Tumgik
#je suis fatigante à suivre
Note
Tout va bien ? C'est à cause des orages l'alarme ?
Je ne sais pas ça s'est arrêté on dirait, il n'y a rien sur internet ni les groupes facebook, pas de panique au niveau des gens du coin, personne n'en parle (genre à la moindre petite panne d'électricité tu demande tu as quelqu'un qui te dis l'heure à laquelle ça repart) et c'est trop faible pour que ça soit celle de chez moi. Donc on verra, ça n'a pas l'air si alarmant, ça peut être un bug. On verra mais il n'y a rien d'alarmant pour l'instant, d'autant plus que je ne vois pas ce que ça peut être. Pas d'incident nucléaire en cours et je ne suis pas proche d'un fleuve donc .. on verra 🤷
On ira aux nouvelles demain, mais c'est flippant sur le coup ! C'est pas de très bon goût si c'est une blague (mais ça fonctionne) !
C'est peut être aussi mon pote pompier qui a mal entendu l'alarme enregistré avec le téléphone, c'est possible aussi !
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noemontreal · 5 years
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19 octobre
Dans le programme de la semaine, c’était fixé depuis des semaines déjà. Aujourd’hui était consacré au parc national Jacques Cartier. Depuis notre arrivée au Canada, on a bien compris que c’était un spot à ne pas manquer. On a mis le réveil aux aurores pour l’occasion. Dans l’immonde cuisine de notre auberge, nous avons partagé un paquet de céréales sans s’adresser le moindre mot. Ce silence dura jusqu’à notre arrivée sur le site. Il fut interrompu par le choix du sentier à emprunter... Il s’avère que le parc Jacques Cartier est tellement immense en superficie qu’il propose à ses visiteurs des dizaines de chemins différents. Il y en a pour toutes les difficultés et toutes les conditions. Certains permettent de suivre les ruisseaux quand d’autres amènent aux sommets. Après de longues négociations avec nos deux compagnons de voyage, on s’est mis d’accords pour le sentier « Les loups ». Disons plus justement que nous ne leur avons peu laissé le choix. Sans la moindre appréhension, nous avons opté pour l’un des trois chemins classés les plus difficiles. 11km, 477 m de dénivelé, 4h de randonnée. Je crois que nous nous sommes toutes deux mises d’accords sans se concerter pour réussir à les convaincre : si on fait mine de pouvoir être capables, ils suivront sans rechigner.
Et c’est ainsi que j’écris ces mots, coincée entre deux valises sur la banquette arrière de la voiture, entre le parc Jacques Cartier et la ville de Trois-Rivieres. Nous avons eu raison de ne pas douter de nos compétences de randonneurs et nous aurions eu tort de louper ce sentier... La montée fut longue et laborieuse, particulièrement pour Aurélie et Cyprien qui marchaient lentement devant nous deux. On se faisait doubler par des enfants, des personnes âgées, des motivés qui grimpaient les pentes en courant. Souvent, on s’arrêtait quelques secondes et sans le prononcer, on se le disait quand même : c’est beau. Et les écureuils aux arbres, et les oiseaux tout autour, et cette pente qui nous rapproche du but final.
La descente fut dangereuse et fatigante mais les paysages au sommet de la montagne étaient incroyables. Nous sommes restés longtemps silencieux quand nous avons finalement atteint le point le plus haut du parc Jacques Cartier. On a dégusté (et le mot est faible) une pomme, assis les uns à côté des autres, face à l’immensité du paysage. Je me suis intérieurement demandée combien de personnes partageaient ce même souvenir.
Alors, en rentrant à Montréal, on pourra parler de cette randonnée avec fierté en omettant volontairement de préciser que ce fut intense en émotions pour certains d’entre nous.
Le soleil se couche de ce côté de la terre. Il transperce la cime des arbres pour venir illuminer uns à uns les cheveux de Charlotte. Ma douce amie qui n’a peur de rien, ce fut encore une journée dont on parlera longtemps. De ces petites victoires ridicules qui forgent la vie, de ces moments rares que l’on chérit.
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nonojourney · 6 years
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Tokyo !!! Jour 1
L’avantage d’être en Corée du Sud, c’est que le Japon n’est pas très loin et que le prix des billets d’avions n’est pas trop cher. C’est pour ça que je me devais d’en profiter pour m’envoler vers le pays du soleil levant ! Certes, ce fut un séjour très court ! 4 jours ! Sur ces 4 jours, comptait 2 jours de voyage, donc deux jours pour visiter ! Autant vous dire que c’est loin d’être reposant, mais c’est toujours mieux que rien, non ? Alors let’s go pour mon aventure chez les Japonais !
Commençons par notre arrivée à Narita, jusque là  tout était simple. Le plus compliqué commence quand nous devons nous rendre à notre hôtel qui ne se trouvait pas au centre de Tokyo, mais quelque peu excentré. Les transports Japonais... c’est la merde ! Ok, je suis surement trop habitué à Séoul, ça fait plus de six mois que j’y habite (que le temps passe vite ! C’est devenu ma deuxième maison !). Le métro au Japon me fait grandement penser à celui de Paris : difficile de comprendre comment ça marche. Et le prix... si un jour vous partez au Japon prévoyez un certain budget pour les transports en commun qui ne sont pas donnés du tout ! C’était un vrai méli-mélo de trouver notre chemin, mais nous y sommes parvenus.
Jour 1, la vrai aventure commence. Je crois que nous sommes allées du coté de Shibuya (si mes souvenirs sont bons). La chose qui m’a le plus frappé, c’est le monde qu’il y a ! Et aussi le nombre de touristes ! C’est pire qu’à Séoul (en fait, la Corée c’est calme !).
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Shibuya c’est aussi le quartier où il y a la statue du chien Hachi. Si vous ne connaissez pas son histoire, c’est un chien qui allait attendre son chien chaque jour à la sortie de la gare ou du métro. Mais un jour, son maitre n’est jamais revenu, car il est décédé d’une crise cardiaque au boulot. Pendant dix ans, ce chien a continué de venir tous les jours l’attendre. Si c’est pas le meilleur ami de l’homme ça ! La queue pour prendre une photo avec la statue était juste folle... Alors, on se contente d’une photo prise de loin !
