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#Château Saint-Maur
notrebellefrance · 2 years
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Éze
Les plus anciennes traces d’occupation des sols sur la commune remontent au néolithique vers 2000 ans avant J.-C. au Mont Bastide. A l’âge du fer les Celto-Ligures , populations pastorales de la région, élèvent de nombreux castellaras. Ces enceintes en blocs de pierres sèches étaient généralement construites sur des hauteurs comme à l’emplacement du village ou du Mont Bastide qui domine, à 567 m. d’altitude, la mer et la voie héracléenne. La commune et ses alentours seront aussi occupés par les Romains et les Gallo-Romains.
Le nom d’Eze viendrait soit du port d’Avisio, situé dans la baie de Saint-Laurent d’Eze mentionné dans l’itinéraire maritime d’Antonin, soit comme le rapporte la tradition orale, de la déesse Isis que les Phéniciens auraient vénérée sur le rocher.
Avec la fin de l’Empire romain, la région est traversée par des vagues d’invasions barbares qui obligent les populations à réoccuper ces sites. Eze acquiert vite son caractère défensif.
Peu après l’établissement du village, les Ezasques subissent au Xe siècle l’occupation des Maures. Pendant près de quatre-vingts ans ces derniers, établis au Fraxinet derrière Saint-Tropez, rançonnent les populations du Sud-Est. Guillaume de Provence et ses alliés mettent fin à leurs exactions vers 973. Au milieu du Moyen Age, Eze s’étend de la mer jusqu’à la rive droite du Paillon, comprend le prieuré de Saint-Laurent d’Eze ainsi que les localités de La Trinité et de Laghet qui seront détachées en 1818 par décret du comte de Savoie, Victor Emmanuel Ier.
A partir de 1388, Eze appartient à la Maison de Savoie. Dès lors sa destinée sera liée à la politique de ce petit royaume souvent opposé à la France. Conscients de l’intérêt stratégique du Comté de Nice, leur seule ouverture maritime, les comtes de Savoie améliorent les fortifications d’Eze et protègent la cité d’une double porte fortifiée, « la Poterne ».
Ils apportent aussi de nombreuses modifications au Château, bâti dans le courant du XIIe siècle, afin de l’adapter aux progrès de l’artillerie.
Cet édifice a toujours relevé de l’autorité supérieure quelle soit de Provence ou de Savoie.
En 1543 La flotte turque et son allié français commandés par Barberousse dans leur lutte contre Charles Quint, s’emparent du village.
En 1706, Louis XIV porte un coup décisif à la cité pendant la guerre de Succession d’Espagne en ordonnant la destruction des remparts et du château afin de supprimer un éventuel point de résistance entre Villefranche et Monaco.
Des vestiges de lignes fortifiées en pierres sèches témoignent aussi de la présence sur la commune de troupes françaises, alliées cette fois, pendant la guerre de Succession d’Autriche au milieu du XVIIIe siècle.
Entre la Révolution française et la fin du Ier Empire la commune est annexée à la France et y est définitivement rattachée après le vote à l’unanimité des Ezasques les 15 et 16 avril 1860.
En dépit des aléas de l’histoire, la vie des habitants, rythmée par le cours des saisons, a peu évolué jusqu’à l’époque moderne. Pendant une partie du Moyen Age la commune est aux mains de quelques familles seigneuriales dont les noms résonnent toujours dans les ruelles : Riquier, d’Eze, Badat, Blacas… Avant le Xe siècle, Eze, comme Nice et une quinzaine villages, appartenaient à une seule famille apparentée au comte de Provence.
Au fil des ans, donations, mariages et legs mirent fin à l’indivis des communes.
Ces seigneurs, puis les comtes de Savoie eurent régulièrement des heurts, parfois violents, avec la Communauté au sujet des droits de moyenne ou de haute justice.
Si le rôle des juges préoccupait peu les Ezasques, il n’en était pas de même de celui du bayle chargé de la basse justice . Ce personnage choisi par le comte veillait en effet à l’application des lois, constatait les infractions telles le non paiement des tasques sur les productions agricoles, la production de chaux, ou le non respect des bandites ou bandita, ces pâturages réservés à des propriétaires de troupeaux.
Jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, les Ezasques vivaient surtout du revenu de leur terre complété par l’élevage de quelques chèvres, brebis et, dans une moindre mesure, du vers à soie. La culture sur « planches », ces parcelles soutenues de murets en pierres sèches nécessitait de nombreux efforts. L’hiver était essentiellement consacré à leur remise en état. Sur ces reliefs escarpés, l’âne, cet animal à tout faire, fournissait une aide appréciable. Il n’était pas rare d’en croiser chargés de légumes ou de fruits, fèves, pois chiches, courges, noix, amandes… sur le chemin du village ou d’un marché voisin. Parmi les arbres fruitiers, certains étaient plus précieux que d’autres, le figuier (la figuiera), le caroubier, la vigne (la souca), l’olivier et les agrumes, cédrats, orangers ou citronniers. Rien d’étonnant donc que l’on ait très tôt cherché à les mettre sous la protection de saints.
Dans le comté de Nice on invoquait volontiers saint Grat contre les maladies des végétaux. Son portrait figure sur un des retables de l’église aux côtés de saint Sébastien que l’on priait pour se protéger de la peste. Peu à peu, les cultures vivrières ont cédé la place à celle des fleurs, des œillets en particulier.
Avec l’arrivée dans le village du Prince Guillaume de Suède et des musiciens Balokovic et Barlow dans les années folles, tous séduits après George Sand et Friedrich Nietzsche, par la luminosité et la majesté du lieu, la commune s’ouvre timidement au tourisme.
Eze Bord de Mer, desservi par le chemin de fer, se développe à l’abri d’une pinède. Artistes et artisans s’installent dans le village
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traveleuandus · 3 months
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Soaking up the Riviera sun: Your private jet getaway to Saint-Tropez
Saint-Tropez, the French Riviera's crown jewel, beckons with its sophisticated charm, captivating beauty, and endless possibilities for indulgence. Imagine soaring above the azure Mediterranean, the sun warming your face, as you embark on a private jet journey to this iconic destination. JetServiceNL, your trusted partner in bespoke air travel, ensures a seamless and personalized experience, allowing you to arrive refreshed and ready to embrace the magic of Saint-Tropez.
Beyond the picturesque shores: Unveiling Saint-Tropez's hidden gems
While the allure of the pristine beaches and turquoise waters is undeniable, Saint-Tropez offers a captivating tapestry of experiences beyond the sun loungers. Explore the charming cobbled streets of the historic village, where quaint cafes and boutiques tempt you with their local treasures. Immerse yourself in the rich cultural heritage by visiting the Citadel, a 16th-century fortress offering panoramic views, or the Musée de la Marine, a testament to the village's maritime history.
Venture beyond the village and discover the breathtaking natural beauty of the surrounding region. Hike through the lush vineyards of the Massif des Maures, a haven for wine enthusiasts, or explore the enchanting coastal towns like Ramatuelle and Port Grimaud, each boasting its unique charm.
A celebration of life: Immerse yourself in Saint-Tropez's festive spirit
Throughout the year, Saint-Tropez pulsates with vibrant energy, fueled by a diverse calendar of events. In May, witness the spectacle of the Voiles de Saint-Tropez, a prestigious yachting regatta showcasing magnificent vessels against the backdrop of the azure sea. Immerse yourself in the electric atmosphere of the Bravade, a joyous festival in June celebrating the village's patron saint with music, parades, and traditional costumes. As summer unfolds, renowned music festivals like the Nuits du Château de la Moutte and the Jazz à Ramatuelle take center stage, transforming Saint-Tropez into a hub of cultural expression.
A culinary journey for discerning palates
Saint-Tropez is a haven for gourmands, boasting a stellar selection of restaurants catering to every palate. Savor the freshest local seafood at La Voile d'Or, a Michelin-starred establishment known for its breathtaking sea views and exquisite cuisine. Indulge in contemporary French gastronomy at the acclaimed L'Ogive, or experience the timeless elegance of Club 55, a legendary beachside restaurant that has been a playground for celebrities for decades.
A haven of sophistication: Where luxury meets comfort
For your stay, a plethora of exceptional accommodation options awaits. Immerse yourself in unparalleled luxury at the iconic Cheval Blanc Saint-Tropez, a palace hotel offering amazing sea views, personalized service, and world-class amenities. The meticulously restored Villa Marie boasts a unique blend of historic charm and contemporary elegance, promising an unforgettable experience. For those seeking a private oasis, Villa La Plage delivers the ultimate in seclusion and personalized service, featuring a swimming pool, lush gardens, and breathtaking sea vistas.
Unveiling the magic with JetServiceNL: Your gateway to Saint-Tropez
When you embark on your private jet journey with JetServiceNL, our dedicated team ensures every detail is meticulously catered to, allowing you to arrive relaxed and ready to embrace the magic of Saint-Tropez. From the moment you step on board, experience unparalleled comfort, personalized service, and the freedom to tailor your travel experience to your desires. Let JetServiceNL pave the way for an unforgettable escape to this captivating haven on the French Riviera.
