Tumgik
#fais une tournée
perduedansmatete · 3 months
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hier soir j’ai vu dave gahan sauter partout et tourner en rond en souriant j’avais envie d’être lui mais déjà je l’ai vu de loin et c’était franchement pas mal (c’était très bien j’ai juste pas les mots)
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homomenhommes · 2 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 132
Emma WE à la baule Hôtel Casino l'Hermitage
L'absence suivante de Marc, Emma s'est payé les services de son Escort boy préféré (c'est à dire moi).
Je suis passé la chercher dans mon nouveau bolide. Trop bonne cette caisse ! Elle m'avait juste dis de faire un bagage bord de mer pour 4 jours. Donc, draps de bain et maillots, chemisettes, polos et bermudas, baskets, lunettes de soleil et graisse à traire (je commence à être suffisamment bronzé pour tenter ça). Je n'oublie pas mon oreille et décide du diamant qui rend mieux sur mon cou bronzé actuellement que le rubis.
Elle est en robe d'été très légère. Petit bagage dans le coffre et nous voila parti direction Nantes. Je suis ses explications au fur et à mesure. Saint Nazaire, passage par la cote : Saint Marc où Tati a tourné les vacances de monsieur Hulot, Pornichet jusqu'à La Baule et destination hôtel de l'Hermitage où elle avait réservé une suite. Après avoir fait déposer nos bagages, nous avons déambulé dans l'hôtel pour repérer restaurants et salle de sport (2 piscines et une salle de muscu / training).
Nous avons croisé quelques " mères " avec leur fils et quelques hommes accompagnés de " neveux ". Pour nous c'est très clair et nous ne nous en cachons pas. Je la tiens par la taille sans équivoque quand à nos relations. Nous avons le temps pour un bain avant le dîner. Retour à la chambre ou nos sacs avaient été défaits et nos affaire rangées dans le placard. Alors que nous nous déshabillons pour enfiler nos maillots de bain, je ne peux résister à la vue de son corps encore parfait, en contre jour. Je suis nu aussi et je me colle dans son dos. Mes mains faisant le tour de son corps pour aller épouser le galbe de ses seins. Elle est plus petite que moi quoique grande pour une femme (1m75). Ma bite dressée contre mes abdos glisse dans le haut de ses fesses (elle a de très grandes jambes) et je masse doucement la peau satinée de ses tétons. Sa respiration raccourcit et ses tétons gonflent et se dressent. Je plie les jambes et passe ma queue entre ses cuisses, mon gland vient alors frotter les lèvres qui protègent son sexe. Doucement je pousse sur ses épaules et la pousse en avant. En même temps, son bassin bascule et bite vient tout naturellement s'enfoncer dans son vagin. Elle est brûlante ! Je la plie un peu plus, elle prend appui sur la table basse et je peux saisir ses hanches pour un assaut en règle. Alors que je la lime sur toute ma longueur, faisant en sorte qu'elle apprécie mes va et vient par une variation de vitesse et d'angle de pénétration, mes pouces écartaient ses fesses et sa rosette m'apparait. Je laissais couler un filet de salive juste dessus et utilisais mes pouces pour la faire entrer. Je suis tout luisant de son lubrifiant naturel, je sors complètement, pose mon gland au dessus sur l'anus et attend qu'elle me demande d'y aller. Emma n'attend pas et recule brusquement. Elle s'empale d'elle-même sur mon sexe. Je la laisse faire et elle continu jusqu'à me prendre en entier. Je reprends les commandes et démarre une sodomie puissante. Elle a beau s'accrocher à la table, mes coups de rein la soulèvent à chaque coup. Elle me masse à coup de contractions anales et alors que je cherche à sortir pour juter, elle me serre en elle et j'explose. Mes mains sur ses épaules la plante le plus possible sur mon pieu.
Douche, maillots, peignoirs et nous descendons à la piscine extérieure. Je n'avais pas fait attention mais elle est d'eau de mer. Agréable le petit goût salé.
Quand nous quittons nos peignoirs, nous sommes admirés. Bon je ne suis pas trop mal fait mais Emma pourrait n'avoir que 30ans tellement elle est svelte et bien faite. Je fais le tour du bassin avec les yeux, pas de concurrence possible, les vieux sont vieux et les plus jeunes ressemblent à ce qu'ils sont, des gigolos. Un seul sort du lot, dans mes âges, brun, assez musclé, rasé, qui accompagne un des plus vieux en présence. Nos regards se croisent, je suis sûr de le retrouver à la salle de gym plus tard.
Le bassin est quasi vide. Nos plongeons sont parfaits et cote à cote nous crawlons une bonne demi-heure.
Après quelques instants couchés sur des méridiennes, je vois approcher le jeune brun. Il me demande si je ne l'accompagnerais pas à la salle de muscu/training histoire de ne pas être seul. Il me le demande car à ce qu'il voit je suis probablement le seul à être intéressé. En plus de son physique avantageux, je note de superbes yeux verts.
Il est encore tôt (dans l'après midi), je me lève et dépose un baiser sur les lèvres d'Emma qui me glisse tout bas que je n'ai pas de kpote sur moi. Je la regarde comme si ce qu'elle me disait était incongru puis éclate de rire.
Présentations, Sasha, Franck. Je suis mon nouvel ami. Dans les couloirs je peux admirer ses fesses admirablement moulée par le slip de bain, rondes musclé comme j'aime ! Il me demande si je suis avec ma femme. Je réponds que comme lui je suis au travail. Il s'arrête ne comprenant visiblement pas. Je précise, bien oui, je suis Escort, Emma est une cliente. Il éclate de rire et me dit qu'il est lui avec son grand père. Je lui réponds que c'est exactement ce que disent tous les gigolos. Il finit par me convaincre que pour lui c'est réellement le cas.
A la salle de sport, nous discutons entre les exercices. J'apprends qu'il vient d'avoir son BAC et que le séjour à l'hôtel est un cadeau pour sa mention bien. Je le félicite. Il fait de l'aviron, ce qui explique qu'il affiche un volume musculaire supérieur à celui des jeunes de son âge. Nous enchainons le travail des pecs avec celui des bras puis après s'être admirés dans les glaces, touchés un peu pour vérifier respectivement nos muscles (et uniquement pour cela bien sur !), nous sommes remontés sur la terrasse. Quand je rejoignais Emma, je lui faisais part de l'invitation à la table du vieux et de son petit fils pour le soir même. Je lui précisais que nous n'avions pas eu besoin de kpote puisque nous ne nous étions qu'entrainés.
L'image de Franck est dans ma tête quand nous rentrons à notre chambre. La porte passée, quand je déroule la serviette que j'avais autour des reins, Emma voit que je bande. Je la pousse sur le lit et après lui avoir arraché le maillot, la pénètre un peu à la hussarde. Elle est chaude et lubrifiée. Le soleil ou ma présence ?? Je ne me pose pas la question sur le moment et elle profite de mon excitation sur Franck. Je fais quand même attention à ce qu'elle trouve aussi son plaisir.
J'avais mis dans mes bagages au dernier moment un pantalon blanc et quelques polos de marque. Ils suffiront pour la soirée.
Nous retrouvons Franck et son grand père pour un apéritif sur la terrasse. Présentations, Le vieux nous sourit avec un oeil complice et me remercie de distraire son petit fils qui commençait à se morfondre à ses cotés malgré les nombreuses fois où il l'avait enjoint à aller sortir avec ceux de son âge. Le vieux est plein d'humour et nous passons une bon moment tous les quatre.
Il est 23h passé quand le vieux propose à Emma de l'escorter au Casino et se tournant vers nous, nous dit d'aller de notre coté, si Emma est d'accord bien sur. Avec sa bénédiction, nous les quittons non sans que j'ai remarqué que Franck recevais un paquet de billet de son grand père. Nous avons fait un détour par notre suite pour que je me munisse aussi de numéraire (et de kpotes) et nous voilà partis à pieds vers le centre de La Baule. Le temps que nous y arrivions, j'ai presque tout su de la vie de Franck, fils unique lui aussi, peu d'amis, pas de copine, à son ton j'ai cru deviner qu'il n'en avait même jamais eu (de copine à baiser).
1ère étape dans un bar face à la plage. Il m'offre la boisson, alcoolisée. Après avoir vidé son verre, il trouve le courage de me questionner sur Emma. J'ai droit à un " mais heu..., tu la sautes ? " Bien sur, c'est même la raison principale de ma présence à ses cotés. Je lui explique aussi que c'est le cas de quelques jeunes qui accompagnent les vieux dans notre hôtel. Il est stupéfait, il n'y avait pas pensé. Je lui demande s'il l'a déjà fait. Je n'ai pas besoin de préciser quoi, il me répond " non pas encore ". Son bronzage et la lumière basse m'empêche de voir s'il rougit mais j'en suis presque sûr. Je lui propose d'aller en boite. Nous regagnons l'hôtel et demandons à l'accueil les adresses du coin. Il nous propose l'Indiana, la boite du casino qui est sur place mais je préfère nous éloigner. Nous nous décidons pour une boite en extérieur. Je vais chercher la voiture. Sifflements d'admiration quand je m'arrête devant Franck. Il manque de se prendre la portière dans le menton quand cette dernière s'ouvre (fixation mouette) puis se coule à mes cotés. Il a les yeux grands ouverts quand je démarre de façon peu discrète. Il est séduit par la caisse (j'aurais préféré par moi !) et me demande de faire un tour. Il est tard, sur semaine, il y a peu de risque que nous tombions sur la gendarmerie. Je décide d'aller sur Nantes. Aller par la 4 voies pour montrer à Franck le potentiel de la voiture (j'ai été raisonnable 220 Km/h seulement) mais il est scotché au baquet par les accélérations. Retour par la côte. Je m'arrête en surplomb de la mer et je sors de la voiture pour admirer la mer sous la lune. Il me suit et se met à ma droite. Sans rien dire, je passe mon bras sur ses épaules pas plus. Il ne le repousse pas et même j'ai l'impression qu'il se colle à moi. Je tourne mon visage vers lui pour parler quand il fait de même et nos lèvres se touchent. Il se fige comme si le monde s'était arrêté de tourner. J'entrouvre ma bouche et ma langue sort lécher ses lèvres. Il reste sans bouger. Je m'enhardi et l'insinue jusqu'à buter sur ses dents. Ses yeux grand ouverts me regardent fixement. Ma langue insiste et il entrouvre sa mâchoire. Aussitôt j'en profite et ma langue entre en contact avec la sienne. Effet reflexe ou chimique (salives) mais il se décrispe et vient au devant de ma pelle. Il passe son bras autour de mon cou et dans la lumière des phares, nous nous embrassons gentiment. Je le laisse faire, il m'embrasse ainsi un bon moment avant de se reculer. Il me regarde droit dans les yeux et me dit qu'il avait super aimé cela. Je l'attire alors vers moi et lui roule une pelle de mec, exigeante, violente, agressive. Il répond sur le même registre. Nous nous décollons et il me dit qu'il aime toujours ça. Puis il se souvient que je suis venu avec Emma et me demande ce qu'il en est. Je lui dit que je suis bi tendance homo. Ça le fait rire le distinguo.
Collés l'un contre l'autre, nous ne pouvons pas ne pas remarquer que nous bandons tous les deux comme des taureaux. Je m'écarte et lui prend le sexe en main par dessus son jeans. Beau morceau probablement 18 x 6 (il m'a l'air assez large). Il empoigne sans chichi la mienne. Je me penche vers lui et lui demande s'il veut que nous allions plus loin dès ce soir. Réponse positive. Pas possible de faire ça sur place ni dans la voiture. Je pense à la salle de muscu qui doit être vide à cette heure. Retour direct, voiture au parking, nous nous glissons dans les couloirs pour atteindre notre objectif. Porte verrouillée, merde ! cela n'arrêt pas mon Franck qui armé d'une carte téléphonique débloque le penne. Je lui fais part de mon admiration. Réponse : comme Louis XVI il aime bien la serrurerie ! (il me cache des trucs). Il fait nuit mais les baies vitrées donne de une clarté blafarde.par derrière les rideaux à lamelles. Franck se rapproche de moi et sa bouche avide colle la mienne. Sa langue me pénètre et la mienne vient au contact. Chaud, très chaud. Les polos valsent et les pantalons suivent. Ses slips ne tardent pas et nos peaux se collent. Pas d'expériences le petit mais pas de tabou et pas farouche pour autant ! Il me masturbe et je fais de même. Maladroitement il tente de me sucer. Pour une première c'est pas génial je sens les dents, pas de profondeur... je me recule et lui dis de me laisser faire. Sa bite est bien large et je ne m'étais pas trompé sur sa longueur. Délicatement je suce son gland, il sur-réagit et je dois bloquer immédiatement la montée de sève. Cela fait j'enfonce sa bite dans ma bouche et il sent bien quand son gland passe de l'autre coté, dans ma gorge. Il me dit qu'il kiffe trop ça. Je me redresse et il se jette sur mon sexe pour me faire pareil. C'est mieux que la première fois, je ne sens plus les dents mais il hoquette à chaque fois qu'il en prend trop en bouche. il est un peu déçu de ne pas me rendre les même sensations (c'est mignon les puceaux quand même !). Je lui dit que ce soir c'est moi qui m'occupe de lui. Je le pousse à se coucher sur un banc de muscu et le reprend en bouche. j'y vais doucement. Je glisse sur ses couilles un peu trop velues à mon goût et alors que je lui relève les jambes, lèche le périnée jusqu'à son anus. Bref mouvement de recul qui cesse dès que ma langue se met à jouer sur les plis.