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Quelques rues autour de Shibuya. Contrairement à Séoul, il y a beaucoup de petites rues, très peu de passage de voiture alors que nous étions au cœur de Tokyo.
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Au détour d’un parc, j’ai trouvé très amusant de voir les corbeaux s’approcher d’un jeune homme assit sur un banc et en train de manger.
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Ensuite direction le premier temple (dont j’ai oublié le nom). Ça change du style coréen, c’est beaucoup moins coloré, mais ça reste très beau !
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Sur le chemin du temple, on trouve des “cuves” de Saké et aussi de vin Français... (Nous sommes décidément partout !)
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Ok.... j’aime particulièrement le nom de Pierre Bourré... on peut dire qu’il a le meilleur nom du monde, vu son métier ! (Ok, blague nulle ! Je sors !)
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Après ça, nous revoilà en exploration pour aller vers... vers je ne sais plus quel quartier (ma mémoire des noms Japonais est trop naze !).
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Sans oublier la visite d’un parc !
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Pour clôturer cette dernière journée, direction Shinjuku ! Et surtout, un moment toute seule à explorer les rues pendant que les filles sont parties se casser la voix au Karaoké.
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Vous imaginez bien que qui dit Japon... dit Manga, dit Figurine !!! Celles-ci étaient dans des sortes de salle de jeu.
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Petit anecdote drôle sur la photo qui va suivre ! Dans mon exploration solitaire, je suis passée dans cette rue. Moi innocente que je suis, j’ai vu les nombreux panneaux d’affichages avec des photos de garçons. Au départ, je croyais que c’était des groupes de J-Pop... Ce n’est qu’après que je me suis rendue compte que c’était pour des “Host Club”. En gros... on va dire que c’est la prostitution de luxe des hommes pour des femmes riches. Tout à coup, on voit ces affiches et ce quartier d’une manière bien différente !
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Continuions dans les rues de Shinjuku, loin des Host Club !
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Voici une toute petite rue, pleine de minuscules restaurants. Très typique du Japon, l’ambiance est simplement géniale.
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Voilà pour le première jour ! Ce fut une longue journée fatigante ! Plus de 26Km de marche pour Nono, pour vous faire une idée !
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essicran · 3 years
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Le premier jour du reste de ma vie
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Je ne vais pas mentir, je n'ai pris que quelques seconde pour "dessiner". Je n'y ai mis aucuns effort, et j'ai choisie ce style par facilité.
La facilité c'est ce que j'ai toujours choisie. Malheureusement, ce n'est pas forcément une bonne chose. J'en suis l'exemple même.
Il est souvent plus facile de tout abandonné que d'avancer.
J'ai toujours fais des choix par facilité à default de me laisser porter par le vent.
Je n'arrive toujours pas à savoir si c'est parceque je suis feignante ou parce que le monde me fatigue.
Il s'avère qu'à la moindre petite difficulté, j'ai envie de tout lâcher. Paradoxalement je suis la première à encourager les autres à pour suivre leurs rêves.
On va être objectif je suis abîmée, j'ai comme un défaut de fabrication.
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu un certains mal aise avec ce monde qui m'entoure.
Pourtant je ne suis pas malade, ni dépressive, ni bipolaire, ni skyzophrène.
A l'heure actuelle on me définirais comme un hp ou un zèbre. Je n'y crois pas. Quand je lis la description de ces trucs j'ai l'impression de lire une description de signe astrologique...
M'a crise identitaire est passer de " qui suis-je" à cette observation : Je peux être qui je veux, m'adapter, me modifier, le résultat reste le même. Si je m'intègre au troupeau, je reste malheureusement ça ne me convient que temporairement . Pour X raison, pour me faire remarquer, je suis la Reine !
Je sais que m'a taille et ma posture droite y joue beaucoup. Cela attire de l'intérêt mais la projection faite est toujours biaisé. Je ne suis pas sur la même longueur d'onde des personnes qui viennent m'abordées. Je n'arrive pas à éprouver de l'intérêt pour la personne. Je suis arrivée à un stade où je peux prévoir la "mentalité" de la personne. Où tout est prévisible.
J'ai l'impression d'etre complètement idiote. J'envie la simplicité mentale qui me fait le sentir bête à souhait.
Je ne pense pas être intelligente contrairement au dire de chacuns et je ne pense pas être plus bête qu'une autre.
Si je l'étais je ne me bloquerais pas. Et le moindre problème possible ne me ferait pas mentalement partir dans tout les sens.
Ça me rassurrait quelque par d'être malade ou d'avoir un gros cerveau ou d'être dépressive. Au moins j'aurais une raison d'être comme je suis.
J'apprend vite, j'arrive à faire les choses du moment que je ne me prend pas la tête. Au moindre truc, j'y pense en boucle jusqu'à trouver la solution la plus simple, plus rapide et surtout la moins fatigante. J'ai tendance à analyser les problèmes avant de voir les faits.
Je fatigue très rapidement. Particulièrement quand je sors et qu'il y a du monde et donc beaucoup d'informations auquel je prête attention malgré moi. Je vais malgré moi m'agacer pour mille et une raison. Le bruit, la foule trop lente, les gens qui bloque le passage, la puanteur des clopes, l'odeur de la sueur, les gens qui passent leurs temps à faire les paon ou à se comparer, ceux qui sont sur la défensive, les familles qui promènent leurs chien (qui en plus s'en occupe mal), les sdf anarchiste sans foie ni l'oie, ceux qui ont peur qu'on les juges, ceux qui ont ce besoin maladif de plaire, ceux qui ont ce besoin de reconnaissance...
Je suis une très grande râleuse, beaucoup de choses m'agacent en quelques secondes quand je sors.
Ça ne m'empêche pas d'apprécier à la fois le soleil, l'odeur de la boulangerie, les enfants avec leurs parents, les toutous tout heureux, les oiseaux, le paysage...
