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#l'autre elle me sort ah non mais là j'avais pas prévu de faire ça donc on n'a pas le temps d'anesthésier
maviedeneuneu · 1 year
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Quand je vais chez ma dentiste et qu'encore une fois elle décide de me soigner sans m'anesthésier
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lesombresdeschoses · 1 year
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PARTICULES ELEMENTAIRES
Ma moto est tombée en panne. Me voici perdue au milieu de nulle part. Des vignes à perte de vue. J'aperçois une maison de pierre, à l'horizon. Il ne me reste plus qu'à pousser mon bolide, en espérant trouver quelque âme charitable, qui m'aiderait à le réparer, que je puisse reprendre ma route. J'aime rouler sans savoir où je vais. Dans l'autre monde, je prenais le taxi. Dans les rêves, rouler en voiture symbolise le changement, la liberté. Je ne sais pas ce que représente le taxi. Le désire d’être pris en charge, pour éviter d’assumer une existence hors de contrôle ? Pourtant, j'avais besoin de changer de vie. Je n'écoutais pas les signes. J'ai dû tout perdre pour comprendre que ma vie était un cul-de-sac. Une boîte de conserve, dirigée par quelqu’un d’autre que moi. Un taxi.
En arrivant au petit manoir, je tombe sur un vieille homme en train de bricoler son tracteur.
— Bonjour, mademoiselle. Vous vous êtes perdue ?
— Bonjour. Non monsieur, je suis tombée en panne. J'ai mis de l'essence, c'est donc le moteur... mais ma bécane est neuve... je ne comprends pas.
— Parfois, les choses, ne sont pas ce qu'elle semblent être. Le destin a sans doute décidé que vous deviez faire une pause par chez nous.
J'esquisse un sourire. Il y a quelques années je l'aurais pris pour un vieux fou. Aujourd'hui c'est différent.
— Restez un peu. Je jetterai un œil, tout à l'heure, à cette belle mécanique. Nous organisons une petite fête pour accueillir le printemps. Venez, je vous fais visiter.
N'ayant rien de prévu, j'accepte. Après la sortie de mon premier roman, son succès me permet, aujourd'hui de prendre des vacances. Et puis, il faut bien l'avouer, il me faut de la matière pour le deuxième tome et le recueil de nouvelles que je suis en train d'écrire. Le cadre est remarquablement reposant. Un pur bonheur.
— C'est quoi votre petit nom, mon petit ?
— Lawrina.
— Moi c'est Arthur.
Propriétaire de ce vignoble, hérité de père en fils, le petit vieux voue un culte à son art depuis tout petit. Il me raconte son histoire ainsi que celle de ces ancêtres, avec une telle passion, que je ne peux m'empêcher de lâcher une larme. Une belle rencontre. Il a raison, je ne me suis pas arrêtée en ces lieux, par hasard. En plus de s'adonner à la production de vin, Arthur tient une petite pépinière, dont il prend grand soin. Il y cultive toutes sortes de plantes, dont certaines me sont inconnues. Un lopin de paradis sur Terre.
— Venez, c'est bientôt l'heure du repas. Il faut que j'aille donner un coup de main, autrement la gouvernante va encore râler. Cette vieille rombière ne peut pas s'empêcher de me les briser menu. Mais, que voulez vous, elle est dans la famille depuis toujours. Et elle bosse bien.
— Je peux vous aider, de quelque façon que ce soit ? Je n'aimerais pas profiter de votre hospitalité...
— Ah, bah, mon petit, on vous trouvera facilement une occupation ! Mettre la table ou je ne quel autre truc de bonne femme. Pardon pour mon langage, ce n'est pas contre vous, mais je n'aime pas trop ces choses là. Les préparatifs, l'organisation...
— Vous aimez la tranquillité de vos vignes...
Arthur me regarde comme s'il appréciait que je le comprenne aussi bien. Il faut reconnaître que je suis, moi-même, du genre à être en quête de quiétude. J'ai relativement en horreur les fourmilières qui brassent du monde à courir dans tous les sens sous les ordres d'une « beuglante » surexcitée. En arrivant derrière la maison, j'ai été servie. A peine les présentations faites, que je me retrouve à porter une bassine de couverts à vous péter le dos au premier pas. Le pauvre vieux, me lance un regard, regrettant déjà de m'avoir poussée entre les griffes du cerbère. Je m'en accommode assez facilement. Personnellement ce genre de « rombière », comme il dit, j'en ai maté des plus coriaces. Il suffit de les laisser cracher leur venin, sans réagir. En général, ça se fatigue tout seul, ces bestiaux là. J'ai, par contre, moins apprécié que son fils me crie dessus d'aller plus vite.
