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Lobelia Hair - By Teanmoon
Hair comes in EA colors
Base Game Compatible
Not Hat Compatible
For Female Teen - Elders
Commissioned by @rachirdsims
Comes with two accessories: the metal beads and hair ties | skull, feather, and wrapped strands
Hair ties come in Cottage Garden colors with gold and silver bead options
Skull, feathers and wraps come in 8 color variations
Hair tie and bead overlay are found in the Lip Ring category (you can find it in general head accessories)
Skull, feathers, and wraps are found under hats
The feathers have minor clipping issues
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Projet Scolaire || 02
Par instants, ton corps luttait afin de te faire revenir à toi. Dans ses moments là, tu sentais l’engourdissement de tes muscles, la douleur des os brisés. L’inquiétude te gagnait, ton cœur se mettait et s’accélérait dans ta poitrine, jusqu’à raisonner à tes oreilles, tambourinant sur tes tempes alors que tu avais l’impression que ta tête allait imploser. Et puis à nouveau plus rien. Comme si tu te rendormais profondément. Tu retrouvais un sentiment quelque peu paisible jusqu’à la nouvelle sensation de la douleur qui te prenait tout le corps. Autour, tu n’entendais qu’un brouhaha constant, des voix que tu ne connaissais pas ici et là. Le froid, la chaleur, les frissons, l'angoisse, la tristesse, la peur. Tu avais l’impression de tout éprouver en même temps. Tu étais perdu, déboussolé… Tu ne voulais qu’une chose, te réveiller. Car si c’était un cauchemar, il fallait que tu te réveilles, que tu sortes de tes songes, que tu reprennes le cours de ta vie car enfin tu avais trouvé un intérêt à la vivre. Eux. Ceux avec qui tu avais passé ses trois derniers mois, ceux que tu considérais maintenant comme tes amis. Et surtout lui. Ses cheveux noirs en batailles comme s’il sortait de son lit, ce sourire aux coins des lèvres, ces blagues à doubles sens, ses allusions lourdes et douteuses… En une fraction de seconde il avait changé ta vie, s’il ne s’était pas tourné vers toi ce jour-là, il n’aurait pas brisé ta routine et ta monotonie. Il avait ouvert en grand les portes de ton cœur, t'invitant à regarder le monde qui t'entourait. Alors pour lui au moins, il fallait que tu te réveilles… 
Quand tes yeux se sont ouverts, tu fis face à la lumière aveuglante du plafond de ta chambre d’hôpital. Il t’a fallu un moment avant de pouvoir bien discerner ce qui t'entourait dans la pièce, levant avec difficulté la main afin de la passée sur tes yeux. Tes muscles endoloris étaient un vrai calvaire. Tu voulais te redresser mais la fatigue était bien trop forte pour que tu puisses y arriver. Tu as entendu la porte s’ouvrir, aperçu le visage d’une infirmière qui t’a souri avant de repartir presque aussitôt afin d’aller chercher le médecin de garde. Ce dernier t’a immédiatement rassuré, te confiant que même si ta chute avait été spectaculaire, tu n’avais pour ainsi dire rien de très grave, juste une jambe cassée et une petite contusion à la tête qui t’avais plongé dans un coma de quelques semaines. Ce n’était rien, cela dit, juste un mécanisme de ton corps afin que tu puisses guérir et récupérer suffisamment de forces, alors ils ne s’étaient pas trop inquiété. Il te confia que tu avais fait une sacrée frayeur à ta famille et qu’un groupe de lycéen avait débarquée en trombe dans l’hôpital tout affoler. Tu ne pus t’empêcher de sourire et rire légèrement à sa remarque, c’était bien le genre de tes amis de Nekoma. Le médecin allait encore te garder en observation pendant quelques semaines pour s’assurer que tout allait bien. Il te conseillait du repos surtout mais avant de partir, il te demanda comment tu étais tombé.
Est-ce que tu avais eu une perte d’équilibre, tu avais glissé ou quelqu’un t’avais poussé volontairement ? Tu hésitais à répondre car toi-même tu ne savais pas. Tu avais eu clairement la sensation que quelqu’un t'avait agrippée et t’avait tiré violemment en arrière, tu en étais persuadé mais est-ce que ton esprit ne t’avais pas joué un tour ? Le doute s'insinuait en toi, tout était encore flou dans ton esprit et tu ne préférais pas pensé que l’un des élèves était allé aussi loin pour pas grand-chose finalement… Pour une relation amicale un peu bizarre et très familière. Alors tu as répondu par la négative, que tu ne savais pas comment tu t’étais retrouvé en bas de l’escalier, que tout était allé très vite et que tu n’avais pas eu le temps de comprendre ce qu’il t’arrivait. Le médecin a simplement répondu un “Je vois…” avant de sortir de la chambre l’air quelque peu suspicieux. Comme la fatigue commençait à te gagner, tu as doucement fermé les yeux et laissé le royaume des songes venir à toi. Ton corps était toujours autant engourdi mais tu sentais que progressivement, la sensation passait et que la douleur devenait de plus en plus supportable. 
A ton réveil, tu aperçu brièvement la silhouette de ta mère qui regardait par une des fenêtres de ta chambre, les yeux un peu dans le vague, elle semblait ailleurs. Tu l’as appelé, elle s’est immédiatement tourné vers toi, souriant l’air soulagé. Elle était encore dans sa tenue de travail, ses yeux étaient rouges du fait d’avoir trop pleuré et tu sentis sa main, légèrement tremblantes se poser sur ta joue afin de t’accorder une caresse. Vous vous êtes décrocher un sourire, elle s’est assise sur le bord du lit et vous avez un peu discuté. En observant la pièce, tu aperçut sur la table un tas de bouquet de fleurs et de cartes te souhaitant un bon rétablissement. Comme tu les fixais quelque peu intensément, te demandant qui avait pu t’envoyer tout ça, ta mère répondit sans le vouloir à ta question. 
- Tes camarades de classe ont apporté tout ça… 
- Mes camarades de classe ?
- Oui ! Des jeunes filles charmantes ! Elles s’inquiétaient beaucoup pour toi !
- Je n’ai aucune amie… 
- Ne dis pas de bêtise ! Pourquoi elles auraient apporté tout cela sinon ?
- Ce ne sont que des faux culs. Répondis-tu froidement. Comment est-ce que tu crois que je me suis retrouvé ici ? 
Ta mère allait prendre leurs défenses une seconde fois mais lorsqu’elle vit ton expression, oscillant entre colère et dégoût, elle comprit bien vite que quelque chose n’allait pas. Tu n’étais pas tombé de toi-même dans ses escaliers, non, quelqu’un t’y avait volontairement tiré. Alors qu’elle allait sans doute aborder le sujet afin de connaître le fin mot de cette histoire, tu as simplement dit que tu étais fatigué et que tu voulais te reposer. Elle c’est lever après avoir déposé un baiser sur ton front et une caresse sur ta joue, regagnant la sortie afin de te laisser récupérer tes forces. Le médecin ne t’avait pas encore autorisé à avoir de visite, il jugeait que tu n’étais pas encore en état d’en recevoir mais lorsqu’il donna son feu vert, les joueurs de l’équipe de volley masculine de Nekoma furent les premiers à défiler dans ta chambre. Tu reçus la visite de Lev qui t'avait apporté quelques bandes dessinées et même si elles n’étaient pas trop à ton goût, tu l’avais quand même remercié pour l’attention. Yaku avait emmené avec lui un jeu de cartes et vous avez fait quelques parties avec Yamamoto et Kai. Mais celui avec qui tu passais le plus de temps c’était Kenma. Comme le petit flamby n’habitait pas loin de l’hôpital, il passait te voir chaque jour après le club. Vous discutiez longtemps et il t’avait même laissé sa console portable afin que tu ne t’ennuie pas trop. Le seul qui n’était pas encore venue te voir, c’était Kuroo et tu te demandais bien pourquoi d’ailleurs.
Tu aurais tant aimé qu’il soit là, qu’il te fasse rire avec son humour un peu lourd, ses sous-entendus douteux, qu’il t'appelle encore par ce surnom que tu avais finis par apprécier. Tu y songeais tellement que c’était comme si Kenma avait lu dans tes pensées. Alors que le décolorer était assit sur le rebord du lit, qu’il observait les expressions changeantes de ton visage du coin de l’œil, passant de pensives à interrogateur puis quelque peu déçu, il soupira longuement. Tu sortis instantanément de tes songes tandis qu’il te décrochait un sourire, posant sa PSP sur le bord de la table de chevet. Quand Kenma voulait se lancer dans une discussion sérieuse, il faisait toujours ça, il se débarrassait des appareils électroniques qui pouvaient traîner autour de lui et qui pouvaient le distraire, se concentrant ainsi entièrement sur son interlocuteur. Tu savais donc que la conversation qui allait suivre était importante pour lui et peut-être difficile aussi pour les deux introvertis que vous étiez. Malgré cela, Kenma et toi étiez devenu assez proches, suffisamment pour pouvoir parler de tout et aborder n’importe quel sujet. Il était devenu un peu ton confident durant ses derniers mois.
- Tu te demandes pourquoi est-ce qu’il n’est toujours pas venue te voir ?
- Je… Oui, un peu… 
- Il s’en veut… 
- Pourquoi ? Demandas-tu légèrement étonner.
- Il pense qu’il est responsable de ce qu’il t’est arrivé…
- C’est ridicule… Ce n’est pas lui qui m’a poussé dans ses escaliers !
- Indirectement si… Soupira le petit flamby. C’est probablement une de ces groupies sanguinaires et hystériques qui t’a fait ça sans vraiment mesurer les conséquences de son action, alors il se sent coupable…
- Je vois… Tu pourrais lui demander de venir Kenma ? Dis-lui que c’est moi qui le demande… 
- Oui, je le ferais mais Kuroo est plus têtu qu’une mule tu sais ! Enfin… Je ne t’apprends rien ! Affirma-t-il en riant.
- Oui ça j’avais remarqué !
- Je ne devrai peut-être pas te le dire mais… Bon tant pis… C’est la première fois qu’il tombe amoureux, du coup il ne sait pas trop comment faire avec toi !
- Qu’il quoi ? Demandas-tu alors que tes joues devenaient rouges. Il est amoureux de moi ?
- Mince, je pensais que tu avais remarqué ! Oubli ce que je viens de dire !
- Mais comment tu veux que j’oublie ça Kenma ? Oh la la… Je… Mince alors ! Si je m’attendais à ça… 
- Bah c’est plutôt voyant en même temps… 
- Je pensais qu’il se comportait comme ça avec toutes les filles moi ! Il n’a pas vraiment la réputation d’un sentimental au lycée !
