ESTRAN
Sur l’estran
amoureux
mon cœur découvert
palpite se brûle
aux stries de la passion
proie des prédateurs
quête des passants
gonflé sans souffle
submergé par les larmes
noyé dans le chagrin
il dérive sans but
dans les courants
de l’adversité
au gré du désespoir
le salut viendra
un raz de marée
le large la liberté
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LA REVOLTE
Du fond de leurs cellules
chaque jour les jeunes filles
affrontent les griffes de la souffrance
le jour ne se lèvera pas
l’aurore ne réchauffera pas
leurs corps mutilés
le froid pour compagnon
un linceul pour manteau
Entendez-vous la complainte des mères
pleurer le sacrifice de leurs enfants
Spartiates de la liberté
si fragiles si déterminées
leur courage en étendard
écueil inébranlable
contre l’obscurantisme enturbanné
le phare de la révolte
éclaire cette génération sacrifiée
Entendez-vous la complainte des mères
pleurer le sacrifice de leurs enfants
Les prisons résonnent
chaque jour de la voix des martyrs
les jeunes filles sont englouties
leur poings insubmersibles
se dressent toujours plus nombreux
une herse contre la tyrannie
une bannière pour s’émanciper
Entendez-vous la complainte des mères
pleurer le sacrifice de leurs enfants
Le monde en berne
ne pourra plus oublier
le courage de ces cœurs
immolés sur le bûcher
des âmes ignorantes
brûlez les idoles les veaux d’or
seule la vie est un espoir
Entendez-vous la complainte des mères
pleurer le sacrifice de leurs enfants
Iphigénie rêve d’un monde
où les pères protègeront leurs filles
où la liberté ne sera pas genrée
où la culture nourrissant le peuple
deviendra le meilleur rempart
contre la servitude
un monde où pourront vivre les jeunes filles
Entendez-vous la complainte des mères
pleurer le sacrifice de leurs enfants
Ecrit en hommage à Armita Abbasi
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LE TEMPS S’EGRENE
Le temps s’égrène
tel un chapelet les perles
glissent entre tes doigts
les parques sont à l’œuvre
l’usure ou le ciseau
les jolies sphères
s’éparpilleront à terre
Donne à la vie
la chance de te séduire
Le labyrinthe n’est plus casse-tête
le Minotaure s’est essoufflé
le fil d’Ariane s’effiloche
la voie est sans issue
la sortie est devant toi
ombre ou lumière
c’est la question
Donne à la vie
la chance de te séduire
Les flammes des bougies
brillent plus intensément
sur tes fragiles pantoufles de verre
danse la polka la mazurka
les princes sont sous le charme
minuit n’a pas encore sonné
les citrouilles attendront Halloween
Donne à la vie
la chance de séduire
Une pluie d’or vient te surprendre
de joyeux lutins peuplent
ta solitude de rires et de pleurs
tu te démultiplies chaque jour
tu écris de nouvelles histoires
tu tombes tu te relèves
rien n’aura été vain
Donne à la vie
la chance de séduire
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Poesie a 2 ans aujourd'hui !
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vieillesse
La nuit survient de plus en plus tôt
la lumière plus pâle décline
laissant un paysage flou évanescent
de la fenêtre mon regard se plisse
cherchant en vain les tournesols éclatants
le soleil au zénith me voit déjà avachie
trahie par des forces déclinantes
Brûlez les photos
faites un autodafé des regrets
Des bouchers avides et vénaux
sortent de leurs tanières
pour faire miroiter dans l’acier
de leurs scalpels acérés
le mirage de la jeunesse
ne laissant sur mon corps scarifié
que les cicatrices de leur incompétence
Brûlez les photos
faites un autodafé des regrets
La rébellion brûle toujours dans mes veines
je plongerai ne vous en déplaise
dans le lac asséché de la vieillesse
je me vautrerai dans la boue
comme l’on plonge dans la luxure
et après une dernière glissade folle
ma révérence sera un poing levé contre vos mouroirs
Brûlez les photos
faites un autodafé des regrets
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LA GARE
Le sifflet retendit
le temps est suspendu
les yeux pleurent les yeux rient
les mains se lèvent hésitantes enthousiastes
saluent les départs saluent les d’arrivées
les corps courent les corps s’immobilisent
les cœurs battent à l’unisson sur ce quai
ballet de joie ballet dramatique
spectacle de la condition humaine
Cronos à l’œuvre
orchestre la transe des voyageurs
les trains vont et viennent
dans une chorégraphie métallique
ballerines improbables
dont les entrechats monstrueux
se croisent sans cesse
sur le dédale d’acier
et s’immobilisent pour saluer les voyageurs
Percussionniste pachydermique
le train s’ébranle doucement
il mènera nos vies à grande vitesse
vers d’autres horizons
viens t’extraire du quai
sautons dans un wagon
place aux voyages aux rêves
laissons le hasard décider
tu veux jouer mon aimé ?
