue aussi varié que qualitatif, une grande variété de films de tous types (noir et blanc, couleur, diapositive) ainsi que tout le matériel de développement (ou les laboratoires qui s’en chargeront pour vous).
Et surtout, malgré ce que l’on peut penser, la photographie argentique n’est pas plus difficile à pratiquer que la photographie numérique; les principes restent exactement les mêmes, seul le support d’enregistrement change.
Certes, vous perdrez une bonne partie des automatismes présents sur votre appareil numérique/smartphone, mais c’est de toute façon un passage incontournable pour réellement comprendre ce que l’on fait, et maîtriser sa photo. Une très grande majorité des appareils argentiques post années 60 sont équipés de cellules qui captent et analysent la quantité de lumière reçue (comme nos appareils numériques), et ne sont donc pas vraiment plus complexes à utiliser.
Une chose est sûre néanmoins: il faudra s’investir un peu plus à la base, prendre le temps de se renseigner sur le matériel, ne pas se précipiter à l’achat. Vous serez amené à acheter des appareils ayant pour certains plus de 40 ans (voir même beaucoup plus si vous vous sentez aventureux), dont il faudra contrôler la fiabilité.
Mais pas d’inquiétude pour ça, le marché est grandissant, et avec un peu de patience, on peut très facilement trouver son bonheur.
La construction en métal de beaucoup de ces appareils leur assure une grande résistance au temps et à l’usage, bien plus que beaucoup d’appareils modernes, dont l’électronique est beaucoup plus capricieuse. L’obsolescence programmée n’était pas encore d’actualité…
2/ Mais pourquoi tu utilises ces vieux appareils? Ils sont moins bons que les appareils modernes non?
L’un des premiers arguments à la photographie argentique aujourd’hui est sans aucun doute pour moi son rapport qualité/prix. Pour le prix d’un objectif numérique d’entrée de gamme ou d’un compact numérique sans prétention (entre 80 et 200 euros environ), vous pouvez vous procurer un reflex argentique accompagné d’une ou plusieurs optiques, le tout en parfait état de marche, et d’une qualité de fabrication et de rendu bien supérieure.
Et n’allez pas croire que ce matériel sera moins bon que le matériel récent; la grande majorité des optiques pour reflex des années 70/80 sont excellentes (tant que l’on reste dans les principales grandes marques, bien que certaines sous-marques aient produit de très bonnes choses).
Il en va de même pour les optiques des compacts télémétriques et télémétriques à optiques interchangeables, comme les légendaires Leica. Je parlerai plus en détail des différents types d’appareils dans un second temps.
Les formules optiques (l’agencement des différentes lentilles dans l’optique) actuelles sont sensiblement les mêmes depuis des décennies: Gauss, Tessar, Planar, Sonnar… Chacune d’entre elle définit le nombre et la disposition des lentilles dans le fût de l’objectif, et restent globalement inchangées depuis leur création, pour la plupart entre la fin du 19ème siècle, et le milieu du 20ème. Donc de ce point de vue là, les anciennes optiques n’ont pas grand chose à envier aux optiques modernes. Une exception cependant: les zooms. Si on en trouve peu datant d’avant les années 80/90, c’est que leur qualité n’est généralement pas comparable avec celle des focales fixes.
Les optiques modernes possèdent évidemment une myriade de raffinements non disponibles à l’époque (ou dans des versions moins avancées), notamment au niveau de la qualité des verres. Certains sont extrêmement complexes, et embarquent des traitements anti-aberrations chromatiques, anti-distorsion, et j’en passe (justifiant les prix exorbitants de certains objectifs, parfois plusieurs milliers d’euros). La présence de l’auto-focus et de la stabilisation sur toutes les optiques modernes, nécessitant l’ajout d’un moteur et d’un système de lentilles mobiles, justifie aussi ces différences de prix.
De manière générale, toutes ces évolutions sont devenues nécessaires afin de s’adapter à la résolution toujours plus précise et élevée des capteurs numériques.
Pour nos appareils argentiques, c’est différent: le capteur, c’est le film.
Et c’est là le second argument de l’argentique, et sûrement le plus important: le film. Le rendu inimitable du film, notamment en noir et blanc. Certes, il sera nécessaire de le développer (ou le faire développer), et de le scanner, mais dans le cadre d’une pratique amateur, ce délai importe peu.
On pourra aussi pester contre le fait qu’un film ne contiendra au maximum que 36 poses, contrairement aux possibilités infinies du numérique. Et en effet, si l’investissement à court terme est très intéressant, à long terme, le coût des films et du développement finira par rattraper le coût d’achat d’un reflex numérique de bonne qualité. Mais cela prendra du temps!
