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#noueux
leparfumdesreves · 10 months
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"Les Oliviers" 1889 Van Gogh
Les Oliviers, Arbres de Vie...
Durant son séjour à Saint-Rémy-de-Provence en 1889, Vincent van Gogh a peint au moins une quinzaine de paysages d’oliveraies dans une palette expressive et émotionnelle, fasciné par les variations continuelles de couleurs et d’ambiance de ces arbres étrangement noueux, au feuillage gris-argent vibrant dans la lumière, changeant avec les tons du ciel et les saisons.
"L’effet du jour, du ciel fait qu’il y a à l’infini des motifs à tirer de l’olivier", écrit-il en 1890.
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lesoleilseranoir · 10 months
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Au bout de l’hameçon un poisson
se débat dans l’eau boueuse
il y a tant de violence
en ce monde – sous les chênes
noueux et centenaires – sous
la terre creusée à coups d’ongles en
quête de vers pour la pêche et dans
le son du ballon bien boxé caressant
le filet lâche
le filet où tournoient prisonniers
des poissons et c’est fou comme il sait
noyer le poisson il y a tant de violence
en ce monde elle
me compose.
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whimsimarion · 11 months
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And lastly, but not least, "Ora pro nobis" (Latin for "Pray for us").
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Paroles:
Verse 1:
Entre deux doigts noueux, le Saint Bréviaire,
Au bouts des lèvres un vœux: une Prière.
Nous apportons l'air pieux, le monastère.
Sur les accents gracieux, du pater noster.
Sur nos prie, Dieu nous sommes prêts, prêts pour la chasse aux sorcières.
En route pour le château de l'Enfer.
Refrain:
Ora pro nobis. Priez pour nous.
La chasse aux sorcières à commencée.
Ora pro nobis. Priez pour nous.
La chasse aux sorcières a commencée.
Verse 2:
À la queue-leu-leu sur des lignes de terre
On part avec nos pieux, vers la sanctuaire.
On va bouter le feu, à leur repaire sous les accents gracieux, du pater noster.
Ventrebleu, nous sommes prêts, prêts pour la chasse aux sorcières.
En route pour le château de l'Enfer.
Refrain.
Verse 3:
Les villageois braillard arrivent au pied de rampant
Ils sont prêts pour la barrage.
Armés de torches et de piques
Les révérend les conduit
Le cors sonnent la, laaa, li
Ce soir, les bûchers s'allumeront
On retira tout ces démons.
Mais au dernier moment, les paysans hésitant
C'est quand même dangereux mieux vaut prendre la fuite.
"Revenez! Revenez, saint nom du Christ!"
"Hey, pas fou. C'est dangereux!"
Ora pro nobis. Priez pour nous!
La chasse aux sorcières a terminée.
Ora pro nobis. Priez pour nous!
La chasse aux sorcières a terminée.
Ora pro nobis. x3
Lyrics:
Verse 1:
Between two gnarled fingers, the Holy Breviary,
At the tips of the lips a wish: a Prayer.
We bring the pious air, the monastery
. On graceful accents, pater noster.
On our prayers, God, we are ready, ready for the witch hunt.
On the way to Hell's Castle.
Chorus:
Ora pro nobis. Pray for us.
The witch hunt has begun.
Ora pro nobis. Pray for us.
The witch hunt has begun.
Verse 2:
In single file on lines of land
We go with our stakes, towards the sanctuary.
We are going to set fire to their lair under the graceful accents of pater noster.
Ventrebleu, we are ready, ready for the witch hunt.
On the way to Hell's Castle.
Chorus.
Verse 3:
The shouting villagers arrive at the foot of the creeper.
They are ready for the barrage.
Armed with torches and pikes
The reverend leads them
The horns sound la, laaa, li
Tonight, the pyres will be lit
We will remove all these demons.
But at the last moment, the peasants hesitating
It's still dangerous, better to flee.
"Come back! Come back, in the holy name of Christ!"
"Hey, don'tbe a foul. It's dangerous!"
Ora pro nobis. Pray for us!
The witch hunt is over.
Ora pro nobis. Pray for us!
The witch hunt is over.
Ora pro nobis. x3
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Je marche pour demeurer maigre. J’ai horreur du gras, pas celui des autres - et le ciel m’est témoin que j’ai de bons gros amis - mais du mien propre. Je considérerais la prise de kilos superflus comme une défaite morale. L’ascèse physique est le miroir de l’ascèse spirituelle et si l’on veut alléger sa pensée, il faut se dégraisser le corps. Yukio Mishima a dit des choses très belles là-dessus, quoiqu’un peu radicales, dans Le Soleil et l’Acier, petit ouvrage composé peu avant qu’il ne s’expédie ad patres par le fil de son propre sabre. La marche à pied affûte le corps et décape l’esprit. Tous les diététiciens diront que marcher constitue une manière économique de réguler sa charge pondérale. La marche est la diététique du mouvement. Le marcheur, ligneux, noueux se reconnaît de loin. Il se meut à la ville comme en chemin à la manière de Cocteau: léger, dansant, monté sur des coussins d’air. La marche à pied est un alambic qui distille les scories du corps. Quand je me lance dans des traversées au long cours, je ne suis jamais sujet aux maladies: les quarante kilomètres quotidiens lavent ma machine. La route purge. Pour résumer: rester maigre, boire du vin, lire des livres, abattre des kilomètres, nager dans la mer, grimper sur les rochers, aimer sa femme et mourir violemment: voilà quelle devrait être la doctrine de tout marcheur converti à l’ascétisme de la piste.
