Tumgik
#jeté des mots sur l'écran
fieriframes · 1 year
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[Who are you in the moonlight?]
V - La Rêveuse
Là, sur l'écran du portable de mon amie, le nom de la chanson. Les mots QUI EST LA RÊVEUSE? me regardant fixement. J'ai noté l'artiste et l'album, remercié Christina pour sa magie technique et trouvé une excuse pour conclure notre rendez-vous café.
Une fois chez moi, j'ai jeté ma veste par terre et j'ai couru vers l'ordinateur. J'ai trouvé immédiatement l'album ARCANA de MIDNIGHT CALLER et je l'ai écouté du début à la fin. Juste 7 chansons et 17 minutes. C'ètait un album sombre, sinon un peu sinistre, avec les titres de chansons étranges ADROGUÉ, TERRA INCOGNITA, NUIT SANS FIN, HOŘČICKÝ, ADELMA, EL BARCO VELERO et, bien sûr, QUI EST LA RÊVEUSE? Toutes les chansons étaient dans le même style que la dernière mentionnée; des arrangements et mélodies simples qui semblent trop familières. Il n'y a pas de vraies structures, un peu comme si tu avais demandé à des extraterrestres d'écrire de la musique de la terre.
J'ai écouté QUI EST LA RÊVEUSE? en boucle tout en regardant dans le vide l'écran. Tout en regardant la couverture de l'album. C'était un dessin en noir et blanc ou une gravure sur bois d'une femme debout dans les bois avec des montagnes au loin, regardant un double d'elle-même. L'une d'elle avec les yeux ouverts, l'autre avec les yeux fermés. Travaillant sur une intuition, j'ai décidé de chercher quelques vieilles photos en ligne et, bien sûr, c'était elle. La femme sur la couverture était Leonora Carrington. Et en fait aujourd'hui était son anniversaire.
Je me suis perdu dans les chansons. Je vivais à l'intérieur de la couverture. Je me suis promené dans ces bois, à la recherche d'indices. Je me suis assis sur la colline et j'ai regardé les Leonoras. Elles n'ont jamais cligner des yeux. Les jours passèrent. J'ai fait des rêves ou je me suis réveillé et je me suis retrouvé dans un autre rêve. Qui était la rêveuse? Était-ce moi? Les cartes avaient été une curiosité mais c'était maintenant une véritable obsession. Avec les chansons qui jouaient toujours, j'ai passé au peigne fin chaque détail de la couverture à la recherche d'un message. J'ai commencé à voir des formes dans les arbres dont je savais qu'elles n'étaient pas là. Le diable. Le pendu. Le fou. Quand tu cherches quelque chose, tu le trouves partout.
Je me suis éloigné de la forêt et je suis monté vers la montagne. Alors que le paysage changeait, j'ai remarqué quelque chose d'inhabituel. Quelque chose que je n'avais pas cherché. C'était hors de propos et contre nature. J'ai zoomé sur la couverture autant que possible, mais ce n'était pas suffisant. Je ne savais pas pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt, mais juste en cherchant le nom de l'artiste et de l'album, j'ai trouvé une version plus grande de la couverture en ligne. Comme mettre des lunettes, soudain tout était clair. L'artiste s'était donné beaucoup de mal pour le cacher, mais j'avais vu ce motif un million de fois ces dernières années. Comme la plupart d’entre nous. Caché dans la texture de la montagne, se trouvait quelque chose.
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michelgrimard-blog · 2 years
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Je vois quelques beaux studios maison dans les profils alors m'a vous écrire sur mes coups de coeur.
Remarquez que j'ai l'impression de tout avoir pour faire de la musique mais le kit des autres, ça aussi c'est parfois ''exotique'' space!
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C'est que quand je tombe sur une talle, je vais éplucher tout le site web! Ça donne des dossiers comme mon musé des machines rythmiques.
Le design industriel m'intéresse parce que le prof était crissement meilleurs que moi à l'école pis que j'aime ça ce genre de sculptures fonctionnelles.
Mais avec le web, la notion d'objet est en mutation. Design graphique ou industriel quand on dessine un skin de lecteur multimédia?
Et c'est ici que je vais écrire mon mot que je cherchais dans une publication antérieure, comme ça m'a m'en souvenir!
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SKEUOMORPHISME!
Pas étonnant que m'en souvienne pas!
C'est que dans le design des icones web, il y a deux tendances majeures.
On pourrait aussi dire semblable à analogique vs digital mais ici c'est skeuomorphisme vs flat design qui lui est plus abstrait avec idéalement, aucunes références au réel et l'autre est souvent une représentation de l'objet.
FLAT DESIGN ici:
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On retrouve cette ''rivalité'' sur l'aspect cognitif du cerveau, dans les recherches fondamentales sur l'intelligence artificielle. Il semble que la pensée fonctionne plus par analogie par rapport à l'abstraction des signes associés à un régistre pour y référer un sens.
Et si les 2 visions étaient pertinentes et que c'est plus une qui est plus ''populaire'' que l'autre?
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D'ailleurs, ailleurs j'adopte un ton rageur pour commenter mon bug avec les miniatures sur mon Mac Lion.
Eh bien il se pourrait que ce soit un caprice de nature skeuomorphique!
Car après Lion, l'interface passe au flat design et si je veux corriger mon bug, le upgrade oblige à ce nouveau setup visuel que je trouve pas réussi ou du moins mieux que les jolies icones illustrées.
Encore un fois, le bug peut venir de ce qui est entre l'écran et le siège!
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Et mon lien avec les musiciens électros?
Ben ma trouvaille, c'est ''Aimp'' lecteur multimédias. Alors je pompe le site en skins et plugins comme j'ai fait pour Winamp, Xion, WM, VLC,...
Et!
En écoutant des radios web donc mon coup de coeur c'était:
Le lecteur, ses designs et les radios web Soma FM et Solar Flow!
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Le rouge, c'est pour souligner un hack brillant dans les plugins. C'est l'utilisation d'une particularité du dessin vectorielle qui est de tout changer les couleurs d'un coup et au ratio des calibrages.
On le voit de plus en plus mais pour des designs de lecteurs multimédias, c'est vraiment super.
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Un siècle sépare l'intuition du peintre et cette application dans le design de 2022.
''Carré blanc sur fond blanc'' peint par Kasimir Malevitch en 1918!
Nommer les choses, c'est les faire exister et dans ce cas, le nom c'est le Minimalisme qui lui vient de Suprématisme pictural qui lui est du gros délire!
Connotation politique peut-être si on tient compte de l'époque.
On fait de la projection de notre vision, dans la réalisation de l'autre et plus que probable que ce qui est interprété de mes créations, peut aussi faire penser à ce que j'ai jamais pensé.
Que les autres peuvent faire des liens que j'ai jamais fait.
Et c'est aussi le but!
Du concept de l'artiste, le design n'a gardé que la perle et a jeté la coquille avec toutes ses dégoulinures!
La perle pour en faire des coquilles minimalistes!
Mais c'est ça, l'intuition!
C'est ça mais c'est pas clair!
MG
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Je n'ai plus mon site pour publier des screenshots mais j'en fais encore alors m'a les passer ici!
Une autre pis j'arrête!
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Avec Flash Director.
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Une autre pis j'arrête!
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ehnyiel · 6 years
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C'est lui qui a commencé
Il m'a touché une fois. À partir de là j'étais baisé, impossible de s'en détourner. Je me suis autoriser une subtile réciproque qui consistait en un droit absolu à disposer de son corps. C'est affreux, il est vrai, mais je pensais sincèrement que cela ferait partie du jeu. Malheur. Il s'était, pour moi, jouer de moi, mais pour lui, avec moi, il ne faisait que jouer.
On comprend rapidement la stupidité de demander aux autres s'il nous on bien compris. Impossible. On ne se comprend déjà pas soi-même, n'en demandons pas tant aux autres.
Le tout est qu'il a voulu mettre fin à ces enfantillages, quelques broutilles, pauvres bagatelles, fruits enfantins d'une écervelée insouciance. Pour moi, elles étaient déjà les promesses d'un après. Que je suis con. Responsable de mon propre malheur. J'avais pourtant déjà inspecter ses réactions, il revenait toujours à moi, perdu, en demande d'attention.
Je m'enorgueillais d'une espèce de dépendance malsaine à laquelle j'attachais un sous-texte que lui ne partageait pas. C'est la définition de s'emballer tout seul. Je sais. Mais quand tu veux y croire, tout est un signe, une fleur du destin. Saloperie de destin en lequel je ne suis pas censé croire pour un sous, m'enfin.
Disons je le préfère appelé "Instinct". Le problème ici, c'est que tout à beau y passer : les engueulades, les prises de becs, les sourires tendres, les échanges de regards, les coups, les rires et le mépris. On a beau passer à la machine coeur et cerveau, à la moulinette les sentiments :
"Ils ne sont pas partagé, dans l'hypothèse où ça fonctionnerait tu le détruirait, tu lui arracherais ce qui te fais le convoiter. Puis, tu le laisserais là, la gueule béante, pire que mort, vide, en côté de la vie, seul."