Hey, mon gars, tu vas calmer ta joie, fissa. Je suis pas ta greluche !
Le repas s'est déroulé dans la bonne humeur, malgré les deux pince-sans-rire de la famille. Arthur m'a assise à côté de lui, et tant mieux. Ma main me démangeait d'atterrir dans la face de se petit con, qui lui sert de progéniture. Le vieux me rassure. Gavin est un bon garçon, mais ayant perdu sa mère quand il avait à peine quatre an, c'est Martha, la gouvernante qui s'est occupé de son éducation. A la dur. Tout de même, il faut l’avouer, une vrai concierge. La « dame de fer » n'a pas sa langue dans sa poche. Toujours à critiquer tout le monde. Toujours à se méfier de tout le monde. Elle s'est mis en tête que je voulais mettre le grappin sur la fortune du vieux.
Hm, madame, on ne se connaît pas. Il faut sortir, de temps en temps. Toutes les femmes ne sont pas des vautours... Pas moi, en tout cas. Je n'ai jamais prévu, dans mon plan de carrière, d'épouser un homme riche. Et puis, madame, j'aurais peut-être plus intérêt à lorgner sur le jeune, non ?... Les grues, je vous jure !
Après le repas, Arthur a entrepris de réparer ma moto. Rien à faire, impossible de trouver la panne. J'ai décidé de rentrer en train. J'appellerai l'assureur, qu'il envoie un dépanneur rapatrier mon bolide. En attendant, il faut se dire au revoir et j'ai horreur de ça. Je n'aime pas quitter les gens. J'ai l'impression que jamais plus je ne les reverrai. En à peine quelques heures je me suis attachée à ce vieil homme, plein d'énergie avec son petit grain de folie. Ça c'est quelqu'un de vivant. Libre.
Je quitte la ferme, le cœur serré. Longeant la route, en direction du village le plus proche, je me rends compte qu'autre chose que mon ombre me suit.
Le fiston. Ma parole, je crois que je vais en profiter pour la lui mettre cette baffe tant méritée !
Silencieux, il me file jusqu'à la gare.
Ça commence à devenir inquiétant. Et avec cette tendance que j'ai d'attirer les psychopathes, ça craint !
Avant d'aller acheter mon billet, je me jette sur lui :
— Là mon gars, tu me lâche ou je te mets un kick !
— Pardon. Je ne savais pas comment vous présenter mes excuses pour mon attitude, tout à l'heure. Vous allez partir avec l'idée que je suis un sale type... Mon père, c'est tout ce que j'ai. Je le surprotège, un peu trop, peut-être...
— C'est surtout l'autre coincée du cul qui t'a tourné la cervelle au vinaigre, mon pauvre gars ! Excuses acceptées. On ne peut pas faire confiance aux gens. Mais votre père n'est pas un naïf.
— Je le sais. Cependant, il n'est plus tout jeune. C'est un artiste. Le côté pratique de l'entreprise, c'est moi qui le gère. Les ventes, la comptabilité.
— Tant que c'est pas l'autre folle...
— C'est une vipère, je le reconnais. Mais elle tient toute la maison. Sans elle, le petit royaume d’Arthur ne tiendrait pas une semaine.
— Faut que j'y aille... Pensez à vous détendre, de tant en tant. Papa a tout compris à la vie. Ne perdez pas la votre à vous préoccuper de ce qu'il peut arriver de pire. Vivez.
Sur ces belles paroles, j'ai tourné les talons et suis partie acheter mon ticket. L'attente, n'a pas été longue, le train est arrivé à peine une minute après. En entrant dans le wagon, je me suis installée, au fond, côté fenêtre. Regardant par la vitre, je repense déjà à l'étrange aventure que je viens de vivre. Au moment ou le train démarre, je me sens légèrement bousculée, par Gavin, s'asseyant près de moi.
Alors là mon coco, tu m'en bouches un coin !
Je lui ai recommandé de vivre. Je n'aurais jamais cru qu'il me prendrait au mot. Le jeune homme m'avoue que j'ai provoqué un déclic, en lui. Une sorte d'électrochoc. Il avait peur que je détruise son château de cartes. Il a réagit sans prendre en considération qui j'étais réellement. Il a fait avec ce qu'il voulait voir de moi. Mais il ne me connaît pas. Cette inconnue a perturbé toute son équation existentielle. Il avait déjà, depuis un moment, cette sensation de passer à côté. Je décide de sortir à la prochaine station. Londres attendra. Je me promène. Je me laisse porter par l'envie du moment. Il m’accompagne dans ma découverte de l’instant magique.