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lkimp05 · 2 years
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NBA star Chris Paul invests in a Var rosé he wants to spread on the American market
NBA star Chris Paul invests in a Var rosé he wants to spread on the American market
One of the best passers in NBA history has just joined a new team. That of the “stars” who invest in the vineyard. As with his good friend Tony Parker, who has been associated with Château La Mascaronne du Luc since this year, and with whom he was still talking on the phone the day before, it is a question of betting on an AOP Côtes de Provence. Not just any since Château Saint-Maur de Cogolin,…
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aniss055 · 2 years
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NBA star Chris Paul invests in a Var rosé he wants to spread on the American market
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One of the best passers in NBA history has just joined a new team. That of the “stars” who invest in the vineyard. As with his good friend Tony Parker, who has been associated with Château La Mascaronne du Luc since this year, and with whom he was still talking on the phone the day before, it is a question of betting on an AOP Côtes de Provence. Not just any since Château Saint-Maur de Cogolin,…
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sleepydrummer · 5 years
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Provence-Alpes-Côte d'Azur, France crédit: Chateau Saint-Maur
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jbgravereaux · 5 years
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L'étang chimérique (Léo Ferré), les châteaux en Espagne (le Rouge et le Noir de Stendhal), le fleuve aux amants (Léo Ferré)
Nos plus beaux souvenirs fleurissent sur l'étang Dans le lointain château d'une lointaine Espagne Ils nous disent le temps perdu ô ma compagne Et ce blanc nénuphar c'est ton coeur de vingt ans.
Un jour nous nous embarquerons Sur l'étang de nos souvenirs Et referons pour le plaisir Le voyage doux de la vie Un jour nous nous embarquerons Mon doux Pierrot ma grande amie Pour ne plus jamais revenir.
Nos mauvais souvenirs se noieront dans l'étang De ce lointain château d'une lointaine Espagne Et nous ne garderons pour nous ô ma compagne Que ce blanc nénuphar et ton coeur de vingt ans
Un jour nous nous embarquerons Sur l'étang de nos souvenirs Et referons pour le plaisir Le voyage doux de la vie Un jour nous nous embarquerons Mon doux pierrot ma grande amie Pour ne plus jamais revenir
Alors tout sera lumineux mon amie                                                                                                                                                                                                L'étang chimérique                                                                                                Léo Ferré by SCL - L'étang chimérique                                                                                                                                                                                      Jacques Bertin - L'étang chimérique - YouTube                                                    Jacques Douai - "L'étang chimérique" (avec paroles) - YouTube                                                                                                                                                        Léo Ferré : L'Étang chimérique - YouTube                                                          Léo Ferré - L'étang chimérique - YouTube                                                                                                                                                                                            Léo Ferré Le Fleuve Aux Amants.wmv - YouTube                                        Jacques Douai - "Le fleuve aux amants" (avec paroles) - YouTube                                                                                                                                                    Léo Ferré by SCL - Seghers : Préface de Charles Estienne                                                                                                                                                                LÉO FERRÉ, CHARLES ESTIENNE, L'ÉTANG CHIMÉRIQUE : Charles Estienne, Léo Ferré (poètes d'aujourd'hui, 1962), p62: ..sur le plan réel, dans l'espace entier de l'être et de la vie, la mémoire, du moins la mémoire à souvenirs, c'est certes l'ÉTANG CHIMÉRIQUE, puisque ne s'y reflètent que les souvenirs passés, et si j'ose dire, futurs, tous les châteaux en Espagne ; mais la mémoire entière, cette mémoire baudelairienne de la vie antérieure qui est comme l'eau-mère, le vivier inépuisable des images, elle est éternellement au présent et en travail sur elle-même…De l'étang chimérique au fleuve physique où vont les amants, il n'y a qu'un pas et des gestes à faire, et l'âge d'or n'est plus une légende…                                                                                                                                                                                                                                                Léo Ferré by SCL -LEO FERRE - Le fleuve aux amants                                                                                                                                                                        Ferré - Les châteaux                                                                                                                                                                                                                    L'expression bâtir des châteaux en Espagne date au moins du XIII e siècle (référence dans le Roman de la Rose). Au XVIe siècle, elle fait partie du langage courant. En 1531, Pasquier l’explique par le fait qu’il n’y avait pas de châteaux dans la campagne espagnole, ce qui empêchait les Maures de disposer d’abris sûrs...    châteaux en Espagne — Wiktionnaire                                                                                                                                                                                                                                                                                          Le Rouge et le Noir , Stendhal : ...dans tous les châteaux en Espagne de sa jeunesse, il s'était dit qu'aucune dame comme il faut ne daignerait lui parler que quand il aurait un bel uniforme.                                                                                                                                                                                                          Mme de Rênal, de son côté, était complètement trompée par la beauté du teint, les grands yeux noirs de Julien et ses jolis cheveux qui frisaient plus qu'à l'ordinaire, parce que pour se rafraîchir il venait de plonger la tête dans le bassin de la fontaine publique.                                                                                                                                                                                                                          A sa grande joie, elle trouvait l'air timide d'une jeune fille à ce fatal précepteur, dont elle avait tant redouté pour ses enfants la dureté et l'air rébarbatif.                                                                                                                                        Pour l'âme si paisible de Mme de Rênal, le contraste de ses craintes et de ce qu'elle voyait fut un grand événement.                                                                                                                                                                                                    Enfin elle revint de sa surprise. Elle fut étonnée de se trouver ainsi à la porte de sa maison avec ce jeune homme presque en chemise et si près de lui.                                                                                                                                 — Entrons, monsieur, lui dit-elle d'un air assez embarrassé...                                                                                                                                                            page n°2 | Passages clés | Le Rouge et le Noir | Stendhal | iBibliothèque              Le Rouge et le noir (1830): Chapitre 6 "L'ennui" - ClicNet                                                                                                                                                                Voyage de Stendhal en Espagne : Stendhal, on le sait, n'a pas été un grand voyageur en Espagne, comme Mérimée ou Th. Gautier : il est notoirement l'« homme de l'Italie », comme l'appelait Sainte-Beuve...                                                                                                                                                                          ...A côté de Fabrice del Dongo, l'« Italien » de La Chartreuse de Parme, Julien Sorel est le représentant des traits d'hispanité.                                                                                                                                                                                      Le cadre même est porteur de sens et fait signe : c'est Besançon, « vieille ville espagnole », dans laquelle Julien rêve de « châteaux en Espagne ».                                                                                                                                              Comparé aux jeunes gens décolorés qui gravitent à l'Hôtel de la Môle, il est investi par Mathilde, à la tête romanesque, d'une généalogie mythique qui ferait de lui le « fils d'un duc espagnol ».                                                                                                                                                                                                          La « Guerre d'Espagne », c'est-à-dire la guerre de résistance à Napoléon, est évoquée aussi bien par Norbert de la Mole que par le comte Altamira. Et, dans un clin d'oeil satirique, la Maréchale de Fervaques, est invitée à « aller à Tolède se faire torturer par l'Inquisition »...
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luxebeat · 7 years
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Rand Luxury Aston Martin Post Event Review
Rand Luxury Aston Martin Post Event Review
Bradford Rand of RAND Luxury has once again hosted an exclusive, Invitation-Only brunch at a private estate in Sagaponack, NY, where the brand new DB11 was debuted along with the other latest models from Aston Martin and other luxury brands. On Saturday, July 22nd, 2017 from 11:00 AM – 3:00 PM, the event featured a showcase of the unique timepieces, couture luggage, private aviation, electronics,…
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guncuisine · 5 years
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En plein coeur de la Réserve Naturelle de la Plaine des Maures dans le Var, les Félins se font entendre. Quelques jours après l’équinoxe de printemps, les Pumas, les Tigres, les Caracals et les Cougars sortent de leurs torpeurs. Levons tout malentendu. On ne parle pas ici des prédateurs aux vibrisses sensibles et aux griffes rétractiles mais des aéronefs blindés de plusieurs tonnes dotés d’effrayantes puissances de feu. Ils survolent tous les jours les 120 hectares du Château Saint-Roux. Peut-être utilisent-ils même leur caméra thermique pour observer le potager qui, depuis le ciel, dessine une feuille. Un peu de poésie dans ce monde de brutes… Sous le va-et-vient incessant des hélicoptères de l’École de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre se dresse la propriété aux caillasses rouges de Mark Dixon, officiellement inaugurée en juillet 2018. L’ossature de ce domaine n’est pas faite de pierres et de ciment mais d’humains. L’équipe dévouée et profondément altruiste constitue la qualité intrinsèque du Château Saint-Roux. Ce sont les résistants contemporains de l’arrière-pays varois. « On l’a faite dans la douleur. On était sur les genoux. On avait tous perdus dix kilos » peut-on entendre au sujet de l’ouverture de cet établissement à la fois vignoble, hôtel, restaurant, fromagerie, boulangerie et potager. Food Halls et Food Markets, tremblez. Le potager, c’est de l’intuition et du plaisir auquel s’ajoute une bonne dose de travail et d’attention. Cette année, chaque membre de Saint-Roux s’est improvisé producteur le temps d’une réflexion. Chacun a choisi la variété de tomate qu’il souhaitait voir pousser dans le potager bio de 3000 mètres carrés. Théo Porte en est le garant. À 28 ans, c’est le doyen mais surtout le maraîcher. À son arrivée au domaine, il fit face à une ferme en ruine et à un vaste marécage. Difficile à croire lorsque l’on découvre les graines de concombres cornus d’Afrique et celle de courgettes Coucourzelle prêtes à être semées. C’est dire si du travail a été abattu par celui qui ne voulait surtout pas faire de maraîchage mais qui est tombé dedans pour son plus grand plaisir : « C’est grave excitant de faire ses plants. T’es vite impatient. Tous les matins tu rentres et tu te dis “Ça a changé ? Eh non, ça n’a pas changé, poulet !”. C’est génial ». Le doyen à la main verte peut s’appuyer sur Guillaume Rigaudias, le chef des cuisines, totalement acquis à sa cause : « Ce n’est pas le jardinier qui s’adapte à moi mais moi qui m’adapte à ce qu’il y a dans le jardin, c’est beaucoup plus simple ». Pour autant, penser qu’il n’a pas son mot à dire serait erroné. Simplement, la carte n’est pas imposée alors, cela accroît sa liberté. La liberté, c’est la force de Saint-Roux. Bénédicte, Théo, Guillaume, Julie, Florent, Mathilde et tous les autres ne se fixent aucune limite. Un projet de perdu, c’est dix de retrouvés. Ça, c’est bonnard !
