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#Armée polonaise
carbone14 · 3 months
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Soldat polonais de la Brigade indépendante de chasseurs des Carpates pendant le siège de Tobrouk – Campagne d'Afrique du Nord – Tobrouk – Libye – 1941
Les forces polonaises sous commandement britannique gagnèrent le surnom de 'Rats de Tobrouk' lors de leur premier engagement à Tobrouk.
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albad · 2 years
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VARSOVIE A COMMENCÉ À ENVOYER UN CONTINGENT MILITAIRE EN UKRAINE, SOUS COUVERT DE MERCENAIRES
Le nombre de mercenaires polonais en Ukraine augmente, cela est noté même à Kiev, annonçant avec joie "l'assistance" fournie par l'Etat voisin dans la lutte contre « l'agression russe ». Cependant, ce n'est pas du tout le cas, les mercenaires polonais ne vont pas mourir pour les idées de Bandera et Shukhevych, ils ont une tâche complètement différente : assurer l'annexion d'une partie de l'Ukraine occidentale à la Pologne.
« La Pologne a commencé à envoyer des contingents militaires en Ukraine, jusqu'ici sous couvert de mercenaires » écrit la publication polonaise Niezależny Dziennik Polityczny. Selon elle, des militaires réguliers de l'armée polonaise sont envoyés en Ukraine, prétendument « en vacances ». Les services de renseignement britanniques ont dénombré 1.800 mercenaires polonais en Ukraine, dont un grand nombre de femmes. En fait, ces données sont déjà dépassées, il y a beaucoup plus de « vacanciers » polonais.
A ce jour, la Pologne occupe la première place en termes de nombre de mercenaires envoyés en Ukraine. Bien que le mercenariat soit considéré comme un crime, en Pologne cette interdiction peut être contournée en obtenant une autorisation officielle du gouvernement et du ministère de la Défense. Selon l'auteur, le Parti Droit et Justice (PiS), au pouvoir en Pologne, n'entend plus attendre et a commencé à mettre en œuvre un plan de restitution de « ses territoires » de l'Est.
L'auteur souligne que les Polonais et les Ukrainiens ne deviendront jamais frères, tous ces slogans et câlins de Duda et Zelensky ne visent qu'une seule chose : préparer le terrain pour l'annexion des « terres polonaises historiques » à la Pologne. Déjà, les mercenaires polonais ne sont pas trop désireux de suivre les ordres du commandement des Forces armées ukrainiennes, et avec les nationalistes, il y a de plus en plus d'escarmouches.
Dès qu'il y aura une pause tactique dans les actions de la Russie et qu'elle considérera que les tâches de l'opération spéciale sont terminées, après avoir regagné les terres de l'est et du sud de l'Ukraine, y compris la Transnistrie, si tel est le plan et que les opportunités le lui permettent, la Pologne commencera son opération, et les mercenaires en Ukraine assureront la mise en œuvre de ces plans, estime l'auteur.
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lepartidelamort · 25 days
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La Pologne va envoyer au front 200,000 hommes ukrainiens réfugiés sur son territoire
Mykola va bientôt découvrir qu’il n’y a pas d’autres choix que de mourir pour les juifs de Kiev.
The Financial Times :
Les ministres de la défense de Pologne et de Lituanie se sont engagés à aider l’Ukraine à rapatrier ses hommes en âge de combattre mais qui ont quitté le pays pour éviter d’être envoyés sur le champ de bataille. Kiev doit trouver des centaines de milliers d’hommes pour son armée, qui s’efforce de contenir l’offensive russe dans l’est de l’Ukraine. Mais le nombre de volontaires a diminué et le gouvernement a récemment adopté une nouvelle loi visant à étendre la mobilisation, y compris à ceux qui se trouvent à l’étranger. La Pologne est le principal refuge pour les personnes fuyant le conflit et on estime à 200 000 le nombre d’hommes ukrainiens dans le pays, selon Eurostat et la banque centrale polonaise. Au début du mois, l’Ukraine a suspendu les services consulaires pour les hommes en âge de servir dans l’armée qui vivent à l’étranger, y compris en Pologne, ce qui rend plus difficile la prolongation de leur séjour. « Les citoyens ukrainiens ont des obligations envers l’État », a déclaré mercredi le ministre polonais de la défense, Władysław Kosiniak-Kamysz. « Nous suggérons depuis longtemps que nous sommes également en mesure d’aider la partie ukrainienne à faire en sorte que ceux qui sont obligés d’effectuer leur service militaire aillent en Ukraine. »
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Il a précisé que ces ressortissants ukrainiens seraient transportés et que leur droit de séjour en Pologne ne serait pas renouvelé. À la question de savoir si la Pologne accepterait de les ramener en Ukraine, il a répondu : « Tout est possible ».
En vertu de la loi martiale imposée par les autorités ukrainiennes en février 2022, lorsque la Russie a lancé son invasion à grande échelle, la plupart des hommes âgés de 18 à 60 ans n’ont pas le droit de quitter le pays et sont obligés de s’inscrire auprès des bureaux de recrutement de l’armée.
Jeudi, la Lituanie a déclaré qu’elle était prête à prendre des mesures pour renvoyer les Ukrainiens en âge de combattre. Le ministre de la défense, Laurynas Kasčiūnas, a exclu l’expulsion, mais a déclaré que diverses options pourraient être envisagées en coordination avec la Pologne.
« Il est possible [de restreindre] les prestations sociales, les permis de travail, les documents, il y a des options que j’ai également entendues du côté polonais », a-t-il déclaré. « Je pense que c’est la bonne solution. »
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Mourir pour les juifs est un privilège réservé aux hommes blancs
Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que « rester à l’étranger ne libère pas un citoyen de ses devoirs envers sa patrie ». « Si quelqu’un pense que certains vont se battre au loin sur le front et risquer leur vie pour le pays, et que d’autres vont rester à l’étranger et utiliser les services de l’État, ils se trompent« , a déclaré M. Kuleba. En vertu de la nouvelle loi sur la mobilisation, les Ukrainiens en âge de faire leur service militaire ne recevront pas automatiquement d’avis de conscription, mais leur accès aux services consulaires sera subordonné à leur inscription au service militaire. Sans cette inscription, ils ne pourront pas obtenir de passeport. En Pologne, les Ukrainiens ont fait la queue pendant des heures pour recevoir leurs documents en début de semaine, mais les employés des consulats n’ont pas été en mesure de les leur remettre. Ces restrictions ont déclenché une réaction brutale parmi les Ukrainiens de l’étranger, beaucoup accusant le gouvernement de violer les droits constitutionnels et les droits de l’homme.
Voilà des gens qui ignorent tout de ce qu’est la démocratie.
Des cours de rattrapage sont en préparation.
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Le ministre polonais de la défense a déclaré qu’il comprenait les Polonais indignés de voir de jeunes Ukrainiens en âge de servir dans l’armée « dans les hôtels et les cafés ». Il a exprimé sa solidarité avec les Ukrainiens qui se battent sur le front et leurs griefs à l’égard de leurs compatriotes qui ont quitté le pays.
Comme les juifs, les polaks vont se battre jusqu’au dernier ukrainien.
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C’est un fait incontestable : être né ukrainien est la pire malédiction qui puisse arriver à quelqu’un.
