Tumgik
#c'est compliqué l'inspiration en ce moment......
martyrgraph · 2 months
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jamie foxx (400x640).
credit; martyr.
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street-japan-style · 4 years
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Les Street Styles du Harajuku Market: Poulpette (Poulpi)
Samedi:
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Dimanche: 
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★ Peux-tu nous présenter ton style ? J'ai pas vraiment de style qui rentre dans une case. J'aime porter des couleurs, surtout des couleurs pastel ; je pense qu'on peut dire que j'ai un look un peu enfantin. Avant tout j'aime être à l'aise dans mes vêtements (ma tenue préférée c'est quand même mon pyjama) donc je porte souvent des choses larges et simples.
★ Comment cela t'est venu ? J'ai jamais vraiment eu un style conventionnel, quand j'étais petite mon ère me disait "ce qui compte c'est d'être original". Je suis passé par beaucoup de phases vestimentaire différentes ado : skateuse, punk, métal, emogothique, hippie, et j'en passe. Puis un jour j'ai découvert la couleur, j'ai commencé par m'inspirer des cyber punk, j'adorais ces look plastifiés aux couleurs très pop, puis ensuite ce sont les décoras qui m'ont passionnés. Petit à petit, chemin se faisant, j'ai crée mon propre style en piochant ce qui me plaisait à droite à gauche et je crois qu'aujourd'hui j'ai enfin un style qui me correspond vraiment.
★ quelles sont les réactions dans ton entourage ? J'ai jamais eu de réactions désobligeantes. Ma grand mère comprend pas trop pourquoi mes cheveux sont roses et les couleurs de mes tenues la font souvent rire mais elle est trop mignonne pour que je lui en veuille. La plupart de mes proches sont un peu admiratif du fait que je porte ce que je veux sans me soucier de rien. J'ai même beaucoup inspiré ma sœur de 15 ans qui depuis quelques années porte tout ce qu'elle veut sans se soucier des réactions des autres et je suis super fière d'elle pour ça !
★ Portes-tu ton style tous les jours ? Oui bien sur ! mon style c'est moi, je suis mon style. L'avantage de porter des formes simple c'est que c'est pas compliqué de s'habiller. Je fais attention à assortir les couleurs de ma tenue et hop je sors. et puis à la maison c'est glandouille et pyjama
★ La pièce maîtresse de ta garde-robe ? Je n'ai pas vraiment de pièce maîtresse. Je crée mes look selon mes envies au réveil (une envie de couleur, une pièce qui me titille l'esprit) puis je compose mes tenues en fonction de ça.
★ Des bonnes adresses ? poulpi ? Blague à part, je vais pas vous être très utile, depuis que j'ai crée ma marque je n'achète presque plus rien (et avant j'avais juste du mal à trouver des pièces vraiment sympa). Je craque souvent chez les copains créateurs (les salons sont très mauvais pour ma carte bleue). Et sinon quand je fais les boutiques (ce qui est super rare) je vais dans des magasins "normaux" genre forever 21, new look, h&m etc. je trouve souvent des vêtements avec des coloris sympa prêt à intégrer ma garde robe.
★ Si tu avais un conseil à donner à un.e débutant.e/nouveau.elle, quel serait-il ? Alors mon conseil le plus précieux c'est : ne fait pas attention aux autres ! porte ce qui te plait, ce qui te fait envie, teste, ose, ne te restreint pas. Tu trouveras petit à petit ton propre style, tu as le droit de faire des erreurs de parcours n'aie pas honte de toi, de tes envies, de tes choix. Sois toi même, le regard des autres n'est pas important.
★ Les personnes qui t'inspirent ? Alors la personne qui m'a le plus inspirée dans ma vie c'est AI Yasawa (l'auteure du manga Nana) j'ai dévoré tous ces mangas ado, et c'est elle qui m'a donné ce goût pour la mode alternative. j'ai eu envie de m'habiller plus "punk" en lisant Nana, j'ai eu envie de faire une école d'art en lisant Gokinjo, j'ai eu envie de monter ma marque de vêtement en lisant paradise kiss. Je crois que c'est la personne qui a inspiré ma vie ;)   Sinon mes inspirations quotidienne je ne pourrais pas vraiment vous citer de nom, je suis pas mal d'instagrameuses connues ou non aux styles alternatifs tous différents (du plus dark au plus kawaii) je trouve de l'inspiration partout et principalement dans l'inconnu (l'espace et les fonds marins me passionnent)
★ Présente un peu ta tenue ?  Samedi: Ma tenue, si je devais lui donner un titre ça serait "pink streetstyle". En ce moment j'adore porter ce look (dès que mon t-shirt rayé est propre j'ai envie de m'habiller comme ça). c'est un t-shirt que j'ai acheté sur assos avec dans l'idée de le couper pour en faire un crop top pour cet été (à porter avec un short en jean) mais au final a peine reçu j'ai eu envie de le porter avec ma veste Kayo (vous pouvez la trouver dans mon catalogue) et je trouve qu'il va trop bien avec, ça lui donne un côté super chill je trouve de la porter avec un t-shirt long. Pour le bas j'hésitais un peu, j'aurais pu casser le rose du haut avec une couleur plus neutre  en bas mais j'ai eu envie d'un total look rose alors j'ai enfilé mon jegging Rika dots (trouvable aussi sur mon catalogue). 
D'ailleurs, c'est pas pour me lancer des fleurs mais j'aime tellement mes jeggings, sous leurs allure de pantalon ils sont tout aussi confort qu'un legging et ça c'est pas donné à tous les pantalons. Pour tout vous dire, j'ai maintenant beaucoup de mal à porter de vrais pantalon avec bouton zip et tout ;) Dimanche: Bon allez, je vous poste quand même un petit look aujourd'hui, j'adore cette tenue ! Le t-shirt vient de chez Lora zombie (c'est une artiste peintre elle a fait beaucoup de street art) il y a 2/3 ans elle a décidé de faire des mini collections de vêtements avec ses tableau elle vendait chaque collection pendant seulement quelques jours puis stoppait la vente. Un peu avant Noël elle remettait en vente toutes ses collections pendant 1semaine (ça fait donc deux ans que je m'offre des t-shirt ^^) elle a arrêté il y a quelques mois malheureusement :'(  j'espère qu'elle reprendra plus tard. Sinon ma jupe c'est une qui vient de Poulpi : la Rina Galaxy (elle est dispo dans mon catalogue) Et mes baskets holographique YRU que j'aime tant ! Elles ont les semelles qui clignotent quand je saute !!
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #443 ~ LES COEURS HEUREUX SE RIENT DU FROID (décembre 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Il neige depuis deux jours. On est condamnés à regarder les flocons recouvrirent toute la ville, les bras croisés, à siroter des boissons chaudes et à rester au coin du feu pour pas choper froid. Ce bâtiment est tout de même mieux isolé que notre ancienne forteresse. J'aurai voulu aller faire des courses pour nous trois, mais Erwin m'a défendu de mettre le nez dehors. Heureusement que les chevaux ont de quoi croûter...
J'ai passé tellement de temps à lire que j'ai presque fini mon dernier tome du "Royaume". Je devrais peut-être aller emprunter celui de Hadulfo à Erwin, parce que si ça doit continuer comme ça tout l'hiver, je suis pas prêt de retourner m'en acheter un. Mais maintenant, que j'y pense... il y a d'autres livres dans sa chambre - et aussi dans la salle de stratégie -, je pourrais toujours en chiper un.
Lassé de rester à ne rien faire sans bouger, je saute de mon fauteuil, dérouille mes membres ankylosés et sors dans le couloir. La guirlande au-dessus de ma porte s'est détachée à un bout et pend de travers. J'hésite à tirer dessus, la binoclarde serait déçue si je la déchirais. Bah, tant qu'elle me tombe pas sur la tête... Mais je la dégagerais de là avant que les autres reviennent.
J'apprécie davantage le pull en laine qu'Erwin m'a offert avec ce froid. J'ai l'impression d'être enveloppé en permanence dans une couverture chaude et douce. Il a vraiment tapé dans le mille. Quant à la brosse à dents, je m'en suis servie dés le lendemain et elle trône dans ma minuscule salle de bain. Ces deux-là avaient tout prévu depuis la sortie au resto, je me demande comment j'ai pu ne rien voir venir, ils sont flippants...
Je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié la soirée, mais cette idée de fête d'anniversaire a toujours du mal à faire son chemin en moi. J'arrive mieux à en comprendre le sens maintenant ; on célèbre une personne qui nous est chère, le jour où elle est venue au monde comme un moment heureux, car sans cela on ne l'aurait jamais rencontrée. Je vois le concept... mais j'ai du mal à accepter que je puisse avoir tant d'importance pour d'autres personnes. Il faut croire que je compte pour eux deux. C'est... réconfortant... Parfois, ils me rappellent Furlan et Isabel...
