Tumgik
#pas D&D parce que je n’avais pas envie de faire des recherches pour trouver un sort qui fasse des tourbillons
luma-az · 10 months
Text
Le vortex
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 13 août 
Thème : tourbillons/la lumière sous la porte
. .
Le mage récite l’incantation, lentement, avec le soin extrême que sa profession réserve aux mots de pouvoir. Et ça marche. Un tourbillon commence à se former devant lui, d’un bleu lumineux qui semble tout sauf naturel, et qui s’agrandit à chaque mot – rapidement rejoint par un autre tourbillon, à l’intérieur, tournant en sens contraire, d’une lumière plus verte. Viennent ensuite deux tourbillons perpendiculaires aux deux premiers et de couleurs différentes, donnant une forme de sphère au sort, puis d’autres, de plus en plus, dans tous les sens, de toutes les couleurs, qui s’entourent et s’entremêlent sans jamais se couper la route. Le spectacle est à la fois à couper le souffle et à donner mal au coeur. Ça tangue fort, mais sans bouger.
Pendant que le paladin se détourne pour vomir son déjeuner – la barbare se moque de lui, évidemment – le mage termine son incantation. Reprennant sa voix normale, il dit d’un ton beaucoup trop joyeux :
« Parfait ! Il a l’air stable, on peut y aller !
— Attend, demande la barde qui le connaît bien. Comment ça, il y a « l’air » stable ? Il est stable ou il est pas stable ?
— Il est stable, ne t’en fais pas.
— Tu es sûr ? Comment tu peux voir ça ?
— Ecoute, c’est comme quand tu vois de la lumière sous la porte et que tu en déduis que de l’autre coté de la porte, la pièce est éclairée. Les tourbillons tourbillonnent impeccablement, donc il est forcément stable. Sinon ils se rentreraient dedans.
— Mais tu ne veux pas le tester d’abord ? On pourrait invoquer un petit animal et voir ce que ça donne.
— On n’a pas le temps ! Ce vortex ne va pas rester ouvert mille ans, et j’ai mis des plombes pour mettre la main sur cette formule ! Allez, viens !
La barde regarde rapidement le reste de l’équipe. Ils sont prêts, leur équipement à la main, et ne se posent pas plus de questions que ça.
— Bon, ok, ok…
Le mage lui fait un grand sourire de victoire, aussi elle ajoute :
— Mais tu passes en premier. »
.
.
7 notes · View notes
page-a-pages · 7 years
Text
Le destin (presque) timbré d’Oren Ginzburg
Un livre par hasard. Reçu en service de presse parce que l’auteur paraît-il vit du côté de Genève. Je n’ai jamais travaillé avec Grasset jeunesse. Cette maison un peu à part produit peu mais bien. Parfois, on se demande si elle existe toujours. Pendant les Fêtes, on se souvient que Raymond Briggs y est publié – les rééditions du Bonhomme de neige ont parfois vu leur mise en page un peu maltraitée. Peter Sís est également au catalogue. Grasset nous a même offert une nouveauté fort réussie au printemps passé sous forme d’esquimau, annonciateur de l’été à venir, Un été crème glacée. Et puis il y a Shel Silverstein, Pierre Gripari et d’autres. Excusez du peu !
 Un jour, sur Facebook, une “professionnelle” du livre poste une photo de son fils dévorant Le destin (presque) timbré d’Etienne Durillon. Quant à La Revue des livres pour enfants, elle l’a intégré dans la sélection annuelle.
Tumblr media
Mais qui peut bien être ce Oren Ginzburg dont on n’a jamais entendu parler ? Après quelques recherches sur internet, je lui écris parce que décidément son parcours n’est pas commun. Je vous livre sa réponse in extenso. Après tout, il n’y a pas de raison de maquiller son texte…
J’ai 46 ans, je suis franco-israélien, et je vis actuellement en Birmanie (Yangon) avec ma femme et nos trois enfants. Je travaille pour un projet de l’ONU qui vise à développer les systèmes de santé du pays, en particulier dans les zones de conflit(s) ethnique(s) (http://www.3mdg.org).
Jusqu’au début de cette année je travaillais pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose, et le paludisme (à Genève) et avant j’ai passé dix ans en Asie – j’ai travaillé à Bangkok dans la lutte contre le trafic d’enfants, et au Vietnam dans le domaine de la protection de l’enfance.
