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#l’expansion tendances
oldcountrybear1955 · 1 year
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L’Expansion Tendances Summer 2014 - Philipp Bierbaum photographed by Thomas Cooksey
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christophe76460 · 2 months
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LE THÉOLOGIEN
Les penseurs du monde antique cherchaient à sonder les profondeurs de la réalité ultime. Avec cette quête de la réalité ultime est née la discipline de la philosophie. Certains philosophes se sont concentrés sur un aspect particulier de la philosophie appelé métaphysique (être ultime). D’autres ont concentré leur attention sur l’épistémologie (la science de la connaissance). D'autres encore ont souligné dans leur enquête les principes et éléments de base de l'éthique (l'étude du bien et du juste). Et d’autres se sont concentrés sur les fondements ultimes de l’esthétique (l’étude du beau). Un philosophe s’est distingué par son implication profonde dans l’étude de toutes ces questions ainsi que d’autres. Son nom était Aristote. Parce que l’enquête philosophique d’Aristote était si complète qu’elle englobait toutes les préoccupations philosophiques ci-dessus, il s’est mérité l’épithète suprême, à savoir « le Philosophe ». Parmi les étudiants en philosophie, si l’on mentionne en passant le titre « le Philosophe », tout le monde comprend que ce titre ne peut faire référence qu’à une seule personne : Aristote.
De la même manière, l’étude de la théologie a historiquement fait émerger des penseurs et des érudits exceptionnels. Certains sont connus pour leur capacité spécifique à créer une synthèse entre théologie et philosophie laïque. Augustin, par exemple, était connu pour sa capacité à prendre des préceptes de la philosophie de Platon et à les mélanger à la théologie biblique. Une grande partie de la théologie d’Augustin était donc de nature philosophique. On pourrait en dire autant, dans une certaine mesure, de Thomas d'Aquin, qui nous a fait une synthèse similaire entre la philosophie aristotélicienne et la pensée chrétienne. Parmi les réformateurs magistraux du XVIe siècle, nous remarquons que Luther, brillant étudiant en langues, a apporté à la table théologique une étrange capacité à fournir des aperçus illustrant des questions particulières de vérité. Mais Luther n’était pas un systématicien par nature et il ne pouvait donc pas être le théologien des théologiens. Il n’a jamais développé une théologie systématique complète pour l’instruction de l’Église. Au XVIe siècle, cette tâche fut laissée au génie du théologien genevois Jean Calvin.
Calvin a apporté à l'étude de la théologie une passion pour la vérité biblique et une compréhension cohérente de la Parole de Dieu. De tous les penseurs du XVIe siècle, Calvin était le plus connu pour sa capacité à fournir une compréhension théologique systématique de la vérité chrétienne. Son œuvre magnum, Instituts de la religion chrétienne, reste à ce jour une œuvre titanesque dans le domaine de la théologie systématique. Luther n’a pas vécu assez longtemps pour reconnaître tout l’impact de l’œuvre de Calvin, même s’il a compris que Calvin deviendrait une figure imposante. Il appartenait à celui qui connaissait mieux Calvin et son œuvre, à savoir Philip Melanchthon, assistant de Luther et lui-même un érudit impressionnant, de donner à Calvin le surnom de « théologien ». Ainsi, si l’on mentionne « le Philosophe », nous entendons par là une référence à Aristote. En revanche, si l’on évoque « le Théologien », les héritiers de la Réforme pensent exclusivement à Jean Calvin.
De nos jours, il semble y avoir une bataille continue entre les partisans de la théologie systématique et ceux de la théologie biblique. Nous vivons à une époque d’antipathie sans précédent envers la rationalité et la logique. Là où la théologie systématique régnait autrefois en maître dans les séminaires théologiques, elle a pratiquement disparu, exilée dans le périmètre des études universitaires. Cette antipathie envers la rationalité et la logique trouve son point culminant dans l’allergie moderne contre la théologie systématique, sans rien pour la remplacer si ce n’est l’expansion de la théologie biblique. Il existe dans la théologie biblique une tendance possible à interpréter la Bible de manière atomiste, sans souci de cohérence et d’unité. Cette dichotomie entre théologie biblique et théologie systématique est un exemple classique de l’erreur du faux dilemme, parfois appelée l’erreur du « ou bien ». Si nous regardons Jean Calvin, nous voyons un érudit dont la maîtrise du contenu de l’Écriture était sans précédent. Calvin avait une passion pour la Bible, ainsi qu'une connaissance monumentale de la Bible, et pourtant il est connu comme un théologien systématique. Il n’était pas un théologien systématique dans le sens où il prenait un système philosophique extra-biblique et l’imposait à la Bible. Pour lui, un système n’était pas un lit procustéen préconçu auquel la Bible serait obligée de se conformer. Au contraire, le système de doctrine de Calvin était le résultat de sa tentative de trouver la substance cohérente de la Bible elle-même. Autrement dit, Calvin a élaboré le système qui est contenu dans les Écritures, et non un système imposé aux Écritures. Calvin était convaincu que la Parole de Dieu est cohérente et que Dieu ne parle pas de contradictions ou de déclarations illogiques. On a dit à maintes reprises que la cohérence était le gobelin des petits esprits. Si cela est effectivement vrai, alors il faudrait en conclure que l’esprit le plus petit de l’univers est l’esprit de Dieu, parce que Dieu dans sa pensée est tout à fait cohérent et cohérent. C’est dans cette appréciation de la nature de Dieu que Calvin a cherché avec passion à exposer l’unité de la Parole de Dieu. À cet égard, il a rendu un service magistral à l’histoire de la pensée chrétienne. Certains voient le calvinisme, portant le nom de Jean Calvin, comme une odieuse déformation de la Parole de Dieu. Ceux qui apprécient l’engagement de Calvin en faveur de la vérité biblique voient le calvinisme comme « un surnom du christianisme biblique », comme l’a dit Spurgeon.
Dans le débat, Calvin pouvait s'appuyer sur sa connaissance encyclopédique des passages bibliques, ainsi que sur sa capacité à citer longuement des penseurs anciens tels qu'Augustin et Cicéron. Mais par-dessus tout, Calvin cherchait à être fidèle à la Parole de Dieu. Il était le théologien biblique par excellence et en même temps un théologien systématique singulièrement doué.
Nous avons une grande dette envers cet homme. Il est le don de Dieu à l’Église, non seulement pour le XVIe siècle mais pour toujours. Nous nous joignons donc aux multitudes qui célèbrent le 500e anniversaire de Jean Calvin en 2009.
- R.C. Sproul
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ppwbm-blog · 5 months
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5 éléments que nous disent les statistiques d'écoute de Spotify pour 2023
Voici un résumé succinct des cinq éléments abordés dans l’article en anglais par Rowan Davies pour Techradar : https://tinyurl.com/54dytvv3 L’essor des podcasts : Spotify s’est affirmé comme une plateforme de choix pour les podcasts, jouant un rôle important dans l’expansion culturelle de la musique en 2023. Influence majeure de TikTok : L’impact de TikTok sur les tendances musicales s’est…
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yes-bernie-stuff · 8 months
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◀ 31 AOÛT ▶ 365 jours pour ranimer la flamme
Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt qu’on vous fasse tort ? Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt du dommage ? 1 Corinthiens 6.4 (OST)
Pourquoi ne supportez-vous pas...
Lorsque nous sommes injustement ou faussement accusés, abusés, critiqués, nous cherchons d’emblée à nous défendre ou bien à rétablir la vérité. Seulement, dans le verset du jour, Paul s’adresse à des chrétiens qui se font mutuellement des procès publics, et les invite à plutôt supporter l’injustice... Et s’il mentionne les recours en justice, cette recommandation inspirée par l’amour divin vaut aussi pour ceux qui lavent leur honneur au vu et au su de tous, et se font leur propre avocat. Notre époque est particulièrement propice à ce type de comportements vengeurs et narcissiques depuis l’expansion des réseaux sociaux qui facilitent ce type d’altercations. De la sorte, les gens se justifient, s’insultent, se dénoncent ou encore se rabaissent via Facebook, Twitter, Instagram ou autres médias. Mais nous, en tant qu’ambassadeurs du Royaume de Dieu et porteurs de Sa lumière, nous ne devrions pas agir de la même façon. Cela est indigne de notre identité en Christ. Pourtant, il est de plus en plus commun d’être témoins de querelles entre des prétendus chrétiens qui utilisent ces plateformes pour défendre avec une certaine violence leurs doctrines ou leur compréhension des Écritures, ou encore pour dénoncer la faute de l’autre. Bien sûr, dans certains cas, il peut être souhaitable et important de dénoncer ce qui est faux et contraire à la Parole de Dieu, mais cela ne devrait se faire qu’en privé, dans l’amour et la paix, avec sagesse, prière, direction de l’Esprit, et non par des inculpations publiques et arrogantes qui égratignent le nom de Dieu et font beaucoup de torts à Son Église. En effet, la critique, l’humiliation ou la dénonciation publique sont des techniques du diable qui se frotte les mains de nous voir orgueilleusement rechercher l’approbation des autres à travers ce type de duels, et rendre fièrement coup pour coup, au lieu de prier et garder le silence, à l’image de Jésus. (cf. Romains 12.17-19 ; 1 Chroniques 16.22). N’oublions pas d’ailleurs que notre propre connaissance de Dieu est partielle, que nous ne sommes nous-mêmes pas à l’abri de pécher, et qu’il nous faut aussi veiller pour ne pas tomber en tentation (cf. 1 Corinthiens 10.12, 13.9 ; Galates 6.1). Soyons de bons témoins du Royaume. Comprenons-nous que sur ces plateformes d’échanges, les incroyants lisent ce que nous mettons et que de voir nos règlements de compte orgueilleux, sans discernement, ni sagesse ou intelligence, aurait tendance à les éloigner du Seigneur plutôt que de leur donner l’envie de Le connaître ? C’est pourquoi, comme nous le fait comprendre Paul, si on ne nous écoute pas ou si on nous juge injustement, mieux vaut subir et se taire, plutôt que d’humilier publiquement un frère ou une sœur en Christ. - Lire plus ici :
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pdj-france · 9 months
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Dans ce post, nous voyons les dernières nouvelles et une analyse des prix des crypto-monnaies Kaspa (KAS), Shiba inu (SHIB) et Bancor (BNT). Il convient de noter qu'après la pompe BTC d'hier, l'ensemble du marché a recommencé à se faire sentir avec des performances très positives des altcoins. Voyons tous les détails ci-dessous. Les dernières nouvelles cryptographiques pour les pièces Kaspa, Shiba inu et Bancor En partant de Kaspa, la dernière actualité crypto concerne la célébration de la première transaction de la pièce KAS au sein de la plateforme de trading institutionnelle "Uphold Ascent".C'est une étape importante pour l'expansion de la crypto-monnaie Kaspa et du protocole GHOSTDAG vers de nouveaux horizons et de nouveaux marchés. Actuellement, la crypto n'est disponible que sur des échanges de taille modeste tels que Kucoin, Gate.io, Bitget, Mexc, Coinex, TXbit et précisément Uphold. Quant au projet Shiba Inu meme, il faut mentionner l'annonce de l'introduction d'un identikit numérique décentralisé au sein de la plateforme Shibarium.Dans le dernier article du blog, l'équipe Shiba Inu a affiché au public la "Self-Sovereign Identity" (SSI), ou un identifiant numérique qui permettra aux développeurs de Shibarium et aux utilisateurs de la communauté d'exploiter leurs informations personnelles de manière équitable et rentable, contrairement à la façon dont il est fait avec les plates-formes web2 traditionnelles.Une date précise pour le lancement du "SHIB SSI" n'a pas encore été annoncée car il faudra quelques mois de travail avant que cela puisse être implémenté avec réussite au sein de la couche 2 du memecoin. 📰 Consultez notre dernier article de blog : "Shib SSI : Quoi, Pourquoi et Wen !" 🚀 Découvrez le monde passionnant de l'Identité Auto-Souveraine et comment elle révolutionne notre écosystème. Lisez-le ici : https://t.co/5HMrcyAl5C– Shib (@Shibtoken) 6 août 2023 Enfin, en parlant de Bancor, il convient de souligner le lancement d'une nouvelle fonctionnalité au sein de la plateforme de trading décentralisée Carbon.Ce dernier, développé et géré par l'équipe de Bancor, a démarré à permettre aux différents commerçants de sa communauté de créer et de publier leurs propres stratégies au sein de la plateforme, en automatisant leurs opérations.Carbon représente l'un des DEX les plus innovants et intéressants du moment, couvert par la présence de l'un des projets cryptographiques les plus solides et historiques du monde DeFi. Analyse des prix des crypto-monnaies Kaspa (KAS), Shiba inu (SHIB) et Bancor (BNT) Dans l'ordre, voyons comment les 3 crypto-monnaies en question se comportent en termes de prix. Kaspa (KAS) est l'une des rares crypto-monnaies qui est pour le moment dans une tendance haussière et pourrait poursuivre sa course haussière vers de nouveaux sommets historiques.Introduit sur les marchés en juin de l'année dernière, KAS a tout de suite montré son potentiel en réalisant d'excellents rendements sur sa valeur et en gagnant une bonne part de capitalisation dans le secteur de la cryptographie. Avec 929 millions de dollars, la crypto vise une valorisation milliardaire avec une action de prix résolument haussière. Depuis le début de l'été, les prix ont plus que triplé, passant de 0,015 $ au 0,046 $ actuel.La structure maintient la cotation au-dessus de la moyenne mobile exponentielle sur 10 périodes sur la période quotidienne, sur laquelle elle cherche un support dans les toutes dernières bougies.Les probabilités d'un rebond sont décidément élevées : une fois la résistance à 0,05 $ dépassée, elle sera "découverte des prix" pour KAS.Sur le front des baissiers, la valeur élevée du RSI pourrait conduire à un retournement baissier, qui devrait en tout cas faire face au très fort support de 0,04 $ sur lequel coule le précédent top local d'avril 2023. tendance de cette pièce sur la prochaine quelques jours. Passons désormais à l'espace memecoin en regardant le graphique Shiba Inu.Dans les premiers jours
de juin, SHIB a démarré un sprint haussier qui a conduit à une augmentation des prix de 60% en deux mois, jusqu'à ce que les baissiers trouvent refuge au niveau des 0,00001 dollars, sur lequel plusieurs stop loss ont été placés.Après le retournement des 6 et 7 août qui a provoqué un dump de -10%, contre toute attente la crypto a poursuivi sa course ascensionnelle, allant s'attaquer à la principale résistance à cette heure même. Les bougies vertes des 2 derniers jours sont certainement aussi et surtout justifiées par la positivité du BTC, qui a provoqué pomper tout le marché. Très dangereux en ce moment d'ouvrir des positions sur SHIB car nous sommes à un niveau crucial pour comprendre la directionnalité à court terme.Compte tenu des faibles volumes de transactions enregistrés entre hier et aujourd'hui, il est probable que les shortistes prennent les choses en main et ramènent le prix du memecoin en dessous de 0,000009 $.Dans tous les cas, des scénarios longs ne sont pas exclus, dans lesquels la cassure de 0,00001 $ pourrait entraîner une croissance substantielle pour SHIB. Enfin, sur le front Bancor (BNT), on peut observer comment les cours évoluent de manière extrêmement intéressante dans le sillage du réussite de la plateforme Carbon. Aujourd'hui, BNT marque un +27% alors qu'il y a seulement 5 jours, il enregistrait un +52%.Dans l'ensemble, du 4 août à aujourd'hui, la valeur de la crypto a augmenté d'environ 94 %, suivie d'une augmentation disproportionnée des volumes de transactions. Alors que les détenteurs de BNT célèbrent à juste titre l'action des prix de ces jours-ci, il convient de noter le danger de mouvements de ce type qui ne rendent pas la structure des prix stable et saine.Contrairement à la tendance observée sur Kaspa, où le graphique semble organique et propre, ici il pourrait y avoir la main d'une baleine qui a choisi de manipuler le marché Bancor et sa monnaie cryptographique.Méfiez-vous donc de vouloir entrer dans le BNT en ce moment, vu que le RSI est dans une zone de surachat. Ne présumez pas non plus que la vente à découvert est une décision intelligente, du moins sans un stop loss et une stratégie appropriée. Environ 0,75 $ serait peut-être un secteur intéressant pour ouvrir une position courte avec un faible effet de levier et un stop loss de 2 à 3 %. Bitcoin Dominance et l'impact sur les prix des altcoins En ce qui concerne les crypto-monnaies et les altcoins tels que Kaspa, Shiba inu et Bancor, il est essentiel de toujours jeter un œil à la situation du roi Bitcoin qui contrôle le marché avec ses mouvements.En particulier, le graphique de dominance BTC est le plus représentatif de la situation du secteur alternatif. En ce moment, la valeur marque une domination de 50,62 % sur le marché, ce qui signifie qu'environ la moitié de la capitalisation de l'ensemble du marché de la cryptographie est entre les mains des détenteurs de Bitcoin. Habituellement, les situations dans lesquelles les "pièces alternatives" enregistrent de fortes augmentations se produisent quand la domination du BTC marque une tendance à la baisse.En ce moment, c'est exactement le contraire qui se produit, avec BTC renforçant sa potion et l'indice de dominance atteignant sa valeur la plus importante au cours des dernières années 2. La structure haussière devrait se poursuivre jusqu'à la zone 55% où elle rencontrera une résistance considérable. ce n'est pas le moment le plus propice pour entrer sur le marché alternatif, il n'en reste pas moins que nous sommes dans une excellente dynamique où les prix résistent et l'indice de dominance du bitcoin monte. Quand ce dernier entamera sa phase descendante, si nous sommes prêts, nous pourrons célébrer et profiter d'excellents gains. Comme toujours, faites vos recherches de traders et ne vous exposez pas trop à la volatilité du secteur de la cryptographie.
