Poème dédié aux bons vivants - Paradoxe - Claudine Bazoge
Paradoxe
Ici, le vieillissement du corps
Fane la peau sous le justaucorps.
Sur le miroir une vieille face,
Sous la tignasse l’âme vivace.
L’affaiblissement qui nous endort
Est utile à faire aimer la mort.
Voyez la jolie fille qui passe,
Là, devant une vie qui s’efface.
Nul ne subsiste dans un vieux sac,
Pourtant l’âme joue de son ressac.
Il est bien curieux ce paradoxe
Qui vient nous piquer tel le stomoxe.
L’esprit demeure adolescent, vert,
Le tronc se meurt au moment expert.
Le met est à point pour la Faucheuse
Sa faim, sans fin, semble bambocheuse.
Le transport se fait sans passeport,
La tête du mort d’abord pour l’emport.
N’insistons pas, l’issue est fatale,
Finalement la Dame est loyale.
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Conseil: Le meilleur moyen de conserver le cœur de l'autre, ça reste un Tupperware. Au congélateur. Tranquille ;) #HumourNoir #AmourVache https://www.instagram.com/p/ClT3bkpN0j2/?igshid=NGJjMDIxMWI=