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On se promène avec Jim, qui était en première année de prépa avec nous et qui fait un échange ici. "La lutte féministe se promène en Amérique Latine" Représentation d'une femme Mapuche aux côté dune femme Aymara pour représenter l'unité entre les communautés opprimées. "Si tu n'es pas maitresse de ton corps de quoi es tu donc la maitresse ? " "Fin de la criminalisation du mouvement social" "Nous sommes beaucoup de lesbiennes dans la lutte, organisées et dans la rue"
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Le port de Valparaiso. Matis se sent comme à la maison.
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On se promène avec Jim, qui était en première année de prépa avec nous et qui fait un échange ici. "La lutte féministe se promène en Amérique Latine" Représentation d'une femme Mapuche aux côté dune femme Aymara pour représenter l'unité entre les communautés opprimées. "Si tu n'es pas maitresse de ton corps de quoi es tu donc la maitresse ? " "Fin de la criminalisation du mouvement social" "Nous sommes beaucoup de lesbiennes dans la lutte, organisées et dans la rue"
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Ce qui est aujourd'hui un toboggan pour les enfants servait avant à laver le linge dans la rue.
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Les murs parlent et ils disent bcp de choses à Valparaiso. Pas un mur sans graff. "Les Mapuches encore victimes, Qu'ils les sortent de prison" "tu [s'adressant aux flics dans des tags antérieurs] kiffes tuer du pauvre" "Plus orgasmes moins de coups" La fresque de personnages en noir et blanc représente différentes guerres à travers l'histoire. La colonisation en bas, et tout en haut la guerre sociale aujourd'hui.
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Nous vivons à Valparaiso au Patio Volantin, un centre autogéré. Hier il y avait une comida Mapuche d'organisée, que j'ai aidé à préparer. Mapuche c'est une ethnie du sud du Chili réputée pour avoir été la plus combative lors de la colonisation. Aujourd'hui de grandes familles propriétaires terriennes leur ont volé leurs terres ancestrales. Souvent les familles se tuent entre elles pour des histoire d'héritage et d'argent. En 2012 deux vieux allemands, grands propriétaires terriens sont morts dans leur grande demeure incendiée. On a accusé 6 personnes Mapuche qui sont aujourd'hui incarcérés. Les sous récoltés de la bouffe organisée leur reviendront.
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Nous voila donc dans le coeur du Chili, Santiago et Valparaiso. Les affiches sont partout : "Contre Monsanto, semons notre droit à récolter des aliments sains". Mais surtout des affiches féministes. Ici au chili il y a un mouvement féministe d'ampleur : la plupart des facs sont bloquées voire occupées suite à des agressions sexuelles profs/étudiantes ou étudiants/étudiantes. Du coup "pour un pays libéré du machisme", "pour un féminisme combatif et révolutionnaire" et Matis penseur devant "Ils nous ont tant enlevé qu'ils nous ont enlevé la peur". Le chat du Patio Volantin a dormi avec moi toute la nuit SOUS la couette, au matin il était repassé au dessus, mais toujours là.
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On aura donc fait 1312 km avec Juan. Ce qui n'est pas un hasard. Dormi 2 nuits dans la caisse, une parfaite et une humide. Je me serai cachée 4 fois derrière le siège pour passer le contrôle de keufs. Matis aura du faire genre qu'il avait la ceinture de sécurité le même nombre de fois.
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01JUIN 2018 ~ Dernier stop : Antofagasta - Santiago. 1312 km de camion.
Après avoir été bloqués à faire du stop près de la prison d'Antofagasta pendant 2h, un gars qui tenait une boutique de bouffe juste à la sortie du centre pénitencier a bien voulu nous emmener à la prochaine ville.
En fait ya plein d'activité près dune prison, on a vu des meufs avec de gros sacs dans une main et un bébé dans l'autre faire du stop à côté de nous pour aller à leur parloir. Plein de voitures entraient et sortaient. On devinait l'heure de la promenade au bruit. Ici, que des hommes, celle des femmes, comme à Rennes, est en centre ville, et 1000 places pour 1400 détenus. On sait bien ce que ca veut dire. Et encore, nous dit le mec, celle ci est récente. J'en ai vu où les gars dorment à même le sol, sur les marches des escaliers ou dans des pièces aux matelas entassés à 20 tellement elles sont pleine. Heureusement tu peux bosser dedans qu'il dit. Et pas pour un salaire de merde. Le gars nous sort un chiffre qui ferait 2000 euros si on fait la conversion. On n'y croit pas une seconde. Avec Matis on sait que en France des jolies marques de luxe comme Guerlain ou Yves Saint Laurent ont des usines en prison. Les ouvriers prisonniers sont payés 300 balles par mois. Le capitalisme bien comme on l'aime.