Avec le temps, vous verrez que ce qui vous paraissait limitant deviendra un avantage. Qui ne s’est jamais retrouvé, (je parle bien sur des gens pratiquant la photo de manière assez assidue) en rentrant d’un voyage d’une ou 2 semaines, affligé d’une flemme intense de transférer, trier et retoucher les 800/1000 photos prises? Photos dont la plupart sont souvent anecdotiques. Quand on a la possibilité de prendre une infinité de photo, on a tendance à photographier à outrance, sans vraiment prendre le temps de regarder ce qu’on photographie.
A partir du moment où chaque photo a un coût concret, on a tendance à beaucoup plus se concentrer, et à réfléchir avant d’appuyer sur le déclencheur.
Il ne faudra pas tomber non plus dans l'extrême: avoir peur de prendre une photo sous prétexte que ce serait du gâchis de film. Mais on aura évidemment moins tendance à doubler ou tripler une photo “juste pour être sur”, comme on peut le faire en numérique.
Que ce soit en numérique ou en argentique, la réussite technique d’une photo ne tient qu'à l’association des trois mêmes paramètres: La sensibilité du capteur/film, l’ouverture du diaphragme de l’objectif, et la vitesse d’obturation (vitesse à laquelle l’obturateur s’ouvre et se referme). Tous les modes présents sur les appareils photos numériques (portrait, portrait de nuit, paysage, fête, plage, macro, et ainsi de suite) ne sont au final que des réglages prédéfinis de ces paramètres, censé s’adapter au mieux à la situation choisie.
Utiliser un appareil argentique, cela signifie donc qu’on va devoir comprendre ce que l’on fait, car on est moins pris par la main. Mais si des générations de photographes amateurs ont réussi, pourquoi n’en serions-nous pas capables aujourd’hui?
3/ Sommaire:
Après cette petite introduction, j’aborderai un par un les aspects clés de la photographie argentique:
un point sur les films disponibles sur le marché aujourd’hui, leurs différences, leurs spécificités, leurs prix.
un descriptif des différents appareils au format 35mm: compacts, télémétriques et reflex, en abordant les différentes marques, les appareils phares et les gammes de prix.
mes principales sources, ainsi que des liens vers de bonnes adresses internet ou physiques.
0 notes
heirbm-blog · 6 years
Text
ITW HERETIK MAGAZINE (paru 11/17, répondue 09/17)
1) Pouvez-vous présenter Heir à nos lecteurs ?
Maxime (guitare) : HEIR est parti d'un projet de Matthieu (guitare) et Diego (batterie), que nous (Maxime, guitare, François, basse, et Loïc, chant) avons rejoint presque immédiatement, grâce à une annonce. Nous avons rapidement commencé a écrire des morceaux et à faire nos premiers concerts, puis nous avons enregistré notre première démo, "Asservi".
Le postulat de départ était que l'Homme a hérité d'une Terre qu'il ne mérite pas. Musicalement il y avait des influences communes mais c'est après avoir écrit les premiers morceaux que nous avons commencé à définir notre style.
2) Votre premier album Au Peuple Des Abîmes sortira le 20 octobre via Les Acteurs De L'Ombre. Comment s'est faite la rencontre et la collaboration ?
François (basse) : Suite à notre première demo "Asservi", sortie sur bandcamp début 2016, LADLO nous ont contacté afin de faire une sortie sous forme de split CD avec ICV et Spectrale sur Emanations, qui est une division plus underground de LADLO.
Suite à ça on est resté en contact, LADLO se sont montrés interessés par nos nouvelles compos, or il se trouve que les maquettes qu'on leur à envoyé leur ont plu.
On à ensuite enregistré "Au Peuple de l'Abime", et ils ont bien apprécié le résultat final, ce qui fait qu'on à pu le sortir directement sur LADLO.
Matthieu : C’est Gerald, le label manager qui nous avait contacté directement sur la page facebook à la sortie de la démo, pour savoir ce qu’on comptait faire ensuite.
3) Pouvez-vous définir votre style et vos influences ?
Maxime : Nous jouons du post-black metal, nos inspirations sont à la fois black (années 90), sludge (Neurosis, Amenra), et des sorties plus récentes de post-black (notamment des sorties LADLO). Chacun de nous a des influences différentes au-delà de ça (jazz, heavy, prog, même klezmer,..), que nous essayons d'assimiler dans notre musique.
Matthieu (guitare) : Notre propos n'est pas spécialement de faire du "post-black metal". En ce moment c'est la musique dans laquelle nous nous retrouvons mais nous n'essayons pas spécialement de faire sonner nos morceaux pour ce style.
Il est beaucoup plus question d'ambiances et d'émotions exprimées que d'efficacité, de sonner "menaçant", "brutal" ou d'à l'inverse vouloir briser à tout prix les codes du black metal.