J’ai écrit mon premier livre (en français) il y a vingt ans. J’étais étudiant, je savais que je voulais donner un sens à ma vie, mais je ne savais pas comment faire. « Le comptable et la fourmi » racontait l’histoire d’un garçon qui veut partir voyager dans le monde mais que ses parents poussent à faire des études puis à travailler… comme comptable. Moi je n’ai jamais été comptable mais la chose la plus incroyable c’est qu’Etienne Durillon, dans mon dernier livre, est comptable dans une entreprise de boîtes en carton – exactement comme le personnage principal de mon premier livre. Et je ne m’en étais pas aperçu : c’est ma sœur qui me l’a fait remarquer.
L’éditrice du premier livre m’avait demandé si je voulais essayer d’illustrer l’histoire. Je n’avais jamais rien illustré mais j’ai essayé – c’est comme ça que j’en suis venu au dessin.
Ensuite j’ai écrit et dessiné des livres à chaque fois que j’avais l’impression qu’une idée tournait en boucle dans ma tête sans trouver la porte de sortie. Je suis sûr que vous connaissez cette sensation d’avoir la même discussion encore et encore... Lorsque je ressentais cela j’écrivais un petit livre illustré sur la question et ça me permettait d’avoir moins besoin d’en parler. J’ai écrit un livre sur le manque d’efficacité de certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG) : « The Hungry Man ». Puis un autre sur le sort des peuples/minorités ethniques à qui on veut imposer le « développement » (« There You Go ! », qui depuis est devenu un petit dessin animé : http://www.survivalinternational.org/thereyougo). Et quelques autres livres du même style.
L’idée du Destin d’Etienne Durillon m’est venue il y a longtemps, lorsque je vivais à Hanoi. Lorsque je parlais à des touristes ou à d’autres étrangers de leur expérience au Vietnam, les histoires variaient de manière incroyable. Les touristes ont de toute façon tendance à généraliser ; certains trouvaient que les vietnamiens étaient « incroyablement sympathiques », bons, gentils, accueillants. D’autres au contraire les trouvaient « terriblement froids », réservés, durs. Et très souvent, ce que les touristes ressentaient était directement en lien avec leur manière à eux d’aborder les gens : est-ce qu’ils souriaient ? Est-ce qu’ils avaient envie de faire des rencontres, de connaître, de partager, d’aimer ? Ou est-ce que le plus important était de ne pas se faire rouler, de se protéger, de rester sur ses gardes ?
Quand Etienne pense avoir rencontré une agente transformatrice de vie (la vieille dame à moto), il lui sourit. D’habitude il ne sourit à personne (et personne ne lui sourit). C’est de cette scène qu’est née l’idée du livre. 
Voilà – j’espère avoir répondu en partie à vos questions. Si vous avez besoin d’autres informations, n’hésitez pas ! 
Chers lecteurs, si vous avez des questions, n’hésitez donc pas ! Mais avant cela, revenons au livre…
Tumblr media
La vie d’Etienne Durillon est « solitaire, triste et monotone ». Ses horaires sont réglés comme la cuisson d’un œuf coque. Engagé dans une entreprise, il contrôle des listes de chiffres sur un ordinateur. En dehors du travail, son quotidien consiste en un œuf, la télé – il est assidu à la série Mortelles Passions -, un œuf. Bref, il est transparent. Personne ne s’intéresse à lui et il ne regarde personne, par timidité, par absence de confiance en soi. Pauvre Etienne dont la vie n’est bousculée que par des crises de migraine qui le terrassent et le laissent au sol...
 Un jour, le facteur lui remet une lettre. Etienne est déçu. Pour une fois qu’il reçoit du courrier, il ne s’agit que d’une publicité.
Tumblr media
Etienne retourne à sa série puis enchaîne avec Qui Nous sommes dont le thème est, ce soir-là, la solitude. La solitude… Notre drôle de héros hésite puis se décide à remplir le formulaire, faire un chèque de 3999 euros à l’ordre de la SARL Transformation de vie et poster le tout. Puis il attend.