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glueglove7 · 2 years
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Outil De Menuisier En 5 Lettres
Les amateurs d'histoire ne manqueront d'apprécier cette pièce. Déambulez librement dans le château de Grosbois et découvrez son histoire grâce aux commentaires audio de votre smartphone ou d'un livret de visite. L’Abbaye de Saint-Maur, aujourd’hui en grande partie disparue, était au Moyen-Age l'une des fondations monastiques les plus prestigieuses d'Île-de-France. Plusieurs vestiges témoignent de son histoire mouvementée, comme le pilier du chœur de l'abbatiale et la chapelle Notre-Dame des Miracles (XIIe-XIVe siècles). Verrons qu'elles comportent des éléments totalement nouveaux qui, ajoutés à une évidente accélération de l'évolution courante, semblent marquer une réelle rupture par rapport à la situation d'avant 1980. Or 1980 est l'année à partir de laquelle la Côte-d' Ivoire s'enfonça dans une profonde récession économique. Cette coïncidence nous oblige à relier les deux phénomènes et donc à nous interroger sur la réalité - ou l'illusion - de corrélations possibles entre une conjoncture fortement dépressive et des émergences extrêmement positives.
Elle a notamment publié la collection Carnets d’Artistes, composée d’illustrateurs sélectionnés pour leur talent unique, et la collection Une Histoire Avec, qui présente de façon originale une autre vision de belles villes de France .
Les premiers travaux de restauration furent menés en 1751 et 1752, l’ancien portail couvert abattu, la façade entièrement refaite.
Visite guidée par le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement 94 et le Conservatoire.
Mais la lumière au bout du tunnel, presque toujours existe.
Le Département ouvre également la Roseraie de L’Haÿ à des « jeudis musicaux » et à des « Parfums de musique » qui accueillent aussi bien des groupes folkloriques que de la grande musique. Le château d'Ormesson, domaine historique dans la même famille depuis 1630, ouvre ses portes au public lors des Journées du Patrimoine 2020. D’abord attribuée à Jacques puis à Baptiste Androuet du Cerceau, la construction date de 1581 pour Louis Picot de Santeny, Intendant des Finances d’Henri III. Le château est agrandi lorsque Louis XV décide d’ériger la terre d’Amboile-Ormesson en Marquisat en 1758. Le parc est réalisé d’après les dessins de Le Nôtre autour d’une perspective à la française.
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La distanciation physique étant difficile à mettre en œuvre, le port du masque est obligatoire. "Il était une fois Maison Blanche" visite commentée du site historique de l'hôpital psychiatrique de Maison Blanche , expositions,vidéos... Visitez le jardin japonais, exceptionnellement ouvert au public. Les écuries du Poney d'or proposent aux enfants des balades en poney pendant à l'occasion des Journées européennes du patrimoine. Visitez librement la mosquée Tawba de l'esplanade des Religions. Plus qu'un lieu cultuel, la mosquée promeut la culture musulmane. Visite détaillée et commentée des vitraux, chapiteaux,statues,objets religieux,et visite exceptionnelle du chevet de l 'église vue du parc du château. Qui matérialise le concept de Fo Guangshan promouvant un bouddhisme humain alliant tradition et modernité. Le Mercato de l’Emploi 1er réseau national de consultants indépendants en recrutement, le meilleur de l’esprit PME au service de la réussite des entreprises. Hydratis, la start-up française qui révolutionne le marché de l’hydratation du corps, franchit le cap des 600,000 pastilles vendues en plein confinement et travaille maintenant sur la déshydratation des seniors en EHPAD. Son écriture fluide, nourrie de l’amour de l’auteure pour la langue française, donne à ses romans un style inimitable.
Amazon : Déjà Coupable De Censure, À Présent Accusé De Mettre Nos Enfants En Danger
Né à Seattle, Roman Payne arrive en France en 1999 et s’installe à Paris. Avant de trouver le succès en tant que romancier, il a d’abord travaillé en tant que graphiste. L’auteur parvient à créer une tension, et à embarquer ses lecteurs le long d’une histoire dont le suspense ne se finit qu’en toutes fins de pages. Plantes urticantes, qui se défendent, s’acharnent, s’accrochent et résistent à tout, même au pire. Mais, elles cachent en leur antre, une invincible lueur de vie.
Une Initiative Fédératrice Qui Soutient Aussi Les Vidéastes
Depuis, le Cygne d’O Éditions poursuit sa route, bien décidée à se faire une place auprès des professionnels de plus en plus attachés à promouvoir des œuvres authentiques. Chaque ouvrage véhicule une émotion unique, un mal-être profond, qui fait écho à celui qui tourmente les personnages. Fauste dans “Kill Your Self”, Gabriel dans “Minuit Dix”, deux anti-héros qui vivent une descente aux enfers. En 2021, les Editions Heartless comptent participer à plusieurs salons littéraires, dès que la situation sanitaire le permettra. En 2016, pour passer de l’idée à la concrétisation de ce rêve, elles ont donc commencé à suivre des formations. C’est cette même fontaine qui alimente aujourd’hui le Lavoir. Sainte-Geneviève ( ) est, quant à elle, devenue la patronne de Magny-le-Hongre qui autrefois s’appelait Magny-Sainte-Geneviève. Aujourd’hui, l’association hongrémanienne « Fontaine Sainte-Geneviève » est en charge de son entretien et de sa mise en valeur, notamment lors des Journées européennes du patrimoine. Exceptionnellement ouvert pour les Journées européennes du patrimoine. L’ouvrage est illustré par Dominique Paulin, artiste, médecin, anciennement gynécologue, connue pour avoir fait découvrir leurs vulves à ses patientes avec un miroir. Plutôt que d’édifier des injonctions supplémentaires, ce manifeste propose de goûter à une émancipation sexuelle par la fiction et l’expérimentation. La liberté dont font preuve les créateurs de littérature érotique ou de cinéma licencieux est une formidable inspiration pour l’affranchissement des diktats, et une étonnante porte vers la connaissance de soi. https://lppmp.untad.ac.id/volet-sans-echarpes-k.html Ainsi, malgré la crise économique et sanitaire actuelle, Nombre7 assure 100% des services éditoriaux auprès des auteurs, mais également de promotion, diffusion et distribution auprès des lecteurs, grâce à des procédés innovants. L’édition traditionnelle, telle qu’on la connaît, est-elle en passe de devenir has been ? Force est de constater que, année après année, les maisons d’édition classiques deviennent de plus en plus frileuses quand il s’agit de publier de nouveaux auteurs. N’abandonnant pas la musique pour autant, elle s’oriente vers une nouvelle carrière musicale en solo et prépare son album avec Nicolas Luciani (Mozart l’Opéra Rock) à la composition. Ce premier album « Rebirth », autobiographie et confession, sortira fin 2020.
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liminaire · 6 years
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La vie de château. Rue Saint-Maur, Paris 10ème. (à Rue Saint-Maur) https://www.instagram.com/p/BpeJ2aKgOFL/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1pkjhxdkdwile
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patern29 · 3 years
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Découvrir Hyères et sa région le temps d'une croisière
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Située dans le département du Var, Hyères est une ville étonnante et d’une beauté sans nom, située au fond de la rade du même nom. La rade de Hyères et les Îles d'Or représentent une magnifique destination pour une croisière aux ambiances multiples. Si vous deviez faire une croisière en Méditerranée, la rade de Hyères est sans doute un des plus beaux plans d'eau. Entre les îles d'Hyères, Porquerolles, Port Cros ou l'Île du Levant, les destinations, au départ du port d'Hyères permettront de naviguer une semaine sans voir le temps passer.