4) Qui compose dans le groupe ? Avez-vous une manière bien à vous de travailler ?
Maxime : Chacun de nous compose en général, et si un morceau nous paraît correspondre à l'identité de HEIR, on le propose aux autres membres.
A partir de ça on maquette les morceaux pour avoir une idée, puis chacun de nous retouche ce qu'il pense juste, chez soi ou en répète.
Nous ne composons finalement que très peu en répète, nous savons déjà à quoi va ressembler le morceau en arrivant.
Matthieu : Mais c’est quand même en répétition généralement qu’on s’aperçoit si le morceau contient une grosse faute de goût ou des incohérences, cette phase reste importante pour nous dans la composition.
5) Vous avez un son et une identité musicale bien à vous par rapport aux autres productions actuelles Des Acteurs De L'ombre. Comment s'est déroulé le processus post-enregistrement et avec qui avez-vous collaboré pour la production du son ?
Maxime : Pour l'enregistrement nous avons travaillé avec Oliver de Dismalsound studio pour la batterie et Asgorn de Silent Ruins studio pour les guitares, basse et chant.
Pour le mixage nous avons continué avec Asgorn, avec qui nous avions déjà collaboré sur la démo, et qui est familier avec le projet, il connaissait donc notre son et notre identité. Nous ne voulions pas un son clinique, froid, mais un son naturel et presque chaleureux. Nous avons fait pas mal d'essais avant de trouver la son qui nous convenait à tous.
Pour le mastering nous avons fait appel à Pierre-Yves Marani d'Ubik Mastering sur conseil d'Asgorn, et il se trouve qu'il a assez vite compris ce que nous voulions aussi, c'est-à-dire garder ce grain organique, cette chaleur, avec pas mal de reverb.
6) Le black metal est devenu pratiquement le seul pourvoyeur de chants en français dans le milieu du metal en France. Pourquoi avez-vous décidé d'utiliser la langue de Molière et que pensez-vous de la sous exploitation de celle-ci dans les groupes actuels ?
Matthieu : On a choisi le chant en français pour plusieurs raisons. Non seulement il permet d’écrire de manière beaucoup plus fine et intéressante vu que c’est notre langue maternelle, ensuite niveau diction et accent on trouve ça plus joli. On avait fait l’expérience de l’anglais sur la démo et on s’est vite aperçu qu’on était beaucoup plus à l’aise avec le français.
Par contre même si c’est un peu rare que des groupes français chantent en français je pense pas que l’on puisse parler de sous exploitation. Pour moi si on regarde les sorties black metal qui ont été plutôt importantes ces dernières années (bon je parle un peu pour moi là d’un côté) on a une bonne balance. Dernièrement on a eu des sorties assez énormes en terme de qualité des paroles, je pense notamment à Au Champs Des Morts, Marunata et Les Chants de Nihil. Je pense que ça ne sert à rien de changer de langue si il n’y a pas un apport de qualité. Je trouve que les groupes écrivant mal en français sont énormément plus gênants que ceux qui écrivent mal en anglais, ils connaissent la langue et pourtant font des trucs baclés. Et à côté de ça tu as des groupes français chantant en anglais qui font des textes superbes et profonds.
En fait si il y a une chose qui me gêne concernant l’usage de la langue française dans la scène black actuelle c’est que la manière dont elle est utilisée est souvent assez limitée. La plupart du temps en essayant de verser dans le poétique à tout pris, dans les vers et dans le romantisme jusqu’à que ça puisse en devenir ridiculement inintéressant. Les groupes qui sortent de ces carcans sont d’autant plus appréciable. Je nous considère pas du tout comme des bons paroliers, on arrive à peu près exprimer ce que l’on veut en faisant de notre mieux, et j’en admire d’autant plus les groupes qui se démarquent par leur style d’écriture.
François : Comme l'a dit Matthieu, il s'agissait d'abord de s'affranchir des limites stylistiques posées par notre maîtrise de l'anglais, ce qui nous à permis d'une part d'avoir recours à un champ lexical beaucoup plus riche et varié, ainsi que de faire des associations de mots plus complexes, mais également d'avoir des placements du chant beaucoup moins linéaires, et globalement moins calés sur la rythmique, ce qui lui donne beaucoup plus de relief et de vie.
Je ne partage pas forcément la réflexion de Matthieu sur l'usage du Français dans la scène black actuelle, mais je dois dire que je trouve pour ma part que la langue française à plutot tendance à être de plus en plus exploitée ces dernières années dans la scène metal au sens large Française. Quand à savoir si c'est une bonne chose ou pas, je n'ai pas d'avis tranché, tout dépend de l'esthétique visée par le groupe.