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LA GARE
Le sifflet retendit
le temps est suspendu
les yeux pleurent les yeux rient
les mains se lèvent hésitantes enthousiastes
saluent les départs saluent les d’arrivées
les corps courent les corps s’immobilisent
les cœurs battent à l’unisson sur ce quai
ballet de joie ballet dramatique
spectacle de la condition humaine
Cronos à l’œuvre
orchestre la transe des voyageurs
les trains vont et viennent
dans une chorégraphie métallique
ballerines improbables
dont les entrechats monstrueux
se croisent sans cesse
sur le dédale d’acier
et s’immobilisent pour saluer les voyageurs
Percussionniste pachydermique
le train s’ébranle doucement
il mènera nos vies à grande vitesse
vers d’autres horizons
viens t’extraire du quaisautons dans un wagon
place aux voyages aux rêves
laissons le hasard décider
tu veux jouer mon aimé ?
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LES VOILES TOMBENT
Le mille feuilles de l’obscurantisme
diminue chaque jour
dévoré par la gourmandise de la liberté
Les voiles tombent ma fille
relève la tête
tes yeux peuvent de nouveau briller
Les démons de l’intolérance
retournent dans la caverne
ils ne brûleront plus le monde qui les entoure
Les voiles tombent ma fille
relève la tête
les yeux peuvent de nouveau briller
Les chaînes de la servitude
se rompent sous les coups
le Phoenix raniment les corps martyrisés
Les voiles tombent ma fille
relève le tête
tes yeux peuvent de nouveau briller
Chante ma fille le santur
coule de nouveau dans tes veines
aucun enturbanné ne te fera taire
Les voiles tombent ma fille
relève la tête
tes yeux peuvent de nouveau briller
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L’AURORE
Les premiers rayons de l’aurore
traversent déjà les persiennes
dessinant une savante géométrie
sur la peau pâle
de ton corps dénudé
les effluves de la nuit
se dissipent dans la brume de la rosée
que diffusent les interstices
de notre chambre silencieuse
Je regarde ton beau visage
que m’offre en cadeau
la lumière du jour naissant
viendra l’heure de se lever
l’heure de se quitter
mais sur les chemins
j'amènerai ce présent
qui remplira mon être
d’une joie indicible
La nuit venue
verra nos retrouvailles
l’alcôve reconquerra ses droits
ses caresses ses batailles
les mains se crisperont
le souffle sera court
les yeux chavireront
l’apaisement chuchotera
des mots doux des mots bleus
Dans le silence de la nuit
j’attendrai de nouveau l’aurore
pour découvrir ce visage
tant aimé tant attendu
mes jours défilent dans l’altérité de notre amour
nulle beauté ne peut rivaliser
avec cet instant de lumière
sur ton beau visage
qui enflamme mon cœur
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IL A PLU CE MATIN
Il a plu ce matin
ton beau visage
s’est effacé
mon cœur s’est brisé
j’ai suivi le cours d’eau
asséché à jamais
la terre stérile
n’est plus un écrin
pour les ébats des amoureux
Il a plus ce matin
ton beau visage
s’est effacé
j’ai appelé la mésange
muette son chant n’est plus
les louanges se sont tues
la sérénade ne berce plus
les nuits des amoureux
sonnez le tocsin
Il a plus ce matin
ton beau visage
s’est effacé
j’ai supplié les rêves
prié en vain Vénus
sur l’autel de l’amour
Cupidon s’est endormi
les flèches ne réveillent plus
les cœurs assoupis
Il a plu ce matin
ton beau visage
s’est effacé
j’ai convoqué le peintre
ses pinceaux égarés
sa palette disparue
ma mémoire est au supplice
la toile reste blanche
le vide abyssal
Au printemps
de nouveau ton beau visage
envahira mon âme
la nature entière
chantera l’amour
le bonheur murmurera
au creux de l’oreille
il est là
retourne toi
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LE MUR GRANDIT
Le mur grandit
mes yeux aveugles
cherchent l’horizon
ils pleurent l’eldorado perdu
Le mur grandit
mes jambes raccourcissent
fatiguées sur le chemin
elles cherchent l’issue de secours
Le mur grandit
mes mains s’agrippent
en sang sur le béton
elle s’étirent en prière vers le ciel
Le mur grandit
ma gorge est asséchée
muette dans la douleur
elle sombre dans le silence
Le mur grandit
les hommes se lèvent
les hommes s’unissent
