Tumgik
#c’est la suite du texte précédent pour une fois
luma-az · 10 months
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Le prince à vélo
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 16 août 
Thème : vélo/je suis en vie
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La terre est fraiche et douce sur ma peau. Les racines des plantes m’enlacent tendrement. Mon sommeil est paisible.
Six mois qu’on m’a tuée et qu’on m’a déposée là. Mon histoire ne débute pas ici. Mais elle ne s’y arrête pas non plus.
J’attends.
Parfois un bruit brise mes rêves de forêt. Les pas lointains d’un promeneur. Le grondement plus lointain encore d’un avion dans le ciel. La sonnette d’un vélo. Toujours trop loin pour venir me sauver. Et même ceux qui se rapprochent… tout le monde n’a pas le cœur d’un prince. Leur choc et leur horreur en me découvrant ne leur permettent pas de faire ce qu’il faut.
Peu importe. J’ai tout mon temps.
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Ce n’est pas vraiment que j’ai perdu patience – le temps n’est qu’une information quand on est mort. C’est qu’il m’a agacée, avec son vélo.
Qu’on ne me voit pas depuis le sentier de randonnée, c’est normal – mes amis se recueillent régulièrement devant mon corps, ils ne l’ont pas installé n’importe où. Qu’on ne me voit pas quand on franchit les buissons et qu’on arrive dans l’herbe courte, c’est déjà moins banal. Mais qu’on me roule dessus sans me voir du tout ! Non mais quel toupet !
J’ai mal réagit, je m’en suis rendu compte seulement après. Mais ça faisait si longtemps que je n’avais pas ressenti la colère, moi qui dormais si bien. Je n’ai pas pu m’en empêcher. J’ai sorti une main de terre et j’ai attrapé la roue de son vélo, à cet imbécile. Dans mon état, je bouge peu, mais quand je le décide j’ai une poigne de fer : il a fait un soleil impeccable et a fini par terre.
J’aurai dû lâcher, mais j’avais envie qu’il débarrasse le plancher. Ma clairière a l’air d’être une piste de cross, peut-être ?
Je m’attendais à lui flanquer une peur de tous les diables, j’avoue. Surtout lorsqu’il aurait tenté de récupéré son vélo et qu’il aurait vu que cette étrange main sortie de terre ne bouge pas d’un pouce. Je l’aurais laissé secouer une ou deux fois avant de lui rendre sa monture.
Au lieu de ça, son premier réflexe en voyant que ce qui l’a fait tomber était une main a été de me chercher, moi tout entière. Ça n’a pas été très long. J’ai été déposée avec soin à même le sol, un peu de terre m’a recouverte peu à peu, mais je ne suis pas difficile à dégager.
Il a marqué le coup en me voyant. J’avoue que j’ai assez apprécié cette réaction. On s’attend à un vilain cadavre et on tombe sur une belle jeune fille pâle, qui parait dormir, ça fait toujours un choc, mais c’est bien la première fois qu’on se donne la peine de me contempler. Alors que j’en vaux la peine.
Il n’a pas crié. Au contraire, il m’a parlé d’une voix douce :
« Mademoiselle, s’il vous plait, pouvez-vous lâcher mon vélo ?
Tant de grâce. Tant de politesse. C’était exquis.
J’ai lâché le vélo.
Il a ajouté :
— Merci infiniment. »
Et il est reparti.
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J’ai attendu qu’il revienne. J’ai beaucoup pensé à lui dans mon rêve.
Et il est revenu.
« On dirait que je n’arrive pas à vous sortir de ma tête.
C’est très bien.
Il ajoute :
— Vos amis m’ont dit que je pouvais vous sauver. Que j’avais ce qu’il faut. Enfin, que j’étais celui qu’il fallait.
Il me prend la main, cette main qui m’avait permis d’attraper son vélo. Comme c’est romantique.
— Je vous en prie, permettez-moi… »
Je permets, je permets. La preuve, tu es encore vivant.
Enfin, il se penche et m’embrasse.
Le sort se lève.
Loin, très loin, dans une boite en bois posée sur le bureau de ma belle-mère, un battement retenti à nouveau, porteur d’une excellente nouvelle qui ne doit absolument pas la réjouir.
Je suis en vie.
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athunbrean · 6 months
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[FR] The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom – Critique
!!English version available here!!
Cette critique contient quelques spoils de mécaniques et d’histoire mais ne spoil pas la fin du jeu.
1. Introduction : Contexte, marque, console
Plus de six ans après l’opus précédent, nous avons enfin eu le droit au nouveau Zelda ! Un jeu très attendu quand on sait que son prédécesseur, Breath of the Wild, est probablement un des plus grands jeux de tous les temps (bien qu’il soit encore un poil tôt pour trancher cette question). Tears of the Kingdom a directement été annoncé comme étant une suite directe au précédent jeu, dès le premier trailer on remarquait la ressemblance flagrante avec Breath of the Wild. On peut trouver que six ans d’attente c’est très long pour un jeu qui utilise le même moteur et pratiquement la même map que l’opus précédent, mais on peut trouver deux raisons principales à cette si longue attente :
La crise du Covid de 2020. Probablement la raison principale qui a ralenti bon nombre de projets, dont forcément celui-ci.
La dernière année de développement. Ce qu’a déclaré Eiji Aonuma c’est qu’en soit le jeu était déjà presque prêt en mars 2022 mais, par sa physique très complexe et toutes ses customisations (on en parlera plus tard), avait clairement besoin de temps pour régler tous les bugs éventuels que créent ce genre de mécaniques.
Je ne m’attarderai pas sur toutes les similitudes entre TOTK et BOTW, je les mentionne ici mais le reste du texte s’attardera bien plus sur les différences et ce qu’apporte ce jeu par rapport à son prédécesseur. Mais il est clair que la ressemblance entre les deux jeux peut en rebuter certains, moi le premier. L’entièreté de la map de BOTW a été reprise ici, avec certes quelques changements mais clairement pas assez pour renouveler la sensation de découverte immense qui nous était donnée par BOTW. Les actions sont également très similaires, comment marche l’inventaire aussi. Bref, on est sur un jeu qui reprend presque tout ce que BOTW avait proposé au niveau de son monde et de ses principes, en changeant quelques choses du monde en lui-même, et en modifiant une partie de son gameplay. Si cet aspect peut paraître rebutant au début, surtout lorsque nous revenons sur la map principale après le « tutoriel », cela se dissipe petit à petit car nous comprenons clairement que TOTK a ses qualités propres qui ne sont pas les mêmes que celles de BOTW. Là où celui-ci brillait par sa découverte et son exploration, TOTK brille surtout par ses mécaniques, son côté créatif et son gameplay. Peut-être que quelqu’un qui s’introduirait à la licence en commençant par TOTK aurait toutes ces qualités à la fois ? À creuser…
2. Histoire et Lore
Qui dit nouveau jeu, dit nouvelle histoire. Avant tout, plusieurs disclaimers personnels avant de s’y attaquer :
(1) Je ne connais que très peu la timeline des Zelda car je l’ai toujours trouvée très artificielle, et surtout j’estime que les jeux sont très bien quand ils se suffisent à eux-mêmes. Bref, je trouve qu’une des qualités des Zelda est que l’on puisse en commencer un au hasard sans avoir joué aux précédents.
(2) Je n’ai jamais vraiment aimé les Zelda pour leur histoire qui est rarement très profonde en soit. J’avais adoré Breath of the Wild et pourtant l’histoire est loin de m’avoir marqué. Mais les Zelda, comme les Mario, sont des beaux exemples du fait qu’un jeu peut être bon même si son histoire ne l’est pas ou est insignifiante.
Pour résumer, le jeu se passe après Breath of the Wild où, après une exploration dans les sous-sols du château, Ganondorf se met à nous attaquer et Zelda se retrouve téléportée dans le passé où elle va y rencontrer le fondateur d’Hyrule, Rauru, et d’autres Soneaus (son espèce). Link va devoir, pendant tout le jeu, découvrir ce qui est arrivé à Zelda et vaincre Ganondorf.
On le sait tous : Le voyage dans le temps crée très souvent des scénarios très casse-gueule. Mais très franchement, cela reste plus tôt bien exécuté dans ce jeu car le voyage dans le temps n’est pas quelque chose de « facile » à faire pour les personnages. Néanmoins il y a un hic : Le fait que Zelda soit remontée dans le temps peut être connu très tôt par le joueur car les cinématiques ne laissent aucun doute à cela. Sauf que tout le scénario du jeu repose sur le fait que les personnages ne savent pas ce qui est arrivé à Zelda (notamment la quête principale qui justifie que nous allions aux quatre régions est que nous enquêtons sur la disparition de Zelda). Cela donne beaucoup de situations absurdes où les personnages n’ont aucune idée d’où est passée la princesse alors que l’on sait pertinemment que Link a compris ce qui lui est arrivé, comme s’il le savait dès le début mais le cachait aux autres personnages. Ce genre de twist ne marche pas dans un jeu aussi peu linéaire car on arrive à des passages qui montrent de manière très cryptique des informations qui nous ont déjà été données de manière littérale précédemment, ce qui donne souvent l’impression de faire le jeu dans le désordre (ce qui est un comble pour un jeu à monde ouvert).
Et là où BOTW réussissait à ne pas trop se répéter en fonction des régions, peu importe l’ordre, TOTK a, de son côté, une histoire plus importante et complexe, elle ne peut se le permettre et donc plusieurs cinématiques semblent très répétitives car l’on doit tout comprendre peu importe l’ordre dans lequel le jeu est fait. Le plus flagrant sont les cinématiques de fin de temple qui sont toutes les mêmes, parfois au mot près, ce qui donne envie de les passer au bout de la deuxième fois.
L’autre problème niveau histoire, qui est plus personnel, c’est que l’on a souvent du mal à s’attacher aux personnages. C’était en soit un problème déjà présent dans BOTW mais qui est, je trouve, encore plus présent dans ce jeu : nous nous attachons bien plus aux personnages du passé, que Link ne connaît donc pas, qu’aux personnages du présent qui sont en réalité peu présents justement. Même pour ce qui est des sages que nous rencontrons dans les quatre régions, ils sont sympathiques mais sans plus. Et c’est encore plus le cas pour les sages du passé. Nous nous attachons facilement à Zelda et à la famille de Rauru, mais les sages des différents peuples nous semblent très froids, notamment car l’on ne voit même pas leur visage.
3. Gameplay : Les Pouvoirs
Comme dit précédemment, il s’agit pour moi du point fort de ce jeu. Très différent de BOTW qui avait des pouvoirs pas très importants, ici ceux-ci sont primordiaux pour apprécier le jeu bien que celui-ci n’encourage pas toujours assez à les utiliser.
L’aspect sandbox est celui qui a été le plus salué par la critique. TOTK a dans ses nouveaux pouvoirs deux qui encouragent vraiment la créativité : Amalgame, et surtout, Emprise.
Emprise : Ce pouvoir nous permet de mixer des objets entre eux, des mécanismes, afin de construire toute sorte de véhicules ou d’outils. Il s’agit là de l’aspect le plus révolutionnaire du jeu, et ce qui rend chaque partie unique. Chacun crée ses propres véhicules, souvent casses-gueules au début, puis de mieux en mieux au fur et à mesure que l’on s’approprie cet outil aux possibilités infinies. Et comme toujours dans ce genre de cas, il existe des ingénieurs dans l’âme qui vont construire des véhicules incroyables. C’est un aspect vraiment très appréciable du jeu et qui nous permet de nous faciliter la vie, ou non, à notre sauce. Néanmoins, sa principale qualité est aussi son principal défaut : Le jeu ne nous encourage que très rarement à utiliser cette mécanique. C’est une qualité car la customisation de notre expérience est totale, et ceux ne se sentant pas avoir l’âme d’un constructeur peuvent très bien jouer facilement au jeu sans s’en servir beaucoup, mais c’est un défaut car le jeu n’encourage pas du tout à exploiter notre créativité dans nos constructions, par exemple à travers des énigmes ou autres. Ce qui donne parfois cette impression que nous nous compliquons plus la vie qu’autre chose avec tout ça.
Amalgame : Cette mécanique permet de mixer toute sorte d’outils avec différents types d’objets. Par exemple mixer une épée avec une corne de monstre pour la rendre plus puissante, un casse-brique avec un caillou pour permettre de détruire plus facilement les gisements et ainsi d’en récolter les minerais, ou encore de mixer des flèches avec toutes sortes d’éléments permettant d’en modifier les spécificités. Si ce dernier cas est très satisfaisant à utiliser car permettant toute sorte de type de flèches (des flèches de feu, explosives, suiveuses, etc…) et étant, selon moi, beaucoup plus agréables à utiliser plutôt que d’acheter des flèches de chaque type, le reste est amusant au début mais devient rapidement barbant. On a l’impression de pouvoir mixer nos outils avec tout, notamment avec des mécanismes, mais non-seulement le jeu ne nous y encourage que très rarement, mais en plus de cela, on finit par comprendre que par exemple pour les épées ce sont les cornes de monstres qui font le plus de dégâts et donc à chaque nouvelle arme nous en jetons une pour la mixer avec, ce qui devient rapidement répétitif. C’est une mécanique avec du potentiel, mais assez peu exploitée intelligemment au final.
Parmi les « pouvoirs principaux », nous en avons deux autres qui sont plus anecdotiques :
Infiltration : C’est un pouvoir de déplacement permettant de traverser tout type de plafond qui se trouve assez bas. L’introduction de ce pouvoir prend parfaitement sens dans ce monde où les grottes pullulent et où devoir faire des allers-retours pour chaque grotte serait rapidement pénible. Ici, nous pouvons simplement traverser le plafond pour en sortir. Cela a non seulement un côté assez satisfaisant, mais permet de pimper un peu nos stratégies, notamment lorsqu’il s’agit d’attaque de camp de monstres. Mais comme les autres pouvoirs, celui-ci a beaucoup de potentiel mais n’est pas du tout assez exploité par le jeu ! Nous pourrions baver à l’idée de faire des temples avec des énigmes qui nous demandent de passer de pièce en pièce en utilisant ce pouvoir, mais il n’en est presque rien. De plus, c’est un pouvoir parfois assez pénible à utiliser car souvent capricieux, que cela soit par le fait qu’il est souvent fastidieux de se positionner correctement pour que le jeu accepte que nous traversions le plafond, ou par le simple fait que l’activation de ce pouvoir nous dirige la caméra automatiquement vers le haut.
Rétrospective : Comme les autres, ce pouvoir a beaucoup de potentiel, surtout en matière d’énigmes imaginables avec. Mais par le fait que c’est un pouvoir assez craqué, il faut faire attention à ce que l’on ne puisse pas casser le jeu avec. Et ici malheureusement ça ne manque pas… Nous parlerons des sanctuaires et des temples plus tard, mais ce pouvoir permet de casser une grande partie des énigmes proposées par le jeu. On se demande même parfois si le jeu avait prévu que ce pouvoir soit disponible. Mais en plus de ça, encore une fois, ce pouvoir n’est pas du tout assez exploité. Il est même très rarement utilisé, il peut s’avérer pratique dans certains cas mais il est possible de faire presque l’intégralité du jeu sans s’en servir.
Nous avons également des nouveaux pouvoirs de sage qui sont clairement moins importants mais que l’on peut tout de même mentionner :
Le Pouvoir de Babil : Un pouvoir qui nous permet de faire un coup de vent horizontal lorsque l’on est en paravoile, ce qui nous donne un boost. Il s’agit clairement du pouvoir des sages le plus pratique, surtout par le fait qu’il s’agit du seul pouvoir de sage de mouvement, mais aussi car il est bien plus facile à utiliser que les autres puisqu’il suffit d’être en paravoile et d’appuyer sur « A » à n’importe quel moment, là où pour les autres il faut soit attendre que le sage s’approche de nous, soit se diriger vers le sage en question. De plus, ce pouvoir se trouve être presque nécessaire assez vite pour voyager d’île en île dans le ciel. Le seul bémol est que le bouton pour activer le pouvoir du sage est le même que celui pour ramasser des objets, donc on se retrouve régulièrement dans la situation où l’on pousse avec du vent ce qu’on comptait ramasser, ce qui peut être assez énervant parfois.
