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#poignée de cercueil
freshpandahoundangel · 6 months
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sub--limation · 1 year
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Toi qui chantes toutes mes morts,
Toi qui chantes ce que tu ne livres pas
au sommeil du temps,
décris-moi la maison vide,
parle-moi de ces morts habillés de cercueils
qui habitent mon innocence.
Avec toutes mes morts
je me remets à ma mort,
avec des poignées d’enfance,
avec des désirs ivres
qui n’ont pas marché sous le soleil,
et il n’y a pas une parole matinale
qui donne raison à la mort,
et pas un dieu où mourir sans grimaces.
Alejandra Picardie / "Les Aventures perdues" [Las aventuras perdidas, 1958], Œuvre poétique, Collection Le cabinet de lecture (dirigée par Alberto Manguel), Actes Sud, 2005.
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unalm · 4 months
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239.
Les cercueils portent tous des noms genre Wilton, Exeter, Balmoral et Buckingham, comme pour suggérer l’idée que le défunt entrera dans l’au-delà en tant que membre de la gentry britannique. Parmi les options au choix, finition cuivre, poignées en bronze ciselées à la main et capitonnage en crêpe couleur champagne avec oreiller et coussinets assortis. Les modèles haut de gamme sont équipés du système breveté de matelas ajustable Eterna-rest, et certains ont un couvercle intérieur décoré – grottes illuminées avec incrustation de la Madone ou reproduction de la Cène. Seule l’envahissante omniprésence de la mort empêche ce business de sombrer totalement dans la farce.
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plumedepoete · 1 year
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Les bat' d'af et les Travaux - André Nolat
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Roger M., dit l'Anguille, qui vivait avec Mme Aline était un homme d’exception. Il se faisait tard dans sa vie. Mais il avait gardé intactes la mémoire et la science qu’apporte avec lui le malheur. Son enfance et sa jeunesse avaient été terribles. Orphelinat, maison de redressement, évasion, misère affreuse, vols pour survivre, trois mois de cabane avant le service militaire et, partant, les Bat’d’Af. Je soupais quelquefois le soir avec lui, en hiver, quand la neige lourde et lente écrasait la ville. C’est à ces moments-là qu’il me contait ses souvenirs des bataillons. De cette sombre chronique, voici un aperçu : Les Bat’d’Af, les bataillons d’infanterie légère d’Afrique, dits les DAF par les connaisseurs, composés de cinq bataillons en 1889, et d’un seul cantonné à Foum Tatahouine (Tunisie) en 1939, si tout allait bien on ne faisait que son temps de service. Les bataillonnaires, c’était en argot les Joyeux. Blancos et visières cassées. Aux Dafs, la discipline n’était pas tendre. Fallait pas moufter. Sinon : la section spéciale : la camise ou le falot (le conseil de guerre) et... Biribi. Aux Dafs, il y avait les potes, mais aussi Sidi Cafard qui poussait à faire du dégât... et les tatouages, les bouzilles, une connerie indélébile... Croissant de lune avec lanterne... Aux Dafs, il y avait les tyrans du jour et les tyrans de la nuit. Comme l’a écrit un grand journaliste : « là-bas quand le sergent se couche, le caïd se lève. » Pour être respecté, dès le premier jour de son arrivée, il fallait au mépris de son sang montrer qu’on ne serait pas un schbeb, un girond ; qu’on voulait être peinard, maître de ses rêves. Sinon, on entrait dans un cercle équivoque, impérieux, terrible... Et pour quiconque y répugnait, le bataillon devenait un permanent supplice. Plus bas dans ces enfers, il y avait les travaux publics. Les Trav’s. Le bagne militaire. Pour ceux qui avaient commis un délit sous les drapeaux, aux Bat’ d’Af ou ailleurs, pour les déserteurs, pour les insoumis...C’était Biribi avec ses compagnies de discipline, ses « maisons-mères » en Afrique du Nord : Dar-Bel-Hamrit, Bossuet au sud d’Oran, Douéra, Bougie, Téboursouk, entre autres « Nous sortons tous des grandes écoles, les uns de Centrale, les autres de Bossuet. » Aux Dafs, il n’y avait que de jeunes pégriots ou des malchanceux. Aux Trav’s, des soldats punis, pègres ou non. Les Trav’s, c’était pas du nougat... Crânes rasés, capotes grises : « Tu me demandes, maman de te dire comment je porte la capote grise... » Fallait marcher bécif, tracer des routes, porter des pierres. Sous le soleil roi, le soleil lion, le soleil assassin. Le cagnard, luisant comme un dinar d’or rouge, qui plie les genoux des plus courageux. Et de la lerdumé a becter. Par terre souvent... ou mêlée à des poignées de sel. Et les chaouchs. Pour la plupart des tocards féroces et provocants. Des pionnards, des fondus ; « Mais t’es chaouch à Biribi tu fais le désespoir des mères. » Et les humiliations ignobles... indicibles. Et le mitard. Comme un cercueil. Avec la ration tous les quatre jours...  Et la pelote, avec un sac de sable ou de chaux sur les endosses couvertes de plaies. Et le tombeau. Étendu au soleil sous une toile de tente pliée en deux avec les pieds et la tête en dehors. Et la crapaudine. Pieds et mains bloqués dans le dos avec des fers. En plein soleil, la gueule sucrée... On y maudissait Dieu, les hommes et sa mère. Peu d’hommes en réchappaient. On y mourrait. On y virait louf. On y recherchait même des peines plus fortes croyant, ainsi, s’en sortir. Celui qui décarrait des Dafs et, parfois, à peu près d’aplomb des Trav’s devenait souvent un vrai cador ; surtout si auparavant il s’était farci la Correction : Belle-Île-en-Mer, Mettray, Aniane, Eysses... Faut pas le nier, parmi ces détenus, il y avait des salauds,  des ordures, des monstres. Mais pas tant que ça. Le gros des bataillons, c’était de pauvres mômes, des enfants du malheur, désespérés, qu’une société pourrissante, frappée à mort par les tueries de la Grande Guerre, que l’abandon, l’absence de familles, le destin avait brisé ou  métamorphosé en fauves. Des petits qui allèrent à la viande avec rage. Des grands tels Paul Carbone qui fut roi de Marseille et Jo Attia roi du non-lieu. Des hors-la-loi, certes. Mais des seigneurs bien loin des crapules d’aujourd’hui, sanglants épiciers de la schnouf. Des hommes qui avaient tout de même une certaine mentalité. Quoi qu’on en dise.
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tournelavie · 2 years
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Arts invisibles, Alejandra PIJZARNIK
« Toi qui chantes tous mes morts,
Toi qui chantes ce que tu ne livres pas
au sommeil du temps,
décris-moi la maison vide,
parle-moi de ces morts habillés de cercueils
qui habitent mon innocence.
Avec toutes mes morts
je me remets à ma mort,
avec des poignées d’enfance,
avec des désirs ivres
qui n’ont pas marché sous le soleil,
et il n’y a pas une parole matinale
qui donne raison à la mort,
et pas un dieu où mourir sans grimaces. »
(Les Aventures perdues, Actes Sud, 2005, Silvia Baron Supervielle et Claude Couffon)
Cold in Hand Blues
et qu’est-ce que tu vas dire
je dirai seulement quelque chose
et qu’est-ce que tu vas faire
je me cacherai dans le langage
et pourquoi
j’ai peur
(L’Enfer musical, 1971, traduction Silvia Baron
Supervielle et Claude Couffon)
Il faut sauver le vent
Les oiseaux brûlent le vent
dans les cheveux de la femme solitaire
qui revenant de la nature
tisse des tourments
Il faut sauver le vent.