Des fois je me dis que je n'aime pas les gens mais c'est totalement faux. Je suis neutre. Je n'aime juste pas qu'on empiète mon espace vitale, ça attire mon attention et j'ai l'impression de perdre mon temps. Je ne supporte pas de perdre mon temps avec des interactions sociales qui n'ont aucuns intérêt.
Pourtant, dieu que j'en perd ! Surtout en ce moment.
Voilà 2 mois que je procrastine à étudier. Je me sabote (encore et depuis x années). Pour tout et pour rien. Je peux faire les choses mais je passe ma vie à le rajouter des difficultés en les remettant au lendemain.
Aujourd'hui j'ai décidé de changer. Aujourd'hui sera le premier jours du reste de ma vie. Quitte à m'organiser comme une folle avec 1000 tableau de planning, pour tout et pour rien, je veux avancer et ne plus le laisser le choix.
Par peur d'échouer j'ai trop souvent abandonné en avance. Je passe mon temps à utiliser des excuses pour esquiver cette peur. Il est temps de changer.
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cequilaimait · 6 years
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The legend of Aarona – The Journey of the Dumb – 3. Le crépuscule
KiLink se sentait quand même bien con. Après des semaines à parcourir les terres d’Hyrule, il avait dû se rendre à l’horrible évidence.
S’il y avait bien des chèvres, il n’y avait pas de Larzac.
Du coup, il était allé élever les siennes dans un petit village paumé nommé Toal. C’était un peu son Larzac à lui. On y trouvait des animaux, des cocottes – et ça, c’était plutôt cool –, des enfants à martyriser, des pécores et même une fille à draguer. Oui. Une seule. Autant dire que tous ses consanguins craquaient pour elle, ce qui ne facilitait pas la séduction. Du coup, le bel adolescent – il avait un peu grandi, à force de voyager – s’était rabattu sur ses chèvres. Très rapidement, il avait noué des liens profonds et sincères avec la plus belle d’entre elle, qu’il avait surnommé Aarona en souvenir de sa chère princesse bien aimée.
Autant dire que lorsque les gardiens de la foi inquisitrice s’étaient ramenés, ça avait un peu bardé. C’est qu’on ne rigolait pas trop avec la famille royale, qui descendait en droite lignée de la réincarnation d’une déesse. Dit comme ça, c’était un peu tiré par les cheveux, et KiLink avait la ferme impression qu’on se foutait de la tronche du bas peuple en lui bourrant le crâne de cultes et de dogmes à la con complétement irréalistes, mais en même temps, c’était la religion, donc sans doute quelque chose de normal. Enfin, pour punir l’odieux blasphème, les inquisiteurs avaient cramé le village et la chèvre en même temps, puis l’avaient bouffée. KiLink avait pleuré toutes les larmes de son corps, avant de se consoler en prenant un petit morceau. Une chose était sûr, c’est qu’elle avait du goût, la Aarona !
Conséquence directe de l’incident, le pauvre garçon fut banni à vie des cendres du village. Nostalgique, une larme à l’œil, il enfila sa vieille tenue verte et repartit à l’aventure. Refusant de rester trop longtemps au chômage – il dépensait toujours une fortune en jeux partout où il passait et avait donc besoin de fonds –, il s’inscrivit à Pôle Emploi Héroïque, à la recherche d’un petit job de sauveur de princesses ou de l’humanité.
–         Et donc, demanda sa conseillère, vous avez des références ?
–         Affirmatif, acquiesça le jeune blond. J’ai cramé deux arbres et bouffé deux poissons et un dragon. Je me suis aussi fait violer dans mon sommeil par la princesse Aarona, j’ai parcouru les mers et frappé des enfants et des cochons. Et j’ai élevé des chèvres qui donnaient du super bon lait, surtout les mâles !
–         Je vois... Vous cherchez donc un emploi de maître du mal, c’est ça ?
–         Ah nan, pas du tout ! Moi, mon truc, c’est héros…
–         Ah… Oui, je vois… Humph, c’est compliqué, vous savez… J’ai bien quelque chose à vous proposer, mais je ne suis pas sûr que vous ayez les compétences… Il s’agirait de retrouver les quatre morceaux d’un miroir pour ensuite aller dans le crépuscule et tuer le roi Xancléo. En soit, ce n’est pas compliqué, mais ce sont des quêtes qu’on réserve d’habitude aux héros vraiment expérimentés… Récupérer des morceaux de truc, ça demande de la patience, tout ça, et de la diplomatie avec les locaux…
–         Bah ça je sais faire, dans le passé j’ai volé…, euh, récupérer les trois pierres et les trois perles sacrées des Déesses
–         Le job est à vous ! Un agent de réinsertion vous attend dehors et vous accompagnera tout le long de votre voyage. Signez ici s’il vous plait.
–         C’est le contrat ?
–         Non, juste une décharge en cas de mort très violente, histoire de protéger nos services. Formalité d’avocats.
 Sortant du bureau, KiLink se fit une petite réflexion. Des pierres précieuses, des perles, un miroir… Il avait la ferme impression d’être dans Léa Passion Bijoux et Maquillages. Enfin, tant que c’était payé, c’était largement dans ses cordes. Un peu plus loin, un étrange chaton le héla :
–         Coucou ! Moi, c’est Jujudona, je serais ton partenaire dans cette aventure ! Ça va être génial, on va vivre des trucs trop fous sur les étoiles et se faire des câlins pour se réchauffer. Tu savais que je savais ronronner ? Tu veux que je te montre.
Figé sur ses deux jambes, KiLink était resté muet et ébahi. Ce… chaton… était… trop… mignon ! Quelque chose d’incroyable ! Sans même réfléchir, l’adolescent se jeta sur lui et le serra, serra et serra encore contre sa poitrine en pleurant d’émotion. Il était le blond le plus heureux du monde !
