Tumgik
#la vallée des poupées
chicinsilk · 1 year
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1967, Sharon Tate. Five dresses designed by costume designer Travilla for Mark Robson's film Valley of the Dolls Promotional photo.
1967, Sharon Tate. Cinq robes dessinées par le costumier Travilla pour le film de Mark Robson, La Vallée des poupées Photo promotionnelle.
Silver Screen Collection/Getty Images.
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justsharelove · 2 years
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Je pars en Alberta voir Yanis ce soir. J’ai besoin de sortir de la ville et me sentir en vie. Cette vie de débauche est bien amusante pour un temps, mais cette vie n’est bonne qu’à se ruiner et mourir jeune. La vallée des poupées n’est pas mon livre préféré pour rien. Il m’a enseigné que se perdre dans la parure, les relations futiles et la drogue mène à rien. Je m’ennuie du réel, de la nature, de me perdre en forêt et de sentir que ma vie ne tient qu’à retrouver mon chemin. Je veux être loin de tout et être comblée avec rien. J’ai besoin de me retrouver et vite parce que Montréal et Vegas me font perdre la tête et me donnent l’impression que la vie ne tourne autour que de l’argent, de vivre la nuit et de consommer. Je vais faire une overdose si je ne fuis pas maintenant. Je ne suis pas faite pour ce monde… Vraiment pas. Je voudrais rester fidèle à qui je suis, mais malheureusement être entourée de gens qui sortent, fument, boivent et consomment de la drogue m’influence à un point que je ne croyais pas possible. Je ne suis pas cette personne, je ne veux plus l’être. J’en peux plus, cette vie m’étouffe. Ça fait 7 ans que je vis en ville et j’en ai assez de faire comme si la vie ici me satisfaisait. Je me fait la promesse, et devant Dieu aussi, de laisser cette vie derrière. Seigneur, Aidez-moi à travers mon parcours vers la sobriété et Protégez-moi en Alberta.
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traitor-for-hire · 2 years
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Les Quatre Filles March, chapitre 40
La vallée de l'ombre de la mort
Une fois la première amertume passée, la famille accepta l’inévitable et essaya de le supporter de bon cœur, en s’aidant les uns les autres de l’affection accrue qui vient tendrement lier les familles dans les périodes troublées. Ils mirent de côté leur peine, et chacun fit sa part pour faire de cette dernière année une année heureuse.
La chambre la plus plaisante fut réservée à Beth, et tout ce qu’elle aimait le plus y fut rassemblé — fleurs, tableaux, son piano, la petite table à ouvrage, et les chats bien-aimés. Les meilleurs livres de Père y firent leur apparition, le fauteuil de Mère, le bureau de Jo, les plus beaux dessins d’Amy, et tous les jours Meg amenait ses bébés en un pèlerinage d’amour, pour ensoleiller la journée de Tante Beth.
John mit discrètement de côté une petite somme, pour pouvoir avoir le plaisir de fournir à la malade les fruits qu’elle aimait et qui lui faisaient envie. La vieille Hannah ne se lassait jamais de concocter des mets délicats pour tenter un appétit capricieux, laissant tomber quelques larmes tout en travaillant, et de l’autre côté de l’océan arrivaient des petits cadeaux et des lettres enjouées, qui semblaient porter des bouffées de chaleur et de parfums venues de pays qui ne connaissent pas l’hiver.
Ici, chérie comme une sainte du foyer sur son autel, se tenait Beth, aussi calme et industrieuse que jamais, car rien ne pouvait changer sa nature douce et généreuse, et même en se préparant à quitter la vie, elle essayait de la rendre plus gaie pour ceux qui resteraient en arrière. Les doigts affaiblis n’étaient jamais au repos, et un de ses plaisirs était de fabriquer de petites choses pour les écoliers qui allaient et venaient quotidiennement — de laisser tomber de sa fenêtre une paire de mitaines pour des menottes pourpres, un carnet à aiguilles pour la petite mère de nombreuses poupées, des essuie-plumes pour de jeunes écrivains travaillant d’arrache-pied à des forêts de pattes-de-mouche, des albums pour les yeux amateurs d’images, et toutes sortes d’objets plaisants, jusqu’à ce que les réticents grimpeurs à l’échelle de l'apprentissage voient leur chemin jonché de fleurs, pour ainsi dire, et en viennent à considérer la gentille donatrice comme une sorte de fée marraine, assise au-dessus d’eux, qui les couvrait de cadeaux miraculeusement adaptés à leurs goûts et à leurs besoins. Si Beth avait voulu la moindre récompense, elle la trouvait dans les petits visages joyeux toujours tournés vers sa fenêtre, avec des saluts et des sourires, et dans les drôles de petites lettres qui lui parvenaient, pleines de taches d’encre et de gratitude.
Les quelques premiers mois furent très heureux, et Beth regardait souvent autour d’elle en disant « Que c’est beau ! », comme ils étaient assis tous ensemble dans sa chambre ensoleillée, les bébés en train de remuer et de gazouiller sur le sol, mère et sœurs en train de travailler, et père en train de lire, de sa belle voix, des passages des livres vieux et sages qui semblaient riches en mots bons et réconfortants, tout aussi applicables maintenant qu’au moment où ils furent écrits, des siècles plus tôt, dans une petite chapelle, où un prêtre paternel enseignait à ses ouailles les dures leçons que nous devons tous apprendre, essayant de leur montrer que l’espoir peut réconforter l’amour, et la foi rendre possible la résignation. Des sermons simples, qui allaient droit à l’âme des auditeurs, car le cœur du père était dans la religion du ministre, et les fréquentes hésitations de sa voix donnaient une double éloquence aux mots qu’il disait ou lisait.
Ce fut une bonne chose pour tous, ce temps paisible pour les préparer aux tristes heures à venir, car petit-à-petit, Beth dit que l’aiguille était « trop lourde », et la rangea pour toujours. Parler la fatiguait, les visages la troublaient, la douleur la fit sienne, et son esprit tranquille était tristement perturbé par les maux qui affligeaient son faible corps. Pauvre de moi ! Que de journées pénibles, que de longues, longues nuits, que de cœurs endoloris et de prières implorantes, quand ceux qui l’aimaient furent forcés de voir les fines mains tendues vers eux, suppliantes, d’entendre le cri amer, « Aidez-moi, aidez-moi », tout en sentant qu’ils ne pouvaient aider. Ce fut une triste éclipse de l’âme sereine, une courte lutte de la jeune vie avec la mort, heureusement brèves ; et puis, la rébellion naturelle passée, l’ancienne paix revint, plus belle que jamais. Dans le naufrage de son corps frêle, l’âme de Beth se renforça, et bien qu’elle dise peu, ceux qui l’entouraient sentirent qu’elle était prête, et virent que le premier pèlerin appelé était aussi le plus apte, et attendirent avec elle sur le rivage, essayant de voir les Anges venus l’accueillir à sa traversée de la rivière. 
Jo ne la quittait pas même pour une heure depuis que Beth avait dit « Je me sens plus forte quand tu es ici ». Elle dormait sur un sofa dans la chambre, se réveillant souvent pour attiser le feu, pour nourrir, ou soulever ou assister la patiente créature qui ne demandait que rarement quoi que ce soit, et « essayait de ne pas déranger ». Tout le jour elle hantait la pièce, jalouse de toute autre infirmière, et plus fière d’avoir été choisie que d’aucun autre honneur que lui avait jamais accordé la vie. Ce furent des heures précieuses et utiles pour Jo, car en ces moments son cœur recevait les leçons dont il avait besoin. Des leçons de patience, si gentiment enseignées qu’elle ne pouvait échouer à les apprendre, la charité pour tous, l’esprit aimable qui peut pardonner et véritablement oublier la méchanceté, la loyauté au devoir qui rend le plus dur aisé, et la foi sincère qui ne craint rien, mais croit sans le moindre doute.
Souvent, quand elle se réveillait, Jo trouvait Beth en train de lire son petit livre fatigué, l’entendait chanter doucement pour occuper la nuit sans sommeil, ou la voyait reposer sa tête entre ses mains, tandis que les larmes coulaient lentement entre les doigts translucides, et Jo étendue la regardait avec des pensées trop profondes pour les larmes, sentant que Beth, à sa façon simple et désintéressée, essayait de se détacher de sa chère ancienne vie, et de se préparer pour la vie à venir, par des mots de réconfort sacrés, des prières silencieuses, et la musique qu’elle aimait tant.
Voir ceci fit plus pour Jo que les sermons les plus sages, les hymnes les plus saints, les prières les plus ferventes qu’aucune voix ne pourrait proférer. Car ses yeux rendus clairs par de nombreuses larmes, et son cœur attendri par la peine la plus douce, elle reconnut la beauté de la vie de sa sœur — sans histoire, sans ambitions, mais pleine des vertus authentiques qui « sentent bon, et fleurissent dans la poussière », l’oubli de soi qui fait que les plus humbles sur Terre sont plus tôt récompensés aux cieux, le véritable succès, possible pour tous.
Une nuit où Beth regardait les livres sur sa table, pour trouver quelque chose qui lui ferait oublier la fatigue mortelle qui était presque aussi difficile à supporter que la douleur, en tournant les pages de son vieux favori, Le Voyage du Pèlerin , elle trouva une petite note, gribouillée de la main de Jo. Le nom attira son œil, et les lignes brouillées lui certifièrent que des larmes étaient tombées dessus. 
