Tumgik
#y'a pas à dire c'est pas un succès
flashbic · 23 days
Text
Écrire un OS qui se passe après la fic que j'ai pas fini d'écrire, tout va bien
6 notes · View notes
samuelmigl · 10 months
Text
Mon premier (vrai) stage
Je dis premier vrai stage parce qu'il y avait le stage de 3ème où je l'avais fait dans une librairie durant une semaine mais bon ça compte pas vraiment.
Ce stage dure 2 mois, je ne l'ai pas encore terminé, il me reste 2 semaines et demi environ et j'ai quelques trucs à dire à propos de ce stage. Il est assez particulier.
Donc, pour commencer, ce stage sert à valider ma deuxième année de BUT MMI. Avant de vous parler du stage, je vais raconter ce qu'il s'est passé avant. La recherche de stage.
Dans mon dernier post du BUT MMI, je parle rapidement de cette recherche de stage, comme quoi elle est épuisante et frustrante. Et c'était bien réel. J'en avais vraiment marre. J'ai beaucoup postulé, j'ai eu beaucoup de refus, beaucoup d'entretiens sans succès et bien sûr, beaucoup de sans-réponses. On m'a toujours dit que la recherche de stage est plus éprouvante que la recherche d'alternance. Après l'avoir vécu, la recherche de stage c'est bien relou. Mais bon, le plus important c'est de persévérer et c'est ce que j'ai fait. Après j'ai trouvé mon stage en étant aider. J'ai compris qu'il fallait que je mette mon égo de côté à vouloir trouver par moi-même et ne pas accepter l'aide des gens. Dès que la recherche de stage a commencé, j'aurais directement dû me tourner vers mon entourage. Parce que, après 2-3 mois de recherche, plusieurs personnes ont essayé de m'aider. Ils avaient des offres pour moi mais plein d'offres auraient dû être fait bien plus tôt.
Bref, après ces mois de recherche, je suis sorti avec Christian et Aron un jour un peu par hasard. Et lors de la discussion, le sujet du stage est venu. Christian me dit alors qu'il peut m'aider MAIS que ça risque d'être un peu "ghetto". À ce stade-là, j'acceptais tout.
J'ai donc poursuivi son aide et j'ai été assez rapidement pris.
Passons à ce fameux stage.
J'ai été pris en tant que Community Manager et Monteur Vidéo. Premier jour j'arrive. J'entends que quelqu'un va me former. Celui qui me forme : un stagiaire. C'est là que j'ai compris pourquoi Christian me disait que ça allait être ghetto. En fait, dans mon stage, je n'étais qu'avec des stagiaires. Une équipe de 6/7 stagiaires en tout et des alternants. Mais c'est pas ça le problème... Le problème c'est qu'on a postulé pour le réseau mais nous travaillons uniquement pour UNE personne du réseau. Je ne dirais pas son prénom, on sait jamais. Je dirais juste que le réseau est un réseau d'indépendants immobilier. Si je devais parler de l'entièreté de ce réseau, ça me prendrait du temps. Donc oui, que des stagiaires. J'arrive dans un truc qui n'est pas très professionnel et qui manque d'encadrements. Après, les points positifs c'est que tu rencontres plusieurs stagiaires, que t'es assez libre dans tes tâches, que t'es dans des locaux plutôt agréables et qu'on ne t'embête pas trop dans les dates de rendus. En plus y'a des fléchettes et un billard qui sauvent vraiment nos pauses de tous les jours.
Je vais parler un peu des mes tâches. En Community Manager, j'avais des tâches un peu ingrates à faire comme par exemple : Liker des posts Instagram tous les jours sur des hashtags ou commenter des posts sur les réseaux sociaux. Ensuite les montages vidéos, c'est principalement des interviews, des cours dirigés par l'indépendant et des vidéos de maison. C'est pas mal, j'ai pu utilisé Premiere Pro plus en profondeur mais c'est très répétitif, ça en était parfois lassant. Je me rappelle le premier jour, j'ai même pas eu le temps de respirer que j'étais mis dans le bain. Pour finir, les stagiaires qui finissent leur période doivent préparer... un plat pour toute l'équipe. Dinguerie mdr. C'est sympa en vrai mais déjà qu'on est pas payé si en plus on doit faire un plat.
Voilà voilà, je pensais avoir plus de trucs à dire mais c'est plus court que prévu. Et je sais même pas si quelqu'un va lire ça haha. D'ailleurs entre-temps, j'ai trouvé mon alternance (merci Sara). Ça m'enlève un gros poids déjà. J'ai même pas eu à faire de recherches. Et j'aurais peut-être des trucs à dire concernant celle-ci. J'ai hâte de commencer cette alternance et de démarrer cette 3ème année de BUT MMI (je vais sûrement regretter ces paroles)
- Vendredi 30 juin 2023 à 22h10
3 notes · View notes
lesombresdeschoses · 1 year
Text
5:15 THE ANGELS HAVE GONE
London - 7 PM
Londres au crépuscule est toujours hyper-active. Les tours de verre s'illuminent les unes après les autres, les voitures se poursuivent sur les boulevards, se chevauchant dans une danse effrénée contre la montre. La circulation, les piétons grouillant sur les trottoirs, les coups de klaxons, animent l'atmosphère de cette ville aux multiples cultures. Au centre ville, les touristes se mêlent aux habitants, pullulent entre les épiceries indiennes et les boutiques à fashion divers, de la Converse au jean grunge, tout se vend avec succès. Après le boulot, les costard-cravates vont se rafraîchir le gosier à coup de pinte debout devant les façades vitrées, parlant football, rugby ou autres sujets très sérieux comme on les aime au Royaume Uni. Les restaurants se remplissent doucement. Et le diable guette. Son ombre glisse sur les murs. Sa présence se fait sentir, inquiétante, à l'instar du monstre de London after Midnight. Non loin de la cohue du downtown, un homme court dans une ruelle. Effrayé. Une jeune femme d'une trentaine d'années à la chevelure blonde aux reflets cuivrés apparaît devant lui, sortie d'une venelle perpendiculaire. Elle lui assène un coup de poing d'une force surnaturelle, le stoppant net dans sa course. Menottant le pauvre bougre à une gouttière, l'assaillante sort son portable de la poche de sa veste, puis compose un numéro.
— 41 Moorehouse Road, Owen McFadden, vous pouvez venir le cueillir.
Elle s'en va, laissant l'homme attaché au conduit de zinc. Il crie :
— Tu ne vas pas me laisser là ?!... Hey !
Le bonhomme tente frénétiquement de se détacher en continuant de hurler :
— Hey ! Sérieux, t'es une grande malade !... Bitch !
La rousse s'éloigne tranquillement, sourire aux lèvres.
Alors, je suis certes taillée coton tige, mais je fais tout de même un bon petit mètre soixante-quinze, tout en muscles, ça aide pour cogner les truands qui pensent pouvoir se faire la malle. Moi c'est Lawrina Mortensen. J'étais dans la police avant, mais j'ai tout plaqué pour des raisons personnelles. À vrai dire, je ne m'en souviens pas. Rien. Le vide. Aujourd'hui, je joue les détectives privés, j'enquête sur des phénomènes étranges. Pas très glorieux comme boulot, on me confond souvent avec les médiums. Mais je ne chôme pas. Et ça reste toujours mieux que de guetter les adultères à la sortie des hôtels ou dans les voitures parquées dans des ruelles sombres. Au fait, j'insiste bien dessus : je ne suis pas médium.
Owen McFadden. La police recherche ce type depuis un moment. Par pur hasard, Law l'a vu au pub où il a l'habitude de s’abreuver avec ses camarades de magouilles. Cette semaine, la jeune femme enquête sur deux affaires en même temps. Complexes. Mais elle n’a pas pu se retenir. Un pareil poisson, ça ne se refuse pas : si elle l’amène au commissariat, tel un trophée de chasse, son image auprès de la police s’en verra grandement améliorée. Cependant, la rouquine a eu la flemme de se taper sa carcasse jusqu'au bloc, le souder à un poteau lui a parut plus simple.
Ce con n'est même pas foutu de se cacher correctement ! Puis, chasseur de prime ça reste un truc de Ricains. Et pour ce que j'y gagne... j'ai d'autres chats à fouetter.
TOC, TOC, TOC. L’homme de main a tourné la tête, intrigué par le bruit sur le carreau (ça ne pouvait pas être la grêle : dans le ciel, pas un nuage, le soleil pointant ses derniers rayons entre les bâtiments de briques et de pierres). Ses yeux se sont arrondis comme l'horloge de Big Ben quand il a aperçu la Mortensen postée de l’autre côté de la baie vitrée souriant jusqu'aux oreilles. Le « rat » s'est rué vers la sortie, par l'arrière boutique. Une flèche, on aurait pu croire qu'il se téléportait. Mais Law, connaissant la maison, a coupé par le passage qui longe le flanc du pub, le bloquant deux ruelles plus bas.
Par contre le chacal court vite, il a fallu ruser ! Dans ce métier, y'a pas que les biscottes qui servent...
*
Paddington Flat
Law ouvre la porte d'entrée et interpelle sa coloc :
— Felicia, suis rentrée ! Je l'ai enfin épinglé !
Felicia sort sa tête du coin cuisine :
— Bien, je ne mangerai pas seule ce soir, pour une fois ! Tu me raconteras...
— Carrément ! lance l'enquêtrice en s'affalant sur le sofa.
L'appartement n'est pas grand, mais relativement agréable à vivre. La porte d'entrée mène à un petit corridor dont le prolongement débouche sur une petite salle d'eau carrée, très bien aménagée. L'ouverture à droite aboutit sur une belle salle à manger, très lumineuse. À gauche, un petit bar avec une cuisine équipée juste derrière. En face, une grande fenêtre coulissante longeant le mur jusqu'à la baie vitrée donnant sur un balcon. À droite, un canapé et deux fauteuils années soixante, une table basse rectangulaire style chinois en acajou massif, le tout posé sur une fausse peau de zèbre, transforment l'espace en un confortable salon dans l'esprit d'un Café Lounge. Au bout de ce petit cocon, deux portes s'ouvrant sur les chambres des deux colocataires. Ici, c'est « la maison du bonheur ».
Felicia, ma coloc. Que dire ? Felicia est belle avec sa peau d'ébène. Grande, élégante, d'une nature généreuse, enthousiaste, bienveillante. Felicia est une crème. Une vraie maman. Quand on n'a plus de famille, c'est bon de savoir que quelqu'un veille. Non, Felicia n'est pas une ancienne cliente ! C'est moi qui fut la patiente d'un soir de Felix, infirmier au St Mary's Hospital. Felix est un travesti. Il se vit en femme en dehors du travail. Pourquoi seulement en dehors du travail, vous allez me dire ? Felix tient à son job. Puis, se faire charcuter, pour lui, c'est hors de question. Ce que je peux comprendre. Elle cherchait une coloc après sa rupture. Je m'installais le lendemain.
*
Paddington Flat - Midnight
Law sort discrètement de sa chambre pour aller boire un verre d'eau dans la cuisine. Elle repart se coucher, quand quelque chose l'arrête. La jeune femme sent une présence qu'elle n'arrive pas à s'expliquer. À cette heure, Felicia dort à poings fermés. Mortensen scrute l'obscurité. Rien. Certes perplexe, sa fatigue prend le dessus, elle n'insiste pas et retourne dormir.
0 notes
starmaniamania · 1 year
Note
Faut dire aussi qu'on connaît + Côme en général parce que ça fait pas mal d'années qu'il a débuté sa carrière alors forcément c'est + facile d'être attaché à lui... Il me semble que le reste du cast c'est que des gens qui étaient inconnus du public (si je me plante pas, sauf William Cloutier ?). Franchement j'étais grave fière de lui quand j'ai vu qu'il avait chopé le rôle, je le connaissais déjà à ce moment là et j'ai au début pas cru au fait qu'il avait vraiment été cassé dans Starmania le mec... je craignais la "mort" de sa carrière en me disant qu'il avait pas le succès qu'il méritait (j'étais pas au courant qu'il avait tout une fan base en Chine à l'époque mdr) mais elle s'est ravivée au moment où je m'y attendais le moins !!
Ah oui ça doit faire bizarre pour les gens qui le connaissent d'avant ! Moi je l'ai découvert dans le rôle, je connaissais vraiment personne du casting mais il m'a tellement bluffée. Je savais pas du tout qu'il était connu plus que ça, après j'ai une pote qui m'a montré des graffitis de son nom dans les couloirs de sa fac (qui datent probablement de son passage dans The Voice) et je me suis dit "Ah oui donc en fait y'a vraiment des gens qui savent qui c'est" lol
Mais ouais j'espère que ça sera un bon tremplin pour lui parce que j'adore vraiment sa voix !