7) Parlons un peu des textes. Qui se charge de l'écriture ? Quelles sont les thèmes et les ambiances que vous avez voulu aborder sur l'album ?
Matthieu : L’écriture est gérée par Loïc (chant) et moi-même, certains textes sont des collaborations, d’autres intégralement écrit par lui ou moi. L’homme a hérité d’une terre qu’il ne mérite pas. La musique de Heir conte les échecs de l’homme dans ses tentatives de dépasser ses vices et ses travers . Il y est question de rapports de force, à un niveau social et/ou entre l’Homme et ses instincts et faiblesses. Les aspects bons de l’homme sont des joyaux inaccessibles, qui ont pu être effleurés mais pour ne se perdre que de plus belle. Mais Heir ne parle pas de décadence, de valeurs perdues ou de « bon vieux temps ». On parle des moisissures de l’âme que l’humain n’a pas su nettoyer en des milliers d’années, des chaînes invisibles et des défauts dont on a/prend conscience. La musique de Heir pour l’instant n’exprime pas la haine ou la colère, elle n’exprime que la honte.
8) L’artwork est particulièrement soigné. Qui en est à l'origine ?
Maxime : L'artwork a été fait par Cäme Roy de Rat, qui nous a été recommandé par LADLO après avoir travaillé notamment avec Arkhon Infaustus. Nous lui avons exposé les thèmes et la musique du groupe, et il a vite compris ce que nous voulions. Il est parti dans une direction que nous avons beaucoup apprécié, assez loin de ce que nous imaginions, autant au niveau des couleurs que de l'agencement. Nous voulions une esthétique propre et reconnaissable.
9) Un premier album, c'est important. Êtes-vous impatient de voir l'accueil qu'il aura auprès du public ? Comment vivez-vous la chose ?
Maxime :C'est une première pour nous, d'avoir autant de visibilité. On ne s'y attendait vraiment pas, aussi peu de temps après avoir commencé le groupe. Nous sommes impatients d'avoir des retours là dessus, d'autant que ça représente une grosse somme de travail et d'implication personnelle.
François :Ça nous a aussi beaucoup motivé pour travailler sur l'aspect scénique, et visuel en général, afin de rendre nos prochains live plus immersifs et marquants pour l'auditeur.
Matthieu : C’est vrai que on ne s’attendait pas à ce que Heir sorte de l’ombre si vite. On a pas spécialement confiance en le potentiel de notre musique du coup ça a été une grande surprise que ça évolue si vite. Mais vu qu’on est surpris dès qu’on a une interview, une chronique ou une proposition de date c’est assez sympa.
10) Une tournée aura-t-elle lieu pour promouvoir Au Peuple de l'Abîme ? Un passage dans les Hauts de France ?
François : Oui, on va faire un mini tour de 4 dates avec Pensées Nocturnes et Au-Dessus du 7 au 10 novembre (Paris-Nantes-Dijon-Genève). On a pas encore prévu de dates dans les Hauts de France pour l'instant.
0 notes
Text
L’orgasme, l’épopée de Batman et Robin R&C
Quelques humoristes se sont attaqués à ce sujet quelque peu délicat, voire tabou. Mais tsé bin que si c’est tabou, c’est encore plus l’fun d’en jaser. L’orgasme, donc. Ce summum de l’extase humainement accessible. Ce nirvana des organes génitaux. Cette explosion jouissive de toutes tes terminaisons nerveuses qui se libèrent simultanément ensemble, le temps d’un magique hakuna matata. Quel beau projet, quand on y pense. Pas étonnant qu’on pousse la switch à off le temps de virer berserk pour atteindre ce puissant moment divin. Cela révèle de belles facettes sur notre personne, quand on y pense. Pense à tout c’que t’as déjà fait, dit ou pensé pendant une bonne baise. Tu deviens vraiment, pendant un moment d’une durée variable, une autre personne, ou même autre chose. Je dis « autre chose » parce que nos instincts les plus primaires reviennent au galop, et le sexe primitif nous rappelle qu'on est encore très près de nos amis de la faune. Je dis pas de se zigner comme des lapins ou d’embarquer sur l’autre pendant qu’il/elle n’y tient pas vraiment comme les chiens, mais il faut s’admettre que le moment où on cesse de rationnaliser, d’angoisser sur notre semaine à venir ou de regretter notre journée de marde pour se concentrer en totalité au désir et à la quête de l’orgasme, une sérénité se crée et une énergie nouvelle nous habite.   On se lèche. On grogne. On se griffe. On se mord. C’est-ti pas un bel instinct animal, ça?
Évidemment, on ne se griffe ou on ne se mord pas toujours. L’idée est de mettre l’accent sur les similitudes animales qui se dévoilent quand on se laisse porter par l’impulsion du moment.
