Tumgik
#tu achètes ta première bière
lolochaponnay · 2 months
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Un Anglais, un Américain et un Belge sont dans un bar à Paris. Ils discutent et s'amusent et sont tous d'accord que c'est un endroit plaisant. Alors l'Anglais dit : "C'est bien fun ici, mais à Londres, j'en connais un bien mieux qui s'appelle Chez Andrews. Là, tu achètes ta première bière, tu achètes ta deuxième bière, et Andrews lui-même te paye la troisième !" Mais l'Américain dit : "J'veux pas vous embêter, mais j'en connais un encore mieux ! Y'a un bar à New York qui s'appelle Chez John. Tu achètes ta première bière et John te paye la deuxième. Tu achètes ta troisième bière et John te paye la quatrième !" Alors le Belge dit : "Vous pensez que c'est un endroit tripant ? Ecoutez bien ça. Chez nous, il y a un bar qui s'appelle Chez Jef Vanderbrul. Vous ne me croirez pas, mais, Chez Vanderbrul, tu te fais payer ta première bière, tu te fais payer ta deuxième bière, tu te fais payer ta troisième bière, tu te fais payer ta quatrième bière, et là , tu peux aller dans une chambre au deuxième étage... et tu baises !" "Incroyable ! disent les deux autres. Est-ce que ça t'es réellement arrivé à toi ?" "Non, répond le Belge, mais c'est arrivé à ma sœur.
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cquadavre-debil · 5 years
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Chapitre second
II
            « Téléphone pour toi ! dit une voix sur le seuil.
            – Merci ! J’y vais. »
            Le commissionnaire ajouta, d’un air fouine et rapace, en avançant le bout du nez dans la pièce : « Ça sent bon ici !... Me vendrais-tu un demi-gramme pour cinq piastres ? Je te payerais vendredi.
            – Il m’en reste plus beaucoup, mais… Je te reviens avec ça tantôt.
            – Cool ! »
            Pierre descendit à la cuisine afin d’y répondre à son appel. Dans la chambre, l’électrophone se tut, ne laissant plus entendre que les cliquetis du radiateur et les crépitations de l’album terminé – comme l’était la querelle du ménage dont la réconciliation nous était rendue audible par de métronomiques grincements de lit. À son retour, Bouchard était pâle et nerveux. Il mesura dans sa balance la dose quémandée par son voisin de l’autre côté de la maison, la lui apporta, puis revint, livide.
            « Ça va ? s’enquêta Simon. T’es vert !
            – Oui… Oui… », balbutia notre blême ami.
            Il s’assit et grilla une « aiguille » de cannabis. Depuis quelques minutes, j’avais noté qu’il lorgnait régulièrement sa montre et j’en avais déduit qu’il attendait quelque chose : le coup de fil qui venait de troubler sa quiétude.
            « Au téléphone, c’était une fille à qui j’écris des poèmes depuis des années… Elle est barmaid chez Junior, la taverne de mon oncle. On s’est connus dans mes pires moments, quand j’étais en train de perdre Marie-Stella.
           – En même temps que la boule ! pensai-je en me souvenant de la réclusion psychiatrique où l’avait conduit sa délirante obsession pour une étoile vierge et le chagrin d’avoir été quitté par celle qu’il croyait l’unique jusqu’à ce qu’un autre astre le fit dévier de son orbite initiale.
            « J’ai une première date avec elle à soir à l’Assommoir. »
            Pierre sortit de son portefeuille un portrait en noir et blanc au verso duquel était signé, d’une calligraphie bouclée, un autographe avec un numéro commençant par 418, et le montra à Simon qui, sans mot dire, me passa la photographie monochrome où je reconnus la jolie Montagnaise à la main tatouée du huitième signe du Zodiaque aperçue dans le hall de la boutique rock une semaine auparavant. En l’examinant, je fus ému par l’expression d’orgueil et de douleur qui rehaussait, plus encore que le rimmel dont elle était parée, l’obscur éclat de son regard troublant d’inquiétude et de force magnétique. La dureté de son sourire tordu posait une lancinante énigme.
            « On l’a croisée en sortant du café, l’autre jour », précisai-je en rendant l’image à Pierre qui me confirma qu’elle aimait bien déjeuner à cet endroit et qu’il l’y accompagnait parfois.
            « Tu n’es pas le seul…, notai-je en aparté.
            – Romantique ! lança Simon.