Une petite grimace s’étira sur les lèvres de Kenma qui opina doucement du chef avant de se remettre à rire en ta compagnie. Kuroo avait une sale réputation de coureur de jupons, ce n’était pas nouveau mais le décoloré te confia que depuis le début de votre projet scolaire, il n’était sorti avec aucune fille et n’avait vu aucun de ses plans culs réguliers. Le noiraud s’était même confié à Kenma sur le sujet, qu’il commençait à vraiment t'apprécier beaucoup et qu’il n’avait jamais ressenti ça pour personne auparavant. Que ça l’inquiétait, qu’il se demandait si tu ressentais la même chose à son égard et si sa réputation de dépraver n’allait pas tout foutre en l’air. Il avait même songé à changer de technique d’approche avec toi, à être moins direct, plus délicat, à faire un peu plus attention à toi et à moins se comporter comme un rustre, forceur et farceur. Les paroles de l’adolescent à tes côtés te rassuraient énormément, toi qui pensais être la seule à beaucoup l’apprécier, tu étais bien heureuse d’entendre toutes ses choses. Ton coeur se remplissait d’une joie immense et à la fin de la conversation, quand le petit flamby a quitté ta chambre d’hôpital, tu avais l’impression d’être sur un petit nuage. Cela dit, il fallait que tu mettes un peu d’ordre dans ce que tu ressentais, tu ne savais pas trop si tu l’aimais ou si tu l’appréciais juste beaucoup. Mais une sorte d'angoisse te pris soudainement, pensant que si tu continuais à te rapprocher de lui, tu subirais davantage les brimades de ses garces.
Cela t’effrayait quelque part. Tu laissais un petit soupir traverser tes lèvres tandis que Kenma avait quitté la pièce afin de te laisser te reposer. Avant de partir, le décolorer t’avait apporté ton téléphone comme tu le lui avais demandé. Tu voulais écrire un message à Kuroo, tu voulais prendre de ses nouvelles, il te manquait mais tu ne savais pas trop quoi lui dire. Quelque chose d’humoristique peut-être ? Afin de ne pas rendre votre conversation trop formelle et le rassurer quelque peu après ce que t’avait confié le petit flamby… En cherchant dans tes contacts, tu as trouvé le fil de votre conversation, les derniers messages que le noiraud t’avait envoyé te firent esquisser un sourire. “Il a toujours le mot pour rire celui-là !” songeas-tu en relisant votre discussion. Tu laissais un nouveau soupir passé entre tes lèvres, cherchant un moyen d’entamer la conversation mais rien ne te venait à l’esprit. Tu étais sur le point d’abandonner quand finalement, tu décidais d’écrire quelque chose d’assez banal, un simple “Coucou !”. Tu restais les yeux rivés sur l’écran du téléphone attendant qu’il ne daigne te répondre. L’impatience se faisait sentir et en même temps tu réfléchissais. Peut-être qu’il était occuper ? Qu’il faisait ses devoirs ? Qu’il se préparait à manger ? Peut-être qu’il dormait déjà ? Non, vu l’heure ce n’était pas dans son genre… Et s’il ne répondait pas volontairement ? S’il avait décidé de faire silence radio ?
A peine cinq minutes plus tard, tu décidais de lui envoyer un autre message lui demandant “Comment tu vas ?”. Là encore, tes yeux restaient rivés sur ton portable, attendant désespérément une réponse qui n’arrivait pas. S’il ne voulait pas te parler, qu’il le dise clairement, au moins tu serais fixé et tu n’aurais pas à attendre comme une idiote. Tu sentais une petite colère sourde s'insinuer en toi tout en lui posant la question “Tu m’évites ?” cinq minutes après la première. Tu reposais ton téléphone sur le coin de la table de nuit, pensant qu’il ne te répondrait pas de toute façon. Tu étais sur le point de t’endormir quand tu entendis la petite vibration de ton portable à côté de toi. Tu t’es empressé de le saisir et de le déverrouiller, observant le cœur battant la réponse du numéro un de Nekoma. 
“Hey ! Coucou petit chat ~ Désoler, j’étais sous la douche, je n’ai pas entendu mon téléphone vibrer ! ô.ô’ Je vais bien ~ Mais ce serait plutôt à moi de te demander comment tu vas ?”
“Sous la douche… ê.e Et je vais bien, le médecin m’a autorisé à recevoir de la visite, je m’attendais à te voir mais j’ai été déçu…”
“Bah oui, tu veux une preuve peut-être ? ~ Kenma me l’a dit mais j’ai été un peu déborder avec les cours et le volley, je viendrais bientôt te voir mon chaton ~”
“Non, non j’ai pas besoin de preuves !!! Gros pervers va !! Mais j’espère te voir bientôt dans ce cas !”
“Je viendrais dans les prochains jours promis ! Pour me faire pardonner de mon absence ~”
Avec ce dernier message, il t’a envoyé une photo, un peu oser dont le cadre s’arrêtait juste à la limite de son bassin. Elle dévoilait entre autres sa musculature, ses abdos où sur sa peau nue se trouvaient encore les fines gouttelettes d’eau de la douche. Tes joues prirent instantanément des couleurs, virant au rouges cramoisies alors que tu laissais ton téléphone retomber sur le matelas pour te cacher le visage à l’aide de tes mains. Ton corps avait brusquement grimpé en température lui aussi, tu étais un peu morte de honte à l’idée qu’il ne t'envoie une telle image de lui. “Qu’il est con ce chat…” Soupirais-tu alors que tu te mettais à rire légèrement. Kuroo avait le don pour te mettre dans des états indescriptibles. Il était du genre provocateur et imprévisible. Une fois tes rougeurs disparues, tu t’es saisis de ton téléphone afin de lui envoyer à ton tour une photo moins provocante que la sienne mais tu savais que cela allait lui faire plaisir. En retour tu reçus un petit “Hum ~ Trop mignonne mon chaton ♥” ce qui te fit sourire et vous avez continué à discuter un peu avant que tu ne t’endormes, soulager d’avoir repris contact avec lui. Après quelques jours, comme promis par le volleyeur, tu reçus sa visite. A vrai dire, c'était dans la surprise que vous vous êtes quelque peu retrouvé.
Après quelques examens un peu éprouvants que le médecin t’avait fait passer afin de s’assurer que tout allait bien, tu étais retourné dans ta chambre et t’étais endormi comme une masse, en plein milieu de l’après-midi. A ton réveil, tu pouvais sentir un poids sur le bord droit du lit, tandis que ta main était chaudement logée dans un espace de douceur. Lorsque tu as ouvert les yeux, tu as trouvé Kuroo, assis sur une chaise à proximité du lit, son corps totalement penché vers l’avant, ses bras lui servant de coussin de fortune alors que son visage était plongé la tête la première dans le creux qu’ils formaient. Sa main était refermée sur la tienne, tandis qu’il semblait somnoler. Il était encore habillé du jogging et de la veste rouge qui caractérisait tant l’équipe de volley de votre lycée. Tu t’es redressé doucement, tendant avec un peu d’hésitation ta main jusqu’à sa chevelure charbon. Tu ne le voyais pas, mais il avait esquissé un sourire en sentant cette dernière parcourire sa tignasse en bataille, profitant quelques instants de l’attention que tu lui portais. Au bout d’un instant, il tourna la tête afin de te regarder et en le sentant bouger, tu retiras immédiatement ta main de ses cheveux, les joues légèrements rouges. Il te décrochait un sourire moqueur, comme il savait si bien les faire, le regard empli de malice, les yeux rieurs. 
Il s’est doucement redressé, passant une main sur son visage alors qu’il tenait toujours la tienne de l’autre. Vous vous êtes décrocher un sourire avant que tu ne la sentes se refermer un peu plus. Puis en affirmant qu’il avait un “petit quelque chose pour toi”, il s’est penché en direction de son sac qui était posé non loin de sa chaise et en a sorti un cahier de dessin et une trousse contenant quelques crayons de papiers, des gommes, des fusains ainsi que des crayons de couleur. Il t’a tendu le tout, relâchant ta main afin de te laisser prendre tout ce qu’il te donnait. Tu lui as souri, l’attention te touchait beaucoup, tu ne savais pas trop comment le remercier, mis à part en lui disant merci évitement et puis tu te disais qu’un câlin peut-être lui ferait plaisir. Lui qui se montrait très tactil depuis le début de votre relation étrangement très amicale. Alors doucement tu as posé le cahier et la trousse sur la table de chevet non loin de ton lit, avant de tendre doucement les bras en sa direction tout en esquissant un sourire. Bien que son visage affichait une expression de surprise l’espace de quelques secondes, il ne s’est pas fait prier et n’a pas perdu de temps, venant s’asseoir sur le bord du lit afin de partager l’étreinte que tu lui offrais. Ses bras assez musclés vinrent se glisser autour de toi, te serrant avec délicatesse contre lui, tandis que sa tête se logeait contre le haut de ton épaule. 
Tu entendis un petit soupir d’aise sortir d’entre ses lèvres alors que son étreinte se refermait un peu plus. Il ne souhaitait pas te relâcher, il voulait que vous restiez là, dans les bras l’un de l’autre. Toi, bien que tes joues prenaient quelques couleurs tu te sentais bien là où tu étais, ne voulant pour rien au monde échanger ta place avec qui que ce soit. Tu avais fermé un peu les yeux, laissant son odeur t’apaiser lentement. Et malheureusement, comme toutes les bonnes choses ont une fin, vous vous êtes relâché, vous décrochant un sourire à la suite, tandis qu’il remettait une de tes mèches [C/C] en place. 
- Je suis désolé pour tout ça… Soupira-t-il doucement.
- Ce n’est pas ta faute Kuroo… 
- Pourtant j’ai l’impression d’être responsable… Si je ne m’étais pas rapproché de toi comme ça, tu n’aurais sans doute pas eu cet accident et tu ne serais pas là aujourd’hui… 
- Je vais bien, c’est le plus important… Dis-tu en souriant.
- Oui mais… Quand tu vas revenir au lycée… Je devrais peut-être moins être avec toi, ça t’attirera moins d’ennuis… 
- Écoute-moi. Affirmas-tu en prenant un petit air autoritaire. Si tu ne m’avais pas choisi comme partenaire de projet ce jour-là, je serais encore dans mon coin à broyer du noir ! Grâce à toi j’ai fais la connaissance de personnes formidables et je ne me sens plus seule… 
- Mais - 
- Non ! Tu ne peux pas débarquer comme ça dans ma vie, tout changer et te casser parce que ça te fout la trouille ! Alors s’il te plaît, comporte-toi comme d’habitude ! J’ai besoin de retrouver mon Kuroo un peu lourdingue et insupportable que je connais pour me sentir mieux !
Ses yeux s’étaient légèrement écarquillés sous la surprise, découvrant une nouvelle facette de ta personnalité qui le faisait t’aimer un peu plus encore. Face à tes remarques affirmées, il a esquissé un petit sourire et a laissé sa tête retomber lourdement contre ton épaule en ajoutant un “Je t’avais dit que tu t’y ferais ~” avant de se mettre à rire doucement. Tu t’es mis à rire toi aussi en songeant que oui, tu t’étais habitué à sa familiarité un peu dérangeante assez facilement au final. Vous êtes resté un long moment tous les deux sans voir les heures tournées, en faites, jusqu’à ce qu’une des infirmières ne vienne signaler que les temps de visites étaient terminée depuis trente minutes déjà. Kuroo s’est excusé auprès de l’agent hospitalier, s’inclinant respectueusement avant de prendre son sac de cours afin de le poser sur son épaule. A la suite, il s’est penché vers toi déposant ses lèvres contre ta joue, murmurant un “Je t'appelle ce soir chaton ~”. Un peu gêné qu’il t’appelle comme cela devant l’infirmière et qu’il se comporte de manière aussi familière, tu te sentis prendre quelques couleurs. Et le soir même, tu es bien rester un long moment à discuter avec lui. Il te faisait rire surtout par son humour un peu lourd, comme il en avait l’habitude. Il était redevenue lui-même et c’était le principal, tu l’aimais comme ça… Tu l’aimais... 
