Quand je reçois plusieurs mails de haine, disant que je suis conne, que je finirai seule avec mon chat et que mon blog porte bien son nom. On leur dit que c’est du second degré et qu’il faut apprendre à rire un peu, ou pas ?  Non, non, vous savez quoi ?! On va garder ça pour nous et les laisser s’exciter comme des petites puces vicieuses sur un caniche, ça sera encore plus drôle !

When I receive some hate messages, who say that I’m a bitch, that I will finish alone with my cat and that my blog has a perfect name.  Should we tell them it’s second degree and that they have to learn to laugh a little, or not?  You know what? We will keep it for us, it will be funnier!

Quand on me propose un repas du style “les anciens du collège/lycée Machin”. Comme si j’avais envie de revoir tous ceux qui m’ont traité comme de la merde, parce que j’étais pas assez populaire, pas assez jolie, pas assez stylée et qui m’ont humilié ou harcelé pendant toutes ces années, en mode grosse accolade et “alors, qu’est ce que tu deviens toi ?”. J’en ris encore. Maintenant que j’ai réussi à me reconstruire, foutez moi la paix !

When people propose me a "former student of the high school Machin" meal. As if I wanted to see all those who had treated me like shit and harassed all these years, in big hug and "so, what are you becoming?". I'm still laughing. Fuck you!

Quand je vois quelqu’un balancer son mégot, tranquille, n’importe où. Tu peux pas respecter un peu ta terre, bordel de merde ?!

(Article plus long à ce sujet ICI)

When I see someone throwing his/her cigarette butt anywhere.

Quand je réentends les oiseaux chanter. Que ça annonce le printemps. Que ça annonce les jours rallongés. Que ça annonce les bourgeons, la nature, la sortie d’hibernation. Et que ça réveille clairement la Princesse de la forêt en moi. 

When I hear the birds sing again. It’s announces the spring. It’s announces the long days. That it announce the buds, the nature, the exit of hibernation. And that clearly wakes the Princess of the forest in me.