LA RENCONTRE JUANESQUE
Le gars nous a déposés dans la pire  zone industeielle. Traitement du Lithium, enmagasinement de cuivre, fabrication de béton. La Negra est une ville où il n'y a rien d'autre que de l'industrie degueulasse. D'ailleurs c'est même pas une ville. De là on a marché quelques km pour aller faire du stop. Assoiffés, on s'arrête à une tienda. Pas d'eau. Du coca, du pepsi, du soda à tout va mais pas d'eau. Une autre, pareil. "Mais qu'est ce qu'ils boivent dans ce foutu pays ??". Un chauffeur poids lourd me regarde, l'oeil rieur. Je retourne faire du stop. 20 min plus tard, même tienda, je demande, pas de toilettes non plus. Le même chauffeur rigole à nouveau alors que je peste en disant que pour la peine je m'en vais pisser derrière leur établissement. Au moment ou le camionneur de la tienda retourne à son camion, il nous regarde de loin. Petit coucou. "Vous allez où ? " A Chanaral, qu'on crie. "Allez montez !". Youpiiiii. Il s'avérera qu'il allait en fait à Santiago du Chili. Commence alors un long voyage de contes historique, mais il sera nationaliste comme jamais j'en ai entendu dans ma vie.
Soft, Juan commence par nous raconter que en ce moment il y a une crise de la religion catholique. Qu'avant, quand les gens dénonçaient des mauvais traitements de la part des membres de l'Église, personne ne les croyait. On leur disait qu'ils étaient fous et qu'un curé ne pouvait pas faire ca, qu'ils mentaient. Aujourd'hui, dans la 6e 7e 8e et 10e région du Chili, 24 évêques ont du renoncer à leurs charges, face aux accusations de viol sur mineurs. 24 évêques d'un coup. Ça n'avait jamais eu lieu. Également des paroissiens, des cardinaux. Le pape les a appelés à Rome pour les juger et les faire avouer. Avant, au Chili l'Église catholique était le pouvoir politique le plus influent du pays. Je lui demande sil est catholique. "Croyant, mais pas catholique, si je veux me retrouver, je rentre dans n'importe quelle église, et même si le cure me demande de m'asseoir devant avec lui, je reste derrière. C'est une affaire entre moi et moi". 
Quand il nous parlait de la société il nous disait toujours que les gens étaient dangereux. Il évoquait les jeunes qui insultaient leur mère. Il nous parlait beaucoup des vols et des agressions. Il insistait sur les gamins de 14 ans qui comettaient des délits. Il disait que 18 ans c'était beaucoup trop pour la majorité et que du coup les enfants se sentaient tout permis. Il voulait aussi remettre la peine de mort pour ces gens là. Un jour, il revenait de la banque avec l'équivalent de 13000 euros sur lui, car il louait des taxis à des chauffeurs pour se faire des thunes et venait de la ramasser. Il avait 2000 dans chaque chaussettes, 2000 dans chaque manche etc. Arrivé chez lui on lui tend un guet apens et deux jeunes hommes de même pas 17 ans lui demandent l'argent en le menaçant avec une arme à feu. Une jeune fille passe dans la rue juste devant l'entrée et ils vont vers elle et l'assoment d'un coup de crosse dans la tempe, elle perdra la vue. Il finira par donner 8000 balles sur les 13000. Du coup il voyait tout en termes de sécurité. Vraiment tout. La société allait mal parce qu'on avait pas de sécurité et pour ca fallait remettre la peine de mort. Drôle de façon de régler le probleme que de le prendre à l'envers. Son discours était nauséabond mais bon, on était embarqués pour 2jours, alors on a débattu même si moi j'ai vite laissé tombé.
A un moment il a évoqué le fait qu'un élu communiste avait fait passer une loi contre le harcèlement de rue, ce qu'on s'est empressés de féliciter. Il dit bientôt tu iras plus longtemps en prison pour un mot à une fille que pour un vol.