Une rade aux multiples visages
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Mais ne larguez pas les amarres trop vite. Profitez déjà de cette ville historique et de la côte. Il faut dire qu’elle est bien entourée cette ville fascinante qui s’étend sur un grand nombre de hameaux et quartiers : la Sauvebonne, les Borrels, l’Almanarre, les Salins d’Hyères, l’Ayguade, la Bayorre, la Capte, Giens, La Tour Fondue qui est le point de départ des îles d’Hyères, dont les plus connues sont les îles de Porquerolles, de Port-Cros, et l’île du Levant. Depuis les années 50-60, Hyères est réputée pour ses grandes plages. Proche de la presqu’île de Giens, la Capte est l’une des plus appréciées par les touristes. Son sable fin et ses allées qui s’entrelacent entre les pins en avaient fait sa réputation d’être à l’image d’une île à deux pas du centre-ville. Plus à l’Est, à la hauteur de « Bormes-les-Mimosas », se trouvent quelques-unes des plus belles plages du Var. L’une des plus fréquentées est « L’Estagnol », bien qu’elle soit une plage payante, son contexte sauvage et isolé des villes ont toujours été un atout de charme pour le touriste en quête de petit paradis. Outre la grande pinède qui sert de parking, une large crique vous ouvre une plage de sable blanc et fin ceinturée par une végétation dense qui vous amène dans une eau si limpide que vous aurez la sensation d’être sur une île des mers du Sud. Les sentiers qui longent la plage méritent une promenade, et c’est une certitude, vos plus belles photos souvenirs auront pour fond une mer d’un bleu azur à l’infini, et peut-être aurez-vous pour toile de fond le Fort de Brégançon, si vous prenez le chemin de la côte en direction de l’Est. Dans la même lignée d’autres plages comme celles du Pellegrin et de la Favière sont à l’image de ses trésors de sable du Var. Outre les plages et les palmiers, qui ont rendu Hyères célèbre, la culture a une grande place dans la ville tout au long de l’année. Entre les visites des nombreux monuments, les musées, les festivals de musique, de mode, de photographie, les journées européennes du patrimoine, l’observatoire astronomique, la fête du livre d’Hyères… et bien d’autres plaisirs culturels, cette cité du Var et ses alentours attire les entrepreneurs passionnés en tous genres.
Hyères, son histoire et son port
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© Hyeres tourisme Ce n’est pas un hasard si Hyères est classée « Ville d'art et d'histoire ». Les monuments historiques classés sur la ville, ainsi qu’aux abords, sont nombreux. À commencer par le château qui a subi des transformations entre le 11ᵉ et le 15ᵉ siècles. La vue des hauteurs de ce monument protégé, de l’endroit où est située la table d’orientation, est superbe. En remontant sur les hauteurs de la vieille ville, vous trouverez les ruelles anciennes et les boutiques des artisans tout en admirant la vue sur la mer entre les immeubles anciens. La chapelle Saint-Blaise, appelée la « Tour des templiers » se trouve place Massillon, ce monument du 13ᵉ siècle est protégé et sous la propriété de la commune. La ville possède plusieurs bâtisses religieuses protégées telles que, l’église Saint-Louis, l’église Saint-Pierre, une église anglicane, une déclinaison d’Angleterre, de pratique protestante, mais de culte catholique. Cette église a été transformée en salle de spectacle. Elle date d’une époque à laquelle une colonie anglaise s’était installée à Hyères. En dehors de la ville, la Batterie du Pradeau, que l’on connaît aussi sous le nom de « la Tour Fondue » est un lieu protégé, propriété du parc national de Port-Cros. Ce monument, affecté au ministère de l’Equipement et du logement, a été restauré en 1991. Ce sont les vestiges d’une tour défensive construite vers 1634 sous les ordres du cardinal de Richelieu. Le site archéologique d’Olbia-Pomponiana, situé aux abords du golf de Giens, est d’origine gréco-romaine. Il date du 4ᵉ siècle avant JC mais diverses découvertes mènent au-delà du 10ᵉ siècle. Ouvert à nouveau au public depuis 1999, le site contient des traces d’éléments préhistoriques ainsi que romains, grecs, et de l’époque médiévale. Il a été classé monument historique en 1947. C’est après la Seconde Guerre mondiale que le port de plaisance de la ville s’est développé. Avec ses 27 000 ha et ses quatre bassins, il est aujourd’hui l’un des plus fréquentés sur la côte varoise. Il est équipé pour accueillir plus de 1350 embarcations.
Les îles d’Hyères, de Porquerolles, Port-Cros, l’île du Levant
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De nombreuses îles, dont les plus célèbres sont Porquerolles, Port-Cros, Bagaud, et l’île du Levant sont rattachés à la commune d’Hyères. Une partie de Porquerolles et la totalité des îles de Port-Cros et de Bagaud, ainsi que quelques îlots ont été classés tel un parc national unique. Cette superficie de 1 800 ha est donc protégée des dégradations naturelles ou artificielles qui pourraient altérer sa faune et sa flore. Il est possible de se renseigner sur la location de catamaran à Hyères pour ceux qui ne peuvent convoyer leur bateau jusque là.
Les randonnées autour d’Hyères
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Les randonnées autour d’Hyères, sur les terres chaudes envahies par les vignes et bercées par le chant enivrant des cigales, sont un bien-être indispensable. De nombreux villages vous accueilleront chaleureusement et vous ne manquerez pas de faire une halte à la fontaine. La Garde n’est pas le village le plus connu, mais il est typique de la région. Si vous y passez au mois d’août, peut-être aurez-vous la chance d’assister aux Nocturnes Médiévales. Si vous ressentez le besoin de vous rafraîchir, le lac de Carcès vous satisfera pleinement. Célèbre depuis des années, le village de Bormes-les-Mimosas est l’un des plus visités du département. Plus haut dans les terres, au cœur du massif des Maures, non loin de Collobrière, le Monastère de La Verne est un monument historique classé (en janvier 1921) qui mérite le détour. La Chartreuse est ouverte au public depuis qu’une communauté de moniales de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge et de saint Bruno, fondée par les Sœurs de Bethléem, s’y est installée au début des années 80. Plus proche de la ville d’Hyères, et dans la ville même, vous ne trouverez pas moins de 5 parcs publics : l’Olbius Riquier avec ses nombreux palmiers, le parc de Saint-Bernard très fleuri, le parc Sainte-Claire avec son label de jardin remarquable, et le jardin du Roy, le plus ancien qui date de 1882, et qui s’appelait auparavant le jardin des palmiers. Read the full article
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agnesgarf · 4 years
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Elle me dit “Tatie, je peux essayer celui-là ?”. Ses petits yeux brillent d’envie. Elle vient d’escalader un château gonflable à la force de sa volonté, ses petits bras dénués de muscles luttant contre le plastique glissant et les enfants qui la piétinent, elle a franchi le tunnel de balles avec un sourire de conquête, malgré les obstacles si complexes pour son handicap ; comment lui refuser ce manège-ci, où ne la guette aucune menace visible ? Je prends 2 tickets et l’installe dans sa petite chaise orange, le manège commence sa course et soudain se met à cracher des bulles de savon, pour le plus grand plaisir des enfants hilares. Elle monte, elle tourne, elle est dans son monde, heureuse et insouciante. 🎠 🎡 Ma participation au challenge #igersfrance #igf373 sur le thème de l’insouciance. Vivement le retour de ces fêtes foraines, qui mettent des paillettes dans les yeux des enfants. 🎡🎠 #manege #merrygoround #feteforaine #insouciance #enfance #tatieagnès #nofilter #noretouch #bullesdesavon #soapbubbles (at Saint-Maur-des-Fossés) https://www.instagram.com/p/CEzLWmEH_vS/?igshid=qr81dxajnj3o
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franckdoutrery · 4 years
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La vie de château
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Quoi de plus beau que le Moyen-Âge ? Et de plus instructif ? C’est plein de vases de Soisson, de serments de Strasbourg, de tapisseries de Bayeux, que sais-je ? Plein de rois aussi qu’on égorge dans des guets-apens. De dauphins qu’on empoisonne et de reines qu’on trucide ou enferme au couvent. Plein de châteaux surtout. C’est en effet l’époque où tout le monde habite des châteaux. Parfois même des châteaux forts. Voilà un habitat confortable qui se fait remarquer par ses donjons, créneaux, chemins de ronde et autres mâchicoulis. Pour aller des caves à la tour de guet, en passant par séjours, cuisines, chapelles, salles d’armes, écuries et dépendances, il faut bien compter toute une journée. Sans traîner en chemin. C’est dire qu’on n’y est pas à l’étroit. Aussi le châtelain y prend-il ses aises avec toute sa maisonnée. Les dames s’appellent Brunehaut, Frédégonde, voire Berthe aux grands pieds (elle ne chaussait pourtant que d’un petit 42, ce qui n’est pas une pointure excessive pour une femme médiévale). Elles se promènent à seins dénudés sur fond de tapis muraux bigarrés et passent par des portes en arcs brisés qui épousent leurs majestueux hennins. Quant aux messieurs, qui répondent aux noms de Caribert, Gontran ou Sigebert – sans parler de leurs surnoms le Boiteux, le Pieux, le Chauve – ils harnachent leur destrier pour quelque tournoi, joute équestre ou chasse au faucon. D’autres fois, ils affutent leur épée à double tranchant sur une meule à eau en prévision de la prochaine croisade.