0 notes
christophe76460 · 2 years
Text
Tumblr media
IL Y'A TOUT DANS LA PAROLE DE DIEU 📖
" #Faire_tout ce que Dieu nous dit dans sa Parole ,dans ses instructions reçues, est la seule chose que Dieu attend de nous pour nous rendre Heureux en voyant tout nous réussir."
#LECTURE_BIBLIQUE
Josué 1:8
Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c'est alors que tu réussiras.
#PARTIE 3
* Pour agir fidèlement selon tout ce qui y écrit.
Shalom shalom à vous
J'espère que vous vous portez à merveilles.
Nous sommes entrain d'aborder la 3ème et dernière partie concernant les messages tirés de ce même verset Biblique, ceci nous montre la grande richesse qu'il y'a dans la Parole de Dieu car 'un seul verset de la Bible " peut amener une personne bien inspirée par le Saint-Esprit à rédiger des milliers de livres.
* Agir fidèlement selon tout ce qui y écrit, veut simplement signifier de pratiquer toute la Parole de Dieu.
Je dirai que cette partie est vraiment la partie essentielle de ce verset que nous récitons tous car c'est elle qui déclenche l'accomplissement de ce qui est lié à la promesse de Dieu sur nous, ou c'est cette partie qui nous montre la véracité et le grand bénéfice se trouvant dans la Parole de Dieu.
Que faisons-nous avec la Parole de Dieu déjà lue, entendue ou mémorisée❓
Jouons-nous aux connaisseurs de la Parole de Dieu ou pratiquions-nous promptement la Parole de Dieu❓
Lire,entendre la Parole de Dieu pour la connaître, là tout le monde dira qu'il le fait mais mettre cette Parole en pratique, c'est là où se trouve le vrai problème des croyants, laissez-moi vous dire que connaître La Parole c'est bon mais ce n'est pas l'essentiel car même le diable connaît la Parole de Dieu beaucoup plus que nombreux parmi nous mais le diable est incapable de pratiquer, d'obéir à cette Parole qu'il connait.
Lisons ce que le Seigneur a dit ici(Jean 13:17)
Le Seigneur a encore dit que ses brebis entendent sa voix et le suivent(Jean 10:27)
Ceci nous montre clairement que ce n'est pas en entendant la Parole de Dieu que nous sommes les Brebis de Jésus-Christ mais en obéissant à sa Parole.
C'est en agissant fidèlement selon tout ce qui y est écrit que nous aurions du succès dans nos entreprises, que nous allions réussir et prospérer dans tout ce que nous faisons mais si nous ne pratiquions pas la Parole de Dieu , nous continuerons de tourner en rond, d'accuser Dieu et sa Parole alors que c'est nous-mêmes qui sommes l'auteur de notre échec.
====> Nous avons la Bonne Parole qui contient tout ce que nous cherchons, toute la Parole de Dieu est pour notre bien, nous n'avons pas à choisir une partie seulement et mettre de côté l'autre.
Levons-nous pour obéir, pour mettre en pratique toute la Parole parce que le bon résultat ne tardera pas de venir dans notre vie.
#PRIONS
Seigneur Jésus-Christ, infiniment merci de nous avoir donné et laissé cette Bonne Parole de Dieu que nous écoutons et lisons, maintenant Seigneur produit en nous cette bonne volonté de toujours agir fidèlement à ta Parole afin que nous soyons tes vraies brebis qui voient toutes les bénédictions de ta Parole au nom de Jésus-Christ.
Que la bonne Volonté, la diligence et la grâce d'obéir à toute la Parole commence à agir en vous.
#BONNE_PART 📖
0 notes
albad · 2 years
Text
RANDONNEUSE DE 25 ANS TUÉE LORS D'UNE CHASSE : UNE MEMBRE DU GOUVERNEMENT POINTE LA RESPONSABILITÉ DES VICTIMES
– Apprenez à éviter les balles : la secrétaire d’État à la biodiversité estime que c'est aux randonneurs de s'informer sur «les dates de battues», mais ne dénonce pas les chasseurs – Via Nantes Révoltée
Terrible drame dans le Cantal samedi 19 février. Une jeune femme se promenait sur un sentier de randonnée, connu et balisé, avec son compagnon, lorsqu'elle est fauchée par une balle. Gravement touchée, elle décède sur place. La chasseuse à l’origine du tir est une jeune femme de 17 ans. Une vie perdue, l'autre gâchée. Samedi 30 octobre 2021, dans l’après-midi, sur la 4 voies très fréquentée entre Nantes et Rennes, un conducteur de 67 ans recevait, alors qu’il conduisait, une balle de calibre 9,3mm dans le cou. Très gravement blessé, il décédait peu après, lui aussi tué par un chasseur. Des histoires comme celles là, il y en a malheureusement des dizaines.
Outre les millions d’animaux tués chaque année en France, il y a aussi des dizaines de personnes blessées ou tuées accidentellement par des chasseurs. En 20 ans, plus de 410 personnes ont été tuées lors de parties de chasse et plus de 2500 blessées. À titre de comparaison, les attentats terroristes ont fait un peu moins de 300 victimes sur la même période.
En France, alors que les logiques répressives et sécuritaires se durcissent en permanence, certaines catégories de population ont tous les droits. Y compris celui de voler une vie. Les forces de l'ordre bien sur, mais aussi les chasseurs. Pour ces centaines de morts «d'accidents de chasse», l'impunité est quasiment systématique. Willy Shraen , le représentant des chasseurs expliquait tranquillement cet hiver à propos des morts : «le risque zéro n’existe pas, c’est comme ça». Bref : circulez, y'a rien à voir.
Après le drame du Cantal, la secrétaire d’État à la biodiversité, Bérangère Abba, très proche du lobby des chasseurs, intervenait dans les médias pour dire sensiblement la même chose : «La chasseuse avait passé avec succès tous les examens, elle était a priori habituée à cet environnement, elle connaissait le terrain». Elle n'a donc rien à se reprocher. Un journaliste lui pose alors la question : «Est-ce aux promeneurs de faire attention?», réponse de la représentante du gouvernement : «Il faut connaître les dates des battues et savoir où elles se situent. La première des choses, quand on veut profiter sereinement de la nature, c'est de pouvoir connaître les endroits chassés.»
Les victimes sont les coupables. Les personnes tuées par des chasseurs l'ont bien cherché, elles n'avaient qu'à s'informer avant de sortir faire une promenade. Et puis, il y a des conditions pour «profiter sereinement de la nature». Apprenez donc à éviter les balles ! Comme si la nature n'était pas un bien commun, et qu'elle appartenait d'abord aux chasseurs.
Alors pourquoi une telle impunité ? Tout simplement parce que Macron est un proche de Willy Schraen, le patron de la Fédération nationale de la chasse. Ils ont même passé un accord au début du mouvement des Gilets Jaunes. La fédération a appelé à boycotter le mouvement des ronds-points. En échange, le gouvernement fait de gros cadeaux aux chasseurs, notamment la baisse du prix du permis de chasse. Aux élections européennes, la Fédération appelait à voter En Marche. Deux ans plus tôt, Schraen avait été reçu en grandes pompes au château de Chambord par le Président en personne. Pendant le confinement, alors que tout le monde était cloîtré chez soi, les chasseurs ont même obtenu des dérogations pour sortir tuer des animaux ! Une chose est sûre, Macron est plus conciliant avec les chasseurs qu’avec les écologistes. Et cela se paie par des morts chaque année.
Cerveaux non disponibles
Tumblr media
16 notes · View notes
Text
Samedi 9 avril 2022
La diatribe amère d'un misérable
Je suis le champion des relations platoniques, je les cumules, je les enchaînes, ça finit par me désespérer.
Je crois que je vais cesser d'entretenir ces relations qui ne mènent à rien.
J'en ai marre, et je me console avec le shopping en ligne.
Je passe des heures à écumer les sites de vente en ligne (amazon, rakuten, fnac...) à la recherche du livre idéal.
Et quand je clique sur « payer » et que l'achat est finalisé, je ressens une espèce de shot de bonheur, seulement, ça ne dure pas bien longtemps.
Toujours est il que j'ai reçu ce joli bouquin sur l'art précolombien et puis j'ai aussi réussi à dénicher un livre sur le Mexique ancien qui m'a coûté moins de 7€, voilà, c'est ça ma vie, en ce moment, les livres.
J'ai une envie folle de me plonger dans les écrits de Hemingway.
Je possède l'intégrale de ses histoires courtes.
Il paraît que c'est ce qu'il a écrit de mieux.
Oh, et puis, tout à,l'heure, j'ai annulé subitement mon voyage à Paris : ça me saoulait de ne pas trouver le bon hôtel et puis j'ai réalisé que ça n'avait pas trop de sens d'aller voir toutes ces filles qui sont toutes déjà en couple.
A quoi bon ?
Je me suis fait rembourser les billets de train.
Cela dit, il faudra bien que je retourne à Paris un de ces jours, mais je ne sais pas quand.
J'ai discuté l'autre soir avec Florian, nous avons parlé de nos misères affectives.
Je ne sais pas si c'est rassurant mon on est beaucoup dans notre cas.
Nous les garçons ordinaires avons la vie dure, quoi que les gens peuvent dire (et ne venez pas me parler du privilège de l'homme blanc hétéro).
Si j'étais une fille, il me suffirait d'aller passer 5 minutes sur tinder et je n'aurai que l'embarras du choix, il me suffirait de choisir un candidat parmi les 50 matchs du jour
et hop, je n'aurai qu'à aller me consoler dans ces bras.
Facile, n'est ce pas ?
Mais comme je suis un mec ni beau ni riche, ce genre d'escapade amoureuse m'est interdite.
La seule façon de passer un bon moment avec une femme, pour moi, ce serait d'aller voir une escort et de payer 150 putains d'euros pour passer une demi heure avec elle.
Vous imaginez ?
Voilà à quoi nous en sommes réduits, nous les pauvres mecs.
Permettez moi d'en tirer du ressentiment et de l'amertume, mesdames...
Quand je pense à ma situation j'ai envie de me pendre, tant elle est pathétique.
Je ne suis pas le seul, je sais.
Le fait est que 100% des filles de s'intéressent qu'à 20% des mecs et ce sont ceux là qui ont le privilège de baiser ou d'être aimés.
Les pauvres mecs de mon genre, on a pas le droit à tout ça.
Si on a de la chance, Elles nous accorde leur amitié, voir une rencontre mais tout restera platonique, évidemment.
Bref, lorsque je vois clair et que je me rend compte de cette réalité, je l'ai mauvaise.
Non, vraiment, je n'en peux plus des filles.
C'est trop injuste.
Même les plus laides d'entre elles ont 10 fois plus de succès amoureux que moi.
Même les idiotes obèses ont la chance de connaître l'amour (il suffit de sortir pour voir les spécimens de laiderons qui promènent leurs mômes en poussette, ces filles là pullulent et elles pondent des gosses à la chaîne, à vrai dire elles ne savent faire que ça).
C'est rageant !
Je suis en train de me creuser la tête pour trouver comment me faire du bien avant de sombrer à nouveau dans la dépression.
Comment sortir la tête hors de l'eau.
Comment retrouver un peu de bonheur.
Rien à faire, il faut raquer : je vais m'acheter du bonheur sous la forme d'objets.
Je vais acheter des livres.
Y'a que ça à faire.
Mis bout à bout, ça fait beaucoup de pognon dépensé, si je fais le bilan à la fin de l'année.
M'enfin, c'est le seul petit plaisir de ma vie alors, et puis c'est toujours mieux que d'acheter des clopes ou de la drogue, je présume.
Mon frère est revenu de Cuba.
Je suis venu le voir l'autre jour.
Nous avons parlés un bon moment, il n'y avait pas de clients au magasin.
Je lui ai demandé si on pouvait se faire une soirée prochainement mais il n'était pas très chaud pour parce qu'il vient tout juste de rentrer (je ne vois pas le rapport mais c'est là son argument).
Tant pis.
L'autre fois j'ai posté un vieux dessin sur Twitter, un portrait de Neil Young intitulé « Old Man ».
J'ai été surpris des réactions, on m'a fait des compliments, alors que je considérais ce dessin comme moyen voir un peu médiocre.
Mais ça m'a réchauffé le cœur de voir que ce dessin a plu.
Je me suis dit que je devrais me remettre à dessiner.
A chaque fois que je me remet au dessin, ça finit par me rendre frustré et triste tant mon niveau ne me satisfait pas.
Ca vaut peut être la peine d'essayer à nouveau ?
On verra bien.
Je ne sais plus quoi écrire, au moment ou je tape ces lignes.