Au broyeur les pensées :
"De toute façon, il ne t'aime pas. Il a un comportement, pour lui, normal, neutre avec toi. Tu n'es rien d'extraordinaire, redescend de ton piédestal, arrêtes un peu d'rêver. Tout ce que tu lui inspire c'est de la confusion et un vague sentiment d'affiliation, tout au plus."
Malgré ça, malgré tout ça... Malgré la raison du cœur, les sentiments des pensées, l'illogisme de la situation, je m'entête à ne vouloir, à ne penser, à ne souhaiter que la même et unique chose. Puissiez-vous m'arracher au monde des vivants, la vie est trop douloureuse. Comble du ridicule, ça ne sera jamais personne d'autre que moi que je désirerai à travers quiconque.
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“Le Coeur en bandoulière” de Michel Tremblay aux Editions Leméac/Actes Sud
par Richard Magaldi-Trichet
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Cher Michel... Après avoir eu Le Coeur découvert et le Coeur éclaté, Michel Tremblay a cette fois le Coeur en bandoulière...Nous le suivons donc depuis ces années quatre-vingts où il illuminait nos lectures et notre imaginaire en compagnie d'Yves Navarre et d'Armstead Maupin, et le retrouvons à Key West, isolé dans son île du bout du monde, comme dans une utopie rêvée et espérée.
Son nouveau roman, qui n'en est pas vraiment un, se lit tout au long d'une métaphore filée sur les couchers de soleil qui annoncent la fin. D'une vie, d'un jour, d'une carrière ? Dans ce qui pourrait être un clin d'oeil magnifique à           « l'admirable tremblement du temps » de Chateaubriand, Tremblay déplace pour nous les cloisons étanches des genres et nous rappelle qu'il est aussi bien homme de théâtre que de fiction.
Le narrateur/dramaturge veut donc « réparer un vieux manuscrit inachevé », Cher Tchekhov, et l'on comprend que le verbe réparer embrasse bien sûr quelque chose de bien plus intime que ces quelques lignes laissées un jour en suspens.
Dans son récit où les niveaux se superposent par enchevêtrement des voix, il lève le rideau d'une scène où apparaissent les personnages d'une famille d'acteurs réunis pour fêter l'Action de grâce par le traditionnel dîner à la dinde. Toutes les petites saloperies familiales viendront égayer cette soirée comme d'amères pilules d'envies aigries à ingurgiter avec un champagne qui tarde à arriver, après un règlement de compte cathartique où l'amour fraternel l'emporte toujours.
Tremblay nous régale d'agréables gourmandises québécoises (chum, pantoute, coudonc...) qui aussitôt installent dans notre tête de lecteur/spectateur cet accent unique à la musique chérie.
Son Cher Tchekhov résonne comme Cher Antoine, la dernière pièce d'Anouilh où apparaissent également l'actrice trop dramatique, le critique, l'auteur, dans un même regard sur soi qui à la fois doute et interroge...Un « je me sens dépassé » qui pourtant refuse jusqu'au bout le verbe « abdiquer ».
Il convoque Gloria Swanson/Norma Desmond et l'on ne peut s'empêcher de voir tapie dans l'ombre la silhouette de Bette Davis/Margot Channing...Les fantômes fabuleux peuplent sa réalité, ils ont quitté l'écran cinématographique pour s'installer à ses côtés. Dans un théâtral renversement, l’Arkadina de La Mouette devient soudain plus vraie que la sœur aînée qui vient de l’interpréter. C’est le personnage qui prend la lumière et renvoie l’actrice à ses sombres coulisses.
Le « roman hybride » de Tremblay nous cueille comme une réminiscence feel-good, un souvenir lointain où tout nous semble familier dans un passé qui nous rattrape et nous rassure tel un bavardage avec un ami de longue date, témoin fidèle de nos amours de jeunesse et à qui l'on voudrait dire : « Cher Michel... ».
Hésitant, ou réticent, à prononcer le mot fin, il nous invite à contempler avec lui ces renaissants couchers de soleil depuis la jetée qui avait déjà vu passer Tennessee Williams et Hemingway, et, en nous pointant la bandoulière de son cœur bien empli, semble nous chuchoter comme Baudelaire : « J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ».
« Le Coeur en bandoulière » de Michel Tremblay chez Leméac/Actes Sud
www.actes-sud.fr
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grandsilence · 7 years
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Rencontre avec Diaryatou Bah, excisée à huit ans et ambassadrice de l'association “Excision, parlons-en”.
“Si je me bats contre l'excision, c'est aussi pour ma petite Aïcha. Mais je dois rester vigilante. Il suffit qu'on parte en vacances en Guinée, que je la laisse une minute sans surveillance pour qu'elle soit excisée”, raconte Diaryatou Bah d'une voix douce.
Excisée à l'âge de 8 ans près d'un village de Guinée, Diaryatou a été mariée à un quadragénaire, cinq ans plus tard. Elle me raconte son histoire autour d'une tasse de thé à la menthe. Nous sommes chez elle, à Montreuil (Ile-de-France). Des jouets d'enfants sont rangés dans un coin du salon, au pied de la table à manger.
Sa fille Aïcha, coiffée de cinq petites couettes, nous regarde, l'air perplexe. Née il y a un an et demi, elle ignore tout des épreuves que sa mère a dû traverser.
L'ÉTÉ, PÉRIODE PROPICE
A 31 ans, Diaryatou Bah est l'ambassadrice d’“Excision, parlons-en”. Au début du mois de juillet, l'association a lancé une campagne contre l'excision, menée en corrélation avec le Secrétariat d'Etat en charge de l'égalité des femmes et des hommes.
Une vidéo publiée sur Internet met en garde les jeunes filles. L'été est une période particulièrement propice à cette pratique ancestrale.
“L'excision, c'est l'ablation du clitoris, parfois des petites lèvres, voire même des grandes lèvres”, explique l'Unicef dans une infographie.
“L'idée de cette campagne est venue parce qu'on s'est rendu compte que l'on s'adressait peu aux jeunes filles, alors qu'elles sont les premières concernées”, relate Diaryatou.
En 2016, l'Unicef et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comptabilisent plus de 200 millions de femmes victimes d'excision dans le monde, 500 000 en Europe et 50 000 en France. Toujours selon les mêmes sources, 30 millions de jeunes filles pourraient l'être ces dix prochaines années dans le monde.
La Guinée, le pays d'origine de Diaryatou, est le deuxième pays avec le plus haut taux de prévalence (97%) derrière la Somalie (98%) et devant Djibouti (93%).
Les conséquences physiques et psychologiques sont graves. Certaines femmes ont leurs règles pendant une semaine voire deux. D'autres ont des rapports intimes très douloureux. Les fausses couches ne sont pas rares. La stérilité non plus.
“Dans cette lutte, j'appelle tous les hommes à nous rejoindre. Il faut qu'il y ait une prise de conscience de la part des hommes, des femmes, des enfants”.
INTERNET PERMET LES QUESTIONS
Pour Diaryatou, “Internet peut changer les choses”. La Guinéenne reçoit une multitude de messages de jeunes filles sur la page Facebook de son association “Espoirs et combats de femmes”.
Une association qu'elle a fondé en 2006.
“Grâce à Internet, les jeunes filles peuvent plus facilement s'identifier à mon parcours. Elles me demandent quoi faire pour éviter l'excision.”
Si certaines lui demandent conseil, d'autres l'insultent : “Tu es lesbienne”, “le blanc t'a payé pour raconter ces bêtises”, “tu ne respectes pas notre culture”. Mais pour elle, ces injures permettent d'ouvrir le débat.
“Mon témoignage dérange. Cette vidéo dérange. Je dérange ma famille. Je dérange les intégristes. Je dérange les traditionalistes. Mais ils sont ignorants. C'est à moi de leur expliquer. Et tant mieux si Internet leur permet de se questionner”.
DES FEUILLES SUR LE VISAGE
C'est à Sakilé, un village “loin de la capitale”, en Guinée, que Diaryatou passe une première partie de son enfance. Elle est élevée par sa grand-mère maternelle. Un matin, “une sorcière avec de gros couteaux” se présente à leur case. Diaryatou, sa grand-mère et la vieille dame marchent toutes les trois vers la savane.
“L'exciseuse m'a allongé par terre et a couvert mon visage de feuilles fraîches. Je ne voyais plus rien. Je ne savais pas ce qui allait m'arriver. Je n'oublierai jamais le cri que j'ai poussé ce jour-là.”
Diaryatou n'a que 8 ans. Sa grand-mère la soigne avec des remèdes naturels pendant un mois. Par chance, la petite fille n'a pas d'infection.
“Etre excisée, c'est être confrontée à l'inconnu, au mariage forcé, au viol.”
L'excision est une première étape. Le mariage est la suivante, poursuit-elle. A la mort de sa grand-mère, Diaryatou rejoint son père, sa mère, les trois autres épouses de son père et ses 32 frères et soeurs, à Conakry.
Ils vivent tous dans une immense maison, en plein coeur de la ville. Elle a 10 ans.