LA GUERRE DU PACIFIQUE PAR JUAN.
Puis ça se corse encore. Juan se révèle être un fan d'histoire. Il nous raconte qu'en 1878 il y eut la très connue guerre du pacifique. Tout commença au temps des colonies  : au 16e siècle, la Corona espagnole impérialiste avait défini des frontières en Amérique Latine, où le territoire aujourd'hui disputé, situé aujourd'hui dans le Nord du Chili, appartenait à l'administration espagnole située sur l'actuel Chili. Tout commence de cette première appartenance qui sera présentée aux Chiliens comme une délimitation du territoire nationale ancienne, historique et donc légitime. Et Juan s'il est à cheval sur l'histoire. C'est son domaine et ca définit ses convictions. Si l'histoire l'a dit c'est qu'il faut aller dans ce sens.
Fin 17e début 18e siècle, les frontières changèrent, toujours sous le joug du royaume d'Espagne, et le territoire aujourd'hui disputé devint partie de l'administration espagnole nord située sur les actuels Bolivie/Pérou. Le territoire disputé,  du 1040e au 1560e km (à partir de Santiago, c'est ça le repère en gros) changea d'administration. L'actuelle 1ere région du Chili fut donnée aux péruviens et la 2e aux Boliviens, mais l'actuel Chili était très peu peuplé et ignorait que ce territoire était riche en ressources naturelles, alors il n'y eut pas de réponse.
Les Boliviens menèrent leur indépendance en 1810  et fouturent les espagnols dehors. Vers 1820, le Chili devenu Chili se faisait louer des terres par la Bolivie, pour pouvoir exploiter le nitrate que contenait le sol bolivien, ou soit le sol de cette seconde région qui court de Iquique à Antofagasta. À cette époque, le Chili avait l'accès aux deux mers ce qui était principe de jalousie de la part de tous les pays du monde, dit-il, présentant le Chili comme un pays envié par tous.
Mais 60 années plus tard, en 1878, les boliviens augmentèrent drastiquement l'impôt que devait payer le Chili pour exploiter le nitrate. Ainsi commença la guerre du Pacifique. Le Chili avait grandi, la population avait beaucoup augmenté après les appels à peupler le pays et construire une nation, il devint plus stratégique. Le Chili, comme la Colombie, adopta la doctrine Prussienne :  faire la guerre de manière ordonnée, logistiquement organisée et stratégiquement plus efficace et non pas foncer dans le tas d'en face. La doctrine prussienne, c'était aussi un orgueil pour Juan. Il savait pas trop nous l'expliquer plus que ça, le simple fait que ce soit une stratégie ordonnée, mais il avait l'air d'y tenir.
Le Chili attaquera donc la 2e région, Bolivienne, et la 1ere, Péruvienne. D'abord, il riposta à la hausse des impôts par une offensive de 77 mercenaires chiliens contre 5000 hommes Boliviens, avant de monter et d'occuper le Pérou jusqu'à Lima, et la Bolivie jusque La Paz, soit les deux capitales. Il insistait bien sur le 77 contre 5000. On raconte que les mercenaires étaient dopés à l'Aguardiente, une eau de vie qu'ils melangeaient à de la poudre à canon. Cette boisson appelée trucmuche (me rappelle pu) du diable, augmentait leur adrénaline. Bref, l'occupation dura 15 ans. Mais le Chili finit par leur rendre leurs terres, parce qu'elles n'avaient pas vraiment d'intérêt commercial.  Et comme les perdants des guerres doivent toujours payer et que le Pérou et la Bolivie n'avaient mas de quoi, ils payèrent en terre et le Chili gagna jusqu'à l'actuelle 2e région.
On raconte même qu'une jeune fille étrangère, installée au Chili, leur a fait gagner la guerre en tombant amoureuse d'un péruvien qui lui livrait tous les points stratégiques de l'organisation de l'ennemi et quelle sempressait de transmettre aux autorités chiliennes, pays de son coeur.
Ironie du sort, en 1945, l'Allemagne découvre comment fabriquer le nitrate de synthèse et le territoire disputé riche en nitrate perd alors toute sa valeur.