« Pauvre Jo ! Elle dort si bien, je ne vais pas la réveiller pour lui demander la permission. Elle me montre toutes ses choses, et je ne pense pas que ça la dérange si je lis ceci », pensa Beth, avec un regard vers sa sœur étendue sur le tapis, les pinces à côté d’elle, prête à se réveiller à l’instant où la bûche tomberait en morceaux.
MA BETH
Assise patiente dans l’ombre
        Dans l’attente de la lumière bénie
        Une présence sereine et vertueuse
        Sanctifie notre foyer en peine.
        Les joies, les espoirs et les chagrins terrestres
        Se brisent comme l’onde sur la rive        
        De la rivière profonde et solennelle
        Où elle se tient maintenant de son plein gré.
Ô ma sœur, en t’éloignant de moi,       
        Des soucis humains et des conflits,
        Laisse-moi en cadeau ces vertus
        Qui ont embelli ta vie.
        Très chère, accorde-moi cette grande patience
        Qui a le pouvoir de soutenir
        Un esprit enjoué, qui jamais ne se plaint,
        Dans sa prison de douleur.
Donne-moi, car j’en ai bien besoin,
        Ce courage, tendre et sage,
        Qui a verdi le sentier du devoir
        Sous ton pas résolu.
        Donne-moi cette nature généreuse,
        Qui, avec une charité divine,
        Peut pardonner les torts au nom de l’amour.
        Doux cœur, pardonne les miens !
Ainsi notre séparation perd chaque jour
        Un peu de son amertume,
        Et en apprenant cette dure leçon,
        Ma terrible perte devient un gain.
        Car le contact du chagrin rendra
        Plus sereine ma nature sauvage,
        Donnera à la vie de nouvelles aspirations,
        Une confiance nouvelle en l’invisible.
Désormais sauve de l’autre côté de la rivière,
        Je verrai à jamais
        Un esprit du foyer bien-aimé,
        Qui m’attend sur le rivage.
        Espoir et foi, nés de ma peine,
        Deviendront des anges gardiens,
        Et la sœur partie avant moi, par leurs mains
        Me conduira jusqu’à la maison.
Aussi floues et tachées, piètres et bancales que furent ces lignes, elles apportèrent un air de réconfort indicible au visage de Beth, car son unique regret avait été d’avoir fait si peu, et ceci semblait lui assurer que sa vie n’avait pas été inutile, que sa mort n’apporterait pas le désespoir qu’elle craignait. Comme elle se tenait assise, le papier plié entre ses mains, la bûche brûlée s’effondra. Jo se réveilla en sursaut, attisa la flamme, et se glissa au chevet du lit, espérant que Beth dormait.
« Je ne dors pas, mais je suis si heureuse, ma chérie. Tu vois, j’ai trouvé ceci et je l’ai lu. Je savais que cela ne te gênerait pas. Ai-je été tout ça pour toi, Jo ? » demanda-t-elle, avec une sincérité humble et pensive.
« Oh, Beth, tellement, tellement ! », et la tête de Jo vint se poser sur l’oreiller à côté de celle de sa sœur.
« Alors je n’ai pas l’impression d’avoir gâché ma vie. Je ne suis pas si bonne que tu le dis, mais j’ai essayé de bien faire. Et maintenant, quand il est trop tard pour seulement commencer à faire mieux, c’est un tel réconfort de savoir que quelqu’un m’aime autant, et pense que je l’ai aidé.
— Plus que n’importe qui au monde, Beth. Je pensais que je ne pourrais pas te laisser partir, mais j’apprends à ressentir que je ne te perds pas, que tu seras plus pour moi que jamais, et que la mort ne peut nous séparer, malgré les apparences.
— Je sais qu’elle ne le peut pas, et je n’en ai plus peur, car je suis sûre que je serai toujours ta Beth, pour t’aimer et t’aider plus que jamais. Tu dois prendre ma place, Jo, et être là pour Père et Mère quand je serai partie. Ils vont se tourner vers toi, ne leur fais pas défaut, et s’il est difficile de travailler seule, souviens-toi que je ne t’oublie pas, et que tu seras plus heureuse ce faisant qu’en écrivant des livres magnifiques ou en visitant le monde entier, car l’amour est la seule chose que nous pouvons emporter avec nous quand nous partons, et il rend la fin si aisée.
— Je vais essayer, Beth », et en cet instant Jo renonça à sa vieille ambition et se voua à une autre, nouvelle et meilleure, en reconnaissant la pauvreté des autres désirs et en éprouvant la réconfort béni de la croyance en l’immortalité de l’amour. 
Ainsi passèrent les journées de printemps, le ciel se fit plus clair, les fleurs firent leur apparition assez tôt, et les oiseaux revinrent à temps pour dire adieu à Beth, qui, comme une enfant fatiguée mais confiante, se tenait aux mains qui l’avaient guidée toute sa vie, comme Père et Mère la menaient tendrement à travers la Vallée de l’Ombre de la Mort, et l’abandonnaient à Dieu.
Il est rare, si ce n’est dans les livres, que les mourants prononcent des mots mémorables, voient des visions ou nous quittent dans un état de béatitude, et ceux qui ont assisté au  départ de bien des âmes savent que pour la plupart, la fin vient aussi naturellement et simplement que le sommeil. Comme Beth l’avait espéré,  la marée « descendit sans peine », et dans l’heure sombre avant l’aube, sur le sein où elle avait pris sa première inspiration, elle rendit paisiblement son dernier souffle, sans adieux mais avec un regard aimant et un léger soupir. 
Avec des larmes et des prières et de tendres mains, Mère et sœurs la préparèrent pour le long sommeil duquel la peine ne la tirerait plus jamais, voyant avec gratitude la belle sérénité remplacer bientôt la patience pathétique qui leur avait si longtemps brisé le cœur, et sentant avec une joie révérencieuse que la mort était pour leur chérie un ange bienveillant, et non un fantôme redoutable.
Quand le matin vint, pour la première fois en bien des mois le feu était éteint, la place de Jo était vacante, et la chambre était très silencieuse. Mais un oiseau chantait gaiement sur une branche en bouton, tout proches, les perce-neige fleurissaient à la fenêtre, et le soleil de printemps rayonnait comme une bénédiction sur le visage paisible sur l’oreiller — un visage empli d’une paix dénuée de souffrance, à tel point que ceux qui l’aimaient souriaient à travers leurs larmes, et remerciaient Dieu que Beth, enfin, ne souffre plus.
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holybridget · 5 months
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Qui a créé la société patriarcale ? Les hommes !
Noah Baumbach pensait que les hommes pourraient encaisser Barbie.
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pallasathena55 · 7 years
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La roue de la Fortune littéraire : un jour, vous êtes au sommet, la reine du monde, l’auteur le plus vendu et le plus lu de la décennie, l’univers entier parle de vous, vous admire, vous envie, vous voilà millionnaire, appelée à Hollywood, triomphante en librairie et au cinéma. Puis le temps passe, les couleurs se fanent, votre renommée s’estompe, l’oubli vous enveloppe de sa cape opaque. Vous êtes remplacée par d’autres noms en haut de l’affiche, le grand public vous perd de vue et cinquante ans après votre plus grand succès, ne reste de vous qu’une ligne dans le Livre des Records et une communauté dévouée de fans. Ceux-là vous lisent et vous relisent pieusement, partagent leur amour pour vous sur leurs blogs, sites et encyclopédies en ligne, communiant dans votre souvenir et leurs regrets éternels de votre mort. Alors, malgré tout, malgré la nuit et le brouillard, vous vivez et vos œuvres, également. Chère Jacqueline Susann, voilà votre sort, voilà votre légende. Maudits soient les oublieux, car vraiment, vous méritez les Champs-Élysées romanesques. Bien qu’il y ait dans cet éloge une légère ironie. Vos livres doivent à présent s’aborder au second degré. Ils sont le reflet de vos expériences personnelles et d’une époque révolue. 
Ainsi de votre chef-d’oeuvre, La Vallée des Poupées. Je l’avoue : j’ai introduit une demande formelle à la bibliothèque communale pour qu’ils le commandent et le placent en rayon. Une erreur de leur part a produit un résultat qui vous aurait plu : le livre est arrivé en deux exemplaires. Autant de droits d’auteur pour vos héritiers... Vous avez écrit ce roman à clef au début des années 60. Il a été publié en 1966 et vous a catapultée en tête des ventes. Son titre est à double sens : les poupées dont vous parlez sont en réalité des pilules, des pilules colorées aussi attractives que dangereuses, des drogues médicales délivrant alternativement le sommeil et le réveil, le repos et l’énergie, le bonheur et le malheur. Chacune de leur prise enferre plus encore le patient. Vous détaillez en 500 pages leurs périls et les (dés)illusions qu’elles procurent. Le public, friand de scandales, aima La Vallée des Poupées pour le frisson littéraire, mais aussi pour les révélations sordides des coulisses de Broadway et d’Hollywood. Les exégètes cherchèrent à identifier les célébrités évoquées. S’agissait-il bien de Dean Martin, Judy Garland, Carole Landis et Ethel Merman ? 
Votre Vallée des Poupées nous narre l’histoire de trois jeunes femmes à la poursuite de leurs rêves dans l’Amérique de l’Après-Guerre. Anne Welles quitte sa Nouvelle-Angleterre natale et son ennui mortel pour s’installer à New York. Elle y décroche un emploi de secrétaire auprès d’un agent artistique. Elle fait ainsi la connaissance de Neely O’Hara, une jeune chanteuse inconsciente de son talent, et de Jennifer North, une actrice aussi belle que douce. Chacune traîne un lourd passé familial et cherche la reconnaissance du public en guise de compensation. Anne devient un modèle publicitaire couru ; Neely, une star nationale de la chanson et Jennifer, la sensation du moment. Hélas, l’amour, la drogue, l’aveuglement et leur hubris les précipiteront dans les Enfers terrestres. Neely est internée. Jennifer se suicide. Anne rompt avec New York et les drogues. Elle sera la seule à trouver une sortie honorable à ces vingt années évaporées à jamais.