Je vais être obligé de conclure.
Encore un récit que je vais regretter, une énième complainte inutile qui achèvera de me faire passer pour un imbécile aigri.
Peu importe, écrire me fait passer un bon moment.
A bientôt, les amis, et désolé pour les fautes d'orthographe !
Bande son : le son de la télé (ce soir j'écris sur le canapé, c'est la première fois que ça m'arrive)
4 notes · View notes
bouhisblog · 3 years
Text
Cette publication est spécialement dédiée à ces personnes qui actuellement ont cette forte envie de pratiquer un métier ou d'entamer une quelconque carrière mais qui se sentent obligés d'y renoncer, à cause de cette différence qu'il y'a entre le chemin qu'ils aimeraient emprunter et celui que leur parent ne cesse de les suggérer. J'aimerais dire à ces personnes que le mieux serait quelques soit leurs réactions ,de commencer à s'adonner à cette carrière sans hésiter ; car comme ils peuvent eux même le constater, seul cela arrive à leur procurer de la joie, du plaisir et est capable de les diriger droit vers le succès. Et n'oublions pas que c'est tout simplement parce qu'ils considèrent cela comme étant un fort meilleur de réussite que les parents vont à imposer ou à suggérer que leurs enfants s'adonnent à un quelconque boulot .
Donc vous deviez tjr Gardez en tête que ,votre bonheur est la cause des différentes réactions de vos parents et que c'est ce qui doit vous pousser à faire de votre vie, ce qui est sensé vous procurer ce bonheur ; c'est-à-dire votre passion, si vous ne vouliez pas voir un jour vos parents, se dire qu'ils ont été la cause majeure de cette vie mélancolique, que n'e cesse de vivre leur enfant .
Tumblr media
1 note · View note
Video
youtube
Ma bande m'attend encore en bas Ça tombe mal je suis à deux doigts De les faire glisser à l'intérieur d'une fille Mômes à 27 ans C'est comme arrêter le temps C'est comme mettre en boucle le meilleur du film On joue quand la nuit tombe Fiers jusqu'au samu Rien de plus bête que le danger Mais faut bien qu'on s'amuse Débile sans diplôme J'ai quand même gagné des prix Je suis un mauvais exemple pour ton papa fermé d'esprit Si pour lui je perds je gagne gagne gagne On a pas les mêmes règles pourtant c'est le même jeu Si je perds je gagne gagne gagne Prends cette putain de vie comme un jeu je suis encore un môme Pas de leader pas de maître Pleure pas si je te manque de respect comme un môme Môme jusqu'à la mort y'a aucun remède Cette putain de vie n'est qu'un jeu je suis encore un môme Pas de leader pas de maître Pleure pas si je te manque de respect comme un môme Môme jusqu'à la mort y'a aucun remède T'es différent des autres On n'en a rien à foutre Alors tu te sens seul Seul même dans la foule Je sais que t'attends que quelque chose tombe du ciel Mais y'a plus de chances que ce soit la foudre La justice n'est qu'un joli mot T'as gagné de justesse malgré ton haut niveau Tu peux enchaîner les succès comme Robert de Niro Ça veut pas dire que tu sortiras gagnant du casino Pour l'instant je gagne gagne gagne On a pas les mêmes règles pourtant c'est même jeu Si je perds je gagne gagne gagne Prends cette putain de vie comme un jeu je suis encore un môme Pas de leader pas de maître Pleure pas si je te manque de respect comme un môme Môme jusqu'à la mort y'a aucun remède Cette putain de vie n'est qu'un jeu je suis encore un môme Pas de leader pas de maître Pleure pas si je te manque de respect comme un môme Môme jusqu'à la mort y'a aucun remède J'adore ça pourvu que ce jeu Dure encore un peu Pourvu que ce jeu Dure encore un peu
Artiste : Lomepal Titre : Mômes Album : Jeannine [2018]
16 notes · View notes
nijirobox · 6 years
Text
Voix anglaises
Vous n'y croyiez plus, et moi non plus, mais après deux ans d'inactivité me revoilà avec une Vocal-box spéciale. Bon, faut que je vous explique d'où ça sort...
J'avais commencé une Vocal-box sur Avanna (il y a deux ans donc), mais je galérais pas mal et je l'avais laissé tomber. En même temps, ma consommation de Vocaloid a drastiquement baissé, au point qu'en 2017 je n'ai dû écouter que 4-5 nouvelles chansons. J'ai un gros retard difficile à rattraper, et s'occuper de Nijirobox dans ces conditions c'est pas le pied. Par contre j'écoute encore pas mal de chansons anglaises, parce qu'elles apparaissent plus facilement dans mes suggestions Youtube. Et parce qu'elles me plaisent bien. Du coup je me suis dit que ça pouvait faire un chouette thème pour une nouvelle vidéo, enfin !
Au début je pensais simplement partager les chansons anglaises que j'aimais bien (principalement du GUMI), mais finalement j'en ai profité pour approfondir le sujet. On va donc aujourd'hui s’intéresser aux engloids et à la communauté occidentale (enfin y'a quelques asiatiques dans le tas aussi, mais pas de japonais)
youtube
Ou plutôt devrais-je dire qu'on va revenir à la source, parce que vous savez probablement que les premiers Vocaloids étaient en anglais. Et que c'était pas la méga-hype. Alors moi j'ai essayé de retourner à cette belle époque de 2004, 3 ans avant la naissance de Miku, pour voir si y'avait eu des trucs, et... bon, déjà c'est chaud de retrouver quelque chose, même si y'en a eu. Pourquoi ? Parce qu'en 2004, Youtube n'existait pas. Oups. Bon c'est arrivé l'année d'après, mais la foule ne s'est pas jeté dessus directement, surtout pour mettre des sons. Du coup à ce moment-là ça se trouvait plutôt sur des sites de musiques, des sites persos, des forums, ou nulle part sur Internet, tout simplement. Et puis aussi, à cette époque on ne voyait pas forcément l’intérêt de mettre en avant la banque vocale, comme on le fait maintenant à cause des personnages (en omettant souvent le nom du producteur dans le titre de la vidéo, comme s'il était secondaire), et donc parfois c'est à peine si le terme « vocaloid » apparait quelque part. Maiiiis, malgré ça j'ai quand même fait des découvertes assez folles.
Tout d'abord, Mike Oldfield (dont la musique Tubular Bells a été reprise pour le film L'Exorciste) a utilisé VOCALOID1 sur son album Light + Shade. Yep yep, je trouvais ça déjà cool que ma mère aime les Vocaloids, mais là c’est un niveau au dessus. Par contre y'a débat sur quel Vocaloid exactement, c'est pas très clair. Ca ressemble beaucoup à LOLA, mais on n'est pas sûrs et il aurait également utilisé le logiciel CANTOR, donc va savoir qui est quoi ou quoi est qui. Mh. Mais peu importe, ça déboite quand même. Ensuite je suis tombée sur un groupe russe qui testait les premiers Vocaloids jusqu'à Big Al, et qui a été jusqu'à faire un live avec Miriam (en bas de la page vous avez un lien pour écouter un extrait, et un autre pour la version LEON). En 2004 !
youtube
un fanmade réalisé en 2013 pour une chanson de 2004 du dramaturge Peter Gordon.
Comme je l'ai mentionné plus haut, il y a eu rapidement des forums dédiés à Vocaloid et le tout premier est celui de vocaloid-user.net, actif de 2004 à 20015 (n'hésitez pas à visiter le site avec la Wayback Machine, c'est rigolo). Donc il y avait bien une communauté dès le début, relativement productive en plus, malheureusement les musiques ne sont plus accessibles, ce qui est très frustrant... celle ci-dessus est une des seules épaves que j'ai retrouvées (avec Song of Andromeda). Je pensais d'abord que c'était juste un cover fait par un type lambda, mais en cherchant davantage j'ai vu que Peter Gordon était sur le forum. Donc un dramaturge de 50 piges a utilisé des Vocaloids pour préparer une adaptation musicale d'une de ses pièces. On peut pas faire plus random.
C'est assez intéressant de voir à quel point le public ciblé ainsi que son rapport avec le logiciel était différent avant que Crypton ne vienne tout chambouler. Un public plus jeune et plus « otaku » s'est emparé du phénomène, et je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que ça aurait donné si Crypton n'était pas intervenu.
Bref, les japonais s'étant emparé du bousin donc, il faudra attendre un peu avant que l'anglais ne se re-fraye un chemin dans le répertoire (shu-t faisait déjà plein de choses avec les engloids, mais j'ai dit que je ne parlerai pas des producteurs japonais). C'est vers 2010-11 que débarqueront notamment CrusherP, EmpathP, nostraightanswer, mais surtout CircusP qui va tout défoncer avec Circus Monster et Lie, deux gros succès qui iront même se nicher dans le Vocaran, tranquillou.
youtube
un peu de Big Al, l'album est dispo ici
C'est ensuite sur VOCALOID3 que les engloids et la communauté anglophone vont se démarquer, avec dans les premiers arrivés la banque anglaise de GUMI qui reste encore une des meilleures et une des plus utilisées (si pas la plus utilisée). Sérieux c'est la best. Les Cryptonloids auront aussi leur banque anglaise petit à petit, mais bon, GUMI reste la meilleure bilingue.
Et puis finalement avec VOCALOID4 ils vont se lâcher. Je trouvais il n'y a pas si longtemps encore que l'occident était trop peu productif, mais depuis 2-3 ans ça explose sur Youtube, et j'espère que ce n'est que le début. CYBER DIVA et CYBER SONGMAN sont d'ailleurs destinés à attirer un nouveau public occidental plus « professionnel », et du coup c'est un peu comme si on revenait à LEON et LOLA. La boucle est bouclée. Enfin presque, parce que moi j'attends Miriam V4.
Je partage encore quelques chansons que je n'ai pas pu mettre dans la vidéo :
youtube
youtube
youtube
Et comme d'hab, je fini avec quelques producteurs :
Ady S : Si vous voulez plus de SONiKA, je crois bien que la moitié de son répertoire se trouve chez Ady S. Mais il a aussi utilisé Oliver, Avanna, Cybe Diva...
DoNotCrossP : Elle utilise pas mal de Vocaloids différents mais c'est pour son travail avec Miriam que je l'ai découverte, et c'est sympa. Elle fait également des chansons en russe.
GHOST  et Creep-P: Je voulais en caser un dans ma vidéo mais je n'avais plus de place. Ils font des chansons assez sombres/creepy.
Anh Duy : Un(e?) jeune producteur vietnamien qui fait des chansons en anglais et en japonais, ainsi que des covers UTAU. Je trouve ce qu'il fait très doux et envoutant !