Seulement, quelques années plus tard, vers 1960, on y découvrit des mines de cuivre. Et en 2015, des ressources en Lithium, et la région redevint une convoitise. Evo Morales la réclame comme ayant toujours été bolivienne, et argue du fait que se faisant, la Bolivie récupérerait un accès à la mer ce qui est un droit national fondamental. La court internationale de La Haye est actuellement chargée de définir qui doit obtenir ce territoire, mais une avocate française défend dent pour dent la Bolivie, dénonçant la reprise du territoire par le Chili grâce à des mercenaires sanguinaires.
Juan, lui, soutient que si la Bolivie persiste dans son entêtement, il y aura une 3e guerre mondiale. Que le chili et la Bolivie s'affronteront et que chaque pays du monde prendra parti. Il souhaite la guerre parce que comme ca ils récupéreront les territoires "qui leur ont toujours appartenu", et les richesses avec. Il dit que depuis petit on leur a mis ce conflit dans la tête, et que aujourd'hui ca ne peut pas changer. Malgré nos arguments et nos débats il en demordait pas, la guerre aurait lieu et il la soutiendrait. Il dit que c'est une question d'orgueil patriotique. Nous on trouve ca affreusement débile mais rien n'y fera. Et puis les gens qui vivent sur ce territoire on s'en fout hein, ce qui compte c'est les frontières d'il y a 500 ans. Les frontières historiques, définies par le colon espagnol. Ca c'est le vrai Chili.
MATI
LE NORD DU CHILI, L'EXTRACTIVISME
Déjà quand on avait quitté San Pedro de Atacama, le fief touristique du Nord du Chili, on avait commencé à être en contact avec cet univers minier. Elles se cachaient un peu sur la route vers Calama, mais derrière les collines et montagnes incroyables aux formes lunaires, elles étaient là. Quand j'ai regardé, en cherchant des points de stop sur la carteHitchwiki, notre appli de stop, je me suis rendu compte que les quelques mines au nord de Calama s'étalaient sur une surface au moins 5x plus grande que la ville.
La business numéro 1 du Chili, c'est le cuivre. Avant cela, jusqu'aux années 50, le pays tirait son PIB du nitrate, le "salitre" en espagnol. En passant sur la route d'Antofagasta, on apercevait ces "salitreras", villages entiers organisés autour d'une petite mine de nitrate ressemblant à un petit plateau. Ils appellent ça la "tarte", la "torta de salitre". À l'époque, le village en entier appartenait à l'entreprise qui exploitait la mine, ce qui rappelle un peu les familistères français, ces vieux complexes usine-lotissement familial où le patron disposait d'un claquement de doigts d'une flopée d'ouvriers dociles. En 1950, on invente le nitrate de synthèse et la magie capitaliste de la "destruction créatrice" transforme les salitreras en paysages de ruines. Ces sont ces murs écroulés et autres églises du désert abandonnées qu'on peut voir en premier plan des mines de cuivre.
L'aventure extractive s'est donc poursuivie avec le cuivre. Les concessions appartiennent un peu à tout le monde, il y a du chilien-public, du chilien-privé, et bien sûr tout un tas de consortiums anglais, canadiens, chinois, japonais etc. Il n'arrête pas de passer d'énormes camions qui sortent des mines. On distingue au loin de gigantesques engins Caterpillar digne des chantiers dans Avatar. Quand on fait du stop à côté de la prison, on entend de gros "boum" et on comprend pas d'où ça vient. Ah non, en fait c'est juste le bruit du dynamitage de la montagne 10 km plus loin, là où se dégage un énorme nuage de fumée. Je pense à la nouvelle amende en vigueur à Paris, de 70€ pour jeter son mégot par terre, et je me demande combien de cigarettes il faudrait que je bazarde pour obtenir le même saccage que l'explosion d'un barreau de dynamite.
Pour sortir du cuivre, il faut dégager un terrain, en creusant ou en faisant péter la montagne, puis on fait d'énorme trous à ciel ouvert. Mais pour trier le cuivre du reste, on fait venir des camions-citernes remplis d'acide en tout genre qu'on déverse dans les trous jusqu'aux nappes phréatiques. Parfois néanmoins, les mineurs ne prennent pas le temps de séparer les composants et ramènent tout à l'usine de traitement et de conditionnement de la Negra. Là bas, soit le gravat est traité en libérant une splendide poussière noire et opaque, soit on envoie directement tout par bateau en Chine ou aux USA, puis ça revient ici à Antofagasta (mdr voyage gratuit pr le cuivre il a bien niké la mondialisation).