Sylvain Tesson
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aurevoirmonty · 2 years
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Je marche pour demeurer maigre. J’ai horreur du gras, pas celui des autres - et le ciel m’est témoin que j’ai de bons gros amis - mais du mien propre. Je considérerais la prise de kilos superflus comme une défaite morale. L’ascèse physique est le miroir de l’ascèse spirituelle et si l’on veut alléger sa pensée, il faut se dégraisser le corps. Yukio Mishima a dit des choses très belles là-dessus, quoiqu’un peu radicales, dans Le Soleil et l’Acier, petit ouvrage composé peu avant qu’il ne s’expédie ad patres par le fil de son propre sabre. La marche à pied affûte le corps et décape l’esprit. Tous les diététiciens diront que marcher constitue une manière économique de réguler sa charge pondérale. La marche est la diététique du mouvement. Le marcheur, ligneux, noueux se reconnaît de loin. Il se meut à la ville comme en chemin à la manière de Cocteau: léger, dansant, monté sur des coussins d’air. La marche à pied est un alambic qui distille les scories du corps. Quand je me lance dans des traversées au long cours, je ne suis jamais sujet aux maladies: les quarante kilomètres quotidiens lavent ma machine. La route purge. Pour résumer: rester maigre, boire du vin, lire des livres, abattre des kilomètres, nager dans la mer, grimper sur les rochers, aimer sa femme et mourir violemment: voilà quelle devrait être la doctrine de tout marcheur converti à l’ascétisme de la piste.
Sylvain Tesson
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skip-chiantos · 2 years
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Jour 12 : Champignon
    Michel était heureux. Il savourait son premier petit déjeuner de retraité. Rien de très exéptionnelle, juste un croissant trempé dans du café. Mais pas n’importe quel croissant : un croissant de la boulangerie. Et pas n’importe quelle boulangerie, celle du village : pour la première fois depuis très longtemps, il avait pu aller chercher une viennoiserie à pied. Pour ce cadre supérieur parisien, ce petit plaisir n’avait pas de prix. Il avait passé les 15 dernières années à économiser chaque centime pour pouvoir rénover la petite maison qu’il avait achetée en Bretagne. Michel avait passé sa vie seul, n’ayant trouvé l’amour. Mais ça lui allait après tout. Et puis bon, faire des rencontres à son âge été déjà difficile, mais quand en prime ont été gay ! Pensez-vous donc. 
Il termina son croissant et bu le café où flottait des miettes. Aujourd’hui, il avait prévu d’explorer sa foret, et pourquoi pas d’y cueillir des champignons. Il rangea la vaisselle et partie enfilé de bonnes chaussures. Il n’avait pas envie que les gens du coin ne le prennes pour un touriste, aussi avait-il soigneusement composé sa tenue d’un jeans savamment usé, d’une chemise en flanelle grossière, mais de marque, et d’une immonde doudoune sans manches kaki, dont il appréciait néanmoins les nombreuses poches. 
Il referma la porte derrière lui, et ferma à clé. On était jamais trop prudent, se disait-il. Mais c’est vrai qu’un chien pourrait être un bon compagnon, et un bon gardien. Il attrapa son panier à champignons tout neufs et se dirigea vers les bois. Il avait suivi un séminaire l’automne dernier pour apprendre à reconnaitre les champignons. Certes, dans le Bois de Boulogne, mais ça ne devait pas être bien différent de la campagne ! Il avisa une première souche où jaillissait une touffe de champignons blancs aux écailles jaunes. Il se précipita dessus, pensant trouver les délicieux Polypore en touffe ! Il sortit de l’une de ces multiples poches le petit manuel qui lui avait été donné lors de son stage, et déchanta : il s’agissait de polypore assurément, mais écailleux, et impropres à la consommation. Il se redressa et se ressaisit : au moins, il y a de la vie ici ! Il continua sa marche.
Au détour d’un sentier, il s’arrêta pour prendre en photo une superbe Amanite phalloïde. Il rigola en reprenant sa marche ; il était en effet assez amusant de constater combien de champignons possédait des noms ambigüe: l’amanite vaginée, le satyre puant, le gymnopile pénétrant. Il arrivait sur les limites de sa propriété d’après ces souvenirs. Devant lui, puissant, majestueux, se dressé un chêne plus que centenaire. Il s’en approcha et caressa le tronc ; une légère chaleur s’en dégageait. Il ne la remarqua pas tant il était fasciné par l’arbre aux puissantes racines. En le contournant, au milieu d’entre elle, il vit des champignons ! Des cèpes ! Trop heureux, il les ceuilli tous, sans vérifier s’ils pouvait appartenir à l’une des espèces non comestibles et si communes qui existaient. Son esprit divaguait alors qu’il saisit le tronc du dernier champignon ; il était plus épais que les autres, plus noueux, plus ferme. Son chapeau était aussi démesurément proportionné que le champignon en lui-même. Une marmite comme disait ma grand-mère ! Il caressa une dernière fois le chêne, et reprit le chemin de la maison. À peine arrivé chez lui, après avoir retiré ses chaussures, il s’afféra au nettoyage des champignons. Son esprit ne cessait de revenir à cet arbre, qui lui avait laissé une sensation de chaleur étrange. Michel avait ramassé suffisamment de champignons pour faire une bonne omelette, et une sauce riche. Il se souvint qu’il avait vu de magnifiques lapins chez le boucher jouxtant la boulangerie ce matin. Ni une, ni deux, il s’y rendit. 
