Tumgik
#je suis en roue libre lol
rakkikuroba · 1 year
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Espèce de bilan de mi-voyage, écrit pour la 1ere fois le 25 DÉCEMBRE 2017 dans l'avion
On a vécu la moitié de notre voyage. Six mois. Jregrette rien, rien du tout. Tout aura été un génial mélange de choix et de hasards. J'ai tout aimé, même quand jsuis à bout et que jtire la tronche, j'aime ce que je vis.
On aura été pris 230 fois en stop par des gens, 9 fois par des flics, on nous aura offert 6 fois le taxi, et 6 fois des bus auront accepté de nous prendre en stop. 9, c'est aussi le nombre de fois où se sera fait virés d'endroits arbitrairement, le plus souvent quand on était assis par terre.
On aura parcouru 29 070 km par la terre (Matis tenait à être précis, les chiffres viennent de lui, vous le connaissez...), et pris une seule fois l'avion, pour la première fois en Thaïlande. On aura fait 11 000 km grâce au stop et 14 000 en train (dont 9 000 pour traverser la Russie en considèrent la courtesse du visa russe), 3000 km en bus, 150 km par bateau et 20 km par taxi (lol). 
Y'en aura eu des premières fois. Mes premiers pas dans le désert, sur un glacier en Chine. Ma première nuit de camping par des températures négatives, en Sibérie. La première fois que je faisais de la plongée en Indonésie. Mon premier fruit de la passion, chez Thomas.
J'aurai fait sécher mes culottes sur un tambour sacré, jme serai lavée à la coupelle ou à la bassine plein de fois, pas lavée encore plus de fois. Matis se sera vu demandé en mariage. On aura été pris en stop par un contrebandier ukrainien qui m'a offert un pendant orthodoxe avec une image religieuse. Jme serai pissé dessus plusieurs fois. J'aurai descendu une rivière sur une chambre à air de tracteur. J'aurai tagué un abris-bus en Croatie. On aura animé un cours d'anglais en Thaïlande. Jme serai essuyée les fesses à la main une fois (criez pas, ça arrive, on en meurt pas). 
On aura cherché un hôpital en périphérie de ville dans la nuit au milieu des meutes de chiens errants à 4h du matin pour que je me fasse annoncer fermement que je suis enceinte. 
On se sera faits prendre en stop par le fils du deuxième milliardaire turc, Ali Koç, et il m'aura offert un bracelet unique au monde.
Des femmes m'auront chanté Katuchka (mon air favori tmtc raf) en russe, bourrées, lors d'un pique nique devant le lac le plus profond du monde. 
On aura assisté à des scènes de rituels bouddhistes bruyantes et incompréhensibles au fin fond du Qinhai sur le plateau tibétain.
On aura tenu tête à de faux flics autoritaires à la recherche de jeunes voyageurs isolés à escroquer.
On aura été hébergés dans une maison-musée, chez une riche directrice de lycée privée membre du Rotary Club et son riche mari fabricant de missiles sous-marins russes.
On aura rencontré un prêtre catho qui nous invite à dormir au presbytère, des orthodoxes qui croient tellement en dieu qu'ils mettent pas leur ceinture de sécurité, des évangéliques chanteurs, des moines bouddhistes aux voitures de luxe, des hindous peintres traditionnels, des musulmans qui écoutent Lorenzo, un Imam qui fume dans la mosquée. 
Contre toute attente, ce voyage s'est aussi avéré être sponsorisé par mes passages à l'hôpital. 6 fois en 6 mois c'est un bon record non ? J'aurai cumulé les bobos, au grand désespoir de Matis qui m'à toujours accompagnée à l'hosto. J'aurai marché sur une abeille, choppé une insolation, jme serai faite mordre par un singe, j'aurai eu une infection de l'intestin, eu la peau arrachée par le ciment, jme serai bloqué le dos, retourné trois fois l'ongle du pied avec mon sac (le temps de chopper la technique pour le soulever), j'ai choppé une sangsue, eu une infection du vagin, j'aurai vomi, marché sur un oursin, eu la chiasse des dizaines (centaines?) de fois. Actuellement j'ai une infection dans l'oreille. Les paris sont ouverts pour la suite. 
