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#ère du fléau
fallen-gabrielle · 11 months
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Third part of my Age of Calamity adventure! With special guest Marguerite! But only at the end...
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nouveau-blog · 1 month
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L'Art Numérique face à la Pandémie de Désinformation
Dans un monde hyperconnecté où les informations circulent à une vitesse vertigineuse, la désinformation est devenue un fléau majeur. Avec l'avènement de la technologie numérique, les défis posés par la propagation de fausses informations sont plus complexes que jamais. Cela nuit à la confiance du public envers les sources d'information. Dans ce contexte, l'art numérique devient un moyen de refléter les problèmes et les questions de notre société contemporaine.
Face à cette réalité, se pose la question suivante : Comment l'art numérique peut-il jouer un rôle crucial dans la sensibilisation aux enjeux de désinformation et dans l'inspiration d'un changement social positif ?
La Désinformation à l'Ère Numérique : Un Défi Sans Précédent
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Dans son ouvrage "The Wretched of the Screen" (2012), Hito Steyerl plonge au cœur de la culture visuelle contemporaine à l'ère de l'Internet et des médias numériques. Elle explore notamment les mécanismes de désinformation, la surcharge d'informations et la manière dont les images influencent notre perception du monde. À travers des montages visuels sophistiqués et des narrations complexes, l'artiste allemande met en lumière les rouages de cette ère numérique, où la vérité semble souvent se perdre dans un océan d'images et de discours contradictoires.
Hito Steyerl souligne notamment la manière dont les algorithmes des médias sociaux favorisent la viralité des contenus sensationnalistes et trompeurs, reléguant souvent les faits vérifiés au second plan. Dans un monde où chaque individu est constamment connecté à Internet, la désinformation peut se propager à une vitesse fulgurante si les individus ne sont pas dotés des outils nécessaires pour distinguer le vrai du faux. La montée en puissance des deepfakes, ces vidéos truquées ultraréalistes, ne fait qu'accentuer ces problèmes, semant la confusion et la méfiance parmi le public.
Les conséquences de cette désinformation peuvent être dévastatrices, allant de la manipulation des opinions publiques à la remise en question de faits scientifiques établis, comme cela a pu être observé lors de la pandémie de COVID-19. Ainsi, Hito Steyerl souligne l'importance cruciale d'une éducation aux médias critique et appelle à une vigilance accrue de la part des individus pour contrer efficacement la désinformation à l'ère numérique. De plus, elle plaide en faveur d'une responsabilisation des plateformes en ligne et des régulateurs pour mettre en place des mesures visant à limiter la propagation de fausses informations tout en préservant la liberté d'expression.
Art Engagé et Engagement Politique Responsable
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Dans cette période troublante, l'affiche "Hope" de Shepard Fairey montre quelque chose d'important. Connu pour son implication politique à travers son art reconnaissable, Fairey montre qu'on peut s'engager politiquement tout en restant honnête et vrai dans les messages qu'on transmet. L'affiche, qui montre Barack Obama pendant sa campagne présidentielle de 2008, symbolise l'espoir et le changement. Son image, avec Obama regardant vers l'avenir, donne confiance et promet quelque chose de mieux, contrairement à beaucoup de la politique qui est souvent pessimiste.
Ce qui rend "Hope" si puissante, c'est qu'elle peut toucher les gens de tous horizons, sans se soucier de leurs opinions politiques. En évitant les pièges de la désinformation et en montrant des messages d'espoir et de progrès, Fairey montre qu'on peut faire une différence même dans un monde où règnent la confusion et le doute. Cette affiche devient alors un symbole pour ceux qui veulent un changement positif, rappelant qu'il y a toujours une possibilité de s'améliorer, peu importe les difficultés.
De plus, "Hope" montre comment l'art peut être utilisé pour mobiliser les gens autour de causes sociales et politiques. Avec son design accrocheur et son message clair, Fairey a réussi à créer une œuvre qui parle à tout le monde, peu importe leur langue ou leur culture. Ainsi, l'affiche montre le pouvoir de l'art à inspirer un changement positif et à influencer les attitudes et les comportements des gens dans le monde entier.
"Hope" de Shepard Fairey est bien plus qu'une simple affiche politique. C'est un symbole du pouvoir de l'art à élever les esprits, à encourager le changement et à incarner les valeurs importantes de la société. Dans un monde où règnent la désinformation et la confusion, cette affiche nous rappelle qu'on peut surmonter les obstacles et travailler vers un avenir meilleur, guidé par l'espoir et la conviction pour un monde plus juste et équitable.
Vers une Nouvelle Conscience Critique
En fin de compte, les œuvres de Hito Steyerl et Shepard Fairey nous invitent à réfléchir sur notre rôle en tant que consommateurs d'informations dans un monde numérique en constante évolution. Face à la expansion de la désinformation, il est impératif de cultiver une conscience critique et de remettre en question les contenus que nous rencontrons en ligne. En utilisant l'art comme un moyen de sensibilisation et de mobilisation, nous pouvons aspirer à un avenir où la vérité et la transparence dominent sur la confusion et la manipulation.
Charpente Urielle
Sources:
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heloirgan24 · 7 months
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SÉANCE #7 — Sport & Culture participative 
L’avènement du numérique dans notre ère permet l’expansion d’une véritable culture participative numérique. Cette démocratisation du savoir touche des domaines comme la santé, l’éducation ou la science. Pour ce billet, j’ai décidé de me focaliser sur le monde du sport.
En effet, la culture participative dans le domaine du sport a connu une ascension notable. Autant pour le football que le basketball, la démocratisation du savoir a permis aux amateurs de devenir des acteurs clés du monde du sport. Désormais, il existe une myriade d’outils qui donnent aux fanatiques la possibilité d’échanger, d’analyser et de débattre avec une certaine liberté et en direct. Tout cela permet de créer un écosystème animé et engagé. À titre d’exemple, sur X anciennement Twitter, les communautés amatrices de sport représentent environ 129 millions d’auteurs uniques dans le monde.
Cette mutation comporte son lot d’avantages comme la pluralité d’opinion, l’augmentation de l'interactivité, l’innovation et le renforcement du sentiment d’appartenance à une communauté. De plus, les amateurs peuvent créer du contenu original, devenant ainsi des influenceurs actifs de la communauté sportive en ligne comme Wiloo. Ce dernier analyse des principaux matchs de football et donne son avis sur le football grâce à des plateformes comme Youtube et Twitter.
Cependant, cet essor de la culture participative dans le sport soulève certaines interrogations. Premièrement, ce phénomène bouleverse l'ordre établi des médias et des experts sportifs traditionnels. De plus, la culture participative sportive fait face à la propagation de fake news comme l’indique cet article du quotidien sportif L’Équipe. De plus, les attaques excessives envers les sportifs sont récurrentes, créant des pressions mentales importantes chez les athlètes comme le témoigne cet article fléau du cyberharcèlement des athlètes de haut niveau. Ces contraintes soulignent la nécessité d'un encadrement d’une culture en perpétuelle évolution.
Pour conclure ce billet, je pense que la culture participative dans le sport est une plus-value pour les fans enthousiastes et investis. Ce processus pluriel permet aux fanatiques de devenir des acteurs à part entière de l’écosystème sportif. Ce phénomène n’est pas propre au sport, il touche d’autres aspects domaines du divertissement comme l’univers du cinéma et de la musique. Il serait intéressant d’établir les similitudes et les divergences entre les différentes domaines.
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whencyclopedfr · 1 year
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Boadicée: Reine des Icènes, fléau de Rome
Boadicée (morte en 61 de notre ère) était la reine celte de la tribu des Icènes qui mena une révolte contre l'occupation romaine de ce qui est aujourd'hui l'East Anglia, en Angleterre. Boadicée était si charismatique que les sources anciennes font état de tribus qui, contre toute attente, se joignirent à sa révolte alors qu'elles n'auraient normalement pas soutenu un objectif mené par les Icènes. Boadicée était l'épouse du roi icène Prasutagos qui gouvernait ses terres en tant qu'allié indépendant de Rome et qui, par conséquent, accepta que ses biens soient divisés entre l'empereur Néron de Rome et son épouse et ses deux filles. À la mort de Prasutagos, les terres des Icènes furent usurpées par Rome, Boadicée fut fouettée et ses filles furent violées par les Romains pour avoir osé prétendre qu'elles avaient des droits qui devaient être reconnus par Rome.
