Tumgik
#menus-plaisirs les trois gros
lebideduroutard · 4 years
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Hué dada !
Je me réveille dans le train, ballottée de part en part sur ma petite couchette. Le jour s’est levé et nos voisins de cabine sont bruyants. Ils ont a priori décidé que ce n’était plus l’heure de dormir pour tout le monde. Mon portable affiche 7h du matin. Arthur “dort” encore. Sans couverture et avec le bras qui pend par dessus la balustrade. La nuit n’a pas été top : je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir dormi, plutôt somnolé mais bon. Cela aurait pu être pire. Un monsieur passe avec son chariot dans les couloirs et propose de la soupe. Cela me fait un petit peu penser au chariot à friandises du Poudlard Express en moins appétissant (référence à Harry Potter pour les incultes). L’odeur est assez forte.
Il nous reste encore quelques heures à passer dans ce train et je n’ai vraiment plus le choix, il faut que j’aille au petit coin. Je me suis retenue déjà une bonne partie de la nuit. Ce n’est vraiment pas propre du tout. C’est des toilettes à la turque (petit parenthèse : nos copains allemands appellent ça des toilettes françaises et ils disent qu’on a plein de toilettes comme ça en France. Mais je ne suis pas d’accord). Je vais vous passer les détails parce que c’est vraiment peu ragoutant mais je rêve désormais d’une douche, voire même d’un Karcher ça ira. 
Je retourne lire sur ma petite couchette et retrouve mon Arthur à la mine très fatigué. Sa nuit semble avoir été pire que la mienne. Quand on pense que ce trajet nous coûte 2,4 millions de dongs, soit deux jours de budget. On aurait peut être dû prendre le bus. En même temps, je suis très contente d’avoir fait cette expérience. 
Le train s’arrête. Il semble que l’on soit arrivé à destination. Mais on ne comprend rien à ce qui est dit dans les hauts parleurs. Le temps que l’on comprenne qu’il faut que l’on descende, la sonnette du train retentit. Je suis prise de panique, persuadée qu’il va redémarrer avant qu’on ait le temps de descendre. Je ne prends même pas le temps d’enfiler mes chaussures, j’attrappe toutes mes affaires et je saute du train. Bon en fait, j’ai paniqué pour rien parce qu’il n’est pas reparti tout de suite. Et Arthur qui me suivait en me criant : “T’as oublié tes chaussures !!”. Vu de l’extérieur ça devait être drôle. 
Ça y est le train c’est fini. On a toutes nos affaires en place et nos chaussures aux pieds. On peut commencer une nouvelle étape : Hué. Alors premier gros changement : il fait chaud ! Ça fait du bien ! Ce qui ne change pas par contre c’est le nombre de personnes qui nous tombent dessus à la sortie du train. On nous propose de tout : taxi, bière, banh mi, excursion… On s’échappe comme on peut et on commence notre marche vers notre hôtel. On se fera alpaguer par un monsieur qui ne nous lâchera plus et qui ramènera même ses copains. On lui dira plus tard assez fermement que nous ne sommes pas intéressés par son tour en scooter le long de la côte qui coûte les yeux de la tête. 
On arrive enfin à notre hôtel. Il nous a été conseillé par nos copains. Ça à l’air top ! On a une belle vue de notre chambre, un très grand lit, et une baignoire ! On prend une bonne douche chaude et on part chercher un petit resto. On prend notre guide du Routard et on va à l’une des adresses mentionnées. J’ai trouvé ça bon mais Arthur était plus que déçu, les portions avaient la taille de petites entrées alors que le prix était loin d’être donné. Moi je n’avais pas très faim alors ça allait. Toujours est-il que le serveur lui aussi essaie de nous revendre des excursions. Avec ce trajet en train difficile, on n’a pas vraiment de patience et ça commence à nous fatiguer d’être vu comme des portefeuilles sur pattes. 
On va ensuite se promener. Le retour en ville après cette parenthèse à Tam Coc est un peu rude. On est sollicité à chaque coin de rue, et puis, il y a beaucoup de bruit, les pots d’échappement … On finit par se réfugier dans un petit parc. On croise une locale qui nous parle simplement pour le plaisir d’échanger quelques mots et pas pour nous vendre quelque chose. Qu’est-ce que ça fait du bien ! L’échange est limité puisqu’on ne parle pas vietnamien mais elle nous montre la bouillie de riz (“de la bouillie de riz qui te sourit” les filles petite référence à Mulan pour vous <3) qu’elle essaie de donner à son fils et qu’il recrache aussitôt par terre. 
On rentrera à l’appartement assez tôt. On a tous les deux la migraine. On a besoin d’une bonne nuit de sommeil. Avant d’aller se coucher, on teste un deuxième restaurant du guide. Deuxième déception. C’est un menu qui présente les 5 spécialités du coin : Banh beo (galettes de riz à vapeur garnies de crevettes et du porc), Banh Khoai (crêpe vietnamienne croustillante aux crevettes et au porc), Nem Lui (tu confectionnes toi-même ton rouleau de printemps avec des brochettes de viande)...
Ce n’est pas super bon. C’est l’usine. En moins de 15 minutes, on a fini de manger. Bon, le routard nous aura déçu deux fois dans la même journée. Demain, on cherchera par nos propres moyens. 
On se réveille après avoir bien dormi et ça change tout de suite le regard que l’on a sur la ville. On commence par un super petit déjeuner. Il y a du jus de mangue et plein de fruits frais. Les banana pancakes ne sont pas au niveau des précédents mais ce n’est pas grave. Aujourd’hui, on prévoit de visiter la cité impériale et les tombeaux des empereurs Khải Định et Minh Mạng. 
Après un petit quart d’heure de marche, on réalise que l’on n’a pas mis de crème solaire (débutants!) et que je n’ai rien pour couvrir ma tête. Allez, on favorisera les coins à l’ombre mais ça devrait le faire (spoiler alert : ça l’a pas fait, on est tout rouge et j’ai peut être fait une petite insolation). 
On arrive à la cité impériale où le prix du billet est bien plus élevé que ce qui est indiqué dans le guide (décidément, je vais leur faire un mail au Routard !). Tant pis, on n’aura pas l’occasion de revenir 10 fois dans notre vie. On a bien fait parce que c’était une très chouette visite. C’est très grand. La capitale impériale a été construite au tout début des années 1800. Elle se divise en trois parties. La première enceinte est dédiée au bâtiment administratif. La seconde enceinte que l’on appelle cité impériale accueille les palais royaux et les lieux de culte. La troisième et dernière enceinte, la cité pourpre interdite, est la résidence des empereurs. Cette dernière a été en grande partie détruite par les bombardements américains en 1968 mais ca reste très impressionnant. J’adore les portes qui séparent les différentes parties de la cité impériale. Elles sont gigantesques et très colorées, avec beaucoup de détail dans la peinture ou dans la céramique. Il y a aussi des bonsaïs de toutes les formes, de toutes les tailles. Bref, j’aime beaucoup et il n’y a pas trop de monde. Pas de scooter. Le pied ! On finit par aller grignoter avant de trouver un taxi pour aller visiter les tombeaux. 
Il faut comprendre que dans leur religion, la vie après la mort est plus importante que notre petit passage sur terre. Donc il était important pour les empereurs de se faire construire les plus beaux mausolées pour que ça commence bien pour eux dans leur nouvelle vie. 
Le premier tombeau, celui de Khải Định, révèle bien la mégalomanie de l’empereur. Il a fait augmenter les impôts de 30% pour construire son tombeau. Il était vu par son peuple comme la marionnette de la France donc bien entendu, la France a aussi financé une partie de cet énorme édifice. La visite est très courte mais ca vaut le coup d’oeil et la vue sur la campagne environnante est top. A l’intérieur de l’édifice, les murs sont couverts de mosaïques. C’est très rococo. En sortant du tombeau, on se rend compte que les 2km indiqué sur la carte pour rejoindre le 2ème tombeau se transforme en une heure de marche. On est fatigué, il fait chaud. Heureusement, notre taxi avait misé sur notre fainéantise et nous a attendu. Il nous amène donc au tombeau de Minh Mạng. Il est niché dans une nature luxuriante et entouré de plusieurs lacs. Le décor est bucolique, la balade très agréable. Le tombeau a proprement dit de l’empereur est caché derrière une grande enceinte interdite aux visiteurs. La visite est courte mais il n’y a personne et pour un tombeau, c’est hyper romantique comme endroit.
On retourne à notre hôtel après avoir beaucoup marché. On a de beaux coups de soleil et je commence à me sentir pas très bien. En regardant sur Trip Advisor, on déniche un petit resto super sympa dans une petite ruelle au calme. Je mange en petite quantité. Je commence à avoir quelques spasmes. Je suis très fatiguée. Je me réveillerai en pleine nuit avec de la fièvre. J’avais l’impression d’être gelée. J’ai dormi toute habillée. Arthur soupçonne une insolation. Il a pris bien soin de moi comme toujours. Le lendemain, on est resté à l’hôtel jusqu’au départ du bus pour Hoi An. Je n’ai pas mangé grand chose à part des fruits. Au moment d’aller prendre le bus, l’hôtel nous indique que le minivan n’est pas disponible et que nous allons être amené jusqu’au bus en scooter. On n’a pas trop le temps de réfléchir qu’on est déjà sur les scooters. Le casque d’Arthur est encore trop petit. Mon driver conduit à la vietnamienne mais je ne me sens pas du tout en danger. C’est même plutôt agréable. 
On attendra ensuite quelques minutes le bus. Quand il arrive, on réalise que c’est un sleeping bus. Je suis plutôt contente. J’avais envie de tester et puis je suis toujours pas très en forme donc j’ai bien envie de faire une petite sieste. Je trouve le trajet plutôt agréable. Il faut dire que je dors une bonne partie du temps et qu’on voit moins la conduite du chauffeur quand on est sur les sièges à l’étage. Il a quand même failli faucher une touriste à vélo (c’est vraiment pas passé loin) et un scooter qui a brièvement perdu le contrôle de son véhicule. Je réalise que les réflexes du chauffeur sont quand même sacrément bons et qu’il connaît parfaitement son bus. On arrive enfin à Hoi An. On marche un petit quart d’heure avant de rejoindre notre hôtel en bord de rizières à mi chemin entre la vieille ville et la plage. L’accueil est parfait. On reçoit pleins de conseils de la part de nos hôtes. On leur emprunte des vélos et on part découvrir la petite ville. Le soleil est déjà couché, les lanternes sont allumées. C’est vraiment mignon. On mangera un Banh Mi délicieux sur le bord du trottoir avant de rentrer dormir. Notre lit est gigantesque ; deux lits doubles collés. Je ne ferai pas long feu avant de m’endormir. Pour Arthur, la nuit est beaucoup plus compliquée. Il expérimente la première tourista du séjour. Là, je vous écris depuis notre chambre. Je viens de prendre un petit déjeuner gargantuesque pendant qu’Arthur est au fond du lit. Nos hôtes viennent de lui offrir un thé au gingembre (ou du gingembre au thé) et quelques bananes pour l’aider à se rétablir. 
Aujourd’hui, on va donc se reposer et décider de la suite de notre voyage. Je vais laisser Arthur dormir un peu et faire une balade jusqu’à la plage. Même si pour Arthur c’est un peu compliqué, la vie semble douce à Hoi An. 
Cha
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auteuranoumou · 4 years
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Du cœur au menu
Quand on vit une amitié qui résiste au temps, l'on est fréquemment hanté par le fantôme de la rupture qui intervient par le biais de ses meilleurs agents. L'amour et l'argent.
Meheza et Vignon s'étaient liés d'amitié depuis tellement longtemps qu'ils ne s'en souviennent plus. Devenus frères, ils se partageaient tout et faisaient en sorte de ne pas laisser l'argent et l'amour s'immiscer entre eux.
Meheza était marié, habitait avec sa femme et sa petite sœur bien-aimée. Quant à Vignon, la vie de couple était pour lui, rien de moins qu'une perte de temps.
Delali, la petite sœur à Meheza était d'une beauté paralysante. Et naturellement, Vignon n'était pas insensible à son charme. Cependant, par respect pour son meilleur ami, il se retenait. Ce dernier, suspicieux, donnait toujours cet avertissement à son ami:
- Si tu oses, ne serait-ce que penser à ma sœur, je te le ferai payer.
Et Vignon prenait bien ses distances.
Un après-midi, Vignon faisait la sieste, étant tout juste rentré d'un voyage. Il fut réveillé par la sonnerie de son smartphone. L'appareil affichait "appel entrant de Delali". Vignon était étonné mais bien trop fatigué pour réfléchir. Il s'empressa de décrocher. À l'autre bout, Delali parlait vite d'une voix tremblante. Elle était impliquée dans un accident de la circulation, mais n'arrivait pas à joindre son frère. Vignon se dépêcha de porter assistance à la demoiselle en détresse. Après l'avoir aidé à résoudre son problème, il lui suggéra de la raccompagner.
De retour à la maison, ils constatèrent que Meheza et sa femme n'étaient pas là. Vignon décida de l'attendre, puisqu'il ne répondait pas au téléphone. Pendant ce temps, Delali lui fit à manger. Ils étaient seuls à parler de tout et de rien et très vite, la conversation, comme n'importe quelle conversation entre deux personnes qui s'attirent, s'attarda sur le chapitre de l'amour. Amour qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Mais alors que Vignon s'était toujours retenu, Delali lui avoua qu'elle n'était pas aussi forte. Après maintes scènes de tentation, Vignon laissa parler le mâle en lui et prit le contrôle de la pièce.
Passée l'excitation du moment, vient l'épreuve du regret. Pas de retour possible pour les coupables qui n'échapperont plus à la captivité du présent. Vignon était face à son forfait, et dans sa honte, quitta les lieux la tête baissée.
Meheza rentra tard le soir et apprit par sa sœur, le déroulement des événements. Il appela donc son ami pour le remercier de s'être occupé de sa sœur. Ce dernier venait à peine de se réveiller et n'avait pas encore consulté son téléphone. Il fut rassuré que Meheza n'évoque pas l'aventure avec Delali. Elle ne le lui en a pas parlé, se disait-il. Mais pourquoi, se demandait-il. Manipulant son téléphone, il ouvrit les messages que lui avait laissé Delali. Elle disait ne pas avoir le moindre regret et qu'elle aimerait juste profiter de ce moment de bonheur sans réfléchir aux conséquences. Elle disait savoir que Vignon n'était pas un romantique et qu'elle était prête à une relation à sens unique et en cachette.
Surpris de voir Delali sous un autre visage qu'il ne lui connaissait pas mais qu'il aimait beaucoup, Vignon ne sut quoi répondre. C'est peut-être Meheza qui se cache derrière ces messages, se disait-il. Le lendemain, il se rendit à la maison de son ami pour découvrir la vérité. Delali était naturelle, comme si rien ne s'était passé. Et visiblement, Meheza n'était au courant de rien.
Ce soir-là, alors qu'il s'apprêtait à sortir, Delali lui rendit une visite surprise. Sans lui laisser le temps de dire un mot, lèvres contre lèvres, elle l'entraîna jusqu'à l'endroit de son appartement prévu pour ce à quoi elle aspirait. Ce qui fut fait.
Blottis l'un contre l'autre, ils noyaient les sentiments contradictoires dans une bouteille de vin de palme. On était à quelques jours de la fatidique date du 31 décembre. Delali poussa un soupir, se redressa et dit :
-Bientôt le 31, mon frère va encore nous laisser seules à la maison pour passer les fêtes avec toi. Je comprends que vous vous aimiez et ça me fait plaisir. Mais, sa femme a l'impression que tu te mets entre elle et lui.
Vignon était pétrifié. Qui passe les fêtes avec qui ? Cela faisait trois ans qu'il n'avait pas passé la Saint-sylvestre avec son meilleur ami. Il ne comprenait rien mais se devait de rester solidaire.
-Tu as raison. Cette année, je vais m'assurer qu'il passe les fêtes auprès de vous.
Delali était partie et Vignon était assis au bord du lit, rongé par ce dilemme. Comment évoquer ce mensonge sans éveiller de soupçons ? Son ami ne lui avait jamais dit qu'il le jetait en pâture à sa femme depuis trois ans.
C'était enfin la Saint-Sylvestre. Vignon était chez Meheza depuis le matin pour les aider avec les décorations de fin d'année. Ce qui était rare. L'après-midi venue, Meheza l'attira à l'écart et lui dit :
-J'aimerais faire une surprise à l'un de mes partenaires. J'aimerais le recevoir chez toi. Ce ne serait pas bon pour les affaires que je le reçoive chez moi avec la famille de Aboè (sa femme) qui vient.
Vignon comprit tout de suite que son ami tentait de se débarrasser de lui. Il décida de jouer le jeu et s'en alla.
Plus tard dans la soirée, il se sentait seul et invita Delali. Celle-ci le rejoignit. Meheza, de son côté, voyait les appels de Aboè mais n'y répondait pas. Cette dernière, frustrée par toutes ces années de patience, décida de prendre le taureau par les cornes. Fini d'endosser le rôle d'épouse idéale. Elle allait être désobéissante. Elle prit donc sa voiture et se rendit chez Vignon.
