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#fortune pinceau
laramsheep · 1 year
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"I think...We just need a stroke of luck now"  // "Creo que... Ahora solo necesitamos un golpe de suerte"
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guarderiadehuesitos · 2 years
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8/8 - [UT Shipchildren]
[Eng] Fortune pinceau. A little girl with the lucky on her side. Traveler and friendly, a new place is a new friend to meet. Is on an important quest!
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[Esp] Fortune pinceau, una niña con la suerte de su lado. Viajera y amable, un nuevo lugar es un nuevo amigo por conocer. ¡Está en una misión importante!
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portraillov-blog · 4 years
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Peinture à l'huile Portrait - Un cadeau parfait pour votre bien-aimé
Nous avons tous, à un moment ou à un autre, été bloqués pour des idées de cadeaux pour nos amis et notre famille. Parfois, trouver le cadeau parfait pour un être cher peut être un véritable défi. Il peut être encore plus difficile de trouver quelque chose de vraiment unique qui convienne à la personne pour qui vous voulez acheter, mais nous pensons avoir trouvé la solution. C'est une peinture à l'huile de portrait!
La beauté de donner une peinture à l'huile en cadeau est qu'il y a tellement d'options pour les variations de goût. Il vient dans des tailles variables et bien sûr des couleurs et des sujets.
La peinture à l'huile se décline en de nombreuses variantes, mais à moins que vous ne soyez prêt à dépenser une fortune pour des originaux coûteux, votre meilleure alternative est une reproduction de peinture à l'huile peinte à la main qui vient sur une vraie toile où les coups de pinceau peuvent être vus. Des reproductions de peintures à l'huile de haute qualité sont fidèlement reproduites et feront un cadeau qui a le facteur wow et qui sera chéri et admiré pour les années à venir.
Choisir une reproduction de peinture est tellement plus satisfaisant qu'une impression plate et sans vie; les impressions manquent souvent des vraies couleurs et de la vitalité d'une reproduction peinte à la main. Si vous avez du mal à trouver la bonne peinture pour votre destinataire, pourquoi ne pas remplacer une impression existante par une reproduction de peinture à l'huile et être reconnu pour votre innovation et votre attention.
Si vous ne pouvez toujours pas décider quelle haletante choisir, pourquoi ne pas envisager un portrait? Il n'y a pas besoin de séances sans fin, choisissez simplement une photo que vous aimeriez voir dans une peinture à l'huile peinte à la main et profitez de résultats incroyablement détaillés et réalistes. Choisir un portrait vous offre des choix infinis; choisissez l'une de vos photos de mariage préférées, une photo de groupe d'amis, des souvenirs de vacances, un diplôme, des portraits d'enfants ou une photo de famille chérie.
Si vous avez envie d'ajouter une touche de variation, vous pouvez ajouter un effet pop art à votre portrait ou quelque chose de plus traditionnel.
Une peinture de portrait d'un animal de compagnie chéri peut également faire une idée de cadeau réfléchie, mais peu importe ce que vous choisissez, une peinture qui a été créée ou reproduite avec une certaine personne à l'esprit ne vous décevra pas.
Bien sûr, pour garantir les meilleurs résultats finaux, vous devrez trouver une entreprise de peinture de confiance pour créer votre propre chef-d'œuvre. Il existe de nombreuses galeries de peinture en ligne que vous pouvez choisir. Tout ce que vous avez à faire est de vérifier leur réputation, de voir comment les autres clients en parlent, de vérifier leur portefeuille, plus 2 choses à ne pas oublier sont comment ils vont expédier votre peinture et leur politique de garantie et de retour.
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orphae · 5 years
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Blanche Neige © 2019
Hey, long time no see! J’ai été frappé par une malédiction : je n’arrivais plus à terminer mes illu’ 😨 j’ai dû travailler sur 3 ou 4 projets en parallèle sans parvenir à y mettre LE coup de pinceau final. Frustration x 8000... la fin de Game of Thrones a dû me traumatiser.
Heureusement que cette gourde de Blanche-Neige ait mis un terme à ce blocage ☺️ (d'autant plus qu’elle ne figurait pas sur ma liste-de-trucs-chouettes-à-dessiner). J’espère que tout le monde va bien, vous m’avez manqué. Merci pour vos messages, ici ou ailleurs ! J'ai envie de les imprimer et de les afficher au-dessus de mon bureau pour me booster.
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Hey, long time no see! I was struck by a curse: I couldn’t finish my illustration 😨 The end of GoT had to traumatize me.  Fortunately, Snow White healed me. Especially since she wasn’t on my list of “cool-things-to-draw”. I hope everyone is fine, I missed you! Thank you for your messages, here or elsewhere :)  I want to print and display them above my desk, just to boost me.