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ruins-rising-rpg · 2 years
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Dans la salle du conseil de la Tour du Chaudron, le silence s'était fait. Assise sur son siège, la Prêtresse Mère tremblait. Une femme vêtue d'un habit violet se précipita à ses côtés, effleurant sa peau brûlante du bout des doigts. Quelques jours plus tard, malgré tous les efforts des meilleurs soigneurs de sa Cour du Crépuscule, la Prêtresse Mère s'éteint. Elle ne fut que la première parmi des centaines. Il est venu comme un nuage... Le Fléau. Un nuage qui a répandu ses larmes sur toutes les terres d'Evanor, dégageant un mal insidieux qui ne ferait aucune distinction entre ses victimes. Tous les efforts déployés par le conseil sont demeurés vains. Les uns après les autres, les héritiers sont tombés. Deux ans plus tard, le pouvoir réside entre les mains de jeunes faes désabusés qui n'auraient jamais imaginé devoir un jour prendre les rennes. Le fil est mince entre l'équilibre et le chaos.
Elysium, quatrième âge
Le Grand Suprême s'affaiblit de jour en jour. Sa famille a vu à son rapatriement vers la Cour de l'Hiver pour qu'il puisse finir ses jours paisiblement dans sa demeure ancestrale.
Rien ne va plus à Elysium, le fil s'est brisé. Pour la première fois depuis la nuit des temps, la Cour du Crépuscule prend la barre. La nouvelle Prêtresse Mère tire les ficelles pour ramener les Suprêmes des sept cours vers Elysium. Une nouvelle cour régente doit être élue au plus vite avant que tout ne s'écroule. Evanor est vulnérable.
Le Fléau s'est tari. Le temps des larmes est révolu. Le peuple d'Evanor doit se relever. La Grande Extinction achevée, nous sommes au premier jour d'une nouvelle ère. Sera-t-elle habitée par la lumière ou par les ténèbres ? Nous sommes les seuls à pouvoir en décider.
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outre-ciel · 3 years
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CHRONIQUE: archives et rumeurs
I. HISTOIRE
Avant de devenir désert, la Terre connaît trois ères:
Tout d’abord, l'Azure est le temps du règne de l’homme. La planète bleue voit les civilisations humaines s'épanouir, se succéder et se côtoyer à sa surface. L’humanité, étant alors à son apogée, a la prétention de se penser éternelle, immortelle. Les forces de la nature lui prouvent pourtant le contraire.
L’époque Écarlate désigne l’apocalypse. Tout du long, plongée dans les ténèbres profondes et balayée par les tempêtes de sable, la surface de la Terre se noie dans un désert aride. Aujourd’hui encore, la durée exacte et les conditions du déclanchement d’une telle catastrophe demeurent un mystère : de désastre humain à fléau divin, les théories sont innombrables.
Heureusement, l’Ocre débute lorsque le premier levé de soleil perce le ténèbres et offre une accalmie inespérée aux rares rescapés du cataclysme. Aujourd’hui encore, les survivants de l’Ethernel errent à travers le désert à bord de leur île salvatrice.
II. MÉMOIRES
L’histoire officielle de l’Ethernel ne relate que ses plus beaux jours. Pourtant, au cours des siècles passés, de nombreux bouleversements ont poussés la dernière civilisation dans ses ultimes retranchements. Si les tempêtes de sable, les famines, les sécheresses, les épidémies meurtrières et les nuits interminables ont certes encouragé les pires immoralités, ces évènements sordides sont désormais effacés des mémoires populaires. De nos jours, de telles horreurs ne servent plus que de menaces pour les enfants désobéissants, et rares sont ceux qui osent défendre leur véracité.
De manière générale, l’Ethernel prend grand soin de ses récits populaires. Alors, bien que les traces de l’ancien monde dont ils disposent souffrent de terribles amputations, d’erreurs et de mensonges, chaque habitant se permet de faire sa propre interprétation sur ce qu’était le monde d’avant. Tout bon passager de l’Ethernel se doit d’ailleurs de léguer à ses proches ses propres récits sur le passé. Bien entendu, l’historiographie s’en retrouve terriblement faussée. Les années se mélangent, la chronologie se perd et les documents se confondent. Dans ce chaos, les œuvres de fiction sont souvent confondues avec des sources historiques. Les biographies familiales se brodent donc au fil des romans policiers, des contes médiévaux, des photographies truquées et des imageries fantastiques. De manière générale, les histoires contées aux enfants à propos de leurs lointains ancêtres sont généralement truffées d'inventions et d'aberrations. A bord, le mensonge est presque devenu une affaire de tradition et remettre en question le mythe familiale de quelqu’un est considéré comme d'une terrible impolitesse. Sans surprise, les divertissements les plus appréciés par la population tournent tous autour de ces récits de famille : certains se mettent en scène dans de prétendus costumes d’époques lors des festivals tandis que d’autres entrent en compétition pour juger qui possède le plus illustre des ancêtres. Tout est prétexte à échanger sur ce passé fabulé.
III. LÉGENDES
Les plus populaires des mythes de l’Ethernel évoquent tous un temps lointain, à la naissance de l’ère d’Ocre, où la cité baignait dans la magie. En ce temps, des gemmes enchantées, appelées Miracles, servaient de monnaie d’échange entre les habitants, si bien qu'aujourd'hui les fraudes pullulent sur le marché noir. Si leurs capacités magiques n’ont jamais été prouvées par les historiens de nos jours, quelques autres étranges occurrences surnaturelles semblent étayer l’existence d’une touche d’impossible au sein de la citadelle.
Ainsi, des passages secrets magiques semblent s’être disséminés à travers l'acropole. Les plus courantes, les Ellipses, sont d’impossibles raccourcis dans l’espace qui relient deux points géographiquement séparés en seulement quelques enjambées. Plus rares, les Arborescences rassemblent différentes pièces qui sont comme superposées derrière une seule et unique porte, permettant ainsi à certaines salles de rester cachées depuis la nuit des temps. Indécelables et incompréhensibles, ces miracles de l’espace ont déjà égaré plus d'une âme jusque dans les entrailles de la ville-labyrinthe. Or, il s’avère que les rares égarés qui refont surface ont non seulement tout oublié de leur disparition, mais disposent surtout d’une espérance de vie bien moins longue que la moyenne, comme si chaque jour d’égarement leur coûtait une année d’existence. De funestes rumeurs courent sur ces nombreux disparus qui se seraient perdus, dit-on, dans l’Entre-Deux, un purgatoire où tombent les impies jusqu'à ce que les astres les jugent dignes d’en sortir. Beaucoup suggèrent que le quartier de Méandres se trouverait à la frontière de l’Entre-Deux, car ces habitants vivent également moins longtemps que les autres. En moyenne, on considère qu’une année de vie est volée par année vécue à Méandres.
C’est en grande partie pour cette raison que les habitants ne sortent jamais la nuit. Selon leur croyances, l’Entre-Deux s’empare entièrement de l’Ethernel lorsque la lune se lève, remplissant l’obscurité d’hallucinations plus vraies que nature et de véritables voyages par le rêve. Une mystérieuse organisation nommée le Trompe-L’Oeil s'adonne à des recherches et des expériences secrètes sur ces manifestations magiques, mais peu connaissent leur existence.
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SÉANCE #04 : Angoisses et vertiges du numérique
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L’un des fléaux apportés par notre ère actuelle est l’accès constant à un monde virtuel, qui en coupe plus d’un du monde réel. En effet, la cyberdépendance est beaucoup plus propagée chez les jeunes Québécois que ce l’on pense ; que ce soit par des jeux en ligne ou par les médias sociaux, tous peuvent en être la parfaite victime. D’après le documentaire-choc « Bye » réalisé par Alexandre Taillefer pour Radio-Canada, les jeunes souffrant de cyberdépendance peuvent passer de 40 à 60 heures par semaine sur le web. Ce documentaire traite donc du fléau rencontré par les jeunes du Québec qui sont accablés d’idées noires suite à leur surconsommation de plateformes numériques.
En écoutant le documentaire axé principalement sur l’addiction aux jeux en ligne, je me suis transposée dans la peau de ces jeunes en me questionnant sur ma consommation personnelle de médias sociaux (cette consommation étant plus appropriée que celle des jeux vidéo, cette dernière ne me concernant pas). J’ai ainsi réalisé qu’en raison de mon âge plus avancé, mais aussi à cause du contexte familial et amical dans lequel j’évolue, j’ai réussi à m’échapper des griffes de la cyberdépendance ; malheureusement, ces jeunes n’ont pas eu la même chance que moi.