De lui même il met ses mains sous ses genoux pour les tirer vers lui et m'offrir encore plus son intimité. Je me régale, salive, pousse avec ma langue, la pointe au centre, pénètre quelques millimètres, recommence jusqu'à pouvoir lui mettre un doigt. Il manque de me juter dessus et stoppe lui même son éjaculation (grande pratique de la masturbation). Quand j'arrive à lui mettre deux doigts plein de salive, je me redresse et à son oreille lui demande s'il veut que je l'encule. Excité par mes deux doigts qui jouent dans son fondement, il accepte puis me demande si ça va faire mal. Je le rassure, ouvre une pochette de gel et lui en fait rentrer le plus possible dans son trou, avec un troisième doigts qui passe bien. J'enjambe le banc et ses chevilles sur mes épaules, je me penche pour lui rouler un patin. Ça tire ses cuisses et ouvre bien sa rosette. Je pose mon gland enkpoté dessus et très doucement pousse. Son anus glissant s'ouvre mais je dois quand même appuyer plus fort pour le passer en entier. Je ne bouge plus. J'ai senti Franck un peu sur la défensive. Je lui propose de cesser là. il refuse me disant que nous allons jusqu'au bout.
Je me redresse un peu, prend ses cuisses à pleines mains et doucement les tire vers moi. Cm par cm ma bite pénètre ce beau mec. Il me regarde fixement dans les yeux et je vois le moment ou la douleur se mue ne plaisir. je n'ai le temps que de faire trois aller et retour qu'il ne peut se retenir et se jute dessus. Je me retire, les premières fois quand on a juté, l'excitation tombe et la sodo peut devenir douloureuse. Pas la peine qu'il connaisse cela. Comme il a vu que je n'avais pas joui, il se penche pour recommencer sa pipe. Son action plus la vue de son dos musclé et de son cul rond, je jute à mon tour lui inondant le dos de mon sperme.
Douche rapide, nous arrivons 1/2h avant la fermeture de l'Indiana. Sur la piste la fatigue s'est estompée et notre complicité est totale. Nous nous faisons draguer par deux minettes bien roulées et pas farouches. Elles n'hésitent pas à nous offrir un verre et nous explique rapidement qu'elles sont en vacances (on s'en serait douté !) seules dans la maison de leur grand mère. Je pousse Franck du coude et lui dis que ce serait un bon plan pour qu'il goûte à la meuf. Elles sont mignonnes et prête à se laisser faire. Je note téléphone et adresse et c'est Franck qui leur dit que nous les appelons vers midi. Je le raccompagne à sa chambre et m'aperçois qu'elle est totalement indépendante de la suite de son grand père. Va falloir qu'il explique pourquoi nous n'y sommes pas aller tout à l'heure.
Quand je rejoint notre suite, je trouve Emma endormie nue en travers du lit. Je ne peux m'empêcher de lui passer la langue dans le dos de sa nuque à son anus. Cela lui arrache un frisson mais ne la réveille pas. Je me pose à ses cotés et m'endors.
JARDINIER
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valentine1994 · 3 months
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Dispute avec mon copain hier, qui a finie par moi faisant mon sac et claquant la porte à 1h du matin. Deux jours avant qu'on soit sensés signer un contrat pour un appartement ensemble. Ça m'a pris 2 minutes, je pouvais pas faire autrement. J'avais dit "J'ai envie de rentrer chez moi", à quoi il avait répondu "Fais-le alors, mais saches que je t'arrêterai pas et que j'appèlerai pas." Alors j'ai bondis hors du lit - il faut protéger sa fierté... Le seul truc qui aurait pu m'arrêter c'est le fait que j'avais déjà pris ma dose de mélatonine. Bref, je me retrouve à sangloter sur la route, avec mon petit sac sur le dos. Je voyais des couples qui sortaient de leurs Ubers et rentraient chez eux main dans la main, tous beaux. Moi je faisais peur, je le sais parce que j'ai vu mon reflet dans le miroir de l'ascenseur. J'étais plus en colère contre moi-même que contre lui. C'est ça le plus douloureux dans l'histoire. Des disputes on en a eues, mais cette fois-ci le coupable est à l'intérieur de moi, c'est mon anxiété sociale et la façon dont elle me paralyse, me gâche la vie. C'est elle qui est responsable du petit drame d'hier.
Ça a commencé par une soirée Monopoly avec ses soeurs. Ça rend la dispute presque drôle. À chaque fois que je rencontre sa famille je suis paralysée par l'angoisse, et le fait de parler suédois avec eux arrange pas les choses. Les mots sortent pas, je suis silencieuse et m'en veux d'être silencieuse. Je me force à parler et tout ce que je dis est maladroit, les larmes me montent aux yeux, je veux rentrer chez moi, respirer à nouveau. Bref, hier ça avait malgré tout bien commencé, même si j'étais fatiguée après une journée de boulot. Ça a mal tourné quand elles ont mis de la techno, monté le son et se sont mises à danser autour du Monopoly. Là mon corps tout entier s'est paralysé et j'ai fixé le plateau de jeu pendant ce qui m'a semblé être une éternité. Dans la voiture sur la route du retour mon copain m'a à peine adressé la parole et la paranoia a commencé à faire son petit bonhomme de chemin dans ma tête. Je pouvais rien dire parce que sa soeur était dans la voiture avec nous. Mais je savais qu'il trouvait que j'avais été désagréable avec ses soeurs. C'est super important pour lui que ça se passe bien avec ses amis et sa famille, que je sois intégrée.
"L'intégration", le concept autour duquel ma vie tourne depuis que je suis arrivée en Suède. J'ai essayé de m'intégrer dans ma coloc, au boulot, à l'université, avec sa famille et ses amis. J'essaie de parfaire mon suédois à côté des études et du boulot, je m'adapte, je regarde personne au supermarché et je dis pas "bonne journée au revoir" à la caisse du supermarché. Je dis juste "merci" comme tout le monde et je me casse. Je coupe plus la parole, j'attends mon tour pour parler et quand je le fais je regarde tout le monde dans le groupe. J'ai des opinions modérées. Je me place à un mètre de distance des autres quand je fais la queue et je marche jamais sur les pistes cyclables. J'ai perdu mes couleurs, et pour régler ça je suis une thérapie cognitivo-comportementale dans un CMP suédois. Je paie 200€ par mois pour faire du yoga avec des jeunes mamans qui travaillent dans le domaine de la culture et adorent la France, c'est à dire Aix-en-Provence et Paris. Mais hier j'ai fais l'erreur d'être silencieuse à la table du Monopoly, et maintenant mon copain est inquiet, il se demande si je réussirai un jour à m'intégrer.
Hier il m'a demandé de prendre mes responsabilités. Je sais pas si c'est le fait d'avoir fait l'armée, d'être capricorne ou tout simplement suédois qui le fait dire ça. Peut-être un mélange des trois. Selon lui, il faut avoir besoin de personne dans la vie. Il vis pourtant à 10 minutes de chez ses parents et a un papa qui est allé le chercher chez le médecin la semaine dernière, avant de lui faire des courses. Tous ses amis sont des amis d'enfance sur qui il pourra compter toute sa vie. Ce que je veux dire c'est qu'il a un filet de sécurité immense en dessous de lui. Et maintenant je vais comparer sa situation avec la mienne, je sais que je devrais pas comparer mais je vais le faire. Je suis partie à l'étranger toute seule et ai réussi à m'en sortir toute seule et la semaine dernière je devais noter le numéro de téléphone d'une personne de confiance quelque part, et j'avais que lui. Hier quand je faisais ma petite crise d'angoisse silencieuse devant le Monopoly j'attendais juste une main sur mon épaule, parce que je sais qu'il a vu. Mais j'ai eu que du silence en retour, et dans le lit il était presque collé contre le mur pour être trèèèès loin de moi. Il est presque midi et je sais qu'il appèlera pas aujourd'hui, et demain on doit signer le contrat. Ou plutôt, il doit signer le contrat parce qu'ici c'est pas mon pays.
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ivelte · 2 months
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BON LES GENS le texte triste sur la fin des fr qui a BEAUCOUP tourné sur twitter (vous savez peut être de quoi je parle?) m'a inspiré et j'ai commencé une grosse BD. J'ai montré les sketchs que j'ai fais à mes amis, et vu leur réaction je vais essayer de le finir (ça va être long j'ai trop d'idée-)
Et suivant comment la situation avancera, ce sera peut être mon dernier dessin par rapport à ça :') En gros ce sera un peu mon cadeau de fin pour mes streamers préféré sur un projet que j'ai beaucoup aimé <3
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ekman · 19 days
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Je parlais il n’y a pas longtemps, ici même, de ce mensonge qui nous coûte tant. Imaginons que l’Occident soit né à Athènes et qu’il se termine maintenant à Washington. À quel moment de notre longue histoire la vertu fut-elle suffisamment enseignée et pratiquée pour que le mensonge reculât ? Dans quels replis du temps l’homme occidental se réalisa-t-il, exempt de culpabilité ou émancipé d’une morale absurde pour ne regarder que la réalité de sa condition et accepter toutes ses vérités ? Nous faut-il imaginer que l’homme fut libre tant qu’il se considérait comme l’auteur, l’acteur et le spectateur de sa pensée ? Que dès qu’il accepta l’idée qu’une entité morale supérieure, évanescente, omnipotente et insaisissable pût lui être supérieure et juger ses actes, il cessa simplement d’être libre, autant que maître de son destin ? C’est la collision entre l’état hélléno-romain de l’identité profonde – fondé sur les principes de survie et d’élévation – et l’état judéo-messianique, bâti sur la croyance et l’espérance.
Je crois que nous trainons chaque jour les nombreux boulets apparus dans cet antagonisme qui a façonné l’homme européen moderne et sa victime sacrificielle, le post-moderne. La meilleure preuve de ce tragique conflit est son produit, à savoir le chrétien, riche des fruits d’un heureux syncrétisme entre deux mondes, incapable au demeurant d’en assumer l’intelligence et la finesse autant que la force et le potentiel conquérant. Comprenez que l’homme occidental, à qui les Dieux donnèrent tous les atouts pour conduire les conquêtes – et qui les réalisa, n’en assuma plus aucune dès lors qu’il ne reconnut qu’un seul Dieu, moral, autoritaire, définitif... égalitaire.
Il y eut partout des exceptions à cette analyse, qui furent autant de tentatives flamboyantes et vaines. Une image me traverse l’esprit, dont je fais un exemple : “Aguirre, ou la colère de Dieu”. Film remarquable, tourné en 1972 par Werner Herzog. Tout y est : l’absurde violence d’un ordre moral sans queue ni tête dès lors qu’il est confronté à la violence fondamentale de la nature, de l’anthropologie et de la biologie. La valse pathétique des ambitions humaines, la grossièreté des appétits sexuels, la prévalence du sadisme sur la plus élémentaire vertu... L’homme, au fur et à mesure qu’il perd le contact avec la sphère morale formelle des sentiments appris, retrouve sans délai tous les appétits du mammifère confronté aux exigences incontournables de sa survie. 
Aguirre remonte sa rivière au fur et à mesure qu’il descend le fleuve. 
Sommes-nous très différents de lui, qui tentons de revenir aux racines de notre être pour en exciper d’hypothétiques vertus ? Tant parmi nous portent sur leurs pauvres épaules le poids de pêchés qu’ils reconnaissent tant bien que mal, évidentes contradictions de leurs intentions premières. (...)
J.-M. M.
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nos-nouveaux-espoirs · 10 months
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à toi
Je me le promets. Je me le promets pour de vrai.
Je me promets de te laisser partir. Je me promets de te laisser t’en aller, comme tu me l’as demandé.
Cela fait des semaines, des mois, plus d’une année que je mène une lutte contre moi-même, entre le cœur et la raison. Quand l’un te veut auprès de lui, l’autre me supplie de te laisser partir. De te laisser appartenir au passé, là où tu as existé et brillé si fort qu’un futur sans toi me semble impossible.
Oui, on s’est aimé fort, si fort, peut être un peu trop fort pour ce monde qui a pourtant besoin de douceur et de calme. Les tempêtes ne peuvent pas durer éternellement, elles ne doivent être là qu’un temps. Et toi tu as été là, tout près de moi, à raviver la flamme et l’essouffler l’instant d’après.
Je ne t’en veux pas. Nous avons fait du mieux que nous pouvions pour nous aimer correctement. Nous avons affronté des tempêtes trop violentes, trop destructrices, qui ont surement eu raison de nous. Mais au-delà de tout, c’est nous-même que nous avons dû affronter. Toi et moi, tes blessures et les miennes. Deux cœurs qui s’aiment, mais qui s’aiment mal.
Je n’oublierai jamais à quel point tu m’as rendu heureuse. A quel point t’avoir rencontré a bouleversé mon existence car il n’y a qu’auprès de toi que je me sois sentie aussi vivante. Tu m’as appris à sourire, à rire comme jamais je n’avais pu le faire avant toi. Tu as été mon oxygène, et sans aucune difficulté je peux le dire ; tu as été ma raison de vivre. Quand tout mon monde s’est écroulé, je n’avais plus que toi, je ne voyais que toi. Tu m’as redonné de l’élan quand je ne savais plus courir, tu m’as redonné des raisons de rire quand je me terrais dans le silence.
Jamais je n’oublierai les sentiments que j’ai éprouvé pour toi, à quel point ils étaient forts et intenses et de quelle manière j’aurais tant voulu continuer à t’aimer. Souvent je pense à ce qu’on aurait pu être si on avait lutté encore un peu plus contre la vie. Mais la réalité, c’est que cette séparation était nécessaire pour nous permettre de nous connaître, pas en temps que couple, mais en tant que personne. Toi avec toi, moi avec moi.