Arrivée chez Vignon, elle se demanda ce que faisait la voiture de Delali garée devant la maison de ce dernier. Elle sonna au portail et quand Vignon vint ouvrir, il faillit tomber à la renverse. Le pot aux roses était découvert. Aboè menaça de tout dire à Meheza si on ne lui disait pas où il se trouvait. Elle était persuadée que Meheza prostituait sa propre sœur à son meilleur ami pour avoir le luxe de passer du temps avec une autre femme.
Vignon décida de crever l'abcès avant que ce scandale qui couve ne soit hors de contrôle. Il appela son ami, sans réponse. Delali proposa de l'essayer aussi. Il répondit à l'appel de sa sœur. Cette dernière lui dit qu'elle était chez Vignon mais qu'elle ne pouvait rien dire. Qu'il fallait qu'il vienne. Meheza était dans tous ses états.
-Delali, tu sais bien que je déteste avoir peur. Mais là, tu me fais peur. Que fais-tu chez Vignon ? Que lui est-il arrivé ? Que se passe-t-il ?
Il démarra en trombe et en un clin d'œil, il était au domicile de Vignon. Voyant les voitures de sa femme et de sa sœur, il fondait en larmes, convaincu que le pire était arrivé à son meilleur ami. Il fit irruption sans sonner et tomba sur les trois personnes les plus importantes de sa vie, assises dans le séjour.
Lors de la signature d'un gros contrat, Meheza s'éprit de sa cliente. Ils eurent une aventure qui ne dura que quelques semaines. Mais le lien entre eux était suffisamment intense. Malheureusement, elle tomba malade quelques temps après leur aventure et décéda trois ans plus tôt, un 31 décembre. Avant sa mort, elle lui avait fait promettre de poser des fleurs sur sa tombe tous les 31 décembre. Elle n'avait pas d'autre famille que lui.
Aboè était inconsolable, Vignon et Delali jouaient les pompiers. C'est alors que la pauvre Aboè dit :
-Ton attitude a déteint sur ta sœur. Tu dois être content maintenant qu'elle cache une relation avec ton ami d'enfance.
Comme une vipère à l'agonie, il cracha tout le venin de son corps, espérant le blesser, dans un dernier effort, aussi profondément qu'il l'a blessée. Et le peu qu'on puisse dire, c'est que Meheza était touché par cette révélation.
L'atmosphère était maintenant empoisonnée. L'air était devenu lourd. Plus personne ne disait mot. Après un court instant où Meheza se défoula sur le mobilier de son ami, il revint s'asseoir. Il regarda longuement sa femme dans les yeux :
-Le mal qui nous étouffe aujourd'hui vient du passé. Il nous appartient de décider si on l'emmène avec nous dans le futur ou si on le soigne dans le présent. Ce qui doit être dit entre toi et moi, je suggère que ce soit fait dans un environnement plus apaisé. Alors, nos cœurs seront au menu de cette Saint-Sylvestre.
Aboè ne répondit rien. Meheza se tourna vers Vignon.
-Depuis combien de temps ça dure ? Lui demanda-t-il
-Une semaine. Écoute...
-Alors, c'est assez long pour que vous vous mariiez!
Tout le monde était stupéfait. La vérité a éclaté et a rendu son verdict dans une cour où témoins, juges et jurés étaient sans défense.
Amétépé ANOUMOU-FONTRIER.
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santiagotrip · 5 years
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Fin du voyage
Lundi 8 juillet - Mardi 9 juillet
Ce matin, je me suis levé tard. 7 heures. A partir de 5 heures du matin, il me presse de reprendre la mochila. Je n’arrive pas encore à me mettre dans la tête que c’est fini.
Aujourd’hui, j’ai commandé le promène-couillons pour Finisterre et Muxia. Finisterre parce que c’est la fin du monde (enfin à l’époque où on croyait que la terre était plate), et Muxia parce que c’est un lieu légendaire du périple de Saint Jacques : La Virgen de la Barca. Je raconterai après.
Bon, je vais pas vous la faire « carnets de voyage », j’en suis bien incapable et vous trouverez ça partout. Le rendez-vous est à 9h30 devant la Cathédrale. J’y suis. Vous ne le croirez jamais : Les premières personnes que je vois, auprès du guide (il est reconnaissable, c’est le type à la casquette jaune !), c’est le couple d’Italiens odieux que j’ai eu à fréquenter au moins trois ou quatre fois sur le trajet (En fait, je n’en ai souffert qu’une fois, les autres fois, je les ai ignorés et tout s’est bien passé). Pendant une fraction de seconde, j ‘ai caressé l’idée de rebrousser chemin. Et puis non, je vais quand même pas changer mon emploi du temps pour deux blaireaux agressifs, tout italiens soient-ils ! En fait, durant tout le périple, nous ne nous adresserons même pas un regard et tout se passera bien. Pour eux comme pour moi.
Il y a une vingtaine de personnes dans le bus. Deux Français (un monsieur et une dame, qui se sont rencontrés sur le chemin, et ont marché un peu ensemble). Lui est un pro du Camino, il l’a fait plusieurs fois, et nous la joue « je connais tout », jusqu’à nous emmener dans le restaurant de Finisterre où il connaît tout le monde, et vous allez voir ce que vous allez voir, comment on sera reçus comme des rois ! En fait, personne ne le connaît, bien évidemment, mais il s’adresse aux gens comme à des vieux potes, il embrasse le patron, parle très fort ... Dire que je suis gêné serait faux. En fait, je ne sais plus où me mettre.
Elle, vient de Nantes. Elle aurait à peu près 65 ans (je demande pas leur âge aux dames, c’est mon éducation qui veut ça). Elle boîte à un point inimaginable. Je ne sais pas si elle a mal comme ça depuis longtemps, mais ça a l’air terrible. Sans que je ne lui demande rien, elle me tient un discours curieux. Elle a fait le chemin, parce que jamais de sa vie, elle n’avait fait quelque chose par elle-même. Elle a toujours obéi à quelqu’un. Ses parents, ses profs, ses chefs, son mari. Elle me dit : « Je n’ai jamais rien décidé moi-même ». Et dès le premier jour du chemin, me dit-elle, elle s’est sentie enfin libre. Je n’ai pas osé lui demander l’effet que ça lui faisait de rentrer, mais elle m’a fait un peu froid dans le dos. Je ne pensais pas que de nos jours, une femme pouvait encore se sentir soumise à ce point.
On est donc allés à Finisterre. C’est vrai que ça fait un peu bout du monde. Quelques photos pour vous faire montrer (c’est absolument pas français, mais j’aime bien).
Un peu avant d’arriver à Finisterre, à Dumbría, il y a une curiosité. Le Rio Mino n’est pas au niveau de la mer. Il s’y jette après une chute d’eau gigantesque. Évidemment, les gens se servent de cette énorme source d’énergie pour faire fonctionner des turbines et fabriquer de l’électricité
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À Dumbría, il y a le plus gros horreo du monde :
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Et voilà donc Finisterre
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Une autre :
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Et encore une. Partout, des petits « totems », où les gens laissent leur marque ou une intention de prière pour un de leurs proches.
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Et si d’aucuns doutaient qu’ on est tout près du Portugal :
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On est remontés dans le bus en direction de Muxia. Il faut quand même que je vous raconte le voyage en bus, ça fait longtemps que je n’ai pas râlé. Juste devant moi, trois Italiens à gauche, deux Italiens à droite. Au début, ça va. mais petit à petit, ils deviennent copains. Et alors, je ne sais pas comment vous dire, plus ils sont copains, et plus il faut que tout le monde le sache. Jusqu’aux hurlements et aux éclats de rire. Mais quand je dis éclats de rire, c’est un euphémisme ! Je ne savais pas que de si petits corps étaient capables d’émettre de tels niveaux sonores. Ca, c’est pour la qualité. Maintenant, la quantité. En une heure de trajet, de Finisterre à Muxia, il n’y a pas eu dix secondes de répit. Evidemment, je ne sais pas de quoi ils ont parlé, mais ils ont parlé. Enfin, si on peut parler de “parler” !
Personne ne râle, dans le bus, alors que moi, j’ai les tympans qui vrillent. Je me dis que je suis peut-être un fâcheux, alors je change de place et m’installe au fond du bus. J’entends toujours les Italiens, mais moins. Le bonheur. Enfin, trois minutes de bonheur. Juste derrière moi, à droite, un Espagnol. Côté fenêtre. Juste derrière moi, à gauche, une Espagnole. Côté fenêtre. Et ils se mettent à parler. Fort d’abord, puis très fort. Puis très très fort. Je me demande s’ils font un concours avec les Italiens. Je suis tenté de dire au monsieur de s’asseoir à côté de la dame, de sorte de ne pas être forcé d’hurler pour faire traverser au son la largeur du bus, mais j’en ai marre de passer pour le casse-pieds de service. Alors je sors mes écouteurs, je me les colle bien profond dans les oreilles et je mets de la musique. Dire Straits, pour les gens qui connaissent. Ca ne suffit pas à couvrir les voix des Espagnols, mais c’est mieux que rien. En plus, c’est joli. Ai-je réussi, de façon subliminale, à vous faire sentir que j’avais vécu un voyage en bus tout simplement infernal ?
Nous arrivons à Muxia. La “Virgen de la Barca’ (la Vierge de la barque). Je vous raconte la légende : L’apôtre Jacques, venu de Palestine pour évangéliser l’Europe, se retrouve, après un périple inouï, à Muxia. Il est crevé et démoralisé. Il s’assied sur un rocher en regardant la mer, et il dit à Dieu “Je n’en peux plus, des mois, des années que je marche et que je parle, j’en vois des vertes et des pas mûres, j’en prends parfois plein la figure, j’en ai, pour tout dire, ras la casquette. Alors soit tu me fais un signe tangible pour m’encourager, soit je te rends mon tablier” (c’est son discours en substance, je ne suis pas sûr des mots exacts). Et là, il voit, sur la mer, s’approchant de lui, la Vierge Marie, debout sur une barque en pierre. Elle lui sourit et lui dit qu’il a bien travaillé, que Dieu est fier de lui et qu’il peut rentrer chez lui, en Palestine, pour vaquer à ses occupations. Et effectivement, à proximité de la mer, il y a une énorme pierre ressemblant à une barque à l’envers, et une très grosse pierre plate en équilibre, qui serait la voile de la barque. On dit que si un homme parvient, à la seule force de ses bras, à la faire pivoter, alors ses péchés lui seront remis. Aujourd’hui, il y a de moins en moins de péchés à remettre, parce que comme c’était dangereux, la pierre a été scellée au sol.
Voilà le décor
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Ça, c’est la barque (à l’envers, évidemment !
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Et ça, c’est la voile
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On se balade un peu, et on reprend le bus vers Santiago. Je ne sais pas si les Italiens sont toujours copains ni si les Espagnols ont fini par se marier, j’ai mis mes écouteurs sur les oreilles, la musique, et je me suis endormi.
Je me réveille à Santiago, où je fais quelques courses, histoire de rapporter des bricoles en France. Je trouve un petit restaurant qui propose un “menu peregrino”, je mange et je rentre à l’hôtel. Au passage, si, sur tout le chemin, on mange très bien pour 10€, voire moins, à Santiago, il est difficile de trouver un menu à moins de 16, voire 20€. Tu penses, ils sont pas fous !
A l’hôtel, comme je vous l’ai peut-être déjà dit, j’ai des soucis avec mon téléphone. J’ai deux câbles pour le charger, l’un qui vient de France et l’autre que j’ai acheté à Burgos (je crois ...), les deux câbles sont morts. Quand, au prix d’efforts terribles, je parviens à voir la petite icône qui indique la charge, il faut que je cesse d’y toucher, et même de la regarder. Pour taper 100 lignes, c’est sportif. En plus, j’en aurai besoin demain, mes billets de bus et d’avion sont dessus ! Tant pis, je ferai ça dans l’avion (J’avais juste oublié que dans l’avion, il n’y a pas d’Internet !), et c’est la raison pour laquelle je suis en train d’écrire depuis mon bureau, à Favières, en compulsant les notes que j’ai prises à l’hôtel pour ne rien oublier.
Mardi matin donc, je quitte l’hôtel vers 8h30. Le bus est à midi, j’ai le temps de me promener et de terminer mes achats. Je prends des photos, je me laisse aller au hasard dans les rues de la ville ... C’est ce qui est bien avec le GPS. On peut se perdre pendant des heures, il retrouve toujours le chemin. J’ai la mochila sur le dos, évidemment. Avec plaisir. Depuis lundi, je marche seul, elle reste à l’hôtel. Mais je me sens mieux avec elle. Comme une présence rassurante. Comme une partie de moi.
Me voilà au terminal des bus. Je ne sais plus si je vous l’ai dit, pour des raisons financières et pratiques, l’astuce, plutôt que de prendre l’avion à Santiago, consiste à descendre en bus jusqu’à Porto, où on prend un avion Ryanair pour Beauvais. C’est moins de moitié moins cher.
Dans le bus, rebelote ! Mais cette fois, avec une Américaine qui raconte sa vie avec une voix insupportable, à un niveau moyen de 95 décibels. Là, je vais la voir, et avec un sourire, je lui demande de bien vouloir baisser le niveau sonore. Elle me regarde avec des yeux de merlan frit, mais obtempère. Quand je retourne à ma place, plusieurs personnes me font signe qu’ils partagent mon agacement et me remercient. Sauf que l’Américaine monte le son petit à petit au point qu’un quart d’heure plus tard, c’est comme si je n’avais rien demandé. Je jette un regard autour de moi, plusieurs personnes me regardent d’un oeil mouillé pour que j’y retourne. Zut, à la fin ! Je ne suis pas le ronchon de service ! Alors je regarde un monsieur à côté de moi, et je lui dis que lui aussi, il peut intervenir. Elle va quand même pas le manger, l’Américaine ! Et je le dis en français, en anglais et en espagnol, suffisamment fort pour que tous mes voisins l’entendent. Hé bien croyez-moi si vous voulez, personne ne s’est levé ! Ils ont tous baissé le nez et l’Américaine a terminé le voyage au bord de l’extinction de voix. Moi, je m’en moque, j’avais mes écouteurs et Dire Straits.
Un autre truc amusant, sur ce voyage en bus. Au milieu du chemin, le bus s’arrête pour prendre des passagers. Je suis à la place n°2. la place n°1, à côté de moi, côté fenêtre, est libre. Les gens derrière moi, aux places 5 et 6 dorment profondément. Un type monte. Il a la place n°5. Je lui fais signe qu’il peut laisser les gens dormir et qu’il vienne s’asseoir à la place n°1, puisque c’est exactement la même que celle qu’il aurait dû occuper, à cinquante centimètres près. Et là, il se fâche. Il me montre que sur son billet, c’est marqué “place n°5″ et que c’est quand même un comble que quelqu’un se permettre de s’installer à la place n°5 alors que c’est la sienne ! Il a donc secoué la jeune fille (car c’était une jeune fille) qui dormait à la place n°5 pour la réveiller afin qu’elle se rende bien compte de l’incivilité qu’elle venait de commettre. Donc, tout le monde se lève, le type prend la place n°5, dans une posture victorieuse, son voisin (qu’il a évidemment réveillé aussi) se rassied, et la jeune fille vient s’asseoir à côté de moi, à la place n°1, après, évidemment, que je me sois levé aussi pour la laisser passer.
Mais bon, il a raison, le type ! Si on laisse faire des choses pareilles, petit à petit, on se fait déborder et tout fout le camp ! En plus, je suis désolé, mais j’ai vu de mes yeux que sur son billet, c’est bien la place n°5 qui lui était affectée !
On arrive à l’aéroport de Porto. C’est rigolo, l���avion ! Il y a deux heures de vol, mais on poireaute quatre heures dans l’aéroport, plus une heure à l’arrivée pour récupérer la mochila. Sinon, ben c’est rapide !
Vers 22 heures, j’arrive à Beauvais, où Agnès m’attend. Evidemment, je suis heureux, évidemment je suis content de la retrouver, évidemment j’ai hâte d’être à la maison. 
Mais je me force. Comme je le disais, un grand vide. Je pense aux autres, à Valentino, Gauthier, Kaska, Pier, Eric, la mochila sur le dos, qui cheminent. Et moi, j’ai fini. Un grand coup de blues. La seule chose qui me console, c’est que je sais que ça ne va pas durer. Mais à cet instant précis, et tout le temps du trajet, je me sens mal. L’idée générale, c’est “qu’est-ce que je vais faire, maintenant ?”. C’était tellement fort, tellement délirant, tellement inhabituel, tellement impossible que je me demande ce qui pourrait bien, maintenant, me faire vibrer à ce point.
On verra bien. Je ne suis pas à court de ressources !
Voilà, c’est la fin du voyage. Je suis désolé de finir sur une note un peu tristounette, mais je vais quand même pas vous mentir. C’était magnifique, merveilleux, indescriptible. Moi qui déteste autant la marche, que le sport, que le tourisme, j’ai vécu trois mois d’une intensité rare.
C’est que le chemin, ce n’est ni de la marche, ni du sport, ni du tourisme. C’est unique. Il y a incontestablement quelque chose de surréel dans le Camino. Quelque chose d’inoubliable. Quelque chose qui vous change un bonhomme.