–         Arg… tu… bleuuuuuuuuuuuuur… m’é… crrrrrrrr touffe…
Un peu triste, KiLink dut se rendre à l’évidence. C’était quand même super fragile, les chatons. Mignon, mais fragile. Et pas très utile quand c’était mort. Allant se plaindre à l’accueil, il exigea qu’on le lui change. On lui demanda de prendre un ticket, il incendia le comptoir. Finalement, un compromis fut trouvé et on lui proposa un autre compagnon de voyage. Une créature du crépuscule brune qui ressemblait aussi à un chat, mais en plus vicieux, et qui répondait au doux nom de Midaaron.
–         Ah… euh… J’peux pas garder le chaton crevé, plutôt ? Il était plus mignon…
–         NAN ! répondit Midaaron en se glissant dans son ombre. Nous n’avons pas le temps, tu dois sauver le monde. Le premier morceau de miroir est dans la forêt. En avant ! Tu as un cheval ?
–         Nan. J’l’ai bouffé.
–         Ah… euh… Bon bah, en avant à pieds, alors…
Encombré de son passager clandestin brun et harceleur – il faisait des trucs à son ombre, la décence interdisait d’en parler tellement c’était moche ! –, le jeune héros se mit en marche. Arrivé dans les bois perdus, il se rendit compte qu’il l’était tout autant, perdu.
–         C’est un peu le concept, en fait, expliqua Midaaron.
–         Mais… c’est complétement con ! Et je le trouve où le morceau de miroir, moi ?
–         Il est planqué au fond d’un temple. Super Donjon d’ailleurs, tu devrais essayer.
–         Ok, mais je le trouve où, le temple, du coup ?
–         Simple, tu as juste à suivre le Skull Kid qui se fout de ta gueule depuis tout à l’heure !
Tellement énervé qu’il était, KiLink n’avait pas remarqué la créature qui se fichait de sa poire et qui lui jouait de la trompette à fond dans les oreilles. Mais maintenant qu’il y faisait attention…
–         TU DEVAIS LE SUIVRE, PUTAIN, PAS LE BUTER ! hurla Midaaron
–         Bah, c’est pas ma faute, se justifia le héros blond. J’ai une super épée, faut bien que je m’en serve un peu, non ? Et j’aimais pas sa tête, il n’arrêtait pas de sourire, ça me stressait. Enfin, t’en fais pas, j’ai une technique secrète qui marche à tous les coups !
Assez incrédule, la créature des ombres laissa le bénéfice du doute au garçon tout de vert vêtu. Après tout, il avait déjà fait ses preuves par le passé et ne manquait pas de ressource. Un sentiment de curiosité gagna Midaaron. Il s’accompagna d’un étrange et brusque coup de chaud.
–         MAIS IL A FOUTU LE FEU À LA FORÊT ! MAIS C’EST PAS POSSIBLE D’ÊTRE AUSSI CON !
–         Bah quoi ? répondit le blond en haussant les épaules. Déjà, c’est joli, et ensuite, ça marche super bien.
La défense de la faune et de la flore passait après. Midaaron devait bien l’avouer, cette solution avait prouvé son efficacité et permit aux deux compagnons de sortir du piège des bois perdus tout en récupérant le morceau de miroir. Leur voyage pouvait continuer. Il fallait rejoindre le nord et affronter la neige la plus froide et le vent le plus glacé. Mais avant cela, une terrible épreuve les attendaient. Ils devaient traverser un pont.
–         Attends, j’comprends pas là, se plaignit KiLink. C’est pas compliqué, un pont normalement… Enfin, j’veux dire, tu marches, tu avances et puis voilà, quoi.
C’était sans compter sur le roi des Moblins. Un monstre d’une carrure impressionnante qui bloquait le passage, prêt à en découdre. Heureusement, nul ne pouvait égaler le héros blond à l’épée. Le combat s’annonçait dantesque. Là, sur ce petit pont se jouait le destin d’Hyrule tout entier.
–         Ok, je plonge. À la revoyure !
–         COMMENT ÇA TU PLONGES ?
–         Nan mais t’as vu sa tronche ? Il est trois fois plus grand que moi et dix fois plus lourd ! J’vais me faire écraser ! J’suis escrimeur, moi, pas sumo ! Et j’tiens un peu à la vie !
Finalement, Midaaron dut bien admettre tout le génie du bel héros. Certes, cela faisait un sacré détour, mais avec le lac en dessous pour amortir la chute, tout le monde s’en sortit sans problème. KiLink insista même pour remonter la rivière à la nage jusqu’à la montagne. Arrivé au bout, il rigola :
–         T’as vu, mes pieds, ils sont tout bleus ? C’est trop marrant ! Midaaron ? MIDAARON ? Merde, elle est congelée…
Obligé d’attendre d’avoir fondu avant de se mouvoir, la créature des ombres s’installa au coin d’un feu et confia comme mission à son jeune blond adoré de parcourir la montagne en surf jusqu’au manoir du Yeti qui avait en sa possession le deuxième morceau de miroir. KiLink adora la descente à tel point qu’il là fit bien trois ou quatre fois avant de se remettre au boulot. Après plusieurs heures, il revint triomphant, la relique dans les bras.
–         Parfait ! le félicita Midaaron. Ça c’est bien passé ? Le Yéti était sympa ?
–         Sympa, j’sais pas, répondit le blond. Par contre, il était sacrément bon !
–         Bo…bon ? Co…comment ça… Me dis pas que… nan… T’as bouffé le Yéti ?
–         Yep, acquiesça KiLink. En même temps, c’est pas ma faute, hein, il préparait de la soupe de légumes… Il m’a proposé d’y goûter, c’était pas mauvais, mais ça manquait de viande. Alors bon, comme je ne cuisine pas trop mal, j’ai arrangé le truc, et franchement, j’ai eu raison, ça n’avait plus rien à voir. Du coup, après, pour trouver le miroir, j’ai cramé sa maison. Et me voilà !
–         ESPECE DE GOINFRE PYROMANE !
–         Eh, oh, c’est pas ma faute si l’effort, ça creuse… Tu penses que l’énergie, elle apparait en coupant des herbes et en cassant des pots ?