Démocratie Participative
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yespat49 · 2 months
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Un drone américain contraint d'effectuer un atterrissage d'urgence en Pologne ; Une arme de brouillage GPS russe mise en cause
Un drone MQ-9 Reaper appartenant aux États-Unis a effectué un atterrissage d’urgence cette semaine en Pologne. Bien qu’aucun autre détail n’ait été publié, le commandement général des forces armées polonaises a tweeté que l’engin piloté avait dû atterrir soudainement après s’être déconnecté de son poste de commandement. Selon le Pentagone, l’engin « effectuait des opérations d’entraînement de…
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aurevoirmonty · 3 months
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La France, la Russie et les traîtres (suite)
Constatons ici que dans notre milieu patriote, les opinions pro-russes sont logiquement très largement majoritaires. Il existe néanmoins une toute petite minorité de sympathisants pro-Ukraine. Qu’observe-t-on en les regardant de plus près ? Que 1 : Ce sont souvent (pas toujours) des admirateurs du Troisième Reich qui ont noué des contacts ces dernières années avec des camarades ukrainiens à la faveur de voyages dans ce pays. Et 2 : Ils sont mariés à des femmes de l’Europe orientale ou bien habitent eux-mêmes en Europe orientale. Alors autant que ce soit clair : Soutenir l’Ukraine par sympathie pour le régiment Azov peut se comprendre. Soutenir l’Ukraine parce que l’on est marié avec une Ukrainienne, une Slovaque ou une Polonaise peut se comprendre. Soutenir l’Ukraine parce que l’on habite à Varsovie ou à Bucarest et que ses amis proches sont des Européens de l’Est peut se comprendre. Mais ce ne sont pas là des réflexes d’intellectuels. Ces gars-là n’agissent qu’en fonction de leurs intérêts personnels et certainement pas en fonction d’intérêts supérieurs. Ils souhaiteraient que les armées de l’OTAN aillent dérouiller les Russes pour que l’Ukraine et les pays d’Europe orientale puissent conserver leur niveau de vie, qui a considérablement augmenté ces deux dernières décennies grâce aux milliards d’euros tirés de la poche des contribuables français et allemands. Quand ils habitent sur place, ils bénéficient la plupart du temps des allocations de l’État français qui leur permettent de vivre à peu près décemment dans ces pays où tout est beaucoup moins cher qu’ici. Ce qu’ils veulent, c’est continuer à vivre tranquillement dans ces sociétés encore saines et préservées de l’immigration massive (en dépit des pressions de l’Union européenne), à profiter de la société de consommation le samedi et saluer le bras tendu son équipe de foot préférée le dimanche. Parce que, de fait, les partisans de Zélensky dans le milieu patriote français sont surtout des supporters d’équipes de football. Je ne porte pas de jugement ; je constate. Objectivement, les super-nazis qui ont choisi l’Ukraine se retrouvent maintenant du côté de Bernard-Henri Lévy, Macron, Biden et George Soros. Sans s’en apercevoir, ils sont maintenant dans le camp de la démocratie et du mondialisme. Ils ne voient pas le tableau d’ensemble, le « big picture », comme disent les Américains, parce qu’ils sont aveuglés par une petite amie ukrainienne rencontrée quatre ans auparavant. Ils sont maintenant prêts à mourir à 3000 kilomètres de chez eux en laissant leur pays envahi par des hordes de sauvages. Quant aux populations locales, leur haine ou leur crainte des Russes est parfaitement légitime quand on connaît l’histoire récente. Mais ce sont des habitants de l’Europe orientale, et de toute évidence, ils n’ont pas les mêmes intérêts que nous. Et ne nous dites pas que la Russie n’a pas de légitimité dans cette affaire. Quel État accepterait d’avoir des têtes nucléaires à sa frontière pointées contre sa capitale ? Les États-Unis ont réagi avec vigueur en 1961 quand les soviétiques ont tenté d’en installer à Cuba. Les Russes, aujourd’hui, n’accepteront jamais d’avoir des militaires de l’OTAN à 400 kilomètres de Moscou. L’Ukraine doit être un État neutre ou bien revenir à ce qu’elle était depuis des siècles. Selon certains youtubeurs dits "occidentalistes", le soutien à la Russie et à ses peuplades asiatiques, contre une Ukraine blanche ethniquement homogène représenterait une "trahison civilisationnelle".
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voxtrotteur · 10 months
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La Biélorussie a révélé mardi que ses forces armées étaient engagées dans des exercices militaires aux frontières voisines de la Lituanie et de la Pologne. Le ministère de la Défense a précisé que ces manœuvres comprenaient une phase sur le terrain d'entraînement de Gozhsky à Grodno, créant des conditions similaires à une situation de combat réelle. Entraînement intensif Les autorités biélorusses ont cherché à simuler des conditions authentiques pour ces exercices, visant à préparer les forces armées à diverses situations. Les tensions géopolitiques ont incité la Biélorussie à renforcer sa préparation militaire et à démontrer sa capacité à répondre à toute éventualité. Contexte tendu L'intensification des tensions entre la Biélorussie et ses voisins, notamment la Pologne, a été alimentée par la présence du groupe paramilitaire Wagner. Ce groupe, suite à une mutinerie éphémère contre Moscou en juin, s'est réfugié en Biélorussie, suscitant des inquiétudes et des désaccords entre les deux nations. Pologne en alerte Réagissant à cette situation, la Pologne a pris des mesures pour renforcer sa frontière avec la Biélorussie. Un contingent de 1 000 soldats supplémentaires a été déployé, dans un contexte où la Pologne accuse la Biélorussie d'orchestrer un nouvel afflux de migrants vers l'Union européenne par le biais de la frontière polonaise.
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pdj-france · 10 months
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Le chef du parti au pouvoir en Pologne, Jarosław Kaczyński, a répondu aux commentaires de l'ancien ministre des Affaires étrangères Radosław Sikorski concernant les hélicoptères biélorusses qui ont empiété sur l'espace aérien polonais. Kaczyński a rejeté l'idée de tirer sur les hélicoptères, affirmant que cela aurait été une provocation inutile. Les déclarations de Radosław Sikorski  L'ancien ministre des Affaires étrangères Radosław Sikorski a suggéré que la Pologne aurait dû abattre les hélicoptères biélorusses, soulignant l'incident précédent où la Biélorussie avait abattu des ballons américains entrant dans son espace aérien. Il a comparé l'incursion des hélicoptères à la présence potentielle de mercenaires Wagner en Pologne. La réponse de Jarosław Kaczyński Jarosław Kaczyński a qualifié les commentaires de Sikorski d'appât provocateur et a souligné que les avions russes empiétaient également sur l'espace aérien d'autres États, mais n'étaient pas abattus par l'OTAN. Il a refusé de commenter davantage les déclarations de l'ancien ministre. L'incident avec les hélicoptères biélorusses  Deux hélicoptères biélorusses ont été repérés en Pologne, provoquant une réaction des autorités polonaises qui ont protesté auprès des Biélorusses et informé l'OTAN de l'incident. Kaczyński s'attend à d'autres provocations et souligne que la Pologne se défendra près de ses frontières. Les critiques de la PO libérale  Kaczyński a rejeté les critiques de la Plate-forme civique libérale (PO), affirmant que le précédent gouvernement n'avait pas réussi à préparer la Pologne à l'agression de Poutine. Il met en avant les efforts du gouvernement actuel pour construire une armée terrestre puissante pour assurer la sécurité des Polonais.