Ttcch, on se calme, c'est pas le moment de penser à ça... J'approche de la porte d'Erwin et frappe avant d'entrer, sans attendre. Et bien, j'arrive au milieu de quoi ? Hanji et Erwin sont tous les deux assis dans le canapé, chacun d'un côté de la table, et tiennent en main des cartes à jouer. Vous faites une partie avant d'aller vous pieuter et vous m'avez pas invité ? Vous pensiez que je m'éclatais, dans mon coin ? Et vous vous prétendez des amis ?
Erwin se pousse pour que je m'installe au milieu d'eux mais c'est pas pratique. On pourrait plutôt se mettre à ton bureau, non ? Autrement, je suis sûr que la bigleuse va lorgner mon jeu. Erwin se lève et va chercher une troisième chaise dans la salle de stratégie. En attendant, Hanji se reverse un verre de vin et m'en propose. Non, j'ai même pas envie de thé, je passe mes journées à en boire et je veux pas me retrouver à court tant que je sais pas quand je pourrais retourner en acheter. Elle m'assure qu'il fera beau temps demain, mais que la neige risque de tenir au sol encore un moment. Elle froisse entre ses doigts un pan de ma manche et elle me demande comment je me sens dedans. Va pas m'l'âbimer, cette merveille.
Erwin revient avec une chaise et nous les installons toutes les trois autour de son gros bureau. Avec la chandelle au milieu, qui tient dans l'ombre le reste de la pièce, on se croirait presque dans un tripot. Ca me rappelle des souvenirs... C'est Kenny qui m'a appris à jouer aux cartes, mais j'ai continué à m'entraîner après qu'il se soit barré. Erwin relance une partie et redistribue les cartes. Je fais en sorte de bien cacher mon jeu en m'apercevant que Hanji se penche déjà en arrière pour y jeter un oeil. Pas de ça, ma grande, on joue à la loyale. Et si vous jouez de l'argent, apprêtez-vous à bouffer de la paille jusqu'à votre prochain salaire.
Erwin remporte la première manche mais je m'avoue pas vaincu. Je sors l'artillerie lourde. J'ai un jeu royal, je peux pas perdre avec ça. Je jette mes meilleures cartes sur la table dans l'ordre prévu et ils dévoilent leurs mains scandaleusement mauvaises. Hehe, préparez-vous, c'est que le début. Nous jouons ainsi pendant un bon moment, alternant entre phases de réflexion et réclamations diverses. Hanji a du mal et semble n'avoir que de mauvaises mains. Elle ronchonne que c'est pas juste et qu'Erwin fait exprès de lui donner des cartes nulles. Surveille ton langage, ça ne se fait pas de douter ainsi de l'intégrité de ton supérieur. Erwin approuve et dévoile sa main. Eh attends ! Comment t'as pu avoir ces cartes ?! Y a de la triche, là ! J'devais avoir la meilleure main ! Hanji pouffe de rire dans son coin et je dois ruminer ma vengeance.
Je le bats encore une fois et Hanji commence à se dire qu'elle a la poisse depuis que j'ai rejoint la partie. Te trouve pas d'excuse, t'es juste nulle à ce jeu, c'est tout. Elle annonce qu'elle ne laissera pas tomber tant qu'elle n'aura pas gagné au moins une partie. On en a pour la nuit, quoi... Erwin propose de se retirer du jeu afin de laisser plus de chance à Hanji de gagner. Lâcheur. Dis plutôt que ma supériorité t'écrase. Il se refuse à répondre en levant les mains en signe d'innocence et va s'asseoir dans son canapé. Je le vois attraper un livre qui était caché dessous. Laisse-moi deviner, c'est... Je vois, tu le caches là. Je croyais que tu l'avais fini, je venais te le demander. Il répond qu'il lui reste quelques pages à lire. Ok, je finis de ratatiner Hanji, ça te laisse le temps.
Nous relançons une partie, puis une autre, et Hanji ne parvient toujours pas à me battre. Concentre-toi, quat'z'yeux. T'arrives à imaginer des machines infernales pour capturer des titans, et t'es pas capable d'anticiper le jeu de ton adversaire ? C'est pourtant pas compliqué, on essaie encore ou tu jettes l'éponge ? Elle remet ses lunettes en place et s'écrie qu'elle va me mettre à genoux. C'est ça, n'y compte pas, t'as des années de retard... et peut-être un verre de trop dans le nez. T'as le visage tout rouge...
On continue à jouer mais je vois bien qu'elle dort debout ; elle a la joue collée sur la table, à regarder ses cartes de côté, et un filet de bave a commencé à couler sur le bureau. Ttcch, bon, ça suffit, t'es crevée et tu vas saloper le revêtement ! C'est moi qui brique après ! Tu me battras une autre fois. Elle relève la tête avec lassitude, se remet debout difficilement et se dirige vers la porte du bureau, la bouteille de vin vide à la main. Va te pieuter, t'es plus fraîche du tout. Je nettoie la flaque sur le bureau - beurk - tandis qu'elle disparaît en tournant dans le couloir.
Je m'apprête à en faire autant, quand je me rappelle soudainement la présence d'Erwin. Durant tout ce temps, je l'avais oublié. Je m'approche du canapé pour voir où il en est dans sa lecture mais je constate qu'il lit plus depuis un moment. Allongé dans le divan, un bras sous la tête, il semble s'être endormi à force de nous attendre. Le livre repose à l'envers sur son torse et quand je le prends, je constate qu'il est arrivé à la dernière page. J'embarque ça.
Je reste un moment sur place à le regarder, en me disant que c'est la première fois que je le vois dormir aussi paisiblement. Je me demande si je dois le réveiller pour qu'il aille se mettre au lit, au moins ; mais il dort si bien... J'ai l'impression que je dois faire quelque chose, mais je sais pas quoi... Qu'est-ce qu'on fait dans ce genre de cas ? Je regarde dans la pièce et avise sa couverture. Je lui enlève d'abord ses pantoufles - je l'avais jamais vu en pantoufles avant -, puis vais chercher sa couverture sur son lit. Je l'étale sur lui lentement pour pas le réveiller, mais il se tourne un peu sur le côté comme s'il rêvait... Au moins... il aura pas froid. Je me penche vers lui comme si je voulais lui dire quelque chose, et l'inspiration ne vient pas tout de suite.
J'hésite entre "elle m'a pas battu", "évite les cauchemars" et "merci", mais finalement aucun ne se décide à sortir. Alors c'est moi qui sors, sans avoir rien dit.
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JEUDI 7 NOVEMBRE 2019 (Billet 1 /1)
« LA BELLE EPOQUE »
Nous y sommes allés hier et, exceptionnellement, en début de soirée - on a même du se faire avant un p’tit resto (Thaï) pour ne pas être à jeun durant les presque 2 heures de projection. La météo ne donnait vraiment pas envie de sortir, par chance il se donnait dans notre cinéma préféré, dans le Centre Beaugrenelle, idéal à beaucoup de points de vue, dont présentement la bouffe et le cinoche.
Et nous ne l’avons pas du tout regretté. C’est un film avec un scénario TRES original, superbement bien maîtrisé, des dialogues hyper bien écrits, percutants, interprété par une kyrielle d’excellents comédiens… Bon, on va en rester là.
Nous avons trouvé un article, écrit par un journaliste de L’Express durant le dernier Festival de Cannes où ce film était présenté hors-compétition, qui décrit parfaitement bien ce que nous en avons pensé (et aussi les réactions du public dans la salle qui était archi-pleine). Voir ci-dessous.
Comme peut-être vous, le personnage de Nicolas Bedos (metteur en scène du film, auteur du scénario ET des dialogues) nous a toujours paru « puant » de suffisance, mais depuis que nous avons vu son premier film (« Mr et Mme Adelman »), notre regard a changé. On se moque finalement de ce qu’il est, ce qui est important, c’est ce qu’il nous montre, ce qu’il nous raconte… et nous trouvons qu’il a énormément de talent pour ça.
On sait que le talent en agace plus d’un car c’est la chose la plus injuste au monde (comme le fait d’avoir de jolies jambes pour une femme…). On nait avec, c’est un don, une grâce… Et Nicolas Bedos en a à revendre ! Du talent bien sûr…
Nous lui avons tous les deux, avant même de nous lever de nos sièges, attribué ♥♥♥♥,5 sur 5.
N’y allez pas, courez-y !!!
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C'est un beau moment, c'est une belle histoire... « La Belle époque » de Nicolas Bedos, présenté hors compétition, pourrait bien connaître le même destin que « Le Grand bain ».