–         Non, mais…
–         Et bah voilà ! Faut arrêter de se croire dans un jeu vidéo, un peu. La vraie vie, elle est fatigante, faut bien manger… Bon, on va où ensuite ?
–         Euh… On retourne au lac Hylia, j’t’expliquerai là-bas…
Le troisième morceau de miroir était caché dans un endroit des plus secrets : une île volante perdue au milieu des nuages nommées Célestia. On y trouvait d’adorables créatures, les Célestiens, des poulets à têtes humaines. Malgré leur apparence détestable sortie tout droit d’un film d’horreur, ils étaient plutôt intelligents, très sympathiques, et délicieux grillés avec une petite sauce aigre-douce. Le problème avec cette cité flottante dans les airs, c’était le moyen de s’y rendre. Une vieille technologie ancienne permettait de réaliser ce miracle, à condition d’avoir à disposition un canon dans lequel le voyageur pouvait prendre place. Sur le moment, cela faisait sans doute un peu peur, mais l’attraction était à faire au moins une fois dans sa vie, à condition bien entendu de ne pas souffrir de mal de l’air, comme un certain héros aux cheveux blonds. Heureusement pour lui et pour Hyrule, KiLink ne manquait pas de ressources, ni d’idées…
–         MAIS QUI T’A DIT DE FOURER LE CÂNON DE CHOUX PÉTEUR ? ABRUTI !
–         Bah quoi ? Si tu ne vas pas à Célestia, c’est Célestia qui viendra à toi ! J’ai lu un truc similaire dans un très bon roman de cape et d’épée. Attention la tête, j’crois qu’on a touché notre cible, elle descend !
Ce n’était pas tous les jours qu’une cité antique volante s’écrasait sur le sol. Certes violente, la solution de KiLink avait pour elle une certaine efficacité. De toute manière, pour les dégâts, c’étaient les assurances qui payaient. Il ne manquait plus qu’un seul morceau de miroir. Ce dernier se trouvait en plein désert Gérudo.
–         Le désert, c’est bien là où il y a du sable, demanda le héros ?
–         Oui, pourquoi ? s’inquiéta Midaaron.
–         Pour rien, pour rien…
Après un long voyage, les deux compagnons arrivèrent à destination et…
–         Putain, KiLink, tu fous quoi, là ?
–         Un château de sable.
–         MAIS TU TE FOUS DE MOI ? ET LE MONDE ? ET LA PRINCESSE AARONA ? TU CROIS QUE TU AS LE TEMPS DE JOUER, SERIEUSEMENT ?
–         JE JOUE PAS, OK ? C’est juste que moi, j’aime bien faire des châteaux de sable. Ça m’aide à rester jeune dans ma tête, à ne pas grandir trop vite. C’est un trip régressif, c’est pas ma faute… Mais… eh… OUIIIIIIIIIIIIN, ELLE A SAUTÉ SUR MON CHATEAUUUUUU, MÉCHAAAAAAAANTE !
Aux grands maux, les grands remèdes. Midaaron avait fait ce qu’il fallait. Certes, cela causa une épouvantable bouderie, mais ces dernières avaient comme avantage de rendre plus fort et déterminé le garçon aux cheveux blonds. Quand il était de mauvaise humeur, plus rien ne lui faisait peur. Pas même le roi des Moblins qui gardait l’accès à la fameuse tour du jugement, où reposait le dernier fragment du miroir des ombres.
Arrivé au sommet, Midaaron s’autorisa enfin la réflexion qui lui avait brulé la gorge pendant toute l’ascension :
–         Tu étais vraiment obligé de faire ça ?
–         De quoi ? s’étonna KiLink en sautillant à gauche et à droite.
–         DE BOUFFER LE ROI DES MOBLINS ! COMME TU BOUFFES TOUS LES TRUCS UN PEU CLASSES QUI CROISENT TON CHEMIN ! MERDE !
–         Oui, bon, j’avoue, je n’étais pas obligé. Mais j’avais juste envie. Oh, t’as vu ? On est arrivé !
Enfin, la quête touchait à sa fin. Les morceaux de l’artefact se réunirent dans un éclat de lumière et ouvrirent un passage vers le royaume des ombres, où les attendait Xancléo. Ne restait plus qu’au héros à traverser le portail.
–         Hors de question.
–         Co… comment ça, hors de question ?
–         J’ai pas envie, c’est tout, expliqua l’adolescent, les bras croisés. Attends, moi, je sais pas ce qu’il y a derrière. Ça se trouve, c’est moche et tout gluant. Ça me dit rien, c’est tout.
Reprenant « calmement » sa respiration, Midaaron se lança dans une grande argumentation. Il fallait que le jeune con… euh, blond y aille, c’était la seule solution pour affronter Xancléo et sauver le monde.
–         Mais pourquoi j’irais le tuer, d’abord ? Il m’a rien fait ce type, j’le connais même pas…
–         C’est ta mission, ducon !
–         Nan, ma mission, c’était de retrouver un miroir ! Le reste, j’ai pas encore négocié. Tu me proposes quoi ?
–         Je sais pas, moi… te recouvrir le corps de Nutella ?
–         Bof… Enfin j’veux bien, mais c’est vu et revu…
–         Ah, je sais ! J’ai trouvé ! Si tu rejoins le monde des ombres, tu seras transformé en créature fantastique ! Sans aucun doute un loup ! Et on t’appellera KiLink Loup. C’est pas trop la classe, ça ?
Pour le coup, le garçon aux yeux verts hésita. Une telle proposition était loin d’être négligeable. Au fond de lui, rien ne servait de le nier, il en avait une furieuse envie et s’imaginait déjà courir dans les prés et attaquer les cocottes avec ses belles canines. Le pied. L’adolescent prit une profonde inspiration et se lança. Les yeux fermés, il sentit son corps se transformer sous l’assaut du crépuscule. Quand il rouvrit ses paupières, il lâcha son plus bel hurlement :
–         Ouaf.