En faisant l'impasse sur le coté écologique de cette industrie minière, ce qui est le plus alarmant c'est l'impact du commerce du cuivre sur la santé. Noé est allée discuter avec la mamie qui nous hébergeait à Calama, et elle lui a raconté l'histoire de sa vie en voie d'être écourtée : depuis mars, elle reste au lit. Le cuivre ainsi que toutes les particules et poussières toxiques présentes dans l'air du Nord Chili ont attaqué ses poumons qui ont séché et rétrécit. L'air n'y parvient presque plus, si bien qu'elle doit passer ses journées assise ou alongée à côté de ses bouteilles d'oxygène. Un autre mec dans un stop nous raconte qu'à Antofogasta, on a realisé, à la suite d'études, que les plages de la ville ainsi que l'organisme d'enfants de plusieurs écoles contenait un pourcentage très dangereusement élevé en plomb. Les travailleurs des mines, qui sont les plus exposés au risque, tombent parfois comme des mouches, à 50 ans, quand ils ne tombent pas au fond de la mine tout court. Les compagnies minières achètent leur silence comme celui de toute voix potentiellement dissidente. En effet, le milieu de la mine est celui qui offre le salaire le plus élevé du pays, quand ailleurs le SMIC est à 392 euros mensuel alors que les prix (du moins de la bouffe et de l'essence) sont aussi élevés qu'en France.
Les mines brassent tellement de thunes que le gouvernement ne peut pas avoir de position raisonnable à son égard. Un peu comme une mafia locale et mondialisée, les compagnies ont leur pied à terre dans presque toute institution politique locale ou nationale. Ils financent bien évidemment les campagnes présidentielles, et on apparemment fait couler le cash pour l'élection du candidat au pouvoir, de droite, très complaisant avec l'industrie. Même à de plus bas niveau, la mine couvre ses arrières pour ne pas éveiller la polémique, par exemple en payant sous la table les médecins de villes minières pour qu'ils ne publient pas des rapports de patients malades à cause des dégâts de l'industrie. La mamie malade soutenait à Noé qu'elle pensait être un cas isolé car à la télé ils disent quil y a très peu de cas comme le sien, mais on reste tout les deux dubitatifs sur ce point.
Notre chauffeur nous disait ce matin fièrement que le lithium (ce composant qui fait les accumulateurs de batterie- surtout de portables) était le carburant de demain, et qu'il s'agit déjà du deuxième gain d'exploitation du Chili. Pas si faux, eu égard à la taille disproportionnée du méga-complexe de traitement de lithium de la Negra. Actuellement, une bataille juridique est engagée au Chili pour assouplir la législation en matière de réglementation écologique. Pour cause, on vient de découvrir une des plus grandes réserves de lithium au monde...sous le salar d'Atacama. Je me souviens d'un livre qu'on nous avait conseillé à l'IHEAL, que je n'ai jamais lu mais dont le titre m'avait marqué  :  "Les veines ouvertes de l'Amérique latine". Maintenant je sais un peu quoi mettre comme image sur ce concept. Beaucoup de sueur, beaucoup de sang, humain, et bientôt celui des flamands roses.
Noé
LE NIÑO, DU PEROU AU CHILI
Ici aussi, comme je lai déjà raconté pour le Pérou, la côte a été littéralement dévastée par En Nino en 2015 et 2017. En 2015, les états unis avaient prévenu le Chili qu'il allait y avoir des pluies torrentielles, mais les autorités chiliennes, confiantes en leurs prévisions n'avaient pas cru l'alerte. En 1jour, 500 mm de pluie est tombé en 2j. Ce qui signifie qu'au niveau de la mer, il n'y avait plus de différence entre le fleuve, la ville et la mer. À cause des pluies, tout a été submergé. On est passés par Chancharal, sur la côte. Juan, au fur et à mesure de notre passage, nous disait "bah vous voyez là, (en nous montrant une zone désertique au bord du fleuve, bah c'était le centre ville". "Vous voyez ce quartier (en nous montrant des bidonvilles), bah avant c'était que des maisons". Ca fait bizarre. Je le dis que si il nous avait mas expliqué, on aurait juste pensé que c'était une zone pauvre, pleine de débris. Heureusement, le gouvernement de droite a été très réactif et a directement mis en place des logements en Algeco, et des distributions de nourriture. Les logements temporaires sont toujours là, bien ordonnés à côté du bordel. Une fille qui vient du Sud m'a raconté la même réactivité de la part du gouvernement. Elle et ses parents avaient, du jour au lendemain, perdu leur maisons. Ils avaient plus rien. Sans l'aide du gouvernement ils auraient été à la rue.