(L’arbre de Diane, traduction Silvia Baron Supervielle)
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alexandre-hervaud · 3 years
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[Docu] “Scandalous”, plongée dans le plus zinzin des tabloïds ricains
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Réalisé par Mark Landsman, le fascinant documentaire Scandalous: The Untold Story of the National Enquirer relate l’évolution du plus controversé des magazines hebdomadaires américains, connu pour ses unes putassières et sa déontologie à géométrie plus que variable.
Fondé en 1926 à New York, le titre alors discret est acheté en 1952 par un certain Generoso Pope Jr., fils d’un homme de presse lié à la Mafia. Cinq ans plus tard, The New York Evening Enquirer devient The National Enquirer et, au début des années 70, la rédaction -en grande partie composée de journalistes anglais exportés à grands frais par Pope Jr. pour leurs méthodes sans pitié- quitte Manhattan pour s’installer en Floride.
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Photos trash d’accidents, rumeurs de vie extra-terrestre, potins racoleurs sur les stars et autres sujets sensationnalistes s’enchaînent sur les couvertures d’un titre inévitable pour l’Américain moyen, puisque vendu en supermarché, à l'entrée des caisses. L’un de ses “scoops” les plus connus reste la fameuse photo d’Elvis en 1977 dans son cercueil - si l’épisode est en soi glauque à souhait, le récit de cette prise de vue par un cousin maladroit et opportuniste de la star vaut le détour.
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Le docu est riche en interviews d'ex-membres de sa rédaction, plumitifs retraités souvent touchants, à la fois fiers de leur ancien taf et conscients d'avoir parfois outrepassé les limites, cf la séquence post-overdose de John Belushi. Sans surprise, la dernière partie de Scandalous s’intéresse aux récents scandales non pas relayés par l’Enquirer, mais ceux concernant le média lui-même, accusé de pratiques douteuses pour appuyer la candidature de Trump en 2016, sans parler de sa tentative d'extorsion sur fond d'adultère de Jeff Bezos et ses liens troubles avec le prince saoudien MBS.
Le documentaire de Mark Landsman, sorti dans une poignée de salles américaines en novembre 2019, avait ensuite été diffusé en mai 2020 sur CNN, avant d'atterrir outre-Manche un mois plus tard dans la case Storyville de la BBC Four. Scandalous -qui devrait faire l’objet d’une adaptation en mini-série par Seth Gordon, le réalisateur de The King of Kong et Comment tuer son boss ?- étant encore inédit en France, c’est sur le site du service public britannique que je l’ai découvert gratis - il y est encore dispo pendant deux mois, avec sous-titres anglais à dispo. Il vous suffit de créer un compte sur le site de la BBC et d’utiliser un VPN pour avoir une IP anglaise.
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« Nous rentrons à l’instant de l’enterrement de Céline. Il est mort samedi vers 6h du soir, d’une congestion cérébrale. Depuis le matin, il se sentait encore plus patraque que d’habitude, il avait les nerfs à vif. Il s’est étendu un instant en disant à Lucette : - Je vais crever. À quoi Lucette lui répond avec son air serein : - Tu dis ça tous les jours. - Non, cette fois je sens que je vais crever. Peu après, il a perdu connaissance, et en vingt minutes, tout était fini. Je n’ai appris sa mort qu’hier soir par un coup de téléphone de Robert Poulet. Lucette tenait absolument que cette nouvelle restât aussi secrète que possible, que les meutes de journalistes ne fussent pas alertées. Elle a bien fait. Nous n’étions ce matin qu’une trentaine d’amis (pour la littérature, Roger Nimier, Marcel Aymé, Robert Poulet, Claude Gallimard et moi). Et cet enterrement presque clandestin a été une extraordinaire page célinienne. Le cercueil était posé dans sa chambre à coucher, à côté de la porte de la salle de bain grande ouverte. On voyait le lavabo, les serviettes, et en tournant la tête de l’autre côté, les hardes de Louis-Ferdinand, ses cinq ou six canadiennes élimées, accrochées en tas à un porte-manteau. Lucette aurait voulu une messe (Céline s’en fichait, il aurait voulu la fosse commune), mais le curé du Bas-Meudon a refusé. Il a refusé d’envoyer aussi une religieuse pour faire sa dernière toilette. Nous sommes donc allés directement au cimetière du Vieux-Meudon. Juste à cet instant, il s’est mis à tomber un petit crachin, comme pour une illustration de /Mort à crédit/. Ce fut vraiment étonnant, car nous étions à peine sortis du cimetière que le soleil reparaissait sur cette banlieue hétéroclite. Nous avons tous jugé qu’il était parfaitement dans l’ordre de ce temps que le plus grand écrivain français d’aujourd’hui fût enterré ainsi, à la sauvette, par une poignée de copains, beaucoup plus pauvrement qu’un concierge. » [Journal de L. Rebatet, cahier XX, p. 334 – 335 (inédit) ; extrait publié dans le volume I des /Études Rebatiennes/]
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fauvelienne · 4 years
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18 Décembre 13h34
C’est fini.
J’ai beaucoup pleuré et j’ai encore des larmes dans la machine.
Je suis infiniment triste. Elle est la personne qui à la fois m’aura détruite, et à la fois représentait tellement pour moi. Elle est la cause de la haine que je me voue depuis des années et à la fois, celle avec qui j’ai de si doux souvenirs d’enfance.
Aujourd’hui pour la première fois depuis 1 semaine, je suis vraiment malheureuse et j’ai vraiment compris que c’était terminé pour toujours.
Aujourd’hui mes parents m’ont vu pleurer. Ils m’ont câlinée ce dont j’avais tant besoin.
Aujourd’hui plus que jamais, je veux ma mamy.
Malade ou pas je m’en fous. Qu’elle me dise que je suis grosse, diforme, énorme je m’en tape. Parce-que je la pardonne. Parce-que je l’aime et que je l’aimerai toute ma vie.
Je l’ai vue. Dans son cercueil. On nous a dit de descendre dans un petit salon, j’ai vu 2 fauteuils derrière la porte, je pensais que le cercueil était derrière une autre porte alors je suis entrée. Et en fait non. Elle était là.
J’ai eu un peu de mal à la reconnaître. Mais elle semblait apaisée. C’est le plus important.
Je suis restée jusqu’à la fermeture du cercueil. J’ai passé les nuits de la dernière semaine à avoir peur qu’elle aparaisse. J’ai fait ça pour moi. J’ai choisi de me permettre de comprendre qu’elle n’aparaitrait pas. Et que c’est et que c’était bel et bien fini.
Je ne l’ai pas touchée. Je ne lui ai pas fait de bisous ou quoi comme d’autres membres de ma famille car j’étais assez impressionnée. Mais je l’ai vue apaisée et je suis restée dans le petit salon. Et je suis fière d’y être arrivée.
J’ai déposé une poignée de rose sur le cercueil, j’ai prononcé mon discours. Et je suis fière d’y être parvenue.