“Un jour, je marchais dans les escaliers et un homme venu rendre visite à mon père m'a dit : “je vais te marier”. Je pensais qu'il rigolait.“
BATTUE POUR UN RIEN
Mais Ousam, de 30 ans son aîné, ne plaisante pas. Habillé à l'occidentale, il vit en Hollande, “travaille pour l'Union européenne” et lui promet une belle vie. Sous la pression familiale - “ta vie sera meilleure là-bas”, “tu pourras étudier en Europe”, “c'est un homme sérieux” -, Diaryatou finit par accepter.
“J'avais 13 ans, je ne savais pas ce qu'était le mariage, Mes parents m'ont dit de l'épouser, je les ai écoutés.”
L'arrivée à Amsterdam est brutale. Dès les premiers jours, son mari exige qu'ils aient des rapports intimes. La jeune fille lutte pendant plusieurs jours puis finit par céder. Elle souffre affreusement.
“Il m'a fait croire que je n'étais pas vierge. Il a menacé de le raconter à mes parents et de me renvoyer chez eux. Ça aurait été la honte pour toute la famille, ma mère aurait pu être répudiée. Bien-sûr, c'était un mensonge mais je le croyais.”
Alors Diaryatou se tait, baisse les yeux et amasse les coups sans broncher. S'en suit une longue descente aux enfers.
“Il me battait pour n'importe quelle raison. Quand je brûlais le riz ou que j'essayais de me débattre par exemple”.
Diaryatou devient progressivement l'esclave domestique et sexuelle de son époux. Parallèlement, elle découvre les mensonges de ce mari “fou et violent” : c'est un marabout sans papiers. Se confier à sa mère est inutile.
“Tu dois écouter ton mari”, lui répond-t-elle constamment au téléphone.
LE DÉCLIC EN FRANCE
Trois ans et deux fausses couches plus tard, le “couple” s'envole pour la France et s'installe aux Lilas “dans un 15m2 où il n'y avait pas d'eau chaude”.
Après une troisième fausse couche, son mari lui annonce qu'il part deux mois en Afrique, “pour la naissance du fils d'une de ses femmes”. Il lui laisse 100 euros.
Diaryatou se retrouve seule, sans papiers, avec à peine de quoi manger. Un soir, elle allume la télévision, “comme tous les soirs” et à l'écran, une femme battue raconte son histoire. Une histoire similaire à celle de la jeune guinéenne.
“J'ai appris l'existence d'assistances sociales et d'associations. Je ne savais même pas que des gens pouvaient aider des femmes dans ma situation”.
Diaryatou a un “déclic”. Elle frappe à la porte de sa voisine Corosa - avec qui elle s'entend bien - et lui demande où peut elle trouver des “assistantes (sociales)”. La voisine lui indique le chemin de la mairie. “C'était juste à côté”, se rappelle Diaryatou.
La jeune fille alors âgée de 17 ans et demi raconte toutes ses péripéties à Hélène, une assistance sociale. Problème : son acte de naissance se trouve en Guinée. Elle demande donc à son mari de le lui envoyer “pour s'inscrire à l'école”. Entre temps, elle est suivie par une psychologue, apprend le français et rencontre les membres de l'association de femmes battues “Voix d'Elles Rebelles”, à Saint-Denis. Nous sommes en décembre. Elle a pris la décision de quitter son mari.
“Quand il est revenu, je lui ai dit que je le quittais. Il a sorti sa ceinture, m'a collé contre le mur, comme il avait l'habitude de le faire. Là, je lui ai dit que j'étais suivie par plusieurs associations et qu'il risquait 20 ans de prison. Ce n'était pas vrai. Mais il m'a cru. Il a pris un sac poubelle, a mis le peu d'affaires que j'avais dedans. Et il m'a jeté à la rue.”
“ON M'A VOLÉ MON ENFANCE”
Pendant six mois, Diaryatou dort dans le métro ou dans des cabines téléphoniques. Parfois, elle trouve une place dans un centre d'hébergement. Après six mois de galères, Diaryatou perçoit enfin l'Aide sociale à l'enfance et ce, jusqu'à ses 21 ans. Logée par l'Etat français, elle apprend à lire et à écrire. Puis elle décide de retracer son histoire dans un livre. “On m'a volé mon enfance” a été publié en 2006.
“Tout commence avec l'excision. Mon histoire, c'est celle de milliers de femmes.”
Alors pour mettre fin à cette pratique ancestrale, Diaryatou “qui n'en veut à personne”, tient son rôle d'ambassadrice à coeur. L'an prochain, l'association “Excision, parlons-en” se rendra en Guinée et dans d'autres pays d'Afrique afin de sensibiliser la population sur place.
“J'aimerais dire à toutes les jeunes filles que l'on peut être libre. J'aimerais leur apprendre la liberté de choisir parce que le mot “choix” n'existe pas là-bas. C'est un schéma qui se répète de génération en génération, et qui se répètera tant qu'on ne le brisera pas. Il est temps que ça s'arrête”.
En parallèle, Diaryatou travaille tous les jours dans un centre d'insertion sociale. Elle vit avec sa fille Aïcha dans un appartement, à Montreuil. Son compagnon lui, réside à Londres. L'envie de faire un enfant s'est “naturellement” imposé à eux, malgré une peur persistante “tout au long de la grossesse”. La trentenaire accouche finalement de sa fille sans aucune complication.
“Je raconterai mon histoire à Aïcha dès qu'elle sera en âge de comprendre. Je ne lui cacherai rien.”
Son conjoint l'encourage à se tourner vers la chirurgie réparatrice. Mais pour le moment, Diaryatou n'est pas allée au bout de ses démarches.
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lizziebonnefoy · 7 years
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Langage corporel
Oneshot
Fandom : Pokémon - animeverse - Team Rocket
Genre : général, humour, participation challenge
Rating : K
Personnages/Pairing : James, Hun + les autres agents en guest stars
Timeline : au choix
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James regardait la pendule avec désespoir : seulement trois minutes s'étaient écoulées depuis la dernière fois qu'il y avait jeté un coup d’œil, c'était tout bonnement désespérant.
A l'instar de tous les autres agents de la Team Rocket, le Trio avait été convoqué pour une réunion annuelle au quartier général afin d'évaluer les progrès de chaque équipe et d'assigner de nouvelles missions. En tant qu'agents de classe B, ils n'allaient pas passer avant la fin et l'idée de devoir s'exprimer sur l'avancement de leur mission devant tous les membres de l'organisation criminelle tétanisait littéralement James. Ils n'avaient franchement pas de quoi être fiers, ils échouaient constamment et c'était incompréhensible qu'on ne les ait pas déjà renvoyés. Le jeune homme supposait que c'était dû au fait que la Team Rocket manquait de recrues compétentes.
Quoiqu'il en soit, en tournant la tête vers ses équipiers, il se rendit compte que Jessie dormait, totalement affalée sur sa chaise, un filet de bave au creux des lèvres tandis que Miaouss jouait avec une pelote de ficelle trouvée on ne savait où. Bien, il était visiblement le seul à s'inquiéter. Très rassurant. Pourtant, ce constat ne l'aidait pas à se concentrer davantage sur ce que pouvaient raconter les autres agents. Les scientifiques tels que les professeurs Namba ou Sebastian avaient été les premiers à s'exprimer et cela s'achevait à peine. Trop de mots techniques et même si James avait essayé de suivre au début, il avait vite lâché l'affaire. Il avait préféré admirer la pendule qui se situait à gauche de l'écran géant sur lequel se trouvaient schémas complexes et graphiques incompréhensibles et qui surplombait une estrade.
La présentation qui suivait était celle de cette prétentieuse de Domino, il ne prit même pas la peine d'y prêter l'oreille. James poussa un soupir de lassitude, se mettant à observer tous les autres agents. Il négligeait les têtes inconnues pour davantage se concentrer sur celles qui lui étaient familières.
Il y avait bien entendu Botch et Cassidy : ils semblaient concentrés lorsque l'on n'y faisait pas attention, pourtant, James s’aperçut que le duo regardait une série en vogue sur Pokéflix grâce au téléphone de Cassidy. En observant d'encore plus près, James pouvait jurer que ces deux là partageaient une vraie complicité : ils échangeaient des regards furtifs dignes des comédies romantiques que Jessie regardait parfois en cachette.
Changeant de cible, le regard de James se porta sur les célèbres Attila et Hun, à qui le Boss confiait des missions bien plus poussées qu'au Trio. Tandis qu'Attila semblait partager l'ennui du jeune homme aux cheveux lavande, Hun était davantage concentré. D'ailleurs, c'était l'un des seuls à être véritablement convainquant dans l'assemblée. L'agent androgyne de classe A avait toujours intrigué James, d'une certaine façon : c'était probablement l'une des personnes les moins expressives qu'il avait rencontré. Ce ne fut que lorsque le duo composé du Renard et du Tanuki se leva que James se rendit compte que Domino était revenue à sa place et que c'était à leur tour.