Chaque randonnée nous aura porté la poisse. On aura faillit se faire manger par un ours, tomber dans un ravin, se faire foudroyer, se faire écraser par un éléphant, se faire dépouiller...
Cette fille dans l'avion pour Bali nous a demandé si le voyage était en train de nous changer. On trouvait pas. Moi je trouve surtout que ça m'a enrichie et consolidée dans ce que j'étais déjà, mais pas que ça m'a transformée. J'avais des idées en partant, des visions de la vie, des façons de voir le monde. Je pensais que le voyage me brouillerait mes schémas, ajouterait des paramètres inincorporables, que y'aurait trop de nouveaux repères, criteres... mais en fait non. Il a réaffirmé, en le complexifiant, ce que je tenais déjà pour presque certitudes. En fait, même avec des contextes historiques et culturels différents, c'est partout pareil, y'a pas d'exceptions. Les conséquences du capitalisme se retrouvent partout. Le travail comme fardeau nécessaire, la pauvreté comme condition irrémédiable, les inégalités criantes. Les conditions de travail inadmissibles, le niveau des salaires insuffisants, le prix souvent trop élevé de l'éducation et de la santé, la présence du secteur privé, la destruction des espaces naturels ou agricoles. Je m'aperçois que les maux de nos sociétés sont des maux du monde, et on les retrouve partout. Les discriminations, les héritages de la colonisation, le sexisme universel. Le role des militaires, de la police, des vigiles. Je pensais que le voyage m'engluerait dans un relativisme mou et infécond. Dans un esprit contemplatif, comme c'est le cas pour plein de voyageurs. Pas du tout.
Le voyage m'a aussi confirmé que je voulais taffer dans l'éducation. Cette fille dans l'avion était prof d'université. Avec Matis on lui a parlé longtemps, discuté ses manières de faire. Prof, c'est quelque chose que je veux essayer de faire. Ça m'a confirmé que je voulais surtout pas faire ça pour la matière ou la connaissance, mais pour tester la pédagogie, des manières de faire, plus libres et équitables. J'aimerais m'appliquer à combattre le système éducatif tel qu'il est en train de s'affirmer, avec ses valeurs de travail d'effort et de mérite à tout prix, sa concurrence, les angoisses, inégalités et rejets qu'il génère ou accentue. Y'aura pas de miracles, mais c'est pas une raison pour laisser faire. Jprendrai toutes les victoires comme telles, même les plus petites.
Pendant ce voyage, j'n'écoute plus que du RAP. Qui l'aurait pensé. Ce qui se confirme, c'est que j'ai vraiment la rage contre beaucoup de choses et que j'mettrai toute mon énergie dans les luttes qui seront nécessaires pour garder ce qu'on a, voir grapiller ce qu'il nous faut. Quand j'ai les dents et le coeur trop serrés, que j'peux pas en parler ou crier, y'a que le rap à écouter. J'pense pas que la colère soit une bonne ou une mauvaise chose, mais j'suis sûre du fait que se laisser faire, ou plutôt laisser faire c'est prendre automatiquement parti pour le status quo.
Ce voyage me montre un peu tout ce qui cloche dans le monde. Je l'aime pour ça. Il s'agit pas vraiment de négatif ou de positif qu'il y aurait à voir. C'est la réalité, on vit dans ce monde on peut pas y échapper ou fuir. J'me dis que faut le savoir, en prendre acte et penser et agir en conséquence.
Enfin, le voyage m'a confirmé que j'aimais rencontrer les gens. Y'a un truc qui se passe avec les inconnus, surtout quand on a une langue commune c'est vrai. C'est quelque chose que j'adore. On parle très vite de sujets personnels, ça va du tac au tac, on contrôle rien. C'est un peu comme le stop. T'es en roues libres dans la relation, dans la discussion, y'a pas trop de limites. Moi y'a un truc de passion éphémère là-dedans qui me rend accro. Jtrouve ça dingue, et ça m'émeut. Je pose plein de questions, j'apprends toujours beaucoup, des expériences et des vies des autres, ça me donne parfois des idées pour moi-même et c'est souvent très sincère, toute façon on s'en fout puisqu'on ne se reverra sûrement jamais. Et c'est bien comme ça. 