Le Pouvoir de Yunobo : Un pouvoir qui nous permet de faire rouler Yunobo (un Goron) et de le propulser vers un endroit pour tout démolir. Il est assez amusant à utiliser lorsqu’on est dans un véhicule puisque celui-ci se met automatiquement devant et lorsqu’on appuie sur le bouton pour l’activer il se propulse en avant, mais en dehors de ça cette capacité est rarement utilisée car elle n’est ni pratique, ni utile. Comme beaucoup de mécaniques du jeu, celui-ci n’encourage clairement pas à l’utiliser. Les seuls cas où l’on serait tenté de s’en servir serait pour briser des murs de grottes ou des gisements, mais dans le premier cas cela prend beaucoup de temps car le pouvoir met longtemps à se recharger et que la majorité des murs de pierres dans les grottes ont un grand nombre de couches, et dans le deuxième cas il fait éclater les minerais de partout. De plus, le personnage est assez imposant donc c’est assez compliqué pour faire qu’il se place au bon endroit pour pouvoir l’utiliser.
Le Pouvoir de Sidon : Un pouvoir qui nous permet de créer un bouclier d’eau pour nous protéger et de lancer une petite « lame d’eau » lorsque l’on attaque. Il s’agit probablement du pouvoir de sage le moins utile des cinq, car au-delà de la phase de pollution, ce pouvoir n’est jamais encouragé à être utilisé et surtout n’est pas du tout pratique. L’idée du bouclier serait utile en combat, mais c’est justement en combat où ce pouvoir est le plus compliqué à être activé car il faut réussir, en même temps de combattre, à aller vers Sidon pour lui ordonner de mettre le bouclier.
Le Pouvoir de Riju : Un pouvoir qui nous permet d’envoyer un éclair à l’endroit où atterrit une flèche d’arc, pour peu que le pouvoir soit activé avant et que l’endroit en question soit dans la zone où le pouvoir est activé. C’est un pouvoir très satisfaisant à utiliser au moment où le jeu souhaite qu’on l’utilise, bien que parfois un peu fastidieux car la zone d’application du pouvoir grandit très lentement, mais encore une fois, ce pouvoir ne sert pratiquement jamais au-delà et le jeu n’encourage jamais à ce qu’on s’en serve.
Le Pouvoir de Mineru : Un pouvoir qui nous permet de contrôler un Golem et de lui attribuer des armes, ou tout autre objet, à ses mains. Le pouvoir le plus complet des cinq, assez original et fun à utiliser, mais l’on se rend vite compte qu’il est bien plus handicapant de s’en servir que de ne pas le faire, et donc on ne l’utilise jamais.
4. Level Design : Le Monde et ces spécificités
Je vais encore une fois comparer à BOTW mais c’est là où cette comparaison est la plus importante. Concrètement, il s’agit du même monde, de la même carte. Évidemment il existe quelques changements (les sanctuaires qui changent de place, des villages qui changent de climat, etc…) mais globalement il s’agit de la même carte. Ce qui fait qu’au final, l’exploration est presque mise au second plan de ce jeu, ce qui est dommage quand on sait qu’il s’agissait de la grande force du précédent opus.
Tears of the Kingdom se démarque tout de même avec quelques ajouts à la carte :
Le Ciel. Maintenant, il existe des îles flottantes au-dessus de tout le Royaume d’Hyrule. C’est ce sur quoi les trailers se sont le plus attardés, et qui a fait le plus bavé les fans, pour qu’au final cela représente grand maximum 1/3 du jeu… L’île la plus grande est celle du tutoriel, et il s’agit sans aucun doute de la meilleure. Sauf qu’après ces 4/5 heures rafraichissantes, on est propulsé sur la terre ferme et on se rend compte que toutes les autres îles sont bien plus petites. On peut rapidement prendre plaisir à explorer certaines îles qui ont plusieurs idées chouettes à faire, mais la déception arrive quand on comprend que les types d’îles se répètent… Je pense particulièrement aux îles où l’on doit apporter une pierre verte pour activer un sanctuaire, avec toujours à un endroit une espèce de bumper qu’il faut faire tourner avec un levier, et qui se répète je ne sais combien de fois. Bref, toujours la même chose, beaucoup de potentiel mais l’exécution est plus tôt décevante…
Les Souterrains. À l’inverse du ciel, cette partie de la map (qui fait la même taille que la surface) n’a pas du tout été teasée avant la sortie du jeu. De fait, lorsqu’on les découvre, cela crée un sentiment de « wow ». Et au final, bien que j’aime bien l’ambiance de ces souterrains sombres et que les similitudes avec la surface sont un peu rigolotes, on n’y voit pas grand-chose de mémorable. Surtout que le jeu ne nous encourage pas du tout à explorer cet endroit parce qu’il n’y a pas grand-chose à voir, beaucoup de camps Yigas qui sont presque tous les mêmes et qui nous donnent des schémas de véhicules dont nous ne nous servirons probablement jamais. Au final, on est beaucoup plus poussé à y faire des lignes droites car la principale raison d’y aller est qu’il s’y trouve des tenues qui sont indiquées sur la carte grâce à des cartes au trésor trouvées dans des coffres sur les îles flottantes. Encore et toujours : une idée avec beaucoup de potentiel, mais une exécution plutôt décevante.
Les Grottes : Quelque chose d’un peu rafraichissant au début, mais devient très vite répétitif et assez inutile à faire. Dans chaque grotte nous devons tuer un Elusis pour y looter un cristal, mais la récompense que donne ces cristaux est vraiment inutile et donc on a l’impression de faire toutes ces grottes pour rien. Moins de grotte pour plus de variations de celles-ci n’aurait pas fait de mal.
Les Puits : Vraiment inutiles de chez inutiles, sauf dans de très rares cas (comme le puits de la maison de Zelda).
De plus ce jeu nous introduit 5 nouveaux temples. Si les parties précédant ceux-ci sont assez sympathiques à faire, bien que souvent un peu trop faciles (mention spéciale à la partie des bateaux volants avant le temple du vent qui est un bonheur à jouer), les temples n’ont, eux, pas grand-chose d’intéressant. Pour certains c’est parce qu’il s’agit simplement d’aller d’un point A à un point B sans beaucoup plus (par exemple le temple de l’eau), d’autres ont quelques idées sympathiques mais ne se reposent que sur cette idée et sont surtout trop facilement cassables, notamment car nous pouvons escalader les murs et aussi par le pouvoir Rétrospective qui peut casser beaucoup d’énigmes, déjà en nombre faible. Je pense en particulier au Temple du Feu qui a un principe en soit pas si bête, mais en plus d’être simple, on peut escalader les murs ce qui brise absolument tout le temple. Je mentionne tout de même le temple de la foudre qui est sans doute le meilleur, sûrement car c’est le plus renfermé et celui qui a le plus d’énigmes.
Pour ce qui est des sanctuaires, je sais que beaucoup ont apprécié le fait de pouvoir résoudre de plusieurs manières différentes les sanctuaires, moi je trouve au contraire que cela a complètement ruiné le principe des sanctuaires. Plus de place à l’énigme et la réflexion, ici l’on peut faire un peu comme on veut grâce à Emprise et surtout Rétrospective qui casse au minimum 1/3 des énigmes de sanctuaire. De plus, beaucoup de sanctuaires sont des bénédictions, à savoir des sanctuaires qui n’ont pas d’énigmes ni rien pour les finir. Autant lorsque le chemin pour y aller fut fastidieux c’est compréhensible, mais avoir ce type de sanctuaire pratiquement à chaque fois que celui-ci est dans une grotte, c’est vraiment pénible et enlève toute envie de faire les sanctuaires justement. Parce que, si l’on aimait les sanctuaires dans BOTW, ce n’est pas juste pour pouvoir s’y téléporter et pour les cadeaux à la clé, mais surtout car il s’agissait de parties orientées énigmes, ce qui changeait du reste du jeu qui était, lui, orienté exploration. Mais, tout n’est pas tout noir non plus. Il existe bien évidemment quelques sanctuaires qui sortent du lot et qui sont agréables à faire, ou qui peuvent amuser le joueur.
Enfin, qui dit nouveau monde et nouveaux personnages dit nouvelles quêtes ! Pour ce qui s’agit des quêtes principales, on est globalement sur quelque chose de très similaire à BOTW : il faut se rendre à 4 régions, les mêmes que BOTW, et y accomplir une quête à chaque fois. Rien de nouveau donc pour ce qui est des quêtes principales, seulement que contrairement à BOTW où elles sont activées automatiquement, ici elles peuvent être skippées si on a trop soif d’exploration tout de suite, ce qui peut être embêtant car cela empêcherait de pouvoir activer les tours (qui servent à afficher la carte) et empêcherait d’avoir le paravoile (encore plus primordial que dans BOTW). Les quêtes secondaires, quant à elles, sont encore plus répétitives et surtout ne donnent aucun challenge. Beaucoup de quêtes du style « va chercher 10 champignons » ce qui devient rapidement énervant. Il reste tout de même quelques quêtes secondaires qui sortent du lot, comme la gazette des bois à chaque relais qui permet de rendre les relais plus intéressants et qui sont souvent assez rigolotes à faire, et pour le coup le cadeau à la clé de ces quêtes vaut vraiment le coup.
5. Musiques et graphismes
Niveau graphismes on reste sur quelque chose d’assez similaire à son prédécesseur, qui prouve toujours qu’un jeu peut être très joli sans être de la 4k (bien que l’herbe fasse parfois penser à un certain jeu Pokémon dont on taira le nom). Mais cela a été encore un peu boosté. Les îles flottantes sont particulièrement jolies bien qu’elles aient absolument toutes la même charte graphique ce qui est regrettable… Le bémol est que la Switch étant ce qu’elle est, il y a des pertes de FPS fréquentes (problème qui avait plus ou moins été évité dans BOTW, mise à part dans la forêt Korogu).
Pour ce qui est de la musique, et de l’ambiance sonore en général, nous restons dans la droite lignée de ce qu’a proposé BOTW : On préfère créer de l’ambiance au lieu de laisser de la musique tout le temps. Cela fait que des fois on a cette impression que la musique est inexistante ou non mémorable, et pourtant il suffit de survoler l’OST après avoir joué au jeu pour se rendre compte que ces musiques nous sont clairement restées en tête, et le resteront pour un long moment. Un choix ambitieux mais toujours aussi efficace que pour le précédent opus, bien que je comprenne la frustration de ne pas avoir de mélodies aussi mémorables que les anciens Zelda ont pu laisser.
6. Conclusion
J’ai été assez dur avec ce jeu, et pourtant je lui mets cette note de 3,5/5 qui est en soit une très bonne note. Cela reste un jeu avec beaucoup de choses géniales à faire, où tout nous appelle, où finir la moindre quête demande une concentration monstre tellement on veut tout faire à la fois. C’est un jeu où on ne voit pas les heures passée. Mais la majorité de ce qui fait le charme et la qualité de ce TOTK sont des points déjà présents dans BOTW, qui avait mis la barre très haute. Je trouve que ce jeu a globalement beaucoup de mal à innover et reste dans la suite facile, ce qui a créé pour ma part une déception. J’aurais sincèrement préféré attendre plus longtemps pour avoir un jeu qui garde la même formule mais avec beaucoup plus de nouveautés. Même si, je n’en suis pas à penser que ce jeu n’est qu’un « DLC à 60€ de BOTW ». Il ne faut pas y connaître grand-chose en jeu vidéo et en code pour penser ça, tant TOTK rajoute au niveau technique. Il s’agit là d’un BOTW où tous les curseurs sont mis à fond, les qualités sont accentuées mais les défauts aussi, et il échoue complètement à être une révolution comme l’a été son prédécesseur. Il ne s’agit pas d’un mauvais jeu pour autant, c’est tout de même un grand plaisir à parcourir, encore plus si on ne connaît pas BOTW je pense. Mais les attentes furent probablement trop importantes pour ma part qui avait été complètement bluffé par Breath of the Wild. Et surtout, c’est un jeu qui présente beaucoup de choses qui ont un potentiel immense mais qui sont souvent exécutées de façon très maladroite. On espère que Nintendo saura renouveler cette licence et nous étonnera à nouveau en sortant des jeux ambitieux, voire révolutionnaires.
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o-link · 2 months
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Love's Divine
Biographie Seal
Avec son timbre de voix unique, Seal est un auteur-compositeur-interprète avec déjà une longue carrière derrière lui. Seal a signé de nombreux hits, dont « Les Mots » avec Mylène Farmer, « Kiss From A Rose », ou encore « Love’s Divine ».
Ses débuts dans la musique Né le 19 février 1963 à Londres, Seal Henry Olusegun Olumide Adelo Samuel possède des origines nigériennes et brésiliennes. Son surnom Seal vient de ce qu’il collectionne les phoques en porcelaine. Il commence des études d’architecte, qu’il abandonne, et vit ensuite de petits travaux, tout en se produisant dans des clubs et des bars.
Au début de sa carrière musicale, Seal affiche un look bien à lui. Ses dreadlocks lui permettent notamment de dissimuler ses cicatrices dues à une maladie, le lupus. Quelques années plus tard, Seal affiche un look nouveau en se rasant le crâne. Au fil de sa carrière musicale, Seal a beaucoup varié les univers. Entre la pop, le rock, la soul ou encore la house, il assure sur tous les styles. Dans les années 1980, il fait parti du groupe Push, et part en tournée au Japon, mais le groupe ne parvient pas à percer. « Crazy », son premier succès De retour en Angleterre, il rencontre Adamski, producteur de house et de techno, avec qui il enregistre le titre « Killer » qui devient un hit en 1990. C’est en 1991 qu’il enregistre son premier album en solo « Seal ». Il connaît son premier grand succès avec le single « Crazy », un titre soul sobre, teinté d'un mysticisme new age, qui se vend à plus de trois millions d’exemplaires dans le monde. L’artiste anglais s'inscrit alors dans le renouveau de la soul britannique des années 1990.   « Seal », le premier opus En 1991, son premier album « Seal » connaît un succès mondial. En 1994, il enregistre « Manic Depression » de Jimi Hendrix avec Jeff Beck, qui sort sur l'album « Stone Free » en hommage au guitariste. Son deuxième album, sorti en 1994, porte le même titre que le précédent et suit le même chemin.En 1998, l’opus « Human Being » ne marche pas très bien. De retour avec « Love's Divine » Après avoir renoncé à sortir l’album « Togetherland », qu’il juge mauvais, le résident de Los Angeles retourne alors à ses racines londoniennes où il se ressource en énergie. Grâce à l’album manqué, Seal repense à son amour de la musique et au moyen de l’exprimer. Dans « Love’s Divine », l’amour est là, et la voix est divine. Dans « Seal IV », celui qui tient à provoquer des réactions et à laisser une place à l’interprétation déclenche tout un tas d’émotions, mais ne les commande pas. « Les Mots », son duo avec Mylène Farmer qui l’avait remis en haut de l’affiche en 2001, figure dans la version française de l’album de Seal. « System » Après quatre ans de silence Seal revient avec un cinquième album studio de toute beauté baptisé « System ». Seal s'est entouré cette fois du musicien et compositeur Stuart Price, qui a notamment coécrit et produit « Confessions On A Dancefloor » de Madonna. La tonalité est donnée d'emblée : Seal a choisi de faire un retour aux sources en proposant le style dance qu'il avait déjà expérimenté à ses débuts. En y apportant un côté pop, plus actuel, il parvient à délivrer 11 chansons très contemporaines magnifiées par son timbre de voix enveloppant. Bien sûr, les sentiments et la nostalgie sont à l'honneur (« Just Like Before », « The Right Life »...), mais le chanteur sait aussi manier sa plume de façon à écrire sur des sujets plus larges, qui permettent à chacun de s'approprier ses textes. « Soul », la consécration de Seal Malgré tout, en un an d'exploitation, ce disque ne se vend qu'à 115 000 exemplaires aux Etats-Unis. Pour redresser la barre, Seal enregistre rapidement un nouvel album en collaboration avec le producteur David Foster (Michael Bublé, Josh Groban). « Soul » se compose de onze reprises tirées des répertoires de Sam Cooke, James Brown, Al Green, Otis Redding, The Impressions, Ann Pebbles ou encore Deniece Williams. Sur des arrangements vintage habillés de cuivres et de cordes, Seal rend ici un vibrant hommage aux parrains de la soul. Le public est conquis et l’album s’écoule à plus de 800 000 exemplaires, notamment grâce au single « A Change Is Gonna Come », repris de Sam Cooke, qui est utilisé lors de la campagne de Barack Obama à la présidence des États-Unis. « Commitment », de nouvelles chansons originales En septembre 2010, un septième opus vient enrichir la discographie de Seal, « Commitment ». Après son disque de reprises soul, le chanteur propose onze nouvelles chansons dont une ballade en guise de premier extrait intitulée « Secret ». En 2012, Seal fait partie des coaches de la version australienne de The Voice, aux côtés de Keith Urban, Delta Goodrem et Joel Madden.
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christophe76460 · 2 months
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Voici vingt-deux effets de la résurrection de Christ dans notre vie. Ce n’est qu’un point de départ: il y en a bien d’autres! Que ce recueil de textes riches nous amène à célébrer le Ressuscité de tout notre cœur.