Durant le laps de temps que cette emplette lui prit, une armée de champignons varié avait envahi son terrain. Le lierre grimpait plus haut sur la façade. Il ne remarqua rien en rentrant, trop préoccupé par son repas du soir.
Il lui fallut le reste de la journée pour préparer son festin de retraité ; une salade de gésiers aux noix en entrée, du râble aux cèpes, avec de la purée et une omelette en plat de résistance, un bon morceau de camembert en dessert ! Repus, il n’avait même plus le courage de manger un dernier fruit. La somnolence se fit rapidement sentir, et il décida que la vaisselle pourrait bien attendre demain, les bras de Morphée l’attendaient. 
Il tituba jusqu’à son lit, et s’y effondra tout habillé, empoisonné.
Michel aurait dû se renseigner avant d’acheter le terrain, ce dernier était maudit ! On disait qu’un sorcier avait enchanté la terre pour que jamais personne ne puisse la posséder, avant de disparaître dans la forêt. Tout le monde dans le coin connaissait la malédiction ; bovins et ovins qui venaient y brouter mourrait dans la nuit. Les fermiers les suivaient dans d’étranges circonstances. La mort sur tous s’abattait !
Et Michel ronflait. Un filet de bave commençait à poindre sur ses lêvres. Il commençait même à rêver. Un rêve étrange ; il se voyait nu qui avançait vers ce chêne, le caressant, dansant à son pied. Il voyait un feu, ancien, qui brulait en son cœur, un feu réconfortant. Il avait de plus en plus chaud et se réveilla soudain. La nuit était tombée, seule la lune, ronde, éclairait sa chambre. Il se redressa et constata non seulement qu’il s’était couché encore habillé de sa tenue de forêt, mais aussi par l’émotion qui gonflait son entre-jambe. Surpris par la réaction de son corps, qui n’avait plus manifesté de désir depuis de longs mois, il attribua cela au calme. La retraite avait vraiment des vertus insoupçonnées ! Il se déshabilla et se rendormit. La suite de sa nuit ne fut pas plus calme, il fut un rêve érotique, mais perturbant ; il se voyait nu, au pied de l’arbre, à manger ces champignons aux formes équivoques. Savourant les chapeaux du bout des lêvres, se délectant des troncs massifs, s’allongeant entre les racines, ces derniers caressant son corps offert. À son réveil au petit matin, son émoi n’était pas redescendu. Il profita de la solitude de sa maison isolé pour se balader nu chez lui, et prendre son petit déjeuner dans son jardin. Il faillit lâcher sa tasse de café en ouvrant le porte de ce dernier : le jardin, si vert hier, été couvert d’une foule de psylocibes et de coprins. En une nuit, un épais tapis avait poussé autour de sa maison. Un chemin bordait de vesses de loup s’aventuraient dans la foret. Il eu une envie puissante de le suivre, mais une brise fraîche le rappela sa tenue. Il avala rapidement son petit déjeuner de fruits, bu d’une traite son café, et couru se vêtir. Il ne se soucia point de son apparence aujourd'hui ; le premier pantalon venue, la première chemise, des chaussettes, des chaussures et il été déjà sortie. D’un pas décidé, il s’enfonça dans les bois. En quelques minutes, le chemin l’avais ramené vers le grand chêne. Les vesses de loup formaient deux cercles dans la clairière ; l’un entourant le chêne, l’autre, en face d’un trou dans le tronc. Attiré par un instinct ancestrale, Michel s’assit dans le cercle. Il n’était pas spirituel, et ne croyait pas aux légendes sur les cercles de sorcières. Pour lui, ces cercles avaient toujours été la manifestation du motif du mycélium. Assis dans ce cercle, pour la première fois de la matinée, il se sentit en paix. Il resta longuement à observer l’arbre. Il avait le sentiment qu’il l’observait aussi. Qu’il l’étudiait comme lui l’étudiait. Tous deux été ridés. Tous deux étaient noueux. Lui semblait plus puissant. Michel se surprit à imaginer un homme aux épaules larges, au ventre tendu par la bonne chair et une musculature profonde, aux jambes arqués par les années de labeur. Cet homme, aux cheveux blancs comme lui, lui plaisait. Michel avait beau savoir qu’il aimait les hommes, il n’était pas simplement attiré par eux. Non, il avait besoin de se sentir proche d’eux, ami, de les connaître pour pouvoir les aimer et les désirer. Un bourdon vint zonzonner dans son oreille et le tira de sa rêverie : était-il vraiment en train de fantasmer sur un arbre ?! Il se releva, commença à rebrousser chemin et réagit : les vesses de loup avaient poussé dans la nuit, tout du moins, celle qui encerclait l’arbre : jeunes, elles été donc comestibles ! Il les ramassa, caressant le feuillu. Il été chaud. Comme vivant. Il trouvait ça étrange, mais pas désagréable. Il revu son rêve de la veille, celui où lover contre l’arbre, il mangeait avec une sensualité déconcertante son champignon. Ému, il rentra chez lui, la chemise pleine de champignons, la douceur de ces derniers caressant son ventre rebondi à chaque pas. 