Ça me fait penser à autre chose. Pendant ce voyage, j'ai pris conscience non seulement de l'étendue et de l'intensité de ma rage mais aussi celle de mon amour. Parfois j'ai l'impression d'aimer trop de gens trop fort, que mon coeur pourra jamais contenir tout ce que je ressens sans exploser. On est amenés à penser qu'au cours de notre vie, on n'aura qu'une seule famille, une seule mère. Qu'on doit hiérarchiser voire choisir quand ce n'est pas imposé par les liens du sang. Un.e seul.e amoureux.se, des ami.e.s dits meilleur.e.s et d'autres pas. On a parfois peur de préférer l'un de nos enfants, l'un de nos parents. En fait tout ça n'est pas obligé. Notre coeur sera toujours assez grand pour tous et toutes, et les relations ne collent pas toujours avec les caractéristiques qu'on leur assigne traditionnellement. L'amour est comme les gens, il revêt plein de facettes. Y'a beaucoup de choses sur lesquelles je réfléchis beaucoup, mais je suis convaincue maintenant que chercher à rationnaliser (coucou Albane<3) ou rendre exclusives des relations n'est pas nécessaire.
La route continue et demain nous serons au Japon.
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aborddelimpala · 7 years
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#Jib8 Jared et Jensen 2ème Panel - Samedi
Vont-ils participer à une autre course “Tough Mudder”? Jensen : On adorerait. Ecrivez à nos femmes pour leur demander de nos laisser du temps libre lol!. Nous pensons participervà une autre course mais nous ne savons pas quand et où. Jared :  “La Team Naked” :p
Jared a une peluche ou un cheveux sur son menton. Jensen s’approche pour lui enlever et Jared tente de lui lécher la main. Les garçons racontent qu’une fois ils ont fais exactement la même chose au restaurant avec Gen et Danneel qui étaient genre “Mais c’est quoi votre problème les mec?!  
Y a t’il une scène ou une storyline qui leur a déjà fait penser “Oui c’est exactement raccord avec qui est mon personnage”. Jensen parle de l’épisode “Regarding Dean”, un des ses préférés de la saison et même de la série. Il lui a donné l’occasion de jouer dans différents registres : émotionnel, dramatique, ridicule, amusant. C’était vraiment drôle.  Jared va pour l’épisode “Heart” même s’il y en a des plus récents. Jensen : C’était genre dans la saison 3? Jared : 2 Jensen : 2? Donc il y a 10 ans tu as fait quelque chose dont tu es fier? Jared : Oui. Pas toi? Jensen: Non. Je m’améliore avec l’âge. Plus sérieusement, Jared mentionne “Heart”, “I know what you did last summer”, “Sacrifice”, Red Meat”.  Jensen parle alors de “The End”, un de ses épisodes préférés. Il savait qu’il allait être difficile à tourner. Il devait jouer 2 versions différentes de Dean, opposée l’une à l’autre. Il a beaucoup bossé, c’est beaucoup préparé. C’était difficile. Et au dernier jour de tournage, Jared se pointe, comme ça, en costume blanc de Lucifer, et il a juste assuré. C’est devenu un des meilleur épisode de Jared. 