Les jours se sont succédé, ponctuée des visites de tes amis de ta famille. Kuroo t'apportait les devoirs que les professeurs vous avaient donnés, te donnant même quelques cours particuliers. Même si ta mère avait désapprouvé l’idée, qu’elle avait tenté de lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenu, qu’elle ne l’appréciait pas, le capitaine de Nekoma était resté très courtois et avait capitulé sans broncher pour une fois, se montrant doux comme un agneau. Il avait respecté les conditions absurdes qu’elle lui avait imposés, comme des heures de visites, une distance de sécurité, le fait qu’elle reste dans la pièce avec vous durant vos heures de travail… Kuroo avait donc abordé un comportement bien différent de ses habitudes, arrêtant ses sous-entendus, ses vannes douteuses, se montrant plus sérieux et assidu afin d’amadouer sans doute la tigresse qu’était ta mère. Bien que la situation était dérangeante voir malaisante parfois, tu t’en amusais en lui lançant volontairement quelques perches qu’il ne pouvait évidemment pas saisir aux vues de la situation. Mais tu voyais dans ses yeux qu’il te le ferait regretter plus part. Et enfin, après quelques semaines d’hospitalisations, il était enfin temps pour toi de regagner le cocon familial afin de reprendre le cours de ta vie d’étudiante. 
Tu n’avais pas eu trop de mal à retrouver tes petites habitudes. Le matin tu retrouvais Kuroo qui attendait devant la grille du portail afin que vous puissiez faire le trajet ensemble. Une fois dans les couloirs de l’établissement, il ne te quittait plus d’une semelle et t’accompagnait même jusqu’à la salle de ton club avant de rejoindre le gymnase. Les élèves de ta classe t’avaient accueilli comme si tu étais une héroïne, ils avaient même accroché une banderole au tableau indiquant qu’ils étaient heureux de te revoir. Tu avais ressenti un profond dégoût à les voir se soucier de toi maintenant qu’il t’était arrivé quelque chose de choquant. Cela dit, tu as simplement souris pour faire bonne figure. Tu les as remercié même si tu n’en pensais pas un traître mot. Mais au moins, les brimades de tes camarades féminines semblaient ne plus avoir lieu, peut-être qu’elles s’étaient rendu compte que les choses avaient été trop loin. Mais il faut dire que Kuroo y était aussi en grande partie responsable. Durant ton absence au lycée, pendant ta période de convalescence, il avait mis les points sur les “i” avec elles. Il avait rembarré toutes les filles qui lui avaient fait des avances, assez salement, avec plus de sarcasmes qu’à son habitude, se montrant grossier parfois. Il avait même affirmé haut et fort, à qui voulait bien l’entendre, en pleine pause-déjeuner, prenant place debout sur une table qu’il se “retirait du marché”.
Le jour de son annonce, la déception et la frustration se lisaient sur le visage de ses demoiselles, ce qui satisfaisait le sadisme du capitaine de Nekoma au plus haut point. Lui, après cela, s’en trouvait soulagé, comme si un poids s’était retiré de ses épaules. Et un soir, alors que vous rentriez tous les deux côte à côte qu’une légère tension s’était installé entre vous sans vraiment de raison, il s’est arrêté brusquement dans sa marche soupirant longuement tout en passant une main à l’arrière de sa nuque. Tu t’es tourné face à lui, observant son expression qui traduisait de la nervosité chez lui, ce qui était chose assez rare pour le jeune homme. Inquiète, tu allais lui demander ce qui n’allait pas quand il te posa LA question...
- [T/P]... Est-ce que… Est-ce que tu accepterais un date avec moi ?
- Hum… Bonne question… Fis-tu en posant ton index sur ton menton. Est-ce que tu accepterais un rendez-vous avec un pervers fétichiste des chats toi ?
- ça a l’air d’être un garçon charmant ~ Affirma-t-il dans un petit sourire gêné.
- Dans ce cas... Pourquoi pas !
- Alors… Samedi, dix heures devant chez toi ?
- ça me va !
Vous avez échangé un sourire avant de vous quitter devant le portail de ta maison. Tu es rentré, le cœur léger, le sourire jusqu’aux oreilles et la première chose que tu as fais, avant même de défaire tes chaussures fut d’envoyer un message à Kenma pour lui annoncer la nouvelle. Le petit flamby, en recevant ton SMS esquissa un sourire amusé derrière son écran et te répondit un “pas trop tôt” qui te fit rire. Maintenant allait être sans doute la partie la plus difficile, le choix de la tenue pour votre premier rendez-vous. Tu avais demandé de l’aide au décoloré bien sûr même s’il n’était pas porté sur la mode il avait au moins la notion de l’accord des couleurs et il était plutôt de bon conseils en règle générale. Les jours avaient défilé avec lenteur face à votre impatience commune mais le moment venue, c’est le cœur battant, le ventre papillonnant que tu avais rejoint le volleyeur qui attendait devant chez toi. Tu étais habillé d’une robe à manches courtes dans les tons bleu marine qui t’arrivait jusqu’aux genoux, autour de ta taille était accrochée une fine ceinture en cuir marron et tu avais jugé bon de mettre une veste blanche étant donné que les températures avaient tendance à vite changer au cours de la saison printanière. Enfin, aujourd’hui, vous aviez de la chance, le ciel était dégagé, le soleil brillait et il faisait chaud. Le temps idéal pour une sortie en sommes.
C’était bien la première fois que vous vous retrouviez dans les tenues informelles, sans l’uniforme du lycée et tu sentais les yeux du jeune homme te détailler progressivement. Lui aussi n’était pas mal non plus, habillé d’un jean noir, d’une paire de rangers, un t-shirt blanc et d’une veste bleue assez épaisse dans le style biker qui lui donnait un air rebel, s’était bien son genre de s’habiller ainsi. Tes yeux aussi ne se sont pas gênés pour le regarder sous toutes les coutures et une fois votre petite œillade échanger, il t’a tendu la main tout en esquissant un sourire. Tu ne t’es pas faites prier, glissant tes doigts dans sa paume avant de sentir ses derniers s’entremêler aux siens lorsque vous avez entamé la marche. Kuroo avait prévu tout un programme pour la journée, comme il savait que tu n’aimais pas beaucoup les endroits bondés, il avait fait attention à choisir des lieux pas trop fréquentés pour votre première entrevue en tête à tête. Ainsi, il avait réservé dans un restaurant de sushi, dans un quartier tranquille, une petite bâtisse qui ne payait pas de mine vue de l’extérieur mais la nourriture y était délicieuse. Par la suite, vous vous êtes un peu baladé le long des quais du fleuve Sumida, discutant de votre avenir, de ce que vous comptiez faire après le lycée surtout. 
Lui y avait déjà réfléchi, même s’il aimait le volley, il se voyait mal jouer en ligue professionnelle et en faire son métier mais comme il voulait aider les autres, il comptait s’orienter vers la médecine. Même si les études étaient longues, l’apprentissage difficile, cela ne lui faisait pas peur et tu sentais qu’il s’y accrocherait, qu’il était déterminé à le faire. Quant à toi, tu souhaitais poursuivre dans une école d’art après le lycée et tu avais déjà commencé à préparer les concours même s’ils ne se dérouleraient pas avant l’an prochain, il n’était jamais trop tard pour les préparer. Après votre promenade digestive, le capitaine de Nekoma t’entraîna avec lui dans un de ces musées aux expositions éphémères. Il savait, du moins il avait appris avec le temps quels étaient tes goûts et il s’était dit qu’il allait t’en mettre plein la vue avec toutes ses couleurs et ses jeux de lumière. L’effet était là, tes yeux brillaient devant les œuvres, les idées des artistes quelque peu engagés, tu trouvais leur travail inspirant, plein de passion et de vie. Mais alors que tu regardais tout cela, que tu profitais des différentes teintes, des assortiments parfois étranges et sortant de la norme, ton cœur se muât d’une certaine tristesse, te rappelant qu’il y avait tout juste deux ans, s’était avec ton père que tu déambulais dans les couloirs de ce genre d’expositions. 
C’était avec lui que tu discutais d’art, que tu avais appris tout ce que tu savais. Sans vraiment y faire attention, ta main s’était refermé sur celle du noiraud tandis que les larmes se présentaient au bord de tes yeux. Lorsqu’il trouva sur ton visage cette mine un peu triste, il ne put s’empêcher de se demander ce qui n’allait pas, se demandant si c'était lui qui était à l’origine de cette tristesse soudaine… 
- Quelque chose ne va pas [T/P] ?
- Oh heu… Ce n’est rien ! Dis-tu en passant ton index sur le bord de tes yeux. Je… Je repensais à un truc et… Enfin… Dis-tu en soupirant avant de reprendre ton sourire.
- C’est… C’est ce tableau qui te rend triste ? Demanda-t-il en le pointant du doigt. Si tu veux je peux aller toucher deux mots à l’artiste qui l’a peint en lui expliquant ma façon de penser pour avoir fait pleurer ma copine ~ Poursuivit-il dans un sourire en coin.
- Ah ah ! Non, ça ira ! Affirmas-tu en riant. C’est juste que, ça m’a rappelé des souvenirs tout ça… Mon père aimait beaucoup les expositions comme celle-ci et on passait beaucoup de temps dans les musées tous les deux avant qu’il nous quitte… 
- Oh… Je suis désolé… Si j’avais su… 
- Non, ce n’est rien ! Tu ne pouvais pas savoir ! J’en parle jamais… Et c’est parfait comme rendez-vous, tu ne pouvais pas choisir meilleur endroit ! Ajoutas-tu dans un sourire. 
- Non, ce que je veux dire c’est que d’habitude je fais jamais pleurer les filles au premier rendez-vous, j’attends au moins le troisième ~ Répondit-il en riant. 
- T’es con !
