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#heure du thé
fidjiefidjie · 17 days
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Thé, café ? ☕️ 🍪 🍵
Gif de Diana Kaplan
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leseffrontesfr · 7 months
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— Alphonse, cher maître, puis-je vous importuner dans votre travail ? — Mais entrez-donc, mon ami. Vous êtes venu accompagné ? — Point du tout ! C’est par coïncidence que Mademoiselle se présente à votre porte au moment où j’y frappe. — Monsieur Fauré, je dois vous parler ! — Vous êtes ? — Séraphine Lampion. Avez-vous une bouilloire ? — En effet, elle se trouve sur le poêle. J’en suis pleinement satisfait. Inutile de m’en vendre une nouvelle. — Je vais faire du thé. — Et bien faites. Et vous, mon cher Hypolite, quel bon vent vous amène ? — Une brise toute joyeuse ! J’ai été chargé par la Société des Artistes Méridionaux de la rédaction du catalogue de la prochaine exposition. La curiosité et une impatience toute enfantine m’ont portées jusqu’à votre atelier pour connaître les œuvres dont vous voudrez bien nous honorer. — Voilà une fort bonne nouvelle ! Je mets justement la dernière touche à… — Où rangez-vous les tasses ? — Dans la petite armoire chinoise, Mademoiselle. Près de la fenêtre. — Ah ? Quelle drôle d’idée. Vous n’avez que du thé noir ? — Oui, je m’en excuse. Je vous disais, mon cher Hypolite, que je mets la dernière touche à un magnifique bouquet de violettes qui fera oublier mes mimosas de l’exposition précédente. — Comment serait-ce possible ? Vos mimosas étaient si beaux qu’on croyait en sentir le parfum ! — C’est l’excellent indigo de chez Viollet-Roze qui m’a inspiré une toute nouvelle combinaison de nuances. Un ange a dû guider ma main pour me faire accomplir ce prodige chromatique ! — Je me réjouis d’avance de le contempler… Mais… Mais… Mademoiselle ? Votre robe tombe il me semble… — Vous n’avez pas de sucre non plus ? Pas de miel ? Il va être raide mon thé. — Ma parole vous voilà dénudée ! Perdez-vous toute pudeur ? — La pudeur ! Dans un atelier de peintre où défilent les modèles tirés du caniveau entrent deux séances de passe ! Que les hommes sont hypocrites ! — Je ne peins que des fleurs, des paysages et quelques fois des visages. Je le jure ! Dites-lui, Hypolite. — Jamais Alphonse ne s’est adonné à la peinture licencieuse, Mademoiselle, pas même au genre mythologique ou allégorique. Votre reproche est infondé. — Les hommes sont tous les mêmes. C’est pour cela que vous avez besoin de moi, Alphonse. Ce n’est pas en peignant des coquelicots dans un champs ou des nymphéas sur une mare que vous deviendrez célèbre. — Je suis sûr que mes violettes toulousaines marqueront tous les amoureux des fleurs et du Bel Art ! — Et pourquoi pas des tournesols fanés dans un vase en terre cuite, tant que vous y êtes ? Non, Alphonse, si vous voulez passer à la postérité, il vous faut peindre un nu. Voici mon nu, peignez-le. — Je… je ne sais que dire, Mademoiselle Séraphine. C’est un très beau nu. Votre offre est généreuse, mais je ne puis. Ce n’est pas moi, ce n’est pas mon art. D’autres peintres savent mieux que moi peindre ce genre de… ce genre là. — Je n’offre pas, je vous commande. Regardez ça… Et ça… Ah, vous regardez, cochon ! Alors peignez. Faites-moi belle et désirable, qu’on ne parle que de moi sur le Capitole. — Hypolite, que dois-je faire ? Est-elle folle ? — Je ne crois pas. Un peu plus impudente que les femmes de son temps, mais guère plus que les romaines des antiques orgies. Qui sait ? Un jour, sûrement, chaque jeune femme voudra que sa photographie soit exposée au monde entier. Dans quelle tenue ? Je n’ose l’imaginer. Il faut prendre en pitié les hommes des temps futurs, s’ils aiment encore les fleurs. Peignez-donc la scène, puisque Mademoiselle vous le demande. Quelle jolie vision que le tourbillon du thé…
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a-room-of-my-own · 5 months
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Bon sinon mon bureau est une antenne LFI gauche caviar et j’ai du mal à tenir mon principe de je ne parle pas de politique au boulot
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coolvieilledentelle · 7 months
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Peut être est-ce à cause de la météo tristounette de cette après-midi mais j’ai une envie de douceurs sucrées et ces petits cannelés bordelais étaient parfait à l’heure du thé...
Hummm... L’extérieur est croustillant et l’intérieur moelleux et aérien.
Ingrédients
• 50 cl de lait
• 2 jaunes d’oeuf
• 2 oeufs
• 40 g de beurre
• 1 gousse de vanille (ou 2 cc d’extrait de vanille liquide)
• 1/4 cc de cannelle en poudre
• 100 g de farine T45
• 100 g de sucre en poudre
• 35 g de sucre cassonade
• 1 cs de rhum
1- Versez le lait, le rhum, les graines de la gousse de vanille (ainsi que la gousse), la cannelle et le beurre ensemble dans une casserole.
2- Portez à frémissement.
3- Pendant ce temps, versez les sucres, les jaunes et les oeufs dans un saladier. Fouettez-les jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
4- Versez la farine et mélangez au fouet.
5- Versez petit à petit le lait (débarrassé de la gousse) tout en fouettant pour éviter les grumeaux. Vous allez obtenir une pâte se rapprochant de la pâte à crêpe.
6- Filmez le saladier et réservez 24 heures au réfrigérateur.
7- Le lendemain, beurrez l’intérieur des cavités du moule à cannelés et versez la pâte en vous arrêtant à 5 mm du bord.
8- Faites préchauffer votre four à 250°C et enfournez pour 10 minutes.
9- Baissez le four à 180°C et poursuivez la cuisson pendant 1 h. Les cannelés doivent être dorés.
10- Laissez un peu tiédir avant de démouler et laissez complètement refroidir sur une grille.
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shestudiesmedicine · 4 months
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Day 18 and 19/ 100 productivity challenge
Good morning!
I am back at my other home in northern Spain and have four days left before my exams. I feel excited and also frightened. I have worked a lot but you never know.
Yesterday I studied in the morning for three hours and then the rest of the day I returned to where I study and live. It was a long trip but a friend of mine (thank you!) made the goodbye easier and less painful. I went to an Ecuadorian restaurant with her to have some delicious food. After, we went to a marvelous hotel to have a cup of tea.
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About today! I started with my journaling and planning. It helps me greatly because I have a realistic perspective of my feelings and what I have left to revise.
Today's study tip! ✨📖🧠🪄
Make the most of your revision study session.
Plan what you need to study again and review weak topics for you.
Keep track of your academic advances and set realistic but ambitious goals.
Iveth 🌻 (FRANÇAIS) Bonjour!
Je suis de retour dans mon autre domicile dans le nord de l'Espagne et il me reste quatre jours avant mes examens. Je me sens passionné et aussi effrayé. J'ai beaucoup travaillé mais on ne sait jamais.
Hier, j'ai étudié le matin pendant trois heures, puis le reste de la journée, je suis retourné là où j'étudie et vis. Ce fut un long voyage mais un de mes amis (merci !) a rendu les adieux plus faciles et moins douloureux.
Je suis allé dans un restaurant équatorien avec elle pour déguster de délicieux plats. Après, nous sommes allés dans un merveilleux hôtel pour prendre une tasse de thé.
À propos d'aujourd'hui!
J'ai commencé par ma journalisation et ma planification. Cela m'aide grandement car j'ai une vision réaliste de mon ressenti et de ce qu'il me reste à réviser.
Le conseil d'étude du jour ! ✨📖🧠🪄
Profitez au maximum de votre séance d’étude de révision.
Planifiez ce que vous devez réétudier et révisez les sujets faibles pour vous.
Suivez vos progrès académiques et fixez-vous des objectifs réalistes mais ambitieux.
Iveth 🌻
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th3lost4uthor · 8 months
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (8.2/15)
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          L’air était tiède, un soleil d’été déjà levé depuis plusieurs heures mais un vent du Nord rafraichissant agréablement l’atmosphère. La petite forme emmitouflée dans le duvet de satin émeraude roula avec plaisir sur le matelas de lierre rembourré, se délectant encore un peu de ce demi-sommeil… avant de s’écraser lourdement sur le plancher.
« Q-que… Hein ? Y-yugo… ? C’est toi ? »
          La voix fluette mais encore endormie d’Adamaï fit émerger son frère de la pile de draps emportée dans l’accident, celui-ci massant son crâne vigoureusement.
« O-oui, c’est moi, je -aoutch ! T-tout va bien, Ad’ !
- Tss… » Soupira le dragonnet. « T’es encore tombé du lit, pas vrai ?
- Hey, ne fais pas comme si c’était quelque chose de régulier ! » S’indigna l’autre, qui tentait tant bien que mal de s’extirper des couvertures.
« Ah ouaip ? Il m’semble pourtant que c’est aussi ce qui est arrivé avant-hier ! » On pouvait presque entendre son sourire. « Et le jour d’avant, et celui d’-… !
- C’est bon, c’est bon ! T’as gagné ! » Ricana Yugo.
« J’espère bien ! Et pour gage de ma victoire, j’attends bien un croissant à la confiture, un bol de myrtilles, avec un jus d’o- Humpf ! »
          Un oreiller parfaitement ajusté força Adamaï à écourter sa liste d’exigences matinales. De l’autre côté de la pièce, Yugo, qui avait fini de remettre un peu d’ordre de son côté et avait commencé à s’habiller, se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire devant l’état de choc du dragon ivoire. Il comptait descendre aux cuisines quoi qu’il arrive, et ce n’était pas non plus la première fois qu’il jouait les coursiers, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il ne pouvait pas se rebeller un peu !
« Un jus d’orange sanguine - t’inquiète frérot, je te connais, non ? 
- Toi… » De la fumée s’éleva des narines bleutées. « Tu vas voir ce qu’il en coûte d’attaquer un véritable dra- !
- Bye, Ad’ ! On se voit tout à l’heure ! »
          Un portail plus tard, et le jeune Éliatrope se retrouvait à plusieurs couloirs de leur chambre commune, où il savait que son frère n’aurait pas la motivation de poursuivre leur petite rivalité ; il y avait plutôt fort à parier que celui-ci n’ait préféré se rendormir en attendant le petit-déjeuner. En parlant de nourriture, son ventre se mit à gronder. Il faut dire que le dîner de la veille, plus « végétarien » qu’à l’accoutumée n’avait pas vraiment su contenter son estomac, et ni les entremets de légumes sautés, ni les escalopes d’aubergines braisées ou même les veloutés de mangue servis sur leur trop maigre biscuit, malgré toute leur saveur et délicatesse, n’étaient parvenus à le sustenter. Phaéris et Adamaï, de même que Tristepin, avaient également avalé leur « maigre repas », regrettant plus ou moins vocalement l’absence de viande dans leur assiette. Cependant, Yugo gardait un bon souvenir de cette soirée, car même s’il ne s’été pas agi d’un festin pour sa part… Il avait été rassuré de voir Qilby manger un peu plus qu’à l’accoutumée.
          De manière générale, le scientifique était assez avare en termes de quantités. Cela ne semblait pas l’empêcher d’apprécier le fait de manger, et il lui arrivait même d’émettre parfois des commentaires appréciatifs ; fait qui ne manquait pas d’attirer l’attention autour de la table, et qui se faisait, de ce fait, assez rare. Non, le problème venait de la quantité à laquelle son aînée se restreignait : même Amalia et Évangéline, qui prenaient également toutes deux soin de leur alimentation, l’une pour une question esthétique (bien que Yugo la trouvait jolie peu importe son apparence), l’autre pour maintenir son agilité de combattante, avaient des assiettes largement plus garnies ! Une salade, une ou deux tranches de pain de seigle et, si l’humeur y était, quelques cuillérées de l’accompagnement du jour, mais autrement… Par les Douze, on n’a pas idée de se nourrir de thé et de gâteaux secs ! Le régime du savant, au-delà de potentielles aversions en raison de ses « expériences passées », avait sérieusement commencé à inquiéter Yugo. Il s’apprêtait d’ailleurs à lui en toucher deux mots, quitte à prévoir une nouvelle intervention de force avec Ruel, quand, la veille, la grande coiffe blanche avait fait son entrée dans la grande salle, l’air… détendue. Ses traits arboraient un sourire que l’on aurait pu méprendre pour un rictus, il tenait sa tête plus haute, et sa main ne présentait pas la même agitation nerveuse qu’à son habitude. Un brin surpris par ce changement, le plus jeune n’avait pas hésité à se rapprocher :
« Euh, Qilby ? Pardon, mais… Tout va bien ? »
« Hum ? Ah, bonsoir Yugo. Oui, il n’y a pas de problèmes - pourquoi cette question ? »
« P-pour rien ! C’est juste que tu parais plus… »
« … ? »
          Le regard lourd d’interrogation du vieil Éliatrope, davantage dû à la panique du plus jeune qu’au motif même de sa question, força Yugo à préférer s’enquérir de la pluie et du beau temps : son après-midi, ses découvertes et progrès, les éventuelles visites qu’il avait reçues… Le changement n’échappa pas à l’autre, mais il semblait plutôt habitué au malaise que pouvait générer ses interactions et ne s’en alarma donc pas plus que de mesure. Le repas s’était résumé par une discussion sympathique, bien que sans réelle chaleur.