Est-ce que la scène des lunettes de protection dans l’épisode 12x22 était écrite ou improvisée? Ce n’était pas écrit au départ. Les garçons devaient casser un mur de 45 cm de vrai béton. Ils ont tester avant de filmer et des débris volaient partout. Ils n’ont pas demandé de lunettes de protection au début. Jensen a eu des débris dans les yeux. Leurs doublures leur ont dit de mettre des lunettes, sinon, ils ne laisseraient pas les garçons filmer la scène. Question de sécurité. Leur accessoiriste, Robin, leur a trouvé des vieilles lunettes de protection en cuir. Les garçons se sont acharnés sur le mur, ils avaient des morceaux de béton qui leur coupait le visage. L’équipe leur a lancé un défi, genre vous n’arriverez jamais à traverser le mur. Ils se sont regardés et go. Ils ont frappé le mur beaucoup plus longtemps que dans l’épisode et on réussi à le percer. 45 cm de béton en 1 minute. "Parce que nous sommes géniaux et pas les Losechesters”
A propos de leur amitié. Jared : “Vous avez ce qui est marrant? Quelqu’un m’a dit un jour que ma définition de l’amitié, c’est de pouvoir rester avec quelqu’un sans avoir besoin de parler. On voyage beaucoup entre Vancouver et Austin et on peut rester 3, 4 ou 5 heures sans ce dir un mot. Et ce n’est pas bizarre. C’est un des choses les plus cool pour moi. Pas besoin de remplir les blancs. J’adore que quand on lit un script, qu’on regarde un film, on soit capable d’être ensemble san avoir besoin de se parler. On se comprend. On peut être ensemble même quand on est crevé ou occupé et c’est confortable et pas du tout bizarre.  Jensen ajoute qu’ils ont leur se connaissent tellement bien qu’ils anticipent ce que l’autre va faire. Comme quand ils se lancent des bonbons. Ils font la démonstration sur scène. Jensen : “Pas besoin de se regarder ou de dire quoi que ce soit, c’est une vraie amitié. Une vraie connection avec un autre être humain est rare et super et je suis content de l’avoir dans ma vie.”
 A propos de la mort de Castiel. Ils ont filmé la scène jusqu’à 5 heures du matin. Jensen était crevé et voulait juste rentrer chez lui mais Misha faisait durer la scène. Jensen était genre “C’est bon, meurt maintenant qu’on en finisse!” Plus sérieusement, Jensen dit que la scène était difficile à tourner parce que les frères n’avaient pas le temps de réagir à tous ce qui est arrivé. On verra probablement plus de réaction dans la saison 13 #SPOILER. (ou pas lol!) Jared ajoute qu’il y avait beaucoup de choses en même temps dans cette scène. Parfois la vie prend une tournure que tu n’attends pas. Il a apprécié la mort inattendue et brutale de Castiel parce que c’est raccord avec la vraie vie, comment les choses peuvent de produire soudainement. Les garçons sont impatients de voir le script du premier épisode de la saison 13. 
Jensen demande à Jared de parler avec un accent Irlandais. Puis ils voient une roue sur le côté de la scène. Tu la tournes et elle te dit quoi faire. La musique démarre et Jared tourne la roue et l’arrêtes sur la carte qui dit “Buvez un coup”. Les garçons boivent du “Jus de pommes” Ils recommencent plusieurs fois et Jensen finit par arrêter car le “Jus de pommes” lui monte à la tête :p
Les garçons jouent avec la roue et dansent sur scène. 
Il y a une guitare sur scène. Jensen l’attrape et demande à Jared de chanter pour lui. Jared fait le timide. A la place il attraper l’étiquette de la roue qui dit “imitez quelqu’un” et il imite Jensen. Il attrape ensuite l’étiquette qui dit “surprise” et la colle sur l’entre-jambe de Jensen, qui ne bouge même pas et continue à jouer de la guitare en souriant. Jared se colle l’étiquette “Buvez” sur l’entre-jambe et fait le con sur scène. 
Les garçons remerciant les fans et quittent la scène. 
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m0utarde-blog1 · 7 years
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Comment l’auto-compassion m’a sauvée d’un combo burnout + abus narcissique
J’ignore si la dépression est en train de devenir une norme dans mon entourage, une marque de la Gen Y, un mal mésestimé de notre société contemporaine. Le culte du paraître n’arrangeant pas les choses (paraître fort et puissant, paraître sain et équilibré, paraître accompli et heureux), il est d’autant plus difficile d’accepter sa souffrance. C’est mal d’être faible et d’être vu tel quel, bouh. Alors si je parle d’essayer de comprendre la douleur, sans doute me prendrez-vous pour une folle, voire comme la personne à abattre si je parle d’en survivre.