Une fois chez lui, il entreprit de les nettoyer et réfléchi. Il avait grand besoin de faire des courses, et pas seulement alimentaires. Il lui fallait des livres. Il avait beau avoir travaillé ces 20 dernières années uniquement sur ordinateur, il s’en passait allégrement. Sans se changer, il attrapa les clés de sa voiture et partit en ville.
Il rentra chez lui à la nuit tombés; il lui fallut deux trajets pour vider le véhicule ; outre des victuailles et des boissons, il avait trouvé une petite librairie qui regorgeait d’ouvrages fascinants. Tenu par une jeune femme aux regards déconcertant, elle lui avait immédiatement trouvé les ouvrages qui pourraient l’éclairer ; des recueils de nouvelles, des contes de sorcières et de sorciers, un livre de reconnaissance de champignons, bien plus fourni que son petit poche, un livre sur l’étude biologique de ces derniers, et un énorme livres de cuisine ancienne. Il rangea les courses, puis amena la pile de livres au salon. Il ne garda dans la cuisine que l’énorme ouvrage de cuisine. Il ouvrit les fenêtres, et déboucha une des bouteilles de vin. Il sortit deux verres, se ravisa, étourdi et s’en versa un. Mais où avait-il la tête, il ne connaissait personne, et n’attendait personne, quand bien même, s’il se surprenait à en rêver. Il commença à feuilleter l’ouvrage, marque d’un pli les recettes qui aimerait essayer. Il adorer cuisiner, mais sa vie active ne lui en laissait que rarement le temps. Il se dit qu’un potager serai une bonne idée, puis il réalisa qu’il ne savait pas par où commencer. La nuit était tombée, la lune s’était levée, quand quelqu’un toqua à la fenêtre de la cuisine. Michelle releva la tête et tenta de retenir ces émotions. L’homme dont il avait rêvé au pied de l’arbre. Cet homme se tenait devant sa fenêtre.
-”Bonsoir, pardon de passer aussi tard, j’venais vous apporter quelques victuailles, pour vous souhaiter la bienvenue.” Il avait un accent bourru, une voix rauque. Michelle ouvrit la bouche pour lui répondre, mais aucun son ne sortit. Il se contenta de sourire en se levant précipitamment pour ouvrir la porte de la véranda. Il ne remarqua pas que son portail était resté fermé à clé. 
-”Merci, c’est très gentil à vous, entrer, je viens d’ouvrir une bouteille !” déclara enfin Michelle. L’homme lui sourit. Il avait un sourire doux, qui faisait ressortir les rides du coin de ces yeux. Michelle lui rendit son sourire en le guidant vers la cuisine. Il s’arrêta un instant pour se demander quand il avait ressorti le second verre. L’invité lui demanda :
-”C’est du rouge, j'espère ?”
-”Non, du blanc, ça se marie mieux avec les vesses de loup !”
-”Bah té, jt’ai ramener des œufs, tu pourra te faire une omelette !”
-”T’en as apporté pour deux ?”
L’homme lui sourit, et sortie un plein panier d’œufs de derrière lui. Michelle le regarda en haussant un sourcil. Il n’avait pas remarqué qu’il tenais un panier. Ni qu’il portait une longue chemise en lin pourpre, et un pantalon qui semblait en cuir. Il lui tendit son verre et prit le panier. Ils commencèrent à bavarder :
-”Au fait, je m’appelle Tugdual, mais les gens du coin me surnomme le Sorcier. "
-" Enchanté moi, c'est Michel ! "
-" T'es pas du coin, qu'est-ce qui t'a amené ici ? "
-" Le boulot en quelque sorte. Y'a une dizaine d'années, j'avais rendez-vous dans le coin, puis j'me suis perdu. Plus de réseaux, plus de GPS, et par hasard, je suis tombé sur cette maison à vendre. Un coup de foudre avant même de l'avoir visité. Du coup, j'ai sauté sur l'occasion, puis j'ai passé 10 ans à trimer comme un acharné pour pouvoirs payer les travaux et me voilà pour mes vieux jours ! "
-" Les employés du coin te l'ont p't'etre pas dit, mais t'a sauvé quelques entreprises avec ton chantier. Tu les as remis à flot et t'a permis de former la nouvelle génération. Puis c'est courageux d'emménager dans un terrain maudits "
Michel lui sourit et répondit calmement /
-" Tu sais moi les histoires de malédiction… Je fais confiance à mon cœur, ça m'a toujours mieux réussi ! "
-" Et t'a ben raison Michel ! Mais d'ailleurs, tu vis seul ici ? Po d' femme ou d'enfant ? "
Michel éclata de rire, le vin commençait déjà à monter. 
-" Non, on va dire que c'était pas mon truc. "
Tugdual le regarda en souriant. Il prit une gorgée de vin, et s'adossa à sa chaise. 
-" Moi non plus, mon cher, moi non plus ". Les deux hommes explosèrent de rire. Ils continuèrent à bavarder, Michel se surprenant à raconter sa vie à cet homme qui été un quasi inconnu. La bouteille fini, Tugdual se leva et déclara :
-"Ton vin était bien bon. Permets-moi de préparer la ripaille !" 