Je suis donc d’avis que les tendances actuelles qui poussent les jeunes (surtout la génération un peu plus jeune que moi, mais aussi la mienne) à être branché et à l’affût de toutes les dernières actualités médiatiques peut définitivement mener les individus plus « à risque » d’éprouver des difficultés psychologiques. Je m’inclus définitivement dans les personnes qui sont susceptibles de moins bien se porter lors d’une consommation excessive de médias sociaux, ou dans d’autres cas, de jeux en ligne. En consultant mes pratiques et mon entourage, je suis pleinement d’accord avec le fait qu’une mauvaise consommation du numérique peut rendre les jeunes malheureux, anxieux et insatisfaits. À mes yeux, il y a définitivement une rectification à amorcer quant à l’éducation de notre jeunesse. À titre d’exemple, une campagne gouvernementale éducative et innovante expliquant une bonne utilisation du numérique pourrait être une option, car un réel problème d’envergure sociétal est résulté du manque de connaissances de notre jeunesse.
Pour écouter le documentaire gratuitement : https://ici.tou.tv/bye
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philletracteur · 2 years
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TITRER DANS LE SENSATIONNALISME
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OU LA RÉVISION CONTRE LA DÉSINFORMATION
Je veux vous parler de désinformation – ce grand fléau, plus que jamais à l’avant-plan grâce au pernicieux cocktail de la COVID-19 et des médias sociaux. À un point tel que le président américain Joe Biden a accusé les réseaux sociaux de tuer, à cause de la désinformation qui y pullule! Pourtant, dans cette ère de l’instantané et de l’urgence dans laquelle nous vivons, comment peut-on être si désinformés si on ne prend même pas la peine de lire des articles complets? Le titre, premier rempart – ou obstacle – de l’information, se mérite une bonne partie du blâme.
Très souvent, les médias, grands comme petits, préféreront un titre qui punche, qui exagère, pour intéresser, au détriment du fait qu’il ne soit peut-être pas tout à fait juste. Ou parfois, c’est seulement une maladresse causée par un petit joueur qui donne dans le divertissement et qui ne voit pas l’intérêt de faire réviser ses articles. Le média social francophone ipnoze nous offrait récemment un article relatif à un incident survenu dans un avion, titré comme suit : Des passagers applaudissent une femme expulsée de l’avion pour avoir refusé de porter un masque. En tant que langagier, assurément, je m’arrête sur ce titre… Les passagers applaudissent-ils la femme, comme la phrase le laisse entendre, ou plutôt son expulsion? Évidemment, avant le contenu de l’article lui-même, c’est plutôt le déluge de commentaires qui attire mon attention. Manifestement, la majorité n’a pas besoin d’avoir lu pour avoir une forte opinion, quelle qu’elle soit : « Bravo! Il faut se tenir debout! », « Elle nous met en danger et les gens l’applaudissent, franchement… », « Ouin, mais ils l’applaudissent elle ou le personnel? » (retranscriptions très libres).
Le danger avec la désinformation et le fait qu’on ne lit plus rien en détail, ce sont nos biais cognitifs. L’accessibilité du numérique et des réseaux sociaux ainsi que le flot incessant d’informations qui y figurent nous obligent à faire un tri, lequel est parfois teinté par nos biais personnels et cognitifs. Si moi-même, je viens d’être expulsé d’un endroit parce que je ne suis pas vacciné, ou que je viens d’être mis à pied à cause de la pandémie, hé, il y a un risque que j’interprète et retienne les titres qui me confortent dans mon inconfort! C’est l’évolution, semble-t-il : l’instinct de survie et la confiance que nous accordons à nos proches ainsi qu’aux sujets qui nous sont familiers peuvent parfois nous jouer de vilains tours!
Aujourd’hui, je n’ai pas de solution magique pour vous. S’informer, savoir lire entre les lignes, ce sont de bien beaux concepts, mais le temps nous manque pour bien le faire. Essayons simplement de ne pas prendre pour du cash n’importe quel titre à un million de dollars qu’on nous sert!
BIBLIOGRAPHIE
https://www.pourlascience.fr/sd/informatique/reseaux-sociaux-les-ressorts-de-la-desinformation-21770.php
https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2021-08-20/desinformation-sur-la-covid-19/facebook-dissimule-un-rapport-pour-eviter-de-ternir-son-image.php
http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=17017257
https://www.ipnoze.com/passagers-applaudissent-femme-sans-masque-expulsee-avion-american-airlines/
https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/services/desinformation-en-ligne.html
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nintendo-town · 3 years
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A Plague Tale: Innocence - Cloud Version (Nintendo Switch) - Le test
A Plague Tale: Innocence – Cloud Version (Nintendo Switch) – Le test
La peste : ce fléau qui a décimé plus de la moitié de la population européenne durant le XIVe de notre ère est de retour. De retour sur nos consoles Switch ! Car après une sortie remarquée sur PC en 2019, A Plague Tale : Innocence, le titre du studio bordelais Asobo, nous revient en version cloud, c’est à dire accessible depuis un serveur via une connexion Internet, pour nous permettre…
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reflexionsnouvelles · 6 years
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Le Bitcoin peut-il être écolo ?
Énergivore, fléau écologique, danger pour l’environnement… Ces derniers mois, nombres d’articles ont dénoncé les limites du Bitcoin, et son incompatibilité aux enjeux climatiques. Mais son succès oblige à questionner son impact sur les enjeux sociétaux à venir.
Le Bitcoin a longtemps été considéré comme une entité marginale, issue des tréfonds du darkweb et finançant toutes sortes d’activités illicites. Cette monnaie virtuelle fait pourtant des émules. Le 16 décembre dernier, la valeur d’un jeton Bitcoin a atteint la somme record de 16 376 euros. Si son cours fluctue aujourd’hui entre 5000 et 10.000 euros, le Bitcoin s’est imposé comme un actif financier (l’équivalent d’une action boursière ou d’une obligation), comme l’a récemment admis la Banque de France dans une de ses publications.
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Les institutions financières et bancaires prennent donc au sérieux l’avènement des « crypto-monnaies » dans les échanges numériques. Au cœur de cette révolution, la blockchain est sur toutes les bouches. Ce grand livre de compte en réseau, partagé, sécurisé et quasi-anonyme, est au coeur du protocole Bitcoin, et permet d’envisager un avenir financier sans intermédiaires. Exit la Banque de France et consorts, les plus ambitieux y voient l’occasion rêvée de se réapproprier notre système financier.
Dans la sphère des cryptos, le Bitcoin est même comparé à l’or. D’abord parce que pour en obtenir, il faut « miner », c’est à dire mettre en place un protocole de calcul assez puissant qui va permettre de résoudre une énigme et d’inscrire un nouveau block dans la chaîne. Cette opération récompense le mineur par de nouveaux Bitcoin. Mais ce qui fait l’intérêt du Bitcoin, c’est son aspect fini. En effet, son mystérieux créateur, Satoshi Nakamoto, a bloqué le total de Bitcoin possible à 21 millions d’unités. Aujourd’hui 17 millions ont été débloqués, et le nombre de Bitcoin donné par minage baisse tous les 4 ans. Si bien qu’il faudra encore une centaine d’années pour les miner jusqu’au dernier ! Cette finitude du Bitcoin prouve pour beaucoup sa fiabilité, en faisant un étalon tout comme l’or a pu l’être au début de notre ère monétaire.
Le Bitcoin, solution aux surplus énergétiques
Mais les opérations de minage consomment beaucoup d’énergie, et même de plus en plus, à mesure que la communauté s’agrandit et que le nombre de Bitcoin disponibles baisse. Cette réalité, plus les critiques qu’a subi la communauté sur son aspect énergivore, ont obligé les utilisateurs à réfléchir à l’optimisation des besoins énergétiques du Bitcoin.
Or, un des grands problèmes de nos sociétés électrisées reste le stockage de l’électricité. Au quotidien, cela se traduit par des batteries qui s’essoufflent à mesure d’utilisation de nos appareils. Au niveau industriel, par de grands surplus de production. Cette « énergie fatale » – soit l’énergie perdue quand on ne l’utilise pas au moment où elle est disponible -, pourrait tout à fait être employée à la création de crypto-monnaies. C’est ce que défendent certains chercheurs, et ce qu’appliquent déjà de nombreuses fermes de minage en s’installant près d’installations électriques. C’est le cas notamment en Islande.
Ainsi, la création de monnaies virtuelles servirait à valoriser des flux énergétiques jusque là gaspillés, tout en finançant des sources d’énergies vertes plus propices à ce modèle. Nous creuserons cette piste dans un prochain article.
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Les altcoins, au service de projets vertueux
Bitcoin est aussi considéré comme un projet sociétal, parce qu’il remet en cause le rôle d’intermédiaires dans la circulation de la monnaie. C’est le cas pour l’ensemble des crypto-monnaies inspirées de son protocole : les altcoins. Ces dernières empruntent le code informatique du Bitcoin, en l’adaptant à différents objectifs. Leur fiabilité et leur indépendance peuvent en tout cas en faire un moyen pertinent pour financer certaines initiatives. En développant leur propres tokens, avec leur propre système, les altcoins peuvent permettre à leurs utilisateurs de payer un service qui correspond au projet ou à la cause défendue.