COLONIE NAZIE AU CHILI.
Plus tard, Juan commence à nous parler d'un gars, Paul Scheffer, qui était un allié de Pinochet. C'est aussi un nazi réfugié dans la 7e région de Chili. Il a fondé la fameuse Colonia Dignidad, colonie allemande fermée, aux règles inhumaines d'exigence de pureté, d'infériorité et d'impureté de la femme, de culte au chef de la colonie et à la valeur de travail, et au bourrage de crane religieux quotidien. Toute la vérité sur la colonie a seulement été découverte il y a 10 ans, à la mort de Paul Scheffer. Ils ont découvert des tunnels, des bunkers, des salles de torture, des dortoirs austères. Mais il n'y a pas d'intervention parce que officiellement, comme Scheffer est mort, une autre ideologie règne sur le camp et ils recueillent des enfants orphelins mais il n'y a toujours pas le droit de parler aux gens de l'extérieur et de prendre des photos. Officieusement le Chili craint un conflit diplomatique avec l'Allemagne et laisse la colonie vivre sa vie tranquillement.
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Les geysers du Sud Lipez ca rigole pas.
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Geysers, eaux thermales et dernière étape du voyage : Le Chili.
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Sud Lipez, Bolivie Dernière photo : Laguna colorada.
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Dernier transport pour Potosi et on se sépare avec nos camarades rennais après 3 semaines à voyager ensemble.
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Crapahute dans le cimetière de trains.
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On réussi à visiter le Salar d'Uyuni sans tour organisé alors qu'on pensait ça impossible. On fait du stop, on paie des colectivos, on trouve des refuges, on campe, on se lave à la bassine, on marche entre les villages et on mange à tous les repas le même diable de sandwich parce que y'a que ca comme ravitaillement dans le coin : pain blanc, tomate, oignon et fromage dur salé. Aucun bus ne passe pendant 2 jours. On dort pas de la nuit avec le froid mais on est heureux : le salar est époustouflant, on y reste trois jours. La formation des grains de sels est en pyramide à base carrée, d'environ 1cm de diamètre, c'est incroyable. On en ramasse un peu. Je crois dur comme fer que ca va fondre mais non. Le soir les couleurs du coucher de soleil sont folles, je suis émue par le paysage, ce qui n'est pas beaucoup arrivé pendant ce voyage. Les flamands roses s'envolent et je suis heureuse de partager ca avec Matis Helen et Milan. En plus on est fiers de l'avoir fait à la débrouille, ce qui dont aussi tout son charme au lieu.
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Anniversaire du pueblo de Quillacas. On a été invités à défiler aux côtés de toutes les communautés, dans leurs costumes traditionnels, derrière leur banderoles respectives. On nous a même applaudis. La Bolivie est appelée “État plurinational de Bolivie” parce qu'il y a 56 nationalités reconnues.
Bon, les hommes étaient plus au moins bourrés donc on s'est fait des potes. Le monsieur tout en haut vient nous parler alors qu'on attend des caisses pour le stop. On parle politique, on peste ensemble contre l'éducation privée. Puis, d'après ce qu'il me dit je lui demande si il est socialiste. Sa réponse est non, mais il supporte à fond Evo Morales. Il dit que c'est un président qui ressemble à son peuple donc qui le représente. Il dit que Evo Morales a drastiquement réduit la pauvreté, a mis aux programmes les langues indiennes Aymara et Quechua, alphabetisé la population. Avant il fallait 1 jour depuis ce village pour aller à la grande ville. Maintenant il ne faut plus qu'une heure car Morales a mené des chantiers de construction de route partout dans le pays. D'après lui la Bolivie a montré au monde qu'elle était une démocratie et a tenu tête aux états uniens. Aujourd'hui les choses ont changé, la preuve : avant en voyant des blancs il aurait eu peur et ne serait pas sorti de chez lui. Aujourd'hui on est tous frères.
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"Le voleur pris la main dans le sac sera brûlé vif". Bonne ambiance. On comprend pourquoi on a pas trouvé la librairie libertaire normalement située dans ce village.
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