8'22''. Pas une seconde de plus, pas une de moins. Rapport au temps, ce n'est rien. Rapport à Cannes, c'est une éternité. 2300 personnes qui applaudissent à tout rompre pendant 8'22'', c'est interminable. Et émouvant. A l'aune du deuxième film de Nicolas Bedos, « La Belle époque ». Un voisin de projection qui a assisté à toutes les présentations officielles l'assure : "C'est la plus belle ovation depuis le début du festival." Méritée, ajouterons-nous. Après le déjà excellent « Monsieur et Madame Adelman », Bedos pousse le curseur et monte d'un cran sa soif de mise en scène et de romanesque.
Force est de constater que le gars est plus que doué : il est brillant !
L'histoire est aussi dingue que casse-gueule. Antoine (Guillaume Canet) propose à des clients fortunés de vivre la période de leur choix en la reconstituant avec décors soignés et acteurs au cordeau. Une soirée avec William Faulkner, un conciliabule avec Adolf Hitler (qu'on a le droit de gifler !), un dîner d'aristos au XVIIe siècle... Victor (Daniel Auteuil), dessinateur de BD passé de mode, vient de se faire virer de chez lui par sa femme, Marianne (Fanny Ardant), et n'a pas une tune - ou si peu. Sauf qu'Antoine, pour une raison très personnelle, lui offre un flash-back de son choix. Ce sera un jour de 1974, celui où Victor a rencontré sa femme. Pour l'incarner, Antoine choisit sa chérie (Doria Tillier). Enfin, son ex-chérie. Qui joue si bien que Victor en tombe raide dingue pour de vrai. Confusion des sentiments et gros bazar en perspective
On pense à « The Game » de David Fincher, à « Truman Show » de Peter Weir et même à la série « L’île fantastique » ! Le talent et l'inspiration de Bedos en plus. Soit beaucoup plus. A 39 ans, le réalisateur a la maturité d'un sexagénaire, portant sur le couple et sur la société un regard à la fois tendre et désespéré. Chaque situation, chaque réplique font mouche et touche. Le plus impressionnant est qu'il a écrit seul ce scénario ultra-compliqué sans s'emmêler les crayons. Une véritable prouesse. 
Saluée par ses pairs donc, venus en masse pour le soutenir. Parmi lesquels Gilles Lellouche qui, il y a un an pile poil, jouissait du même enthousiasme avec « Le Grand bain », également présenté hors compétition. Il y avait aussi Jean Dujardin, Isabelle Adjani... A la fête donnée après la projection, ce parterre de vedettes ne tarissait pas d'éloges sincères. Pas de carré VIP, pas de barrières. A quoi bon ? L'ambiance était au-delà de la bienveillance. Avec, dans le flot discontinu de commentaires euphoriques, une remarque récurrente : Bedos nous a rendu Fanny Ardant ! Auteuil, Canet, Tillier, Denis Podalydès, Michaël Cohen et tous les autres jusqu'au plus petit rôle sont formidables. Mais Fanny Ardant arrache tout, comme enfin débarrassée du côté vaporeux qui lui colle à la peau depuis trop longtemps. Sans toucher à sa classe naturelle, Bedos lui offre un personnage brut de décoffrage, dont l'amertume n'a d'égal que le répondant, avant de basculer dans le regret et l'attendrissement. 
En attendant la sortie du film le 6 novembre, les paris sont déjà ouverts pour le nombre de nominations aux Césars. Un maximum, apparemment. Hier soir, on a assisté à la mise sur les rails d'un film promis à un gros succès. Bedos s'en souviendra. Toujours. Au point d'affirmer que s'il devait revivre une période comme il est possible de le faire dans « La Belle époque », ce serait celle-là. Le bon vieux temps, c'est maintenant. 
(Source : « Un article écrit par Christophe Carrière durant le Festival de Cannes et publié dans L’Express le 21 mai 2019 »)
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lauramarcuet · 5 years
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Un dessin léger pour vous parler d'un sujet qui me pèse un peu en ce moment. Être graphiste à son compte ça parait sympa dit comme ça : on fait un métier qui nous plait et qu'on a choisi, on s'organise comme on veut, on n'a pas forcément besoin de sortir de chez soit, ... Mais c'est aussi pas mal de points négatifs qu'on ne voit pas toujours. Ça fait presque deux ans maintenant que je suis indépendante et je n'arrive toujours pas à avoir de revenus réguliers, je fais peu de rencontres car justement je travail de chez moi donc ma vie sociale n'est pas bien passionnante, je dois tout gérer seule, faire face à des problèmes auxquels je n'y connais rien, ... C'est compliqué car généralement on n'a personne pour nous guider et l'accumulation de tout ça fait que l'inspiration et la motivation est dure à garder. Et pour un métier créatif vous vous doutez bien que c'est problèmatique haha Alors en ce moment je remets pas mal de choses en question. Est ce que j'ai fait les bons choix ? Qu'est ce que je pourrais faire pour arranger les choses ? Prendre un travail à côté ? J'en viens même à me demander si j'aime encore réellement mon métier et si je suis vraiment faite pour. Le dessin a toujours été ma passion et je n'ai pas envie que ça devienne quelque chose de négatif alors je pense faire une pause un peu plus longue que prévu pour réfléchir à tout ça, tester de nouvelles choses et trouver une réponse à ces questions. Si certains d'entre vous sont déjà passés par là ou ont des suggestions n'hésitez pas à venir en discuter par message ✌🏻
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butnobodycame627 · 3 years
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Je dessinerai ce que vous voulez
La traduction Anglaise (English version) : https://butnobodycame627.tumblr.com/post/629019720735195137/i-take-art-requests
Je ne trouve pas que ma français est aussi bonne que ma anglais. Si tu peut faire une traduction améliorer, s'il te plaît laisser-moi savoir et je pourrai le corriger.
Je peut dessiner ce que vous voulez que je dessine gratuitement. Normalement, ce-si serait une image complétée, mais si la résultât semble incomplet, je normalement donnerai une raison. Sinon, demandez-moi.
Des examples de mon art visuel se trouve dans le tag "bad art" sur mon blog, mais si vous ne voulez pas chercher, voici quelques examples:
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Je peut dessiner de l'art pour plusieurs choses, voici quelques examples:
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Il est possible que j'ai oublier certaines choses. Tu peut demander pour quelque chose qui ne se trouve pas sur la liste, mais il se peut que je ne le dessinerai pas si je ne connais pas ce que tu veut.
Quelques choses que je ne dessinerai pas ou peut-être pas (quand je dit "peut-être pas", cela veut dire que vous pouvez en demander, mais il se peut que je ne le dessinerai pas):
- Je ne dessinerai probablement pas des grandes groupes de personnages
- Les dragons sont difficiles à dessiner, alors je ne les dessinerai peut-être pas
- Je ne dessinerai pas de NSFW (des images inappropriées ou sexuelles)
- Je ne dessinerai pas des images romantiques des relations qui me font inconfortable
- J'ai de la difficulté avec la gore (les images avec beaucoup de sang ou des blessures), alors il se peut que je ne la dessinerai pas
J'ai peut-être oublié quelque chose, mais c'est tout que j'ai pour le moment.
Normalement, il ne me prend pas trop longtemps pour faire des dessins, mais si vous n'avez pas reçu un dessin après quelques jours, voici quelques possibilités:
- Je me sentait déprimé ou anxieux et faire de l'art était difficile pour moi en ce moment
- Je n'était pas motivé ou inspiré
- J'avait de la difficulté avec et alors j'ai perdu l’intérêt et je n'ai jamais complété
- Je n'a pas reçu la demande et alors je n'a pas pu commencer
- J'ai pris un repos de Tumblr ou je n'a pas eu un chance pour regarder à mon IPad
- J'avait d'autre travail à faire alors je n'avait pas le temps pour le compléter
- J'ai oublier de le faire
Voici quelques solutions:
- Pour t'assurer que j'ai reçu ton demande et que je ne l'ai pas oublier, vous pouvez me demander au sujet de ta demande
- Être patiente
- Donner plusieurs idées pourque j'ai plus de la chance d'avoir de l'inspiration avec une de tes idées
- Assurez-vous que ta demande n'est pas trop compliqué
- Regarder mon autre blog pour des images du travail en progrès ( @blues-art-and-writing )
S'il vous plaît, comprendrez si je ne finit pas ton demande. Je connaît que cela serait triste, mais les dessins ne sont pas toujours facile à faire et je ne pourrai pas toujours les compléter.
Voici quelques façons d'envoyer tes demandes:
- Avec une reblog ou une commentaire sur cette publication
- Envoyer moi une message directement
- Envoyer une demande ou une submission
Si ta demande est d'un personnage originale que tu a fait, donner moi une image de la personnage pourque je sache ce que je dessine.
J'ai les demandes et submissions anonymes activés, alors vous pouvez envoyer vos demandes anonymement si vous voulez.
Merci!