Ça va aller mieux. Et je me laisserai le temps. J’ai beaucoup de choses à reconstruire de ces derniers mois et dernières années. Après mon dernier stage qui s’est particulièrement mal passé, mais aussi après ces 5 ans que je lui ai particulièrement voué.
Au revoir Mamy, s’il te plaît, n’oublie pas que je t’aime et que je ne t’en veux pas.
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lignes2frappe · 5 years
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CES RAPPEURS QUI ONT SORTI 2 DISQUES LA MÊME ANNÉE
Des fois ça passe, des fois ça casse...
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Drôle d’idée que de sortir deux albums la même année, quand ne serait-ce qu’en sortir un seul relève déjà du parcours du combattant.
Motivés par des raisons différentes (stratégie marketing, peur de disparaître des radars, intérêt financier, goût du challenge...), une poignée de rappeurs ont néanmoins osé franchir le cap.
De l’ère physique à celle du digital, petit récap’ des doublons qui ont le plus marqué les esprits.
2Pac en 1996
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Albums : All Eyez On Me &The Don Killuminati: The 7 Day Theory
Sitôt sorti de prison en octobre 1995, 2Pac s’enferme en studio. Précurseur en matière de productivité, il enregistre alors pour Death Row le premier double album de l’histoire du rap US.
Bénéficiant des services de la crème des producteurs de la côte ouest (Dr. Dre, Daz Dillinger, DJ Quik...) ainsi que de la force de frappe d’un label alors au sommet de sa domination, All Eyez On Me dévaste les charts du sol au plafond jusqu’à finir par décrocher une certification diamant.
Absolument pas rassasié, celui qui s’est rebaptisé entretemps Machiavel/Makaveli continue d’enregistrer les morceaux à la chaîne, et ce d’autant plus qu’il sent ses jours comptés.
Résultat, lorsqu’il tombe sous les balles le 13 septembre à Las Vegas, non seulement un album en bonne et due forme sort moins de deux mois après les faits (664 000 ventes en première semaine, plus de six millions de copies écoulées depuis), mais les œuvres posthumes se succèdent ensuite sans discontinuer pendant dix ans.
Bon après, de là à dire que Suge Knight n’est pas étranger à tout ça, il n’y a qu’un pas...
DMX en 1998
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Albums : It’s Dark and Hell Is Hot & Flesh of My Flesh, Blood of My Blood
Si 2Pac a été le premier rappeur à voir deux de ses albums sortis la même année classés numéro 1, Earl Simmons peut lui se vanter d’avoir été le premier rappeur à avoir vu deux de ses albums sortis la même année classés numéro 1 de son vivant !
Dans un New York où le rap paillettes de Bad Boy Records domine, DMX, 28 ans, est celui qui remet le hardcore au centre des débats avec un premier disque aussi sombre qu’énergique bourré de singles au marteau-piqueur (Get At Me Dog, Ruff Ryders Anthem...).
Tout juste nommé président du Island Def Jam Music Group, Lyor Cohen souhaite capitaliser sans plus attendre sur cette demande nouvelle en proposant au Sombre Monsieur X de rempiler en échange d’un bonus d’un million de dollars s’il réussit à boucler un second disque en moins de trente jours.
Et c’est comme ça que 225 jours après It’s Dark and Hell Is Hot, FOMFBOMB et sa pochette culte double la mise avec 640 000 ventes en première semaine.
Tandis qu’à l’heure actuelle les deux opus se sont écoulés l’un dans l’autre à plus de sept millions d’exemplaires, une question demeure : qui dans le rap a jamais connu une meilleure année que DMX en 1998 ?
Nas en 1999
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Albums : I Am… & Nastradamus
À l’opposé du spectre, Esco a-t-il réalisé là le pire back-to-back de l’histoire du rap ?
Suite au coup de maître Illmatic (1994) et au succès commercial de It Was Written (1996), le monde était à lui.
Tenté par le double album, il commence à enregistrer I Am… The Autobiography qui se veut une rétrospective complète de sa petite vie, du berceau à l’au-delà. Manque de chance, il fait partie des premiers artistes à faire les frais des nouvelles technologies : le projet fuite en format MP3.
Pas grave, il décide de compiler ce qui lui reste d’inédits sur un CD puis de rebosser à la va-vite sur d’autres titres.
Au final cela donne I Am…, un premier volet écoutable mais sans plus (2 millions d’exemplaires vendus, les singles Nas Is Like et Hate Me Now), puis Nastradamus qui, du titre à la pochette en passant par la tracklist, se plante lui à tous les étages.
Considéré selon tous les pronostics comme bon pour le cimetière des éléphants, Nas doit paradoxalement son salut à Jay Z qui en tentant de planter les derniers clous dans son cercueil l’a poussé à renouer avec la verve de ses débuts.
Nelly en 2004
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Albums : Sweat & Suit
Première vraie pop star du rap au début du siècle (les faux pansements sur la joue, les Air Force One et les jerseys portés à l’envers, c’est lui), le Saint Lunatic a très bien compris qu’il doit le carton de son précédent Nellyville (6 millions de ventes en 2002) à son duo de singles Hot In Herre et Dilemma, qui chacun dans leurs genres avaient séduit des publics différents (celui des clubs pour son banger produit par les Neptunes, celui des radios pour sa bluette chantonnée avec Kelly Rowland).
Persuadé d’avoir trouvé là une martingale, il joue ensuite cette carte à fond en sortant, le 14 septembre 2004, deux galettes aux directions artistiques antagonistes : le plutôt rnb Suit et le plutôt rap Sweat.
Question chiffres, le pari est réussi. Nelly devient le premier artiste solo à classer simultanément deux albums en tête des ventes en première semaine avec 738 000 galettes écoulées en cumulé – soit un score supérieur à celui de Nellyville.
Artistiquement, c’est plus compliqué, ne serait-ce parce que la moitié des titres sont des fillers.
Pas tombé de la dernière pluie, Deerty Mo’ revient l’année d’après avec Sweatsuit, un best-of des deux projets. Bien lui en pris puisque la manip’ lui permet d’accrocher un nouveau disque d’or et de populariser une nouvelle mode (les dents en or avec le hit Grillz).
Tech N9ne en 2009
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Albums : Sickology 101 & K.O.D.
On ne vous parle très certainement pas assez de lui, mais Aaron Dontez Yates est clairement l’un des emcees les plus malins du game. Et ça ne date pas d’hier.
Toujours en bonne position dans les classements annuels des rappeurs les plus friqués, l’empire qu’il s’est patiemment bâti depuis deux décennies lui rapportent des millions sans qu’il n’ait à se soucier outre-mesure des charts ou de passer tel ou tel deal avec telle ou telle marque.
Son secret ? Son goût pour l’indépendance.
Propriétaire de ses propres studios d’enregistrement, de son propre label (Strange Music), de sa propre société de tournage (ce qui est bien pratique lorsque l’on donne des concerts quasiment un jour sur deux) et de sa propre entreprise de merchandising (qui importe directement ses produits de Chine), Tech N9ne fait en sus presser lui-même ses CD.
Du coup, si l’envie lui prend de sortir deux albums la même année, la seule personne à qui il doit demander la permission, c’est lui-même.
Et avec des marges estimées cinq à six fois supérieures à celles de ses confrères, il aurait tort de s’en priver.