Chère Jacqueline, votre roman se lit d’une traite. En 2017, l’on devine à quel point il a dû horrifier et ravir vos lecteurs. L’on devine également pourquoi les critiques l’ont détesté et pourquoi vos collègues vous méprisaient. Gore Vidal dira de vous : “Elle n’écrit pas, elle tape.” Il est vrai que votre style est simple, peu surprenant, peu ornementé. Il est vrai que vous versez dans l’eau de rose, le sensationnalisme et l’arlequinade. Il est vrai que vous écriviez pour le public. C’est précisément cela qui fera votre fortune, c’est précisément cela qui vous fera manquer votre place au Panthéon des écrivains américains. Et c’est précisément la raison pour laquelle nous vous vénérons. La Vallée des Poupées est un livre culte, camp à mort, l’épitomé, selon moi, de la littérature gay. Son aura est rehaussé par la renversante adaptation de 1967, immense succès, assassinée par la critique et monument équivalent de camp. Le roman, le film et vous, Jacqueline Susann, vivrez dans ma mémoire. Et peut-être que ce message, bouteille à la mer virtuelle, vous fera gagner d’autres adeptes, perpétuant ainsi votre culte... Je vous le souhaite !
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variation-magazine · 4 years
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Triste anniversaire
Le 9 août 1969 , il y a donc 51 ans de cela, la sublime Sharon Tate, actrice américaine a trouvé la mort dans d’horribles circonstances à l'age de 26 ans à Bel Air en Californie aux 🇺🇸. Née le 24 janvier 1943 à Dallas, Sharon est une jeune femme timide aînée de 4 filles qui trouve son premier rôle à 16 ans en faisant de l'auto-stop à Hollywood, dans le péplum « Barabbas », joué par Anthony Quinn. Elle est non-créditée au générique, mais l’ expérience la pousse à persévérer. Elle apparaît ensuite furtivement dans les séries  « Monsieur Ed, le cheval qui parle » ou « The Beverly Hillbillies ». Dés lors, sa carrière peut démarrer ! Sur « Le Bal des vampires », elle rencontre Roman Polanski, avec qui elle se marie en 1968. Cette même année, elle est aussi à l'affiche de « La Vallée des poupées », adapté du roman à succès de Jacqueline Susann. Hélas , la comédienne trouve brutalement la mort le 9 août 1969 lorsqu'elle est poignardée à plusieurs reprises dans sa demeure et celle de son époux par Charles Manson et trois femmes, membres d'une secte baptisée la « Famille ». Elle a 26 ans et est enceinte de huit mois. Trois de ses amis sont aussi tués.
Clap 🎬 de fin. Plus que la 'fin de l'innocence', le massacre commis chez Sharon Tate a mis fin, en quelques semaines, au 'flower power', aux hippies, aux mouvements de contre-culture et a permis, également le retour des politiques conservatrices. Terrifiant !
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alexlacquemanne · 3 years
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Janvier MMXXI
Films
Alexandre le Bienheureux (1968) de Yves Robert avec Philippe Noiret, Françoise Brion, Marlène Jobert, Paul Le Person et Pierre Richard
Les Mariés de l'an II (1971) de Jean-Paul Rappeneau avec Jean-Paul Belmondo, Marlène Jobert, Sami Frey, Laura Antonelli et Michel Auclair
Tendre Poulet (1978) de Philippe de Broca avec Annie Girardot, Philippe Noiret, Catherine Alric et Hubert Deschamps
Le cave se rebiffe (1961) de Gilles Grangier avec Jean Gabin, Maurice Biraud, Bernard Blier, Martine Carol et Françoise Rosay
Jackie (2016) de Pablo Larraín avec Natalie Portman, Greta Gerwig, Peter Sarsgaard et John Hurt
Ivanhoé (1952) de Richard Thorpe avec Robert Taylor, Elizabeth Taylor, Joan Fontaine et George Sanders
Nevada Smith (1966) de Henry Hathaway avec Steve McQueen, Karl Malden, Brian Keith, Arthur Kennedy, Suzanne Pleshette et Martin Landau
Les Enchaînés (Notorious) (1946) d’Alfred Hitchcock avec Cary Grant, Ingrid Bergman et Claude Rains
Mission impossible (Mission: Impossible) (1996) de Brian De Palma avec Tom Cruise, Emmanuelle Béart, Jon Voight et Jean Reno
Working Girl (1988) de Mike Nichols avec Melanie Griffith, Harrison Ford, Sigourney Weaver et Alec Baldwin
Man Trouble (1992) de Bob Rafelson avec Jack Nicholson, Ellen Barkin, Beverly D'Angelo et Veronica Cartwright
The Island (2005) de Michael Bay avec Scarlett Johansson, Ewan McGregor, Djimon Hounsou et Sean Bean
Vivement dimanche ! (1983) de François Truffaut avec Fanny Ardant, Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Kalfon et Philippe Laudenbach
The Artist (2011) de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo, James Cromwell et John Goodman
Les Vikings (The Vikings) (1958) de Richard Fleischer avec Kirk Douglas, Tony Curtis, Janet Leigh et Ernest Borgnine
C'était un rendez-vous (1976) de Claude Lelouch avec Claude Lelouch et Gunilla Friden
Alceste à bicyclette (2013) de Philippe Le Guay avec Fabrice Luchini, Lambert Wilson et Maya Sansa
Mission : Impossible - Rogue Nation (2015) de Christopher McQuarrie avec Tom Cruise, Rebecca Ferguson, Simon Pegg et Jeremy Renner
Spectacle
L’Hôtel du libre échange (2015) de Georges Feydeau avec Thierry Beccaro, Virginie Guilhaume, Bruno Guillon, Valérie Maurice, Patrice Laffont et Carinne Teyssandier
La Dame de chez Maxim (2020) de Georges Feydeau avec Micha Lescot, Léa Drucker, André Marcon, Anne Rotger, Eric Prat, Christophe Paou, Reinhardt Wagner, Valerian Behar Bonnet
Le crédit (2019) de Jordi Galceran avec Didier Bénureau et Daniel Russo
Séries
Kaamelott Livre I, II
Un Roi à la taverne - Raison d’argent - L’Enlèvement de Guenièvre - L’Escorte II - Sous les Verrous - Vox Populi II - Unagi II - Les Exploités - Séli et les Rongeurs - Feue la vache de Roparzh - Les Alchimistes - Les Chiens de Guerre - La Botte Secrète II - Spiritueux - La Corde - Un Roi à la Taverne II - La Fête du Printemps - La Joute Ancillaire - La Garde Royale - L’Ambition - Le Reclassement - Silbury Hill - La Vigilance d’Arthur - La Chambre - Le Rassemblement du Corbeau - Le Terroriste - Le Portrait - La Révolte
Nestor Burma Saison 2, 3
Retour au bercail - L'Homme au sang bleu
Top Gear Saison 18,19, 7, 11, 8, 12, 13, 22, 21, 16
Feux croisés en Italie - 1500 km a fond de 5eme - Le Road Trip Ideal 2 : partie 1 - Le Road trip Ideal 2 : partie 2 - La vitesse en toute liberté - La traversée du Japon - Dans la vallée du feu - Les Top Gear Awards - Les pires voitures de l'histoire - Gordon Ramsay aux commandes ! - La première voiture amphibie - En tournée avec les Who ! - Trois camions d'enfer - Apprentis policiers - Passion vintage - Small is beautiful - S.O.S Urgences - Trophée Andros - Porsche Cayenne Turbo S contre parachutiste - La fièvre du vintage - USA : On Road Again - Nostalgie des années 80 - Road Trip à Tchernobyl - Mercedes, folle du désert - L'Albanie en Rolls-Royce - La Fiesta dans tous ses états - Surfin’ USA - Made in China - Caravane Tour
The Grand Tour Saison 2, 3, 1
 Pas de script - Spécial Colombie : partie 1 - Spécial Colombie : partie 2 - Courses de Noël - Échappée marocaine - La Loi du plus fort - Oh oui, de l'essence
Chapeau melon et bottes de cuir Saison 5
Meurtres distingués - Interférences - Caméra meurtre
Friends Saison 2, 3
Celui qui affronte les voyous - Celui qui faisait le lien - Celui qui attrape la varicelle - Celui qui embrassait mal - Celui qui avait la technique du câlin - Celui qui ne supportait pas les poupées - Celui qui bricolait - Celui qui se souvient
Doctor Who
Revolution of the Daleks
Alexandra Ehle Saison 2
La Peste
Les petits meurtres d’Agatha Christie Saison 3
La Nuit qui ne finit pas
Livres
Sherlock Holmes et le Mystère du Haut-Koenigsbourg de Jacques Fortier
Batman : Dark Knight 1 : Résurrection de Frank Miller
OSS 117 : Tortures de Jean Bruce
Casse-pipe à la Nation de Léo Malet et Jacques Tardi
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shingyou · 4 years
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Si j’étais un art, je serais…
L'art. Tiens, j'en avais parlé ? Le détour d'un miroir, la fin d'un beau cahier ? Un joli soir un peu avant l'été ? C'est vrai, j'avais évoqué la poupée Pinocchio, che bello, più bello… eh! Elle était étrangement familière, un sentiment de XXe vallée Et elle se définissait hors des classes, dans tous les ateliers. Alors, si j'étais un art ? Un seul ? Ça semble réducteur… comment choisir ce qui s'applique ? La littérature, oui, j'écris, tu lis, ça va de soi. Mais la sculpture alors ? Je me suis fabriquée. Et la peinture, j'en fais des figures de style ! Sur scène, je suis tout et rien, je suis un corps. La musique, c'est ma vie, si mystique… Le cinéma ? La photo ? Oui, oui, encore… L'architecture, peut-être bien aussi… Mais également, je parle, je prononce discours. Et les arts latins, grecs ? Je fais des maths, je fais des sciences. Alors quoi ? L'art. Je l'avais dit dès le début, n'est-ce pas ? Si j'étais un art, je serais l'art.