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tendreloeil · 5 years
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“En écho” / Semaine 3
Lundi 25 mars … vendredi 29 mars 2019
A mon arrivée, il me semble que le voyage débuté les semaines précédentes se poursuit là où il s’était arrêté la dernière fois, dès mon premier pas dans la salle. Le printemps nous montre ses premiers rayons et nous sommes accueillies par les sourires des participant.e.s. Nous profitons tous à notre façon de ces élans chaleureux. Nous ne sommes déjà plus au creux de l'hiver. Le temps passe.
Pour le troisième mois consécutif, nous revoyons les mêmes personnes et les liens commencent à se tisser entre eux et nous. On se souvient des prénoms, on remet les photos réalisées la fois précédente et on demande des nouvelles d’elles, d’eux et de leurs proches. On commence à connaître les habitudes des un.e.s et des autres : Jacques ne dort pas durant la séance, il est toujours content de voir du monde ; Philippe et Madeleine aiment bien participer à deux, c’est un binôme qui fonctionne bien ; Jocelyne ne peut pas tenir longtemps le miroir, on réalise généralement les images avec l’aide de Sandrine, Catherine et/ ou Elvire qui prêtent leurs mains ; Bénédicte nous demande à chaque fois de faire des portraits d’elle et des photos souvenir avec son infirmière préférée, etc.
Ensemble, nous regardons les photos réalisées, celles d'autres patient.e.s, dans les autres unités :  « C'est intéressant, ils n'ont pas les mêmes machines que nous » ; « Moi j'ai appris à me servir de la mienne, mais celle-ci, je ne saurais pas comment faire » ;  « Pour moi c'est trop compliqué tout ça ».
Etre en dialyse, c'est aussi avoir toujours besoin d'un.e infirmier.e, de soin : « On ne peut partir en vacances, qu’à proximité d'un centre, alors il faut s’organiser ». La discussion s'installe entre deux patient.e.s, parfois avec un infirmier en plus. Et des sourires.
Pour cette troisième semaine d'intervention, le travail photographique s'est concentré sur le rapport à la machine et la manière dont cet outil est en capacité de compenser une défaillance du corps. Dès les premiers échanges, j'ai été surprise de constater à quel point le sujet invite les participant.e.s à parler. Chacun.e, à leur manière, ils et elles développent un savoir et un savoir-faire en lien avec ce rein artificiel leur permettant d'aller mieux. En échangeant sur le fonctionnement de la machine, sur leur compréhension de son système, nous avons, avec chacun.e, mis en évidence par l’image ce qui semble le plus important à leurs yeux dans son fonctionnement et son lien à leur corps.
Les sourires emplissant les visages tombent à point, puisque je propose durant cette semaine, d'aller au contact d'un sourire "intérieur" que les participant.e.s porteraient en eux. Chacun.e évoque alors le sourire qui le porte, l'inspire, le dynamise : un neveu, une maman, un ami cher. Chaque évocation s'enchaîne avec des anecdotes :
Une partie de jardinage avec les petits enfants… d'ailleurs c'est bientôt le printemps… il sera bientôt temps de planter ;
Le séjour d'un ami au domicile… d'ailleurs, il sera là aussi ce soir…
Un parent qui manque… d'ailleurs chaque jour qui passe rapproche des retrouvailles prévues… Chaque anecdote contacte le temps à venir. L'horizon d'un moment de tranquillité, de joie ou de réconfort. Moment d'échanges, de relations, autre que celle à la machine.
Dans l’unité de Faches visitée le lundi, les patient.e.s sont plutôt autonomes et souvent en capacité d’allumer la machine et d’enregistrer les informations demandées comme le nom, le poids et combien ils doivent perdre durant une séance. Pour Lynda, qui a suivi une formation à l’hôpital afin d’être dialysée en unité, elle considère que cette machine lui permet de rester en vie mais en même temps, elle symbolise le mal dont elle souffre, l’empêchant de pouvoir vivre sa jeunesse comme les autres.
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Pamela, quant à elle, tient à montrer le lien entre son bras douloureux et la machine : elle centre le miroir sur cette partie de son corps afin qu’elle apparaisse au mieux à l’image.
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Les patient.e.s des autres unités sont moins à l’aise avec la machine, mais décrivent tout de même la fonction de ses différentes parties et pourquoi la taille du rein artificiel peut différer suivant les patient.e.s. Les miroirs vont donc être orientés vers ce rein artificiel ou encore vers la partie centrale de la machine permettant le mouvement du sang.
Une relation entre eux et nous commencent à s'inscrire. Une personne me demande, comme on évoque un souvenir du bon vieux temps, de reparler des séances que l'on a fait précédemment, des évocations et images mentales qui lui sont apparues et qu'elle m'a partagées. En échangeant avec chacun.e, je perçois l'émotion qui est là bien réelle, nichée au creux des corps et qui se cherche un chemin. Mais comment la laisser circuler ?  Les crampes, démangeaisons, douleurs prennent souvent beaucoup de place. Alors il ne reste plus beaucoup d'espace pour ces émotions-là… Indirectement, elles convoquent aussi un sentiment de vulnérabilité.
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Sans que cela soit voulu, s'intéresser à ce sujet m'a renvoyée à des préoccupations que j'ai dans le cadre d'autres projets récents sur les savoir-faire au travail et sur la relation entre le corps et la machine. Ici, le miroir permet de davantage fragmenter, isoler et/ou mettre en évidence un détail. L’image est volontairement moins lisible d’emblée, les couches se superposent car il s’agit de leur regard et du mien qui se concentrent dans la même image.
Enrhumée depuis le début de la semaine, j'ai du mal à me concentrer, a être complètement présente. Le masque que je porte me semble m'interdire de parler. Moi qui ai pour outil principal ma voix, ce sont là mes oreilles et mes yeux qui prennent le relais. A défaut de pouvoir émettre, j'enregistre à ma façon, les sons, les mouvements, les mots, les corps. Et je fais face à mon propre sentiment de vulnérabilité. Je devine que pour les soignants, le contact avec cette sensation est constant, et en même temps je perçois aussi chez eux une forme de "tenacité" : rencontrer l’émotion, la douleur de l’autre et tenter tout de même un geste technique, qui éventuellement soulagerait ; voir le sens de son métier constamment réévalué, dépouillé et pourtant être là coûte que coûte.
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Nous avons pris nos repères, nous connaissons les lieux et certain.e.s patient.e.s plus timides qu'on sentait jusque-là moins sensibles à nos propositions, rejoignent également le projet. Mais, a contrario, lorsque les personnes changent d'horaires et que d'autres que nous n’avions jamais vues arrivent, ce fragile équilibre est mis en péril. Pourtant, il s'agit bien du quotidien des unités de dialyse : un.e patient.e quitte le centre pour rejoindre l'hôpital, un.e autre décale sa séance au matin en raison d’un rendez-vous médical et voilà que la moitié de notre groupe difficilement constitué en deux séances est disséminé. L’arrivée de nouvelles personnes nécessiterait de reprendre le travail au début. De mon côté, je sens que l’expérience, malgré sa richesse et son intensité, commence à me peser moralement : je ne suis pas en capacité de travailler sur des temporalités différentes en reprenant le projet à son commencement, nécessitant d’expliquer de nouveau le contexte, qui nous sommes et pourquoi nous faisons cette proposition de collaboration. Avec regret, je n’irai pas voir ces nouvelles personnes, je n’en ai pas la force.
Certains patient.e.s cherchent à comprendre notre proposition, le projet. Nous évoquons avec eux la finalité, l'idée que ces images seront vues par d'autres personnes de l'extérieur. Une personne qui au départ nous avait présenté ses photos d’enfance et de famille, nous avait demandé la semaine précédente de faire son portrait. Cette semaine, elle demande à ce que l'on se joigne à elle sur la photo : peut-être s’agit-il pour elle d'inscrire notre relation naissante dans le réel, mais j’y vois surtout le témoignage d'une confiance, d'une envie de créer une empreinte dans le présent, et aussi d'investir une histoire personnelle et collective. Sa proposition, la façon dont elle se saisit de notre présence pour faire circuler des images du passé et en créer de nouvelles, rappelle à ma mémoire une phrase glanée il y a très longtemps, et dont j'ai oublié l'origine: « Si tu n’es pas toi : qui ? Si tu n’es pas ici : où ? Si tu n’es pas maintenant : quand ? ».
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cestnous12345 · 4 years
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C'est un fait quasi universel. Dans tout travail de réflexion ou de rédaction, les idées ne viennent jamais dans le bon ordre, ni au bon moment. C'est vrai pour tout le monde, mais ça l'est plus particulièrement pour les personnes qui vivent avec un trouble déficitaire de l'attention, avec ou sans hyperactvitié (TDA/H). Et quand ce trouble cohabite avec un haut-potentiel intellectuel, eh bien ce n'est pas triste : vous ajoutez à vos difficultés de concentration un flot de pensées incontrôlables qui vous submerge. Bref : c'est le problème que nous connaissons tous, mais puissance 10. Ici je vous livre mes petites astuces pour tirer profit de la situation, plutôt que de la subir.