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oviri7 · 3 years
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« [Selon Spengler] la « culture » est la phase ascendante, créatrice de la haute culture, la « civilisation » sa phase descendante, décadente. Ce qui caractérise cette dernière, c’est l’excès mortifère de rationalisme critique, le remplacement du mythos par le logos, en bref le « désenchantement du monde »; c’est aussi le « règne de la quantité », la tendance à l’extension (l’expansion) quantitative aux dépens de l’approfondissement qualitatif, la dominance des critères matérialistes et hédonistes, qui s’opposent à l’idéalisme désintéressé de la culture; c’est, sur le plan politique, la démocratie libérale avec ses mots d’ordre internationalistes et humanitaires, et son envers, le capitalisme, qui en est le véritable agent; c’est enfin, socialement, le déracinement le « nomadisme intellectuel » et le cosmopolitisme des grandes villes, et le nivellement, c’est à dire le déclin des élites et la « révolte des masses ». »
Gilbert Merlio
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blog59-world · 3 years
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Par Fares PachaLaïcité, Réalité et danger La réalité de la laïcité Le mot laïcité [en Arabe`Ilmâniyya] n’a pas de relation avec le mot `Ilm [qui signifie, en Arabe, science ou savoir]. Il est plutôt un terme occidental qui symbolise la victoire du « Savoir » sur l’Église qui a réprimé et combattu l’évolution et la civilisation en occident au nom de la religion chrétienne falsifiée, qui interdisait les sciences expérimentales et les inventions qui en résultaient. La laïcité signifie, dans le domaine politique : l’athéisme du pouvoir. Et il est répandu de trouver dans divers ouvrages islamiques comme définition de la laïcité : La séparation de la religion et de l’État. Mais cette définition est déficiente, car elle n’englobe pas les individus et le comportement, qui n’a pas de rapport avec l’État. Pour mieux la définir, il convient de dire que la laïcité est : L’établissement de la vie sans religion. En dépit du fait que la philosophie et la laïcité sont, à l’origine, un sous-produit de la civilisation occidentale et de l’influence chrétienne(1) ou socialiste, nous pouvons affirmer que la laïcité athée est une doctrine qui vise à empêcher la religion d’exercer une influence sur la vie des gens. Elle cherche à établir la vie sur un matérialisme pur dans tous les domaines : politique, économique, social, éthique, juridique… etc. La laïcité tend à ne laisser de place qu’au savoir non religieux, contrôlé par la raison et l’expérience, de façon pragmatique, en donnant la priorité à la recherche du profit dans tous les domaines de la vie, conformément au principe machiavélique la fin justifie les moyens, et ce, dans la pratique du pouvoir, de la politique et de l’éthique. Tout ceci en étant éloigné des obligations et des interdits religieux qui doivent être limités à l’individu et à sa conscience intérieure ; le spirituel doit se restreindre à la relation intérieure de la personne avec son Seigneur, et ne doit transparaître qu’à travers des rites religieux et au sein des cérémonies matrimoniales, fêtes, funérailles et occasions similaires. La laïcité matérialiste est issue du courant antireligieux qui s’est fixé comme credo de combattre la religion et de l’exclure de tous les domaines de la vie, ainsi que la mise à l’écart des religieux et des partisans de la religion et la limitation de leur influence sur tous les niveaux de l’éducation, des établissements et instituts pédagogiques et vise, d’une façon globale, l’éradication de tout enseignement religieux. Donc, le but principal est, en fin de compte, l’établissement d’un état et d’une société où la religion et sa pratique se restreignent au niveau individuel. Les membres vivant au sein de la société musulmane seraient liés par des liens de fraternité grâce à une communauté de patrie, même si leurs foi et religion diffèrent. Cela dit : ont tort ceux qui distinguent entre une « Laïcité athée », rejetant l’existence du Créateur et ne reconnaissant nullement la religion, et une « Laïcité non athée » qui admet l’existence du Créateur d’une façon tout à fait théorique, tout en reniant l’existence d’une relation entre Allah et la vie des gens, appelant à séparer la religion de la vie quotidienne et en refusant la Charia d’Allah عزَّ وجلَّ de façon implicite ou explicite. La réalité est que la laïcité, avec toutes ses formes, est athée. Car le mot Ilhâd, qui veut dire athéisme, signifie, en la langue arabe, la déviation et le fait de se détourner de la religion d’Allah عزَّ وجلَّ et de Sa Charia ? Ceci englobe, de façon générale, tous les évitements et écarts de la religion, notamment et à plus forte raison la mécréance, le Chirk (polythéisme) en lieux sacrés, et le fait d’enfreindre un interdit et de ne pas remplir un devoir religieux(2). Ajoutons que l’athéisme est, en principe, tout Chirk relatif à la Souveraineté d’Allah عزَّ وجلَّ en général et à la réfutation de Ses Noms, de Ses Attributs ou de Ses Actes. Le danger de la laïcité La laïcité représente un grave danger pour l’Islam et les musulmans : Elle mène
une large campagne contre la divinité, l’éthique et la morale des gens, ainsi que la croyance en la résurrection. Elle veut éliminer totalement la religion de la société ; ou, à défaut, lui ôter pleinement son sens et sa valeur. Elle tend à détruire les barrières morales qui empêchent les personnes de basculer dans la débauche et la mécréance. La priorité de la laïcité est donc de contrôler l’enseignement et l’éducation, afin de former des générations ne connaissant ni religion ni morale. L’expansion de la laïcité dans le monde musulman a été facilitée par l’éloignement de beaucoup de musulmans de la croyance saine, la propagation des hérésies, des voies de passion et la faiblesse en connaissances religieuses ainsi que la fascination des musulmans par l’évolution marquante réalisée par l’occident en science matérielle et force militaire, notamment après la régression des musulmans et l’occupation de leurs territoires et pays par l’occident agresseur, qui s’est appliqué, d’une part, à écarter l’Islam de la vie quotidienne et politique et, d’autre part, à le remplacer par les principes laïques et voies athéistes. Cette expansion a été facilitée aussi par le soutien apporté par l’occident aux partisans des tendances déviées et aux adhérents de la culture occidentale trompés par les prétentions des mécréants, disant que la religion entrave le savoir et que l’évolution de leurs pays repose sur l’établissement d’une séparation entre la religion et l’État et la vie quotidienne. Mais, la majorité des musulmans ignorent sa réalité, car elle se dissimule sous plusieurs masques tels que : le patriotisme, le socialisme, le nationalisme et d’autres idéologies politiques. Elle se dissimule aussi sous les théories destructives telles que : le Freudisme, le Darwinisme(3)…etc. Ses partisans prétendent s’appuyer sur des preuves scientifiques attestées, alors qu’elles ne sont en fait que de faux arguments réfutés par la raison et la réalité ; l’état de ces pseudo preuves est pareil à celui décrit dans le verset suivant : ﴿مَثَلُ الَّذِينَ اتَّخَذُوا مِنْ دُونِ اللهِ أَوْلِيَاءَ كَمَثَلِ الْعَنْكَبُوتِ اتَّخَذَتْ بَيْتًا وَإِنَّ أَوْهَنَ الْبُيُوتِ لَبَيْتُ الْعَنْكَبُوتِ لَوْ كَانُوا يَعْلَمُونَ﴾ [العنكبوت: 41]. Ce qui veut dire : ﴾… ressemblent à l’araignée qui s’est donné maison. Or la maison la plus fragile est celle de l’araignée. Si seulement ils savaient﴿ [El-`Ankaboût (L’Araignée) : 41]. Le danger vient particulièrement de la laïcité dont les tenants prennent l’apparence de partisans de la religion afin d’égarer et de tromper le commun des musulmans. Ils n’interdisent pas le pèlerinage ni l’établissement de la prière dans les mosquées. Ils ne rechignent pas à construire les mosquées, mais, bien au contraire, ils participent à leur construction et assistent aux différentes célébrations religieuses et fêtes. Ils ne manifestent aucune opposition ou hostilité envers la religion, mais ils s’appliquent à restreindre son champ au cadre des mosquées afin de l’éliminer du reste de la société. • Les aspects de laïcisation et ses domaines : Les domaines concernés par la laïcisation et d’où la religion a été évincée sont : - La politique et le pouvoir : les effets de la laïcisation en ce domaine y sont perceptibles pour tout être normal. En effet, elle s’emploie à séparer complètement la religion de l’État et de la vie quotidienne et à prévenir le recours aux jugements, aux principes et aux peines institués par la religion. - L’enseignement et les programmes pédagogiques : Pareillement, la laïcisation y est perceptible pour tout homme sensé. En effet, elle nourrit l’athéisme, l’incroyance et le reniement de la religion, et suscite des ambiguïtés à son encontre. Elle vise à répandre l’immoralité à tous les niveaux et milieux scolaires et éducatifs et à combattre la pudeur et la vertu. Elle favorise la mixité et appelle les femmes à exhiber leurs atours. - L’économie et les différents systèmes financiers : de la même façon, la laïcisation y est aisément perceptible. - Les
systèmes sociaux, civils et éthiques où l’application de la laïcité est indiscutable, sans citer l’imitation et la fascination affichées par les laïques aux aspects de la vie occidentales, et la manifestation des péchés à travers leurs comportements, leurs apparences et leurs propos. Ils sont connus pour leur sous-estimation de la religion, de ses jugements et des pratiquants. La laïcité rend les valeurs spirituelles des valeurs négatives. De cette façon, elle laisse le champ libre à la propagation de l’athéisme, à l’occidentalisation de la société, à la propagation de la turpitude et de la déviation, à la dissolution et à l’anarchie morale. Elle combat les peines légales instituées par la Charia et sous-évalue les traditions prophétiques. Elle appelle, en outre, à la libération de la femme à la manière occidentale qui ne condamne pas les relations illicites entre les deux sexes. Tout cela a laissé le champ libre aux pratiques ignobles qui ont détruit et porté atteinte à la cohésion de la famille et son unité. Cela a permis aux tenants de la laïcité d’inculquer aux générations une éducation éloignée de la religion et de former une société où la conscience religieuse est inexistante et où les scrupules disparaissent pour être remplacés par de vils et bas instincts tels que la recherche incessante du profit, l’avidité, les luttes pour la survie et les autres fins matérielles, sans tenir compte des valeurs morales et spirituelles. Parmi les conséquences de cela est le rejet, par beaucoup de nos semblables imbus de culture occidentale, du précieux et fort lien attachant la religion à la pratique du pouvoir, à la politique, aux différentes structures sociales, financières et pédagogiques, qui est, d’ailleurs, l’un des traits caractéristiques et distinctifs de l’Islam. Ceux-ci ont été élevés de manière à croire que les questions religieuses et celles de la vie courante sont distinctes. En conséquence, les prescriptions de la Charia et les préceptes de l’Islam doivent être réduits, selon eux, à la relation entre les individus et leur Créateur et aux relations interindividuelles dans un cadre social et éthique bien déterminé, et contraindre les musulmans à s’y conformer. C’est cette laïcité qui s’est répandue dans le monde musulman et arabe, par l’effet du colonialisme et des campagnes de christianisation et d’évangélisation, mais aussi en raison de l’imprévoyance de nos semblables qui, bercés d’illusions, ont brandi son slogan, exécuté les plans de ceux qui les ont tracés et soutenus ; et qui ont trompé les gens en les persuadant, à force d’artifices et de ruses, d’adopter leurs propres convictions qui ne sont en fait que des ambiguïtés et des prétentions qui consistent à : - Remettre en cause le Saint Coran et la prophétie. - Prétendre que la Charia est figée et incompatible avec la civilisation, et que l’Europe n’a pu progresser qu’après l’abandon de tout ce qui a trait à la religion. - Prétendre que l’Islam est incapable de suivre la marche du progrès, incite au bridage des énergies des gens et opprime la liberté de pensée. - Prétendre que l’Islam a atteint ses objectifs et qu’il n’est plus qu’un ensemble de rituels cérémoniels et spirituels. - Prétendre que la langue arabe n’est pas adéquate à l’acquisition du savoir et au progrès, et qu’elle est incapable de suivre le train de la civilisation et du développement. Et on constate, à l’occasion, que bien que la langue arabe soit la langue officielle des pays arabes, la réalité est qu’elle a été reléguée au second plan dans la plupart des institutions administratives et universitaires, ainsi que dans les établissements médicaux, plus spécifiquement dans les pays du Maghreb. La langue française a, en effet, supplanté la langue arabe en ces endroits et y est devenue la langue effective d’échange et de communication, tandis que la langue arabe n’a pas cessé de perdre du terrain conformément à ce qui lui a été planifié, car on réalisait parfaitement qu’elle est la langue du Coran et la clé des sciences