Pour se sustenter, tout ce beau monde s’attable près d’une cheminée dont la crémaillère porte une marmite où bout un potage de légumes additionnés de pois secs, lentilles, reliefs carnés et croûtes de pain perdu. Ces repas sont arrosés de force bière, cidre ou cervoise. Parfois même de grands crus qu’on appelle aussi des « châteaux » (Margaux, Yquem, Latour). Le banquet festif est rehaussé par un ménestrel qui chante : « Belle qui tiens ma vie captive dans tes yeux ! » en s’accompagnant du luth ou du rebec. Il y a aussi des jongleurs, des montreurs d’ours, des fous du roi, des chiens savants et des ouistitis grimaçants qui égayent les ripailles.
Le château n’excelle pas seulement par ses multiples commodités, il le fait aussi par ses qualités défensives. Pour décourager l’assaillant, on commence par lever le pont-levis. Quand il s’approche des remparts et monte sur sa grande échelle, on lui décoche des flèches meurtrières. Par les meurtrières justement. Puis on le bombarde de moellons et de pavés du nord. Enfin on lui verse dessus de l’huile bouillante préparée dans d’énormes friteuses. Devant un accueil aussi chaleureux, l’Alaman glisse, chute et se noie dans les douves, le Wisigoth repart la queue basse, le Normand détale sans demander son reste.
Si le château est certes une demeure où chacun se replie, se repose et se repaît, c’est aussi le point de départ d’excursions armées, dont la croisade est la plus haute en couleurs. Dès les premiers jours du printemps, en effet, le paladin Roland part à Roncevaux exterminer les Sarrasins en les débitant de son épée Durandal, puis en sonnant du cor Olifant. C’est l’époque où, entouré de ses preux chevaliers, tout seigneur qui se respecte se doit d’occire les Albigeois, Cathares et autres hérétiques, obéissant à l’ordre du légat du pape : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! » Mais l’expédition la plus charmante est le pèlerinage guerrier pour libérer le Saint-Sépulcre à Jérusalem. Tous partent alors tuer l’Arabe, le musulman ou l’infidèle. Selon un troubadour de l’époque, dès que le croisé en croise un, il croise le fer et l’exécute d’un revers croisé.
Pendant ce temps, qui garde le château ? Bernard de Clairvaux, qui a prêché la croisade à Vézelay, écrit au pape : « Les villages et les bourgs sont déserts. On trouve à peine un homme contre sept femmes. Partout on ne voit que des veuves dont les maris sont vivants. » Vivants, oui, mais absents ! Et il se dit – mais les gens sont mauvaises langues ! – que leurs femmes portent une ceinture de chasteté les empêchant de forniquer avec le seul homme qui reste. Et qui se tient là-haut dans la tour de guet, scrutant l’horizon pour donner l’alarme dès qu’arriveront le Turc et le Maure. Quand le croisé rentre enfin au château, il n’est plus le même. Au lieu d’avoir mérité le paradis pour avoir tant tué, tant violé, tant incendié et tant saccagé en Terre sainte, il est revenu bien vivant sur ses terres à lui, habillé de riches tuniques orientales. Il a attrapé l’accent arabe et presque oublié la langue francique. Il veut désormais épicer ses repas, prendre des bains, jouer aux échecs, et surtout construire des voûtes sur croisées d’ogives. Ses descendants s’en souviendront plus tard pour concevoir un autre genre de châteaux, les cathédrales.
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sylvainlazureen · 4 years
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Appellation: Côtes de provence Domaine: Château Saint-Maur @chateausaintmaur Cuvée: Excellence Année / Year: 2019 Cépage / Grape: Grenache 35%, Cinsault 30%, Syrah 30%, Mourvedre 2%, Rolle 1.5%, Cabernet Sauvignon 1.5% 🍇 🍇 It is the first time that I present you a rosé from Château Saint-Maur. We are in the premium rosé category. There is not a premium style of rosé there are several obviously. We are here in an elegant, delicate, fruity and round rosé. On the nose there is fruit, red fruits and citrus fruits, then notes of peach and even exotic fruits. In the mouth it is very balanced, round and elegant. It is delicious and fruity. It is a romantic rosé to be enjoyed as an aperitif or on a fresh dish 🍇 🍇 C'est la première fois que je vous présente un rosé du château Saint-Maur. On est dans la catégorie des rosés premium. Il n'y a pas un style de rosé premium il y en a plusieurs évidemment. Nous sommes ici dans un rosé élégant, délicat, fruité et rond. Au nez on a du fruit, les fruits rouges et d'agrumes puis des notes de pêche et même de fruits exotiques. En bouche c'est très équilibré, rond et élégant. C'est gourmand et fruité. C'est un rosé romantique à déguster en apéritif ou sur un plat en fraîcheur.🍇 🍇 #rosé #vindeprovence #cotesdeprovence #chateausaintmaur #sylvainlazureen #unlimiteduncorked #premiumrosé #roséallyear #roséallday (à Château Saint-Maur Cru Classé) https://www.instagram.com/p/B_mrmkCqMDU/?igshid=gta3e3z9h9i9
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unarbreenflandres · 4 years
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De nombreuses ramifications à Renescure
Prenons pour personne de référence, mon arrière-grand-mère Julienne WYART car elle est l’aboutissement de toutes ces ramifications. Elle n’a pas vécu à Renescure mais elle a gravité autour (Lynde, Zuytpeene, Noordpeene puis Arnèke). Elle a aussi été amenée à venir régulièrement à Renescure car la famille de son mari y demeurait.
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Julienne WYART vers 1910 (Merci à ma cousine Maryline GARS)
 Ses futurs beaux-parents, Désiré VANBREMEERSCH et Julie DERAM y ont repris une ferme, située le long de la route départementale, autour des années 1868 à 1870. J’ignore s’ils ont eu recours au notaire du village, Louis ROUSSEL, pour louer ou acheter cette ferme. Ils le côtoyaient très certainement à l’église mais leur sagesse paysanne les a conduits à se méfier de son train de vie un peu trop ostentatoire. On savait qu’il offrait des dîners somptueux arrosés de vins de grands crus. Dans sa demeure, il avait des meubles de prix et un grand nombre de voitures et de chevaux. Mais où trouvait-il tout cet argent ? Le maire, à qui le notaire avait prêté un carrosse à l’occasion de son mariage avait bien quelques doutes mais il ne se posait pas trop de questions et profitait de ses largesses. Il en était de même du clergé qui préférait fermer les yeux et ignorer d’éventuels débordements. L’aîné de ses fils était zouave pontifical, un autre est devenu prêtre.
L’épouse de Louis ROUSSEL avait mis au monde neuf enfants en à peine dix-huit ans de mariage. Elle était décédée le 8 janvier 1865, à l’âge de trente-six ans, soit un peu avant l’arrivée à Renescure de Désiré VANBREMEERSCH et Julie DERAM.
 A l’époque les notaires, en plus d’enregistrer les actes de ventes et les baux, faisaient aussi office de banquiers et plaçaient l’argent des petites gens avec la promesse d’intérêts confortables. Mais un beau jour, le château de cartes s’est effondré. Le notaire s’est enfui, vers la fin de juin 1877, à Metz, qui se trouvait en Allemagne depuis la guerre de 1870 mais il a néanmoins été arrêté, le 20 août suivant. Son procès s’est déroulé en juin 1878 aux Assises de Douai. Le Petit Journal du 4 juin 1878 nous explique que Louis ROUSSEL a laissé un passif de 561 000 francs. Non seulement il avait détourné des fonds mais il avait aussi fait de nombreux faux en écriture et il utilisait sa fille Julia, quatorze ans, pour réaliser ces faux documents. Plus de cent témoins ont été entendus. Le notaire a été condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Mais, à peine sept ans après son procès, le 19 février 1885, Louis ROUSSEL décédait en Seine et Marne, à l’âge de soixante-trois ans. Il se trouvait alors à la Maison Centrale de Melun, quai de la Courtille. Son acte de décès nous apprend aussi qu’il s’était remarié à Marie-Louise de GOTTIGNIES, vraisemblablement bien avant son arrestation.