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• Support my work : ko-fi.com/orphae
• Instagram : www.instagram.com/orphae.art 
• YouTube : https://bit.ly/2FyMnm2
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27/01/2022
Feutre pinceau epais
Dessins d'imagination de recherche de silhouette de character design du cowboy-diseur de bonne fortune
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Nom et prénom(s) : Lia Sæther  Âge : 30 ans Nationalité : Italiano-Norvégienne Avatar :  Nikki Reed Fonctions : Infirmière aux urgences Situation amoureuse : célibataire Quartier résidentiel : Vagen
Son enfance :  Lia Sæther où le mélange presque parfait de multiples cultures. Née d'une mère italienne et d'un père norvégien, c'est pourtant en suisse flamande que la brunette évolua. Famille au pouvoir d'achat élevée, Eirik ingénieur et Eva professeur de piano, autant dire que la petite Lia n'a jamais manqué de rien. Fille unique, choyée comme un ange venu du ciel, l'enfant fut rapidement sensibilisée au monde extérieur. Quadrilingue dès son plus jeune âge et amatrice d'art, Lia se montrait être une jeune fille bien plus mature que son âge. Certains disaient même qu'elle était un vrai petit génie, d'autres qu'elle était beaucoup trop stimulé psychiquement. Mais Eirik et Eva était des parents attentionnés, aimant et consciencieux, avançant pas à pas dans l'éducation et l'ouverture d'esprit de leur fille. C'est ainsi qu'ils l'amenèrent avec eux, chaque année, lors de leurs voyages à l'autre bout du monde. Des voyages qui rimaient avec aventures. Pas de luxe, mais une approche avec la nature et des civilisations parfois bien pauvres. Ces voyages, voilà les plus belles leçons de vies que Lia reçues. Son adolescence : En grandissant, le nom de « Lia Sæther » était dans toutes les bouches et une étiquette de fille parfaite ne tarda pas à venir se coller à sa peau. Si Lia avait parfaitement conscience qu'elle menait une vie de rêve, elle détestait cette image qu'on lui donnait. Elle était l'élément de comparaison préféré des mères de ses copines, ce qui lui coûta quelques amitiés. Néanmoins, contre toute attente, l'adolescence de la jolie brune ne s'avéra pas aussi facile que prévu. Probablement idéaliste, elle ne parvenait pas à comprendre les inégalités du monde. Elle rêvait de justice, d'équité entre les peuples et les sexes. Un combat contre le vent qui faisait sourire sa mère qui lui disait bien souvent « Un jour, tu comprendras ma fille ». Puis, il eu également les premières fêtes, les premières sorties, les premières gouttes d'alcool, les premières expériences. Les Sæther faisant partie de ces riches aux côtés bohèmes et à la fortune qui s'ignore, aimait le diction « Il faut qu'elle se fasse sa propre opinion des choses ». Une attitude parentale très frivole et laxiste qui poussa la demoiselle à tester bien des choses. Alcool, drogue, sexe... Lia voulait tout expérimenter. Consommatrice de cannabis, sa consommation n'était point un sujet tabou au sein de la famille puisque sa propre mère en appréciait les effets. Pour Lia, cela l'aidait. Elle se sentait mieux et outre un état de flottement agréable, elle avait cette impression d'inspiration lorsque son pinceau venait toucher la toile. La demoiselle aurait pu devenir une artiste, une vraie, si seulement il n'y avait pas eu cette terrible soirée d'anniversaire. Samedi 14 mars 2006 : Alors que son groupe d'amis était en train de fêter comme il se doit les 18 ans de Franz dans son chalet à la montagne, l'irréparable se produisit. Alcool, cannabis, une jeunesse insouciante... Il n'en fallut peu pour que Franz bascule à la renverse depuis le balcon. La chute fut fatale, la colonne vertébrale avait cédé. Une soirée qui vrilla au cauchemar. Franz, 18 ans, tétraplégique incomplet. Si suite à ce drame Lia s'était promis d'arrêter cette stupide consommation toxique de cannabis, cela l'aidait pourtant à trouver le sommeil et oublier cette soirée. Malgré une thérapie, son addiction était belle et bien là. Néanmoins, Lia avait trouvé un sens à sa vie, un objectif : elle serait infirmière. Âge adulte : C'est avec brio que Lia était devenu infirmière. Brillante, sensible, humaine, chaleureuse, perfectionniste, elle semblait posséder toutes les qualités pour devenir une infirmière hors du commun. Et c'était le cas. Malgré son jeune âge, Lia semblait toujours trouver les mots justes. Travaillant dans un centre de rééducation polytraumatisé comme pour se déculpabiliser de la chute de Franz, Lia savait parfaitement que ce n'était pas une vie. Vivant sans cesse dans le passé, son esprit bloqué dans ce 14 mars 2006. Ayant néanmoins réussi à réguler sa consommation à seulement une « cigarette » avant de s'endormir, elle aimerait mettre fin à cette drogue qui lui permettait de tenir. Pourtant, malgré ce traumatisme, Lia reste fidèle à elle-même. Souriante, douce, brillante, investie, combative, rien ne semble l’effondrer, et pourtant... Trouvant un peu de stabilité dans les bras d'un certain Vicienzo, Lia n'avait pas voulu écouter les conseils avisés de sa mère. Voilà comment, après des fiançailles précipités, Lia eu le cœur brisé par cet homme volage et coureur de jupons. Heureusement que ses parents étaient là pour l'aider dans cette rude épreuve. Suite à ce nouveau traumatisme, Lia a trouvé du réconfort dans le sport. Notamment dans le yoga acrobatique. Une discipline qui lui demanda une hygiène de vie exemplaire et qui à eu le don de lui donner une silhouette plus que séduisante. A ses 29 ans, ses parents prenant de l'âge et dorénavant à la retraite, prirent la résolution d'aller s'installer en Norvège, dans le village natal de son père : Bergen. Un départ soudain mais qui ne laissa pas Lia indifférente. Incapable de vivre loin de ces derniers, elle décida elle aussi de tout quitter pour les suivre. Aujourd'hui : Voilà maintenant 1 an que Lia s'est installé à Bergen, dans le charmant quartier de Vagen. Ayant trouvé un poste au sein des Urgences de l’hôpital, ce déménagement a été pour elle, une sorte de renaissance. Prête à tirer un trait sur sa vie d'avant : sur Franz, sur Vicienzo, Lia regarde maintenant droit devant. Appréciée par ses collègues, Lia a le projet de créer une association féministe dont le but serait de récolter des fonds pour les femmes des pays pauvres. Un projet encore dans son esprit mais qui verra probablement le jour. Et puis, Lia vient de faire 30 ans, elle espère bien trouver l'homme qui pansera ses plaies et qui lui donnera de merveilleux enfants, même si aujourd'hui encore, Lia se méfie de la gente masculine... 
Objectif de vie/motivation/rêve :  1. Battir une famille 2. Créer une association féministe à but humanitaire 3. Régler sa dépendance aux drogues douces
Relations familiales : ❆ ❆ ❆ ❆ ❆ Relations amicales : ❆ ❆ ❆ ❆ Relations voisinages : ❆ ❆ Relations professionnelles : ❆ ❆ ❆ ❆
Liens : Erland Edvardsen, ami Moira Strom, partenaire de yoga Dominik Burøe, partenaire de yoga
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limagaou · 5 years
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Premier acampamento: Pátria Livre
Alors qu’on déambule depuis deux semaines dans les foires de la réforme agraire pour rencontrer des membres du MST et expliquer le propos de notre voyage maintes et maintes fois, on attend avec impatience d’être invité.e.s sur une occupation. De fil en aiguille on parvient à rencontrer Jo, coordinateur de l’acampamento Pátria Livre. Après une bonne discussion où il nous rappelle leurs fondamentaux, il nous donne le feu vert pour passer quelques jours chez eux. Yeebaaa !