religieuses. - Prétendre que la Charia est effectivement appliquée sur le plan politique, du pouvoir et dans tous les domaines, car la jurisprudence islamique aurait été puisée, à leurs yeux, dans la loi romaine. - Prétendre que la Charia est dure dans ses châtiments tels que : la loi du talion, l’amputation, la lapidation et la flagellation …etc. et qu’il faut opter pour des châtiments plus appropriés s’inspirant des systèmes irréligieux occidentaux considérés comme plus cléments et plus indulgents. Ceci est l’ensemble des prétentions sur lesquelles s’appuient les laïques, qui œuvrent à résilier la Charia ; une tâche à laquelle participent personnalités, revues, presse et autres éléments. Ainsi, ils veulent éloigner complètement la droite religion de la vie sociale pour la réduire aux limites et aux domaines les plus étroits. Tout ceci est accompli par volonté de se conformer au modèle occidental, à ses tendances et pratiques dont le but est de dépecer l’Islam au fur et à mesure, à se débarrasser de ses prescriptions et de ses valeurs, à annihiler l’identité des musulmans, tout en les éloignant de leur religion, à anéantir leur attachement à l’Islam et à la nation en vouant de l’allégeance à l’occident hostile à l’Islam et aux musulmans, à remplacer les valeurs, termes et conceptions islamiques originels par des valeurs, des termes et des conceptions occidentales, et ce, afin que la manière de penser et d’agir et le mode de vie soient conformes à ceux établis par l’occident. On vise aussi dans ce contexte à répandre le concept de « rénovation », en altérant les rapports moraux et sociaux et en changeant les régimes législatifs, judiciaires et pénaux de sorte qu’ils soient adaptés aux modèles « civilisés », tout en les puisant dans les législations occidentales. Tout cela est entrepris sous la devise de la réforme et du progrès. Le courant laïque est arrivé à emporter la majeure partie de la société musulmane et à l’atteindre au plus profond de sa composante : en pouvoir, dans le domaine législatif, judiciaire et éducatif, en suscitant, comme susmentionné, des ambiguïtés au sujet de l’Islam, de la langue arabe, du Coran et du Prophète. Beaucoup d’institutions sociales et politiques ont été affectées par ces idées corrompues. Par conséquent, beaucoup de gens ont essayé de développer la nation par le biais de la laïcisation de l’État, que ce soit sous le couvert du patriotisme, du socialisme ou du nationalisme…etc. D’autres institutions, à tendance islamique, ont été, elles aussi, influencées par ces idées, à part celles qu’Allah a préservées grâce à sa clémence. Elles ont défini la religion d’une manière réduite en la limitant à l’aspect civilisationnel de l’Islam. L’Islam, qui englobe religion et État, refuse de façon catégorique cette vision dualiste qui conçoit une barrière entre le matériel et le spirituel ; il la considère comme étant une apostasie. Également, en raison de sa pureté et du caractère noble de son dogme et de son éthique, l’Islam rejette les tares des sociétés occidentales et refuse leur propagation au sein de la société. Ces tares parmi lesquelles on compte : l’athéisme, le libertinage total, l’anarchie morale et toutes les impuretés et immoralités dogmatiques et morales qui réduisent à rien le Tawhîd (le monothéisme), la famille et la société, et ce, sous prétexte de réaliser la rénovation en emboîtant le pas à l’occident et en adoptant ses conceptions, ses valeurs et ses manières. Cette rénovation constitue la réelle déviation, le figement et la dépendance effectifs ! La religion et le pouvoir sont inséparables, et ce, depuis le jour où s’est composée pour la première fois la société musulmane dans le but d’adorer Allah عزَّ وجلَّ Seul, et d’amener aux gens de toute époque et de tout lieu le bien et le bonheur quel que soit le niveau atteint alors par la civilisation et le progrès. L’Islam est donc une religion émanant d’Allah عزَّ وجلَّ adaptée à l’humanité entière et à toute époque, et qui ne saurait entrer en conflit avec un réel
progrès profitant aux gens. Mais l’Islam ne tolère pas l’athéisme et ne reconnaît pas de liberté de combattre la religion d’Allah et ses préceptes. Il refuse que le principe de liberté permette l’éviction de l’éducation religieuse et des valeurs éthiques. L’Islam, avec tous ces qu’il comprend comme dogmes, actes d’adoration, relations humaines et éthiques, a apporté à l’humanité un système reposant sur la vérité et conforme à la nature de la vie humaine. De par son aspect complet et parfait, il englobe tous les domaines de la vie humaine, de la naissance à la tombe. L’Islam rappelle l’obligation de se vouer entièrement à Allah عزَّ وجلَّ dans ses actes, paroles, agissements, dans sa vie et au moment de la mort, tout doit être voué entièrement à Allah عزَّ وجلَّ: ﴿قُلْ إِنَّ صَلاَتِي وَنُسُكِي وَمَحْيَايَ وَمَمَاتِي للهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ. لاَ شَرِيكَ لَهُ وَبِذَلِكَ أُمِرْتُ وَأَنَا أَوَّلُ الْمُسْلِمِينَ﴾ [الأنعام: 162-163]. Le sens du verset : ﴾Dis : « En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort ne sont voués qu’à Allah, Seigneur de l’Univers. A Lui nul associé ! Voilà ce qu’il m’a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre »﴿ [El-An`âm (Les Bestiaux) : 162 et 163]. Notre dernière invocation est qu’Allah, le Seigneur des Mondes, soit loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Alger le 01 Chewwâl 1426 H Correspondant 03 Novembre 2005 G (1) L’une des proclamations du christianisme est de donner à César le pouvoir politique, et à Dieu le pouvoir clérical, d’où le principe de la séparation de la religion [l’Église] de l’État ; [les chrétiens] attribuent cela à Jésus عليه السلام, ce qui est tiré de sa célèbre parole : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». (Évangiles de : Matthieu : chap. XXII ; verset 21 ; Luc : chap. XX ; verset 25 et Marc : chap. XII ; verset 17). En ce point, le christianisme falsifié rencontre la laïcité. Cependant, en Islam, la religion et le pouvoir se sont établis solidairement et voués sincèrement à Allah dès le début de la révélation, n’admettant en aucune façon la séparation entre ces deux composantes, et n’acceptant pas non plus une éventuelle séparation entre la religion et la société. Ceci est conforme à la nature propre de l’Islam dont la religion et le pouvoir sont inséparables, et ce, à la différence du christianisme et ses principes dès son origine, qui consistait en un ensemble de commandements qui trouvaient leur place dans la société romaine, où la religion appartenait à Allah et le pouvoir était donné à César. (2) Voir : Adhwa' El-Bayâne d’Ech-Chanqîti (5/58-59). (3) Le terme « Darwinisme » fait référence à Charles Darwin, chercheur anglais, qui publia en 1859 son livre De l’origine des espèces, qui regroupe en fait de nombreuses thèses. En ce livre, il a étayé sa théorie de l’apparition des espèces et de leur évolution, et prétend que les structures des êtres ont évolué d’un aspect simple et primitif à un aspect complexe et structuré. Donc, les espèces évoluent, selon ses dires, de l’état le plus vil au plus perfectionné. Sa théorie énonce aussi que l’origine de toutes les espèces est une cellule primitive qui vivait dans une sorte d’étang marécageux il y’a de cela plusieurs millions d’années. Cette cellule évolua ensuite en passant par plusieurs étapes, transitant par le singe pour aboutir à l’homme. Darwin considéra l’homme comme étant un proche du singe, et considéra que l’ancêtre véritable de l’espèce humaine était une cellule primitive vivant dans un marais. Le but de Darwin était de rejeter la croyance conforme à la vérité et à la réalité de ceux qui affirment que l’espèce humaine descend d’Adam et d’Ève. Cette théorie de l’évolution provoqua un malaise général et un sentiment mélangé d’angoisse, de désespoir, d’errance et de consternation. Des générations désemparées apparurent alors qui furent caractérisées par l’instabilité psychique et
le vide spirituel. L’apparition des idéologies du marxisme et du matérialisme fut l’une des conséquences de cette atmosphère instaurée par la théorie de l’évolution, puisqu’elle fut à l’origine d’une vision matérialiste de l’homme qui n’étant plus soumis qu’aux lois de la matière sans accorder la moindre importance aux sentiments et à l’aspect spirituel. L’apparition du freudisme et de la psychanalyse en est aussi une conséquence. Freud fut, en effet, influencé par l’attribution par Darwin d’un aspect originellement animal à l’homme. Il affirma alors que l’homme est un animal guidé par la libido, ou sa pulsion sexuelle, et qu’il ne peut que se soumettre à son instinct ; refouler la pulsion serait néfaste et pourrait détruire le système nerveux de la personne. C’est ainsi que Freud considéra que la théorie de l’évolution explique aussi l’apparition de la religion en la rattachant aux pulsions sexuelles. Beaucoup d’idéologies et de théories apparues après Darwin se sont inspirées de sa théorie de l’évolution pour jeter les bases de théories aussi dévastatrices que la sienne. Citons, à titre d’exemple, la théorie de l’existentialisme de Sartre et la métapsychique de Bergson qui s’inspirèrent des grandes lignes tracées par Darwin concernant sa conception de l’homme, de la vie et du comportement. Les sciences expérimentales ont démontré, de façon ne laissant place à aucune équivoque, l’échec de la théorie de Darwin et son erreur. Pour être juste, la théorie de l’évolution ne mérite absolument pas d’être qualifiée de « théorie scientifique », d’autant plus après la découverte des gènes, de la génétique et des lois de Mendel ou lois de l’hérédité. Le Coran établit que l’homme fut créé à l’origine de glaise, et qu’ensuite il fut créé d’une goutte de sperme s’établissant dans un reposoir solide ; la matière d’origine de la création première fut donc l’eau, ainsi que le dit Allah عزَّ وجلَّ dans le verset : ﴿وَاللهُ خَلَقَ كُلَّ دَابَّةٍ مِنْ مَاءٍ﴾ [النور: 45]. Sens du verset : ﴾Et Allah a créé d’eau tout animal﴿ [En-Noûr (La Lumière) : 45]. Et dans le verset : ﴿وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَيْءٍ حَيٍّ﴾ [الأنبياء: 30]. Sens du verset : ﴾Et Nous avons fait de l’eau toute chose vivante. Ne croiront‑ils donc pas﴿ [El-Anbiyâ' (Les Prophètes) : 30]. L’homme reste ensuite tel quel sans changement, possédant le même aspect, les mêmes attributs sans évoluer, ni changer. Et ce fait est une des preuves que le Créateur est Unique ; Allah عزَّ وجلَّ dit : ﴿الَّذِي أَحْسَنَ كُلَّ شَيْءٍ خَلَقَهُ وَبَدَأَ خَلْقَ الإِنْسَانِ مِنْ طِينٍ. ثُمَّ جَعَلَ نَسْلَهُ مِنْ سُلاَلَةٍ مِنْ مَاءٍ مَهِينٍ﴾ [السجدة: 7-8]. Sens du verset : ﴾[Allah] qui a bien fait tout ce qu’Il a créé. Et Il a commencé la création de l’homme à partir d’argile, puis Il tira sa descendance d’une goutte d’eau vile [le sperme]﴿ [Es-Sadjda (La Prosternation) : 7 et 8].
