Charles Baudelaire, Enivrez-vous (Paris Spleen, 1864)
Be always drunken. Nothing else matters: that is the only question. If you would not feel the horrible burden of Time weighing on your shoulders and crushing you to the earth, be drunken continually.
Drunken with what? With wine, with poetry, or with virtue, as you will. But be drunken.
And if sometimes, on the stairs of a palace, or on the green side of a ditch, or in the dreary solitude of your own room, you should awaken and the drunkenness be half or wholly slipped away from you, ask of the wind, or of the wave, or of the star, or of the bird, or of the clock, of whatever flies, or sighs, or rocks, or sings, or speaks, ask what hour it is; and the wind, wave, star, bird, clock, will answer you: "It is the hour to be drunken! Be drunken, if you would not be martyred slaves of Time; be drunken continually! With wine, with poetry, or with virtue, as you will.”
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“Dreams, always dreams! and the more ambitious and delicate is the soul, the more its dreams bear it away from possibility. Each man carries in himself his dose of natural opium, incessantly secreted and renewed. From birth to death, how many hours can we count that are filled by positive enjoyment, by successful and decisive action? Shall we ever live, shall we ever pass into this picture which my soul has painted, this picture which resembles you?”
-Charles Baudelaire
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Le balcon
Mère des souvenirs maîtresse des maîtresses
O toi, tous mes plaisirs! O toi, tous mes devoirs!
Tu te rappelleras la beauté des caresses,
La douceur du foyer et le charme des soirs,
Mère des souvenirs maîtresse des maîtresses,
Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon,
Et les soirs au balcon, voiles de vapeurs roses.
Que ton sein m'était doux! Que ton coeur m'était bon!
Nous avons dit souvent d'impérissables choses
Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon,
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées!
Que l'espace est profond! Que le cœur est puissant!
En me penchant vers toi, reine des adorées,
Je croyais respirer le parfum de ton sang.
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées!
La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison,
Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,
Et je buvais ton souffle, O douceur! O poison!
Et tes pieds s'endormaient dans mes mains fraternelles.
La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison,
Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses,
Et revis mon passé blotti dans tes genoux.
Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses
Ailleurs qu'en ton cher corps et qu'en ton coeur si doux?
Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses!
Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis,
Renaîtront-ils d'un gouffre interdit à nos sondes,
Comme montent au ciel les soleils rajeunis
Après s'être lavés au fond des mers profondes?
O serments! O parfums! O baisers infinis!
�� Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857.
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La Chevelure (The Fleece)
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https://aurelievoluspa.tumblr.com/post/69968455294/marcel-pagnol-manon-des-sources-la-rencontre-avec
Il aimait à la voir, avec ses jupes blanches,
Courir tout au travers du feuillage et des branches,
Gauche et pleine de grâce, alors qu'elle cachait
Sa jambe, si la robe aux buissons s'accrochait.
Charles Baudelaire, Poèmes divers
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Leon Ferrari, Union Libre ( A Poem by André Breton embossed in Braille on a Photograph), 2004
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Sára Saudková, Hommage to Ch. Bukowski #1, 2013
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Melancholy, hypochondria... It is a terrible disease : it makes you see things as they are.
Gérard de Nerval
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Les Fleurs du Mal, 1935, Carlo Farneti (1892-1961)
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Tant il est difficile de s'entendre, mon cher ange, et tant la pensée est incommunicable, même entre gens qui s'aiment !
Charles Baudelaire
(via nemoanimus)
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Carlos Schwabe ‘La Vague’ (The Wave) for “Les Fleurs du mal”.
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The Death of Lovers - Baudelaire
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Si c’est un serpent autour d’une canne,
C’est le bâton d’Esculape.
Si c’est un serpent autour d‘une dame,
C’est la danse de Lilith*.
Si c’est “un serpent qui danse au bout d’un bâton”, alors c’est la muse de Baudelaire!
