vieillesse
La nuit survient de plus en plus tôt
la lumière plus pâle décline
laissant un paysage flou évanescent
de la fenêtre mon regard se plisse
cherchant en vain les tournesols éclatants
le soleil au zénith me voit déjà avachie
trahie par des forces déclinantes
Brûlez les photos
faites un autodafé des regrets
Des bouchers avides et vénaux
sortent de leurs tanières
pour faire miroiter dans l’acier
de leurs scalpels acérés
le mirage de la jeunesse
ne laissant sur mon corps scarifié
que les cicatrices de leur incompétence
Brûlez les photos
faites un autodafé des regrets
La rébellion brûle toujours dans mes veines
je plongerai ne vous en déplaise
dans le lac asséché de la vieillesse
je me vautrerai dans la boue
comme l’on plonge dans la luxure
et après une dernière glissade folle
ma révérence sera un poing levé contre vos mouroirs
Brûlez les photos
faites un autodafé des regrets
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