Est-ce que quelque chose a changé pour moi ? Je ne sais pas. Aujourd’hui, je suis encore sonné. Je n’arrive pas à me dire que c’est fini. Demain, debout à 5 heures, la mochila est prête, je sangle mes chaussures, je n’oublie pas mes bâtons, mon bob sur la tête. On y va.
D’ici quelques semaines, j’aimerais écrire un billet. Juste pour dire ce qui reste quand on a tout oublié.
Et puis je voudrais dire mon immense gratitude à tous ceux qui m’ont suivi, soutenu, encouragé ... Tous ceux aussi qui, par leurs mails, leurs SMS, leurs coups de fil, m’ont rappelé que ce n’est pas que pour moi que je suis parti, mais pour eux aussi.
Et que d’une certaine façon, eux aussi, ont fait le Camino.
Et moi, vidant mon sac à dos de toutes les belles personnes qui y avaient pris place, j’ai déposé un petit morceau de chacune d’elles sur la Praza do Obradoiro, le parvis de la Cathédrale. Il ne tient qu’à vous de venir vérifier que le vôtre est toujours là.
Buen Camino.
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histoire-hot · 5 years
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Théo et mon père
Mon père est un homme à femmes, je l’ai constaté à mainte reprise. Un mètre quatre-vingt, la peau mate, brun, poilu et des tablettes de chocolat pour couronner le tout, il séduisait toutes les femmes qu’il désirait. Fils unique, j’ai décidé de vivre chez mon père.
« Tu peux vivre ici, mais le midi, tu manges à la cantine ». J’ai compris que le midi c’était un défilé de femme… Je ne lui en tenais pas rigueur, ça m’excitait même, car, quand je rentrais du lycée, j’allais dans son lit me rouler dans les odeurs de sexes, je me branlais souvent, en pensant à ce qu’il s’y était passé.
Il y a deux ans pour fêter le début de l’été, j’ai demandé à mon père, si pouvais inviter quelques copains et copines à la maison. Il accepta, car nous étions de jeunes adultes sans histoire. Théo était mon meilleur pote, à l’époque et il venait de fêter ces 19 ans le mois dernier. Je m’étais « outé » auprès de lui et lui aussi ! Je n’avais aucune attirance pour lui. Il était châtain, musculature fine, 1m69, cheveux courts et totalement imberbe sur son corps. Moi, j’aime les mecs virils poilus bruns, typés arabes, lui aussi, sauf que lui en pinçait pour moi. On se mettait des défis à la con, je gagnais presque à chaque fois. Une semaine avant notre fête, il est venu dormir à la maison. On croise mon père en caleçon dans les couloirs montrant bien son paquet bien lourd et proéminent. Théo n’a pas pu décrocher son regard de la bosse de mon père. J’avais un peu honte d’autant plus que mon père n’était pas au courant de notre homosexualité…
– Vous allez vous coucher ? Pas besoin de vous broder les garçons ? Nous lança-t-il en blaguant.
Théo est rentré, dans la chambre, tout émoustillée.
– Non, mais tu as vu la bosse de ton père ???? Elle est énorme ! C’est héréditaire ???
– Oui je l’ai déjà vu au repos, elle l’est ! Et non, ce n’est pas forcement héréditaire !!!
– Hummm, je kifferais de lui bouffer la bite à ton père ! Il est magnifique et il a ce qu’il faut là où il faut !
– Tu peux toujours essayer, il n’y a pas plus hétéro que lui.
– OK !
Cela en était resté là, prenant ces paroles pour une blague. La veille de la fête, Théo est venu passer la soirée à la maison. Il pouvait ainsi profiter de la piscine et d’être sur place le lendemain pour les préparatifs. On chahutait comme deux coqs à se faire couler. Mon père nous a rejoints. Il arborait un slip de bain mettant bien en valeur sa grosse bite et ses lourdes bourses. J’avoue que je fantasmais moi aussi sur mon père et ça depuis longtemps. Il plonge et commence à rentrer dans le jeu. Nous devions avoir la même force physique. Je m’étais bien développé sur cette année. Il me coule, je le coule, quant à Théo, lui s’amuse à compter les points. Mon père s’en aperçoit et se précipite sur Théo. Cela ne fit, ni une, ni deux… Théo sombra sans résistance au fond de l’eau, mais ne perdant pas le Nord pour autant, s’agrippa au slip de mon père. Il se retrouva nez à nez avec la bite énorme de mon père provoquant une érection immédiate de celui-ci. Théo s’empresse de remonter à la surface le sourire aux lèvres. Mon père, lui, est un peu gêné, et remet son slip en feignant d’ignorer l’incident.
Théo avait marqué un point et Théo a fait sa pute auprès de mon père pendant toute la fin d’après-midi. Il rigolait à toutes ses blagues vaseuses, lui donnait du « vous êtes formidables » « vous êtes drôle ». Mon père visiblement était charmé par tous ses compliments.
– Et tu te destines à quelles d’études cette année, Théo ?
– Je rentre en PACES cette année pour être Kiné.
Non !!!! Mais là il exagère ! Il veut faire du droit et il est inscrit à l’UFR de droit et maintenant il est en PACES ???
– Je voulais faire du Droit, mais j’adore masser et j’ai des prédispositions à cela, parait-il. J’aimerais bien être Kiné sportif.
– C’est un beau métier ! Tu n’auras aucun mal à trouver du travail. En tout cas, je saurais où venir pour me faire soigner quand j’aurais des problèmes musculaires.
– Avec plaisir ! Je suis à votre disposition et si vous voulez vous pouvez même me servir de cobaye…
– C’est une bonne idée !
Je n’ai pas eu le temps t’entendre la suite de la conversation, mon téléphone sonna : c’est Jennifer ! Il faut que j’aille chercher la sono chez son frère…
– Tu as besoin de moi ? me demande Théo.
– Non, enfin comme tu veux, je n’en ai pas pour longtemps, je pense.
Et je suis parti tout seul. J’y suis allé très rapidement, vingt minutes aller-retour, j’avais une prémonition… C’est sur la pointe des pieds que je rentre à la maison. Pas un bruit. J’avance à pas de loup vers la chambre de mon père. La porte est restée entrouverte, il y a une lumière tamisée. Théo est assis à califourchon sur les fesses fermes de mon père et masse son dos. Mon père pousse des petits bruits de plaisir.
– Je peux vous masser les jambes si vous voulez.
Théo se dégage pour laisser mon père se retourner. Je vois mon père déboutonner son jeans, aider par Théo. Il est en slip. Je bande et mon pantalon est trop serré. Mais je suis un peu tétanisé par la scène. Théo commence à s’occuper des orteils et remonte progressivement vers le haut des cuisses. J’abaisse ma fermeture éclaire et dégage ma bite pour la sortir complètement. Là, Théo caresse le sexe de mon père qui déborde de son slip. Mon père a les yeux fermés, mais de petits bruits d’encouragements invitent Théo, à plus d’action. Il ne se fait pas prier. Je vois sa tête se précipiter sur le paquet de mon père et commencer à lui bouffer la queue à travers le tissu. Je me branle et je sens déjà mon jus monter… Mon père se redresse sur ces coudes et mate Théo qui s’attaque à dégager sa queue. Elle est grande et épaisse. Théo marque un moment d’hésitation et avale d’un coup d’un seul son manche.
Mon père tressaille de plaisir. Théo ne la lâche pas. Ses mains viennent s’emparer de son pieu et le branlent, tout en le suçant vigoureusement en alternance avec des gorges profondes.
– Putain ! On ne m’a jamais sucé comme ça ! Vas-y mon gars, fais moi plaisir !!! Boufles, là bien !
Théo redouble d’efforts. Moi, je n’en peux plus. Je crache trois grands jets de sperme qui viennent s’étaler sur la porte dans le plus grand silence. Mais je bande toujours et l’excitation est toujours là.
Mon père se redresse d’un coup sur ses jambes et prend la tête de Théo entre ses mains puissantes. Il lui assène de grands coups de boutoir dans la bouche, l’obligeant à tout avaler jusqu’à la garde. Théo se dégage un instant pour se déshabiller complètement et reprendre son souffle. Mon père est là face à lui, la bite dressée. Elle est vraiment impressionnante, droite avec un gros gland, bien dessiner. Théo lui lèche les couilles poilues et lourdes de spermes. Mon père le regarde et prend sa bite pour le biffer.
– Toi, tu n’es pas à ta première bite ! Tu aimes ça, mon garçon ! Ça se voit !
Théo acquiesce par un petit râle d’approbation. Il revient à la charge sur sa queue en la prenant à deux mains et en lui bouffant sa tige. Mon père pousse un cri de plaisir et de surprise. Théo accélère la cadence au rythme des coups de reins, et se tient aux cuisses pour ne pas tomber. Mon père s’arrête et s’agenouille, faisant face à Théo. Il lui saisit la nuque et l’embrasse avec fougue. Il pousse Théo avec fermeté pour le mettre sur le dos. Sa bouche vient se recoller à celle de Théo, il le pénètre de sa langue et leurs salives se mélangent abondamment, dans cette étreinte chaude et intense. Mon père passe ses bras sous les genoux de Théo afin de poser les jambes sur ses épaules. Son sexe viril et turgescent vient se positionner sur la rondelle de Théo, fébrile de désir. Quant à moi je me branle encore sans faire de bruit tout en regardant le spectacle. Théo est tout menu dans les bras de mon père et quand celui-ci le pénétra, Théo ne put retenir un cri, mélange de plaisir et de douleur. Le sexe de mon père est rentré de toute sa longueur dans son trou. Ils restent un moment comme ça, sans bouger. Puis par petits à-coups, les vas-et-viens, se font sans violence. La main gauche de mon père vient se placer sur la bouche de Théo.
– Tais-toi ! Je veux pouvoir entendre si Stephane entre…
Mon père accélère son mouvement de bassin. Je vois son cul poilu et rebondi se mouvoir sur le petit corps fragile de Théo. La masse corporelle s’écrase et rebondit. Théo est devenu un trou ouvert ou le braquemart de mon père s’enfonce sans ménagement, de plus en plus fort. Théo subit un vrai labourage de cul ! Je n’avais jamais vu ça ! Une telle puissance se déchainer dans un si petit trou !
– Putain, je vais jouir dans ton cul ! s’exclame mon père.
Théo prend sa bite en main et se branle. Ils jouissent quasi en même temps et, moi aussi, pour la deuxième fois. Le sperme de mon père coule le long du cul de Théo. Mon père se retire doucement et s’affale sur le côté.
– Ouah ! t’es vraiment un sacré coup ! Je n’avais jamais baisé un mec…
– C’est moi que devrait dire ouah ! Vous avez une sacrée belle bite et un super beau corps ! C’est la première fois qu’on me baise comme ça.
– Par contre pas un mot ! Je veux que ça reste discret !
– Promis ça sera notre secret.
Cela resta un secret, mais partagé avec moi… et j’ai su bien l’utiliser ce secret….
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SAMEDI 2 AVRIL 2022 (Billet 2 / 4)
Dimanche dernier, bien au contraire du temps qu’il fait aujourd’hui à Paris, nous avons eu une journée magnifique… qui nous a donné envie, pour la première fois depuis l’année dernière, de déjeuner sur la terrasse et même d’inviter Eliane (une des sœurs de Marina).
La veille, nous avions envisagé plusieurs menus. Pas question d’utiliser la Plancha (toujours emmaillotée dans son manteau d’hiver), mais nous avions envie de la surprendre. On vous passe la liste de tous les plats que nous n’avons finalement pas retenus… puis, à un moment, JM s’est souvenu qu’ils avaient au réfrigérateur un petit pot de « pâte de truffes » qu’une nièce leur avait offert. Mais pas sûr du tout qu’Eliane aime le goût et l’odeur de la truffe. Tant pis, « Fortes fortuna juvat » (*), nous avons décidé de lui faire des « tagliatelles champignons/truffe ».
Vous en trouverez la recette ci-dessous, dûment testée. Nous nous sommes vraiment régalés tous les trois !
Par contre elles n’ont pas été faites dans les règles de l’art « italiennes ». Car vous savez que les Italiens ne mettent JAMAIS de crème dans leurs pâtes, même pas pour la fameuse recette des spaghettis à la Carbonara ! Mais Eliane adore la crème et, pour lui faire plaisir, on a donc modifié la recette originelle…
Si quelques-uns la refont, nous aimerions bien avoir leurs avis. Marlène (B.), nous sommes presque sûrs que tu vas aimer…
_________________________________
« PÂTES AUX TRUFFES » (pour 4 personnes)
INGREDIENTS
Pâte de truffe
350 g de tagliatelles
1 petite bouteille de 25 dl de crème liquide « épaisse » (entière) + 1 quart d’une autre
10-15 gros champignons de Paris (les « roses » sont meilleurs)
40 g de beurre (voire plus)
2 échalotes
LA RECETTE
1 Préparation des champignons et des échalotes
Peler les champignons (utiliser les pieds aussi) et les découper en lamelles.
Les faire revenir dans une sauteuse avec du beurre (portion généreuse). S’arranger qu’ils restent très légèrement croquants en fin de cuisson.
Peler les échalotes, les hacher finement et les ajouter dans la sauteuse avec les champignons. Faire revenir le tout à feux doux pour faire dorer les échalotes.
Puis ajouter la crème, saler et laisser cuire à feu doux.
2 Incorporation de la crème de truffe
Ajouter 2 cuillères à café de pâte de truffe à la préparation et laisser sur feu doux.
3 Cuisson des pâtes
Plonger les pâtes dans de l’eau bouillante salée, les cuire al dente, égoutter aussitôt, les verser dans la sauteuse sur la crème, mélanger et poivrer. Servir aussitôt.
A table, râper du Parmesan sur les pâtes dans les assiettes.
Pour les gourmands, rajouter un trait d’huile de truffe dans l’assiette (le vaporisateur est idéal).
Facultatif (non orthodoxe mais délicieux) : nous avons accompagné les pâtes de fines tranches de jambon de Parme.
(*) « La fortune sourit aux audacieux »
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lavieanimeeentgvmax · 2 years
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16 et 17 DÉCEMBRE 2012: THÉÂTRE MASSALIA, MARSEILLE
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J’attendais cette date depuis longtemps, sans trop savoir à quoi m’attendre, excepté qu’on jouait à Marseille! Ville mythique, sois-disant ennemie de Paris mais que j’ai vu dans toute les stories insta de mes mutus parigots ces deux derniers étés. J’avais trop hâte d’y goûter moi aussi! 
Le théâtre Massalia est au coeur de la Friche Belle de Mai, un giga endroit culturel comme je les aime, dans une vibe solidaire et qui m’a l’air « ouverte » aux initiatives. Face au théâtre, le restaurant à succès Les Grandes Tables de la Friches, aux menus succulents et aux produits locaux. 
Il faisait beau, l’équipe régie du théâtre était super sympa, et l’équipe administrative nous a même invités à un goûter l’avant dernier jour de notre présence. 
Mais: j’ai atterri à Paris lundi pour prendre le train pour Marseille mardi. J’arrive de Kinshasa au Congo RDC pour jouer dans un autre projet - complètement épuisée physiquement mais surtout nerveusement. Je ne me plains pas car c’est une chance d’avoir autant d’opportunités de jouer. Néanmoins je suis beaucoup resté beaucoup, à me reposer ou à abattre mes To Do Lists au soleil.
Le mardi de notre arrivée est aussi l’après-midi du montage du décor. La régie à monté le plus gros, nous autres comédien.ne.s nous occupons de placer les mécanismes et de nombreux accessoires. Je suis en mode survie, je donne toute mon énergie, jusqu’au dernier moment où l’équipe ferme le théâtre. 
Le lendemain - mercredi - nous travaillons une journée avec Katia, l’interprète en langue des signes française qui nous accompagnera sur scène demain matin pour une scolaire adapté à un public sourd et malentendant. Je flippe à mort. Être fatigué n’aide pas à se sentir bon ou confiant dans ce qu’on fait, en l’occurence jouer et restituer quelques signes en LSF. On fait une « allemande »  le matin - qui consiste à jouer le spectacle en incluant Katia, en se concentrant uniquement sur les moments ou il y a du mouvement/des signes, et en allant très vite sur le texte. L’après-midi nous jouons faisons un « filage » - le spectacle normal, toujours avec Katia. Honnêtement, c’était pas terrible. 
Je pense que c’est ce qui nous a mis un coup de fouet pour livrer un super spectacle le lendemain - jeudi - 
Nous étions tous hyper concentré, sur cette version du spectacle peu joué finalement - avec beaucoup de plaisir sur scène. Le public du matin à  9h30 était composé de classes de niveaux CE2 à Sixièmes - une moitié sourde et malentendante et l’autre moitié entendante. Ce public avait des réactions qui m’ont surprises, déjà parce qu’ils sont jeunes et réagissent beaucoup à la base. C’était drôle de les distinguer dans la pénombre à bavarder en langue des signes.
Le bord plateau à la fin était chouette, il y avait une traductrice LSF engagée par le théâtre, ainsi que Katia - et tous les enfants ont pu poser leurs questions. J’ai adoré leur enthousiasme - je trouve que la LSF est une bonne leçon de théâtre, par rapport à la manière dont signer engage tout le corps, le visage et même le souffle.