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itsaliciagagne-blog · 5 years
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Séance #4 : Angoisses et vertiges du numérique
Le 21e siècle est synonyme de réseau internet, nouvelles technologies et reflète davantage l’essor de la technologie numérique. Le réseau Internet est devenu un outil de travail nécessaire voire indispensable dans le quotidien de tous et de toutes. Ainsi, tous nos appareils électroniques (téléphones cellulaires, tablettes électroniques, ordinateurs portables, etc.) ne cessent d’alimenter l’expansion grandissante de la technologie numérique. Or, devrions-nous nous inquiéter sur les impacts qu’apportera cette ère numérique ? 
Tout d’abord, seulement qu’en observant les gens autour de nous quotidiennement, dans un endroit public ou seulement dans leur foyer, il est indubitable de remarquer une dépendance envers leurs appareils électroniques. Rares sont les fois où un individu ne possède pas un de ces appareils voire deux ou trois. Que ce soit pour le divertissement personnel ou un outil de travail, de nos jours, tous se servent de la technologie numérique. Cette utilisation démesurée nous permet d’avoir accès à nos réseaux sociaux plus rapidement, quand nous le voulons et où nous le voulons. Ainsi, il est beaucoup plus accessible d’exposer nos vies personnelles à n’importe quel moment de la journée, ce qui peut mettre notre vie en danger. En effet, s’exposer de la sorte sur ces plateformes web donne la chance aux « hackers » d’obtenir des informations sur nos renseignements personnels beaucoup plus facilement et rapidement. Cette dépendance envers ces technologies numériques et les médias sociaux, ne nous mettent certainement pas à l’abri de tous les phénomènes de la cyberintimidation, la cybercriminalité, le cyberterrorisme, etc. 
De plus, l’utilisation excessive de ces réseaux sociaux a un impact nocif qui touche directement notre mode de vie. Nos vies sociales sont affectées par ce monde virtuel et nous avons tendance à se soucier davantage de l’image que nous projetons sur ces plateformes plutôt que celle que nous dégageons dans la vie réelle. En effet, selon Sally Watt, une spécialiste mondialement reconnue dans le domaine des cultures numériques, « [o]n voit déjà certains des impacts des réseaux sociaux sur le développement de l’estime de soi des jeunes, sur leur socialisation, etc., mais on ne peut imaginer les conséquences à long terme de l’ère numérique » (Le Devoir, 2013: En ligne). En d’autres termes, la technologie numérique ne cesse de se développer et continuera à nous transformer en un monde virtuel plutôt qu’en un monde réel. 
383 mots
Bibliographie
Le Devoir, 2013. « Nos sociétés ne seront plus jamais les mêmes... ». En ligne. 5 octobre. URL : https://www.ledevoir.com/societe/education/388958/nos-societes-ne-seront-plus-jamais-les-memes. Consulté le 3 février 2019. 
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mednumlyd · 2 years
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Séance 14 - La comparaison augmentée, la santé mentale détériorée
La société a évolué avec des standards de beauté pour chaque génération. Aujourd’hui, la femme doit être mince, avoir une belle peau, avoir de belles courbes. L’expansion technologique a permis de médiatiser ces standards de beauté et d’accentuer une pratique parfois faite inconsciemment par les jeunes : la comparaison. Les jeunes auront tendance à suivre sur les réseaux sociaux des personnes qui les inspirent et à qui il devrait ressembler ce qui les amènent à se comparer. Cependant, la comparaison peut entraîner des répercussions négatives. Cette même comparaison effectuée par l’entremise des réseaux sociaux affecte la santé mentale des jeunes utilisant les médias sociaux ( Se comparer sur les réseaux sociaux). 
Comment allons-nous protéger les jeunes des répercussions négatives des réseaux sociaux? C’est triste de constater qu’en effet des études ont démontré que Facebook, Instagram ont des impacts négatifs sur la santé mentale des jeunes comme il est mentionné dans l’article de La Presse  : Faut-il interdire les réseaux sociaux aux adolescents ?. Même qu’un jeune ayant déjà des symptômes s’apparentant à la dépression verra ses symptômes accentuer par les médias sociaux. Je crois qu’il faut protéger nos jeunes. L’estime de soi est un aspect important pour chacun d’entre nous et il ne faut laisser cette estime se faire détériorer par la comparaison sur les réseaux sociaux. Je crois qu’un jeune ayant une bonne estime et confiance en lui sera moins porté à se comparer qu’une jeune vulnérable. C’est pourquoi ceux ayant tendance à se comparer devraient suivre sur leur plateforme des personnes similaires à elles-mêmes. C’est-à-dire des personnes à apparences physiques similaires et à caractères semblables. Bien sûr, leur entourage n’est pas à négliger, ils font déjà partie de leur vie réelle, donc ils feront assurément partie de leur cercle virtuel. Bref, je crois que limiter les possibilités ou les jeunes auraient la chance de faire une comparaison avec eux et ce qui leur ait présenté, réduirait énormément les victimes de cette santé mentale bouleverser. D’ailleurs, en s’imposant une limite les jeunes feraient face d’un certain contrôle de leurs plateformes technologiques. Bref, ces jeunes affectés comprendront que se restreindre à la technologie peut avoir des avantages bénéfiques à long terme sur leur santé mentale.
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kodd-magazine · 2 years
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🇫🇷 Galerie d’art en ligne : L’art regroupe des passionnés de tous horizons, curieux de faire la découverte de nouvelles œuvres. Grâce à l’expansion des galeries d’art en ligne, il est dorénavant possible d’acheter une œuvre artistique en un clin d’œil. Des artistes y dévoilent tout leur potentiel et vous font voyager à travers leurs peintures. À titre d’exemple, la galerie @Artmajeur vous fait découvrir toutes les tendances du moment en matière d’œuvres d’art. Ce sont des peintures originales traduisant des paysages, des villes, des portraits. Les styles sont variés et s’adaptent à tous les goûts. À découvrir sur kodd-magazine.com/culture (lien en bio) 🇬🇧 Online art gallery : art brings together enthusiasts from all walks of life, who are curious to discover new works. Thanks to the expansion of online art galleries, it is now possible to buy an artistic work in the blink of an eye. Artists show their full potential and take you on a journey through their paintings. For example, the @Artmajeur gallery allows you to discover all the current trends in artworks. These are original paintings depicting landscapes, cities, and portraits. The styles are varied and adapt to all tastes. Discover it on kodd-magazine.com/en/culture (link in bio) #koddmagazine #koddgroup #ad #sponsorise #artmajeur #culture #lifestyle #galeriedart #artgallery #onlineartgallery #garleriedartenligne #lifestylemagazine #artlover #painting #oeuvredart #magazineculture #artworks #photography #lifestylephotographer #buyart #acheterlart (at France) https://www.instagram.com/p/CY2BAqOM5qX/?utm_medium=tumblr
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jmbruyere · 6 years
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UNE GUERRE RITUELLE #1 (la guerre pour l’inexistence du pouvoir) Cycle VIOLENCE ET INSTITUTIONS
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1. LA GUERRE POUR L’INEXISTENCE DU POUVOIR
1961. Le Film Study Center of Harvard University (Cambridge, Massachusetts, USA) monte une expédition pour les Hautes Terres de Nouvelle-Guinée, conduite par l’anthropologue cinéaste Robert Gardner. Il s’agit d’enregistrer une forme de vie originale du monde humain que tiennent encore intacte les Dani, mais dont la disparition ne tardera plus. “By the year 2000”, prévoit Gardner, “human society promises to vary little from continent to continent. Transportation and communication will link the remotest valley and farthest plateau with centers of technology (…) the cultures that developed in response to isolation or hardship will have disappeared”. Avec les Dani, Gardner réalisa Dead Birds, un film à la facture poétique discutable, mais un document extraordinaire, puisque seul au monde à témoigner directement de la guerre telle que, sur l’essentiel et sans doute, elle fut partout durant des millénaires. Gardner publie ensuite Gardens of War, un livre photographique venant augmenter le film.
À la moitié du XXe siècle, la vie des Dani est encore néolithique. À la fois jardiniers et guerriers, ils sont séparés en des clans qui s’affrontent en permanence sur les no man’s land marquant leurs frontières territoriales. La guerre rythme le quotidien des villages, elle est une présence constante, une dimension fondamentale de la culture. Raids, embuscades et coups de main souvent mortels des uns contre les autres débouchent inlassablement sur des affrontements généralisés, de grandes batailles, en rien semblables à celles des Modernes, bien que la guerre dani filmée par Robert Gardner n’ait lieu que trois ans avant celle du Viêt Nam.
Parce que les Dani ne doutent pas de l’éternité de la guerre, ils la suspendent aussi aisément qu’ils l’engagent. Ils la remettent au premier mort, à la première blessure grave, mais aussi aux premières gouttes d’une pluie qui pourrait gâter les parures ; il faut être beau ou rien à la guerre. La victoire ne fait pas tout… Elle ne constitue jamais qu’un épisode mémorable de plus dans la série sans fin des affrontements, ne conduit pas à la conquête, n’appelle pas la soumission des vaincus. Après la victoire comme après la défaite, on rentre au village, certes, enthousiastes plutôt que déçus, mais la guerre n’est pas finie, ne finit jamais, l’ennemi n’a pas été anéanti, n’est pas envahi, ne sera pas absorbé, il est rentré lui aussi et demeure l’ennemi. C’est le trait essentiel de cette guerre, peut-être sa fonction, son objet : par sa continuité, elle maintient chacun dans ce qu’il est et tous, nettement différents. Parce qu’elle est sans fin, la guerre préserve la puissance et l’égalité des forces qu’elle oppose. La guerre est l’expérience radicale et sans cesse refaite de la différence.
L’ethnologue français Pierre Clastres (1934-1977), qui mène ses travaux de terrain à la même époque au Paraguay (de 1963 à 1974), notamment chez les indiens Guayaki, le suppose en premier : la raison même de la guerre primitive, c’est son effet centrifuge. Elle est une guerre pour que les groupes opposés se maintiennent tels qu’ils sont, en se tenant tous à distance, comme autant de totalités indivisées, autonomes et fortes, dont les membres peuvent alors demeurer toujours libres et  égaux.
De retour à Paris, Pierre Clastres consacre le reste de sa courte vie à des recherches dans un domaine alors nouveau, qu’il contribue à développer, l’anthropologie politique. Il s’interroge particulièrement sur la naissance de l’État. Il propose de considérer les si durables et solides sociétés primitives en tant que sociétés contre l’État, dont la caractéristique la plus commune serait la mise en œuvre de moyens propres à repousser toujours l’apparition d’un pouvoir politique unitaire, c’est-à-dire la constitution d’un État. Pour lui, le plus puissant de ces moyens, c’est la guerre. « La société primitive est société-pour-la-guerre », affirme-t-il, et étant cela, elle est une société contre l’État. La guerre est ce par quoi la société primitive retarde indéfiniment l’invention de l’État. Pour chaque groupe, chaque village, la permanence de la guerre est le garant de son indivision, du maintien de sa totalité-une et par là, de sa continuité politique. Car plus il y a de la guerre, plus ces micro-sociétés se repoussent les unes les autres, moins il y a de chance qu’un pouvoir séparé du corps social et surplombant n’apparaisse.
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Si « l’être primitif repose entièrement sur la guerre », si la guerre est « le moteur de sa machine sociale », si la guerre est constitutive du monde primitif, alors la dispersion des groupes locaux dans des différences irréconciliables, telle que Robert Gardner l’observe chez les Dani, n’est plus à considérer en tant qu’elle serait la cause de la guerre, mais en tant qu’elle est sa création et sa raison même. La fin spécifique, la fonction de la guerre primitive est de créer la dispersion et de l’aggraver toujours par la permanence des conflits, de garantir continûment l’indépendance politique de chaque communauté et son autonomie réelle. En nourrissant la division des groupes humains en clans et villages ennemis, la guerre à la fois renouvelle sans cesse la motivation collective et préserve les différences respectives. Elle empêche l’apparition d’aucune structure de pouvoir unique et séparée, elle évite que le monde ne se divise  « entre ceux qui exercent le pouvoir et ceux qui le subissent ». Elle interdit la confusion d’aucun groupe, d’aucune société, avec ce qui lui est extérieur. Il y a certes des alliances, mais elles sont limitées et n’ont rien de fixe, et la guerre n’étant pas une guerre de conquête, d’invasion et de reddition, elle est sans effet d’absorption et d’assimilation. Elle est alors le moyen pour chaque microsociété, celle des vainqueurs comme celle des perdants, de confirmer la bonne santé et la solidité de son être-ensemble, son indivision et son indépendance, et par là, l’irréductibilité de l’égalité des individus qui la composent, non seulement en tant qu’un village ou une bande autonomes, mais en tant qu’une totalité achevée. Parce qu’il y a toujours la guerre, chaque société peut continuer à être et penser depuis sa différence fondamentale d’avec toutes les autres. Par l’expulsion, la répulsion, par la force centrifuge de la guerre généralisée, les sociétés primitives tendent à rester ce qu’elles sont : des mondes libres.
Pierre Clastres est un iconoclaste. Pour établir sa théorie de la guerre primitive, il se défait des trois discours dominant son époque (la fin du XXe) et c’est l’objet de Archéologie de la violence, écrit et publié en 1977. Clastres s’en prend d’abord au discours naturaliste que soutient le préhistorien André Leroi-Gourhan (1911-1986) et qui veut expliquer la guerre par une « évolution naturelle de l’instinct de chasse vers la pratique guerrière ». Clastres objecte que si cette proposition était vraie, la guerre serait « une chasse à l’homme » et la fin de toute guerre, alors, devrait être anthropophage, ce qui ne fut jamais le cas nulle part, pas même chez les groupes qui bel et bien mangeaient leurs ennemis morts, mais sans les avoir jamais tués pour la nutrition. Soulignant comment Leroi-Gourhan entend remplacer la sociologie par une zoologie de l’humain au moment précis où l’observation scientifique s’attache plutôt à comprendre enfin les sociétés des animaux, Clastres ne perd pas de temps et défait le grand spécialiste de la préhistoire en seulement quelques phrases.