Michel rigola :
-"Va pour la ripaille, en bonne compagnie, c'est toujours meilleur ! Mais permets-moi de t'aider, ordonne et j'obéis !" 
Tugdual se tourna vers lui et s'approcha. Il le dominé d'une bonne tête. Il le toisa et souffla :
-"Des mots puissants que tu viens de prononcer. Tu m'invite chez toi, tu m'offre le vin, et tu n'a pas peur ?" 
Michel répondit d'une traite :
-"Non. Pas de toi, quand bien même, tu semble plus fort. Mais j'ai eu confiance en toi dès la première fois que je t'ai vu". Tugdual lui sourit. Le même sourire doux. Ils se mirent à cuisiner : le panier renfermé curieusement, tous les ingrédients pour faire un fricot et une bonne salade. Michel aurai pourtant juré qu'il n'y avait que des œufs initialement. Tugdual dressa les assiettes, que Michel attrapa :
-"Il fait bon dehors, et la nuit est claire, profitons en ! Tu veux bien attraper nos verres et une autre bouteilles ?" Tugdual s'exécuta et le suivi sur la table dans le jardin. Un nouveau cercle de champignons avait poussé autour d'elle. Les deux hommes mangèrent en silence, appréciant les craquements de la forêt, le scintillement des étoiles. Une fois leur assiette vide, Michel demanda :
-"Tu viens de la forêt non ?" 
Un silence. Une étoile filante. 
-"Il y a longtemps, que je t'attendais." 
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isistina · 4 months
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En sursis
L’espoir en suspension comme un lustre fragile Constitué d’ailes de papillons brûlés par la lumière Diaphane chanson égarée dans l’éther Composée des éternelles promesses de l’aube Éphémère assurance d’un avenir radieux Qui laisse mes noires prunelles éblouies pour de bon Incapables de discerner l’illusion du présent
Rayon doré qui transperce douloureusement ma chair Une perle de joie prête à se déverser tranquille J’accouche dans la douleur de visions d’absolu Le manteau de la passion m’enveloppant comme un suaire Au sol les empreintes de mes carcasses passées Au ciel les éclats tout cassés de mes rêves étoilés Diffusent leur lueur altérée par mes ombres
Une mélodie nocturne berce mon âme mélancolique Condamnée au tourment par un vieux sortilège Jeté négligemment d’une passerelle entre les mondes A la lisière d’un horoscope taquin et brouillon Une bulle éclate sereine au sein de ce mystère Une goutte de sang jaillit du tronc d’un arbre noueux Ma chair ira nourrir les roses carnivores
Murmure glacé du temps qui se faufile en douce Incompressible défi pour la plume qui frémit La touche nécessaire d’inconscience qui soulage Et le regain de sens qui fait percer le jour Un sourire monstrueux à graver dans l’écorce Au firmament du désir un soleil de trop Un bouquet qui expire de toute son élégance
Les prières se consument au bord de lèvres closes Et les espoirs s’éteignent de leur richesse insoutenable La force d’une volonté dressée dans la tempête Le dérisoire d’une plainte par trop fardée d’ennui Une flamme qui s’évapore dans l’attente doucereuse Une louve qui tremble dans son profond sommeil Un joyau qui scintille laborieusement
Illusions qui tombent en pluie sur des statues vivantes Démence générale, folies particulières L’assistance magique de quelque somptueux hasard Procure son réconfort aux marcheurs du chemin Destinataire confiant d’une lettre égarée Jardinier solitaire aux récoltes secrètes Êtres en luttes singulières et profondes
Rires surexposés aux caprices des astres Cascades de sentiments sur les terres du déni Racines aquatiques pour une cime céleste A travers le miroir l’évasion programmée A travers son unique, se découvrir pluriel.le Se prendre pour une fleur en toute exhalaison Se planter en beauté
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ami-nathan · 5 months
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Ton visage (2022)
Ton visage 
S’étale  
Sur mon corps, 
Vertical.
Tes dix doigts me rattrape 
Nos deux mains s’entrelacent
Et tu sais...
de mon cœur tu es l’as.
Éclat de vie, ô que tu brille.
 ta douceur et ta force me comble de toi 
Chaque  matin tu lève le soleil en moi
Des couleurs du calme, un décors  
Et nos cœurs et nos corps, en accord.
Notre histoire a commencé en hivers sur le bout de nos lèvres.
Dans nos vies, dans mon lit
Je t’ai vu, je t’ai dit, 
Déshabille tes habilles 
Toute nue, j’ai écris:
Y’a mon cœur  qui chavire 
Y a le temps qui s’étire  
Et nos yeux sont complices...
On s’épie par la porte des pupilles 
En dépit du silence qu’on empli 
De nos noueux, de nos liens
De nous deux, deux humains
Amoureux, le cœur plein.
De nos fleurs on retire les épines.
Transporte moi 
Comme une abeille transporte son pollen 
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xavierbordesus · 5 months
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Mains
Mains En guise de miroir objectif il te suffit de regarder tes mains qui ont tant, tant vieilli ! Leur peau trop fine facilement plissée, presque transparente aux tendons et veines bleues Les articulations d’écorce quasi-séculaire de leurs doigts qui te rappellent les troncs noueux des oliviers du pays natal Leurs paumes où les X de multiples lignes de vie (ou de mort ?) s’entrecroisent…
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ashwinderslegacy · 7 months
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Hameau de Feldcroft, région de POUDLARD.