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familleserez · 5 years
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Tokyo
J 52 à 55 - 11 au 14 juillet 19
11 Juillet
Nous rejoignons le Japon via Bangkok après notre dernière journée à Siem Reap. On s’est levé assez tard pour profiter encore un peu de la piscine et préparer notre arrivée à Tokyo demain matin.
Un petit détour par la ville dans l’après-midi pour faire un bon repas et quelques massages avant de rejoindre l’aéroport en tout-touk, où nous attend notre A320 pour Bangkok. Il est 22h et nous arriverons à Tokyo le matin à 8h.
12 Juillet Arrivée à Tokyo Narita après une nuit un peu mouvementée dans les airs, donc on est pas très fraîche et fatiguée. Changement radical d’ambiance, tout est supra organisé et aseptisé à souhait. On passe à la caméra infrarouge pour être sûr que nous n’entrons pas sur le territoire avec de la fièvre, puis l’émigration et enfin le contrôle des bagages. Tout va bien on est au Japon ! Nous validons nos AG des CFF locaux , JapanRaiway, et une heure plus tard nous arrivent à Shinjuku notre quartier pour quelques jours. On passe un bon moment à essayer de se repérer dans le métro, car ici les touk-touk ne sont pas légion, on découvre le flux ininterrompu des gens dans les couloirs, le bruit infernal des haut-parleurs…. Bref, le retour à la civilisation industrialisé est peu violent pour nous.
Quartier de Shinjuku. On arrive à notre hôtel, et là aussi, changement de décor:  dans le loby  plusieurs caisses sont alignées et équipées de tactiles. De grands écrans suspendus nous avisent que le check-in ne sera pas avant 15h , et si l’on désire la camber plus vite, il faudra payer en plus ! On pose nos sacs et nous partons manger une morce dans le quartier. Retour pour le check-in a 14h50 devant nos écrans . 15h pile, un message d’accueil nous indique le prix, la marche à suivre pour le payement puis, une fois celui-ci effectué, la machine nous crache les clés des chambres. Bref, c’est un peut comme prendre un billet à l’automate du train, mais l’absurdité de toute cette informatique omniprésente est que du personnel , muni de tablette sur le ventre, nous accompagne dans tout ce processus avec courbette et sourire pour, au cas où, nous aurions des questions ou des difficultés.
Tout est under control, millimétré, on n’improvise pas,  bienvenue au Japon !
On s’installe dans nos deux chambres de 11m carrés ( y.c. sdb) , la réceptionniste nous signale que ce genre de chambre peut contenir un couple avec un enfant, je ne vois pas comment ils pourraient dormir, tant le lit est déjà petit pour deux !
On revêt notre tenue de ninja, et nous partons pour notre premier raid sushi-sashimi-riz-kirin. 
Tokyo by night : des centaines de restos, des rues bondées, des écrans géants sur toutes les façades des buildings , mais par contre aucune circulation exagérée , air respirable, voitures silencieuses.  Par rapport à Katmandou ou Ventiane, c’est un contraste étonnant pour une ville de quinze millions d’habitants. On rentre assez tard à l’hôtel et comble de notre voyage Yann tombe malade et passe la nuit aux toilettes…. Trop d’hygiène tue l’hygiène !
13 Juillet Encore bien ballonné et avec un mal de tête carabiné, le paternel suit malgré tout le reste de la bande qui elle, est au top et curieuse d’arpenter les rues de la mégapole du Soleil Levant. On s’est donné comme objectif la visite du plus grand marché au poisson du monde, un grand parc avec de magnifiques lotus sur le lac, et le musée national du Japon à Ueno. Le soir nous allons nous promener à Nihombashi, quartier rempli de magasin et d’activité autour des Mangas. On croise de jeunes Japonaises déguisées en héroïnes de bd,  les gamins sont ravis et on profite de dépenser quelques yens dans un salon de jeux. Noé s’offre même une poupée d’un de ses manga préférés.
14 juillet Après une nuit réparatrice , les cibles de la journée sont les galeries d’art et les musées. On commencera par celui dédié à Katsushika Hokusai, peintre dessinateur-graveur du 16e à qui l’on doit notamment la « Grande Vague » de la série « trente-six vues du mont Fuji « . Magnifique voyage dans l’univers de ce grand peintre, dont une partie des oeuvres sont réunies dans ce nouveau bâtiment de 2016. Un petit plat de sushi et un métro plus tard , on se retrouve à Roppongi Hills à visiter les jardins du Midtown dont plusieurs oeuvres d’art contemporain ornent les lieux. Puis nous grimpons , enfin l’ascenceur grimpe, au 52e étage de la Mori Tower (235m) pour visiter l’extraordinaire exposition de Shiota Chiharu dons voici le lien :  
https://www.mori.art.museum/en/exhibitions/shiotachiharu/index.html
On profite du panorama du haut de la tour sur la ville de jour, puis à la fin de la visite, de nuit. Retour dans notre clapier pour la dernière nuit à Tokyo, demain c’est Kyoto !
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Propre et Net.... mieux qu’en Suisse
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La Vallée même dans le métro de Tokyo
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Bien fait pour du plastique
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Ueno
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Intérieur du musée
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Shiota Chiharu: The Soul Trembles
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Shiota Chiharu: The Soul Trembles
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Shiota Chiharu: The Soul Trembles
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Shiota Chiharu: The Soul Trembles
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Shiota Chiharu: The Soul Trembles
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Shiota Chiharu: The Soul Trembles
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Shiota Chiharu: The Soul Trembles
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Jardin de MidleTown
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Vue depuis le haut de la Mori Tower
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chicinsilk · 1 year
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Sharon Tate. Promotional photo for the Mark Robson film Valley of the Dolls 1967. Silver Screen Collection/Getty Images.
1967, Sharon Tate. in one of the dresses designed by costume designer Travilla for Mark Robson's film Valley of the Dolls Promotional photo .
1967, Sharon Tate. dans une des robes dessinées par le costumier Travilla pour le film de Mark Robson, La Vallée des poupées Photo promotionnelle.
Silver Screen Collection/Getty Images.
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ladydarkglam · 6 years
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La Lorelei
La Lorelei
"Il est de ces histoires que l'on raconte parfois aux enfants à l'éclat doux d'une chandelle pour les emporter doucement aux pays des songes enchantés.
Fables, comptines, mythes ou légendes qui berceront encore vos nuits au-delà de l'enfance et feront votre somme léger.
Entendez donc celle que je vais vous conter, écoutez là avec l'innocence de vos tendres années , celle qui ne vous quittera qu'à l'aune de votre soupir dernier, lorsque le marchand de sable sera passé et que vos yeux se fermeront pour l'éternité.
"Il se disait que dans cette région de l'Est où les hivers sont glacials et de givré perlés, sur les rives du fleuve Rhin, vivait une sorcière d'une splendeur inégalée.
Sur un rocher de Bacharach on affirmait qu'elle chantait sérénades telle une nymphe à la lyre enivrante, dont la voix exquise et cristalline ensorcelait les marins, les faisant prisonniers de sa toison couleur des blés.
Certains affirmaient l'avoir aperçue, mais d'aucuns jamais de près ne l'avaient approchée.
Dans les villes et villages alentours on lui prêtait des attributs maléfiques que sa beauté à nulle autre pareille avait le don malicieux de cacher.
Les femmes la haïssaient, voyant en elle ce qu'elles ne seraient point même dans leurs habits fardés de dorures au velours carminé.
Les hommes du port, d'elle, contaient mille et une légendes, qui les uns effrayaient et les autres charmaient.
Les enfants écoutaient l'esprit emplit de curiosité et les yeux étincelant de ce mystère qu'ils rêvaient d'apprivoiser, mais leurs mères sans cesse leur répétaient:
"De cette femme restez éloignés, elle n'est que méfaits et de vous ferait des statues si tôt qu'elle vous verrait."
Un soir de nuit claire où le fleuve majestueux se reflétait dans les étoiles d'un ciel à la nuit rosée, une fillette s'échappa en silence de sa chaumière et se mit à courir le coeur léger.
Son regard pétillait, traversant champs, cueillant coquelicots et bleuets, sautant par-dessus ruisseaux, effeuillant nénuphars, elle suivait le chant qui semblait la guider.
Au loin, la falaise rocailleuse s'élevait, toujours plus haut, touchant presque les nuages qui se dispersaient à chacune de ses enjambées.
Le chemin se faisait escarpé et sinueux, et elle égratignait parfois ses genoux aux branches espiègles des ronciers de roses et d'églantiers.
Elle avait souillé sa jolie robe de mûres et de myrtilles délicieuses qu'elle avait goûté en sa course folle vers le rocher et ses lèvres en étaient gentiment de violet colorées.