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news24fr · 1 year
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Une opération de recherche et de sauvetage dans les décombres de la frappe de missiles russes de samedi sur un immeuble d'appartements dans la ville ukrainienne de Dnipro est terminée, ont déclaré les autorités. Le bilan s'élève actuellement à 45 morts, dont un enfant, a déclaré le chef de l'administration militaire de la région de Dnipropetrovsk. Au moins 19 personnes sont toujours portées disparues et 79 autres blessées, selon des responsables locaux. Un mémorial de fortune est apparu à Moscou pour commémorer les victimes de l'attaque au missile russe. Le conseiller présidentiel ukrainien Oleksiy Arestovych a présenté sa démission après un tollé public suite à des commentaires qu'il a faits suggérant que le missile russe qui a frappé le bâtiment à Dnipro avait été abattu par l'Ukraine. L'armée de l'air ukrainienne affirme que le complexe d'appartements a été touché par un missile russe Kh-22, que Kyiv n'a pas l'équipement pour abattre. La Russie a annoncé qu'elle apporterait des "changements majeurs" à ses forces armées de 2023 à 26, promettant de bousculer sa structure militaire après des mois de revers sur le champ de bataille en Ukraine. Outre les changements administratifs, le ministère de la Défense a déclaré qu'il renforcerait les capacités de combat de ses forces navales, aérospatiales et de missiles stratégiques. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les changements avaient été rendus nécessaires par la "guerre par procuration" menée en Ukraine par l'Occident. Plus de 9 000 civils, dont 453 enfants, ont été tués en Ukraine depuis l'invasion russe en février dernier selon l'Ukraine. Andriy Yermak, le chef du personnel présidentiel ukrainien, a déclaré lors du Forum économique mondial dans la station balnéaire suisse de Davos : « Nous ne pardonnerons pas un seul [act of] la torture ou la vie prise. Chaque criminel sera tenu pour responsable ». Le général en chef ukrainien, Valerii Zaluzhnyi, s'est entretenu pour la première fois avec son homologue américain, le général Mark Milley, face à face près de la frontière ukraino-polonaise. Milley, qui est le président des chefs d'état-major interarmées, a rencontré mardi Zaluzhnyi pendant quelques heures dans un lieu tenu secret du sud-est de la Pologne. Le couple a parlé fréquemment au cours de la dernière année mais ne s'était jamais rencontré. L'Ukraine a exhorté les dirigeants mondiaux à intensifier leurs efforts pour retirer les troupes de Vladimir Poutine de son sol alors que sa guerre avec la Russie dominait la première journée complète du rassemblement de l'élite mondiale à Davos. Alors que la guerre assombrit les perspectives de l'économie mondiale en 2023, la vice-Première ministre ukrainienne Yuliia Svyrydenko a exhorté les alliés à intensifier les approvisionnements en matériel militaire afin que la Russie puisse être vaincue plus rapidement. La première dame d'Ukraine, Olena Zelenska, a utilisé une adresse spéciale pour exiger que les participants au Forum économique mondial usent de leur influence pour mettre fin à l'agression de la Russie. Le chancelier allemand Olaf Scholz a choisi mardi le peu connu Boris Pistorius pour être le nouveau ministre allemand de la Défense, le chargeant de diriger les forces armées à travers une ère de changement capital. Cette nomination fait suite à la démission de Christine Lambrecht à un moment crucial pour le ministère, l'Allemagne subissant une pression intense pour envoyer des chars de combat en Ukraine. Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a déclaré à Joe Biden que les Pays-Bas offriraient des missiles Patriot à l'Ukraine. Les Pays-Bas se joindront aux États-Unis et à l'Allemagne pour envoyer le système de défense antimissile Patriot en Ukraine, a déclaré Rutte à Biden à la Maison Blanche. Biden a remercié Rutte d'avoir été "très très fidèle" dans son soutien à l'Ukraine. Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a justifié la fourniture de chars
Challenger à l'Ukraine, disant qu'il était conçu pour mettre fin rapidement à la guerre et qu'il y avait un impératif moral de mettre fin à la guerre rapidement en raison des pertes et du coût. Ses remarques semblaient destinées à encourager les États-Unis à intensifier leur propre approvisionnement en armes. La Finlande est prête à soutenir l'Ukraine pour "aussi longtemps que nécessaire", a déclaré sa première ministre, Sanna Marin. « Je pense que le seul message que nous devons envoyer est que nous soutiendrons l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Un an, deux ans, cinq ans, 10 ans, 15 ans », a déclaré Marin à Davos. Le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, rejoindra ses homologues polonais et des pays baltes en Estonie pour monter une dernière tentative de pression sur l'Allemagne d'autoriser l'envoi de chars Leopard 2 en Ukraine cette semaine. Des sources de la défense ont déclaré que l'un des objectifs de la réunion de jeudi était "d'encourager les Allemands" si aucune décision n'avait été prise par Berlin avant cette date. L'exécutif européen a confirmé qu'il débloquait 3 milliards d'euros d'aide d'urgence pour l'Ukraine, la première tranche d'un fonds de 18 milliards d'euros destiné à contribuer au fonctionnement des services publics essentiels pendant l'hiver. L'argent servira à payer les salaires et les pensions du secteur public et à faire fonctionner les écoles et les hôpitaux, a déclaré le président de la Commission européenne, Ursula von der Leyena déclaré à Davos. Un ancien commandant du groupe de mercenaires russes Wagner qui a demandé l'asile la semaine dernière en Norvège a déclaré qu'il avait "peur pour sa vie". Andrey Medvedev, 26 ans, a déclaré dans une interview le mois dernier avec le Guardian qu'en Ukraine, il avait été témoin du meurtre sommaire de combattants de Wagner accusés par leurs propres commandants d'avoir désobéi aux ordres. Le président serbe a appelé la Russie à cesser de recruter des Serbes pour combattre aux côtés de son groupe Wagner en Ukraine. Aleksandar Vučić a critiqué les sites Web et les groupes de médias sociaux russes pour avoir publié des publicités en langue serbe appelant des volontaires à rejoindre ses rangs. Il a démenti les informations selon lesquelles le groupe Wagner était présent en Serbie, où des organisations pro-Kremlin et ultranationalistes ont soutenu l'invasion de l'Ukraine.
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krondstadt · 3 years
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Le 6 avril 1871 la Commune nomme Dombrowski commandant de la place de Paris.
Né dans l’Empire russe en 1836, issu de la noblesse polonaise, Jarosław Dąbrowski (francisé en Dombrowski) est militaire de carrière. Sa participation à la révolution polonaise de 1863 lui vaut d’être condamné à la déportation, mais il s’évade d’une prison moscovite lors de son transfert vers la Sibérie. En 1865, il choisit la France pour son exil. Internationaliste, il se rallie à la Commune de Paris dès le 18 mars 1871. Il mène avec succès, les jours suivant sa nomination, plusieurs contre-attaques sur les positions versaillaises en banlieue, qui permettent de ralentir la progression des troupes commandées par Mac Mahon. Blessé au combat le 19 avril, il est nommé commandant en chef de l’armée de la Commune le 5 mai. Il est tué sur une barricade de la rue Myrha, dans le 18e arrondissement, le 23 mai 1871, pendant les combats de la Semaine Sanglante.
Face à une armée régulière expérimentée et très bien organisée, Dombrowski est l’un des seuls cadres de la Commune à avoir reçu une formation militaire. Celle-ci est perceptible dans une lettre qu’il adresse aux chefs de légions de la garde nationale peu après sa prise de fonction, le 9 avril, et dans laquelle il demande un état complet des bataillons, à lui remettre dans les 24 heures. Les Archives de Paris conservent, dans les fonds des archives privées, l’une de ces missives : il s’agit de celle envoyée au chef de la 4e légion de la garde nationale de Paris, par le général Dombrowski lui-même.