Si autrefois Feldcroft était connu pour son majestueux château et sa vie débordante, aujourd’hui, le hameau isolé par-delà les montagnes a beaucoup de difficultés à se remettre du dernier assaut des Trolls. Construit sur les ruines du château, il n’est pas rare de voir surgit une pierre de fondation ou ce qu'il reste qu’une cheminée, dans le paysage de Feldcroft. Les habitants y sont peu nombreux et semblent coupés du reste de la région. La ruelle principale accueille les diverses petites échoppes quand les habitations sont éparpillées autour, isolant un peu plus les gens entre eux. Il n’existe pas vraiment de ruelles et les chaumières sont accessibles par ceux ayant le courage de traverser un pré ou un petit jardin cultivé, rendus boueux par temps de pluie.  
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Si l’attractivité de Feldcroft n’est pas dû à son activité et ses doux paysages, les habitués aiment gravir l’énorme escalier pour arriver sur les hauteurs et jeter un œil aux champs alentours, très souvent cultivés ou habités par des élevages de créatures. Il est également le point central à qui veut devenir un guetteur, persuadé qu’une nouvelle attaque de troll anéantirait définitivement ce qui reste de Feldcroft. Un peu plus en aval, il y a cette petite rivière tranquille où les enfants jouent aux beaux jours et où il n’est pas rare d’y croiser fangieux et noueux. Et si les hauteurs ne vous font pas peur, vous pourrez admirer une minuscule cascade se jetant dans l’un des bras du cours d’eau.
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La tranquillité du hameau cache pourtant une activité clandestine où se réunissent continuellement des hordes de sorciers, la tête baissée et la voix murmurée, là dans cette grotte aux ogres qui fait frémir les plus petits comme les plus anciens, effrayés par ce qui pourrait en sortir une fois encore. Quelques fois, le vent de la nuit calme emporte des éclats de voix et alors, les couche-tard font courir le bruit qu’un troll ne serait pas très loin et chacun s'agrippe à ce qui reste de leurs armes, le regard vers le lointain.
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lesoleilseranoir · 1 year
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à ma droite la jungle se déplie sur
les montagnes arrondies comme une épaisse
moquette des plus beaux verts dans laquelle
on ne souhaite que se coucher ; je distingue
quelques lianes, quelques arbres noueux
/
à ma gauche la mer claire et sage lèche
en vaguelettes le sable immaculé ; des bateaux
multicolores et usés qu'elle porte comme
ses enfants s'y reflètent et j'avance, chevauchant
une moto qui pétarade
parmi les éléments divisés en ligne droite
par l’asphalte troué - il y a des bicoques et
des bananiers pour peupler le chemin ; j'ai dans la bouche
le goût de tous nos voyages et la pluie de la jungle
ruisselle en cascade au fond de mes yeux ;
/
pourquoi tout ce que je vois
t'appartient-il aussitôt ?
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mysteriis-moon666 · 7 months
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INTIDIMATION DISPLAY - Unrelenting Punishment
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La punition collective est une punition ou une sanction imposée à un groupe pour des actes prétendument perpétrés par un membre de ce groupe.
Intimidation Display est un trio formé à Baltimore, dans le Maryland, à l'été 2021, lorsque le batteur Mike Alksnis a quitté l'Allemagne et est retourné en Amérique, le groupe s'est immédiatement lié et a proposé une approche pragmatique du souffre sonique. Après un premier un single intitulé « Massacre » en février 2022, le groupe déploie 8 titres pour « Pulverizing Inferiority » en mars 2022 comme carte de visite sanglante. Le trio de Baltimore, Maryland, exécute un pernicieux blackened deathgrind, aussi lourd qu'un Dying Fetus, Decapitated et Immolation.
L'ensemble de l'opus est noueux, agressif et, dès le début, vous frappe avec colère au visage encore et encore jusqu'à ce que vous vous tordiez sur le sol dans une agonie contorsionnée et tordue.
Les thèmes abordent la violence, les représailles et la disparité économique, le growl du guitariste Zach Barrows baigne dans les viscères nauséabondes. Il n'y a absolument aucun répit,
La rythmique résonne comme un pistolet à tir rapide tirant 1000 balles par seconde, le bassiste noie sa volumétrie dans un lac de boue impure. Vous pouvez sentir les orages crépiter, les dieux maléfiques répandre leurs feux et une fureur ténébreuse à chaque seconde.
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marciamattos · 10 months
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LES OLIVIERS DE VINCENT VAN GOGH
TEXTE DE MOULOUD MAMMERI.
L'olivier, il a vu naître, vivre, et mourir nos pères et les pères de nos pères
L’olivier est un symbole vivace dans les civilisations méditerranéennes.
C’est, par excellence l'Arbre nouricier des paysages méditerranéens.
Voici un texte peu connu de Mouloud Mammeri dans lequel l'homme de lettres loue sa ténacité, sa prodigalité, et ses vertus.