Car en dépit de tout l’amour que tu m’as apporté et de tous les sourires que j’ai pu t’adresser, je me souviens maintenant des larmes, des cris, de mon cœur qui s’est brisé à maintes reprises quand je voyais notre amour se détruire sans que nous puissions faire quoique ce soit pour stopper sa chute. Nous n’étions pas assez fortes pour lutter contre ça, ou peut-être que nous ne devions finalement pas être « la personne ». Peut-être que le bonheur est ailleurs. Auprès d’une autre âme, auprès d’un autre cœur, auprès d’un autre corps.
Ces mots sont durs à écrire et pourtant, je me dois de les accepter. Parce qu’ils reflètent ta réalité. Tu es partie, tu es partie quand je te suppliais de rester. Tu m’as laissé seule alors que j’avais tant besoin de toi. Tu m’as dit que je n’étais peut-être pas l’amour de ta vie, et que tu n’arrivais plus à me considérer comme tel. Tu m’as dit que tu revenais sur toutes tes paroles car elles avaient été prononcées quand tu m’aimais encore. Sans rien dire, tu venais de tout dévoiler. Tu ne m’aimais plus, tu ne m’aimes plus. Ta vie est ailleurs, auprès d’une autre, alors que j’attends inlassablement ton retour, me persuadant que tu ne fais pas partie de ces âmes à chuchoter des promesses sans les penser au plus profond de ton être. Mais la réalité c’est que tu es comme ça. Tu fais partie de celles-là.
Je ne t’en veux pas d’avoir tourné la page. Je m’en veux d’avoir été assez folle de toi pour croire que tu aimais de la même manière que moi. Parce que quoiqu’il arrive, quoiqu’il puisse se passer, c’était toi, ça l’est et ça l’aurait toujours été. Car tu aurais toujours été mon choix. Toi.
Mais je me promets de me choisir, cette fois. Quand toi tu ne l’as pas fait, quand toi tu m’as délaissé et que tu as décidé de t’en aller. Je me promets de me choisir assez fort pour ne pas oublier à quel point notre histoire, certes passionnelle, était accompagnée de trop d’orages.
Pour me rappeler toutes ces fois où tu n’as pas su me faire confiance. Toutes ces fois où tu me croyais capable d’entretenir de l’ambiguïté avec mes plus proches amis. Toutes ces fois où tu m’as demandé de changer, de cesser de me comporter comme je l’avais toujours fait avec eux. Toutes ces fois où tu ne m’as pas soutenu quand j’en avais le plus besoin, car ta peur du changement et de l’évolution étaient plus importantes que ma construction personnelle. Me rappeler de toutes ces fois où tu m’as fait me sentir comme une moins que rien car ta jalousie était justifiée, car fouiller dans mes affaires était banalisé, car ne pas me faire confiance alors que je te donnais tout n’était pas suffisant. Toutes ces fois où tu m’as fait sentir que j’étais un poids parce que je ne respirais pas la joie de vivre comme toi tu le faisais. Parce que j’étais anxieuse, rêveuse, et que je me questionnais sur ma propre existence. Toutes ces fois où j’aurais eu besoin que tu me soutiennes mais où tes blessures prenaient toute la place.
Pour toutes ces fois où je me suis sentie mal d’être qui j’étais, je me promets de me choisir, cette fois. Tu ne seras plus ma priorité. Tu ne seras plus ma fatalité. Si la vie doit se faire sans toi, elle se fera. Je ne quémanderai plus ton amour, je ne chercherai plus ton attention, je n’attendrai plus rien de toi, ni ta bienveillance, ni ton souci, ni ton amour. Je tournerai la page, et comme toi un jour, je me dirai « je ne l’aime plus ».
Tu resteras toujours au creux de mon âme, parce que tu as pris un bout de mon cœur en t’en allant. Mais j’arriverai à penser à toi sans m’effondrer parce que tu n’es plus là. J’accepterai que tu ais eu ta place dans ma vie à ce moment précis, mais que tu ne dois plus en faire partie.
Et puis, si un jour nos chemins se recroisent, je souhaite que ce soit dans de meilleurs conditions, pour une meilleure vie.
Mais je me promets de ne plus attendre ce moment. Je me promets de ne plus t’attendre, mon amour.
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firebirdxvi · 6 months
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Fils du Feu 04 ~ Flamme persévérante
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Elle referma le livre qu'elle avait ouvert à peine deux minutes auparavant. Elle ne trouverait pas ce qu'elle cherchait à l'intérieur... Ses yeux commençaient à fatiguer douloureusement et elle se massa les paupières quelques secondes. La faible luminosité ne l'aidait en rien ; les Immortels plus âgés étaient peut-être habitués aux pièces obscures mais quant à elle, elle préférait l'ambiance bien éclairée du Nid. Les cristaux encastrés dans les murs sombres permettaient de varier les niveaux de lumière à volonté et Joshua s'était beaucoup amusé avec pendant les premiers jours. Jote avait du lui expliquer comment les utiliser. Mais cette dépense de précieux cristaux n'était autorisée que pour le Nid, partout ailleurs dans le refuge, on se contentait de torches rudimentaires.
Jote se leva de sa chaise et alla remettre l'opuscule où elle l'avait trouvé, ce qui ne fut pas une mince affaire car la bibliothèque du refuge était assez considérable. Cela faisait cinq ans maintenant que cet endroit était devenu leur quartier général - car le Maître et l'Emissaire de Phénix s'y trouvaient - et les adeptes du monde entier s'y rendaient pour archiver tout un tas de trouvailles diverses. Les étagères croulaient sous les grimoires, bibelots et rapports en tous genres, rangés avec plus ou moins de logique.
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La petite fille soupira de découragement. Elle compulsait depuis plusieurs jours les ouvrages qui lui paraissaient les plus prometteurs à la demande de sa supérieure. Sa mission ? Trouver une thérapie efficace pour rendre l'usage de la parole à quelqu'un l'ayant perdue suite à un choc traumatique. Elle n'avait qu'une vague idée du type de livre dans lequel elle pourrait trouver cette information. Il ne manquait pas d'ouvrages de médecine pour le corps ou l'esprit, mais aucun ne semblait s'intéresser à un tel cas. Pourtant, cela avait bien du se poser à un moment. Peut-être n'avait-on trouvé aucun remède...
Elle monta sur l'escabeau et examina la rangée supérieure. Les tranches ne comportaient pas toujours de titre, ce qui rendait sa recherche fastidieuse. Elle devait s'en remettre à son seul jugement pour choisir ceux qui pouvaient l'intéresser. Elle fit tomber par inadvertance des feuilles volantes qui s'étaient glissées entre deux volumes et l'archiviste se précipita en maugréant :
- "Jote ! Fais un peu attention ! Ce sont peut-être des informations importantes !"
- "Elles seraient mieux rangées alors !" ne put-elle s'empêcher de répondre.
Elle faisait partie du cercle intime du Phénix, aussi ses acolytes se montraient plus réticents à la gronder qu'auparavant.
- "Si tu me disais que ce que tu cherches, je pourrais t'aider."
- "Je doute que vous puissiez ; moi-même je ne sais pas trop..."
- "Tu devrais t'occuper de l'Emissaire plutôt que de traîner ici..."
- "C'est lui qui m'envoie."
L'archiviste ferma la bouche précipitamment et ne dit plus rien.
Jote écarta des livres qui la gênaient et en attrapa un qui se situait au fond de l'étagère, presque à plat. Il n'était pas très épais. Avant de descendre, elle le feuilleta et tomba sur le titre : "De la mémoire et de ses trahisons". Elle haussa les sourcils en descendant de l'escabeau pour retourner à la table de travail. Elle rapprocha la chandelle de son visage et commença à lire avec intérêt. A chaque page tournée, son visage s'illuminait de plus en plus. Elle pensait tenir quelque chose ; pas exactement ce qu'elle cherchait mais cela s'en approchait...
Persuadée d'avoir fait une trouvaille intéressante, elle souffla la bougie et quitta la bibliothèque. L'archiviste lui lança alors :
- "N'oublie pas de le ramener ! Sauf si c'est pour l'Emissaire... il pourra le garder tout le temps qu'il voudra..."
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Jote courut en direction du Nid et retrouva la soigneuse et Joshua comme elle les avait laissés. Chacun assis de part et d'autre d'une table contre le mur, une chandelle posée entre eux, elle l'incitait à utiliser sa magie pour l'allumer.
- "Votre Grâce, réessayez. Vous le faisiez très facilement dans votre jeunesse, c'était un jeu pour vous ! Voilà, approchez votre doigt... et ensuite, et bien... je ne sais pas vraiment comment vous faisiez, je n'ai pas vos pouvoirs... Essayez de vous rappeler ! Quelle sensation aviez-vous ? Que vous évoque cette mèche éteinte ?"
Jote les regarda un moment en silence. Joshua restait comme désemparé, devant ce que la soigneuse lui demandait de faire. Il remua les doigts et réussit à produire de minuscules étincelles inutiles, ce qui le fit sauter en arrière sur sa chaise de stupeur. Il se renfrogna en baissant la tête, déçu de lui-même. Jote se sentit mal pour lui... Il ne devait même pas comprendre ce qu'on lui demandait au fond.
Elle attendit que sa supérieure se tourne vers elle pour brandir le petit fascicule.
- "Je crois... que j'ai quelque chose d'intéressant, ma dame."
Elle remit le livre à la soigneuse qui se mit à le parcourir. Joshua releva le menton en se penchant en avant avec curiosité pour tenter de voir ce qu'il contenait. La femme fronça les sourcils avec intérêt, concentrée sur ce qu'elle lisait.
- "Ce n'est pas vraiment ce que je t'ai demandé, mais... je comprends pourquoi tu as voulu m'en parler...", murmura-t-elle.
- "C'est une méthode qui semble avoir marché si j'en crois les conclusions du praticien..."
- "Je connais les encens et les huiles essentielles pour le corps mais je ne pensais pas qu'on pouvait les utiliser pour le psychisme... Anis, camomille, romarin... Un mélange intéressant... Peut-être pouvons-nous essayer..."
- "S'il retrouve la mémoire, ça débloquera peut-être son pouvoir... il reparlera aussi sans doute..."
Les deux Immortelles fixèrent intensément Joshua Rosfield, qui ouvrait de grands yeux bleus en comprenant de quoi il s'agissait. La soigneuse attrapa les deux mains du jeune homme dans les siennes.
- "Votre Grâce, nous avons peut-être trouvé une thérapie qui vous rendra vos souvenirs..."
Il s'agita un peu sur sa chaise, de nervosité ou d'excitation.
- "Il faut bien sûr que vous soyez tout à fait volontaire pour la suivre... Les souvenirs que vous récupérerez seront peut-être... douloureux...", souffla-t-elle. "J'ai déjà utilisé les produits concernés par cette thérapie, bien que dans des buts différents. Je pense pouvoir la mener à bien. Qu'en pensez-vous ?"
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Joshua se leva lentement, en se libérant des mains de sa soigneuse. Son regard était pénétrant et déterminé. Il fit une série de signes rapides.
- "Vous voulez comprendre le sens de vos cauchemars... Vous pensez que la réponse se trouve dans votre passé... Je ne peux pas vous contredire. Vous seul savez ce qui s'est exactement déroulé à Fort Phénix il y a cinq ans. Si vous voulez guérir définitivement, vous devez affronter cette vérité. Je vous aiderai à la surmonter..."
- "Moi aussi !" s'exclama Jote en se plaçant au côté de l'Emissaire et en lui saisissant le bras avec émotion. Elle se rendit compte de la familiarité de son geste et se recula presque aussitôt en rougissant.
- " Dans un premier temps, je veux que tu te rendes au marché le plus proche afin d'acheter les ingrédients", ordonna la soigneuse à sa jeune assistante. "Demande l'argent au trésorier et dis-lui que c'est pour l'Emissaire, il ne discutera pas."
- "Bien, ma dame."
Jote avait l'habitude d'exécuter les ordres sans trop poser de question. Elle avait confiance en sa supérieure.
- "Je serais de retour dans l'après-midi, je suppose, j'espère ne pas faire de mauvaises rencontres", dit-elle. L'Emissaire la scruta avec inquiétude.
- "Fais attention à toi. Use de ta magie s'il le faut, mais seulement en cas d'urgence. Tu sais ce qui peut arriver aux voyageurs non marqués qui usent de magie devant des témoins peu scrupuleux..."
- "Oui, je le sais..."
On les capturait, on leur apposait la marque des Pourvoyeurs sur le visage et on les vendait au plus offrant. Les Pourvoyeurs étaient mieux traités à Rosalia que partout ailleurs dans Valisthéa mais elle ne se faisait guère d'illusion. Et depuis la mort de l'archiduc, les moeurs s'étaient relâchées...
Ressortant du Nid en vitesse, elle eut la malchance de croiser Maître Cyril dans un couloir proche de la trésorerie. Celui-ci discutait des comptes de l'ordre avec la trésorière, qui paraissait avoir des difficultés à répondre à ses questions insistantes. Posant les yeux sur la petite fille qui avait ralenti son allure, il se força à se radoucir.
- "Jote. Quelle bonne surprise." Il ne feignait même pas la joie. "Que pouvons-nous faire pour toi ? Ou plutôt pour Sa Grâce..."
Elle échafauda une excuse qui lui ouvrirait toutes les portes.
- "Sa Grâce veut... de nouveaux vêtements, oui ! Il trouve ceux qu'on lui a fournis trop... impersonnels, il veut quelque chose de plus... original."