Pátria Livre est un jeune acampamento d'un an et demi, installé sur la commune de São Joaquim de Bicas, dans la région métropolitaine de Belo Horizonte (BH). Il s’est établi sur des terres en friche appartenant à Eike Batista, multi-milliardaire Brésilien qui a fait sa fortune dans l’industrie minière. Au moment de l’occupation, après une longue préparation secrète de l’opération sur les questions de sécurité, d’équipements et de vivres, une centaine de personnes traverse à pied la rivière qui borde le site pour y installer leurs premières barracas de lona (tentes en bâches plastiques). Très vite l’occupation se massifie, comme ils disent. Le « travail de base » réalisé par les militants du MST dans les quartiers populaires de BH draine de nouveaux occupants. Des lots de 100m2, agencés les uns à côté des autres comme dans un village, sont répartis auprès de 2000 familles. La vie s’organise, une vigie permanente est montée aux différents points d’accès, des maisons de bois et de taules sont montées avec l’aide du bambou du coin, les plantations d’arbres et de cultures vivrières sont lancées. Des noyaux communautaires se forment pour organiser la vie et la production collectives, le noyau central se dote d’une épicerie, d’un centre de santé, d’un freeshop. L'électricité, qui n’approvisionne que le noyau central, et l'eau sont piratées sur les réseaux à proximité. Après une occupation massive de la SEMIG (entreprise publique gestionnaire de l’électricité dans le Minas Gerais) par des femmes du MST, l’état donne son aval pour la création d'une école au sein de l’acampamento. Les profs y sont même choisi.e.s par le mouvement en fonction de leur conscience politique et de leur approche pédagogique… le portrait de Paulo Freire orne l’entrée de l’école, accompagné de cette citation : « L’éducation ne change pas le monde. L’éducation change les gens. Les gens changent le monde. »
L’activité de l’acampamento est organisée en différents pôles, dont chacun a au moins un.e coordinateur.rice attitré.e : sécurité, infrastructure, éducation, santé, production, culture, communication. Les coordinateur.rice.s des noyaux communautaires (30 à 50 familles), élu.e.s pour deux ans au consensus par les habitant.e.s des noyaux, nomment à leur tour les coordinateurs de l’acampamento. C’est à peu près comme ça, par représentation successive au consensus, qu’est organisée la coordination du MST jusqu’au niveau national… sans parler des nombreuses rencontres thématiques, formations et assemblées populaires qui brassent un paquet de militant.e.s. Il nous semble pour l’instant que ça fonctionne pas trop mal, avec un bon niveau de légitimité et surtout peu de luttes de pouvoir. Ce qui n’empêche pas que le MST et ses lieux de vie restent des organisations grandes et complexes, avec en plus une planification assez souple à la brésilienne, et que du coup c’est souvent le bordel… mais quel beau bordel !
Pátria Livre a la particularité d’accueillir beaucoup de citadins qui fuient la misère et cherchent de nouvelles opportunités via le mouvement : un espace pour construire une maison, un terrain à cultiver et avoir de quoi subsister, une communauté de vie et de lutte, et le vif espoir de se voir attribuer à terme par l’Etat une terre cultivable de plusieurs hectares. Au sein de cette masse hétérogène qui vient s’installer, la consolidation de la communauté n’est pas une mince affaire. Entre celles et ceux qui ne se construisent qu’une cabane du dimanche et rechignent à s’impliquer, ceux qui ont des problèmes d’alcool et battent leurs compagnes, ou encore celles et ceux qui entretiennent le trafic de drogue… Les militant.e.s à la coordination doivent régulièrement gérer ce genre de problèmes, et parfois expulser des personnes de l’acampamento lorsque les règles, écrites noires sur blanc à l’entrée du lieu, ne sont pas respectées. L’atmosphère est dense, les tensions sont vives.
Jo
« En tant que gay, de couleur, pratiquant du Candomblé (religion afro-brésilienne) et coordinateur du MST… l’année va être compliquée!» C’est lors de la fête bien arrosée du mouvement des chiffonniers de Mario Campos, à laquelle Jo nous a convié.e.s, qu’il nous livre ça dans l’hilarité générale. Mieux vaut en rire… Jo a grandi à Maria Campos, élevé par sa grand-mère. Formé au travail social, il milite depuis longtemps et a été récemment candidat sur la liste municipale du PT, dont il n’hésite pas à pointer les fautes et les contradictions. Depuis quelques années, et désormais du haut de ses 35 ans, il a rejoint le MST, ce mouvement de masse et intrinsèquement rebelle qui correspond bien à son tempérament. Jo a été choisi pour coordonner l’acampamento peu après sa création. Comme tout dirigeant du MST, il n’a d’autre choix que d’être militant avant tout : aucun salaire, seulement une indemnisation de l’ordre de 350 euros par mois. Sur l’acampamento Jo semble à la fois partout et nul part. Il est souvent en vadrouille pour rencontrer des gens à droite à gauche mais, dès qu’il est là, il ne s’arrête plus. Il vogue au gré des problèmes à résoudre, des réunions qui s’organisent au pied levé, des personnes qui l’interpellent. Il connaît tout le monde et ne peut pas marcher 10 mètres sans s’arrêter pour tchatcher avec Fulano (le « Pierre, Paul ou Jacques » brésilien). Quand il nous prend sous son aile attentionnée, le programme semble changer chaque minute. Sa personnalité est fascinante. Bien qu’il ne puisse dissimuler une certaine agitation, il dégage une légèreté et une douceur déconcertantes. Son âme subversive est pleine de malice, d’enthousiasme et de détermination. Le rêve et la réalité de la révolution sociale coulent dans ses veines et brillent dans ses yeux. Ayant reçu des menaces de mort, il change constamment de lieu pour dormir et de « chauffeur » (le Fulano disponible du moment) pour se déplacer. Lorsqu’il est au bord de la crise de nerf, il se fait une petite balade en forêt et relit « L’art de la guerre » de Sun Tzu. Malgré son emploi du temps hyper chargé, il a tenu à nous emmener sur un autre jeune acampamento à 45 minutes de là : Maria da Conceição, la « grande sœur » de  Pátria Livre. Il nous avait promis « um lugar maravilhooooso, gente ! ». On n’a pas été déçu.e.s et on y retourne prochainement… à découvrir dans nos prochains textes !