Elle murmurait : "Maman va me gronder quand je reviendrais, elle sera mécontente je le sais, mais je lui dirais être allée à la vallée fleurie de la belle de nos contrées."
Le vent tendrement caressait ses joues désormais rosies par la brise du soir, il lui chatouillait le bout de son petit nez retroussé.
Elle tendait les bras pour l'attraper et en ses mains une myriades de papillons multicolores venaient se déposer et butiner sa peau sucrée.
Sur la pente qu'il lui fallait maintenant franchir, les cailloux s'amoncelaient et ses petits sabots de bois étaient bien trop lourds pour les franchir sans se blesser.
L'enfant les ôta, les abandonnant au pied d'une rocaille en forme de sourire, leur promettant de très vite revenir les chercher, puis s'empressant de reprendre nu-pieds son avancée.
Elle était près de la Dame mystérieuse, et ses vocalises paraissaient la porter.
Et elle la vit, agenouillée, se peignant les cheveux, le visage magnifique tout mouillé de larmes qu'elle versait sans s'arrêter de chanter.
Sentant présence à ses côtés, la Dame se retourna et elle aperçut l'enfant qui la regardait avec tristesse et tellement de tendresse mêlées.
La petite fille lui sourit et d'elle s'approcha plus encore, qu'elle pouvait maintenant sentir son parfum d'essences de santals boisés et ambrés.
"-Que vous êtes belle madame bien plus belle que toutes mes poupées, mais alors pourquoi donc tous ces sanglots que vous pleurez?
-Mon enfant que fais-tu ici, ne sais tu pas que je suis une mauvaise fée, les gens en bas ne t'ont-ils donc pas prévenue que mes charmes sont sorciers?
-Je ne crois pas ce que disent les grandes personnes, elles mentent toujours, il n'y a que ma maman qui sait la vérité.
-Ta maman est sûrement une bonne femme alors, mais je t'en prie, pars avant que les villageois ne s'aperçoivent que tu es avec moi, ils nous tueraient.
-Pourquoi seraient-ils si méchants, nous ne faisons que parler et pour moi vous êtes comme un soleil d'été, ou une grosse pomme que j'ai envie de croquer.
La Dame pour la première fois depuis longtemps rit et pendant un bref instant cessa gémissements pour l'écouter.
-Que faites vous ici seule sur cette pierre, venez avec moi, ma maman vous soignera si vous avez mal et moi je vous montrerai tous mes jouets, venez avec moi.
-Que je le voudrais que je ne pourrais pas, je suis maudite et tu ne devrais pas demeurer à mon chevet, bien que tu sois le plus beau des anges que je n'ai vu jamais.
-Je suis un ange? Mais regardez je n'ai pas d'ailes madame, je suis toute petite et je ne sais pas siffler comme vous le faites, je ne suis pas une jolie fée comme vous, maman dit que je suis comme une rosée. Je ne sais pas pourquoi elle me dit ça tout le temps. Je crois qu'elle se trompe mais je ne dis rien pour ne pas la fâcher.
-Ta maman a raison, tu es la rosée de sa vie,comme si ta maman était une fleur que chaque jour tu arroses de bonheur. Ton papa est parti et ta maman est si peinée.
-Comment sais-tu que mon papa nous a quitté pour le monde des merveilles? Serais tu vraiment une sorcière? Non tu ne peux pas être vilaine comme elle, tu es l'elfe de ce rocher, et je sens ton âme, elle est exquise comme un bouquet de muguets.
-J'ai tout perdu ma chérie, je n'ai plus rien, je suis un œillet esseulé qui attend assise sur ce banc de pierres depuis tant d'années, et je chante pour oublier mais je peux y arriver.
-On ne peut pas tout perdre, moi j'ai toujours ma maman et maintenant je suis là pour te consoler. À moi tu peux tout me confier comme un secret car souvent je me souviens plus bien des choses. Maman dit que je suis sa tite girouette adorée.
-Quel âge as-tu mon lys, je ne peux pas deviner tellement tes beaux yeux m'égarent dans une lande que je ne connais, tu me parais irréelle et pourtant tu es là et je pourrais même t'enlacer.
-Maman dit que j'ai sept fois trois ans, et je la crois. Elle dit aussi que dans son ventre elle m'entendait rire avant que je vienne dans son coeur me reposer. Elle me surnomme la petite gaité et moi cela me fait rigoler.
-Tu sais avant j'étais une princesse et je vivais dans un grand château près de la rivière qui coule en dessous de nous. J'aimais fortement un homme de bien et cet homme un jour m'a été infidèle. Alors mon existence s'est arrêtée et le désespoir de moi s'est emparé pour toujours. Sur les promenades de ma forteresse je suis allée , j'ai regardé une dernière fois le rocher que j'aimais tant , celui où je suis aujourd'hui et dans le fleuve je me suis laissée glisser.
-Que cet affreux, et j'ai beaucoup de peine pour vous, mais pourquoi rester sur ce rocher qui vous rappelle votre passé, et que n'êtes vous pas morte dans ces eaux froides noyée? Pourquoi n'êtes vous pas au paradis avec mon papa qui s'est envolé comme un oiseau quand je suis née?
-Peut-être l'ignores tu, tu es si jeune, si candide et innocente avec ton visage tout rond comme la belle lune qui nous veille et ton regard en amande qui surplombe même la Voie lactée.... Tu l'apprendras bien assez tôt ma fille.
-Non je veux apprendre maintenant, je t'ai dit que je ne me souvenais pas bien des choses et que maman doit souvent me répéter.
-La vie dans ces landes est sacrée et moi j'ai péché en contrevenant aux lois des divinités. J'ai été condamnée pour l'éternité à me morfondre sur ce bout de falaise et à chanter. Mais mon chant est dangereux pour tous les marins qui l'entendent.
-En quoi vos belles chansons sont-elles dangereuses, elles me plaisent tellement à moi, et regardez je vais très bien, je suis un peu différente mais je peux pendant des heures vous écoutez, il ne va rien m'arriver que d'être comblée.
-Le sort que l'on m'a jeté est perfide, je suis morte à cause d'un homme donc d'autres hommes doivent mourir en retour. Lorsque les marins passent et m'entendent ils sont si envoûtés qu'ils en oublient les courants du Rhin et leurs embarcations chavirent dans les flots. Je porte en moi la disparition de tant d'hommes que tu peux me détester et à nouveau me jetez dans ces profondeurs de mausolée.
-Jamais je ne vous ferez ça! Mais je veux bien vous aider à rompre le sortilège qui vous fait souffrir, je suis aussi une fée, comme le dit maman, et tout ce que dit maman est vrai. Maman elle s'appelle Marie, je trouve cela très beau et ça me fait penser à un conte avec un charpentier.
-Que tu es mignonne tournesol, mais nul ne peut défaire ce qui a été fait. À mon destin il me faut me plier et tu ne dois plus venir près de moi désormais. Si l'on te voit, comme moi tu seras bannie et il saliront ta naturelle bonté.
-Je ne vous abandonnerai pas car maman ne le voudrait pas. Prenez ma main dans la votre, serrez la très fort et dites bien haut votre nom, ensuite priez le mimosas et l'azalée avec moi, et vous verrez quand vous vous éveillerez.
-Qui es-tu donc? Quel est ton nom? Comment as tu deviné mon amour pour le mimosas et l'azalée?
-Prenez ma main! Serrez!
La Dame prit la main de l'enfant et cria son nom : Lorelei, puis elle s'endormit du somme des bienheureux, l'âme apaisée.
À l'aube lorsque la Dame se réveilla dans une clairière de diamants et d' edelweiss éclatants la fillette avait disparu, mais son odeur la berçait.
Sur un arbre étaient gravées en une écriture maladroite les mots qui suivent:" Mon nom est aussi Lorelei, l'enfant que tu as vu n'était que ton propre reflet, celui que tu reniais par culpabilité. Là où tu es je suis, là où tu iras, j'irai. Nous sommes liées et plus jamais le fleuve ne sera ton geôlier.""
©Gisèle-Luce de Christian-James
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toutoublier · 4 years
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J étais énervée j ai dit je vais taper une chanson au hasard
J avais besoin de savoir l avenir
Et je sais que j ai un ange qui veille sur moi
Mais ça m a pas aidé j ai envie de me barrer
En gros j ai tapé bright eyes et beach house lyrics j ai eu deux chansons dont ct le titre et pas l artiste je sais pas si ça compte ou pas et genre je pense bright eyes ça m a fait penser à dans les bras d un mur qui n est même pas mon genre
Mais que la ct ton type
Woke uk on the West side
C l Ouest alors
Ça dit listening to beach house
Beach house j ai cliqué sur lyrics
https://www.azlyrics.com/b/beachhouse.html
J ai défilé la page sans regarder j ai pris la première chanson venue
Je sais pas je capte pas la chanson réveil à l ouest
Mais donc ça nous mène à beach house
https://www.azlyrics.com/lyrics/beachhouse/walkinthepark.html
Et c la seule chose à faire
Je dois t oublier
Enfin toi je crois
https://www.azlyrics.com/lyrics/brighteyes/neelyohara.html
Là c je crois je suis plus le soleil
Je suis plus je sais pas ton avenir
Je me souviens plus de mon nom la lampe
Puis ça finit en bright eyes là j ai aussi pris au hasard dans lyrics alors ah non ct ça
Et donc y avait la chanson bright eyes sur Google de art garfunkel
Is it a kind of a dream
Floating out on the tide
Following the river of death downstream
Oh, is it a dream?