- "Je vois. Je peux envoyer un acolyte faire cette course pour lui," répondit Cyril, soupçonneux.
- "Il veut que ce soit moi ! Il m'a décrit exactement ce qu'il voulait et il veut que j'y aille !"
- "Cela veut dire qu'il parle. C'est merveilleux."
- "Non, il me les a décrits par signes. Ce serait trop compliqué à expliquer à quelqu'un. Il compte sur moi pour choisir le meilleur..." Jote craignit que cela ne suffise pas.
Mais Maître Cyril hocha la tête et regarda la trésorière.
- "Donnez à cette adepte l'argent nécessaire pour une parure de prince."
- "Mais Maître, nous venons juste de discuter de notre déficit, ce ne serait pas très..."
- "Pas de discussion, il n'y a pas d'économie pour Sa Grâce. Nous vendrons quelques artefacts magiques s'il le faut. Nous avons toujours cette réserve de cristaux qui fera l'affaire."
La trésorière revint bientôt avec plusieurs centaines de gils, sous forme de coupures de papier.
- "Je n'ai pas d'escorte à t'offrir, Jote", conclut Cyril. "Tous nos agents sont sortis et les autres acolytes occupés à des taches diverses. Tu te souviens du chemin dissimulé que nous avons pris pour venir jusqu'ici, la première fois ?" Elle hocha la tête. "Je compte sur toi pour mener à bien cette mission importante. Si tu perds cet argent, tu subiras une juste punition..."
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Jote comprit qu'il se doutait de quelque chose mais ne souhaitait pas interférer. Peut-être la testait-il... Elle n'avait pas été une si bonne menteuse après tout...
En attendant, la perspective de revoir la lumière du soleil, après être restée cloîtrée pendant cinq ans dans ces ruines célestes, lui parut à la fois excitante et terrifiante.
Elle s'inclina, et se dirigea vers la sortie du refuge, les poches pleines d'argent. Il y'en avait bien plus que nécessaire pour se procurer les ingrédients de la thérapie. Elle pourrait peut-être bien acheter des vêtements neufs pour l'Emissaire ; cela lui ferait sans doute plaisir, et si l'expérience fonctionnait, il en aurait bien besoin...
En admettant qu'il ne retombe pas dans le coma ou ne perde pas l'esprit... Si cela devait arriver, elle ne donnait pas cher de leur peau, à sa supérieure et à elle...
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vhscorp · 2 years
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LETTRE À MON EX-ÂME-SŒUR…
Je ne saurais dire combien de fois par jour je pense à toi. Ni le nombre de nuits où tu t’invites dans mes rêves. Je me sens comme un orphelin. Comme un chien abandonné sur une autoroute. C’est une peine infinie que d’aimer plus que tout au monde quelqu’un qui ne vous aime plus. Qui ne vous désire plus. Pour qui vous n’êtes plus qu’un souvenir, une simple page de son histoire qu’il a définitivement tournée. Je sais que jamais tu ne me reviendras. Je le sais raisonnablement. Mais tout mon être se révolte à cette idée, s’y refuse obstinément. Je ne cesse d’imaginer des scénarios de retrouvailles passionnées, où nous nous étreignons pendant des heures, où nos bouches ne se quittent plus, où nous nous promettons l’éternité. Et puis la réalité revient, glacée, violente et implacable : tu n’es plus là. Tu m’as quitté. Alors mon cœur se tord de douleur et je m’effondre en larmes. Et que dire de ce que je ressens lorsque je t’imagine dans les bras d’un autre… Moi qui ai toujours été de nature pondérée, calme et bienveillante, je deviens soudain un monstre de jalousie, empli de fantasmes haineux et meurtriers. Je me fais peur. Je crains de devenir fou tant je souffre. Je me dis souvent que je voudrais ne jamais t’avoir connue, ne jamais t’avoir aimée. Quand je me regarde dans la glace, je ne vois plus qu’un homme détruit, un pâle fantôme, un spectre larmoyant que toute forme de confiance en lui a abandonné. J’ai le sentiment que je ne pourrai plus jamais aimer, que je ne pourrai plus jamais croire en quelqu’un, que jamais je ne parviendrai à faire le deuil de notre histoire. Cette souffrance est tellement insupportable. Si terrible, si obsédante, si douloureuse. Dieu, comme tu me manques…
V. H. SCORP
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harriet-de-g · 3 months
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Encore des rêves indociles de justice handie pour la fin du monde
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[initialement publié dans la revue Multitude 94, Justice handie pour des futurs dévalidés, traduit de l’anglais (Canada) par Emma Bigé et Harriet de G. Texte Original et Image d'illustration de Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha]
Comme tous les textes de ce blog avant lui, il est disponible à la commande à prix libre, pour permettre de soutenir cette activité. Pour cela, il suffit de m’envoyer un message privé en précisant sa commande, le prix qu’on veut payer, son mail & selon le mode d’envoi : une adresse. Vous pouvez aussi le retrouver ci-dessous ou dans sa version imprimable ici (en pleine page) ou ici (en format cahier).
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Tu te rappelles comment, en 2019, on a survécu ? Comment tu as appris que tu avais un cancer, et comment tu as cru que tu allais mourir, soit du cancer, soit de la négligence du chirurgien sur la table d’opération ?
Tu te souviens comment, en 2018, c’était l’année où un groupe de personnes handicapées avait construit un réseau de distribution de masques pendant les incendies de forêt en Californie, distribuant près de 80’000 masques en un mois ? Tu te souviens de la première fois où tu as entendu les termes « pic de pollution de l’air à grande échelle », et comment ce n’était pas la dernière ? Tu te souviens de la première fois où tu as vu une section « justice handie » à la bibliothèque municipale, avec les visages d’Audre Lorde et de Leroy Moore côte à côte sur l’étagère créée par Dustin Gibson ? Tu te souviens quand la loi sur les revenus annuels garantis est passée, et quand le revenu minimum a été augmenté et quand les personnes sous protection sociale avons enfin pu garder nos revenus ? Tu te souviens des réparations obtenues après les abus médicaux ? Tu te souviens du jour où le dernier centre d’internement de force pour jeunes autistes a fermé, et où on s’est retrouvées pour des cérémonies de deuil et de célébration ? Tu te souviens du jour où on a commencé à faire des réserves de masques, d’eau et d’essence avant d’emménager dans la ferme, tenue par des crip racisées, où nous vivons maintenant ? Tu te souviens quand nous avons construit notre premier monument aux mort·es pour célébrer celleux que nous avions perdu‧es, Carrie Ann Lucas, Steve, et toustes les autres ?
Au printemps 2019, Alice Wong du Disability Visibility Project [projet de visibilité handie] m’a demandé d’écrire une suite à mon article de 2017, « Cripper l’apocalypse : rêves indociles pour une justice handie » pour son anthologie Disability Visibility. J’ai dit oui. Et puis, j’ai eu du mal à l’écrire. Il est difficile de rêver quand on est terrifié·e, et c’est et c’était des temps terrifiants. La répétition incessante des traumatismes des trois dernières années, des horreurs du trumpisme qui sont souvent pires que ce que l’on pouvait imaginer, et qui ne cessent de s’empiler les unes sur les autres, m’ont mis·e, moi et tant d’autres de mes proches, dans une sorte d’état perpétuel d’immobilité du type « chevreuil pris dans les phares d’une voiture ». Des camps de concentration aux durcissements des conditions d’accès à la nationalité, de l’ascension de Brett Kavanaugh à la Cour suprême à l’interdiction d’entrée aux ressortisssant·es de pays musulmans, aux feux de forêt dans tous les coins du monde et à la glace qui fond aux deux pôles : on dirait qu’il est plus facile d’apprendre à lire le monde dans un livre que d’essayer de répondre à ses urgences en temps réel.
L’année dernière, au cours de la tournée pour mon livre Care Work: Dreaming Disability Justice [le travail de prendre soin : rêver la justice handie], je me suis souvent retrouvé·e à porter (à l’occasion des conversations publiques et sur les campus) le T-shirt conçu par la militante queer handie Latinx Annie Elainey Segarra où il est écrit que LE FUTUR EST ACCESSIBLE. Je fais ce truc régulièrement pendant mes interventions, où je demande au public de fermer les yeux un instant, de plonger au dedans, et d’imaginer le futur. En tant que personnes actives dans le mouvement pour la justice handie, nous savons que l’accès n’est que le premier pas sur la voie d’un futur handi libéré : c’est la rampe qui nous permet d’accéder à la porte où le futur pourra être façonné, mais ce n’est pas le futur comme tel. Mais quand je demande : « okay, à quoi êtes-vous arrivé·es ? », on entend le son des grillons. Tout le monde reste bloqué. Au mieux, iels arrivent à imaginer un futur où iels ne mourront pas dans des camps de concentration.
Mais en tant que personnes handies, nous savons que l’un des plus beaux dons que nous recevons, ce sont nos rêves Fols, malades, handis et Sourds, ces rêves que nous rêvons au-delà de ce que nous sommes autorisé·es à rêver. Et non, je ne parle pas de la « pornographie inspirationnelle », cet imaginaire validiste des rêves handis qui voudrait que « nous ne laissions pas le handicap nous arrêter », qui s’imagine que nous voulons marcher, voir ou être « normales » à tout prix. Être une super-estropiée ou une inspiration, mais jamais un être humain.
Je parle des petites, énormes façons quotidiennes dont nous rêvons de révolutions crips, de la façon que j’ai de me regarder dans le miroir, cheveux en désordre et mon vieux jogging et mes douleurs le cinquième jour d’une poussée majeure, et de dire : vous savez quoi, je ne vais pas me détester aujourd’hui. Et nos rêves de révolutions crips sont aussi dans nos manières de créer des refuges pour handicapées, des réseaux de parrainage pour handicapées, des façons d’aimer, de se battre et de s’organiser pour les handicapées que même les valides les plus talentueux·ses ne pourraient imaginer en un million d’années.
Et malgré toutes les manières dont nous sommes en enfer, nous sommes toujours en train de rêver. Alors que je vais à trois réunions du réseau de soutien par semaine pour des amies confrontées au cancer, à une chirurgie rénale et à des besoins continus en matière de handicap psy. Au moment où je prends, enfin, une profonde inspiration et demande l’aide dont j’ai le plus besoin à mes amies, et que je suis capable de le faire grâce au travail collectif effectué pour rendre l’acceptation de ce soutien sûr et possible. Alors que je commence à devenir l’artiste handicapéE d’âge moyen que j’avais peur de devenir, alors que j’arrête de prendre autant l’avion et que j’apprends à écrire et à parler et à partager mon travail sans voyager dans le Nebraska ou le Maine, dans une communauté d’autres écrivain‧es et artistes handicapé‧es qui ont trouvé une manière crip de produire et de vivre d’excellentes vies d’artistes handicapé·es.
Nous rêvons de brillantes réponses handies à la violence du changement climatique. Mask Oakland distribue 80 000 masques gratuits lors de l’urgence aérienne à grande échelle des incendies de forêt de l’automne 2018 en Californie. #PowerToBreathe, un réseau de douze organisations de justice pour les personnes handicapées, s’unit lors de l’incendie de Kincade de 2019 pour créer un réseau de « centres de survie » accessibles avec des générateurs et des purificateurs d’air pour et par les personnes handicapées qui s’organisent pour survivre aux coupures de courant potentiellement mortelles de de la compagnie électrique PG&E. Nous créons un espace culturel public de justice pour les personnes handicapées racisées, alors que Dustin Gibson, activiste noir basé à Pittsburgh, construit une collection dédiée à la justice handie dans une bibliothèque de quartier.
Quand UnitedHealthcare assassine la militante et avocate handiqueer latinx fèm grosse Carrie Ann Lucas en refusant de lui rembourser un antibiotique à 2000$, nos peurs, nos deuils et nos rages conduisent le Health Justice Commons à établir la toute première ligne d’assistance téléphonique contre les abus médicaux. Les travailleureuses du sexe handicapé·es, les migrant·es handicapé·es, les prisonnier·s handicapé‧es, les personnes handicapées qui sont en invalidité ou utilisent Medicaid se sont auto-organisé·es pour survivre face à Trump – et sont la raison pour laquelle Medicaid et l’ACA ont tenu bon tandis la règle de la « charge publique » de Trump n’a pas été adoptée1.
De nouveaux collectifs de justice handie se multiplient partout, du Disability Justice Network of Ontario à Detroit Disability Power et à Fat Rose. Mon adelphe, læ militant·e queer coréen·ne Stacey Milbern, a acheté et rendu accessible sa maison à East Oakland – le Disability Justice Culture Club – avec les 30’000$ qu’elle reçoit, tous les mois, en petits montant de vingt dollars envoyés des quatre coins de la planète par la communauté handie. Et deux cent personnes handies, grosses et vieilles brandissent des pancartes qui disent irremplaçable et #PersonneN’estJetable aux manifestations de Crips and Fatties Close the Camps [Les estropié·es et les gros·ses ferment les camps] en face des bureaux de la police aux frontière de San Francisco – un aperçu d’un mois de manifestations quotidiennes en août 2019 contre les camps de concentration formés par les services d’immigration aux ordres de Trump, manifestations menées par des personnes grosses et handicapées qui créent des liens entre d’un côté, nos expériences de l’enfermement dans les institutions psy, les maisons de retraites et les hospices, et de l’autre celles des immigrant·es (y compris les immigrant·es handicapé·es) qui sont enfermé·es.
J’écris tout cela pour me rappeler et pour nous rappeler. Même et surtout quand nous sommes terrifiées au point d’être immobilisées, nous continuons à rêver collectivement des futurs de justice handie et à les rendre possibles.