David
On est hébergés chez David, 24 ans, d’origine indigène Pataxô, joyeux photographe et coordinateur de la communication et des activités culturelles du campement. Il nous apprend qu’il a pour mission de nous faire découvrir la vie du lieu. Aussi modestes soient-ils, David et tous les acampados que nous rencontrons manifestent leur sens de l’accueil par une disponibilité et une générosité débordante qui nous met souvent mal à l’aise. On s’y fait petit à petit… David ne se lasse pas de nous raconter les histoires qu’il a vécues depuis son arrivée. Autour d’un feu de camp, en barbotant dans la rivière, en cuisinant au feu de bois dans sa hutte en tôle d’amiante alors qu’on fuit la fournaise, en buvant un café du soir à la lueur de la lampe à pétrole… on voit bien qu’il enjolive un peu les choses quand on touche du doigt les « vrais » problèmes, mais on se régale de son enthousiasme et de son amour pour celles et ceux qui l’entourent. C’est d’abord à ses côtés, puis en prenant doucement notre autonomie, qu’on fait un paquet de belles rencontres.
Maria
Inséparable amie de David, du haut de ses 16 ans, elle fait partie de l’équipe de coordination culturelle du campement, dont l’emblème est un pinceau croisé avec une machette, symbole fort de la lutte pour la terre. Maria a été abandonnée à l’âge de 12 ans par ses parents et a survécu deux ans dans la rue. Après avoir été « adoptée » par une femme qui a croisé son chemin, elle a rejoint l’acampamento avec elle afin de quitter un environnement urbain impossible. Aujourd’hui cette adolescente respire la joie et la légèreté. Elle donne de sa voix magnifique en nous chantant des histoires d’héroïnes sacrifiées. Mauri, le copain de Maria qui lui aussi semble avoir eu plusieurs vies dans la banlieue de BH, nous dira autour du feu : « Le MST vient au secours des frustrés pour qu’ils commencent une nouvelle vie. »
Domingos
C’est avec Domingos  qu’on a réussi à commencer à bosser un peu. La mission : abreuver les centaines de poussins qui viennent d’arriver pour approvisionner les poulaillers collectifs. En faisant le tour des noyaux communautaires, ce coordinateur technique passionné de politique nous témoigne sa frustration de ne pas voir la production se développer au rythme qu’il souhaiterait. Pour lui comme pour de nombreux autres, « le problème » c’est tous ces urbains qui viennent s’installer : ils manqueraient de volonté, auraient des difficultés à se former, abandonneraient trop vite la dure vie de la brousse… La plupart de ces « néo-ruraux » n’ont aucune connaissance du travail de la terre ou encore d’expérience de militance. Pour accompagner l’installation et la formation politique des nouveaux arrivants, la coordination  met en place dans chaque noyau un « travail de base »  qui se traduit par des réunions d’échange de parole et d’expériences, des formations, un accompagnement technique, de la pratique de la militance… mais à la différence des arbres qui poussent ici aussi vite que les cheveux, on ne devient pas paysan activiste en un jour, et encore moins quand on mène une vie de galère permanente. Cette situation n’affecte cependant pas l’optimisme de Domingos qui, chaque jour, prend soin de 2000 poussins, forme les responsables des poulaillers, s’occupe des quelques hectares de plantations de son noyau, participe aux réunions de coordination… et qui pour rien au monde ne retournerait à sa vie d’employé d’entreprise agricole.
Dona Ana et le jardin merveilleux
Une merveille de grand-mère, une douce sorcière, une femme généreuse, une sage comme on aimerait en avoir dans chaque village. Elle nous ouvre les portes de son jardin où elle cultive une ribambelle de plantes médicinales et aromatiques, de fruits et de comestibles en toutes sortes. On se perd parmi ces noms aborigènes, ces tons de vert, de jaune, de rouge, ces feuilles rondes, dentelées, en biseau, ces arômes camphrés, citronnés, sucrés des fruits pulpeux. Saisissant l’opportunité d’un petit lopin de terre, Dona Ana a découvert le MST et a rejoint Pátria Livre à 70 ans. Le parcours qu’elle a derrière elle lui en fait paraître 80, mais son regard pétillant et son sourire espiègle sont remplis de vie. Son mari, très discret, la suit partout à la trace. Tous deux sont très impliqués dans la vie communautaire, volontaires pour tous les chantiers collectifs. Un sens du devoir qui force le respect… vivent les anciens! C’est avec Dona Ana et quelques autres femmes que le collectif féminin de Pátria Livre se concentre sur l’art des plantes médicinales pour approvisionner le centre de santé. Et son imagination l’amène à penser à d’autres projets pour l’indépendance économique des femmes de l’acampamento, par exemple la fabrication et la vente de balais à partir de bouteilles en plastique. Ici, il n’y a pas de revenus superflus. On repart de chez elle avec des dizaines de sachets de semences à répandre sur notre chemin !
Angela
La maison d’Angela est l’un des repères préférés de Jo dans l’acampamento. C’est chez elle qu’on se cache avec lui pour boire de la cachaça et de la liqueur de jabuticaba. Du fait des problèmes d’alcoolisme récurrents, la consommation d’alcool est ici seulement tolérée si elle est très discrète. Angela nous régale de sa joie débordante à nous accueillir et de ses histoires trépidantes de jeune militante de 50 ans. Elle a rejoint le mouvement il y a peu de temps et a réussi à reprendre de l’élan après une dépression. Dans la foultitude de parcelles et de cabanons plus ou moins soignés de Pátria Livre, le petit foyer d’Angela détonne. Vu de l’extérieur rien de spécial à signaler : des montants en bambou, des parois en vieilles plaques de bois et un toit de taule. Mais à l’intérieur c’est le « tout confort » : deux chambres, une cuisine tout équipée, une jolie salle de bain, des rideaux et tissus d’ornement, le tout parfaitement organisé et… l’électricité ! Elle nous montre avec fierté l’appareil qui, relié à un tout petit panneau solaire, lui sert de radio, de chargeur de téléphone, et alimente les trois ampoules de la maison. Pour le dîner, qu’elle nous laisse préparer avec beaucoup de curiosité pour la « cozinha francesa », y’a qu’à se servir dans le jardin. Angela exulte en nous racontant l’occupation massive du siège de Nestlé par des femmes du MST, le 8 mars dernier, pour dénoncer la privatisation de réserves d’eau en cours de négociation avec le gouvernement. Une destination inconnue jusqu’à la dernière minute, 600 militantes réparties dans une dizaine de cars, une marée de t-shirts et casquettes rouges, des visages couverts, une journée d’occupation qui a permis de réaliser une belle communication sur le sujet, d’obliger Nestlé à réagir et de laisser quelques traces de leur passage.