Après tout ça, Katia à dû aller prendre son train pour rentrer chez elle. Jean-Louis et moi avons rangé, refait la « mise » pour la représentation de 14h30. Elle c’est bien passé, et sans Katia sur scène ça faisait bien vide. On a eu deux trois petites péripéties, qui  nous ont fait marrer et donné une épice spéciale à cette représentation! 
Le lendemain - vendredi - nous étions off la journée, pour jouer une tout public à 19h. J’aime pas les tout public. Y’a moins d’enfants, dont moins de réactions hors des codes du théâtreux lambda, et ce manque de vie du public m’ennuie au possible.
On nous a prévenus qu’il y aurait peu de réservations pour ce soir-là, une veille de vacances de Noël en plus. Le théâtre à mis au point une super technique de com: les publics d’enfants en représentation scolaires repartent chacun avec une invitation à revenir avec leurs parents aux dates tout public. Pour ce vendredi soir, la technique à très bien marché! On était loin des 250 enfants de la veille, mais il y avait un groupe dans la moyenne des jauges du théâtre - environ 80 personnes, bien rassemblés à l’avant des gradins. 
C’était donc les dernières dates de l’année avec La Vie Animée de Nina W. On reprends au Creusot mi-janvier!
Je suis assez contente de ne pas avoir laissé mon état déborder sur le travail. Au contraire, j’en ai fait encore plus que mes limites, et j’ai prévenu, me suis excusé d’avance… Cette fatigue n’a desservie que moi, puisque je n’ai pas profité de Marseille autant que j’aurais pu avec plus d’énergie vitale. On aura donc tous bien mérités nos vacances. 
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navisseli · 6 years
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Pumpkin Autumn Challenge 2018
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Bonjour, ici Seli qui a décidé pour une fois d’accorder ses lectures à la saison en participant au Pumpkin Autumn Challenge. Le thème est simple, lire des lectures en rapport avec l’automne et Halloween. 
J’ai découvert ce challenge sur la chaîne de Margaux Liseuse, et il est organisé par Guimause, qui cette année a mis à l’honneur la magie et les sorcières. Je vous laisse le lien vers l’article sur son blog ici pour plus de précisions.
Le challenge s’organise en quatre menus que je vais vous présenter. Pour valider le challenge, il faut lire au moins une sous-catégorie de chaque menu, ou 2, ou 3 pour les plus motivés. Ou alors lire  toutes les sous-catégories d’un même menu. Pour ma part, je vise une sous-catégorie par menu, afin de varier les plaisirs. Voici donc les fameux menus concoctés par Guimause :
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J’ai donc tenté de me constituer une pal avec un livre correspondant à chaque sous-catégorie et je m’en vais donc vous les présenter...
Automne Frissonnant
- L’Aliéniste, de Caleb Carr. 
Le roman est présenté comme un thriller historique, mêlant mystère et tueur en série à New York à la fin du XIXème siècle. J’avais déjà regardé le pilote de la série adaptée de ce roman, dont l’ambiance était si noire et pesante qu’on aurait cru que le département décor avait tout frotté au charbon de bois. N’étant pas très thriller, je tente le coup avec un livre trouvé au hasard dans la bibliothèque d’une amie. Pour plus d’infos...
- Sept tombes et pas de corps (Charley Davidson, tome 7), de Darynda Jones
On continue avec ma saga de bit-lit préférée : Charley Davidson. A mon sens elle surclasse les autres par des personnages attachants et un certain sens de l’auto-dérision, là où d’autres se prennent beaucoup trop au sérieux concernant les relations amoureuses. Ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais Charley est devenu très rapidement un pêché mignon que j’aime avoir dans ma pal. Pour plus d’infos... 
- Ikebana (Rose Morte, tome 4), de Céline Landressie
Une saga qui mérite beaucoup plus de visibilité. Une des meilleures histoires de vampires que j’ai pu lire, qui me rappelle beaucoup les romans d’Anne Rice. Les personnages sont mystérieux sans devenir lourds, le traitement de l’immortalité est réaliste (pas de vampires centenaires qui se transforment en ados pleurnichards) et la plume de l’autrice est élégante. Une excellente recommandation pour les amateurs du genre. Pour plus d’infos...
Automne Douceur de vivre
Aucune sélection pour Trick or Treat. Malheureusement, rien ne correspondait dans ma pal...
- Adélaïde (Le goût du bonheur, tome 2), de Marie Laberge
Une histoire de famille se déroulant au début du XXème siècle au Québec. De gros gros pavés pas toujours digestes, mais une fois entrés dedans, on déguste. Il y a à la fois la volonté de raconter l’histoire d’une famille, mais aussi de montrer comment les mutations de la société affectent les membres de cette famille (la technologie, les luttes des femmes, les guerres, etc...). La fin du tome 1 était un vrai crève-coeur. Pour plus d’infos... 
- Une passion fauve (Berill, tome 1), de Françoise Bourdin
La couverture la plus orange de ma pal, bien qu’apparemment son propos n’ait pas grand chose à voir avec l’automne. Je ne sais pas grand chose de cette histoire, si ce n’est qu’elle m’a été chaudement recommandée et que je vais enfin pouvoir m’y mettre. Pour plus d’infos...
Automne Ensorcellant
- The Rook (Au service surnaturel de Sa Majesté, tome 1), de Daniel O’Malley
Un titre et un synopsis accrocheur, qui promet mystère et magie, et peut-être un peu de complots surnaturels. Je l’avais acheté un peu par hasard, car il attisait ma curiosité. Pour plus d’infos...
- La bibliothèque des âmes (Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 3), de Ransom Riggs
Une fin de saga, enfin une ! Une saga qui doit son intérêt à son univers et à son ambiance (les vieilles photos intercalées entre les pages, c’est génial !), mais pas à son héros, complètement oubliable, et qui mets du temps à devenir au moins compétent. Le tome précédent se terminait sur un très bon twist, et je suis curieuse de voir de quelle façon l’auteur va clôturer son histoire. Pour plus d’infos...
- Le nœud de la sorcière (Le livre perdu des sortilèges, tome 3), de Deborah Harkness
Encore une fin de saga, mais que j’appréhende pas mal. J’ai repoussé cette lecture le plus possible car c’est une histoire que j’adore et que je n’ai pas envie de terminer. Mais il le faut. C’est selon moi une excellente série, avec des personnages très bien développés, un univers qui s’attarde sur les détails pour le rendre crédible, et qui aime prendre son temps, ce qui accouche de ces énormes pavés. Une relecture est d’ailleurs au programme. Pour plus d’infos...
Automne Enchanteur
- Lettres écarlates (Meg Corbyn, tome 1), d’Anne Bishop
Un autre roman de bit-lit, avec des loup-garous cette fois, chaudement recommandé et garantit sans érotisation de la domination masculine (qui est bien placé dans la liste des trucs que je déteste avec son copain : le triangle amoureux). Trouver une autre saga bit-lit à la hauteur de Charley Davidson ? Je n’attends que ça depuis au moins deux ans ! Pour plus d’infos... 
- Edwenn : Le monde des Faës, de Charline Rose
Le titre est équivoque. Je n’en sais absolument rien (j’ai oublié ce qui se dit qur la quatrième), mais la couverture est plutôt jolie, promettant magie, aventure médiévale-fantastique, et de la belle nature bien verte. Pour plus d’infos...
- L’île des chasseurs d’oiseaux (Lewis, tome 1), de Peter May
Une petite île de l’Ecosse profonde, sauvage et mystérieuse, avec des meurtres et des légendes gaéliques. Bon malheureusement, il y a un flic trop dark, mais on peut pas tout avoir. Je tente quand même, on verra bien. C’est un vétéran de ma pal, qui attend son tour depuis au moins trois ans, son heure est venue. Pour plus d’infos...
Voilà pour ma pal ! Si il y a d’autres participants au challenge par ici, je serai heureuse d’en discuter avec vous...
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Lundi 15 juin 2020
J’ai été extrêmement occupée ces derniers temps, et je me rends compte, catastrophée, que je n’ai pas été en mesure de tenir ce journal depuis plus d’un mois. Je sentais bien que quelque chose manquait dans ma vie pourtant si riche, mais je ne parvenais pas à mettre le doigt dessus, jusqu’à ce que je tombe sur cette vieille édition des Faux-monnayeurs qui traîne chez mes parents, que je la feuillette, et qu’une des entrées du « Journal d’Edouard » me saute aux yeux – c’est d’ailleurs en référence à ce personnage que j’adore que nous avons décidé de nommer ainsi notre fils aîné.
Quant au deuxième, Henri, il doit son prénom au Lagardère de Paul Féval. Il va sans dire que l’un des deux ne se montre décidément pas à la hauteur de son auguste prénom.
Tiens, Auguste. Peut-être une idée de prénom si j’ai un jour un troisième fils.
C’est peut-être quelque chose que je vais pouvoir envisager car j’ai encore une fois fait preuve d’une immense générosité en recontactant Marisol, cette jeune fille au pair et étudiante en gastronomie avec laquelle je m’entendais si bien. Excellente nouvelle : Marisol est en mesure de revenir travailler pour nous à la rentrée de septembre. Son école a accepté qu’elle y termine son cursus malgré la longue pause qu’elle s’est octroyée au pays.
Avec elle à la maison plutôt que Dolores, je ne vois pas ce qui pourrait m’empêcher de faire un troisième enfant et d’écrire tout en dirigeant mon entreprise. Je suis la preuve vivante, s’il en faut, qu’avec un minimum de bonne volonté, les femmes peuvent tout avoir. Women can have it all – je n’ai plus le moindre doute sur cette question. Et si des jeunes femmes lisent ce texte, qu’elles suivent ma voie et croient en elles quoi qu’il advienne.
Mais il faut absolument que j'évoque ici les événements qui ont marqué ce mois qui vient de s’écouler, ne serait-ce que pour expliquer pourquoi Marisol revient dans nos vies.
Tout a commencé à cause de ce qui s’est d’abord apparenté à nos yeux à une simple gaffe de mon père. Nous prenions l’apéritif au jardin afin de célébrer les belles ventes des masques St Léger, lorsque, le portail étant resté ouvert (nous sommes des gens simples qui croyons à l’honnêteté de notre prochain), la voisine est apparue dans l’allée, le sourire aux lèvres. Elle nous apportait des crevettes grises fraîches dont ma mère raffole et qu’elle avait eu au prix de gros grâce à son restaurant. J’aurais bien aimé des langoustines, mais enfin, je ne suis pas comme ma mère. Je n’ai pas l’impolitesse de réclamer. En revanche, la voisine aurait pu me demander ce qui m’aurait fait plaisir qu’elle me ramène de la criée.
En la voyant, mon père s’est levé de son fauteuil de jardin en éructant d’un ton vulgaire que je ne lui connaissais pas :
– Ah ! Voilà notre géniale Aline, celle grâce à qui tout cela a pu avoir lieu.
Immédiatement des sueurs froides m’ont soleil cou coupé. J’ai eu bon espoir qu’elle ne comprenne rien, car elle a tout de suite répondu « Enfin faut pas exagérer c’est guère que des crevettes grises », mais mon père a insisté ! Cet homme pourtant brillant a regardé ma mère d’un air interrogateur et lui a demandé :
– Attends, on fête bien la réussite de l’entreprise de masques de Ludivine, non ? Je perds la tête, pardon... mais pas à ce point. Quelqu’un peut me dire où sont les sacs de grains ?
Et comme ça, comme s’il ne venait absolument pas de lâcher un missile diplomatique sur le joli jardin de notre résidence et sur le business embryonnaire quoique florissant de sa fille unique, il est parti chercher d’hypothétiques sacs de grains, suivi par ma mère qui lui a attrapé la main en lui disant très fort, comme si elle voulait que la voisine entende :
– Mais enfin mon chéri qu’est-ce que tu racontes là ?
– Oh eh faut pas me prendre pour un vieux fou, hein ! J’ai toute ma tête et je sais parfaitement qu’on a sabré le champagne pour fêter la bonne récolte.
Je les ai suivis des yeux puis je me suis retournée vers la voisine d’un air que j’ai voulu très concerné.
– Aline, on s’inquiète beaucoup pour mon père, ces jours-ci. Il dit des choses bizarres. Parfois, il retombe en enfance, même.
Et en le disant, je me suis rendu compte que c’était vrai. J’ai pris conscience, à cet instant, que mon père était peut-être en train de perdre la tête. Tout s’expliquait. Ses remarques idiotes, sa mémoire farceuse, ses jeux avec les enfants…
Mais la voisine avait changé de visage. D’une voix froide et d’un ton extrêmement impoli, elle s’est adressée à moi d’égale à égale et m’a demandé :
– C’est quoi cette histoire d’entreprise de masques ?
Je suis restée interdite. Comme un petit animal innocent aveuglé par les phares assassins d’un gigantesque véhicule hurlant.
– Aline, vous vous rendez compte ? Je… mon père… Mon Dieu, Victor ! Mon père perd la tête !
J’ai pu laisser libre cours à mes émotions, ayant dans un coin de ma tête le secret espoir que cela m’aide à faire diversion – du temps où il avait toute sa tête, mon père aurait applaudi ce trait de génie. J’ai fondu en larmes. Je me suis rassise sur le bord de mon transat et Victor s’est levé.
– C’est quoi cette histoire d’entreprise de masques ? a répété la voisine comme un vieux disque rayé.
Victor a répondu, péremptoire :
– Albane, ce n’est ni le lieu, ni le moment.
J’ai entendu les pas de ma mère dans mon dos. D’une voix grave, alors que la voisine avait commencé à répéter encore sa triste ritournelle, elle lui a lancé :
– Viens faire quelques pas avec moi dans le chemin, Aline, il faut qu’on parle.
J’ai levé mon visage trempé de larmes de mes mains blanches et j’ai suivi de mes yeux tristes les deux complices qui s’éloignaient. Ma mère a juste eu le temps de me jeter un regard noir par-dessus son épaule. Un regard de reproche. Un regard de haine. Alors que mon entreprise était en péril et que je venais d’apprendre pour mon père. Tout se bousculait dans mon esprit et je me suis mise à pleurer de plus belle. Impossible d’empêcher les larmes de couler.
– Pourquoi maman pleure ? a demandé Henri.
J’ai répondu sincèrement, car je ne crois pas qu’il soit bon de mentir aux enfants :
– Maman a cru qu’elle pourrait avoir une belle vie mon chéri, mais elle vient de comprendre qu’elle s’est trompée.
– Tu dis ça parce que tu es triste que grand-père il perde un peu la mémoire ? m’a demandé Edouard à son tour.
Emerveillée par sa perspicacité (il avait donc remarqué !), j’ai répondu :
– Oui, il y a ça aussi, bien sûr.
– Je serais vraiment très triste si ça vous arrivait, m’a dit Edouard, sa voix d’enfant tremblant un peu. C’est ce qu’il y a de plus grave dans la vie…
J’ai souri avec bienveillance face à sa naïveté d’enfant.
– Il y a tant de choses que tu comprendras lorsque tu seras grand, mon fils.
Puis je suis partie en courant pour finir de pleurer dans la maison, en sentant dans mon dos le regard de mes trois hommes. Là, dans le salon, je suis tombée sur Dolores, qui passait la serpillère avec désinvolture.
– Qu’est-ce qui vous arrive, Madame ?
J’ai eu envie de me confier à elle. De me confier de femme à femme. Mais je ne pouvais décemment pas tout lui dire. Ce qui concerne mon entreprise ne la regarde pas, relève du secret des affaires, et de toute façon, je ne pense pas qu’elle comprendrait. Alors comme par magie, une opération de bascule s’est opérée dans mon esprit, et j’ai fait peser tout le poids de mon chagrin sur le dos de mon père. J’ai invité cette femme à s’asseoir avec moi, et je lui ai tout raconté. Tous ces menus détails que nous n’avions pas vus auparavant, et qui prouvaient bien que mon père était en train de nous quitter petit à petit, que bientôt, il ne serait plus du tout lui-même.
Elle a fait preuve de beaucoup de compassion. Elle est allée me chercher ma coupe de champagne que j’avais oubliée dans le jardin et m’a réconfortée comme elle a pu – avec maladresse, mais le cœur y était.
– C’est très dur de voir ainsi partir son parent, a-t-elle admis. Il est arrivé la même chose à mon père il y a quelques années, paix à son âme.
– Oui mais mon père à moi est en plus un homme brillant ! C’est un esprit brillant ! Sa grande intelligence fait partie des choses par lesquelles il se définit. C’est comme si un grand musicien perdait l’ouïe. Pour une personne qui n’est pas mélomane, c’est moins grave, tout de même. Pour mon père, perdre l’esprit, c’est bien plus grave que pour la plupart des gens.
Et je me suis mise à pleurer de plus belle.
Jusqu’à m’endormir ainsi, dans le canapé, légèrement éméchée et triste comme les pierres.
C’est ma mère qui est venue me réveiller un peu plus tard dans la soirée. Elle avait les yeux rougis et l’air grave.
– J’ai tout expliqué à Aline.
J’en étais sûre. Je me suis immédiatement remise à pleurer. J’ai signifié dignement à ma mère que cela ne m’étonnait pas. Elle m’a répondu :
– Arrête de pleurer et écoute-moi.