Le second discours démonté par Pierre Clastres est celui économiste, qui s’est établi à partir du XIXe, sur l’idéologie de la révolution industrielle et qui, pour les besoins de son explication générale des sociétés modernes, décrit le monde primitif en tant qu’un monde manquant de tout, où la guerre intervient pour compenser l’extrême faiblesse des forces productives ; de ce que le primitif est incapable de produire et qui lui manque, il tente de s’approprier le peu disponible, en privant les autres et par la guerre. Ce discours (dont Clastres rappelle les influences marxistes : « le marxisme, une pensée économiste s’il en est ») se fonde en effet sur l’idée que les forces productives ont une tendance irrépressible au développement et que cette tendance est ce par quoi le mouvement de l’Histoire et du changement social est entraîné. Pour que cette théorie soit vraie, il faut que la propension à l’expansion des forces productives ait toujours existée, car elle ne peut être tenue pour responsable du mouvement de l’histoire sans préexister à celle-ci. Ainsi, faut-il encore expliquer la préhistoire avec elles, mais comment ? En quoi pouvait bien consister l’incœrcibilité des forces productives durant les millénaires de stabilité de la préhistoire ? L’anthropologie d’influence marxiste suppose alors que cette qualité était latente, un potentiel au développement non encore épanoui, non développé ; sous-développé, exactement. L’on établit ainsi un nouveau portrait du Sauvage : un être humain dans le besoin constant et la survie permanente, en raison même de l’extrême faiblesse des forces productives primitives, qui ne se maintient que par la guerre de pillage. Mais toutes les recherches en anthropologie ont depuis démontré qu’au contraire, « le mode de production domestique de la société primitive a permis une satisfaction totale et généralisée des besoins matériels » et cela « au prix d’un temps limité d’activité de production et d’une faible intensité de cette activité ».
Le troisième discours avec lequel Clastres prend ses distances est celui échangiste, soutenu par Claude Lévi-Strauss (1908-2009), et ce sont les fondements de l'anthropologie qui sont remis en cause. En 1943, Lévi-Strauss affirme que « la guerre et le commerce constituent des activités qu’il est impossible d’étudier isolément », que les conflits guerriers et les échanges économiques sont « les deux aspects opposés et indissolubles d’un seul et même processus social ». Pour Claude Lévi-Strauss alors, « les échanges commerciaux représentent des guerres potentielles résolues pacifiquement, et les guerres sont des transactions malheureuses » (notons au passage que cette idée a été reprise telle quelle et utilisée comme un postulat par le libéralisme économique afin de justifier son empire sur le monde contemporain, avec l’échec que l’on sait quant à la capacité des libres échanges commerciaux à supprimer la guerre). Clastres fait remarquer que dans leur tendance autarcique, les sociétés primitives aspirent à « produire elles-mêmes tout le nécessaire à la survie de leurs membres », c’est-à-dire qu’elles tendent « vers un idéal anticommercial ». Clastres s’amuse alors à conseiller à son aîné prestigieux de ne pas tenter d’expliquer la guerre primitive en « l’articulant au commerce, qui n’existe pas », puis il convient que Claude Lévi-Strauss finalement dans son œuvre (1948) ne parle plus de commerce quand il relie la guerre aux échanges dont, d’après lui, elle serait l’échec, mais fait référence au don et contre-don cher à Marcel Mauss. Mais pour Clastres remarquant la « quasi universalité du phénomène guerrier », la théorie de Lévi-Strauss ne tient toujours pas : le monde est peut-être bien un monde avec échanges, mais il est plus encore un monde avec la guerre. La guerre réussissant à être partout et partout la même, quelles que soient la forme, la quantité et la qualité des échanges ici et là, comment la conditionner à l’échec de ces derniers ? Clastres part dans la direction opposée, inverse l’ordre et la condition des phénomènes et se demande si l’échange ne serait pas plutôt un simple facteur de réussite de la guerre (le don pour l’alliance, l’alliance pour la guerre). Ayant alors créé les conditions nécessaires au développement de sa propre théorie, il pousse plus loin l’inversion et en vient à se demander si la guerre ne serait pas la cause du morcellement du monde primitif, plutôt que l’effet de celui-ci ; la guerre comme solution, pour tenir le monde en morceaux, dans une société qui, en son être même, veut la dispersion. « En d’autres termes, la guerre est le moyen d’une fin politique », c’est-à-dire que « la guerre est le mode d’existence privilégié de la société primitive en tant qu’elle se distribue en unités sociopolitiques égales, libres et indépendantes ». Une logique centrifuge, donc. « Une logique du multiple, de multiplication des multiples », le monde primitif privilégie la liberté, la liberté pour tous au moyen de la guerre, parce que la guerre produit l’éclatement, parce qu’elle oblige ses parties à l’autonomie, parce qu’elle évite l’unification, elle interdit l’unité d’un pouvoir qui se sépare de la société et la domine, ce pouvoir dont le nom est État ; l’État est l’ennemi de la guerre qui est l’évitement de l’État…
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Pierre Clastres voit les possibilités que sa théorie contient, y compris pour un renouveau complet de l'anthropologie sociale, mais il n’a pas le temps de les développer : il meurt dans un accident de voiture, juste après la publication de Archéologie de la violence dans le premier numéro de la revue Libre - Politique, anthropologie, philosophie. Il a 43 ans. C’est peu dire que l’université anthropologique est soulagée d’en être débarrassé tôt et de s’épargner ainsi une révolution.
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2. UN DÉSIR PUR DE LA GUERRE
L’exemple des Dani
Tout village dani est une société en soi, une société de quelques dizaines de personnes structurées autour d’une parentèle. Les liens entre sociétés sont déterminés par la guerre, qui est permanente. Chacune a un ennemi et des alliés pour l’affronter. Mais aucun de ces liens n’est tout à fait fixe et les retournements sont fréquents, facilités du fait que toutes les sociétés parlent la même langue, partagent les traits essentiels d’une même culture, sur des territoires contigus, ont à un moment ou à un autre échangé des femmes et ont donc des liens de parenté.
Les alliances ennemies laissent entre elles un no man’s land bordé des deux côtés par des tours de guet, constructions hautes et étroites, faites d’une multitude de jeunes troncs agglomérés autour d’un mât central et tenus ensemble par des anneaux végétaux qui servent aussi de marches à l’ascension vers la plate-forme. La surveillance mutuelle est permanente. Du matin au soir, les tours oscillent dans le ciel, sous le poids des corps athlétiques des guetteurs, qui s’y relaient, à deux ou à trois. Ce sont des hommes dont les champs sont situés à proximité immédiate et qui peuvent alors tenir ensemble les tours et leurs potagers. Le rôle des guetteurs n’est pas limité à la surveillance, il est aussi défensif ; un raid ennemi est un grand danger qu’il faut tenter de repousser aussitôt qu’on le repère.
La guerre primitive connaît deux formes essentielles : la bataille rangée, qui rassemble les forces des deux camps pour un jour entier et une longue succession de saillies, et le raid, mené à quelques-uns, rapide et fondé sur l’effet de surprise. Le raid est, des deux, la forme la plus mortelle. La bataille rangée est un événement social de premier plan, stylisé, suivant un protocole complexe et encadré par des règles ancestrales que personne ne songe à transgresser : il faut de la chance pour tuer un ennemi au champ de bataille. Le raid, lui, est une opération plus libre,  largement improvisée, où seule compte la fin : arracher une vie au camp adverse. Le raid ne connaît pas la gloire. Il n’est fait que de ruse et d’astuce. Ses victimes, une seule à la fois le plus souvent, sont indifféremment des hommes ou des femmes, des adultes ou des enfants. C’est contre le raid que les tours de guet sont érigées, c’est lui que les guetteurs sont chargés d’éviter à tout prix. Qu’ils repèrent un mouvement suspect quelque part et ils donnent l’alarme, mais non seulement : ils vont tout de suite au contact. Ce mouvement en avant à deux ou à trois peut être hasardeux, mais l’isolement ne dure pas : tous ceux du village qui travaillaient dans les jardins voisins arrivent en courant. À peine informés, ils se sont précipités. Organiser une défense solide contre un raid, voire monter et lancer une contre-offensive, ne prend que quelques minutes. La guerre est à ce point permanente, la possibilité d’un raid ennemi est chaque jour si grande, que les deux camps se tiennent constamment prêts, les armes toujours à la main. Ce ne sont pas des jardiniers qui sont soudain appelés à se battre, ce sont des guerriers qui jardinent en attendant. L’impact sur la vie quotidienne est majeur et la guerre est un élément culturel essentiel, infiltrant tous les domaines, enraciné au principe même de l’être par un faisceau complexe de convictions et de croyances. Les Dani font la guerre parce qu’ils veulent vivre avec la guerre. Être une société avec la guerre fluidifie la cohésion de l’organisation sociale. Les Dani font la guerre pour ne pas changer, parce que la guerre les aide à être ce qu’ils sont, individuellement et collectivement.
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La fréquence des batailles et des raids est le résultat d’une recherche d’équilibre entre un désir de sécurité, qui malgré tout existe, et les pressions contredisant ce désir. Les pressions les plus fortes en faveur de la guerre sont exercées par les fantômes, l’esprit des morts aux combats qui veulent être vengés. Le feu de la guerre peut être entretenu aussi par l’entêtement d’une veuve à obtenir une mort pour la mort d’un mari, ou d’une mère pour la mort d’un fils ou d’une fille... Mais à travers leur obstination, personne ne s’y trompe, apparaît encore celle des fantômes, passant par elles pour faire inlassablement entendre leur volonté. Car les fantômes s’y entendent pour pousser les vivants les uns contre les autres, n’hésitant pas s’il le faut à mobiliser contre eux toutes sortes de calamité et à les torturer de bien des manières. Faute d’être exaucés, leurs fantômes provoquent des accidents, répandent la maladie, allument des incendies, font les inondations et la  sécheresse… Les risques encourus au cours d’une bataille ou d’un raid ne sont rien face au danger de laisser sans réponse l’exigence hargneuse des fantômes. Ce n’est pas la guerre que les Dani redoutent, mais l’affreux pouvoir de nuisance et la méchanceté des morts invengées. La paix ne peut pas exister, les fantômes ne laissent jamais personne en paix. La guerre est la meilleure solution, justement parce qu’elle n’effraie pas les hommes. Les Dani sont des combattants compétents, entraînés depuis le plus jeune âge, ayant appris à se battre en même temps qu’à marcher. Bien sûr, tous ne développent pas finalement la même aptitude au combat et il existe des différences de performances entre les guerriers, mais tous ont été formés à l’ensemble des techniques et des situations de guerre et sont égaux devant la responsabilité guerrière. Pour aucun de ces guerriers-nés les aléas de l’engagement ne peuvent être aussi grands que pour un conscrit moderne ou un soldat à temps partiel. Chaque Dani connaît exactement à la fois la nature des dangers liés à telle ou telle forme d’affrontement et les limites de ses capacités personnelles. Tous, donc, peuvent s’y engager avec les meilleures chances d’en réchapper. Reste, bien sûr, une irréductible part d’imprévisible et des accidents malheureux conduisent certaines fois, mais rarement, à une ou deux pertes humaines sur un champ de bataille.
Si le raid doit surprendre, une bataille ne peut avoir lieu que déclarée. Quand elle se décide dans un camp, quelques hommes vont tôt le matin à la frontière pour défier l’ennemi comme il faut : il crie des invectives dans le no man’s land à son intention. Invariablement, le défi est accepté et la nouvelle, partout, se répand rapidement. En moins d’une demi-heure, tous les hommes concernés sont informés.
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L’on débat ensuite entre les alliés, mais aussi avec l’ennemi, pour décider quand aura lieu la bataille. Beaucoup vont souhaiter qu’on la tienne au plus tôt, le jour même si possible, mais parfois, on estime que le temps qu’il faudra aux combattants des villages les plus éloignés pour arriver sera trop long, ou l’on voit que le temps qu’il fera sera trop lourd ou trop humide, et la bataille est un peu différée.
Au matin du jour choisi, de huit heures jusqu’à dix heures environ, de part et d’autre du no man’s land, les hommes qui iront à la guerre prennent un petit déjeuner consistant avant de s’apprêter. Ceux venant de loin n’ont pas cette chance et, levés dès l’aurore, ils mangent en chemin. Tous cependant se nourrissent du mieux possible, car à moins qu’une pluie inattendue ne mette soudainement les coiffes et les maquillages corporels en péril et oblige à écourter la bataille, les guerriers passeront les six ou sept prochaines heures sur le champ de bataille, dans une grande dépense physique et sans plus de nourriture.
Se préparer à la guerre est aussi une question d’apparat. Une bataille est l’occasion d’exprimer le grand cas que les Dani font de l’apparence : peintures corporelles, graisses animales, fouets de couleur, fines baguettes en plumes d’aigrette, bijoux et clés d’ivoire pour les nez percés, parures de tête piquées de plumes rares dont le balancement gracieux viendra souligner l’agilité du guerrier... C’est plus que jamais le moment d’impressionner et d’éblouir. Chacun porte ce qu’il a de mieux ou peut emprunter pour améliorer son aspect. Il s’agit de ressembler le plus possible à son animal préféré – presque toujours un oiseau –, et l’on vole à la bataille.