Les Pataxôs
Peu après la création de l’acampamento le mouvement invite une communauté native de Pataxôs à occuper une partie de la zone. Ces derniers se sont vus prendre leurs terres de l’état de Bahia par des cumulards de l’agro-industrie. A 200 mètres du campement, treize familles de Pataxôs se sont donc ainsi installées aux abords de la rivière, au milieu des arbres, profitant ainsi de la fraîcheur et de la discrétion de la forêt. Ils créént l’aldeia Naô Xohã, qui signifie esprit guerrier. S’ils préservent un mode de vie isolé et de fortes traditions, pour l’essentiel ils s’habillent à l’occidentale et parlent portugais. Leurs habitations mêlent des sortes de yourtes en bois à des cabanes de type mobile-home construites avec la contribution d’une ONG du coin. Menés par Angorrô, leur cheffe détonante de fougue et de présence, ils sont à peine installés qu’ils s’apprêtent à attaquer en justice l’entreprise minière voisine qui déverse ses effluents pollués dans la rivière. Après un accueil chaleureux et une visite des lieux, on se réfugie de la pluie sous le toit de la grande cuisine collective. On échange quelques graines, on se fait tatouer avec du jenipapo -une teinture noire à base de graines-, David se fait soigner sa fièvre par une puissante application à base d’ail, on contemple les superbes poteries tout juste reçues de la part d’une aldeia du nord du pays. On a même le droit à quelques chants traditionnels. Au cours de la discussion on apprend qu’ils nous ont laissé entrer dans l’aldeia car ils sentaient en nous des esprits amis. La classe.
Ce n’est qu’à quelques kilomètres de là que, le 5 novembre 2015, le barrage de Fundão a cédé en déversant ses millions de mètre cube de boue toxique dans le Rio Doce. Cette catastrophe environnementale est considérée comme la plus grave dans l’histoire du Brésil. Elle a enseveli trois villages, faisant 19 morts et laissant 1200 personnes sans logement. La boue s’est propagée sur les 663 km de fleuve avant d’atteindre la mer, détruisant l’écosystème du fleuve et ravageant l’économie locale des villages qui dépendaient de la pêche. Au total 500 000 personnes ont été affectées. Samarco, l’entreprise responsable, n’a pour l’instant payé que 1,5% des amendes auxquelles elle a été condamnée.
Comme dit l’un des slogans les plus fameux du MST :
Pátria livre ! Venceremos !
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justforbooks · 7 years
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Le puissant parfum des roses emplissait l'atelier et, quand la brise d'été remuait parmi les arbres du jardin, la porte ouverte laissait entrer les lourds effluves du lilas ou la senteur plus délicate de l'aubépine.
Depuis le coin du divan à sacs de selle persans où il était étendu, fumant, comme à son habitude, d'innombrables cigarettes, Lord Henry Wotton apercevait tout juste l'éclat d'un cytise aux fleurs sucrées et colorées comme le miel dont les rameaux frémissants semblaient à peine capables de soutenir le poids d'une aussi flamboyante beauté. De temps à autre les ombres fantastiques projetées par des oiseaux en vol tourbillonnaient sur les longs rideaux de tussor tendus devant l'immense fenêtre, créant fugacement une sorte d'effet japonais, et lui faisant penser à ces peintres de Tokyo au visage blême comme le jade qui, au moyen d'un art par nature immobile, cherchent à transmettre le sentiment de la vitesse et du mouvement. Le murmure maussade des abeilles se frayant un chemin dans l'herbe haute qui n'avait pas été tondue, ou s'obstinant à décrire des cercles monotones autour des flèches à crochets noirs des roses trémières fleuries par les premiers jours de juin, semblait rendre le silence encore plus oppressant, et le sourd grondement de Londres était pareil au bourdon d'un orgue dans le lointain.
Au centre de la pièce, fixé à un chevalet droit, se dressait le portrait en pied d'un jeune homme à la beauté extraordinaire, et face à lui, à quelques pas, se tenait assis l'artiste en personne, Basil Hallward, dont la disparition soudaine, voici quelques années, a suscité un formidable émoi dans la société et donné naissance à tant d'étranges conjectures.
Comme il regardait la forme gracieuse et affable qu'il avait si artistement rendue sous son pinceau, un sourire de contentement traversa son visage et parut vouloir s'y attarder. Tout à coup il sursauta et, fermant les yeux, posa les doigts sur ses paupières, comme s'il cherchait à emprisonner dans son cerveau quelque curieux rêve dont il crai­gnait de se réveiller.
– C'est votre chef-d'œuvre, Basil, la meilleure chose que vous ayez jamais faite, dit Lord Henry d'une voix languissante. Il faut absolument que vous l'envoyiez à la Grosvenor Gallery l'an prochain. L'Académie est trop vaste et trop vulgaire. La Grosvenor est le seul endroit envisageable (1).
– Je ne pense pas l'envoyer où que ce soit, répondit-il en rejetant sa tête en arrière de cette façon bizarre qui suscitait les railleries de ses camarades à Oxford ; non, je ne l'enverrai nulle part.
Lord Henry haussa les sourcils et le regarda stupéfait à travers les fines volutes de fumée bleue qui s'élevaient en prodigieuses arabesques de sa lourde cigarette à l'opium.
– Vous ne l'enverrez nulle part ? Mais pourquoi donc, mon cher ami ? Avez-vous une raison, au moins ? Quels drôles d'oiseaux vous êtes, vous autres peintres ! Vous faites tout ce qui est possible pour obtenir la célébrité. À peine obtenue, vous semblez vouloir vous en débarrasser. C'est idiot, car il n'y a qu'une chose au monde qui soit pire que de faire l'objet de bavardages, c'est de ne faire l'objet d'aucun. Un portrait comme celui-ci vous place­rait bien au-dessus de tous les jeunes gens d'Angleterre et rendrait les plus vieux jaloux, si tant est que les vieux aient la faculté de ressentir des émotions.