Je me demande tout de même si…
Non !
Qilby n’a… Il est toujours assez réservé et
est encore sur la défensive sur beaucoup de points, mais…
          C’était là la source de bon nombre de ses tourments nocturnes. Depuis qu’il avait pris la décision de sortir son frère de sa prison, sa conscience ne cessait d’imaginer chaque conséquence qu’il pourrait en découler… chaque fin inévitable que ses espoirs peut-être un peu trop naïfs avaient débloquée. Dans ses rêves, il voyait le Royaume Sadida réduit à brasier infernal, les cris de ses habitants faisant écho à ceux de ses amis, sa famille, tous périssant de manière tragique. Dans le ciel, d’immenses portails reproduisaient l’assaut des Griffes Pourpres, à la seule différence que ce n’était pas des Shushus qui se déversaient sur les terres des Douze comme une vague de peste noire… Il s’agissait de monstrueuses créatures mécaniques, aux yeux flamboyants et au souffle chargé de souffre. La petite coiffe turquoise était incapable de leur donner un nom, et pourtant, il avait cette étrange impression de déjà-vu, comme si…
Comme si
je les avais déjà rencontrés…
Hum…
Peut-être que Qil-
          Qilby, dans ces cauchemars, se tenait debout sur une colline, un plateau, la branche d’un arbre, cela pouvait changer selon les nuits, mais son sourire demeurait identique. Chaque fois que Yugo parvenait à le retrouver, les yeux emplis de larmes et les poumons de rage, le sommant de répondre de ses actes… le savant se retournait, ses amples vêtements beiges contrastant avec ses cheveux bruns-dorés, pour lui offrir le plus doux des sourires. Aucune trace de malice, ses yeux noisette le figeaient alors sur place malgré leur tendresse.
« J’ai peut-être condamné nos vies et nos rêves,
mais je ne supporte plus nos mensonges… »
          Yugo le confrontait alors, pointant le paysage de désolation en arrière-plan comme pour appuyer son propos : pourquoi donc en être arrivé à de telles extrémités ? N’y avait-il donc aucun autre moyen pour le savant de communiquer ?! Néanmoins, à peine lui répliquait-il que la posture du scientifique changeait radicalement. Il reculait de quelques pas, ses pupilles se dilataient, ses épaules s’affaissaient et sa main valide venait enserrer son flanc blessé. Le timbre de sa voix muait en ces notes aiguës, désespérées, qui rappelaient que trop bien à Yugo le démon noir et blanc qu’il avait dû affronter :
« La vérité est trop lourde ! »
          Il avait bien tenté de poursuivre, de comprendre ce que ces « mensonges » pouvaient receler. Il s’était avancé vers son aîné, l’avait parfois supplié de lui parler, l’avait certaines nuits, même, poussé à combattre, ou encore d’autres fois, lui avait promis qu’il acceptait de « lui pardonner » s’il l’aidait à mettre un terme à cette folie destructrice… Mais aucune de ces réponses n’avait convenu à cette version fantôme, car elle reprenait alors ces mots terribles…
« C’est vous qui m’avez trahi et pas l’inverse…
Frères indignes !! »
          … et le rêve s’achevait. Dans les flammes et le sang. De manière brutale pour son esprit, plus ou moins pour son corps selon sa capacité à rester sur son lit. Après plusieurs nuits passées à revivre la même trame, impuissant, Yugo était épuisé ; le seul avantage qu’il en tirait était qu’il pouvait ressentir un peu plus d’empathie pour l’autre, prisonnier de ses souvenirs. Cependant, ces « visions » ne l’aidaient pas à se sentir pleinement serein quant aux chances de repentir du vieil Éliatrope. Il ne se voyait pas se confier à lui, par crainte de briser le semblant de relation qu’il était parvenu à créer, mais il ne lui donnait que peu de temps avant de sentir que quelque chose clochait dans son attitude. Il n’y avait qu’à voir sa réaction lors de leur séance d’entraînement la semaine dernière ! Qilby était capable d’interpréter le moindre de ses mouvements, la moindre de ses expressions : cela ne faisait qu’ajouter plus de crédit au fait qu’il avait vécu plusieurs millénaires à les côtoyer, tout en le rendant par la même occasion impossible à manipuler !
Non !
          Yugo ferma les yeux et secoua la tête : il ne tomberait pas dans les travers qui ont pu mener leur peuple à sa perte autrefois ! Il se refusait à user de telles méthodes, indignes d’un roi. De plus, cette méfiance ne risquait que d’aggraver celle de Qilby… S’il souhait un jour pouvoir réunir sa famille, les deux frères allaient devoir faire un pas vers l’autre, et Yugo ne savait que trop bien que son frère était bien plus orgueilleux qu’il voulait bien le laissait paraître. Quoi qu’il ait pu advenir lors de sa précédente existence, ces évènements avaient profondément impacté le scientifique au point qu’il en renie les siens ; c’était donc à lui de faire le premier geste.
Il faut juste que je lui laisse
un peu plus de temps…
Il finira bien par… changer ?
          Transformer un être pétri par des siècles d’amertume grâce à de belles paroles, des confiseries et des arcs-en-ciel ? L’idée était risible, mais il se devait de la tenter. De toutes manières, maintenant sorti de la Dimension Blanche, il n’avait plus vraiment le choix…
J’espère juste que
je n’ai pas fait une erreur…
Encore…
          Et, plongé dans ses pensées, Yugo descendit vers les cuisines dans l’espoir de trouver un peu de réconfort dans un solide petit-déjeuner.
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          Les hauts fourneaux crachaient à pleine gorge d’épaisses volutes de fumées, où l’écorce de cèdre rivalisait avec moult épices et parfums fruités, avant de s’échapper par les hautes fenêtres pour allécher les passants en contre-bas. Les larges tables étaient couvertes de sacs de farine et sucre de toutes les variétés, de poêles et marmites n’attendant qu’à sauter sur le feu, les corbeilles d’être garnies de fruits provenant des quatre cardinaux. Dans les étagères, confitures, miel et gelées voyaient les portes s’ouvrir pour se refermer dans une valse chaotique, au grès des petites mains du Palais. Comme d’habitude, à l’aurore, toutes s’étaient éveillées, et bien avant que les plus matinaux des résidents ne songent à ouvrir une paupière, elles auraient déjà préparé la grande salle pour les accueillir par un buffet digne des dieux eux-mêmes ! Comme chaque jour, le martèlement des sandales contre l’écorce et l’entrechoquement des ustensiles pouvaient se faire entendre depuis l’étroit escalier en colimaçon menant aux cuisines. Cependant, lorsque Yugo parvint enfin à sa destination, il fut instantanément choqué par… le silence. En dehors du bruit de fond habituel qui régnait en permanence sur ces lieux, il y manquait…
Pourquoi tout le monde semble
si calme aujourd’hui ?
          Serveurs, chefs, assistants : pas un seul cri n’était lancé à travers la pièce, pas une seule remarque, critique, excuse, pas un ragot royal échangé entre deux casseroles ni même une complainte sur un travail trop pénible ou une paye trop basse au détour d’une sauce ! Les théières sifflaient mais aucun marmiton ne donnait la cadence avec un air populaire. L’on aurait pu se croire au cœur d’un rite gastronomique où la parole était bannie par crainte qu’elle ne détériore les plats !
« Hum, excusez-moi... ? » La Sadida à la longue tresse bardée de fleurs sauvages sursauta presque, rattrapant de justesse la cruche qu’elle tenait. « P-pourquoi est-ce que tout est si… « tranquille » aujourd’hui ?
- Ah ! Maître Yugo, c’est vous ! Pardonnez-moi je ne vous avais pas vu ! » Il n’était toujours pas à l’aise avec ces titres jetés à tout va, préférant toutefois s’abstenir de tout commentaire. « Non, tout va bien ! C’est juste que… » La servante se mordit la lèvre.
« Quoi ? Il y a eu quelque chose de grave ? » Il cherchait désespérément son regard.
« Non, non, non ! R-rien de grave ! » Bégaya l’autre. « C’est… Enfin… »
          Elle indiqua alors le fond de la salle d’un geste de tête discret, où de larges placards et saloirs avaient été creusés à même le tronc. C’est là qu’il l’aperçut :
« Qilby ?! 
- Hum… ? » L’intéressé redressa soudainement la tête en entendant son nom, ce qui s’apparentait à une boite en fer blanc dans la main. « Oh, Yugo : c’est toi ! Déjà debout ? »
          En quelques enjambées, le cadet rejoint son aînée, chose assez aisée compte tenue de la distance plus que respectable que les membres du personnel tenaient à garder avec le second. Celui-ci, s’il paraissait toujours aussi désintéressé par son environnement, arborait néanmoins un léger sourire depuis qu’il avait remarqué son frère.
« C’est plutôt moi qui devrais te faire la remarque ! » S’exclama Yugo. « Depuis quand es-tu arrivé ? Comment as-tu seulement trouvé ton chemin jusqu’ici ?!
- Héhé, toujours suspicieux à mon égard, n’est-ce pas ? » Un sourire bien moins sympathique se dessina sur ses traits. « Peur que je vole une recette ancestrale de tarte aux fraises ou décide d’invoquer un golem de guimauve, hein, Yugo ? »
          La plaisanterie n’était apparemment, pour filer la métaphore, pas au goût de tout le monde, car plusieurs paires d’yeux alarmés se figèrent subitement sur les deux Éliatropes. Peu importe qu’elle soit tournée en dérision, la menace demeurait bien réelle…
« Ha ! Pas besoin de me faire cette tête, voyons ! » Au moins, le savant n’était pas insensible à la tension ambiante. « Je me suis simplement retrouvé à cours de thé et cette charmante personne s’est proposée pour m’accompagner jusqu’à la réserve ! »
          Il désigna alors du doigt un garde dont la face impassible donnait une toute nouvelle définition à « charmant ». Ce-dernier adressa un hochement de tête sec à Yugo en guise de salutations, avant de fixer à nouveau les moindres gestes du scientifique. Le jeune Éliatrope répondit d’un geste de la main gêné. Il ne pouvait pas en vouloir aux Sadidas d’adopter une telle posture face à la large coiffe ivoire, mais il ne pouvait s’empêcher de trouver l’atmosphère pesante… si ce n’est disproportionnée. Après tout, sans sa maîtrise du Wakfu, Qilby ne représentait guère une menace : à première vue, n’importe laquelle de ces lavandières pourrait mettre à terre l’être pluri-millénaire qu’il était.
Enfin, maintenant que j’y pense,
Phaéris et Qilby ont dit que le collier
servait autrefois lors d’entraînements spéciaux…
Notre peuple savait-il donc
se battre sans l’aide du Wakfu ?
Et par rapport à ces créatures dans mes rêves…
Je me demande si…
« Hum, dis-moi Qilby…
- Oui ? » S’enquit l’autre, partiellement absorbé dans sa sélection rigoureuse de biscuits.
« Tu es disponible cet après-midi ?
- Disponible est un bien grand mot. » Ricana l’autre, inspectant une pâtisserie à la prune noire avant de la reposer avec une mine de dégoût. « Je serai présent dans ma cellule jusqu’au souper si c’est que tu souhaites savoir. Donc si toi ou l’un de tes « compagnons » avez besoin d’ennuyer quelqu’un aujourd’hui, je suppose que… »
          Il s’arrêta soudainement, ayant senti plus que perçu le changement d’attitude chez son jeune frère. Yugo n’avait pourtant pas bougé, ses traits étaient les mêmes, et pourtant, derrière ses grandes iris noisette, se trouvait un sentiment que Qilby avait appris à craindre… La déception.
Oh Déesse…
« À moins… » Relança-t-il doucement. « À moins que tu n’aies quelque chose d’important à me dire… ? 
- Hein ? Je – non ! Enfin, c’est-à-dire que… »
          Le plus jeune jeta un coup d’œil nerveux derrière l’épaule du scientifique, qui n’eut pas besoin de le suivre pour comprendre d’où venait l’inconfort de son cadet.
« Pourriez-vous nous laisser un instant ? » Adressa-t-il au garde sans se retourner. « Mon frère et moi-même devons nous entretenir un instant… »
          Le Sadida à l’armure de cuir et d’écorce émis un grognement qui devait s’apparenter à un accord quelconque, car le savant tira alors le plus jeune hors des cuisines, ses quelques provisions précautionneusement rangées dans une besace pendant sous sa capeline. Son attitude, si elle continuait à dégager complaisance et agacement envers le monde extérieur, trahissait cependant une nouvelle posture : celle de l’aîné, anxieux.