Se souvenir du passé pour rêver le futur : nous nous sommes toujours trouvé·es les un·es les autres
« Tu connais, toi, ce genre de personne handicapée qui veut juste être là pour les autres personnes handicapées, qui ne demande aucune reconnaissance, qui veut juste faire ce qu’il faut ? », me dit mon ami Lenny au téléphone. Bien sûr, je connais. Je ne lui dis pas, mais il a justement toujours été ce genre de personne pour moi.
À l’époque à Toronto, nous étions les deux seules maisons avec des rampes d’accès faites-mains du quartier. Avec le triomphe de la gentrification dans les quartiers ouest de Toronto, nous vivions au milieu de gens pauvres et de maisons aux porches à moitié déglingués. Des années avant le mouvement pour la justice handie qu’on connaît aujourd’hui, sa maison était un lieu où les gens pauvres, les personnes multiraciales, queer et handicapées, pouvaient venir traîner, se soutenir, faire de plans et rire ensemble. Pendant des années, il tenait des « dîners du vendredi soir » où n’importe qui pouvait venir manger. Il me disait toujours à quel point il était important pour lui de centrer le travail sur les estropié·es les moins populaires : celleux qui tiraient la gueule, qui étaient en colère, les « difficiles », les tellement cinglé·es que même les autres Fols s’éloignaient en disant que c’était « vraiment trop ». Parce que le validisme nous tue en nous isolant les unes des autres, il voulait que les gens qui ont le moins de communauté puissent se sentir quelque part à la maison.
Quelques semaines avant cet appel, je donnais un atelier sur les « réseaux de soin (care webs) » dans un centre communautaire local tenu par des personnes queer et trans racisées : comment créer des réseaux d’entraide en tant que personnes handicapées, comment bien recevoir et comment bien offrir du soin. La première moitié de l’atelier s’était bien passée ; j’avais beaucoup parlé du travail de soin non-payé que de nombreuses personnes réalisent, de la difficulté qu’il y a à demander du soin quand on est une personne racisée malade et handicapée en raison de toutes les fois où l’on est forcé de faire ce travail gratuitement, et où l’on est puni·es pour en avoir besoin. Toutes ces manières qui ne cessent de nous rappeler que les bonnes filles, et mêmes les enfants queer, sont celles qui restent pour aider. Toutes ces peurs d’être un fardeau.
Mais les choses se sont corsées quand j’ai commencé à demander : « Ok, maintenant, pensez à un besoin que vous avez, et prenez un temps pour réfléchir à ce qu’il faudrait pour que ce besoin soit bien satisfait ! » Les gens ont répété plusieurs fois : « Pardon, est-ce que tu pourrais réexpliquer la question ? » La température dans la salle est descendue de dix degrés. En bonne facilitatrice, j’ai dit : « Hé, je commence à remarquer une tension, est-ce que quelqu’un veut en parler ? » Et c’était bien le cas. Iels m’en voulaient parce qu’iels avaient l’impression que je leur racontais des contes de fée à propos d’une chose qui ne leur arriverait jamais : recevoir de l’attention. Certain·es d’entre elleux dirent qu’iels n’y croyaient pas : les personnes ne recevraient jamais l’attention appropriée. Quand je leur ai demandé de penser à une chose dont iels avaient besoin et sous quelles conditions ce besoin pourrait recevoir le soin adéquat, une personne a répondu, dégoûtée, « Je comprends pas pourquoi je devrais m’embêter à lister ce dont j’ai besoin – y a pas moyen que je reçoive quoi que ce soit sans qu’on abuse de moi. »
Face à ce cercle de gens tristes, traumatisés et en colère, j’ai ressenti beaucoup de choses. Je me sentais salement triste. Je me sentais stupide. Du genre, comment avais-je pu ne pas me rappeler, en préparant l’atelier, que tant de personnes handicapées et malades n’avaient jamais reçue de soin sans être traitées comme de la merde ? Et une partie de moi aussi était incrédule, frustrée et énervée. À l’intérieur, je me disais : Allez, personne ne t’a jamais donné de cigarette quand tu faisais la queue au bureau des bons alimentaires, personne ne t’a jamais apporté de plats à emporter quand tu étais malade ? Si moi j’ai déjà donné à plus pauvre que moi, vous aussi, non, arrêtez l’embrouille !
Mais je comprends. Au cours des quinze dernières années, depuis que l’expression « justice handie » [disability justice] a été inventée par un petit groupe de personnes handicapées intersectionnelles et radicales, nous avons fait tellement de choses : nous nous sommes retrouvé‧es et nous avons changé le monde. Nous avons fait en sorte qu’il y ait un mouvement des personnes handicapées qui ne soit ni blanc, ni masculin, ni cis. Un mouvement handi où l’on a enfin pu commencer à parler non seulement des meurtres policiers de personnes handicapées noires et racisées, mais aussi des olympiades de la désirabilité validiste qui s’imposent à la communauté queer trans racisée. Nous avons créé des communautés handies et des manières profondes de prospérer. Alors évidemment, je peux l’imaginer ! J’ai eu tellement d’exemples de réseaux de soins handis, imparfaits et beaux. J’ai une décennie de discussions archivées et animées de Sick and Disabled Queers (SDQ) sur mon ordinateur, des souvenirs des moments où nous avons collecté des fonds pour offrir à mon ami Dorian une camionnette accessible en fauteuil roulant que nous voulions également être un accès communautaire à du transport à la demande ou quand les gens envoient des pilules à de parfaits inconnus qui en manquaient. Le tout passant sous le radar valide, le tout sans financement extérieur, intégralement payé par nous. Et bien plus que les collectes de fonds et les collectifs de soins : la façon dont nous avons passé du temps ensemble sans essayer de nous « réparer » ; et comment nous sommes allé‧es rendre visite à des amis dans des maisons de retraite, et comment nous avons joué à des jeux de société, créant des amitiés et des socialisations communautaires où le handicap était au centre. On s’est mutuellement sauvé la vie. Et pourtant, si vous n’étiez pas là au bon moment en 2013 sur SDQ, ce monde-là vous est peut-être invisible, parce que vous n’avez pas pu nous retrouver.
En tant que personnes handicapées, nous sommes à la fois hyper visibles et invisibles. Simultanément dévisagé·es et invisibilisé‧es, notre travail et nos vies sont effacées. Je pense qu’une partie de notre plus grand pouvoir réside dans ce qu’un ami appelle « l’obscurité révolutionnaire ». Nous nous organisons d’une manière inconnue des personnes valides, pour passer sous leur radar. On ne rejoint pas le mouvement pour la justice handie en payant une cotisation à une organisation nationale de justice handie. La justice handie existe partout où deux personnes handicapées se rencontrent à une table de cuisine, sur des bouillottes dans leur lit, discutant de nos amours. N’importe qui peut faire partie de la justice handie s’iel s’organise à partir de ses propres cuillères, de son propre corps et de son esprit, et de sa propre perception des besoins de sa communauté.
Les fondations commencent à comprendre que la « justice handie » est le nouveau truc sexy à financer. Même si l’argent pourrait bien nous être utile, on sait ce que ça fait habituellement aux mouvements. Nous savons que le complexe industriel de la charité a une longue et riche histoire histoire d’investir dans des mouvements puis de les déstabiliser et de les déradicaliser. Dressant les groupes les uns contre les autres, donnant souvent de l’argent aux plus blancs et à celleux qui ont la peau la moins foncée, à ceux qui ont le plus de diplômes et payent leurs impôts. L’argent est tellement compliqué, et pas compliqué du tout, mais tentant. Nous nous creusons la tête en essayant de comprendre comment et quel type prendre. Je ne pense pas qu’il y ait une seule bonne réponse, ni que l’argent soit même le plus risqué pour nous – mais la tension que nous pourrions ressentir à mesure que le Justice handie grandit et que les gens qui ne sont pas nous pensent qu’il est important de s’éloigner d’un mouvement bancal entièrement horizontal d’anonymes où n’importe qui peut avoir une idée, n’importe qui peut diriger, ce que nous avons été, vers un endroit où seuls les estropié·es avec les diplômes et les mots qui ont un sens pour celleux pouvoir sont adoubées comme des stars.
Je crois fermement, comme j’y croyais dans mes années de jeunesse à étudier les techniques de guérilla radicale, que notre pouvoir est plus fort lorsque nous employons une diversité de tactiques selon nos propres conditions – des tactiques qui nous renforcent, qui frappent là où l’ennemi est faible ou faillible. Nous faisons de notre mieux lorsque nous nous battons pour gagner selon nos propres conditions de personnes handies. Pas de compromis. Créez quelque chose de handi et de merveilleux.
Quand j’ai peur de tout perdre, je me rappelle qu’avant même de disposer d’un nom pour nous dire, nous arrivions déjà à nous trouver les un·es les autres. Dans la maison de Lenny, sur les porches de nos maisons avec leurs rampes d’accès bricolées. Et dans les maisons de retraite, dans les prisons, dans les hôpitaux psy, et oui, dans les camps. Je sais que aussi terribles que puissent être les circonstances, nous continuerons à nous trouver les un·es les autres. Nous l’avons toujours fait. Nous nous retrouverons, que nous soyons exalté·es comme le dernier parfum à la mode ou ciblé·es pour être éliminé·es, ou les deux.
Propagations indociles
Je parle depuis le début de l’indocilité des rêves handis, alors voici quelques rêves handis pour les temps qui viennent :
À mesure que grandissent nos réseaux, les personnes qui les composent, les collectifs et les groupes culturels dans lesquels ils s’organisent, pouvons-nous imaginer des formes de communication entre nous ? Pouvons-nous développer des principes pour nos actions et nos solidarités là où le complexe industriel caritatif et les systèmes de pouvoir essayent de nous mettre en compétition ? Pouvons-nous nous préparer à affronter les luttes de pouvoir et les dégâts qui, inévitablement, en résultent ?
Les personnes handies radicales – en particulier les personnes handies noires, autochtones, racisées, queer et trans – vont continuer à écrire, à créer, à faire de l’art. Quelles structures voulons-nous créer pour construire les unes avec les autres ?
Les réseaux sociaux nous ont donné un outil important pour nous connecter les unes aux autres et en finir avec l’isolation des dernières décennies, mais Facebook, Instagram et la plupart des réseaux sociaux étouffent et censurent secrètement nos paroles au point d’empêcher un certain nombre d’entre nous de publier leurs idées, ou de voir leurs idées relayées. Et si nous créions nos propres réseaux sociaux de communication ?
La vieille garde des luttes pour les droits handis est en colère contre les militant·es pour la justice handie parce que nous avons réussi à convaincre davantage de genxtes à se dire handicapées, parce que nous ne sommes pas racistes et parce que nous ne concentrons pas seulement sur le travail de réforme. Nous nous dédions à la construction de maisons, à la construction d’un million de petits groupes plus bizarres les uns que les autres et d’actions et de projets et de hashtag sur Instagram et de médias et d’histoires et de partages de rampe d’accès et de boîtes à outil prêtes à l’emploi pour des bibliothèques et de projets d’habitats partagés et de pratiques de sexe collectives. Alors que se passerait-il si nous prenions la direction de Centres pour la vie en autonomie ou de programmes en Études Handies ? Et si nous faisions quelque chose de complètement nouveau ? Et si nous créions des Centres pour la vie en interdépendance plutôt qu’en autonomie ?
D’ici vingt-cinq ans, les personnes noires, indigènes et racisées constitueront la majorité des personnes vivant aux États-Unis, et l’une des grandes victoires du mouvement pour la justice handie est d’avoir fait en sorte que moins en moins de jeunes personnes racisées ont peur du handicap – de plus en plus d’entre elleux s’en revendiquent, ou l’intègrent à leurs activismes. Que faire de ce potentiel ?
Poussées à quitter les villes côtières par les forces croisées de l’hypergentrification et de la montée des eaux, quelles nouvelles maisons et communautés handies pourrons-nous construire dans ces banlieues et ces terrains vagues de l’exode ? Quels foyers crip construirons-nous sur les îles que deviendront la Floride dans les zones industrielles désaffectées, dans les réserves autochtones ? Que se passerait-il si nous crippions le Green New Deal ? Que se passerait-il si les infrastructures vertes qu’on nous promet adoptait, dès leur point de départ, les principes de justice handie ?
Nous luttons pour maintenir la sécurité sociale tout en sachant que les structures de soin payant telles qu’elles existent ne payent pas suffisamment les soignant·es, et restent trop souvent difficiles d’accès ; nous faisons éclore des structures de soin collectif mais nous savons que pour nombre d’entre nous, elles ne sont pas accessibles, notamment parce que nous aimerions que ce ne soit pas nos ami·e·s qui nous torchent les fesses, ou parce que nous n’avons pas le capital social/amical qui le permettrait, ou parce que nous savons que prendre soin continuellement épuise. Et nous nous demandons : quels sont nos rêves de réseaux d’entraide collective, d’une société où le soin gratuit, juste, accessible, est un droit humain pour toustes ? Et si nous pouvions créer un système d’entraide et de soin à l’échelle de la société fondé sur les principes de justice handie ? Je pense à quelque chose comme la société des Dépossédés de Ursula K. Le Guin où une lune anarcho-syndicaliste est dotée de logements, de travail et d’entrepôts remplis des biens nécessaires pour toustes. Et si tout le monde avait accès à ce genre de soin ? Et si le droit au soin et à l’accès se trouvait inscrit dans toutes les constitutions ? Et si des Réformes du Soin étaient implantées biorégionalement, en lien avec les autochtones qui vivent dans chaque ville, chaque localité ?