–         Ah, ouais, quand même… s’étonna Midaaron en se grattant la tête. Ouais, bon, on va plutôt t’appeler KiLink Golden Retriever, en fait. Nan mais allez, fais pas cette tronche, c’est très bien aussi. C’est simplement que tu es blond quoi, les ombres ont voulu préserver ta belle couleur…
–         Ouaf…
–         Oui, je sais, tu es déçu, et oui, j’ai menti pour le Nutella. Mais que veux-tu ? C’est la vie ! Bon, avance, on a Xancléo qui doit nous attendre pas loin.
–         En fait, je suis juste ici, fit remarquer le concerné. Normalement, j’aurais dû vous attendre au fond de mon palais, mais quand mes sbires m’ont dit qu’un chien venait me rendre visite, je n’ai pas pu me retenir de venir lui gratter le ventre… Il est tellement mignon… Giligiligili… AIE ! Mais… IL M’A MORDU !
–         Ouaf !
–         C’est un bon chienchien, ça ! constata Midaaron en lui caressant la tête. Et ne te plains pas. Là, il t’a juste croqué, il ne t’a pas encore bouff… KILINK, ARRÊTE ! RHA ! MÉCHANT CHIEN ! LÂCHE LE MÉCHANT ! ARRÊTE DE LE MANGER !
Heureusement, il restait assez de magie à Xancléo pour un dernier tour de passe-passe avant de rendre son dernier souffle : celui de rendre forme humaine au héros canin ! Bon, après, il n’avait pas pu faire revenir les habits, ce qui donnait au jeune garçon un air assez con la bistouquette à l’air, mais il avait l’air de bien le vivre. Réunissant ses ultimes forces, Xancléo tâcha de le prévenir d’une horrible vérité qui lui avait été jusqu’ici caché.
–         Midaaron n’est pas celle que tu crois, en réalité…
–         Quoi ? s’étonna le blond. C’est la princesse Aarona ? Nan mais ça va, j’suis pas con, j’avais deviné, hein ! Si t’avais vu comment elle s’est tapé mon ombre, la pauvre est encore toute courbaturée… Normalement, j’étais censé être accompagné du chaton prince du crépuscule, mais vu que je l’ai tué… Enfin, parfois, faut faire contre mauvaise fortune bon cœur…
–         Non, son véritable secret… c’est…
–         C’est ? Xancléo ? Merde, il est mort. Bon bah tant pis hein. On ne saura jamais. En même temps, je m’en fichais un peu ! Ma mission est terminée, le monde est sauvé, je n’ai plus qu’à rentrer me pieuter ! T’en penses quoi, Midaaron ? … Midaaron ? Princesse Aarona ? Putain, elle est passée où encore, celle-là ?
Alors qu’il était de retour dans le monde des humains, KiLink n’avait pas vu une ombre recouvrir le ciel, ni entendu le tonnerre gronder. Une masse géante informe s’était glissée près de lui et avait dérobé sous son nez la princesse. Se gaussant, l’être étrange s’adressa au jeune héros. Sa voix tremblait et grondait comme dans les films, ce qui était plutôt rigolo. KiLink avait beau ne jamais l’avoir vu et il avait beau ressembler à un simple nuage de poussière autour de sa bienaimée, il le reconnut tout de suite. Le seigneur du mal. L’épouvantable. Le boss final.
–         AH AH AH AH. Bon, maintenant, faut arrêter un peu les conneries. Ça fait trois plombes que je t’attends pour qu’on se foute sur la gueule, donc t’es gentil, tu rappliques fissa qu’on en termine, ou sinon, je bute la princesse. Je t’attendrai au château d’Hyrule. Pas besoin de te taper tous les pièges à la con, tu peux passer par l’entrée de service, il y a un escalier qui mène directement à la salle du trône. Ça te va si on se dit demain à quatorze heures ? Le matin, ça ne m’arrange pas trop, j’aime bien faire la grasse-matinée, et plus tard dans l’après-midi, je ne peux pas, j’ai piscine !
Serrant les dents, le jeune adolescent tonitruant acquiesça. Il était largement temps d’en finir. Son destin était de sauver la princesse Aarona. Il n’avait que trop repoussé l’instant où il risquerait sa vie pour sa bien aimé.
En plus, ce qui était cool, c’est que du coup, il avait sa soirée. Ils étaient sympas, quand même, ces méchants qui attendaient comme ça pendant des plombes le héros sans bouger !
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notasfarasyouthink · 4 years
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Je marche seul(e).
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Ce voyage à Lisbonne, je l’ai décidé en fin d’année dernière, pendant une période plutôt down. Une période qui avait pourtant si bien commencée, pleine d’enthousiasme vis-à-vis d’une nouvelle vie, aussi exaltante que prenante. J’ai eu l’impression d’être une des rares personnes à aller vraiment bien dans mon entourage, et j’ai voulu donner cet extra oxygène à ceux que j’aime, qui en avaient besoin. Mais rapidement j’ai eu l’impression de porter le monde sur mes épaules, de ne plus rien faire pour moi, et pour moi seule, ce qui m’envoyait dans un tourbillon d’autodestruction par récompense, comme façon de gérer ça. Il fallait que ça change, que je me reprenne en main. Ce que j’ai assez bien réussi à faire dès janvier, avec de la volonté et beaucoup d’aide. Mais reprendre un rythme de vie plus sain et aller régulièrement à la salle de sport n’allait pas forcément aider cette impression de ne plus faire pour moi-même des choses qui me feraient me sentir bien. 
Je n’étais pas partie seule depuis Bali, presque 2 ans auparavant. Ce voyage m’avait fait un bien fou. Il était très différent parce que beaucoup plus loin, beaucoup plus long, j’allais y retrouver des amis... mais sur le fond, l’idée était similaire : j’allais découvrir un endroit inconnu, que je rêvais de découvrir, seule. Ce voyage a non seulement été un des plus beaux et enrichissants de ma vie, il l’a également véritablement changé. Je suis rentrée de Bali resourcée, en paix, calmée de l’intérieur. En phase avec qui j’étais, et surtout, en phase avec mes besoins et mes envies. Je ne renoncerai jamais à l’idée que sans ce voyage, je n’aurais jamais décidé d’enfin bousculer toute ma vie, qui ne me correspondait plus vraiment depuis longtemps, seulement quelques jours après mon retour.