Sur cette dernière phrase, tu lui donnais une petite tape sur le bras, lui, fit semblant d’être mortellement blessé par un jeu d’acteur époustouflant et tu lui lanças une petite pique, lui faisant remarquer qu’il devrait se lancer dans une carrière théâtrale plutôt que la médecine. Il prit une mine offusquée, faisant celui qui était outré avant que vous ne vous mettiez à rire tous les deux. Une petite heure plus tard, vous vous êtes assis à la terrasse d’un café, partageant une pâtisserie tout en discutant des membres de vos familles respectives. Tu lui parlais de ton père, de sa passion pour l’art qu’il t’avait transmis, de ta mère et de sa dévotion pour son métier d’urgentiste, des études d’informaticien que faisait ton frère, de tes oncles et tes tentes un peu gagas sur les bords et de ce cousin un peu spécial qui bousculait les codes de par son style vestimentaire excentrique et sa manière de s’exprimer… Lui abordait le sujet d’une mère qui s’était tiré peu de temps après sa naissance, d’un père qui l’avait élevée un peu à bout de bras et qui faisait chaque jour de son mieux pour qu’il soit à l'abri du besoin quitte à partir loin du domicile familiale pendant plusieurs semaines. L’absence de son père le pesait parfois mais il comprenait les raisons qui le poussaient à partir, s’était pour que lui ne manque de rien. 
Il n’avait pas eu une enfance très facile et avait appris à se débrouiller seul très jeune et à veiller sur ceux qui l’entouraient un peu comme un grand frère mais ça ne l’empêchait pas de déconner quelquefois. Alors l’esprit d’équipe dans le volley, ça l’aidait à se sentir bien, à garder les pieds sur terre, il avait trouvé parmi ses camarades une sorte de famille de substitution, surtout avec Kenma qu’il connaissait depuis l’école primaire. Et tandis que tu écoutais son récit, vos doigts s’étaient à nouveau entremêlés, vos mains se serraient progressivement plus forte. Il n’avait jamais parler à qui que ce soit de sa situation familiale mise à part au décoloré évidemment et cela avait l’air de le soulager de t’en faire part. Peu après, il t’a raccompagné jusqu’au portail de ta maison et une fois devant la grille, alors qu’il était sur le point de partir, il s’est penché en ta direction et s’est emparé avec douceur de tes lèvres. Ce fut le premier baiser d’une longue série et le premier rendez-vous qui précédait de nombreux autres. Kuroo te traitait toujours avec douceur, il se confiait à toi tout comme tu te confiais à lui, il profitait de chaque instant où vous étiez ensemble. Parfois il te taquinait, te faisait enrager et tourner en bourrique avant de se faire pardonner en t’envoyant quelques photos provocantes. 
Finalement, il était plutôt pas mal ton partenaire de projet scolaire...
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Projet Scolaire || 01
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Un bruit strident te tire de ton sommeil, composé de plusieurs petits “bip” et d’un vrombissement sourd, provenant du vibreur de ton téléphone portable, poser sur le coin de ta table de nuit. C’est l’heure, il faut te lever. Tu tends avec difficulté ton bras jusqu’à la sonnerie qui a osé te sortir de ton sommeil. Comme chaque matin à six heures trente, tu te redresses de ton lit en soupirant longuement, songeant à la longue journée de cours qui allait t'attendre. “Encore une journée comme les autres...” songes-tu en sortant les pieds de ton lit. Avant, tu avais le sourire lorsque tu te réveillais, mais ça, c’était avant. Maintenant, tous te paraissaient maussade, terne, sans grand intérêt. Tu avais perdu le goût pour toutes les choses qui l'entouraient. Tu ne t'intéressais à rien, sauf le dessin. C’était une passion, un réconfort dans lequel tu t’étais plongé corps et âme après le décès de ton père. Tu avais rejoint le club d’arts plastiques à ton entrée en seconde l’an dernier, tu n’avais pas vraiment sympathisé avec qui que ce soit, ni même avec quelqu’un de ta classe en particulier et pour toi, c’était mieux ainsi. 
Les gens avaient tendance à t'insupporter, c’était comme ça même avant que ton père ne vous quitte mais depuis qu’il n’était plus là, c’était devenue pire. Asocial, c’est l’adjectif qu’utilisaient tes camarades de classe pour te définir. Pourtant, quand quelqu’un te demandait de lui prêter une feuille, un stylo ou encore tes notes, tu lui donnais ce qu’il voulait. C’était plus pour avoir la paix qu’autre chose dans le fond mais si tu pouvais être utile à quelqu’un alors cela te faisait un peu plaisir. Aucun d’eux n’avait jamais pris la peine de venir te parler, te demander comment tu allais, quelles étaient tes passions, ce que tu aimais faire après les cours… C’était mieux comme ça, tu l’aurais peut-être envoyer bouler te connaissant. “Tous des hypocrites...”, voilà comment tu les voyais, avec leurs petits sourires de faux cul, leurs airs bien sous tous rapports, ça te rendait malade. 
Ta routine commençait. Tu te levais d’un pas un peu traînant, te dirigeais vers la cuisine pour prendre ton petit déjeuner, constitué généralement de céréale et de lait quand il y en avait. Sinon tu mangeais les quelques restes de la veille que tu avais toi-même préparer. Tu te rendais ensuite dans la salle de bain afin de te débarbouiller, passant un peu d’eau sur ton visage, brossant à la suite tes longs cheveux [C/C] qui étaient une vraie galère à démêler. Puis tu t’emparais de ta trousse de maquillage pour souligner tes yeux [C/Y] d’un fin trait noir, quelque chose de très léger. Tu t’observais quelques instants dans le miroir avant de te rendre au bout du couloir, là où se trouvait ta chambre et où attendait ton uniforme scolaire parfaitement ranger et accrocher à un cintre.
C’est en soupirant que tu enfilais l’uniforme de ton lycan composé d’une chemise blanche, un polo dans les tons noirs, des collants et une jupe de même couleur un peu courte à ton goût ainsi qu’une veste de costume bleu marine dont le blason de l’école Nekoma était brodé au niveau de ton sein gauche. La veille, comme chaque soir tu avais préparé ton sac de cours, glissant à l’intérieur tout ce dont tu allais avoir besoin, prévoyant même pour les quelques imbéciles qui seraient venu les mains dans les poches comme c’était souvent le cas du type assis juste en face de toi. Il ne te restait plus qu’à mettre tes affaires de dessins et te voilà partie seule comme tous les matins, après avoir passé une écharpe rouge autour de ton cou afin de t’aider à supporter la température. Ton frère, l'aîné de la famille était déjà parti depuis bien longtemps de son côté afin de rejoindre son école d’étude supérieure qui se situait à l’autre bout de Tokyo. Ta mère n’était pas rentré hier soir, à vrai dire, elle ne comptait plus ses heures de travail à l’hôpital Tokyoïte de ton quartier depuis que ton père n’était plus là. 
Tu avais de la chance cela dit, toi, tu n’habitais pas loin de ton lycée, il te suffisait d’une trentaine de minutes à pied et tu pouvais apercevoir les grandes grilles de l’établissement scolaire. Comme chaque matin, tu te rendis devant ton casier, afin de mettre les chaussures réserver aux heures de cours, une petite paire sans talon, noire et légèrement cirée, tu en profitais pour laisser ton écharpe à l’intérieur, refermant à la suite ce dernier à clé. Ton voisin de casier était un geek, introverti aux cheveux décoloré, toujours le nez plonger dans sa PSP mesurant dans les uns mètre soixante dix environ, il te disait bonjour en te gratifiant d’un petit signe de la main tous les matins mais sans plus. Tu rejoignais alors ta salle de cours d’un pas tranquille, prenant place à ton pupitre en accrochant ton sac sur le crochet réserver à cet effet. Autour de toi, c’était toujours le même brouhaha de conversations auquel tu ne participais pas. Dans ses instants là, tu observais le ciel à travers la fenêtre à côté de laquelle tu étais installé, attendant patiemment que la cloche ne sonne. 
A chaque début de cours c’était la même chose, les élèves prenaient peu à peu place à leur table, le professeur entrait, faisait l’appel pour vérifier les absences, rendait les copies quand il y avait eu un contrôle la semaine dernière puis le cours pouvait enfin démarrer. Par chance, la classe où tu étais tombé cette année, était assez silencieuse et discipliner, cela te changeait de l’an passé. Aujourd’hui, votre professeur de japonais vous rendait les copies de l'examen de la semaine passée. Il avait l’habitude de les rendre dans l’ordre de la meilleure note à la plus mauvaise. Toi, tu n’avais guère de soucis à te faire, tu étais dans les cinq premiers à recevoir ta copie. Généralement, le type devant toi la recevait juste avant mais là, il l’a reçu juste après la tienne. C’était un gars qui ne donnait pas spécialement l’impression de suivre en cours et pourtant, c'était l’un des élèves les plus intelligents du lycée. Il ne passait jamais inaperçu avec sa grande taille et sa coupe aux cheveux noirs comme s’il venait tout juste de sortir de son lit. Il avait l’air un peu flemmard et tu t’étais faits la réflexion plusieurs fois qu’il ressemblait à un chat parfois de par son comportement et ses expressions faciales. Il avait une drôle de façon d’observer les gens et affichait généralement un sourire fourbe, emplie de malice quand il s’adressait aux autres.
Tandis que tu regardais brièvement ta copie avant de la glisser entre les pages de ton cahier, votre professeur énonça un devoir en commun par groupe de deux. Sans que tu ne puisses faire ou dire quoi que ce soit, le jeune homme c’est retourner face à toi et a posé son cahier sur ta table avant de prendre un crayon de papier dans ta trousse. “Intrusif, sans gêne, parasite...” pensas-tu fortement sans pour autant le montrer, de par ton expression rester assez neutre sur ton visage. Lui te décrocha un petit sourire en coin avant de prendre ton taille-crayon et tailler celui qu’il t’avait emprunté sans permission. Votre instituteur énonça alors votre devoir. Vous deviez écrire une nouvelle d’une quarantaine de page ou plus, aucun thème n’était imposé mais elle devait dénoncer un fait de la société, racisme, harcèlement, pression sociale, asociabilité… Ce genre de chose. Vous aviez trois mois pour travailler sur ce projet en commun. Seul la première heure de cours le lundi allait vous être donné pour travailler sur votre nouvelle, le reste se ferait en dehors des heurs de classe. Ce qui signifiait que tu allais devoir voir ce garçon en dehors du lycée, ça ne t’emballait pas plus que cela à vrai dire... 
Tu as regardé un court instant ton partenaire qui s’était autodésigné comme tel, cela allait te changer du cancre de la classe avec qui tu finissais par faire équipe et qui te laissait faire tout le boulot. Au moins avec lui, tu savais que tu allais avoir matière à réfléchir, c’était déjà ça… 
- Je crois bien que c’est la première fois qu’on va faire équipe tous les deux [T/P]... Affirma-t-il dans un petit sourire en coin.
- On dirait oui.
Il t’appelait par ton prénom, décidément, il était vraiment sans gêne ce garçon… Mais toi, tu ne connaissais même pas son nom de famille, ni même comment il s’appelait. A vrai dire, tu n’avais retenu aucun nom, mis à part, ce garçon qui te saluait tous les matins, Kenma Kozume… Il te semblait d’ailleurs qu’ils étaient amis tous les deux, du moins, ils passaient beaucoup de temps ensemble. Un petit soupir traversa ses lèvres avant qu’il ne laisse sa tête se poser dans la paume de sa main, tandis que son coude était appuyé sur ta table. Il fixait ton cahier, dont quelques phrases étaient soulignées de diverses couleurs, parfaitement entretenue, sans rature, sans pâté… Le sien à côté était un véritable brouillon, s’était à se demander comment il faisait pour s’y retrouver et pour pouvoir apprendre. Tu sentais ses yeux couleur noisette, son regard perçant se poser sur toi et te dévisager, te mettant légèrement mal à l’aise. 