— Les gens veulent posséder la liberté, alors qu'il faut la vivre.
Puis il me laisse partir. Il me regarde m'éloigner, pensif. Il avait déjà, depuis un moment, cette sensation de passer à côté de son existence.
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #442 ~ LES COEURS HEUREUX SE RIENT DU FROID (décembre 845) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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La neige s'est remise à tomber. Je remonte le col de mon manteau tout en souhaitant une bonne fin de soirée à Nile, Mary et leurs enfants. Je me retrouve de nouveau seul avec mes subordonnés mais je sais que tout est loin d'être fini pour nous. Hanji et moi avons prévu d'autres surprises...
Livaï n'a pas eu l'air très content que nos invités se joignent à nous sur le moment, mais je l'ai vu sourire plus d'une fois à table et je sais qu'il s'est amusé malgré tout. Quand les filles de Nile sont restées plantées devant lui, avec les yeux ronds, n'arrivant pas à croire qu'il était le fameux caporal Livaï, le soldat le plus fort de l'humanité, j'avoue avoir eu envie de rire. Il ne savait pas quoi faire devant cette démonstration d'admiration innocente ! Il est toujours si désarmé face aux enfants... Le reste du temps, c'est Hanji qui leur a fait la conversation ; tant qu'elle peut partager sa passion avec des oreilles attentives, elle est chez elle partout.
Je ne sens pas le froid soudain, une étrange chaleur me fait somnoler, et je me demande s'il s'agit du repas que nous avons savouré ou bien d'autre chose. Me retrouver dans une taverne populaire avec mes deux vieux amis m'a ramené en tête des souvenirs heureux, des réminiscences de ma jeunesse, de nos discussions d'autrefois... Je me suis montré un peu égoïste en imposant leur présence ; je crois l'avoir fait plus pour moi que pour quiconque.
Les filles de Nile sont très jolies, il a bien fait son travail... Elles seront courtisées par tout le beau monde quand elles seront grandes. Pendant que nous marchons pour retourner au QGR, je retourne dans ma tête ma décision de ne pas fonder de famille, pour pouvoir me consacrer entièrement à mon objectif. Il m'arrive parfois d'envier les hommes qui connaissent cette joie d'être père, mais cette envie passe vite. Il y a un bonheur pour chacun... même si je ne peux pas être sûr d'avoir jamais connu le bonheur réel... Peut-être il y a très longtemps, quand mon père était encore là... Ces dernières années, j'ai appris à faire la différence entre la joie et le bonheur. En ce moment-même, c'est de la joie que je ressens, mais le bonheur n'est pas très loin.
J'ai une famille moi aussi. Nous ne sommes pas liés par le sang, c'est vrai, et nous ne sommes peut-être pas aussi proches que des parents... Vraiment ? Le sommes-nous davantage ? Ou ce qui nous rapproche est-il quelque chose de complètement différent ? Je regarde Hanji et Livaï qui marchent un peu devant moi ; Livaï a les mains dans les poches - il a omis de remettre ses gants, il aurait dû - et Hanji lui montre le ciel étoilé avec de grands gestes, le bras passé autour de ses épaules. Livaï est légèrement penché de côté, comme s'il voulait s'éloigner de sa collègue sans réellement se décider à le faire. Ils sont tellement amusants, si dissemblables ! Quand je pense que j'arrive à faire travailler ensemble de tels tempéraments...
Nous arrivons à destination et pénétrons dans le bâtiment par la porte réservée au bataillon. Hanji s'étire en disant qu'elle a hâte de retirer ses "fringues qui la serrent de partout". Une minute, tu n'as pas oublié ?... Elle me fait un clin d'oeil et reprend son attitude désinvolte. Livaï annonce qu'il a passé une bonne soirée, que c'était agréable, même s'il aurait préféré que Nile ne soit pas là. Allons, je sais que tu ne l'apprécies pas mais c'est mon ami. Il n'est pas toujours très avenant et manque de tact mais je voulais penser aussi un peu à moi ce soir. Il ronchonne pour la forme comme à son habitude, puis va s'affaler dans un des canapés du rez-de-chaussée. Il semble détendu mais pas trop fatigué. Je suppose que le programme peut continuer. Je viens m'assoir à côté de lui.