Tumblr media
j'ai dessiné CYBER DIVA et LOLA pour l'occasion, j'étais motivée A CE POINT
5 notes · View notes
Video
youtube
Je m'appelle Florian, mais tout le monde m'appelle Bigflo T'as vu c'est drôle comme nom d'artiste, vu mon physique ça sonne faux J'suis né à Toulouse, j'y ai grandi la tête plein d'rêves Depuis je ressens un vide quand je suis loin d'elle J'ai toujours été le plus petit, le plus maigre, le plus fragile, le plus faible Tout l'monde me surnommait "le fil de fer" "L'asticot", "le squelette", "le morveux"... Le genre de p'tit qui à la piscine baissait les yeux J'ai tout fait plus tard que les autres Ma croissance en désordre Mais était-ce de ma faute que j'grandisse de la sorte ? J'te parle de là où tout a commencé On choisit pas son corps mais ce qu'on en fait Je m'en suis sorti par l'humour, l'intelligence en contre-poids Transforme tes défauts en blagues et les gens riront avec toi Plutôt qu'de toi, avoue qu'c'est mieux non ? Le second degré ? La première des protections Petit Flo grandira et il comprendra qu'une tête remplie est plus utile qu'avoir de gros bras L'homme idéal j'en étais pas l'archétype L'histoire commence mal, mais attends la suite Ok, attends la suite Petit rachitique au visage atypique Ok, les filles ? Ah, ok J'avais peur des filles en leur présence comme tétanisé J'attendais la princesse qui voudrait bien me dégivrer Elle paraissait si étrange, elle parlait une langue que mon manque de confiance m'empêchait de déchiffrer A des moments j'pensais sincèrement qu'aucune ne voudrait de moi Mes yeux marrons, mes cheveux noirs, le prince charmant ne me ressemblait pas J'pensais pas y arriver, je fantasmais sur mes amis Pardon les filles mais dans ce son j'dis que la vérité Ok, Marion, Audrey... Désolé Ok... L'argent ?  On avait pas d'argent, petite famille modeste Papa était chanteur, maman faisait le reste J'avoue j'en ai souffert même si le temps l'efface J'enviais les chaussures de mes camarades de classe J'en ai gardé des valeurs, de vraies valeurs, qui deviendront de vrais remparts J'me rappelle de papa l'air inquiet au Carrefour appelant maman pour l'achat d'une doudoune à 40 balles J'avais rien dans les poches et que dalle toute la journée Merci à tous les potes pour les kebabs que j'ai pas remboursés J'rêvais des caisses que Booba mettait dans ses clips L'histoire commence mal, mais attends la suite... Ok, attends la suite parce que ça a bien changé depuis...  Mon frère ?  Dans ma tête j'ai mis une graine, je l'ai plantée avec mon frère Un arrosoir rempli de mots, rempli d'espoir, rempli de rêves Je savais que cette graine pousserait avec le temps Du coup grâce à elle je me sentais deux fois plus grand En fait mon frère c'est mon sang C'est ma sève, c'est mon casque, mon bouclier, c'est mon clan, c'est mon glaive J'ai pas besoin de manager, de copine, de connaissances, de grand père, de maison de disques... J'ai mon frère, mon frère Ok, Oli tu sais déjà  Le rap ? Ah, ok J'étais fan de rap, avant que ça devienne la mode Quand mes potes écoutaient du rock et faisaient du skate à l'école J'copiais les textes, j'bougeais la tête, j'rêvais d'être sur scène J'écoutais Diam's, Joey Starr, j'écoutais Kool Shen J'écoutais Yousoupha, Sinik, Sefyu, IAM, Booba, Sopra, Mc Solaar, et bien sûr Orelsan J'voulais être comme eux, je les voyais comme des demi-dieux J'me rêvais sur scène comme Eminem sur la pochette de 2002 Être de Toulouse ne nous a pas aidés Personne n'avait percé dans le rap à part Don Cho' et KDD Mais on y croyait, on était poussés par une force Une pincée de tuiles de Nougaro qui nous gonflait le torse Ok, Toulouse... Toulouse, Toulouse Aujourd'hui ? Aujourd'hui il y'a beaucoup de choses qui ont changé Faut qu'j't'explique Hum hum, comment te dire ?  Les années sont passées et ont effacé mes blessures Le succès prend ma confiance dans ses bras et la rassure La petite graine a poussé, elle est sortie des orties Les cicatrices c'est pour se rappeler qu'on s'en est sorti Qu'on s'en est sortis... L'argent ? Oula, ok Et je suis plus effrayé Aujourd'hui on me paye pour mettre les chaussures que je pouvais pas me payer Je fais profiter les amis, pour ne pas regretter J'ai acheté une Rolex pour consoler l'enfant que j'étais L'argent ça soulage, ça règle les problèmes Mais ça ne remplacera jamais le regard des gens qui t'aiment J'ai appris à me détendre, appris à me soigner L'argent c'est bien d'en prendre, mais c'est beau d'en donner Ok, c'est beau d'en donner On va essayer de faire plus encore J'ai dit, on va essayer, ok J'ai trouvé l'amour il a duré 4 ans merci, tu sais tu m'as construit En tant qu'homme, je pense à toi souvent J'ai dû prendre mon envol Je suis tellement désolé de ne pas avoir pu vaincre le temps Tellement désolé.... Ok Aujourd'hui les filles me trouvent séduisant Je suis devenu cygne à la fin des concerts Elles veulent des beaux gosses costauds quand elles ont 18 ans Mais à 25, elles veulent des hommes de caractère C'est la vengeance du ringard, l'attaque des différents Pour réussi par besoin d'être irrespectueux ou méchant Si tu m'écoutes je veux qu'tu saches que tu peux le faire Qu'une seule seconde de vie vaut plus qu'une éternité de néant Ok, ça vaut bien plus ouais Accroche-toi, yeah Moi je vais m'reposer maintenant, ouais Il faut que je prenne des vacances, que j'arrête de bosser A fond sur l'autoroute, j'suis attiré par l'fossé Et désolé si parfois je me renferme comme une huître J'ai souvent l'impression de voir le monde à travers une vitre J'ai encore des démons à vaincre, des buts à atteindre et des craintes Mais j'vais pas me plaindre, j'suis pas prêt de m'éteindre Et on trinque, si tu veux me rejoindre dans le labyrinthe Allez viens oublie les contraintes, celles qui t'éreintent Mon empreinte, gravée dans l'enceinte, sa parole est simple Pour les siens, plus rien ne m'retient, j'suis un tout terrain Parle vrai, tu te doutais bien, mon ambition grimpe J'veux l'atteindre, jusqu'à voir ma putain d'gueule sur un timbre Ma putain de gueule sur un timbre Pourtant, on m'lèche déjà l'derrière J'suis heureux, j'ai bronzé sur un atoll Plus nerveux sur ce qui viendra après Tout va mieux, papa a vaincu l'alcool Tout va mieux, maman a fait la paix T'as vu la suite ? Merci la bonne étoile Pourtant, t'as bien compris que ça commençait mal J'attends plus la vague, j'attends le calme Petit prince est devenu le roi de son château de sable
0 notes
unehaineuse-blog · 7 years
Text
💔
Parce que mon coeur n'est pas d'humeur.ce soir je suis.
Ecorchée vive parce que la vie, parce que j'me tue à
vivre,
Parce que j'me tue à dire aux mômes que les héros n'sont
qu'dans les livres,
Ecorchée vive parce que j'comprends rien au bonheur,
Car à chaque fois qu'j'y ai gouté, j'ai toujours fini en
pleurs,
J'suis écorchée car j'ai du mal avec l'amour,
Je suis la poésie quand tout d'un coup la haine se fait
bravoure,
Ecorchée vive, j'aime la musique comme ce n'est pas permis,
Mais y'a la vie donc on n'me permet pas d'en vivre,
J'suis écorchée vive, si tu peux vas-y dis leur,
Que quand les riches se font la guerre se sont les pauvres
qui meurent,
Ecorchée vive parce qu'y'a de l'orage à l'horizon,
Et qu'ton mari devient un criminel parce qu'il perd la
raison,
J'suis écorchée bien sûr, comment vivre autrement?
Quand les rêves ne servent a rien à part mentir aux
enfants,
Ecorchée vive quand j'ai bâti tant bien que mal,
Une vie meilleure que celles des autres et qu'on m'a juste
dit ''c'est normal'',
Ecorchée vive, parce que Maman je t'aime à mort,
Parce que je ne peux pas supporter qu'un jour on parte dans
le remord,
J'suis écorchée parce que j't'ai confié un secret,
Parce que j'ai appris par les autres que la langue était
une traitre,
Ecorchée vive, malgré moi, malgré la vie,
Car on me parle d'avenir quand je ne parle que d'archives,
Ecorchée vive car on fait semblant de me croire,
Parce que j'voulais faire de ma passion la plus belle de vos
histoires,
Ecorchée vive quand l'amour fleurte avec la routine,
Et quand allant chercher une rose j'suis tombée sur une
chevrotine,
Ecorchée car à 15 ans on m'a dit ''tu verras'',
J'avais vu, j'étais vaincue puis dans le ciel j'ai vu le
''rap'',
Ecorchée vive depuis qu'on m'a prouvé,
Qu'les passionnés soulèvent le monde quand les sceptiques
le laissent tomber,
Ecorchée vive quand on m'apprend qu'j'suis un espoir,
Que j'devrais profiter d'ma gloire pour ne plus pleurer le
soir,
Ecorchée vive, depuis quand un disque d'or te soigne,
Et depuis quand le succès stagne et puis c'est quand qu'je
gagne,
Ecorchée par des non-dits, et des tabous,
Ecorchée par cette passion qui m'a rapprochée de vous,
Ecorchée vive ouais, par la télévision,
Qui me prouve chaque jour un peu plus que le monde ne tourne
pas rond,
Ecorchée vive quand j'dis bonjour a l'amour,
Et qu'on me dit ''c' n'est pas votre tour, veuillez passer
un autre jour'',
Ecorchée vive parce qu'il fait juste un temps de merde,
Et que demain au collège on n'verra plus Sidihamed,
Ecorchée parce que je vis dans mes poèmes,
Parce que les mots ont fait de moi cette petite gosse a
problèmes,
Ecorchée vive parce qu'on enchaîne mes larmes,
Ca passera de toute façon avec un mec ou une arme,
Ecorchée vive parce que y'a des millions de gosses qui
meurent,
Et que moi je chiale mes kilos en trop de graisse et de
beurre,
Ecorchée vive parce que l'argent pourrait me pourrir,
Parce que monsieur l'agent se croit viril quand il nous voit
souffrir,
Ecorchée vive quand on ma dit ''faut que t'es ton BAC'',
Et que j'ai dit ''j'veux pas qu'on mac j'ai rien à faire à
la Fac'',
Ecorchée comme toutes ces fois où j'ai aimé,
Bien plus que l'homme pouvait m'aimer donc je n'ai fait que
saigner,
Ecorchée y'a que ce mot pour me résumer,
Dans un monde désuni, y'a que ma Foi pour m'raisonner,
Ecorchée vive de vivre ainsi,
J'attends depuis toujours que la paix me fasse un signe,
Ecorchée comme cette gosse qu'on ne regarde jamais,
Combien d'années, combien de larmes, combien de 25 juillet?
Ecorchée quand j'ai gobé tous vos mensonges,
Alors comme ça j'ai changé? Nan je suis toujours aussi
sombre,
Ecorchée vive car j'voulais pas te faire de mal,
Oui j'ai du manquer de tact car je n'suis pas ce genre de
femme,
Ecorchée a vif parce que ma rime prend de la ride,
J'suis jalouse maladive de ceux qui vivent l'esprit vide,
Ecorchée vive lorsque j'oscille de gauche à droite,
Dois-je penser à ma gueule, à mon peuple ou à mes droits?
Ecorchée vive d'avoir vendu autant de disques,
D'aimer autant mon public et d'avoir pris autant de risques,
2 notes · View notes
lapsang-lisait · 7 years
Photo
Tumblr media
Des hommes en devenir, Bruce Machart
Punaise, me suis encore fourrée dans un d’ces trucs moi ! Je peux pas me la fermer des fois ? Oui ma grand-mère avait raison, on gagne toujours à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler - et on ne gagne pas que un torticolis lingual contrairement à ce que je pensais à l’époque en faisant la maligne comme on fait durant cet âge qualifié (souvent à juste titre) de bête.
Bon ben alors elle va la cracher sa valda ? Qu’est-ce qu’elle a à pousser des hauts cris comme ça ? Sans déconner, cette fille est fatigante !
Ok je me calme. Le truc c’est que pas plus tard qu’il y a deux livres j’ai fait tout un pataquès en tentant d’expliquer pourquoi je n’aimais pas les nouvelles, blablabla, trop court, blablabla, pas le temps d’aimer, blabla frustrée, et blablabla et blaaa. Et là, pof, je vous le donne en mille, des nouvelles encore, sauf que cette fois j’ai aimé. Malédiction !
Et c’est clair, je ne vais pas pouvoir m’en tirer un sortant un poncif du genre “y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis”, d’autant plus je pense que c’est faux, les imbéciles aussi changent parfois d’avis et puis après tout rien ne dit que je ne suis pas une imbécile. Bref, piste abandonnée. Je ne vais pas m’en sortir non plus en faisant un discours philosophique de mon cru expliquant par A + B qu’il est possible à la fois d’aimer et de ne pas aimer le même objet, et pourtant cette fois je pense que c’est vrai mais ça risque d’être beaucoup trop long et hors sujet.
Non non, je vais donc me contenter d’un truc facile (ô feignasse, vas-y, parle), je vais expliquer pourquoi j’aime en expliquant ce que je n’aime pas. Merde on avait dit facile... Ouais mais bon, je ne vais pas vous dire toute la difficulté qu’il y a à expliquer pourquoi on aime, je pense que tout un chacun a déjà dû s’y frotter (et ça pique hein ?).