L'olivier ! Naturellement ce n'est pas original, mais on a les arbres que l'on peut et celui-là a toutes les vertus. D'autres essences ont plus de prestige. La littérature les a chantées sur tous les tons. Elle a dit la beauté rectiligne des cèdres, ceux du Liban, dont elle a même entendu les chœurs, mais les nôtres ne sont pas moins altiers ni moins harmonieux ; je les trouve même plus humains. T'est-il arrivé de contempler vers Tikjda ces cimetières de cèdres calcinés, dont les cœurs tragiques ne disent que l'insupportable mort ? Vous (vous, c'est tout ce qu'il y a au Nord de la méditerranée) avez évoqué les hêtres, les trembles, les peupliers, invoqué les chênes consacrés au gui l'an neuf.
En Russie, j'ai tant entendu de guitares et de voix conter au bouleau la peine des amants, leurs amours et leurs nostalgies, que j'aimais les bouleaux avant d'en avoir jamais vu. Plus tard, j'y ai retrouvé les couleurs pastel, la blancheur liliale, les feuilles tendres, les fûts frêles et droits. Mais qu'importe ! C'étaient les arbres d'autres climats que celui dont j'avais respiré l'ardeur de l'été, les soleils pâles de l'automne.
L'arbre de mon climat à moi, c'est l'olivier ; il est fraternel et à notre exacte image. Il ne fuse pas d'un élan vers le ciel comme vos arbres gavés d'eau.
Il est noueux, rugueux, il est rude, il oppose une écorce fissurée mais dense aux caprices d'un ciel qui passe en quelques jours des gelées d'un hiver furieux aux canicules sans tendresses. A ce prix, il a traversé les siècles. Certains vieux troncs, comme les pierres du chemin, comme les galets de la rivière dont ils ont la dureté, sont aussi immémoriaux et impavides aux épisodes de l'histoire ; ils ont vu naître, vivre, et mourir nos pères et les pères de nos pères. A certains on donne des noms comme à des amis familiers ou à la femme aimée (tous les arbres sont chez nous au féminin) parce qu'ils sont tissés à nos jours, à nos joies, comme à la trame des burnous qui couvrent nos corps.
Quand l'ennemi veut nous atteindre, c'est à eux tu le sais, qu'il s'en prend d'abord. Parce qu'il pressent qu'en eux une part de nous gît… et saigne sous les coups.
L'olivier, comme nous, aime les joies profondes, celles qui vont par-delà la surface des faux-semblants et des bonheurs d'apparat. Comme nous, il répugne à la facilité. Contre toute logique, c'est en hiver qu'il porte ses fruits, quand la froidure condamne à mort tous les autres arbres. C'est alors que les hommes s'arment et les femmes se parent pour aller célébrer avec lui les rudes noces de la cueillette. Il pleut, souvent il neige, quelquefois il gèle. Pour aller jusqu'à lui, il faut traverser la rivière et la rivière en hiver se gonfle. Elle emporte les pierres, les arbres et quelquefois les traverseurs. Mais qu'importe ! Cela ne nous a jamais arrêtés ; c'est le prix qu'il faut payer pour être de la fête. Le souvenir émerveillé que je garde de ces noces avec les oliviers de l'autre côté de la rivière - mère ou marâtre selon les heures - ne s'effacera de ma mémoire qu'avec les jours de ma vie.
Et puis quoi ? Rappelle-toi : l'olivier c'est l'arbre d'Athéna, déesse de l'intelligence. Athéna, sortie toute armée du cerveau de Jupiter (n'est-ce pas une merveilleuse chose que de pouvoir ainsi à l'agréable et utile, joindre l'intelligence ?), Athéna, déesse aux symboles libyens (l'égide dit Hérode c'est le nom berbère du chevreau et c'est vrai, c'est le même mot qu'on emploie aujourd'hui : Ighid).
Te dirai-je, Jean, qu'il ne me déplaît point que l'arbre de nos champs plonge si loin les racines de son inusable vitalité ; les dieux de ces temps traversaient les mers pour aller féconder d'autres terres (et de quelle façon !). L'arbre et sa couleur bi-chrome : les feuilles sont vertes d'un côté, blanches de l'autre et tu ne sais jamais, quand tu es dessous, quel ton va prendre sous le vent la chevelure diaprée qui chatoie par-dessus toi.
Je sais, des fois âpres et exclusives sont venues depuis, des fois nées dans les déserts sans arbres qui ont relégué les divinités humaines et douces "dans le linceul de pourpre où dorment les dieux morts" : nous n'avons plus, hélas, la déesse casquée, mais Jean, il nous reste au moins l'arbre de ses vœux, celui dont elle fit don à la plus humaine des cité.
Mouloud Mammeri (1917-1989),
écrivain, anthropologue et linguiste algérien.
http://concours-photo-olive-de-tunisie.2010.over-blog.com/pages/Lolivier_il_a_vu_naitre_vivre_et_mourir_nos_peres_et_les_peres_de_nos_peres-2670038.html
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premierdiscretduchaos · 11 months
Text
Montagne froide
Han Shan
Vieux sage noueux sous la lune
Arbres anciens
Montagne froide
Brouillard partout
Vérité nulle part
Vide dehors
Vide dedans
Vieux sage noueux sous la lune
Chêne
Dors bien dans ton lit
D’aiguilles de pin
Bois l’eau des nuages
Chevauche le dragon
Dévore le doute
Traverse l’averse
Sans bouger
Brûle le soleil
Meurt sans mourir
Sans t’arrêter
Habite les montagnes noires
Et descend de temps à autre
Boire avec les bouchers
Dans la ville milles vices
Mais remonte toujours vers la solitude 
Et les cimes infinies
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terinour · 11 months
Text
Mary / Lucienne
Mary
Stephen opened a box of mushrooms. It was all he had left in his cupboard. He looked furtively out the window. He didn't have a view of the Eiffel Tower but of a suburban neighborhood.