De nombreux exemples apparaissent, au fur et à mesure que se développent ces Bitcoin alternatifs. SolarCoin, lancé en 2014, incite comme son nom l’indique la production d’électricité photovoltaïque. Même chose pour HydroCoin avec la production énergétique à partir d’hydrogène. Le Peercoin, lui, est considéré comme écologique car il utilise un protocole moins gourmand que Bitcoin en énergie (environ 30 %). EverGreenCoin a été créé pour le financement et la défense de grandes causes environnementales. Le BioCoin est pour sa part décrit sur son site comme « un écosystème actif qui soutient les communautés locales et l’économie verte, en créant un réseau mondial d’entreprises socialement responsables, et en accélérant l’adoption générale de l’agriculture biologique, du développement durable et d’une consommation responsable ».
Beau programme que développent ces monnaies virtuelles et vertueuses. Leur capital reste toutefois bien loin de ce que représente aujourd’hui le grand cousin Bitcoin. Nous chercherons aussi à savoir à quel point et comment ces nouvelles monnaies virtuelles espèrent concrétiser leurs objectifs bienveillants.
À bientôt donc, pour en savoir plus sur le potentiel sociétal et écologique des crypto-monnaies !
L’article Le Bitcoin peut-il être écolo ? est apparu en premier sur UP le mag.
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djibril-tamboura · 4 years
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Déclaration de Fatou Bensouda, Procureur de la CPI, à la presse à Khartoum: «Il est urgent que justice soit faite au Soudan. Pour obtenir une paix et une réconciliation durables, il est indispensable de s’appuyer sur le socle stable de la justice. »
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Déclaration : 20 October 2020 | العربية
Déclaration de Fatou Bensouda, Procureur de la CPI, à la presse à Khartoum: «Il est urgent que justice soit faite au Soudan. Pour obtenir une paix et une réconciliation durables, il est indispensable de s’appuyer sur le socle stable de la justice. »
Le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, rencontre des dirigeants soudanais, hauts responsables du Gouvernement et de l’appareil judiciaire, à Khartoum
Mesdames et messieurs, merci d'être venus aujourd'hui à cette conférence de presse. Je vous remercie de me donner l'occasion, par votre truchement, de m'adresser au peuple soudanais.
Je m'appelle Fatou Bensouda et je suis le Procureur de la Cour pénale internationale (la CPI ou la «Cour »).
Les victimes du Darfour n'ont que trop attendu que justice leur soit rendue. Par cette visite historique, nous espérons marquer une nouvelle ère de coopération entre mon Bureau et le Soudan pour que les responsabilités pour les atrocités commises soient établies. La CPI a mis en place une cour internationale indépendante et impartiale chargée de juger les atrocités, à savoir les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, le génocide et le crime d'agression.
Mon rôle de Procureur est de traduire en justice les responsables de ces atrocités et, ce faisant, leur demander des comptes et empêcher que d'autres crimes ne soient commis.
La CPI est au cœur de ce que nous appelons le système de justice pénale internationale prévu par le Statut de Rome. Elle constitue une juridiction de dernier ressort. Cela signifie qu'il incombe en premier lieu aux systèmes judiciaires nationaux d'enquêter sur de tels crimes et d'en poursuivre les auteurs. À défaut, c'est à la CPI d'intervenir en tant que mécanisme judiciaire de sécurité.
Ainsi, mon Bureau mène des enquêtes et des poursuites sur des crimes atroces commis de par le monde. La politique n'a pas d'influence sur mes décisions prises en toute indépendance et impartialité. Toutes mes actions se fondent sur le droit – le Statut de Rome de la CPI – et sur les preuves objectives recueillies par mes enquêteurs. J'irai partout où le droit me permettra d'aller et suivrai les preuves partout où elles me mèneront dans la quête de justice pour les victimes. L'objectif de la CPI est donc de contribuer à mettre fin à l'impunité ou, en d'autres termes, à veiller à ce que personne, quel que soit son statut ou son rang social, ne puisse échapper à son obligation de rendre des comptes pour les atrocités commises, quel que soit le temps qu'il faudra pour y parvenir.
C'est de cette manière que la justice peut contribuer à protéger les futures générations du fléau des guerres et des conflits menés sans foi ni loi, et à prévenir la souffrance humaine.
Mon Bureau enquête sur la situation au Darfour, au Soudan, depuis 2005, lorsque le Conseil de sécurité des Nations Unies, par la résolution1593 (2005), a déclenché l'exercice de notre compétence en déférant cette situation au Procureur de la CPI.
Depuis, il s'est passé beaucoup de choses. Aujourd'hui, alors que nous poursuivons nos enquêtes, il est important que les autorités soudanaises apportent concrètement et sans fléchir leur entière coopération à mon Bureau, non seulement pour le travail que nous effectuons à la CPI mais aussi et surtout pour les communautés touchées au Darfour. 
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Déclaration : 20 October 2020 | العربية
Déclaration de Fatou Bensouda, Procureur de la CPI, à la presse à Khartoum: «Il est urgent que justice soit faite au Soudan. Pour obtenir une paix et une réconciliation durables, il est indispensable de s’appuyer sur le socle stable de la justice. »
Le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, rencontre des dirigeants soudanais, hauts responsables du Gouvernement et de l’appareil judiciaire, à Khartoum
Mesdames et messieurs, merci d'être venus aujourd'hui à cette conférence de presse. Je vous remercie de me donner l'occasion, par votre truchement, de m'adresser au peuple soudanais.
Je m'appelle Fatou Bensouda et je suis le Procureur de la Cour pénale internationale (la CPI ou la «Cour »).
Les victimes du Darfour n'ont que trop attendu que justice leur soit rendue. Par cette visite historique, nous espérons marquer une nouvelle ère de coopération entre mon Bureau et le Soudan pour que les responsabilités pour les atrocités commises soient établies. La CPI a mis en place une cour internationale indépendante et impartiale chargée de juger les atrocités, à savoir les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, le génocide et le crime d'agression.
Mon rôle de Procureur est de traduire en justice les responsables de ces atrocités et, ce faisant, leur demander des comptes et empêcher que d'autres crimes ne soient commis.
La CPI est au cœur de ce que nous appelons le système de justice pénale internationale prévu par le Statut de Rome. Elle constitue une juridiction de dernier ressort. Cela signifie qu'il incombe en premier lieu aux systèmes judiciaires nationaux d'enquêter sur de tels crimes et d'en poursuivre les auteurs. À défaut, c'est à la CPI d'intervenir en tant que mécanisme judiciaire de sécurité.
Ainsi, mon Bureau mène des enquêtes et des poursuites sur des crimes atroces commis de par le monde. La politique n'a pas d'influence sur mes décisions prises en toute indépendance et impartialité. Toutes mes actions se fondent sur le droit – le Statut de Rome de la CPI – et sur les preuves objectives recueillies par mes enquêteurs. J'irai partout où le droit me permettra d'aller et suivrai les preuves partout où elles me mèneront dans la quête de justice pour les victimes. L'objectif de la CPI est donc de contribuer à mettre fin à l'impunité ou, en d'autres termes, à veiller à ce que personne, quel que soit son statut ou son rang social, ne puisse échapper à son obligation de rendre des comptes pour les atrocités commises, quel que soit le temps qu'il faudra pour y parvenir.
C'est de cette manière que la justice peut contribuer à protéger les futures générations du fléau des guerres et des conflits menés sans foi ni loi, et à prévenir la souffrance humaine.
Mon Bureau enquête sur la situation au Darfour, au Soudan, depuis 2005, lorsque le Conseil de sécurité des Nations Unies, par la résolution1593 (2005), a déclenché l'exercice de notre compétence en déférant cette situation au Procureur de la CPI.
Depuis, il s'est passé beaucoup de choses. Aujourd'hui, alors que nous poursuivons nos enquêtes, il est important que les autorités soudanaises apportent concrètement et sans fléchir leur entière coopération à mon Bureau, non seulement pour le travail que nous effectuons à la CPI mais aussi et surtout pour les communautés touchées au Darfour. 
Cette semaine, à Khartoum, j'ai eu de fructueux échanges avec les plus hauts responsables du Gouvernement soudanais et autres parties prenantes de première importance. Je me suis notamment entretenue avec S.E. le Premier Ministre Abdallah Hamdok, S.E. Omer Gamaruddeen Ismail, Ministre des affaires étrangères, S.E. Nasredeen Abdelbari, Ministre de la justice, le Procureur général du Soudan, M.Tag el-Sir el-Hibir,  et des représentants du Conseil souverain du Soudan, le lieutenant-général Abdel Fattah Abdelrahman al-Burhan et le général Mohamed Hamdan Dagalo, ainsi que M. Mohamed Hassan Altaishi.