Donc voilà, en gros, je disais la dernière fois que je n’aimais pas les nouvelles parce que je n’avais pas le temps de m’attacher aux gens dedans et que du coup j’en avais rien à foutre de leurs vies et donc de l’histoire. Ok, ça se tient. Mais alors pourquoi ici je vais pas dire ça ? Eh bien parce que je n’ai pas ressenti la même chose, dans les nouvelles incandescentes de Rash les personnages étaient des sortes d’archétypes, à peine esquissés, ils devaient simplement servir à l’auteur à dire ce qu’il avait dire, la foutue morale de l’histoire, et voilà précisément ce que je n’aime pas : les livres qui veulent nous faire la morale. On peut être un peu plus subtile que ça non ? Se dire que le message passera s’il doit passer auprès de ceux qui sont à aptes à comprendre, on peut même carrément se dire que le message qu’on voudrait faire passer ne passera pas tant pis mais que les gens en tireront autre chose (et c’est tout aussi bien non ?) donc en tout cas, s’il vous plaît par pitié, pas de morale ! Alors vu que Bruce nous épargne le coup de la morale, j’aime. J’aime aussi parce que ses personnages ne sont pas des archétypes, non, même que d’ailleurs on a l’impression de les connaître parce qu’on a l’impression que ce sont des vrais gens. Donc même si c’est court, ça passe. Ouais, ils sont vivants et en plus ils nous parlent directement, c’est cash, j’aime bien. C'est un peu comme si on était avec eux dans un bar, ils te racontent leur histoire entre deux verres et puis point barre, chacun rentre chez soi et continue sa vie comme il peut, y'a rien de plus à ajouter. Et puis aussi, sincèrement, niveau style on est à des années lumière. D'ailleurs, je l'avais déjà beaucoup aimé, Bruce, quand je l'avais suivi dans le sillage de l'oubli...
Avec Bruce, les nouvelles se suivent et ne se ressemblent pas, et même si elles ne sont pas toutes de la même qualité, globalement ça reste sombrement bon. Après, c’est sûr, faut aimer les bières, les mains calleuses, les pick-ups et les petites culottes en satin rose (à ce propos je suis à la recherche de personnes ayant lu la version Québécoise de la chose histoire de vérifier si dans la première nouvelle la culotte de la plouc cajun est bien rose et non pas rouge - tout ça pour savoir si quelqu’un de ma connaissance est daltonien ou pas, au cas où l’envie me prendrait de lui offrir une petite culotte satinée, sait-on jamais ^^)
Quatrième de couverture : Qu'ils se retrouvent en train d'arpenter les terres fertiles du Sud, de conduire leur pick-up fenêtres ouvertes dans la chaleur suffocante du périphérique de Houston, d'actionner l'écorceuse pour transformer des grumes en feuilles de papier, les hommes de ce recueil découvrent tous, en un instant, la faille en eux. Être hanté depuis toujours par un enfant, un parent, une femme, un voisin, un copain disparus, interrompre enfin le mouvement continu et regarder une vie en face. La question soudain serait de savoir ce que devenir un homme signifie. Ici, certains ont été largués. Là, un enfant n'est jamais né. Une mère a été assassinée. Des maris ont découché. Des chiens sont morts. Bien des bières ont été descendues, et des rires échangés entre frères, amis, amants.Après Le Sillage de l'oubli, premier roman qui remporta un formidable succès critique et public, on retrouve dans Des hommes en devenir la plume évocatrice et puissante d'un maître de la littérature américaine.
1 note · View note
christophe76460 · 4 years
Photo
Tumblr media
Ne sois pas ton propre chef                                                                                                  
 Ne sois pas ton propre chef, laisse Dieu te conduire pour tout, tu y as intérêt! A chaque fois que tu dois prendre une decision même banale, interroge-Le toujours! Dieu parle encore aujourd'hui. La bible dit qu'il parle tantôt d'une façon, tantôt d'une autre. (Job 33, 14) Une personne bien m'a invitée à participer à un plan plutôt agréable (à la fois édifiant et récréatif). Ma chair était très intéressée par la proposition mais mon coeur n'avait aucune paix. ? J'ai donc prié Dieu de me dire ce que je devais faire. Le soir même dans un rêve, je me vois à l'endroit où la personne m'avait invitée. J'etais dans des ennuis, on m'avait enlevé les roues de ma voiture et quand je demandais aux personnes qui étaient à coté (qui participaient aussi au programme et qui étaient chrétiennes) ce qui s'était passé elles me répondaient durement: "Débrouille-toi et laisse nous tranquille!". J'étais très affligée dans le songe. Quelques jours après je demande encore au Seigneur "Est-ce que ce songe vient vraiment de Toi?" Et par la suite je refais un autre rêve où cette fois je devais passer une sorte de barrage routier / contrôle administratif avant de me rendre à l'endroit où on m'avait invitée et au moment de récupérer ma voiture je ne l'avais pas retrouvée. Je l'avais cherchée partout sans succès. Dans le songe j'étais triste et dépassée ... Après cela j'ai tout simplement annulé le projet. (A contre coeur). Pour pouvoir l'écouter, il faut être capable de faire passer Le plaisir de Dieu ou Sa satisfaction avant notre propre plaisir! Personnellement Dieu me parle beaucoup par songe. La dernière fois que je n'ai pas tenu compte d'un songe d'avertissement que le Seigneur m'envoyait concernant une chose que je voulais faire et que je l'ai ignoré, je l'ai payé cher...? CONSULTE TOUJOURS DIEU et à chaque fois que tu n'as pas la paix pour entreprendre un projet (parfois bon à la base) c'est souvent le signe de la non approbation de Dieu. Si en plus de cela il y'a d'autres éléments défavorables qui s'ajoutent alors laisse simplement tomber l'affaire! Excellente journée à tous dans Sa Grâce! via: https://www.youtube.com/channel/UC6qTCCQ5ns_E5xjWlVCJTLQ
0 notes
capitanogiorgio · 7 years
Note
Un p'tit Neighbours AU pour le CHB? Avec du fluff, of course. Bonus si tu le crois avec le High school AU et qu'AM aide BH à emménager après qu'ils se soient rencontrés et qu'il y a le fameux... IKEA TRIP
Ca m’a pris du temps, beaucoup de temps. Mais le voilà enfin. J’ai beaucoup bossé dessus pour aller mieux, donc pardonnez d’avance les excès de fluff, m’enfin après tout, c’est un AU fluff et bisounours donc… Le tout sous le cut parce que c’est très long
BH emménage en face de chez AM dans l'immeuble où il habitependant les vacances d'été.
AM le rencontre alors qu'il va acheter du pain. BH est cachéderrière une grosse pile de cartons, dans le couloir de leur étage.
AM lui propose un coup de main et lui prends un carton desbras. Quand il remarque que c'est pour l'appartement en face de chez lui, AMlui dit qu'ils vont être voisins et que BH ne doit surtout pas hésiter s'il abesoin de quelque chose.
BH lui dit que ça devrait aller, que l'ancien proprio lui alaissé pas mal de meubles, qu'il n'attend plus que son canapé et son matelasqui sont dans une camionnette. Il demande à AM si par contre, il ne connaitraitpas quelques bonnes adresses de restaurants qui livrent à domicile parcequ'après tout le trajet qu'il s'est tapé aujourd'hui, il n'a pas envie d'allerfaire les courses ni de faire à manger.
AM lui donne une adresse qu'il aime bien sans trop réfléchiret le laisse décharger ses cartons pour aller acheter sa baguette de pain. Ilrépète à BH que s'il a besoin, il est juste en face, qu'il n'hésite pas.
En rentrant, AM passe le reste de l'après-midi à préparerses cours pour la rentrée prochaine, à établir son programme et à choisir lesœuvres qu'il fera étudier à ses élèves.
BH fait de même sur le bureau que l'ancien proprio lui alaissé, dans son appartement vide, au milieu des cartons (il n'a pas eu lecourage de tout déballer, il a surtout sortit ses livres, manuels et affairespour travailler et préparer ses cours.
En début de soirée, vers 19h, AM commence à avoir faim et varegarder dans son frigo ce qu'il pourrait se faire à manger. C'est là qu'ilvoit une grosse boîte avec un reste de bœuf bourguignon de la veille et il y abien assez pour deux. C'est trop bête de laisser perdre un bœuf bourguignoncomme ça. Du coup il va sonner chez BH pour lui en proposer.
BH lui ouvre et le remercie, agréablement surpris par cevoisin si prévenant.
AM en profite pour lui demander s'il a réussi à monter lecanapé et le matelas vu qu'il n'est pas venu lui demander. BH lui apprend enfait que la camionnette qui devait les lui apporter a eu une panne etn'arrivera que le lendemain.
AM lui propose alors de venir manger chez lui et de dormirsur son canapé pour ce soir, il ne va quand même pas dormir par terre après unlong trajet. BH ne veut pas déranger mais AM ne lui laisse pas trop le choix etl'entraîne déjà avec lui vers son appartement, BH a juste le temps de récupérerdeux trois  affaires pour la nuit.
L'appart d'AM est très clair et très lumineux, bien agencéet tout est bien rangé à sa place. BH remarque aussi les étagères pleines delivres. Ca le change de son appart’ encore rempli de carton.
Le bœuf bourguignon d'AM est super bon et ils discutentbien, ils rigolent bien, le courant passe bien entre eux. Quand ils apprennentque l'autre est prof, ils y vont gaiement pour se raconter des anecdotescroustillantes ou pour se plaindre de telle ou telle réforme ou de tel ou telcomportement. Ils discutent tellement qu'ils ne voient pas le temps passer et ilest bientôt plus de 23h et il serait peut-être temps d'aller dormir. AM prépareson canapé convertible pour BH et lui souhaite une bonne nuit en lui montrantoù sont les toilettes et la salle de bain si jamais il a besoin.
BH a du mal à s'endormir, il ne veut pas trop froisser lesdraps, ne veut pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller AM.
Au petit matin, AM est toujours endormi. BH s'éclipsefurtivement, récupère les draps, les housses, etc… pour les laver chez lui. Ilse prend une douche et va acheter des viennoiseries à la boulangerie au bout dela rue pour remercier AM.
Quand AM se réveille, il voit BH tout habillé qui plie lesdraps qu'il lui a prêtés, qui sentent très bon d'ailleurs avant de voir latable où l'attendent les viennoiseries. Et là AM se dit qu'il est vraimentgentil ce gars.
BH voit AM dans son pyjama et les cheveux en bataille et ilrougit un peu parce qu'il est plutôt beau son voisin en fait. Même vraiment. AMlui dit qu'il n'aurait pas du se donner toute cette peine, que c'était vraimentrien. BH lui demande s'il boit quelque chose le matin et AM lui dit qu'il prenddu thé. Il s'excuse le temps d'aller prendre une douche et de s'habiller pourêtre plus présentable. Pendant ce temps, BH prépare du thé.
Ils partagent le petit déjeuner et AM se confond enremerciement que vraiment, BH, n'aurait pas du, qu'il lui avait juste donné uncoup de main entre voisins. BH qui lui répond lui aussi que c'est rien et quec'est sa manière de le remercier.
AM aide BH à monter le canapé et le matelas quand ilsarrivent et prévient BH qu'il part voir sa famille en Bourgogne le lendemain ets'il peut bien lui prendre son courrier pour éviter que sa boîte aux lettres nesoient trop remplies. BH accepte et lui souhaite bon voyage.
Du coup ils ne se voient pas pendant un moment, quand AMrentre, BH le croise à la volée et lui donne une bonne pile de courrier et luioffre également une bonne bouteille de vin pour le remercier pour le canapé ettout le tralala.
Avec la rentrée qui arrive, ils sont assez pris dans leurpréparation de cours, et surtout BH qui est un peu stressé vu qu'il va débuterdans un nouvel établissement qui a super bonne réputation et il veut être à lahauteur. Et en plus, il reçoit un peu de famille qui est venu le voir une foisinstallé, donc AM et BH n'ont pas vraiment le temps de se voir véritablement,ils se saluent quand ils se croisent dans le couloir, échangent deux troisbanalités et puis c'est tout.
Arrive le jour de rentrée pour les profs avec les réunionset tout le joyeux florilège. BH veut faire très bonne impression alors il partsuper tôt et arrive là-bas bien en avance pour faire bonne impression. AM, lui,a l'habitude, il part en temps et en heure, et arrive même quelques minutes enretard. Et là, quand il arrive, quelle n'est pas sa surprise en voyant qu'onlui présente BH, le nouveau professeur d'histoire.
Ils se trouvent d'un coup un peu bête de s'être dit qu'ilsétaient profs mais de ne pas avoir pensé à se dire où, ils auraient pus'arranger pour du covoiturage ou pour qu'AM lui fasse visiter. Du coup, commeBH ne connaît personne à part AM, AM lui dit de rester avec lui s'il veut, ceque BH accepte avec plaisir et soulagement.
AM le présente à Peillon, le prof de philo, un très bon amiet collègue d'AM et le courant passe bien également, il semble qu'un trio seforme. MV est là lui aussi, et leur présentation l'un à l'autre reste cordiale.AM met en garde BH qu'MV est souvent bougon, même si dans le fond il n'est pasbien méchant. Ils ont juste une rivalité puérile. Bennahmias est là bien sûr,toujours là, AM lui explique qu'il était d'ailleurs déjà là quand il est arrivéde cet établissement, des années plus tôt.