Lil Wayne en 2010
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Albums : Rebirth & I Am Not A Human Being
Best rapper alive grâce à son Carter III de 2008, Weezy se pique d’un caprice lorsqu’il se met en tête de devenir le Kurt Cobain du rap jeu.
Jeans serrés et Chuck Taylor aux pieds, il pond sans grande surprise l’une des pires bouses de la décennie avec Rebirth, quand bien même la fidélité de sa fan base lui évite de trop boire la tasse (500 000 exemplaires vendus, merci à eux).
Désireux de faire oublier cet épisode, Tunechi retourne alors illico en studio et ce d’autant plus qu’empêtré dans une histoire de port d’arme illégal qui date de 2007, il se sait sur le point de partir derrière les barreaux.
Incarcéré le mois suivant à Rikers Island et ce jusqu’à la fin de l’année, il sort en septembre I Am Not A Human Being qui, non content de redorer son blason auprès des critiques, lui permet de se rappeler au bon souvenir du public de la manière la plus éclatante qui soit : depuis Me Against the World de 2Pac en 1994, aucun artiste n’avait en effet réussi à classer un album numéro 1 depuis sa cellule de prison.
Frank Ocean en 2016
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Albums : Endless & Blonde
Quatre ans après l’acclamé Channel Orange, le crooneur d’Odd Future met fin à son engagement contractuel avec Def Jam en publiant, non pas Boys Don't Cry qu’il tease depuis de longs mois, mais Endless, un album « visuel » long d’une vidéo de 45 minutes et de 18 chansons enregistrées en collaborations avec des profils aussi divers que James Blake, Jonny Greenwood des Radiohead ou Jazmine Sullivan.
Libre de toute contrainte, 24 heures plus tard, il remet le couvert avec Boys Don't Cry avec Blonde, un disque dont beaucoup ne se sont toujours pas remis.
Un disque pas des plus faciles d’accès, un disque aussi énigmatique que torturé, sinueux à souhait, mais un disque qui par son atmosphère tisse des liens encore jamais entendus entre estime de soi, drogue(s), famille et dépression.
Bref un disque qui ne ressemble à aucun autre et dont personne n’a encore à l’heure actuelle vraiment percé les mystères.
Future en 2017
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Albums : FUTURE & HNDRXX
Stakhanoviste du game avec plus d’une vingtaine de projets comptabilisés entre 2010 et 2016 (oui, cela fait une moyenne supérieure à trois par an !), Nayvadius DeMun Wilburn en a étonnamment gardé encore sous le coude pour proposer l’année d’après, non pas un, mais deux LP en deux semaines.
Un peu comme Nelly avant lui, chaque opus donne alors dans un style différent.
Quand le premier, FUTURE, évolue en terrain connu (braggadocio à tous les étages, productions de Metro Boomin’ et 808 Mafia...) et s’assortit du plus gros hit de sa carrière (Mask Off), le second, HNDRXX, vogue du côté du rnb et de la pop.
Plus chanté, plus personnel, c’est ce dernier qui rallie les faveurs de la critique.
Commercialement parlant, outre le fait d’avoir passé la barre du million avec chacun de ses bébés, Future s’est également distingué en devenant le premier artiste à monter sur la première marche des charts deux fois en deux semaines avec deux albums différents.
DaBaby en 2019
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Albums : Baby On Baby & Kirk
Sérieux candidat au titre de rookie de l’année, Jonathan Lyndale Kirk n’est pas à confondre avec les mèmes ambulants de sa génération que sont 6ix9ine ou Lil Nas X. Loin de là.
Repéré par Roc Nation avant de percer, signé sur Interscope, il peut s’enorgueillir d’un premier album remarqué (son hit Suge n’y étant pas pour rien) qui lui a valu dans la foulée bon nombre de coups de fil pour jouer au featuring de luxe (Post Malone, J.Cole, Megan Thee Stallion...).
S'il y encore dix ans la logique aurait voulu qu’il profite quelque peu de son succès avant de passer à la suite, l’époque veut désormais qu'il batte sans plus attendre le fer pendant qu’il est encore chaud.
D’où ce second album Kirk qui convie notamment les poids lourds Migos, Chance the Rapper, Nicki Minaj et Gucci Mane.
Numéro 1 des ventes en première semaine, il a scellé là l’arrivée de DaBaby dans le grand bain des cadors du rap US.
L’acte III ne devrait pas tarder.
On ne les a pas oubliés : Gucci Mane en 2016 (Everybody Looking & The Return of East Atlanta Santa) et 2017 (Mr. Davis & El Gato: The Human Glacier) ; Lil Yachty en 2018 (Lil Boat 2 & Nuthin' 2 Prove) ; Ghostface en 2006 (Fishscale & More Fish) ; 50 Cent en 2003 (Get Rich or Die Tryin’ & Beg For Mercy) ; Jay Z en 2002 (The Best of Both Worlds & The Blueprint 2: The Gift & The Curse) ; Talib Kweli en 2000 (Train of Thought & Hip Hop for Respect) ; Busta Rhymes en 1998 (The Imperial & E.L.E.: The Final World Front)… et bien sûr E-40 qui nous a fait le coup en 2010, 2011, 2012 et 2013 (soient huit albums et près 200 morceaux au total !).
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manieresdedire · 5 years
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Hors les murs
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Une bibliothèque "hors les murs"… ce à quoi travaille Marianne depuis plusieurs mois.
Elle se rend chaque lundi après midi dans un foyer logement pour personnes âgées non dépendantes dans le but d'amener celles-ci vers ce quoi elles ne vont pas ou plus, faute de moyen de transport, d’envie, ou simplement parce que le premier pas est devenu difficile à faire.
Vers 13h30, Marianne donc, débarque avec deux ou trois bouquins, jamais plus ; échange avec elles  sur leur santé, leurs difficultés, la météo bien sûr, sans oublier le menu du jour qu'elles scrutent toujours avec un intérêt considérable. Elle apprécie ces moments, programme avec certaines l'incontournable partie de belote, tandis qu'elle reçoit d'autres résidents quelques conseils en matière de tricot et de cuisine ou apprend qu'il existe un remède miracle contre tel mal ou tel autre.
Passé ces moments, il est facile de s’asseoir confortablement et de lire quelques extraits préalablement choisis.
Dans les conversations, il est question d’amitié, souvent de guerre, d’actualité et même, étonnamment pour des octogénaires (et plus), d’avortement. Rien n’est tabou. Les gens aiment donner un avis que personne ne leur demande jamais plus.
Certains réclameront un roman ou une revue traitant du sujet abordé.
Avant de les quitter, Marianne leur propose généralement un thème pour la semaine suivante.
Tiens une idée saugrenue !
Pour tenter d'amener certains à se livrer, se découvrir… "Lundi prochain… amenez un objet auquel vous tenez… on en parlera ensemble".
Les résidents sont étonnés mais partants !
Germain, qui vient de souffler quatre-vingt-quatre bougies, demande à Marianne de venir aussi avec un objet de son choix.
"Que vais-je apporter" se demande-t-elle tout en faisant mentalement l'inventaire de choses importantes. Puis, naturellement, elle sort du fond d'un placard un petit flacon vide, laid, en verre, en forme de tête de cheval, un anneau doré dans les naseaux, assorti au bouchon, verre bouteille comme les bouteilles de jadis. Vert bouteille, la couleur d'un contenant devenue une couleur à part entière. Un petit récipient de dix-huit centimètres de haut.