Est-ce que cela te tente de venir boire un dernier verre dans mon bureau ? Il répond qu'il a assez bu mais qu'il ne serait pas contre une tasse de thé. Va pour le thé. Je vais m'en occuper. Monte donc là-haut, prends ma clef. Hanji, tu nous rejoins ? J'ouvre une bouteille gracieusement offerte par Pixis. Je crois qu'il a aimé ma prestation de l'autre jour. Elle hoche la tête avec entrain et je la presse de faire vite si elle veut se changer. Elle sait ce qu'elle a à faire...
Je vais dans la cambuse en passant par l'arrière des cuisines et fais chauffer l'eau. Puis je laisse infuser les feuilles de thé noir quelques minutes avant de saisir l'anse et une tasse. Je monte le tout jusqu'à mon bureau et souris en remarquant que la porte est entrebâillée. Livaï s'est mis à l'aise sur mon sofa et attend la suite des évènements. Il a pris le temps de raviver les braises de l'âtre et d'allumer un candélabre qui l'auréole d'une lumière douce... Il a l'air très tranquille et presque vulnérable, dans l'attente de quelque chose... Il ne se doute de rien. Je pose la théière et la tasse devant lui et verse le liquide. Comme à son habitude, il attend un peu avant de boire, laissant ses mains se réchauffer au contact de la porcelaine. Il semble pensif et j'essaie de ne pas le troubler. Il faut qu'il garde sa bonne humeur pendant encore un petit moment...
Je le laisse à ses songes, pends mon manteau près de l'entrée et vais chercher la bouteille de Pixis. De la qualité, sortie tout droit de sa collection. Il est venu me l'apporter l'autre jour ; il l'avait bien cachée sous son manteau pour que personne ne puisse remarquer que le commandant de la garnison apportait de l'alcool au major du bataillon d'exploration. C'est un homme qui peut se montrer désinvolte en privé, voire amusant, et il possède un humour acéré et un sens de l'observation hors pair. Cette bouteille est une récompense à sa mesure. Je fais sauter le bouchon et amène deux verres à vin, que je garde en général pour les invités de marque. Je porte le goulot à mon nez et juge que le parfum promet du plaisir. Je ne suis pas un grand connaisseur mais celui qui me l'a offert l'est, lui. Je lui fais confiance là-dessus.
Je reviens à peine vers Livaï qui a commencé à siroter son thé quand le vacarme d'une course résonne dans le couloir. Hanji déboule dans la pièce, échevelée, en pyjama avec une veste légère sur le dos, deux paquets sous les bras. Doucement, ma grande, ne va pas te casser quelque chose, nous serions dans de beaux draps ! Je ne pensais pas que tu reviendrais dans cet accoutrement, mais... qu'importe !
Je note tout de suite que les yeux de Livaï sont fixés sur les paquets enrubannés. Il commence à comprendre... Autant y aller carrément. Je me lève et porte un toast à la santé de Livaï - Hanji attrape l'autre verre et fait de même - et lui souhaite un joyeux anniversaire. L'intéressé lève les yeux au ciel en nous demandant ce que nous avons encore manigancé. Et bien, tu vois, nous avons manigancé ton anniversaire. Yule, c'est très bien, mais ce n'est pas le plus important. Le plus dur a été de donner le change ; pendant un moment, j'ai cru que nous avais percés à jour, haha ! J'ai demandé à Hanji de cacher les cadeaux chez elle, car ici, tu risquais de les découvrir. Livaï soupire, murmure qu'il comprend enfin pourquoi nous étions si bizarres, et annonce que ce n'était vraiment pas la peine de faire tout ça. Cependant, comme je commence à le connaître, je devine qu'il ne le pense qu'à moitié.
Je suis ton supérieur, Livaï, si j'estime que c'est nécessaire, tu ne peux rien y redire. Il rend vite les armes et s'assoit bien droit sur le sofa. Maintenant, soldat, j'ordonne que tu ouvres ces cadeaux emballés avec amour par Hanji Zoe ici présente. Elle lui tend le premier, avec un noeud vert - le vert des explorateurs - et je sais tout de suite que c'est le mien.