Quand AM et BH reçoivent leur emploi du temps, ils décidentde mettre en commun leur programme pour les classes qu'ils ont en commun pourqu'il y ait plus de lien entre les matières et ils passent les deux jourssuivants à élaborer des plans de cours en commun.
Avec les emplois du temps aussi AM sort des “Ah, cette classeest bien, y'a un très bon esprit entre eux.” Ou des “fais gaffe àuntel et untel, quand ils s'y mettent ça peut être explosif.”
BH était plutôt nerveux de commencer dans un nouvelétablissement, il avait peur de ne pas réussir à se faire une place et d'êtreaccepté par les élèves, mais grâce à AM il est un peu rassuré.
Du coup, comme ils sont voisins, BH et AM se mettentd'accord pour faire du co-voiturage, ils ont des horaires assez similaires laplupart du temps par chance.
Ils deviennent rapidement amis, ils discutent beaucoup quandils ont un peu de temps libre, ils s'assoient ensemble dans la salle des profsou la cantine, s'amènent quelque chose à manger si l'un est pris par le tempspour corriger des copies, préparer un cours, fais un cours de rattrapages ou uncontrôle, etc…
Pendant leurs week end, ils vont boire un café ensemble ous'invitent chez l'un ou chez l'autre pour manger. Peillon les invite aux cafésphilo qu'il organise avec ses terminales, etc…
BH est très vite apprécié par les élèves et AM est vraimentcontent pour lui, bien qu'il ne doutait pas du succès de BH, malgré tout ce quele concerné pouvait dire.
Ils forment un beau duo pédagogique et ils s'émulent l'unl'autre, ils discutent de projets qu'ils pourraient mettre en place pour leurmatière et celles d'autres profs pour élargir l'éducation de leurs élèves aulieu de rester très scolaire, en classe sur le programme H24.
Petit à petit, ils se fréquentent plus en dehors des coursou des planifications de leçons. Ils vont voir des expos, ils vont au ciné, ilsvont se balader, etc…
Leurs appartements n'en forment presque plus qu'un. Ilsnaviguent de l'un à l'autre, d'abord en toquant à la porte, pour des raisonsinsignifiantes, puis petit à petit, sans frapper quand ils savent qu'ils sontchez eux. Ils dorment chacun chez eux, mais pour le reste, ils naviguent, ilséchangent, ils se font des bouffes, se font des soirées, comme s'ils étaient encoloc’.
Tout ça dure pendant à peu près un an, pendant les vacancesd'été, ils s'invitent chacun chez les parents de l'autre parce que chacun avaitpromis de faire découvrir leur région respective à l'autre et ils sont tropcontents, ils sont super bien accueillis que ce soit chez les parents de l'unou de l'autre et ils sont ultra contents de découvrir une nouvelle région, desspécialités, des paysages.
Le début d'année scolaire arrive, De Rugy est le nouveauprof de SVT, et AM et BH poursuivent sur leur lancée et sont heureux de voirque leur proposition de voyage d'intégration des terminales a été acceptée. Ducoup dès la fin des vacances ils sont au taquet et les terminales ont l'airemballé quand ils leur en parlent et du coup le premier voyage est lancé.
Ils partent en Italie, pour une semaine itinérante entreFlorence, le lac de Côme et Venise.
Ils ont réservés dans des petits hôtels avec chambre àplusieurs et du coup ils partagent une chambre de deux, plutôt étriquée, où leslits individuels se touchent presque. Il y a une toute petite salle de bainadjacente et ils ont à peine de quoi poser leur valise, qu'ils décident demettre sous leur lit pour gagner de la place.
Le premier arrêt se fait à Côme, pour deux jours. Là-bas,ils partent faire une petite croisière sur le lac de Côme pour aller visiterBellagio, petit village au beau milieu du lac. Il n'y a pas un grand dynamisme dansle village mais les paysages sont magnifiques et la balade tout autour du villageet alentours  est superbe malgré lafraîcheur d'une petite brise automnale.
Le lendemain, ils font une visite dans la ville, ils vont auTemple de Volta, au château médiéval de Baradello et font le tour des troisbasiliques de la ville (San Fedele, Sant'Abbondio et San Carpoforo).
AM et BH sont exaltés au château médiéval, ce n'est pasforcément leur période préférée, mais c'est leur pêché mignon. C'est surtouteux qui mènent la visite et ils sont vraiment passionnés et les élèves semblentréceptifs, du coup ils sont d'autant plus contents.
Pendant un quartier libre, ils proposent à ceux qui veulentd'aller faire un tour à la patinoire qui se trouve un peu plus en hauteur de laville. Ils ont un petit groupe de motivés et ils se mettent en routerapidement, la patinoire n'est pas loin.
Tous se préparent et AM gère les discussions avec ses basesd'italien (BH trouve que sa voix sonne super bien en italien) avec le gérant dela patinoire, il essaye de négocier les prix en usant de son sourire charmeur.(le pire c'est que ça marche)
Lorsqu'il récupère les patins pour son groupe et qu'ils'assoit à côté de BH pour les chausser, il s'arrête et BH lui demande si çava. AM lui dit qu'il va rester dans les gradins, qu'il surveillera de là et BHessaye de le motiver pour aller sur la glace et AM lui avoue qu'en fait, il n'apatiné qu'une seule fois de sa vie et c'était quand il avait 7 ou 8 ans, depuisrien. Ce qu'il voulait, c'était juste faire plaisir aux élèves pour ceux que çaintéressaient.
BH qui lui dit qu'il lui apprendra et que de toute façon,aucun n'est champion de patinage de leur groupe. Au pire, il essaiera et s'ilne veut pas poursuivre il retournera dans les gradins.
BH accompagne les élèves à leur entrée sur la patinoire etles laisse ensuite faire des tours sur la glace, à tâtons pour la grandemajorité. AM rentre ensuite, une fois que ses patins sont chaussés et serrés.
Il reste accroché contre le mur, peu stable et n'ayantaucune envie de tomber. BH le rassure et lui explique ce qu'il doit faire,doucement, avec patience. AM prend un peu confiance et commence à ne garderplus qu'une main au dessus de la rambarde comme filet de sécurité.
BH lui propose d'essayer d'aller jusqu'à lui, faire quelquesmètres, sans appui. AM n'est pas très sûr de lui mais BH lui donne confiancedonc il essaye. Les premiers coups de patins sont biens et ça lui fait plaisir.Il continue mais va un peu trop vite, panique et perd l'équilibre. BH est làpour le rattraper et le stabiliser en deux coups de patins. Du coup, AM refusede lâcher les bras de BH pendant un moment et BH le tient bien, regarde AM avecdes sourires encourageants et petit à petit AM se détend mais n'enlève pas pourautant ses mains des poignets de BH.
Les fondateurs de la société secrète du ship se regardentavec les sourcils relevés et des regards complices. Et c'est ce jour-là que lespremières discussions et théories sur AM et BH sont nées. Cette genèse esttransmise de génération d'élèves en génération d'élèves, comme un mythefondateur, une réunion spécifique chaque année se fait pour transmettre cetévènement aux nouveaux élèves.
Le soir, après le repas, ils sont dans leur chambre, ilsattendent que l'heure du couvre-feu arrive pour passer dans les chambres etdire aux élèves d'aller se coucher (et vérifier qu'ils soient tous dans leurchambre). BH est sur son lit, pantalon de survet et t-shirt sur le dos, et illit. AM, lui sort de la douche, ses boucles un peu humides et emmêlées, avec unvieux short et sa serviette autour des épaules. Il cherche son t-shirt, il l'aoublié mais il ne sait plus où il l'a mis avant d'aller dans la salle de bain.
BH lève les yeux de son livre et voit AM comme ça et se sentrougir. Ce n'est pas la première fois qu'il le voit torse nu mais l'ensemble(les cheveux humides, le short, son léger agacement à ne pas retrouver sont-shirt), il le trouve vraiment trèsbeau. BH se met à l'aider, et ils finissent tous les deux pour retrouver lefameux t-shirt sous le lit, il avait du tomber.
AM s'affale sur son lit, il a mal au pied des patins del'après-midi et il est fatigué par l'ensemble de la journée tant ils ontmarchés et fait de visites. Après quelques minutes de grognements et deplaintes concernant les courbatures qu'il aura le lendemain, il se tourne versBH et lui demande ce qu'il lit.
BH lit un recueil d'œuvres théâtrales de Camus, que c'estson auteur préféré et ils entament une discussion sur la littérature, leursauteurs préférés, ce qu'ils ont aimés ou non dernièrement (une discussionqu'ils n'avaient pas encore eu, aussi étrange que cela puisse paraître).
Ils sont couchés sur leur lit, tournés l'un vers l'autre,comme, je le rappelle, l'interstice entre leurs deux lits est quasimentinexistant, ils sont beaucoup plus proches qu'ils l'imaginent, ne s'en rendantpas forcément compte avec  la fatigue.
Au bout d'un moment, BH jette un œil à l'heure et ils sontpresque en retard pour faire le tour des chambres de leur étage. Il fautsurveiller que certains regagnent effectivement leur chambre et ne reviennentpas dans la nuit, pensant AM et BH endormis. Dans l'ensemble, ça restegentillet, pas de gros accrochages. Ils souhaitent une bonne nuit aux élèves etleur rappelle qu'ils ont de la route à faire demain pour aller à Venise, qu'ilsferaient mieux de ne pas veiller trop tard.
De retour dans leur chambre, BH et AM se prépare à veillerencore une à deux heures, pour être sûrs que les élèves ne mettent pas le boxonquand ils sont sensés avoir éteint les lumières. Ils sont assis en tailleur surleur lit respectif et BH propose une partie de bataille corse autour d'unpaquet de chips et d'une bouteille de jus de fruits que BH avait acheté à lapause déjeuner.
La bataille est rude, BH et AM ne lâche aucun pli et ils ontcomme des petits picotements quand ils tapent en même temps et que leurs mainsse touchent.
Entre deux parties, ils prêtent l'oreille, font un tour dansle couloir pour vérifier que le calme règne et s'en retourne dans leur chambrepour poursuivre leur soirée.
Ils ne voient pas le temps passer et rient à n'en pluspouvoir s'arrêter en discutant pendant qu'ils jouent. A tel point que quand ilscommencent à se dire qu'ils feraient mieux de dormir il est une heure du matinpassée.
Autant dire qu'une poignée d'heures plus tard, ça pionce àl'avant du bus qui les emmène vers Venise, la tête sur l'épaule de l'autre etvice-versa. Nouveaux regards entendus des rares élèves qui étaient à lapatinoire la veille et qui ne dorment pas.
Les visites à Venise se poursuivent avec le Palais desDoges, le Campanile de la place Saint-Marc, de l'Arsenal et de la Biennale, dela Fenice, d'une visite de boutiques artisanales de masques et de verre. Toutse passe bien, ce sont de vrais gosses sur les vaporetto. De base, BH esttaquet dès qu'il est sur un bateau.
Pendant un quartier libre, ils proposent aux profs qui sontavec eux (ce qui inclut Peillon et MV) s'ils veulent aller faire un tour engondole, que ça pourrait être sympa de faire ça tous ensemble. MV trouve l'idéeridicule et frivole, et il faut bien que quelqu'un reste pour vadrouiller nonloin du point de rendez-vous pour voir si élèves se comportent bien et ne fontpas n'importe quoi.
Du coup, AM, BH, Peillon et Duflot (prof de physique/chimie)se décident à y aller, tandis que MV et NVB (c'est sa toute première année deprof, petit bébé, et MV l'a prise sous son aile) restent sur la terre fermepour surveiller et faire un tour.
Ils font la queue à un embarcadère et on leur dit (enfin, ondit à AM et Peillon qui se débrouillent en italien) qu'il n'y a plus que desgondoles à deux. Ca ne les dérange pas plus que ça et AM et BH laissent Duflot etPeillon monter dans la première gondole. AM et BH montent dans la seconde et sesourient beaucoup. Ils se mettent à l'aise et profite de leur petite traverséed'un canal, retrouvant Peillon et Duflot un peu plus loin devant, parfois côteà côte quand le canal est plus large. Le gondolier d'AM et BH se met à chanteret d'un coup AM semble rougir un peu quand il fait attention aux paroles tandisque BH regarde et admire le paysage autour de lui, ne comprenant pas un traitremot de ce que le gondolier chante mais trouvant la chanson très jolie.
Sur l'autre gondole, Peillon est très amusé aussi enentendant la chanson du gondolier d'AM et BH.
Leur tour se termine bientôt et ils rejoignent MV et NVB quiont fait le tour d'un baptistère en les attendant, et MV ne peut s'empêcher decomparer les architectures italiennes avec les architectures catalanes qu'iltrouve, dans tout son parti pris, bien plus belles et plus expressive que lepseudo classicisme italien.