Elle sait exactement d’où vient cet objet, en dévisse le bouchon.
Nul besoin d’en approcher trop le nez…
Le ventre, la gorge se nouent. Le parfum exhale... des souvenirs.
Elle revoit son grand-père remplir avec précaution le vilain flacon d’eau de Cologne bon marché, acheté en litre au droguiste du coin pour quelques francs et destiné à conclure son rasage quotidien au coupe-chou.
Elle se voit couvrir de baisers sonores les joues "parfumées" de l'aïeul, ne sachant dire si la fragrance restituée est vraiment agréable. Ça n’a guère d’importance. Elle sait juste que c'est tout Lui qui revient.
Comme le génie sortant de la lampe d’Aladdin, son grand-père reprend toute sa place.
Il était une fois… ainsi commencent les histoires...
Germain vient avec le chausse-pied qui a traversé plusieurs générations et dont la corne (de l’ivoire ?) est bien usée ! Combien de pieds a-t-il vu? Même Germain ne le sait pas ! Il sait simplement qu’il ne peut pas s’en séparer. Héritage familial. Une petite inscription à peine visible sur la poignée, quelques lettres. Un nom ? Un prénom ? Un E un V ? Un petit dessin.
Marie-Jeanne a gardé la lettre de l’amoureux qu’elle n’a jamais revu. Le papier n’est même pas froissé, nul besoin de la déplier pour la lire, son cœur et sa mémoire la connaissent depuis si longtemps.
Jean serre dans sa main cette "petite vierge de Lourdes" qui contenait de l’eau bénite et appartenait à sa mère qui y tenait fort. À sa mort, il l’a vidée sur son cercueil.
Rose a gardé la médaille militaire de son frère mort à la guerre. Leurs jeux d’enfants n’ont pas pris une ride. Elle les raconte en riant encore, boules de neige du temps où il y avait de "vrais" hivers, parties de cache-cache derrière les meules de foin, courses à vélo avec le cousin Bernard qui se faisait toujours distancer, capture de jeunes grenouilles dont ils ne savaient plus que faire ensuite.
Paul lui, a amené du sucre. Eh oui ! Le gourmand à l'œil polisson, se souvient du sucrier familial qu’il se faisait grand plaisir de vider à la moindre occasion !
Quant à Roland, c’est la photo de ses arrière-petits-enfants qu’il commentera avec tendresse et fierté.
Marianne, bouleversée par tant de confidences, à son tour, raconte la bouteille d’eau de Cologne du  grand-père aux yeux bleus si clairs… Petite fille, elle était persuadée qu’il serait le premier homme immortel !
Le cœur est dans les yeux à cet instant. Il est dans tous ces visages.
Nul besoin d’en dire plus.
Des sourires, des embrassades, on renifle bien évidemment, une complicité installée désormais avec un chausse-pied, une lettre, une photo, une vierge vide, une médaille rouillée, quelques morceaux de sucre et une tête de cheval aux relents d'eau de Cologne.
Quelques mois plus tard, Marianne quittera la région, la vie l’installera ailleurs.
Lors de son départ, ses "petits vieux", comme elle disait, lui offriront des boucles d’oreilles aux petits brillants, qui rejoindront sa bouteille en forme de tête de cheval.
Chantal Fournel
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papillonnne2 · 5 years
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Toi qui chantes toutes mes morts,
Toi qui chantes ce que tu ne livres pas
au sommeil du temps,
décris-moi la maison vide,
parle-moi de ces morts habillés de cercueils
qui habitent mon innocence.
Avec toutes mes morts
je me remets à ma mort,
avec des poignées d’enfance,
avec des désirs ivres
qui n’ont pas marché sous le soleil,
et il n’y a pas une parole matinale
qui donne raison à la mort,
et pas un dieu où mourir sans grimaces.
Alejandra Pizarnik, Les Aventures perdues [Las aventuras perdidas, 1958], Œuvre poétique, Collection Le cabinet de lecture (dirigée par Alberto Manguel), Actes Sud, 2005.
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ordinairementvrai · 5 years
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Mardi 11 décembre 2018
Lise,
J’ai des choses à te dire, ou en tout cas, à me dire.
Mais tout doucement, en chuchotant, je ne suis pas sur de tout ce que je vais te dire.
Alors prenons le silence comme garant, et la nuit comme témoin,.
Je suis perdu, comme la dernière fois, la fois d’avant, et même celle encore d’avant.
Je suis le même qu’il y a 4 ans.
Le temps passe vite non? On ne se rend pas compte, on ferme les yeux, et le sable s’est déjà échappé de nos mains d’enfant.
On ferme les yeux, et le lendemain, on se retrouve au même endroit qu’il y’a 4 ans.
Les questions ne trouvent pas de réponses, les mots ne trouvent pas de pages blanches, mais les maux prennent racines.
J’ai l’impression d’essayer pourtant, tu sais, je suis de bonne foi. Je souris, je fais des compliments, je m’efforce d’être positif, de ne pas céder à la facilité nihiliste, au cynique sophisme.
Mais je te promet que ça ne marche pas. Je ne trouve pas ce lieu, au delà de l’arc en ciel. Je l’ai cherché, toutes ces années durant. J’ai même tenté de le bâtir, de mes propres mains, de mes propres mots, de ma propre bouche, de mes propres actes.
On m’a dit de regarder les étoiles, parce qu’elles brillaient toutes de la même manière, pour nous tous.
Mais peut-être sont elles comme moi, déjà mortes, et ne scintillant que par le souvenir d’un espoir. Les anglais utilisent l’expression « fading away », s’évanouir au loin, comme les étoiles déjà morte. Je « fade away » au fur et à mesure que j’avance, c’est une marche funèbre, je suis le type qui porte son propre cercueil, qui commence à creuser sa propre tombe. Chaque choix est une poignée de terre, je m’enracine, je m’enterre. Seul l’oubli est éternel, et je disparaît lentement dans l’éternité.
Je ne suis que le souvenir du jeune apprenti écrivain que j’étais, celui qui pensait qu’il pouvait rendre la vie des autres meilleures en écrivant, celui qui pensait qu’un jour, on viendrait le voir, et lui dire « tes mots ont changé ma vie », comme ceux des autres ont pu changer la mienne.
C’est la seule chose en laquelle j’ai jamais cru tu sais, le pouvoir des mots sur les autres, la communion de deux âmes ressentant la même chose sur un même texte, sur un même air de musique.
Nous sommes tous un peu bancal, non? C’est un peu triste à dire, surtout que nous avons tous tendance à le cacher, et moi le premier. Mais c’est un peu rassurant aussi: tout le monde est déjà passé par là, alors pourquoi pas moi? Pourquoi me crois-je si différent, alors que je ne suis qu’un petit rien de ce grand tout? Je suis ce paradoxe, j’aimerais qu’on me comprenne, mais j’aimerais tellement être unique.
Peut-être est-ce ça devenir adulte: se rendre compte que l’on est comme tout le monde, et que l’histoire ne nous retiendra une place que sur un lancé de dé particulièrement osé.
Mais peut-être ne suis-je pas prêt à devenir adulte, ni proche de l’être d’ailleurs.
Ou alors en ai-je cruellement besoin?
J’aimerais écrire chacun de mes mots comme si c’étaient les derniers, mais au final, ils ont toujours l’incertitude des premières fois. Si ce n’est pas un signe de mon caractère toujours adolescent, à peine adulescent, mais aucunement adulte.