J'ai en outre eu des discussions constructives avec des représentants d'organisations de la société civile, d'organismes internationaux et du corps diplomatique à Khartoum. J'ai également le plaisir de pouvoir m'adresser au public et aux communautés touchées grâce à vous, les médias. 
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Déclaration : 20 October 2020 | العربية
Déclaration de Fatou Bensouda, Procureur de la CPI, à la presse à Khartoum: «Il est urgent que justice soit faite au Soudan. Pour obtenir une paix et une réconciliation durables, il est indispensable de s’appuyer sur le socle stable de la justice. »
Le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, rencontre des dirigeants soudanais, hauts responsables du Gouvernement et de l’appareil judiciaire, à Khartoum
Mesdames et messieurs, merci d'être venus aujourd'hui à cette conférence de presse. Je vous remercie de me donner l'occasion, par votre truchement, de m'adresser au peuple soudanais.
Je m'appelle Fatou Bensouda et je suis le Procureur de la Cour pénale internationale (la CPI ou la «Cour »).
Les victimes du Darfour n'ont que trop attendu que justice leur soit rendue. Par cette visite historique, nous espérons marquer une nouvelle ère de coopération entre mon Bureau et le Soudan pour que les responsabilités pour les atrocités commises soient établies. La CPI a mis en place une cour internationale indépendante et impartiale chargée de juger les atrocités, à savoir les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, le génocide et le crime d'agression.
Mon rôle de Procureur est de traduire en justice les responsables de ces atrocités et, ce faisant, leur demander des comptes et empêcher que d'autres crimes ne soient commis.
La CPI est au cœur de ce que nous appelons le système de justice pénale internationale prévu par le Statut de Rome. Elle constitue une juridiction de dernier ressort. Cela signifie qu'il incombe en premier lieu aux systèmes judiciaires nationaux d'enquêter sur de tels crimes et d'en poursuivre les auteurs. À défaut, c'est à la CPI d'intervenir en tant que mécanisme judiciaire de sécurité.
Ainsi, mon Bureau mène des enquêtes et des poursuites sur des crimes atroces commis de par le monde. La politique n'a pas d'influence sur mes décisions prises en toute indépendance et impartialité. Toutes mes actions se fondent sur le droit – le Statut de Rome de la CPI – et sur les preuves objectives recueillies par mes enquêteurs. J'irai partout où le droit me permettra d'aller et suivrai les preuves partout où elles me mèneront dans la quête de justice pour les victimes. L'objectif de la CPI est donc de contribuer à mettre fin à l'impunité ou, en d'autres termes, à veiller à ce que personne, quel que soit son statut ou son rang social, ne puisse échapper à son obligation de rendre des comptes pour les atrocités commises, quel que soit le temps qu'il faudra pour y parvenir.
C'est de cette manière que la justice peut contribuer à protéger les futures générations du fléau des guerres et des conflits menés sans foi ni loi, et à prévenir la souffrance humaine.
Mon Bureau enquête sur la situation au Darfour, au Soudan, depuis 2005, lorsque le Conseil de sécurité des Nations Unies, par la résolution1593 (2005), a déclenché l'exercice de notre compétence en déférant cette situation au Procureur de la CPI.
Depuis, il s'est passé beaucoup de choses. Aujourd'hui, alors que nous poursuivons nos enquêtes, il est important que les autorités soudanaises apportent concrètement et sans fléchir leur entière coopération à mon Bureau, non seulement pour le travail que nous effectuons à la CPI mais aussi et surtout pour les communautés touchées au Darfour. 
Cette semaine, à Khartoum, j'ai eu de fructueux échanges avec les plus hauts responsables du Gouvernement soudanais et autres parties prenantes de première importance. Je me suis notamment entretenue avec S.E. le Premier Ministre Abdallah Hamdok, S.E. Omer Gamaruddeen Ismail, Ministre des affaires étrangères, S.E. Nasredeen Abdelbari, Ministre de la justice, le Procureur général du Soudan, M.Tag el-Sir el-Hibir,  et des représentants du Conseil souverain du Soudan, le lieutenant-général Abdel Fattah Abdelrahman al-Burhan et le général Mohamed Hamdan Dagalo, ainsi que M. Mohamed Hassan Altaishi.
J'ai en outre eu des discussions constructives avec des représentants d'organisations de la société civile, d'organismes internationaux et du corps diplomatique à Khartoum. J'ai également le plaisir de pouvoir m'adresser au public et aux communautés touchées grâce à vous, les médias. 
 
Ces réunions nous ont permis, à mon équipe et à moi, d'expliquer le déroulement de la procédure à la CPI, de préciser l'état d'avancement des affaires dont nous sommes saisis en lien avec la situation au Darfour (Soudan), et de définir un plan d'action pour une coopération effective afin de traduire en justice les personnes contre lesquelles la CPI a déjà émis des mandats d'arrêt.
Les réunions que j'ai tenues avec les autorités soudanaises ont permis de jeter les bases d'une coopération entre elles et la CPI.
Cette visite historique à Khartoum, la première en plus de dix ans, a été l'occasion pour le Gouvernement de transition soudanais de démontrer son engagement envers la justice, l'obligation de rendre des comptes et l'État de droit.
Les échanges libres et constructifs que nous avons tenus en toute franchise sont encourageants. Je me félicite tout particulièrement des promesses de soutien et de coopération que j'ai reçues au cours de cette visite, dont celles de S. E. le Premier Ministre Hamdok, qui s'est engagé à ce que le Soudan rende justice pour les atrocités commises et coopère pleinement avec mon Bureau à ces fins.
Il nous reste à présent à concrétiser dans les faits les progrès accomplis au cours des discussions prometteuses qui ont été tenues cette semaine. D'autres points y ont également été abordés, comme, entre autres, un mémorandum d'accord relatif aux modalités de coopération, des visites d'ordre technique et l'accès immédiat de nos enquêteurs au territoire soudanais. Nous sommes impatients d'avancer sans plus attendre sur toutes ces questions.
Nous comptons sur la coopération concrète et en temps voulu du Soudan ainsi que sur son engagement continu et constructif avec mon Bureau.
Nous sommes prêts à aider le Soudan à atteindre son objectif qui est de traduire en justice les auteurs d'atrocités commises au Darfour.
Je voudrais profiter de l'occasion pour assurer à la population du Darfour que mon Bureau continue de travailler avec ardeur sur la situation dans cette région. J'appelle solennellement toutes les communautés touchées au Darfour et tous ceux qui se sont dévoués à la cause de ces dernières, à se faire connaître et à contacter mon Bureau pour livrer les récits de leurs souffrances, des faits dont ils ont été témoins et de ce qu'ils ont endurés. En s'appuyant sur les preuves qu'ils nous communiqueront, nous pourrons contribuer à ce que la justice qui s'est trop fait attendre soit enfin rendue aux victimes au Darfour. Les membres de mon Bureau ainsi que nos collègues du Greffe de la Cour s'engageront très prochainement dans des activités de sensibilisation afin d'expliquer plus en détail le travail de la CPI et ses mécanismes.
Je souhaite également ajouter que je me félicite de l'Accord de paix de Juba, officiellement signé le 3 octobre 2020 entre le Conseil souverain du Soudan et le Front révolutionnaire du Soudan ainsi que d'autres mouvements, en vue de rendre justice aux victimes des atrocités perpétrées au Darfour et de bâtir une paix durable au Soudan. Je me réjouis également de l'importance particulière accordée à la CPI dans cet accord de paix et de l'accent qui est mis sur l'indispensable coopération entre le Soudan et la Cour s'agissant des cinq suspects recherchés. Je me réjouis des assurances données par les autorités quant à la mise en œuvre totale de ces dispositions, au rôle central que remplira la justice dans la transition au Soudan et à l'importance particulière de la CPI dans ce processus qui suit son cours. 
Mon enquête se concentre sur les crimes qui auraient été commis par ces cinq suspects entre 2003 et 2004, en 2007 et jusqu'en 2008 en ce qui concerne M. Al Bashir.
En juin dernier, le chef présumé d'une milice, M. Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman alias Ali Kushayb, a été transféré à la Cour à la suite de sa reddition volontaire. La CPI a encore des mandats d'arrêts en suspens contre MM.Omar Al Bashir, Ahmad Harun, Abdel Raheem Muhammad Hussein et Abdallah Banda Abakaer Nourain. Ces suspects sont encore recherchés à propos des atrocités énumérées dans lesdits mandats. Ils doivent tous rendre des comptes à la justice sans plus tarder. Nous nous réjouissons de poursuivre notre dialogue avec les autorités soudanaises afin de veiller à l'avancement de ces affaires dans le respect absolu de nos rôles et mandats respectifs et du principe decomplémentarité.