There's a fog along the horizon
A strange glow in the sky
And nobody seems to know where it goes
And what does it mean?
Oh, is it a dream?
Bright eyes, burning like fire
Bright eyes, how can you close and fail?
How can the light that burned so brightly
Suddenly burn so pale?
Bright eyes
Is it a kind of a shadow
Reaching into the night
Wandering over the hills unseen
Or is it a dream?
There's a high wind in the trees
A cold sound in the air
And nobody ever knows when you go
And where do you start?
Oh, into the dark
Bright eyes, burning like fire
Bright eyes, how can you close and fail?
How can the light that burned so brightly
Suddenly burn so pale?
Bright eyes
Bright eyes, burning like fire
Bright eyes, how can you close and fail?
How can the light that burned so brightly
Suddenly burn so pale?
Bright eyes
Ben là ça dit soleil dans le ciel
Mais ça dit bright eyes burn et c neely o hara
Ah c peut être ça le nom à retenir
J aime pas ce nom
Mais genre ça dit je sais pas qui c elle
Ça veut dire que comme dans la chanson bright eyes je suis plus le soleil ou la lune
Mais ça dit mon visage pâle jaune
Je brille plus en fait à tes yeux
Donc ma question ct l avenir
Mais ça dit quoi
Que je brille plus
Faut que tu m oublies
Bright eyes burn c moi
C le fait que ne plus rien y voir sans la prunelle de tes yeux et tu penses à ton bébé
« How can you close and fail »
Ça parle de brouillard comme dans neely o hara
Mais dans cette chanson là ils disent c pas le brouillard à suivre mais plutôt la vision claire
C pas le destin qui compte
C le fait que t aies fait un bébé que t aies été avec joanne 10 ans que t aies menti
Que t t jamais là
Que j étais pas heureuse
J ai plus mon nom
Je brille plus
Et toi tu dois m oublier mais tu le fais pas chanson // beach house c ça ?
https://m.youtube.com/watch?v=0WBOo8ZX4Sk
Elle joue dans the vallée of dolls
Je sais pas dormir sans poupée
Parce que j étais poupée
Et aujourd’hui j existe plus
Ben je crois que je ressens tout ça Ben
Je déteste analyser les chansons
J ai arrêté parce que ça me casse la tête à chaque fois
Mais donc ct quoi beach house les deux chansons
C bizzare ça la traduction d anything
Ben je croyais que ct rien ou n importe quoi
Mais c tout aussi
C un mot qui existe pas en français
Ben ça veut même dire «  qqch « 
C dingue
Ça c un putain de mot
C mon mot fave du coup
Ben je fais du destin toute seule parce que je suis toute seule hein
You go for a walk in the park 'cause you don't need anything
Olala Ben je crois que c moi
J ai besoin de rien
De tout
De n importe quoi
Et de qqch clairement c moi
Your hand that you sometimes hold doesn't do anything
Ça c profond ça fait plus rien tout qqch ou importe quoi
Bon et évidemment y a un problème de main avec toi
Ah en fait c peut être toi
The name that you call in its place isn't waiting for your embrace
Et ça rejoint la chanson ou je sais même plus mon nom c le moment ou je pars ça
Ben j ai demandé la future
The world that you love to behold cannot hold you anymore
Ouais fin ça on sait déjà pas quel monde
Ah le monde gâché ? Moi je pensais ct le monde que t as et je te manque
Mais
Fin je vais rien dire
More, you want more, you tell me
More, only time can run me
Ben je crois pas je veux plus en fait
You had one job!
Woke up on the West side
Listening to Beach House, taking my time
She's just my type
Ah ça c typique toi quoi
Time
Time
Rien de rien ne te va
Mouais
Je sais même pas
Ben c avant beach house
Parce que en fait j en sais rien
Mais beach house y a personne dans la porte enfin je crois je sais plus
Sauf que tu dois écouter la musique
Je crois que c un peu complexe
En même temps après dix ans d expérience de chanson ça passe on s y fait
Et encore y a une photo qu il manque
Parce que y a une photo qui me parle
Ct ma préférée t as jamais vu
Sauf que j ai pas envie de te la montrer parce que tu vas jamais revenir
Ben c ma plus jolie photo a mes yeux
Walk in the Park beach house
Ben ça dit c moi qui t oublie
C toi qui me voit plus dans l entrée
Mais tu me verras plus et m oublieras aussi
Et en fait ça parle de Park
Qui parle de feu de forêt
Qui parle de feu bright eyes
Ben a moins que t aies envie de m appeler et que deux dépasse et que tu te dis que
Je suis l unique et la prunelle de tes yeux
L avenir c pas brûler
L avenir c dans le parc
L ouest j aime pas parce que j aime pas l expression être à l ouest du coup ça met pas de
Crédibilité à l ouest
J adorais cette chanson walk in the Park
J ai tout choisi au hasard hein
En fait c ambigu parce que la série belge avec l avion faut fuire le soleil et aller à l ouest parce qu il se lève à attends je demande à siri Ben c ce que je me disais a l est
C déboussolant
Mais t a l ouest en faisant ça ? Expression
Mais si c t pas a l ouest mais tu dois fuire le soleil et te réveiller
Mais si t écoute beach house que tu prends ton temps
Sauf que en soit c un parc mais pour toi c une forêt ?
T avais un job te lever à l ouest
Avion
Mais t écoutes beach house tu prends ton temps
J aime pas tout dans la chanson
Mais ça dépend ce que c tout
Oh, darling of mine, please don't let go ça glisse de mon esprit en fait walk in the Park
Il faut lire d abord je pense
Bright eyes art garfunkel
Puis neely o hara
Puis je dirais beach house chain chepas quoi
Puis beach house walk in the parc
En fait je sais pas j ai dit je veux savoir l avenir
Le parc je comprends pas
Je me dis peut être si je mets juste la photo beach house walk in the parc
Et j attends septembre ?
En sois ça dit quoi
Que y a le soleil
Je brille plus
Je suis comme neely o hara
Et j vais t oublier
Parce que c ce que j ai envie
J ai demandé la future et je savais déjà ça
C un future proche quoi
C tellement nul de pas t en parler
Je sais pas je peux juste mettre la photo et on verra si ça brûle qqch
C pas ma photo préférée mais ct dans la série
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traitor-for-hire · 4 years
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Amy et la vallée de l’humiliation
« Ce garçon est un vrai cyclope, n'est-ce pas ? » dit un Amy un jour où Laurie passait à cheval, en leur faisant signe avec sa cravache.
« Comment oses-tu dire cela, alors qu'il a ses deux yeux ? Et de très beaux yeux, en plus de ça, » s'écria Jo, qui n'acceptait pas la moindre remarque sur son ami.
« Je n'ai rien dit sur ses yeux, et je ne vois pas pourquoi tu t'énerves quand j'admire sa façon de monter à cheval.
— Oh, mon Dieu ! Cette petite dinde veut dire un centaure, et elle l'a traité de cyclope, » s'exclama Jo en éclatant de rire.
« Inutile d'être aussi méchante, ce n'est qu'un "lapse de lingue", comme le dit Mr. Davis, » répliqua Amy, achevant Jo avec son latin. « J'aimerais juste avoir un peu de l'argent que Laurie dépense pour son cheval, » ajouta-t-elle comme pour elle-même, mais dans l'espoir que ses sœurs l'entendraient.
« Pourquoi ? » demanda gentiment Meg, tandis que Jo était partie dans un autre accès de fou rire à la deuxième gaffe d'Amy.
« J'en ai tellement besoin. Je suis terriblement endettée, et ce ne sera pas mon tour d'avoir l'argent du chiffonnier avant un mois.
— Endettée, Amy ? Qu'est-ce que tu veux dire ? » Et Meg avait l'air grave.
« Eh bien, je dois au moins une douzaine de citrons confits, et je ne peux pas en acheter, tant que je n'ai pas d'argent, car Marmee m'a interdit d'acheter à crédit.
— Raconte-moi un peu. Est-ce que les citrons sont à la mode maintenant ? Avant c'était les morceaux de gomme élastique pour faire des balles. » Et Meg faisait de son mieux pour garder sa contenance, car Amy avait l'air si grave et solennelle.
« Eh bien, tu vois, les filles en achètent tout le temps, et à moins de vouloir passer pour chiche, il faut faire de même. Il n'est question que de citrons, maintenant, car tout le monde les suce derrière son pupitre pendant la classe, et les échange contre des crayons, des bagues de perles, des poupées de papier ou d'autres choses, pendant la pause. Si une fille en aime bien une autre, elle lui donne un citron. Si elles sont fâchées, elle en mange un sous son nez, et ne lui propose même pas d'y goûter. Il faut rendre la faveur quand on vous en a donné, et j'en ai reçu tellement que je n'ai jamais rendus, et ce sont des dettes d'honneur, vois-tu.
—  Combien te faudrait-il pour en acheter et tout rembourser ? » demanda Meg en tirant sa bourse.
« Vingt-cinq cents seraient plus que suffisants, et il me resterait quelques cents pour t'en acheter à toi aussi. Tu aimes les citrons ?
—  Pas vraiment. Tu peux avoir ma part. Voilà l'argent. Fais-le durer aussi longtemps que possible, car je n'en ai pas beaucoup, tu le sais.