Vous êtes assis à votre bureau devant un bloc-notes désespérément vide, face à un problème. Malgré un labourage cérébral intense et prolongé, rien ne vient, aucune inspiration. Pas grave, demain sera votre jour de repos. Le lendemain, le jour de repos, vous relâchez toute la pression sous une bonne douche tiède. L'esprit vagabonde, vous pensez au repas de ce midi, et là bam ! Une petite idée furtive fait irruption. Celle-ci va résoudre le problème qui vous avait retourné le cerveau toute la journée d'hier en vain. Vous n'avez rien pour noter, et pour cause, vous êtes sous la douche. Qui plus est, lorsque la tête se met en marche, elle ouvre le débit, il va donc falloir noter cette idée au plus vite avant qu'elle ne soit délogée par le flot des idées suivantes. C'est le déclic qui a déclenché l'avalanche. La douche devra donc être écourtée pour courir dans la chambre et prendre des notes, dans votre plus simple appareil (parce que bien entendu, vous n'aurez pas le temps de vous habiller, ce serait trop facile).
Autre exemple, dans la situation inverse : vous avez un souci avec votre fournisseur internet, le support technique ne trouve pas de solution, il n'y a pas d'autre issue que de résilier et aller voir la concurrence. Mais il va falloir montrer que ce problème n'est pas de votre fait pour échapper aux frais de résiliation. C'est compliqué, c'est un peu technique, et vous ne savez pas par où commencer... Scène suivante, vous voilà au travail, vous devez rendre le compte-rendu de la réunion d'hier. Vous relisez vos notes et là bam, et re-bam ! Une idée d'argument, l'argument central, le meilleur, celui que vous trouvez dans l'utilisation quotidienne de votre box. Vite, vous lâchez votre compte-rendu pour jeter rapidement les idées qui vous sont venues à l'esprit sur un bout de papier. Encore heureux que ce flash ne soit pas apparu à la cantine avec les collègues en pleine conversation "vacances" !.
Tout noter tout de suite, ici et maintenant
Vous êtes en train de vivre un problème de cloisonnement. Tout le monde peut vivre cela, mais la difficulté lorsque l'on vit un TDA tient dans le fait qu'il est très difficile de retenir ces idées plus de quelques secondes. Il n'y a rien d'autres à faire que de se plier à cet état de fait, et d'avoir toujours son carnet de notes sur soi pour tout noter, tout de suite. La pensée n'est pas linéaire, nous en subissons les assauts irréguliers et capricieux, sans lien avec notre propre organisation. Et les idées les plus capricieuses sont souvent les meilleures. C'est l'inspiration des artistes ou des ingénieurs, mais le terme est généralisable au delà de la sphère des créateurs. Donc en toute circonstances, toutes, y compris à la salle de bain et aux toilettes, il vous faudra un bloc-notes et un crayon. Et ce principe est d'autant plus impératif que la capacité à garder ses idées en mémoire est limitée avec un TDA, parce qu'il y en a plusieurs en même temps et parce que n'importe quelle source de distraction dans votre environnement devient une menace pour votre mémoire. Les idées qui suivent en torrent sont souvent sans rapport avec le sujet, et pas toutes d'un intérêt égal. Il n'est pourtant pas possible d'appuyer sur pause jusqu'à trouver son bloc-notes. Alors avant de voir vos pensées vous entraîner toujours plus loin du déclic originel, notez...
Reste ensuite à reprendre le cours de ce qui a été interrompu, ce qui n'est pas simple non plus, à moins d'être assez rapide pour noter votre idée puis de reprendre le fil de ce que vous faisiez avant son apparition, sans vous perdre. Encore toute une histoire avec un TDA...
Dans l'ordre ?
Certains travaux nécessitent de mettre en ordre des séquences, ou de réaliser des actions dans un ordre précis : 1 puis 2 puis 3. Or, toujours dans le même esprit, vous pouvez avoir l'intuition géniale pour la 3e étapes mais aucune pour celles qui précèdent, pourtant indispensables à la réalisation de la 3e. Là aussi, tant pis pour l'ordre qui pourra être vu après. Pour ne pas perdre cette 3e étape, il faut la noter, quitte à mettre 2 tirets au dessus pour indiquer que vous devez continuer à chercher. Sinon, le temps de chercher les préalables vous fera courir le risque de perdre cette 3e étape. Cela revient finalement à passer à l'étape suivante dans n'importe quelle situation si nous bloquons sur celle d'avant, en acceptant d'appréhender la séquence dans un ordre que vous n'anticipez pas.
La liste des tâches
On la fait parfois pour les courses, on peut la faire pour tout ce qui est à réaliser. Parce que notre esprit bien distrait aura toujours plein d'autres sources d'attraction que de se focaliser sur le travail qui doit être pris en charge. C'est un moindre mal qui permet de tenir à distance autant que possible le « tout tout de suite », quand l'efficacité d'une pensée se réduit à sa mise en oeuvre immédiate.
D'ailleurs, c'est aussi un classique de la dispersion mentale : une fois la liste dressée, vous passez à l'action, et vous vous apercevez que vous avez oublié un point important. Alors, au lieu d'aller rallonger votre liste, vous vous interrompez pour passer à cette dernière idée, comme ça on n'en parlera plus, pensez-vous. Mais vous n'êtes pas à l'abri d'en voir encore d'autres s'inviter par surprise. Et vous aurez finalement passé votre journée à faire tout autre chose que ce que vous aviez noté. La liste est donc reportée au lendemain, avec cette désagréable impression -et fausse- que vous n'avez pas avancé dans votre journée, parce que la liste vous a juste permis de fixer.... ce que vous ne ferez pas aujourd'hui, mais plus tard. Mais.... du moment que c'est noté, ce n'est pas perdu. La liste est donc, malgré tout, un incontournable que la gestion mentale pour tenter de sortir de l'oppression de l'immédiateté, et planifier un minimum.
Et si les vannes ne s'ouvrent pas toutes seules ?
Aucune idée ne vient, ce qui et compliqué lorsqu'il y a un délai à respecter. Vous attendez l'étincelle, mais le temps passe et rien ne vient. En fait, si l'étincelle vient souvent au mauvais moment, elle vient aussi parce qu'auparavant, vous aviez déjà débuté une réflexion. Tout ce qui précède n'a donc pas pour objectif de vous dire qu'il est inutile de réfléchir, et d'attendre. Pas du tout. Le fait d'avoir commencé des recherches qui n'ont pas abouti sur le moment peut faciliter la bonne idée, mais pas tout de suite (quand vous serez sous la douche, par exemple). La solution est donc de vous y mettre, face à votre page blanche, mais de ne pas vous accrocher si rien ne vient, et passer à autre chose. Il faut se faire confiance, un processus a été lancé à bas bruit, votre réflexion n'aura pas été inutile, même si on ne maîtrise pas le moment où elle portera ses fruits, vous en aurez juste favorisé l'apparition. Il est donc indispensable de ne pas s'y prendre au dernier moment pour ouvrir la réflexion. Quelques heures, ou quelques jours après, il n'est pas rare d'avoir LA bonne idée, comme d'habitude, lorsque vous n'y penserez plus du tout.
Écarter les sources de distraction que vous estimez non productives
Autre point important : sur le web, éviter absolument les « pièges attentionnels », les sites à forte présence publicitaire et certains réseaux sociaux sont ainsi fait qu'une fois dedans, l'attention est sollicitée de toute part et partout en même temps. Ce n'est déjà pas simple de garder le cap (de l'information recherchée par exemple), alors imaginez pour les personnes atteintes du TDA, c'est littéralement impossible !
D'ailleurs, c'est un aspect qui est considéré dans la liste des critères de référence dont les professionnels du développement web sont censés tenir compte lorsque les sites mis en place se disent conforme à ces référentiels. On y trouve ainsi quelques critères à l'égard des personnes atteintes de troubles cognitifs (appellation qui recoupe des difficultés très larges) préconisant, par exemple, que chaque contenu en mouvement ou clignotant soit contrôlable par l'utilisateur [1]. Imaginez la ruine que pourrait provoquer l'application de ce critère sur les plus importantes plateformes de streaming vidéo ou autres réseaux sociaux tirant profit de revenus publicitaires....
Donc vous m'avez compris, votre efficacité devant un écran sera optimisée si l'onglet de votre réseau social préféré reste fermé, si celui-ci n'est pas indispensable à votre travail, bien entendu !
En conclusion, la clé de voûte, c'est renoncer à l'ordre. Les idées sont des feux de paille, il faut les fixer comme elles viennent pour ne pas les perdre, quitte à les organiser ensuite, une fois notées. Ces idées qui s'invitent à l'improviste, et repartent aussitôt sont souvent meilleures que celles que sommes allés chercher. Il faut en profiter !