Les hommes récemment blessés ne viendront pas. Leur présence pourrait attirer sur eux la malveillance des fantômes. En attendant des jours meilleurs, les convalescents se font discrets. Ils portent d’ailleurs constamment un sac en filet sur la tête et comptent sur ce déguisement pour ne pas être reconnus des fantômes.
À onze heures, quelques-uns des guerriers sont encore en chemin, mais beaucoup sont déjà assis par petits groupes à un endroit ou à un autre du champ de bataille, le plus souvent à l’ombre des tours de guet. Par un accord tacite entre camps ennemis, aucun combat ne sera engagé avant que les deux parties ne soient tout-à-fait prêtes.
Les chefs de guerre – il en faut et ils sont généralement choisis parmi ceux qui ont lancé l’appel à la guerre – discutent longuement la stratégie. Les tactiques ne varient jamais, elles ont toutes un nom et sont très connues, les stratèges préparent leur succession, ils intègrent des paramètres de contexte, notamment la configuration du champ de bataille, le nombre des combattants ce jour-là, ils ajoutent ça et là des mouvements, tout aussi connus, mais peut-être inattendus au lieu et à l’instant où ils seront lancés. Les stratèges espèrent déstabiliser l’adversaire et l’emporter rapidement, mais au bout du compte, c’est rarement le cas. Leur rôle, néanmoins, est essentiel car ils se chargent de trouver un équilibre entre risque et sécurité, surprise et maîtrise, chance et expérience, de marquer une juste balance entre préservation de la vie et recherche d’une mort.
Le plus sûr étant encore de connaître à l’avance l’issue d’une bataille, l’on ajoute à la préparation stratégique une dose conséquente de magie divinatoire. Autour des chefs de guerre désignés, des hommes trop jeunes ou trop vieux pour combattre s’activent et rassemblent au plus vite, s’ils les trouvent, tous les signes d’une défaite promise par le sort au camp opposé : sauterelles et petits oiseaux du voisinage sont capturés en quantité, on les attache et les contraints avec des herbes et ils représentent ainsi les corps des ennemis morts. Une fois accumulées les annonces magiques de la victoire, vient le tour des précautions et des charmes : un jeune porc est promené entre les guerriers et leur assure le succès, certains traits sont gravés dans la cendre…
À midi, tout le monde est là, les formations sont fin prêtes pour la confrontation  et enthousiastes. Les très grands jours, ce sont environ deux cents combattants de part et d’autre, mais moins de cent, le plus souvent. Certains guerriers sont armés d’arcs et de flèches et d’autres ont des lances. Peu à peu, le silence s’installe et c’est le signe que vont commencer quelques heures de plaisir et d’intense excitation. Il y aura de la douleur aussi, pour ceux que les flèches ennemies vont atteindre, et de l’angoisse, quand le sang coulera un peu trop fort et que les graines de l’esprit menaceront de s’enfuir. Quelquefois, dans une guerre ou une autre, rarement, un maladroit ou un idiot trouve la mort et l’effroi, alors, prendra tout le champ, provoquant l’arrêt immédiat des hostilités.
Les guerriers des premières et secondes positions n’attendent plus que le mouvement d’ouverture. Il viendra de leurs rangs ou des rangs ennemis, mais toujours seul, comme de lui-même : tout à coup, d’un côté ou de l’autre, trente ou quarante guerriers s’avancent, dans un geste stylisé auquel le camp adverse répond par un autre. Trente guerriers de sa première ligne avancent à leur tour, par étapes : d’abord ils courent, puis s’arrêtent, reprennent leur course sur quelques mètres, s’arrêtent encore... Comme cela jusqu’à parvenir à une distance d’environ cinquante mètres du groupe déjà avancé. Parmi eux, un archer va tirer une flèche, ou deux flèches. À cette distance, elles ne représentent aucun danger véritable pour l’ennemi, mais elles signent l’engagement irréversible des hostilités ; le combat à mort est lancé. Après quelques minutes de cette chorégraphie, les deux groupes tournent les talons et repartent en direction de leur camp, mais sans être allés loin, ils se font face à nouveau et se préparent pour une nouvelle saillie tout aussi ritualisée que la première. Il y en a trois de cette sorte en une demi-heure, puis les saillies suivantes engagent le front entier et si elles ne sont pas aussi stylisées que celles du premier échange, les gestes qu’elles composent, maîtrisés, précis, experts, restent soucieux de leur allure – le mouvement rythmé d’une charge au pas de course, le décochage d’une flèche que le corps accompagne parfaitement, l’esquive de celles qui, avec des lances aussi, volent partout et au hasard... Les guerriers restés en réserve se régalent et commentent abondamment.
Les affrontements se font par vagues et durent un quart d’heure, durant lequel, de part et d’autre, des forces fraîches sont fréquemment envoyées au relais de celles qui se sont épuisées dans les première saillies. Lorsque cinquante hommes ou plus décochent leurs flèches tous ensemble, le camp adverse est contraint de rester en mouvement permanent et fatigue vite. L’évitement des flèches, même si la portée pénétrante de celles-ci n’excède pas quinze mètres, réclame une agilité extrême et une concentration épuisante.
Chaque guerrier veille à la fois sur ses compagnons et sur lui-même, surveillant et prévenant les jets ennemis et restant toujours prêt à décocher les siens en urgence, par exemple, lorsqu’il s’agit de couvrir la course d’un compagnon ayant approché le camp adverse pour jeter sa lance et qui doit se replier désarmé – un fait assez rare cependant, car en dehors des combats les plus rapprochés et intenses, un guerrier ne se séparera jamais de sa lance la plus belle.  Il l’a fabriquée lui-même, dans un bois rare et sait mieux que personne sa valeur. Alors, il porte toujours avec lui des lances secondaires, de facture grossière, qu’il jette sur l’ennemi sans regret, mais qui au contraire de la principale, ne sont pas létales. Une belle lance qui achève sa course sans avoir touché personne est un grand trophée de choix pour l’ennemi qui s’en saisit aussitôt et elle acquiert une valeur extraordinaire si son propriétaire l’a perdue en étant tué au combat.
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Après quelques heures, les interruptions entre les attaques se font plus longues. La fatigue prend les guerriers, cela ne se voit pas dans les mouvements, qui conservent leur qualité, mais seulement à la longueur du temps consacré à la récupération.  Plusieurs ont été blessés par flèches dans les deux camps, souvent atteints aux membres ou au cuir chevelu, car pour se protéger des traits, les combattants ont tendance à se courber sur eux-même, tête avant. Beaucoup aussi ont été atteints dans le dos et aux fesses quand, après avoir mené une attaque, ils ont quitté l’ennemi des yeux pour courir vers leur camp.
Les flèches sont décochées à une grande vitesse, mais, sans empennages, elles pénètrent rarement en profondeur dans les corps musclés et denses des combattants.  Peu résistants, leur fûts se brisent sous le choc, juste après la pointe qu’il faut alors retirer rapidement. Un guerrier atteint est évacué en arrière et aussitôt débarrassé de la pointe, qui ira orner sa maison ou, ajoutée à d’autres, fera un collier. La blessure est lavée et bandée d’herbes et de feuillage. La plaie est ainsi protégée de la poussière et des mouches, mais pas de l’infection que cause régulièrement la fibre d’orchidée avec laquelle les pointes de flèches sont fixées. L’essentiel des pertes humaines liées à la guerre primitive est le résultat d’une infection de plaies d’abord superficielles.
Certains guerriers sont touchés à la poitrine ou au ventre, l’assistance et les soins sont alors bien plus importants. Le blessé est porté loin derrière le front par plusieurs parents ou voisins. Il est installé aussi confortablement que possible. La nouvelle de son état se propage et la nature de sa blessure est connue. S’il a perdu beaucoup de sang, un homme habile chirurgien viendra vite. Les pointes portent des barbillons qui rendent l’extraction difficile – et douloureuse –, mais tous les guerriers en sont capables. C’est pour pratiquer d’autres plaies dans le corps, des contre-plaies, selon un rituel chamanique précis, qu’il faut une compétence particulière. Sur la poitrine du blessé, en plusieurs longueurs choisies, l’homme habile plisse la peau du blessé entre ses doigts et la découpe avec le tranchant d’un éclat de bambou, dont il enfonce ensuite la pointe dans la chair et la retourne. La douleur est grande, mais il n’y a pas le choix : la graine de l’esprit du guerrier, son Etai-eken, peut quitter le corps à tout moment en glissant sans être vue par la blessure de la flèche quand celle-ci est trop profonde. Il faut alors ouvrir à Etai-eken, par l’incision en des points précis sur la poitrine autour du plexus-solaire, un large chemin de retour, sur lequel elle est ensuite appelée et guidée par des murmures et des souffles à l’oreille. Le guerrier blessé reste immobile et calme, mais ses traits sont figés par la tristesse et l’angoisse. Plus que pour la douleur, à laquelle il sait résister, plus que pour la gravité de la plaie et son éventuelle infection, il s’inquiète pour le devenir de son esprit si les fantômes venaient à l’attraper, quand Etai-eken glisse hors de lui dans le sang noir.
Il faut ensuite évacuer le blessé. Même en état de marcher, il sera porté par ses camarades, allongé sur un brancard improvisé et recouvert d’herbes, afin que les fantômes ne le voient pas. Quelles que soient la distance à parcourir et la difficulté du chemin jusqu’à son village, le blessé ne sera pas laissé seul. Quatre hommes le portent tout le long et d’autres, derrière, se chargent des armes de tout le monde.
Un jour complet de bataille compte entre dix et vingt affrontements. À la fin de l’après-midi, les guerriers qui sont venus de loin doivent s’en retourner pour être certains d’être rentrés avant la nuit noire. Les autres, s’il n’y a plus assez de temps pour organiser une dernière saillie, restent assis un moment dans le no man’s land, à lancer des insultes et des railleries à l’ennemi. Des tirades souvent drôles, hurlées d’un côté à l’autre des deux cents mètres du terrain et qui procurent un plaisir complémentaire de celui de l’affrontement par les armes. La journée se termine ainsi par un pur moment de rire et de détente.
C’est que la plupart des guerriers, non seulement connaissent leurs ennemis par leurs noms, mais savent aussi les uns sur les autres nombre de détails privés et croustillants. Les insultes, parce qu’elles sont personnalisées, suscitent une grande hilarité dans les deux camps.
Peu à peu, les lieux se vident. Dans la pénombre, il ne reste de part et d’autre qu’une poignée de jeunes guerriers, volontaires pour s’interdire mutuellement un dernier raid surprise. Juste avant la nuit, tous rentrent en courant, évitant de justesse la nuit et ses fantômes.
Jean Michel Bruyère, août 2016
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(all pics by ©Robert Gardner)
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christophe76460 · 3 months
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LE THÉOLOGIEN
Les penseurs du monde antique cherchaient à sonder les profondeurs de la réalité ultime. Avec cette quête de la réalité ultime est née la discipline de la philosophie. Certains philosophes se sont concentrés sur un aspect particulier de la philosophie appelé métaphysique (être ultime). D’autres ont concentré leur attention sur l’épistémologie (la science de la connaissance). D'autres encore ont souligné dans leur enquête les principes et éléments de base de l'éthique (l'étude du bien et du juste). Et d’autres se sont concentrés sur les fondements ultimes de l’esthétique (l’étude du beau). Un philosophe s’est distingué par son implication profonde dans l’étude de toutes ces questions ainsi que d’autres. Son nom était Aristote. Parce que l’enquête philosophique d’Aristote était si complète qu’elle englobait toutes les préoccupations philosophiques ci-dessus, il s’est mérité l’épithète suprême, à savoir « le Philosophe ». Parmi les étudiants en philosophie, si l’on mentionne en passant le titre « le Philosophe », tout le monde comprend que ce titre ne peut faire référence qu’à une seule personne : Aristote.
De la même manière, l’étude de la théologie a historiquement fait émerger des penseurs et des érudits exceptionnels. Certains sont connus pour leur capacité spécifique à créer une synthèse entre théologie et philosophie laïque. Augustin, par exemple, était connu pour sa capacité à prendre des préceptes de la philosophie de Platon et à les mélanger à la théologie biblique. Une grande partie de la théologie d’Augustin était donc de nature philosophique. On pourrait en dire autant, dans une certaine mesure, de Thomas d'Aquin, qui nous a fait une synthèse similaire entre la philosophie aristotélicienne et la pensée chrétienne. Parmi les réformateurs magistraux du XVIe siècle, nous remarquons que Luther, brillant étudiant en langues, a apporté à la table théologique une étrange capacité à fournir des aperçus illustrant des questions particulières de vérité. Mais Luther n’��tait pas un systématicien par nature et il ne pouvait donc pas être le théologien des théologiens. Il n’a jamais développé une théologie systématique complète pour l’instruction de l’Église. Au XVIe siècle, cette tâche fut laissée au génie du théologien genevois Jean Calvin.
Calvin a apporté à l'étude de la théologie une passion pour la vérité biblique et une compréhension cohérente de la Parole de Dieu. De tous les penseurs du XVIe siècle, Calvin était le plus connu pour sa capacité à fournir une compréhension théologique systématique de la vérité chrétienne. Son œuvre magnum, Instituts de la religion chrétienne, reste à ce jour une œuvre titanesque dans le domaine de la théologie systématique. Luther n’a pas vécu assez longtemps pour reconnaître tout l’impact de l’œuvre de Calvin, même s’il a compris que Calvin deviendrait une figure imposante. Il appartenait à celui qui connaissait mieux Calvin et son œuvre, à savoir Philip Melanchthon, assistant de Luther et lui-même un érudit impressionnant, de donner à Calvin le surnom de « théologien ». Ainsi, si l’on mentionne « le Philosophe », nous entendons par là une référence à Aristote. En revanche, si l’on évoque « le Théologien », les héritiers de la Réforme pensent exclusivement à Jean Calvin.