—  Oh, merci ! Ce doit être si agréable d'avoir de l'argent de poche ! Je vais me régaler, car je n'ai pas goûté à un citron depuis une semaine. Je ne voulais pas en accepter si je ne pouvais pas les rendre, et je me languis d'en avoir. »
Le jour suivant Amy arriva quelque peu en retard à l'école, mais ne put résister à la tentation d'exhiber, avec une fierté excusable, un paquet de papier brun humide, avant de le remiser tout au fond de son pupitre. Durant les quelques minutes qui suivirent, la rumeur se répandit dans son cercle qu'Amy March avait vingt-quatre délicieux citrons (elle en avait mangé un en chemin) et qu'elle allait en distribuer, et les attentions de ses amies se firent pressantes. Katy Brown l'invita sur le champ à sa prochaine fête. Mary Kingsley insista pour lui prêter sa montre jusqu'à la pause, et Jenny Snow, une jeune fille acerbe, qui s'était bassement moquée d'Amy pour n'avoir pas de citrons, enterra promptement la hache de guerre et offrit de lui fournir la réponse à certaines additions fort compliquées. Mais Amy n'avait pas oublié les remarques blessantes de Miss Snow à propos de « certaines personnes qui n'avaient pas le nez si plat qu'elles ne pouvaient renifler les citrons des autres, et des personnes orgueilleuses qui n'étaient pas si fières quand il s'agissait d'en demander », et elle brisa immédiatement les espoirs de « cette Snow » avec ce télégramme cinglant : « Nul besoin d'être si polie tout à coup, car tu n'en auras pas. »
Il se trouva qu'un invité distingué vint visiter l'école ce matin, et les belles cartes joliment dessinées par Amy reçurent des louanges, honneur qui ne fit qu'exacerber l'irritation de Miss Snow et fit prendre à Amy des airs de jeune paon. Mais hélas ! Hélas ! L'orgueil précède la chute, et « cette Snow » parvint à retourner la situation avec un succès terrible. Sitôt que le visiteur eut prononcé les platitudes habituelles et se fut esquivé, Jenny, sous le prétexte d'une question importante, informa Mr. Davis, le professeur, qu'Amy March avait des citrons confits dans son pupitre.
Or Mr. Davis avait prohibé les citrons, et déclaré solennellement que la première élève prise à enfreindre la règle serait punie par la férule. Cet homme tenace était parvenu à bannir le chewing-gum après une guerre longue et orageuse, avait fait un feu de joie des journaux et romans confisqués, avait supprimé un bureau de poste privé, interdit les grimaces, les surnoms et les caricatures, et fait tout ce qu'un homme seul pouvait faire pour maintenir l'ordre parmi une cinquantaine de filles rebelles. Dieu sait que les garçons éprouvent déjà bien assez la patience humaine, mais les filles encore infiniment plus, en particulier la patience des gentlemen nerveux au tempérament tyrannique et sans plus de talent pour l'enseignement que Dr. Blimber. Mr. Davis connaissait quantité de grec, de latin, d'algèbre et de sciences de toutes sortes, aussi passait-il pour un bon professeur, et les manières, la morale, les sentiments et l'exemple n'étaient pas considérés comme ayant une importance quelconque. C'était un très mauvais moment pour dénoncer Amy, et Jenny le savait. Mr. Davis avait de toute évidence pris son café trop fort ce matin là, le vent soufflait de l'est, ce qui affectait toujours sa neuralgie, et ses élèves ne lui avaient pas autant fait honneur qu'il pensait le mériter. Ainsi donc, pour employer le langage expressif, sinon élégant, d'une écolière, « il était d'une humeur de chien ». Le mot « citrons » mit le feu aux poudres : son visage jaunâtre s'empourpra, et il tapa sur son bureau avec une énergie qui renvoya Jenny à sa place avec une rapidité inhabituelle.
« Jeunes filles, votre attention, s'il vous plaît ! »
À cet ordre le brouhaha cessa, et cinquante paires d'yeux bleus, noirs, gris et bruns se fixèrent avec obéissance sur sa terrible figure.
« Miss March, venez à mon bureau. »
Amy se leva pour obéir avec un calme apparent, mais une peur secrète l'oppressait, car les citrons pesaient sur sa conscience.
« Apportez les citrons que vous avez dans votre pupitre, » vint l'ordre inattendu qui la stoppa avant qu'elle ne quitte son siège.
« Ne prends pas tout, » lui chuchota sa voisine, une jeune fille d'une grande présence d'esprit.
En hâte, Amy en laissa une demi-douzaine et vint poser le reste devant Mr. Davis, en pensant que tout homme en possession d'un cœur ne pouvait que s'adoucir en étant frappé par leur délicieux parfum. Malheureusement, Mr. Davis détestait tout particulièrement l'odeur de ce fruit à la mode, et le dégoût ne fit qu'ajouter à sa colère.
« Est-ce tout ?
—  Pas tout à fait, bégaya Amy.
—  Amenez le reste immédiatement. »
Avec un regard désespéré vers ses camarades, elle obéit.
« Êtes-vous sûre qu'il n'y en a plus ?
—  Je ne mens jamais, sir.
—  C'est ce que je vois. Maintenant prenez ces choses dégoûtantes deux par deux, et jetez-les par la fenêtre. »
Il y eut un soupir collectif, qui créa une vraie brise en cet instant où tout espoir s'envola, tandis qu'on leur arrachait les friandises. Écarlate de honte et de colère, Amy s'en alla douze fois jusqu'à la fenêtre, et chaque fois que les citrons, si charnus et juteux, tombaient à regret de ses mains, un cri venu de la rue ajoutait à la détresse des filles, car il leur annonçait que le festin provoquait l'exaltation des petits Irlandais, leurs ennemis jurés. Ceci - c'en était trop. Toutes jetaient des regards indignés ou suppliants à l'inexorable Davis, et une amatrice de citron passionnée fondit en larmes.
Quand Amy revint de son dernier voyage, Mr. Davis, après un « Hem ! » de mauvais augure, annonça, de la manière la plus impressionnante qui soit,
« Jeunes filles, vous vous rappelez ce que j'ai dit la semaine dernière. Je suis navré que ce soit arrivé, mais je ne permets jamais qu'on enfreigne mes règles, et je ne reviens jamais sur ma parole. Miss March, tendez votre main. »
Amy tressaillit, et mit les mains dans son dos, le regardant avec des yeux implorants qui plaidaient mieux pour elle que les mots qu'elle ne pouvait prononcer. Amy était l'une des favorites du « vieux Davis », comme l'appelaient les filles, et je pense pour ma part qu'il serait revenu sur sa promesse si l'indignation irrépressible d'une jeune fille ne s'était manifestée par un hoquet. Ce hoquet, tout faible qu'il fut, exaspéra l'irascible gentleman, et scella le destin de la coupable.
« Votre main, Miss March ! » fut la seule réponse que reçut sa supplique silencieuse, et, trop fière pour pleurer ou demander grâce, Amy serra les dents, rejeta la tête en arrière d'un air de défi, et supporta sans broncher plusieurs coups cinglants sur sa petite paume. Ils ne furent ni nombreux ni violents, mais cela ne fit pour elle aucune différence. Pour la première fois de sa vie on venait de la frapper, et la disgrâce, à ses yeux, était aussi profonde que s'il l'avait jetée à terre.
« Vous allez maintenant rester sur la plate-forme jusqu'à l'heure de la pause, » dit Mr. Davis, résolu à aller jusqu'au bout maintenant qu'il avait commencé.
C'était terrible. Il aurait déjà été bien assez difficile de retourner à son siège et de voir les visages apitoyés de ses amies, ou l'air satisfait de ses quelques ennemies, mais faire face à toute l'école, dans sa honte toute fraîche, semblait impossible, et l'espace d'une seconde elle pensa ne pouvoir que se laisser tomber au sol et pleurer toutes les larmes de son corps. Un sens amer de l'impropriété et la pensée de Jenny Snow l'aidèrent à tenir bon, et, prenant la place ignominieuse, elle fixa son regard sur le tuyau du poêle au dessus de ce qui semblait maintenant un océan de visages, si immobile et si pâle que les autres filles eurent bien des difficultés à étudier devant cette silhouette pathétique.
Pendant les quinze minutes qui suivirent, la petite fille fière et sensible endura une honte et un chagrin qu'elle n'oublia jamais. À d'autres cela aurait pu sembler une histoire ridicule ou triviale, mais pour elle c'était une dure expérience, car durant les douze années de sa vie elle n'avait été gouvernée que par l'amour, et n'avait jamais été touchée par rien de la sorte. La sensation de sa main cuisante et de son cœur lourd s'évanouissait derrière la peine de la pensée, « Je vais devoir le dire à la maison, et elles vont être tellement déçues ! »
Le quart d'heure sembla durer une heure, mais se termina enfin, et quand résonna le mot « Pause ! » il ne lui avait jamais été aussi agréable.
« Vous pouvez y aller, Miss March, » dit Mr. Davis, aussi mal à l'aise qu'il en avait l'air.
Il n'oublia pas de sitôt le regard plein de reproches qu'Amy lui lança, quand elle se rendit tout droit dans le vestibule sans un mot à personne, récupéra ses affaires, et quitta les lieux « pour toujours », ainsi qu'elle se le déclara passionnément en son for intérieur. Elle était dans un triste état quand elle arriva à la maison, et quand ses aînées arrivèrent, quelques temps plus tard, une réunion indignée prit place. Mrs. March ne dit pas grand chose mais semblait bouleversée, et réconfortait sa petite fille affligée de la manière la plus tendre. Meg baignait la main meurtrie de glycérine et de larmes, Beth pensait que même ses chatons bien-aimés ne sauraient apaiser une douleur telle que celle-ci, Jo proposa avec colère qu'on arrête Mr. Davis sans délai, et Hannah brandit le poing à l'intention de ce « vilain », écrasant les pommes de terre du dîner avec autant de vigueur que s'il se trouvait sous son pilon.