Son regard ne se détacha pas du duo et notamment de Hun pendant tout le temps que dura leur exposé, presque comme un aimant était attiré par le métal. Ce duo était très intéressant à observer et si Attila se montrait brut, Hun était la subtilité incarnée. Cela permit au jeune homme aux yeux verts de remarquer qu'en prêtant davantage d'attention au Renard, il y avait bien certaines émotions à en retirer. Peut-être que James se trompait. Peut-être qu'il voyait ce qu'il voulait voir et peut-être qu'il était trop romantique pour son propre bien. C'était discret, peut-être trop pour être réel. Hun était certainement très digne, fier et professionnel, mais pouvait-on réellement trouver cela étrange vu les résultats de son équipe ? Mais ce n'était évidemment pas tout : James pouvait surprendre certaines intonations, certains regards ou gestes qui lui faisaient penser que Hun... N'était pas indifférent à son équipier. Cette constatation peut-être erronée dessina un sourire sur le visage jusqu'à présent concentré de James.  
La réunion avait continué une fois qu'Attila et Hun s'étaient rassis. Les autres agents avaient à leur tour présenté leur avancement. Bitch et Cassidy étaient passés sans trop d'encombres, ce qui curieusement avait réussi à réveiller Jessie qui avait bouilli tout le long à cause de sa rivale, ce qui ne semblait pas avoir échappé à cette dernière qui avait d'autant plus fait la fière. Et puis cela avait finalement été au trio de monter sur l'estrade : l'inquiétude qui lui était jusqu'à présent exclusive semblait avoir détint sur ses équipier. Pourtant, leur exposé se passa bien mieux que ce que James aurait pu prévoir. Mais peut-être était-ce dû au fait que tout le monde commençait à trouver le temps long et que personne ne les écoutait vraiment, mise à part le Boss et peut-être... Hun ?
Et puis finalement, c'était l'heure de la délivrance : un buffet les attendait. Malgré un certain mécontentement du Boss qui ne les avait cependant pas autant réprimandé qu'il ne l'aurait cru, James était ravi d'être ici ne serait-ce que pour profiter de la nourriture délicieuse et surtout, gratuite. Ce n'était pas tous les jours que le trio pouvait se remplir la panse à l’œil, alors cette occasion était la bienvenue. D'ailleurs, sans comprendre trop comment, James s'était retrouvé seul près des victuailles : Jessie avait crié quelque chose à propos de comptes à rendre avec Cassidy et Miaouss... Il avait tout bonnement disparu, mais le jeune homme aux cheveux lavande suspectait l'envie d'aller faire du charme au Boss. Peu importe, il irait se gaver seul avec Mime Jr qui l'accompagnait.
« Allons manger, ils reviendront plus tard. »
Le petit Pokémon que James n'avait pas osé faire sortir pendant la réunion avait acquiescé joyeusement. Il se servait donc en nourriture pour ensuite s'installer au frais sur la terrasse qui jouxtait la cafétéria. Il n'y avait pour l'instant personne d'autre que lui, même si Clutch ne devait sans doute pas être très loin : James pouvait sentir une odeur forte de tabac. Mais qu'importe, ça ne l'empêchait pas d'attaquer l'assiette sur-remplie qu'il s'était préparé, assis à une petite table.
Ce ne fut que quelques instant plus tard qu'il s'interrompit.
« Dis-donc, toi. »
La voix était froide comme un jour d'hiver et lorsqu'il leva ses prunelles vertes, James tomba sur un regard acier du même acabit. Il s'agissait du Renard, seul et surtout, apparemment peu enclin à l'amabilité.
« Notre présentation te faisait rire ? »
James déglutit. De quoi parlait-il ? Est-ce que Hun avait surpris son sourire peut-être un peu trop marqué alors qu'il était simplement distrait par des pensées inappropriées pendant ladite présentation ?
« Ah m-mais... Bien sûr que non. Que vas-tu imaginer ? »
La réponse de James ne sembla pas satisfaire Hun, qui restait là, bras croisés, l'air mécontent. Pourtant, malgré son hostilité, James ne le voyait pas être violent. Cette pensée encouragea l'agent de classe B à continuer sur sa lancée après s'être raclé la gorge. Mime Jr semblait attentif à la scène qui se déroulait entre les deux hommes.
« J'ai trouvé votre exposé très instructif, d'ailleurs. »
Hun leva un sourcil, peu convaincu.
« Alors pourquoi souriais-tu avec un air si niais ? »
James fut quelque peu vexé par le qualificatif choisi pour décrire son sourire. D'ailleurs, le ton qu'il employa  en témoignait bien.
« Moi, au moins, je montre mes émotions, pas comme certains. »
Il regretta ses paroles, d'autant plus quand le plus haut gradé plissa les yeux, l'air irrité. James hésita avant de continuer, puisque son interlocuteur ne semblait pas vouloir répondre.
« Si tu veux, je peux te conseiller sur la façon de montrer à Attila que tu l'apprécie. »
L'expression de Hun changea radicalement et James pu une fois de plus constater qu'il était finalement capable d'expression : c'était subtile, mais ses pupilles s'étaient dilatées de surprise et il avait resserré le croisement de ses bras. Pas de doute, Hun était gêné, James avait touché un point sensible.
« Pourquoi je perds mon temps avec un agent assez pathétique pour rater le vol d'un simple Pikachu ? »
James voyait qu'il était prêt à tourner les talons. Il ne su pas ce qui le poussa à faire ceci, mais il se leva brusquement, faisant par la même sursauter Mime Jr.
« Attend ! Je veux juste t'aider. »
Hun lui jeta son regard froid habituel, ce qui fit frissonner James, sans pour autant lui faire peur.
« En quoi j'aurais besoin de ton aide, hm ? Et surtout, qu'est-ce que tu y gagne, toi ? »
James poussa un soupir, mais saisit sa chance : même s'il avait rejoint la Team Rocket pour « écraser l'amour et la vérité », le jeune homme gardait un cœur d'or. Et aider un inexpressif à montrer ses sentiments n'était pas quelque chose qui lui faisait peur. Après tout, son émotivité n'était-elle pas légendaire ?
« Je serais simplement satisfait de t'aider à extérioriser tes émotions. »
L'incompréhension se lisait sur le visage du Renard. Néanmoins, James était patient et pédagogue : il n'avait pas franchement d'autre choix en côtoyant Jessie tous les jours depuis des années.
« Ce n'est pas si compliqué, en plus. »
Hun lui tourna le dos, sans pour autant s'en aller.
« Ce n'est pas quelque chose dont j'ai l'habitude. Les émotions rendent faible. »
James s'approcha de lui. Il savait pertinemment qu'ils n'avaient pas gardé les Mammochon ensemble et que son geste serait sans doute très mal pris. Mais que pouvait-il lui arriver, au pire ? Il était relativement habitué aux réactions violentes de Jessie, et James était certain que le muscle le plus développé de Hun était son cerveau, pas le reste de son corps frêle. C'est donc plein d'une confiance en lui assez inhabituelle qu'il étreint simplement l'agent de classe A qui se tenait dos à lui. James le sentit se tendre comme un arc.
« Mais qu'est-ce que tu fais ? »
Hun semblait vouloir se débattre, pourtant, il y mettait assez peu de volonté pour voir à quel point il était mal à l'aise.
« Je te montre simplement mon soutien. »
Bon, d'accord, James devait reconnaître que pour du « soutien », c'était peut-être un peu trop, une telle étreinte.
« Je suis sûr qu'il y a d'autre façon de le faire. »
La voix de Hun se faisait un peu moins froide, plus hésitante, peut-être. Pourtant, il restait debout, sans bouger, dans les bras de James, qui sourit légèrement.
« Évidemment. Ce n'est qu'une façon de le faire parmi d'autres. Tu peux commencer de manière plus modeste, si tu préfère. »
James cru percevoir un murmure si léger qu'il sembla mourir dans la brise du soir.
« Je ne suis pas sûr d'en être capable. »
Avant même qu'il puisse de nouveau ouvrir la bouche, James senti la main glacée de Hun sur la sienne. Il resserra instinctivement son étreinte, sans pour autant étouffer l'androgyne, comme s'il avait la volonté de réchauffer son corps et son cœur. En langage corporel, il voulait lui signifier « Je crois en toi. »
Les deux agents restèrent ainsi quelques instants avant de finalement se séparer, naturellement.
« Si quelqu'un entend parler de ça, je ferais en sorte que tu disparaisse, évidemment. »
Le sang de James fut instantanément glacé par les paroles piquantes de Hun, prononcée d'un ton sinistre. Il s'était éloigné sans même un merci, mais le jeune homme se sentait intensément satisfait, avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose de grand. Il n'était peut-être pas capable de voler le Pikachu d'un morveux sans cervelle, mais au moins, il avait su briser la carapace du plus inexpressif agent de la Team Rocket l'espace d'un instant. Et puis il y avait le repas qui n'avait pas bougé et Mime Jr qui le regardait avec son air adorable. Il recommença à manger comme si cette entrevue n'avait pas eu lieu, tandis qu'il entendit un bruit sourd de chute à quelques mètres de lui, sans avoir la curiosité d'aller voir de quoi il s'agissait.