Livaï prend son temps en défaisant l'emballage, buvant une gorgée de thé en même temps, sans se départir de sa morgue habituelle. Mais ses yeux brillent et pendant un moment, je l'imagine trépigner d'impatience comme moi quand, enfant, je déballais avec fébrilité les cadeaux que mon père me faisait pour mon anniversaire. Ah, oui, c'était bien du bonheur, ça... C'est une sensation si agréable, si douce, qu'il n'est que justice que Livaï la connaisse aussi. Bien sûr, il n'est pas du genre à s'écrier ou à sauter de joie dans cette situation, mais chez lui, tout est très subtil. Je guette avec attention tous les petits changements sur son visage afin de déterminer quelle sera sa réaction... Je me sens un peu angoissé... Ai-je fais le bon choix ?
Enfin, mon présent se dévoile et Livaï reste muet. Je le laisse déplier la laine souple et douce, la faire glisser entre ses doigts, attendant son verdict. Il se tourne vers moi instinctivement, comme s'il devinait que c'était mon idée. Il me connait bien aussi... Il murmure, un sourire au coin des lèvres, que j'ai encore fait en sorte de veiller sur sa santé... Oui, tu as raison ! J'ai remarqué que tu n'avais pas racheté de vêtements de saison cette année et j'avais peur que tu prennes froid ! Ce pull est en laine véritable de Shiganshina. Tu sens comme c'est doux ?
Il touche de nouveau le vêtement, lissant le col roulé de ses doigts fins, et me demande pourquoi j'ai choisi cette laine en particulier. Elle est non teintée ; c'est sa couleur naturelle. C'est plus facile à entretenir et tu ne risques pas de faire d'allergie à cause de la teinture. Comme elle vient de Shiganshina, j'ai pensé... que cela nous porterait chance... Et c'est la meilleure qualité du Royaume ! C'est ce qu'il faut pour mon meilleur soldat ! Ai-je bien fait ?...
Il me répond que oui, que la couleur est agréable à regarder et que l'étoffe est la plus douce qu'il ait jamais touchée ; il a presque envie de plonger dedans, dit-il. Je me détends enfin ; avec Livaï, on ne peut être sûr de rien tant qu'il ne s'est pas exprimé. Je suis presque étonné d'avoir eu le trac... Cela comptait beaucoup pour moi qu'il lui plaise. Je porte de nouveau un toast, imité par Hanji, tandis que Livaï garde les yeux baissés sur le pull en laine, sa tasse au bout des doigts. Il semble content et cela me touche.
Vient le tour d'Hanji. Elle tend son cadeau - moins volumineux - et je remarque que Livaï s'en saisit du bout des doigts avec appréhension... Elle n'a pas voulu me dire ce que c'était mais je me doute de quoi il s'agit. Livaï enlève le ruban orange, défait le papier et exhibe à la lumière un très bel objet brillant. Il ne semble pas savoir ce que c'est dans un premier temps puis la mémoire lui revient. Je vois que tu as suivi mes conseils, Hanji !
Les rouages de l'appareil rutilent de mille feux et Livaï ne tarde pas à faire jouer ses doigts sur le dispositif de remontage afin de l'animer. Hanji se lance alors dans les explications de son propre périple. Comme elle ne savait pas quoi lui offrir à part des choses qui n'auraient pas plu à Livaï, elle m'a demandé ce qui lui serait utile. Je me suis alors souvenu que Livaï s'était plaint récemment de ne plus avoir sa fameuse brosse à dents mécanique, achetée il y a longtemps à la cité industrielle. J'ai donc suggéré à Hanji de lui en offrir une autre. Je ne pensais pas qu'elle le ferait ! C'est un très bel objet. Elle affirme même l'avoir trouvé si beau qu'elle a beaucoup hésité à s'en acheter un pour elle ! Incroyable ! Mais, vu le prix de celle-ci - Hanji, on ne dit pas ces choses-là, voyons -, elle a préféré s'en passer. Elle a dû faire l'aller-retour plusieurs fois à la cité industrielle car elle voulait quelque chose de personnalisé. Effectivement, sur le côté, on peut constater que le nom de Livaï figure en lettres gravées. Charmante attention ! En plus, on dirait que c'est le dernier cri, elle me paraît plus perfectionnée que la précédente.
Livaï semble fasciné par l'appareil mais finit par le poser sur la table, comme un objet d'art garni de rouages et de métaux précieux. Il se laisse aller dans le canapé et nous regarde tour à tour, comme s'il prenait de l'élan pour conclure la soirée. Il se dit impressionné par notre détermination et notre volonté d'organiser son anniversaire en faisant en sorte qu'il n'en sache rien, et que, dorénavant, il ne prendra plus à la légère notre travail d'équipe, à Hanji et moi. Tu as juste des camarades qui pensent à toi. Tu le mérites.