Dans son appel à financer sa maison, Stacey Milbern avait écrit « les rêves de justice handie m’ont portée jusqu’ici, et je continuerai à m’appuyer sur eux. » Il n’est pas exclu que d’ici cinq ou cinquante ans, nous soyons toustes mortes, étouffées par les airs viciés des incendies provoqués par le changement climatique. Mais je sais que nous avons déjà persévéré et survécu face à l’adversité. Et je sais cela aussi :
Nous avons ce que nous avons toujours eu, et davantage encore.
Nous savons vivre nos deuils, prier
persister
trouver la résistance dans les plus petits espaces
nous retrouver les unes autres et créer des foyers
nous allonger au milieu de la rue et, animées par le deuil et par la rage, bloquer la circulation
déployer des trésors d’imagination crip
faire des trucs que tout le monde pense impossibles
inventer des gestes indociles et inattendus, qui passent sous les radars et nous permettent de continuer.
1 NdT : L’Affordable Care Act ou « Loi sur la Protection des Patients et les Soins Abordables », surnommée Obamacare, est une législation de 2010 qui, aux États-Unis, édicte l’interdiction pour les assurances de refuser d’exercer des discriminations du fait de maladies ou handicaps. La règle de la « charge publique » permet, sous l’administration Trump, à un État des États-Unis, de refuser un visa à une personne du fait de son handicap/sa maladie faisant d’elle une « charge » pour la collectivité.
Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha
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freddieraimbow74 · 1 month
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« J'ai interviewé Freddie Mercury dans une suite de 2400 francs par jour dans l'hôtel Ritz, Paris, 1978 au milieu de miroirs encadrés dorés et de plafonds lustres.
Éclaté dans une robe de chambre jaune serviette, sur des slips multicolores et des chaussons en satin japonais bleu poudre, il semblait être une simple ombre de l'artiste scandaleux que j'avais regardé sur scène. Il est évasif et prudent, et n'essaie pas de lui attaquer quelqu'un.
« Pour certaines personnes, je suis toujours une salope », dit-il en riant. « J'aime être une salope. J'aime être entouré de salopes. Je ne cherche certainement pas les personnes les plus parfaites. Je trouverais ça ennuyeux. Je suis comme un chien fou en ville. J'aime profiter de la vie ! ” Mercure est un individu complexe. « J'ai toutes sortes de paranoïa », a-t-il accepté. « Être seul en est un. Je ne peux aller nulle part tout seul. Je dois toujours avoir quelqu'un avec moi chaque fois que je fais du shopping, probablement parce que je n'aime pas qu'on me dévisage. ”
Bien que son maquillage extérieur soit recouvert d'arrogance, il est certainement généreux. Il a offert à sa petite amie, Mary Austin, un appartement de luxe à Londres, et il est connu pour lancer une montre en or occasionnelle à des amis spéciaux. « Après 7 ans et demi, nous sommes arrivés à un accord, » a-t-il déclaré. « J'ai senti que comme je suis tellement en tournée, Mary devrait avoir sa propre vie. Je vis la vie pleinement. ” Mercure a fait fortune et en a dépensé une.
« Je viens juste de faire des excursions de dépense. On m'a dit de me calmer parce que le fisc va venir prendre une grosse somme. J'ai dépensé environ 100 000 £ au cours des trois dernières années. ”
Il semblait content de la vie, alors j'ai demandé s'il y avait quelque chose qui ne lui plaisait pas. « Mes dents. Je n'aime pas la façon dont ils protudent. Je vais les faire faire faire, mais je n'ai pas eu le temps. À part ça, je suis parfait ! ” a-t-il décidé. (Parfait, en effet ! ) ♥️
Interview avec Tim Lott
« Couronne de la reine »
Publié en mai 1978
Photo de Freddie Mercury à Londres en 1978 par Chalkie Davies.
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clhook · 1 year
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ce week-end on avait un gros événement dans la médiathèque qui impliquait qu'on bouge tous les meubles donc le vendredi on avait mis une affiche comme quoi on acceptait les retours de livres mais les gens ne pourraient pas aller emprunter dans les rayons. On avait éteint la lumière et mis deux tables dans l'entrée pour boucher un peu le passage et éviter que les gens entrent quand on avait le dos tourné. À un moment, un vieux entre (je l'aime pas trop parce qu'il fait toujours des "blagues" un peu limite méchantes), il se contorsionne pour passer entre les tables donc bah déjà mec tu te dis pas qu'il se passe un truc dans la bibliothèque là ??? je le vois entrer donc je l'attrape je lui explique que les rayons sont pas accessibles gniagnia et là il soupire hyper fort et il dit "ok je fais quoi ? je vous frappe violemment ?" euh pardon ? tout ça pour des livres ? pète un coup mon gars tu seras plus détendu
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homomenhommes · 4 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 92
Quand nous sortons de la voiture, le fils de bourge plein aux as descend de la sienne (c'est juste une 206CC, rien à voir avec mon propre cabriolet !!) avec un pote à lui.
Dans la voiture Jean m'avait dit qu'il avait décalé les passes de sa mère à l'après midi vu qu'il savait que le retour de gang bang serait difficile tôt le matin et que son paternel était en séminaire tout le WE (ça je le savais, j'avais pas eu de cours à donner le matin).
Nous nous saluons, Jean me présente comme un ami et je vois l'autre baver sur ma caisse (ça leur fait du bien à ces jeunes cons de voir qu'ils ne sont pas les plus privilégiés !).
Nous entrons tous les 4 dans la maison. Personne, la mère de Jean doit être en attente dans la maison de la piscine. J'accompagne Jean qui les emmène. Pour le pote du bourge c'est la première fois. Malgré ses airs de " j'ai tout vu, j'ai tout vécu ", il n'a pas l'air d'en mener large.
Passé la porte nous tombons sur Madame, à 4 pattes, la chatte dégoulinante et l'anus occupé par le gode, prête à être saillie.
Le bourge ne met pas de temps pour être à poil queue bandée. Son pote est plus lent, matant tout, la meuf le décor...
Je fais le tour et me présente à sa tête. Je m'accroupie et lui relève le menton. Quand elle me voit elle a un léger mouvement de recul. Son menton n'échappe pas à ma main et je lui dit de bien s'occuper des deux petits mecs et de ne rien refuser de ce qu'ils voudraient faire.
Avec Jean nous leur souhaitons une bonne baise et partons dans sa chambre mater sur son micro l'enregistrement des 4 caméras.
Quand nous arrivons devant le PC, le bourge est en train de faire " l'article ". il décrit la mère de Jean comme il le ferait d'un objet. De la bouche qu'il précise profonde, avec une langue agile et une gorge accueillante, à sa chatte brûlante et mouillée à son cul souple sans oublier les seins assez gros pour se branler entre eux.
Il appui sa description par l'utilisation de chaque élément. Il enfonce sa bite direct au fond de la gorge de la meuf, son pote n'en revient pas, il lui dit n'avoir vu cela que dans les pornos et pensait à moitié que c'était truqué. Après trois coup de queue, il sort pour, après avoir tourné autour et s'être kpoté, s'enfoncer dans la chatte de nouveau 3 coups de bite et il lui ôta le gode pour l'enculer. Ressorti il demanda à son pote si il avait compris le truc. Devant son acquiescement, il lui céda la place. Nous avons pu voir alors son pote en action. Grand et mince, sa bite nous paru correct (environ 17/18 par 4 ou 5). Il la présenta à la bouche de la mère de Jean qui lasse d'attendre, c'est avancée pour la lui gober.
Une des caméras les filmant de profil, nous avions une vue imprenable sur les événements ! Elle commença par lui téter le gland quelques minutes puis absorba la hampe cm par cm et fini par avaler le gland, le nez dans la touffe de poils. La jeune n'a pu se retenir et ses mains sur la tête de la meuf, il l'appuya de toute ses force sur son sexe. Il ne relâcha sa pression que quand le bourge lui a fait remarquer que si il continuait ils finiraient par baiser un cadavre !! Un moment nous avons cru (Jean et moi) qu'il avait déchargé, mais non , il est ressorti encore tout raide et sans traces blanchâtres sur le gland. Le bourge lui dit de tester les autres orifices. Kpoté, il pénétra le vagin avec une réflexion digne de la postérité ! : " putain c'est quand même meilleur qu'une main ! ". Et le bourge de surenchérir que son cul était encore meilleur vu qu'il serrait plus la bite. Aussitôt son pote a changé de trou et s'est enfonce dans l'anus de la meuf. Il a convenu lui aussi qu'un cul c'était encore meilleur.
Comme il commençait à accélérer les va et vient (annonciateurs de montée vers la jouissance), son pote le tira en arrière et lui dit que c'était pas pour une simple baise qu'il l'avait fait venir mais pour qu'ils la prennent ensemble.
Il dit à son pote de se coucher sur le dos et à la mère de Jean de le chevaucher. Après s'être bien assuré que la bite de son pote était dans la chatte, il s'est mis en position et s'est enfoncé dans son cul. Ce mec est un vicelard, il s'est accroché aux épaules de la meuf et à chaque fois qu'il la pénétrait, il tirait sec pour accentuer le coup et faire claquer le haut de ses cuisses sur ses fesses. Sans se préoccuper plus que cela de son pote, il s'est mis à insulter la mère de Jean, la traitant de " pute ", de " salope, garage à bites etc. ".
Le mec dessous avait empoigné les seins qui pendaient au dessus de lui et les tétaient l'un après l'autre. D'une voix rauque la mère de Jean leur a demandé de la prendre tous les deux, ensemble dans sa chatte. Nouvelle série d'épithètes par le bourge qui consent à sortir du cul et après avoir changé de kpote, s'est enfoncé dans le vagin au coté de son copain.
Je la connais cette meuf, je suis sûr qu'elle allait jouer de ses muscles vaginaux pour les serrer. C'est vrai qu'une bite normale se trouve au large dans son trou moite, mais deux bites accolées, ça commence à faire un diamètre respectable !
C'est ce qui se passe, le bourge gueule quand elle commence son massage interne. Il répète les insultes précédentes à défaut d'en trouver de nouvelles. Brutalement il se recule et gueule qu'il a failli juter.
Il se calme un peu pour faire baisser la pression et demande à son copain de l'enculer en levrette.
Ce dernier se retire du vagin où il était bien au chaud et prend position à genoux entre les cuisses de la mère de Jean (sur le dos) qui met son anus au niveau de la bite en calant ses reins par des coussins et en écartant bien les genoux. Le bourge lui est repassé devant se faire sucer. Il attend que son pote soit bien parti dans ses va et vient pour venir se placer à ses cotés. Je ne vois pas où il veut en venir, dans cette position ils ne pourront pas entrer à deux ! Je l'avais pressenti vicieux mais pas à ce point !! Il pousse son pote dans les bras de la mère de jean le collant à ses seins et en le faisant basculer vers l'avant recale les coussins pour que l'équilibre tienne. Nous le voyons se passer une kpote et la graisser copieusement. Puis, alors que son pote est bloqué par les bras et les jambes de la mère de Jean, il se pointe juste derrière lui et l'encule sans lui demander son avis ! Je vous l'avais dit, un vrai vicieux ce bourge !! L'autre pousse un hurlement qui a du arracher les tympans de la meuf. Mais coincé, il ne peut réagir.
Le bourge le prend par les hanches et entame aussitôt les va et vient. Les cris s'atténuent et quand la mère de Jean répond positivement à sa question sur le fait que la bite dans son cul bande encore malgré l'assaut, il conclu qu'il se doutait que son pote était pd et que maintenant il aurait à sa disposition une meuf pro et un mec et qu'il était sur qu'en plus il devait adorer sucer une pine. Le mec en sandwich n'avait pas l'air de réagir plus que cela, il subissait l'assaut avec ce qui semblait être du plaisir et bientôt nous l'avons entendu crier qu'il jutait. Nous l'avons alors vu se tordre et après chaque coup de rein qui devait ponctuer une éjaculation, il reculait se prenant la bite de son pote au plus profond de son cul.
Depuis déjà pas mal de temps, j'enculais moi même Jean sur son bureau afin que tous les deux nous puissions voir le spectacle sur l'écran. Faisant attention à bien le prendre sur la longueur totale de mon sexe pour maîtriser la montée de sperme et je contenais ma jouissance. Mais arrivé à ce stade, je n'ai pu me retenir et j'ai rempli ma kpote alors que Jean jutait sous le bureau. Quel beau salaud ce jeune bourge ! Mais il n'en avait pas fini vu qu'il n'avait pas jouit. Il a demandé à la mère de Jean de garder son pote coincé entre ses bras et après avoir déculé, il a fait le tour de l'ensemble à se pieds, a dékpoté et a présenté son gland à son pote. Ce dernier a voulu refuser. Pas de chance le bourge n'est pas patient ! et du coup il s'est pris une baffe. Surpris il a ouvert la bouche, probablement pour protester, mais sans en avoir le temps. Dès qu'il a légèrement entrouvert les lèvres, il s'est fait envahir la bouche par la bite qu'il refusait juste avant. Le bourge lui tenant la tête par les oreilles lui a bourré la gueule sans se préoccuper de ses haut le coeur ! et bientôt nous avons pus voir le jus s'écouler de sa bouche, de chaque coté de la bite encore en mouvement. Sous peine de s'étouffer, nous l'avons vu déglutir plusieurs fois !!
Pendant que le trio se remettait de ses émotions, je remballais mon " matériel " et Jean me donnais ma part (sur les passes de sa mère).