          Très vite, ils se retrouvèrent sous les hautes voutes des corridors, avec, comme ultime destination, la salle-à-manger où le reste des hôtes et invités de marque les y attendraient. Le pas se ralentit, maintenant que le vacarme des fourneaux qui avait repris avec leur départ s’estompait dans leur dos. Seule la marche cadencée du garde escortant le savant les suivait, ce à une distance respectueuse ; assez proche pour garder le prisonnier à l’œil, mais avec la distance nécessaire pour accorder à l’un de leur sauveur la discrétion qu’il désirait.
« Donc… » La coiffe crème croisa brièvement son regard. « Nuit difficile, hum ? 
- Une n- quoi ?! C-Comment peux-tu savoir que j’ai- ?
- Allons bon, Yugo… » Rétorqua l’autre, une pointe de fatigue comme d’amusement dans la voix. « Je suis ton.. » Son regard se perdit brusquement et son échine se raidit. Un battement de cil. « Je t’ai côtoyé durant des millénaires. » Il baissa d’un ton. « Tu ne peux pas me cacher ce genre de choses… Tu ne l’as jamais su d’ailleurs… »
          Yugo, qui s’était jusqu’alors laissé porter par le mouvement, encore décontenancé par ce début de journée peu banal, s’arrêta en plein milieu de la traverse de bois suspendue. L’autre l’imita, penchant la tête sur le côté en guise d’interrogation :
« Yugo… ? »
          Cela ne pouvait pas… Non. Son frère était un manipulateur renommé : feindre la sympathie était parfaitement dans ses cordes. Il l’avait d’ailleurs prouvé à maintes reprises ! Et pourtant, là, sous ces sourcils froncés par une légère inquiétude, derrière cet empressement à l’éloigner d’un lieu bondé au premier signe d’angoisse de sa part… Se pourrait-il que celui qui ne cessait de le repousser dans ses tentatives de réunion… ? Se pourrait-il qu’il demeure encore un peu d’attention ? D’espoir ?
« Je-hum, oui ! U-un instant !» Une brève secousse pour écarter les dernières torpeurs. « J’avais juste besoin d-d’un peu d’air… Ça va mieux !
- Tu en es certain ? » Reprit le savant. « Nous pouvons encore prendre quelques minutes si tu veux.
- Non, non ! On peut y aller : marcher me fera du bien je pense.
- Comme tu l’entends… » Conclut le plus vieux, haussant les épaules avant de reprendre la tête du cortège.
          Un bref regard en arrière indiqua à Yugo que le garde avait automatiquement emboité le pas de celui dont il avait la charge. Voyant que ce-dernier l’avait déjà distancé de quelques mètres, il entreprit de le rattraper en faisant appel à un ou deux portails. Une fois à sa hauteur, pourtant, l’autre ne lui accorda pas davantage d’attention, comme si son élan de générosité s’était arrêté à lui laisser un peu plus d’espace. Enfin…
C’est peut-être justement ça… ?
Peut-être qu’il préfère que… j’y aille à mon rythme ?
          En s’y attardant davantage, le jeune Éliatrope fut surpris de constater que le scientifique ne cherchait pas à écourter leur temps en commun, comme si cette interruption l’avait froissé, bien au contraire… Son regard n’était pas fixé au-devant de leur objectif, mais errait plutôt sur le décor, une expression neutre. S’il évitait soigneusement de s’arrêter là où se trouvait son jeune frère, il semblait s’être rapproché de lui ; leurs mains pouvant presque se frôler par inadvertance.
Bon, eh bien,
qui ne tente rien… !
« Il y avait d’énormes créatures de métal. » Un raclement de gorge affirmatif se fit entendre sur sa gauche, sans commentaire. « Cette nuit, je veux dire, dans mon r-… Enfin, cauchemar plutôt. Je… J’y ai vu des espèces de géants, mais entièrement faits de métal, et ils avaient c-ces yeux rouges ! Ils tiraient des rayons d’énergie, comme du Wakfu, qui détruisaient absolument tout sur leur passage et je… » Le souffle lui manquait, les ombres de cette nuit revenant à l’assaut de sa conscience. « Je ne pouvais rien faire ! Chaque fois que je créais un portail pour les détourner, i-ils se… Ils se brisaient tout simplement ! Et tout le monde criait, t-tout le m-monde…
-Yugo… » L’autre prit en fin la parole. « C’est fini. Ce n’était qu’un mauvais rêve…
- Mais c’était si réel ! » S’exclama-t-il. « Ces… Ces choses, c’était des Méchasmes, pas vrai ? Comme ceux dont tu parlais ? Comment cela se fait-il que je les ai vu ?! Est-ce que cela signifie qu’ils peuvent… revenir… ?
- Oui, Yugo, d’après ta description, ces « créatures » devaient très certainement être des Méchasmes. Du moins, une version de ceux-ci… » Si différente de ce qu’ils- de ce que nous avons pu être. « Cependant, tu n’as rien à craindre d’eux : le dernier de nos poursuivants, Orgonax, a ��té détruit à la fin de la seconde guerre qui nous a opposés. En aurait-il été autrement, nous ne serions pas ici pour en parler…
- E-et les autres ? Tu as bien dit « le dernier de nos poursuivants », cela signifie-t-il qu’il y en aurait d’autres qui… qui seraient toujours quelque part, tu sais… là-haut ? »
Enfant -De- L’Étoile Bleue
Nos Route -Aujourd’hui- Se Séparer
Mais -Notre Cœur- Avec Toi -Demeurer-
-
Et -Le Tien-
-Avec- Nous
« Peut-être… » Soupir. « Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas. 
- J-je vois… »
« La vérité est trop lourde ! »
« Et si c’était le cas, hum… Tu… Tu aimerais ça ?
-  Pardon ?! »
          Cette fois-ci, ce fut le tour du savant que de mettre un stop à leur progression.
« Insinuerais-tu que je… ? » Grinça-t-il.
« Non ! Je n’insinue rien du tout, c’est toi qui- humpf… » Yugo ne put retenir un soupir : pourquoi fallait-il toujours se méfier de prétendus sous-entendus cachés ? « Je n’ai pas dit que tu y étais associé ou quoi que ce soit, simplement…
- Simplement… ? » L’autre reprit, suspicieux.
« Tu n’es pas obligé d’avoir le même ressenti que tout le monde ? » Devant l’air ahuri, il s’empressa de préciser : « Ce que j’essaye de dire, c’est que… Je sais pas – tu as l’air de les avoir étudié plus que nous autre ? Donc peut-être que leur disparition ne t’a pas… » Été profitable ? « … fait plaisir ? »
          Nul Xélor n’aurait pu suspendre le temps aussi parfaitement qu’il le fut en cet instant. Sans pour autant avoir été introduit dans la discussion, le garde qui suivait les deux Éliatropes avait de lui-même décidé de reculer de quelques pas.
« … Oui et non. » Finit par lâcher Qilby. « Je ne peux pas dire que je ne suis pas soulagé que cette maudite guerre ait pu prendre fin…
- Mais… ? 
- Mais. » Regard noir. « Je… J’aurai souhaité… Juste pour… »
« J’aimerai tellement que ça se passe différemment pour une fois…
Mais l’histoire se répète
inlassablement. »
« Ils n’étaient pas tous comme… Lui. » À ses côtés, son poing se serra. « Certains ne méritaient pas de finir ainsi. Nous… Nous ne méritions pas de finir ainsi. » Rire forcé. « Tu sais, je pense que tu aurais aimé les rencontrer lors de leur arrivée sur notre planète, ils… Ils ont voyagé à travers tant de galaxies, avaient tant d’histoire à partager… » Nostalgie. « Non, vraiment, je suis sûr que tu les aurais adorés… »
          Yugo n’en croyait plus ses sens : était-ce bien son frère aîné qui lui faisait face ? Le paria égocentrique et malade ? Celui-là même qui, en cet instant, décrivait avec tant de douceur, de bienveillance, un peuple qui avait pourtant réduit le leur en cendres ? Les traits du scientifique étaient détendus, un léger sourire au coin des lèvres.
« P-pas tous comme… Orgonax, c’est ça ? » Tenta-t-il d’approfondir. « E-et je suppose, enfin d’après ce que tu viens d’expliquer, qu’il y en avait des, hum… « des gentils » ?
- Hé, hé, oui bien sûr… Comme pour l’ensemble des êtres vivants : on ne peut se permettre de tirer une loi générale d’un seul spécimen. Tous les Méchasmes n’étaient pas comme Orgonax… » Les iris du savant prirent une teinte plus sombre. « … et tous les Éliatropes ne sont pas les mêmes non plus.
- Et… Et toi, Qilby ?
- Et moi, Yugo ? » Imita l’autre, sur le ton d’une vieille plaisanterie.
« Si on y réfléchit, tu as eu le temps d’observer et de vivre avec les deux… espèces ? Races ?
- Communautés.
- Oui, hum, c’est ça. Donc… » Inspiration. « Est-ce qu’il y en a une que tu, peut-être, préfères ? »
Tu ne penses tout de même pas à… ?
Un parfait irresponsable : voilà ce que tu es !!
Mon frère, tu sais à quel point je t’aime et te soutiens dans tes travaux, mais…
Non ! Tout mais pas ça, Maître !
Qui va nous protéger de la peste ?! Nos récoltes des parasites ?!
Pouvons-nous nous permettre de les abandonner ainsi ?
Pitié… Ne me laissez pas derrière…
Tu veux tous nous condamner c’est ça ?!
Tu es libre de partir, bien sûr…
En as-tu encore seulement quelque chose à faire de nous ?!
Juste…
Réfléchis-y encore un peu, d’accord ?
« Qilby… ? Qilby ! 
- Hum – hein, quoi ?! » Sursaut. « Oh, pardon, je… J’ai dû me perdre dans mes pensées. »
          Devant eux, à quelques enjambées à peine, se dressaient les deux imposantes portes sculptées menant à la grande salle de réception dont s’échappaient déjà des voix familières. Le choix du savant fut rapide :
« Et si l’on remettait cette discussion à plus tard, hum ? Tes amis doivent t’attendre. » Fuyant autant le sujet que son interlocuteur, il tenta malgré tout d’adoucir sa réponse. « Tu as bien dit que tu voulais me voir cet après-midi, non ?
- Je… Oui ? » Répliqua le benjamin, qui n’était pas assez naïf pour ne pas comprendre l’esquive de l’autre. Chaque chose en son temps.
« Très bien, faisons ainsi alors. »
          Et juste comme cela, ils firent leur entrée parmi le reste de la Confrérie et de la famille royale, attablé autours de ce qui s’apparentait, comme chaque matin, au plus fastueux des petits-déjeuners. 
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« Et moi je te dis que c’est un de ses tours machio…machiavil… Enfin un de ses tours !
- Pinpin, tu sais que j’t’aime bien, mais parfois je me dis que tu as reçu trop de coup sur ton crâne de Iop. » Ruel profita de cette pause dans le monologue de l’autre pour se resservir. « Comment veux-tu qu’il puisse jeter un sort alors qu’il porte ce fameux collier magique, hein ?
- J’en sais rien, moi ! I-il a peut-être trouver une faille ? C’est bien ce qu’il sait faire : manigancer, trouver des points faibles, tout ça !
- D’accord, D’accord, mais cela n’enlève rien au fai’t qu’il ne peut pas manier le Wakfu dans son état.
- Tss… De toutes manières, je suis certain que toi aussi, il a réussi à t’envouter ! » Commença à maugréer le guerrier. « Tout comme il a réussi à entrer dans le cerveau d’Eva pour la forcer à aller lui rendre visite ! Je n’sais pas ce qu’il trame, mais laisse-moi te dire une chose : je vais découvrir ce que ce vieux crouton manigance avant de lui donner une bonne raison d’arrêter ses… ses plans… !
- Machiavéliques… ?
- C’est ça ! »
          Le mineur soupira longuement devant l’enthousiasme du rouquin, préférant glisser des tranches de brioche à la confiture vers son familier, Junior, qui n’en faisait alors qu’une bouchée. Il aurait bien voulu rassurer son compagnon de voyage quant aux motivations d’Evangéline (il avait d’ailleurs les siennes), mais le problème était, d’une part, qu’il n’en avait pas lui-même connaissance, et de l’autre, que la perspective que d’autres membres de leur troupe aient commencé à se rapprocher du scientifique n’était pas pour lui déplaire. Fut un temps, il se serait peut-être inquiété de cette soudaine empathie pour celui qui avait presque mené leur monde à sa perte. Enutrof savait que ces doutes l’habitaient toujours. Cependant, après plusieurs semaines passées à ses côtés, après tout ce qu’il avait pu voir, entendre, constater… ce qu’il avait pu déduire des non-dits, soutirer des silences et arracher aux mensonges… son opinion s’était, disons, équilibrée.
Pas un bon gars, définitivement.
Mais pas un mauvais bougre non plus…
Quelqu’un qui a beaucoup perdu, ça, c’est sûr.
          Tristepin s’apprêtait à repartir dans l’une de ses théories farfelues, Ruel, à prier les Divins pour l’extraire de cette situation, quand il fut exaucé. Les deux battants de la salle-à-manger royale s’ouvrirent, laissant passer deux coiffes familières.