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J’aime voyager seule. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. Comment peut-on passer un bon moment lorsqu’on n’a personne avec qui le partager ? Comment ne peut-on pas se sentir seule ? Comment ne peut-on pas avoir peur ? Mais pour moi, c’est un véritable plaisir. Faire ce que je veux, quand je le veux, au rythme que je le veux. Je suis quelqu’un qui se préoccupe énormément du bien être des autres, et qui le fera toujours passer avant le mien. Rarement de par leur faute, je suis juste construite comme ça, et j’ai encore beaucoup de mal à me détacher de ce schéma, qui est pourtant souvent bénéfique (autant pour eux que pour moi). Mais lors de ces pérégrinations solitaires, je n’ai rien d’autre à me préoccuper que mes envies et mes besoins. Aucune raison de ne pas manger dans ce petit resto qui me fait envie parce que quelqu’un a envie d’autre chose, aucune raison de ne pas aller voir ce qui se trame au fond de cette allée parce que je ne veux pas ralentir le groupe, aucune raison d’être essoufflée et courbaturée parce que j’ai voulu suivre un rythme impossible pour mon pauvre corps si peu sportif. Alors j’ai besoin, en général une fois tous les deux ans si la vie me le permet, de faire ce genre de voyage.
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Est-ce que parfois je me sens seule ? Je mentirai si je disais que ça n’arrive jamais, mais c’est en général assez rare. Je suis trop occupée à regarder ce qui se passe autour de moi, à admirer les couleurs des ruelles et à absorber l’ambiance de la ville, à lire un bon bouquin en terrasse, à profiter du soleil, à trouver l’angle parfait pour cette photo. Le plus dur, ce sont surement les repas ou il est difficile de faire autre chose que de regarder son assiette. Je suis en plus une addict à l’écran, qui ne plongera jamais sa fourchette dans ses tomates farcies tant que son épisode de Friends n’est pas lancé, lorsque je suis à la maison. Alors devoir manger, sans écran (puisque j’essaye de profiter de ces voyages pour faire des detox numériques, ou au moins audiovisuelles), ce n’est pas toujours évident. Mais au fur et à mesure des voyages, j’ai trouvé des parades. J’essaye de manger dans des restos avec de jolies vues, pour pouvoir m’extasier devant ces jetées, cet océan à perte de vue, cette rue commerçante bouillonnante de passants qui me permet de faire du people watching.
Je partage de temps en temps des petites choses sur les réseaux sociaux, malgré la detox, parce que c’est une façon de quand même partager un peu mon voyage avec les autres. Mais je ne suis pas tellement le genre à discuter avec des inconnus comme la plupart des voyageurs solo. Souvent parce que ces voyages sont une façon pour moi de m’obliger à être seule et me recentrer sur moi-même, et que je ne veux pas prendre le risque de me retrouver taxée par des interactions sociales trop fatigantes. Parce que lorsque je donne de moi, je donne à 200%, même avec des étrangers. Je ne veux pas qu’ils me fassent oublier que c’est moi, le personnage principal de cette histoire. Pourtant, parfois, cela arrive, et je ne l’ai jamais regretté. Je rencontrerais une allemande sur une plage balinaise qui me demandera si elle peut regarder le coucher de soleil avec moi, et nous finirons pas aller diner ensemble. Je rencontrerai deux jeunes Suisses devant un bar fermé, nous irons en tester un autre ensemble, et passerons la soirée à partager nos vies. Je ne reverrai plus jamais ces personnes, mais ils resteront partie intégrante de ce beau voyage. Des personnages secondaires d’une histoire pourtant écrite à la première personne.
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J’ai toujours été très à l’aise avec l’idée d’être ma seule compagnie. Un des nombreux avantages d’une vie essentiellement célibataire, et des années de thérapie dont le but principal était de m’aimer moi, avant de pouvoir aimer les autres. Est-ce que j’ai peur parfois ? Pas vraiment. Je n’ai jamais vraiment été angoissée à l’idée de traverser une rue sombre seule, même s’il m’arrive de me retourner pour vérifier que je ne suis pas suivie. J’essaye de choisir de voyager dans des endroits où je suis à peu près sûr qu’être une jeune femme seule dans la rue un peu tard ne sera pas problématique. Jusqu’ici, j’ai souvent été plus mal l’aise à quelques rues de chez moi, qu’à l’autre bout du monde.
Ce voyage à Lisbonne a été une merveilleuse parenthèse. Comme tous mes voyages solos avant lui, même s’il a été plus court. Pas de décision aussi drastique au retour que de décider de déraciner ma vie tout entière, mais beaucoup de réflexion, de remise en question, et de petites décisions de prises quand même. Pendant un peu plus de 72 heures, j’étais l’héroïne de cet épisode spécial, et ça a fait un bien fou.
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J’ai vu Graca et son mirador, ainsi que tous les autres superbes points de vue que cette ville à offrir. Portas Do Sol, Santa Luzia, Senhora do Monte et Sao Pedro. J’ai vu la majestique Praca do Comercio, son arc de triomphe Augusta et sa rue commerçante. J’ai pris un bateau sur le Tage au coucher du soleil, suis passe en dessous du petit Golden Gate Bridge et ai pu admirer le Cristo Rei. Des dauphins sont même venus me saluer. J’ai vu le Mosteiro dos Jeronimos, le Jardim da Praca do Imperio, le Padrao dos Descobrimentos et la tour de Belém. J’ai mangé les meilleures pasteis de nata de ma vie et j’ai flâné le long de la cote, puis j’ai pris le tram 28 pour remonter. J’ai vu la Praca da  Figueira, le quartier de Rossio et de Chiado, l’elevador de Santa Justa et je me suis promené au Bairro Alto, puis j’ai bu un mojito sur un toit suspendu. Je suis partie à Cascais et je me suis exaltée devant ses merveilleuses jetés, ses eaux bleu turquoise, sa Boca Do Inferno et le Cabo Da Roca, le point le plus à l’ouest de l’Europe. J’ai vu la Praia do Guincho et ses surfeurs et j’ai profité du soleil à la Casa da Guia. Et je ne me suis pas sentie seule. Je passais ce séjour avec les meilleurs des compagnons : Moi-même, et ce merveilleux pays. 