* : Et non, je ne ferai pas de blague sur le gourdin qu’aurait pu donner la déesse au petit docteur (qui aurait ainsi eu bien du mal à tenir son serment).
A. J Hamilton “Lilith".
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Entre les commémorations de Napoléon ou de la Commune, le bicentenaire de la naissance de Baudelaire est passé inaperçu.
Alors rendons justice à un texte plus mélanco-lyrique que Le temps des cerises, et plus sombre encore que le Mémorial de Sainte-Hélène : LES FLEURS DU MAL.
Emission du 28 mai 2021 :
*** Charles Baudelaire - Les fleurs du Mal ***
- Cristina Branco, L'invitation au voyage
AU LECTEUR
XXIII. LA CHEVELURE
- Serge Gainsbourg, Baudelaire
IV. CORRESPONDANCES
XCIII. A UNE PASSANTE
- Georges Brassens, Les passantes (poème d'antoine Pol)
XXIX. UNE CHAROGNE
- Bertrand Louis, Le vin des amants
Contexte historique et genèse de l'oeuvre
XIX. LA GEANTE
François Cavanna, Les yeux plus grands que le ventre (extrait)
- Juliette, La géante
XLIX. LE POISON
- Venus, Beautiful day (bande originale du film 'Immortel : ad vitam')
Liens intéressants :
http://philofrancais.fr/alchimie-poetique-baudelaire-les-fleurs-du-mal-1857
http://lafemmechezbaudelaire.unblog.fr/
https://www.pileface.com/sollers/spip.php?article2454
https://twitter.com/Erosmoze .
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(visuel : portrait de charles Baudelaire dessiné par félix Nadar)
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Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.
J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :
Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.
Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
(charles Baudelaire, La chevelure)
The Fleece
O shadowy fleece that falls and curls upon those bare
Lithe shoulders! O rich perfume of forgetfulness!
O ecstasy! To loose upon the midnight air
The memories asleep in this tumultuous hair,
I long to rake it in my fingers, tress by tress!
Asia the languorous, the burning solitude
Of Africa — a whole world, distant, all but dead —
Survives in thy profundities, O odorous wood!
My soul, as other souls put forth on the deep flood
Of music, sails away upon thy scent instead.
There where the sap of life mounts hot in man and tree,
And lush desire untamed swoons in the torrid zone,
Undulant tresses, wild strong waves, oh, carry me!
Dream, like a dazzling sun, from out this ebony sea
Rises; and sails and banks of rowers propel me on.
All the confusion, all the mingled colors, cries,
Smells of a busy port, upon my senses beat;
Where smoothly on the golden streakèd ripples flies
The barque, its arms outspread to gather in the skies,
Against whose glory trembles the unabating heat.
In this black ocean where the primal ocean roars,
Drunken, in love with drunkenness, I plunge and drown;
Over my dubious spirit the rolling tide outpours
Its peace — oh, fruitful indolence, upon thy shores,
Cradled in languor, let me drift and lay me down!
Blue hair, darkness made palpable, like the big tent
Of desert sky all glittering with many a star
Thou coverest me — oh, I am drugged as with the blent
Effluvia of a sleeping caravan, the scent
Of coco oil impregnated with musk and tar.
Fear not! Upon this savage mane for ever thy lord
Will sow pearls, sapphires, rubies, every stone that gleams,
To keep thee faithful! Art not thou the sycamored
Oasis whither my thoughts journey, and the dark gourd
Whereof I drink in long slow draughts the wine of dreams?
— George Dillon & Edna St. Vincent Millay, Flowers of Evil (NY: Harper and Brothers, 1936)
(translation source : https://fleursdumal.org/poem/203)
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Comme si on était déjà pas assez esseulé de son vivant.
(via Pulp International - Cover for You’re Lonely When You’re Dead by James Hadley Chase)
totally
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Comment passer d’un vice à l’autre avec classe.
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