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  Après la mort de Désiré, le 19 mars 1879, à seulement soixante-quatre ans, ce sont les cinq fils et les deux filles qui ont pris la relève. Lorsque Julienne WYART a épousé Jérémie VANBREMEERSCH, en 1888, il restait encore deux fils et une fille sur la ferme, les autres étant mariés. Une sœur, Pauline VANBREMEERSCH avait épousé quatre ans auparavant Isidore DECOUVELAERE, cultivateur à Renescure qui n’était autre que son petit cousin. Adélaïde BELLENGIER, la grand-mère paternelle de Pauline étant la sœur d’Agnès BELLENGIER, la grand-mère d’Isidore DECOUVELAERE.
La ferme des parents VANBREMEERSCH est revenue au dernier fils à s’être marié, à savoir Isidore VANBREMEERSCH qui a convolé en justes noces en août 1892. Juste un an auparavant, la famille avait eu la douleur de perdre Pauline, jeune maman de trente-deux ans laissant cinq enfants à la charge de son mari. Caroline, la jeune sœur de Pauline avait alors vingt-quatre ans. Il fut décidé qu’elle était la plus à même de s’occuper des cinq enfants avec qui elle avait déjà un lien familial. Six mois plus tard, Caroline épousait son cousin Isidore qui lui fera encore six enfants. Il est à noter que parmi ces onze enfants (sept garçons et quatre filles), quatre garçons seront tués à la guerre 14-18. L’un des fils survivants épousera la veuve de son frère tué à la guerre qui avait un jeune enfant à sa charge.
 Julie DERAM s’est éteinte à Renescure le 8 mars 1896. Elle avait soixante-quatorze ans. C’est son gendre, Isidore DECOUVELAERE qui a déclaré son décès. Elle demeurait chez lui, auprès de sa plus jeune fille Caroline, dans leur ferme située rue de Cassel à Thérouanne.
Julie DERAM n’aura pas vu la transformation de l’église de l’Assomption de Notre-Dame mais sa fille Caroline et son gendre Isidore ont pu suivre les importants travaux de rénovation de l’édifice religieux. L’ancienne église à deux nefs fut « retournée » pour que l’entrée se fasse du côté est, sous la tour coiffée d’un capuchon, qui date du 17° siècle. Pour cela, il a fallu abattre, à l’ouest, le portail roman en pierre de craie érigé au 12° siècle qui a été remplacé par un chœur en briques rouges. A l’est, le chœur qui datait également du 12° siècle fut aussi démoli.
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l’ancienne église de Renescure
 Les paroissiens n’avaient absolument pas conscience que l’ancien portail de l’église était un témoignage rare de l’art roman dans la région. Ils partageaient tout à fait la volonté de leur curé et de sa hiérarchie d’agrandir l’église en prolongeant les deux nefs et surtout de sauvegarder l’édifice dont les deux toitures recouvrant les deux nefs prenaient l’eau de partout entraînant des dégradations importantes à l’intérieur de l’édifice. Mes ancêtres ou leurs collatéraux ont même très certainement participé au financement de ces travaux. Ce sont des membres des sociétés savantes comme le Comité Flamand de France ou la Société d’Etudes de la Province de Cambrai qui ont dénoncé ces faits, mais sans aucun moyen de les empêcher. La Commission historique du Département du Nord avait estimé qu’il convenait plutôt d’ajouter une troisième nef comme dans la plupart des églises de Flandre sans que cela empiète trop sur le cimetière qui entourait l’église.
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 la nouvelle église de Renescure dont le clocher a été surmonté d’un coq
Ernest LOTTHÉ, dans « Les églises de la Flandre française » nous donne une description du portail roman « Au bas d’un pignon pointu, sous une fenêtre flamboyante, il faisait figure d’un petit arc de triomphe à la gloire de saint Maur, juché dans une niche. On décida de « restaurer » l’église. Arceaux et colonnettes furent démontés, le vieux moine qui présidait depuis le 15° siècle, aux allées et venues des fidèles descendit de son perchoir. Personne ne le revit. »
Cette statue disparue était en bois. Le moine tenait en mains un bâton et un livre. Elle avait déjà été dégradée dans le passé car elle avait été sciée à la hauteur des genoux du saint.
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plan cadastral de l’église en 1899 avant sa transformation 
 Nous avons vu qu’Isidore DECOUVELAERE était un petit cousin de Jérémie VANBREMEERSCH et des sœurs de celui-ci, Pauline et Caroline mais il était aussi un cousin germain d’Adèle DECOUVELAERE, la mère de Julienne WYART, du côté DECOUVELAERE, cette fois. De ce fait, Jérémie VANBREMEERSCH et son épouse Julienne WYART étaient des arrière-petits-cousins. Tout ce petit monde devait se rencontrer lors de réunions de famille ou de mariages et tisser des liens entre eux.
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  Le père de Julienne WYART était Pierre François WYART et lui aussi avait des ancêtres à Renescure. Son arrière-grand-père, Nicolas LEFEBVRE a été uni par le mariage à Monique DELRUE, à Renescure le 21 août 1710 par le curé de la paroisse Louis BOUREZ. Le couple est ensuite allé vivre à Wardrecques.
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Une autre de ses arrière-grands-mères, Marie Isabelle BAYON, y a vu le jour, le 31 août 1708. Son père, Pierre BAYON était veuf de Jeanne COOPMAN lorsqu’il a épousé Marie Isabelle DEZEURE, à Renescure, le 4 mai 1707.Il était laboureur et aussi bourgeois de Cassel. Leur union fut brève car il devait décéder trois ans et demi après son second mariage, le 4 novembre 1710. Il a été inhumé dans le cimetière de Renescure. Moins d’un mois auparavant, le couple avait perdu une petite Marie Angélique, à l’âge de cinq jours. Mon ancêtre Marie Isabelle BAYON est donc la seule enfant du couple BAYON-DEZEURE. J’ai dénombré exactement cent décès dans la paroisse de Renescure durant le mois de novembre 1710. Une épidémie de peste battait son plein à cette période et certains jours, on pouvait dénombrer cinq ou six inhumations alors qu’un an plus tard, en novembre 1711, le nombre de décès s’est élevé à six durant tout le mois.
Le curé Cornil VINERON avait lui aussi fait ses comptes pour l’année 1710 tout entière. Il avait dénombré 29 baptêmes, 9 mariages et 202 sépultures et il avait conclu cette annus horribilis par un dessin de tête de mort et d’ossement en indiquant « La mort a dépeuplé Renescure ».
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Le curé Cornil VINERON a daté son dessin avec quelques lettres écrites en majuscule: LMDVLCV qui, remises dans le bon ordre, donnent MDCLLVV, soit 1710
Deux ans plus tard, le 8 décembre 1712, Jacques DEZEURE, le père de Marie Isabelle disparaissait à son tour. Il a également été inhumé dans le cimetière de Renescure.
Le temps de respecter le deuil de la perte de son mari puis de celle de son père, Marie Isabelle DEZEURE devait épouser, à tout juste trente ans, un veuf d’une dizaine d’années de plus qu’elle, François WATERLOOT. Elle est partie vivre à Lynde avec sa petite fille issue de son premier mariage, Marie Isabelle BAYON qui n’avait pas encore cinq ans.
 Henri DECOUVELAERE, le grand-père maternel de Julienne WYART, a vu le jour à Renescure le 22 janvier 1804 ou plus exactement le 1° pluviôse de l’an XII car le calendrier révolutionnaire était de rigueur. Il était le premier enfant de Charles DECOUVELAERE et d’Agnès BELLENGIER, mariés le troisième jour complémentaire de l’an XI, à Ebblinghem. Ils étaient sans aucun doute de fervents partisans de Napoléon Bonaparte qui avait pris le pouvoir par le coup d’état du dix-huit brumaire de l’an VIII car ils ont choisi Napoléon comme premier prénom pour leur fils. Mais les futurs événements historiques les ont poussés à utiliser Henri comme prénom usuel.
Le jeune Henri DECOUVELAERE n’a pratiquement jamais vécu à Renescure car ses parents se sont installés sur une ferme à Ebblinghem d’où était originaire sa mère, Agnès BELLENGIER.
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Henri DECOUVELAERE, dont le premier prénom était Napoléon, a épousé une jeune fille de Lynde, Reine WATERLOOT, le 5 octobre 1831, soit seize ans après la bataille de Waterloo qui a entraîné l’abdication de l’empereur Napoléon I°. Les parents de Reine sont tous deux nés et décédés à Lynde mais son grand-père, Pierre François WATERLOOT a vécu un temps à Renescure, vers la fin de sa vie, puisqu’il y est décédé le 12 mai 1811. Il demeurait chez son fils Jean Baptiste qui était le curé de la paroisse.
Pierre François WATERLOOT était le neveu de François WATERLOOT qui, nous l’avons vu précédemment était le beau-père de Marie Isabelle BAYON, elle-même arrière-grand-mère de Pierre François WYART alors que Pierre François WATERLOOT est l’arrière-grand-père d’Adèle DECOUVELAERE, l’épouse de Pierre François WYART.
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 Charles DECOUVELAERE, le père d’Henri a également vu le jour à Renescure. Il est né le 12 avril 1778 peu de temps après son frère jumeau, Nicolas Joseph DECOUVELAERE. Il y a passé toute sa jeunesse jusqu’à son mariage, après lequel il a repris une ferme à Ebblinghem.