 L’abus narcissique, c’est quand un narcissique repère une personne dont il admire des traits qu’il ne possède pas (indépendance, attractivité, intelligence etc) et empathique pour dans un premier temps gagner son admiration et ensuite la plonger dans un enfer et littéralement se nourrir de son énergie. Quant au burnout, syndrome d’épuisement professionnel, il pousse la tendance à faire beaucoup, à penser sans cesse au travail, aux performances, à se rendre disponible H24 et prendre un rythme vertigineux.
 J’ai vécu ces épisodes simultanément, et ce n’était franchement pas joyeux joyeux. Ce billet ne va pas parler de cette période glauque. Quelques personnes me demandent parfois comment j’ai fait, et moi aussi il m’arrive de demander conseil auprès d’autres dépressifs ou anciens dépressifs. Rassurez-vous, nous n’organisons pas de réunions de soutien (et pourtant ce serait sympa) où nous nous distribuons des badges #ASurvecuA1TS ou #3AnsSansAD ou #SuperSaiyanEnDevPerso. Comme tout le monde, je ne suis pas plus à l’abri des rechutes. J’ai juste souhaité ici, au lieu de me lamenter, proposer des pistes qui n’ont rien de vraiment miraculeux à bien y regarder mais qui m’ont aidée à m’accrocher, et être plus compatissante envers moi-même. Un pas par jour, en 21 conseils.
 1.       Reconnaître que ça ne va pas
Tout commence là, bien que la politesse nous ait appris à répondre « oui ça va bien merci » même si c’est faux. Il ne s’agit pas de le répandre sous tous les toits, juste d’admettre pour soi que tout ne va pas aussi bien que nous cherchons à nous le faire croire. Il n’y a pas de mal à ressentir de la douleur.
 2.       Demander de l’aide
Honnêtement, c’était pour moi l’étape la plus difficile à franchir et pourtant qui a le plus porté ses fruits. Nous sommes parfois effrayés par l’idée d’importuner les autres ou par leur jugement. Nous avons l’impression que la société fait l’apologie de la toute puissance et met en marge ceux qu’elle considère comme faibles. Si le regard des proches nous incommode, consulter peut s’avérer très efficace et m’a permis de comprendre tellement de choses, notamment certains traumatismes. Je sais, c’est encore compliqué dans la mesure où les merveilleux préjugés font le raccourci « si tu consultes, donc t’es fou/folle, donc il faut t’enfermer, donc c’est mal, donc il ne faut surtout pas l’ébruiter sinon ça fout la honte ». Non, toutes les personnes qui voient un psy ne finissent pas tous avec une camisole.
 3.       Se « remplir » de l’intérieur en se faisant plaisir
C’était le premier conseil que m’avait donné le psy. Aller au restaurant, assister à un concert, aller à une expo, s’offrir un spa, partir en vacances. Ou même si ce sont des plaisirs insignifiants : se lever tard, apprécier la compagnie de personnes agréables, prendre un bain aux huiles essentielles, lire, se vider la tête devant un bon film, se promener à la campagne, savourer l’affection des animaux de compagnie, s’émerveiller en sentant le soleil réchauffer sa peau, se faire beau/belle, apprécier les compliments qu’on nous fait, observer la nature. Pas toujours besoin de dépenser beaucoup pour y parvenir.
 4.       Se déconnecter régulièrement
Partir dans un endroit nouveau, ou s’isoler de ses contacts, d’internet, des personnes toxiques, de la pression du travail. Rejeter la culpabilité qui pourrait résulter de cet isolement, surtout une fois de retour à « la vie normale ».
 5.       Penser à soi en premier lieu
Il est vrai que nous les empathes, nous nous sentons exister lorsque nous nous sentons utiles. Mais cesser de mettre les autres au premier plan est une nécessité. Il est vrai qu’aider les autres, écouter les autres, avoir mal pour les autres, ça permet aussi de ne pas penser à ses propres blessures. Guérir les autres en priorité ne nous guérira pas de nous-mêmes, même si cela reste une façade séduisante (celle du sauveur ou de la sauveuse de tous les maux du monde).