Il avale une gorgée de thé froid, puis pose sa tasse sur la table et rétorque que c'est très gentil de notre part mais que vraiment, ce n'était pas la peine. Tu ne vas pas recommencer ? Tu vas finir par nous vexer ! Il passe ses bras sur nos épaules en nous attirant tout près de lui et je manque renverser mon verre. Il se met à rire doucement en fermant les yeux et affirme qu'il se souviendra de cet anniversaire comme de son second. Je me souviens encore très bien du premier...
Pour pouvoir te voir heureux comme aujourd'hui, je promets de fêter ton anniversaire tous les ans ; l'année prochaine, l'année d'après, et toutes les autres qui suivront. Le monde pourra bien s'écrouler, ton anniversaire restera une date que je ne manquerai jamais.
C'est le moins que je puisse faire pour t'avoir entraîné avec moi dans ce combat désespéré contre les titans...
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craycraylei · 7 years
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Anthony Perkins : interview
Il pourrait être l'une des vedettes le mieux payées du monde, mais cela lui est indifférent et aux films coûteux, il préfère les bons films : souvent ce ne sont pas les mêmes. L'Amérique est aujourd'hui toute prête à faire de lui l'un de ses dieux et pourtant il la quitte à demi puisqu'il a décidé de vivre, chaque année, six mois en France. Guy Abitan, envoyé spécial de « S.L.C. » est allé à Nice lui poser vingt questions qui se résumeraient en une seule : « Qui êtes-vous, Tony Perkins ? »
Le premier soir que je l'ai vu, c'était à Juan-les-Pins, il y a un peu plus d'un mois, sur cette longue jetée, toujours grouillante d'une foule paisible, paresseuse et demi-nue, qui borde la plage. Là, face à un café tout brillant où un nombre de plus en plus grand de curieux avaient commencé de s'assembler, et même, bientôt de s'entasser, vous auriez pu voir une énorme caméra noire et grise, inquiétante vraiment avec ses objectifs compliqués, sa sorte de museau dressé, son air romane de vous donner des ordres : on allait tourner (c'était le début la nuit) une scène du nouveau film d'André Cayatte, « Le Glaive et la Balance ». Vedettes : Jean-Claude Brialy, Pascale Audret, Tony Perkins. Cette fois, il s'agissait d'une séquence où Tony devait paraître seul ; on l'attendait ; tout le monde savait bien qu'il était caché quelque part, tout près, peut-être même dans le petit square situé à dix mètres de là – mais tout le monde faisait semblant de croire qu'il se trouvait encore loin, très loin, et qu'il arrivait, qu’ « il allait arriver, comme je l'ai entendu dire à André Cayatte, le réalisateur « D'une Minute à l'Autre ». En somme, c'était un jeu – et chacun l'acceptait.
Brusquement, a côté de moi, une jeune fille crie : « Le voilà ! » Je regarde. Je ne vois rien. Ah ! Tout au bout de la rue, j'aperçois un long jeune homme très mince, vêtu d'un pantalon de toile blanc et d'un léger pull-over de couleur noire, et qui avance vers nous, vers cette jetée contre la plage où nous nous trouvons. La démarche rapide, mains enfouies, toutes droites, au plus creux des poches. C'est drôle : moi, Tony Perkins, bête comme je le suis, je croyais presque qu'il ne parviendrait pas vivant jusqu'ici ; j'imaginais milles horreurs, qu'on me l'aurait dévoré en cours de chemin par exemple, ou qu'il serait entouré d'une cohorte de jeunes gens passionnés et ravis… Et je vous en assure, des histoires de vedettes coupées en morceaux par leurs admirateurs, ça n'est pas du tout, mais alors pas du tout ma nature, ni mon habitude d'y accorder nulle importance. Enfin, quand même, Tony traversant seul, sans être dérangé, avec l'allure d'un petit garçon qui se promène, les rues d'un village aussi « bousculé » que Juan-les-Pins, je dois vous le confier, cela m'a fort surpris. Et puis aussi, j'en ai eu le plaisir : ces gens qui attendaient, massés, bruyants, mais sans impatience, le début de la séquence, étaient des gens polis : ils n'avaient rien à voir avec ces imbéciles qui prononcent le moms de leurs « idoles » en se pinçant les lèvres, et se battraient pour la petite joie d'être passé à vingt centimètres d'elles. Première leçon bien agréable : Tony Perkins n'est pas une idole ; c'est un comédien – et un grand comédien – qui se soir se rendait à son travail ; et les curieux ne m'ont semblé curieux que de le voir à cette besogne. Excusez-moi : je trouvais ça beaucoup plus sympathique. On tourne. Deux, trois fois le même passage, Tony doit marcher pendant quelques minutes le long du trottoir, devant la caméra, avant de se faire happer par une voiture où hurlent une demi-douzaine de jeunes filles et de garçons un peu ivres, et trop gais. Quelque chose ne va pas. Sans cesse, quelque chose ne va pas. Il faut recommencer – on est en retard sur le temps prévu – chacun bientôt s'énerve… seuls. Tony et André Cayatte restent calmes. « C'est un réalisateur merveilleux », dit Tony de Cayatte – « C'est un ange », dit Cayatte de Tony. Tout paraît simple alors ; les nerfs des autres, bientôt, ne comptent plus.