« Paris le 9 avril 1871
Au Citoyen chef de la 4e Légion,
Citoyen,
Veuillez envoyer dans les 24 heures l’état de tous les bataillons de votre arrondissement :
1° Bataillons de Guerre
2° B° Sédentaires
en me donnant l’effectif, l’armement, l’état d’habillement, de campement, enfin tous les détails nécessaires pour nous faire connaître l’état exact de vos bataillons.
Si votre Légion comprend des corps spéciaux, artillerie, cavalerie, génie, etc, veuillez également me donner des renseignements exacts sur ces corps.
Salut et fraternité,
Le Commandant de Paris,
Dombrowski. »
Images : Lettre de Jaroslaw Dombrowski au chef de la 4e légion de la garde nationale de Paris, 9 avril 1871.
Archives de Paris, 4AZ 16, dossier 776.
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voieoff · 4 years
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Avoir de la chance, une question de chance ?
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La chance, une question de chance ? 
Ben oui, quelle question ?! Il y en a à qui tout sourit et d'autres qui collectionnent les ennuis. D'ailleurs Calimero le sait bien. « C'est vraiment trop injuste ».
https://www.youtube.com/watch?v=FdU5Oy1hM6o
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Et ceux qui répondent non, se rangent sans le savoir derrière Turnus, général imprudent loué par Virgile à qui il fait dire : « La chance sourit aux audacieux », mantra volontariste, un peu énervant.
Commençons par ceux qui n'ont pas de chance. Les malchanceux peuvent...
Être victimes d'une certaine distraction
Effectivement, certains Calimero n'ont vraiment pas de chance. Cela peut être drôle, quand la distraction en est la cause : les mésaventures de Gaston Lagaffe, des Dupont Dupond, du professeur Tournesol ou des pirates d'Astérix en sont la désopilante illustration.
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Mais ça, c'est le monde merveilleux de la bande dessinée. Dans la vraie vie, les malchanceux peuvent...
Être maudits
Cela est tragique, et loin de moi l'idée de rendre responsable celui qui n'a pas de chance, comme le font les amis de Job. Selon eux, si Job subit tous les coups du sort possibles et imaginables, c'est qu'il a fait quelque chose de mal.
D'où le sacrifice de « boucs émissaires » dans les sociétés primitives anciennes (ou modernes), afin de détourner du courroux divin ceux qui n'étaient « pour rien » dans les épidémies ou autres drames. Suivez mon regard...
Mais selon les statisticiens, il n'y a pas de bonne ni de mauvaise fortune. Le monde n'est constitué que de mouvements aléatoires. Et le plus aléatoire, c'est l'histoire et la géographie. Les malchanceux peuvent tout simplement
Être nés au mauvais endroit au mauvais moment.
Dans mon premier roman, j'évoquais le drame des « Malgré nous », ces Alsaciens enrôlés de force dans la Wehrmacht. Devenus allemands sous les Prussiens en 1871, redevenus français en 1918, ils sont envahis par les armées d'Hitler en 1940 et envoyés en priorité sur le front de l'Est (80% d'entre eux y laisseront leur peau). À la fin de la guerre, beaucoup sont faits prisonniers par les Soviétiques, car assimilés aux Allemands et ne ressortent des stalags que dix ans plus tard.
C'est le drame de l'histoire, et être audacieux ou non n'y change rien. (D'ailleurs les audacieux dans ce contexte mettaient en danger toute leur famille s'ils désertaient, cf C’était malgré nous ).
Donc, vous m'avez bien compris, j'écarte de ce débat les trajectoires happées par l'histoire, comme celles par exemple du jazzman autrichien Eddie Rosner, dont j'ai raconté le tragique destin à la radio. Au lieu de fuir plein ouest quand la Pologne est envahi, il épouse une belle Polonaise et part à l'Est. Il se retrouvera plus tard au Goulag, après avoir joué du jazz à bord des trains de l'armée rouge.
Non, il s'agit aussi de tout autre chose, moins tragique. C'est ce sentiment diffus qui fait que 57% des Français sont persuadés ne pas avoir de chance. En fait, selon le psychologue Fritz Heider, ils peuvent tout simplement
être victimes de « la théorie de l'attribution »
C'est à dire attribuer leurs réussites ou leurs échecs à des causes internes (j'ai été génial/ nul), ou externes (le contexte m'a été favorable/défavorable). Or, quand on choisit la seconde option, on cède aux sirènes de la pensée magique pour relativiser la portée de sa responsabilité et on se dit pour se consoler que « c'est la faute à pas de chance ». Comme Calimero !
Alors, c'est quoi avoir de la chance ?
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Avoir de la chance : réaliser son désir
Quand on parle de chance, il s'agit ici plus d'une posture, qui permet de conjuguer désir et réalisation.  Mais pour la majorité d'entre nous, avoir de la chance, c'est
« gagner au loto ».
C'est à dire, un gros coup de veine, qui nous délivre de tout souci, de toute obligation de travailler... le bonheur, quoi.
Eh bien, détrompez-vous.
ce n'est pas un hasard, c'est un métier. Connaissez-vous Joan Ginther, cette Américaine qui entre 1993 et 2010 a gagné quatre fois au loto ? Elle a dépensé environ 2,5 millions de dollars en tickets de loto, en calculant où et quand elle aurait le plus de chances de remporter la mise. Elle s'est obstinée et a fini par empocher plus de 20 millions de dollars. Elle a provoqué sa chance avec constance et détermination.
Gagner au loto ne rend pas forcément heureux. Cela terrifie d'ailleurs l'héroïne de  La Liste de mes envies  de Grégoire Delacourt. Elle cache à son entourage sa « bonne fortune » de peur de rompre les liens authentiques avec sa famille et ses amis.
Alors, c'est quoi, provoquer sa chance ? C'est...
multiplier les occasions pour...
être là au bon moment,
voir la bonne personne au bon endroit.
être curieux, ouvert et culotté.
La publication de mon premier roman a été un mélange de chance, d'opportunités, de travail et de culot. Vous savez que pour être édité, il faut trouver la bonne maison d'édition, celle qui a la fameuse bonne « ligne éditoriale ». On s'épargne ainsi de nombreux refus démoralisants. Oui, mais comment faire coïncider son sujet et la dite maison ?
Le jour de mon anniversaire, au lieu de le fêter chez moi avec ma famille et mes amis, je suis partie à une soirée caritative au musée Fabre, écouter au milieu d'inconnus Didier van Cauwelaert parler d'un manga écrit avec une artiste. Le mélange des genres me plaisait et je suis venue avec mon manuscrit dans mon sac. Dans ma naïveté, je pensais demander au grand Didier de me donner son avis. Pouvait-il lire mon livre ? Me dire si je pouvais tenter ma chance ou le mettre à la poubelle ? Démarche stupide, je ne vous conseille pas de le faire, les auteurs n'ont pas le temps de lire des manuscrits, ce n'est pas leur job. Une personne avec un badge m'a vue dans la file d'attente, mon manuscrit serré contre mon cœur. Elle m'a demandé ce que c'était. Je lui ai raconté mon histoire. Elle m'a suggéré de l'envoyer à la maison d'édition directement. J'ai suivi son conseil et trois mois plus tard je recevais un coup de fil de Prisma m'annonçant que mon livre serait publié. Il se trouve que Prisma lançait une nouvelle collection de fictions, nom de code « sphère de l'intime » et que mon livre correspondait exactement à ce qu'ils recherchaient. Si j'étais restée tranquillement chez moi, je n'aurais jamais rencontré cet ange badgé qui m'a indiqué la bonne voie.