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Je n’ai pas encore vu tout ce que Lisbonne et ses alentours avaient à offrir, mais j’en ai vu une belle partie. Suffisamment pour savoir que si ce n’était que le début de mon histoire d’amour avec le Portugal, ça n’en n’était certainement pas la fin. 
Despedida carinhosa Lisboa, ate logo, voce pode ter certeza.                                                              
Comme un bateau dérive Sans but et sans mobile Je marche dans la ville Tout(e) seul(e) et anonyme
La ville et ses pièges Ce sont mes privilèges Je suis riche de ça Mais ça ne s'achète pas
Je m'en fous Je m'en fous De tout De ces chaînes qui pendent à nos cous Je m'enfuis J'oublie Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul(e) Dans les rues qui se donnent Et la nuit me pardonne, je marche seul(e) En oubliant les heures Je marche seul(e) Sans témoin, sans personne Que mes pas qui résonnent, je marche seul(e) Acteur et voyeur
Se rencontrer, séduire Quand la nuit fait des siennes Promettre sans le dire Juste des yeux qui traînent
Quand la vie s'obstine En ces heures assassines Je suis riche de ça Mais ça ne s'achète pas
Je marche seul(e) Quand ma vie déraisonne Quand l'envie m'abandonne, je marche seul(e) Pour me noyer d'ailleurs.
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hanatsukijun-blog · 7 years
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Luka & Moi - Partie 1
Rien ne vaut une bonne douche chaude après une longue journée ! Et celle-ci avait été particulièrement fatigante. Mais je ne voulais plus y penser. L'eau ruisselant sur mon corps semblait emporter avec elle mes tracas et je me sentais de plus en plus détendue. Je fermai les yeux et penchai ma tête en arrière pour sentir l'eau sur mon visage, profitant de cet instant de détente pour laisser mon imagination vagabonder
Une fois ma douche terminée, j'enfilai rapidement une tenue confortable pour la nuit -un shorty et une nuisette- tout en laissant échapper un soupir de bien-être.Je quittai alors la salle de bain pour rejoindre ma chambre. J'ouvris la porte pour découvrir Luka, tranquillement installé dans un fauteuil, le nez plongé dans un bouquin.Je le contemplai un instant. J'adorais le regarder pendant ses lectures, il avait l'air si captivé. Sa chevelure d'ébène indisciplinée laissait toujours échapper une mèche ou deux devant ses yeux. Je me demandais chaque fois comment cela pouvait ne pas le déranger.Ainsi perdue dans mes pensées, je me surpris à rougir en remarquant ses deux iris dorées qui me fixaient de derrière ses lunettes. Il me souriait tendrement. Il était si craquant.Je secouai la tête légèrement pour me remettre les idées en place puis je me suis assise sur le bord du lit. Je pris un petit pot de crème qui était posé sur la table de nuit. Chaque soir, je l'ouvrais et mettais mon nez au-dessus pour respirer son parfum -une odeur mélangée de baies et de miel- avant d'en prendre une noisette et de me masser le visage avec. C'était mon petit rituel.
Je jetai rapidement un œil à Luka. Il m'observait discrètement par-dessus son livre. Mais en constatant que je l'avais remarqué, il posa alors son livre sur la table basse à côté de lui et me lança un sourire charmeur. J'étais comme hypnotisée par son regard pénétrant, complètement immobile en le voyant s'approcher doucement de moi.Je levai la tête pour continuer à plonger mon regard dans le sien, son sourire ne quittant pas ses lèvres. Il prit le pot de crème qui était toujours dans ma main, le referma et le rangea à sa place.Il porta ensuite la main à son visage pour retirer ses lunettes et les posa à côté du pot. Je le trouvais si craquant avec ses lunettes. Mais quand il les retirait, il avait toujours ce petit sourire espiègle et ce regard affamé qui me laissaient entrevoir un bon moment à venir. Restait à savoir à quelle sauce j'allais être mangée. Façon de parler. Luka ne manquait pas d'idées sur le sujet et savait aussi bien être doux que sauvage, ce qui n'était pas pour me déplaire dans un cas comme dans l'autre.
(À suivre)
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Coucou :)... on me signale que le mistral ne souffle pas aujourd'hui ^^... alors les questions 14 et 38.
Hey ! Mon partiel pour demain est annulé, et je n’ai pas de nouvelles pour mes dossiers à rendre... Je vais donc finir de vous répondre !
14. Série TV préférée de l’année ? 
Aïe, voici venir pour moi un grand moment de solitude... La liste de séries que j’ai à regarder est à rallonge, mais je n’ai ni abonnements (Netflix, OCS ect...), ni le temps (surtout cette année avec ce foutu mémoire !), mais en revanche niveau flemme, je suis au top... Ça me désole franchement, je fais partie des gosses qui ont passés leur enfance devant Midi les Zouzous, et Dieu sait à quel point, depuis l’âge de 6 ans, je sais à quel point c’est génial de suivre petit à petit les aventures d’un protagoniste, de suivre son évolution et de s’attacher à lui. Donc une bonne résolution pour 2020, ce serait de me mettre à une ou deux séries.
Je peux te répondre quand même. Mais ma réponse ne sera pas forcément intellectuelle. Après une journée fatigante, ou après avoir résolu un problème, j’ai la fâcheuse habitude de me faire une soirée The Big Bang Thery. Ouais, c’est une sitcom américaine. Mais ça me détend, et ça me fait rire, vu que je connais assez bien l’ambiance des labos de recherche en sciences pour des raisons familiales. Donc ouais du coup, je vais te répondre The Big Bang Theory...
38. Quel a été ton moment préféré de l’année ? 
Là pour le coup j’ai déjà répondu :)
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