Malgré sa satisfaction d'avoir peut-être aidé quelqu'un, une pensée subsistait en lui. Peut-être qu'il n'était lui-même pas vraiment un modèle, puisque Jessie n'avait toujours pas discerné les sentiments que James éprouvait pour elle. Qu'attendait-il pour passer à la vitesse supérieure ? James fini son assiette en trombe – tant pis pour les crampes d'estomac – et avec Mime Jr sur l'épaule, décida d'aller retrouver son équipière.
Depuis le toit du quartier général, Butch qui fumait avait assisté à toute la scène. L'étreinte l'avait tellement sidéré qu'il n'avait pu qu'assister, impuissant, à la chute de sa cigarette jusqu'au rez-de-chaussée. James était gay avec Hun ? Lui qui avait toujours cru qu'il était amoureux de Jessie... Il aurait certainement beaucoup de choses à raconter à Cassidy lorsqu'elle aurait fini de se crêper le chignon avec sa rivale. Quoique s'il avait le malheur de parler de cela, il savait que ça lui retomberait forcément dessus. Et ce soir, Butch avait seulement envie d'aller se coucher, de préférence pas seul.
Hun pénétra le dortoir qu'il partageait avec son équipier, silencieusement, comme à son habitude. Attila était d'ailleurs en train d'enlever son haut d'uniforme, probablement avant d'aller prendre une douche. Une fois que cela fut terminé et sans même un mot, le Renard se dirigea vers le Tanuki et l'étreignit comme ce crétin d'agent de classe B l'avait fait avec lui quelques minutes auparavant. Mais contrairement à lui, Attila n'eut pas la même réaction de surprise ou de répulsion. Un sourire se dessina sur son visage et quelques mots plein de sens s’échappèrent de ses lèvres étirées.
« Il t'en aura fallu du temps. »
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elegantpersonkid · 4 years
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Faut il croire Google ?
 Croire aux promesses de Google ?
Croire aux promesses de Google est un peu comme croire aux naissances vierges. Pour une entreprise si fière de sa recherche d'un environnement d'information transparent, elle est restée résolument opaque en ce qui concerne l'information des clients sur la manière dont elle collecte les données des utilisateurs. Les déclarations de la société au fil des ans n'ont pas été rassurantes et devraient susciter un scepticisme et une peur prolongés. «La politique de Google», expliquait l'ancien cadre de Google Eric Schmidt avec un inconfort fulgurant en 2010, «est de se rendre à la ligne effrayante et de ne pas la franchir.» Pas la peine de taper du tout, a-t-il affirmé. «Nous sommes maintenant là où vous êtes. Nous savons où vous êtes allé. Nous pouvons plus ou moins savoir à quoi vous pensez. » Toujours un charmeur.
La Commission australienne de la concurrence et de la consommation est encore un autre organisme de réglementation qui s'est jeté dans la mêlée, référencement naturel Lille prenant sa deuxième affaire contre Google devant la Cour fédérale australienne. Au centre de cette action se trouve l'affirmation qui ne surprendra guère les observateurs de la scène de la Silicon Valley: le exemple de «tromperie par conception».
Selon les mots du président de l'ACCC, Rod Sims, Google n'a qu'à dire: «si vous acceptez cela, nous allons combiner les informations personnellement identifiables que nous avons sur votre compte Google avec votre activité de navigation sur des sites autres que Google, si vous acceptez . Si vous êtes d'accord, voici les avantages et voici les problèmes, mais soyez très clair. "
Selon le communiqué de presse de l'ACCC, Google «a induit les consommateurs en erreur lorsqu'il n'a pas correctement informé les consommateurs et n'a pas obtenu leur consentement éclairé explicite, à propos de sa décision en 2016 de commencer à combiner des informations personnelles dans les comptes Google des consommateurs avec des informations sur les activités de ces personnes. sur des sites autres que Google qui utilisaient la technologie Google, anciennement la technologie DoubleClick, pour afficher des annonces. "
Avant le 28 juin 2016, la politique de confidentialité de Google indiquait qu'elle «ne combinerait pas les informations des cookies DoubleClick avec des informations personnellement identifiables à moins que nous n'ayons obtenu votre consentement». Le 28 juin 2016, cette déclaration a été effacée et confinée à la poubelle numérique, remplacée par quelque chose de beaucoup plus équivoque: "[d] en fonction des paramètres de votre compte, votre activité sur d'autres sites et applications peut être associée à vos informations personnelles afin d'améliorer les services de Google et les annonces diffusées par Google. » La notification «J'accepte» que la société a publiée ce jour-là a été jugée trompeuse car les consommateurs «n'auraient pas pu comprendre correctement les changements apportés par Google ni comment leurs données seraient utilisées». Cette divergence a entravé toute perspective de donner un consentement éclairé.
Au lieu de clarifier les choses, comme le dit Sims, Google s'est livré à utiliser adtech de manière plutôt sournoise, reliant ainsi l'activité de l'utilisateur à des sites tiers. «Google a considérablement élargi la portée des informations collectées sur les consommateurs sur une base personnellement identifiable. Cela comprenait des informations potentiellement très sensibles et privées sur leurs activités sur des sites Web tiers. » Une fois terminé, les informations activées le ciblage médico-légal des publicités sans le consentement éclairé exprimé des consommateurs. "L'utilisation de ces nouvelles informations combinées a permis à Google d'augmenter considérablement la valeur de ses produits publicitaires, dont il a généré des bénéfices beaucoup plus élevés." La réponse de Google a été tyrannique. Le changement dans les politiques de l'entreprise le 28 juin 2016 a été clairement indiqué aux utilisateurs au moyen de «notifications visibles et faciles à comprendre». (La condescendance est une seconde nature dans de telles déclarations.) Les utilisateurs qui n'ont pas consenti à la mise à jour se sont retrouvés avec «leur expérience de nos produits et services», selon un porte-parole de Google, «inchangée». En règle générale, Google génère l'idée de l'utilisateur mythique et omniscient, conscient des préférences, informé des choix et pleinement évalué de l'environnement dans lequel il vit. C'est une fiction qui a perdu beaucoup de poids au fil des ans. Le consommateur est aussi inconscient qu'une date en train de consommer une boisson enrichie.
L'ACCC doit être félicitée pour sa persistance, même si elle reste insuffisante sur les rendements. En octobre 2019, elle a entamé sa première action, et à ce jour non résolue, contre l'entreprise, la réprimandant pour avoir induit les consommateurs en erreur en faisant des représentations à l'écran sur la manière dont ils ont collecté et utilisé des données locales en 2017 et 2018. Le problème central du comportement allégué de Google C'est ainsi que le site a continué à collecter et à utiliser des données personnelles, indépendamment des souhaits des consommateurs. Comme Sims l'expliquait à l'époque, «Nous intentons une action en justice contre Google parce que nous alléguons qu'à la suite de ces représentations à l'écran, Google a collecté, conservé et utilisé des informations personnelles très sensibles et précieuses sur la localisation des consommateurs sans qu'ils en soient informés. choix." Avec arrogance, il a également qualifié l'entreprise de «cas de première mondiale».
La déclaration concise déposée l'année dernière allègue que Google «a déclaré aux utilisateurs du système d'exploitation Android qu'il n'obtiendrait pas de données sur leur emplacement, ou que là où ces données ont été obtenues, il n'obtiendrait que être utilisé aux propres fins de l’utilisateur. Cependant, Google a obtenu et conservé ces données et les a utilisées aux fins de Google. " Une conduite trompeuse ou trompeuse et des représentations fausses ou trompeuses ont ainsi été faites sur la fonction Historique de localisation.
La confiance de l'ACCC semble déplacée, apportant des armes conventionnelles douces à une partie thermonucléaire. Google a les poches les plus profondes sur lesquelles s'appuyer et est heureux de se faufiler dans les processus juridiques de la plupart des pays pour s'adapter. Même s'il est condamné à une amende, ses transgressions continueront.
La première affaire devant un tribunal fédéral est toujours en cours. Le juge Thomas Thawley, souhaitant accélérer les choses, a annulé deux audiences de gestion de cas prévues plus tard dans l'année. Au plus tard le 3 août, il a ordonné à l'ACCC et à Google de déposer un exposé des faits convenus et un document final sur les questions avec lesquelles les parties sont en litige avant le 7 août. La procédure sera également renvoyée à la médiation commençant le 2 novembre 2020. . L’information aveugle rassembler le colosse qu'est Google ne tremblera guère.
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katenightingale · 6 years
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La machine à Histoire - 2
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Suite d’Histoires d’éternité
Fanfiction inspirée de la série tv britannique Torchwood (2006-2011) Tous les personnages restent évidemment la propriété intellectuelle de la BBC
Chapitre 2 : Petit lutin à la patte folle
  Galaxie Alpha, Péninsule de Boeshane
51e siècle
  Ces créatures étaient vraiment monstrueuses.