1. Notre foi est solide car elle repose sur un fait historique: la résurrection de Christ!
En 1 Corinthiens 15.12-20, l’apôtre Paul défend le caractère historique de la résurrection de Christ. En fait, il reconnaît que, si Christ n’est pas véritablement ressuscité, alors la foi chrétienne s’effondre.
Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication n’a plus de contenu, et votre foi est sans objet. (1 Corinthiens 15.14)
L’enjeu est de taille. Cela étant, Paul n’a aucun doute:
Mais, en réalité, Christ est bien revenu à la vie (…) (1 Corinthiens 15.20)
2. Sa résurrection éveille notre foi!
Le point précédent souligne que notre foi est fondée sur un fait historique. Mais ce fait objectif (la résurrection) est bien plus qu’une simple « garantie » qui confirme notre foi. Si nous avons reçu des yeux pour voir et un cœur pour comprendre, le fait de la résurrection suscite et nourrit notre foi!
À ce titre, l’expérience de Jean, le disciple que Jésus aimait, sert de modèle à notre propre expérience:
8Alors l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau. Il vit, et il crut. 9En effet, jusque-là ils n’avaient pas encore compris que Jésus devait ressusciter, comme l’avait annoncé l’Écriture. (Jean 20.8-9)
3. Sa résurrection nous remplit de joie!
Nous partageons la joie des premiers disciples:
19Ce même dimanche, dans la soirée, les disciples étaient dans une maison dont ils avaient verrouillé les portes, parce qu’ils avaient peur des Juifs.
Jésus vint: il se trouva là, au milieu d’eux, et il leur dit: Que la paix soit avec vous!
20Tout en disant cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie parce qu’ils voyaient le Seigneur. (Jean 20.19-20)
4. Nous sommes « heureux » parce que nous croyons dans le Ressuscité sans l’avoir vu!
C’est ce qu’affirme Jésus lorsqu’il s’adresse à Thomas, dont les doutes viennent d’être dissipés:
– Parce que tu m’as vu, tu crois! lui dit Jésus. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. (Jean 20.29)
5. En contemplant le Ressuscité, nous ne pouvons que l’adorer!
Avec les premiers disciples, nous reconnaissons que Christ est divin, et nous nous prosternons devant sa gloire:
16Les onze disciples se rendirent en Galilée, sur la colline que Jésus leur avait indiquée. 17Dès qu’ils l’aperçurent, ils l’adorèrent. (Matthieu 28.16-17)
6. Grâce à la résurrection de Christ, sa crucifixion prend un tout autre sens: elle est notre source de délivrance!
Dans un premier temps, les disciples d’Emmaüs (voir mon billet sur ce texte) ont tout faux. Pourtant, leurs paroles pleines d’ironie (éclairées par les répliques de Jésus) nous orientent vers le vrai sens de la croix.
21Nous avions espéré qu’il était celui qui devait délivrer Israël. Mais hélas! Voilà déjà trois jours que tout cela est arrivé. (…)
Alors Jésus leur dit: 25Ah! hommes sans intelligence! Vous êtes bien lents à croire tout ce que les prophètes ont annoncé. 26Le Messie ne devait-il pas souffrir toutes ces choses avant d’entrer dans sa gloire? (Luc 24.21, 25-26)
Ici, le lecteur se régale, parce qu’il en sait plus que les pèlerins d’Emmaüs. Les disciples sont déçus parce que Christ n’a pas délivré Israël selon leurs attentes. En réalité, par sa mort sur la croix, Christ a accompli une délivrance qui surpasse de loin celle qu’ils anticipaient, dont Israël ne sera d’ailleurs pas le seul bénéficiaire.
7. La résurrection de Christ change notre manière de lire l’Ancien Testament!
C’est ce que nous apprend la suite du texte biblique cité au point précédent:
26Le Messie ne devait-il pas souffrir toutes ces choses avant d’entrer dans sa gloire? 27Alors, commençant par les livres de Moïse et parcourant tous ceux des prophètes, Jésus leur expliqua ce qui se rapportait à lui dans toutes les Écritures. (Luc 24.26-27)
À ce propos, nous pouvons également relire un texte cité au point 2:
8Alors l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau. Il vit, et il crut. 9En effet, jusque-là ils n’avaient pas encore compris que Jésus devait ressusciter, comme l’avait annoncé l’Écriture. (Jean 20.8-9)
8. Le Ressuscité est notre Roi, le Souverain par excellence: il a été élevé pour siéger (régner) à la droite de Dieu!
Dans son discours prononcé le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre déclare:
32Dieu a ressuscité ce Jésus dont je parle: nous en sommes tous témoins. 33Ensuite, il a été élevé pour siéger à la droite de Dieu. (Actes 2.32-33a)
9. Depuis la droite de Dieu où il règne, le Ressuscité a répandu l’Esprit Saint sur nous!
Cette réalité glorieuse apparaît dans la suite du texte cité au point précédent:
32Dieu a ressuscité ce Jésus dont je parle: nous en sommes tous témoins. 33Ensuite, il a été élevé pour siéger à la droite de Dieu. Et maintenant, comme Dieu l’a promis, il a reçu du Père l’Esprit Saint et il l’a répandu sur nous. (Actes 2.32-33)
10. Le Ressuscité intercède pour nous!
Quel réconfort!
33Qui accusera encore les élus de Dieu? Dieu lui-même les déclare justes. 34Qui les condamnera? Christ est mort, bien plus: il est ressuscité! il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous. (Romains 8.33-34)
11. Nous ne craignons plus les puissances du mal car le Ressuscité les a vaincues!
Paul écrit:
Cette puissance, en effet, [Dieu] l’a déployée dans toute sa force 20en la faisant agir en Christ lorsqu’il l’a ressuscité et l’a fait siéger à sa droite, dans le monde céleste. 21Là, Christ est placé bien au-dessus de toute Autorité, de toute Puissance, de toute Domination et de toute Souveraineté: au-dessus de tout nom qui puisse être cité, non seulement dans le monde présent, mais aussi dans le monde à venir. 22Dieu a tout placé sous ses pieds (…) (Éphésiens 1.19-22)
12. Le Ressuscité est le chef de l’Église, qui est son corps!
C’est ce que nous voyons dans la suite du texte cité au point précédent:
22Dieu a tout placé sous ses pieds, et Christ qui domine toutes choses, il l’a donné pour chef à l’Église 23qui est son corps, lui en qui habite la plénitude du Dieu qui remplit tout en tous. (Éphésiens 1.22-23)
13. Nous sommes ressuscités avec Christ et nous siégeons avec lui dans le monde céleste!
Paul décrit cette réalité extraordinaire dans sa lettre aux Éphésiens:
Par notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ressuscités les uns et les autres et nous a fait siéger les uns et les autres dans le monde céleste. (Éphésiens 2.6)
14. La puissance de sa résurrection agit dans notre vie!
C’est ce que nous découvrons lorsque nous lisons attentivement la prière de Paul:
18qu’il illumine ainsi votre intelligence afin que vous compreniez (…) 19quelle est l’extraordinaire grandeur de la puissance qu’il met en œuvre en notre faveur, à nous qui plaçons notre confiance en lui. Cette puissance, en effet, il l’a déployée dans toute sa force 20en la faisant agir en Christ lorsqu’il l’a ressuscité (…) (Éphésiens 1.18-20)
15. Parce que l’Église est unie au Ressuscité, persécuter les chrétiens revient à persécuter Jésus!
Voilà ce que l’on peut déduire des paroles qu’adresse Jésus à Saul sur le chemin de Damas:
4 [Saul] tomba à terre et entendit une voix qui lui disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? – Qui es-tu, Seigneur? demanda-t-il. La voix reprit: 5 Je suis, moi, Jésus, que tu persécutes. (Actes 9.4-5)
Saul persécute l’Église. Pourtant, Jésus lui pose la question: «Pourquoi me persécutes-tu?»
16. Sa résurrection garantit notre future résurrection!
Citons quelques textes, qu’il vaut la peine de méditer (d’autant plus que, à notre époque, nous sommes portés à ne réfléchir qu’à l’« ici » et au « maintenant »):
Car si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne. (Romains 6.5)
Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus habite en vous, celui qui a ressuscité Christ rendra aussi la vie à votre corps mortel par son Esprit qui habite en vous. (Romains 8.11)
Mais, en réalité, Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts. (1 Corinthiens 15.20)
17. Sa résurrection garantit le futur anéantissement du dernier ennemi – la mort!
Ô combien ce jour sera beau!
23bChrist est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour. 24Puis viendra la fin, lorsque Christ remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir réduit à l’impuissance toute Domination, toute Autorité et toute Puissance hostiles.
25Il faut, en effet, qu’il règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. 26Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort. (1 Corinthiens 15.23b-26)
18. Nous menons une vie nouvelle: nous sommes « vivants pour Dieu »!
La résurrection de Christ a d’immenses répercussions sur notre manière de vivre au quotidien:
Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en relation avec sa mort afin que, comme Christ a été ressuscité par la puissance glorieuse du Père, nous aussi, nous menions une vie nouvelle. (Romains 6.4)
8Or, puisque nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. 9Car nous savons que Christ ressuscité ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. 10Il est mort une fois pour toutes. Mais à présent, il est vivant et il vit pour Dieu. 11Ainsi, vous aussi, considérez-vous comme morts pour le péché, et comme vivants pour Dieu dans l’union avec Jésus-Christ. (Romains 6.8-11)
12Que le péché n’exerce donc plus sa domination sur votre corps mortel pour vous soumettre à ses désirs. 13Ne mettez pas vos membres et organes à la disposition du péché comme des armes au service du mal. Mais puisque vous étiez morts et que vous êtes maintenant vivants, offrez-vous vous-mêmes à Dieu et mettez les membres et organes de votre corps à sa disposition comme des instruments pour faire ce qui est juste. (Romains 6.12-13)
19. Nous n’avons pas à craindre la mort car le Ressuscité nous donne la vie éternelle!
Voici une parole puissante et rassurante de Jésus, prononcée juste avant la résurrection de Lazare:
25 – Moi, je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt. 26Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? (Jean 11.25-26)
20. Le Ressuscité nous envoie en mission; il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde!
Le mandat que nous confie Jésus est clair et sa promesse est certaine:
18Alors Jésus s’approcha d’eux et leur parla ainsi: J’ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre: 19allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit 20et enseignez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit. Et voici: je suis moi-même avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. (Mt 28.18-20)
21. Le Ressuscité continue de « faire » et d’ »enseigner » à travers les témoins que nous sommes!
Ainsi s’ouvre le livre des Actes:
1Cher Théophile,
Dans mon premier livre, j’ai exposé tout ce que Jésus a commencé de faire et d’enseigner 2jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel après avoir donné, par le Saint-Esprit, ses instructions à ceux qu’il s’était choisis comme apôtres.
3Après sa mort, il se présenta à eux vivant et leur donna des preuves nombreuses de sa résurrection. Il leur apparut pendant quarante jours et leur parla du royaume de Dieu. (Actes 1.1-3)
Cette ouverture suggère que Luc, l’auteur des Actes, s’apprête à narrer ce que Jésus a continué de faire et d’enseigner par l’intermédiaire des témoins…
22. Nous connaissons Christ davantage lorsque nous expérimentons la puissance de sa résurrection dans la souffrance!
Les chrétiens sont souvent appelés à souffrir pour l’Évangile. Lorsqu’ils vivent cette expérience douloureuse, ils apprennent à mieux connaître Christ, dans la mesure où ils participent simultanément à ses souffrances et à la puissance de sa résurrection:
10C’est ainsi que je pourrai connaître Christ, c’est-à-dire expérimenter la puissance de sa résurrection et avoir part à ses souffrances, en devenant semblable à lui jusque dans sa mort, 11afin de parvenir, quoi qu’il arrive, à la résurrection. (Philippines 3.10-11)
Dominique Angers
De l'article :
https://toutpoursagloire.com/article/resurrection-de-christ-change-notre-vie
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MARDI 9 JANVIER 2024 (Billet 2 / 3)
Nous venons de terminer d’envoyer à 179 personnes nos Vœux (voir le Billet précédent), nominativement, par mail, WhatsApp ou imprimés sur une Carte pour certaines d’entre elles qui n’ont pas Internet. Cela nous a pris 3 jours pleins. Certes, le photo-montage et l’idée générale du texte étaient les mêmes mais se sont très souvent glissés à la suite des post-scriptum plus personnels… Heureusement, ça n’est qu’une fois par an !
Il y a donc de fortes chances, à moins d’un oubli (fâcheux) de notre part, que vous les ayez déjà reçus. Samedi prochain, nous vous raconterons plus en détails « l’histoire » de ce coucher de soleil dans les bolongs…
Si nous les remettons sur le Blog, c’est que nous les dédions AUSSI à toutes les personnes qui, au hasard de leurs navigations, nous lisent sur le Net, certains étant même abonnés à notre Blog… et que nous ne connaissons pas.
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Concernant le frontispice du Blog, ceux qui sont allés au Sénégal savent que durant une période de l’année, dans les villages, les bêtes (vaches, cochons, volailles…) vivent en liberté et cherchent leur nourriture d’une façon autonome. Il se trouve que la plage attire particulièrement les bovidés. Le spectacle est étonnant quand on les découvre la première fois, ensuite, ils font partie du paysage.
Puis, à un moment, chacun reconnaît ses bêtes et va les récupérer. Comment font-ils pour ne pas se tromper ? Nous avons eu plusieurs explications à ce sujet. A part le marquage sur l’arrière-train des vaches, aucune ne nous a complètement convaincus. Une chose est sûre, ça fonctionne très bien, sans embrouille entre villageois. C’est l’essentiel, non ?
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shalomelohim · 1 year
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La Parachah “Nasso” (fais faire)
Pensée
“ Parle à Aharon et à ses fils, disant : Vous bénirez ainsi les fils d’Israël, en leur disant : YHWH te bénit et te garde ! YHWH illumine sa face vers toi et te gracie ! YHWH lève sa face sur toi et t’accorde le Shalom ! Et ils mettront mon nom sur les fils d’Israël et Moi, Je les bénirai.” (Nombres 6:23-27)
Avant la formule de bénédiction est le nazir : celui qui se sanctifie pour Élohim. Après la bénédiction sont les actions de grâce du tout Israël.
Soyez tous, vous qui êtes l’Israël de YHWH en Yéshoua, bénis de cette même bénédiction. Amen !
Lectures Parachah : Bamidbar / Nombres 4:21 à 7 fin Haftarah : Chophétiym / Juges 13:2-25 Bérith Hadachah : Yaïr / Luc 1:5-25
Rappel Les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.
Résumé de la Parachah La parachah précédente s’achève par la description de la fonction d’une première famille de lévites, les fils de Qéhath. Cette présente parachah énonce les fonctions des deux autres familles de lévites, les fils de Guershon et les fils de Mérariy.
Moshéh, Aharon et les chefs de tribus en firent le dénombrement sur l’ordre de YHWH. La suite du texte semble changer de thème en nous replongeant dans quelques règles de pureté de l’assemblée, de mesures contre les actes délictueux, et de démarche étonnante à appliquer en cas de doute sur la fidélité d’une épouse.
Une autre prescription dite du naziréat est décrite juste avant qu’une perle de la Torah, la bénédiction des Kohaniym dite aussi d’Aharon, vienne poser un sublime point d’orgue à ces descriptifs quelque peu désorientant par leur nature.
Notre parachah s’achève sur une longue et répétitive description des offrandes apportées par les chefs des tribus pour la dédicace du tabernacle - Mishkan. 
La parachah suivante « Béhaalothékha » débutera par l’arrangement des lampes de la Ménorah.
Remarque générale Nous sommes souvent en questionnement face aux textes de certaines parties de la Torah. Les textes se succèdent mais ne semblent pas toujours suivre la même pensée, comme si Moshéh avait écrit un peu « pèle mêle » comme on écrit un brouillon plutôt qu’un texte bien structuré.
Remarquons que les textes ne suivent pas systématiquement la chronologie des évènements, mais reprennent parfois certains éléments antécédents pour resituer le contexte de sujets difficiles à présenter autrement.
C’est le cas de la présente parachah, à moins d’y regarder de plus près.
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Pour les spécialistes : la parachah comprend 18 mitsvoth (commandements).
Son thème peut être : Ainsi vous bénirez !
De la bénédiction des prêtres (birkath kohaniym) à la Ménorah
Nombres 6:22-27 : Le point central de cette parachah est plutôt un sommet, un sommet qui surgit au beau milieu d’une plaine et qui ne peut donc passer inaperçu, ni par sa forme, ni par sa présence presque insolite.