De nos jours, il semble y avoir une bataille continue entre les partisans de la théologie systématique et ceux de la théologie biblique. Nous vivons à une époque d’antipathie sans précédent envers la rationalité et la logique. Là où la théologie systématique régnait en maître dans les séminaires théologiques, elle a pratiquement disparu, exilée dans le périmètre des études universitaires. Cette antipathie envers la rationalité et la logique trouve son point culminant dans l’allergie moderne contre la théologie systématique, sans rien pour la remplacer si ce n’est l’expansion de la théologie biblique. Il existe dans la théologie biblique une tendance possible à interpréter la Bible de manière atomiste, sans souci de cohérence et d’unité. Cette dichotomie entre théologie biblique et théologie systématique est un exemple classique de l’erreur du faux dilemme, parfois appelée l’erreur du « ou bien ». Si nous regardons Jean Calvin, nous voyons un érudit dont la maîtrise du contenu de l’Écriture était sans précédent. Calvin avait une passion pour la Bible, ainsi qu'une connaissance monumentale de la Bible, et pourtant il est connu comme un théologien systématique. Il n’était pas un théologien systématique dans le sens où il prenait un système philosophique extra-biblique et l’imposait à la Bible. Pour lui, un système n’était pas un lit procustéen préconçu auquel la Bible serait obligée de se conformer. Au contraire, le système de doctrine de Calvin était le résultat de sa tentative de trouver la substance cohérente de la Bible elle-même. Autrement dit, Calvin a élaboré le système qui est contenu dans les Écritures, et non un système imposé aux Écritures. Calvin était convaincu que la Parole de Dieu est cohérente et que Dieu ne parle pas de contradictions ou de déclarations illogiques. On a dit à maintes reprises que la cohérence était le gobelin des petits esprits. Si cela est effectivement vrai, alors il faudrait en conclure que l’esprit le plus petit de l’univers est l’esprit de Dieu, parce que Dieu dans sa pensée est tout à fait cohérent et cohérent. C’est dans cette appréciation de la nature de Dieu que Calvin a cherché avec passion à exposer l’unité de la Parole de Dieu. À cet égard, il a rendu un service magistral à l’histoire de la pensée chrétienne. Certains voient le calvinisme, portant le nom de Jean Calvin, comme une odieuse déformation de la Parole de Dieu. Ceux qui apprécient l’engagement de Calvin en faveur de la vérité biblique voient le calvinisme comme « un surnom du christianisme biblique », comme l’a dit Spurgeon.
Dans le débat, Calvin pouvait s'appuyer sur sa connaissance encyclopédique des passages bibliques, ainsi que sur sa capacité à citer longuement des penseurs anciens tels qu'Augustin et Cicéron. Mais par-dessus tout, Calvin cherchait à être fidèle à la Parole de Dieu. Il était le théologien biblique par excellence et en même temps un théologien systématique singulièrement doué.
Nous avons une grande dette envers cet homme. Il est le don de Dieu à l’Église, non seulement pour le XVIe siècle mais pour toujours. Nous nous joignons donc aux multitudes qui célèbrent le 500e anniversaire de Jean Calvin en 2009.
- R.C. Sproul
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◀ 31 AOÛT ▶ 365 jours pour ranimer la flamme 
Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt qu’on vous fasse tort ? Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt du dommage ? 1 Corinthiens 6.4 (OST)
 Pourquoi ne supportez-vous pas... 
Lorsque nous sommes injustement ou faussement accusés, abusés, critiqués, nous cherchons d’emblée à nous défendre ou bien à rétablir la vérité. Seulement, dans le verset du jour, Paul s’adresse à des chrétiens qui se font mutuellement des procès publics, et les invite à plutôt supporter l’injustice... Et s’il mentionne les recours en justice, cette recommandation inspirée par l’amour divin vaut aussi pour ceux qui lavent leur honneur au vu et au su de tous, et se font leur propre avocat. Notre époque est particulièrement propice à ce type de comportements vengeurs et narcissiques depuis l’expansion des réseaux sociaux qui facilitent ce type d’altercations. De la sorte, les gens se justifient, s’insultent, se dénoncent ou encore se rabaissent via Facebook, Twitter, Instagram ou autres médias. Mais nous, en tant qu’ambassadeurs du Royaume de Dieu et porteurs de Sa lumière, nous ne devrions pas agir de la même façon. Cela est indigne de notre identité en Christ. Pourtant, il est de plus en plus commun d’être témoins de querelles entre des prétendus chrétiens qui utilisent ces plateformes pour défendre avec une certaine violence leurs doctrines ou leur compréhension des Écritures, ou encore pour dénoncer la faute de l’autre. Bien sûr, dans certains cas, il peut être souhaitable et important de dénoncer ce qui est faux et contraire à la Parole de Dieu, mais cela ne devrait se faire qu’en privé, dans l’amour et la paix, avec sagesse, prière, direction de l’Esprit, et non par des inculpations publiques et arrogantes qui égratignent le nom de Dieu et font beaucoup de torts à Son Église. En effet, la critique, l’humiliation ou la dénonciation publique sont des techniques du diable qui se frotte les mains de nous voir orgueilleusement rechercher l’approbation des autres à travers ce type de duels, et rendre fièrement coup pour coup, au lieu de prier et garder le silence, à l’image de Jésus. (cf. Romains 12.17-19 ; 1 Chroniques 16.22). N’oublions pas d’ailleurs que notre propre connaissance de Dieu est partielle, que nous ne sommes nous-mêmes pas à l’abri de pécher, et qu’il nous faut aussi veiller pour ne pas tomber en tentation (cf. 1 Corinthiens 10.12, 13.9 ; Galates 6.1). Soyons de bons témoins du Royaume. Comprenons-nous que sur ces plateformes d’échanges, les incroyants lisent ce que nous mettons et que de voir nos règlements de compte orgueilleux, sans discernement, ni sagesse ou intelligence, aurait tendance à les éloigner du Seigneur plutôt que de leur donner l’envie de Le connaître ? C’est pourquoi, comme nous le fait comprendre Paul, si on ne nous écoute pas ou si on nous juge injustement, mieux vaut subir et se taire, plutôt que d’humilier publiquement un frère ou une sœur en Christ. "365 jours pour ranimer la flamme" est un recueil de méditations bibliques écrites par David Houstin et Ezechiel 37 Ministères. À PROPOS DE NOUS "L'Observateur Chrétien" est un magazine et journal en ligne proposant des informations chrétiennes. Retrouvez quotidiennement une actualité ciblée ayant pour but d'encourager le chrétien, de démontrer que le retour de Jésus Christ est proche, mais également de fournir des sujets de prière. L'essentiel de l'info chrétienne, c'est ici que ça se passe ! SUIVEZ-NOUS Application Bible en ligne Newsletter A propos Proposer un article Faire un don Contact © 2017 - L'Observateur Chrétien - Lire plus ici : https://chretien.news/meditations-bibliques/?Tid=244&t=4
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projetfinal2021 · 3 years
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Le Système Respiratoire
Mots clés
Alvéoles : Sac muni d’une paroi qui mesure une cellule d’épaisseur, à l’extrémité d’une bronchiole-là où prennent lieu les échanges gazeux
Bronche : Conduit qui relie la trachée à un poumon
Bronchiole : Conduit de petite taille et à paroi mince, ramification d’une bronche à l’intérieur d’un poumon
Capillaire : Plus petites vaisseaux sanguins-transportent le sang des artères aux veines et assurent les échanges de gaz, de nutriments et de déchets
Diaphragme : Une cloison musculaire qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale
Diffusion : Mouvement des particules d’une zone où sa concentration est élevées vers une zone où sa concentration est inférieur
Échanges gazeux : Transport de l’oxygène dans l’air inspiré vers le sang et du dioxyde de carbone dans le sang vers les poumons-fonction première des poumons
Expiration : L’action d’acheminer l’air riche en déchets hors des poumons
Hémoglobine : Une protéine à base de fer qui se trouve dans les globules rouges et qui se lie à l’oxygène pour le transporter des poumons jusqu’aux autres parties du corps
Inspiration : Action d’acheminer l’air riche en oxygène vers les poumons
Larynx : Organe situé entre la glotte et la trachée et qui contient les cordes vocales pour produire le son (phonation)
Muscles intercostaux : Muscles qui occupent les espaces entre les côtes et tapissent la surface interne de la cage thoracique-contribue à la respiration en favorisant l’expansion et la concentration de la cage thoracique
Pharynx : Conduit situé juste derrière la bouche qui relie les cavités orales et nasale au larynx et à l’œsophage
Pneumonie : Maladie qui cause l’inflammation d’un ou des deux poumons, habituellement causée par une infection virale ou bactérienne
Spirogramme : Dessin qui représente le volume et le débit d’air inspiré et expiré d’après les mesures du spiromètre
Trachée : Tube par lequel passe l’air provenant des voies nasales ou de la bouche jusqu’aux bronches puis aux poumons
Ventilation : Action de pomper un fluide riche en oxygène sur une surface respiratoire
Voies nasales : Cavités situées à l’arrière du nez où l’air inhalé est réchauffé, humidifié et filtré pour éliminer les poussières et autres particules
I) Anatomie du système respiratoire
Les structures spécialisées du système respiratoire assurent plusieurs fonctions dont :
la filtration et le réchauffement de l’air inspiré pour protéger les tissus pulmonaires délicats;
l'entrée de l'oxygène de l'air ambiant jusqu'aux poumons;
la sortie du gaz carbonique des poumons vers le milieu extérieur;
les échanges de ces deux gaz entre les poumons et le sang.
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Le fonctionnement des cordes vocales : 
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Références : 
https://naturavie.eu/index.php/fr/naturavie-documentation/le-corps-humain/88-le-corps-humain/131-le-systeme-respiratoire
http://mayelabelvia.e-monsite.com/pages/biologie-physiopathologie/cours/terminal/biologie-partie.html
http://tecfaetu.unige.ch/etu-maltt/tetris/mahfoda0/stic-2/ex16/appareil_respiratoire.html
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/biologie-larynx-7079/
https://www.passeportsante.net/fr/parties-corps/Fiche.aspx?doc=diaphragme
II) Les Échanges gazeux
Les échanges gazeux effectués par le système respiratoire sont nécessaires pour que l’oxygène puisse être absorbé par le corps et acheminé à toutes les cellules qui le constituent pour faire la respiration cellulaire. 
L'Hémoglobine: Le Pigment Respiratoire
L'O2 et le CO2 sont transportés par la circulation sanguine, et plus précisément pour l’oxygène, par un pigment respiratoire appelé l’hémoglobine. L'hémoglobine est une protéine à base de fer. Ce pigment est situé dans les globules rouges du sang. L’hémoglobine permet de fixer les molécules gazeuses. D’ailleurs, l’oxygène se dissout très difficilement dans l’eau (principale composante du sang). Il y a donc très peu de ce gaz dissous dans le sang. Enfin, sang l'hémoglobine, l'oxygène n'est pas transporté efficacement.
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Le dioxyde de carbone, quant à lui, se retrouve en faible proportion dissous dans le sang (7 %). La majeure partie du CO2 est en fait transportée sous forme d’ions bicarbonate dissous (70 %). Environ le quart de ces ions sont transportés par l’hémoglobine (23%).
Afin de faciliter l’échange gazeux entre le sang et l’air contenu dans les alvéoles, un réseau de capillaires très ramifiés entoure ces alvéoles. Comme les gaz se déplacent toujours d’un lieu de concentration plus forte vers un lieu de concentration plus faible, le sang arrivant aux alvéoles doit avoir une concentration relative (ou pression partielle) d’O2 plus faible et une concentration relative de CO2 plus forte que celle des alvéoles. Ainsi, le CO2 se déplacera vers les alvéoles et l’O2 vers le sang. C’est d’ailleurs ce qui explique que l’on a de la difficulté à respirer en altitude, puisque la concentration relative en oxygène de l’air est plus faible et donc plus proche de celle du sang arrivant aux poumons, ce qui limite sa diffusion vers le sang. Après avoir complété les échanges gazeux, le sang oxygéné retourne au cœur pour être propagé dans le reste de l’organisme.
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Pourquoi sommes-nous essoufflés ?
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Les échanges gazeux chez les humains :
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Le fonctionnement de l’appareil respiratoire : 
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III) Le rapport surface-volume
1) La diffusion
Les êtres vivants doivent faire des échanges avec leur milieu afin de survivre. Ils doivent faire entrer les nutriments et les gaz respiratoires, et doivent faire sortir les déchets métaboliques (Co2, urée, …) Les matériaux doivent être en mesure d'atteindre toutes les parties d'une cellule rapidement.
Les échanges entre l’intérieur du corps et l’intérieur se fait principalement par diffusion. La diffusion consiste à transmettre des substances d’un mieux où il y en a beaucoup (plus concentré) à un milieu moins concentré. Ce phénomène se fait passivement, en suivant les lois de la physique, sans besoin d’action par l’être vivant. La diffusion est une tendance naturelle d'un système à rendre homogènes les concentrations des substances chimiques.
Dans le laboratoire sur la diffusion, vous avez étudié la diffusion thermique. La chaleur est aussi une importante monnaie d’échange du vivant. Parfois elle doit être évacuée, parfois elle doit être accumulée dans le corps. La chaleur se transfert de la même manière que la matière, par diffusion. La diffusion thermique est provoquée par une différence de température entre deux milieux en contact, du plus chaud vers un milieu plus froid (moins concentré en chaleur). La seule différence avec la diffusion d’éléments chimiques (oxygène, gaz carbonique, …) est qu’il n’y a pas de déplacement de matière. Les molécules transfèrent une partie de leur chaleur aux molécules voisines.
Le rapport surface : volume
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Lorsque la grandeur d'un organisme augmente, son volume augmente, ainsi que la surface de son corps. Cependant, surface et volume ne varient pas de la même façon selon la taille. En fait, la surface = taille² et le volume= taille³.