– Je sais que vous allez vous moquer de moi, répondit-il, mais je ne peux vraiment pas l'exposer. J'y ai mis trop de moi-même.
Lord Henry allongea ses longues jambes sur le divan et trépida de rire.
– Voilà, je savais bien que vous vous moqueriez ; ce que j'ai dit n'en est pas moins vrai.
– Trop de vous-même ! Sur ma parole, Basil, je ne vous savais pas si vaniteux ; et je ne trouve sincèrement aucune ressemblance entre vous, avec votre épais visage aux traits rudes et vos cheveux noir de charbon, et ce jeune Adonis qu'on dirait fait d'ivoire et de feuilles de rose. Allons, mon cher Basil, c'est un Narcisse, tandis que vous – bon, vous avez bien entendu l'air intellectuel et tout ce qui s'ensuit. Mais la Beauté, la vraie Beauté, s'arrête là où l'air intellectuel commence. L'intelligence est en soi une exagération, elle détruit l'harmonie de tout visage. Dès qu'on s'assied pour réfléchir, on n'est plus que nez ou front, ou que sais-je d'affreux encore. Regardez ceux qui réussissent dans les professions de l'esprit. Ils sont tous parfaitement hideux ! Excepté, naturellement, dans l'Église. Il faut dire aussi que dans l'Église on ne pense pas. Un évêque continue de dire à quatre-vingts ans ce qu'on lui demandait de répéter quand il en avait dix-huit, en conséquence de quoi il ne cesse jamais d'être absolument ravissant. Votre jeune et mystérieux ami, dont vous ne m'avez pas dit le nom mais dont le portrait me fascine, ne pense jamais. J'en suis tout à fait certain. Il est une chose sans cerveau et pleine de beauté, qui devrait rester ici tout l'hiver quand nous n'avons pas de fleurs à contempler, et tout l'été quand nous avons besoin de quelque chose pour rafraîchir notre intellect. Ne vous flattez pas, Basil : vous ne lui ressemblez en rien.
– Vous ne me comprenez pas, Harry. Il va de soi que je ne lui ressemble pas. Je le sais parfaitement. En fait, je serais navré de lui ressembler. Vous haussez les épaules ? Je dis la vérité. Une fatalité commande à toutes les distinctions physiques et intellectuelles, ce genre de fatalité qui, à travers l'histoire, semble poursuivre les rois chaque fois qu'ils trébuchent. Mieux vaut ne pas se distinguer de ses congénères. Les laids et les sots sont les mieux lotis en ce monde. Ils peuvent rester tranquillement dans leur fauteuil et assister béats au spectacle. S'ils ignorent tout de la victoire, du moins la connaissance de la défaite leur est-elle épargnée. Ils vivent comme nous le devrions tous, paisibles, indifférents, sans inquiétude. Ils n'apportent pas plus la ruine aux autres qu'ils ne la reçoivent d'eux. Votre rang et votre fortune, Harry ; mon intelligence, quelle qu'elle soit, mon talent, pour ce qu'il vaut ; la beauté de Dorian Gray : tous nous souffrirons de ce que les dieux nous ont donné, nous en souffrirons terriblement.
– Dorian Gray ? Est-ce son nom ? dit Lord Henry en traversant l'atelier en direction de Basil Hallward.
– Oui ; c'est ainsi qu'il s'appelle. Je n'avais pas l'in­tention de vous le dire.
– Et pourquoi ?
– Oh, je ne saurais l'expliquer. Quand j'aime immensément quelqu'un, je ne dis jamais son nom. Je crain­drais de livrer une part de lui-même. Vous savez comme j'aime le secret. C'est la seule chose qui puisse nous rendre la vie moderne merveilleuse ou mystérieuse. Pour peu qu'on le dissimule, le plus banal devient exquis. Quand je quitte Londres, je ne dis jamais où je vais à personne de mon entourage. Mon plaisir en serait gâté. Mauvaise habitude, j'en suis sûr, mais d'une façon ou d'une autre elle semble introduire beaucoup de romanesque dans nos existences. Je suppose que ce sont là pour vous d'horribles bêtises ?
– Absolument pas, répondit Lord Henry en lui posant la main sur l'épaule ; absolument pas, mon cher Basil. Vous paraissez oublier que je suis marié ; l'unique charme du mariage tient à ce qu'il oblige les deux parties à mener une vie de mensonge. J'ignore toujours où ma femme se trouve, et ma femme ignore toujours ce que je fais. Lorsque nous nous rencontrons – car cela nous arrive, à l'occasion d'un dîner en ville ou d'un séjour chez le duc –, nous nous racontons les pires inepties de la mine la plus sérieuse qui soit. Ma femme a un très grand talent pour cela – à vrai dire bien plus que moi. Elle ne s'emmêle jamais dans les dates, tandis que moi, sans cesse. Quand elle me découvre, elle ne fait pas d'esclandre. Cela me plairait parfois, mais je n'ai droit qu'à son rire moqueur.
– Je hais la façon dont vous parlez de votre vie conjugale, Harry, dit Basil Hallward, repoussant sa main et gagnant la porte du jardin. Je crois que vous faites un excellent mari mais que vous avez profondément honte de vos vertus. Vous êtes extraordinaire. Vous ne dites jamais rien de moral et vous n'agissez jamais mal. Votre cynisme n'est qu'une pose.
– C'est le naturel qui n'est qu'une pose, et la plus horripilante que je connaisse, s'exclama Lord Henry dans un éclat de rire.
(1) La Grosvenor Gallery était l'une des galeries d'art les plus influentes de Londres à la fin du XIXe siècle. En rupture avec le conservatisme de la Royal Academy, elle fit scandale en lançant les peintres préraphaélites, parmi lesquels Edward Burne-Jones, Dante Gabriel Rossetti et Walter Crane. (Le traducteur.)
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Maison – musée Salvador Dali –  Portlligat
Dans le triangle Dalinien, il y a bien sûr le Théâtre -Musée de Figueres, la Maison musée de Portllicat et la Maison -Musée de Pùbol. Aujourd’hui, présentation de Portlligat…
En 1930, ne pouvant s’installer à Cadaqués en raison de l’hostilité paternelle, Dali et Gala achètent une minuscule maison de pêcheur à quelques centaines de mètres de Cadaqués, au bord de la mer, dans la petite crique de Portlligat.