[1] Pour plus de détails, le lecteur peut se reporter à la version française de ces recommandations sur le Référentiel Général d'Amélioration de l'Accessibilité - rubrique Consultation - mis en ligne dans sa version 4 par la direction interministérielle du numérique (DINUM), sur numerique.gouv.fr
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revuedepresse30 · 6 years
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Clara Luciani : "Je n'ai pas l'impression de vivre un succès"
Sa voix est venue troubler le ballet nautique de Calvi. Alors que des festivaliers parfaitement bronzés revenaient de la plage paradisiaque de l'Alga, réquisitionnée par la Villa Schweppes, sur une nuée de bateaux pneumatiques, Clara Luciani a fait basculer l’équilibre du jour. Ce dimanche 8 juillet à 22h07, sa voix grave, capiteuse, a instantanément captivé le public réuni en contrebas de la citadelle corse. Entre un stand de glaces et une piste de terre où s’affrontaient des joueurs de mölkky, la chanteuse marseillaise est venue interpréter son premier album, Sainte-Victoire. Sur des rythmes pop envoûtants, elle est venue raconter sa vie de femme qui en a eu plusieurs. Pizzaïolo, prof d’anglais “sans en parler un mot” ou bien encore vendeuse de vêtements. Mais aussi se battre contre ses chagrins d’amour et cette société viriliste qui aime réduire la femme à sa “fragilité” en ravivant des souvenirs troublés.
Lors de son arrivée sur scène, des blogueuses soignaient encore leur manucure mais en l’espace de deux chansons, Clara Luciani est parvenue à leur faire oublier leur vernis. La soirée commence à peine, la foule de spectateurs est plus disparate que dense mais s’échappe du concert une atmosphère intimiste et captivante. Accompagnée de quatre musiciens, Clara Luciani semble nous toiser du haut de son mètre 82 mais son énergie est contagieuse. La longue brune célèbre son retour à la vie comme lorsqu’elle reprend "La Baie", sublime reprise de Metronomy ou bien encore "Blue jeans" de Lana Del Rey. Le climax est atteint lorsqu’elle dégoupille “La Grenade”, titre phare de son dernier album. Sous les applaudissements saccadés du public, Clara Luciani fait vivre et revivre ce titre qui touche au cœur. Elle n’a que 25 ans, était encore inconnue il y a quatre mois, mais la Corse...et toute la France semblent déjà à ses pieds.
Quelques heures avant son concert, un livre de Proust sous le bras, Clara Luciani s'est confiée sur sa riche année 2018 et sur ses galères qui ont nourri ses ambitions actuelles.
Lire Proust, c’est ta résolution estivale ?
Clara Luciani - Oui j'arrive jamais à lire des choses légères. On dit que lorsqu’il fait chaud, il faut lire des bleuettes mais je n’y parviens pas. J'ai tellement peu de temps pour lire durant l'année que j'aime me plonger dans des classiques.
Tu lis ou tu relis ces classiques ?
Je ne sais pas relire des livres. Pour moi, c'est tellement intense une lecture, qu'une fois digérée, je n'arrive pas à me replonger dedans.
Et où en est des aventures de Charles Swann ?
Aux prémices de la jalousie. Ca m'intéresse d’ailleurs beaucoup comme sujet car j'aimerais écrire une chanson sur ce sujet. Je trouve ce sentiment hyper fort. Je l'ai un peu abordé dans “Monstre d'amour” mais j'aimerais bien aller dans l'analyse poussée de la jalousie amoureuse. Ce besoin que l'on a de contrôler et de s'accaparer quelqu'un.
Tu es d'origine corse, que ressens-tu en revenant ici pour jouer à Calvi on the rocks ?
Ca me fait toujours quelque chose, en particulier à Ajaccio car mon grand père était originaire de cette ville. Je ne l'ai jamais connu donc il y a quelque chose de l'ordre quasiment du pèlerinage. Comme si je marchais sur ses pas et que j'allais à la recherche de mes origines. Ca semble un peu fort et gros dit comme ça mais j'ai cette sensation.
Depuis la sortie de ton premier album, tu es rassurée ou déjà sous la pression en pensant au prochain ?
Je ne suis pas de nature à être rassurée. Par rien. Je suis toujours dans l'intranquillité et d'un autre côté l'intranquillité est énergisante. Je pense que lorsque l'on fait ce métier, on peut pas se satisfaire de ce que l'on a. Il faut toujours en vouloir plus. J'ai toujours été très intransigeante et ça ne va pas aller en s'arrangeant surtout qu'il est fort possible que désormais les autres le soient aussi pour moi (rires).
Tu as l'impression que le succès est vite arrivé ou qu’au contraire ça a pris pas mal de temps ?
Déjà, je n'ai pas l'impression de vivre un succès parce que ça reste très confidentiel. Mais je ne suis pas du tout en train de me plaindre car je trouve ça cool que ça reste dans proportions très humaines. Je peux encore répondre à tout le monde sur Instagram et sur Facebook et ça me plait. Mon parcours ne s'est pas construit de manière immédiate comme on peut le voir de nos jours lorsque tu postes une chanson sur Youtube et qu'il s'ensuit un gros buzz. Moi ça fait six ans que je fais de la musique à Paris, que je vais de groupe en groupe, de projet en projet. Ca a été hyper compliqué que les gens m'écoutent.
Tu faisais quoi comme petits boulots à côté ?
J'en ai fait mille. J'ai été pizzaïolo, baby sitter, prof d'anglais alors que je parle pas anglais. J'ai fait tout et n'importe quoi. Donc je n'ai pas l'impression que ça a été vite ni quelque chose de fulgurant. Ca a été très progressif.
Dans tes moments de galère, tu as eu envie de renoncer ?
Oui, je me rappelle d’un jour où j'étais à la pizzeria et j'écoutais la radio. Il y avait La femme qui passait. Je les voyais tracer et moi je galérais. C'était super dur. Et je crois que ce qui m'a aidé, ce sont des rencontres. Les encouragements à ne rien lâcher de Raphaël, de Benjamin Biolay et d'Alex Beaupain m'ont sauvé. J'étais encore vendeuse à Zara une semaine avant que Raphaël m'appelle et me dise : "J'ai besoin d'une musicienne sur ma tournée, est-ce que ça t'intéresse ?". Et c'est comme ça que j'ai commencé à avoir le statut d'intermittente du spectacle. Avant je vivais dans 10m2, pas de thunes pour le chauffage et je mangeais que du maquereau (rires). Mais c'était cool, j'ai aimé cette première période.
Cette période de galère nourrit-elle tes ambitions aujourd'hui ?
Oui, parfois, je suis hyper reconnaissante d’avoir galéré. Je me dis, la vie est bien fichue, je suis contente de provenir d’un milieu social. J'ai l'impression de gravir les échelons petit à petit et j’ai la satisfaction de me dire que je me suis battu pour ça et que ça n'a pas de prix.
Ton année a été jalonnée de concerts. Tu trouves quand même un peu de temps pour écrire?
Là je vais rester trois jours en Corse donc j'ai ramené un clavier midi et mon ordinateur pour essayer de composer. J'ai besoin de quelques jours pour prendre un peu de recul. Je vis mon rêve avec tous ces concerts donc je ne suis pas dans la mesure de me plaindre du tout mais je sens aussi que j'ai besoin de me reposer un peu. Sur la route, c'est dur de trouver l'inspiration.
Ton clip “La Baie” est uniquement composé de souvenirs de ta tournée. Quelle est l’image que tu gardes le plus en tête de cette période ?
Le premier que j'ai en tête, ce sont les garçons qui tournent autour de la table de ping pong. C'est un moment de bonheur de les regarder s'amuser et de faire le métier qu'ils voulaient faire. C'est beau à voir de voir des gens qui aiment le métier qu'ils aiment faire.
Ton titre “La Grenade” est sorti au moment de l’explosion de #Metoo. Tu as eu beaucoup de retours de femmes depuis ?
J'ai eu des retours de femmes qui me disent que c'est génial, je suis une porte-parole féministe. Pourquoi pas mais je ne l'ai pas écrit dans ce sens là mais ça me va. Les retours les plus étonnants et les plus émouvants que j'ai eus, sont provenus de femmes qui avaient le cancer du sein. Elle y voyait une double lecture dans la chanson. Au début, je me disais que c'était tiré par les cheveux et en la relisant les paroles, c'est vrai qu'il y a une double lecture possible. Et j'ai toujours dit que c'était un album de guérison, d'un chagrin d'amour en l'occurence mais il peut l'être aussi pour une maladie. L'idée c'est de retrouver des forces.