#MeToo Tu étais petite fille, tu courais partout, les adultes te regardaient avec tendresse et bienveillance. A la plage tu ne portais qu'un bas. C'était bien. À tes yeux, t'étais comme tes copains. Tu comprenais juste qu'en bas, c'était pas vraiment pareil. Et puis t'as grandi. Et puis les regards ont commencé à changer. Des regards qui te font te sentir mal. Des regards qui te font culpabiliser d'avoir ces seins qui poussent, ces hanches qui se développent. Ces regards qui te font remonter ton haut jusqu'au cou parce que ce qu'il y a là, ça ne les regarde pas. C'est à toi. Tu ne comprends pas sur le coup, pourquoi ces hommes laissent trainer leur regard sur ton corps ? Ils ne regardaient pas autant avant, si ? Il a le même âge que ton père pourtant, qu'est ce qu'il se passe ?! Et puis tu découvres que tu deviens désirable. Et puis tu commences à lancer des regards noirs quand ça te mets mal à l'aise. Tu ne peux faire que ça, même les pulls et les jeans larges ne suffisent pas à chasser ces regards qui te déshabillent sans ton consentement. Et tu continues de grandir, tu deviens une jeune femme. Et les garçons t'abordent. "Hey t'es magnifique (...) Hey tu peux répondre quand je te parle ! Salope !" "Je peux marcher avec toi un peu ? Jusqu'à chez toi ? Et tu me fais monter ?" "Elle est sympa ta queue de cheval. C'est mieux pour la levrette." Et encore d'autres choses que tu ne dis pas, parce que c'est toi qui a honte. Et on se demande pourquoi tu deviens agressive. Tu deviens agressive parce que c'est comme ça que tu sens que tu peux fuir. Tu réponds mal, tu montres les crocs. Toi qui était déjà garçon manqué, tu espères que ça fera de toi quelqu'un d'encore moins désirable. Et puis un jour, un garçon t'aborde gentiment, mais toi t'es toujours sur la défensive. "Putain, mais qu'est ce qu'il me veut encore ?" "Mademoiselle, vous êtes rayonnante ! Il fallait que je vous le dise ! Bonne journée !"Et toi tu restes plantée comme un pilonne. T'étais prête à lui sauter à la gorge. Il était juste gentil. Sans rien attendre en retour. Putain c'est quoi ce délire ? Tu rougis. Tu flotterais presque. Il est parti. C'était tout. Gratuit, sans rien attendre, sans allusion, juste un compliment. Mais d'où ça sort ? Peut être que c'est possible alors ? Non ? Et le lendemain, tu re-sens sur ton corps ces regards sales, ces regards qui te donnent envie de vomir. Ces regards qui te font regretter d'avoir oser porter cette jupe aujourd'hui. "Mais que t'es conne". Et tu gardes dans un coin de ta tête les rares compliments sincères que tu as pu avoir. Les compliments gratuits, les sourires timides, les dragueurs gentils qui sont repartis déçus mais compréhensifs. Le regard doux de celui qui te regarde vraiment. Tu gardes ça dans ta tête pour les fois où tu rentres seule le soir et que tu dois passer par une gare. Que tu passes devant un groupe de garçons qui te siffle. Que t'as eu le malheur de mettre une robe et que tu rentres plus tard que prévu. Et même en y repensant, en gardant ça précieusement dans un coin de ta tête, tu te rends compte, en analysant ton petit bout de vie;que tu as été plus de fois honteuse d'être une femme à cause de ces yeux vicieux que fière d'en être une. Et cela doit changer. Vraiment. La honte n'est PAS ressentie par les bonnes personnes. On va se dire, les filles, que nos corps ne leur appartiennent pas. Ce sont les nôtres, c'est à eux de contrôler leurs putains de queues. De contrôler leurs putains de sourires. Si je ne souris pas, n'insiste pas. Fous moi la paix. Non c'est non. Et ma robe si je la porte c'est pas pour toi, c'est pour moi. Merci aux garçons respectueux. Vous êtes des perles. Eduquez vos fils. Bordel.

Quand je vois que j’ai un prélèvement des impôts en plein milieu du mois.  Comme ça, gratuit. “Non bah non, on va pas attendre sa paye, ça risquerait d’être trop simple. Fous le prélèvement vers le 20, comme son prêt étudiant, histoire qu’elle en chie bien.”

When I see that I have a tax levy in the middle of the month. "No, no, we're not going to wait for her pay, it might be too simple. We take the levy towards the 20th, like her student loan, it will be funny"

Et quand je vois, que le MÊME MOIS, ce sale rat qu’on appelle l’Etat vient réclamer sa taxe d’habitation.  Et qu’elle a pris PLUS DE 300 EUROS DE PLUS par rapport à l’année dernière.  BORDEL DE MERDE.  And I see that, the SAME MONTH, this fucking rat called government comes to claim its tax of dwelling.  And that it took 300 EUROS MORE than last year.  REALLY.

"Hey les gars, Pour la pub là j’ai une idée de ouf, si on mettait du rose pour la fille et du bleu pour le garçon ? A la limite je me disais qu’on pouvait lui faire faire un coeur avec ses mains aussi à côté d’un truc “plus rebelle que princesse”, ça fera plaisir aux féministes relous. Mais on met “judo” pour casser un peu le côté girly, parce que les clichés ça va 5 minutes hein. Ah oui oui oui et un autre truc aussi ! On va créer un # ! Parce que c’est tellement important de les habituer jeunes à nous envoyer leurs photos de leurs vies privées !  - Putain génial Philippe, c’est du jamais vu ça ! Allez, on va bouffer.”