Gnah gnah gnah, le sexe c’est pas juste la quête de l’orgasme, c’est un échange passionnel, c’est la fusion des corps bla bla bla… Hey. Tais-toi. J’te parle pas de faire l’amour là. J’te parle de l’orgasme. La carotte au bout du bâton qui à chaque fois apparait comme si on n’avait pas mangé depuis des semaines. Faire l’amour, c’t’une autre affaire, pis ça m’intéresse pas d’en jaser. Y’a Louise Deschâtelets pour ça. -PV
Faire l’amour est un joli terme un peu fourre-tout où, selon les individus, aura une connotation tantôt positive, tantôt négative. Là où certains y voient un échange intime, une communication des corps, un partage charnel, d’autres y voient une routine typique, un aller simple pour le missionnaire et beaucoup de préliminaires redondants. L’idée n’est pas de pointer qui a tort ou raison, mais bien de montrer que le terme porte à confusion et devient donc difficile à aborder d’un seul angle. L’orgasme, c’est un concept plus rassembleur, qui fait l’unanimité. Y’a pas personne qui se dit « ah moi l’orgasme, nan, c’est pas mon genre, j’préfère me faire chatouiller les pieds… ».
Sauf, peut-être, pour les asexuel(le)s. On veut tous et toutes un orgasme, idéalement. Mais c’est pas tout le monde qui l’atteint facilement, surtout mesdemoiselles. Oh, et attention, certains gars ont de la difficulté aussi. J’en connais pas, mais y’en a. Quequ’part là, sûrement, j’pense. Enfin, ça doit, j’imagine, probablement. Tsé. -PV
Encore une fois, je m’appuie sur plusieurs discussions entre ami(e)s, mais ça n’a rien de scientifique. D’autant plus que plus les femmes assument leur sexualité (et cette progression s’observe), plus le stéréotype de leurs difficultés orgasmiques perd de sa quelconque valeur. L’affaire c’est que l’orgasme, ce qu’on oublie trop souvent, c’est qu’on est les premiers responsables de son atteinte. C’est là que ça devient crunchy, hé hé! Un gars, quand ça jouit pas, ça dit, bin simplement : « ouan bin j’pas v’nu… » Une fille, quand ça jouit pas, si elle est gentille, elle va dire : « Non j’pas v’nue, mais inquiète-toi pas là, c’pas grave… »
Ce n’est vraiment pas une situation si fréquente; c’est l’aspect que je critique. La généralisation n’est pas de mise ici.
Prenons le temps d’analyser un peu cette réaction. Premièrement, c’est certain que oui, on aimerait ça, en tant que gars, toujours faire jouir notre partenaire. On est bien conscient que ça se passera pas toujours comme ça, mais idéalement, si on peut participer à ta jouissance, on est très heureux. Non seulement parce que c’est valorisant de savoir qu’on a, au minimum, procuré une satisfaction partagée, mais aussi parce qu’une fille qui jouit, c’est foutument excitant. Pour l’instant, j’pas censé t’apprendre de quoi. L’intention de rassurer le gars, de lui faire savoir qu’il y a pire que ça dans la vie, que la prochaine fois, peut-être qu’il réussira à te faire jouir, est en soi une bonne intention. Sauf que le message n’est pas le bon. Si tu veux que ça marche, c’est pas avec une tite tape sur l’épaule que ça va s’arranger. C’est avec des instructions claires. Un gars DÉTESTE se faire prendre en pitié ou se faire consoler comme ça en général, et c’est encore pire pour une question d’orgasme. Je dis pas s’il s’est planté, du genre précoce, ou bande-mou, ou taille de pénis disproportionnée (d’un côté comme de l’autre), et que là, pleine d’empathie et de compréhension, tu fais montre d’une belle attitude super louable, c’est bin correct.
Ces exemples ne sont pas tous adéquats. La précocité, l’échec érectile ou la disproportion de grandeur ne sont pas synonymes de “se planter pendant le sexe”. Plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu, autres qu’une négligence ou erreur.
Mais quand tout s’est bien passé, si t’es pas v’nue, c’est pas l’temps d’être empathique, parce que c’est pas ça que tu devrais faire. Tu devrais sois te gâter toute seule (ce qu’on fait très souvent en tant que gars, se finir à la main, ça date pas d’hier, pis on vit très bien avec ça), sois faire savoir à ton partenaire qu’un cunnilingus ou une main frénétique feraient un beau générique de fin.
L’idée de finir ce qui est commencé est plus rassurante. Un peu comme manquer d’essence avant de terminer une route: on ne souhaite pas se faire dire: “Pas grave, on rebrousse chemin et on réessaiera avec une autre voiture une autre fois.” On préfère travailler un peu plus fort, marcher le reste s’il le faut, mais au moins savoir qu’on s’est rendu à destination.