Mais ses parents sont tous deux nés et décédés à Renescure. Nicolas DECOUVELAERE y a vu le jour le 18 février 1748. Il a épousé le 22 mai 1777 une jeune fille de son village, Augustine AMMELOOT qui avait quatre ans de moins que lui. Elle était née le 21 février 1752. Ils ont eu une dispense de deux bans du grand vicaire général. Un autre couple s’est marié le même jour et a bénéficié des mêmes faveurs. Il suffisait de payer pour cela.
Augustine AMMELOOT a eu un frère jumeau né avant elle, tout comme son fils Charles. Les deux enfants ont tous deux été baptisés le jour de leur naissance par le curé CHOCQUELLE. Elle a également eu un frère et une sœur nés jumeaux dix ans après elle.
L’année suivant la naissance d’Augustine, la reconstruction de la tour carrée de l’église touchait à sa fin. Elle était déséquilibrée et pouvait s’écrouler sur l’édifice religieux. La reconstruction avait duré quatre ans car il avait fallu récupérer les matériaux tout au long de la démolition pour les réutiliser ensuite.
Nicolas DECOUVELAERE est décédé à Renescure le 26 janvier 1820, Augustine AMMELOOT l’a rejoint le 11 avril 1824. Ils demeuraient non loin de la rue principale qui va d’Hazebrouck à Saint-Omer, plus précisément rue de l’arbre sainte Anne.
 La famille DECOUVELAERE était implantée à Renescure depuis quelques générations. Le père de Nicolas DECOUVELAERE se prénommait également Nicolas. Il est né le 3 décembre 1717. Il avait un peu plus de deux ans lorsqu’il a perdu ses deux parents à quatre jours d’intervalle.
 Après la mort de ses parents, le petit Nicolas a été élevé par Jacqueline DECOUVELAERE, sa tante et sœur de son père. Celle-ci s’est mariée en 1726, à l’âge de quarante-cinq ans, avec Guillaume DEBEURE de dix-sept ans son cadet. Nicolas avait presque quatorze ans lorsqu’il a assisté à l’inauguration des trois cloches de l’église, le dimanche 16 septembre 1731. L’évènement était d’une telle importance que le curé Jean Valentin MERLIN a jugé bon de le mentionner dans son registre des baptêmes, mariages et sépultures. Dans les semaines qui précédaient, Nicolas a pu assister à la fonte des cloches, non loin de l’église. La plus grosse porte les prénoms Marie Anne Albertine, ceux précisément de l’épouse (née VAN DER LINDE) de Messire Jean Nicolas TAVERNE, écuyer, seigneur de Renescure. Elle donnait le FA. La moyenne a été créée en l’honneur de Saint Maur, son parrain était Pierre Ignace CAMERLINCK, bailli de Renescure et notaire royal et sa marraine Marie Jacqueline REUMAUX, épouse de Mathieu STOVEN, échevin de la paroisse. Le curé CHOCQUELLE qui est arrivé dix ans plus tard dans la paroisse a jugé bon d’ajouter, dans la marge que Saint Maur n’est pas le patron de la paroisse mais la Sainte Vierge. Il est seulement honoré comme un saint particulier. On sait effectivement que sa statue de bois se trouvait dans une niche au-dessus du portail d’entrée dans l’église. La plus petite fut appelée Marie comme sa marraine Marie Anne CLEENEWERCK, fille de Louis François, greffier de la paroisse. En règle générale, les parrains finançaient tout ou partie d’une cloche mais le curé MERLIN a précisé que les cloches avaient été payées par la communauté de la paroisse.
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 Jean Nicolas TAVERNE (1694- 1769), extrait du tableau “Concert en famille au château de Renescure” Palais des Beaux Arts de Lille
Nicolas DECOUVELAERE s’est marié, le 23 septembre 1744, avec Charlotte ALLOUCHERY, originaire d’Ebblinghem, qui avait aussi perdu ses deux parents. Son oncle par alliance, Guillaume DEBEURE était témoin à son mariage et il est désigné comme étant son ancien tuteur. En effet, Jacqueline était décédée trois ans auparavant.
 Nicolas est décédé à l’âge de cinquante-deux ans, le 18 juin 1770 et il a été inhumé deux jours plus tard dans le cimetière de Renescure. Son épouse, Charlotte, lui a survécu presque quarante ans puisqu’elle a rendu son dernier soupir le 4 juin 1810.
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La mère de Nicolas DECOUVELAERE, Marie Louise CRESPEL était arrivée à Renescure un peu après le décès de sa propre mère soit entre 1691 et 1694. Sa famille qui vivait auparavant à Sainghin en Weppes, à une cinquantaine de kilomètres de Renescure, avait connu cinq décès entre 1686 et 1690 : quatre jeunes garçons dont des jumeaux nés dix-sept jours avant la disparition de leur maman, Marie MILLEVILLE. Charles CRESPEL, le père de Marie Louise s’est installé cultivateur à Renescure accompagné de six filles et d’un garçon.
 Le père de Nicolas DECOUVELAERE et mari de Marie Louise CRESPEL, était Baudouin DECOUVELAERE. Il était né à Rubrouck, paroisse dont était originaire sa mère, Marguerite ROMMELAERE, son père, prénommé Baudouin comme lui, étant de Buysscheure.
D’après les lieux de naissance de leurs enfants, Baudouin DECOUVELAERE, père, originaire de Buysccheure et son épouse Marguerite ROMMELAERE sont certainement venus s’installer sur une ferme à Renescure en 1681.Le village venait tout juste de devenir français suite au traité de Nimègue qui datait de 1678 et qui entérinait la victoire de la France lors de la bataille de la Peene en 1677.
 Le jeune Baudouin DECOUVELAERE avait quinze ans lorsqu’il est arrivé à Renescure avec sa famille. Une bonne dizaine d’années plus tard, ce fut au tour de Marie Louise CRESPEL d’arriver dans le village. Elle était à ce moment-là une toute jeune adolescente. Une petite dizaine d’années plus tard, le 7 janvier 1702, elle prenait pour époux un veuf qui avait quelques années de plus qu’elle et qui était fermier à Renescure, aux Hilles. Il s’appelait Pierre JACOB. Pratiquement quatre ans après leur mariage, le 30 décembre 1705, sur le coup de midi, une violente tempête détruisit le moulin des pauvres. Le curé VINERON a voulu garder une trace de cet évènement malheureux dans le registre paroissial en dessinant sommairement ce moulin qui était géré par la Table des Pauvres de la paroisse et en ajoutant « Ces granDs Vents M’ont fraCassé ». Ces lettres CDVMC remises dans le bon ordre donnent MDCCV soit 1705 en chiffres romains.
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Pierre JACOB est décédé le 4 avril 1715, alors que Marie Louise était enceinte de sa quatrième fille.
Seize mois plus tard, le 15 octobre 1716, Marie Louise qui ne pouvait rester seule avec ses enfants sur la ferme de feu son mari fut unie à Baudouin DECOUVELAERE, un vieux garçon de cinquante ans. Ils eurent ensemble un petit garçon prénommé Nicolas, mon ancêtre. Leur mariage fut bref, un peu plus de trois ans, car Baudouin DECOUVELAERE a été inhumé dans le cimetière de Renescure le 10 janvier 1720 et Marie Louise CRESPEL le 14 janvier 1720. On se trouvait à nouveau confronté à une épidémie, certes moins forte qu’en 1710. Mais le curé VINERON a néanmoins commencé l’année 1720 en dessinant à nouveau une tête de mort sur le registre paroissial.
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 in capito libri scriptum est de me
Augustine AMMELOOT, l’épouse du plus jeune des Nicolas DECOUVELAERE avait des ancêtres à Renescure, du côté maternel. On retrouve une trace de ses arrière-arrière-arrière-grands-parents, Thomas HIBON et Antoinette LECOIGNE dans une transaction du 30 janvier 1637. Cet acte notarié, établi à Saint-Omer et relevé par Yves LEMAIRE nous indique qu’une vente publique des biens de Thomas HIBON et d’Antoinette LECOIGNE a eu lieu à Renescure., après leur décès. Leurs quatre héritières ne demeuraient pas à Renescure, on peut donc se demander si mes ancêtres avaient simplement des biens à Renescure ou s’ils demeuraient dans la paroisse.
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Jean François AMMELOOT, le père d’Augustine AMMELOOT, est né à Renescure le 8 février 1729. Il a été marié par le curé CHOCQUELLE, le 18 mai 1751, après dispense de deux bans, à Barbe DUQUESNOY, une jeune fille originaire de Renty, village de l’Artois situé à une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau. Le père de celle-ci, Joseph DUQUESNOY, était venu exploiter la ferme du château de Renescure quelques années après le décès de sa première épouse, Marie Madeleine MECQUIGNON et son remariage avec une jeune fille originaire de Blaringhem, Marie Catherine GUERBOIS. Leur fille Marie Augustine étant née le 25 janvier 1738 à Renty et Marie Catherine GUERBOIS étant inhumée dans l’église paroissiale le 21 février 1740, on peut penser que la famille DUQUESNOY est arrivée à Renescure durant les années 1738 ou 1739.