Mais ma mère ne méritait pas que je me calme. Elle a poursuivi.
– J’ai réussi à convaincre Aline de lâcher l’affaire.
J’ai immédiatement cessé de pleurer.
– Je lui ai présenté toutes mes excuses, parce que j’étais au courant de tout depuis le début et que je n’ai rien fait. Alors que j’aurais dû empêcher ça. Mais c’était plus fort que moi, en quelque sorte. Je ne pouvais pas te mettre des bâtons dans les roues, parce que tu es ma fille, même si ce que tu as fait est moralement répréhensible.
Les affaires sont les affaires, aurais-je voulu lui répondre. Mais l’heure n’était pas au conflit. Je me suis dit qu’il valait mieux que je reste dans la hauteur. Je l’ai laissée poursuivre.
– Et même là, même le fait d’être allée la convaincre de te foutre la paix, c’est vraiment parce que tu es ma fille que je l’ai fait. Si tu avais été n’importe qui d’autre, je lui aurais dit de te traîner en justice et de réclamer son dû.
Oui, bon, j’avais bien compris. Nul besoin d’insister plus avant sur cette question.
– Mais je ne l’ai pas fait. Je lui ai fait peur avec vos investisseurs et leurs gros cabinets d’avocats, avec le temps et l’énergie que tout ça lui prendrait. Ce que je lui ai proposé ne vaut pas l’argent qu’elle pourrait gagner en vous poursuivant, et elle le sait, mais elle a tout de même accepté, y compris par amitié pour moi. J’ai joué cette carte-là pour toi, et j’espère que tu en as bien conscience.
Je note avec bienveillance que ma mère n’a pas encore appris à raconter une histoire sans tout ramener à elle, et j’écarte cette pensée légèrement agressive. Je ne suis pas mes pensées. Je ne me laisse pas culpabiliser par ma mère. Je sais qu’elle le fait pour m’obliger à accepter ses conditions et que c’est déplacé, mais je dégage assez d’espace dans mon esprit pour envisager un instant que ce soit dans mon intérêt. Ce genre de prouesse de l’esprit, c’est grâce à la pleine conscience que je l’ai acquis. La gratitude que j’éprouve à l’égard de cette pratique millénaire est sans limite. J’ai donc répondu à ma mère, en essayant de dissimuler la méfiance qui m’étreignait :
– Mais tu lui as promis quoi, au juste ? Tu lui as promis des choses en mon nom ?
– Elle est prête à renoncer à tout, y compris devant la loi, en échange d’un sponsoring de son établissement par les masques St Léger. Tu la sors du marasme financier provoqué par la pandémie en faisant un don dont tu pourras te servir pour embellir encore ton image de marque, tu lui fais un post Instagram bien léché dans son restaurant fin juin pour lancer la saison et attirer le chaland, et elle oublie tout. Tu y gagnes.
J’y gagne ?
J’y gagne ??
J’ai une sainte horreur du doublement du point d’interrogation mais là, force est de reconnaître qu’il s’impose !
Je dois associer ma marque de luxe à son restaurant de ploucs pour ne pas risquer de tout perde, et selon elle j’y gagne ? Je trouve l’addition salée, mais ai-je vraiment le choix…
– Tu en as parlé à Victor ? demandé-je.
– Oui. Il est d’accord et soulagé.
Non, je n’ai manifestement pas le choix. Il y a décidément des libertés que nous n’obtiendrons jamais, nous, les femmes blanches. Parfois, je me rêve en mère de couleur célibattante, souffrant éventuellement d’un léger handicap. Je ne serais déterminée par aucune convention liée à mon statut, par aucun rang à tenir. Je jouirais d’une immense liberté. Comme un homme.
Je me suis levée, très digne.
– Bien, ai-je répondu en lissant le tissus de mon chemisier, que le sommeil avait froissé. Je vais aller réfléchir à tout ça. Demain sera un autre jour.
Et je suis montée me coucher.
Le lendemain, je me suis réveillée à midi en pensant à Rimbaud, évidemment, et à Pagnol, un peu, aussi.
Et en m’étirant dans mes draps immaculés, j’ai choisi la vie.
J’ai choisi le oui.
Je me suis remémoré cet excellent essai d’une penseuse américaine, L’année du Oui, et j’ai compris que pour moi, la seule manière de sortir la tête haute de cette effroyable épreuve, c’était de tout accepter. Oui, tout, même le pire de ce qui m’était promis – y compris, donc, le post Instagram dans le restaurant de la voisine.
Oui.
Yes I said yes I will Yes.
J’ai choisi de voir le bon côté des choses. Ma mère m’avait soutenue. À sa façon maladroite, certes. En n’oubliant pas de se placer au centre de cette affaire, certes. En restant une mère malaimante, certes. Mais tout de même. Elle avait pris mon parti. Malgré tout ce qui nous sépare et tout ce désamour qui m’a laissé le cœur désœuvré, elle est dans mon camp. Comme quoi, les liens du sang ont quelque chose de surpuissants. Les législateurs feraient bien de se le rappeler, eux qui parlent à tort et à travers de faire adopter n’importe qui par n’importe qui dans des conditions anti-naturelles. Rien ne remplace, rien ne surpasse les liens de sang.
Cette pensée m’a apaisée. Et cet apaisement a convoqué à ma mémoire la poitrine de cochon fermier confite aux endives de pleine terre truffées (qui m’avait sans doute plongée dans un état de sérénité similaire) que Marisol m’avait préparée un jour où elle n’avait pas eu le temps de faire de la grande cuisine, et cela m’a donné envie de l’appeler.
Idée de génie.
Synchronicité déconcertante que j’ai accueillie avec beaucoup de joie.
Car même si Marisol avait la voix fatiguée (il était très tôt dans on pays, et ces gens aiment leur grasse matinée plus que de raison), elle a répondu de façon très positive. Elle m’a dit qu’elle allait contacter son école de cuisine pour savoir si elle pourrait y achever son cursus. Même si je me suis sentie légèrement blessée que la perspective de nous retrouver ne suffise pas à lui faire prendre sa décision, j’ai décidé de rester dans le don et lui ai proposé de lui écrire une lettre de recommandation – qu’elle a poliment déclinée, ne voulant pas surcharger mon emploi du temps de Ministre.
Je me suis levée, j’ai enfilé une chemise de Victor et je suis descendue au jardin où mon père s’était peint le visage en noir pour faire jouer mes fils à Tintin au Congo, et se frottait les fesses à un tronc d’arbre en chantant la chanson de l’ours Baloo.
– Tu vas mieux Maman? s’est enquit Édouard en courant vers moi.
– Oui mon fils ! La vie est belle, si belle !
– Ah bon, alors ça veut dire que grand-père va guérir ?
– En quelque sorte, ai-je répondu d’un air mystérieux qui ne manque jamais de le charmer.
Et la preuve que j’ai eu raison d’adopter cette philosophie du oui et de l’acceptation bienveillante, c’est que deux jours plus tard seulement, Alice venait signer son papier officiel, Marisol avait reçu de l’école une réponse rapide et positive, et j’annonçais à Dolores qu’elle travaillerait désormais pour mes parents, comme elle m’avait confié avoir de l’expérience avec les hommes d’un certain âge qui perdent la tête. Elle pourrait rester ici finir tranquillement sa thèse de sociologie. J’ai eu du mal à lire sur son visage ses réactions à cette annonce – elle avait encore une fois adopté un air d’aristocrate du nord qui ne lui sied guère et qui m’agace au plus haut point si mes chakras ne sont pas bien alignés. Alors je lui ai demandé d’une voix douce ce qu’elle en pensait, et elle m’a répondu d’un ton assez sec qu’elle n’avait pas grand chose à en penser, puisque je ne lui laissais pas le choix.
J’étais outrée par ses propos et je le lui ai fait savoir. Et puis je l’ai rassurée sur ses conditions de séjour en France:
– Dolores, j’aurais sans doute dû commencer par là, mais il va de soi qui si vous souhaitez rentrer dans votre pays, vous êtes parfaitement libre de vos mouvements ! Votre passeport est dans notre coffre-fort à Paris et il suffit d’un mot de vous pour que vous le récupériez. Je pensais que vous seriez heureuse de rester ici. J’ai eu l’impression que vous vous y plaisiez.
– C’est surtout que ça m’a beaucoup servi pour mon doctorat de sociologie... mais les garçons me manqueront. Henri, surtout. Je le connais depuis qu’il est né. Je l’ai élevé avec tout mon amour...
– N’exagérons rien, ce ne sont pas vos fils, et puis vous les verrez aux vacances. Et avec le calme trouvillais, vous allez pouvoir encore mieux travailler à votre petite rédaction. Est-ce indiscret de vous demander sur quel drôle de sujet vous travaillez ?
– Je travaille sur l’entraide familiale dans la grande bourgeoisie et sur la reproduction des élites françaises, a-t-elle répondu en rougissant légèrement.
– Oh mais ne rougissez pas ! Je suis heureuse et honorée que notre sens de la solidarité soit votre sujet d’études. Si grâce à votre travail, des gens nous prennent en exemple, je ne peux qu’approuver. Surtout si vous avez besoin que quoi que ce soit, n’hésitez pas.
Prise d’un élan de générosité, et heureuse à l’idée que mon enseignement puisse traverser les disciplines et atteindre de jeunes étudiants en sociologie, je lui ai raconté la manière dont ma mère, malgré le fait que son cœur soit très clairement du côté de notre détestable voisine, a plaidé ma cause et, d’une certaine manière, sauvé mon entreprise de mille et uns problèmes. Dolores a pris note de tout cela sur papier et m’a témoigné toute sa gratitude. Je lui ai dit qu’elle pouvait tout à fait me nommer, et qu’il ne faudrait pas qu’elle oublie de me mentionner sur les réseaux sociaux lorsque son travail sera achevé. Je serai heureuse et honorée d’avoir une caution universitaire.
Elle m’a tout de même demandé à récupérer son passeport (ce que j’ai trouvé légèrement impoli après la conversation que nous venions d’avoir), arguant que comme désormais elle ne vivrait plus à Paris, elle en aurait peut-être davantage besoin ici. Grand Seigneur, je lui ai répondu que je l’enverrais par courrier suivi à ma mère dès mon retour à la Capitale.
Et quand je repense à tout ce qui s’est passé en si peu de temps, aux événements et aux montagnes russes émotionnelles auxquelles j’ai été confrontée, je suis ébahie par le calme et par la présence d’esprit dont j’ai su faire preuve.
En une seule idée, en deux matinées de travail et de concentration, j’avais repris le pouvoir sur ce cataclysme. Nous passerons donc l’été ici, et en septembre nous dirons au revoir à Dolores et à cette parenthèse enchantée pour retourner vivre à Paris, où nous retrouverons Marisol, sa force de travail et sa cuisine d’élite.
Je ris. Je ris de joie en achevant ce billet. Je ris malgré les nuages qui obscurcissent un peu le ciel trouvillais ce soir.
Je suis heureuse et responsable de mon propre bonheur, ce qui le rend encore meilleur. Je suis heureuse parce que je l’ai choisi.
Je me dis, sereine, que somme toute, malgré l’adversité, cette histoire a l’air partie pour finir en beauté.
—Ludivine de Saint Léger
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actusfrances · 4 years
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3 conseils pour soigner le bilan carbone de son assiette
C’est possible en modifiant quelques habitudes alimentaires, sans sacrifier aux plaisirs du palais. Mode d’emploi en trois conseils.
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À la carte, nous vous proposons deux menus. Le premier est composé d’une salade de tomates, d’un steak frites et d’une pannacotta. Avec le second, on vous servira une salade verte, des lasagnes aux légumes et une tarte tatin. Pour alléger vos émissions de CO2, c’est sans hésiter le second menu qu’il faut choisir. Le repas végétarien émet en effet 1,71 kg d’équivalent CO2 contre 5,19 kg pour celui avec bœuf et produit laitier. L’alimentation est un gros budget carbone pour chacun d’entre nous. Elle représente en 2019 24 % des émissions de CO2 de chaque Français. Pour alléger ce score, nous, consommateurs, disposons de plusieurs leviers d’action.
Moins d’animal
Le premier réflexe ? C’est donc de réduire la part animale – viande et produits laitiers – de nos repas. Pour produire un kilo de viande, on émet 5 à 10 fois plus de gaz à effet de serre que pour produire un kilo de céréales. Plusieurs facteurs expliquent ce lourd bilan carbone. Pour nourrir les animaux, il faut produire des aliments, les transformer, les transporter. Si l’on compte les prairies, les cultures fourragères et céréalières destinées aux animaux, la production de viande mobilise 70 % de la surface agricole française selon les ONG, ou 50 % selon l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), qui met en cause les critères de calcul des ONG intégrant les alpages et autres terres certes agricoles mais non labourables. Et il y a le méthane, ce gaz exhalé par les ruminants, pendant leur digestion… Les fameux rots des vaches ! Le méthane est aussi issu des déjections des animaux. Il pèse pour 29 % de l’empreinte carbone totale de notre alimentation !
Privilégier le local
L’autre gros poste qui alourdit le bilan carbone de nos assiettes, c’est le transport. Il représente 19 % du total. Cela comprend le trafic des marchandises en camion et nos déplacements quand nous allons faire nos courses. 1 360 km par personne et par an sont parcourus pour les achats alimentaires et la restauration hors domicile. L’antidote, ce sont évidemment les circuits de proximité : aller chercher les producteurs au plus près de soi, grâce à des AMAP, des boutiques de paysans ou même des produits régionaux au supermarché. Vous irez à pied ou à vélo, dès que possible. Et notez que si vous mangez moins de produits animaux et que vous les choisissez issus de filières locales de qualité (du bœuf qui vit sur des pâturages entourés de haies, des volailles de plein air…), il y aura aussi des bénéfices pour l’équilibre écologique des territoires. Ces élevages contribuent en effet à la biodiversité et à la fertilité des sols.
Se mettre aux fourneaux
Un dernier conseil ? Manger des plats cuisinés par vous, à base de produits simples. D’abord parce que les consommations d’énergie d’un repas hors domicile sont deux fois supérieures à celles d’un repas à la maison. Ensuite parce que quand vous snobez les plats tout préparés, vous évitez un tas d’impacts : l’énergie pour la préparation et la conservation, les emballages... Et bonne nouvelle, cela ne coûte pas plus cher. En consommant moins de viande et de boissons sucrées, plus de légumineuses et de céréales et en réduisant le gaspillage alimentaire, on peut se régaler de produits de meilleure qualité, à budget constant, et réduire de 30 % le bilan carbone de ses courses.
Retrouvez plus d'articles sur l'alimentation de demain dans notre supplément : "Comment mieux manger sans dépenser plus ?" à retrouver dans We Demain n°29 en kiosque le 14 février et disponible sur notre boutique en ligne
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justforbooks · 7 years
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Danielle Darrieux, née le 1er mai 1917 à Bordeaux et morte le 17 octobre 2017, est une actrice française. En 80 ans de carrière, Danielle Darrieux a traversé l'histoire du cinéma parlant et a une carrière parmi les plus longues du cinéma avec plus de 100 films. Au théâtre, elle fut couronnée d'un Molière d'honneur en 1997. Elle était au moment de sa mort l'une des dernières actrices mythiques du cinéma mondial et était entrée dans le cercle des actrices centenaires le 1er mai 2017. Elle s'est montrée à son aise dans tous les genres, avec un égal bonheur, depuis les jeunes filles ingénues dans des comédies musicales « à la française », aux jeunes filles romantiques de drames historiques, la Marie Vetsera de « Mayerling » (1936) d'Anatole Litvak et la Catherine Yourevska de « Katia » (1938) de Maurice Tourneur, en passant par les mélodrames et les comédies pétillantes d'Henri Decoin dont « Abus de confiance » (1938), « Retour à l'aube » (1938), « Battement de coeur » (1939), « Premier rendez-vous » (1941), jusqu'aux sommets de sa carrière que représentent notamment « Occupe-toi d'Amélie » (1949) de Claude Autant-Lara, « La Vérité sur Bébé Donge » (1952) de Decoin et surtout les films de Max Ophüls. Après la bourgeoise de « La Ronde », Ophüls lui fera jouer une prostituée dans « Le Plaisir » et enfin lui offrira son plus beau rôle dans « Madame de... ».
La comédienne, bien des années avant Brigitte Bardot, va imposer les initiales de son prénom et de son nom : DD.
Danielle Darrieux voit le jour en 1917 à Bordeaux au sein d'une famille de mélomanes, mais passe son enfance à Paris.
La mort prématurée de son père contraint sa mère à donner des leçons de chant pour subsister.
Danielle en retire très tôt un goût prononcé pour la musique. Elle est dotée d'une voix menue, mais juste et claire. Elle prend également des cours de violoncelle et de piano, entrant même au Conservatoire de musique (études de violoncelle).
C'est par l'intermédiaire du mari d'une élève de sa mère, Marie Serta, qu'elle apprend que deux producteurs, Delac et Vandal, recherchent une héroïne d'environ treize ou quatorze ans pour leur prochain film. Elle se présente et passe des essais aux studios d'Épinay qui se révèlent concluants. Elle débute à 14 ans pour un premier rôle dans Le Bal (1931) de Wilhelm Thiele et, tout de suite, séduisant les producteurs par son allant et sa spontanéité, elle décroche un contrat de cinq ans.