Le lundi matin, il se passe une chose extraordinaire : En bas de chez Etienne, un Agent Transformateur de vie est assis sur le trottoir déguisé en clochard. A partir de là, tout s’accélère, les péripéties les plus folles se succèdent. Et avec, les quiproquos. Car vous l’aurez bien compris, Etienne est naïf ; ce qui lui arrive n’a rien à voir avec l’arnaque proposée par la publicité. Encore moins l’amour…
Tumblr media
Voici donc là une première lecture très réjouissante où le jeune lecteur SAIT. Le livre est soigné, agrémenté d’illustrations d’Estelle Billon-Spagnol, la couverture cartonnée. L’idée de cette publicité m’a beaucoup plu, me rappelant les annonces de marabouts. Ma main au feu que Oren Ginzburg était parti de cette idée pour écrire son roman. C’était génial. Mais comment avait-t-il eu l’idée de cette annonce ? L’auteur allait pour sûr me donner la réponse. J’ai donc été amusée, désappointée, qu’il n’en parle pas. Comme quoi…
Pour aller plus loin: http://next.liberation.fr/culture-next/2016/11/25/les-extraordinaires-aventures-d-etienne-durillon-un-type-tres-sage_1530882 et le dessin animé satirique sous-titré en français http://www.survivalfrance.org/laissez-nous-faire
0 notes
itsmllesimone · 7 years
Text
Être seule
Donc, je suis seule. Pas seule genre « Je n’ai personne dans ma vie, je suis seule au monde, abandonnée de tous », non. Seule, célibataire. Seule, pas en couple. Seule, pas en relation non-officielle non plus d’ailleurs. Ni seule-mais-avec-un-plan-cul. Enfin il y a bien ce mec là, mais on se voit une fois par trimestre, ça ne compte pas. Ça compte ? À partir de quelle fréquence peut-on considérer que nous avons « un plan cul » ? Enfin, je suis seule quoi. Solitaire aussi, mais c’est un autre sujet. Je ne sais pas depuis combien de temps parce que, une fois de plus, c’est une question de perception. Parfois je me dis « Oh ça va franchement, t’es célibataire depuis 8 mois, c’est franchement pas la mort » (un minutieux ferait des calculs concernant la fréquence du possible plan cul mentionné précédemment et ne devrait pas, car c’était une façon de parler... sort of). Et puis d’autres fois je me dis « Ouais mais attends, 8 mois de célibat, d’accord. Mais avant ça, 3 ans de relation à distance. 3 ans et demi même ! Meuf en vrai t’es seule depuiiiis… ». Alors je ne sais pas. Et je ne sais pas non plus si ça compte, ça. De savoir depuis combien de temps. Je suppose que oui, si l’on s’interroge sur certaines choses, mais encore une fois, ce n’est pas le sujet. Quoique.
Donc, je suis seule. Parfois c’est un bon jour, d’autres pas. Attention, seule ne signifie pas que je n’ai vu personne, vous l’aurez compris. Mais aujourd’hui ce n’est pas le cas. Ce n’est pas le cas depuis quelques semaines déjà d’ailleurs. Et aujourd’hui je l’ai vécu de toutes les manières possibles je crois. J’aurais tenu un Journal de bord de mes émotions vis-à-vis de ma solitude, ça aurait donné à peu près ça:
8h-12h: Fataliste
12-18h: Indifférente
18-23h: Déprimée
23h-2h30: Heureuse acceptation
Et bien que la formulation « heureuse acceptation » soit à la fois jolie et étonnamment appropriée (je m’auto-congratule, la solitude impliquant l’absence de partenaire pour le faire à ma place), le titre de ce journal de bord ne tiendrait ni sur mon Leuchtturm 1917.
Cette solitude, je la vis mal parfois et puis d’autres fois ça va. J’explore les raisons de ces états d’âme parce que tous les thérapeutes du monde diraient que c’est important pour progresser. N’ayant fait que Lettres Modernes et Histoire de l’art, je n’ai pas la prétention de les contredire, uniquement celle d’être capable de temps à autre de trouver une jolie formulation (mais surtout de pouvoir apprécier celles des autres, soyons honnêtes - NB: le complexe de l’étudiant.e en LM-HiDA étant une chose réelle, mais j’en parlerai une autre fois).
Alors pourquoi je vis ça mal ? Etant adepte des listes, comme beaucoup de gens, voici la mienne (non exhaustive, sujette à modifications, subjective, orientée, définitivement non prétentieuse, absolument égocentrique et fondamentalement thérapeutique):
-Je suis seule depuis longtemps. 8 mois ou presque 4 ans, c’est autant de temps sans un véritable partenaire à côté de soi avec qui partager les plaisantes banalités du quotidien; les extraordinaires aventures pouvant toujours être relatée à un proche de son choix, distance ou pas. 
-Je vais bientôt avoir 25 ans. Cet âge symbolique pour l’ensemble de l’humanité et fatal pour les femmes, car synonyme d’un âge où les considérations telles que le mariage ou la procréation sont supposées être en voie de progression, voire être déjà réalisées. Me voici donc, moi-seule, observant mon entourage concrétiser ces objectifs que Walt Disney, la société et ma mère m’ont inculqués comme étant des objectifs de vie. Observation que je réalise plus ou moins calmement, selon la quantité de vin ingérée, d’hormones affluant dans mon corps ou d’heures passées au téléphone avec mes autres copines, seules comme moi-même.