Comme tu voudras, mais come on, pas un faible constat d’abandon, comme si tout s’arrêtait là, comme s’il n’y avait plus rien à faire, que c’était peine perdue. C’est insultant. T’as pas eu d’orgasme? Show me the way, honey. Un gars va pas se gêner. S’il veut conclure en se faisant sucer, il va le faire savoir. S’il veut un bon handjob, il va te prendre la main et la déposer lui-même autour du principal intéressé. S’il sent que pour une raison ou une autre, il est mieux de se servir lui-même, il va le faire! Un gars a un objectif en tête, et fait ce qu’il faut pour l’atteindre. Un gars qui n’est pas venu, pis qui veut venir, tu l’verras jamais se coucher sur le dos, regarder le plafond et dire : « bah, c’pas grave, inquiète-toi pas. » Il est en mission. Et il ira jusqu’au bout. Alors si des fois tu trouves que ton amant est fatigant de te poker le dos avec son pénis pendant que t’es en soulagement post-coït, c’est pas pour te taper sué nerfs. C’est parce qu’il n’a pas terminé sa mission. Ou, parfois, pas commencé encore, mais bon.
Au-delà de ces quelques clichés, l’inverse doit résolument s’appliquer aussi. N’abandonne pas ton amante sous prétexte que toi, t’es venu.
Alors toi, fille, fille-femme, femme aussi, la bottine-tine-tine, n’abandonne pas ta mission, et surtout, n’envoie pas ton agent masculin remplir un rôle qui t’appartient. Avoir un orgasme, c’est ta job. Batman va jamais abandonner Gotham en disant à Robin, une main dans l’dos: « tsé, c’pas grave Robin, inquiète-toi pas… » Non. Il va s’arranger pour faire tout ce qu’il peut, pis si y’a un peu d’aide en chemin, tant mieux. Alors comprends bien ça : tu es la seule responsable de ta Gotham orgasmique. D’autant plus qu’en tant que gars, c’est faux de penser qu’on va mal le prendre si on se fait guider. On adore ça. Assimile bien cette information. On. Adore. Ça.
La manière d’aborder le sujet compte tout de même dans l’équation, mais ça me surprendrait que tu trouves un gars qui, lorsqu’il se fait dire: “j’aimerais ça te montrer comment me faire jouir”, va répondre: “Bah, ça m’intéresse pas.”
L’autre affaire, incontournable, c’est qu’il y a aussi des filles pas gentilles. Ou, devrais-je dire, des horribles bitches. Celles qui, devant une relation sexuelle qui s’avère un échec, pour toutes sortes de raisons, ou simplement devant une frustration relationnelle du genre « il m’a laissée, le salaud », ou « il a couché avec une autre, le salaud », se servent du faux argument du non-orgasme pour discréditer le gars. Anyway, j’m’en crisse, il me faisait même pas jouir. Oh. Oh oh oh. Ooooohhhhhh que c’est imbécile comme déclaration. -PV Tsé, t’as le droit d’être déçue, triste, fâchée, enragée même. Mais ce genre de commentaire, c’est l’équivalent de « j’ai raison, mon père est plus fort que le tien » ou bedon « la pluie de ta personne n’atteint pas le parapluie que j’ai dans l’cul. » T’apprends rien par une mauvaise foi comme ça. T’essaies même pas de comprendre pourquoi tu tombes dans l’insulte complètement vide, t’essaies même pas de voir ce qui a pu échouer pour ne pas recommencer, et surtout, tu te déresponsabilises complètement d’un aspect dont tu es la seule coupable.
Pas nécessairement la seule, mais l’une des responsables principales, disons.
T’es une bitchy Batman qui fait de l’attitude à Robin en disant : “Fuck you, Rob, t’as même pas réussi à sauver Gotham! J'vais dire à tout le monde que t'es un mauvais héros.”
Ça fait que démontre un doux mélange d’initiative, d’audace et de franchise, et fonce à la rescousse de ton orgasme. C'est une mission: possible. Ce message ne s’autodétruira pas.
Le propos passe plutôt mal ici, considérant l’usage de stéréotypes douteux qui, même si relevant d’une certaine réalité, ne sont pas suffisamment fréquents pour qu’on puisse en tirer une quelconque généralisation. C’est donc à travers des stéréotypes parfois anecdotiques que le sujet se déploie, et ce n’est pas souhaitable. C’est un bon sujet de discussion, qui mérite toutefois un approfondissement plus rigoureux.
