Tumgik
#genre j'ai encore de l'énergie. mais bien sûr. je suis encore debout et c'est un miracle mais oui grave je vais sprinter
moinsbienquekaworu · 1 month
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I'm going to Give The Fuck Up
#okay i'm writing the rest in french 1) for spyld purposes because it's 1am but still#and 2) so i can pull that post out next time i'm seeing a therapist and maybe they'll take me seriously#donc je suis censée avoir fait un essai et une présentation pour demain (enfin. dans genre 8h)#et j'ai un autre exposé pour vendredi#j'ai rien commencé j'y arrive pas je peux pas#je suis au bout du bout j'arrive pas à me forcer à le faire je peux pas#c'est comme si ça faisait 4 ans que je courrais et qu'on me demandait de faire un sprint final#genre j'ai encore de l'énergie. mais bien sûr. je suis encore debout et c'est un miracle mais oui grave je vais sprinter#je vais aller en cours demain je vais dire au prof que je peux pas et que j'ai pleuré dessus plusieurs fois (ce qui est vrai)#et lui demander ce que je peux faire parce que là c'est pas possible#et on va voir!#je suis au bout de ma vie je n'en peux plus#plus le temps passe plus je me dis que ça vaudrait le coup d'abandonner et de rater mon année juste pour que ça s'arrête#ça fait des ANNÉES qu'à chaque période d'exam j'ai l'impression d'être un tout petit animal#qui s'est replié dans un coin de la pièce parce qu'un prédateur se rapproche#je suis dos au mur y a nulle part où aller et la menace se rapproche encore et encore et je peux rien faire#et je suis hors de moi tellement j'ai peur et je suis stressée#des mois et des mois que j'ai cette image de moi en toute petite souris qui gratte frénétiquement le mur derrière elle#parce que je peux pas aller devant moi. c'est là qu'y a le prédateur et je peux pas! je peux pas!!!#je peux pas fuir par là mais c'est la seule sortie et je vais pas y arriver et il faut que je parte il faut que je m'en sorte#si je reste là je vais mourir mais y a nulle part où aller et je suis pas en état de prendre une seule décision logique#je suis juste en train de paniquer et je peux rien y faire et il faut que je sois ailleurs où que ce soit mais pas ici pas ici pas ici#et toutes les fois où j'ai réussi à me mettre aux devoirs j'ai réussi à esquiver les conséquences mais pour combien de temps?#j'ai une semaine de répit. deux peut-être. et des fois ils faut que je le refasse immédiatement après et j'ai plus ce qu'il faut#si j'arrivais pas à me détacher de ça je serais paralysée toute la journée et je pleurerais au moins deux fois par jour#je mangerais pas je boirais pas je me doucherais certainement pas je parlerais à personne et je ferais absolument rien#rien qui me fait plaisir rien qu'y faut que je fasse rien rien rien. je serais figée tellement je suis stressée#du coup j'ignore et on dirait plus ou moins que ça va de l'extérieur mais je fais des crises de nerfs toutes les semaines#wow i have a ramble tag now
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elorecohlt · 5 years
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38 - Conséquences
Le souvenir de notre retour au QG est flou : je me souviens que la voiture est passée près de mon appartement mais que je n'ai rien dit, occupée à endiguer le sang qui se répandait sur mon t-shirt. Plus on avançait et plus la conduite de Dog se faisait chaotique, brutale : alors que ma tête heurtait une fois de plus la vitre teintée à ma droite, je me rappelle m'être dit que j'allais mourir comme ça, en sang à côté du type qui avait provoqué tout ça.
Et pourtant, on a survécu.
La suite me revient par flashs : la portière qui claque, Dog qui se traîne vers moi et - un blanc plus tard - moi en train de le soutenir à moitié tout en frappant à la porte du QG, laissant derrière moi des grosses traces de sang qu'ils n'iront jamais nettoyer.
La poignée s'est dérobée sous ma main, tout est devenu sombre et je me suis réveillée un moment d'absence plus tard, recousue. C'était presque habituel en un sens, sauf que là, les circonstances différaient : on avait désobéi aux ordres directs de Face et il y allait avoir des conséquences : frôler la mort et manquer de me vider de mon sang en était une, mais ce n'était pas celle qui me faisait le plus peur. Je craignais bien plus la colère du boss.
J'avais raison.