Mais avoir de la chance, ce n'est pas seulement ça. C'est aussi...
accepter de ne pas toujours en avoir.
comprendre que la vie est un parcours jalonné d'étapes et de bifurcations
réaliser que certains événements vécus comme une malchance s'avèrent être une chance a posteriori.
Dans « Music of the heart » sorti en 1999, Meryl Streep interprète la vie extraordinaire de Roberta Gaspari violoniste abandonnée par son mari, parti convoler avec sa meilleure amie. Pour s'en sortir, elle donne des cours de violon dans un quartier défavorisé de New York. Quand l'école décide de supprimer l'activité, elle se bat pour organiser un concert. C'est un triomphe. À un moment du film, alors qu'elle remercie sa mère pour son aide, celle-ci lui dit : « Remercie plutôt ton mari de t'avoir trompée. Sans lui, tu n'en serais pas là aujourd'hui ».
Je pourrais aussi vous parler de synchronicité, de Jung, de kairos, mais c'est à vous maintenant de prendre votre destin en main et d'augmenter vos compétences en matière de chance. Le sujet est vaste et passionnant, comme la vie. Car la chance, n'est-ce pas tout simplement le sens que l'on donne à sa vie, la direction ? Si on aime la vie, on a plus de chance de bien la mener. Le poète grec Eschyle n'a-t-il pas écrit : « Lorsqu'un homme conspire à sa propre perte, les dieux viennent l'y aider. » ? Alors, à vous de jouer...
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Photos de Jaesung An
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carbone14 · 1 year
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Cavalier polonais avec un fusil antichar wz.35 – 1938
©Ministère de la guerre - Pologne
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defenderoftheearth · 4 years
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Photos du jour: hommage aux chiens des armées /Pictures of the day :tribute to the Army's dogs
Photos du jour: hommage aux chiens des armées /Pictures of the day :tribute to the Army’s dogs
  Le Memorial aux chiens de Guerre The War Dog Memorial
  Veterans and War Dog Memorial Houma ,Louisiana
  Chien et maitre au repos en Afghanistan.
  5 chiens militaires ont été honoré récemment…Ils sont de catégorie K9 dans l’US Army. 5 k9 military dogs honored recently.
  Army medic rescues hero Afghan dog./ Une officière médicale a sauvé un chien héroîque en Afghanistan.
  Chien et maitre au…
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reseau-actu · 5 years
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REPORTAGE - Quarante ans après le soulèvement pacifique mené par Solidarnosc, le pays se déchire sur le sens à donner à cet héritage politique.
De notre envoyée spéciale à Varsovie et Gdansk
Cela fait vibrer de revoir ces images en noir et blanc vieilles de 39 ans déjà, qui racontent l’une des plus incroyables révolutions pacifiques du XXe siècle. On y voit le jeune électricien Lech Walesa, leader du syndicat Solidarnosc, se faire porter en triomphe par des foules d’ouvriers qui chantent que «la Pologne n’est pas morte», puis se hisser sur le portail en fer des chantiers navals de Gdansk, devenu célèbre dans le monde entier, en pleine négociation du mouvement ouvrier en grève avec un pouvoir communiste médusé. Il est jeune, allant, mince, la moustache épaisse, l’œil vif et rusé. Il a une manière à lui d’inspirer la foule qui écoute, tout en la modérant. «Je suis venu vous dire que nous avons gagné, nous avons obtenu la création d’un syndicat indépendant… et ce n’est que le début!» crie-t-il aux centaines de milliers de Polonais qui se pressent pour l’acclamer, puis se mettent à prier avec lui pour se donner du courage.
Aujourd’hui, sur cette place rebaptisée place de la Solidarité, il ne reste plus que le célèbre portail qui fit le tour de toutes les télévisions du monde, et bien sûr le monument aux victimes de la répression de 1970, qui périrent, au nombre de 49, sous le feu des balles de la police communiste, lors d’une manifestation historique qui alluma le feu de la révolte polonaise: trois grandes colonnes, qui portent des croix sur lesquelles sont clouées des ancres. Une partie des chantiers navals est toujours en activité à Gdansk, mais pas sur cette partie de la ville où a été construit un magnifique musée de briques rouges ouvert en 2014, le Centre européen de la solidarité.
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Le musée et Solidarnosc font aujourd’hui l’objet d’un affrontement aussi terrible que mesquin entre les héritiers du mouvement
Ce lieu remarquable retrace toute l’histoire de l’émergence de la contestation polonaise contre le pouvoir communiste et, bien sûr, la geste de Solidarnosc, une visite passionnante. On y redécouvre à quel point ce mouvement fut massif - 10 millions de membres! - et fut préparé par une mobilisation souterraine complexe et multiforme qui avait commencé depuis des années, dans toutes les branches de la société, des cercles catholiques aux milieux de gauche laïque, en passant par la revue d’émigration Kultura, basée à Paris. On y retrouve aussi des tas de documents, souvenirs, films et objets émouvants, et même une porte transpercée de balles devant laquelle périrent plusieurs manifestants, que des ouvriers gardèrent cachée pendant des années, pour que le pouvoir ne la fasse pas disparaître. Avec un peu de chance, on peut y croiser une légende vivante, Lech Walesa, qui a son bureau dans les étages. Fin avril, lors de notre passage, une chorale de retraités français se mit à chanter à tue-tête pour l’honorer, avant que l’ex-électricien devenu président ne vienne prendre un bain de foule au milieu d’eux, tout sourire, pour une séance de selfies. Mais au lieu d’être devenu un lieu d’inspiration et de rassemblement européen, un sujet de fierté commune pour la politique polonaise contemporaine, le musée et Solidarnosc font aujourd’hui l’objet d’un affrontement aussi terrible que mesquin entre les héritiers du mouvement, reflétant l’état général de division de la Pologne quarante ans après sa leçon de courage et de solidarité. Après avoir été une machine de guerre unie contre le monstre communiste, Solidarnosc s’est fracturé en deux camps qui paraissent irréductibles.
Polémique sur le rôle de Lech Walesa
D’un côté, celui du pouvoir, Droit et Justice, mené par le chef du parti PiS, Jaroslaw Kaczynski, un ancien collaborateur de Walesa, véritable détenteur du pouvoir à Varsovie, qui défend une vision nationale conservatrice de la Pologne et de l’Europe, et contrôle à Gdansk le syndicat Solidarnosc. Et celui de l’opposition libérale, qui tient la mairie de Gdansk et se bat pour garder la main au Centre européen de la solidarité. Walesa, un électron libre qui s’était brouillé avec les libéraux pendant sa présidence, s’est rallié à eux face au PiS. Les deux camps se regardent en chiens de faïence et s’affrontent sur la question de savoir comment seront fêtées les grandes dates anniversaires des événements de 1980 et 1989. Le pouvoir accuse d’ailleurs Lech Walesa d’avoir été un ancien agent de la police polonaise et a publié des documents d’archives de l’ancienne police politique communiste (contestés) pour le prouver, accusations sur lesquelles l’ancien président ironise, estimant extraordinaire d’être accusé d’être un traître malgré son rôle historique incontestable dans la mise à bas du communisme.