J’ai besoin qu’on m’enseigne, que l’on m’apprenne à devenir quelqu’un, comme toi tu avais commencé à le faire, il y a 5 ans.
J’ai besoin que l’on me montre comment être une vraie personne, et pas un énième masque dans la foule. Comment je dois faire pour vraiment ressentir autre chose qu’un vide, comment sourire avec les yeux, comment s’ouvrir, comment parler de moi, comment être moi.
Je dois définitivement ranger ce patchwork pop identitaire. Mais j’aimerais garder la cravate et le costume, d’accord? J’ai déjà abandonné le chapeau.
Je suis même prêt à aimer, à tout changer, à découvrir, à risquer, à entreprendre, à apprendre.
Mais j’ai besoin d’aide.
Avec toute mon affection,
Le même adolescent dans sa chambre,
Alex.
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unpeuchaquejour · 2 years
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Rejouissances.
Jeudi 07 octobre 2021. “Le docteur en lisant mes analyses dit que le coeur est fatigué. Mais je ne vais pas aller me faire charcuter pour trois ou quatre ans…” Merci de cette remarque, intéressante. Que suis-je censé en faire ? Quel bois le cercueil ? Combien de poignées ? Qu’est ce qui peut bien me perturber en ce moment pour que je me mette en slip devant sa mère ou que je verse de l’eau dans le pot de moutarde à l’ancienne ?
Mal au dos, mal au talon droit, oppressé, poids sur la poitrine et toujours le même sur la balance.
Les carnet Rhodia sont en vente chez Cultrura. Je suis joie. Celui sur lequel j’écris a l’interieur décoré avec des motifs zèbre en couleurs.
Téléphoné à M hier. Me rappelle Aujourd'hui. Elle sort de trois jours d’hospitalisation. Ça ne fonctionne pas. Les médecins ne savent plus quoi faire.
Le jardin se prépare pour l’hiver. Les feuilles du figuier deviennent plus jaunes. Les figues sont là mais pas mûres. Plus beaucoup de fleurs sauf les goras et les sauges. Des cyclamens près du millepertuis. Beaucoup. Ça me réjouit.
Nana Mouskouri sur Arte. Interessante femme, qui a fait un album jazz avec Quincy Jones et avec Harry Bellafonte. Ressemble à une japonaise (K).
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Apparition
Assise dans un fauteuil, elle regardait le soleil achever lentement sa descente. Depuis combien de temps était-elle là ?
Cela faisait longtemps que le temps avait perdu son sens, de toute façon. Il n'était plus représenté que par des soleils qui se lèvent et qui se couchent, laissant place à des lunes qui apparaissent et disparaissent.
Ce temps sans aucun sens avait d'ailleurs fait disparaître beaucoup de choses. Les souvenirs s'étaient étiolés. Ne lui restaient maintenant plus que des bribes d'images. Un dîner joyeux et agité de rires, un enfant qui court dans le jardin. Un sourire, si beau et si tendre – mais à qui appartenait-il ?
Elle avait perdu peu à peu ces souvenirs, des autres et d'elle-même, des lieux et des sentiments. Il ne lui restait alors qu'un temps infini, une succession de soleils et de lunes, d'hivers et d'étés, sans qu'elle ne comprenne plus ce qu'elle faisait ici, dans cette maison.
Elle se disait qu'elle avait dû vivre là. Qu'elle était enchainée à cette maison, prisonnière, ne pouvant se déplacer que dans cet immense cercueil, sans but et sans échappatoire.
Sa seule distraction, c'étaient ses habitants, qu'elle voyait défiler au fil du temps. Des personnes qui s'installaient, qui vivaient, et qui partaient.
Elle les observait. Avec curiosité. Parfois avec ce qu'elle se rappellait être de la tristesse. Ou de la colère. Ces sensations se succédaient – car elle avait constaté qu'elle se pouvait plus ressentir qu'une émotion à la fois.
Elle avait d'ailleurs fait peur à certains habitants de cette maison. Certains avaient même fui, effrayés par la vaisselle qu'elle avait brisée au sol, les coups qu'elle avait donnés aux murs, les meubles qu'elle avait renversés. Les voir vivre sans pouvoir y participer l'avait mise dans une rage puissante, destructrice. Elle s'était alors dit : « Ça y est ! Ils me voient ! »
Mais ils ne la voyaient pas. Ils ne voyaient que les objets brisés. Elle avait parfois savouré de les faire hurler. « Si vous ne me voyez pas, alors laissez-moi seule ! Allez-vous en ! » leur criait-elle, sans qu'ils ne l'entendent jamais.
Elle avait un temps préféré la solitude à ce théâtre de vie. Mais la solitude s'étirait, les souvenirs disparaissaient, et il ne lui restait plus qu'à observer les soleils et les lunes se succéder, dans la poussière et les grincements de cette maison vieillissante.
De nouveaux habitants étaient alors apparus - très différents des précédents, ce qui lui avait laissé penser que beaucoup de temps s'était écoulé. Le soulagement qu'elle avait ressenti en les voyant s'installer lui fit jurer de ne plus jamais se mettre en colère. Elle ne voulait plus être seule, même si elle ne pouvait qu'observer.
Et c'est ce qu'elle avait fait. Elle avait vu cette famille grandir et s'agrandir. Les bébés marcher et courir, les enfants jouer et rire, les parents gronder et s'embrasser. La vie s'était écoulée devant ses yeux, et elle en savourait chaque moment. Elle veillait sur eux, même si elle ne comprenait pas toujours leurs tristesses et leurs colères - ses propres souvenirs s'étant effacés depuis longtemps. Mais ils étaient si fascinants, si bruyants, et plein de vie.
Les enfants avaient grandi, et quitté la maison. Ils étaient revenus, plus vieux, avec épouses, maris, et enfants. Quand ils repartaient, la maison redevenait silencieuse, et leurs parents s'attristaient un peu, elle le voyait bien – comme elle. Ils vieillissaient, se ridaient et se courbaient. La vie était plus lente, mais elle restait douce, elle le voyait bien.
C'est lui qui était parti en premier. Elle l'avait vu tomber, la main sur la poitrine, dans un râle de douleur. Elle voulut avertir sa femme, elle avait crié, mais on ne l'entendait pas. Alors elle avait cogné contre le mur, pour la faire venir plus vite. Il était parti, entouré de beaucoup de monde. Et c'est la dernière fois qu'elle le vit.
Après une succession de monde et d'agitations, de murmures et de sanglots, la maison avait retrouvé son calme, laissant la vieille femme dans le silence. Elle la vit vieillir encore un peu plus, marcher plus lentement, et de moins en moins sortir de la maison.
Elle lui tenait alors compagnie, même si on ne la voyait pas, et elle l'observait, cherchant sur son visage des traces de solitude dans cette maison silencieuse. Elle la regardait s'asseoir dans son fauteuil et contempler le jardin. Un voile, qu'elle n'arrivait pas à identifier, passait parfois dans son regard, mais il disparaissait aussitôt, et ses yeux reprenaient vie.
Après plusieurs soleils et plusieurs lunes, la vieille femme ne quitta plus son lit. Ses enfants, parfois accompagnés de leurs propres enfants, passaient plus souvent encore, pour s'occuper de leur mère et de la maison. Mais la vieille femme dormait de plus en plus souvent, et de plus en plus longtemps.