Compte tenu de la solennité, de la grandeur, de l’importance de la bénédiction des prêtres, nous l’aurions logiquement imaginée placée à un autre endroit, par exemple après la cérémonie de sacralité des sacrificateurs ! Mais l’ordre de la « logique d’Elohim » n’est pas le nôtre !
Ci-après la bénédiction selon la traduction Chouraqui.
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Bénédiction sur le tout Israël, placée juste après le texte du « nazir ».
Qu’est-ce qu’un nazir ? C’est un individu qui accomplit le vœu de consécration de sa personne à Élohim. Cette personne est pure et sanctifiée, aussi éloignée de l’impureté et autres souillures que peut l’être un sacrificateur.
Nous sommes par ce rappel dans un contexte de pureté visant à l’absolu :
« vous serez saints car Je suis saint ».
C’est ainsi que la bénédiction peut s’entendre, se recevoir, dans la sanctification.
Après la bénédiction, le texte répète douze fois la même chose, douze énumérations des offrandes apportées par les douze chefs des tribus d’Israël, c'est-à-dire les représentants du TOUT Israël.
Cette suite semble étonnante ! Non, car lorsque le Seigneur nous bénit, Il nous bénit en réalité de nombreuses richesses et chacun en particulier…
Le premier de nos actes n’est-il pas la reconnaissance envers notre Père ? C’est ce que firent les chefs d’Israël, leurs dons servirent à la dédicace et au service du tabernacle.
Pourquoi est-ce répété douze fois ? Parce que notre Père a Lui aussi de la considération pour chacun d’entre nous en particulier, Il sait qui nous sommes individuellement et comptabilise tout ce que nous faisons.
Le début du chapitre 8 semble à nouveau vouloir changer de sujet : il nous parle de l’allumage, de l’arrangement des lampes de la Ménorah dans le tabernacle ; ceci n’a rien à voir a priori avec ce qui précède.
Après la bénédiction des prêtres, après la reconnaissance faite par le peuple, la relation du Père vers ses enfants et la relation des enfants vers le Père est établie.
N’oublions pas qu’elle l’est par l’intermédiaire du Grand Prêtre (haKohén haGadol) et de ses fils qui bénissent le peuple. Nous savons qui est le Grand Prêtre en Vérité : Yéshoua ; Nous savons qui sont ses prêtres : ses disciples. La relation filiale établie, la lumière peut s’élever, briller, dans tout le Temple de son Corps pour illuminer les hommes.
Mais quelle relation étroite relie la bénédiction à la Ménorah ? Elle est d’ordre structurel. Analysons-là.
Le texte originel de la bénédiction est bien évidemment en hébreu. La structure de la phrase est différente du français. Les traductions, malheureusement, détruisent bien souvent l’organisation de la langue originelle. Si nous reprenons la structure hébraïque tout en restant en français, le texte est : (sens de lecture hébraïque de la droite vers la gauche)
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La relation des personnes est claire : le Père YHWH et toi ; et la relation avec la lumière de la Ménorah se découvre par les 3 phrases dont le Nom « YHWH » est central, et entouré de chacun des cotés par deux verbes !
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De la même façon qu’Isaïe 11:2 écrit :
« Le Souffle de YHWH reposera sur lui, Souffle de sagesse, d’intelligence. Souffle de conseil, de force, Souffle de connaissance, de frémissement, de YHWH. »
Isaïe place le Fils prophétisé sur la Ménorah, Il est désigné par le « Toi ». Mais le Fils dira aussi que le « Toi » est chacun d’entre nous.
Ainsi l’ordre de notre parachah, considérée à partir du naziréat (chapitre 6) serait :
la consécration –> la bénédiction –> la reconnaissance –> la lumière resplendit.
Cette logique d’Elohim s’exprime aussi par les paroles de la nouvelle alliance :
« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions d’Élohim, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Élohim, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. » (Romains 12:1)
« Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. » (Romains 12:14)
« Et que la paix du Messie, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants. » (Colossiens 3:15)
« Je suis la lumière du monde. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5:16)
La femme infidèle ou non (Chroniques 5:11-31) Voilà bien une règle dont le protocole nous est détestable !
C’est le genre de règle dont se délectent les opposants à la Torah, qui peuvent, sans autre analyse, en dire : voyez cette pratique barbare ! C’est insupportable !
Bien que chaque élément de ce protocole possède une raison justifiable, l’effet de l’ensemble de la sentence reste navrant.
En effet, l’épouse - jamais l’époux - devant ainsi se soumettre au jugement des eaux amères, était humiliée, qu’elle soit coupable ou non ! La procédure comportant, en plus de la mise en désordre de la chevelure ce que nous rapporte le texte, le désordre du bustier…
Tout homme soucieux de l’honneur de son épouse, y compris si elle était coupable, ne pouvait donc la soumettre à une telle ignominie ! Le solliciteur de cette démarche prouvait ainsi qu’il était autant, sinon plus, critiquable que son épouse, si toutefois cette dernière était véritablement coupable !
Il nous apparait évident que cette démarche comportait en elle-même une pédagogie préalable : Puis-je en arriver à cette extrémité ? L’époux solliciteur se retrouvait en cette occasion face à lui-même, à sa conscience.
Yosséph, époux fiancé de Miryam, s’aperçoit que sa fiancée est enceinte ! Que fait-il ?
« Yosseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. » (Matthieu 1:19)
C’est ce que tout homme pouvait faire discrètement pour ne pas humilier outre mesure son épouse.
Le pardon de l’époux ou de l’épouse envers l’un ou l’autre existe bien aussi dans la mesure de la repentance.
Que fit le Seigneur Yéshoua en présence des accusateurs de la femme infidèle ?
« Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. (…) Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Yéshoua resta seul avec la femme qui était là au milieu (…) Yéshoua lui dit : femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Yéshoua lui dit : Je ne te condamne pas non plus, va, et ne pèche plus. » (Jean 8:7-11)
Ce type de règle rejoint dans sa « nature », très controversée, les règles dites du talion « œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie ».
Leur application prise au premier degré et sans intelligence s’avère plus préjudiciable pour la vie que le nécessaire pardon sans laxisme ou l’arrangement de justice dans le respect des intérêts du prochain.
Et dans ce cas, il s’agit de l’épouse, de sa propre chair… Bien souvent on compare Israël à une épouse infidèle. Mais alors qu’en est-il de cette « église pseudo-épouse » compromise au monde et de sa relation avec le Messie-Époux ?
Grâce soit rendue à notre Père auprès duquel se trouve le pardon sans lequel personne ne peut être sauvé !
C’est ce que les hébreux avaient à apprendre aussi, à travers ces règles bouleversantes : pardonner, pardonner et encore pardonner, MAIS avec une condition de salut sans laxisme et sans compromis :
« va, et ne pèche plus ! »
La jalousie indomptée
« … et si le mari est saisi d’un esprit de jalousie et a des soupçons sur sa femme, qui s’est souillée, ou bien s’il est saisi d’un esprit de jalousie et a des soupçons sur sa femme, qui ne s’est point souillée… » (Nombres 5:14)
Esprit de jalousie, textuellement : pris par un vent de colère, envie, jalousie, vent d’ardeur.
Ce n’est pas un homme triste, désolé, à qui nous avons affaire, mais à un homme impétueux qui cherche raison, qui cherche vengeance, voire même qui manigance malhonnêtement pour répudier son épouse sans lui rendre sa dot !
D’évidence, que la femme soit coupable ou non, nous comprenons ici que ce qui est répréhensible c’est de se laisser envahir par un vent de folie (l’homme fou, jaloux, coléreux, ivre est selon la conception des anciens, comme habité, hanté par un mauvais esprit qui n’est pas sa nature propre à lui - Chouraqui Au désert, page73).
L’homme, qui se dit serviteur d’Élohim, qui se laisse ainsi emporté par un « vent de folie » dit de jalousie, doit reconsidérer calmement sa réaction. Ce n’est donc pas un hasard de texte si la règle de la jalousie précède juste celle du naziréat !
Cet homme, s’il est repentant, doit se « reprendre » devant Élohim. Réfléchissons un instant sur le fait que le Nazir doit s’interdire de boire ou de manger tout ce qui vient du raisin !
L’effet de jalousie, qui impulse des actes inconsidérés, s’étend à des sujets autres que le soupçon d’infidélité conjugale. Il s’étend aussi à tout acte perçu par les uns et les autres d’entre les frères comme une trahison.
Réfléchissons aussi à cette éventualité, car elle est fréquente dans les rangs de ceux qui pensent appartenir à « l’épouse ( !) », jusqu’à faire boire les eaux amères et dénuder aux yeux de tous ceux qui seraient soupçonnés de trahison !
Jalousie d’homme et jalousie d’Elohim
« Oh ! si vous pouviez supporter de ma part un peu de folie ! Mais oui, supportez–moi ! Car je suis jaloux de vous d’une jalousie d’Élohim, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter au Messie comme une vierge pure. Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard du Messie. Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre « Jésus » que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre souffle que celui que vous avez reçu, ou une autre bonne nouvelle que celle que vous avez embrassée, vous le supportez fort bien. Or, j’estime que je n’ai été inférieur en rien à ces apôtres par excellence. Si je suis un ignorant sous le rapport du langage, je ne le suis point sous celui de la connaissance, et nous l’avons montré parmi vous à tous égards et en toutes choses. » (2 Corinthiens 11:1-6)
Chers amis encore une réflexion pour clore ce commentaire de Shabbat :
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Mais à quels autres types de « Jésus » Paul faisait-il référence ? C’est extraordinaire que Paul ait écrit cela : ne serait-ce pas prophétique ? Pouvons-nous après 2000 ans, réfléchir convenablement à ce que Paul, l’inspiré d’Élohim, nous a laissé par écrit ?
Puis il dit :
“ je suis ignorant sous le rapport du langage “
C’est à dire des discours habilement conçus et séduisants de rhétorique… Mais je ne suis pas ignorant de la connaissance, car sans la connaissance, la vraie révélation, sachez que vous pouvez vous laisser séduire par les autres « Jésus », « une vision déformée du Jésus, celle des gréco-latins et des conciles pagano-chrétiens ».
Shabbat Shalom véshavoua tov
Source : Blog de la Qehila
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claudehenrion · 3 years
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Retour sur images : une catastrophe démographique
 Au moment où on voit les prémisses d'une vague migratoire aussi folle et aussi inacceptable que la précédente, François Bayrou, notre Haut con-missaire comique au Plan, cet inépuisable ressuscité du retournement de veste (NDLR : il faut le dire à Laurent Alexandre : “le premier homme immortel depuis que le ridicule ne tue plus existe déjà” : c'est Bayrou !), s’inquiète de l’hiver démographique dans lequel s’enfonce la France. Pour une fois, il voit juste. Enfin… au tout début. Parce que, ensuite, il se perd dans les sables mouvants de sa ‘’pensée’’ (?)… Sans nous !
Depuis 1945, la France était un vrai modèle en matière de vitalité démographique. Hélas, Hollande,   malencontreux et catastrophique (et vice-versa), a détruit par dogmatisme imbécile cette spécificité qui nous donnait une chance de résister aux poussées ravageuses d'un monde en train de devenir fou et d'un Occident en état de déliquescence avancée… Là comme ailleurs, avec une seule loi mortifère, la Gauche a créé l'irréparable –ce qui fait partie de sa stratégie déconstructrice : “là où la Gauche passe… l'herbe met longtemps à repousser”, dit un vieux proverbe… que je viens d'inventer. La belle tendance ancienne s’est donc inversée, et nous ne parvenons même plus à assurer le renouvellement des générations (comme nos voisins. Mais eux… ce n'est pas nouveau). L'Europe se suicide devant nous et nous la regardons faire, en nous disputant sur le sexe des mots et le point-médian !
Le haut-commissaire au Plan, grisé par son titre ronflant, aussi inutile qu'immérité, et par sa grandiose mission “ad hoc” (il gênait, et il fallait un placard !) a donc imaginé un “pacte national pour la démographie” pour venir à la rescousse, non pas de la natalité –dont il se fout pas mal puisque c'est la chose qui importe plus que tout, mais du “modèle social français” dont le monde entier rigole et dont il n'existe aucune définition, et pour cause : c'est un concept vide qu'aucun pays n'a jamais eu envie de copier. Comme on s’y attendait, venant de lui, ce “Pacte’’ est une  énieme redite de vieilles lunes qui n'ont jamais marché nulle part, même un peu.
Dès l'énoncé, on voit que son raisonnement vicieux est vicié : il ne s’agit pas de garantir un avenir à la France (pour les ’‘progressistes”, elle n’en vaut pas la peine : elle n’aurait semé que malheur, oppression et crimes contre l'humanité -sic !), mais d'abord et avant tout d’assurer la pérennité de notre (?) “modèle social”, c’est-à-dire l’Etat-providence, tout-puissant et dispensateur de prébendes et d'allocations, sous couvert des conquêtes sociales post-Seconde Guerre mondiale, poussées à la caricature, et qui n'est plus qu’un gigantesque stérilisateur de toute forme de vitalité. Afin, donc, de préserver ce machin érigé en modèle pour les besoins de mauvaises causes, François Bayrou nous explique qu’il a deux “solutions’' : la natalité et l’immigration. Dit autrement : une carpe et un lapin. Un bel attelage !
Les 47 pages rédigées par le planqué du ’'Plan” préconisent donc la mise en place d'une “politique familiale qui permette aux Français d’avoir le nombre d’enfants qu’ils souhaitent” (C'est-y pas beau, ça, Madame ?) et un “assouplissement de la politique migratoire” (NDLR : la nôtre se résumant à “laisser-passer / laisser pisser”, on se demande ce qui pourrait être encore “assoupli’'… sauf peut-être le peu de cohésion nationale qui reste. Mais le seul membre encore vivant du Modem se doit –pour survivre– d'être un sectateur de la conciliation impossible des contraires, le mortel ’'et en même temps”. Manque de Pau (je l’aime bien, celle-là), ceux qui espéraient des précisions sur la manière dont il entend procéder pour atteindre cet objectif (qui est ‘’à fuir’’) ne risquent pas d'en avoir pour notre argent.
D'abord, admirons une coquetterie de langage : “L'apport migratoire n’est pas une solution d’évidence”, parce que (tenez-vous bien) “l’impact sur la démographie n’est pas immédiat, et que cela présente des difficultés sociales et culturelles” (je jure que je n'invente rien. Nos dirigeants sont tout fiers de découvrir l'eau tiède : ils savent que, braves pommes, nous avalons tout et n'importe quoi, sans moufeter !). Mais… à l’aune de l’actualité de ces dernières semaines, on peut dire que notre “Haut etc” a le sens de la litote, à défaut d'avoir trois sous de bon sens. Une telle précaution langagière est, évidemment, purement cosmétique, car dans la culture (?) de nos gouvernants, une solution migratoire est et sera toujours préférée à une politique familiale : marquée de présupposés idéologiques “corrects”, l’immigration ne peut être que positive, ouverte et progressiste alors que la relance de la natalité a des relents de fascisme, de “vichysme” et de racisme.  Entre le renouvellement des générations et le remplacement des populations, le choix est vite fait !
Les hongrois, ces gueux, ces chiens populistes, ont exploré une autre voie : un prêt aux jeunes couples, à hauteur de 10 000 euros, mais dont les échéances seraient repoussées à chaque enfant et serait annulé au 3ème bébé. Refusé sans suite, pour “irréalisme économique”, ce qui est un gag venant de ceux qui dépensent des milliards chaque année pour ne jamais arriver à panser les plaies d’une société perdue, sans âme, qui sombre dans la violence et le nihilisme d’individus venus envahir un territoire à cause des prestations sociales, mais sans idéal partagé.  Une politique familiale ambitieuse serait un investissement pour l’avenir, alors que l’immigration est un gouffre sans fond qui ne résout rien, sauf les apparences. Notre “Haut-machin” en titre fait semblant d'oublier que quelque 28 % des immigrés de ces dernières années ne travaillent pas ! (chiffre d'Olivier Marchand, de Gallium).
Sans même avoir aller chercher ce qui se fait ailleurs et qui fonctionne, une mesure urgente s'impose, prioritaire : revenir sur pratiquement tout ce qui a été détruit sous Hollande (en gros, et pour gagner du temps, il suffirait de rayer d'un trait tout le corpus législatif voté sous l'influence intellectuelle d'idéocrates de Gauche –quitte, éventuellement, à en refaire passer quelques unes, mais réécrites dans un état d'esprit totalement différent). Et en matière de politique familiale, c'est simple : il faut et il suffit de revenir, sans changer un iota, à tout ce qui se pratiquait jusqu'à la veille du jour noir où le rouge nous en a fait voir de toutes les couleurs !