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Le syndicat Solidarnosc, contrôlé par le PiS, estime aussi que le Centre européen ne devrait pas porter le nom de Solidarité. Nul ne sait si un représentant du gouvernement viendra à Gdansk, pour la célébration, organisée par le Centre européen et la mairie le 4 juin prochain, à l’occasion de l’anniversaire des accords de la Table ronde, qui réunirent autour d’une table les dirigeants de Solidarité, le général Jaruzelski et le parti communiste en 1989 pour une transition pacifique à la démocratie, marquant le début d’une série de révolutions de velours à travers le bloc de l’Est, qui allaient entraîner la chute du mur de Berlin.
«Walesa avait un talent pour tirer ce qu’il y avait de meilleur des gens autour de lui, pendant la bataille de Solidarnosc»
«Walesa avait un talent pour tirer ce qu’il y avait de meilleur des gens autour de lui, pendant la bataille de Solidarnosc. Ce pouvoir fait ressortir le pire», réagit Anna Mydlarska, interprète de Walesa et cinéaste documentariste qui a réalisé, travaillé et sélectionné, la plupart des films exposés. «Il y a une volonté de revanche des troisièmes et quatrièmes couteaux de Solidarité, ceux qui n’avaient pas les premiers rôles en politique ni dans le business et qui sont maintenant sur le devant de la scène», estime pour sa part un ancien de Solidarnosc, Piotr Adamowicz. Un responsable du centre raconte que le nouveau directeur, nommé par le gouvernement, a décidé de changer certaines parties de l’exposition permanente, pour y ajouter une salle consacrée à Anna Walentinowicz «dans le but d’édulcorer le rôle de Walesa» et d’imposer «son récit des évènements». Certains fonds ont également été coupés, suscitant une mobilisation populaire à travers le pays, qui a levé 7 millions d’euros pour combler le déficit.
«C’est terrible de voir ces deux mondes séparés par la haine»
«C’est terrible de voir ces deux mondes séparés par la haine», déclare Teresa Tzabza, une ancienne activiste du syndicat Solidarnosc, qui travailla notamment comme interprète pour les journalistes français, pendant la période héroïque. «Je ne veux pas d’une Pologne divisée. On est comme deux armées sur un champ de bataille, immobiles, mais comme prêtes à se jeter l’une sur l’autre», poursuit-elle. «Ça monte, ça monte, et un jour on tue notre maire».
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Pawel Adamowicz, maire de la cité baltique pendant huit mandats, très aimé des habitants de Gdansk, a été assassiné au mois de janvier par un déséquilibré, alors qu’il prononçait un discours lors d’un événement philanthropique. «J’ai vu ça à la télévision, je n’en croyais pas mes yeux! Je le connaissais depuis son engagement de l’époque de Solidarité, il était lycéen et membre du mouvement Jeune Pologne. En tant que maire, il avait beaucoup aidé les gens en difficulté, les pauvres, les femmes, les réfugiés tchétchènes aussi!» se souvient-elle. Teresa dit qu’elle est sidérée de la direction prise par le parti PiS et des dérives qui se profilent sur le contrôle des juges et des médias. «L’homme qui a tué le maire était un déséquilibré, mais on ne peut sous-estimer le venin qu’ont déversé sur lui les médias pro-PiS. Ils critiquaient beaucoup sa politique pro-réfugiés», explique Anna Mydlarska.
Thérapie de choc du capitalisme
Nous quittons le musée en sa compagnie pour arpenter le vieux centre. C’est fou ce que Gdansk a changé depuis 1990, quand l’auteur de cet article avait couvert l’élection historique de Walesa à la présidence d’une Pologne qui sortait à peine de la grisaille du soviétisme, et subissait de plein fouet la thérapie de choc qui avait été choisie pour opérer son passage au capitalisme. Aujourd’hui, la beauté de ce port baltique, dont le centre historique fut bâti par des architectes hollandais, rappelant Amsterdam, resplendit sous le soleil. Anna nous emmène jusqu’à la basilique, où a été enterré le maire. Des habitants s’y recueillent et y apportent des fleurs. Cette église, raconte Anna, est remplie de souvenirs historiques. C’est ici que Walesa venait se recueillir et chercher l’inspiration pendant les moments de grande pression du face-à-face avec les communistes. Le lendemain, nous retrouvons la maire de Gdansk, Alexandra Dulkiewicz, ex-adjointe du maire assassiné dans son bureau du conseil municipal. Dulkiewicz, une jeune politicienne brune, dit ne pas être sûre que la mort de Pawel Adamowicz change quelque chose à la division que connaît la Pologne.
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En pleine bataille avec les autorités du pays sur la question des commémorations, elle se demande comment se passeront les cérémonies du 4 juin, censées célébrer la table ronde de 1989, «que le pouvoir actuel considère comme une trahison», mais que le maire défunt voulait fêter à Gdansk. Elle dit que les choses se compliquent parce que le gouverneur de la région, pro-PiS, a annoncé vouloir réserver le site de la place de la Solidarité ce jour-là pour une manifestation du syndicat officiel Solidarnosc. «La division du pays s’exprime dans cette bataille, pour déterminer qui aura le rôle principal dans ce lieu symbolique», note-t-elle.
«La division du pays s’exprime dans cette bataille, pour déterminer qui aura le rôle principal dans ce lieu symbolique»
Dulkiewicz dit qu’elle a invité toutes les autorités du pays, les maires de nombreuses villes, des ONG. Sur quatre présidents, seul l’actuel n’a pas donné sa réponse. Elle doute qu’il vienne, car «nous n’allons pas changer l’histoire de la Pologne, or le parti au pouvoir veut la réécrire». Le président de l’UE, Donald Tusk, sera en revanche présent, marquant ainsi son grand retour sur la scène politique polonaise, où il pourrait tenter de prendre le leadership de l’opposition dans la perspective des législatives de l’automne. «À midi précisément, nous chanterons l’hymne national et nous lirons une déclaration rappelant les valeurs de liberté et de solidarité auxquelles nous sommes attachés», dit Dulkiewicz. Quand on lui demande s’il existe encore des sujets d’accord entre le pouvoir et l’opposition, elle réfléchit et répond: «Le football!»
«À midi précisément, nous chanterons l’hymne national et nous lirons une déclaration rappelant les valeurs de liberté et de solidarité auxquelles nous sommes attachés»
Au Musée de la Seconde Guerre mondiale, un lieu tout aussi passionnant historiquement que le Musée de Solidarnosc, nous rencontrons Karol Nawrocki, nouveau directeur nommé par le pouvoir, au grand dam de l’ancienne équipe, et l’interrogeons sur l’incroyable empoignade qui se joue en Pologne autour du passé. Ne regrette-t-il pas que les célébrations sur la période Solidarnosc soient l’objet de tels déchirements? «C’est dommage, mais cela s’explique, car l’évaluation des événements est toujours en cours, dit-il. Comme vous le savez, après 1945, la Pologne était un pays non indépendant, et nous n’avions pas la possibilité de débattre librement.»«Malheureusement, après 1989, cette histoire a été négligée par les précédents gouvernements, la politique et le business étaient pleines de personnalités de l’ancien régime, d’agents clandestins dont on ne connaissait pas le rôle, on n’avait pas une vue objective de l’histoire», poursuit l’historien. Il note par exemple que le rôle de Lech Walesa et sa collaboration comme agent de la police politique entre 1970 et 1974 avaient été passés sous silence. «C’est important de le savoir, cela éclaire d’une lumière différente la manière dont il a pris ses décisions comme président», affirme Nawrocki.