 Protégés par un champ d'invisibilité généré par le TARDIS, Jax et le Docteur regardaient ces ... choses envahir la péninsule de Boeshane et massacrer ses habitants.
 Jax avait vécu cette invasion aux premières loges, plus de vingt ans plus tôt. Mais là, il lui semblait que l’observer de loin était pire encore. Être le témoin de cette panique, au milieu de ce qui avait été un paradis sur Terre. Cette violence, cette rage destructrice. Comment de telles créatures pouvaient-elles simplement exister?
 Les envahisseurs étaient arrivés sur un gigantesque vaisseau noir et sinistre qui planait au-dessus de la mer, stagnant à quelques centimètres de l'eau bleu azur. Ils avaient déferlé sur la plage comme un ouragan de hurlements, de sang et de terreur. Hébété, Jax les regarda massacrer son peuple, incendier son village, tout piétiner et tout détruire sur leur passage. Ils avaient embarqués tout ce qu'ils trouvaient. Y compris quelques enfants.
 Une fois leur sinistre besogne accomplie, ils ré-embarquèrent, traînant à leur suite quelques petites silhouettes prisonnières.
 Sans perdre une minute, Jax et le Docteur mirent en route le TARDIS et collèrent le vaisseau noir aux trousses.
 Tant de choses tourbillonnaient dans la tête de Jax qu'il se demandait s'il n'allait pas craquer. Lui, dont les supérieurs à l'Agence avaient pourtant toujours vanté l'extraordinaire sang-froid. Mais c'était facile d'être froid et détaché quand rien de vous touchait réellement. Là, il lui était impossible d'éloigner l'idée qu'à quelques centaines de mètres, Gray était peut-être torturé par ces créatures. Peut-être qu'elles étaient en train de le tuer en ce moment-même.
Il fallait qu'il se calme.
 Il s'employa à respirer calmement et profondément par le nez.
 Depuis sa console de pilotage, le docteur le dévisageait intensément. Sans empathie mais sans jugement non plus. C'était un regard qui disait "Tu dois tenir bon".
 Assez soudainement, le vaisseau qu'ils suivaient perdit de la vitesse et puis stoppa net, pour se mettre à flotter à l'arrêt dans un coin désert à l'extrême sud de la Galaxie.
 Le docteur et Jax échangèrent un regard. Etaient-ils repérés?
 Le TARDIS se figea et ses occupants en firent de même, comme si se taire et rester sans bouger pouvait empêcher leurs ennemis de les repérer.
 Ils attendirent quelques minutes. Il ne se passa rien. Du moins, à l'extérieur du vaisseau noir.
 -Pour ce que j'en sais, dit lentement le Docteur. Il s'agit d'un peuple de pilleurs nomades. Ils n'ont pas de terres à eux, ils se contentent de se servir sur celles des autres. Ce sont les vermines de l'univers.
 Jax hocha douloureusement la tête.
 -Ils n'ont pas de point d'ancrage, poursuivit le Seigneur du temps. Ils vadrouillent d'un point à un autre. Ils ont probablement stoppé ici, dans un endroit peu fréquenté, pour passer leur butin en revue.
 Il se remit à pianoter sur sa console. Jax comprit qu'il lançait les commandes pour matérialiser le TARDIS directement à bord du vaisseau et se porta naturellement à son aide. Le Docteur accueillit ce copilotage comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.
 Une fois la manœuvre faite, Jax passa prudemment la tête par la porte. Les lieux semblaient déserts et nus, comme un endroit qu'on n'utilise pas et où on ne se rend jamais. Les deux hommes sortirent.
 -Trouve ton jeune frère et attendez-moi dans le TARDIS, Jack, ordonna le Docteur. Ne fais rien de stupide.
 Puis il partit d'un pas rapide et assuré, marchant en plein milieu du couloir sans chercher à se dissimuler.
 Jax le regarda s'éloigner, mi-admiratif mi-incrédule.
 Mais il se reprit rapidement et partit dans le sens inverse, rasant furtivement les murs tout en pianotant à toute vitesse sur son bracelet électronique.
 Les cordonnées génétiques de Gray étaient si proche des siennes qu'il ne fallut pas longtemps au bracelet pour le localiser. Jax avait à peine commencé à se diriger dans la bonne direction qu'un son atroce, à vous déchirer les tympans, raisonna dans les couloirs, lancinant comme une alarme.
 Probablement l'oeuvre du Docteur.
 Cette diversion était tellement efficace que Jax ne croisa personne. Heureusement parce qu'il aurait étripé sans le moindre scrupule tout ce qui aurait pu se mettre entre Gray et lui. Qu'importe sa promesse au Docteur.
 Plus il se rapprochait du petit point qui clignotait sur l'écran de son bracelet, plus son cœur battait à tout rompre. Plus que quelques virages ... Gray était là, il était vivant !
 Jax allait le sauver et le ramener chez eux. Bon sang, vingt ans qu'il priait pour que cet instant arrive !
 Au début, lorsqu'il parvint à l'endroit indiqué par son bracelet, Jax ne vit rien. Il faisait tellement sombre dans ces couloirs qu'il parvenait à peine à voir ses propres pieds.
 Puis il entendit un gémissement alors il braqua la lueur de son bracelet droit devant lui. Et c'est là qu'il les vit. Les enfants avaient été jetés dans une sorte de cage forgée à même les murs du vaisseau. Tout semblait sale dans ce vaisseau. Il était constitué d'une étrange matière organique sombre et gluante qui donnait l'impression d'évoluer dans un cauchemar.
 Jax se précipita jusqu'à la cage. Il sortit de sa poche le passe-partout dont il ne se séparait jamais et en deux en trois mouvements, la porte s'ouvrit.
 Un petit bonhomme aux cheveux bouclés s'était levé d'un bond dès qu'il avait aperçu la haute silhouette de Jax à l'entrée de la cage. Jax tomba à genoux et le serra dans ses bras.
 -Gray... Oh Gray, sanglota-t-il. Merci ! Merci ! Merci !
 -Pa... Papa ? souffla Gray.
 Jax secoua la tête, des larmes roulant sur ses joues.
 -Non, c'est moi, Jax.
 A la lueur du manipulateur de vortex, il vit Gray lui lancer un regard incrédule.
 -Je sais, sourit Jax à travers ses larmes.
 Et se penchant légèrement, il lui souffla quelques mots à l'oreille. Des mots d'enfants, un code qu'eux seuls connaissaient.
 -Comment...  ? laissa échapper Gray.
 -Je t'expliquerai plus tard, éluda Jax. Tu es blessé, petit frère? Tu peux marcher?
 -Je vais bien.
 Jax se redressa et balaya la cage du regard. Il y avait deux corps sur le sol. Il distingua des cheveux blonds. Il fit mine de se pencher vers eux mais Gray l'arrêta d'une pression sur le bras.
 -Ils sont morts, souffla-t-il. Il ne reste qu'Ifan et moi. Viens, Ifan, dit-il en haussant légèrement la voix.
 Un tout petit garçon sortit alors d'un recoin où il s'était réfugié, en traînant la patte.
 -Il est blessé... murmura Gray.
 -Ça va aller, dit Jax d'un ton rassurant qui s'adressait aux deux enfants à la fois.
 Il ressortit de la cage, s'assura que la voie était toujours libre et cueillit le petit Ifan dans ses bras. Puis il fit signe à Gray de le suivre.
 -On se tire d'ici.
 Ifan se laissa attraper sans protester. Il contempla simplement Jax de ses grands yeux bleus intelligents et craintifs.
 .
 Dans les couleurs vides et gluants, seuls raisonnaient les grands pas de Jax et les trottinements de Gray. Il n'y avait pas un bruit, pas même une rumeur lointaine. Rien que l'étourdissant silence rompu par la cavale pressée de Jax et ses protégés vers le TARDIS.
 Une fois qu'ils eurent atteint le vaisseau, celui-ci les laissa complaisamment entrer. Maintenant qu'il y pensait, Jax était sûr que le Docteur était parti sans même verrouiller la porte.
 Fallait-il craindre la présence d'un ennemi qui les aurait précédés ici?
 Il passa prudemment la tête à l'intérieur. La gigantesque pièce principale semblait aussi vide qu'accueillante. Il y raisonnait un doux ronronnement métallique qui paraissait aussi rassurant à Jax que le silence du vaisseau ennemi était menaçant.
 Ouvrant tout grand la porte, il poussa Gray à l'intérieur. Serrant toujours le petit corps tremblant d'Ifan d'un bras, il referma la porte du vaisseau de l'autre.
 Le TARDIS ronronna de plus belle, comme pour les accueillir et les rassurer.
 Debout au pied de l'escalier principal, Gray contemplait ce nouvel environnement, interloqué.
 -Où sommes-nous?
 -En sécurité, lui affirma Jax.
 Il grimpa jusqu'à la mezzanine surplombant la salle de commande, déposa délicatement le petit Ifan dans un immense fauteuil au creux duquel il parut minuscule et tapota gentiment sa petite tête pleine de bouclettes brunes. Jax gardait en tête que le garçonnet avait probablement le pied foulé mais il avait d'autres sources d'inquiétude plus immédiate pour l'instant.