Originaire de Cadaquès, le père n’a pas accepté son affiliation au mouvement surréaliste et sa vie commune avec Gala. La cabane mesure quatre mètres carrés. Dali va devoir peindre pour vivre et ses œuvres les plus remarquables vont émerger pendant cette période.
Au fil des années, la fortune aidant, il transforme sa propriété en une fastueuse villa aujourd’hui convertie en musée en rognant le moindre espace sur la roche (petits espaces, demi-escaliers et étroits couloirs).
Le paysage sur la petite crique devint une référence picturale permanente dans l’œuvre du peintre qui affirma : « Je ne suis chez moi qu’ici, partout ailleurs, je ne suis que de passage. » Gala et Dalí se marièrent civilement en 1934, avant de se marier religieusement en 1958. (Wikipédia)
Cadaquès garde tout le charme de la Catalogne. Malgré ses rues envahies de touristes, son anse sur les flots reste de toute beauté.
Juste avant d’y arriver en prenant à gauche, une route serpente et conduit à une petite baie où se situe la maison de Dali et Gala, seule résidence stable de 1930 à la mort de celle-ci en 1982. Même le parking n’a pas réussi à abimer l’endroit où simplicité et naturel restent les dominantes.
Deux têtes blanches en forme d’œufs, sorte de totem au dessus de la maison, symbolise le couple fusionnel.
Impossible ici d’arriver à l’improviste ! Ici, le visiteur est repéré dès qu’il passe la colline d’en face. On a donc le temps de se préparer, de s’apprêter… de composer ! Pourtant, les photos de jeunesse de Dali montre cette spontanéité qui a manqué lors de sa maturité, cultivant un personnage médiatique outrancier et à l’égo démesuré.
Dès que la porte s’ouvre, un ours envahit le vestibule servant de porte-manteau, porte- sacs et bijoux, figure de l’enfance, du prédateur ou simplement de puissance…certainement un peu de tout ça.
Comme à Pùbol, les immortelles séchées, que Gala aimait tant, ornent au dessus des portes et des armoires.
Ce qui frappe, c’est l’étroitesse des pièces sauf la chambre montée en mezzanine et son salon en contrebas avec un dispositif de réverbération qui permettait à Dali de profiter, de son lit, de la vue magnifique sur la mer.
Deux lits jumeaux réunis pas une tenture bleue, couleur avec l’or préférée de Gala. Deux boudoirs avec pour chacun leur salle de bains.
Gala pouvait se voir dans les différents miroirs placés pour refléter son image de tous les endroits possibles. Égocentrisme et voyeurisme dans l’intimité pour cette femme dont le corps et la sensualité ont tellement inspiré Dali.
Dali a souvent reconnu son impuissance et sa soi-disant virginité. Son œuvre reflète son obsession sexuelle. Il représente notamment le désir sous la forme de têtes de lions. Le thème de la mollesse et du temps qui passe sont évoqués par les montres molles.
Dans l’ombre le fameux miroir d’où la baie est visible du lit de Dali
Gala le sort de sa folie avec son érotisme et son intelligence. Elle fait écran entre lui et le réel et résout pour lui tous les problèmes matériels lui permettant de se consacrer à sa création.
Le dressing de Gala est complétement décoré par les photographies représentant Dali avec des célébrités, quelque fois elle est à ses côtés.
Plus aucun espace de libre. Autant de clichés donne le tournis : Est-ce pour rassurer Dali sur sa magnificence les jours sombres lorsque son humeur tremblait ? Est-ce pour se convaincre qu’elle vit avec un aussi grand homme ? Je ne sais pas …Mais, à trop montrer, on ne voit plus rien !
Sur le côté de la maison, la pièce d’eau, en forme de phallus, décorée comme un jardin mauresque et le lit-divan de Dali en forme de bouche trône sur le côté.
Le couple, tel un monarque, recevait leurs visiteurs tout au bout. De jeunes touristes jouent les muses alanguies pour leur chevalier amoureux qui les mitraille sous toutes les formes.
L’atelier est resté en l’état. Après la mort de Gala, Dali n’a plus retouché un pinceau.
A la fin de sa vie, un dispositif aménage le tableau travaillé par Dali en le levant à volonté.
La baie de Lligat est omniprésente dans les pièces principales, comme des tableaux vivants posés pour forcer la rêverie.
Cette maison, toute simple, est à l’opposé du personnage médiatique composé par Dali car on est frappé de la quiétude qu’on ressent en ce lieu.
Questions pratiques
Maison de Salvator Dali
Il est obligatoire de réserver à l’avance.
Portlligat
E- 17488 Cadaqués
Je vous fais visiter la Maison Musée de Dali à Portllicat. Allez entrer ... Maison - musée Salvador Dali -  Portlligat Dans le triangle Dalinien, il y a bien sûr le…
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reseau-actu · 5 years
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Éclipsées par leurs contemporains, les femmes artistes du Rinascimento retrouvent une visibilité, grâce au travail de restauration accompli par une association américaine.
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Bien que Léonard de Vinci ait déjà sa place au panthéon des superstars de la culture, son adulation promet d’atteindre de nouveaux sommets cette année, avec la commémoration, en Italie, du 500e anniversaire de sa mort.
Cependant, alors que les expositions et autres célébrations s’enchaînent dans le pays, des efforts sont déployés pour faire reconnaître une série de figures de la Renaissance qui, pendant des siècles, ont été dans l’ombre de titans tels que de Vinci, Michel-Ange et le Tintoret : les femmes peintres.
La fondation Advancing Women Artists (AWA) [pour la promotion des femmes artistes] s’efforce de sortir ces femmes de l’oubli en fouillant les archives poussiéreuses et les sous-sols humides de Florence – le berceau de la Renaissance – à la recherche d’œuvres qui moisissent depuis des siècles.
Le chef-d’œuvre de sœur Nelli
Les peintures, parfois encrassées, déchirées, couvertes de déjections de chauves-souris et vermoulues, sont alors soigneusement restaurées et exposées dans des lieux où le public pourra les découvrir. Elles ne datent pas toutes de la Renaissance, puisqu’elles couvrent les cinq derniers siècles. Et elles comprennent aussi bien des portraits délicats et des peintures dévotionnelles que des œuvres épiques réalisées sur d’immenses toiles.