Je le quittais non sans avoir copié l'enregistrement sur ma clé USB et rentrais sagement à la maison.
JARDINIER
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Je pense à toi..
Je ne l’avoue pas, tu sais.. J´me cache derrière des silences, je fais comme si tout allait bien.. Je mène ma barque, relève les manches..
La vie continue et moi j’essaye de suivre ma route.. Regarder droit devant.. Un pas après l'autre.. Jour après jour..
Je dis aux gens que tout va bien, que la page est tournée.. C’est bon, il fallait juste du temps.. Un peu.. Beaucoup.. Passionnément..
Mais tu vois je mens.. À eux.. À moi.. À tous..
La vérité c’est que tu es partout.. À chaque carrefour.. À chaque coin de rue.. Je te vois, je t’imagine, je t’espère.. Pour que tu fasses partie de mon univers..
Je rêve de toi, la nuit, le jour.. J’voudrais que tu puisses être là, même pas longtemps , même mal, même si c’est faux..
Je trompe ma tête.. J´esquive mon cœur.. Je leur dis, mais non c’est pas le manque qui pèse lourd.. c’est juste la solitude..
Je leur dis, mais oui , ça va aller, il faut juste s’habituer..
Mais tu sais , les souvenirs sont tenaces.. Une musique , une phrase, un parfum … et tout revient..
Je ne sais plus très bien ce que je suis ici sans toi.. J’essaie, c’est promis..
À toi je peux la dire, la vérité toute nue..
Tu me manques..
Je pense à toi...
Auteur inconnu
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ahjdaily · 11 months
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INTERVIEW: Une discussion avec Albert Hammond Jr. sur la vie, les Strokes et le sentiment d’être incompris (Les Inrockuptibles)
François Moreau | 07/07/2023 à 15h47
This interview is solely in French. For an English-translated version of the website: click here Please note, the translation may not be not entirely accurate.
For archival purposes, full text is stored below.
Le guitariste des Strokes vient de sortir “Melodies on Hiatus”, son cinquième album solo. L’occasion d’évoquer avec lui la vie en marge du groupe, le besoin incessant de composer et l’éternel sentiment stroksien d’être incompris et insatisfait.
On appelle Albert Hammond Jr. aux aurores à l’occasion de la sortie de Melodies on Hiatus, son cinquième album solo paru en juin. Le guitariste hirsute des Strokes décroche le combiné depuis le jardin de sa maison dissimulée dans les collines de Hollywood, à Los Angeles, Californie. Après notre entretien, il ira à la salle de sport. La routine angelina.
Comme beaucoup de musiciens de la côte est des États-Unis, à l’instar de Julian Casablancas depuis belle lurette, Albert a lui aussi migré à l’ouest en quête de soleil et de nouvelles opportunités. S’il prétend composer et enregistrer quotidiennement sous le ciel bleu californien quand il n’est pas en tournée, il passe aussi des castings pour le cinéma : vous l’avez peut-être vu jouer un type cocaïné dans Babylon (2022), de Damien Chazelle, le temps d’une brève apparition. En 2018, il confiait même avoir auditionné pour la série Stranger Things, avec un essai à la clef, mais l’aventure n’est pas allée plus loin.
La musique reste donc le cœur d’activité de ce bon vieil Albert. Quand on lui passe ce coup de fil, il rentre tout juste lessivé d’une mini tournée américaine avec les Strokes, bouclée le 25 mai sur la scène du Minute Maid Park de Houston, Texas, avec escales à Minneapolis (MN), Syracuse (NY), Phoenix (AZ) et San Antonio (TX). Les New-Yorkais partageaient la scène avec Red Hot Chili Peppers, preuve, s’il en fallait une, que The Strokes a désormais un stadium status, comme on dit outre-Atlantique, même si une telle affiche au début des années 2000 aurait interpellé. Après tout, la première fois qu’on a vu Pixies sur scène, c’était en première partie de la bande à Flea. Les digues séparant l’indie du rock’n’roll circus hollywoodien, si tant est qu’elles aient un jour existé ailleurs que dans l’étroitesse de nos jeans slim, ont cédé dans les grandes largeurs.
“Mais je fais partie des Strokes ! Je suis dans le groupe ! Il y a toujours eu une alchimie dans ce groupe, quelque chose d’unique. Ça a été là dès qu’on a commencé à traîner ensemble. Même quand on se déplaçait dans la rue en bande, tu pouvais le sentir”
Mais la question ne se pose certainement pas en ces termes en Amérique, ni même dans l’esprit d’Albert, qui ne s’embarrasse de telles considérations et reste lucide sur le parcours de son groupe : “Le paysage d’aujourd’hui n’est pas celui de nos débuts et, musicalement, le meilleur est devant nous”, tranche-t-il. Plus de vingt ans après la sortie de Is This It (2001) de la cave et après le Grammy du meilleur album rock de l’année pour The New Abnormal (2020) remporté en 2021, le quintet est bon pour le Rock’n’Roll Hall of Fame. Le club des cinq sera d’ailleurs pour la première fois à Rock en Seine cette année, le 27 août, en clôture du festival francilien, après une poignée de dates en Asie, aux États-Unis (encore) et à Londres. 
Carrière solo
Notre dernière rencontre avec le guitariste remonte au 18 février 2020, dans les coulisses de l’Olympia. “Je m’en souviens bien, on avait fait cette séance photo dans le parking deux minutes avant de monter sur scène”, nous glisse-t-il. À l’époque, nous n’étions qu’une poignée de chanceux·euses à avoir pu écouter The New Abnormal, le dernier album des Strokes au titre prophétique sorti en avril 2020, et le groupe accordait aux Inrocks une interview exclusive. Comme prévu, Julian Casablancas avait été expéditif, gêné comme d’habitude aux entournures par l’exercice. Albert, quant à lui, ouvrait les vannes, tenant le crachoir une heure durant dans sa loge, oubliant qu’Alex Turner, Hedi Slimane ou encore un représentant de Phoenix étaient en train de s’envoyer des coupes de champagne dans la pièce à côté. “Tu me demandes ce que ça fait de jouer avec les Strokes ? Mais j’en sais rien, je suis membre des Strokes, je ne peux pas avoir ce recul”, nous avait-il confié après le show.
Aujourd’hui, il tient le même discours : “Dans le fond, je n’avais jamais eu véritablement l’intention de faire des disques en solo. Faire partie d’un groupe comme les Strokes, qui a du succès, me suffit. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu ça. Quand j’ai sorti le premier album, les gens disaient que certains morceaux ressemblaient aux Strokes. Mais je fais partie des Strokes ! Je suis dans le groupe ! Il y a toujours eu une alchimie dans ce groupe, quelque chose d’unique. Ça a été là dès qu’on a commencé à traîner ensemble. Même quand on se déplaçait dans la rue en bande, tu pouvais le sentir”. 
Pour un type qui ne rêvait pas de carrière solo, Albert Hammond Jr. est le membre du groupe qui possède la discographie la plus étoffée, avec cinq albums et un EP, AHJ (2013) sorti chez Cult Records, le label du pote Julian. A l’époque de Yours to Keep (2006), il est même le premier à s’échapper des Strokes, alors que les New-Yorkais entrent à peine dans une période de hiatus de six ans et que, par médias interposés, Casablancas se plaint d’être celui sur les épaules duquel repose l’existence du band. 
L’idée derrière Yours to Keep n’était effectivement pas tant de sortir un disque à tout prix, mais d’arriver au bout d’un processus, qui semble pourtant encore inachevé aujourd’hui, si l’on en croit Albert : “Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de réfléchir à quel musicien je voulais être, parce que j’ai toujours fait partie d’un groupe. Si j’y avais pensé plus tôt, j’aurais peut-être fait certaines choses différemment. Je n’aurais pas pris autant de drogues pour ¿Cómo Te Llama?, mon deuxième album. Je vivais dans une réalité, disons, qui n’était pas un modèle de vie durable. Avec le recul, je crois que l’idée, c’était de faire les choses et d’avancer avec le groupe quoiqu’il arrive. Je sais que je n’ai jamais été capable de faire de la musique tout seul, j’ai besoin d’un tuteur pour me montrer comment plonger. Si je passe un mois entier à bosser sur des morceaux et qu’il n’en ressort rien de bon, j‘ai du mal à me sortir de la tête l’idée que j’ai perdu mon temps. C’est sûrement faux, mais c’est la façon dont fonctionne mon cerveau.” 
New York années 2000
Albert revêt une allure de survivant encore un peu ébranlé par la frénésie des choses. La dope, le New York junkie et grisant des années 2000, celui dont on peut lire les exploits dans l’essentiel ouvrage de la journaliste Lizzy Goodman Meet Me In the Bathroom – New York 2001-2011 : une épopée rock, fraîchement traduit en français aux éditions Rue Fromentin ; le musicien se contente de l’évoquer quand on lui en parle, mais tient à désamorcer toute forme de nostalgie mal placée qui dit généralement plus de l’intervieweur que de l’interviewé : “C’est ma jeunesse, tu sais. C’est difficile de ne pas romantiser cette période de ta vie. Parfois je regarde en arrière pour réaliser que les choses sont belles aujourd’hui. Dans les moments les plus sombres, je me dis que j’aurais dû profiter davantage de tel ou tel moment.”
“Si je passe un mois entier à bosser sur des morceaux et qu’il n’en ressort rien de bon, j‘ai du mal à me sortir de la tête l’idée que j’ai perdu mon temps. C’est sûrement faux, mais c’est la façon dont fonctionne mon cerveau”
Au sujet de la dope, justement, Albert – sobre depuis longtemps – ne cache rien en interview, mais disqualifie, une fois encore, les biais de romantisation, notamment lorsqu’il s’agit d’évoquer le temps de la création musicale : “J’imagine que si tu es sous influence, que tes perceptions changent pour t’amener à voir les choses sous un autre angle et que tu travailles vraiment dur en suivant cette ligne, tu peux accomplir certaines choses. Mais cette discipline est presque impossible à atteindre. Même si un trip t’amène à voir des choses extraordinaires, une fois retombé, il te reste à tout rassembler ensuite. Et c’est une tâche sans fin.
J’aime bien la philosophie de George Carlin (comédien et humoriste américain, ndlr), qui dit qu’il faut que tu écrives encore et encore, et te mettre stone à la fin pour voir ton travail d’un autre point de vue. Mais tu dois bosser d’abord. Quand tu crées, tu dois composer avec ta part d’ombre. Ça peut prendre plus de temps d’arriver là tu veux aller, mais au moins c’est réel et profond. Je trouve ça bizarre de penser que c’est la substance qui crée. C’est toujours la personne et ce qu’elle met dans son œuvre ! La substance te permet juste de faire taire cette petite voix intérieure qui peut parfois se transformer en monstre quand tu es en plein processus de création. Si j’avais pu m’imposer cette discipline plus tôt, il aurait été intéressant de voir où ça m’aurait mené. Heureusement, je ne me suis pas grillé, mon cerveau est toujours là.” 
Dur labeur
Pour Melodies on Hiatus, un double-album de dix-neuf titres, Albert s’est ainsi entouré d’un producteur, Gus Oberg, vieux collaborateur des Strokes, et d’une parolière, la Canadienne Simon Wilcox, appelée à la rescousse quand il a fallu mettre des mots sur la somme de démos enregistrées. Au générique de ce disque, une poignée de musiciens : Goldlink, Matt Helders (Arctic Monkeys), Steve Stevens (guitariste de Billy Idol), la chanteuse Rainsford. L’idée d’être le type qui rassemble autour de lui, tel un esthète, le branche-t-il ? “Je n’irais pas si loin. Disons que, parfois, j’ai l’impression de comprendre que certaines personnes vont bien avec d’autres. Mais je connais mes points faibles, j’aime m’entourer de gens qui savent faire ce que je ne sais pas faire. C’est fun d’assembler les pièces du puzzle.”
Comme il le répétera tout au long de notre conversation, Albert n’avait pas spécialement en tête de faire un disque aussi pléthorique. Contrairement à Francis Trouble (2018), son précédent album enregistré de façon assez classique, avec un groupe venu en studio pour mettre en boîte des démos travaillées au préalable par Albert, Melodies on Hiatus s’est fait sur le temps long aux côtés du pote Oberg, avec peu de gens autour dans un premier temps : “Je voulais déconstruire l’idée du groupe en studio. L’idée, c’était d’avoir Gus avec moi, quelques drum machines, un ordinateur, des potes de passage pour jouer quelques instruments. On se disait ‘essayons ceci, essayons cela’, et finalement les morceaux sont sortis assez naturellement. Très vite, je me suis retrouvé avec une vingtaine de chansons et je me suis senti dépassé.” 
“J’aime bien la philosophie de George Carlin (comédien et humoriste américain, ndlr), qui dit qu’il faut que tu écrives encore et encore, et te mettre stone à la fin pour voir ton travail d’un autre point de vue. Mais tu dois bosser d’abord”
Dépassé, parce que le songwriting n’est pas le fort d’Albert Hammond Jr. qui, même s’il a grandi avec son auteur/compositeur de père, ne vit pas la musique de cette manière. “Les paroles, en musique, c’est vraiment la dernière chose à laquelle je me raccroche”, confie-t-il, avant d’évoquer sa collaboration avec Simon Wilcox, qui a coécrit toutes les paroles alors que les deux n’avaient alors échangé que par téléphone.