Un nouveau soupir sortait d’entre ses lèvres avant qu’il ne se redresse, étirant ses bras quelques instants en baillant, ainsi que ses jambes qui se tendaient de chaque côté de ta chaise. Il envahissait ton espace personnel, sans gêne, sans comprendre que tu avais besoin de distance et cela semblait l’amuser de te torturer de la sorte. Alors que tu étais plongé dans tes réflexions, sa voix résonna à tes oreilles et durant la conversation, il faisait des allusions lourdes… 
- Faut qu’on se mette d’accord sur ce qu’on va faire… Soupira-t-il. T’es plus du genre science-fiction, horreur, policier peut-être ou romantique school ? ~
- Je ne sais pas, je n’ai pas de genre définit, je lis un peu de tous.
- ça tombe bien moi aussi ~ Mais faut qu’on se mette d’accord sur un genre sinon on ne va pas s’en sortir toi et moi ! Affirma-t-il en riant légèrement. 
- Je te laisse choisir dans ce cas. 
- On part sur une nouvelle érotique alors ~
- ça va pas ? Demandas-tu offusquer.
- Quoi ? C’est un genre comme un autre ~ Si tu n’es pas contente choisie !
- Hum… Fis-tu dans un instant de réflexion. Futuriste post apo, ça te convient ?
- Marché conclu ! Hum… Encore un truc... 
- Quoi ?
- Il va falloir travailler en dehors des horaires de cours, tu préfères venir chez moi ou je viens chez toi ?
- Pourquoi pas la bibliothèque du lycée plutôt ?
- Trop d’intello et ça sent la vieille chouette crever sur une étagère ! On a cas se retrouver chez toi après les heures de club le lundi, le mercredi et le vendredi ~
Tu as acquiescé d’un léger mouvement de tête. Il s’imposait. Dans sa façon de dire les choses, de prendre des décisions. Tu n’avais visiblement pas ton mot à dire. A bien y songer, tu étais plutôt une personne passive. Tu avais du mal à t’affirmer face aux autres et lui semblait être tout l'opposé de toi. Grande gueule, garçon populaire avec de la répartie, ça avait l’air de quelqu’un avec qui on pouvait discuter de tous et de n’importe quoi. Les gens semblaient l’apprécier malgré son côté très taquin et un peu lourdingue quelquefois. Il avait même son petit fan-club féminin qui venait le voir régulièrement à la sortie des cours ou durant les poses. Elles se déclaraient mais il n’est jamais sorti avec aucune d’entre elles, il était plutôt plan cul comme garçon. Comment tu savais ça ? Parce que malgré le fait que tu ne t'intéressais pas aux autres, tu avais eu le malheur d’être placé juste derrière lui et il parlait suffisamment fort avec ses camarades masculins de ses conquêtes pour que tu entendes tout malgré toi… 
“La misogynie...” voilà le sujet que vous pourriez aborder dans votre nouvelle, songeas-tu. Il en était le parfait exemple à traiter toutes ses filles comme des objets et elles, elles étaient ridicules à se comporter comme des groupies pour un garçon qui visiblement n’avait pas de respect pour les femmes. La cloche retentit, les deux heures de cours étaient passées vites pour une fois. Vous aviez eu le temps de décider du genre de la nouvelle, d’apporter quelques idées ici et là sur une feuille de bouillon. Le jeune homme se retourna alors, remettant son cahier sur sa table avant de déposer le crayon de papier qu’il avait emprunté dans ta trousse accompagner toujours de ce petit sourire en coin. Il se leva de sa chaise, histoire de faire un tour afin de se dégourdir les jambes et en partant, il te dit “Au faite, je m’appelle Kuroo Tetsurou !”, comme s’il savait que tu n’avais retenu aucun nom ou prénom des gens qui t'entouraient.
Tu ne put t’empêcher d’esquisser un petit sourire sur tes lèvres, tout en remettant une de tes longues mèches [C/C] à l’arrière de ton oreille droite. Après le petit quart d’heure de pose, c’était au tour de votre professeur de mathématiques d’entrer en scène pour deux heures barbantes. Bien que tu n’aimais pas beaucoup ce cours, tu t’en sortais plutôt bien. A vrai dire, tu avais de bonnes notes dans la plupart des matières et les instituteurs avaient jugé bon de te désigner délégué de classe en début d’année scolaire. Cependant, tu as refusé. Tu ne pensais pas avoir les épaules nécessaires pour pouvoir représenter les élèves de ta classe, te jugeant trop réservé et puis tu n’avais pas envie de représenter une bande de crétins, car oui à tes yeux c’est là tout ce qu’ils étaient, des crétins. C’était donc Kuroo qui tout naturellement c’était retrouver leader de la première B avec le soutien de ses camarades. Les heures tournants, midi approchait tu allais enfin pouvoir manger avant que les activités de club ne commencent. La cloche sonna et tu sentis alors une main se poser sur ton épaule, en relevant le nez de ton cahier, tu fis face au sourire en coin que t'accordait le capitaine de l’équipe de volley. 
- On se rejoint au gymnase après les activités de club petit chat ~
Tu n'eus le temps de protester ou d'acquiescer qu’il avait déjà décampé de sa chaise en vitesse afin de rejoindre le couloir, emportant ses affaires avec lui. “Petit chat ?”, voilà qu’il te donnait un surnom maintenant. Décidément il était vraiment d’une familiarité déconcertante ce garçon. Tu pris soin de ranger ton cahier et ta trousse avant de te diriger vers la salle réservée au club d’arts plastiques où ne se trouvait encore aucun élève. La pièce était située au dernier étage de l’établissement, bénéficiant d’un bon éclairage naturel en après-midi où les rayons du soleil passant à travers les vitres se reflétaient sur la peinture séchée, verser par maladresse ici et là sur de grandes toiles en tissu disposer sur le sol afin de le protéger. Comme à ton habitude, tu te dirigeas au fond de la salle pour prendre place à un pupitre et sortir le bento que tu avais préparé la veille, constituer de riz et d’un peu de poisson. L’endroit était assez calme, isoler même et cela te convenait. Par la fenêtre, on pouvait facilement apercevoir les autres élèves prendre leur repas assis sur des bancs en plein milieu de la cour qui devait être gelée par ce temps froid mais ils profitaient de la douce chaleur des rayons du soleil qui arrivaient à percer à travers les nuages blancs de l’hiver. Tu étais mieux au chaud à manger dans ta salle de club. En bas, tu aperçus Kenma, il était en compagnie de Kuroo qui le taquinait sans arrêt et tu ne pouvais pas t’empêcher de penser que ça devait être dure pour le gamer introverti de se retrouver comme ça, exposer autant, déranger, taquiner. 
Durant ta pause-déjeuner, après avoir terminé ton bento, tu te penchas quelques instants sur les exercices de math que votre professeur avait données pour jeudi. Tu tenais à t’en débarrasser au plus vite et réaliser les calculs pendant que la méthode était encore ancrée bien chaudement dans ta tête. Et enfin, tes heures d’arts plastiques pencher au-dessus de ton carnet de dessins à griffonner un peu tout ce qui te passait par la tête passèrent comme à l'accoutumée, extrêmement vite. La cloche de seize heures retentit dans les couloirs de l’établissement, annonçant la fin des cours. Tu pris tes affaires, les rangeais dans ton sac en bandoulière avant de descendre les escaliers afin de regagner ton casier. Tu en sortis ton écharpe rouge, la passait autour de ton cou avant de changer de chaussures et rejoindre le gymnase où devait attendre Kuroo. Une fois devant la porte légèrement entrouverte du bâtiment, tu pouvais entendre les grincements des semelles des volleyeurs sur le sol durant leurs actions. Curieuse, tu l’ouvris un peu plus et fis quelques pas afin de pouvoir les observer un peu mieux. Tu n’étais pas très sportive et t'intéressais peu à tout cela mais tu trouvais dans leur style de jeu une certaine grâce, semblable à celle des félins. Cette réflexion s'appliquait pour le grand noiraud capitaine de l’équipe tout particulièrement.
Mais alors que tu observais leur jeu et plus précisément celui de Kuroo sans t’en rendre forcément compte, tu ne remarquais pas la balle frapper par Lev qui se dirigeait vers toi. Enfin, quand tu t’en rendis compte, il était bien trop tard pour tenter de l’esquiver et ton seul réflexe fut de fermer les yeux et protéger ton visage d’un seul bras. Heureusement pour toi, le capitaine de Nekoma avait de formidables réflexions et ne laissait jamais retomber aucune balle. Tel un chat, rapide et agil, il la contra afin de la renvoyer sur le terrain et dans son élan, il vacilla en ta direction, se retrouvant appuyer les deux avant-bras contre le mur derrière toi de chaque côté de ta tête. Ses yeux noisette se plantèrent dans les tiens, sa reprise de souffle se caressait à ton visage, tandis que tu pouvais sentir la chaleur que dégageait son corps durant une activité physique intense. Il te décrocha un sourire mais cette fois, plus rassurant que malicieux, comme il avait l'habitude de le faire.
- Rien de cassé petit chat ? ~
- Plus de peur que de mal… 
- Tant mieux, mais évite de trainer derrière les joueurs à l’avenir ~
Tu n'eus le temps de le remercier qu’il s’était déjà éclipsé afin de reprendre le cours du match. Suivant le conseil du noiraud, tu pris place sur un banc situé sur le côté du terrain, continuant d’observer les joueurs de Nekoma disputer leur set. Leurs actions étaient toujours rythmées par les grincements des semelles de chaussures sur le parquet et lorsque la balle de match fut remportée par l’équipe du chat noir, tu ne pus t’empêcher d’être contente et d’esquisser un rapide sourire. Kuroo prit alors sa gourde, poser sur un banc juste à côté ainsi que sa serviette qu’il posa autour de sa nuque. Il s’approcha de toi tout en essuyant la sueur de son visage et te dis simplement qu’il allait prendre une douche et qu’ensuite, vous pourrez rentrer afin de travailler votre nouvelle, qu’il ferait vite afin de ne pas trop te faire attendre. Et sur cette dernière parole, il t'offrit un petit clin d’oeil et un sourire malicieux qui étrangement, te fit sourire. Kenma s’assit quelques instants près de toi, te demandant comment tu connaissais Kuroo et pourquoi est-ce que tu l’attendais. Tu répondis simplement, “Camarade de classe” et “Devoir de japonais” auquel le garçon te donna une petite tape sur l’épaule, accompagné d’un “Courage”.