Tu as récemment chanté l’hymne du MLF avec Elodie Frégé, et Inna Modja. C’est important cette solidarité entre femmes artistes pour faire bousculer les mentalités de l'industrie ?
La solidarité entre femmes est quelque chose d'hyper important et qui ne va pas toujours de soi. Il y a pas mal de femmes qui sont un peu chipies les unes envers les autres et j'ai l'impression que ça nous décrédibilise. C'est ce que l'on a eu un peu avec #Metoo où chacun tirait la couverture à soi. Entre ceux qui réclamaient le droit d'importuner et ceux qui se regroupaient derrière ce hashtag. Je crois que comme dans chaque combat, il ne faut pas s'éparpiller. Il faut réussir à mettre en place une forme de solidarité.
On pourrait aussi évoquer ton titre “Drôle d’époque” très féministe. Qu’est-ce qui a nourri tes convictions ?
C'est plus mon vécu. Je repense toujours à ce mec dans le public lorsque je jouais avec La Femme et qui m'avait balancé : "Celle-là, ils ne l'ont pas prise pour sa voix". Tout ça parce que je portais une jupe. J'ai plein d'exemples comme ça. Je crois que ça a toujours été une lutte bien avant de commencer la musique. J'ai toujours voulu montrer aux garçons que j'étais capable de faire aussi bien qu'eux. C'est ce qui a fait que je me suis inscrit dans un club de foot au CP car je ne trouvais pas normal qu'il n'y ait que des garçons dedans. Je jouais très mal mais au moins je jouais, c'était important pour moi (rires).
Dans votre album, le chagrin de la rupture irriguait vos paroles. Est-ce plus difficile d’écrire quand la vie est moins mélancolique ?
En temps normal, sans doute mais il y a plein de chansons que j'ai écrit alors que tout allait très bien. Comme “Les fleurs”. Ce qui a fait que j'ai commencé à écrire, c'était effectivement ce chagrin d'amour. J’ai passé cinq jours dans une pièce chez mes parents, presque sans manger ni dormir. Aujourd'hui, j'ai le sentiment d'être libéré de cette contrainte là.
Quand tu joues en live ces chagrins passés, ça a une vertu cathartique ou ça te replonge un peu dedans ? Un peu les deux. J'ai l'impression que chanter ces chansons là, c'est un peu comme consulter un album photo. Tu sais que c'est loin dans le temps et plus vraiment toi mais tu te reconnais et tu te rappelles les émotions par lesquelles tu es passée.
Tu as définitivement dominé ta nature timide et pudique grâce à la scène ?
Non, je pense que c'est quelque chose dont je ne me débarrasserai jamais et je pense que c'est lié aussi au fait que j'ai été une enfant très moqué et ostracisé. Je garderai toujours ces séquelles de manque de confiance en moi mais j'ai l'impression d'avoir fait des progrès énormes grâce à la scène, aux gens et à ce que le public me renvoie.
La singularité de ta voix est aujourd’hui célébrée mais au début qu’en était-il ?
Oui c'est comme ma taille. Ce sont les deux trucs qui me rendaient hyper mal à l'aise. Et aujourd'hui, on parle de ma silhouette et de mon allure “de mannequin”, ça me fait marrer car ça a été tellement dur et ça l'est encore. Je trouve ça intéressant de voir que nos complexes peuvent devenir des forces.
Tu as raconté que tu as très tôt commencé à écrire sur un blog quand tu étais ado. On pouvait y lire quoi?
C'était un Skyblog déjà (rires). Si je retombais dessus, j'aurais honte. Le soir, je rentrais du collège et je m'astreignais à écrire dessus. Je m'étais fixé une vraie discipline. Soit ça parlait de moi, soit c'était des mini-nouvelles. J'adorais faire ça, c'était hyper important ce moment où je m'asseyais et j'écrivais. Je n'ai jamais retrouve ça à l'âge adulte, ce coté discipliné, je m'assois et je travaille. Je me rappelle que j'imprimais souvent mes textes dans un petit classeur et je les montrais à mes parents en mode trop fière.
Récemment Françoise Hardy a pris vigoureusement ta défense lorsqu’un journaliste a dit que tu avais été fortement influencée par elle. Est-ce que tu as été touchée par cette prise de parole ?
Déjà je suis toujours extrêmement touché lorsque Françoise Hardy me mentionne. Je suis vraiment fan. Par contre, je ne comprends pas toujours le lien que les gens font entre sa musique et la mienne. On rapprocher nos voix directes et franches mais au niveau musical, c'est différent.
Tes reprises de Metronomy (La baie) ou de Lana Del Rey (Blue jean) pour Konbini ont été très plébiscitées. Ca te plairait de faire un album d’adaptations ?
J'aimerais bien mais c'est compliqué car il faut demander des droits et c'est parfois très compliqué. Par exemple, ma reprise de Lana Del Rey, j'aimerais beaucoup la sortir mais il faudrait que j'obtienne son accord.
Comment tu fais le choix de ces reprises ?
Ce sont souvent des chansons dont j'aime la mélodie. A part “Come as you are” de Nirvana que j'ai choisi parce que comme beaucoup, j'ai commencé à apprendre à jouer de la guitare dessus. Je trouvais ça marrant de la reprendre à l'âge adulte et de l'amener sur un autre terrain qui m'était plus personnel.
Et pourquoi avoir choisi de reprendre “Seras-tu là” de Michel Berger sur France Inter ?
J'avais choisi ce titre car j'adore cette chanson, je la trouve très belle et je crois que c'est un sujet, une chanson d'amour, qui oriente plus la question sur l'effet du temps sur le sentiment amoureux.
Tu as fait un très beau titre avec Nekfeu, Christine and The Queens a fait un feat avec Booba. La nouvelle chanson française est-elle plus connectée au rap que par le passé ?
Christine beaucoup plus que moi car elle plus dans cette culture. Moi j'étais hyper heureuse de faire ce titre mais c'était plus par curiosité. Je crois que c'est d'ailleurs le duo préféré que j'ai fait. J'ai adoré bosser avec Nekfeu. Je trouvais ça vraiment original de mêler nos univers ensemble mais je me sens pas du tout rappeuse. Comme le rap marche beaucoup, il y a beaucoup de chanteurs qui essayent d’introduire du rap mais je ne me sentirai pas légitime de faire ça car j'écoute pas beaucoup de rap hormis Nekfeu, Lomepal et PNL.
Tu écoutes quoi en ce moment?
J'ai bien aimé la première chanson du dernier album des Artic Monkeys.
Est-ce que tu as commencé à poser les bases de ton second album ?
Pas vraiment, j'ai juste quelques débuts de titres. Je ne crois pas que je vais changer d'univers. J'ai trouvé un équilibre entre le clair et l'obscur et j'ai l'impression d'avoir été très honnête et j'ai envie de rester dans cette dynamique. 
Un petit conseil pour cet été ?
Hydratez-vous, protégez-vous, aimez-vous et lisez Proust (rires).
Propos recueillis par David Doucet
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Cuisine-moi des mots cochons R&C
Pipi, caca, poil. Ok, la joke est faite, pis est pas drôle, passons à autre chose. C’est vrai que c’est pas drôle. C'est quelque chose qu'on aime bien faire, parler cochon. Dire des mots un peu grossiers, qui tendent doucement ou grotesquement vers l'indécence, se donner des noms coquins ou des insultes vulgaires, ou encore utiliser des nouveaux verbes en leur donnant une connotation on ne peut plus trempée dans le gros sexe. L'éventail des possibles est très large et peut porter à confusion. C'est pour ça que les requête du genre: “Dis-moi des mots cochons” mènent nulle part. Suffit d'y réfléchir deux secondes: qu'est-ce tu veux répondre à ça anyway? Question beaucoup trop large. C'est comme avoir faim et dire: “Cuisine-moi quelque chose”. Euh, ok, quoi? Bin là, c'est certain que vite de même, ce qui te vient en tête, c'est les plats faciles et simples, qui plaisent à tout le monde.
Où ceux qui te plaisent à toi. Genre, un spag. L'équivalent en vocabulaire cochon du spag pourrait être: “Maudit que t'es sexy”. Tsé, personne est mécontent de se faire dire ça, mais au lit, quand tu t'attends à te faire dire des trucs épicés ou du moins variés, pis que c'est ça qui sort, c'est sûr que t'as une certaine déception. Mais c'est TON problème! Si t'es pas clair(e) dans ta requête, c'est certain que l'autre va jouer safe, à moins d'être très audacieux de nature, ce qui n'est pas une caractéristique particulièrement répandue, pis encore là, tout le monde essaie de pousser un peu égal. Mais sans balise, tu vas pas chier loin.
Il est super important d’être clair dans nos requêtes. Personne n’apprécie devoir déchiffrer des intentions ou résoudre des simili énigmes causées par une requête ambigüe et mal assumée.