Cette nuit-là, je suis restée au QG. Al n'aimait pas que ses patients se reposent là-bas - au vu de l'insalubrité des lieux, je ne pouvais pas lui en vouloir - mais me déplacer aurait été plus compliqué. Hope et Mina ont pris soin de moi avec une attention désinvolte, sans trop poser de questions. L'inaction des jours qui ont suivi me butait : Hakeem avait rapporté ma Gameboy de notre appartement et Jezebel avait consenti à me prêter quelques livres, mais je m'emmerdais quand même. Je pensais aux mecs du Noeud qu'on avait provoqués et la peur se mêlait à la colère qui sourdait déjà dans mon ventre : qu'est-ce qui allait se passer, maintenant ? Rester cloîtrée avec mes pensées me rendait dingue, c'est sans doute ça - mêlé à l'habitude - qui a fait que j'ai vite demandé à revenir sur le terrain. Au lieu d'accéder à ma requête, Face m'a convoquée pour "parler".
Bien sûr, j'y suis allée la boule au ventre.
C'était rare que Face demande à voir ses hommes seul à seul. Généralement, les entretiens se passaient dans la salle qui nous servait de pièce à vivre, au vu et au su de tous. A force de discussions, Gold m'a confié son hypothèse : le chef faisait sans doute ça par souci de transparence d'un côté et par goût de l'humiliation de l'autre. De ce que je savais de lui, ça collait.
Cette fois n'a pas fait exception : je me suis retrouvée au salon, debout à côté de Dog, plus pâle que jamais - son insupportable sourire ne l'avait pas quitté - et le bras en écharpe. Assis de l'autre côté de la table qui nous séparait, Face s'est redressé à notre arrivée et nous a jeté un regard opaque, qui m'a gravement stressée : avec lui, c'était toujours pareil, comme s'il avait le pouvoir de contrôler le moindre ligament de son corps, aura incluse. Et là, il ne dégageait rien d'autre qu'une tension diffuse, qui poissait la pièce et rendait l'air irrespirable.
- Rain, Dog.
Et c'était tout, un salut sommaire suivi d'un silence angoissant. Mal à l'aise, je me suis balancée d'une botte à l'autre. A côté de moi, Dog a souri et a ouvert la bouche. Sentant la connerie, j'ai fermé les yeux et c'est là que tout s'est déroulé. Une syllabe a retenti avant qu'un son claquant ne vienne l'interrompre. C'était inimitable : le bruit d'une baffe. Le coeur battant, j'ai jeté un regard de côté pour voir que Face avait bondi et se tenait désormais en face de Dog. Et même s'il était plus petit que lui, à ce moment-là, j'ai eu l'impression qu'il le dépassait de trois tête tant le punk s'est ratatiné immédiatement, sans doute aussi éberlué que je l'étais.
Il fallait dire que malgré ses conneries, Dog paraissait comme intouchable au sein de la Meute : je l'avais vu se faire insulter et rembarrer un nombre incalculable de fois, mais jamais la hiérarchie ne lui avait tapé sur les doigts. Et le spectacle avait quelque chose d'interdit, inédit mais également jouissif, de cette sorte de frisson que procuraient les meilleures transgressions.
J'estime à trois secondes le temps que j'ai eu pour savourer cette sensation : passé cette échéance, ça a été mon tour. J'avais beau savoir qu'il y avait des risques que ça m'arrive, le dos de la main de Face m'a cueillie avec la violence d'une balle, me déséquilibrant - j'ignorais qu'il avait autant de force. Et malgré mon appréhension, j'ai encore eu l'énergie d'être surprise puisque Dog le méritait plus que moi (ce qu'ils ne pouvaient pas savoir). Un goût de fer a empli mon palais, mêlé au sel de larmes que j'avais brutalement ravalées - plutôt crever que de chialer devant eux, mais ma convalescence m'avait fragilisée.
C'est drôle, en y repensant - une gifle, c'est d'une simplicité désarmante et pourtant absolument efficace. Sur le moment, je me suis sentie humiliée comme jamais, alors que Face n'avait rien dit d'autre que mon nom. J'imagine que c'était à ça qu'on reconnaissait un leader charismatique - même si, quelque part, notre chef de gang était bien, bien plus que ça.
J'ai porté la main à ma joue en feu. Mes yeux ont fixé le sol tâché de sombre et de cendres quelques secondes, le temps que ma vision cesse de se brouiller, puis j'ai levé le regard lentement, craintivement - comme une petite fille qu'on venait d'engueuler.
Mauvaise idée : quelqu'un - ça devait être Face, sans doute - m'a empoigné les cheveux, me forçant à me redresser à moitié. J'étais grande pour mon âge, je dépassais aussi le chef mais rien de cela n'a eu d'importance sur le moment. Quand je me suis retrouvée le visage à quelques centimètres du sien, je me suis juste surprise à prier pour qu'il ne me crache pas dessus, ou je mourrais de honte.