Ce dernier mot te paraissait un poil énigmatique et quelque peu exagérer de la part du petit flamby, après tout ce n’était pas comme si tu allais faire équipe avec le diable… Si ? Tu laissais un petit soupir sortir d’entre tes lèvres, observant le gymnase se ranger progressivement. Tu as même donné un petit coup de main à Kenma, récupérant quelques ballons de volley éparpiller un peu partout à travers le terrain. C’est la voix quelque peu imposante de Kuroo qui te sortis de ta phase de rangement. Tu fis un petit signe de la main au décoloré avant de rejoindre le noiraud à l’extérieur qui se plaignait de t’avoir attendu pour te taquiner. Tu sentais en partant les regards curieux du reste de l’équipe sur vous, certains étaient même assez insistants et oppressants mais tu fis mine de ne rien remarquer. Quant à Kuroo, il saluait d’un lever de main les volleyeurs, accompagné de ce petit sourire malicieux comme il avait l’art et la manière de les faire, plein de sous-entendu. Comme la saison hivernale était déjà bien installée, le soleil déclinait fortement et la nuit n’allait pas tarder à englober la ville dans son voile sombre. 
Comme Kuroo s’était imposé, tu n’avais pas vraiment eu le temps de discuter avec ta mère sur l’idée d’avoir un garçon à la maison pendant quelques heures, même si c’était pour un devoir scolaire, tu savais qu’elle ne serait pas enclin à le laisser entrer. Tu lui avais envoyé un message durant la pause-déjeuner mais elle ne t’avais pas encore répondu, sans doute s’était-elle endormi après être rentré de son travail nocturne. Toujours est-il que Kuroo te suivait à travers les quelques pâtés de maisons qui te séparaient du lycée jusque chez toi et une fois devant la petite maison de famille modeste, il eut un petit sursaut de surprise. 
- Ah ! En faites on n’habite pas très loin, l’un de l’autre petit chat ~ J’habite à quelques arrondissements plus loin, c’est étonnant qu’on ne se soit jamais croisé !
- Arrête de m’appeler comme ça, c’est gênant... Affirmas-tu dans un soupir.
- Je trouve que ça te va bien moi ~ Mon petit chat ~
Tu soupirais une nouvelle fois tout en cherchant tes clés dans ton sac. Une fois celle-ci en main, tu franchis le seuil de la porte et fit attendre quelques instants le noiraud dans l'entrée après avoir retiré tes chaussures, regardant si ta mère dormait sur le canapé du salon. Elle était comme tu t’y attendais, étendu sur le sofa, une fine couverture recouvrait son corps encore habiller de la tenue d’urgentiste de l’hôpital. Tu laissais un petit soupir sortir d’entre tes lèvres avant de rejoindre le noiraud et lui indiquer de ne pas faire de bruits. Il s’exécuta docilement pour une fois et te suivait à travers le couloir de la maison afin de rejoindre ta chambre. Comme à ton habitude, elle était parfaitement rangée, chaque chose était à sa place, seules quelques feuilles de dessin traînaient sur ton bureau que Kuroo s'empressa de regarder. “Curieux et envahissant...” pensas-tu une nouvelle fois sans en dire un mot mais il sentit très bien le petit regard légèrement courroucé que tu lui lançais. Il esquissa un sourire, toujours avec cette même malice avant de prendre place autour de la petite table basse au centre de la pièce, s’asseyant en tailleur sur le coussin posé au sol. Il sortit de son sac son cahier de japonais où quelques feuilles volantes vinrent tomber sur le sol qu’il ramassait par la suite. 
Pour ta part, tu retirais l’écharpe rouge autour de ton cou avant de prendre place en face de lui et sortir à ton tour tes affaires. Le silence régna un long moment dans la pièce avant qu’il ne se décide à briser ce dernier, trouvant peut-être que tu n’avais pas assez de conversation à son goût où peut-être que cela le gênait de se retrouver dans un endroit aussi calme. 
- Tu es dans le club d’arts plastiques alors ?
- Oui, depuis l’année dernière… 
- ça va peut-être nous aider à gratter des points en plus ça ~ Affirma-t-il en s'étalant quelque peu sur la table. 
- Comment ça ?
- Hum… On pourrait illustrer un moment fort de chaque chapitre à la fin de ce dernier, enfin c’est une idée comme une autre ! 
- Pourquoi pas… 
- Après ça te fera du travail en plus alors je peux m’occuper de la mise en page tout seul, comme ça, ça te fera moins de tâche à faire petit chat ~
- D’accord… Répondis-tu dans une légère grimace à l’idée qu’il continue à t'appeler ainsi. Au faite, merci pour tout à l’heure… 
- C’est normal, j’allais pas laisser mon chaton se manger un ballon quand même, ça aurait été dommage ~
Un énième soupir sortir d’entre tes lèvres, cela semblait amuser le noiraud qui se redressa afin que vous puissiez vous pencher sur votre écrit. Kuroo avait de bonne idée, vous aviez choisi une thématique particulière pour votre nouvelle qui allait traiter de la place de la robotique dans la société. La machine devait-elle remplacer l’homme dans son travail ou l’assister ? Était-il bon de développer les intelligences artificielles et de leur donner une conscience ? C'était un peu un scénario qui pourrait être inclus dans le jeu “Detroit, become human” à bien y réfléchir mais cela avait l’air de vous plaire à tous les deux. Après deux bonnes heures de travail, alors que la nuit était parfaitement tombée sur la ville, le volleyeur à remballer ses affaires afin de regagner son domicile. Tu l'accompagnais jusqu’à la porte d’entrée où avant de partir, il te gratifia d’un sourire sincère pour une fois tout en te souhaitant une bonne soirée avec encore ce surnom très affectif qui ne manqua pas de tomber dans l’oreille de ta mère. Tu sentais les ennuies et la prise de tête arrivée à grands pas derrière toi maudissant ce vulgaire chat de gouttière de t’avoir mis dans la panade...
Tu dus répondre à un tas de questions assommantes et embarrassantes pour la plupart, te demandant dans un premier temps qui était ce garçon, pourquoi est-ce que tu l’avais invité à la maison sans permission en plus, pourquoi est-ce qu’il avait un comportement aussi familier avec toi, est-ce qu’il était ton petit copain, pourquoi est-ce que tu ne lui avais pas présenté si c’était le cas, est-ce que vous couchiez simplement ensemble, est-ce que tu te protégeais… Bref, ce genre de conversation prise de tête qui se solda par un “Je ne veux plus que tu voies ce garçon !” et ceux même si tu t’étais efforcé de faire comprendre à ta mère que tu devais simplement travailler sur un projet scolaire avec lui. Quand elle voulait, elle était plutôt têtue et n’en démordait pas. Mais bon, tu étais du genre obéissante et tu préféras abdiquer aux paroles de ton aîné avant de retourner dans ta chambre et terminer les devoirs qu’il te restait à faire. Tu savais que ramener Kuroo chez toi, sans en avoir parlé avec elle allait être une source d’ennuis mais pas à ce point, pourquoi s’énervait-elle autant ? Il n’y avait franchement pas de quoi… 
C’est vrai même s’il était plutôt taquin et très familier, il était plutôt gentil dans le fond. Tu le trouvais intelligent, l’un des meilleurs élèves du lycée, il avait du charisme à sa manière, l’âme d’un leader, il était plutôt beau garçon aussi… Sans t’en rendre compte, tes joues prirent quelques couleurs en y songeant. 
- Tu n’es vraiment qu’un stupide chat... Murmuras-tu doucement à l’intention du noiraud.
Une fois tes devoirs terminés, tu as rejoint ta mère et ton frère dans la cuisine afin de partager un repas bien chaud dans un calme olympique. Tu ne t’es pas attardé plus que cela, ne voulant pas qu’elle ne relance le sujet dans une conversation à sens unique, alors après avoir débarrassé et fait la vaisselle, tu es allé te coucher. Mais la discussion avec ta mère, tournait en boucle dans ton esprit, incapable de t’en défaire, tu eus un mal fou à trouver le sommeil. Quand enfin, tu réussis à fermer les yeux, c’était le visage de ce stupide chat noir qui te revenait en mémoire, avec son petit sourire en coin et ses allusions plus que douteuses et barbantes. Le lendemain, la routine te tendait à nouveau les bras. Le réveil qui sonne, ton repas matinal, ton petit rituel pour te préparer, t’habiller et te voilà fine prête pour partir de chez toi mais la vie nous réserve bien des surprises parfois… Alors que tu marchais afin de rejoindre le lycée, tu entendis quelqu’un marché derrière toi, courir même pour te rattraper. Tu eus à peine le temps de te retourner que tes yeux |C/Y] se plantèrent dans le regard noisette du volleyeur à quelques centimètres de toi. Il allait poser ses mains sur tes épaules, sans doute pour te surprendre et te faire peur mais à la place, il esquissa un sourire et posa une de ses mains sur le haut de ta chevelure, ébouriffant tes longs cheveux [C/C].
Tu affichais une petite moue boudeuse sur le visage, remettant tes cheveux en place calmement. Kuroo se mit à rire doucement, te taquiner de la sorte semblait l'amuser plus qu’autre chose. Sans un mot, tu t’es retourné et tu as repris le chemin du lycée en compagnie du capitaine de l’équipe de volley qui emboitait le pas juste derrière toi. Tu hésitais à entamer un semblant de conversation, cherchant un sujet quelconque à aborder pour ne pas rester dans le silence. C’était assez étonnant de ta part… Et tu sortis ça un peu de but en blanc :
- On ne pourra pas travailler chez moi. 
- Bah pourquoi ? Demanda Kuroo l’air étonné. Je t’insupporte déjà ? ~
- Non, c’est juste que ma mère a totalement pété un plomb hier et m’a... Comment dire ça… C’est assez gênant… Interdit de te voir ?
- Ah ah ! Ce n’est pas comme si j’allais te manger ! Affirma-t-il en riant. Ah moins que c’est ce que tu veux auquel cas je m’exécute sur le champ mon chaton ~
- Arrête tes surnoms et tes sous-entendus, c’est lourd… 
- Tu t’y feras ~ Annonça-t-il avec un sourire. Bon, plus sérieusement, ça va être coton pour travailler correctement si on ne peut pas se voir en dehors des heures de cours...
- Il reste la bibliothèque mais tu n’aimes pas aller là-bas alors… Disons chez toi plutôt ? Enfin je n’aimerais pas m’imposer non plus... 
- Tu deviens entreprenante, ça me plaît ~ Mais ta mère risquerait de te taper sur les doigts si elle apprend qu’on continue à se voir non ?
- Je gère mes fréquentations, elle n’a pas vraiment son mot à dire là-dessus !
- Oh ~ Le chaton sort ses griffes on dirait, je devrais me méfier !