Vous allez me dire : c'est très joli, mais c'est une solution à 25 ans  (c'est comme le drame du “numerus clausus” : plus on déconne, plus il faut payer le prix longtemps !). C'est exact, et il faut donc également (j'allais écrire “en même temps”. Que Dieu me protège !) envisager un recours à de la main d’œuvre étrangère, ce qui est tout-à-fait autre chose que “faire appel à l'immigration”, c'est évident. Notre pauvre pays a atteint un point où il ne peut plus supporter une immigration telle que celle que des décennies de bobo-gauchisme faussement humaniste et encore plus faussement intellectuel lui ont imposé… sous peine de disparaître, ce qui, il faut bien insister, ne ferait pas l'affaire des migrants potentiels, qui n'auraient plus où aller ! Et là encore, il suffirait d'un peu de courage, et d’avoir celui de modifier quelques textes règlementaires, ce qui serait pour le plus grand bien de tous.
Droit du sol, regroupement familial, droit à allocations automatiques, pérennes et imméritées, retraites incontrôlées à des faux centenaires (?), non taxation des transactions vers le “bled”, élargissement des droits à familles, villages, tribus… sont des mesures qui doivent être prises avant d'écouter les voix de la sirène bayrouesque… sous peine de perdre tout contrôle sur l'effondrement en cours.
L'absence de ces mesures a peuplé notre sol de gens dont on ne peut pas dire qu'ils y sont heureux : l'attrait financier que nous leur offrons, ils le payent au prix d'atteintes à leur patrimoine culturel, dont ils souffrent… et nous avec eux. Ce qu'il faut changer, c'est une vision du monde qui a démontré qu'elle ne résolvait rien sur le fond et qu'elle entraînait plus de problèmes –que nous vivons– que de solutions –devenues interdites, c'est un comble ! J'ai l'impression que ce n'est pas la dernière fois que nous évoquons nos erreurs passées et actuelles –les vraies, pas celles dont parlent ceux qui refusent toute solution. A suivre... plus tard.
H-Cl.
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sur-un-fil · 3 years
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“Le karma est une saloperie...”
Ma participation au deuxième concours de @nayialovecat! Dans les deux langues, bien sûr... Un (immense!) merci à @waruihoshi pour sa correction de la VA, sans elle j’aurais eu trop honte pour participer! C’est vraiment une petite nouvelle, pas la meilleure, mais c’est la première fois que je participe à un concours et surtout pour un texte en anglais. Voilà voila :) (La version anglaise est juste au-dessus.)
Quinze ne méritait pas ça. Il n'était pas une mauvaise... Personne, et d'aussi loin que remontaient ses souvenirs (c'est-à-dire jusqu'au matin précédent), il n'avait rien fait qui justifie qu'il se retrouve ficelé et laissé en patûre au Démon. À part tomber dans un piège, bien sûr. Ce n'était pas juste. Il lui restait encore plusieurs heures à vivre, il ne voulait pas finir comme ça ! Bon, il reviendrait à la vie au prochain cycle, mais depuis quelque temps, ils étaient devenus anormalement longs. Qui sait s'ils ne cesseraient pas tout simplement un jour ? Aujourd'hui, par exemple ? Avec la poisse que se traînait Quinze, s'était tout à fait possible ! Alors quand le Démon lui proposa une chance de survivre, il sauta sur l'occasion. Deux minutes, c'était toujours ça. Quinze ravala sa première impulsion , qui était de s'asseoir par terre pour pleurer et réfléchit tout en faisant mine de négocier avec Bendy. Il devait le surprendre. Faire preuve d'ingéniosité. Pas évident, ça, pour des êtres faits d'encre, de magie noire, de désespoir et de petites habitudes. Mais Quinze n'était pas idiot. Et surtout, il était ami avec John. John qui revenait toujours de chez Sammy avec un sourire béat. Il ne croyait pas une seconde que l'abomination en face de lui était un dieu. Non, c'était un pauvre monstre comme eux tous, mais un monstre avec des crocs, des griffes et un sale appétit. Oui, mais avec une ou deux faiblesses...
- Plus qu'une minute vingt, mon joli petit snack, grinça Bendy d'un ton narquois.
Quinze tressaillit. Et s'élança. Ils n'étaient pas si loin de son but. Et à ce moment-là du cycle, Quinze était pratiquement certain de savoir où le trouver. Il courait aussi vite que possible. Si le Démon était fair-play, il garderait cette forme de grand diable biscornu à la jambe abîmée, ce qui lui laisserait une chance de le battre niveau vitesse. Mais Bendy avait faim... Quinze se força à ne pas penser à ce qui lui arriverait si le Démon prenait sa forme bestiale. Il se cognait aux murs en tournant dans les couloirs, sautait par-dessus les flaques noires qui clapotaient sous le martèlement de ses pieds, se faisait mal aux mains en repoussant les portes... Mais il n'y pensait pas. Tout en fuyant, il essayait de mobiliser tout ce qui lui restait comme persuasion. Il était incapable de dire depuis combien de temps il courait, ou même si Bendy le poursuivait déjà. Et il n'allait pas s'arrêter pour écouter. Sur les murs s'étalaient les slogans de Sammy, ce qui lui confirmait qu'il était sur le bon chemin.
Le chemin qu'ils évitaient tous soigneusement, d'habitude.
Et il tomba sur lui. Littéralement. En ouvrant la porte de la salle de radio, il percuta Sammy et le renversa par terre, emporté par sa vitesse et son soulagement. Avant que l'ex-musicien ne puisse ouvrir la bouche pour l'insulter (et sûrement lui promettre une punition très douloureuse), Quinze inspira profondément, se releva sur les mains pour le regarder dans les yeux - dans le masque plutôt - et brailla avec conviction :
- JE VEUX ME CONVERTIR !
Sammy en resta saisi. C'était la première fois qu'un de ces... Trucs inutiles venaient volontairement vers lui.
- C'est... C'est vrai ? Je veux dire... Bien sûr.
Quinze opina frénétiquement, persuadé d'entendre déjà arriver le Démon.
- Euh... Et bien, nous allons d'abord te parler de notre Seigneur, et...
- NON! Non. Erm, excusez-moi. Trop de foi. S'il vous plaît, cher prophète, pourriez-vous me baptiser tout de suite ? J'en ai BESOIN, vous comprenez ? Ca ne peut pas attendre !
Quinze pouvait voir briller les étoiles dans les yeux de cartons de Sammy. Cette capacité qu'il avait d'animer son masque lui avait toujours fichu la frousse. Mais si ce taré parvenait à lui sauver la vie, il se jurait de... De... D'éviter de se moquer de lui trop souvent avec ces potes. Voilà. Il lui devrait bien ça.
Il se poussa et sauta sur ses jambes, puis tendit la main et releva Sammy. Il le poussa ensuite le plus respectueusement possible dans la salle de radio et ferma la porte. C'était une protection dérisoire contre Bendy, mais peut-être qu'elle lui laisserai quelques secondes de plus ? Il fallait essayer.
Sammy se tenait au milieu de la pièce, les bras ballants. Il semblait complétement dépassé par les événements. Quinze, pressé de sauver sa peau, se jeta à genoux devant lui. Il baissa ensuite la tête et joignit les mains, comme il avait parfois surpris John le faire. Sammy parut sortir de sa stupeur ravie. Il galopa jusqu'au fond de la pièce, farfouilla dans une étagère et revint vers lui d'un pas que Quinze jugea joyeux, même du fond de sa peur. Il planta ensuite des bougies autour de Quinze en formant un cercle, les alluma avec une dextérité née de l'habitude (et de l'ennui aussi). Curieux, Quinze releva un peu la tête. Sammy portait un masque propre, qui arborait un sourire plus large que celui du petit diable lui-même. Il avait dressé derrière lui un grosse représentation de Bendy en carton et il se tenait devant Quinze, les bras levés et une petite coupelle dans la main droite.
- Mon cher... commença Sammy d'une voix puissante.
Il baissa soudain la tête vers son futur adepte, qui frémissait d'impatience et de terreur.
- Tu t'appelles comment ?
- Quinze, cher prophète, répondit Quinze en appuyant sur les derniers mots. Il aurait juré que Sammy se redressa en répétant d'un air incrédule " Cher prophète".
- Mon cher Quinze, j'ai le plaisir de t'accueillir parmi les disciples de notre Seigneur Bendy. Tu as fait un long chemin pour arriver ici...
" Mais très rapidement, crois-moi !" pensa Quinze aigrement.
- ... et nous te rassurons. Tu as fait le bon choix. Une vie pleine de joie et de devoirs t'attend! Tu vas nous...
Quinze n'écoutait pas vraiment. Il dressait l'oreille, en levant intérieurement les yeux au ciel, agacé par la grandiloquence de Sammy. Qui finit enfin par se taire, peut-être à court d'inspiration. L'ex-musicien leva sa coupelle vers le plafond. Puis il la lui versa sur la tête. C'était froid et bizarrement épais. Et ça sentait...
" ... le bacon ? Il est vraiment en train de me baptiser avec de la soupe?"
- Tu fais à présent partie de notre communauté. Nous sommes quand même trois !
Et Quinze l'entendit enfin. Le bruit sourd de lourdes mains griffues sur le plancher. Il essaya de garder son calme. Il lui restait encore une poignée de secondes, alors il fallait tout tenter.
- Prions ! s'exclama-t-il fortement. Il espéra que Sammy prendrait la tension dans sa voix pour une foi nouvelle et vibrante.
Sammy eut l'air si ravi de sa proposition spontanée que Quinze sentit naître un début de culpabilité. Qui disparut bien vite quand il se souvint que son "cher prophète" l'avait précédemment condamné à une mort affreuse.
Frissonnant, il joignit sa voix à celle de Sammy, entonnant avec lui une prière qui lui sembla ridicule, même s'il avait oublié à quoi elles ressemblaient. Il baissait la tête, agenouillé dos à la porte, avec le taré qui récitait joyeusement à côté de lui quand la porte fut arrachée de ses gonds. Il ne bougea pas, priant plus fort, alors que Sammy tournait la tête.
- Mon Seigneur! Quelle heureuse surprise ! J'ai une excellente nouvelle : vous avez de plus en plus de croyants !
Du coin de l'œil, Quinze vit distinctement le grand méchant Démon de l'Encre tressaillir et faire un pas en arrière devant la chaleur de l'accueil du fanatique masqué. Il passa seulement sa grosse tête cornue par l'encadrement de la porte.
- J'avais oublié que t'étais là, Sally.
- ... Sammy, Seigneur.
- Oui, c'est ce que j'ai dit, répliqua Bendy de sa voix grave et grinçante. Attends... Qu'est-ce que tu me racontes ? Quels croyants ?
- De nouveaux agneaux égarés ouvrent les yeux et viennent pour vous adorer ! C'est magnifique ! Nous allons pouvoir vous honorer comme il se doit. Trois croyants ! Imaginez le nombre d'autels que nous pourrons construire ! - Q... Quoi ?
- Vous serez enfin satisfait ! D'ailleurs, votre présence ici est une preuve. Je n'ai jamais l'honneur de vous voir à ce moment-là du Cycle. D'habitude, je dois vous chercher longtemps, voire me cacher pour vous voir. Mais vous êtes venu de vous-même. Vous avez dû sentir la puissance de notre amour. Alors plus vous nous ferez la joie d'être parmi nous, plus notre foi sera forte !
Quinze continuait à prier distraitement, en disant tout ce qui lui passait par la tête et qui avait l'air un peu religieux, mais en ne ratant pas une miette de ce qui se passait près de lui:
- Et nous vous remercions, O Encre Noire, pour tous ces merveilleux films que vous avez faits. Pour la solidité de leur pellicule, qui nous permets de continuer à vous admirer... Ainsi que pour, euh... Le mobilier... Non... Pour la soupe au bacon. Oui, ça par contre, c'est vraiment un miracle qu'on en trouve encore !
Il vit Bendy lui jeter un coup d'œil plein d'envie, avant de reporter rapidement son attention sur Sammy, illuminé de bonheur, qui avançait vers lui les bras grands ouverts. Le Démon de l'Encre eut l'air d'avoir peur de ce qu'il avait l'intention de faire et recula encore comme un grand chat nerveux.
- C'est pas la peine, vraiment... grommela Bendy.
Sammy approchait toujours, l'air terriblement affectueux, et le Démon fit carrément volte-face pour partir à toutes jambes dans le couloir. Le prophète baissa les bras lentement, la déception inscrite sur son masque en carton. Puis il se tourna vers Quinze, qui en avait profité pour se relever et qui ne pouvait contenir son sourire. Il était vivant ! Il avait échappé à Bendy! C'était un merveilleux, un magnifique cyc...
- Bien! Visiblement, notre seigneur, submergé de joie, a dû partir. Nous devons maintenant nous montrer digne de sa confiance ! Je vais t'apprendre les slogans que nous allons peindre sur les murs, et te montrer comment faire des autels. Mais je pense que nous allons aussi devoir innover. Nous sommes plus nombreux, donc nous devons faire de nouvelles choses. Nous n'allons plus nous quitter, maintenant, Quinze. Il y a tant à faire !
Quinze sentit son bonheur d'avoir survécu s'éteindre à la perspective de devoir passer tous les cycles suivants à faire des trucs idiots et inutiles, prisonnier d'un fanatique beaucoup trop enthousiasmé par sa foi. Qui parlait beaucoup. Et qui était bien trop dangereusement doué avec une hache pour que Quinze puisse s'enfuir aussi.
Peut-être qu'être mangé par Bendy n'était pas si mal, finalement. Au moins c'est rapide.
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archi-news · 3 years
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Debat, oeuvre et auteur, Klaus, par exemple
*Pour des raisons d’humour, tous les noms ont été volontairement modifiés dans cet article.
En dépit d’un silence long de deux ans, Archi-news reprend exceptionnellement du service face à un évènement sans précédent, que l’on pourrait appeler «Débat, l’œuvre et son auteur, Klaus, par exemple» (nous nous excusons d’avance pour le nombre de fois où ce titre revient dans le texte, on ne s’en lasse pas).
Pour les lecteurs qui nous suivraient outre SG et qui ne seraient plus dotés de la sacro-sainte adresse mail Epée Eiffel, petit récapitulatif des faits :
En début de semaine, l’ensemble de la section reçoit un mail pour l’inviter à une Table Ronde sur le célèbre architecte Klaus, très connu pour son ouvrage Le crime, c’est mal ; l’ornement, c’est pire. Les invités à cette Table Ronde sont: K. Jeez, le Belge qui construit la maison des nouveaux voisins sur l’ancien terrain de Balélec ; L. Tortellini, le Parrain de la section ; C. Omamer, le gars qui est plus représenté par une façade de Rossi que par sa propre tête sur internet ; et enfin P. Tourniquettis, l’expert de Klaus – son vrai nom est nettement meilleur que la parodie, mais l’actualité exige parfois de bâcler un peu ses jeux de mots.
Quelques jours après, une lettre ouverte est adressée aux organisateurs pour leur demander de peut-être revoir la composition de l’équipe pour plus de parité et en les accusant d’être nostalgiques. Les organisateurs reviennent sur leur proposition et annulent purement et simplement la Table Ronde. S’en suit alors une longue avalanche de mails – que la Rédaction a la flemme de parodier et que nous traduirons donc en six lignes brèves, à la manière du théâtre contemporain :
« Liberté d’expression ! » « On brûle les livres et les écrivains ! » « Bonjour. Bravo la pédophilie ! » « Développez. » « *Insérer ici un lien wikipedia*. » « Bravo ! » « L’histoire n’est pas un tribunal. »
En parallèle de cet échange, les organisateurs de la Table Ronde initiale ont changé leur fusil d’épaule et proposent désormais, pour la fin de semaine, une discussion intitulée : « Débat, l’œuvre et son auteur, Klaus, par exemple ».
Mais revenons de plus près sur les raisons de la polémique.
À l’origine, la Table Ronde et ses invités étonnent peu. Ce n’est pas la première fois que l’on voit Jeez et Tortellini discuter devant tout le monde d’architectes masculins morts, en invitant leurs amis experts. Néanmoins, c’est la première fois qu’une lettre ouverte leur est adressée pour leur faire remarquer que ça commence à bien faire d’organiser des fêtes privées. Qu’il y en a d’autres qui ont un avis sur Klaus. Que ces autres sont parfois des femmes. Que parfois ce sont des gens qui ne font pas partie de leur cercle, mais qu’on arrive quand même à discuter avec eux. Et que, enfin, dans une école qui a une renommée internationale et dont la vocation est de se montrer exemplaire, il faudrait commencer à faire plus d’efforts quant au choix de ses panelistes, afin d’offrir une réelle parité de genre.