Elle ne pensait pas initialement exercer le métier d'actrice, et n'a jamais pris de cours d'art dramatique.
« Jeune première idéale » du cinéma français dans les années 1930, elle a connu un succès qui ne s'est jamais démenti. Elle a beaucoup tourné, évoluant discrètement avec les années. »
Sa carrière commence avec des rôles de gamine facétieuse et fantasque aux côtés des plus grands acteurs populaires du cinéma français d'avant-guerre : Jean-Pierre Aumont, Henri Garat, Pierre Mingand et surtout Albert Préjean avec qui elle forme, en six films, le couple de charme des comédies musicales françaises des années 1930 (La crise est finie, Dédé, Quelle drôle de gosse...).
Dès son premier film, elle chante et interprète, dans bon nombre de ses films (bien souvent dans des compositions de Georges Van Parys), des chansons populaires qui font la joie du public : La crise est finie, Un mauvais garçon, Une charade et Premier rendez-vous, que la France entière fredonnera pendant des mois durant l'Occupation.
Durant cette période, elle a aussi tourné dans le film Mauvaise graine (1933), réalisé par un scénariste autrichien exilé, fuyant l'Allemagne nazie, Billy Wilder. Un film tourné dans les rues de Paris en décors naturels. « C'était une sorte de film d'avant-garde » dira Wilder.
Elle devient, en 1935, l'épouse du réalisateur Henri Decoin, rencontré un an plus tôt lors du tournage de L'Or dans la rue. Il lui fait tourner des comédies charmantes qui, aujourd'hui encore, font la joie des cinéphiles : J'aime toutes les femmes, Le Domino vert, Mademoiselle ma mère, ...
On la surnomme alors « la fiancée de Paris » et elle triomphe déjà au box-office. « Le succès, c'est un mystère, j'ai réussi peut-être parce que mon personnage n'était pas courant sur les écrans : je veux dire par là que je n'étais simplement qu'une jeune fille, alors que les autres gamines de quatorze ans jouaient déjà à la vamp. »
Oujours en 1935, Anatole Litvak lui offre un rôle plus dramatique : dans Mayerling, elle interprète une fragile et touchante comtesse Marie Vetsera aux côtés de Charles Boyer, déjà star en Amérique du Nord. C'est une révélation : Danielle Darrieux se montre émouvante tout en restant spontanée et naturelle. Le film connaît un succès mondial qui lui ouvre les portes d'Hollywood. C'est la consécration internationale pour Danielle Darrieux qui signe un contrat de 7 ans avec les studios Universal. Accompagnée de son mari, elle s'embarque pour Hollywood et tourne son premier film américain en 1938, La Coqueluche de Paris avec Douglas Fairbanks Jr.. Nino Frank, journaliste, déclara : « Danielle Darrieux débute à Hollywood et elle le fait avec une grâce extrêmement nuancée, un charme dépourvu de timidité, un talent qui enchante parce qu'elle est à l'aise et ne le brandit pas comme un drapeau. »
Mais très vite Danielle Darrieux s'ennuie à Hollywood et préfère casser son contrat pour rentrer en France.
Entre-temps, Danielle Darrieux a déjà tourné un film de Maurice Tourneur, Katia qui exploite le succès et la magie de Mayerling. Henri Decoin confirmera également le talent dramatique de Danielle Darrieux avec Abus de confiance et Retour à l'aube, et surtout, profitant de son expérience acquise aux États-Unis, il tourne un chef-d'oeuvre digne des meilleures comédies américaines Battement de coeur, un autre triomphe.
Danielle Darrieux déclare à propos de Henri Decoin : « ...J'ai toujours eu une absolue confiance en lui et je lui ai obéi en tout. Sans ses conseils, son flair et son appui, je serais sans aucun doute restée une jolie fille chantant et bêtifiant dans des productions mineures et j'aurais probablement quitté le métier assez rapidement. Il a su me mettre en valeur et me persuader que je pouvais jouer de grands rôles dramatiques. Il a même écrit pour moi, m'imposait ainsi dans un emploi où personne ne m'imaginait et ne me voulait. Il m'encourageait quand je perdais confiance ou quand je voulais abandonner. C'est à lui et à lui seul, que je dois d'être ce que je suis devenue. »
Les trois derniers films de Decoin sont des succès et Darrieux est l'une des vedettes les plus populaires du moment.
« ...Le public plébiscite, ovationne Danielle Darrieux. Les femmes portent à son instar des cravates, des jupes souples, les cheveux ondulés et libres sur les épaules... N'est-elle pas (sondage de la Cinématographie française) la plus populaire des vedettes ? N'est-elle pas copiée par toutes les jeunes femmes et jeunes filles qui voudraient posséder son aisance, sa joyeuseté, son élégance jamais tapageuse, toujours dans le vent ? »
Darrieux tourne un nouveau film avec Decoin, Coup de foudre, mais la guerre est déclarée et le film interrompu restera inachevé.
Divorcée d'Henri Decoin en 1941, avec qui elle conservera toujours des relations amicales, Danielle accepte, la même année, de tourner dans Premier rendez-vous pour la Continental. « Comme j'avais – à l'instar de beaucoup de mes camarades – tourné en Allemagne avant la guerre, je n'avais pas une idée bien précise de ce que représentait cette compagnie. » Le film et la chanson-titre connaissent un succès énorme en cette époque des années sombres de la guerre où le public a besoin de divertissement.
Elle se remarie en 1942 avec Porfirio Rubirosa, rencontré dans le Midi de la France, ambassadeur de Saint-Domingue, il sera soupçonné d'espionnage contre l'Allemagne au point d'être interné en Allemagne. Alfred Greven, directeur de la Continental, fait subir des pressions à Danielle Darrieux au point d'exiger d'elle, si elle ne veut pas que « la personne qui lui était chère eût de gros ennuis », de tourner deux autres films Caprices et La Fausse maîtresse pour la compagnie.
Elle fit également partie du voyage à Berlin en 1942 en compagnie d'autres acteurs français sous contrat avec la Continental dont Albert Préjean, René Dary, Suzy Delair, Junie Astor et Viviane Romance. Dans un documentaire diffusé sur ARTE au début des années 1990, elle déclarait qu'elle n'était partie en Allemagne, qu'après un accord avec les Allemands, en ayant l'assurance de rencontrer son mari Porfirio Rubirosa qui y était incarcéré. Une fois son mari libéré, Danielle rompt son contrat avec la Continental et passe la fin de la guerre en résidence surveillée à Megève puis, sous un faux nom, dans la région parisienne. Elle ne fut que peu inquiétée à la Libération.
Après trois années d'interruption, Danielle Darrieux revient à l'écran décidée à tourner la page aux rôles de jeunes filles écervelées de ses débuts. Après quelques années un peu grises, elle se remarie une troisième et dernière fois avec Georges Mitsinkidès en 1948, et commence pour elle une seconde carrière encore plus brillante que la première.
Après quelques films mineurs, Jean Cocteau, pour laquelle il envisagea quelques années plus tôt d'adapter La Princesse de Clèves, fait appel à elle pour interpréter la reine d'Espagne dans Ruy Blas (1948) de Pierre Billon avec Jean Marais. Mais c'est Claude Autant-Lara qui, l'employant différemment, lui donne l'occasion de renouer avec le succès avec trois films, un truculent vaudeville Occupe-toi d'Amélie (1949), où elle joue une femme entretenue de la Belle Époque, dans Le Bon Dieu sans confession (1953) où rouée et ambiguë elle interprète la garce assumée et Le Rouge et le Noir.
À nouveau, Henri Decoin la sollicite et l'impose dans un rôle très noir La Vérité sur Bébé Donge (1952) avec Jean Gabin. Elle est sublime dans ce rôle, un de ses meilleurs, d'une épouse aimante et bafouée qui devient une meurtrière statufiée. Elle fera deux autres films avec Decoin, un polar Bonnes à tuer et un film historique, L'Affaire des poisons où elle incarne Madame de Montespan.
Dans les années 1950, elle retrouve Hollywood pour quelques films. Elle chante et danse dans une comédie musicale aux côtés de Jane Powell dans Riche, jeune et jolie. Elle est choisie par Joseph Mankiewicz pour incarner la comtesse Anna Slaviska dans L'Affaire Cicéron avec James Mason, elle joue également la mère de Richard Burton (pourtant son cadet de 7 ans seulement) dans Alexandre le Grand (1956) de Robert Rossen.
Danielle Darrieux est au sommet de sa beauté et de son talent, elle triomphe aussi bien à l'écran qu'à la scène. Un grand directeur d'actrices va exploiter son admirable talent de tragédienne et revenu de son exil américain, Max Ophüls fait de Darrieux, au début des années 1950, son égérie. Danielle Darrieux n'a jamais été aussi belle que dans les films de ce « magicien » comme elle le nommera. Elle tourne dans trois chefs-d'oeuvre : La Ronde (1951) où elle incarne une épouse infidèle que ni son mari ni son amant ne parviennent à satisfaire ; Le Plaisir (1952) la transfigure, sous le soleil de Normandie, en putain respectueuse touchée par la grâce ; et surtout Madame de... Chef-d'oeuvre absolu qui commence comme une comédie légère et sombre dans le drame. Danielle Darrieux y fait une création digne de Dietrich et Garbo. Madame de... : « ... une femme prise au piège des passions, oiseau qui se croyait volage et se trouve tout à coup captif, masque mondain qui recèle une âme inquiète, corps d'apparat où le coeur va exercer ses terribles ravages. »
Karl Guérin écrira sur cette collaboration :
« ...de La Ronde au Plaisir, du Plaisir à Madame de..., les personnages interprétés par Danielle Darrieux découvrent la réalité du masque social dont ils finissent par être les victimes. Errant au milieu de tous les bonheurs possibles et jamais réalisés, celle qui fut la plus célèbre ingénue du cinéma français semble de film en film découvrir avec naïveté et étonnement l'univers des sensations et des passions. Parvenir à animer d'un frémissement ce visage et ce corps si ordinairement élégants, parvenir à attirer à la lumière du jour un peu de la femme dissimulée derrière l'image frivole et rassurante chère à l'actrice : voilà l'indice d'un certain plaisir ophulsien dont Danielle Darrieux fut plus que tout autre la victime consentante. »
Elle tourne aussi avec les plus grands acteurs de l'époque Jean Gabin, Jean Marais, Jeanne Moreau, Bourvil, Fernandel, Louis de Funès, Alain Delon, Jean-Claude Brialy, Michèle Morgan, Michel Piccoli... Elle donne également la réplique à Gérard Philipe dans deux adaptations de classiques de la littérature, en amoureuse éplorée dans Le Rouge et le Noir (1954) de Claude Autant-Lara d'après Stendhal et en femme d'affaires mêlant autorité et séduction dans Pot-Bouille (1957) de Julien Duvivier d'après Zola, deux énormes succès.
Duvivier, dont elle est devenue l'actrice préférée, la retrouve et l'entoure d'une pléiade d'acteurs comme Paul Meurisse, Lino Ventura, Serge Reggiani, Bernard Blier... dans un huis clos dramatique, Marie-Octobre (1959). Elle tournera encore avec Marcel L'Herbier, Sacha Guitry, Christian-Jaque, Marc Allégret, Henri Verneuil...
Un hommage lui a été rendu à la Cinémathèque française à Paris du 7 janvier au 2 mars 2009, avec une programmation spéciale de plus de 90 films de sa filmographie.
Un autre hommage lui a été rendu par Michel Drucker dans l'émission Vivement dimanche enregistrée le 24 février 2010, au cours de laquelle elle était entourée d'amis tels que Paulette Dubost et Charles Aznavour.
Danielle Darrieux est morte le mardi 17 octobre 2017 à l'âge de 100 ans à son domicile de Bois-le-Roi (Eure, France).
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Accro à Jeux Gratuit A Telecharger https://www.jeuxdepc.fr/? Nous aussi! 10 choses sur Telecharger jeux PC iso jeuxdepc.fr Les Sims 4
Après avoir lutté avec le curseur pour sélectionner le bouton« Enregistrer la partie» dans le menu, en évitant de basculer dans le menu des aspirations de mon Sim, j'ai de toute façon trouvé un moyen de garder mon progrès. C'était un moment très intense: j'ai failli perdre quelques jours de vie dans le jeu. Et ce problème n'est que l'un des nombreux soucis mineurs qui ont sans cesse aggravé mon expérience dans les Sims 4 sur Xbox One et PS4. Malgré cela, je me suis quand même retrouvé à jouer à plusieurs reprises car construire et guider la vie de ses Personnages est toujours en activité comme le plaisir.
" the Sims 4 a été lancé pour la première fois sur PC en 2014, et la transition entre la souris et le clavier, et la manette d'une console présente un défi important pour condenser toutes ses fonctionnalités en si peu de boutons. Les développeurs originaux, Maxis, et ceux de ce portage, Blind Quirrel Games, ont ainsi fait un bel effort en utilisant les boutons centraux (où le Touchpad sur PS4) pour basculer entre les deux types de menus: celui encadrant le monde des Sims, et ceux de générer les actions que l'on peut faire dans le monde et avec un curseur dédié. Il faut un certain temps pour s'habituer à la navigation des les menus, mais grâce à un rappel sous la forme d'un tuto rapide accessible à tout moment, on fini par y arriver. J'aurais toutefois apprécié pouvoir changer la vitesse du curseur.
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Les plus gros problèmes de ces versions consoles restent des erreurs.
Mais les plus gros problèmes de ces versions consoles restent les bugs. Parfois, la barre de compétence de mon Sim afficher en permanence, ne disparaîtra jamais au moins de changer de zone ou de recharger ma partie. D'autres fois, la description de la carte et les notifications contextuelles restaient aléatoirement à l'écran pendant de nombreuses minutes sans aucun moyen pour les supprimer. Puis il y avait ce moment où Les Sims 4 n'a pas à décider quant au menu où je devais me trouver. J'ai aussi perdu inexplicablement https://www.jeuxdepc.fr une journée de labeur en jeu quand le titre a refusé d'enregistrer le jeu. The Sims 4 semble néanmoins un peu mieux travailler sur PS4 (même si l'essentiel de ce test a été effectué sur Xbox One), mais j'ai quand même rencontré un bug de menu m'empêchant d'avancer sans redémarrer le jeu complètement. Et c'est arrivé au bout de ma première heure de jeu.
Les Sims 4 est aussi beaucoup de problèmes de performances. Audio et les animations sont parfois désynchronisés lors de l'avance rapide, et le chargement d'un lotissement ou du mode de Construction peut prendre un certain temps, et démarre parfois avec des textures absentes, en particulier dans les endroits qui ont beaucoup d'objets à afficher. Se déplacer rapidement dans votre site peut aussi occasionner des freezes. Bien que tous ces problèmes sont également présents sur le PC, je les ai rencontrés beaucoup plus souvent sur consoles.
Les bébés ajoutent une couche de difficultés, et nécessitent la micro-gestion de votre part.
La version console des Sims 4 comprend toutes les fonctionnalités ajoutées au cours des trois dernières années, y comprit les bébés, les piscines, machines à laver la vaisselle, et d'autres fonctionnalités qui ont été exclus lors de la sortie du jeu original sur PC. Les bébés ajoutent une couche de difficultés, parce qu'ils sont tellement dépendants de leurs parents, et nécessitent de la micro-gestion de votre part. Leurs traits de personnalité ont un impact significatif sur leur comportement, presque plus que les adultes, et jouent beaucoup plus sur leurs joies et leurs peines. Venir à bout des pleurs d'un bambin peut être stressant pour les autres Personnages, mais aussi de prendre soin d'eux (et en jouant avec eux) offre un défi amusant. Une partie de la création d'un Sim propose également plus de personnalisation, avec inclus-on peut par exemple dire si notre Sim peut tomber enceinte ou non, où il portera des vêtements masculins ou femmes sans tenir compte son sexe (bien que jusqu'alors, Les Sims 4 il peut compter sur les mods de la communauté pour compenser le manque d'options lors de la sortie de la version PC).
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Compte tenu de cela toujours les mêmes problèmes que reprochait au Sims 4 de 2014, à savoir l'impossibilité de modifier son chemin lors de la visite d'un lieu public, nous faisant regretter les grandes zones du jeu les Sims 3. Il n'y a toujours pas de voitures, ce qui est quelque chose d'étrange dans le cas d'une simulation de la vie.
outre la mise à jour visuelle et les mises à jour le mode Création, le plus grand avantage du jeu les Sims 4 par rapport à son prédécesseur, c'est qu'il offre la polyvalence et se concentre sur les émotions pour en faire des Personnages plus réalistes. Voir ma Sim se fâcher, parce qu'elle devait nettoyer la pièce ou réparer un objet après une longue journée de travail est intéressant. Le système d'émotion permet également de meilleures interactions entre les Personnages. Si la carte Sim voisin n'est pas d'humeur, il est difficile de discuter avec lui. La partie création dispose ainsi de traits de personnalité négatifs, comme la jalousie ou la colère, ce qui peut rendre la situation encore plus amusantes.