La perspective que d'autres suspects présumés dans la situation au Darfour puissent être poursuivis à l'échelon national s'est désormais concrétisée au travers de la Cour spéciale du Darfour, ainsi qu'il est prévu dans l'Accord de paix de Juba. Cette possibilité constituerait une avancée dans le partage des responsabilités entre la CPI et les tribunaux soudanais.
À présent que les canaux de communication sont ouverts et qu'un esprit de coopération guide nos discussions avec les autorités soudanaises, nous sommes prêts à examiner les possibilités qui s'offrent désormais à nous dans le respect total de nos obligations au regard du Statut de Rome et en gardant toujours en point de mire notre volonté indéfectible de rendre justice aux victimes du Darfour.
En conclusion, je souhaite remercier le peuple soudanais, les autorités du pays ainsi que d'autres parties prenantes pour l'accueil chaleureux qu'ils nous ont réservé, à moi et à ma délégation, au cours de cette visite. J'ai également beaucoup apprécié le soutien logistique et les dispositions prises en matière de sécurité en lien avec cette visite.
La lutte contre l'impunité à l'égard des atrocités commises contre la population du Darfour est une responsabilité conjointe. Il est urgent que justice soit faite au Soudan. Pour obtenir une paix et une réconciliation durables, il est indispensable de s'appuyer sur le socle stable de la justice.
Je vous remercie pour votre attention et je reste à votre disposition pour répondre à vos questions et réagir à vos observations.
Le Bureau du Procureur de la CPI mène des examens préliminaires, des enquêtes et des poursuites à propos du crime de génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et du crime d'agression, en toute impartialité et en toute indépendance. Depuis 2003, le Bureau enquête sur plusieurs situations relevant de la compétence de la CPI, notamment en Afghanistan (qui fait actuellement l'objet d'une demande de sursis visée à l'article 18 du Statut de Rome), au Burundi, en Côte d'Ivoire, au Darfour (Soudan), en Géorgie, au Kenya, en Libye, au Mali, en Ouganda, en République centrafricaine (deux situations distinctes), en République démocratique du Congo et en République populaire du Bangladesh/République de l'Union du Myanmar. Le Bureau conduit également des examens préliminaires à propos des situations en Bolivie, en Colombie, en Guinée, en Iraq/Royaume-Uni, au Nigéria, aux Philippines, en Ukraine et au Venezuela (I et II), tandis que la situation en Palestine doit faire l'objet d'une décision judiciaire.
Pour en savoir plus sur les « examens préliminaires » et les «situations et affaires » portées devant la Cour, veuillez cliquer iciet ici.
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fallen-gabrielle · 11 months
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Part 2 of my let’s play of Age of Calamity! Thank you in advance for your support 🖤
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learoberge · 4 years
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Séance #05 - Problèmes du 21e siècle
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Une grande majorité d’entre nous s’entende pour dire que les médias numériques ont révolutionné notre ère. La plupart verrons ici le terme « révolution » avec une connotation positive. Toutefois, plusieurs angoisses surviennent avec l’avènement des médias numériques, des problèmes du 21e siècle. Un fléau auquel nous faisons face est celui de la cyberintimidation. 
Nous en avons eu la preuve récemment avec les messages que Safia Nolin a exposés sur ses réseaux sociaux lorsqu’elle a dénoncé les comportements inadéquats de la part de Maripier Morin. Nolin recevait de nombreux messages haineux, si intenses qu’elle s’est plaint à la police. (Séguin, 2020) En effet, un peu plus tôt dans la décennie, sous le gouvernement Couillard, un projet avait été mis de l’avant afin de prévenir ce genre de comportement. L’angoisse vient surtout du fait que la portée de ces messages qui circulent sur les médias est beaucoup plus grande « en raison de l’anonymat des gestes posés et de leur diffusion rapide. » (La Presse, 2015) L’image présentée ci-dessus illustrent bien comment certaines personnes se cachent derrière de fausses identités afin de ne pas être reconnues. 
La cyberintimidation est l’une des nombreuses angoisses que portent les médias numériques. D’autres se tracent un chemin qui viennent donner autant de vertige, tel que la surutilisation de ces derniers, qui peut mener à le cyberdépendance. Plusieurs techniques sont utilisées par des compagnies afin de gagner l’attention des consommateurs des médias numériques. Certaines viennent s’immiscer dans le quotidien des utilisateurs et provoquent une « escalade de l’engagement » (Scott, 2019), ce qui devient un problème. Nous passons énormément de temps sur nos téléphones, ce qui nous empêche de profiter de ce qui nous entoure. Avant l’avènement des médias numériques, il n’y avait pas l’angoisse de trop utiliser ses appareils électroniques et les plateformes qui s’y trouvent. 
Bien que les médias numériques soient très prometteurs et comportent plusieurs vertus, ces derniers engendrent des problèmes qui n’avaient jamais vu le jour auparavant. Des problèmes du 21e siècle qui deviennent de plus en plus difficiles à gérer avec l’évolution rapide desdits médias. Quels autres problèmes nous guettent à cause de cette évolution ?
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gab-de · 4 years
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SÉANCE #10 | Ne propage pas le coronavirus, ni des « fake news »
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L’avènement des nouvelles technologies et plateformes redéfinissent la manière dont la population s’informe à cette ère du Web 2.0. Selon des données recueillies par le CEFRIO datant de 2018, 79% des Québécois utilisateurs de réseaux sociaux ont suivi l’actualité ou les nouvelles sur ces derniers. Ces données soulèvent des questionnements éthiques d’autant plus en période de crise.
Ce n’est pas pour rien qu’on réfère les médias au quatrième pouvoir. Les journalistes comprennent l’influence que l’information peut avoir sur nos sociétés. Soumis à un code déontologique, ils s’assurent de diffuser une information véridique issue d’une démarche de recherche rigoureuse. Chiens de garde de la démocratie, ils œuvrent au service des citoyens.  
Les « fake news » représentent l’antagoniste de l’information de qualité. Existantes depuis l’émergence des médias de masse, leurs répercussions sont aujourd’hui plus catastrophiques, car l’individu, s’improvisant journaliste citoyen, a dorénavant la possibilité de produire et diffuser du contenu très rapidement. Ce phénomène s’amplifie lors de certains phénomènes tels que les attentats terroristes, les catastrophes naturelles ou encore lors de pandémie. Au moment où ces lignes sont écrites, le monde est mis sur pause pour traverser la pandémie du COVID-19. Malheureusement, le virus est aussi viral sur les réseaux. Ayant l’ordre de s’isoler socialement, on s’occupe à travers nos différents réseaux. Nous cherchons aussi à combler le vide de l’inconnu qu’entraîne cette crise. Cette désinformation a des effets néfastes considérables. En plus d’instaurer une panique sociale, les informations fallacieuses éclipsent parfois les informations factuelles.
« Si les nouvelles sont construites par les journalistes, les fake news sont construites par le public; leur fausseté dépend beaucoup de sa capacité à percevoir le faux comme réel ». Un titre accrocheur nous choque, en quelques clics nous avons repartagé la nouvelle à notre communauté, et ce, sans même l’avoir lue ou s’être questionné quant à la véracité de l’information. En quelques secondes, nous avons contribué à contaminer l’espace public.  
Si l’individu est reconnu coupable de la propagation des « fakes news », les compagnies de réseaux sociaux sont elles aussi pointées du doigt. Heureusement, en ce qui concerne la crise actuelle, elles semblent assumer une certaine responsabilité en mettant en place des algorithmes pour contrer ce fléau.
En ce temps de crise (et de veille du poisson d’avril), il est de notre devoir à tous d’accorder une plus grande vigilance quant à l’information que nous consommons et partageons.
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reseau-actu · 5 years
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Vous écrivez en préambule de votre livre que « la nourriture est, depuis l'aube des temps, bien plus qu'un besoin vital ». On découvre, en effet, à vous lire, à quel point elle a joué - et joue encore - un rôle central dans la structuration même de nos sociétés.
Jacques Attali : Toutes nos constructions sociales sont nées de la nourriture. A mesure que l'homme progresse dans son évolution, son alimentation change et s'améliore. On passe de la cueillette à la chasse, puis de la chasse à la culture. Les outils comme les armes se complexifient. L'alimentation devient carnivore. De ce fait, la population humaine s'accroît. Cette démographie galopante implique que les hommes ne peuvent plus se contenter de ce que la nature leur offre pour se nourrir. Ils doivent s'organiser. On passe du nomadisme à la sédentarisation. Il y a 7.000 ans, les hommes commencent à s'installer autour des plaines fertiles. C'est alors qu'apparaît la nécessité de structurer nos sociétés.