La travail achevé, Tessa Sigrist, la grande amie française de Tony Perkins, nous présente l'un à l'autre. Affable, souriant, Tony s'inquiète : « What do you want? » À cette seule occasion il m'aura parlé anglais ; ayant vécu en France six mois à peine, il possède déjà la maîtrise de notre langue avec une vivacité et une assurance vraiment déconcertantes. Je nomme « Salut les Copains » ; il demande : « C'est en rapport avec l'émission ? », puis il me donne un rendez-vous pour le lendemain, dans l'après-midi, aux studios de la Victorine, qui sont situés juste en arrière de Nice, au dessus du bleu très riche, très profond de la mer, contre une colline tout en herbes, en palmiers, … soleil. – Nous nous sommes vus une heure. J'ai indiqué la gentillesse, le côté rieur, léger de Tony. Pour que l'image soit plus juste, sans doute dois-je vous parler aussi de ce mince regard brun, aigu, extraordinairement mobile, dans un visage clair et fin d'adolescent – de cette voix aimable et souvent douce, mais parfois encore nerveuse, coupante, agacée – de ses mains enfin, belles et souples, qui soudain se lèvent et s'agitent, et sans que Tony ait eu même à parler, leur éloquence a déjà suffit à vous expliquer… Il n'arrêtait pas de me répéter que tout allait bien, et je n'arrêtais pas de le trouver tendu. Et nous avons parlé de lui, voici comment.
Un métier ? Non : une vie
— Alors Tony, ce nouveau film…
— C'est l'histoire d'un enlèvement ; un gosse a disparu : des témoins racontent que, la dernière fois, ils l'ont vu en compagnie de deux hommes… J'aime les histoires où tout n'est pas net, où il y a toujours une possibilité de se tromper. Ici, ok s'attendait à rejoindre deux coupables seulement : on en trouve trois, et chacun d'eux va s'efforcer d'accuser les deux autres ; mais rien ne sera jamais éclairci… Cela me vient sûrement de mon enfance, cette habitude de mieux comprendre ce qui est mystérieux. Quand j'avais treize, quatorze ans (j'étais alors écolier à New York), ma mère m'envoyait chaque semaine, pendant les grandes vacances, a un théâtre pour enfant qui s'appelait le « Little Summer Theater ». C'était, à vrai dire, un drôle de théâtre : si on voulait obtenir un rôle dans l'une des pièces, toujours les mêmes à être reprises, il fallait d'abord pendant un certain temps travailler dans la coulisse – vous clouiez les poutres, vous aidez à tirer le rideau, vous changiez les meubles des décors… Bien évidemment, dans ses conditions, vous n'entendiez jamais une pièce toute entière. Alors j'étais obligé d'inventer, de refaire sans cesse une histoire : mais il restait toujours un trou, une faille, ça ne marchait pas jusqu'au bout. Et c'est ce qui me séduisait.
— Vous avez vingt-neuf ans, vous êtes né d'une grande famille new-yorkaise, et vous avez passé, je crois, une licence d'histoire et une licence de lettres. Qu'est-ce qui vous a conduit au métier de comédien ? Un hasard ? Ou y songiez-vous depuis longtemps ?
— Depuis longtemps ? Mais je n'ai jamais songé (et je ne songe encore jamais) qu'à cela. Pour moi, la comédie n'est pas un métier, elle se confond avec ma vie même…
— Oui mais…
— Et vous avez oublié une chose essentielle : que mon père, Osgood Perkins, fut considéré pendant une vingtaine d'années, au début du siècle, comme le plus surprenant comédien de théâtre que Broadway eût connu.