            – Quand j’aime une femme, je me détache de toutes les autres… Je suis pas un don Juan… Quand j’aime, c’est pour vrai. »
            Tremblay, que cette pointe envenimée d’une ancienne rancœur visait, ne s’en formalisa point ; il n’avait rien à se reprocher : lorsque Marie-Stella était devenue sa ixième maîtresse, elle n’était plus avec celui qui l’idolâtrait.
            « Jusqu’à la folie…, soufflai-je.
            – Pourquoi pas ! s’écria le ménestrel sans guitare. J’aime mieux brûler que m’éteindre avant l’heure ! Être un des ‘‘beaucoup-trop-nombreux’’ qui meurent toute leur vie, non merci ! très peu pour moi ! »
            L’emphase avec laquelle il avait déclaré cela me le fit sentir voué à un nouvel esclavage sentimental identique à celui qu’il avait jadis enduré pour Marie-Stella, dont il ne s’était libéré qu’après un mois d’internement au Pavillon Roland-Saucier. Le discours qu’il nous tint en ce lundi de Pâques, cinq ans après l’asile, debout tel un tribun enflammé par son idéal, était un écho d’autrefois ; il se targuait de ne pas être assis, fustigeait tout compromis, s’emportait contre l’hypocrisie de la majorité, convaincu de l’extraordinaire singularité de son adoration…
            « Moi, c’est ta cousine Anne-Sophie qui m’intéresse, glissa Simon.
            – Achète une de ses toiles, conseilla Pierre. Ça te donnera l’occasion de lui parler.
            – Pas bête, comme idée… Mais impliquer l’argent dans la séduction, c’est contre mes principes – eh oui ! j’en ai.
            – Tu as sûrement les moyens de l’inviter au resto… Elle apprécie ce genre de galanterie. Tu seras jamais aussi pauvre que celui à qui je viens de vendre un peu de weed ; je l’ai vu partager une patate avec un autre chambreur, tellement ils sont cassés. Sans la soupe populaire et les repas de la maison des sans-abri, je sais pas comment ils feraient pour survivre – quoiqu’ils sont débrouillards ; ils m’ont appris un truc pour les budgets serrés de fins de mois : couper la bière avec du Clamato. »
*
            Nous discutâmes du scrutin fédéral qui devait avoir lieu le lundi suivant ; j’allais appuyer le Bloc québécois, Simon ferait de même (par stratégie contre les « fascistes » conservateurs, malgré son inclination néo-démocrate) et Pierre, anarchiste ou indifférent, s’abstiendrait. La conversation dévia sur la philosophie après que j’eus demandé à Bouchard où il en était dans ses lectures et que ce dernier m’eut répondu qu’il traduisait le Zarathoustra de Nietzsche de l’allemand au français.
            « Tu travailles encore là-dessus ? Je pensais que tu avais lâché prise depuis que…
            – Depuis quoi ?
            – Avec les bad trips de mush et de buvard que tu faisais dans le temps de Marie-Stella, les paraboles du Dionysos crucifié, ça n’a sûrement pas aidé… Tu devrais lire Kierkegaard, à la place. Sa vision est plus saine, plus concrète. Tu l’apprécierais sûrement : il dénonce les systèmes philosophiques abstraits qu’il appelle des ‘‘palais vides’’ que personne n’habite.
            – Un auteur chrétien ! » répliqua Pierre en appuyant avec hargne sur le mot « chrétien ».
            À la moindre évocation de la foi qu’il avait apostasiée pour ne plus se casser la tête avec le Dieu que ses parents lui avaient imposé dès son enfance, il se hérissait, rébarbatif à toute religion. Je défendis le théologien danois.
            « Il était protestant comme Barbey d’Aurevilly était catholique ou comme Dostoïevski était orthodoxe : en individu libre !
            – Parlant de Dostoïevski, dit Simon en me désignant, monsieur ici présent est en train de se taper ses œuvres complètes. »
            J’étais à la fois flatté et ennuyé que l’on s’intéressât à mon projet. Tremblay louangea le pastiche que j’étais en train d’écrire ; Bouchard se montra curieux ; je demeurai modeste, en révélant aussi peu que possible. Après l’inévitable exaltation du génie dostoïevskien pour lequel nous nous enthousiasmâmes durant un quart d’heure, notre hôte nous prévint qu’il devrait bientôt se préparer à partir pour son rendez-vous. Lui ayant souhaité bonne chance, nous allâmes boire chez Tremblay, qui habitait à deux rues de là, après nous être arrêtés au dépanneur en chemin.
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