Elle l'avait veillée jusqu'au dernier instant, une nuit où la lune était haute et claire, écoutant sa douce respiration se transformer en murmure, puis s'évaporer. Elle fut alors envahie par une vague de tristesse, sans trop savoir l'expliquer, sans trop comprendre ce qu'elle symbolisait.
Le silence était revenu. La solitude aussi. Les meubles se recouvraient d'une fine couche de poussière, la maison grinçait. Et elle avait pris la place de la vieille femme dans le fauteuil, à observer, dans une longue torpeur, le jardin, les soleils, et les lunes.
Le soleil était réapparu lorsqu'elle entendit au loin la porte d'entrée s'ouvrir. Des voix. Des petits pas courir dans le couloir. Elle regarda la porte du salon s'ouvrir, laissant apparaitre un petit enfant pendu à la poignée. Il s'arrêta, regardant le fauteuil. La regardant.
« Vous êtes qui ? » demanda-t-il.
Elle resta assise, à le regarder, ne comprenant pas bien la question. Il lui parlait ? Il la voyait ?
« Théo, qu'est-ce que tu fais ? » dit une voix dans le couloir.
L'un des enfants qu'elle avait vu grandir apparut à son tour.
« Viens nous aider, dit-il à son fils, nous avons encore plein d'affaires à sortir de la voiture. »
« Papa, j'ai vu une dame dans le fauteuil de Mamie ! »
Son père regarda le fauteuil en fronçant les sourcils.
« Une dame ? Arrête de raconter des bêtises, et viens nous aider. On doit encore ranger certaines affaires de Mamie avant de nous installer. »
« Mais je te jure ! Elle était assise là, dans une robe blanche et pleine de dentelles, et ... »
La voix du petit-garçon diminuait alors qu'il suivait son père dans le couloir. Elle resta immobile, jusqu'à sentir une larme couler sur sa joue. Pourquoi, elle ne le savait pas. Mais elle finit par quitter le fauteuil, afin d'observer les nouveaux habitants s'installer.
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break-the-soul · 3 years
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CHAPITRE 18
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Seokjin, 11 avril. Année 19
Foutu gardien ! Pour 2min de retard la semaine dernière, causé en plus par des embouteillages en ville, ce vieux poireau m'a mit une retenue, sois disant pour m'apprendre la ponctualité et la rigueur. Je me suis pris une remontrance par mon père qui m'a fait la morale comme si j'avais séché les cours. Je suis arrivé au lycée, les mains profondément dans les poches de ma veste, les pieds qui trainaient. Je n'ai aucune envie d'aller à ma retenue. Le gardien va surement me faire récurer les toilettes, ou retirer tous les chew gum du dessous des tables ou encore ranger entièrement la bibliothèque du lycée ; et autant vous dire qu'elle était immense et très garnie.
Lorsque je suis arrivé dans le hall du lycée où attendait stoïquement le gardien, je me suis rendu compte qu'il y avait déjà six autres garçons qui étaient plantés devant le gardien. Je crois que je n'en connais qu'aucun, à part peut-être trois des garçons que j'ai aperçu dans les couloirs et à la cantine, il me semble que nous sommes tous les quatre des derniers années, les trois autres garçons semblaient plus jeune encore.
Le gardien nous expliqua avec suffisance en quoi consistait notre retenue à tous les sept. Il nous annonçait qu'on allait devoir ranger et nettoyer une très vieille salle de stockage, inutilisé et à l'abandon depuis plus 35ans, qui a longtemps servi de débarras. Le gardien nous fit signe de le suivre et docilement, nous l'avons suivi, sans un mot, sans un regard les uns envers les autres. Il traversa une grande partie du bâtiment principal. Lorsqu'il s'arrêta, une vieille porte se tenait devant nous, on pouvait distinguer sur l'étiquette en métal rouillé de la porte le numéro 114. Le gardien ouvra la porte avant de nous pousser les uns après les autres à l'intérieur, nous disant qu'on devait avoir terminé pour midi. Dans le cas contraire, il nous ferait nettoyer toutes les cuvettes du lycée en punition de notre non-efficacité. Il fallait qu'on ait trié le contenu de la pièce, jetant aux ordures ce qui n'était plus utilisable et rangeant dans la réserve ce qui était encore utilisable. Puis, il disparu dans un claquement de porte.
Mes yeux ont commencé à se promener autour de nous, j'analysais chaque recoin de cette pièce. La pièce était atrocement sombre. Seuls quelques rayons de soleil passaient à travers des fenêtres recouvertes d'un opaque drap foncé déchiré par le temps. La pièce était encombrée de mille et un objets, semblant avoir été dérobé d'une autre époque lointaine. De vieux livres trainaient sur le sol, certains dans un très mauvais état de conservation avec la couverture rongée aux quatre extrémités, parfois même sans couverture, le papier à même le sol poussiéreux et humide. Certaines pages étaient imbibées d'un fluide inconnu, dont la couleur varie entre le jaune et le brun froncé. Près d'une très vieille armoire fermée par une chaîne et un gros cadenas, une pile de livres semi-calcinés trônait. Des chaises et des tables étaient empilés dans la quasi moitié de la pièce, la rendant étroite et étouffante. La pièce était également encombrée de plusieurs armoires massives, toutes fermées par des chaînes et des cadenas, et même de vieux cartons qui ont pris l'humidité. Une odeur nauséabonde flottait dans la pièce.
Après s'être regardé dans le blanc des yeux pendant quelques secondes, on s'est mis au travail. On s'est réparti les différentes tâches ; les plus costauds d'entre nous ont commencé à sortir les tables et les chaises afin de commencer le triage –il s'agissait du plus jeune d'entre nous, accompagné d'un grand dadet à lunette, très maladroit, qui a d'ailleurs réussi a cassé trois chaises et deux tables rien qu'en les soulevant, et de moi.- ; les deux seconds années se sont occupés de trier les livres et les cartons ; les deux derniers années qui restaient se sont occupés d'arracher les tissus opaques des fenêtre pour permettre à la pièce de revoir enfin la lumière du jour.
Lorsque la pièce fut entièrement vidée des tables, des chaises, des cartons et des livres, ainsi que de deux très vieux canapés délabrés, on a commencé à nettoyer de fond en comble chaque recoin de la pièce. Le sol était très humide et poussiéreux, il y avait des tâches brunâtres à divers endroits, les armoires étaient couvertes d'une couche épaisse de poussière. Nous avons tous mis la main à l'ouvrage afin d'arriver à bout de cette salle de stockage.
Il était presque 11h quand on est venu à bout de cette salle de stockage. La pièce avait une nouvelle jeunesse, même si elle restait tatouée de certaines traces du temps. La plupart des chaises et des tables ont été emmené à la réserve, du moins celles qui étaient encore en bon état, seules deux tables de quatre sont retournée à l'intérieur de la pièce initiale avec une poignée de chaises. Les deux canapés ont également retrouvé une place dans la salle. Les livres ont été dépoussiérés et rangés dans un placard dont nous avions réussi a cassé le cadenas. Sous un amas de chaises et de table, nous avons trouvé un vieux piano droit de couleur brune ; après l'avoir dépoussiéré, nous l'avons placé au milieu de la pièce.