Même si la discussion de ce vendredi intitulée “Débat, l’œuvre et son auteur, Klaus, par exemple” laisse espérer que cette polémique pourrait aboutir sur un débat constructif, la Rédaction se permet d’émettre quelques réserves. En effet, en menant une petite enquête auprès des étudiants, certains d’entre eux auraient laissé échapper avoir un peu peur de la tournure des évènements :
« On n’est pas des spécialistes de Klaus, nous, et on aurait justement voulu voir des spécialistes dans cette discussion » nous a confié Miranda, étudiante de troisième année, dont le visage a été habilement flouté dans cet article pour protéger son identité. « De plus, Tortellini, c’est mon professeur de studio. Je n’ai pas envie qu’il me sacque à la critique finale parce que j’aurais eu le malheur de tenter d’argumenter (mal) pendant le débat ! »
En espérant que ces craintes ne sont pas fondées et que la discussion de vendredi sera constructive, Archi-news retourne au silence.
Des propos recueillis par Hélène Chavamal
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nev-shitposts · 4 years
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Point mangos - Partie quatro
Ce serait-y pas le retour d’un petit point mangasses ? 
Eh bien si, du coup ! 
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Kids on the slope :
Un manga assez classique je crois dans le domaine du manga sur la musique. Il traite de l’arrivée et de l’interprétation du jazz au Japon, de la perception globale de tout ça à travers principalement un trio de personnages. Le dessin est beau et fin, et les personnages vraiment bien écrits, y’a des trucs extrêmement forts et relatable, même si ça tourne des fois beaucoup autour de “homme veut séduire femme”. C’est un excellent titre sur l’adolescence et la découverte de soi, mais je trouves vraiment dommage que il n’y ait pas eut de perso féminin musicien justement. 
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Natsu no Zenjitsu : 
Alors, comment dire ? J’adore ce titre, mais je lui reconnait aussi de très nombreux défauts. Déjà, gros TW consentement à pas mal de passages (dans un sens comme dans l’autre au niveau des deux persos), et y’a pas mal de trucs brouillons, et un élément de l’histoire que je trouves ultra dommage. Mais c’est un récit qui m’a pris le kokoro et qui basiquement L’A DETRUIT. En vrai, ça traite de beaucoup de thèmes liés aux relations amoureuses compliquées et à la création, donc ça m’a beaucoup parlé. Les persos sont vraiment intéressants, surtout une amie du héros, qui est ultra queer coded et ultra cool. Certains passages sont clichés, le héros est aussi agaçant qu’il peut être touchant (ce qui est pas forcément un défaut en soi), y’a du coup de foudre couillon, mais j’ai pleuré comme un caca à la fin. 
Oh, et quand y’a pas de problème de consentement, c’est les scènes de sexe les mieux dessinées/les plus sensuelles que j’ai vu dans un manga, je trouves, y’a une manière un peu effacée mais réaliste de les montrer, j’ai trouvé ça très beau. 
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Silent Blue : 
Un petit mango sur la plongée, avec un joli dessin. Je me souviens que c’était sympa et que l’histoire était prenante, j’aime beaucoup les histoires de lieux engloutis. Mais je m’en souviens pas de ouf non plus haha. 
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Deathco (3 premiers tomes) : 
Par l’auteur de Wet Moon, dont le dessin est toujours aussi sublime. Seulement, clairement, je suis pas le public, c’est trop violent gratuitement et ça m’ennuit de fou de voir une gamine juste trucider des gens. J’ai essayé de tenir, mais au bout de trois tomes, je me suis dit que j’allais stopper c’est vraiment pas mon truc. 
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Kimi ga inakya Dame tte Itte : 
C’est un shojo basiquement basique. Fille aime son meilleur ami. Je crois que y’a aucun mauvais message, mais y’a aussi aucune originalité. Mimi osef. 
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Tu sera un saumon mon fils : 
ALORS. Franchement, malgré le côté “olala trop bizzare le saumon et ptn ça parle de uc tout le temps”, j’ai beaucoup et le sous texte est vraiment cool, sauf... Ben sauf la toute fin, en fait, où on pardonne le daron toxique sans problème et bim boum happy end, et je trouves ça terrible. C’est con, parce que malgré le n’importe quoi, y’avait un fond pas mal du tout, et cette fin laisse un goût amer je trouves. 
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Déclic amoureux : 
Méga coup de coeur ! Le meilleur oneshot shoujo que j’ai lu, voire un des meilleurs shoujo. C’est impressionnant à quel point il condense bien plein de choses et à quel point il joue avec les attentes. Ça traite de pas mal de sujets, mais surtout de la création, et des relations amoureuses (on change pas une équipe qui gagne les potos), et traite les deux très bien ! Les persos sont super bien construits et intéressants, et un final avec de l’amitié féminine à toute épreuve et des meufs déter à créer des trucs, mais oui !! Le dessin est sympa et marche bien, mais surtout l’histoire est ON POINT. 
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Un simple monde : 
Je me souviens que c’était mimi et doux à la lecture, mais encore une fois, pas de vrais souvenirs. 
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Taili, fille de la lune : 
Du mango fronçais ! Déjà, j’aime beaucoup le dessin de Sourya, qui est vraiment nice et j’ai été agréablement surprise par l’histoire. Les persos sont plutôt sympas, bon Jean Héros Dark me tape sur le système à un point terrible et y’a trop de forçage dans des romances hétéros, mais y’a des meufs plutôt couloss et l’histoire se suit bien. 
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Les enfants de la mer : 
Il était temps que je le lise, je louche dessus depuis ultra longtemps. Déjà, c’est beau, et pas qu’un peu, et juste pour ça, lisez le. Evidemment les couvs sont sublimes avec les couleurs et lumières de l’eau, mais les pages intérieures et le style graphique est globalement bien ouf. L’histoire est intéressante, les persos aussi, c’est lent, mais prenant et surtout ça immerge vraiment dans son atmosphère étrange. Y’a des fois des pavés d’explications scientifiques un peu balancés comme ça, mais y’a des passages muets vraiment fort. Ça parle de cycle, de naissance du monde, de ce qui nous dépasse, et même si on comprends pas toujours tout, il s’en dégage un sentiment assez puissant. Vraiment trop bien. 
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Sorcières : 
Par le même auteur que le précédent, mais receuil d’histoires. Si le premier tome m’avait moyen convaincu, j’ai vraiment aimé le second, et j’ai globalement quand même un bon souvenir. C’est beau, onirique, avec des messages qui peuvent être intéressants. 
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Goshiki no Fune : 
Un manga assez atypique et globalement, plutôt badant, mais vraiment intéressant, autant dans la forme que dans le fond. Ça parle de guerre, de destin, de famille et c’est vraiment bien, je trouve. 
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Otaku Otaku : 
C’est très mims, c’est très agréable à lire, les persos sont toustes très chous et même si des fois certains trucs m’ont faite un peu grincer des dents, j’aime bien les dynamiques des persos et la manière dont ils sont développés. C’est léger, c’est sympa à suivre, je passe toujours un moment cool. 
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Savage Garden : 
Méga coup de coeur, aaah. Avouons-le, j’adore l’esthétique shoujo old school et les histoires de femme dans des milieux masculins à la Lady Oscar. Savage Garden, c’est totalement ça. Pensionnat de jeunes hommes, fleurs de partout, complots, du genderbend, et même des persos d’hommes canoniquement gays/bis. L’histoire est vraiment prenantes, les personnages creusés et intéressants et c’est vraiment un plaisir de suivre tout ça. Le dessin est beau, et en 7 tomes, ça ne s’éternise pas non plus. Muchas recommandé. 
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The voice of a distant star : 
J’adore l’autrice, qui dessine ce titre et en particulier son trait, donc j’ai sauté sur l’occasion. L’histoire est intéressante, très mélancolique et douce amère, mais j’ai pas trouvé que c’était non plus un titre ultra mémorable. Bien, mais pas extraordinaire celon ouam. 
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Kase-san tome 2 : 
C’est si doux. J’aime vraiment cette suite, car ça parle aussi de désir de manière très franche et choue en même temps. Les deux protagonistes sont vraiment ultra chouettes à suivre, le dessin est mimi, les questionnements adolescents relatables. C’est fort chouette. 
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La colline aux coquelicots : 
Un classique. C’est vraiment cool de voir un peu des grands titres à la base du shojo, déjà au niveau du dessin (si beau et expressif) qu’au niveau de l’histoire et des thèmes. Ça parle gentiment de choses assez politique, mais surtout d’amour et de famille. Les persos sont chouettes, les sentiments relatables, c’est touchant, ça se lit très bien. Ce qui est intéressant, surtout, c’est la plongée dans ce contexte et l’histoire globale liée à l’histoire du shojo globalement. 
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Global Garden : 
Petite, j’avais vu beaucoup passer ce titre dans les pubs à la fin des tomes publiés chez Delcourt, et j’étais curieuse depuis longtemps. J’avoue que j’ai été un peu déçue. C’est assez brouillon et attendu, assez niais, assez plat, j’ai trouvé. Y’a des choses intéressantes au milieu, mais j’ai vraiment pas réussit à rentrer vraiment dedans. 
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Yasashii Koi ga Sodatsu made : 
Un petit yawa plutôt cool pour finir. Les protagonistes sont mimis, le dessin est sympa, les sentiments sont biens explorés, c’est plutôt cool. J’aime bien les persos secondaires, même si le traitement de la bisexualité est pas ouf ?? (au moins le mot est dit, mais ce qui est en est dit mmmmmmmmmmm). Et beaucoup de moments où j’ai serré le cul car j’ai crus que ça allais déraper de ouf niveau consentement, mais au final la limite est jamais vraiment franchie ? (y’a une demande mimi pour un bisou, d’ailleurs). C’est sympa à lire, mais quelques trucs ??? 
Ce sera tout pour aujourd’hui, à plus les potos. 
Hésitez pas à me donner votre avis si vous avez lu un des titres !! 
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christophe76460 · 8 months
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Je commence maintenant à lire le chapitre 6 de l’Épître de Paul aux Éphésiens.
Vous, enfants, obéissez à vos parents à cause du Seigneur, car c’est là ce qui est juste (Ephésiens 6:1).
Dans une autre épître, Paul écrit :
Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, c’est ainsi que vous ferez plaisir au Seigneur (Colossiens 3:20).
On pourrait penser que quand l’apôtre a écrit ces mots, il s’est inspiré de la maxime du philosophe Solon dont il connaissait bien tous les écrits puisque la philosophie grecque n’avait pas de secret pour lui. Eh bien, pas du tout ! L’apôtre ne fait que répéter ce que Moïse avait déjà écrit environ 1 500 ans plus tôt, dans la Loi qui porte son nom, ce que Paul va d’ailleurs préciser plus loin. Le mot pour obéir veut exactement dire cela. Il s’agit de la soumission d’un inférieur à un supérieur qui ont des niveaux hiérarchiques différents. Par contre, quand Paul écrit à tous les croyants : Soumettez-vous les uns aux autres, vous femmes, en particulier, chacune à son mari, il utilise un autre mot, car il s’adresse à des gens qui sont sur un même pied d’égalité.
Pour un enfant, obéir à ses parents est un comportement juste parce qu’il correspond à la volonté et au caractère de Dieu. Cela veut dire que tout comme le discours précédent de Paul sur le mariage concernait des couples chrétiens, ici, il s’adresse à des enfants et surtout à des parents qui sont également croyants. C’est pour cela qu’il précise : obéissez à cause du Seigneur. La présence d’un chrétien dans un foyer amène une bénédiction sur toute la famille. Je lis un texte :
Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints (1Corinthiens 7:14).
Quand Paul écrit ces lignes, il exprime la foi juive. Les bénédictions qui reposaient sur Israël étaient dues au choix arbitraire d’Abraham et de ses descendants comme peuple de Dieu. Paul transpose un de ces bienfaits divins sur un foyer où au moins un des conjoints est croyant. Par la simple présence d’un chrétien, la grâce et la bénédiction de Dieu reposent sur toute la famille. Cela ne veut pas dire que les autres membres deviennent automatiquement des enfants de Dieu, car la Nouvelle Naissance a toujours lieu suite à une décision personnelle de faire uniquement et entièrement confiance à Jésus-Christ.
Cela dit, un enfant dont les parents sont croyants est aux premières loges pour apprendre à connaître Dieu. Lorsqu’il aura appris à obéir, il sera aussi prêt à écouter et mettre en pratique l’enseignement de ses parents. Or dans les Écritures, on constate que la première responsabilité des parents est d’enseigner à leurs enfants le respect de l’Éternel et de ses commandements. Ce devoir parental fait partie de la Shama, la confession de foi d’Israël. Je lis le début :
Écoute, Israël, l’Éternel est notre Dieu, il est le seul Éternel. Tu aimeras l’Éternel ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Que ces commandements que je te donne aujourd’hui restent gravés dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants et tu en parleras chez toi dans ta maison, et quand tu marcheras sur la route, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras (Deutéronome 6:4-7).
À l’âge de 12 ans, Jésus resta à Jérusalem pour converser avec les Rabbins dans la cour du Temple. Lorsque ses parents vinrent le chercher, le texte dit :
Il repartit avec eux et retourna à Nazareth. Et il leur était obéissant. Jésus grandissait et progressait en sagesse, et il se rendait toujours plus agréable à Dieu et aux hommes (Luc 2:51-52).
La plus grande bénédiction qu’un parent puisse expérimenter est de voir ses enfants aimer et marcher avec le Seigneur.
Pour en revenir au soldat, sa première responsabilité est d’obéir à ses supérieurs ; il doit suivre leurs ordres, peu importe s’il est d’accord ou pas, s’il les comprend ou pas. Un soldat qui sait obéir se montre fidèle à ceux qui le chargent d’une mission ; on peut compter sur lui. Dans ces conditions, il peut être promu à un grade supérieur et lui-même peut donner des ordres.
Selon l’Écriture, la désobéissance aux parents sera une des caractéristiques des Derniers Jours, juste avant que n’ait lieu le jugement de ce monde. Je lis le passage :
Sache bien que dans la période finale de l’histoire, les temps seront difficiles. Les hommes seront égoïstes, avides d’argent, vantards et prétentieux. Ils parleront de Dieu d’une manière injurieuse et n’auront pas d’égards pour leurs parents. Ils seront ingrats, dépourvus de respect pour ce qui est sacré (2Timothée 3:1-2).
Je ne sais pas si c’est un signe, mais dans les sociétés occidentales, les cas de parricides et de matricides sont en fortes progressions.
Cela dit, la désobéissance n’est pas à confondre avec le désir légitime d’indépendance de l’adolescent qui est une façon pour lui de commencer à quitter le foyer familial. C’est l’ordre normal des choses établi par Dieu. Le petit garçon qui reste dans les jupes de sa mère alors qu’il est au collège, a un comportement qui n’est pas anodin, mais a de quoi inquiéter pour ne pas dire qu’il est franchement pathologique. Lorsqu’une famille essaie par divers scénarios bien rodés et récurrents d’empêcher un jeune de s’émanciper, il n’est pas rare de voir apparaître un symptôme grave comme une psychose surtout chez un garçon ou l’anorexie chez une fille.
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SAMEDI 5 AOÛT 2023 (Billet 1 / 3)
« YANNICK » (1h 07)
Un film de Quentin Dupieux, avec Raphaël Quenard, Pio Marmaï, Blanche Gardin…
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« YANNICK », un grand coup de théâtre !
C’est notre rêve à tous. Allez, avouez. Vous aussi, vous en mourez d’envie. Vous lever de votre fauteuil au milieu de la pièce et dire aux malheureux acteurs votre façon de penser. Seulement, personne n’ose, les critiques encore moins que les autres. Yannick, lui, ne se gêne pas. Au bout d’un quart d’heure, il n’en peut plus. « Le Cocu » est une comédie de boulevard tellement nulle qu’il en oublie toute notion de savoir-vivre.
Le public n’en revient pas. Sur scène, la distribution en reste baba. Il faut se mettre à la place de ce brave garçon. Il vient de Melun. Cela lui fait quarante-cinq minutes de train, plus quinze de marche. Ce gardien de parking voulait simplement se divertir. Aujourd’hui, c’est « mission impossible ». On se fiche de lui. Les spectateurs restent muets, interdits. Que se passe-t-il ? Sur les planches, la situation n’est guère plus confortable. Du jamais-vu. Le révolté les interpelle. Pour qui se prennent-ils ? Il s’est présenté et ils n’ont même pas retenu son prénom.