« Ah, Yugo ! Comment ça va aujourd’hui, gamin ? » Se tournant vers l’autre. « Et vous, Doc’ ? C’est rare de vous voir ici-bas dès le réveil ! Vous ne vous êtes pas trop fait mal en tombant d’vot’ lit j’espère ? »
          La plaisanterie provoqua quelques sourires dans l’assemblée, mais nul ne portait la trace de la moquerie. Exception faite du Iop, qui préféra conserver son air boudeur. Fait encore plus remarquable, la cible de cette pique se prit au jeu :
« Je vous remercie de votre bienveillance, mais ne vous en faites donc pas pour ces vieux os : j’ai pris toutes les dispositions nécessaires avant de me coucher hier. » Rictus. Retour à l’envoyeur. « Peut-être pourrai-je vous donner quelques conseils à l’occasion pour vous occuper des vôtres… ? »
          On put entendre quelques rires étouffés, notamment dû à l’expression outrée mais exagérément dramatique prise par le mineur. Il était clair que celui-ci versait dans le théâtralisme, et qu’aucune rancœur ne serait gardée.
          Les deux Éliatropes prient places autours des larges tablées, impatient pour l’un de pouvoir se substanter, l’autre plus intéressé par la compagnie. Nous arrivions à la fin de la semaine, et comme à son habitude, Maître Joris n’allait pas tarder à venir faire son rapport concernant l’état de la Nation « du Bien et de la Justice » - un nom quelque peu provocateur et pompeux avait jugé le scientifique. Il était certain qu’une étude approfondie des comptes de certains nobles bontariens, voire une courte promenade dans les coulisses du palais, seraient toutes deux riches d’enseignements concernant cette soi-disante « justice ». Il avait arpenté ces mêmes couloirs plusieurs milliers d’années auparavant et savait que, derrière ces rideaux de velours, se peignaient les fresques les plus sombres, celles que le peuple n’aura jamais l’occasion d’admirer car leur simple mention risquerait de fragiliser ces vieilles colonnes qui avaient supporté tant de dynasties auparavant. L’huile ne cessait pourtant de s’infiltrer dans la moindre nervure, n’attendant qu’une étincelle pour dévorer forts et cités… qu’un mot interdit pour souffler sur les braises de la guerre. Ainsi, il ne s’aviserait pas d’en débattre avec le messager pour le moment ; ne sachant si sa loyauté à la couronne surpassait son esprit critique, mieux valait ne pas tenter Rushu sur la question des éventuels travers de ses supérieurs. Il se réservait ça pour plus tard, quand…
Plus tard ?
Ha !
Plus tard…
          Comme prévu, le petit être encapuchonné finit par faire son entrée, son visage dans l’ombre mais des yeux perçants, qui se mirent immédiatement à détailler la scène qui se présentait à lui. Une habitude très certainement tirée d’une vie militaire, voire d’espion, nota Qilby, une tasse de thé au bord des lèvres. Maître Joris pris un soin particulier à saluer la famille Sheram Sharm, avant que son attention ne se reporter sur le vieil Éliatrope. Celui-ci en profita pour lui rendre un sourire éclatant, ignorant par cela même le regard gêné de son frère. Toutefois, l’autre ne sembla pas prendre ombrage de son attitude, la considérant comme une énième bravade envers ses « geôliers » comme il aimait à le répéter. Car ce que ne savait pas Qilby, ou ce qu’il préférait ignorer, c’est que si son expérience lui permettait de lire ouvertement Maître Joris, l’intelligence et la perspicacité de ce-dernier lui offrait les mêmes capacités…
Hum…
Barbe taillée, cernes moins visibles,
main droite posée sur la table - absence d’agitation nerveuse - ,
s’autorise un brin d’ironie ou de cynisme contre l’autorité,
mais surtout,
assis à côté de son frère.
Pas de tension apparente entre les deux.
Eh bien, il semblerait que notre « invité » soit bien disposé aujourd’hui.
          Sur ces observations, l’émissaire alla se poster à l’avant de la salle, tirant de son imposant paquetage un parchemin dans lequel il ne manquait jamais de consigner le moindre avancement dans leur quête. Il y tenait également compte des nouvelles envoyées par la Cité-État, et dont il s’apprêtait à faire la lecture… quand il releva la tête, interrogateur :
« Sir Phaéris ne nous a pas encore rejoint ? »
          Tous les yeux se dirigèrent alors vers la place vacante aux côtés d’Adamaï, celle-là même que le large dragon turquoise aimait occuper d’habitude.
« Adamaï. » C’était Évangéline qui tentait de couvrir les interrogations vocales de ses camarades. « Vous n’aviez pas d’entraînement matinaux aujourd’hui ?
- Non, non ! On en a déjà fait plusieurs d’affilés et Phaéris m’a même dit hier que je pouvais me reposer aujourd’hui !
- Je confirme ! » Appuya Yugo. « Il était encore avec moi lorsque je suis sorti pour aller aux cuisines ce matin.
- Il est peut-être simplement aller se dégourdir les ailes ? » Proposa Ruel. « Il tourne parfois ‘tours du Palais à l’aube.
- Si c’est ça, on l’aurait croisé avec Rubi’ ! » S’exclama alors le Iop à ses côtés. « On est parti se défouler sur quelques monstres dans la forêt et je l’aurais entendu !
- Oui, enfin, c’est plutôt toi qui a décidé pour nous deux que nous allions découper de pauvres souches innocentes dans les bois, et tu criais tellement fort à chaque coup que je doute fort que tu aies pu entendre un Trool mugir derrière un buisson… » Se permit d’ajouter Rubilax.
          Les hypothèses allaient bon train autours de la grande table, au point où même le scientifique, pourtant favorable à ce que Phaéris se tienne loin de lui, ne serait-ce le temps qu’il ne termine ses frugales tartines, commença à s’inquiéter de cette absence. Il était rare que le Puissant fasse preuve d’un tel laxisme… Inhabituel… Anormal. Le script ne suivait pas son cours.
          De manière tout aussi surprenante, alors même que le Roi Sadida envisageait de demander à la garde de mander le dragon, la réponse s’incarna dans une voix timide, presque entièrement dissimulée derrière l’imposante jarre de confiture qu’elle portait.
« Messire Phaéris ? » Demanda le domestique. « Il vient à peine de partir, il y a de cela… Une vingtaine de minutes ? Trente peut-être ? Mais nous pensions que vous étiez au courant, Maître Joris, étant donné qu’il s’agit d’un agent de Bonta qui…
- Un agent de Bonta ? » Répéta l’intéressé, visiblement perturbé. « Quel agent ?
- J-je ne saurais pas trop v-vous répondre, Maître Joris, il… C’était u-un agent de Bonta ?
- C’est impossible : aucun agent n’a été détaché de la garnison. Je suis le seul habilité au Royaume pour la durée de cette mission. Un changement, aurait-il dû advenir, j’en aurais été informé. 
- E-eh bien… J-je suis vraiment navré, j-je ne savais p-pas que… !
- Mais il vous a donné son identité au moins ? Ou vous ne lui avez pas demandé vous-même ?! » S’impatienta alors le Prince Armand. « À quoi ressemblait-il ? Était-il accompagné ? D’autres personnes l’ont-elles vu entrer et sortir du Palais ?! »
          Le pauvre servant tremblait à présent des branches aux racines, persuadé de finir dans les cachots le soir même. Posant une main sur le bras de son fils aîné, le Roi ramena le calme, ce sans que son regard ne perde le sérieux que les évènements avaient projeté sur les gaufres et croissants, désormais délaissés sur leurs plateaux d’argent.
« Méryn… c’est bien cela ? » Le domestique, tétanisé, ne put qu’hocher la tête. « Je suis certain que tu ne cherchais qu’à accomplir ton devoir. Quelques rappels sur les principes premiers de sécurité devront néanmoins être menés, nous sommes bien d’accord ? » Le ton était ferme, mais la bienveillance demeurait. L’autre sembla se détendre. « Maintenant, pourrais-tu raconter, avec le plus de détails possibles, la venue de cet « agent » ? Et plus encore, ce qu’il souhaitait transmettre…»
          Le dénommé Méryn, se débarrassant prestement de son chargement sur la table la plus proche, époussetant machinalement son tablier, débuta son récit :
« C-cela devait être le soir où Dame Amalya ainsi que ses compagnons sont revenus de la Foire de la Science. Tout le monde était retourné dans ses appartements, e-et je vaquais aux préparations du d-diner. C’est alors qu’en revenant vers les cuisines, un des g-gardes m’a interpellé : un agent de B-bonta était à ses côtés.
- Comment l’avez-vous reconnu ? » S’enquit Maître Joris, le regard aussi incisif que soucieux.
« I-il portait la t-tunique officielle des envoyés de la Cité ! Bleu et argent ! » S’empressa de préciser le domestique. « Il semblait a-avoir longtemps v-voyagé, couvert qu’il était de boue et de poussière… Mais ce qui était le plus a-alarmant était… » Il ravala bruyamment sa salive. « L-le sang.
- Le… ? Vous vouliez dire qu’il était blessé ? 
- Je n’en suis p-pas certain, Princesse, m-mais c’est ce que son état laissait paraître : du sang et des m-marques de batailles sur ses vêtements ! J-j’ai donc dans un premier temps s-souhaité l’escorter à l’infirmerie : p-pour qu’ils puissent l’assister s-si nécessaire !
- Pourquoi se fait-il donc que vous n’y soyez jamais parvenus ? » Reprit Joris. « Nul doute que les Eniripsa auraient pu voir à ces prétendues blessures tout en m’interpellant pour que je vienne à la rencontre de cet émissaire… ?
- J-je ne sais pas ! » Il commençait de nouveau à paniquer. « M-mais il a insisté pour parler a-avec un r-représentant de la Cour ! Il a lui m-même demandé à vous voir, vous, Maître Joris, la famille royale… » Voix étranglée. « … ou Sir Phaéris… »
          L’histoire avait beau se dérouler devant eux, les nœuds de ce mystère ne semblaient pas pour autant disposés à relâcher leur étreinte.
« Ce que je ne comprends pas… » Énonça le Prince Armand, une once de nervosité diluée dans la voix. « … c’est pourquoi nous n’avons pas été tenus au courant de sa venue. Pourquoi le mener uniquement auprès de Phaéris ?
- I-il était le seul présent à cet instant ! Et il paraissait si pressé ! » Tenta de défendre le malheureux domestique. « A-après avoir trouvé Sir Phaéris, qui a-arpentait l’aile Ouest, j-j’ai à nouveau insisté pour a-aller visiter l’infirmerie. C-cette fois-ci, le m-messager a accepté e-et je l’ai donc laissé aux gardes q-qui en g-gardent l’accès de nuit ! » Il se prosterna alors contre l’écorce. « J-je suis sincèrement d-désolé de ne p-pas vous avoir averti ! M-mais le sujet s-semblait i-important, e-et vous nous aviez avertis du caractère c-confidentiel de cette m-mission ! Je pensais qu’a-après avoir appris la n-nouvelles, Sir Phaéris é-était directement allé v-vous trouver pour vous a-avertir également ! »
          Le voilà qui sanglotait à présent, implorant à demi-mot le pardon de son suzerain, mais aussi de l’ensemble des héros, comme héraults, présents. Avant de murmurer quelques directions à l’une des servantes restées en retrait pour qu’elle puisse raccompagner Méryn dans les branches basses où se trouvaient leurs quartiers, le Roi lui demanda néanmoins :
« Et cette nouvelle… Cette nouvelle de la plus haute importance… Quelle était-elle ? »
          Se relevant péniblement avec l’appui de l’une de ses camarades, le Sadida dont le feuillage avait pris une teinte jaunâtre articula :
« L-les praires de M-montay… La bête les a r-ravagées. »
          Derrière les regards, à présent emplis de terreur, les interrogations se bousculaient ; une succession de rouages qui tentaient tant bien que mal de s’emboiter, de donner du ressort à cette machine incomplète… incompréhensible.
« C-c’est impossible. » Finit par décréter Maître Joris dans un murmure qui, dans ce silence, résonnait comme un cri. « Le gros de nos forces sont basées dans les régions du Sud… Nous au-… !
          Un claquement assourdissant l’interrompit soudain. Un des bancs de chêne venait de s’écraser au sol.
« Q-qilby… ?! » S’étonna Yugo, se massant les vertèbres qui l’avaient suivi dans sa chute. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu… ? »
          Mais le scientifique ne l’écoutait plus. Debout, les yeux perdus dans le vague mais pourtant dotés d’un vif éclat, sa mémoire rejouait les scènes de ces derniers jours. Il avait résolu l’énigme.  
Hey ! Le Traître !
Le poison contre la créature : quand l’auras-tu terminé ?
Un Nephylis…
Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours…
J’image certainement, à l’image de certains ici présents, que ceux-ci se sont lancés tête baissée dans la bataille, hum ?
La bête les as r-ravagées.
Or, il s’agit là exactement de ce que la créature désire…
.
Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
.
.
Déjà debout ?
C’est plutôt moi qui devrais te faire la remarque !
« Sombre imbécile ! » Hurla-t-il alors devant les Douziens, médusés.