At what point did the memories begin to resurface? He was sitting in front of his plate of mushrooms. The lights of the city and everything around him were fading. Now he was in the woods. He was about ten years old. Mary, his great-grandmother, was walking beside him, slowly, with the help of a cane. She spoke little, stopped sometimes, searched the ground with the tip of her cane and turned over the leaves. Stephen remembered his great-grandmother's gestures, the smell of the undergrowth, the colors and the roughness of the trees.
From far and wide a mushroom would appear, as if it could be caught. Mary knelt down to pick it up. Stephen was watching her. Her gnarled fingers would slowly release the foot to cut it. Then she would hand her catch to Stephen, who would carefully put it away in a bag.
Mary was born in 1901 and Stephen sixty years later. A century, almost, separated them. He had always known her to be old, and it didn't matter whether she was a hundred or a thousand years old. It seemed to him that she had infinite wisdom and rights over death, which had become her confidant. Mary was the friend of time, she was time itself and had the penetrating gaze that all those who can see between worlds have.
Time had worked like a river and dug a gap between these two beings. But mushrooms, even if fragile, had the power to create a complicity between them. In his apartment in the Parisian suburbs, Stephen was alone. It seemed that mushrooms did not have the same power. Yet Mary was always there, in his memory.
Stephen closed the shutters and packed his bags, taking his time, smiling. When you know where you are going and where you come from, the present becomes lighter. He had long hours of road ahead of him. He was beginning to understand that what his great-grandmother had to teach him could not be expressed in words. It had taken thirty years for it to become obvious.
The teaching hidden in Mary's silences had always been within him, and only by paying close attention could it be discovered, like the mushrooms in the forest.
It was enough to bend down inside oneself to pick up all the power in the world.
Teri Nour
Note: I had translated my own text below in french. I apologize for this appoximative translation with www.DeepL.com/Translator (free version).
Lucienne
Stéphane ouvrit une boîte de champignons de paris. C’était tout ce qui lui restait dans son placard. Il regarda furtivement par la fenêtre. Il n’avait pas de vue sur la Tour Eiffel mais sur un quartier de banlieue.
A quel moment les souvenirs ont-ils commencé à ressurgir ? Il était assis devant son assiette de champignons. Les lumières de la ville et autour de lui tout devenait évanescent. Maintenant il était dans les bois. Il avait une dizaine d’années. Lucienne, son arrière-grand-mère, marchait à ses côtés, lentement, en s’aidant d’une canne. Elle parlait peu, s’arrêtait parfois, fouillait le sol avec le bout de sa canne et retournait les feuilles. Stéphane se souvenait des gestes de son arrière-grand-mère, de l’odeur des sous-bois, des couleurs et de la rugosité des arbres.
De loin en loin un champignon faisait son apparition, comme s’il se laissait attraper. Lucienne s’agenouillait pour le ramasser. Stéphane la regardait faire. Ses doigts noueux dégageaienMaryt lentement le pied pour le couper. Alors elle tendait sa prise à Stéphane qui le rangeait avec précaution dans un sac.
Lucienne naquit en 1901 et Stéphane soixante dix ans plus tard. Un siècle, presque, les séparaient. Il l’avait toujours connu vieille et peu importait qu’elle ait bientôt cent ou mille ans. Il lui semblait qu’elle possédait une sagesse infinie et des droits sur la mort, qui était devenue sa confidente. Lucienne était l’amie du temps, elle était le temps lui-même et avait le regard pénétrant qu’ont tous ceux qui peuvent voir entre les mondes.
Le temps avait œuvré comme un fleuve et creusé un fossé entre ces deux êtres. Mais les champignons, fussent-ils fragiles, avaient le pouvoir de créer une complicité entre eux. Dans son appartement en banlieue parisienne Stéphane était seul. A croire que les champignons de paris n’avaient pas le même pouvoir. Pourtant Lucienne était toujours là, dans sa mémoire.
Stéphane ferma les volets et fit ses valises en prenant son temps, en souriant. Quand on sais où on va et d’où l’on vient alors le présent devient plus léger. Il avait de longues heures de routes devant lui. Il commençait à comprendre que ce qu’avait à lui apprendre son arrière-grand-mère ne pouvait passer par des mots. Il avait fallu trente ans pour que cela devienne évident.
L’enseignement caché dans les silences de Lucienne était en lui depuis toujours et seule une attention profonde permettait de le découvrir, comme les champignons dans la forêt.
Il suffisait de se pencher en soi pour ramasser tout le pouvoir du monde.
Le 14 février 2021
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dixvinsblog · 1 year
Text
TEMPÊTE - Patrick Charriez
Sur la côte basque, les verts tamaris aux troncs noueuxPoussent sinueux sous les assauts tempétueux.Leurs branches tourmentées hurlent aux éléments déchaînés,Mais leurs chevelures souples ne se brisent pas.Le long de la promenade surplombant les flots impétueux,Un vieil homme au corps noueux,Avance pas à pas.Son béret est penché dans les éléments en furie,Sa silhouette courbée par les tempêtes de…
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