Malgré ce surnom un peu lourdingue, sa remarque te fis rire doucement. Tu sentis une de ses mains se poser dans ton dos et te tapoter gentiment en te disant “T’inquiète pas, je ne te mangerai pas ! Enfin pas encore ~”. Tu affichais un petit sourire gêné à la suite, sentant que tes joues s’échauffaient doucement devant son commentaire. Tu tirais sur ton écharpe rouge, pour cacher tes pommettes, comme si le froid te dérangeait, continuant de marcher à ses côtés en écoutant les nouvelles idées qu’il avait eues pour votre projet scolaire. Une fois devant les grilles du lycée, vous êtes entré tous les deux sous le regard méprisant de ses groupies qui enrageaient de votre soudaine proximité. Il t’a accompagné jusqu’à ton casier avant de se diriger vers le sien afin de mettre ses chaussures. Kenma t’a rejoint peu après, te saluant comme chaque matin mais cette fois, il entama un semblant de discussion, te demandant comment tu allais et si Kuroo n’était pas trop insupportable. Le petit flamby se reçut un coup sur la tête de la part du noiraud, rétorquant qu’il avait été adorable comme à son habitude, qu’il n’était jamais insupportable et que ceux qui affirmaient le contraire avaient l’esprit trop étriqué, voilà tout. 
Cela te fit rire, une nouvelle fois. Tu es resté en compagnie des deux garçons, jusqu’à ce que Kuroo et toi ne rejoignez votre salle de cours. Les quatre heures défilèrent à une vitesse affolante, chaque intercours étaient rythmé par les petites remarques du noiraud qui aimait plaisanter et surtout te faire rire. A la pause-déjeuner, il attendait que tu ranges tes affaires et au moment où tu sortis de la pièce pour regagner comme à ton habitude la salle de club et y prendre ton repas, il t’attrapa le bras. Surprise, tu eus un petit sursaut et le regardais dans les yeux. Il te décrocha un sourire à la suite, tenant toujours cette proximité entre vous durant la conversation qui allait suivre. 
- Où tu vas ? Demanda-t-il l’air amusé. 
- A ma salle de club… 
- Tu me fais faux bond chaton ~
- J’aimerais manger au calme et… 
- Tu me brises le cœur là ! Affirma-t-il l’air triste avec son meilleur jeu d’acteur. Moi qui pensais qu’on pourrait manger en tête à tête ~
- Une autre fois peut-être…
- Ah non ! Tu es resté suffisamment seule comme ça ~ Allez hop !
Et juste à la fin de sa phrase, il s’est légèrement baisser afin de glisser un bras à l’arrière de tes genoux et t’a soulevé comme si tu n’étais qu’une petite plume. Tu poussais un petit cri de surprise, t’accrochant à lui pour éviter de tomber tandis qu’il marchait à travers les couloirs de l’établissement sous les regards médusés des autres élèves et les remarques des instituteurs indignés. Il semblait n’en avoir strictement rien à faire alors que toi, tout ceci te mettait mal à l’aise, tu sentais tes joues s'empourprer fortement mais quelque part, cela te faisait plaisir que quelqu’un comme lui s’intéresse à toi. Même s’il était envahissant, sans gêne, taquin, qu’il n’avait guère sa langue dans sa poche et n’hésitait jamais à dire ce qu’il pensait, tu l’appréciais. Bien que tu lui demandes de te reposer à plusieurs reprises, donnant de petits coups sur le haut de sa chevelure charbon, le noiraud n’en démordait pas et te reposa qu’une fois à destination, sous le préau légèrement à l'abri du froid. Il laissa tes pieds regagner le banc sur lequel étaient déjà assis Kenma et Lev, en face d’eux se trouvaient Kai, Yaku et Yamamoto déjà occuper à manger. Les volleyeurs te saluèrent alors que tu donnais un énième coup à Kuroo sur le haut de la tête, descendant par la suite afin de t’asseoir avec eux. 
Les garçons riaient devant la scène de ménage, heureux de voir que quelqu’un tenait enfin tête à leur capitaine. Kenma se décala de quelques centimètres, poussant brièvement Lev afin que le noiraud puisse s’asseoir au bout du banc juste à côté de toi. Tu sortis ton bento et mangeais en leur compagnie dans une ambiance plutôt animée par les rires et les conversations quelquefois grossières des membres de l’équipe. Étant du genre à rester dans ton coin en temps normal, tu ne te sentais pas très à l’aise à être autant entouré et Kenma le comprit bien vite. Il te donna un petit coup de coude, te faisant tourner la tête en sa direction alors qu’il te décrochait un sourire rassurant. Tu lui rendis, te rapprochant un peu du décolorer tout en te penchant un peu plus en sa direction, regardant l’écran de sa psp pour voir à quoi est-ce qu’il pouvait bien jouer. Tu ne le remarquas pas mais le fait que tu te retrouves si près de Kenma fit rager le chat noir intérieurement qui se retrouvait être après cela d’une humeur plus sarcastique que jamais. La fin de la pause arrivant, tu t'apprêtais à rejoindre ta salle de club quand Kuroo t'attrapa une nouvelle fois le bras tout en te décrochant un sourire en coin. 
- Oya, oya oya… Tu nous quittes déjà chaton ? ~
- La cloche va bientôt sonner… 
- Tu ne veux pas rester encore un peu avec moi ? ~
- Si tu veux on se retrouve à la fin des cours pour rentrer ensemble… 
- Hum ~ C’est si gentiment proposé, je ne peux pas refuser ~
Il te décrocha un sourire en coin, emplit de malice, satisfait de la réponse que tu lui avais donnée, à croire que c’était un petit jeu, que c’était là, tout ce qu’il voulait t’entendre dire. Il a relâché ton bras, glissant ses doigts le long de celui-ci jusqu’à effleurer la paume de ta main, se retournant à la suite vers ses camarades, où certains jalousaient la scène. Pour ta part, tu fis volte-face afin de regagner ton club, croisant dans les couloirs les quelques commères du lycée, occuper à colporter les ragots qui se diffusaient plus rapidement qu’une traînée de poudre dans ce genre d’endroit. Tu sentais les regards pesants des autres filles sur ta personne, entendais les chuchotements, les messes basses lorsque tu tournais dans les couloirs. Lorsque tu as atteint la salle réservée aux élèves d’arts plastiques, juste après la sonnerie, tes camarades s’étonnèrent de te voir arriver légèrement en retard. En quelques heures seulement, tu étais devenu le sujet de bien des conversations et tu maudissais ce foutu chat noir de te sortir autant de ta routine de la sorte. Tu n’aimais pas être le centre de l’attention du lycée, tu aurais largement préféré faire ta scolarité discrètement, sans t’attirer les foudres des prétendantes de Kuroo. Mais il était un peu tard maintenant pour faire machine arrière, le noiraud t’avait visiblement mis le grappin dessus et il ne semblait vouloir en démordre.
En constatant ce fait, tu soupiras longuement, espérant qu’elles ne t’en fassent pas trop bavé même si tu n’avais pas trop d’espoir là-dessus. Les filles pouvaient être de vrai pestes parfois et tu le savais parfaitement puisque au collège déjà tu avais été victime de quelques brimades, à cause de ton insociabilité. C’est toujours plus facile de s’en prendre à ceux qui sont isolés, plutôt qu’à un groupe qui se soutient. Le mieux pour toi, était d’éviter le capitaine de l’équipe de volley le plus possible mais comme il était dans ta classe et que vous aviez ce foutu projet scolaire en commun, cela allait être difficile. Pourtant, tu allais faire ton possible pour l'esquiver, réfléchissant sérieusement à divers stratagèmes… Oui voilà, si tu partais plus tôt le matin, il ne ferait pas le trajet avec toi et vous n'arriverez donc pas au lycéen ensemble. Les soirs où vous ne travaillerez pas tous les deux, tu n’avais pas besoin qu’il te raccompagne. Le midi tu filerais à toute allure jusqu’au club pour manger seule, comme à ton habitude. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Passé inaperçu, tel était ton nindo désormais. “Mode Ninja activité !” songeais-tu, en esquissant un sourire penché sur ton carnet de dessins alors que tu esquissais les différentes étapes de ta journée à l’aide d’un crayon de papier.
Encore une fois, la cloche de seize heures sonnait bien trop vite à ton goût. Bien que tu aies proposé à Kuroo de rentrer avec lui, après avoir rangé tes affaires, tu fonças jusqu’à ton casier afin de mettre tes chaussures pour pouvoir quitter le lycée. Une fois devant les grilles, tu soupirais doucement, hésitant un court instant à faire marche arrière mais tous ses regards dont tu avais l’impression qu’ils étaient tous rivés sur toi, te refroidir. Tu entrepris de rentrer alors tranquillement chez toi, marchant d’un pas quelque peu coupable. Tu avais l’impression de le trahir. Quel drôle de sentiment que cela. Tu resserrais ta prise sur la lanière du sac en bandoulière qui était posé sur ton épaule tout en te mordant la lèvre. Tu réalisais alors que dans la précipitation que tu avais oublié ton écharpe dans ton casier et le vent froid de l’hiver Tokyoïte te le rappelait bien vite à ton grand regret. Tu franchis le seuille de la porte d’entrée en soupirant, légèrement soulagé que Kuroo ne t’ait pas rattrapé sur le chemin. Tu t'installais à ton bureau afin de terminer les quelques devoirs qu’ils te restaient à faire avant de te changer pour troquer ton uniforme contre des vêtements plus confortables et chauds. Une fois cela fait, tu t’es attelé à préparer le repas du soir et les bentos du lendemain, aujourd’hui c'était ton tour de faire à manger. 
Après le repas et avoir discuté un peu avec ton frère, tu es allé te coucher, te préparant mentalement pour la journée de demain qui allait être rude, tu le sentais et tu n’imaginais pas à quel point elle allait l’être… Dès le réveil que tu avais programmé trente minutes à l’avance, un long soupir traversa tes lèvres et tu hésitais un instant à te faire porter pâle pour échapper à Kuroo et les messes basses de tes camarades. Courageuse, tu te repris et sortis de ton lit. Après tout ce n’était qu’un mauvais moment à passé, rien de plus, oui voilà, un mauvais moment. Tu engloutis ton petit déjeuner avant d’entamer ton petit rituel de préparation, terminant par t’habiller avant de prendre ton sac de cours et filer en vitesse, afin d'échapper au chat noir. Seulement voilà, à peine tu fus sortis de chez toi, que tu avais franchi le portail de la cour, que tu sentis une main se poser sur ton épaule et un regard courroucé te scruter de la tête aux pieds, te donnant un long frisson d’effroi. Kuroo avait faits le pied de grue tôt ce matin pour ne pas te louper, à croire qu’il avait anticipé tes actions. “C’est un psychopathe ma parole...” songeais-tu en te retournant pour lui faire face. Etrangement, il affichait un sourire crispé sur le visage mais ses yeux eux ne mentaient pas, il était contrarié.
- Tu t’es enfuie hier, ce n’est pas très gentil ~ Affirma-t-il dans une petite moue boudeuse. Moi qui me faisait une joie de rentrer en ta compagnie ~
- Ah… Je… Ma mère m’a appelé pour que je prépare le dîner… Désolé… 
- Oh ~ Tu me feras goûter ta cuisine ? ~ Demanda-t-il dans un grand sourire.