          Sans plus d’explication, l’Éliatrope se mit à courir. On pouvait entendre, talonnant de près le claquement de ses semelles, les exclamations surprises accompagnées des ordres de s’arrêter. Il n’y répondit pas, réservant son souffle pour conserver son allure effrénée. Les longs couloirs avalés en quelques foulées laissèrent leur place aux marches dévalées en trois ou quatre sauts. Un instant, il crut remarquer un éclat azuré dans son champ périphérique, très certainement son frère tentant d’ouvrir un portail pour le rattraper, mais son cadet n’était malheureusement pas encore habitué à se déplacer dans un espace aussi réduit…
          Lorsque la Confrérie du Tofu, épaulée par Maître Joris, le Prince Armand et une demi-douzaine de gardes finirent par retrouver le scientifique, ils venaient de franchir le seuil du laboratoire improvisé pour les besoins de leur mission. À première vue, celui-ci ne semblait pas différer de l’ordinaire, ce, bien entendu, si ce n’est la coiffe ivoire qui déambulait frénétiquement de paillasses en paillasses, les pupilles sautant frénétiquement de la plus ridicule éprouvette à la plus étrange des fioles. Ses lèvres murmuraient simultanément des termes étranges, certains évocateurs et d’autres issus de langues presque oubliées, tandis que sa main droite s’agitait fébrilement, les doigts se levant et s’abaissant dans une valse mécanique. Il comptait.
« Ha… Qil-… Haaa… Qilby ! » L’interpella Yugo, se remettant de leur course.
          L’intéressé hocha la tête.
« Veratrum album : trois onces d’huile. Bien. Poudre de magnésium : un bocal. Ici. Hysopus officinalis : huile fine et macérat. Intacts. Soufre et Chlore : sur l’étagère. Parfait… »
          C’était à se demander comment il lui était possible de se déplacer aussi aisément dans cet amoncellement de bois, de verre et de métal.
« Hum, Doc’, avec tout vot’ respect… »
          La tentative du mineur fut tout aussi sèchement écartée par un geste agacé. Soudain, alors que le Prince Armand ne s’apprêtait à faire lui-même cesser cette folie, la transe s’arrêta. Son regard venait de se figer sur un présentoir en chêne grossier. Certains des espaces étaient occupés par des instruments, d’autres, des ingrédients attendant patiemment leur transformation, mélange ou encore maturation… Cependant, ce n’était pas tant le matériel présent qui avait saisi le scientifique… mais celui qui manquait.
« Non… Non ! » En deux enjambées, il atteint le plan de travail, écartant notes et rouleaux comme s’ils pouvaient dissimuler l’objet de ses recherches. « Non, non, non ! »
          Il avait levé la voix, celle-ci ayant repris les notes aigues trahissant sa frustration.
« Il… Il n’est plus là. » Ses épaules s’abaissèrent. « Il l’a pris avec lui…
- Quoi donc ? » Interrogea Amalia, les yeux ronds de terreur. « Qu’est-ce qu’il se passe enfin ? »
          Lentement, Qilby se retourna vers la troupe qui s’était amassée aux portes du laboratoire de fortune. Il paraissait avoir pris dix ans, soit peut-être un millénaire en équivalent Éliatrope.
« L’a-antidote. » Finit-il par déglutir. « Phaéris est parti avec l’antidote. »
~ Fin de la partie 2/3 du chapitre 8
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waloli22 · 8 months
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L'heure qui se reflète au plafond indique 3h. Elle est là dans cette chambre bleue n'arrivant pas à retrouver le sommeil. Le petit ronflement qui se fait entendre signifie que @titus6312 dort profondément. Les persiennes laissent passer un filet de lumière venant du lampadaire extérieur. Il traverse la chambre et arrête sa route sur la table de nuit d'où jaillit une surbrillance qui lui attire l'œil. " le plug diamant 💎 "... il a échappé au retour dans la valise magique avec les autres accessoires et diverses lingeries qui leur avaient servies la veille.
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Elle a une envie irrésistible de le tester. Elle s'en saisi discrètement, le lubrifie par un bref passage dans sa chatte devenue humide suite à sa pensée du moyen le plus efficace pour retomber dans les bras de morphée. Elle l'approche timidement de son anus car il faut bien le dire ce n'est pas trop sa tasse de thé. Et puis d'un coup il est comme happé... quelle sensation bizarre qui lui donne envie de s'adonner à un plaisir solitaire là maintenant, à côté de celui qui lui a tant donné de plaisir hier mais qui ronfle comme un bienheureux.
La voilà partie. Oh là là, elle jouie très très fort et se rendort sur le champ.
Quelques heures plus tard elle sent un doux baiser se poser sur ses lèvres et une voix sensuelle qui lui dit. "Voilà le petit déjeuner, il est l'heure ". Elle s'assoit et sent une présence inhabituelle dans son postérieur. 😱, le plug ! Mais comment le remettre à sa place sans que rien n'y paraisse ?
Quelqu'un a t'il la réponse à cette question ? sinon il faudra attendre un prochain épisode...
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icariebzh · 20 days
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 « Deir al-Balah, Gaza, 11 mars 2024, Chère Michelle, Ton nom est la seule chose que je connais de toi pour l’instant. Moi, je m’appelle Tala. Jamais je n’ai imaginé parler un jour à une Israélienne. Encore moins faire ta connaissance alors qu’une guerre est en cours contre mon peuple. Lorsqu’on m’a proposé de t’écrire une lettre, je me suis sentie mal sur le moment, effrayée par l’idée de coopérer inconsciemment avec l’ennemi et de trahir les miens. J’ai peur que cette conversation me mette en danger ainsi que ma famille.  Mais j’ai quand même décidé de t’écrire. D’abord, pour te raconter ce que je vis depuis six mois maintenant. Et surtout pour honorer mon ami Yousif Dawas, tué le 14 octobre par une bombe israélienne. Il n’avait que 20 ans et rêvait de devenir thérapeute. C’était mon camarade d’université. Nous nous retrouvions régulièrement devant l’hôpital Al-Shifa pour aller ensemble à l’université.  
Je suis née à Gaza City il y a vingt ans. Je n’ai jamais quitté l’enclave, qui est une vraie prison à ciel ouvert, tu sais. A l’université, j’étudie le droit. Pendant mon temps libre, j’écris. Les gens disent de moi que je suis un vrai rat de bibliothèque. Avant la guerre, je travaillais du matin jusqu’au soir. Puis, une fois rentréechez moi, j’adorais dévorer un énième livre de ma bibliothèque tout en buvant du thé vert, ma boisson préférée. Je pourrais te parler des heures de mon université. Elle est si belle : on y entend le chant des oiseaux, le bruissement des arbres, on y respire l’air frais et on y trouve des espaces agréables où se reposer. Maintenant, il faudrait que j’écrive ces mots au passé. Car il n’en reste qu’un tas de ruines. Quant à mon diplôme, que j’étais censée obtenir l’an prochain, je ne sais pas quand je pourrai le décrocher.
Désormais, je suis réfugiée à Deir al-Balah, après avoir fui le nord de Gaza, en passant par Khan Younès, où je suis restée quarante jours sans mes parents et mes petites sœurs, qui étaient restés dans le Nord pour garder notre maison. Ils ont fini par partir eux aussi, et on s’est retrouvés en décembre. Nous avons la chance d’avoir trouvé un abri, un toit, des murs. Même s’il me paraît toujours étrange d’appeler ça un abri, étant donné que nous ne sommes protégés ni des bombes ni d’une famine ou d’une épidémie. 
Ce n’est pas courant de parler avec une Israélienne comme toi, Michelle. Personne n’est ami avec des Israéliens ici. D’ailleurs, je ne connais pas grand-chose de votre culture, de vos traditions. A Gaza, on est élevés pour vous haïr. Vous n’êtes rien d’autre que des voleurs de maisons, des auteurs de massacres innombrables qui visent à nous expulser de force ou nous exterminer.
Mais, dans ma famille, on pense qu’il est impossible de tout résoudre par la force. Je partage ce point de vue. Je crois qu’apprendre à connaître les personnes qui revendiquent leur droit à cette terre peut servir notre cause. Et toi, qu’en penses-tu ? Pourquoi as-tu accepté d’entamer cette conversation avec moi ?
Malgré notre adversité, je reste ouverte d’esprit et curieuse d’écouter et de comprendre ton opinion. Peut-être que nous ne pensons pas si différemment finalement, et que nous avons même des choses en commun. Où habites-tu ? Etudies-tu ? Connais-tu des Palestiniens ? 
Ecrire cette lettre me demande un effort colossal. Ces derniers jours, j’ai été incapable de m’exprimer correctement. J’aimerais partager ce que je vis. Ça pourrait me soulager, me faire sortir un peu du chagrin. Je n’ai plus de projet, plus de vie depuis le 7 octobre. Je commence même à me désintéresser de mes activités favorites comme la broderie palestinienne. Mes amis sont morts ou ont fui. Tous sont partis sans dire au revoir. Beaucoup de Palestiniens meurent de malnutrition, des femmes, des nourrissons. Imagines-tu que des enfants font la queue pour remplir une gamelle de soupe ? Nous avons du mal à trouver des légumes, tout est cher ou inexistant. Je déteste voir les rues inondées d’ordures et d’eau sale, les écoles et universités bombardées ou fermées. Je suis fatiguée de sentir la fumée de notre four en argile qui s’incruste dans tous nos vêtements. Et de devoir me déplacer en âne ou en charrette. La ville où j’ai grandi a été ravagée. Mes souvenirs ont disparu. Ma bibliothèque aussi. J’ai vu une photo de ma rue à Gaza City, elle est méconnaissable. C’est devenue une ville fantôme. Michelle, que fais-tu pendant que mon peuple meurt sous les bombes ? Est-ce que ça te fait de la peine ?
Notre situation est indescriptible. Nous avons perdu toute forme de vie sensée. Nous installons des tentes sur les ruines de maisons détruites. Très peu de centres de santé peuvent aider les femmes enceintes. Le taux de fausses couches a augmenté, tout comme les accouchements précoces en raison des bombardements violents. Je hais de voir comment la vie est en train de quitter nos corps. Soutiens-tu cette agression ? Pourquoi rien ne marche dès qu’il s’agit du sort de la Palestine ? Quelle offense avons-nous commise, nous Gazaouis, pour vivre de telles horreurs ? 
Michelle, je me demande si tu as déjà questionné la légitimité de ton Etat, ses lois ou ses actions. Personne ne se soucie de la discrimination que nous subissons depuis cent ans. Et le monde est aveugle face à l’apartheid que nous vivons. Comment l’Etat d’Israël peut-il se qualifier d’Etat démocratique ? Crois-tu que nous pourrons un jour vivre en paix ?
Je suis sûre que tu es, comme tous les êtres humains, dotée de sentiments. Tu ressens l’amour, la haine, la colère, la compassion. S’il te plaît, prends pitié de nous. Dis à ton peuple de cesser de nous priver de notre humanité. Notre destin, c’est nous qui devons le choisir.
Respectueusement, Tala » 
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 « Zoran, centre d’Israël, 25 mars 2024, Chère Tala, Je te remercie pour ta lettre. Bien que je n’habite qu’à quelques kilomètres de Gaza, je n’ai jamais parlé à quelqu’un de là-bas. Premièrement, je souhaiterais te dire que je suis désolée de ce que tu vis et t’exprimer mes plus sincères condoléances pour la perte de ton ami Yousif Dawas. Que sa mémoire soit honorée.
 Permets-moi tout d’abord de me présenter. J’ai 24 ans et, comme toi, je suis étudiante en droit. Je m’intéresse au droit pénal et au droit international. J’aime également faire du bénévolat. Avant la guerre, j’aidais les habitants de ma ville qui avaient besoin d’une assistance pour trouver un logement ou obtenir une aide financière de la part de l’Etat. Désormais, ma ville, Sdérot, comme toute la région limitrophe de Gaza, s’est vidée de ses habitants. 
 J’ai quitté ma maison depuis l’attaque du 7 octobre. Depuis, je suis hébergée par la famille de mon petit ami à Zoran, dans le centre d’Israël. C’est plus calme ici, contrairement à ce qui se passe dans le nord ou le sud du pays. Ma maison me manque beaucoup. Je crains que les missiles lancés quotidiennement de Gaza sur le sud d’Israël détruisent tout ce que j’ai. Mon université est fermée, mais nous pouvons suivre nos cours à distance, en visio. 
Je suis née et j’ai grandi à Jérusalem. J’étais scolarisée à l’école “Hand in Hand” [“main dans la main”], où la moitié des élèves sont des Israéliens juifs et l’autre moitié des Palestiniens citoyens d’Israël ou résidents de Jérusalem-Est. Oui, je connais donc des Palestiniens. J’ai fréquenté cet établissement jusqu’à la fin des études secondaires. C’est le seul lycée mixte en Israël où enfants juifs et palestiniens étudient ensemble.
Mon éducation était donc très différente des autres enfants de Jérusalem. Je parlais quotidiennement à des Palestiniens, des Arabes. Les mêmes que la société nous apprend à haïr. Je me souviens que des enfants de mon quartier ne voulaient pas me fréquenter, m’affirmaient que j’étais devenue amie avec des Arabes qui, une fois adultes, viendraient me tuer. Lorsque j’avais 14 ans, des suprémacistes israéliens ont même mis le feu à mon école. Ces années ont fait évoluer ma vision de la société israélienne.