Cette année, l’organisme dévoilera son projet le plus ambitieux : la restauration d’une peinture à l’huile de la Cène de près de 7 mètres de haut, peinte par Plautilla Nelli, une sœur dominicaine du XVIe siècle issue d’une famille florentine fortunée et devenue une artiste accomplie.
C’est l’unique Cène connue dans le monde à avoir été peinte par une femme de la Renaissance, et elle rejoindra l’exposition permanente du Musée de Santa Maria Novella de Florence à l’automne. Conservée dans un atelier juste en dehors des remparts de la ville, elle est ramenée à la vie par la restauratrice Rossella Lari. “Nous reconstituons l’histoire centimètre par centimètre”, dit-elle en retouchant délicatement des parties endommagées de la toile à l’aide d’un petit pinceau.
Le chef-d’œuvre de sœur Nelli se caractérise par une touche féminine que l’on ne retrouve pas dans les Cènes peintes par des hommes. Dans les bras de Jésus, Jean, les yeux fermés comme en extase, a un visage doux, presque féminin. Une attention particulière a été portée aux aliments et aux breuvages posés devant les apôtres, et même la nappe semble avoir été peinte par quelqu’un qui savait dresser une table. La vaisselle raffinée, notamment les verres délicats à pied argenté et les coupes en céramique turquoise, témoigne des liens étroits de sœur Nelli avec la haute société florentine.
Les commandes : des natures mortes et des portraits
Fait inhabituel pour l’époque, la religieuse a apposé sa signature sur la toile, une inscription en latin dans le coin supérieur gauche qui dit : “Sœur Plautilla – priez pour l’artiste”. “C’est un appel pour qu’on la reconnaisse et qu’on se souvienne d’elle”, commente Linda Falcone, la directrice d’AWA. “On dirait qu’elle s’adresse aux générations futures.”
Selon cette spécialiste, les femmes peintres de la Renaissance sont une “page cachée de l’histoire”. Leur vie n’était pas facile : elles n’avaient pas de statut juridique personnel, ne pouvaient être membres d’une confrérie, ni se former en tant qu’artistes. À la différence des hommes, elles n’étaient pas autorisées à regarder des modèles masculins, ni à étudier l’anatomie des cadavres.
Plusieurs d’entre elles n’en ont pas moins connu le succès. Comme on les trouvait plus attentives aux détails que les hommes, on leur commandait des natures mortes et des portraits. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elles ont été oubliées : ces genres ont perdu la faveur du public au cours des siècles suivants. “Les gens voulaient voir de grandes œuvres bibliques et historiques, pas de petits tableaux dévotionnels ni des natures mortes”, explique Linda Falcone, qui est originaire de Californie mais vit en Italie depuis près de 25 ans.
AWA a été fondée en 2009 par une philanthrope américaine, Jane Fortune, surnommée par une revue d’art “Indiana Jane” pour l’intrépidité avec laquelle elle exhumait des trésors oubliés. Malheureusement décédée en 2018, elle a laissé un héritage impressionnant : ces dernières années, l’association a restauré plus de soixante peintures d’une vingtaine de femmes.
La mission d’“Indiana Jane”
En dehors de sœur Nelli, qui a vécu de 1524 à 1588, on peut citer Artemisia Gentileschi, née en 1593 et qui a été la première femme membre de l’Académie du dessin de Florence, la première académie d’art fondée en Europe. L’une de ses peintures, David et Bethsabée, a été restaurée en 2008 après avoir été entreposée pendant des siècles.
L’association a également restauré les œuvres de Violante Siries Cerroti, qui a peint pour la famille Médicis et a été la première femme autorisée, en 1770, à copier des œuvres conservées à la Galerie des Offices. L’artiste deviendra portraitiste pour les voyageurs du Grand Tour dans la Florence du XVIIIe siècle.
Certaines des œuvres redécouvertes par AWA étaient dans un état épouvantable, en particulier une lunette [un panneau en forme de demi-lune] de sœur Nelli intitulée Saint-Dominique reçoit le rosaire, peinte sur des lattes de bois. “Elle était couverte de déjections de rats et de pigeons, et on avait essayé de redresser le bois gauchi à l’aide d’un marteau”, déplore la directrice.
La tâche de la fondation, qui fêtera cette année le dixième anniversaire de sa création, reste colossale. Selon ses estimations, quelque 2 000 peintures, dessins et sculptures réalisés par des femmes à Florence ont longtemps été laissés à l’abandon, et la plupart ont un besoin urgent d’être restaurés. “Il y en a encore beaucoup. Mais, pour moi, ce ne sont pas tant les peintures qui comptent que les peintres. Je veux raconter l’histoire de ces femmes.”
Nick Squires
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Aquí un dibujito que hice de mi niña Fortune (Combo entre Ink y Dream) en su versión humana  <3 Ame mucho este dibujo. Here's a little drawing that I made of my girl: Fortune (Ink and Dream combo) in her human version <3 
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modediplomatique · 7 years
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PÉRIGRINATIONS _ Mademoiselle de La Pendule Mademoiselle de La Ruche Mademoiselle de la Débrouille Mademoiselle de l'Averse Mademoiselle de la Déchetterie Mademoiselle du Pinceau Mademoiselle de La Brosse Mademoiselle de l'Intrigue Mademoiselle de la Fortune Mademoiselle des Bonnes Oeuvres Mademoiselle de la Dernière Séance Mademoiselle de l'Action Picturale Mademoiselle de la Chapelle Mademoiselle de la Kermesse Mademoiselle Senou du Dripping Mademoiselle Cléophée de la Marguerite Mademoiselle Milla du Coloriage Mademoiselle Camille de la Gribouille Mademoiselle Natsuki du Jardinen fête Mademoiselle Chloé de la Métaphore Mademoiselle Éléonore du Bal des Fleurs Mademoiselle de la Tourterelle et Jacques Prévert. @FranckSorbier, #FemmesduMonde _ #ALESSANDROBERGA | L'ÉDITOR #PARIS #PFW #HAUTECOUTURE #MODEDIPLOMATIQUE @PARISFASHIONWEEK (at Pavillon Champs Elysées)
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