 6.       Mettre en avant au moins une petite victoire par jour
Le problème du burnout et de l’abus narcissique, c’est que nous en en sortons essorés, convaincus que nous ne valons rien. Si en plus, nous prenons des référentiels débiles comme :
-          Tu n’es personne si tu n’es pas marié
-          Tu n’es personne si tu n’as pas d’enfants
-          Tu n’es personne si tu n’as pas de travail
-          Tu n’es personne si tu n’as pas le dernier [insérer ici le truc à la mode du moment]
-          Tu n’es personne si tu n’as pas de villa
-          Tu n’es personne si tu ne pars pas en vacances à l’étranger
-          Tu n’es personne si tu n’as pas de grosse voiture
-          Tu n’es personne si tu ne connais personne qui peut te rendre intouchable
-          Tu n’es personne si tu as moins de xxx followers ou likes
La liste n’est pas exhaustive. Dans cet univers assez normé où la différence commence (avec peine) à être admise, je pense que nous ne nous arrêtons pas suffisamment pour célébrer nos petites victoires : réussir à enfin toiletter ses chiens, à faire son lit pour la première fois depuis longtemps, à ranger sa chambre, à avoir pris un repas convenable, à finir ce livre qui est sur la table de chevet depuis des semaines, se réveiller du premier coup sans taper sur snooze, à finir une grille de mots croisés. Cela peut paraître ridicule, mais cette démarche nous force aussi à chercher la moindre chose positive dans nos actions au quotidien, même dans les ténèbres.
 7.       Accepter que la douleur sera toujours là
Si quelqu’un vous dit le contraire, alors cette personne n’a jamais vraiment souffert. La différence entre les personnes qui sont en plein dedans, qui vivent de le déni, et les autres qui s’en sortent, c’est que ces derniers ont apprivoisé les maux et que cela ne les empêche pas d’avancer, bien au contraire.
 8.       Ne pas s’en vouloir pour les rechutes à venir
La raison est résumée dans le point précédent. Il nous arrive à tous d’avoir des hauts et des bas, si vous avez réussi à vous en sortir une fois, vous possédez donc les ressources pour recommencer. Et même si se rétablir prend du temps, je le redis : il n’y a pas de mal à accepter que l’on souffre. J’ai remarqué que plus je m’obstinais à « aller mieux » et vite, plus le contre coup était violent. Donc. Voilà. Chacun son rythme.
 9.       Avoir l’audace de s’affranchir
S’affranchir de ses bourreaux est un travail laborieux, mais à moins qu’il n’y ait un changement, y rester détruit plus qu’autre chose. Surtout que les narcissiques ont un talent spécial pour faire croire qu’absolument tout est impossible sans eux (étant donné qu’ils se sont brillamment employés à nous faire penser que nous n’avons pas de valeur) ; et d’autre part les grands changements professionnels viennent avec leur lot d’excitation et d’angoisse.
 10.   Laisser les personnes aimantes venir à soi
La famille. Les amis. Les nouvelles personnes. Même les personnes dont on n’a jamais attendu quoi que ce soit, si elles veulent apporter du soutien sincère, il serait stupide de les repousser.
 11.   S’ouvrir aux méthodes alternatives
J’ai mis du temps à trouver le traitement qui me convient, le traitement lui-même a été très long. Malgré cela certaines personnes arrivent à se remettre sans anti-dépresseurs, ou alors utilisent, comme cela a été le cas pour moi, certaines techniques alternatives en complément : massothérapie (Meilleur. Anti-dépresseur. Jamais.), acupuncture (top pour retrouver son énergie vitale), aromathérapie, lithothérapie (au fait, l’œil de tigre préserverait des émotions des autres), méditation, yoga, chocothérapie (lol)…
 12.   Admettre que nous avons le droit d’être heureux
Nous n’avons pas à porter le poids de toute la misère du monde sur nos épaules. Chacun sa croix. En revanche, nous sommes responsables de notre propre bonheur. En ce sens, nous n’avons pas non plus à attendre que quelqu’un ou quelque chose ne nous rende plus heureux que nous-mêmes, que quelqu’un ou quelque chose nous sauve.