Le 7 octobre au matin, j’ai appris que des terroristes palestiniens s’étaient infiltrés en Israël. Avec mon petit ami, nous nous sommes précipités dans notre abri antimissiles. Nous y sommes restés enfermés pendant près de deux jours, sans électricité ni réseau téléphonique. Nous entendions des coups de feu et des roquettes à l’extérieur, sans pouvoir ni voir ni comprendre ce qui se passait. Le père et la sœur de mon petit ami sont finalement venus nous chercher et nous ont mis en sécurité, dans le centre d’Israël. Quand je suis sortie de chez moi, j’ai vu des corps sur le sol. J’étais horrifiée. As-tu entendu parler de ce qui s’est passé en Israël ce jour-là ? Qu’as-tu ressenti ? 
Des Israéliens ont terriblement souffert ce jour-là. Nous n’en sommes toujours pas remis. Des familles ont été brutalement tuées, kidnappées. Et il y a encore des otages israéliens à Gaza dont on ne connaît pas l’état. Je connais personnellement l’un d’entre eux et je prie tous les jours pour qu’il revienne sain et sauf [130 personnes – dont 34 seraient mortes – sont encore détenues à Gaza, selon les autorités israéliennes]. Dans mon quartier, les premières victimes des massacres du 7 octobre sont un groupe de personnes âgées d’une maison de retraite. Près de chez moi [au kibboutz Be’eri], Vivian Silver, qui était pourtant une militante pacifiste de longue date, a été tuée. Peux-tu me dire ce que les habitants de Gaza pensent de ces victimes innocentes, prises dans une guerre qu’elles n’ont jamais voulue ? Je ne comprends pas que des personnes utilisent les actions et les décisions du gouvernement israélien pour justifier la violence à l’égard des civils. Ce mode d’action ne peut être une réponse à l’occupation. Si je comprends la nécessité de la résistance palestinienne, j’estime qu’elle ne doit pas viser des innocents.
Il est aussi vrai que de nombreuses personnes en Israël sont, depuis le 7 octobre, incapables de voir au-delà de leur propre douleur et de comprendre ce qui se passe à Gaza. Il leur est difficile d’éprouver de la compassion pour les habitants de Gaza, surtout après avoir vu des vidéos dans lesquelles des Palestiniens célébraient l’attaque du 7 octobre. 
Moi, je ne crois pas que nous soyons ennemis. Je m’opposerai toujours à la violence et à la cruauté, quels qu’en soient les auteurs. Les innombrables atrocités commises par Israël contre les Palestiniens au fil des années, de même que la violence subie par les Israéliens, sont également condamnables. La violence ne fait qu’engendrer plus de violence. La guerre menée actuellement par l’armée israélienne nous le prouve. Serais-tu d’accord pour dire qu’il existe de meilleurs moyens pour obtenir justice ? Y a-t-il encore des personnes à Gaza qui croient en une solution pacifique ?
Tala, tu m’as demandé si j’avais déjà remis en question la légitimité de mon pays. Tu sais, mon peuple, le peuple juif, a une longue histoire de persécution à travers le monde. Que ce soit les ancêtres de mon petit ami en Pologne ou les parents de ma mère au Maroc, ils ont été persécutés parce qu’ils étaient juifs. Cette histoire ne justifie en rien les souffrances des Palestiniens ou la Nakba [“catastrophe” en arabe, désignant l’exode en 1948, à la création de l’Etat d’Israël, de 700 000 Palestiniens, contraints de fuir des massacres ou expulsés par les nouvelles autorités]. Mais il est important pour moi de te rappeler le désir profond et l’urgence qu’il y a eu pour nous, Juifs, d’obtenir un Etat en Terre sainte. 
Toutefois, il m’est arrivé de remettre en question la politique et les lois de mon pays. Quand j’avais 14 ans, j’ai rencontré un groupe d’hommes druzes qui refusaient de servir dans les forces de défense israéliennes, alors qu’ils ont l’obligation de le faire. Ces druzes se sentaient Palestiniens et avaient le sentiment qu’Israël tentait de les assimiler pour les affaiblir et les séparer des autres Arabes israéliens. Ça m’a fait réfléchir. Personnellement, j’ai eu la chance d’être exemptée de service militaire pour raison médicale, mais mon petit ami, qui a refusé de servir, a passé six mois dans une prison militaire israélienne.
Nous sommes une minorité en Israël à questionner la guerre actuelle. Les gens ont peur de s’exprimer. Beaucoup ont été arrêtés pour avoir manifesté ces derniers mois. Parfois, j’ai l’impression que la meilleure chose à faire serait de partir, d’aller quelque part où des horreurs ne sont pas commises en mon nom. Mais partir, ce serait égoïste. Je ne peux pas abandonner mon peuple qui souffre. Je m’inquiète de ce qu’Israël deviendra si toutes les personnes qui se battent pour la paix partent. Parfois, j’ai l’impression que nous sommes si peu nombreux que personne ne remarquerait notre absence.
Et puis, j’aime cette terre. Ma famille a vécu en Palestine parmi des musulmans et d’autres juifs pendant de nombreuses générations avant la création de l’Etat d’Israël. J’espère que nous pourrons un jour être tous égaux et libres. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussée à étudier le droit international : ne plus être impuissante face à l’injustice. 
Tu m’as dit que tu lisais beaucoup, j’aime aussi lire. J’aime la littérature russe classique, comme Dostoïevski ou Tolstoï. Mon livre préféré est “Anna Karénine”. Quel genre de livres aimes-tu ? Je suis curieuse de savoir ce qui t’a poussée à étudier le droit.
J’aimerais aussi en savoir plus sur l’histoire de ta famille. Comment était ta vie avant la guerre ? Où vivait ta famille avant 1948 ?
Je suis heureuse de pouvoir t’écrire. J’imagine à quel point cela doit être difficile pour toi. Je me réjouis d’avoir de tes nouvelles et te souhaite un bon ramadan.
Sincèrement, Michelle »
Lettres et Photos- source: Le Nouvel Obs
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rodauce · 1 month
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Je pris ma chambre devant la terrasse
Comme à Palma, comme à Hora Sfakion
Je laissai le ciel entrer dans la pièce
Vivre et dormir près des horizons
L'air tiède en visiteur
L'éblouissement du matin.
Partout les murs blancs
En écho aux heures passées.
Tout est ici, tout est là
C'est une éternité qui résonne longtemps
J'ai suivi des yeux
La lumière sur l'ocre des façades.
J'ai bu un thé vert
En osmose avec la mer
J'ai connu ce vertige des commencements
Et j'irai encore plus haut un jour
Je ne le sais pas encore
Dans les poutres grinçantes des lodges
Accrochés à la pente
Avec le grand Machapuchare
Qui traverse les vitres
Sous le fanions de couleur
Et le thé, âcre cette fois.
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perduedansmatete · 3 months
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résumé de cette semaine lundi j’ai fait la morte pour cause d’urticaire, mardi je suis allée au restaurant avec mes meilleures amies pour avouer à l'une d'entre elles qu'on avait appris que son gars était le genre de facho qui avait voté zemmour aux présidentielles, on pensait que ça allait mettre fin à leur relation sachant qu'elle baigne dans le communisme depuis sa plus tendre enfance, qu'elle bosse dans un des seuls journaux qu'on peut encore qualifier de gauche et qu'elle avait dit que c'était un motif de rupture pour elle mais finalement non elle a estimé que c'était pas si grave qu'il lui ait caché ce gros détail pendant plus d'un an et demi et que pire que ça, apparemment il avait changé grâce à elle (il serait donc je cite « juste de droite avec quelques avis de gauche ») ce qui a l'air de beaucoup flatter son égo et c'est là que je me dis que la barre est vraiment très basse, le point positif de cette soirée étant qu'on s'est régalé et qu'on a rien payé car il y avait des problèmes de courant dans le restaurant, sinon je suis très peu allée en cours et j'ai beaucoup bu alors que j'aurais du être à la fac mais à partir de demain ça change (c'est faux les bières du lundi midi sont devenues une institution très rapidement) jeudi grève oblige 21 profs sur 27 absents dans mon collège alors qu'on est toujours en sous-effectif ce jour là et que cette fois-ci on était que deux surveillants, autant dire que c'était sportif mais la direction a quand même eu le temps de m'inviter à un « goûter » sur les coups de dix heures, ce qui m'a fait très peur car j'ai cru que c'était un piège et que j'avais fait une connerie mais non ils voulaient juste profiter d'un moment de calme pour manger de la brioche tous ensemble c'était vraiment très étrange j'espère ne plus jamais revivre ça puis vendredi je suis allée voir mon meilleur ami sur grand écran dans un petit cinéma car un de ses potes a monté un genre de documentaire sur l'amour et sur les nouvelles formes de relations blablabla c'était très marrant en vérité et je pensais rentrer directement après mais j'ai retrouvé des gens du passé et j'ai fini paumée au fin fond de ma banlieue dans le même genre de soirée que celles où j'allais à dix-sept ans c'était fatiguant, étonnant et plein de drogues auxquelles je n'ai pas du tout touché (trop forte) mais très bien en même temps même si j'ai appris qu'un ami de cette époque était un énorme violeur, c'est le point négatif mais à chaque fois qu'on m'apprend ce genre de nouvelle je suis jamais étonnée, sur une note plus positive hier j'ai enfin découvert l'appart d'une de mes meilleures amies après des mois à ne pas réussir à se voir autrement qu'au thé dansant d'anniversaire de ses parents... (la vie d'adulte apparemment) et je remercie infiniment son entorse car c'est son immobilisation qui nous a permis de passer enfin un moment ensemble à se raconter nos vies et à pas mal rire aussi, c'était super sympa et la suite l'était tout autant puisque j'ai rejoins tia avec mes meilleures amies pour leur faire découvrir notre bar préféré et par conséquent pour qu'elles rencontrent tia aussi, même si la raison pour laquelle on se voyait était officiellement l'exposé qu'on a à faire pour cette semaine et parce que c'était plus pratique de travailler aujourd'hui si on s'y mettait ensemble dès le réveil, chose que l'on a évidemment pas du tout fait car on s'est levées à pas d'heure et qu'on a ensuite préféré discuter du fait que les sociologues étaient quand même d'énormes prouveurs à écrire des textes insupportables et illisibles simplement parce qu'ils sont tous moches (c'est notre théorie, vive la sociologie)
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Écrire comme Nathalie Sarraute
Après avoir suivi la routine d'écriture très casanière de Susan Sontag, il était temps d'écrire dans un hors de soi, de rendre son bureau d'écrivain toujours plus nomade. C'est pourquoi j'ai choisi, pendant une journée, de m'essayer à la routine d'écriture de Nathalie Sarraute.
Selon la BNF,
C’est sans doute au cours de la deuxième guerre mondiale – parce qu’à l’époque il s’agissait des rares lieux chauffés en permanence – que Sarraute conçut le rituel d’écriture qu’elle suivit presque jusqu’à sa mort, à 99 ans. Tous les matins, même le dimanche, elle se rendait à un café, « Le Marceau », avenue Marceau, à cinq minutes à pied de chez elle. Elle s’asseyait toujours à la même table et se faisait servir une tasse de café et un pot d’eau chaude. Elle se munissait de feuilles volantes, de ses cahiers de brouillon et de deux stylos feutres, au cas où l’un d’eux viendrait à lui faire défaut. Le café était tenu par des Libanais et les conversations en arabe, qu’elle ne comprenait pas, lui permettaient paradoxalement de se concentrer. Dans ce brouhaha ambiant, elle pouvait sans déranger murmurer ce qu’elle était en train d’écrire.
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Pour commencer à écrire, je me suis donc rendue dans la matinée dans un café non loin de chez moi, je me suis assise devant une fenêtre et j'ai pris un thé (évidemment). J'avais plusieurs objectifs d'écriture ce matin-là : écrire un peu dans mon journal, faire de l'écriture automatique puis me concentrer sur un appel à textes en anglais. Le tout sur papier, puisque Nathalie Sarraute écrivait sur feuilles.
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J'ai passé une dizaine de minutes sur mon journal, comme un échauffement. Puis, j'ai utilisé une autre de mes méthodes "d'inspiration" pour lancer une session d'écriture automatique : j'ai tiré au hasard une carte dans mon jeu de tarot (j'utilise Le Tarot surréaliste) et noté sa signification. Je suis tombée ce jour-là sur le 10 de bâtons, la suite des bâtons représentant la folie et le 10, selon Massimiliano Filadoro, le Blanc-Seing. J'ai pris quelques notes sur ce que ls significations données m'inspiraient, puis j'ai amorcé un récit.
Finalement, cette histoire m'a semblée parfaite pour intégrer mon recueil de nouvelles en cours d'écriture. J'en ai rédigé une page, puis j'ai échaffaudé un plan narratif assez vague pour me permettre une certaine liberté dans la rédaction. En tout, j'ai passé une heure sur ce début de nouvelle.