Tout se déroule bien à Venise, pas de gros imprévu, lesélèves profitent et ne font pas de trop grosses conneries, ils restent gentils.Et vient alors la dernière étape de leur voyage : Florence, pour trois jours.
Ils retrouvent la encore une chambre toute exigüe, comme àCôme. Après un premier jour avec une visite du musée de l'Académie et unevisite des jardins des Médicis, les profs décident de se retrouver pour boireun verre le soir, au bar de l'hôtel, une fois que tous les élèves seraientcouchés et ne feraient plus de bruits. Même MV est partant et ne rechigne pas,comme il a l'habitude de le faire.
Ils partagent un verre avec un petit assortiment de douceurset les discussions vont bon train : le voyage, le déroulement du lendemain, lesélèves, leurs collègues et j'en passe. Peillon et NVB vont se coucher lespremiers, ce qui laisse Duflot, MV, AM et BH. MV veille encore un peu maisfinit par aller se coucher. Il a l'air vraiment détendu pour une fois, il ritmême plusieurs fois, et ses collègues aimeraient le voir de cette façon plussouvent.
Duflot est une vraie boute-en-train, elle est à fond. Letrio rient, se dandinent au gré de la musique. Bref, une bonne soirée. Au boutd'un moment, cependant, BH est à moitié affalé sur le comptoir, il a envie dedormir. Ils décident tous d'aller se coucher et BH qui somnole encore à moitiéest aidé par AM qui passe son bras dans le dos de BH et passe le bras de BHautour de ses épaules. Ils sont tous pompettes à vrai dire.
Après un temps interminable et quelques gloussements à peineretenus, ils arrivent enfin dans leur chambre. Ils s'assoient tous les deux aubord de leur lit qui n'ont presque pas d'espace entre eux. Ils sont toujoursbras dessus bras dessous.
Ils se disent qu'ils ont passé une bonne soirée, que c'étaitbien, tout en se regardant. Et puis, le silence, ils se regardent, se dévorentdes yeux en fait. BH se mord la lèvre et AM ne peut pas s'empêcher de poserson  regard sur ses lèvres et des'avancer pour effleurer ses lèvres contre celles de BH. Elles ont le goût duvin blanc que BH a bu plus tôt dans la soirée, avec des relents de tarte auxpommes qui était au dessert au repas du soir.
Il se recule immédiatement quand il reprend ses esprits, ilrépète qu'il est désolé, qu'il ne sait pas ce qui lui a prit, que c'étaitprésomptueux de sa part. BH lui demande alors s'il l'a fait parce qu'il enavait vraiment envie. Et quand AM répond par un tout petit oui timide, BHl'embrasse légèrement, avant de poser sa tête sur son épaule, en lui disantqu'il en avait eu envie aussi et que ça ne lui déplairait pas d'essayer deprendre leur relation plus loin. Ils se couchent en se disant de parler demain,que là, il est tard et qu'ils sont fatigués. Ils dorment avec les mains quitendent vers l'autre, qui se touchent presque.
Le lendemain, ils se lèvent tôt et sont les premiers àdescendre au petit-déjeuner. Ils ont encore la tête dans le sac mais une foisle thé d'AM et le chocolat chaud de BH bus, ils profitent de n'être encorequ'eux de toute leur équipée pour parler de la veille. Ils se confirment qu'ilsavaient vraiment eu envie de s'embrasser, que ce n'était pas juste parce qu'ilsétaient pompettes (ça n'a servi qu'à délier leurs sentiments) et qu'ilsaimeraient passer à une nouvelle étape de leur relation. Ils sont timides etnerveux, ils veulent prendre les choses à leur rythme, ne pas se précipiter,faire les choses bien pour se donner les moyens de réussir. Ils ferontattention devant les élèves et devant leurs collègues, ils veulent garder çapour eux et ils n'ont pas envie de faire face aux vagues d'homophobie quipourraient arriver.
Ils ne changent pas leur comportement, tout est commed'habitude. Ils se disent qu'un changement d'attitude, distant ou plus proche,serait justement un signe pour les autres que quelque chose à changé. Du coup,ils font comme si de rien n'était, comme ils sont habituellement.
Les derniers jours à Florence sont magnifiques, de trèsbelle visite, avec le musée d'histoire naturelle, la cathédrale, le baptistère,le campanile, des visites du cœur historique de la ville, etc…
Le voyage est une réussite, les élèves comme les professeurssont ravis, et il est déjà question d'en faire un l'année prochaine, d'en faireune caractéristique de l'année de terminale.
L'année se poursuit et la relation entre AM et BH aussi. Ilss'invitent au restaurant, au cinéma, ils s'invitent chez l'un et l'autre. Toutse passe bien, ils sont de plus en plus à l'aise entre eux dans cette nouvellephase de leur relation. Les touchés ne sont plus étrangers, les baisersviennent plus naturellement.
Un soir qu'ils sont chez AM et qu'ils font une soirée films,BH s'est endormi, la tête sur l'épaule d'AM. Il est tard et AM se sent un peucoupable de le réveiller, mais bon, autant qu'il dorme, il ne va pas le gardercomme ça, dans une position inconfortable.
AM lui prend la main et la caresse doucement pour leréveiller. “Hmmm ?” “Tu t'es endormi. Du coup si tu veux rentrerdormir, comme ça tu seras confortable…Tupeuxrestericiaussisituveuxenfinsit'asenviejustedormirheinenfinvoilà.”“…” “Benoît ? Tu t'es rendormi ?” “Non. Mais…J'aimerais bien rester. Enfin si ça t'as envie…”
AM est tout content et embrasse BH sur le front. Il le prenddans ses bras comme un enfant pour le porter jusqu'à la chambre. Il lui prêteun t-shirt et un short comme pyjama. Ils se changent et se mettent sous lacouette et ils se blottissent l'un contre l'autre, avec une sensation debien-être. AM, qui a parfois un sommeil agité, dort mieux.
Et dès lors, ils commencent à dormir chez l'un ou l'autre selonoù ils font leur soirée ou qui trouvent sa clé en premier quand ils rentrenttard de leur sortie.
Ils font toujours le va et vient entre leur deuxappartements, ils oublient toujours quelque chose : une chemise, leurs cours,leurs copies, une brosse à dent, un peigne, etc…
Ce n'est vraiment pas pratique comme situation, même sileurs appartements sont l'un en face de l'autre. Du coup, vers la fin del'année scolaire, c'est-à-dire au bout de7/8 mois de relation, ils envisagentde s'installer ensemble, pour des raisons pratiques et parce que l'idée leurplaît. Ils en discutent.
Ils sautent le pas, aux alentours de leur premieranniversaire ensemble quand l'appartement du dessus, plus grand, se libère. Ilssaisissent l'occasion. Se décident alors une sortie meuble. BH propose d'allerà IKEA mais AM refuse en disant que ce n'est pas français et que ce n'est pastoujours de bonne qualité et qu'il n'a aucun don pour le bricolage. BH argue endisant que ce sera moins cher et plus facile de trouver des choses. Avec leurssalaires de profs, ils n'ont malheureusement pas le luxe de pouvoir toutchoisir. AM parvient cependant à négocier plusieurs meubles qui serontobligatoirement Made in France.
A IKEA, AM peste contre le chemin imposé, la banalité desmeubles proposés. Mais il ne rechigne pas quand il faut essayer les lits. BHest plutôt content mais exaspérant pour AM car quand il repère un truc, il va,se faufile et perd parfois AM qui ne faisait pas attention.
Une fois qu'ils emménagent, ils célèbrent le tout. AMprépare un repas 100% breton parce qu'il sait que la Bretagne manque beaucoup àBH.
BH lui, ramène sa surprise après avoir donné un coursparticulier. Il sait qu'AM aime les animaux mais que ça fait longtemps qu'iln'en a pas eu. Il sait aussi qu'AM n'est pas toujours le plus prompt à avoirconfiance en lui et il se dit qu'avoir un animal pourrait l'aider. Il revientalors avec un petit chaton qui était dans un refuge. AM est extrêmement touchéet fond devant cette petite boule de poil adorable. Il l'appelle Sorel biensûr.
Le chat a besoin d'attention et il adore déranger AM et BHtout le temps pour leur signifier qu'il n'est pas content de ne pas avoir étéchouchouté depuis un moment. AM aime tellement son chat, et il le lui rendbien, que BH en serait presque jaloux. Mais même si le chat est très possessifet protecteur d'AM, lui et BH s'entende bien et Sorel n'hésite pas à montrer unsoudain amour pour BH si AM ne le satisfait pas de temps à autres. Ils lespoussent sur le lit aussi, pour se faufiler entre eux. Du coup, il arriveparfois à AM et BH de fermer la porte de la chambre.
Ce chat perd ses poils, et il arrive que certains poils secollent à leurs pulls. Théories des élèves (qui ne mettent pas encore tout àfait en pratique leurs connaissances scientifiques).
Au bout d'un moment, ils mettent au courant Peillon, c'estleur ami et il est très content pour eux. Bennahmias l'apprend par accident.Après un conseil de classe qui s'est éternisé, AM et BH s'éclipsent dans unesalle. BH a ensuite entraînement de rugby ce qui va laisser AM tout seul pourla soirée. AM veut ses bisous et BH est trop content de s'y plier. Ils nesavent pas vraiment combien de temps ils sont là mais d'un coup la portes'ouvre sur Bennahmias qui fait une ronde pour fermer les salles.
Il les trouve BH assis au bord d'une table, AM devant, lescheveux en bataille, les cravates dénouées et les vêtements froissés de trop demains qui se sont agrippés. Ils s'arrêtent net et se désengagent comme deuxenfants pris la main dans le sac. Bennahmias leur fait un pouce en l'air et unclin d'œil avant qu'ils ne s'éclipsent tout confus, rouges d'embarras ens'excusant. Bennahmias leur dit juste qu'il ne dira rien, quand ils sont aubout du couloir. Ils préfèrent ne plus évoquer la chose mais Bennahmias restefidèle à sa parole.
Peu avant la fin de l'année, AM ramène un pauvre petit chatabandonné et trempé par la pluie qui s'abat ce jour-là. Il a fait le tour desrefuges ou a demandé si personne n'avait perdu de chat, mais rien. Alors il leramène à leur appartement et BH et le chat ont un coup de foudre.
Le chat ne veut plus quitter les bras de BH, il le sèche, leréchauffe, lui donne à manger et l'enroule dans une couverture. Comme est Sorelest plus ou moins le chat “de” AM, ce petit chat sera celui“de” BH. Il l'appelle Larios (pour Jean-François Larios, ancienmilieu défensif de Saint-Etienne que BH admirait beaucoup).
AM ne se souvient jamais du nom au début, c'est un jourobscur pour lui qui est assez néophyte et ne s'intéresse pas beaucoup au foot àpart l'Equipe de France. Du coup il appelle le chat Zidane. Mais BH boudetoujours un peu et il explique un nombre incalculable qui était Jean-FrançoisLarios, etc… Et il est un peu déçu quand AM a oublié et qu'il doit luiréexpliquer. AM se sent un peu coupable du coup, il va voir MV un jour, quandils sont dans la salle des profs et que BH est en cours. Il lui demande de luifaire tout pleins de topo sur le foot, parce que le gros footeux de la salledes profs, c'est MV. MV ne sait pas d'où vient cette soudaine curiosité d'AMpour le foot mais il est juste trop passionné d'en parler pour s'en soucier.
Le soir, BH vaprendre sa douche et quand il sort, il tombe sur AM qui chouchoute Larios, quil'appelle par son vrai nom, pas Zidane. Et BH est content et encore plus quandAM lui parle de foot et de ce qu'il a appris et BH est tellement touché desefforts de BH.
Quand ils partent pendant le voyage d'intégration, ou laretraite au vert pour les révisions du BAC, ils demandent à Taubira, anciennecollègue d'AM à la retraite, que BH a en fait remplacé, de s'occuper des chats.
Elle est trop heureuse de s'occuper de Sorel et Larios etc'est une vraie mère poule avec AM et BH qu'elle a adopté dès leur premièrerencontre.
Sorel est un chat noir avec un duvet blanc sur le ventre.Larios est un chat roux, avec quelques pointes de blanc.
Ils s'entendent bien et ils aiment bien faire la siesteempilé l'un sur l'autre, mais ce qu'ils préfèrent c'est s'allier pour embêterAM et BH, leur monter dessus quand ils dorment pour s'installer tranquillementet faire leur vie.
