Tumgik
selenacht · 2 months
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La nouvelle aube n'a furie
Ciel en lambeaux, déchiré. La Maya grelotte à genoux maigre et nuedéparée du songe et de ses voiles. Le mensonge joue claquettes et pirouettesun peu trop sec, un peu trop franc. Un fémur dépasse sous les dentelleset le sang bave sur la meringue. Et quelle majesté cingle au large, inébranlable, droite et fière,sûre de son erre, lestée des denrées rares qui font rêvertraîne-savattes, maîtres-queux…
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selenacht · 2 months
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Aprelys
Sémillante, époustouflante, envoûtante,Flamme vive, rose rouge, flèche cœur d’éclats de joie de stupred’abîme et de vertige à tes yeux bordée à mes reins noyé à nos âmes nouées   aux naufrages et aux orgasmes pour nos corps fondus, nos cœurs percés pansés, nos âmes sœurs asseulées affolées effleurées flouées                          toi                             seul et                      moi…
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selenacht · 5 months
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Départ
«Une épaisse couche de neige, en oubli qui cache et adoucit ornières et tranchées, obstacles et chausse-trappes. Qui amortit les chutes du pas trop pressé, du nez en l'air dans la nuit où gèle les blessures […]»
Une épaisse couche de neige, en oubli qui cache et adoucit ornières et tranchées, obstacles et chausse-trappes.Qui amortit les chutes du pas trop pressé, du nez en l’air dans la nuit où gèle les blessures, quand le froid mord et réveille.Qui scintille en secret sous les pâles caresses d’une lune ronde et indifférente,généreuse dans sa lueur qui déploie les voiles bleutés du silence sur les…
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selenacht · 5 months
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Mélanie King
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selenacht · 5 months
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Jeune fille
S Botticelli, Le Printemps, 1480, détail. Quelle est cette jeune femme qui me fait signe, lorsque je regarde derrière moi ? Ses yeux brillent, elle se fie à la vie, l’avenir lui appartient, croit-elleet elle fait confiance aux siens, nombreux, pense-t-elle, avec qui elle s’apprête, songe-t-elle, à partager les heureux fruits de l’amour, de l’esprit, de la joie. Et moi je vois l’ombre des…
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selenacht · 5 months
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Jeune fille
S. Botticelli, Le Printemps, détail. Quelle est cette jeune femme qui me fait signe, lorsque je regarde derrière moi ? Ses yeux brillent, elle se fie à la vie, l’avenir lui appartient, croit-elleet elle fait confiance aux siens, nombreux, pense-t-elle, avec qui elle s’apprête, songe-t-elle, à partager les heureux fruits de l’amour, de l’esprit, de la joie. Et moi je vois l’ombre des trahisons qui…
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selenacht · 6 months
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Mirage
Ton silence comme un pavé dans la mare gris terne et sourd, à peser sur le cœurtel un glas, un reproche inconnu, un espoir démenti contrele vœu ébloui qui en échos ricoche d’éclatsen éclats ets’envole au-delà des grises façades,en appel d’air s’échappe des tristes vis-à-vis. Papillon follet dont les ailes battenttes rêves libres et colorésun instant reflétés, miroitant essaim éparpillé qui…
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selenacht · 6 months
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Berceuse
Viens sur mon cœur,toi qui l’attendris,Viens sur cœur,toi qui l’ouvris. Viens sur mon cœur,il bat la chamade et s’élance,d’un bond franchit ce qui te sépare de tes rêves. Et t’emmène au pays où tout n’est…que cordes et claviers,luxure ardente et contournée,où s’exaltent tes fantaisieset s’épanche ta modestie.Mon bravache, mon têtu,mon fier, mon délicat. Mon aimé. Mark Duffin, Embrace. Mon cœur,…
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selenacht · 6 months
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Josef Koudelka
Nord Pas de Calais
France 1988
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selenacht · 6 months
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Entrevoix
«À d'autres nous faisons chanter notre amour. Notre romance s'entonne détournée, dévoyée s'envole et s'arrondit aux moues d'autres bouches que la tienne la mienne […] »
À d’autres nous faisons chanter notre amour. Serych Jaroslav, The Silver Forest. Notre romance s’entonne détournée, dévoyées’envole et s’arrondit aux mouesd’autres bouches que la tienne la mienne. Notre roman parle d’autres voix que les nôtres, qui vivent l’effort et le confort – triste récit,qui n’est poème ni chant, et s’attelle au quotidien,il le faut bien. Partout s’entend l’amour et ses…
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selenacht · 7 months
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"Une fois", numéro 15 de La Moitié du fourbi
Tout frais sorti de presse pour le Salon de la revue, le numéro 15 de La Moitié du fourbi explore à moult reprises et, comme toujours, sous divers angles les paysages mentaux qu’ouvre le sésame “Une fois”. L’occasion pour moi de tenter le grand écart entre l’hapax tout droit sorti de mes manuels de latin et les plus échevelées (pour ne pas dire alambiquées !) des romances qui tombent sous mon…
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selenacht · 7 months
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Élan-cement
Que saisis-tu exactement dans l’éclat d’un regard ?Quel appel ? Quel accueil ? Quelle fibre touche tel éclat de voix ?Quelle blessure et quelle caresse,quel baume et quel poème rêves-tu, dis-moi ? Ta langue ne parle-t-elle pas ma languecomme un pays natal, ou ma langue ta langue,parfaite ronde, qui gomme et efface plaies, scories,scarifiées sacrifices et autres mal à l’âme ? Amour, ne te…
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selenacht · 7 months
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selenacht · 7 months
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Ludwig Krug (1490-1532), Two nude Women with a Skull and Hourglass, circa 1510-32. 
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selenacht · 7 months
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Umbra
Le matin traîne, il se frotte les yeux où s’attardent les lambeaux du rêve qui le berce encore et, la tête dans les nuages, il fait le dos rond, mi-bougon mi-ronronnant, sous la caresse du soleil voilé. La promesse de la lumière émeut de son murmure le paysage qui défile, laisse attendre ses prestiges, ajourne la volupté de ses lointains – on entrera plus tard dans l’harmonie de toile peinte, qui…
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selenacht · 8 months
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Les belles histoires d’amour ou d’amitié nous montrent au contraire que cette altérité perdure, mais sous une forme impure, en étant intégrée à la vie du sujet. (…) Il y a simplement un temps pour tout. Un temps pour le choc initial, un temps pour l’assimiler. Un temps pour être désemparé, un temps pour agir et s’aventurer dans sa propre existence. Un temps pour s’oublier, un temps pour revenir à soi. (…) Nous avons un intérêt pour l’autre comme nous avons un intérêt pour l’existence de ses possibles : du goût, de l’attrait, de la curiosité. Tu m’intéresses parce que tu es autre, et parce qu’à ton contact je peux devenir autre : comment faire la part des choses ? La vraie vie est ainsi : il est parfois impossible de démêler, au cœur d’une rencontre, la fascination désintéressée pour l’autre et le sentiment que ma vie va changer grâce à lui.
Charles Pépin. La rencontre. Une philosophie. 2021
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selenacht · 9 months
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"Une météorite nommée désir" de Lucien Raphmaj, ou les affinités électives
À qui n’est-il pas arrivé de rêver sur le simple titre d’un roman, sur l’esquisse tracée par une quatrième de couverture moins mauvaise que les autres ou sur les quelques mots par lesquels un ami, un libraire ou un enseignant en aura parlé ? Bien des piles à lire croulantes s’expliquent par cette simple, sans cesse réitérée, sans cesse crue avec ferveur… et presque sans cesse déçue. Ce n’est…
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