-Parce que bien que solitaire, parfois, je n’ai pas envie d’être seule. Vient ici la notion de choix, et à nouveau celle de perception. Oui, c’est moi qui ai rompu. Non ce n’est pas moi qui suis à l’origine de la partie « distance » de l’ex « relation à distance ». Oui j’ai voulu fréquenter plus assidument certain(s) hommes durant ces 8 mois (plus par curiosité de l’autre que réellement par envie d’une relation de couple) et on m’a tèj. Et oui j’ai aussi tèj des hommes très appréciables qui voulaient quelque chose de plus sérieux. Cette solitude donc, selon qu’elle soit choisie ou non, perçue comme volontaire ou non, il m’arrive de la subir.
-Parce que, d’après des principes logiques et scientifiques démontrant que l’Homme a pour but de procréer afin de perpétuer l’espèce comme n’importe quel autre organisme vivant, l’être humain n’est pas fait pour être seul. Nous sommes tous à la recherche (et dans le besoin, physiologique, physique, émotionnel or whatever, j’ai fait Lettres pas SVT) d’une certaine forme d’attachement et d’affection. Et soyons honnêtes, j’aime bien recevoir des caresses, j’aime encore plus en faire, et quand j’ai la flemme d’aller à Carrefour, croyez bien que ce n’est pas mon chien qui ira m’acheter des pâtes, aussi adorable soit-il.
Cette liste, courte et pourtant riche d’informations se doit d’être accompagnée de sa partenaire (car elle en a une, contrairement à moi), Ô combien plus optimiste et donc, nécessaire: celle des raisons pour lesquelles je vis bien cette solitude. La voici donc:
-Ne pas être seul.e (en couple ou dérivés impliquant une relation intime avec une autre personne que vous-même), ça demande du temps et de l’énergie. Du temps et de l’énergie à consacrer à l’autre. Car que l’on ne se méprenne pas: être seul.e ça prend du temps et ça demande de l’énergie. Pensez-vous qu’il fut simple d’être déprimée plusieurs heures aujourd’hui à cause de cette solitude ? C’est du temps, ça. C’est de l’énergie. Mais ces deux données sont ici consacrées à une unique personne: moi-même. Parce que j’ai la personnalité héritée de mes parents, de mon milieu et de mon vécu, je ne sais que trop bien ce qu’est l’oubli de soi au profit des autres et surtout de l’autre. Alors ce temps et cette énergie dépensés dans une déprime conditionnée sont autant de données consacrées à vivre pleinement ma vie et mes émotions, qu’elles soient positives ou négatives, mais aussi à la réflexion sur ce que je ressens et pourquoi je ressens ces choses. Et c’est important.  
-Parce qu’il vaut mieux être seule que vous connaissez la suite. Je pourrais ne pas être seule. En fait, j’ai même le choix entre tous les types de relations citées précédemment dans ce pavé. Mais je n’en tirerai qu’une mince satisfaction, voire pas de satisfaction du tout. Et sans vouloir pisser sur mes ex pour qui je conserve respect et affection, croyez bien qu’il est hors de question que je m’accommode de choses insatisfaisantes par crainte de la solitude. Si je ne suis pas toujours sûre de savoir ce que je veux (et j’y travaille !), j’ai considérablement progressé ces 6 dernières années concernant ce que je ne veux pas.
-Parce que ça fait partie de la vie et que j’ai passé toute ma vie d’adulte (et toute ma vie tout court) attachée, rattachée, enchaînée même parfois, à quelqu’un d’autre. Quitter le domicile familial à 18 ou 19 ans pour m’installer dans cette ville à 8000km où vivait un ancien amoureux que j’ai quitté deux ans plus tard avant de rencontrer, presque immédiatement un autre amoureux. Longtemps mes amies se sont moquées gentiment, soulignant le fait que je n’avais jamais vraiment connu le célibat. Si ça ne m’a pas empêchée de vivre d’autres choses du même type, aujourd’hui je le vis, ce célibat. Et j’en apprends beaucoup.
Alors oui, je suis seule. Et c’est aussi compliqué que de ne pas l’être. Mais nous sommes le 16 juin 2017 et à 2h59, sur ce Journal de bord de je ne sais plus quoi, j’aurais écrit que je vais me coucher dans un état d’heureuse acceptation et j’espère juste pouvoir écrire la même chose demain matin à 8h.
0 notes