Pis si ton/ta partenaire essaie quand même de quoi et que ça ne fonctionne pas ou que finalement ça sonne ridicule, tu n'as -aucunement- le droit d'en rire ou d'être déçu(e). Y'a au minimum un effort qui a été fourni, pis c'est pas toi qui l'a fait, alors ta gueule. C’est à la fois une provocation volontaire et une critique sincère. Si toi et ton/ta partenaire avez déjà abordé le sujet du dirty talking auparavant, tu peux un peu plus savoir à quoi t'en tenir. Si tu sais que l'autre aime beaucoup le poulet, c'est déjà un moyen de s'enligner ailleurs qu'un spag cheap, même si c'est bon pareil. Cuire du poulet, c'est pas si difficile, mais bien l'apprêter, ça peut être corsé si t'es pointilleux. Un peu comme: “T'aimes ça quand j'y vas rough, hen?” C'est pas de la grosse déclaration, mais quand même, y'a un guess qui se prend. Tout d'un coup que c'est pas vrai, pis que tu t'es planté(e)? Duh. Premièrement, sois un minimum à l'écoute de c'qui se passe quand le matelas brasse pour détecter la vibe du moment. Deuxièmement, voici la règle numéro un du dirty talking: Parle de toé. Pas de manière égocentrique, mais de manière à partager quelque chose. Comme les trucs pour régler des conflits. Parle au “je”. Tu peux pas te tromper, parce que tu parles de toi. Tu vas déterminer tes propres balises, et donner le cue à l'autre pour faire valoir les siennes. Pis sois honnête. Pas compliqué. Au lieu de “t'aimes ça quand j'y vas rough”, essaie plutôt “j'aime ça quand tu y vas rough” ou encore, plus personnel: “j'aime ça y aller rough”, tout simplement. Et là attention, l'idée du sexe agressif est récurrente, mais c'est bien évident que y'a pas juste ça. Peu importe ce qui te turn on, une bonne façon d'approcher la chose c'est de caller tes propres shots. Et quand tu y penses, ce qui est excitant dans le dirty talking, c'est en grande partie le côté audacieux et l'initiative du/de la partenaire de se commettre et de dire quelque chose qu'il/elle a envie de dire. Si ça sonne faux ou forcé, ça sera pas excitant. C'est pour ça que dans le doute, prends donc les devants.
Et pas question de se cacher derrière les pseudos justifications selon lesquelles “l’autre devrait deviner ce que je veux s’il me connait pour vrai/si elle m’aime vraiment/s’il prenait soin de moi/si elle m’écoutait. Ne projette pas ton manque de courage en accusation de négligence. Si tu désires quelque chose, c’est à toi de le revendiquer clairement, pas aux autres de tester l’ensemble des options jusqu’à temps que tu t’assumes.
Combien de mini chicanes épaisses ont débuté par “tu veux aller à quel resto ce soir?” et auraient pu être évitées rapidement par “hey à soir, j’feel pour le 3 amigos, ça te tente-tu?” Psychologie amatrice: si ta question est vague, la réponse va l'être aussi. Si poser la question ne te demande pas un effort de réflexion, attends-toi pas à ce que cet effort-là soit magiquement provoqué dans la réponse. Même affaire quand ton ami(e) revient d'un voyage de 6 mois pis ta seule question c'est “pis, c'tait comment?” Asti. Que. Tu. Gosses. -PV Ça fait que si t'aimes ça, j'sais pas, des tournures de verbes à saveur sexy comme les verbes “prendre”, “enfoncer”, “absorber” ou encore “ramoner” (si la Labatt 50 pogne encore, le mot “ramoner” est certainement pas mort), commence par les utiliser toi-même, pour toi-même. Prends le verbe que tu voudras, les mots qui te plaisent, tes p'tits turn on personnels, ça m'dérange pas, je juge pas ça. On a tous nos petits fétichismes verbaux. Si t'aimes ça te faire dire que tu baises comme un dragon sauvage ou que tu cries comme une démone en rut, ça te regarde, pis c'est bin correct. Faut juste pas que tu t'attendes à ce que l'autre comprenne de prime abord que c'est ça ton dirty little secret parce que criss que c'pas évident à deviner… Si j'veux que tu me cuisines un filet mignon médium-saignant, avec sauce hollandaise, riz basmati et patate confite aux légumes et mozzarella, pis que tout ce que je te dis c'est: “fais-moi de quoi à bouffer”, bin ça prendrait un esti de hasard débile pour que ça soit ça qui pop dans mon assiette.
C’est sûr qu’on aime la spontanéité et qu’on souhaiterait que notre partenaire déploie une certaine créativité. Mais la créativité nait de la contrainte, et cette contrainte, c’est d’orienter notre partenaire dans une direction. C’est aussi la franchise, la sincérité qui excite. Bin ça aussi, c’est donnant-donnant: montre que tu as de sincères préférences, et tu auras de sincères réactions.
Ça fait que si tu veux te faire traiter de noms, te faire insulter à petite ou grande échelle, te faire complimenter de manière bestiale, ou bedon simplement être teasé par ce que ton/ta partenaire envisage de faire avec toi, dis donc pas: “parle-moi cochon”. T'auras rien de bon, pis tu vas mettre d'la pression inutile à l'autre qui saura pas trop quoi dire pis qui va être déconcentré(e) inutilement. Un autre bon truc, c'est encore et toujours cette bonne vieille porno. Il se dit des trucs tellement impossibles dans cet univers, que ça te permet d'avoir des magnifiques contre-exemples. Pour ça, bin faut regarder ça à deux. Ou trois, ou 10, selon tes choix de vie. Quand dans un vidéo un gars gueule agressivement “come on suck my dick, bitch”, tu comprends (j'espère) que c'est pas la réalité. Enfin, peut-être pour quelques personnes into that, mais informe-toi avant, you know.
Décidément trop d’anglicismes pour rien.
Le fait est que, en observant ce phénomène considérablement… particulier, ça permet de déterminer ce qui ne te plaira pas. Pis c'est plus facile de déterminer, à partir de choix qui ne te tentent pas, ce qui pourrait toutefois t'inspirer, que de partir de rien du tout et attendre l'inspiration. Si je te demande ce que tu préfères entre un pâté chinois, une pizza ou une poutine, même si t'as envie de rien de tout ça, ça va tout de même t'allumer des options que t'avais pas envisagées… Tsé, peut-être pas un pâté chinois, mais un pâté au poulet, peut-être… Hmm, pizza, pas tant, mais une lasagne serait pas pire… Nan, pas de poutine, mais j'mangerais bin une frite, par contre. Une bonne grosse frite avec de la mayo. Miam miam. Faque si tu visionnes cette charmante porno et que tu entends “Come on, you love it, slut!” (fais pas ton/ta choqué(e), tu l'sais c'est quoi d'la porn), ou encore (et c'est plus rare, mais y'en a): “Eat that pussy, motherfucker!”, probablement qu'en totalité, ça ne t'allèchera pas tant que ça, mais oh! attends, y'a pas que du mauvais. De un, faut traduire adéquatement, parce que les traductions directes sont souvent à proscrire pour la crédibilité de la chose… Si tu traduis motherfucker par fourreur de mère, ça risque surtout de déclencher un fou rire, ce qui n'est assurément pas l'effet escompté. Par contre, si le côté insultant du mot “slut” t'attires pas trop, mais que l'invitation disons pressante de “aweye t'aimes ça” te titilles positivement, t'as le droit d'en parler. Pis en tant que gars, se faire traiter de “motherfucker” on en a un peu rien à foutre, mais une fille qui te dit “mange ma chatte”, si t'es honnête 3 secondes, ça turn on en sivouplè.
Je m’appuie sur des discussions entre ami(e)s pour affirmer cela, ce n’est certainement pas universel, et t’es aussi bin de toujours vérifier avant de te lancer dans ce processus verbosexuel.
Alors prends ce qui te tente, ce qui t'inspire. Y'a des milliers de possibilités, trouve ce qui te plait, parles-en, vas-y avec ce que toi t'aimes, pis si t'as le moindrement une bonne chimie sexuelle avec ton/ta partenaire pis que t'as une tête sur les épaules, ça va être bien reçu, et ça va assurément ajouter une belle saveur de jalapeno à tes relations. Dans le sens de “épicé”, pas “odeur de piment”… Pis tsé, des épices, on en met même sur notre spag. Faut jamais sous-estimer les épices. Ni le spag, d'ailleurs. Ce n’est pas une science, et ce n’est pas simple de tirer des généralisations qui dresse un portrait adéquat de ce que les gens aiment ou non se faire dire comme mots cochons. C’est à la fois trop subjectif et trop contextuel pour prescrire quoique ce soit comme vocabulaire. Par contre, l’essentiel repose, encore et toujours, dans une communication honnête et respectueuse.
M’as te prendre une note: B+
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