- Si… Si tu veux… 
- Ah tant que j’y pense, donne-moi ton numéro ! Comme ça tu me préviendras si tu as un empêchement à l’avenir mon chaton ~
Son expression s’était adoucis. Il déverrouilla son téléphone et te le tendit afin que tu puisses rentrer ton numéro à l’intérieur. Tu lui rendis après l’avoir fait et il esquissa un sourire satisfait tout en t’envoyant un message afin de vérifier la véracité du dis numéro avant de le ranger dans la poche intérieure de sa veste. Il avait remarqué qu’aujourd’hui tu ne portais pas d’écharpe, pourtant, cela allait être la journée la plus froide de la semaine. Il voyait là un moyen peut-être de se rapprocher et naturellement, alors que vous alliez entamer la marche vers le lycée, il passa la sienne autour de ta nuque afin que tu n’attrapes pas froid. “Psychopathe mais gentleman” pensas-tu doucement amuser. Tu le remercias avant que vous ne vous dirigiez vers le lycée, d’un pas tranquille. Sur le trajet, tu ne pus t’empêcher de sentir son odeur assez agréable tu devais te l’avouer. La journée fut comme tu t’y attendais, éprouvante. Non seulement Kuroo ne t’avait pas lâché d’une semelle mais en plus de cela, vous étiez devenu le sujet de toutes les conversations et les groupies du volleyeur ne se gênaient pas pour faire quelques petites remarques et moqueries à ton sujet quand ce dernier n’était pas dans les parages. “Bandes de pestes” songeais-tu dans un soupir. Décidément, ce chat ne t’attirait que des ennuis et en même temps, c’était probablement normal puisqu’il était noir… 
En plus aujourd’hui, vous aviez sport pendant deux bonnes heures avant le repas. Heureusement, avec la saison hivernale, vous étiez contraint de rester dans le gymnase au moins vous étiez au chaud, c’était déjà ça. Tu n’aimais pas beaucoup le sport et encore moins quand il devait être pratiqué en équipe et puisque le sort semblait vouloir s’acharner, tes camarades avaient choisi de faire du volley. “Evitement” songeais-tu dans un soupir. Etrangement, tu t’es tourné en direction de Kuroo, un air suppliant sur le visage afin qu’il vienne à ton aide, chose qu’il fit immédiatement. Il t’a montré comment faire de bonnes réceptions, des passes, des smatchs et comment servir. Même si tu n’appréciais pas trop les cours d’éducation physique et sportive, tu prenais peu à peu plaisir à jouer avec le noiraud qui était à ton grand étonnement un bon pédagogue. Après ses quelques efforts un peu intenses, vous vous êtes aidé mutuellement pour les étirements rendant votre proximité à nouveau embarrassante pour toi, tandis que lui, semblait s'en amuser beaucoup. Tu as regagné à la suite les vestiaires des filles, faisant à nouveau face à quelques remarques désobligeantes à ton sujet. Des petites piques jalouses, quelques insultes mais tu ne disais rien, ce n’était pas dans ta nature de tenir tête aux autres et ça n’avancerait à rien, juste t'attirer plus d’ennuis que nécessaire… Après avoir pris une douche, t’être habillé, tu as rejoint la sortie où attendait le chat noir et le simple fait qu’il te décroche un sourire, un peu moqueur certes mais cela restait son sourire, cela te fit quelque peu oublier cette sensation humiliante qui traînait au fond de toi.
A la fin de la journée, tu as rejoint le gymnase, attendant que Kuroo ne se change pour que vous puissiez rentrer chez lui afin de plancher sur votre projet scolaire. Après dix minutes de plus que pour aller chez toi, le noiraud te fit entrer dans une grande résidence, composée de plusieurs appartements. En prenant les escaliers, vous vous êtes arrêté au quatrième étage, devant la porte de son logement et après avoir ouvert cette dernière, il te fit franchir le seuil la première, refermant derrière lui. Tu as retiré tes chaussures, suivant Kuroo jusqu’au salon où il t'indiquait que tu pouvais poser tes affaires sur la grande table de la salle à manger. Tu as pris place autour de cette dernière, pendant qu’il se rendait dans la cuisine, te demandant si tu préférais un thé, un chocolat chaud ou du café. Une fois la boisson déposée sur la table, il rapporta une boîte de pocky qu’il déposa entre vous tout en prenant place en face de toi. Il te décrocha un sourire avant que vous ne commenciez à mettre vos idées notées sur des feuilles volantes en commun. Vous en avez même profité pour terminer vos devoirs où tu dut expliquer au noiraud le cours de math qu’il avait eu du mal à comprendre. Alors que tu étais dans tes explications, tu sentis quelque chose se frotter à ton pied. Tu eus un petit sursaut et te mis à rougir bêtement, pensant que c’était ton voisin qui te faisait du pied, du moins c’est ce que tu as pensé jusqu’à ce que tu sentes à la suite quelque chose se poser sur tes cuisses. Ton corps c’est raidit tout à coup, tandis qu’un miaulement se fit entendre, te faisant soupirer de soulagement. 
- Désolé, il est un peu envahissant…
- Tel chat, tel maître ! Rétorquais-tu en souriant tout en déposant une caresse sur le dos du chat qui se mit à ronronner. 
- Toucher ~ Dit-il en riant. Tu veux que je le reprenne ou je te le laisse ?
- ça va, il peut rester là, ça ne me dérange pas… Comment est-ce qu’il s’appelle ?
- Kuro !
- Tu lui as donné ton nom de famille ?
- Bah non, comme la couleur, parce qu’il est noir ! Affirma-t-il en riant. Le mien s’écrit avec deux O à la fin… 
- Ah je vois ! C’est original sans vraiment l’être en fait !
- Bah dit donc t’as l’esprit bien critique [T/P] ! ~ Et toi, tu as des animaux de compagnie ?
- Non, ma mère n’aime pas trop ça mais ça m’aurait bien plu d’avoir un chat !
- Hum ~ Adopte-moi alors je suis comme les chats avec quelques petits extras en plus cela dit ~ Ajouta-t-il dans un clin d’œil. 
- S-sans façon, merci… 
Tu sentis tes joues devenir aussi rouges que deux tomates laissées en plein soleil d’été. Kuroo se mit à rire, aimant toujours autant te taquiner de la sorte mais tu ne savais si ses paroles étaient sincères ou non. Après tout il avait une réputation de coureur de jupons et ne s’était jamais attachée à aucune fille du lycée, pourtant, tu trouvais qu’il te traitait différemment des autres. Mais tu ne te faisais pas d’illusion, comment un gars comme lui pouvait s’intéresser à quelqu’un comme toi ? Non, il était juste sympa parce que vous aviez ce projet en commun, voilà tous, tu ne devais pas t’attendre à plus. Une fois les trois mois écoulés, ta vie reprendrait son cours, Kuroo ne ferait plus attention à toi et tu retournerais dans ta monotonie, c’était ce que tu voulais alors pourquoi y penser te faisais autant mal ? Une fois dix-huit heures trente arriver, il était temps pour toit de ranger tes affaires et partir. Le noiraud t’a raccompagné jusque chez toi mais avant de sortir, il a passé son écharpe autour de ton cou avant de prendre la tienne et la passer autour du sien. “Echange de bon procédé” a-t-il déclarer en sortant. Tu as esquissé un sourire, laissant sortir un soupir entre tes lèvres avant d’entamer la marche jusque chez toi à ses côtés. Une fois devant le portail, il t’a salué et il est rentré de son côté, te laissant son écharpe tandis qu’il gardait la tienne.
Les trois prochains mois se passèrent ainsi, rythmer entre les cours, les temps de pauses que vous passiez ensemble ainsi qu’avec le reste de l’équipe de volley masculin, vous rentriez tous les deux, profitant du chemin pour discuter de tout et de rien. Tu lui avais même posé quelques questions sur le volley en te rendant compte à tes dépens que si tu avais le malheur de lancer le sujet, il ne s'arrêtait plus… Le soir vous vous envoyaient quelques messages, histoires de discuter encore un peu. Ce garçon avait été une bouffée d’oxygène pour toi. Il avait débarqué en donnant un grand coup de pied dans tes habitudes et ta monotonie, te forçant à t’ouvrir au monde qui t'entourait. Mais plus la date fatidique de la rente du projet arrivait, plus tu sentais cette boule au fond de toi, cette angoisse de te retrouver à nouveau seule, isoler, abandonner. Et plus tu passais de temps avec lui, plus tu étais victime des brimades de tes camarades féminines, allant des insultes, à quelques petites bousculades dans les couloirs lorsque tu te retrouvais seule toujours. “Lâches…” Soupiras-tu autant pour elles que pour toi. Certaines filles de ton club avaient même renversé de la peinture sur ton uniforme une fois mais tu n’avais rien dit et quand Kuroo te demanda ce qui t’était arrivé, tu n’as pas osé lui dire la vérité. “Ce n’est rien, juste de la maladresse…” As-tu déclarer en souriant. 
Enfin, il était là. Le jour où vous avez rendu votre projet. Tu t’attendais à ce que le noiraud se tourne vers toi et te dise “Bon bah... C'était sympa [T/P] de faire équipe avec toi ! Allez à plus !” Mais au lieu de ça, lorsque la cloche de midi a sonné, il s’est étirée longuement sur sa chaise après avoir rangé ses affaires puis il s’est redressé et c’est diriger vers la sortie de la classe. Au moment où tu allais tourner à gauche afin de rejoindre ta salle de club, il t’a regardé et as attrapé ta main tout en te décrochant un sourire, sous les regards furibonds des groupies aux alentours.
- Où est-ce que tu vas comme ça chaton ? ~
- Eh bien comme on a terminé notre projet scolaire je pensais qu’on allait reprendre nos habitudes… Donc… Fis-tu légèrement hésitante.
- En quel honneur je te pris ? ~ Tu ne te sens pas à l’aise quand tu es avec nous ?
- Si, bien sûre que si ! Affirmas-tu en gonflant les joues.
- Bah alors ? Je te jure toi… Tu me les feras toutes ! ~
Il soupira doucement avant de refermer sa main sur la tienne, entremêlant vos doigts tout en marchant avec toi a travers les couloirs de l’établissement afin de rejoindre les autres qui vous attendaient à l’extérieur. Tu avais pris quelques couleurs devant son geste mais la sensation chaude de sa main refermée avec tendresse sur la tienne était assez agréable, tu devais l’admettre et à cet instant, ton cœur battait d’une sérénité nouvelle grâce à lui. Tu n’avais plus ressenti ce sentiment de plénitude depuis longtemps, bien avant le décès de ton père. Vous avez rejoint la table où se trouvait le reste de vos amis afin de partager un bon repas tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur. Après cela, tu as regagné ta salle de club, un sourire un peu béat collé à tes lèvres. Alors que tu montais les escaliers menant au dernier étage, tu sentis derrière toi quelqu’un te tirer, dans un mouvement sec, brusque violent faisant quitter à tes pieds les marches. Une sensation de vide t'enveloppait alors, sans rien auquel pouvoir te raccrocher, ton corps frissonnait sous la chute libre et par réflexe tu as fermé les yeux, tombant lourdement sur le sol. Puis plus rien, tu ne discernais plus aucun bruit, c'était un brouhaha monstrueux autour de toi alors que tu sombrais dans l’inconscience… 
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