Bref, ils sont beaux, ils sont choux et la vie est belle,cet AU ce n'est que du fluff et il me fait beaucoup de bien
18 notes · View notes
Text
Projet RAP
Par Cléo Cohen
Dans la petite salle de classe, les tables sont disposées en U. Mme Bourcier s'égosille : « Les 5e, on se calme, on s'assoit tranquillement ! » La prof de français vient de fêter ses 25 ans, c'est sa première année d'enseignement. Elle est stagiaire du CAPES, et elle enseigne à mi-temps cette année. Elle a décidé de lancer, avec ses 5eD, un « projet rap » dans la continuité de leur séquence sur le « lyrisme et l'expression de soi », m'explique-t-elle lors de notre première rencontre, le regard qui pétille.
Consciente de l'ambition de son projet, Mme Bourcier, poids-plume à la voix rocailleuse, s'est accrochée au fil des semaines jusqu'à convaincre le Proviseur. Les « gamins » écriront leurs textes collectivement, et les mettront en voix dans le studio d'une association du quartier. En prime, des intervenants viendront leur parler du rap, et, s'ils ont le temps, ils tourneront un clip à la fin de l'année. La première séance d'écriture est consacrée au choix des thématiques que les élèves vont aborder dans leurs textes. Ils écriront par groupe, à 3 ou 4 maximum, à chacun son thème, son « inspi », comme on dit. Le premier thème tombe comme une évidence « Le quartier ! » lance Mackhan du fond de la classe, tandis que fusent les synonymes : « le tieks », « le tiékar », « le tiekson madame ! » Mme Bourcier note au tableau, sourire aux lèvres, de son feutre velleda bleu : « Le quartier du 18e », la structure est posée.
Dans un joyeux bordel, chaque thème proposé est sujet à discussion, à débat, à embrouille ; d'ailleurs, la thématique qui remporte le plus de succès, c'est celle des « clash dans la classe », proposée par Mohamed, l'acolyte de Victoire, qui balance sa chaise contre le mur et se fait souvent prendre son carnet. « Le trafic de drogue » a aussi obtenu un nombre de voix considérable, suivi de près par « La colère contre la société des blancs », « L'amour des proches et de la famille », et « Le bled ». Sans compter « Les inégalités homme / femme », autre thème à succès, dont le vote a été légèrement biaisé puisque quand Maryam, - une grande gueule du premier rang -, a constaté qu'il n'y avait que des filles qui levaient la main, elle s'est exclamée, furieuse, et s'adressant à la classe : « Wesh les mecs, vous avez des sœurs, vous avez des mères, non ? Les inégalités homme / femme ça vous concerne, levez la main là ! » Les garçons de la classe, penauds, se sont quasiment tous exécutés.
A les voir trimer sur leurs textes, polémiquer sur la vitesse du flow et scander fièrement leurs premières punchlines, on ne peut pas s'empêcher de se dire que le rap, c'est plutôt une bonne idée. Victoire, visage poupon et jogging bleu foncé, assure à l'issue de la première séance « Je suis trop content ! Ca va m'obliger à trouver des mots, quoi, ce projet rap, pour exprimer des trucs. » C'est bien là aussi l'un des paris de Mme Bourcier : les faire écrire du rap, c'est les autoriser, au sein de l'école, à s'exprimer. « A 8h du mat', j'me réveille / Par le bruit d'la police / Le réveil est sec / J'ai une gueule de bois / T'as des mecs de 20 piges qui te grattent des clopes / Vraiment, c'est pas un quartier comme les autres / Paris 7-5-0-1-8 mieux que le ciné » fredonnent le groupe de Noor, en boucle. Le collège Hector Berlioz est un établissement classé en REP+, nouvel acronyme qui désigne les anciennes ZEP. Les « REP+ », donc, c'est pire que les « REP ». Quand Wasim a proposé comme thème « La colère contre la société », Mme Bourcier lui a demandé de préciser ce qu'il voulait dire par là « C'est une société ou y'a que des blancs, et quand y'a un arabe ou un noir dans le truc, ce sera toujours lui qu'on accusera... » lâche celui-ci, hésitant. Il rencontre très vite l'approbation du reste de la classe « c'est vrai ça, c'est vrai Madame ! » C'est le groupe de David qui a écopé de cette thématique, et c'est lui qui a écrit le premier couplet : « Les blancs sont au pouvoir / les arabes et les noirs / n'ont plus beaucoup d'espoir / ils travaillent matin midi soir / nous ne pourrons jamais monter au pouvoir ». Il dit n'avoir jamais été « personnellement » victime de racisme, mais ajoute en riant « en même temps, des Blancs, j'en croise pas souvent ! »
A la séance suivante, Victoire, Mohamed et Wasim se répartissent les couplets. Leur thématique à eux c'est le bled « On fait arabe / Congo / arabe, comme ça ça équilibre », propose Victoire. Wasim et Mohamed rigolent. Leur bled, c'est l'Algérie pour l'un, la Tunisie pour l'autre. « Faut écrire des trucs par rapport à la France aussi, par exemple ici je dois me lever à 6h du matin pour aller au collège, au bled je me réveille à l'heure que je veux ! » assure Mohamed. Les autres acquiescent. Victoire analyse : « Au bled, ce qui est bizarre c'est que moi je connais personne mais tout le monde me connaît ! » Mohamed et Wasim sont sceptiques, pour eux, le bled, où ils vont chaque année, c'est « que du kiff ». Victoire trouve que c'est plus compliqué. Il a aussi écrit le refrain : « T'es un vrai parce que t'as vu le bled en galère / Mais quand il s'agit d'argent t'es pas la / On se barre en vacances comme Martin Luther / Même si y'avait génocide y'a même pas un mois ». « Berlioz c'est un pur ghetto, et ça personne n'ira le nier ! Ghettoiser c'est favoriser le communautarisme, c'est évident... » débite Audrey, ou Madame Bourcier, à toute vitesse, en sirotant sa bière. Dans sa classe, il y a un seul blanc. Le « projet rap » est aussi exaltant que prenant. L'énergie qu'elle dépense au collège dépasse de loin le mi-temps qu'elle effectue sur le papier. Les choses avancent bien plus lentement que prévu, la classe est difficile à gérer seule. Audrey dit que le jour de sa première rentrée en temps que professeur, et pour la première fois de sa vie, elle a senti qu'elle était « là où elle devait être ». Comme elle est stagiaire, son passage à Hector Berlioz est éphémère, et quand elle pense le soir au fait qu'elle ne reverra plus ses « gamins » dans quelques mois, il lui arrive de pleurer. L'année prochaine, elle sera mutée en Seine-Saint-Denis, dans l'académie de Créteil qu'elle a demandée. Le père d'Audrey était ouvrier, sa mère sage-femme : aucun des deux n'a souhaité que leur fille fasse des études à rallonge, ils n'en voyaient pas l'intérêt. Il a fallu batailler pour faire une classe préparatoire, raconte-t-elle de sa voix toujours éraillée, cigarette qui fume devant son regard vert-bleuté. Renoncer aux prestigieuses Louis le Grand et Henri IV, dans lesquelles elle avait été acceptée, aussi. Pendant deux ans, elle est pionne dans un collège de « gosses de riches », puis elle décide de passer le CAPES, on sait jamais. Son année de stage, pendant laquelle elle enseigne à mi-temps, elle l'a passée à se creuser la tête pour trouver des moyens d'intéresser ceux qu'elle appelle toujours « gamins » : « A Hector Berlioz, le français c'est le nerf de la guerre ! Quand je dis le français je veux dire les éléments de langage en général... » D'où le projet rap.
Sara, Sofia et Maryam, plus grandes que la plupart des garçons, ont choisi la thématique des « clash dans la classe » que tout le monde voulait. Leur refrain a fait l'unanimité : « Clash dans la classe ouais clash dans la classe / clashs dans la classe yeah on en a marre » scandent-elles chaque semaine, emportées par leur « instru » « qui bouge ». Mme Bourcier intervient « Ce qui serait bien c'est pas seulement que vous disiez qu'il y a des « clash » dans la classe, ça on le sait, mais que vous exprimiez vos émotions, et peut-être aussi que vous proposiez des solutions pour que ces clashs soient résolus ! » Maryam a écrit un premier couplet chez elle qu'elle commence à rapper debout, sous les yeux médusés de ses camarades « Les clashs nous aliènent jusqu'au cimetière / Ils déclenchent les bastons / Mon cœur devient de pierre / A cause de tes paroles de plomb / J'en ai marre mais comment faire ? / J'en peux plus de ces têtes de cons » Galvanisée par les acclamations de la classe, son texte à la main, elle esquisse même un pas de danse.
« Madame, venez nous aider aussi, on n'y arrive pas ! » Audrey est débordée, de part et d'autre on l'appelle à la rescousse ou pour lui faire part avec enthousiasme de son idée de génie. La jeune femme passe entre les groupes, crie de temps en temps pour faire redescendre le volume saturé d'« instrus �� crachées par les smartphones dont sont dotés quasiment tous les élèves, de punchlines scandées à tout va et des courses poursuites dans la classe. Mais la plupart du temps elle garde son calme, prend le temps d'expliquer, de féliciter, de rassurer, et ses phrases agissent comme des caresses sur les plus agités.
« Commence par décrire ton quartier » intime-t-elle à Noor qui panique, « d'abord la description, ce que tu vois au quotidien, ensuite on mettra en forme ! » Son thème, c'est « le quartier du 18e » où il habite depuis toujours, mais au fil des séances, sa feuille reste blanche et sa jambe s'agite sur sa chaise. Il soupire et ferme les yeux. Ecrire, c'est facile pour personne, ici. « Ce qui les bloque dans l'écrit, c'est que c'est institutionnel », assène Audrey, « La seule pratique d'écriture qu'ils ont c'est les textos ! Leur langage ne rentre pas dans les cases de ce qu'on leur demande à l'écrit, il y a discordance... » C'est, pour cette fan de Georges Brassens, la découverte des rapports entre la littérature et le politique, qui lui a donné l'envie brûlante d'enseigner dans les quartiers où personne ne veut aller. Le rap est entré récemment dans sa vie, mais elle en consomme avec « boulimie ». Elle concède que sa découverte du rap est arrivée à un moment charnière pour elle, après des lectures décisives qui ont achevé de la convaincre que ce qui donnerait un sens à sa vie aurait à voir avec les mots et le pouvoir. « La chose la plus flagrante c'est la conscience qu'ils ont d'être exclus ; il y a une fracture avec le reste de la société, on le sent dans la façon dont ils parlent des services de l'Etat : la police comme l'école. » Faire écrire les 5eD, c'est aussi les sortir de leur ghetto langagier.
Le printemps est arrivé, et avec lui l'heure d'enregistrer au studio. Anaïs trouve qu'elle a une voix de casserole, Noor est persuadé qu'il a un talent fou, tandis qu'Assa a du mal à être en rythme. Audrey fait des allers-retours entre le sous-sol où les groupes enregistrent et l'étage où les autres attendent avec impatience, s'entraînent. Tout le monde connaît les refrains des autres, certains s'organisent pour les back up. Avant d'enregistrer, il a fallu rapper devant toute la classe malgré les moqueries. Wasim bégayait au début, puis il a réussi à se maîtriser « Quand on rappe dans le studio avec la musique, c'est comme dans un rêve, y'a plus rien autour », lâche-t-il en sortant de la cabine. « Tout autour de moi se supprime sauf la musique » confirme Mohamed « Ca permet de relâcher la pression : quand je chante j'ai aucune émotion, je suis juste dans le flow ». « C'est un moment très fort » conclut Victoire, le troisième membre du groupe qui a écrit sur « Le bled ». « Avant je me disais que jamais je pourrais faire ça, rapper devant tout le monde, c'était dur devant la classe, y'a eu des gens qui se moquaient et tout » insiste Wasim. « En tout cas c'était pas facile », insiste Maryam, bien coiffée et maquillée pour cette journée au studio. « Franchement au début c'était dur on s'est dit on va jamais y arriver, on est pas douées ! Mais maintenant on est bien fier de nous, on a géré ! » « On a tous sorti un bète de truc quand même ! » acquiesce Sara, rouge à lèvre rouge vif et coque d'iphone dorée. « Ca fait bizarre d'être dans un studio, ça fait de l'émotion, pour enregistrer MON son ! » ajoute Maryam. « J'veux pas me la raconter mais ils ont trop kiffé notre rap dans la classe ! » C'est vrai que l'ambiance semble au beau fixe. « Au début de l'année on s'aimait pas du tout, et la ça va mieux y'a moins de clash, y'a toujours des blagues blessantes, des petites piques, mais au moins y'a plus de baston ! »
© pour cet article : Les Amis du Monde diplomatique
from Les Amis du Monde diplomatique http://ift.tt/2zcDVWp via IFTTT
0 notes