Avachis dans les canapés et sur le banc du piano, nous nous sommes regardé, nous nous sommes souris avant de se faire la promesse que cette pièce sera à présent notre secret. Quand l'un de nous aura besoin de s'éloigner de la vie du lycée, cette pièce sera son refuge, mais cela devait rester secret entre nos sept âmes ici présentes. Promesse scellée par le levé de nos canettes de sodas et un éclat de rire général.
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Namjoon, 2 Juillet. Année 19
Il fait tellement chaud aujourd'hui que les derniers jours d'école avant les vacances d'été sont interminables. Je n'ai aucune envie d'aller en anglais, je suis le meilleur de ma classe, je parle mieux anglais que le professeur lui-même. Je me suis réfugié dans la salle de stockage avec un livre passionnant, assis sur le rebord de la fenêtre, les genoux repliés contre la poitrine, ma tête posée sur mon bras posé sur mes genoux et je lis, tranquillement, avec curiosité, avec passion. J'étais seul dans cette grande salle, les autres étaient sûrement en cours.
J'entendis des pas s'approcher de la porte, je crois reconnaître la voix de Seokjin-Hyung, je vais pour fermer mon livre en me levant, prêt à l'accueillir en lui sautant sur le dos, mais une autre voix s'élève à coté de celle de mon Hyung. Sans réfléchir, je me précipite à l'intérieur d'une massive armoire, me glissant dans l'espace dépourvu de rayon. J'entends la porte s'ouvrir, et j'aperçois à travers l'entrebâillement de la porte du placard Seokjin, dans son bel uniforme toujours impeccable. Je reviens ma respiration pour ne pas me faire repérer. Le proviseur du lycée apparait aux cotés de Seokjin.
Leur conversation me laissa bouche bée. Seokjin venait d'énumérer mon nom et celui de Yoongi, ainsi que celui de Jungkook. Le principal sourit, tapotant chaleureusement la large épaule de Seokjin, qui semblait être devenu blême. Le principal lui dit qu'il avait prit la bonne décision, et qu'il saura le remercier. Le principal disparait de la salle. Seokjin reste immobile quelques secondes avant de sortir de la salle. Je me précipite en dehors de la poussiéreuse armoire, j'avais les cheveux couvert de toiles d'araignées et de poussière. Je reste quelques secondes interdit, me remémorant les propos de Seokjin, pourquoi ? pourquoi a-t-il fait ça ? Je ne comprends pas. Je secoue la tête, frottant mes cheveux énergiquement avant de me précipité en dehors de la pièce, me retrouvant nez à nez avec Hoseok, souriant, portant Jimin sur son dos accroché comme un enfant.
« _ Ca va Namjoon ? Tu as l'air contrarié, tu veux en parler ?
_ Non Hoseok, tout va bien, ne t'inquiète pas...je...je dois y aller, bonne répétition les gars ! »
Ils me sourirent de toutes leurs dents avant de disparaitre dans un éclat de rire par la porte de notre repère. Seokjin doit avoir une bonne raison pour ce qu'il vient de faire, il y a forcément une raison.
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Jungkook, 31 août. Année 12
C'était le deuxième jour de deuil. J'étais debout devant le cercueil depuis presque une heure, ma mère n'a pas cessé de pleuré depuis trois jours. Je l'ai entendu l'autre soir alors que je venais me plaindre que j'avais faim. Elle n'arrête jamais de pleurer, et je crois que je ne réalise pas encore ce qui a pu se passer. Etais-je trop jeune pour comprendre ou ne voulais-je pas comprendre...qui sait...Pas moi en tout cas.
Un homme vêtu d'un uniforme vert s'est arrêté devant moi et s'est baissé pour être à la hauteur de mon visage rond d'enfant de bientôt 9ans avant de poser son épaisse main crevassée sur ma frêle épaule.
«_ Jungkook-ah, tu es à présent le chef de cette famille, tout repose sur tes épaules mon garçon, sois digne de ce nouveau rôle... »
J'ai relevé un peu la tête pour regarder cet homme qui me souriait à présent. Etre digne de mon rôle de chef de famille. En avais-je les épaules ? Je l'ignorais, et je crois même que je ne voulais pas le savoir. Un homme, puis un autre, puis encore un autre se sont approchés de moi, m'ont tapé sur l'épaule en me disant d'être un bon garçon. Etre un bon garçon, ne l'étais-je pas déjà ? J'ai tourné la tête en direction de ma mère, elle pleurait encore, blottit dans les bras de femmes en noir que je ne connaissais pas. Une des femmes toute en noir s'est approchée de moi et d'un geste doux m'a tendu une enveloppe avant de me caresser les cheveux en me disant d'en faire bon usage. J'ai regardé cette femme quelques secondes avant de baisser les yeux sur cette enveloppe, je l'ouvre doucement, et je me rends compte qu'elle contenait de l'argent. J'étais le chef de famille maintenant.
Maman a fini par m'attraper par la main en me disant qu'il est l'heure d'aller dans la chambre voisine afin qu'on puisse manger, et boire.
«_ Mais...Maman...je n'ai pas faim... »
Maman ne m'écoutait pas vraiment, elle m'a tiré doucement jusqu'à cette seconde chambre, où tout plein d'adultes étaient assis à manger, a boire du Soju et du Makgeolli. Maman m'a fait m'asseoir sur un coussin bleu, près d'une table garnie de coupelles dans lesquelles trônaient divers accompagnements. Maman a tendu sa main pour attraper un morceau de kimbap et l'a fourré dans ma bouche d'enfant, me disant que je devais manger afin de rester fort. Etre fort ? A quoi bon ? Je n'étais qu'un petit garçon aurait 9ans le jour suivant.
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salemmagazine19 · 3 years
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Pierre Cardin : Des obsèques en toute intimité, il repose auprès de l'amour de sa vie
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Comme l'a annoncé la famille du créateur disparu à l'AFP, Pierre Cardin a été inhumé au sein du cimetière de Montmartre, à Paris, le samedi 2 janvier 2021. Ses obsèques se sont déroulées selon ses dernières volontés. 2021 débute avec une certaine tristesse pour le monde de la mode. Les obsèques de l'immense couturier Pierre Cardin se sont déroulées samedi en fin de matinée au cimetière de Montmartre, à Paris. Une cérémonie très privée, puisqu'aucune photo n'a fuité de ce moment précieux. Comme la famille du créateur l'a soufflé à l'AFP, les dernières volontés de Pierre Cardin ont été respectées. Le styliste parisien a ainsi été inhumé dans un cercueil noir, en habit d'académicien des beaux arts, accompagné de l'épée qu'il avait dessinée. La poignée de l'arme est entremêlée à un dé à coudre, orné d'une aiguille et d'une bobine à fil, alors que la lame prend désormais des airs de paire de ciseaux.closevolume_off Le samedi 2 janvier 2021, Pierre Cardin a pu retrouver son amour éternel : André Oliver, son compagnon et associé, décédé en 1993. Sous un dais de toile verte - sa couleur favorite -, famille et collaborateur se sont retrouvés avant l'inhumation pour une bénédiction et plusieurs hommages. Après avoir préservé l'intimité des proches du couturier, une messe commémorative sera organisée à la fin janvier à Paris. Ces obsèques sont également l'occasion pour la famille de Pierre Cardin d'expliquer qui reprendra les rennes de la maison de couture. Le neveu du créateur, Rod Read the full article
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