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J'ai terminé cette matinée d'écriture en me concentrant sur un appel à textes, celui du tout nouveau magazine littéraire & artistique Nowhere Girl Collective, fondé par Dakota Warren. Le thème de l'appel à textes de novembre est ouroboros, un symbole cyclique qui renvoie à l'auto-manducation, à l'autodestruction et au cycle de la vie. À partir de ce sujet, j'ai rédigé le premier jet d'un poème :
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Ayant rempli tous mes objectifs d'écriture pour la journée, je me suis alors rendue au cinéma pour voir Le Règne animal, réalisé par Thomas Cailley. La question du devenir-animal y rejoint celle du devenir soi et du coming of age, mêlant ainsi réflexion sur l'adolescence et, plus généralement, sur la nature humaine. J'ai beaucoup aimé ce film, très bien réalisé et qui aborde avec justesse la notion de deuil.
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Alors, plutôt Susan Sontag ou Nathalie Sarraute ?
Pour ma part, la routine de Sarraute m'a complétement séduite, et m'a qui plus est permise de trouver un café près de chez moi, parfait pour aller écrire dans un équilibré mélange de bruits ambiants et de silence, de mouvement et de tranquillité. Mes productions m'ont beaucoup plus plues que celles écrites la semaine dernière, dont je me suis très rapidement détachée ; j'ai amorcé une nouvelle qui me plaît bien plus que la précédente et je suis pour l'instant relativement satisfaite du poème écrit pour l'appel à textes.
Sur ce, l'on se retrouvera dans un prochain article.
Littérairement vôtre,
Ève
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fidjiefidjie · 5 months
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Tea Time ! 🫖 🍵 🍪
Gif : Usagif
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homomenhommes · 3 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 87
1er Janvier 11h.
J'ouvre les yeux réveillé par une sensation agréable dans mon bas ventre. Alors que je bande, comme tous les matins, aujourd'hui, une bouche s'affaire à agrémenter cette érection. Le petit Théo est en train de me sucer ! je tourne la tête vers Marc, il est dans la même situation sauf que c'est la bouche de Ric qui s'affaire sur lui. C'est trop bon, mais Théo est un peu " court " et m'en laisse presque la moitié dehors. Je décide de lui faire la gorge, je me redresse, le mets sur le dos et tête bêche, lui enfonce ma bite directe jusqu'aux couilles. Il tousse, éructe mais Ric prend le temps de lui expliquer vite fait comment s'en sortir avant de retourner téter Marc.
Je continu d'investir de façon régulière la gorge de Théo qui prend le rythme : respiration / déglutition / expiration en fonction du taux de pénétration de ma queue. Sa gorge bien étroite comprime mon gland d'une façon tout à fait jouissive. Le passage répété dans cet étroit conduit excite mon gland au point que bientôt je ne peux plus me retenir et j'ai juste le temps de sortir avant de lui éclabousser le visage de mon sperme. De son coté Ric a obtenu la même chose de Marc.
Nous regardons nos deux suceurs se finir en 69. malgré la petite taille de son appareil sexuel, Théo nous délivre une quantité de sperme impressionnante ! autant que Ric pourtant plus " burné ".
Une petite douche plus tard, j'entraîne Ric et Théo à la piscine pendant que Marc va aux nouvelles de nos beurs de service.
Le passage de la terrasse c'est fait en courant, il fait pas chaud ! Et nous sautons dans l'eau à 28°. Le contraste est saisissant. Avec Ric, je commence à aligner les longueurs pendant que Théo essaye de suivre notre rythme.
L'exercice nous remet bien en forme. A l'occasion d'un demi-tour, nous attrapons Théo et chahutons tous les trois.
Au fur et à mesure des réveils, nous sommes rejoints et bientôt la piscine est pleine. Elle ressemble plus à un spa géant.
Samir et Ammed nous apportent des peignoirs et enroulent chacun dedans après l'avoir essuyé/bouchonné dès la sortie de l'eau. Je ne sais si j'ai eu droit à un traitement de faveur mais le bouchonnage m'a laissé sec dans les moindres recoins. Il faut dire que je leur ai facilité le travail en bandant direct !
Nous nous sommes tous retrouvés devant un brunch de compète ! Thé, café, champagne pour les plus courageux/avinés, charcuteries, fromages, viennoiseries, fruits... tout y était. Une heure et demie plus tard, il ne restait plus rien ! Que des estomacs calmés et des ventres repus. A discuter de ci de là, j'ai appris que la plus part des réveils avait ressemblé au notre d'ou une certaine nonchalance sur le sujet. L'après midi c'est passé en digestion, discussions, échanges d'expériences, vidéos...
Vers 17h30, ce sont Tic et Tac qui relancent la machine. Comme si nous attendions un signal, nous les rejoignons.
Contrairement à la veille où nous étions tous ensembles, le groupe se défait et c'est plutôt par 3 ou 4 que nous nous sommes dispersés dans toute la maison et dépendance.
Je me suis retrouvé avec Jérôme, Phil et Eric. Au sous sol à la salle de muscu. Un trio (Arnaud, Olivier et Kev) est descendu avec nous et squatte le sling.
Nous occupons le banc du développé couché duquel nous avons rapproché un banc simple. Eric et moi nous nous étendons nus le dos sur les bancs. Phil s'occupe de ma bite et Jérôme fait de même sur Eric. II ne nous faut pas longtemps pour bander comme des taureaux. Phil sans soucis me suce complètement, son menton repoussant mes couilles à chaque " coup de pompe ". De son coté, Eric n'est pas satisfait, Jérôme est à la peine et n'arrive pas à prendre entièrement sa queue.
Nous nous échangeons nos suceurs et pendant que Phil le pompe " correctement ", je laisse ma place à Jérôme. Je le positionne la tête en dehors de l'assise et la repousse en arrière pour bien aligner sa bouche avec sa gorge. Doucement j'enfonce ma bite entre ses mâchoires. Je bute contre sa glotte et premier spasme ! je sors et lui explique la manoeuvre. Lorsque je m'enfonce de nouveau, il met en pratique mes conseils et j'arrive à faire passer mon gland au delà de la luette. Je me retire vite puis recommence. Quand il a pris le coup au niveau de la respiration et de la déglutition, j'augmente la pénétration et malgré quelques renvois, j'arrive au bout, entrant totalement mes 20cm. Je rode le passage quelques instant puis propose à Jérôme s'il veut s'essayer à Eric. Il accepte bien que peu convaincu de pouvoir y arriver. C'est sans compter sur la technique et le " poids " d'Eric !
Eric prend ma place quand avec Phil on se place de chaque coté prêt à prodiguer nos conseils à Jérôme. Eric fait quelques va et vient de son gland dans la bouche puis s'enfonce à fond. Surpris Jérôme avale. Il ne peut de toute manière pas vomir, le gland d'Eric bouchant la totalité du passage oesophage et trachée artère ! Eric ressort et remet cela. La glotte de Jérôme commence se faire au fait d'être écrasée entre les amygdales !
Malgré toute la bonne volonté des protagonistes, il restera pour cette fois quelques 2cm de bite encore à l'air libre. Cela fait quand même 23cm dont au moins 11 dans une gorge ;qui n'avait jamais encore connu cela !! Pour reposer les larynx de nos suceurs, nous leur demandons de venir s'asseoir sur nos cuisses. Ils le font avec empressement. Enkpotés + " gélifiés ", nos bites s'enfoncent entre leurs fesses puis après leur avoir déplissé l'anus, au plus profond de leurs intimités. D'une voix devenue rauque, Jérôme me fait par de son plaisir et me chevauche d'un trot bien plaisant. Phil de son coté " galope ", la bite d'Eric lui servant de selle.
Je jette un coup d'oeil vers le trio qui nous avait accompagnés. Arnaud sur le sling se fait mettre par les deux bouts par un Kev et un Olivier très chauds avec échanges de place réguliers des deux actifs.
Je rapproche notre banc de celui d'Eric et m'inverse avec lui. Nos deux " enculés " peuvent ainsi se bécoter après avoir unifié leurs va et vient. C'est très excitant à voir du dessous ! Nos deux cavaliers se mettent à jouir sans cesser leur va et vient, nous éclaboussant de leur sperme des abdos au cou ! De notre coté nous remplissons nos kpotes nous retenant enfoncé au plus profond, nos mains sur leurs hanches les empêchant de se relever.
Je reprends mon souffle comme Jérôme et phil. Eric quand à lui est toujours raide. D'avoir déchargé ne l'a pas fait débander ! Il renouvelle sa kpote et va trouver le trio. Je reste assis Jérôme dans mes bras et Phil à coté de moi pour assister au spectacle.
Nous le voyons hésiter, il commence par Olivier et profite que ce dernier est dans le cul d'Arnaud pour le doigter puis l'enculer. Heureusement qu'Eric à de la technique ! Je surveille le visage d'Olivier et ne le vois grimacer que vers la fin. Rapidement, Olivier attrape les suspentes du sling et le fait se balancer. Son cul peu habitué a la sodomie, il demande grâce et il se déboîte d'Arnaud et Eric. Kev le remplace. Eric qui s'était écarté pour changer de kpote revient vers le groupe.
Il se plaque au dos de Kev qui proteste en disant qu'il n'est qu'actif. Ce genre de détail n'a jamais dissuadé Eric. Il n'y a que des recto/verso qui s'ignorent !! Bloqué dans Arnaud, le balancement du sling limité par Olivier qui se fait la bouche du petit enculé, il ne peut se soustraire à la volonté d'Eric. Nous voyons sur son visage la progression du travail d'Eric : grimace puis détente, puis re-grimace et de nouveau détente encore une nouvelle fois. Puis méga-grimace, j'imagine le pieu noir en train de le défoncer. Je ne peux me retenir et avec mes acolytes nous nous approchons. Je me penche pour mieux voir.
C'est sublime !! La rondelle de Kev est écartée par le pieu noir d'Eric. J'approche du nez de Kev la petite bouteille de poppers. Il me fait oui de la tête, j'ouvre le flacon, il sniffe profondément et s'ouvre à Eric. Ce dernier en quelques coups de rein lui met ses 26cm entièrement. On ne peut croire que ce dernier est vierge de ce coté là vu la facilité qu'il a eu d'accepter la sodomie ! Je lui en fais la remarque. Il m'engueule en me disant que ce n'est pas moi qui me fais défoncer ! Je le rassure en lui disant que moi aussi j'ai apprécié et j'apprécie encore de me la prendre dans le cul.
Pour dériver son attention, je lui roule une pelle et je sens que Jérôme lui bouffe les couilles. Ses mouvements ralentissent, il se fige et ce sont tous les " périphériques " qui oeuvrent sur lui. Olivier imprime le mouvement au sling et fait le mouvement de va et vient sur la queue de Kev. Jérôme a ses deux couilles dans la bouche et joue avec. Eric les mains fixées à ses hanches l'encule doucement faisant glisser sa bite sur la totalité de ses 26cm. Moi, les mains bloquant son visage, j'essaye de lui bouffer la langue. Phil qui n'a pas voulu être de reste, lui caresse les pecs et par moment lui suce un téton.
Ainsi pris, il cesse de protester et se concentre sur son plaisir. Je passe une main vers le bas et je constate qu'il bande tellement qu'on dirait une barre de fer !
Nous sommes exigeants et Kev se fait complètement vampiriser. Nous tenons la position jusqu'à ce qu'il explose. Cela ne tarde pas. Sous mes lèvres, je le sens vibrer, je m'écarte et il nous défonce les tympans par un puissant cri.
En cascade, Olivier se retire de la bouche d'Arnaud et lui jute sur le ventre, en deux trois coups de poignet, j'y ajoute mon sperme. Phil et Jérôme font de même. Eric écrase Kev dans ce mélange (heureusement le sling est bien accroché !) et décule au dernier moment. Il arrache sa kpote alors qu'il éjacule déjà et macule le dos bronzé de Kev de longues trainées blanches.
Quand nous reprenons pieds, nous nous apercevons que le hurlement de Kev a rameuté pas mal de monde !
Eric redresse Kev, il le prend entre ses bras et après lui avoir roulé une pelle, le remercie de l'avoir laissé faire. Ce dernier a pris un tel plaisir qu'il ne peut plus protester
Avec Phil, je porte Arnaud jusqu'aux douches pour éviter les trainées de sperme sur le sol. Nous nous retrouvons tous les 5 sous les douches. Je m'approche de Kev et les doigts plein de crème, je glisse ma main entre ses fesses et lui masse l'anus. Après un léger mouvement de recul, il apprécie l'attention.
Nous cédons la place aux spectateurs et nous regagnons le rez de chaussée.
Tic et Tac achèvent Jean black leur deux bouches trouvant sans problème de la place sur sa bite géante. Un geyser blanc en sort maculant leurs joues et leurs fronts à la retombée.
La soirée s'est achevé entre apéro, baignades, diner, discussion à savoir qui en avait le plus pris ou mis (ça du coté des jeunes) et pipes nonchalantes.
JARDINIER
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De Emma à Bruce
Bruce,
Je suis certaine que tu t’inquiètes pour Mina, comme nous tous. Eh bien, voilà la mauvaise nouvelle : elle n’est pas rentrée.
Il n’y a pas de bonne nouvelle.