Et vous écrivez que cet impératif de nourrir une communauté humaine de plus en plus nombreuse va déboucher sur la constitution d'empires.
En effet, on le voit par exemple en Mésopotamie. 6.000 ans avant Jésus-Christ, les paysans doivent construire des barrages pour surmonter les inondations et produire davantage. Pour y parvenir, il faut se regrouper en ensembles plus vastes. D'où l'apparition du concept d'empire, d'abord en Mésopotamie, puis en Egypte, plus tard en Chine, toujours autour des fleuves.
C'est aussi à cette époque que le repas devient central dans nos modes de vie.
Oui, le repas sédentaire, pris en commun, devient très vite le lieu essentiel de l'organisation sociale. Dans les traces écrites que nous avons retrouvées en provenance des différentes civilisations humaines aux alentours de -7.000, les festins ou banquets prennent forme : il y a le repas des dieux, les repas entre les divinités et les hommes, les repas entre les monarques. Ces derniers, les repas politiques, prennent naissance environ 3.000 ans avant notre ère. La nourriture n'y est plus qu'un support de l'essentiel qui est ailleurs : il s'agit là de former un consensus entre les élites, d'organiser les pouvoirs. Et l'on observe que l'obsession permanente, c'est de donner à manger au peuple.
Et quand on n'y parvient plus, comme ce sera le cas en France en 1789, arrive la révolution.
En permanence, partout, le manque de nourriture est la cause principale des soulèvements. L'empire chinois s'est effondré à plusieurs reprises sur l'impossibilité de donner à manger au peuple, l'empire égyptien aussi et la Révolution française, en effet, est provoquée et exacerbée par des erreurs de gestion publique en matière d'approvisionnement et des situations climatiques terribles qui se succèdent pour aboutir, en juin 1789, à une envolée des prix du blé, lesquels atteignent à cette date leur plus haut au cours du siècle. C'est alors que les paysans français s'allient aux bourgeois contre les dignitaires du régime, ce qui provoquera à terme la chute de la monarchie dans notre pays. Plus tard, la France, dans son obsession de nourrir sa population, continuera du reste d'entretenir un rapport très particulier à son agriculture qui la conduira notamment - pour son bien ou pour son mal - à retarder les migrations massives des paysans vers les villes.
Mais l'on pourrait citer bien d'autres exemples comme ce qui s'est passé en Allemagne où la montée d'Hitler - on ne l'a pas suffisamment souligné - est très largement due à l'effondrement de la classe paysanne et à la famine qui a suivi.
L'un des points forts de votre livre est cette thèse pour le moins subversive que vous y défendez, selon laquelle le pire ennemi du repas, c'est le capitalisme. Expliquez-nous.
Manger est, en effet, un acte subversif pour le capitalisme. Car lorsque vous mangez, c'est du temps que vous passez à ne pas faire autre chose, vous ne produisez pas. Donc il faut à tout prix réduire le temps et l'argent consacré au repas. Ce sera la révolution américaine du milieu du XIXe siècle, qui donnera le coup d'envoi à l'industrialisation de l'alimentation. Celle-ci va se propager et déterminer encore aujourd'hui le rapport des hommes à la nourriture.
Elle est d'autant plus étonnante que les nombreux migrants venus d'Europe ont choisi les Etats-Unis pour l'abondance qu'ils espèrent y trouver. Or on leur fait vite comprendre qu'ils doivent y renoncer.
C'est l'alliance entre Will Keith Kellogg et Henry John Heinz qui va déterminer ce qui est devenu l'alimentation contemporaine. M. Kellog, qui est proche des évangélistes, dit : « C'est péché de trouver du plaisir à manger. » M. Heinz lui répond : « Mettez une petite sauce sur la nourriture pour en masquer le mauvais goût. »
Or tout découle de cette alliance. On va consacrer de moins en moins d'argent à se nourrir, ce qui va ouvrir la voie à d'autres consommations. La conséquence, c'est la destruction du temps passé au repas. Presque partout dans le monde sa durée a été considérablement réduite. Elles est de moins d'une heure désormais en moyenne dans le monde. Le capitalisme américain va se développer sur le dénigrement de toutes les dimensions du repas. On mange vite, souvent au travail, de moins en moins en famille et cet état de fait structure des sociétés où l'on devient de plus en plus solitaire.
Vous affirmez que le XXe siècle a été le pire de tous sur le plan de l'alimentation. Pourquoi ?
La catastrophe est double. Il y a d'abord, on vient de le voir, la quasi-disparition du repas. Il y a ensuite la nature de ce que l'on mange. Pour les classes les plus pauvres, le problème reste hélas quasi inchangé, il réside dans la difficulté même à trouver de quoi se nourrir. Pour les classes moyennes ou supérieures, c'est la nature des produits consommés qui change. Cela commence comme une douce symphonie. Au milieu du XIXe siècle, sous l'impulsion des armées, notamment celles de Napoléon, on généralise la nourriture portable. Le café, le chocolat le lait et plus tard le corned-beef. Au XXe siècle, c'est l'invention du fast-food qui explose aux Etats-Unis. Le modèle américain devient planétaire. Le sucre de maïs, désastreux pour la santé, se généralise dans les aliments, dans les sodas. L'artificialisation chimique s'installe pour atteindre aujourd'hui son paroxysme. Notez que ce sont toujours des chimistes qui inventent les sodas. Et que étymologiquement, le mot « soda » vient de « soude ». Si l'on s'en souvenait, on en boirait peut-être moins.
Mais n'est-ce pas cette industrialisation qui met désormais à l'abri des famines une grande partie de l'humanité ?
C'est tout à fait vrai, on le constate dans le monde indien ou en Chine, mais à quel prix ? Avec quels chèques tirés sur l'avenir ? On a, certes, créé les conditions provisoires d'une absence de famine mais à l'aide d'un modèle qui n'est pas généralisable ni durable à terme à cause de la consommation d'eau ou de l'utilisation massive d'engrais qu'il impose.
Dans ce contexte, comment nourrir les 10 milliards d'êtres humains qui devraient peupler la planète en 2050 ?
Il existe deux voies possibles. Une voie vraisemblable et une autre souhaitable. Le vraisemblable est que l'on va trouver progressivement des substituts, sous forme de viande artificielle, d'algues, d'insectes - 2 milliards d'êtres humains en mangent déjà régulièrement -, ce qui va globalement nous conduire à devenir de plus en plus végétariens. Ce serait du reste un retour aux sources. Je rappelle que, dans la Bible, Adam et Eve sont végétariens. On ne commence à manger de la viande qu'à partir de Noé.
On peut aussi imaginer un scénario plus souhaitable, celui de la désindustrialisation de l'alimentation. C'est notamment ce que préconise la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation, NDLR). Celle-ci imagine un modèle idéal qui permettrait de nourrir 10 milliards de personnes exclusivement en bio. Mais cela suppose des transformations gigantesques de l'agriculture, du régime de la propriété des sols, de la formation des paysans. Cela implique aussi des réglementations très strictes imposées aux géants de l'agroalimentaire. en matière de composition des produits, d'emballage. Pour les consommateurs, cela suppose de se fournir à proximité de chez soi avec des ingrédients de saison. Tout ceci est évidemment possible en théorie, beaucoup plus difficile à réaliser dans la pratique. Ce sont des mutations structurantes de l'organisation sociale. S'il y a un jour une vraie révolution politique majeure, c'est dans l'agriculture et l'alimentation qui en seront à l'origine.
Nous parlions au début de cet entretien du rôle de la nourriture dans la constitution des empires. Peut-elle, à l'inverse, précipiter leur disparition ou à tout le moins leur affaiblissement ?
J'en suis persuadé. Et quand je dis cela, je pense évidemment aux Etats-Unis. Regardez ce qui s'y passe, notamment dans le domaine de l'obésité qui détruit littéralement leur population sans que les pouvoirs publics, prisonniers de lobbys puissants soient en mesure d'enrayer ce fléau. Aujourd'hui, rappelons-le, l'espérance de vie recule dans ce pays , en partie à cause de la façon dont ses habitants se nourrissent. Rappelons que l'empire romain a été détruit en partie par des erreurs de gestion en matière d'alimentation.
Si l'on veut construire à terme une gastronomie durable, respectueuse de l'environnement, il faut en passer par un capitalisme maîtrisé. Et de ce point de vue, la technologie peut nous aider. Bientôt les frigos seront connectés . Et le maître du frigo sera la compagnie d'assurance, qui aura eu accès à vos données. Vous saurez alors vers quel sort vous attend selon la façon dont vous vous nourrissez. Or rien de tel que la peur de la mort pour nous faire accepter l'inacceptable, en l'espèce, un changement profond de nos comportements alimentaires.