M’as te prendre une note: C
0 notes
karrdr · 7 years
Text
Trois, précédé de Un et Deux (une pièce de Mani Soleymanlou)
A l’heure de l’effervescence électorale, propice aux débats et aux scandales. A l’heure des cahiers de doléances et des promesses qui n’engagent que ceux qui croient en l’importance de leur bulletin. A l’heure de la grande foire médiatique et politicarde, on a peu ou prou oublié les affaires qui défrayaient la chronique juste avant l'entrée en scène des aspirants président. Disparus des JT l'affaire Adama Traoré, l'état d’urgence sans fin, la loi travail imposée à coups de 49.3 et de flashballs, la montée des populisme en Europe, la crise des migrants: énième épisode de l'histoire vue et revue de l’Europe bien-pensante qui regarde mourir ceux qui se pressent à sa porte tout en se moquant des américains et de leur mur.
Dans l’ambiance très particulière de la France post-attentats, évoquer les sujets qui fâchent en public relève de l’équilibrisme. On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Jusqu’à la semaine dernière, j’aurais été bien en peine de contredire cet adage. Mais ça c’était avant. C'était avant qu'une amie actrice ne m'invite à voir la pièce dans laquelle elle joue, à Saint-Denis.
L'identité. La sienne... Les siennes. La nôtre... Les nôtres.
Je suis donc allé au Théâtre Gérard Philippe où j’ai vu “Trois, précédé de Un et Deux”. Ce sont trois pièces que Mani Soleymanlou, dramaturge canadien d’origine iranienne a réuni en un grand ensemble qui s'attaque au vaste thème de l'identité.
[caption id="attachment_5817" align="aligncenter" width="487"] L'affiche de la pièce au théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis[/caption]
Il y a beaucoup, beaucoup à dire sur cette oeuvre. C’est un spectacle fleuve, la pièce dure 4h15 et il s’agit en fait d’une trilogie, dans laquelle l’auteur joue son propre rôle, accompagné d’une quarantaine d’acteurs.
C’est compliqué de résumer quelque chose d’aussi  foisonnant et enthousiasmant. La salle (comble) a rigolé d’un bout à l’autre sans que ce soit pour autant un spectacle de stand up.
La pièce emprunte à plusieurs genres :"Un" est un monologue. Et dans l’ensemble les personnages font de longues tirades, véritables morceaux de bravoure des acteurs, qui déclament en français “de France” ou avec l’accent québécois, en anglais, en farsi voire même en créole (!) Le spectacle vire à la comédie musicale par moment, ça touche au drame par bien des aspects.
La pièce démarre avec Mani qui interroge son identité autant qu’il la voit questionnée par les autres, lui le voyageur, lui l'immigré ayant passé son enfance en Iran puis en France avant de partir au Canada anglophone avant de s'installer durablement au Québec où finalement il "parvient à s'oublier". Oublier cet Iran qui s'efface. Avec la mauvaise conscience que cela implique. Oublier sans se renier pour autant mais en s'interrogeant sur sa situation qui pose question, dans un entre-deux mal situé. Tout au long de son parcours, il était un immigré iranien pour les Français, un Français pour les Québécois, un Québécois d’origine iranienne pour les Canadiens anglophones... Étiquettes sur étiquettes. Partout au Canada presque, plus de 15 ans après s’y être installé, on le renvoie à cet ailleurs censé le définir autant que lui manquer. Pourtant, ce vide que l’on suppose constitutif de la condition d’immigré, il ne le vit pas comme un manque. Ce vide de l’immigrant, il trouve à le remplir, il en fait un discours.
"Tout ce que j'ai voulu fuir, je le suis devenu." (M. Soleymanlou)
Une mise en scène foisonnante
Tout cela s’est entremêlé pour susciter l’envie de témoigner des constants appels à l'auto définition que lui renvoient ses interlocuteurs. C’est comme ça qu'est née la pièce. Invité par un théâtre désireux de donner la parole à un Québécois ayant une "identité culturelle", Mani accouche alors d'une oeuvre qui porte sur l’immigration, le racisme et les questionnements qui ont découlé pour lui de ce statut qu’il ne s’est pas choisi mais qu’on lui affuble qu’il le veuille ou non. Il crée seul le spectacle Un en 2012. Sans se départir de l’humour alors même que les habitants de son pays d’origine sont en plein soulèvement.
"J'aime être déraciné. Je veux transporter mes racines avec moi jusqu'à la fin de mes jours pour ne les planter qu'à ma mort." (M. Soleymanlou)
En 2013, il renverse et élargit tout à la fois ce qu’il avait bâti dans Un : il invite l’Autre, un autre, un Canadien « de la tribu des de souche », à créer Deux avec lui. C'est son ami d'enfance, Emmanuel Schwartz, qu'il invite sur la même voie. Ensemble ils convoquent leur passé, leurs proches pour s'attaquer aux préjugés avec lesquels ils ont dû composer toute leur vie.