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le château de la CLYTE ou encore Philippe de COMMYNES tel qu’il existait avant l’incendie provoqué par les Allemands en 1942.
Mais de quel château s’agit-il ? Il existait deux châteaux à Renescure. L’un avait perdu sa fonction défensive de forteresse, à la frontière de la Flandre et de l’Artois, depuis que la châtellenie de Cassel était tombée dans le giron de la France, en 1678.  Il s’agit du château de la CLYTE où est né, en 1447, le diplomate et historien Philippe de COMMYNES. Ce château du XV° siècle avait été élevé sur un ancien château du XII° siècle. Le seigneur de l’époque où la famille DUQUESNOY s’est installée à Renescure était Jean Nicolas TAVERNE, celui-là même qui a financé la grosse cloche de l’église paroissiale. L’actuelle mairie de Renescure a pris place dans ce qu’il restait du château après que les Allemands y aient mis le feu le 1° janvier 1942 et surtout qu’ils en aient empêché l’accès aux sapeurs pompiers. Le deuxième château de Renescure est le château de Zuthove, construit pour la famille COORNHUUSE en 1472.
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Joseph DUQUESNOY était échevin de Renescure, selon ce qui est précisé sur son acte de sépulture rédigé par le curé CHOCQUELLE. Joseph est décédé le 4 février 1762 et a été inhumé dans l’église deux jours plus tard. Il avait alors soixante-six ans. J’aurais tendance à penser que Joseph DUQUESNOY était le fermier du château de Jean Nicolas TAVERNE car il a bénéficié d’une faveur en étant inhumé dans l’église.
Il est à noter qu’un arrière-arrière-arrière-petit-fils de Joseph DUQUESNOY a épousé à Hazebrouck le 14 juin 1882 une arrière-arrière-petite fille de Jean Nicolas TAVERNE. Il s’agit de Jules DECOUVELAERE et de Jeanne TAVERNE de TERSUD.
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Un peu moins de vingt mois plus tard, le dimanche 4 septembre 1763, le curé Charles CHOCQUELLE qui était dans la paroisse de Renescure depuis vingt-deux ans décédait à son tour. Il avait procédé à son dernier baptême le 8 août précédent. A-t-il eu une brève maladie ou est-il allé prendre quelques jours de repos au château de Coeurlu à Affringues, situé à une bonne vingtaine de kilomètres de Renescure à vol d’oiseau ? Un des coseigneurs des terres et seigneuries de Coeurlu, Affringues et Vaudringhem, Thomas Joseph LENGLART d’HAFFRINGUE, avocat au Conseil d’Artois a assisté à l’inhumation du curé et a signé le registre de sépulture de la paroisse d’Affringues. Avec la permission des seigneurs du lieu, le curé CHOCQUELLE a été inhumé dans le chœur de l’église d’Affringues. Il avait cinquante-quatre ans.
Jean François AMMELOOT n’a pas vécu bien longtemps puisqu’il est mort à seulement quarante-quatre ans, le 14 février 1773. Il a été inhumé deux jours plus tard, dans le cimetière de la paroisse. Son épouse, Barbe DUQUESNOY lui a survécu trente-deux ans. Elle s’est éteinte le 20 frimaire de l’an XIV soit le 11 décembre 1805.Elle demeurait alors chez son beau-fils, Pierre Joseph MILLE, le mari de sa plus jeune fille Marie Anne qui était cultivateur à Renescure.
Pierre MILLE et Marie Anne AMMELOOT avaient été unis par le curé constitutionnel C. GOUDEWIN, le 26 vendémiaire de l’an I soit le 17 octobre 1792. Ils auraient bien sûr préféré être mariés par leur curé habituel qui était arrivé dans la paroisse quelques mois après la naissance de Marie Anne, soit vingt-neuf ans plus tôt. Comme beaucoup de curés de Flandre, Mathieu Joseph DRUY a refusé de se soumettre à la Constitution Civile du Clergé. Il a célébré son dernier mariage le 31 juillet 1792, il a ensuite été démis de ses fonctions le 20 août et a été déporté le 14 septembre de la même année. Il est probablement mort en déportation car il avait déjà quatre-vingts ans en 1792.
Il est possible que les cloches n’aient pas sonné à toutes volées pour le mariage de Marie Anne et Pierre car un décret n’autorisant qu’une seule cloche dans les clochers des églises venait de paraître trois semaines plus tôt. Si les deux plus petites cloches n’avaient pas encore été descendues du clocher pour être fondues afin d’en faire des canons, ce n’était qu’une question de jours ou de mois.
La Révolution Française entraîna également la destruction partielle du château de la CLYTE et la confiscation de l’abbaye de la Woestine qui avait été vendue comme bien national, l’année précédente. Un négociant de Lille, Urbain VIRNOT, en fit l’acquisition mais il en profita bien peu car il fut arrêté par les révolutionnaires et mourut en 1794. En 1862, Louis LESAFFRE et Louis BONDUELLE rachètent la ferme de la Woestine. Ils ont tout d’abord été distillateurs de grains avant que leurs descendants ne se lancent dans la culture du petit-pois et ne deviennent la grande entreprise de légumes BONDUELLE qu’ils sont actuellement.
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  Les parents de Jean François AMMELOOT ont été unis par le vicaire de la paroisse, le 12 avril 1712. Dans l’acte de mariage, il est précisé que Charles AMMELOOT est originaire de Renescure mais son épouse Pétronille BELS est née à Wallon-Cappel. Le registre des actes paroissiaux de Renescure ne commençant qu’en 1695, il n’a pas été possible de trouver l’acte de baptême de Charles AMMELOOT.
Charles AMMELOOT est décédé le 28 avril 1746 à l’âge de cinquante-sept ans et il a été inhumé dans le cimetière deux jours plus tard par le curé CHOCQUELLE avec « les cérémonies ordinaires » et « le premier service ». Ses deux fils aînés, Charles et Joseph ont signé l’acte de sépulture. Pétronille BELS avait soixante-trois ans à son décès, le 14 janvier 1752. Le curé CHOCQUELLE a procédé à son inhumation dans le cimetière, deux jours plus tard. Ses deux fils Joseph et Jean François ont signé son acte de sépulture, leur frère aîné Charles étant décédé deux ans auparavant, jour pour jour.
On peut penser que Pierre AMMELOOT, décédé le 3 mars 1721 est le père de mon ancêtre Charles qui a signé son acte de sépulture. Il a été inhumé dans le cimetière par le curé Cornil VINERON. Pierre avait perdu son épouse, Anne ROBINS un an plus tôt, lors d’une épidémie. Elle a été inhumée dans le cimetière le 3 janvier 1720, en présence de son mari et de son fils Charles. Quelques mois plus tard, le 20 septembre 1721, le curé Cornil VINERON décédait à l’âge de cinquante-six ans. Il avait procédé à son dernier baptême le 30 août et son vicaire l’a ensuite remplacé lorsqu’il n’était plus en mesure d’officier. « Le très digne curé », comme mentionné dans le registre paroissial, a été inhumé dans l’église Notre Dame de l’Assomption.
  Sources :
 Retronews ; Le Petit Journal du 3 juin 1878 :
https://www.retronews.fr/journal/le-petit-journal/3-juin-1878/100/398787/3?from=%2Fsearch%23allTerms%3Drenescure%26sort%3Dscore%26page%3D9%26searchIn%3Dall%26total%3D592&index=203
 Bulletin de la Société d’Etudes de la Province de Cambrai, tome III (juillet 1901 à juin 1902) :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9754334z/f131.image.r=%C3%A9glise%20%20%20renescure
 Bulletin de la Société d’Etudes de la Province de Cambrai, tome XXIX (année 1929) :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97544631/f194.image.r=%C3%A9glise%20%20%20renescure
 Ernest Lotthé : Les églises de la Flandre française au nord de la Lys- S.I.L.I.C éditions 1940
Archives Départementales du Nord: 
https://archivesdepartementales.lenord.fr/?id=etat_civil
 Bulletins 1, 2 et 3 de l’Association « Renescure d’hier et d’aujourd’hui » :
http://maurice.humez.free.fr/Pages/bullc_frame.html
 Le patrimoine des communes du Nord- Flohic éditions
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VINHOS ROSÉS ESTRANGEIROS
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4ª Prova cega de 2019 realizada dia 07 de Junho de 2019 no Café do Fernando na União Desportiva e Recreativa Sambrazense. O Tema escolhido foi “VINHOS ROSÉS ESTRANGEIROS” , no final a classificação foi:
Les Clans 2013 (Côtes de Provence / França)
Whispering Angel 2018 (Côtes de Provence / França)
Château Saint-Maur Cuvée M 2016 (Côtes de Provence / França)
Château Saint-Maur L’excellence 2017 (C…
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