Ma première Sim, Clara, est passée d'un lave-vaisselle dessert. Elle n'a pas dans une relation sérieuse, et le temps est compté à partir du moment où elle va passer du stade jeune adulte à celui d'adulte, mais j'aime l'idée qu'elle se sent le plus investi dans sa carrière et qu'elle organise des dîner et de ne pas essayer de construire une famille. Elle a le désir et des objets réalistes grâce au mélange de son inspiration et de sa personnalité créative. C'est aussi ça qui fait le charme du jeu. Regarder ma Sim essayer de faire un nouveau plat, laissez un ingrédient important sur le sol, puis le jeter furtivement dans une casserole, ce sont autant de moments charment qui font que j'ai envie de continuer à construire une vie de Clara.
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-la partie la plus importante de toute expérience des Sims est incluse: les cheats.
Ma déception cependant, il est assez grande quand nous remarquons que les Sims 4 sur les consoles ne sera probablement pas avoir des événements saisonniers et les boosts d'XP comme la version PC a pu en avoir pendant longtemps. Au cours de ces événements, un PNJ appelé Jasmine Holiday rend visite à votre ville avec des problèmes. Une fois remplis, ils attribuent des objets spéciaux ou accordent des boosts de statistiques spécifiques à vos Sims. Si ces récompenses sont bien accessibles sur les consoles, elles resteront probablement inaccessibles, à voir de tricher. Selon la FAQ des Sims 4 sur consoles, ces événements n'est pas« ne sont pas pris en charge pour le moment,» même si elle indique qu'une future mise à jour gratuite les rendront disponibles dans quelques mois.
Heureusement, la partie la plus importante de n'importe quelle expérience des Sims est incluse: les cheats. Si Electronic Arts précise que tous les codes ne fonctionnent pas, les codes principaux eux, sont disponibles (comme ceux qui font de rendre vos Personnages heureux, riche et prospère). Vous ne serez en revanche pas toutefois, la possibilité de gagner les succès ou les trophées si vous les utilisez, mais c'est sans doute le meilleur moyen de construire le manoir de vos rêves.
Le Verdict
Les Sims 4 sur consoles offre toutes les fonctionnalités issues des différentes mises à jour gratuites de la version PC, et bien ils sont sympathiques ajouts qui devaient être inclus dès le départ dans le jeu, ils ne compensent pas les problèmes de performances. La plupart des problèmes sont de l'ordre du détail, mais à cause de bugs de sauvegarde et ses soucis d'interface fréquents, ce portage des Sims 4 généralement l'expérience est peu fiable, ce qui est regrettable car le jeu en lui-même est vraiment amusant. Et même si on trouvera l'absence des fonctionnalités communautaires de la version PC dommage, la présence des codes de triche c'est une bonne chose.
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mycathyeric-blog · 7 years
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I. OSSESE
    “ Christin le vilain, Christin le vilain ... “ braillait avec force et quibolets la troupe d’enfants et d’adolescents sur le chemin des cascades. D’un pas rapide, à la limite de la course, ils poursuivaient un jeune garçon qui semblait à peine plus âgé. Les plus hardis osaient parfois empoigner une pierre et la lancer en direction du fuyard. Fuyard qui de part sa carrure aurait tôt fait en faisant volte face d’affronter cette bande de pinsons piaillant. Mais il préférait la fuite. Dérobade comme un lâche? Non il choisissait la défaite par sagesse et surtout discrétion. Il n’aimait pas le conflit et le pugilat. Progressivement il allongea le pas pour distancer ses poursuivants qui renoncèrent et rebroussèrent chemin. Il ne reviendrait pas au village cet après midi, ne souhaitant pas rencontrer de nouveau cette bande de jeunes corbeaux. Il continua son ascension d’un pas plus posé désormais.
    Cette vallée dont il connaissait presque chaque recoin était son terrain de jeux et d’aventure. Son plaisir ! C’était toujours avec émerveillement qu’il sillonnait la montagne. Les estives, les forêts, les chemins il les considéraient avec respect. Il s’enchantait devant les dentelles de pierres au soleil couchant, quand aiguilles et pitons rocheux se découpent en ombres chinoises. Pour l’heure il faisait fi de la mésange qui l’interpellait et du geai jouant la sentinelle, marchant d’un bon pas comme un voyageur pressé d’arriver à destination. A l’orée d’un taillis de noisetiers, il s’arrêta brusquement. Son élan venait d’être interrompu par des aboiements. Ce n’était pas n’importe quel chien car rapidement il identifia la bête ! Il la reconnaitrait entre mille ! Ces jappements étaient ceux de Domino, la jeune chienne de la ferme d’Ossèse. 
“ Sa maitresse ne doit pas être loin?! “ se dit Christian.
    La métairie située sur un replat et appuyée à un gros rocher n’avait rien d’un château. Eloignée du village c’était son donjon, où il aimait venir s’y réfugier. Il appréciait son calme, sa volupté et la sérénité qui s’y dégage. Dans un écrin naturel préservé, cette petite bâtisse fleurie et bien tenue forçait le respect de tous ! Chaque chose avait trouvé place sauf mépris et méchanceté. Faisant infidélité au chemin principal du port de Marterat, il faut emprunter un portillon et fouler la grasse pelouse s’étirant langoureusement devant la façade pour entrer dans la propriété. La porte toujours ouverte durant la belle période, l’adolescent s’en approcha craintif. Son pas fut vite entravé par les déhanchements de la jeune border collie. Elle exigeait une caresse en guise de bonjour. Il succomba aux doléances de cette jeune et robuste femelle.
“ Où est ta maitresse ? “ lui dit il d’une voix joviale.
L’animal s’élança aussitôt vers la petite remise en bois située derrière la maisonnette. Une voix calme, ferme et un peu agacée vint réprimander le quadrupède.
“ Tu ne peux donc pas me lâcher quelque fois ? “ A entendre ces mots le visage du garçon s’éclaira pour la première fois de la journée. Martine est là, se dit il dans sa tête. Elle mettait un peu d’ordre dans ses stères de bois quand elle comprit au comportement de Domino qu’un visiteur venait d’arriver. Elle cessa toute activité pour accueillir comme il se doit son hôte.
    Martine, une Ariégeoise pure souche, portait fièrement ses soixante ans. Brune, grande originaire de la vallée voisine, elle l’avait quitté pour les beaux yeux d’un valléen qu’elle avait épousé. Le couple filait le parfait amour jusqu’à ce qu’arrive la grande boucherie de Verdun. Son amour disparu dans les tranchées, elle resta sur cette terre qui était sienne désormais. Sans enfant, une petite pension, la forêt, quelques moutons, poules, canards et un potager garnis suffisaient à son existence.
    Christian se figea! Il espérait un mot pour savoir s’il était le bienvenu ou le contraire devait rebrousser chemin. Il se doutait bien de la réponse mais il était comme cela Christian toujours sur la défensive, toujours peur de gêner ou de mal faire, peu sûr de lui.
“ Bonjour Christian, je me doutais que c’était toi au vu du comportement de Domino, n’est ce pas un peu tôt pour monter me voir, l’école est déjà finie ?” A ces mots le jeune homme baissa le regard, resta stoïque. Elle renchérie : “ C’est important l’école, l’année est presque terminée, un peu de patience. Il s’est passé quelque chose en bas ?” Et Christian raconta son périple.
“ Ta mère sait que tu es là ?” 
“ Ma mère s’en moque bien !” rétorqua t’il sèchement.
“ Non mon garçon, ta mère est seule, fragile et désespérée. Tu ne l’aides pas beaucoup en t’échappant à chaque difficulté.” elle répondait d’un ton faussement réprobateur.
Il tourna les talons, sauta par dessus le portillon et s’éloigna. Il fut vite rattrapé par Martine qui l’empoigna fermement par le bras et le stoppa net. Il n’opposa pas grande résistance espérant secrètement cette intervention. Il connaissait le scénario qui s’est joué maintes fois. Elle le sermonnait, lui déposait une bise sur la joue et l’invitait non sans quelques menus travaux à rester à la ferme.
    Par cette belle fin de journée d’été, ils s’assirent sur le pas de la porte et entamèrent une conversation ne se préoccupant pas du temps qui passe. Christian qui d’ordinaire était peu bavard se livrait et abreuvait de paroles Martine qui l’écoutait respectueusement non s’en parfois lui glisser judicieusement un conseil voire une remontrance. Le jour déclinait doucement mais inexorablement et lui fit remarquer de rentrer chez lui. Il se figea de nouveau, marquant angoisse et désaccord. Il ne souhaitait pas redescendre, il était bien en haut. Elle le savait. Elle était consciente de son désir de rester et trouva la solution à son appréhension.
“ C’est bien jeudi demain, n’est ce pas ?” dit elle non sans une pointe d’ironie.
Message reçu, il retrouva le sourire. Elle renchérit :
“ Ce soir tu dormiras dans la grange et tu feras la vaisselle en guise de loyer. Tu remettras en place deux ou trois lauzes sur le toit entendu ?” lui expliquant sur un ton d’amusement. Il ne pouvait en être autrement entre eux deux.
    La pénombre recouvrant la vallée et l’estomac repu Christian se dirigea près de l’âtre où siégeait une petit bibliothèque  bien fournie contenant une cinquantaine de livres d’inégale hauteur mais soigneusement rangés. Les ouvrages d’un certain Zola étaient les plus nombreux mais aussi les plus difficiles à lire pour le gamin. Néanmoins il s’attelait parfois à la tâche  avec obstination. Un autre auteur en Z impressionnait notre lecteur c’était Monsieur Balzac. Cependant ce qu’il lisait comme une friandise c’était les aventures narrées de Pierre Loti. Il voyageait ainsi dans des mondes  dont il ignorait jusqu’à leur existence. Quand il racontait parfois à quelque quidam une aventure, on lui rétorqua non sans moquerie que rien de tel n’existe et qu’il ferait mieux de travailler dans les champs  plutôt que de se mettre telle drogue néfaste en tête. Pêcheur d’Islande était son préféré ! Il verrait un jour la mer, il se l’était promis. Il en était certain et s’il montait sur un turon s’était dans le secret espoir de voir l’horizon et peut-être la mer. Son espoir avait été jusqu’à présent déçu. Il y a une autre chaine de montagne derrière bouchant l’horizon. Pas de mer ! Pierre Loti était il qu’un faiseur de rêves ? Il ne voulait pas le croire.
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dusudaunord · 4 years
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Vivez une chasse aux œufs 5 étoiles avec vos bambins !
Pâques est un moment magique, où s’entremêlent la tradition, les réunions de famille et les bons repas. Mais c’est aussi l’un des événements préférés des enfants : la chasse aux œufs !
Oui, mais voilà, parfois – en tant que parents – on aimerait bien prendre part avec nos enfants au plaisir de découvrir les œufs dans des cachettes que nous n’avons pas nous-mêmes dû dénicher, avec les limites que contiennent notre jardin familial ou la terrasse de notre appartement.
Eh bien, bonne nouvelle ! Si vous avez envie cette année de vivre une exceptionnelle chasse aux œufs, sachez que le Coquillade Village dans le Luberon vous accueille le dimanche 12 avril pour son fameux brunch de Pâques.
Chasse aux œufs insolite au Coquillade Village
Pour la troisième année consécutive, le Coquillade Village ouvre ses portes en fanfare en vous proposant une incroyable chasse aux œufs dans le domaine, suivie d’un brunch succulent et varié, qui sera particulièrement apprécié par les fins gourmets.
Les éditions 2018 et 2019 étaient sous le signe d’Alice au pays des Merveilles, puis celui des pirates. Cette année, un incroyable scénario inédit vous attend sous le thème « Jurassic Pâques » ! Au menu : une mise en scène remarquable constellée d’animations en tout genre et de mascottes qui accompagnent les enfants pour répondre aux énigmes, à la recherche de délicieux chocolats prestige. Le tout dans une ambiance jurassique à la découverte des dinosaures. Avec en prime, un gros lot à gagner pour chaque départ.
Et ce n’est pas tout, un espace de jeu géant vous attend avec de nombreuses structures gonflables, des ateliers de loisirs créatifs, des spectacles, ainsi que de nombreuses animations.
Coquillade Village, qu’est-ce que c’est ?
Niché au cœur des 42 hectares d’un merveilleux vignoble entouré de champs de lavandes, le domaine de la Coquillade est un ancien hameau complètement rénové avec goût, offrant un véritable havre de paix typiquement provençal. Coquillade Village propose à ses visiteurs 63 chambres et suites luxueuses dans un établissement 5 étoiles, possédant chacune une ambiance déco différente, et un confort optimal.
Ce que vous allez trouver à Coquillade Village
La détente: spa, hammam, sauna, piscines, etc.
La gastronomie: grâce à ses trois restaurants aux ambiances variées et à la cave du domaine organisant des dégustations
La remise en forme: salle de fitness, bicycle center, plus de nombreuses autres installations
Le dépaysement: en profitant du magnifique panorama sur le Luberon et le Ventoux, ainsi que les nombreux chemins de randonnée alentour
N’attendez plus !
Réservez dès maintenant votre somptueux weekend de Pâques et offrez à votre famille des moments 5 étoiles à Coquillade Village !
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universallyladybear · 5 years
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De ce service audiotel n’est pas gratuit et surtout à votre charge pour le prix de 0,34 centime d’euros par minute je.
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Du mois de d’août 2016 sur la page horoscope mensuel nouveau ma chaîne youtube vous attend en ligne chaque jour je vous dévoile notre avenir 2015 les anges gardiens et vous l’univers.
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Peu à peu se venge de la ville tentaculaire debout au bout des plaines et des domaines des clartés rouges qui bougent sur des.
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bribgitte · 8 years
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Blagodarya / Merci
Déjà une semaine que nous avons inauguré ensemble notre croisière conjugale. Déjà une semaine que je suis Julie C. Castagnet-G., la plus heureuse des jeunes épouses et capitaine désormais officielle du navire (épreuve de rapidité si vous vous souvenez!)  La fête était belle. La fête était bleue. Le jour J est passé (trop vite!) mais notre histoire d'amour et d'amitié est loin d'être terminée. Cette belle aventure qui dure déjà depuis 2012 ne fait que commencer; je vous le promets comme je l'ai promis à mon mari et devant tous en disant oui.  Après les réjouissances (qui elles aussi sont loin d'être terminées! Il reste un stock important d'alcool à écouler!) vient le temps des remerciements (prenez une profonde respiration avant l'épreuve d'apnée!):
 Un grand MERCI à tous nos invités d'avoir été à nos côtés (mais aussi derrière nous!) le 13 mais aussi avant et après ce grand jour. Ce fut une belle réUNION. Un grand plongeon dans la vie à deux, dans la vie adulte (pas de plat!). Pendant une semaine on aura bien mangé, bien bu, bien dansé, bien célébré nos épousailles et nos retrouvailles ! En tant que prof, je suis habilitée à décerner à chacun le diplôme de meilleur invité!  Un merci particulier aux convives venus de l'étranger. Je sais que le voyage a parfois été compliqué (vol retardé, annulé, dérouté), vous m'avez fait stresser mais vous êtes tous arrivés à bon port à temps. Bulgares, compatriotes français, ressortissants de huit pays (sans compter les Pays-Basques de notre M.) réunis... pour mon mariage!... en Bulgarie! En espérant que vous ferez à nouveau escale chez nous à Sofia très bientôt. Vous avez fait une bonne impression à notre chaton Ziggy. Désolée pour les douches froides les filles (J., A., R. et les autres courageuses logées à l'hôtel Light), je vous promets l'usufruit de mon jacuzzi en dédommagement.
 Merci à toutes et à tous pour la grande vague bleue que vous avez formée. Un vrai tsunami de robes, de costumes, de cravates et même de manucure-pédicure bleus! Mention spéciale pour le rouge à lèvres bleu, il fallait oser. Le bleu est désormais la couleur de notre amitié, dans toutes ses nuances et dans toute sa diversité.
 Merci pour votre présence et votre énergie sur la piste de danse. Je n'ai jamais douté des pouvoirs magiques des rythmes balkaniques mais quel plaisir pour moi de vous voir vous initier aux danses bulgares. Merci à ma cousine d'avoir mené la danse avec grâce et avec le sourire. Bravo en autres à ma petite Gudule alias the dancing queen. Bravo à la petite D., haute comme trois pommes mais qui a déjà le rythme dans la peau! Future pro des mariages comme son papa!.  Merci à mon frangin (marseillais de cœur) et aux autres copains pour leurs dédicaces musicales. Merci à ma linda pour son aide dans l'organisation de la petite surprise folklorique. Blagodaria à l'ensemble Phoenix pour leur prestation entraînante (et le prêt de costumes, n'est-ce pas J.!?)  Merci à notre super DJ d'avoir animé et ambiancé cette belle soirée avec sa playlist personnalisée. Il dit qu'on l'a rendu fou, dans le bon sens du terme. C'était vraiment une soirée de folie! On a été forcé d'y mettre un terme, désolée. J'avais mal aux pieds même en ayant quitté les talons (merci à R. pour les tongs! Des chaussures plates qui restent dans le thème!)