Reprenons depuis le début. Tout le monde est passé à l’action dès que nous avons trouvé la poupée effrayante et la note. Nous avons fouillé la maison et le jardin, mais bien sûr personne ne croyait vraiment qu’elle était encore ici. Peut-être qu’il y aurait une trace de la fée (ou des fées) qui l’ont emmenée, avons-nous pensé, mais évidemment il n’y avait rien que nous autres Chasseurs d’Ombres aurions pu remarquer. Julian a envoyé un message de feu à Ty pour lui demander si le Détecteur pouvait être à nouveau modifié pour rechercher les elfes au lieu des fantômes. Ty a eu quelques idées, mais le seul résultat a été que le Détecteur sonnait continuellement. Ce qui est logique vu que cette maison regorge d’artisanat elfique maintenant. Puisqu’il est peu probable que les linteaux gravés des fenêtres aient enlevé Mina… ça ne nous aide pas.
Tessa a contacté l’Institut de Londres, qui a placé l’Enclave en alerte maximale et a envoyé quelques Chasseurs d’Ombres à la maison pour aider, ce qui a consisté principalement à faire du thé et des Bruits d’Anglais Inquiets (« oh ma pauvre, oh ma pauvre amie », « comment donc… » et ainsi de suite). Jem est allé poser des questions au Marché Obscur (je crois qu’il a utilisé le mot « interroger »), mais il est revenu bredouille quelques heures plus tard. Il a remarqué que ce n’était même pas comme si les elfes avaient refusé de parler : ils avaient honnêtement l’air tout aussi stupéfait que Round Tom ou que nous. Je suppose que la plupart des fées du Marché Obscur se tiennent aussi loin que possible des affaires des Cours, et tout le monde était d’avis que l’enlèvement d’une Chasseuse d’Ombres devait être un coup d’une des Cours parce que les fées lambdas ne feraient pas une chose aussi stupide que de violer les Accords avec une telle impudence.
Oh, il y a ça aussi. Tessa a contacté l’Enclave de Londres en tout dernier recours parce que maintenant ils sont au courant de cette énorme violation des Accords et personne ne souhaite une guerre avec le Royaume des Fées. (à moins peut-être le kidnapper ?) D’un autre côté, j’ai du mal à croire qu’Alec Lightwood soit capable de déclarer la guerre avant que nous n’en sachions davantage. Mais ça ravive quand même toutes les tensions, ce qui n’est pas une bonne chose.
Si jamais je rencontre Raziel, je vais lui demander… bon, d’accord, je crois que si jamais je rencontre Raziel, le feu sacré anéantira ma personne jusqu’au dernier atome, mais si je peux poser une question avant, ce sera pourquoi ne peut-on pas Tracer les enfants. Je sais que c’est parce qu’ils n’ont pas encore de runes, mais ne sont-ils pas ceux que l’on a certainement le plus besoin de Tracer ? ça ne semble être un défaut de conception dans tout ce système. Je devrais en parler à Clary, peut-être qu’elle pourra créer une sorte de rune Trouve-Bébé plus tard. Non pas que ça nous aide là tout de suite.
La question la plus importante, en dehors d’où est Mina et qui l’a enlevée, est : pourquoi quelqu’un voudrait faire ça ? ça n’a aucun sens. Julian s’est demandé si quelqu’un voulait se venger de Jem ou Tessa, mais il n’y avait personne selon eux. Round Tom a suggéré que quelqu’un essayait peut-être de faire accuser les elfes de l’enlèvement, mais encore une fois, pourquoi ? Dans tous les cas, nous n’avons pas encore contacté ni Kieran ni Adaon puisqu’on nous a averti de ne pas le faire.
Bruce, je me sens horrible. Tessa et Jem ne sont venus que pour nous aider avec la malédiction, et maintenant ça. J’en suis malade… peut-être qu’il y a quelque chose de profondément mauvais à Blackthorn Hall dont nous ne pouvons pas nous débarrasser même en rompant une malédiction. Ou peut-être que je m’inquiète et que j’ai des idées morbides. C’est probablement ça.
Julian m’appelle, je reviens.
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Je suis de retour, et j’ai des nouvelles. La ravisseuse a envoyé une note ! Enfin… une autre note. Et elle a donné son nom !
Votre enfant vous sera rendue si, et seulement si, l’on m’accorde une audience en privé avec celui que vous nommez Christopher Herondale.
Alors d’abord, « celui que vous nommez » … non mais vraiment ? Comment elle appelle Kit, L’Incroyable Génie ? Ensuite, c’était signé « Mère Hawthorn », ce qui ne nous disait rien ni à moi ni à Julian, mais Jem et Tessa ont échangé un regard entendu, et Kit avait l’air abattu. En fait, elle était la nourrice de la Première Héritière. Je veux dire la première Première Héritière, il y a bien longtemps. (Elle n’a officiellement prêté allégeance ni à la Cour des Lumières ni à la Cour des Ténèbres, d’après ce que nous avons appris, mais ça ne veut pas dire qu’elle ne va pas se servir de tout ça comme d’un moyen de pression contre les Cours.)
Donc ça a à voir avec Kit, et la politique féérique, et c’est le chaos. Je me sens très mal pour Kit, qui était plus pâle et tendu que je ne l’aie jamais vu. (Et je n’ai pas besoin de te rappeler, Bruce, que j’ai vu Kit hyper pâle et tendu.)
Kit, évidemment, a tout de suite accepté, il la rencontrerait, il ferait n’importe quoi pour récupérer Mina. Julian a fait remarquer que c’était peut-être un piège, et Kit a explosé :
- Évidemment que c’est un piège ! Mais je ne peux pas supporter qu’on fasse du mal à Mina à cause de moi.
Je ne crois pas l’avoir jamais vu comme ça, Bruce. Si énervé, si déterminé. Il grandit. Il a grandi, en quelque sorte, un peu comme Julian a dû grandir si vite ; ça me brise le cœur. Kit a l’air de savoir à quoi il a affaire (pas seulement aujourd’hui, mais de manière générale) et il sait aussi qu’il ne peut pas s’enfuir. Il doit y faire face.
Round Tom a souligné que Mère Hawthron était imprévisible mais même elle hésiterait avant de violer les Accords au point de faire du mal à Mina. Kit a rétorqué qu’elle avait déjà violé les Accords en commençant par la kidnapper.
En comprenant que Kit allait accepter le rendez-vous peu importe ce que nous lui dirions, Jem a suggéré qu’au moins nous ferions ça selon nos propres termes, dans un lieu que nous choisirions, et en prenant énormément de précautions.
- Comme tu veux, a répondu Kit. Mais je vais rencontrer cette Mère Hawthorn et récupérer Mina.
Et je sais qu’ils sont cousins au sixième degré ou quelque chose comme ça, mais il me faisait vraiment penser à Jace. Je crois que l’entêtement des Hérondale est ancré profondément dans les gênes.
Julian était étonnement silencieux depuis que Kit s’était emporté, et j’ai cru qu’il était blessé, mais ensuite je me suis rendu compte qu’il avait cette expression qui signifie qu’il avait une idée mais qu’il n’était pas encore prêt à la partager. Tout le monde parlait de charmes anti-fée et des runes que Kit allait porter, alors que Julian restait à l’écart de tout ça et réfléchissait… de cette manière qu’il a de réfléchir qui ne ressemble en rien à celle des autres. Complètement absorbé par les réflexions sur son plan.
Je me demande ce qu’il prépare. Je pourrais essayer de lui tirer les vers du nez, mais j’ai appris qu’il vaut mieux le laisser m’en parler quand il est prêt. Mais voir son expression m’a donné plus d’espoir que tout le reste de la conversation.
Emma.
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/695837806397898752/emma-to-bruce
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submissivegayfrenchboy · 11 months
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26 / 05 / 2023
🇨🇵 FRANÇAIS / FRENCH 🇨🇵
HISTOIRE FICTIVE PERSONNELLE écrite en collaboration avec mon ami @tidodore2
- MANGER L'HERBE SUR LES PIEDS -
PARTIE DE @submissivegayfrenchboy
L'esclave avait dû passer plusieurs heures sous un soleil caniculaire à couper l'immense pelouse de ses maîtres, un couple gay sadique, avec un simple ciseaux pour les ongles de pieds ! Évidemment qu'il n'aurait jamais pû y arriver ! Et pendant qu'il souffrait, ses maîtres se caressaient en buvant du thé glacé ! Après avoir foulé la pelouse avec leurs grands pieds, les maîtres se sont approchés. L'esclave tremblait face à la beauté des deux amoureux musclés.
PARTIE DE @tidodore2
"Esclave ! Tu appeles ça "couper l'herbe" correctement ??? Regarde ça! Tu sais ce qu'il te reste à faire, n'est-ce pas ? Mets-toi à genoux devant nous et lèche la saleté que tu as faite !"
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PARTIE DE @submissivegayfrenchboy
Les deux amoureux gays sont de grands mâles blancs musclés aux longs pieds. Derrière leur apparence de gars gentils et drôles se trouvent deux sadiques qui aiment torturer des faibles. Le jeune garçon hétérosexuel n'avait pas d'endroit où aller alors il travaillait chez eux comme jardinier. Officiellement. Car en réalité ils lui faisaient faire les tâches ménagères et surtout le jeune garçon hétérosexuel effrayé par la cruauté des amoureux homos devait leur lécher les pieds.
"Tu ne pourras pas dire que l'on est pas gentil avec toi, chien ! On est même en train de te nourrir avec de la bonne herbe !"
L'esclave remercia le couple et lécha leurs longs pieds, avalant l'herbe et la terre sur leurs semelles.
"Tu as l'air d'avoir chaud ! Nous allons te désaltérer !"
Les maris ont sortis leurs belles bites et ont pissés sur l'esclave hétéro qu'ils adoraient humilier !
Celui-ci avait si soif qu'il ouvrait la bouche pour avaler la pisse ! L'un des amants pissait dans sa bouche et l'autre sur le corps.
Le jeune garçon hétéro estimait que travailler pour de riches homos sadiques qui aimaient lui pisser et lui faire lécher leurs pieds valait bien la souffrance s'il pouvait au moins être payé.
FIN DE L'HISTOIRE
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🇬🇧🇺🇸 ENGLISH / ANGLAIS 🇬🇧🇺🇸
PERSONAL FICTIONAL STORY written in collaboration with my friend @tidodore2
- EATING GRASS FROM THE FEET -
PART OF @submissivegayfrenchboy
The slave had to spend several hours under a scorching sun cutting the immense lawn of his masters, a sadistic gay couple, with a simple scissors for the toenails! Of course he could never have done it! And while he was suffering, his masters caressed each other while drinking iced tea!
After treading the lawn with their big feet, the masters approached. The slave trembled at the beauty of the two muscular lovers.
PART OF @tidodore2
"Slave! You call that 'cutting the grass' properly??? Look at that! You know what you have to do, right? Get on your knees in front of us and lick the dirt you you did!".
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PART OF @submissivegayfrenchboy
The two gay lovers are tall, muscular white males with long feet. Behind their appearance as nice and funny guys are two sadists who enjoy torturing the weak.
The young heterosexual boy had no place to go so he worked at their house as a gardener. Officially. Because in reality they made him do the household chores and especially the young heterosexual boy frightened by the cruelty of gay lovers had to lick their feet.
"You can't say we're not nice to you, dog! We're even feeding you good weed!"
The slave thanked the couple and licked their long feet, swallowing the grass and dirt on their soles.
"You seems to suffer under the sun ! We'll quench your thirst!"
Husbands pulled out their beautiful cocks and pissed on the straight slave they loved to humiliate! This one was so thirsty that he opened his mouth to swallow the piss! One of the lovers was pissing in his mouth and the other on his body.
The young straight boy felt that working for rich sadistic gays who liked to piss on him and make him lick their feet was well worth the pain if he could at least get paid.
END OF THE STORY
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@feet-supreme @feetmakesmehard @feetslavelover69 @alphamalesuperiority @straightslaves @straightslave-blog @fartfagoutlet @awesomecrowdcontrol1 @bat-woodfeet-us @gayhopefullove @lovejocksfarts-ass @lovefanfiction01
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aurevoirmonty · 6 days
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« Un matin que j’étais en visite chez un ami, on vint m’informer soudain que vingt soldats de l’armée Rouge cernaient ma demeure pour m’arrêter et qu’il me fallait fuir sur le champ. Aussitôt j’empruntai un vieux costume de chasse à mon ami et, muni d’une petite somme d’argent, m’échappai en toute hâte, à pied, par les petites rues de la ville. J’atteignis bientôt la grand’route et engageai les services d’un paysan qui, en quatre heures, m’avait transporté à une trentaine de verstes et déposé au milieu d’une région très boisée. En chemin, j’avais acheté un fusil, trois cents cartouches, une hache, un couteau, un manteau en peau de mouton, du thé, du sel, des biscuits et une bouilloire. Je m’enfonçai au cœur de la forêt et parvins à une cabane abandonnée, à moitié calcinée. Dès ce jour, je menai l’existence d’un trappeur, mais j’étais bien loin de me douter à quel point cet état forcé allait se prolonger. »
Ferdynand Ossendowski. Bêtes, Hommes et Dieux. Phébus.
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