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Sous-entend-il que Walesa était un traître, alors que l’Institut du souvenir national a jugé ces documents non authentiques et, surtout, que le leader de Solidarité a été le principal meneur de la révolte qui a mené à la fin du communisme? «Cela a pu influencer son peu d’intérêt pour l’adhésion de la Pologne à l’Otan», suppute Nawrocki. Lors d’un tour du musée, organisé par le responsable du département international, Karol Szejko, nous découvrons les salles consacrées au rôle spécifique de héros polonais que le nouveau directeur a fait installer. Très émouvantes, comme tout le reste du musée, et pointant les témoignages de résistance de certains héros polonais, elles ne nous semblent pas du tout ridicules, contrairement à ce qu’écrit la presse libérale polonaise, a priori remontée contre toute initiative du PiS. Mais les propos de Nawrocki sur Walesa paraissent incroyables, vu le rôle historique qu’il a joué, et ont un petit air complotiste préoccupant. Clairement, des crispations irrationnelles qui planent sur le pays.
Les frères ennemis de Solidarité
«La brouille est particulièrement violente parce qu’il s’agit d’anciens frères devenus ennemis», nous confie Piotr Adamowicz, le frère du maire assassiné et un ancien pilier de Solidarité. Il dit que les gens du PiS qu’il connaît ne sont plus capables d’aller boire des bières avec lui pour s’expliquer. «Ils ont peur d’être vus avec nous, on est des lépreux pour eux.» Piotr pense que le tournant, dans cette relation qui s’aggrave, a été l’affaire de Smolensk, quand l’avion présidentiel de Lech Kaczynski, frère jumeau de Jaroslaw, a explosé au-dessus de la Russie, en 2010. «Depuis, tout a changé. Kaczynski s’est refermé sur lui-même et est même allé jusqu’à déclarer devant le Parlement que l’opposition avait assassiné son frère !»
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Dans le train qui nous emmène à Varsovie, nous discutons avec deux Polonais qui regardent l’affrontement des frères ennemis de Solidarité avec une distance résignée. «Aucun n’a totalement raison, me confie un ingénieur, qui dit qu’il a d’abord voté longtemps pour la plateforme civique libérale, avant de se tourner vers le PiS. Je trouve qu’ils ont amené un élément social important pour aider les familles», dit-il, prédisant qu’ils gagneront les élections européennes et surtout celles d’octobre, car «ils multiplient les cadeaux sociaux». «Ont-ils les moyens? C’est une autre histoire», affirme-t-il, notant que le taux de croissance de l’économie polonaise est à 4 % et que cette dernière est protégée des vicissitudes des crises de l’euro. Son voisin, lui, parle de Walesa et semble se demander si le PiS n’a pas raison. «Walesa est un homme complexe», dit-il… À Varsovie, on ne voit pas trace de la campagne pour les européennes, chacun convenant toutefois qu’elles sont surtout comme une répétition générale des élections parlementaires d’octobre. Le fait que les partis d’opposition aient réussi à se mettre d’accord sur une liste d’union, pour le Parlement de Bruxelles, est présenté comme un test. «S’ils gagnent, cela les mettra en selle pour l’automne», dit Piotr Adamowicz.
«La Pologne est toujours un État démocratique. Mais il ne faut pas se boucher les yeux. Le PiS veut construire quelque chose de différent, construire une démocratie illibérale»
Le jeune maire de Varsovie, Rafal Trzaskowksi, une des figures montantes de l’opposition, qui a été élu par 57 % des suffrages, nous affirme que l’opposition «peut gagner», comme son exemple l’a montré. Cet ancien ministre des Affaires européennes dit aussi qu’il regrette vraiment le climat de division qui règne et qu’il est même «encore possible de s’entendre en coulisses sur l’Otan et sur l’UE». Mais il explique que les insultes dont il est la cible sont insupportables. Il a été attaqué pour sa charte des droits des homosexuels et accusé de vouloir forcer les jeunes enfants à la «masturbation» par les chaînes publiques. «Le premier ministre m’a traité de traître, en disant que je travaillais pour les Allemands.» Cela va trop loin, affirme-t-il, parlant de «déshumanisation de l’adversaire par le pouvoir actuel». «Cela a mené à l’assassinat du maire de Gdansk. Ce n’est plus une division gauche-droite, mais une division entre forces populistes nationalistes qui veulent réveiller les sinistres démons du passé et les forces de la tolérance proeuropéenne», affirme-t-il aussi, tout en reconnaissant que son camp a fait des erreurs car il a sous-estimé les souffrances de la population la plus défavorisée, un terrain sur lequel le PiS a porté son effort avec son idéologie de l’État fort et protecteur et son rejet du libéralisme. «La Pologne est toujours un État démocratique. Mais il ne faut pas se boucher les yeux. Le PiS veut construire quelque chose de différent, construire une démocratie illibérale», dit Trzaskowski.
Les responsables du PiS et du gouvernement estiment précisément que le penchant de l’opposition à se présenter comme une force de progrès et à renvoyer les nationalistes aux années 1930 est révélateur de sa condescendance. «La déshumanisation est présente des deux côtés», réplique par exemple le ministre des Affaires européennes, Konrad Szymanski. Difficile de s’y retrouver dans cette mêlée très émotionnelle. L’ancien ambassadeur Slawomir Czarlewski évoque un manichéisme excessif des deux côtés, chacun cherchant à absolutiser le point de vue de l’autre. Une tendance que nous avons déjà observée en Hongrie.
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Le rédacteur en chef du journal Rzeczpospolita, Boguslaw Chrabota, dit que la violence de la propagande des médias d’État est préoccupante, mais note qu’ils représentent 12 % du total. «Nous avons encore une presse indépendante forte. En ce sens, nous sommes très différents de la Hongrie.» Chrabota se dit confiant en la Pologne et appelle l’Occident à ne pas trop la caricaturer, tout en étant vigilant sur les questions d’État de droit. «La liberté est inscrite dans notre ADN. Elle a été forgée notamment pendant la résistance qui a conduit à Solidarnosc. Si nécessaire, elle ressortira», prédit-il, persuadé que le pouvoir des citoyens est suffisamment fort pour survivre à trois mandats successifs du PiS. «Je reste très optimiste pour la Pologne», dit Chrabota.
Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 18/05/2019. Accédez à sa version PDF en cliquant ici
Source: premium.lefigaro.fr
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newschristine · 5 years
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New Zealand 3/2019: histoire n°2
Les enfants polonais de Pahiatua
Le 31 octobre 1944, 733 enfants réfugiés polonais et 105 adultes accompagnants à bord du navire USS du général Randall accostèrent sur le port de Wellington. Le 1er novembre, ils étaient installés dans le camp des enfants polonais de Pahiatua.
Ils avaient été invités par Peter Fraser, premier ministre de Nouvelle-Zélande, jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.