Dans le tableau à droite, on voit bien que lorsque la grandeur double, la surface quadruple et le volume est 8 fois plus grand ! Plus un être vivant est grand, moins il a de surface pour diffuser par rapport à la quantité de cellules qu’il doit nourrir (volume).
Lorsque le volume est trop grand par rapport à la surface, la diffusion ne peut se produire à des taux suffisamment élevés pour assurer la survie. Les gros organismes ont donc plus de difficultés à dissiper leur chaleur, ainsi qu'à assimiler leur nourriture et l'oxygène, car ces fonctions dépendent de leur surface externe.
Les facteurs influençant la diffusion
Le taux de diffusion dépend principalement de trois facteurs: la surface des zones d'échange, la perméabilité de la membrane au travers duquel se font la diffusion (souvent très mince), et la différence de concentration entre les deux côtés de la membrane.
Adaptations pour minimiser ou maximiser la diffusion
Les gros organismes vivants doivent posséder d'autres adaptations ou modifications pour favoriser la diffusion.
Par exemple, chez les protistes, on observe fréquemment un changement dans la forme générale du corps entre les petits et les gros organismes: alors que les petits animaux ont souvent une forme sphérique ou cylindrique, les plus gros sont aplatis de manière à augmenter leur apport surface : volume.
Pour augmenter la surface d’échange, les structures deviennent très plissées, repliées sur elles-mêmes. Elles prennent la forme de poils ou des longues aspérités. Cela augmente leur surface de contact. Les replis des intestins et les alvéoles des poumons sont de bons exemples. La surface d'échange gazeux entre les poumons et la circulation sanguine, faite de 300 millions d'alvéoles. Elles donnent aux poumons une surface d'échange de 90 mètres carrés. C'est presque autant de surface qu’un côté d'un terrain de volley-ball!
Enfin, la ventilation des surfaces d'échanges est souvent utilisée pour maintenir la différence de concentration et maximiser la diffusion. En renouvelant l’air, ce qui est inspiré est riche en oxygène et le sang veineux est pauvre en oxygène, ce qui augmente la diffusion de l’extérieur vers l’intérieur. La ventilation permet de préserver la différence de concentration entre le milieu intérieur et le milieu extérieur.
Vers l’appareil respiratoire : Mythes ou Réalités
Les premiers êtres vivants ne dépendaient que de la diffusion à travers la membrane externe pour leurs échanges avec le milieu. Les bactéries et les protistes fonctionnent de cette manière. Leur diffusion peut être favorisée en augmentant la surface de contact avec l'environnement. La forme allongée et aplatie de certains protistes en témoigne.
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Chez les poissons, l'eau qui pénètre par la bouche passe par un tamis de capillaires sanguins à paroi très mince, les branchies. Après le passage à travers les branchies, l'eau est expulsée par la fente operculaire.
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L'eau qui s'écoule a une forte teneur en oxygène. Il vient en contact avec le sang qui a une teneur en oxygène inférieure. Par la diffusion, l'oxygène va de l’eau au sang. C’est un système de diffusion efficace. Cette efficacité est vitale puisque la concentration de l'oxygène est beaucoup plus faible dans l'eau que dans l'air. En milieu aérien, l'épithélium fragile des branchies est inadéquat car il n'est pas suffisamment rigide pour résister à la force gravitationnelle. Comme les échanges gazeux se font uniquement sur des surfaces respiratoires humides, il est essentiel que celles-ci soient protégées contre le dessèchement; un problème majeur en milieu terrestre.
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Les poumons sont évidemment l’organe mieux adapté à la vie terrestre. Mais les poumons ne sont pas des branchies transformées. Leur origine est plutôt la vessie natatoire des poissons. Cet organe sert pour la flottaison des poissons. Il se repli et se vide de gaz, grâce au système circulatoire, afin de modifier sa densité. Chez certains poissons, cette vessie gazeuse est connectée avec l’œsophage et permet au poisson d’accéder à l’air de ses narines pour transmettre les gaz de l’extérieur vers la vessie natatoire et le système sanguin, par diffusion, comme un poumon!
Les amphibiens sont un groupe transitoire au niveau du système respiratoire. Ils témoignent de l’évolution passée de l’aquatique vers le terrestre. Mais ils demeurent très rattachés au milieu aquatique. La majorité des amphibiens oint un stade larvaire aquatique, respirant avec des branchies. Le stade adulte, terrestre, respire par la peau et par ses poumons. Leurs poumons sont des sacs relativement simples. Ils ne sont pas hautement spécialisés avec une multitude d’alvéoles pour augmenter la surface de contact. En plus, les côtes sont absentes ou presque, ce qui ne leur permet pas d’avoir de ventilation possible.
Les amphibiens utilisent un mécanisme de pression positive pour forcer (pousser) l'air dans les poumons. Leur respiration est en deux étapes. Ils font entrer l’air par les narines pour emplir la bouche et la gorge. Ensuite, ils ferment les narines, ouvre la glotte et poussent l’air vers les poumons en compressant la gorge.
Les reptiles, les oiseaux et les mammifères ont un mécanisme de pression négative (tirer l’air) pour le système respiratoire. Des muscles tirent sur la cage thoracique pour augmenter l’espace disponible pour les poumons. L’air entre alors dans les poumons, attiré par l’espace vacant.
Les lézards et les serpents utilisent les muscles de la paroi thoracique pour élargir et contracter la cavité thoracique. Ce sont les mêmes muscles utilisés pour la course, donc ils doivent retenir leur souffle quand ils courent. Les crocodiliens ont un diaphragme qui pousse le foie vers l’arrière et cause une pression négative dans les poumons. La relaxation musculaire provoque l'expiration.
Chez les oiseaux, le sternum est tiré vers le bas pour créer une pression négative pour l'inspiration et bascule vers l'arrière pour l'expiration. Ils ont des sacs aériens qui stockent l'air inhalé et le poussent dans les poumons comme un soufflet. Leur respiration est complétée en deux cycles. Ils doivent inspirer et expirer deux fois afin de faire circuler l’air. Cela permet de maintenir les poumons constamment remplis d'air oxygéné et empêche le mélange d’air oxygéné et désoxygéné. Il est le système respiratoire le plus efficace du monde animal. Il est conçu pour la haute demande en énergie du vol.
Chez les mammifères, c’est le diaphragme qui s’occupe de créer la pression négative.
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Sources : 
http://sciencebourrin.weebly.com/uploads/3/9/4/3/3943039/systmes_circulatoire_et_respiratoire_notes.pdf
IV) Le mécanisme de Ventilation
Lorsqu’on parle de respiration, on parle de plusieurs processus intégrés. Il est important de ne pas les confondre. La respiration peut se résumer ainsi :
Le déplacement de l’air qui entre et sort des voies respiratoires.
Les échanges de gaz entre les poumons et le sang dans les capillaires et les alvéoles.
Le transport de l’oxygène vers les cellules et le retour du CO2 vers les poumons.
Les échanges gazeux entre le sang, le milieu interstitiel et le milieu cellulaire.
L’utilisation de l’oxygène et la production de CO2 au cours de la production d’énergie.
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[source, https://sites.google.com/site/biologie3oeso/home/la-ventilation-pulmonaire]
La ventilation pulmonaire désigne le processus de renouvellement de l'air dans les poumons grâce aux muscles respiratoires (muscles intercostaux et diaphragme). La ventilation pulmonaire s'effectue en deux phases distinctes. La première se produit durant l'inspiration avec une entrée d'air. La seconde concerne la sortie d'air réalisée pendant l'expiration. L'air inspiré est débarrassé de son oxygène qui va se fixer sur les globules rouges tandis que le dioxyde de carbone va enrichir l'air contenu dans les poumons avant d'être expulsé.
FAIT : Un être humain accomplit, en moyenne, 23 000 cycles respiratoires en une seule journée!
Le tableau des mécanismes de la ventilation : 
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La ventilation et les volumes pulmonaires
VIDÉO : 
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V) Étude de cas : Maladie qui affecte le système respiratoire : La COVID-19
Introduction et infection
Le SRAS-CoV-2, le virus qui provoque la COVID-19, s’introduit dans le corps en entrant en contact avec les voies respiratoires supérieures (nez, fosses nasales, bouche, pharynx et larynx).
La protéine S pour spicule, située à la surface du virus, facilite sa transmission entre les cellules chez l’humain.
Le virus se sert de cette protéine pour pénétrer dans les cellules en interagissant avec les protéines appelées ACE2 à la surface des cellules.
Le coronavirus pénètre donc dans les cellules saines et utilise cet environnement pour se multiplier et infecter les cellules voisines. Le SRAS-CoV-2 se propage ensuite le long des voies respiratoires inférieures (trachée, bronches, bronchioles).
Le virus prolifère dans les voies respiratoires et gagne certaines zones des poumons. La paroi de l'arbre respiratoire est alors enflammée, la personne atteinte présente un mal de gorge, et une simple poussière peut provoquer une toux sèche.
Pour la vaste majorité des gens atteints de COVID-19, les symptômes seront légers ou modérés.
L’inflammation peut ensuite gagner un poumon pour s’y répandre et même gagner l’autre.
Des symptômes plus sévères, dont une pneumonie dans laquelle les alvéoles sont enflammées et obstruées, sont observés chez près de 14 % des personnes qui développent la COVID-19
À mesure que la situation s'aggrave, les poumons fonctionnent de moins en moins bien. Ils finissent par se remplir de liquide et de mucus.
À ce stade, les patients doivent recevoir des traitements et sont pour la plupart hospitalisés.
Les cas très critiques pouvant entraîner la mort représentent environ 4,7 % des personnes.
Ceux-ci doivent être placés aux soins intensifs souvent sous respirateur. Les poumons ne peuvent plus remplir leur travail, c’est-à-dire faire parvenir l’oxygène au sang et en retirer le gaz carbonique.
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Les symptômes apparaissent 2 à 14 jours après l'exposition : 
Fièvre
Toux
Maux de tête
Fatigue
Frissons
Sueurs
Courbatures
Gêne respiratoire
La période d’incubation Moyenne de la COVID-19 est d'environ 5 jours. Aussi, 80% des patients atteints de COVID-19 confirmés ont des symptômes légers.
Dans les cas très graves, les patients atteints de COVID-19 peuvent développer une pneumonie dans les deux poumons. Dans certains cas, le COVID-19 peut être mortel.
Traitement COVID-19
Les scientifiques du monde entier se mobilisent pour trouver et développer des traitements contre la COVID-19.
Les soins de soutien optimaux incluent un apport en oxygène pour les patients sévèrement atteints ou à risque de pathologies graves, et une assistance respiratoire plus avancée (respiration artificielle, par exemple) pour les patients dont l'état est critique.
Une méthode préventive est fortement recommandée et c’est la Vaccination. Les personnes âgées de 12 ans et plus doivent se vacciner afin de diminuer l’incidence de la maladie.
Sources : 
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=pneumonie_pm
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1694193/covid-19-poumons-humains-systeme-respiratoire
https://www.youtube.com/watch?v=8mnfIc_BT1A&ab_channel=Radio-CanadaInfoRadio-CanadaInfoValid%C3%A9
https://www.youtube.com/watch?v=bEOiu2PiBbQ&ab_channel=Universit%C3%A9deMontr%C3%A9al
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conseilaffaires · 3 years
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MARKET FINDER, UN NOUVEL OUTIL GRATUIT POUR AIDER LES ENTREPRISES CANADIENNES À SE DÉVELOPPER À L’INTERNATIONAL
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Les petites entreprises sont le pilier de l’économie canadienne. Elles sont non seulement à la base de nos communautés en rassemblant et réunissant des quartiers, mais elles emploient 90% de la main-d’œuvre du secteur privé et représentent environ 97.9% de toutes les entreprises canadiennes.
Les fondateurs de petites entreprises sont des experts lorsqu’il est question de clientèle locale, mais ont peut-être moins de connaissances lorsque vient le temps de trouver de nouveaux marchés, qu’il s’agisse de comprendre la culture et les tendances d’achat, les légalités d’exportation ou encore les modes de paiements pour leurs produits à l’étranger. Au Canada, moins de 10% des PME font de l’exportation. Pourtant, celles qui le font sont plus susceptibles de survivre et de se développer. L’exportation présente un énorme potentiel pour les entreprises canadiennes. 39% des clics sur les annonceurs canadiens proviennent de l’étranger.1
DECIEM, un rassemblement de marques de beauté canadiennes, connaît les bénéfices de prendre une expansion mondiale. Elles ont commencé en 2013 avec un produit dans un marché, et forment maintenant une entreprise mondiale. « La mondialisation et la localisation ont toujours été au premier plan de la stratégie de croissance pour DECIEM, ce qui nous a permis d’atteindre un public plus large, chose qui ne serait pas possible au Canada seulement » exprime Jordanne Dyck, Directrice numérique de DECIEM. « Nous commençons par profiter des liens avec des partenaires locaux en même temps d’entrer dans de nouveaux marchés pour propulser notre notoriété, ce qui se traduit ensuite par la croissance de nos canaux directs vers les consommateurs de ces marchés. Aujourd’hui, nos produits sont vendus mondialement avec environ 90% des ventes qui sont générées à l’extérieur du Canada ».
Internet a fait tomber les barrières commerciales internationales, permettant aux petites et moyennes entreprises de réellement devenir des acteurs mondiaux importants. Entreprendre les premières démarches de mondialisation peut être intimidant. C’est pour cela que Google lance Market Finder, un outil gratuit qui offre tout ce dont une entreprise a besoin pour prendre de l’expansion internationalement. L’outil vous permet non seulement d’identifier les meilleurs marchés pour votre produit ou service, mais vous indique également comment vous préparer pour ces nouveaux marchés et vous suggère les solutions de marketing numérique appropriées.
Market Finder offre des guides, des vidéos, des conseils, facilitant la mondialisation pour les entreprises en suivant trois étapes:
1 Source: Google Data, Canada, Finance, Jan-Dec 2019
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