 Merci à notre artiste photographe d'avoir immortalisé cette journée (depuis le matin avec mes bigoudis sur la tête jusqu'au milieu de la nuit sans vraie pause pour la pauvre petite chérie), merci pour sa disponibilité, ses idées de génie et son travail de qualité que vous pourrez apprécier d'ici quelques jours (les photos sont en cours de traitement, j'ai insisté pour un léger photoshop de ma poitrine déjà très généreuse). Car en plus des souvenirs gravés dans nos cœurs et nos esprits, il nous restera quelques clichés à encadrer, à accrocher ou à publier sur nos murs, à coller dans l'album de l'amitié et à regarder avec tendresse et nostalgie dans quelques années autour d'une tasse de thé au coin de la cheminée (voilà comment j'imagine mon foyer!). Merci à P. pour la recommandation.
 Merci à C. du salon La Maison De Beauté pour son temps et son talent (et d'être rentré de vacances spécialement pour moi et mes charferki!). Mon chignon bien que parfaitement réalisé n'a pas résisté au rock serbe mais une mariée décoiffée et la preuve que l'on s'est bien amusé. (La croisière s'amuse mais ça m'use!) Merci à ma chère copine-voisine pour ses soins et ses conseils capillaires Rodolphe&Co.
 Merci à ma tante désormais officielle auntie, pour sa pitka. Car un mariage bulgare sans pain brioché c'est comme un A. sans sa Julie : impossible! Merci à mes deux mamans d'avoir accompli le rituel du miel et du sel.
 Merci à mon diado pour sa rakia de fabrication artisanale distillée avec amour. La Perle de Grivitsa a réchauffé le cœur des mariés et des invités et remplira encore nos verres pour trinquer au cours des événements familiaux à venir (sauf pour célébrer une éventuelle grossesse, la rakia étant déconseillée je crois). Mon grand-père bulgare était chargé du contenu, mon grand-père français du contenant. Bel exemple de coopération bilatérale! « Rakia connecting people. »
 Merci à ma famille pour leur aide logistique et leur soutien financier et psychologique. Merci aux petites mains (papa, tata, tonton, A. au pluriel et les autres esclaves volontaires) pour la décoration de la salle et du jardin et la confection des paquets de dragées. Et oui, les petits sachets ne contenaient pas des galets colorés mais des amandes enrobées! Importées de Provence et offerts à nos invités par ma Mamie.  Merci à Baba aussi pour les chocolats proposés à la sortie de la mairie. Elle a vraiment pensé à tout!
 Merci à ma maman de cœur, la brillante interprète, sans qui ce mariage n'aurait pas eu lieu. Pour la simple et bonne raison qu'en plus de traduire la cérémonie et les différents discours (pour le confort de tous mais aussi le mien... Autrement je ne savais pas à quoi je disais « da ») elle a traduit les documents nous permettant de publier les bans et donc de nous marier. Merci aussi à elle d'avoir été plus qu'une collègue, de m'avoir ''adopté'' , de m'avoir accueilli à bras ouverts dans sa famille (même un soir de Noël) et aidé dans mes différentes démarches ces quatre dernières années mais aussi d'avoir été ma confidente privilégiée depuis mon arrivée au lycée. J'ai trois mamans, aucune n'est de trop. Merci également d'avoir enseigné le français à A*... S'il n'avait pas été francophone nous ne serions peut-être pas marié, qui sait!? *et à son témoin. Vous le voyez bien, la francophonie c'est une histoire de famille ici!
 Merci à mon compatriote caviste du magasin Bieres et Champagnes pour ses conseils 'œnologie' , son aide dans le choix du vin bulgare et du champagne français et son prix d'ami. Merci à mes hommes pour le transport des cartons et caisses de bouteilles à l'aller et au retour.
 Merci à ma fleuriste de Vanda Boutique pour ses superbes bouquets. Décoration florale que j'ai attendu longtemps mais qui a été faite avec goût et soin. Merci à mon amie british (elle aussi jeune mariée et jeune maman d'une petite féministe qui a donné de la voix au moment où on s'apprêtait à dire da, et à qui on souhaite santé et réussite) pour les coordonnées.
 Merci à mon beau-père le taxi d'avoir véhiculé moi et nos invités à tant de reprises mais surtout de m'avoir conduit à la mairie à bord de la Lada familiale. Un chauffeur au grand coeur. Une voiture rétro appréciée des invités que j'ai hâte de conduire une fois le papier rose obtenu! Moyata Lada!
 Merci à Y. du restaurant Bijou pour sa flexibilité. On a bien failli le rendre fou avec les changements de menu et de plan de table de dernière minute. Les mets étaient succulents, on viendra y diner pour notre soixantième anniversaire de mariage! La réservation est prise au nom de G.
Merci à la pâtisserie Laguna pour ce bon gros gâteau et la déco originale fruits de mer. Merci à notre Vanio national pour son aide au moment de la dégustation et du choix de la pièce montée.
 Merci à notre proprio et bijoutier pour ces alliances, simples mais hautement symboliques pour nous. Je suis très émue en voyant une bague autour du doigt de mon A. Et merci à V. d'avoir porté nos anneaux.  
Merci au magasin Svatben Center pour mes escarpins blancs (c'était dur de trouver chaussure à mon pied!) et le smoking de A. (plus beau que Jude Law.)
 Merci à la papeterie Tournesol et à l'imprimerie Mania pour les jolies fournitures qui m'ont permis de fabriquer menus, marque-places et faire-parts (et désolée pour le délai à ceux qui auraient reçu en retard leur invitation! Je ne remercie qu'à moitié la poste bulgare et les PTT français.)
 Merci à ma précieuse amie V. d'avoir pris soin de mes invités, de les avoir accueilli et recueilli; de les avoir logé, nourri, guidé dans Sofia et d'avoir ainsi contribué à faire naître des amitiés franco-italo-ukraino-libano-anglo-américano-néerlando-bulgares! Elle devrait se spécialiser dans le domaine de l’événementiel!  Merci à elle et à ma témoin pour l'organisation de ma super mominsko party. J'ai même eu droit à un gros gâteau avec un texte personnalisé et en français s'il vous plaît! J'ai bien enterré ma vie de jeune fille mais surtout j'ai passé des moments incroyables (qui m'ont semblé irréels! Comme voir mes amies réunies et en bikini dans un sauna!) avec mon 'harem'. J'étais au paradis avec vous les filles, autour d'une table, d'un micro ou dans un hammam! Je conserve mon titre de Miss Europe, oui? Les chansons du karaoké sont à jamais nos hymnes! Yeah!
 Je n'ai pas encore fini de disserter sur le sujet, il y a tant de personnes à remercier. Je vous ai épargné ce long discours avant le gâteau, vous pouvez me dire merci vous aussi. (Profitez de ce saut de ligne pour faire une pause pipi/cigarette/café/apprendre l'alphabet cyrillique...)
 Merci à ma mamie, la seule que j'ai mais qui les vaut toutes. C'est elle la styliste de ma robe de mariée. Chapeau bas car elle a confectionné ma robe à distance, c'est dire si elle est douée. Elle m'habille depuis que je suis née, c'est une couturière et une grand-mère hors pair. Je précise aussi qu'elle est allée se coucher en dernier et qu'elle était levée en premier! Fière de partager ses racines et son sang camarguais.
 Je n'oublie pas de remercier mes parents de m'avoir mis au monde (comme je vous le disais, si ce n'étaient pas eux j'aurais avorté), de m'avoir toujours soutenu peu importe mes choix (et lieux!) de vie, d'avoir toujours supporté mes projets, de venir régulièrement visiter mon pays d'adoption et de l'apprécier mais aussi pour leurs touchants discours qui m'ont fait pisser l’œil (excusez l'expression mais c'est la vérité, certes c'était un mariage sur le thème marin mais j'ai du me retenir d'inonder le restaurant! On n'avait pas de canots de sauvetage à bord!). Merci à eux de m'avoir inculqué des valeurs utiles pour ma vie de femme adulte... et mariée. Votre fille et votre fils vous aiment.
 Merci à mes trois fées, ma sœur jumelle, ma sœur de cœur et ma meilleure amie d'avoir été là pour moi depuis toujours et d'avoir accepté d'être mes demoiselles d'honneur. A qui d'autre aurais-je pu confier le job ? Vous êtes de vraies top models mais surtout mes modèles. Vous étiez sublimes dans vos robes et quelle émotion pour moi de vous voir à mes côtés avec votre petit bouquet. Merci pour votre sourire à toute épreuve et vos paires de bras bien utiles à la fin de la cérémonie. Je vous prends comme dames de compagnie à durée indéterminée ! Nos chemins ont pris des directions différentes mais finissent toujours par se croiser. Et de toute façon, on se retrouve très prochainement au mariage de R. (aka la volleyeuse) vu que mademoiselle a attrapé le bouquet !
 Merci à mes mini chaferki, mes petites « flower girls », mes princesses de m'avoir accompagné vêtues de leur jolies robes et couronnes de fleurs. Merci à la plus grande des deux, brillante élève et francophone en devenir pour sa formule inspirée « Que votre bonheur nous éclabousse ! »
 Merci à ma témoin, ma kuma qui est depuis le début le témoin de notre amour, celle par l'intermédiaire de qui j'ai rencontré l'homme de ma vie. Nous avons travaillé ensemble, co-écrit un ouvrage mais nous sommes désormais unies nous aussi par les liens du mariage. Notre relation est officialisée car elle l'a elle aussi signé ce fameux papier! Tu auras une place réservée au sein de notre foyer et je sais que ta porte sera toujours ouverte. Ma blonde, mon E. chérie, tu es pour moi un exemple de force et de détermination et une source de motivation. Merci pour tes preuves d'amitié au quotidien.
 Merci au témoin de mon époux, pour son discours qui nous aura fait aussi bien rire que pleurer. K. est Kum, à jamais notre ami, ce que le champagne a uni, nul ne peut le défaire !
 Merci à ma belle famille qui bien avant que je ne dise « da » et signe quoi que ce soit m'avait accepté au sein de la famille G. Les liens du cœur sont aussi forts que les liens du sang. Ils sont ma famille d'un autre pays, d'une autre langue, d'une autre culture mais ils sont désormais ma patrie et mon patrimoine aussi. Mamo, Tatko, Brat : je vous aime. Obicham vi.
 Je garde le meilleur pour la fin, et le meilleur c'est bien entendu mon A. ! Comme je vous l'ai dit, mieux qu'un César, mieux qu'un Oscar, j'ai gagné un A. ! Je le remercie d'avoir dit OUI. Depuis qu'il m'a fait sa demande l'été dernier, j'ai tout fait pour qu'il ne change pas d'avis. Et je vous prends à parti : je jure de prendre bien soin de lui jusqu'à la fin de notre vie commune. Le « multi cooker » et les autres présents « culinaires» m'aideront dans cette tâche.  Bravo à lui d'avoir su me séduire (malgré son niveau de français) et me garder. Merci à lui pour sa patience, sa confiance, son soutien et son amour croissant jour après jour. (C'était dur de caser le mot baguette mon milo, mais j'ai écris croissant tu as vu?). C'est un garçon aux qualités extraordinaires et je suis fière d'être son épouse. Heureuse d'être en vie sur la même planète que lui. Je suis ravie (et désormais rassurée!) de l'avoir pour mari et d'avoir pu vous le présenter à tous ce samedi 13 août.
 J'espère n'avoir oublié personne, voici un dernier paragraphe de remerciements dans le doute.
 Merci pour cette belle journée et cette folle soirée. C'était un magnifique MERiage. Nous avons célébré l'amour de J et A mais aussi notre amitié. Comme l'a laissé échappé mon amie italienne : « On s'est marié. ». J'ai comme elle le sentiment que l'on s'est tous dit OUI pour la vie. Je me sens épanouie et accomplie et j'ai eu une véritable épiphanie pendant mes noces. « J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit » et je me suis sentie complète , unie, avec vous réunis autour de nous.  (Avis aux étudiants de prépa et Lettres : métaphore filée!) Au fil de ma vie, j'ai tissé des liens avec chacun d'entre vous ; on s'est lié d'amitié à un moment et à un endroit particulier de mon existence. Je me suis défait de certaines personnes ou habitudes pour mieux renouer avec mes valeurs. Je me suis mêlée à d'autres cultures, parfois même de ce qui ne me regardait pas. J'ai tiré les ficelles parfois, j'ai eu l'impression d'avoir un fil à la patte d'autres fois. J'ai perdu le fil souvent, j'ai marché dessus, j'ai coupé pour mieux rattacher. J'ai fait des nœuds, et pas qu'un peu, tout cela me semblait parfois complètement emmêlé mais en vous voyant tous réunis ce samedi j'ai compris que tous ensemble nous formions une unique et magnifique tapisserie. Un canevas tissé et métissé. Un « Gobelin » comme ceux chers à ma grand-mère, représentant la fraternité entre les gens et les peuples. Merci à vous tous de faire partie de ce beau tableau. Merci à ceux qui n'ont pas pu faire le déplacement mais qui m'ont envoyé leur message virtuel texto, audio, photo, et même vidéo! Merci réel pour la touchante vidéo réalisée par J. qui a réuni mes amis par la magie d'internet avec nous en pensée.
 Merci pour votre participation physique et financière^^ à notre mariage. Merci pour vos sourires, vos mots, vos fleurs et vos cadeaux. Les fleurs sont maintenant fanées mais j'en garde l'odeur dans mon cœur. Tout comme je conserve à jamais l'image du champagne et de vos yeux pétillants, vos présents et vos cartes qui sont comme des papillons porteurs de vos vœux de bonheur.
 Signée, Madame A., la plus heureuse des mariées. Naï shtaslivata jena. Mon mari se joint à moi (il n'a pas le choix n'est-ce pas!?) pour vous remercier d'avoir contribué à faire de ce 13 août une date inoubliable.
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bblsc · 5 years
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Noël chez le Rouge et Or
Cinq athlètes du Rouge et Or de sports différents provenant de différents milieux racontent les différentes traditions de Noël dans leurs familles respectives.
Nele Pien (rugby)
«Je viens du côté flamand de la Belgique et les fêtes de Noël se passent en famille. Ma grand-mère, qui est danoise, prépare du canard pour tout le monde. Ce n’est pas une tradition belge, mais c’est comme ça chez nous. Après le souper et avant le dessert, c’est à ce moment qu’on déballe les cadeaux, ça laisse un peu de temps pour digérer. On a aussi une tradition alors qu’on cache une amande dans le riz et la personne qui la trouve en mangeant a droit à un cadeau supplémentaire.»
Vicente Ignacio Parraguirre Villalobos (volleyball)
«Je viens de la ville de Santiago, au Chili, et c’est un milieu très catholique. La fête de Noël est un mélange entre le traditionnel et la famille. Il faut aller à la messe avant de se regrouper en famille. C’est mon frère qui cuisine chaque année et le menu n’est jamais le même. Nous avons la même tradition que plusieurs ici alors que nous ouvrons les cadeaux à minuit. Pour le Nouvel An, il est possible de se déplacer vers la mer à Viña del Mar. C‘est une très longue plage et il y a un très gros spectacle de feux d’artifice. C’est un excellent endroit pour défoncer l’année, c’est très festif!»
Ève-Marie Fortier (athlétisme)
«J’ai toujours vécu à Québec et nous fêtons Noël comme beaucoup de familles québécoises. Le 23 décembre, mon père prépare la pâte pour faire la tourtière. On se réunit en famille avec mes grands-parents pour passer le réveillon. Nous avons une tradition où les petits enfants doivent préparer le dessert. Nous sommes 12 à amener le dessert. Le menu est plutôt classique avec de la dinde et même du ragoût de pattes de cochon. Il y a beaucoup de monde et cela permet de se rassembler en famille.»
Bekkal Abdelkader (soccer)
«De mon côté, je suis originaire de Ghazaouet en Algérie. Les fêtes de Noël se déroulent dans une grande maison chez mes grands-parents. Toute la famille était présente avec les cousins et cousines. Il y avait au moins 50 personnes qui venaient passer une dizaine de jours à festoyer, ça durait jusqu’au Nouvel An. La cuisine était entièrement faite par mes grands-parents avec des plats traditionnels comme de l’agneau en tajine et du couscous. Pour moi, Noël est synonyme de famille, d’avoir du plaisir avec mes cousins et de parler jusqu’aux petites heures du matin avec eux et de jouer au soccer dans la rue.»
Dan Basambombo (football)
«Je suis originaire de Kinshasa, au Congo. C’est un pays très religieux et la fête de Noël est synonyme de la célébration de la naissance de Jésus. Le thème de la famille est important et ce temps de l’année permet de manger tous ensemble. Pour ceux qui participent, il y a un concours de décorations entre les différents villages. Il n’y a rien d’officiel et tout le monde s’entraide pour les faire. Il règne une belle ambiance de communauté!»
La neige
Trois des cinq athlètes du Rouge et Or n’avaient jamais vu un Noël sous la neige avant d’arriver au Québec. Un consensus est ressorti de la discussion. «C’est une fête qui est meilleure avec la neige qu’avec le soleil. C’est comme dans les films!»
Une chose est certaine, qu’on soit à Québec, à Kinshasa ou à Santiago, Noël est toujours plus plaisant en compagnie de notre famille et des êtres chers.
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