Propos recueillis par Nicolas Barré et Daniel Fortin
Source: Les Echos
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opticien2-0 · 5 years
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Noël 2018 : Les 24 meilleures publicités
Le gratin des films de Noël, c’est cadeau.
Après les Jeux Olympiques, le Super Bowl et la Coupe du Monde, place au 4ème évènement publicitaire et planétaire de l’année 2018 : Noël. Retrouvez dans cet article les meilleures réalisations : les “Christmas Ads” les plus créatives, les plus drôles, les plus mignonnes, les plus wtf… Sont toutes là.
On retrouve 24 annonceurs dans ce best of 2018 : Aldi, Amazon, Apple, Argos, Asda, Barbour, Boots, Bouygues Télécom, Currys PC World, Debenhams, Fortnum & Mason, Google, Greenpeace, Heathrow Airport, Iceland Foods, IKEA, John Lewis, KFC, Macy’s, Orange, Sainsbury’s, Tesco, TK Maxx, Twitter…
Aldi – Kevin The Carrot 
Héros du film Aldi de l’an dernier, le personnage “Kevin The Carrot” est de retour cette année, au volant de ce qui ressemble beaucoup au légendaire camion Coca-Cola ! Mais cette fois, rien ne se passe comme prévu… Agence : McCANN Manchester.
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  Amazon – Can You Feel It
1ère marque à communiquer sur Noël à la télévision française cette année, Amazon fait (comme l’an dernier) parler le sourire de son logo et de ses célèbres colis, tout en ventant la diversité de ses services… Agence : Lucky Generals.
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  Apple – Share Your Gifts
La palme du plus beau film de Noël reviendra t-elle à la marque à la pomme ? Apple marque très certainement beaucoup de points dans ce concours, notamment grâce à la qualité du craft de cette merveilleuse histoire d’une créatrice et de son plus fidèle compagnon… Agence : TBWA\ Chiat Day.
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  Argos – The Christmas Fool
Un petit diable se glisse dans vos préparatifs du réveillon… Tout cela afin de mieux présenter la diversité des produits présents dans les magasins Argos. Un joli conte (publicitaire) de Noël ! Agence : The&Partnership.
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  Asda – Bring Christmas Home
Publicité de Noël 2018 la plus barrée et la plus délirante (en tous cas pour le moment !), le film des supermarchés Asda montre que l’enseigne anglaise ne fait pas dans la finesse quand elle débarque pour la fin d’année… Agence : AMV BBDO Londres.
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  Barbour – Maybe, Juste Maybe
En plein dans l’esprit féérique de Noël, la marque de vêtements Barbour s’approprie le véritable conte “The Snowman” dans lequel un bonhomme de neige devient vivant et nous emmène dans une aventure magique. Agence : The Corner.
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Boots – Gifts That Get Them
Spécialistes de la beauté, les magasins Boots s’attachent aux relations “mères-filles”  pour Noël 2018, dans leur film on retrouve une histoire dans laquelle beaucoup de femmes devraient se reconnaître…Agence : Ogilvy London.
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Bouygues Telecom – Le Noël Inoubliable
L’opérateur Bouygues Télécom communique sur des souvenirs de famille que l’on a tous eu en cette saison festive, notamment avec ses parents. Une belle passation entre plusieurs générations, dont celles du mobile. Agence : BETC Paris.
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Currys PC World – Christmas Upgraded
Les anachronismes sont au rendez-vous dans la publicité de Currys PC World. On y découvre des scènes habituelles de célébration de Noël à l’époque Victorienne (19ème siècle)… Avec les technologies modernes. Agence : AMV BBDO Londres.
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Debenhams – You Know You Did Good 
Les magasins Debenhams se sont emparés un insight très juste : cette satisfaction que l’on ressent quand on s’aperçoit que l’on a fait le bon choix de cadeau… 4 situations illustrent ce moment ! Agence : Mother London. 
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Fortnum & Mason – Masters Of Merry
Les magasins anglais Fortnum & Mason ont réalisé un film simple mais très efficace, qui présente tout ce qu’ils apportent aux britanniques pour leur réveillon, depuis des siècles. La recette habituelle : “The clinking, the kissing, the gifting, the dancing, the skating, the singing…” Agence : Otherway.
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Google – Home Alone Again
Pour Noël 2018, Google ravive de vieux souvenirs avec Macaulay Culkin (alias Kevin McCallister) l’acteur mythique de “Maman J’ai Raté l’Avion” (Home Alone en anglais), via une version “plus connectée” du film de notre enfance… Agence : Arts & Letters Creative Co.
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Greenpeace – Un Cadeau Pas Comme Les Autres
La palme du film le plus triste de l’année reviendra certainement à Greenpeace, avec une réalisation attendrissante, très bien réalisée, mais pas très joyeuse, dénonçant la pollution de l’air à travers un cadeau bien senti… Agence : 84 Paris.
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Heathrow Airport – Making It Home
Les oursons d’Heathrow, le plus grand aéroport anglais, sont de retour pour nous attendrir… Et nous inciter à retrouver notre famille -en vrai- pour les fêtes de fin d’année. Certainement l’un des films les plus mignons du best of 2018 ! Agence : Havas London.
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  Iceland Foods – Say Hello To Rang-tan
CENSURÉE – Cette publicité “anti-huile de palme” des supermarchés anglais Iceland Foods a été censurée(interdite de diffusion) au Royaume-Uni, par Clearcast, l’autorité qui régule les publicités diffusées sur les chaînes de télévision Sky News, Channel 4 et ITV. La marque a donc invité les internautes à la partager très largement pour que son message soit tout de même entendu. Agence : ce film était à l’origine une création de Greenpeace.
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IKEA – Lilla The Magician
Les magasins IKEA ont misé sur la magie cette année (IKEA Canada et Suède on fait à peu près le même film, sans se concerter, voici le meilleur des 2) : une petite magicienne éblouit sa famille avec ses meilleurs tours, jusqu’à l’accident qui fait chavirer le réveillon… Agence : Akestam Holst.
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John Lewis – Elton John Lewis
Cette année, la tant attendue publicité de John Lewis est très différente des autres : exit les animaux mignons et les dessins animés touchants. Place à une super star britannique : Elton John (et place à un super jeu de mot…). Agence : Adam&Eve DDB Londres.
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KFC – Chicken’s Here To Stay
Pour les fêtes, le poulet de KFC a un concurrent de taille : la dinde. Mais dans un film digne des plus grands westerns, la marque nous fait bien comprendre ne compte pas se laisser faire ! Agence : Mother London.
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Macy’s – The Gift Destination
Dans une ère de (re)conquête spatiale, les magasins américains Macy’s s’appuient sur l’immense distance qui peut séparer une famille d’astronaute, elle qui pourtant peut se rapprocher et partager, grâce aux bons cadeaux… Agence : BBDO New York.
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Orange – The Most Wonderful Time Of The Year
Il faut bien se l’avouer, tout n’est pas parfait au moment des fêtes… C’est ce que l’opérateur Orange a souhaité souligner, avec beaucoup d’humour et de situations que tout le monde a déjà connu en cette saison, sans pour autant faire l’impasse sur l’essentiel : les retrouvailles les cadeaux ! #WonderfulNoël Agence : Publicis Conseil.
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Sainsbury’s – The Big Night
Le spectacle de fin d’année : un rendez-vous incontournable que Sainsbury’s a su sublimer, à travers la superbe prestation de cette jeune chanteuse et de ses petits camarades… Agence : Wieden+Kennedy Londres.
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Tesco – Everyone’s Welcome
La diversité de points de vue et de coutumes pour fêter Noël sont à l’honneur dans ce film des hypermarchés Tesco. À travers de multiples moments de vie, on se rend bien compte que l’important c’est le partage ! Agence : BBH Londres.
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TK Maxx – The Neverending Stocking
Attention voici le film publicitaire le plus barré de Noël 2018 ! Les magasins TK Maxx ont conçu “une chaussette qui rote des cadeaux pendant 1 an”, oui oui… Plus qu’une publicité, cette idée va également donner vie à une véritable opération commerciale, cette chaussette deviendra donc réalité pour un heureux gagnant.  Agence : Wieden+Kennedy Londres.
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Twitter – Not A Retail Store
À l’occasion des fêtes de fin d’année, Twitter UK a décidé de s’emparer d’un fléau qui chaque année touche l’un de ses membres : John Lewis. Avec son handle “@JohnLewis” il reçoit à cette saison des centaines de tweets destinés à l’annonceur éponyme concernant son film de Noël (à retrouver ci-dessous) et il a pris un malin plaisir à y répondre… Agence : réalisé en interne.
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Source : Llllitl
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