 13.   Ne pas se forcer à trouver une direction immédiatement
Je connais beaucoup de personnes que l’idée même de ne pas avoir d’objectifs angoisse. D’ailleurs, je ne trouve pas normal que dès l’adolescence on nous demande déjà de réfléchir à notre profession, on n’en sait pas toujours grand-chose. Il n’y a pas de mal à être en roue libre, à ne pas rebondir illico-presto parce que c’est ce qu’il faut faire.
 14.   Apprendre à s’écouter et à identifier ses émotions
Ecouter son corps. Est-il fatigué ? Energique ? A-t-il faim ? Sommeil ? Des besoins spécifiques ?
Ecouter son cœur. Est-il triste ? Heureux ? D’où sort cette frustration et que faire pour s’en débarrasser ?
 15.   Fixer des balises
Elles serviront de cadre qui permet de nous préserver. Par exemple, pas de mails pros après 18h, ou alors communiquer clairement avec les personnes nocives (dont nous ne pouvons pas nous débarrasser) que nous acceptons de les voir à conditions qu’ils évitent tels ou tels comportements.
 16.   Visualiser les rapports avec une cloison
Il y a des situations où nous devons nous ouvrir aux autres, et certaines où nous préférerions être dans un cocon enclavé. La cloison, ouverte, semi-ouverte ou fermée, est une solution flexible qui permet de s’adapter aux différentes nuances dans les rapports, les échanges, sans rester campé sur des extrêmes.
 17.   Compartimenter sa vie en 5 sections
Parfois, nous avons l’impression que notre vie est un vrai brouillon, surtout quand les rapports sont mélangés (comme travailler avec la famille). Cet exercice est très loin d’être aisé, en revanche il permet de relativiser en toute circonstance. Il s’agit de compartimenter sa vie en 5 catégories :
Travail /Famille / Amis / Amours /Loisirs.
Cela permet notamment, lorsqu’un problème éclate, de faire en sorte qu’il n’affecte que le compartiment concerné sans altérer les autres. Et donc de faire la part des choses, comme des adultes. Le but étant également d’équilibrer ces 5 catégories.
 18.   Cesser d’accorder trop d’importance à n’importe quoi
Car plus nous accordons trop d’importance à quelque chose, plus cela alimente des frustrations. D’ailleurs, le regard des autres est-il si important ? L’approbation des autres est-il si important ?
 19.   Voir l’empathie comme un plus chez soi que l’on peut maîtriser
Être capable de ressentir ce que ressentent les autres, lorsqu’on ne se laisse pas bouffer, ce peut être très utile (voire un super pouvoir), en particulier pour comprendre les motivations des personnes qui nous entourent. C’est le cas dans le commerce ou le marketing, les métiers de service, mais aussi en pédagogie et en management. Attention, je n’ai pas dit d’endosser tous les malheurs des autres, mais d’utiliser cette capacité à se mettre à la place des autres à bon escient.
 20.   Continuer à partager sans attendre de retour…
…mais avec mesure, sans se démunir pour les autres.  Malgré qu’on me demande souvent si cette expérience ne m’a pas donné envie de me fermer à jamais ce qui avait provoqué ma chute. A vrai dire, on s’en fout royalement. Si nous commençons à fermer la porte absolument tout de peur que le pire ne nous parvienne (encore), le meilleur y restera aussi coincé (voir point suivant).
 21.   Se sentir digne du meilleur <3
Car le meilleur n’arrive qu’aux autres lorsque nous pensons ne pas le mériter. Aucun champion sportif ne s’est dit qu’il va perdre ou qu’il ne va surtout pas décrocher la première place, trop élevée pour lui.
(Sinon je kiffe beaucoup les comics de Sarah Andersen - une artiste qui parle/dessine pas mal de la vie déprimante d’adulte de manière très drôle)
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