 Ce vaisseau, dans lequel lui et les enfants étaient entrés comme dans un moulin, les protégerait-il des montres envahisseurs?
 Et si le Docteur ne revenait pas, Jax serait-il capable de piloter seul cet engin ? C'était probable. Pouvait-il pour autant envisager de laisser derrière lui l'homme qui lui avait permis d'accomplir ce qu'il souhaitait le plus au monde ?
 -Où sont Papa et Maman ? le pressa Gray.
 -Maman est à Boeshane. Tu vas la revoir très bientôt, promit Jax.
 Leur mère et sa souffrance d'être privée de son enfant, son impuissance face à son sort. Leur mère et son deuil bien trop lourd à porter. Leur mère et cette colère qu'elle avait reportée sur le seul membre de la famille encore en vie ...
 A peine six mois après l'attaque de Boeshane, Jax avait quitté son île natale en ruine pour ne jamais y revenir. Il avait voyagé en clandestin et vécu comme un moins que rien avant que de bonnes rencontres et quelques coups de chance lui permettent d'entrer à l'Agence du Temps. Il ignorait ce qu'était devenue sa mère. Si elle était toujours sur Boeshane. Ni même si les boeshans avaient reconstruit l'île ou l'avaient fuie.
 -Pourquoi tu es vieux ? lâcha Gray.
 -Je ne suis pas vieux, contra Jax mi-vexé, mi hilare. J'ai trente-cinq ans !
 En réalité, se reprit-il mentalement, il devait être plus proche des trente-sept. Il n'était toujours pas sûr du temps qu'il manquait dans sa mémoire mutilée mais il savait que cela tournait autour de deux ans. Difficile de se rappeler de son âge quand on ignorait ce qu'on avait fait ces dernières années.
 -Il m'a fallu vingt ans pour te retrouver, avoua-t-il. Je t'ai cherché pendant vingt ans. Ce vaisseau, poursuivit-il en désignant le TARDIS d'un vaste geste du bras, peut voyager dans le temps.
 -Et il va pouvoir nous ramener à la maison ?
 -Absolument.
 Jax redescendit près de la console principale.
 Gray hésita un moment entre Ifan, perché sur son drôle de fauteuil et son frère, puis se décida à suivre Jax.
 Le ventre contracté et la tête renversée en arrière pour glisser plus facilement, Ifan se laissa lentement tomber de son siège et suivi les deux autres, toujours en traînant la patte.
 Jax activa l'écran de contrôle du TARDIS pour surveiller les alentours. En se retournant, il découvrit un Gray fasciné par la console de commande du vaisseau. Puis il avisa un petit lutin estropié qui tentait une descente périlleuse de l'escalier.
 Il alla cueillir Ifan dans ses bras. L'enfant se laissa faire et pressa sa petite tête brune contre l'épaule de Jax qui en ressentit une profonde bouffée d'affection.
 -Vous vous connaissiez, Ifan et toi? demanda-t-il à Gray tout en caressant la tête brune toujours nichée contre lui.
 Les deux frères étaient plantés devant la console, observant d'un œil distrait un écran qui leur montrait un couloir sombre et vide.
 -Je crois que ses parents habitent tout près de la plage sud, pas vrai Ifan?
 L'enfant hocha fermement la tête.
 Selon les souvenir de Jax, aucune des familles qui habitaient de ce côté de la péninsule n'avait survécu.
 Gray sursauta et désigna du doigt le coin gauche de l'écran. Une mince silhouette se dirigeait vers eux d'un pas vif, les pans de son long manteau noir virevoltant autour d'elle.
 -Pas d'inquiétude, dit Jax. C'est un ami, c'est grâce à lui que je suis ici.
 Le Docteur pénétra dans son vaisseau à pas lents. La porte grinça et se referma derrière lui.
 Son visage était fermé, ses yeux sombres. Mais il eut un léger sourire lorsqu'il vit Jax et les enfants.
 -Deux pour le prix d'un? s'amusa-t-il.
 -Voici Gray. Et Ifan.
 Le Docteur se positionna près de sa console et jeta un regard interrogateur à Jax.
 -Oh ... oui, lâcha ce dernier en réalisant que le Docteur attendait qu'il annonce leur prochaine destination. On retourne sur Boeshane. Six mois après l'attaque.
 Le Docteur obtempéra. Jax, qui tenait toujours Ifan dans ses bras, donna des instructions à Gray pour qu'il assiste le Seigneur du temps dans son pilotage. Puis il se baissa pour que Ifan soit à hauteur de la console et puisse participer lui aussi.
 Les deux enfants étaient au comble de l'excitation lorsque le TARDIS se matérialisa finalement sur Boeshane, tout près de la maison d'enfance de Jax.
 A l'écran, ils virent plusieurs habitants passer des têtes anxieuses par les portes ou les fenêtres, alertés par l'apparition de ce curieux vaisseau. Jax et Ifan reconnurent leur mère à l'une des fenêtres.
 -Vas-y, dit Jax à son jeune frère en l'accompagnant jusqu'à la porte.
 Gray lui lança un regard un peu incertain. Face au sourire de son grand-frère, il se décida finalement. Il actionna la poignée de la porte du TARDIS et sortit sous un magnifique soleil d'été, suivi par Jax qui tenait toujours Ifan contre lui.
 Il y eu un hurlement alors que Gray marchait en clignant des yeux sous la lumière vive. Une porte claqua. Et une femme se précipita en sanglotant jusqu'à tomber à genoux devant l'enfant, qu'elle serra dans ses bras à l'en étouffer.
 -Mon fils ! Mon fils !!
 Bien vite, ils furent entourés par plusieurs dizaines de villageois. Le Docteur sortit à son tour du TARDIS et enfila une paire de lunettes de soleil.
 Personne ne vint pour arracher Ifan des bras de Jax. C'était bien ce qu'il craignait.
 Et puis finalement, sa mère s'avança vers lui.
 Ils se dévisagèrent longuement.
 Jax posa délicatement son petit fardeau sur le sol, puis fit un pas en avant.
 -Salut, maman.
 Elle se jeta à son cou, au grand désarroi de Jax.
 Après ce qui lui parut une éternité, elle se redressa et lui caressa la joue.
 -Alors c'est ... c'est vrai? C'est vraiment toi, Jax? Tu ressembles tellement à ton père, un instant j'ai cru ...
 -Je sais. Gray a dit la même chose.
 -Comment est-ce que tu as fait, comment est-ce possible?
 Jax se retourna pour jeter un regard au Docteur. Il s'amusait à faire des grimaces à Ifan.
 L'ancien agent du temps savait qu'il ne pouvait pas rester ici. En tout cas, pas maintenant.
 Il ne pouvait pas se payer le luxe des retrouvailles et de la nostalgie. Pas même pour un soir. Ce n’était pas sa place.
 -Il faut que tu m'écoutes, dit-il à sa mère. Je dois partir.
 Elle écarquilla les yeux et ouvrit la bouche mais il leva la main pour faire taire toute protestation.
 -Je vais revenir. Pour moi, ce sera probablement dans cinq minutes. Mais pour toi, dans vingt ans.
 Sa mère en resta bouche-bée.
 -Jax, mon fils, tu ...
 -C'est ainsi que ça doit se passer, la coupa à nouveau Jax.
 Il aurait voulu lui dire qu'il ne pouvait pas tricher avec sa propre ligne temporelle, qu'il devait vivre dans son propre présent, que c'était ainsi qu'allaient les règles. Celles du l'univers lui-même.
 Mais tout cela, c'était du jargon d'agent du temps. Sa mère n'y comprendrait rien. Elle ne savait pas qu'il était devenu agent du temps. De toute façon, si on se fiait à l'époque, il n'était pas encore devenu agent du temps.
 Il se contenta alors de l'essentiel.
 -Prends soin de Gray, s'il te plaît. Dis-lui que je vais revenir. Et veille sur ce petit, aussi, dit-il en désignant Ifan qui jouait désormais avec les lunettes de soleil du Docteur, au grand dam de ce dernier.
 -Evidemment, Jax, mais ...
 -Je vais revenir, promit-il. A bientôt, mère.
 -Attends, Jax, comment as-tu... Mais Jax se détourna et marcha vers le TARDIS sans un regard en arrière.
 Il croisa le regard du Docteur qui lui adressa un bref hochement de tête, récupéra ses précieuses lunettes et le précéda dans son vaisseau.
 Un coup de tambour, un chuintement et Boeshane ensoleillée disparut.
 Merci d’avoir lu ! La semaine prochaine, nous parlerons de curieuses apparitions et d’un mariage princier (et ce n’est même pas en lien avec l’actualité, je vous jure !)
 D’ici là, vous pouvez toujours me rejoindre sur Twitter : @kate_ngtg     !
A mercredi !