Soudain, l’intrus sort un revolver. Ils vont peut-être enfin l’écouter, comme ça, hein ? Panique sur les planches. Émoi dans la salle. Yannick, avec sa drôle de voix, ses yeux écarquillés, passe de la douceur à une violence inquiétante. Est-ce un fou ?
Pio Marmaï s’agite. Yannick lui conseille de ne pas commettre une bêtise. Ses propos sont à la fois sensés et décousus. Est-ce que l’arme est chargée ? Ce mystère ajoute un certain suspense à cette hilarante logorrhée, ce cri de solitude en mineur. Autour de lui, les gens ont l’air presque soulagés d’échapper à la représentation initiale. Il se les met dans la poche. Bien sûr, il y a quelques récalcitrants.
Maintenant, l’énervé réclame un ordinateur. Que quelqu’un aille lui chercher une imprimante : il va rédiger en direct un texte que les trois histrions liront. Le voilà qui tape avec deux doigts. Décor : une clinique. Personnages : un docteur, un patient, une infirmière. La mise en abyme coule de source.
Avec « Yannick », Quentin Dupieux, pas toujours aussi inspiré, effectue un strike. Quelle bonne soirée ! Filmé au théâtre Déjazet en six jours, ce film est né de l'implication de tous. Les producteurs ont investi leurs fonds propres, ce qui est devenu rare au cinéma. Suite au visionnage, le distributeur qui a aussi eu un coup de cœur pour ce film, a décidé de le sortir début août, en peu de temps, jouant la contre-programmation face aux blockbusters américains. Car ce film nous parle, et parle de nous, cher public. Levons-nous pour rencontrer « Yannick ». La performance de Raphaël Quenard vaut le détour par une salle de cinéma !
(Sources : « Eric Neuhoff, critique cinéma au Figaro » et « mulderville.net »)
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Nous n’avions vu aucun des précédents films de ce metteur en scène, juste des bandes-annonces complètement loufoques qui ne nous ont pas du tout donné envie d’aller plus loin.
Ce que nous avons pensé de « Yannick » se décrypte en 3 phases : « Au moment de la projection », « Juste en sortant de la salle de cinéma »… et « Le lendemain matin en y repensant ».
Les 2 premières pourraient se résumer ainsi : « C’est un film surprenant au tout début, puis drôle, puis émouvant. » La troisième phase, beaucoup plus profonde, nous a un peu rappelé « Six personnages en quête d’auteur » de Pirandello, « La Rose pourpre du Caire » de Woody Allen et une pièce de Boris Vian dont on a oublié le titre. En nettement moins « construit », moins « abouti » bien sûr, comme un brouillon ou plutôt des notes griffonnées en bas de page…
Il n’empêche, « Yannick », avec ses défauts et ses qualités, pourrait être notre coup de cœur de l'été.
Et Raphaël Quenard est une VRAIE révélation !
Marina a donné au film ❤️❤️❤️ et JM, ❤️❤️❤️,5 sur 5.
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Mercredi 1er avril
Linda
Lorsqu'on regarde le ratio entre le nombre de touchés par le virus et le nombre de morts en Allemagne et lorsqu'on le compare à l'Italie, l'Espagne ou la France, on est quelque peu surpris :
Au soir du 31 mars (Les chiffres auront sans doute changé au moment de la publication mais le ratio sera peu différent) :
- Italie 105792 cas  - 12428 morts    
- Espagne : 94417 cas - 8269 morts
- France : 52128 cas - 3523 morts
- Allemagne : 68180 cas - 682 morts ! (Un petit pourcentage d'une épidémie de grippes hivernales).
 Pourquoi le ratio est-il si bas en Allemagne ? Il semble qu'il y ait malgré tout un problème d'organisation et de méthode. Principale différence : les allemands font les tests (fabriqués en Allemagne),  à la suite de quoi ils séparent les personnes atteintes. Ils ont un nombre de lits de réanimation le plus élevé d'Europe (25000 lits). Ils ont également opté pour un confinement  beaucoup plus souple permettant les déplacements à vélo et les sorties sportives. Bref, ils étaient prêts à une attaque de ce type et force nous est de constater que la France ne l'était que très partiellement, l'Italie et l'Espagne, pas du tout.
On pourra toujours évoquer en guise d'explication, le caractère discipliné des allemands. Ça n'explique pas leur projection dans l'avenir. Ils étaient incontestablement mieux préparés à la catastrophe.
L'Allemagne est en effet porteuse d'un lourd passé culpabilisant qui l'oblige à se montrer vigilante dans beaucoup de domaines. Étant sortie de la guerre comme la seule accusée, il est possible qu'elle ait davantage pris la mesure de ses erreurs. Au sortir de la guerre, l'Europe fasciste et antisémite s'est vite déchargée de sa responsabilité sur le peuple allemand. En effet, même si l'Allemagne était incontestablement l'épicentre de l'antisémitisme, la Shoa n'aurait pu exister sans l'antisémitisme global des européens. Inutile de revenir sur le rôle des français dans la déportation. Mais peut-être faut-il se demander si les leçons de l'histoire ont bien été prises. Or, quelle leçon avions-nous à tirer d'une telle monstruosité que fut l'extermination programmée des juifs et quel  peut être le rapport avec cette pandémie ?
Il semble en effet que la question de l'altérité soit toujours au cœur des grandes catastrophes. Ainsi, en ce qui concerne l'holocauste, c'est à mon sens la manifestation la plus représentative de la tentative d'éradiquer toute altérité.
Hitler n'a pas visé l'extermination des juifs au hasard. Les juifs sont en effet porteurs de la première altérité historique. J'entends par "altérité historique" la possibilité pour un peuple de prendre conscience de sa particularité notamment en se distinguant des autres peuples. Ils sont à l'origine de la première conscience de soi socle de l'individualisme. Le monde occidental judéo-chrétien repose sur les bases de l'Ancien Testament qui fournit cette première impulsion de liberté. Le judaïsme est en effet le gardien de la loi donnée aux hommes par le Dieu unique pour les guider sur le chemin de l'existence. Pour le judaïsme mais aussi pour le judéo-christianisme, ce peuple "élu" est donc le témoin de la première possibilité d'émancipation des hommes par rapport au divin. Le Christianisme apportera une nouvelle étape de cette émancipation en montrant que chacun est habité par cette loi grâce au verbe qui nous relie à l'origine. Mais l'importance de la religion judaïque reste majeure  pour l'Occident et le peuple juif a payé cher la conservation du message jusqu'à nous. Il est vite apparu au milieu des autres peuples, comme le peuple "différent", donc à éliminer.
La plus meurtrière tentative de museler ce message fut donc l'Holocauste de la deuxième guerre mondiale dont à mon sens, nous n'avons pas pris toute la dimension eschatologique et religieuse.  
Ainsi, cette ultime tentative d'extermination des juifs par les nazis et surtout l'éradication de leur message d'altérité, ne concerne pas que l'Allemagne. Cette guerre inique n'a fait que mettre en évidence cette difficulté de tous les peuples occidentaux à accéder à une conscience supérieure avec pour support, la figure de l'Autre dont la première image apparut pour la première fois quand le nom du divin devint imprononçable.  
Ainsi, c'est peut-être parce que l'Allemagne désignée comme la seule coupable, a mieux intégré sa responsabilité vis-à-vis de cette terrible situation,  qu'elle est plus à même aujourd'hui, d'affronter ce qui, dans le virus, vient animer dans le face à face avec l'inconnu, le différent, l'ennemi.
Pour établir ce lien entre virus et altérité je renvoie bien sûr aux textes de René de ce blog mais aussi au lumineux texte de Camille Villet sur la pandémie (http://www.khora-imagination.fr/la-crise-liee-au-covid-19/ ).
Ainsi la catastrophe que nous sommes en train de vivre n'est pas sans lien avec les catastrophes précédentes. C'est comme une parole qui ne cesse de se décliner sous toutes les formes possibles jusqu'à ce qu'elle soit entendue.
Derniers chiffres au moment de la publication le 3 avril 2020
Italie 115242 cas - 13915 décès
Espagne 117710 cas - 10935 décès
France 59929 cas - 5387 décès
Allemagne 85903 cas - 1122 décès
 René
 Le sentiment de profiter tout simplement de la vie sur terre nous rapproche d’une extase. Il suffit juste un matin de printemps, quand le soleil a suffisamment réchauffé la terre, de respirer doucement et profondément, en fermant les yeux et en se laissant inonder par la lumière, pour ressentir une plénitude incomparable. 
Cette communion avec la vie que nous pouvons expérimenter grâce à notre sensibilité peut être comparée à celui de la fleur s’ouvrant pudiquement à la caresse des rayons solaires. Nous avons d’une certaine manière intériorisé la vie délicate de la fleur.
Et pourtant ce mystère sublime de la vie semble ne porter en soi aucun sens particulier. N'est-il donc qu’un embrassement aussi léger que le zéphyr qui soulève la robe de Flore dans le tableau de Botticelli ? La grâce ne fait qu’effleurer l’homme qui préfère créer son propre enfer, un monde plein de bruit et de fureur, dans le seul but de s’approprier le meilleur bout de vie possible. C’est ce que l’on appelle l’économie, une forme de calcul de ce bout de vie pour rien. 
Si les virus sont de toute évidence du côté de la mort et du chaos primitif, c’est peut-être pour rappeler qu’il faut tout de même apprendre à considérer l’existence comme une épreuve de donation de sens afin d’échapper à l’absurde. Si la vie n’est pour rien, alors la mort aussi, vanita vanitatatum et omnia vanitas.
Faire face à l’épreuve en se cachant dans son coin en espérant que les ténèbres ne nous emporteront pas, est absolument insensé. Au contraire, le moment est celui de prouver que vivre ensemble produit un sens qui excède notre petit bout de vie. Envoyer les nouveaux héros se confronter à la mort et les applaudir le soir, fait un rappel tragique sur les guerres et les milliers de morts inutiles, car on ne peut pas ou ne veut pas entendre ce que dit l’autre. Le seul moyen de mesurer la menace du virus est de porter un regard critique sur notre société en essayant de voir profondément ce qui ne va pas. 
Je terminerai par l’idée du revenu universel qui revient sur scène et présente la particularité étonnante sur le plan de la philosophie politique, de ne pas définir l’individu par sa seule utilité pratique. La critique de ce projet lors des dernières élections présidentielles concernait son prix trop élevé pour l’Etat qui, par ailleurs, injecte déjà des sommes énormes en subventions sociales. Le gouvernement de Macron a donc pris la position inverse qui est celui du néolibéralisme exaltant la capacité de chacun à être le plus efficace possible à la croissance de l’économie. La pandémie coûte un argent monstrueux et comme par un coup de baguette magique des milliards sortent des banques pour renflouer l’économie.
Les enjeux de cette pandémie sont donc énormes et l’économie vitale humaine à laquelle les virus nous convoquent est celle de sortir justement d’une simple économie de survie pour laquelle la mort sera toujours gagnante. S’ouvrir au sens de la vie ne peut venir que de l’échange de nos talents particuliers afin de nous enrichir mutuellement. Nous avons totalement raté la révolution sociale morale qu’imposait l’après-guerre et si nous recommençons avec cette pandémie, ce sera certainement pire la prochaine fois.
Nous pourrons donc demain commencer un dialogue avec les virus. Il faudrait peut-être proposer un scénario à Steven Spielberg qui a lancé un ciné-club en ligne pour percer les confins du confinement. 
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les-monumentales · 4 years
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Marina Tsvetaïeva
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Poétesse 1892-1941 Russie, URSS.
« Est-ce femme ? est-ce flamme ? C’est une âme qui se damne. – Ta mort ! – Mon plaisir ! Danserai à en mourir ! »
Le Gars, 1922.
Marina Tsvetaïeva est l’une des plus grandes poétesses russes de son temps. Les cataclysmes de son époque ont nourri son œuvre mélancolique et fait d’elle une figure de la poétesse maudite.
Fille de pianiste et d’universitaire, elle passe de jeunes années confortables entre la Russie, la Suisse, l’Italie et la France, où elle suit des cours d’histoire de la littérature à la Sorbonne. Son premier recueil, Album du soir, influencé par le mouvement symboliste russe, est publié en 1910 alors qu’elle n’a que 17 ans. Il reçoit des critiques élogieuses qui lui ouvrent précocement les portes du milieu littéraire. Aussi excentrique que précise, Marina Tsvetaïeva se révèle une force littéraire radicale.  Elle préfère, selon ses propres termes, « ce qui est élevé à ce qui est profond ».
Elle épouse Sergueï Efron mais vit tout au long de sa vie d’autres histoires d’amour avec des hommes et des femmes, notamment la poétesse Sophia Parnok. La Révolution d’octobre fait basculer sa vie. Séparée de son mari, Marina Tsvetaïeva subit la guerre civile, le déclassement et la faim. Elle envoie sa deuxième fille Irina à la campagne où elle meurt, probablement de faim, en 1920.
Sergueï et Marina soutiennent l’Armée blanche qui s’oppose aux forces révolutionnaires. Ils sont contraints au départ. Ils passent par Prague, Berlin, puis s’installent à Paris. Marina Tsvetaïeva vit alors de l’écriture qui est à la fois son moyen de subsistance et sa planche de salut, même si du fait de l’exil, ses écrits ne reçoivent pas l’écho de ses premières publications.
Elle écrit en vers puis en prose en s’efforçant d’insuffler une force poétique au récit de son quotidien. Ses textes sont intimistes et spirituels, elle y expose ses désirs et ses sentiments avec grande originalité stylistique notamment dans la versification. Elle correspond avec des figures littéraires tel Rainer Maria Rilke ou Boris Pasternak.
Elle ne s’épanouit pas dans les milieux parisiens de l’émigration russe où son admiration pour le poète soviétique Maïakovski notamment est violemment critiquée. Son oeuvre dénonce la fin d’un monde mais ne prône pas le retour du tsarisme. Si elle dénonce la guerre, ce n’est pas à des fins politiques, mais parce que « toutes les mères pleurent leurs fils sur le champ de bataille ».
Contrairement à un certain nombre d’intellectuels russes en exil, ou de son ami Boris Pasternak qui vit alors dans l’opulence en URSS, elle survit difficilement grâce à de maigres emplois et pensions et de la traduction d’ouvrages, notamment des œuvres de Pouchkine. Le retour de son mari et de sa fille en Union soviétique, où ils se rapprochent des vues du pouvoir en place, déclenche la suspicion. Elle finit par rentrer en URSS.
Là-bas, l’Union des écrivains soviétiques la rejette, toute personne ayant vécu à l’étranger étant suspecte. Son mari et sa fille ont travaillé pour le KGB les années précédentes, mais cela ne les empêche pas d’être arrêtés, ainsi que sa sœur. Sergueï est fusillé dans les sous-sols de la Loubianka, sa fille et sa sœur envoyées au goulag.
Elle n’a pas le temps de voir l’internement de sa fille commué en exil après huit ans, ni son fils Gueorgui mourir au front en 1943 à l’âge de 19 ans.  Évacuée vers l’Est suite à l’invasion d’Hitler, isolée, sans emploi, elle se suicide par pendaison en 1941 à Elabouga aux portes de la Sibérie. Elle a 49 ans. Dans sa lettre d’adieu à son fils, elle écrit :
« Comprends que je ne pouvais plus vivre. Dis à papa et à Ariadna, si tu les vois, que je les ai aimés jusqu’à la dernière minute, et EXPLIQUE-LEUR QUE J’ÉTAIS TOMBÉE DANS UNE IMPASSE ».
La poétesse, qui déplaisait à Staline, est réhabilitée en 1955. Un musée lui est consacré à Moscou. Elle est aujourd’hui encensée pour sa radicalité littéraire, la liberté de ses amours et l’absence de concessions aux usages de son époque.
Photo :  Max Voloshin - Domaine public
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manieresdedire · 4 years
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"Du superflu à l'essentiel"
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Un ami - me veut-il du bien ? - qui me lit, me demande de traiter ce sujet : “Du superflu à l'essentiel”.
“Que ne le fais-tu pas toi-même ?” lui rétorquais-je.
“Je suis maçon, compagnon, restaurateur de patrimoines hors d'age, généreux, trouble-fête, poil à gratter, contempteur des saccageurs qui mènent le monde à sa ruine, je manque de vocabulaire et fais des fautes d’orthographe, sinon…”
“Tu déconnes un peu l'ami !” parvins-je à lui dire.
“Après tes deux textes sur les parts respectives d'ombre et de lumière de l'humanité, c'est peut-être une suite logique eu égard à la période de crise que nous connaissons avec son obligation de confinement, le souci pressant de l’écologie et la remise en cause concomitante de la division internationale du travail” ajouta -t-il.