A la place, son regard s'est durci infiniment.
- Je peux savoir ce qui vous est passé par la tête ?
Dog a ricané, le con. Alors que je sentais un élan de haine me parcourir face à sa réaction, j'ai vu une forme s'approcher de lui et lui flanquer un coup à l'arrière du crâne. Il s'est tu et Face m'a lâché, reculant d'un pas qui a eu le mérite de me rendre un peu de mon espace. Les jambes tremblantes, je me suis redressée, ai mordu ma lèvre trop fort : j'avais honte, clairement, mais je n'allais pas m'écraser. Je savais que ce n'était pas forcément ce que Face voulait, pas de ma part en tous cas. Et quelque part, ça ne devait pas être un si mauvais calcul que ça puisque le boss a détourné son attention vers Dog.
- Dog. Dis-moi ce qui s'est passé.
Ton patient mais glacial, du genre qui n'accepterait aucune contestation. Dog s'est frotté le crâne et a répondu, d'une voix plus calme :
- Je suis venue la chercher, comme tu m'as demandé, avec une de nos caisses. Après, on s'est postés au croisement que tu voulais surveiller. On est restés en retrait, on les a regardé causer un moment...
- Et pourtant, vous êtes rentrés blessés, avec des balles dans la carrosserie.
Le ton de Face a ressemblé, sur le coup, a un grondement de fauve. Il m'a jeté un regard, j'ai détourné le mien : je savais très bien que ce qui s'était passé était de la faute de mon équipier, mais je me voyais mal le balancer.
Malgré tout ce qu'il m'avait - ou non - fait.
Il y a eu un silence, puis Face, d'un geste implacable, a écrasé le pied de Dog. Ce dernier a grimacé mais sans rien dire de plus. Alors que le chef se tournait vers moi, quelqu'un s'est interposé. Morte de trouille - j'en menais pas large et j'étais à bout, physiquement comme mentalement - je n'ai pas tout de suite reconnu la silhouette derrière laquelle j'avais pourtant passé des années à courir.
- Laisse-la, Face.
- Pardon ?
Le ton était un avertissement, mais Hakeem l'a ignoré superbement. Avec un calme impressionnant - surtout que j'étais sûre qu'il aurait dû faire dans son froc, de tenir tête à Face comme ça - il a poursuivi :
- Rain t'es fidèle et elle t'obéit toujours à la lettre.
Silence. J'ai cru que Face allait le frapper, mais il ne s'est rien passé. D'un ton plus faible - je reconnaissais un tremblement infime dans sa voix, mon frère a reprit :
- Si l'un des deux a merdé, c'est Dog.
J'aurais dû me sentir reconnaissante, pourtant ce qui m'a envahie, c'est une rage d'une puissance qui m'a surprise : alors c'était maintenant que Steel choisissait de s'interposer, se mettre entre son pote et moi ? Puis après la colère est venu le dégoût de moi-même : j'étais terrifiée et ingrate, mais c'était plus fort que moi.
Comme la silhouette de Hakeem me bloquait le passage, j'ai dû me fier à ce que j'entendais : le bruit de quelqu'un qui se déplace, puis la voix de Face, qui a susurré :
- ... c'est vrai ?
Et - en réponse - un éclat de rire dégueulasse, hystérique et apeuré.
- Tu me connais, Face, je sais pas me retenir !!
Quelqu'un dans la pièce a sifflé. Il y a eu un bruit de coup - au ventre, d'après la sonorité - puis j'ai vu Dog se plier en deux. Hakeem n'a pas bougé, et Al est sorti de l'ombre, comme s'il attendait son heure. Gold l'a aidé à soutenir le punk et tous les deux l'ont entraîné dans le couloir, alors que Face respirait lentement, se recentrait. Hakeem s'est retourné, a posé la main sur mon dos.
- Viens, on s'en va.
- Attends.
J'ai frissonné en entendant la voix de Face et me suis décalée pour le voir. Ma voix est sortie tremblante :
- Ouais ?
Il y a eu un temps. Puis le boss m'a scrutée et m'a demandé, d'un ton radouci :
- Est-ce que tu as remarqué un changement, chez Dog, ces derniers temps ?
Mon regard a erré de côté, s'est heurté au carrelage de la cuisine. La sensation du froid contre mes cuisses m'est revenue, me coupant le souffle. Et d'une voix atone et lointaine, je me suis entendue répondre :
- Pas que je me souvienne.
C'est comme ça que je me suis sentie mourir devant Face, et qu'il n'en a rien eu à foutre.
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