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elorecohlt · 7 years
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27 - Dégrisées
Les grandes vacances d'été étaient mes vacances préférées et celles de cette année-là n'ont pas fait exception : libérée des contraintes scolaires (et profitant d'une présence allégée de la part de Rosie), j'ai pu accorder à la Meute et mes amis le temps qu'ils méritaient. C'était pareil pour Hakeem, qui, d'un coup, s'est retrouvé à me consacrer plus d'attention. C'était une belle période, un peu comme le calme avant la tempête : j'en ai apprécié chaque moment.
Sorties à la plage, ballades urbaines, expéditions familiales et, la nuit, fêtes et sorties déchaînées : je vivais comme une épicurienne, dans un plaisir qui me faisait oublier la gravité de mes actes. Pourtant, tout à coup dans cet été flou, il y a eu une nuit, une scène qui m'a forcé à endosser un nouveau rôle et éveillé en moi des instincts étranges. C'était bizarre, un peu angoissant et le début de quelque chose de tragiquement magnifique - même si je ne l'ai compris que bien après.
Et ça concernait Lola, comme de juste.
J'étais avec Hakeem et on rentrait à l'appartement. C'était une belle soirée, j'avais la tête qui tournait d'un coup et mon frère me soutenait, un peu plus frais que moi mais sans l'être totalement. Je me souviens de nos rires, des étoiles qui brillaient cachées derrière le smog puis de la pluie qui nous a surpris, soudainement. Forcément, on a fait la course jusqu'à l'ascenseur, à nous prendre des coins de murs et retenir avec peine nos fous rires comme des enfants. Les portes se sont ouvertes et les lumières se ont éclairé le couloir de l'étage, notre porte et - à côté - une silhouette recroquevillée, assise contre le mur.
Interloquée, je me suis approchée pour reconnaître Lola, ses yeux marrons qui se sont accrochés à moi et m'ont refroidie comme l'auraient fait deux grosses vagues en pleine tronche. Hakeem a suivi mon regard, s'est figé et - sans un mot - a ouvert la porte de l'appart avant de nous faire signe de rentrer.
Elle était trempée comme nous, Lola, mais son humidité n'avait rien d'heureuse et la rendait juste misérable. Elle était engoncée dans un imperméable jaune un peu ridicule et serrait contre elle son sac d'école. Je l'ai aidée à se relever, l'ai fait rentrer dans l'appart. Dans le même silence assourdissant, agrémenté du bruit de la pluie contre les carreaux du salon, on s'est débarrassées de nos vestes et elle m'a suivie à la cuisine.
Là, encore un peu sonnée, je l'ai interrogée du regard.
- J'ai eu... des ennuis, à la maison.
- Ah ?
Je la fixais, me sentais désespérément décalée, incapable de me concentrer. Sans diplomatie, j'ai repris :
- Quel genre d'ennui ?
- Le genre qui font que je peux pas rentrer. Pas ce soir.
Elle avait gémi, visiblement paniquée. Hakeem - qui se tenait en retrait, à l'entrée de la cuisine - est intervenu.
- Si tu veux rester, y'a pas de problème. Hein, Raïra ?
- Ouais, bien sûr.
J'ai tenté, maladroitement, de lui ouvrir mes bras mais elle a gardé les yeux fixés au sol, me laissant bête et toujours un peu sonnée.
- ... heu... t'as mangé ?
- ... ouais.
Elle avait l'air de ne pas savoir où se mettre, moi non plus. Mon regard a croisé celui de mon frère et, comme s'il avait compris d'instinct que j'étais trop out pour gérer, il a pris les devants.
- T'as froid, tu veux prendre une douche chaude, peut-être ? La salle de bain est près de ma chambre, je te rappelle où elle est ? Raïra, prépare un truc à boire, s'il te plaît.
J'ai acquiescé, ai mis de l'eau à chauffer. Pendant que Lo disparaissait dans la salle de bain, je me suis jetée de l'eau froide au visage et me suis changée, mettant le top et bas de pyjama à carreaux hideux qui me servaient de tenue de nuit lorsque je n'étais pas trop crevée pour me changer. Hakeem m'a demandé si je pouvais gérer maintenant, j'ai dit oui et ai attendu Lola seule avec le silence et la tempête qui frappait au dehors.
C'était drôle, de se dire qu'elle était dans mon appartement, en pleine nuit, à pleurer sous ma douche. J'avais comme la sensation étrange d'assister à la collision de deux univers, mais la tristesse surréaliste du moment conférait à l'événement une douceur qui faisait que ni l'un ni l'autre n'avait explosé. J'étais juste là, sur le fil, à attendre mon amie.
Elle a débarqué, pâle mais un peu revigorée, aussi vulnérable qu’adorable dans le t-shirt qui la noyait. Je lui ai tendu une tasse de thé, qu'elle a saisie sans rien dire.
- Merci de m'avoir laissée rentrer.
- Y'a pas de quoi.
Est-ce qu'elle sentait mon odeur d'alcool ? Comme pour chasser la question, j'ai repris :
- Tu peux dormir sur le canapé. Ou dans la chambre de mes parents, si tu veux. Ils sont pas là.
- ... je veux pas dormir seule.
Elle recommençait à pleurer en silence et je me suis sentie bêtement coupable de la voir comme ça, comme si c'était ma faute et que je l'avais brusquée. Je me suis dépêchée de dire :
- Ok, pas de souci. Heu... je vais voir si Hakeem a pas un matelas de trop, tu peux m'attendre au salon si tu veux.
Hakeem n'en avait pas, ce qui me laissait l'option de dormir dans le même pieu que Lola. Je la lui ai proposé sans flancher : au QG, je m'étais déjà assoupie avec d'autres filles, c'était ordinaire pour moi. Ce qui m'a étonnée, c'est qu'elle a tout de suite accepté, un peu comme une gamine qui se réfugierait dans le lit de ses parents après avoir fait un cauchemar.
Lola était assise sagement sur le canapé du salon, la tasse dans les mains. En silence, je me suis assise à ses côtés et ai allumé la télévision. Alors que je zappais et fixais l'écran sans le regarder, Lola s'est légèrement approchée. Indifférente aux images qui défilaient sous mes yeux, je lui ai demandé :
- Ça va ?
- Mieux, merci.
Un temps. De nulle part, elle a lancé :
- Je me suis disputée avec mes parents.
- Ah.
Je ne savais pas quoi lui dire d'autre.
Le silence s'est étendu, nous enveloppant alors que j'avais rejeté ma tête en arrière, fixant le plafond. Dehors, la pluie n'arrêtait plus de tomber alors qu'en fond sonore, une femme parlait d'univers parallèles et du Big Bang. J'ai baissé la tête, me suis raidie devant l'image. La voix de Lola, quelque part, a commenté :
- Elle est classe.
- C'est ma mère.
- ... oh.
Ce qu'elle avait l'air bête, à cet instant précis.
- Tu dois en être fière.
- Ta gueule.
Elle s'est tue et a replié ses jambes contre elle, la tasse toujours entre les mains - au moins, elle avait cessé de pleurer.
Quand j'ai vu que ses paupières papillonnaient, je lui ai proposé de bouger.
Peu après, on s'est allongées côte à côte dans le noir relatif de ma chambre. J'avais très envie de m'assoupir mais Lola m'inquiétait, je la sentais tendue sous mes draps.
Un murmure dans l'obscurité et sa main qui cherchait la mienne. Je l'ai saisie avec force, sans hésiter.
- Raïra ?
- Hm ?
- Merci d'être là.
- Pas de quoi. Les amis, c'est fait pour ça.
Un temps, le bruit de la pluie et du vent. Puis un début de confession, qui a éclot dans le silence.
- Mes parents... mes parents m'aiment.
Fort, j'ai espéré qu'elle ne rajouterait pas un trop - comme certaines des filles de la Meute le faisaient lorsqu'elles me confiaient leurs histoires - mais la confession a poursuivi en prenant une tournure inattendue.
- Ils m'aiment mais... je suis pas normale.
Dans le noir, je sentais ses doigts qui jouaient nerveusement avec les miens.
- Il y a quelque chose en moi... qu'ils n'acceptent pas.
Sa voix a enflé, s'est humidifiée.
- J-j'arrive pas à changer.
C'était fou ce qu'elle pouvait me rappeler la plupart des filles de la Meute, fou comme - contrairement à elles - elle me faisait une peine sincère et que je ne voulais ni exploiter, ni ignorer. Parce que c'était mon amie avant d'être autre chose, que je n'arrivais pas à retenir ce truc qui me donnait envie de chialer avec elle. Alors je me suis tournée et l'ai prise dans mes bras, tenue contre moi comme une enfant jusqu'à ce qu'elle s'apaise et s'endorme - à défaut de savoir quoi dire. Peut-être que les mots auraient sonné faux, à cet instant-là. Peut-être qu'ils auraient été de trop, peut-être qu'ils auraient tout gâché.
J'ai fini par sombrer, moi aussi.
Tout ça pour ré-entendre, en rêve, la voie de ma mère parler d'univers et de galaxies.
Le lendemain, il avait cessé de pleuvoir.
Je me suis réveillée collée à Lola et changée.
Mais ça, j'allais mettre un moment à m'en apercevoir.
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