— Vous estimez donc lui devoir votre goût pour ce « métier » – si vous me passez encore ce mot ?
— Non, il vaut mieux que je ne mente pas, peut-être ; mon père est mort comme je venais d'avoir cinq ans. Probablement lui dois-je un certain penchant pour la carrière de comédien ; mais non mes goûts profonds, non ma nature… A force de clouer, de tirer, de changer, et comme je devais être terriblement ennuyeux avec mes plaintes continuelles, j'ai enfin eu droit à un rôle minuscule, et puis à un autre moins minuscule, et à un autre encore… Ma mère gardait de nombreux amis, parmi les gens de théâtre ; une fois, l'un d'eux, qui s'était occupé à me faire un peu travailler durant mes quatre ou cinq années d'adolescence, me suggéra d'essayer – je dis bien : d'essayer – de jouer le rôle du jeune homme dans Thé et Sympathie. J'ai donc « essayé » : il paraît que cela fut à peu près … mais moi, je ne l'affirmerai pas. J'avais alors dix-neuf ans, et le plaisir d'être aidé par une partenaire excellente et attentive : Joan Fontaine.
— Et le cinéma ? Vous n'y êtes venu que plus tard ?
— Oui (j'étais âgé de vingt-et-un ans), pour paraître dans un film qui s'intitulait l'Actrice et qui aurait pu être très bon si… on avait pas eu le tort de m'y proposer un rôle. J'y ai été absolument affreux, détestable ! Alors je me suis mis à mépriser le cinéma, et j'ai quitté Hollywood en hâte pour revenir vers Broadway. En somme, sans Hitchcock, je n'aurais jamais fait de cinéma…
— Ç'aurait été un bonheur, ou un ennui ?
— Je le dis sans rire, je deviendrais parfaitement fou si de ce métier, je me voyais privé.
— Et la musique ?
— Comment ?
— Je dis : et la musique ? L'aimez-vous ?
— Si je répondais non ?
— Je penserais que vous vous moquez.
— Très bien ; alors je l'aime ; et d'abord celle des autres siècles : Mozart, Vivaldi, Beethoven, et surtout Bach, toutes les cantates de Bach ; certains jours, je voudrais en entendre à longueur d'instants. Mais le jazz aussi me passionne. Connaissez-vous Miles Davis ?
— On m'a dit, et d'ailleurs, j'ai pu le constater, que vous dansiez le « twist » de manière admirable. L'autre soir, chez « Tétou », – nous ne nous connaissions pas encore – je vous ai vu danser, deux heures, avec une fougue extrême ; peut-on aimer Bach et le « twist » ?
— Ne mêlez pas tout ainsi. Le « twist » cela me semble être fait pour la seule danse, et voilà qui n'est pas si mal : essayez donc de « twister » sur une cantate de Bach ! Mais essayez aussi de vous sentir déchiré, défait par une chansonnette…
— Pensez-vous à Ray Charles ?
— Pour Ray Charles, il s'agit d'un autre problème. Je tiens « Lonely Avenue » pour un chef-d'œuvre.
— N'avez-vous pas enregistré, vous-même, un petit disque ?
— Mais si, en effet ; je n'ai jamais dit – bien au contraire – que je n'aimais pas les chansons ; simplement j'ai le goût de les remettre à leur mesure.
Dans un mois, à New York
— Qu'allez-vous faire à présent ?
— Dans un mois, je serai rentré à New York, où je vais participer à la création d'une nouvelle pièce, Harold. Mais je reviendrai assez vite en France ; j'y ai acheté un appartement : à Paris, tout près des Invalides. Ici, je puis respirer. Vous ne croyez pas qu'à force de ne plus respirer…
— Qu'allez-vous faire, tout de suite ?
— Comme j'aime mon métier, je vais d'abord travailler. Ensuite, comme j'aime la mer et les beaux corps, j'irai sur la plage. Mais j'ai du temps encore ; restez.
— Cela ne vous ennuie pas ?
— Si vous cessez de m'interroger, cela ne m'ennuiera pas.
— Alors je vous ferez une seule question. Y a-t-il une folie, à quoi vous croyiez tenir un peu fort ?
Un rire énorme, charmant, – puis plus grave, Tony me dit :
— Eh bien, par exemple, l'idée d'avoir un fils… Ce n'est pas une folie trop naïve, non ?
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