De longues conversations téléphoniques en forme de déversement de flux de conscience : “Je peux chanter avec du faux texte, parfois même, comme sur le morceau Old Man, quelques lignes surgissent, mais il me fallait quelqu’un. Je me suis dit que j’allais demander à des potes d’autres groupes de m’écrire quelques morceaux, et puis on m’a présenté Simon. On s’est tout de suite bien entendu. On a eu des conversations profondes, des choses très personnelles, et elle a su capturer toutes ces choses. D’une certaine manière, on peut dire que ça ressemble à une thérapie. C’est toujours plus simple pour moi de laisser couler le flot de la conversation que de déterminer à l’avance un sujet pour un morceau. Ça sonne faux pour moi.
De ce point de vue, la création peut donc être perçue comme une thérapie, oui. Parce que, créer, c’est faire surgir une partie de toi qui ne s’autorise pas toujours à exister. Mais ça reste beaucoup de travail. Bien sûr, il y a des moments suspendus, ça arrive, mais tu ne peux pas attendre ces moments éternellement. La plupart du temps, ça se résume à bosser énormément et à assembler les pièces d’un puzzle. Être capable de tout détruire et de reconstruire, sans trop t’attacher aux choses. Si un morceau ne marche pas, tu dois comprendre pourquoi. En d’autres termes, tu dois constamment te battre contre toi-même”. 
Incompris
Obnubilé par la personnalité accidentée de Julian Casablancas, on oublierait presque les quatre autres membres des Strokes, leur histoire en marge du groupe, le chemin parcouru pour se frayer une voie en dehors des perceptions parfois limitées que le succès du band a probablement dû exacerber ces vingt dernières années. Qui se rappelle de l’album de Nikolai Fraiture, bassiste discret, sorti en 2009 sous le sobriquet de Nickel Eye ? Il faudra s’en rappeler quand il s’agira de répondre à la question : que se tramait-il dans la tête d’un jeune New-Yorkais vingtenaire ayant grandi dans le Manhattan des années 2000 ?
À mesure que le temps passe, les fantasmes se cristallisent, quitte à nous fourvoyer. “’Ive been all around this town / Everybody’s singin’ the same song for ten years”, chantait Julian en 2011 sur Under Cover of Darkness. Albert semble avoir tracé sa route et ne regarde derrière que quand quelqu’un lui demande de regarder derrière, comme si on voulait encore et toujours rejouer l’histoire, comprendre l’incompréhensible, raviver une flamme éteinte depuis belle lurette. 
“C’est bizarre aussi de se dire que certains pensent que parce que je sors des choses de mon côté, je ralentis le groupe. Il n’y a rien de plus au monde que je voulais sinon faire partie de ce groupe. J’imagine que les gens se figurent que c’est bizarre de faire de la musique en solo alors que le groupe est toujours actif”
“Le truc, c’est que même 20 ans après, et c’est une constante chez moi, j’ai le sentiment d’être incompris, nous rencarde Albert. Je n’ai jamais l’impression de faire face à des gens qui me comprennent, et notamment quand je suis face à des fans. C’est un peu frustrant, et une sensation étrange. À chaque fois que j’entends quelqu’un parler d’un de mes morceaux, c’est si éloigné de ma propre perception des choses ! On me parle de chose que je n’essayais ni de près ni de loin de faire, de reproduire ou de copier. C’est bizarre aussi de se dire que certains pensent que parce que je sors des choses de mon côté, je ralentis le groupe. Il n’y a rien de plus au monde que je voulais sinon faire partie de ce groupe. J’imagine que les gens se figurent que c’est bizarre de faire de la musique en solo alors que le groupe est toujours actif. C’est toujours intense pour moi de sortir un disque, ça ressemble à un matin qui n’existe jamais vraiment.” 
Tout porte à croire que des groupes comme les Strokes ou Arctic Monkeys sont essentialisés jusqu’à la moelle (il n’y a qu’à voir ce que se mange en pleine poire Alex Turner quand il fait son Scott Walker, au lieu de donner dans le riff adolescent), au point de leur faire porter le poids des élans nostalgiques de trentenaires qui les verraient bien au Panthéon. Albert : “J’ai plutôt l’impression de ne pas avoir accompli certaines choses, plutôt que l’inverse. Je ne vais pas m’asseoir et énumérer avec toi tous nos succès. Les gens doivent comprendre que si ce qu’on a pu faire toutes ces années leur paraît énorme, c’est difficile de notre côté d’éprouver ce genre de sentiment.”
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flo-nelja · 2 months
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ULYSSE : D
Why I like them: Oh j'aime sa ruse, et j'aime sa relation avec sa femme, et j'aime l'humanité de ses ambitions.
Why I don’t: Même si je pars seulement sur l'Odyssée, tuer les esclaves qui ont couché avec les prétendants va trop loin (mais dans certaines versions il a fait pire)
Favorite story: J'aime le moment où avec Diomède ils s'introduisent dans Troie pour espionner et sont sauvés de justesse par Hélène.
Favorite quote (from them or about them) : Giraudoux!
Je ruse en ce moment contre le destin, non contre vous. C'est mon premier essai et j'y ai plus de mérite.
BrOTP: Avec Athéna
OTP: Avec Pénélope
an-oh-god-why-did-that-have-to-happen: Le fait qu'il parte à la guerre de Troie en général ^^ Tout est la faute de Palamède ^^
Unpopular opinion: J'en ai assez que tous les gens qui adaptent l'Odyssée coupent la première partie, avec Télémaque. Ca justifie une bonne partie de la violence d'Ulysse contre les prétendants, le fait qu'ils aient tenté de tuer son fils. La plupart des adaptations donnent l'impression d'un mec qui leur en veut juste pour avoir tourné autour de Pénélope.
My nickname for them: Je ne fais pas trop les surnoms, mais, comme toi, c'est un des rares auteurs pour lesquels j'utilise le nom romain plutôt que le nom grec.
if you could say one thing to them: Ca dépend du moment de la timeline, peut-être l'encourager pour lui dire qu'il réussira à rentrer chez lui ?
Favourite portrayal of them: L'Odyssée est toujours mon préféré ! Mais j'aime beaucoup aussi la version de "La guerre de Troie n'aura pas lieu"
LEAST favourite portrayal of them: Dans les versions où il est le méchant, je suis particulièrement biaisée contre la "Hécube" d'Euripide (tout dépend de la façon dont il est le méchant ^^)
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kiddoovanilla · 3 months
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Produits terminés 🧺
🌟🧺 On ne m'a rien demandé mais ... Prêts à plonger dans mes produits terminés ? Dans cette revue, je vous emmène à travers les hauts et les bas de mes aventures avec ces produits, des découvertes inattendues aux incontournables de ma routine. Préparez-vous à découvrir mes impressions honnêtes et mes sentiments sincères sur ces compagnons de beauté vidés jusqu'à la dernière goutte !. 🧺🌟
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Day one moisturiser - Beauty Bay
8/10
C'était un gel-creme hydratant ultra confortable, on a une petite sensation de frais et un effet repullpé Il a une légère odeur, du au squalane j’imagine, que j'aime pas trop... Ca fait un peu crème médicale mais elle s'estompe vite. Je n'ai jamais eu de sensation de tiraillement dans la journée et il est censé convenir à tout type de peau. Je l'ai surtout utilisé en crème de nuit ces 3 derniers mois car j'ai essayé un changement dans ma routine (je vous en parlerai dans un prochain post 😉). Il a été repackager depuis, je ne sais pas si la formule est la meme (j'imagine que non 🤔) Un format bien généreux comme on aime de 120ml ! j'ai mis un temps fou à le finir (au moins 6 mois!!) mais déçue à la fin du flacon, il va un peu me manquer ! je le rachèterai surement (si je trouve pas mieux une fois que j'ai fini ses remplaçants 😉)
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Hydrance boost mini - Avène
5/10
C'était un mini sérum à l'acide hyaluronique reçu dans la box blissim d'octobre 2023. Il n'a aucune odeur et a une texture un peu gélifiée et une application très confortable. Il pénètre rapidement dans la peau mais si on applique rien rapidement après on a une sensation de tiraillement un peu désagréable... 🙃 Appliqué "dans les règles", il a vraiment hydratée ma peau comme il faut ! Je l’utilisais par intermittence (2 fois par semaines max) et m’a duré un peu moins de 3 mois. Il a fini par me piquer sévèrement à la fin du flacon, je n'ai pas la peau sensible donc j'imagine que la formule a "tourné"... C'était une miniature de 10ml, en full size il coute entre 25 et 30€. Envie de le racheter ? Pas spécialement à la base... et si le petit format a commencé à me piquer après avoir utiliser 10 ml, un full size ça va être compliqué ... 😶
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SkinHit Prebiotic+Postbiotic - Beauty Bay
1/10
Alors lui ... un sérum qui ne pas pas marqué du tout, mais alors DU TOUT. Je l'ai terminé mais il n'a pas été plus hydratant que ça, je n'ai pas spécialement la peau plus lisse, pas plus matte non plus, mes pores n'ont pas bougés... vraiment un sérum histoire de dire "je mets un sérum" ... il a une texture assez classique, pas d'odeur particulière.. 🤷‍♀️ je ne peux pas vous dire de fuir, il ne fais rien de mal, en tout cas sur moi c'était inexistant et j'au du me forcer le finir ...
Sébo vegetal gel creme 0 défaut - Yves rocher
6/10
J'ai mis beaucoup de temps à finir le pot de 50ml, plus d'1 an... il s'agissait de ma creme "dépannage" chez mon copain avant qu'on emménage ensemble. Ouverte en décembre 2022 (déjà???), je l'ai temriné fin janvier et espérant ne pas avoir de réaction (je culpabilisais un peu du gachi potentiel). Elle a une douce odeur et est à destination des peaux mixtes à grasses, elle avait un effet légèrement matifiant. Coté compo, je regarde check de temps en temps mes produits sur l'application SkinBliss et elle contient de l'alcool donc elle est censée asséchée la peau. Je n'ai pas observé d'asséchement particulier, je la touve même plutot confortable pour la journée ! Elle a été repackagée en 2023 aussi mais je n'ai pas vu de communication de la marque sur un changement de formule (je suppose donc que c'est la même 🤔) Je l'ai de nouveau en stock mais ce pot là attendra un peu !
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Citrus brightening cream - Frudia
10/10 (juste pour l'odeur)
Très petit pot, mais vraiment très petit, une miniature trop mignonne en fait ! ... (je me suis faite avoir sur Amazon je n'ai pas regardé la contenance : 10ml 🙄) Je l'ai finit très vite forcément (2 semaines en l'aplliquant uniquement le matin et en jonglant avec la Yves Rocher..) 😂 Très agréable à appliquer, on a une sensation de frais légère, mais SURTOUT une odeur de tarte au citron, de lemon curd INCROYABLE ! Vu la taille du pot, j'ai pas assez d'utilisation pour voir des effets. En tout cas rien de négatif et c'est déjà bien !
Masque hydratant oxygénant Pure Algue - Yves Rocher
5/10
Je l'utilisais surtout avant et après le rasage de mon visage, il a une texture gel un peu laiteuse je trouve, qui laissait ma lame glissée toute seule ! Il laisse un effet de peau repulpée juste après vraiment sympa. Il faut bien retirer l'excédent après l'avoir fait posé par contre, sinon il peluche/pèle c'est vraiment pas agréable donc si vous vouliez l'essayer en masque de nuit, vous aller avoir des petites peluches partout sur la taie ! Après, ça reste un masque hydratant assez basique qui fait son taff dans l'ensemble 🤷‍♀️
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Bas à paupières Proof it - NYX
10/10
Je suis triste et démunie !! ma base préférée (qui a été discontinuée en plus) est finie ! Je vous prépare une revue sur les base à paupières que j'ai pu tester 🤭 Elle est un peu collante, mais une fois poudrée, mes fards tenaient jusqu'au bout de la journée, elle était sweatproof ET waterproof, pourtant j'ai les paupières grasses mais c'est la meilleure !
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101 ointment multi-balm Coconut - Lanolips 9/10
Un baume multi usage que j'utilisais uniquement sur mes lèvres, il a une texture riche assez grasse que je ne me voyais pas mettre sur mes cuticules, mains ou autres. En plus avec son petit format, je l'aurais vidé en 2 utilisations 🤣 Pour sa fonction de baume à lèvre par contre, c'est une pépite et j'aime VRAIMENT beaucoup l'odeur de noix de coco, très estivale, très cocktail sucré sous les palmier🌴🥥 J'avais les lèvres nourries pendant au moins 3/4 heures (difficile de faire plus pour moi, je finis par le retirer à un moment sans forcement m'en rendre compte 😐 Ce petit format, je l'ai terminé en 1 mois en l'utilisant tout les soirs
Lotion à l'acide glycolic 7% - The Ordinary
8/10
Un très grand format qui m'a duré 7 mois ! L'embout initial fourni avec est très pratique pour l'appliction sur le cuir chevelu mais pour le visage pas vraiment.. J'ai donc récupérer un spray d'une brume terminée et c'est tellement mieux !! C'est une des lotion les plus concentrée en acide glycolic que j'ai et j'ai vraiment vu un effet lissant sur mon grain de peau. Je l'ai aussi utilisé sur le corps et je n'ai plus de tâche sous les aisselles et mes coudes sont moins rugueux. Il n'a pas d'odeur particulière, une légère sensation de picotement quand je l'applique sur boutons à vifs mais clairement rien de méchant (je n'ai pas une peau sensible de base aussi). Je racheterai surement cette lotion ... une fois que j'aurais terminé la Pixi 😉
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🌸🧼 Et voilà, c'est la fin de ma revue des produits terminés ! J'espère que cette exploration de mes expériences avec ces produits vous a été aussi divertissante qu'à moi. Restez à l'affût pour de nouvelles aventures dans le beauty universe ! 🧼🌸
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