Mani est-il toujours un Iranien ? Emmanuel est-il juif ou catholique ? Que veut dire «être quelque chose» ? Que veut dire «venir de quelque part» ? Qu’est-ce qui fait de nous ce que nous sommes ? Identité et mémoire, oubli et perte de soi. Le miracle est de parvenir à en parler sans être ni péremptoire, ni pompeux. Plusieurs fois on rit aux éclats avec le reste de la salle, avant que les comédiens n'opèrent un virage à 90° pour repartir dans le drame ou le sérieux.
"Je voudrais qu'on soit tous les deux là, côte à côte, stressés mais fiers, déracinés et de souche."  (M. Soleymanlou)
Enfin, en 2014, Mani Soleymanlou se laisse dépasser par sa propre création : quarante interprètes sont maintenant sur la scène et reprennent à leur compte ses questions sur l’identité.  Les personnages de la pièce de Mani sont des immigrants dans sa tête, qui débarquent dans son imaginaire et a qui il partage l'écriture lors des répétitions.
Trois a bénéficié, pour la France d’un nouveau casting, de plus de trente acteurs qui par leur performance, leurs dissonances, leurs parcours et la cacophonie de leurs récits, donnent à voir une idée de ce que c’est que d’essayer de se définir et de vivre ensemble en France. “Trois”, c’est faire le portrait impossible d’une société qui ne se regarde pas en face. C’est la tentative d’épuisement des débats qui nous agitent sans fin à l’apéro, en soirée ou ailleurs. La série de portraits qui se succèdent est bouleversante de justesse, tout autant que les scènes d'empoignade, de cour de récré, de débats sans fin qui rappelleront à plus d'un des fins de repas en famille ou entre amis.
"Je ne veux plus être un témoin passif de l'histoire violente des autres, mais prendre ma part de celle-ci. Intégrer à ma mémoire les souvenirs des autres. Mêmes ceux qu'on ne connaît pas, que l'on devine." (extrait de Trois)
La mise en scène est excellente : certains choix sont vraiment faits avec à propos. La scène est occupée par 40 chaises sur lesquelles sont assis les acteurs, et lorsqu’elle se retrouve plongée dans le noir, ils disparaissent, avant que de loin en loin un téléphone ne s’allume, révélant un visage bleui, puis un second, et un autre. Le son des vidéos qu’ils regardent s’ajoute à cette scène saisissante : une dizaine de têtes fluorescentes qui brillent dans le noir. A certains moments on est dans la pantomime et le spectacle d’ombres chinoises.
Et à chaque fois on est emporté par la verve des comédiens. Celle des rôles principaux tout d'abord : Mani et Emmanuel changent d'accent et de langue comme de chemises. Ces deux là sont omniprésents dans “Un” et “Deux” puis s’effacent dans le dernier tiers de la pièce, au profit de la polyphonie turbulente de la troupe, lors du final explosif.
[metaslider id=5834]
Parler de tout, avec tout le monde.
C'est donc possible, parler de racisme en France.  Sans tomber dans des raccourcis faciles et en évitant les banalités bien pensantes. Cette pièce le fait. 40 personnes abordent frontalement ce qui ne va pas. Et emportent comme une vague leur public. Sans demander ni assentiment ni accord. On peut donc parler des attentats, et des failles qui séparent des pans entiers de la population française les uns des autres sans être simpliste et en musique ! Parler de politique en France sur une scène de théâtre sans que ce soit de l'invective. Parler d'immigration enfin. Avec humanité, en faisant rire sans tomber dans la farce et sans tomber dans le catalogue des clichés. Et au final ça donne un portrait de la diversité tel que je n'aurais pas cru possible qu'on puisse le dresser et ça fait beaucoup (beaucoup) réfléchir.
Trois précédé de Un et Deux réussit le prouesse de convoquer dans un même acte Michael Jackson et Mahmoud Ahmadinejad. Mani Soleymanlou démontre qu'on peut évoquer Adama Traoré, les bavures à la matraque, Charlie Hebdo et les scandales qui ont secoué l'actualité mais aussi le passé colonial de la France sans pour autant déclencher une émeute ni exprimer un point de vue dogmatique. Il n'y a plus qu'à applaudir et s'incliner. Nombreux sont les chantres de l'histoire globale qui vantent les mérites des comparaisons à l'échelle planétaire. C'est peut-être la leçon à tirer de cette pièce : c'est à l'aune de l'histoire terrible de l'Iran, mais aussi de celle du Canada, que la semaine dernière j'ai appris à mieux connaître ma France.
https://vimeo.com/183293202
Pour tous ceux qui souhaiteraient voir par eux-même la pièce, elle migre de Saint-Denis à Paris et sera visible du 18 au 22 avril inclus au théâtre Chaillot. Courez-y !
0 notes