les pierres tombent
Le mur s’est écroulé
l’amour a vaincu
la sarabande retentit de nouveau
Bach nous sauve
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L’ARBRE A VU
l’arbre a vu
les corps emmêlés
le souffle qui halète
les mains qui s’agrippent
l’arbre a vu
l’effronterie de la jeunesse
les rires des enfants
l’insouciance de la beauté
l’arbre a vu
la fatigue des travailleurs
les somnolences des promeneurs
les siestes des rêveurs
l’arbre a vu
les corps sans vie
les pleurs des orphelins
les cris des condamnés
l’arbre a vu
la peur des prisonniers
l’effroi des exilés
le chagrin des damnés
l’arbre a vu
l’air pollué
la terre retournée
les plantes contaminées
stop la hache
stop ta course
l’arbre sait il te dira
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POURQUOI COURIR
Pourquoi courir l’épilogue est devant nous
ralenti la cadence
ton monde se transforme
enivre toi du décors
tes souvenirs seront magnifiés
le venin des regrets ternira
ton futur
Pourquoi courir l’épilogue est devant nous
la fontaine de jouvence est tarie
fais une pause
allonge toi dans mes bras
l’habitude nous abîmera
savoure les baisers
ils sont encore brûlants
Pourquoi courir l’épilogue est devant nous
les musiciens vont s’arrêter
danse danse la mazurka
nos jambes nous portent
tourbillonne ma bien aimée
nos mains sont scellées
pas encore ennemies
Pourquoi courir l’épilogue est devant nous
allongés dans l’herbe
stoppons le sablier
dégrafe ton corsage doucement
les parques pourraient s’endormir
le temps d’une étreinte
la vie aura vaincu
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LA NUIT NE VIENDRA PAS
Les canons tonneront
mais la nuit ne viendra pas
Les cris résonneront
mais la nuit ne viendra pas
Les maisons s’écrouleront
mais la nuit ne viendra pas
Nous nous terrerons dans les caves
mais la nuit ne viendra pas
Les corps peupleront les décombres
mais la nuit ne viendra pas
Nous errerons sur les chemins
mais la nuit ne viendra pas
Les idylles seront brisées
mais la nuit ne viendra pas
Les enfants seront effrayés
mais la nuit ne viendra pas
Nous pleurerons les jours heureux
mais la nuit ne viendra pas
Les damnés se lèverons
les poings seront tendus
pour entonner les chants de paix
et le jour se lèvera
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NE PRIEZ PLUS
Ne priez plus
la liberté n’a point de chaînes
chantez dansez jouer
la vie est un tourbillon
demain est un cri en devenir
Ne priez plus
la liberté n’a point de dogmes
les voiles tombent
les cheveux se rebellent
demain est un cri en devenir
Ne priez plus
la liberté n’a point de peurs
les corps disparaissent
la nuit les ressuscitent
demain est un cri en devenir
Ne priez plus
la liberté n’a point de soumissions
le peuple devient déluge
l’obscurantisme est englouti
demain est un cri en devenir
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SUR L’HERBE FRAÎCHE
Sur l’herbe fraîche
mon corps assoupi
devine le monde végétal
silencieux mystérieux
les herbes sauvages
marquent l’épiderme
de mes bras nus
les fleurs des champs
parfument délicatement
ma chevelure éparse
Sur l’herbe fraîche
mon corps assoupi
écoute le monde animal
affairé joyeux
les rossignoles entament
une berceuse enfantine
longtemps oubliée
les libellules virevoltes
caressant de leurs ailes fragiles
mes jambes découvertes
Sur l’herbe fraîche
vient étendre
mon bien aimé
la nature sera un écrin
pour nos corps enlacés
la quiétude envahira
nos âmes assoupies
le soleil au zénith
ravivera la passion
trop longtemps engourdie
par le charivari
de nos vies trépidantes
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SOUS MA FENETRE
Sous ma fenêtre une femme chante
mon âme s’évade le temps d’une mesure
sur un sol majeur la joie s’insinue
Sous ma fenêtre une femme chante
des temps anciens
le souvenir du bonheur surgit
Sous ma fenêtre une femme chante
Salomé sous ses voiles
chavire mon cœur
Sous ma fenêtre une femme chante
ni visage ni corps
seule une voix m’envoûte
Sous ma fenêtre une femme chante
belle inconnue disparue
mélodie d’un jour
Sous ma fenêtre une femme chante
mon cœur légers
bat de nouveau
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