On l'aura compris, il sait dire les choses. Mais s'il ne craint pas la chute des donjons, des pigeonniers et du toit des églises sur sa personne ou celle de son apprenti - parce que c'est impossible, il sécurise tous ses chantiers -, il est trop timoré pour se lancer dans l’écriture au-delà des épatants “SMS” que, régulièrement, il m'adresse.
Bref, je ne suis pas sûr que nous donnions tous les deux, à chacune de ces deux notions, un même sens. Je le lui dit.
Il insistait.
Pour m'inciter à comprendre sa requête et à y répondre, il usa de toute la pédagogie dont il est capable et prit cet exemple : “Au lieu de prendre un avion pour déguster des noix de Saint Jacques, les pieds dans l'eau aux Maldives, on préférera se rendre en covoiturage sur le port de Dieppe, au débarquement d'un coquiller, les acheter, les cuisiner et se régaler entre amis”.
L'exemple pose question. La coquille Saint Jacques entre-t-elle dans l’essentiel ou le superflu alimentaire ? Je reconnais bien dans cet exemple les thèmes du voyager, pêcher, dépenser “responsables”. Mais s'agissant de la distinction sur laquelle je suis sommé d'écrire, les ennuis commencent.
L'humanité n'est pas seulement “dichotomique” elle est aussi composée d'un nombre considérables d'individus, non clonés, libres de leurs besoins, goûts et appréciations, non régis ni par la science ou des valeurs, ni par les Droits Humains, la loi, le règlement ou la morale. C’est dire !
Toutefois, notons le pour mémoire, les démocraties aux économies développées, dotées de systèmes de protection et de redistribution sociales (prestations, cotisations et progressivité de l'impôt) sont parties prenantes du débat sur “l'essentiel” (minima sociaux, revenu universel,…)
Il faut aussi retenir que le pouvoir d'achat des individus, leurs capacités physiques, leur bagage multidisciplinaire, déterminent leurs appréciations personnelles. Comme les nôtres.
Risquons néanmoins une approche élémentaire.
L'époque reste, comme les précédentes, marquées par les contrastes.
Les inégalités perdurent, la misère et l'extrême richesse affectent toutes les régions du monde. Protection sociale large ici, insuffisante ou inexistante là. La démocratie, les droits humains sont loin d'avoir gagné partout ni pour toujours. Les peuples peuvent être entendus, mal ou bien, bâillonnés ou réprimés, leurs revendications satisfaites ou ignorées. Les besoins et les consommations de bien alimentaires, de loisirs, de culture ne sont pas équivalents sous toutes les latitudes ni même au sein de la ville, du village, du hameau d'un même pays. Les économies mondialisées, ne satisfont pas toutes les exigences élémentaires des citoyens du monde.
On présume que les appréciations comparées du superflu et de l'essentiel varieraient considérablement selon les lieux où des autochtones seraient consultés à leur sujet : Abou Dhabi, Lausanne, San Francisco, Paris, Tripoli, Katmandou, N'Djaména, Tegucigalpa, Manille, São Paulo, La Courneuve.
Que signifie “superflu” ? Regardons ce que disent les dictionnaires (préférés tout le long du présent développement - exercice simplifié et inexpert oblige - aux ouvrages encyclopédiques de philosophie).
Ils livrent des définitions empruntant un détour par un autre mot qui serait le contraire du superflu. Superflu, substantif et adjectif, désignerait ce qui n'est pas nécessaire, qui s'ajouterait à ce qui est nécessaire.
On n'en sort pas puisque aussitôt il faut définir le “nécessaire”, son périmètre. Sont-ils mieux identifiables ?
Chacun de nous en a une idée dans une acceptation au moins biologique. Le nécessaire serait ce qui permet de ne pas mourir.
Et encore ! Un “nécessaire à toilette”, ne fait pas mystère des éléments qui le composent. Mais “nécessaire à vie (ou à vivre)”, quid ?
Écrivant “vivre”, il faudrait aussi donner à ce verbe un contenu. Un exercice de type “poupée russe”, sans fin, exténuant.
Tout de même, regardons.
Pour vivre ou ne pas mourir un minimum de conditions nécessaires est requis : une alimentation suffisante en quantité et en qualité, un environnement propice, des moyens financiers, l’accès aux services publics, des processus d’acculturation non entravés, la  liberté de mouvement…
La chose est concevable.
Cependant, entre d'une part, un socle de base (souvent d'origine légal ou apporté par des initiatives associatives) permettant de respirer, de se déplacer, d'éprouver un peu de plaisir, de vieillir en assez bonne santé, accompagné de personnes aimées et d'autre part, une situation de grand confort à choix de vie et de consommations multiples, l'éventail est large et passe certainement par un arc de “superflu” assez long. Alors, où, sur cet arc, se situerait donc le point de bascule entre le nécessaire et le superflu ? Un outil d'évaluation est-il possible et serait-il le même en tout lieu, pour tout le monde ? Pour parvenir à approcher ce point, faudrait-il sans doute organiser un nombre infini de réunions agitées - la statistique donne des informations fiables, elle est  insuffisante à dire ce que les individus pensent - avant d'entrevoir une forme de consensus, le tout répété dans un nombre infini de lieux. Au sein d'assemblées plutôt homogènes pour avoir une petite chance de succès.
Le Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL) écrit à propos du terme “nécessaire” : “Dont l'existence, la présence, l'usage, l'action sont requis (pour atteindre une fin, répondre à une situation, à un besoin); dont on ne peut se passer ou se dispenser”.
Une définition aux infinies ramifications selon les circonstances et les personnes. Une modélisation difficile à tenter pour finalement échouer à cerner ce qui relève largement des subjectivités et de l'endroit depuis lequel on réfléchit.
Mais alors, “l’essentiel”… Quésaco ?
Le sujet est complexe en soi, il l’est vraiment au non agrégé de philosophie qui doit faire le tri entre considérations métaphysiques sur l'essence du monde, de l'homme, des choses… d'une part et des acceptations du mot, plus familières et pratiques d'autre part.
Que dit le CNTRL ? Des définitions proposées, on retiendra, en synthèse et pour rendre pratique le propos, ce qui suit - et qui exclut les considérations quant à l'essence, la nature ou à la substance de l'être -.
Est essentiel ce dont on ne peut de passer, qui est indispensable, primordial, en l’occurrence à la vie. Qui est nécessaire (revoilà la nécessité !) à l'existence de quelque chose. Ce qu'il y a de plus important.
Perdu dans les labyrinthe des mots, au moment où me gagne l’épuisement (la mauvaise foi ?), je renvoie la question à chacun.
M'est superflu ce dont je n'ai pas grand besoin (comment le mesurer ?) et ce à quoi je ne peux pas accéder (réalisme ou ressentiment ?).
M'est nécessaire, la satisfaction de mes désirs à portée de ce que je suis et des moyens qui sont les miens (sagesse ou situation d’opulence ?).
Mon “essentiel” exige que restent en vie et en bonne santé, tous mes proches, le monde et moi-même (hors sujet ?).
Le tout sans renier deux valeurs - essentielles et donc non superflues -, la solidarité et le respect infini pour autrui, ni transgresser les lois. En conformité avec les codes moraux civilisationnels de la région du monde où je vis.
Pas de vérité scientifique et universelle donc. Et peut-être de rudes conflits à prévoir lors de débats hautement soumis à variations personnalisées où s'inviteront les Valeurs et le Droit. Et sans doute un troisième larron : des projets de transformation radicale du monde.
Personne ne sortira très tôt de l'auberge où le premier débat-test se déroulera.
Bon, Christian, s'il te plaît, enseigne moi comment restaurer un mur de pierres blanches jointurées au mortier à la chaux, percé d'une porte en chêne avec heurtoir en fonte et double fenêtre à meneau.
Je ne dis pas que je saurais faire un jour, mais je comprendrais peut-être la théorie qui éclaire la pratique.
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claudehenrion · 3 years
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On n'avait rien compris. Pourtant, on croyait…
  Comme promis il y a peu, me voilà de retour sur vos écrans (les pauvres !) pour commenter à ma façon rétrograde, passéiste et conservatrice (ça, c'est le mot-qui-tue ! Après lui, les gens ont encore moins envie de me fréquenter !) le résultat du vote des primaires écologistes (NDLR : comme quelques uns d'entre eux, très rares, ne le sont pas –primaires, bien sûr–, je vais être taxé d'amalgame. Tant pis). Contrairement à ce que les gens mal intentionnés dans mon genre redoutaient, nos gentils “verts” se sont –de justesse, mais le “démos” a vaincu le démon– abstenus du pire, ce qui, dans leur cas, est inespéré…même si ça ne préjuge en rien de la suite : la seule vocation de ces soi-disant verts, c'est tout de même d'être rouges !
La France a donc, une nouvelle fois –aussi bienvenue que la précédente– évité la domination des idées de Rousseau (celle-là se prénomme Sandrine, mais elle est digne des excès mortifères de son prédécesseur, le grand Jean-Jacques. On l'a échappé belle, cette fois encore, car dans la famille Rousseau, il n'y a guère que le douanier, qui soit fréquentable !). Dans un grand raz-de-marée (de l'ordre de 1 %) de sagesse, les “écolecteurs” ont reconduit le prototype de l'abomination de la désolation :  un homme blanc de 50 ans (à peine plus), c'est-à-dire une de ces horreurs qui mène le monde à sa perte depuis la nuit de leur temps... Mais comment ont-ils pu être rétrogrades à ce point ? Ça va pas, la tête ? Yannick Jadot est exactement tout ce qui est haïssable pour et par la frange la plus progressiste de la pensée écolo-décolono-déconolo-giste dont les errements mortels ont raté la première marche à ε % près.  C'est l'épaisseur du trait… A ce niveau de folie, ce n'est plus une frange, c'est de la passementerie, des festons de brandebourgs  !
A cette nouvelle du choix clair de la partie la plus obscure de la con-testation mondiale, la gauche classique française a commencé par avaler sa cravate ou son foulard Hermès (Dame ! On peut raconter dans les dîners-en-ville qu'on est “plutôt de gôche”… mais il faut tout de même tenir son rang et représenter dignement les prolétaires et les “damnés de la faim” !)… avant de clamer et pro-clamer que ce choix est une bonne nouvelle et qu'on allait pouvoir travailler ensemble –c'est exactement ce qu'ils auraient raconté si c'était l'autre dingue qui avait eu les 1 % de voix (ces 1800 personnes  qui ont fait la différence !). En attendant, le casting est terminé, à gauche : on aura 7 candidats (il y en avait 4, en 2017), dont Mélenchon est à 13%, Hidalgo à 7% en chute libre –et méritée– et tous les autres en dessous (donc tous au-dessous de Zemmour, Bertrand, Pécresse, Marine Le Pen et de Macron). Tout ça se clarifie ! On aurait presque envie d'être en mai prochain !
Mais ne nous laissons pas attraper par la logorrhée verte-rouge qui, le temps passant devient de plus en plus rouge et de moins en moins verte : tout le discours prétendu écolo est tourné vers la destruction de tout ce qui marche, au fond, pas trop mal, et ce, même si la nature doit en être ravagée sans aucun avantage ni pour elle ni –surtout– pour nous. La différence  entre le programme d'un Jadot et celui d'une Rousseau a l'épaisseur d'un papier à cigarette. D'abord pour une raison évidente : ils n'auraient jamais atteint le niveau qui est le leur dans cette hiérarchie qui se dit anti-hiérarques s'ils avaient été un tant soit peu “moins pires” (de Dumont à Hulot, de Bové à Duflot, de Kohn Bendit à Voynet, de Lalonde à Waechter… tous ont été éjectés, jugés “pas assez dingues”, même les pires !). Et en second lieu parce que Jadot, pour gagner cette primaire des primaires, a dû s'engager “à ne pas avoir de programme à lui”… mais à prendre “celui de tous les écologistes” (sic ! Ça, au moins, c'est un homme de conviction, digne de diriger un grand pays…).
La crainte qu'il faut avoir –et elle n'est pas que théorique–, c'est que devant la nullité de tous les autres candidats de gauche, bon nombre d'électeurs, tièdes et pas très sûrs de la solidité de leur colonne vertébrale, se disent “Dans le fond, nul pour nul, pourquoi pas celui-là ?”, et que le Yannick se retrouve projeté dans le duo final où “la droite la plus bête du monde” (seul cas de ma vie où je cite un socialiste puisque cette pépite était signée Guy Mollet) réussira, une fois de plus, à ne même pas paraître alors que, dans la bataille des idées, elle regroupe entre 70 et 80 % des électeurs : vous allez voir qu'elle va une fois de plus se tromper d'ennemi (le coup est déjà parti !) et centrer tous se efforts pour faire battre Zemmour –puisqu'il a fait siens la totalité des thèmes habituels et “normaux” d'une Droite qui serait à droite, et n'a laissé à ceux qui se réclament d'elle que les rogatons que la Gauche a décidé de lui laisser, et qu'ils revendiquent comme s'ils étaient les vrais sujets !…
Il faut regarder les choses en face : les écolos qui ont déjà été élus ont tout de suite mis en œuvre leur programme cauchemardesque, qui n'a pas la plus petite chance de réduire quoi que ce soit des problèmes que la véritable écologie doit maintenant affronter, dont le principal défi est un réchauffement climatique qui, ne devant pratiquement rien (ou si peu…) à l'activité humaine, doit susciter des réponses “à sa dimension” et doit nous demander de l'intelligence, de l'imagination, des idées nouvelles, de la recherche, et des efforts –et non de ressasser des privations injustifiées, des interdictions de vie “normale”, une décroissance qui ne peut rien apporter au problème posé, un masochisme militant, et une remise en cause de tout ce qui existe sur terre, au profit de concepts foireux dont pas un seul, jamais, n'a démontré nulle part qu'il pouvait tenir la route plus de deux minutes. (NDRL ; nous consacrerons un ou deux billets, dans les jours à venir, à la définition des vrais problèmes et aux mensonges dont nous ont gratifié toutes les générations qui se sont emparées du mot “écologie” en le vidant de son sens et en en faisant un outil de destruction-pour-rien de la planète. C'est de constructeurs, de bâtisseurs, dont le monde a besoin, pas de tous ces ravageurs-par-système !)
Un petit texte humoristique circule depuis hier sur le web. J'y glane quelques idées qui, ajoutées à celles que j'ai déjà collectionnés ici ou là, illustrent bien ce qui se passerait si ces gens-là pouvaient avoir la plus petite influence sur le futur de l'humanité… et de nous, qui lisons ça en ce moment :  “Ne plus utiliser ma voiture, mais marcher à pied sans chaussures, mais surtout pas vêtu de peaux de bêtes (il faut être végan, non ?)... Décider librement (?) que je ne veux plus ni chauffage ni électricité, ni téléphone, ni ordinateur, ni télévision (mais comment écouter ceux qui veulent nous faire revenir à l'âge de pierre ?)… Ne plus boire de lait, ni manger de fromages ou de yaourts, car les vaches pètent et rotent, et ce faisant, lâchent dans l'atmosphère 500 litres de méthane à chaque flatulence… Manger des racines (quoi que… prétendre que l’on n’entend pas leurs cris déchirants lorsqu'on les croque…c'est dur, dur)… Vivre dans une caverne, avoir froid, me glisser sous une feuille de bananier pour me protéger de la pluie… Utiliser son vélo pour aller au travail quand il pleut et prendre une carriole à cheval pour partir en vacances… Ah ! Être écolo dans un monde écolo !”. Mais au fond, est-ce drôle, ou est-ce triste à en pleurer ?
C'est l'enjeu de ce qui se trame… Réveillons-nous : demain, il sera trop tard, car ce qui nous pend au bout du nez si ces gens-là ont la plus infime influence, c’est l'exemple de Paris, devenue, en une mandature Hidalgo, un  cloaque pour bobos sectaires et déjantés, où règnent la laideur, l'insécurité, les contraintes de toute sorte, l'anti-bagnolisme le plus systémique… et où la dette a explosé comme jamais : + 73 % en 6 ans, avec une progression incontrôlée de +15 milliards par an ! Avec Jadot (dit “le plus calme de la bande”) ce serait la France entière qui serait foutue à très brève échéance, et les français, avec elle : il coche les mêmes cases qu'elle !
Et n'espérez pas que ces théoriciens de la décroissance / militants de la décadence n'appliqueront pas leurs folies : eux, contrairement aux gens normaux, ils se croient mandatés pour sauver la planète ! C'est simple : non seulement ils croient avoir tué Dieu, mais ils se prennent pour lui ! Ce sont les primaires EELR (Europe-Ecologie-Les-Rouges), avez vous cru ?  C'est “les primates”, qu'il fallait lire, évidemment !
H-Cl
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