Ils avaient perdu leurs maisons et les membres de leurs familles à la suite de l’invasion de la Pologne par les allemands en 1939, l’occupation de l’est de la Pologne par l’URSS et les déportations ensuite de 1,7 millions de polonais en URSS. En 1941, après avoir été attaquée par l’Allemagne, l’URSS rejoignit les Alliés, accordant « l’amnistie » aux polonais déportés, autorisant la formation d’une armée polonaise en URSS et son intervention en Iran pour combattre l’ennemi commun. Cependant, seulement 120 000 soldats et civils furent évacués, avant que les charniers de milliers d’officiers polonais, assassinés par la police secrète soviétique, soient découverts dans la forêt Katyn. L’URSS en dénia la responsabilité mais rompit l’amnistie. Après deux ans en Iran, 733 enfants survivants qui avaient fait partie de l’évacuation depuis l’URSS arrivèrent en Nouvelle-Zélande. A la fin de la guerre, ils étaient censés retourner en Pologne. Cependant, cette prévision fut éliminée par les accords de Yalta. L’est de la Pologne fut annexé par l’URSS et le reste du pays resta sous domination communiste. Il était risqué pour les enfants de retourner sur leur terre natale, et ainsi la plupart acceptèrent l’offre du gouvernement de rester en Nouvelle-Zélande.
Ces enfants devinrent indépendants, travailleurs et loyaux citoyens. Soixante ans après, ensemble avec leurs familles ils remercient le gouvernement néo-zélandais, l’armée néo-zélandaise, l’église catholique, leurs protecteurs, enseignants et tous ceux qui leur ont tendu la main.
Plaque posée en 2004 sur le port de Wellington
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🇵🇱 Des monuments à l'Armée rouge ont été démolis dans trois villes polonaises aujourd'hui, rapporte Polskie Radio. "Aucune relique soviétique avec les symboles du système communiste ne devrait effrayer les gens en public aujourd'hui", a déclaré Karol Nawrocky, président de l'Institut de la mémoire nationale. via https://t.me/guerreukrainerussieactualites/22322 #guerre #ukraine #russie #ukrainerussie #russieukraine #ukrainenews #ukraineinfos #ukraineactualites #guerreukraine #guerrerussie #militaire #armée #invasion #russe #ukrainien #guerreukrainerussie #guerrerussieukraine #paix
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Varsovie - Konstanty Gebert : « Quand on a vu 1989, on perd à jamais le droit d’être pessimiste »
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Il a aujourd’hui 67 ans et se demande dans un français parfait « comment cela a pu arriver aussi vite ». Le journaliste Konstanty Gebert, ou « Kostek », a pourtant déjà vécu bien des vies. Toutes marquées par une constante, l’engagement. « Le mérite en revient à mes parents, pour qui l’injustice n’était pas acceptable. Ils étaient communistes, je suis devenu activiste anticommuniste. Logiquement, contrairement aux apparences : l’injustice était tellement évidente», raconte-t-il de sa voix douce et rieuse, les mots toujours impeccablement choisis et pesés. 
Illustration en avril 1983. La dictature du général Jaruzelski tente de récupérer la commémoration de l’insurrection du ghetto, survenue 40 ans plus tôt. Comme chaque année, Marek Edelman boycotte la cérémonie officielle et vient honorer les morts deux jours plus tôt. Assigné à résidence à Łódź cette année-là, il est suppléé par ses amis de Varsovie, parmi lesquels Kostek. « Arrivés à l’Umschlagplatz [où les Juifs étaient envoyés par les Nazis vers Treblinka], nous nous sommes retrouvés face à des policiers armés et des bergers allemands », raconte Kostek. L’image est terrible : « Parmi nous, il y avait des gens qui avaient vécu, au même endroit, une scène similaire 40 ans plus tôt. »
Le régime veut empêcher ce qu’il voit comme un rassemblement politique non déclaré. Il n’a pas prévu une chose. «  Par les fenêtres, les voisins nous voyaient nous faire insulter. Ils sont descendus spontanément en soutien. Et c’est devenu une manifestation politique de 5000 personnes. Un souvenir extraordinaire ! » Derrière les volutes de thé fumant qu’il vient de déposer sur la table, ses yeux trahissent une émotion encore vive.
Lutte pour la liberté, affirmation de sa judéité : l’épisode évoque fidèlement Konstanty Gebert. Qui a connu les réunions clandestines et incarné l’évidence de la place des Juifs dans la société polonaise, lui qui vient d’une famille tellement assimilée que le sujet n’en était pas un. C’était avant la guerre. « J’ai perdu la quasi totalité de ma famille dans les camps. Mon fils a fait des recherches. Sur 240 personnes identifiées, 7 ont survécu... »
L’Histoire a de terribles hoquets. Le 10 juillet dernier marquait les 80 ans du massacre de Jedwabne : des centaine de Juifs avaient été massacrés par leurs voisins polonais. En guise de commémoration, une manifestation antisémite sur place.  « Le lendemain, une délégation juive a en revanche été bloquée par la police. Il a fallu donner son identité pour passer. Du côté du gouvernement, aucune déclaration officielle comme c’était l’usage depuis la reconnaissance du massacre en 2000 », constate Kostek.
« Le PIS [Justice et liberté, parti ultra conservateur au pouvoir] n’est pas antisémite de façon programmatique, mais il tolère et encourage ces manifestations. » N’oubliant jamais de sourire, il ajoute : « Le PIS étant autoritaire, homophobe, contre la liberté de la presse, et j’en passe, j’aurais été vexé que les Juifs soient oubliés. » 25% des Polonais disent croire la légende des meurtres rituels des enfants chrétiens par les Juifs. Contre 12% « seulement » en 2000.
De quoi lui inspirer, comme sous le régime communiste, le « dégoût face au mensonge, qui corrompt les gens », résume Konstanty, entouré des milliers de livres qui tapissent les murs de son appartement. La forme que revêt l’oppression est différente, pointe-t-il : « Aujourd’hui, je peux dire ce que je veux, c’était inimaginable il y a cinquante ans. Mais c’est beaucoup plus dangereux d’être homosexuel que sous le communisme. Des gens quittent le pays pour ça, comme les Juifs le faisaient... » Il cible aussi la restriction des droits des femmes, appuyée par l’Église catholique. « Ce n’est pas tant un problème de religion que de pouvoir, dont la religion est un instrument » juge Kostek.
La pression exercée par le pouvoir touche les médias. Pas au sein de la rédaction du quotidien Gazeta Wyborcza, véritable contre-pouvoir, où il écrit. « Mais une journaliste de la télévision publique a été virée après m’avoir interviewé pour une télé étrangère. On lui a dit : si tu ne sais pas que c’est quelqu’un qu’on n’interroge pas, tu n’as rien à faire ici. »
Face à la situation, bien des jeunes se désintéressent de la politique. « Ils estiment que notre génération est collectivement responsable. Je comprends cette rage, je l’ai vécue. Je pense que c’est malheureusement contre-productif. Mais avec ma biographie, je suis le dernier à pouvoir leur dire qu’ils se trompent ! » Et puis, ajoute-t-il malicieusement en se tournant vers Philomène et Adèle, « quand on est jeune, on est immortel, vous le savez bien ! »
Aujourd’hui, les lendemains qui chantent semblent incertains. Mais le pire n’est jamais sûr : « Quand on a vu 1989 et cet empire qui s’effondre, on perd à jamais le droit d’être pessimiste. Mais les révolutions sont toujours à refaire... » Son rêve, dit-il, serait de « mourir d’ennui dans un pays ennuyeux », où rien de notable ne troublerait la quiétude. « Ça n’est pas près d’arriver », soupire-t-il dans un sourire. Mais il continuera à y travailler.
Emeric
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