Personne ne remarqua la fuite d'Amy, à l'exception de ses camarades, mais les demoiselles les plus observatrices se rendirent compte que Mr. Davis était plus bienveillant cet après-midi, et inhabituellement nerveux. Juste avant la fermeture de l'école, Jo apparut, avec une expression sinistre et se dirigea droit vers le bureau, délivra une lettre de sa mère, puis récupéra toutes les affaires d'Amy et s'en alla, s'essuyant soigneusement les pieds en partant, comme pour se débarrasser de la poussière de cet endroit.
« Oui, tu peux avoir quelques congés, mais je veux que tu étudies un peu tous les jours avec Beth, » dit Mrs. March ce soir là. « Je n'approuve pas les châtiments corporels, en particulier pour les filles. Je n'apprécie pas la manière d'enseigner de Mr. Davis et je ne pense pas que les filles avec lesquelles tu t'associes te fassent grand bien, aussi vais-je demander l'avis de ton père avant de t'envoyer autre part.
—  C'est bien ! J'aimerais que toutes les filles fassent pareil, et quittent sa vieille école. C'est parfaitement exaspérant de penser à ces délicieux citrons, » soupira Amy avec l'air d'une martyre.
« Je ne suis pas mécontente que tu les aies perdus, car tu avais brisé les règles, et tu méritais quelque punition pour ta désobéissance, » vint la sévère réponse, qui déçut quelque peu la jeune fille, qui n'attendait rien d'autre que compassion.
« Tu veux dire que tu es contente que j'aie été déshonorée devant toute l'école ? s'écria Amy.
—  Je n'aurais pas choisi de réparer ainsi ta faute, répondit sa mère, mais je ne suis pas sûre que cette méthode ne te profitera pas mieux qu'une autre. Tu commences à être plutôt prétentieuse, ma chérie, et il est grand temps que tu décides de corriger ce défaut. Tu as bon nombre de dons et de vertus, mais il n'y a nul besoin d'en faire étalage, car la vanité gâte les plus grands mérites. Il n'y a pas grand danger de voir ignorer longtemps le vrai talent et la bonté, et même si c'est le cas, la conscience de les posséder et d'en user devrait suffire à satisfaire, car le grand charme de tous les dons est la modestie.
—  C'est bien vrai ! » s'écria Laurie, qui jouait aux échecs avec Jo dans un coin. « J'ai connu une fille une fois, qui avait un talent vraiment remarquable pour la musique et ne le savait pas, ne se rendait pas compte des charmantes mélodies qu'elle composait quand elle était seule, et ne l'aurait pas cru si on le lui avait dit.
—  J'aimerais bien avoir connu cette fille. Elle m'aurait peut-être aidée, je suis si stupide, » dit Beth qui écoutait, assise à côté de lui.
« Tu la connais, et elle t'aide mieux que quiconque ne le pourrait, » répondit Laurie, avec tant de malice dans ses yeux noirs que Beth s'empourpra tout d'un coup, et se cacha la figure dans le coussin du sofa, bouleversée par une découverte si inattendue. 
Jo laissa Laurie gagner la partie pour cet éloge de sa Beth, qui ne put être convaincue de jouer pour eux après ce compliment. Aussi Laurie fit de son mieux, et chanta de façon charmante, étant d'une humeur particulièrement joyeuse, car il ne montrait que rarement aux March son côté ombrageux. Quand il fut parti, Amy, qui était restée pensive toute la soirée, dit soudain, comme préoccupée par une idée nouvelle, « Est-ce que Laurie est un garçon accompli ?
—  Oui, il a une excellente éducation, et beaucoup de talent. Il sera un homme de mérite, s'il n'est pas gâté par trop de flatteries, répondit sa mère.
—  Et il n'est pas prétentieux, n'est-ce pas ? demanda Amy.
—  Pas le moins du monde. C'est pourquoi il est si charmant et nous l'aimons toutes autant.
—  Je vois. Il est bien d'être accompli et élégant, mais pas de se vanter ou de se mettre en valeur, dit pensivement Amy.
—  Ces choses se font toujours ressentir dans les manières d'une personne et dans la conversation, si usées avec modestie, mais il n'est pas nécessaire d'en faire étalage, dit Mrs. March.
—  Pas plus que de porter tous ses bonnets et toutes ses robes et tous ses rubans à la fois, pour être sûre de les montrer aux autres, » ajouta Jo, et la leçon se termina dans les rires.
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holybridget · 6 months
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Cinéma
1 milliard pour les acteurs à Hollywood.
L'accord est présenté comme historique par les syndicats.
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la-bucolie · 7 years
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Loula
Loula, petite poupée. Quand elle se dandinait au bord de la piscine, elle attirait tous les regards. Les sourires tournés vers elle comme pour la faucher. C’était la gourmande fille aux seins pointus, aux hanches charnues, qu’elle aurait tant voulu pouvoir cacher. Dans la ribambelle de corps-squelettes, elle avait ce trop-plein de chair qui donnait envie. En voyant sa poitrine, les garçons étaient durs, durs avec elle. Entre ces reins pressés sous l’élasthanne, coulait le chlore et la sueur d’angoisse. Ces larmes involontaires frôlaient les vallées sombres de ce corps permissif. Le souffle était absent, et les poumons sous vide s’emplissant de buée ne laissaient sortir que de faibles geignements lorsqu’enfin, entrant dans l’eau trop froide, Loula trouvait asile. Enchaînant les longueurs, et poursuivie sans fin, elle encaissait les flashes obscènes de jambes écartées et de bouches haletantes. Comme un viol collectif, elle attendait la fin. S’extirper des autres, malgré l’odeur tenace, rejoindre le harem de filles effarouchées, rincer le péché des autres. C’était tous les mardis, un calvaire infini. Il ne resterait d’elle plus qu’une silhouette, des images de fantasmes et des cris dans la tête.
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kaobang · 5 years
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Trois jours dans les rizières
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Nous voilà partis, avec le minimum de barda en sac à dos et John, guide de notre âge, à l’assaut des rizières. Vieilles de deux mille ans, elles ont été construites sur le flanc de la montagne Ifugao. Les générations les plus âgées, et surtout les femmes, cultivent encore le riz, mais les jeunes délaissent de plus en plus l’agriculture, lui préférant le tourisme (l’appât du gain, et du chaland :-) ). John, comme la majorité de ses concitoyens du nord, a les lèvres et les dents teintées de rouge, ce qui lui donne un vilain petit air de Chuckey la poupée. Ici, hommes et femmes de tous âges mâchent et recrachent à longueur de journée la moma, mélange réputé euphorisant de noix de bétel, feuilles de menthe, tabac et coquille d’escargot broyée. C’est ainsi que d’innombrables traînées de ce qui pourrait aisément se confondre avec du sang séché parsèment les endroits les plus improbables. Tous ont les dents pourries, quand il en reste : le contenu du bétel est abrasif, et provoque ici nombre de cancers de la bouche et de la gorge.
Jour 1 - Banaue / Cambulo
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Le premier jour, 20 kms à travers la forêt et dans les rizières nous séparent du petit village de Cambulo. Six heures de marche, quelques pauses et quand nous arrivons, la pluie qui tombe dru sonne la fin de la journée... et aussi celle du générateur de la baraque en tôle qui nous accueille. Nous nous doucherons donc à l’eau froide mais à la chandelle, pour la touche de romantisme. Cambulo semble comme figé dans le temps, des dizaines d’années en arrière. Pas de wifi, pas de réseau. L’eau est tirée du puits et la toilette se fait au bidet. Seule petite touche de modernité : le gros frigidaire qui ronronne dans la cuisine en terre battue.
Jour 2 - Cambulo/. Batad
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Le lendemain, 11 kms nous attendent. Moitié moins, mais on grimpe sec, et l’érosion progressive des étroits chemins qui serpentent à travers les terrasses ne nous aide pas. Parfois, nous sommes simplement suspendus au-dessus du vide, sautillant au ralenti sur les pierres posées ici ou là au petit bonheur la chance pour pallier les segments manquants, trébuchant et nous enfonçant dans la boue. Nous croisons des maisons en chaume typiques Ifugao et des locaux bien plus acrobates que nous, chargés comme des mulets de sac de ciment ou de bottes de riz à sécher en équilibre sur de longs bâtons (chaque grappe de riz pèse aux alentours de trois kilos, et nous en comptons une bonne douzaine). En début d’après-midi, nous arrivons à Batad, et descendons voir sa cascade quelque peu déchaînée. La ville, dont une partie est étroitement enchâssée entre les rizières, nous offre un panorama magnifique. Nous y passerons la nuit, dans la mezzanine d’une guest-house décrépite et en chantier (non, aux Philippines ce n’est pas paradoxal). En fin de journée, nous allons observer le ciel gris suivre les dernières heures du jour en tirant ses nuages vers le bas. Le temps est ici comme ralenti et l’air immobile. Les terrasses d’un vert éclatant semblent plier sous le poids de la pluie qui les remplit à ras bord, alors qu’au fond de la vallée le tonnerre roule et gronde.
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Jour 3 - retour à Banaue
Le troisième jour, cap à l’est. 7 kilomètres, principalement de montée encore plus raide, nous séparent de la fin. Whaooouuuh, ces rizières ! D’une beauté saisissante, que les photos sont incapables de retranscrire. Mais croyez-moi : c’était juste dingue.
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