"Hey guys, I have an idea for the advertisement, what do you think if we put pink for the girl and blue for the boy ? I thought that we could make her make a heart with her hands  and write something like "more rebellious than princess", the crazy feminists will be happy like that. But we have to write "judo" somewhere, to break a bit the girly side, because the clichés it goes 5 minutes eh. Oh yes, yes, yes ! I have something more ! We will create an # too ! Because it’s so important to get them used to send us their privates pictures ! - Fucking genius Philippe, it's never seen that! Come on, we'll eat. "

Quand quelqu’un prend à pleine main la poignée du métro avant de se toucher le visage. 

When someone catch with all his full hand the subway grip just before touch his face.

Quand ça fait 5 jours que la voiture du cirque de la ville tourne dans les rues plusieurs fois par jour en répétant sans cesse son jingle.  *Voix de fête foraine - musique de cirque en fond*  “LE CIIIRQUE ZAVATTAAAA, en ville pendant 10 jours ! Le géant parisien ! Incroyable ! Venez voir des animaux exotiques...” NON. Les cirques avec des animaux; ça CRAINT.

When the circus’ car goes around the city for 5 days now with its advertising jingle.  *Carnival voice - circus music* “ZAVATTAAAA CIRCUS in town for 10 days ! The geant parisian ! Inbelievable ! Come to see exotics animals ...” NO. Circus with animals; it SUCKS.

Quand il s'endort, bourré, sur le canapé pendant une soirée.

When he falls asleep, drunk, on the sofa during a party.

Quand ma mère raconte une anecdote et qu’elle rajoute des détails qui n’ont jamais existé. 

When my mum tells an anecdote and when she adds some new details that never happened. 

Quand je retrouve la sensation de l’eau chaude sur ma peau après 25 jours de douches glacées à cause de mon ballon d’eau chaude.

When I feel again the hot water’ sensation on my skin after 25 days with only iced showers because of my (fucking) water tank.

Quand j’ai découvert la vraie nourriture japonaise à Tokyo.  When I’ve discover the real japanese food in Tokyo. 

Quand j’arrive enfin à sortir du métro pendant les heures de pointe.

When I finally get out of the subway during rush hours. 

Quand le putain de détecteur de fumée s’est déclenché à 1h30 du matin alors que j’étais endormie. Pile la soirée où je me regarde les 3 premiers épisodes de “Stranger Things”. Dans ma tête pendant 20 secondes, qui m’ont semblé être une éternité, c’était ça : AAAAAH. PEUR. JET DE COUETTE. AU FEU. SAUT DU LIT. PUTAIN. LE CHAT. IL EST OÙ CE CON. AAAAAH. ATTRAPER LE CHAT. LUMIERE. COURIR EN ROND. Y a pas de feu. Lâcher le chat. Y a pas de feu. PUTAIN. CE BRUIT HORRIBLE. LES VOISINS ! MEGA JUMP. ARRET DU MONSTRE. Panique. Prise de conscience qu’il n’y a plus de danger. AAAAH. PANIQUE. Non calme toi. PANIQUE. TREMBLEMENTS. Calme toi. CA VA RESONNER SI JE LE POSE. Va te coucher. CA PEUT SONNER. Endors toi. AAAH.

When the fucking smoke detector rang at 1:30 am while I was sleeping. Exactly the same night when I decide to watch the first three episodes of “Stranger Things”. In my head during 20 seconds, which seemed like an eternity, it was like this : AAAAAH. FEAR. FIRE. FUCK. THE CAT. WHERE IS HE. AAAAH. JUMP OUT OF THE BED. CATCH THE CAT. LIGHTS ON. No fire. Let the cat fall. There is no fire. FUCK. THIS NOISE. THE NEIGHBOORS ! MEGA JUMP. STOP THE MONSTER. Panic. Awareness that there is no danger. AAAAH. PANIC. No, calm down. PANIC. TREMORS. Calm down. IT WILL RING AGAIN IF I PUT IT DOWN. Go to bed. IT WILL RING AGAIN. Sleep. AAAH.

Mais quand j’ai quand même mis plus de 2 heures à me rendormir.

But when I had to wait more than 2 hours to sleep again.